Faustine

27 juillet 2007

Bienvenue dans mon journal intime ! Qui n'a plus grand chose d'intime, je vous l'accorde puisque vous êtes en train de le lire, petits curieux ! grillés !

Côté CV, je suis en 1ère littéraire au lycée Georges Sand de Germont lez Gallipouy, en Saône ou Marne. Jusque là, rien de bien passionnant, si ce n’est que malgré la quantité impressionnante de détails que je viens de vous donner, vous n'êtes pas près de me situer sur une carte de France. Disons donc que j'aimerais bien vous raconter deux trois choses assez spéciales à mon sujet ! suspense !

Tout d’abord dans trois jours, je fête mon anniversaire en boîte de nuit. C'est là que travaille mon cousin Romu, mais tout le monde l'appelle "Romou" à cause de la brioche que des années derrière le comptoir ont joyeusement arrondie ! Et exceptionnellement, ma frangine rabat-joie ne sera pas de la partie ! hi hi!

Ensuite - ça fait très scolaire, tout d'un coup, avec ces liaisons - j'ai une allergie assez rare à l'alcool qui me vaut de ne jamais y toucher. Autant dire que samedi un sacré dilemme se présentera quand il s'agira d'arroser mes seize bougies.snif !

Et pour finir, voilà le pompon ! C'est vous qui allez me servir de conseillers tout au long de mon aventure, tels de petits anges gardiens.

Vous me guiderez et vous verrez si vos conseils ont porté leurs fruits ou aggravé encore ma situation. Je vous laisse un peu de répit pour avaler déjà ce que je vous ai servi et voir si vous kiffez à donf ou si mon histoire vous laisse de marbre...

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(Comme le concept a plu, nous avons pu lire la suite le lendemain…)

Je ne suis pas sûre de savoir par où commencer... Ce n'est pas que ce soit difficile à comprendre. Mais de là à l'accepter... C'est aller toutefois un peu vite je pense pour un début, lol ! Aussi pour bien commencer : petite présentation, déjà. Alors coucou tout le monde !

Moi c'est Faustine Mangin. coucou

Côté phylogénique, Maman appartient à l'espèce des secrétaires médicales toujours charmantes et souriantes. Une femme admirable pour le courage avec lequel elle nous a élevées toute seule, ma sœur aînée et moi-même, dans une petite cité de Saône ou Marne dans laquelle j'ai grandi.

Je suis une enfant d'Internet et du dialogue sur MSN, notamment ! Un gène hérité de maman. En effet, elle arrivait à passer des journées entières à tapoter sur son clavier quand mon père – oh miracle ! - nous prenait le temps de nous éblouir et de nous donner ainsi l'impression d'exister un peu pour lui. euh…

Mon père, Maxime Mangin, auquel je dois mon patronyme, est quant à lui chirurgien, activité capable de lui prendre beaucoup de son temps, y compris les jours où il doit s'occuper de nous. snif

Je grandis donc dans une famille monoparentale, parfois agrémentée d'un quatrième luron, juste assez longtemps pour ma sœur ou moi de lui sortir par les yeux. Ou bien, quand nous n'y sommes pour rien – si, si ça arrive, je vous promets – c'est l'emploi du temps de maman qui l'entraîne doucement sur le palier de notre voisine, une nymphomane avertie! Bref, des conditions idéales pour vous faire mûrir un poil plus vite que la moyenne, sans aucune prétention.

Parlons maintenant de ma sœur, cette jolie chipie de quatre ans mon aînée, débrouillarde à souhait et mignonnette avec ça. Avec sa belle crinière rousse, elle m'a toujours fait penser à une petite sirène perdue dans notre aquarium bétonné. Toutefois son prénom n'a rien à voir avec celle du conte de fée. Cela eut été trop élémentaire pour mon père ! Après un temps de réflexion qui tint officiellement du record, il finit par la baptiser Iphigénie. Vous rendez-vous compte ? Gardez-le pour vous, cela dit. Car si en la croisant, vous souhaitez rencontrer un minimum de sympathie dans ce regard fauve qui la distingue, appelez-la juste Fifi, elle aime autant ! clic!

Très vite consciente du fait qu'il faudrait faire preuve de plus de bonne volonté que la plupart des autres enfants, elle a un peu joué le rôle de seconde maman pour moi. M'emmenant à l'école avant de filer avec ses copines, puis me laissant plus tard à la garderie pour attraper son bus, elle a beaucoup pris sur elle, comparée à moi. Un vrai petit ange responsable, comme dit maman. mon œil...

Quant à moi, pour finir, disons que je suis plus ou moins jolie, avec mes cheveux roux en bataille et mes "brins de Judas", expression (énervante) de maman certifiée conforme par les moteurs de recherche pour désigner mes petites tâches de rousseur ! no comment!

Entre parenthèses, je compte bientôt fonder un comité de soutien pour faire retirer cette expression du langage courant ! Je possède toutefois un atout précieux : un sourire capable de faire fondre des glaciers ! Une arme terrible, mon sourire, toujours capable de retourner une situation périlleuse à mon avantage ! Pour preuve, le jour où j'ai découpé la jupe écossaise de ma sœur pour faire des couvertures à mes poupées ! C'était sa préférée... J'aime autant ne pas vous conter la réaction quelque peu démesurée de ma tendre frangine. gloups

Oups ! Elle approche, je ne vais pas m'appesantir sur le sujet lol ! Non pas lol en fait ! Je m'en suis voulue sincèrement ensuite. Mais j'étais petite. J'avais huit ans. Je la regarde passer. Elle me sourit, pensant sûrement que je bosse ma philo. Elle ne peut s’empêcher de poser ce regard maternel sur moi, et même si cela me touche, c'est quand même lourd par moments ! Surtout en présence de mes amis…

Aujourd'hui j'ai seize ans. C'est mon anniversaire, et à la mine de ma sœur, j'imagine qu'une surprise est en cours de préparation ! D'autant que ma mère d'ordinaire ponctuelle accuse allègrement une heure de retard. J'espère qu'elle n'a pas eu dans l'idée d'inviter la fine fleur de ses amies, façon copines de Bridget Jones, quoique nettement sur le retour ! Toujours militantes, mais avec une sérieuse touche ou plutôt couche d'exotisme dans le maquillage ! style Edvard Munch !

Il me tarde surtout d'arriver à samedi pour le fêter à ma façon, cet anniversaire. Ce n'est pas que je veuille dénigrer. J'adore ma famille. Disons seulement que nous n'avons pas la même conception du verbe "s'amuser". Sortir en boîte avec mes amis, danser et chanter entres filles, draguer, oui, ça, je kiffe grave ! Malheureusement, ce n'est pas celui de ma sœur et il est vrai qu'on est loin d'être sur la même longueur d'ondes des fois. Ce que je regrette sincèrement...muh

Enfin, je suppose que les gens ne sont pas toujours faits pour s'entendre, y compris dans la même famille, aussi malmenée soit-elle. Je me contente donc de l'aimer même si on ne se comprend pas toujours. Pourtant Dieu sait combien j'aimerais être plus proche d'elles ! La complicité qui unit ma sœur et ma mère est peut-être à l'origine d'une jalousie qui m'empêche de rentrer dans leur monde. Peut-être ai-je longtemps étouffé ma sœur par ma sempiternelle "priorité du plus jeune"? Peut-être ma mère a-t-elle fini par vouloir rattraper le temps perdu avec ma sœur ? Je ne sais pas. En l’occurrence, tout va bien entre nous trois, même si je ne peux m'empêcher de me sentir un peu à l'écart..."

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(Il était ensuite proposé aux lecteurs de choisir, entre autres choix, de «rencontrer» le soir-même, les amis de Faustine…)

28 juillet !

Vous auriez bien aimé faire un saut dans mon lycée, les copains ? N'aviez pas remarqué la date ? Je vous ai bien eus ! hi hi hi ! Quoi qu'il en soit, vous avez envie de faire connaissance avec mes potos. Alors reprenons ensemble ma liste d'invitations.

Carole... Ah ! Bon elle c'est "ze best friand", la "nimber one sur mein playlist !" toujours un petit souci avec les langues étrangères… Carole, je la connais depuis la maternelle. On a fait les quatre cents coups ensemble. Mettre des grains de blé dans une machine à pop-corn, pondre des expériences inédites avec mon kit de chimie enfantine ! Bah oui, le Père Noël a toujours eu des idées bizarres chez mon père. Il a toujours estimé que si on ne m'intéressait pas à quelque chose, je ne serais jamais capable d'aimer quoi que ce soit par moi-même. Ce qui montre à quel point il s'est intéressé à moi. Bref, Carole, c'est mon double ! Crinière rousse, regard pétillant, mordant la vie autant que possible! Il faut dire qu'elle en a bavé enfant avec ses problèmes de santé. Aujourd'hui, elle s'est néanmoins bien rattrapée en étant de loin la plus énergique du groupe !

Ensuite, on a Anne. Côté profil, la fille sage, longs cheveux noirs soyeux, regard profond, un mètre soixante de douceur et de discrétion. Côté piste, elle est capable de se déchaîner et de vous faire frémir un Travolta en herbe à la Olivia Newton John. Au passage, je précise que je suis une fan de ces films guimauvés où on danse et on chante comme s'il pouvait faire beau et chaud douze mois dans l'année...

Enfin, et non des moindres, Jennifer ou plus simplement Jen. Elle, c'est une pétillante chanteuse qui sait faire la fête. Avec elle, pas moyen de s'ennuyer. En tous cas, elle a le chic pour trouver des plans sympas. Il n'y a qu'un truc que je n'ai jamais bien compris, c'est qu'elle n’ait pas de petit ami alors qu'elle est sûrement la mieux foutue d'entre nous ! Sans compter son joli minois de métisse et ses longs cheveux bouclés…

Coté garçons, nous avons été ultra sélectives ! Trois seulement ont eu le droit de partager nos délires. Maxence est le plus âgé, mais pas le plus posé. C'est Jen qui l'a fait pénétrer dans notre cercle… d’amis s’entend, hein ? Il a beau délirer dans des horizons saupoudrés d'illicite, une guitare à la main, soutenu par la voix chaude de Jen, il peut vous ramener à ses soirées scoutes au coin d'un grand feu de bois...

Arnaud, quant à lui, c'est Carole qui nous l'a ramené d'une de ses virées en boîte. Il ne fait rien de particulier, si ce n'est d'être le comique de service, avec toujours une histoire drôle à raconter. En plus, il gesticule sans cesse, enfilant une demi-douzaine de cafés par jour, ce qui lui a valu le surnom de GM, pour une marque de café qu'il affectionne !

Le dernier s'avère être le petit copain d'Anne. Un danseur d'origine brésilienne venu faire ses études en France. Pedro joue également du saxophone à ses heures. Malheureusement, il vient d'obtenir son diplôme, et ça met de l'eau dans le gaz entre les tourtereaux parce qu'un choix cornélien – on dit comme ça ? – va s'imposer à eux s'ils veulent poursuivre leur histoire. Pour conclure, voilà donc la fine équipe avec laquelle je vais me retrouver en boîte pour une soirée que j'espère mémorable...

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