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Faut-il ouvrir les frontières ?



Description ajoutée par tekyla 2021-08-30T20:37:49+02:00

Résumé

Les récents débats, en France sur la politique d'entrée et de séjour, l'affaire des sans-papiers, et en Europe sur les difficultés du contrôle des frontières à l'Est et au Sud ont posé, en filigrane, la question de l'efficacité des contrôles des flux migratoires. Dans quelle mesure les États peuvent-ils contrôler leurs frontières, séparément ou à plusieurs ? La maîtrise des flux ne fonctionne pas de manière satisfaisante ni du point de vue de l'efficacité du contrôle, ni du point de vue du respect des droits de l'homme. Existe-t-il, alors, un moyen terme entre ouverture des frontières et immigration " zéro " ? Ne perd-on pas plus à fermer qu'à ouvrir ? Qu'en sera-t-il à l'horizon 2020-2030, si les sociétés du Nord manquent de main-d'œuvre et doivent à nouveau faire appel à l'immigration ? Quels effets déstabilisateurs pourrait-on attendre, dans ce cas, de l'ouverture des frontières ? Voilà qui interroge le dogme européen de la fermeture des frontières. Ce livre pose une question essentielle : dans un monde où circulent les capitaux, les biens, les médias, les idées, pourquoi les hommes ne circuleraient-ils pas librement ? Si on ouvrait les frontières, quels scénarios pourrait-on envisager ? Et si on continue à vouloir les fermer, que se passera-t-il dans vingt ou cinquante ans ?

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Classement en biblio

extrait

Depuis la fin du XXe siècle, au fil d’épisodes dramatiques tels que l’arrivée massive d’immigrés albanais à Brindisi, le débarquement à Gibraltar de pateras chargées d’immigrés africains et maghrébins, le spectacle d’Africains dérivant en pirogues et en zodiacs au large de Lampedusa, la découverte de migrants chinois asphyxiés dans un camion à Douvres, l’afflux de dizaines de milliers de personnes après les révolutions arabes de 2011 et, à partir de 2015, de réfugiés en provenance du Proche et du Moyen-Orient, une idée neuve s’est répandue : celle que l’on faisait fausse route en prônant la fermeture des frontières comme objectif premier des politiques migratoires et qu’il y avait plus à perdre qu’à gagner en fermant les frontières qu’en les ouvrant, au point de susciter un dialogue onusien entre les parties prenantes de la question migratoire. Se révélait par la même occasion l’hypocrisie des décisions consistant à admettre des immigrés par l’« entrée de service » et non pas par la « porte principale ». Puisque la fermeture totale des frontières paraissait aussi utopique qu’une ouverture totale, pourquoi ne pas s’intéresser aux bénéfices de la mobilité issue d’une ouverture plus grande ?

Quel est le constat aujourd’hui ? La crise des réfugiés à laquelle l’Europe est confrontée depuis 2015 a frappé les esprits. L’Europe a vu arriver cette année-là 1,2 million de demandeurs d’asile, suivis de 700 000 en 2016. Dans l’indifférence presque générale des Européens et le silence des pays de départ, quelque 30 000 sans-papiers ont trouvé la mort en Méditerranée entre 2000 et 2017. Alors que la plupart des études menées par les chercheurs et les experts internationaux soulignent les avantages économiques, démographiques et culturels d’une mobilité accrue et d’une plus grande ouverture des frontières, le renforcement de leur contrôle face à l’intensification des flux migratoires ne fait qu’en criminaliser le passage. La fermeture, tout en rendant plus précaire la condition des migrants en situation irrégulière, se révèle une source de prospérité toujours plus importante pour les intermédiaires (trafiquants et autres brokers du passage et de l’accès à l’emploi) à mesure que l’entrée et le séjour deviennent plus difficiles. En résultent un militantisme intense autour de la cause des sans-papiers devenus les victimes emblématiques du XXIe siècle et l’émergence d’un plaidoyer d’une force presque égale à celui qui revendiquait jadis l’abolition de l’esclavage. Pourtant, quoi de plus banal, dans le contexte de la mondialisation, que le phénomène migratoire ? N’est-il pas temps de le qualifier de fait social ordinaire ? De porter sur lui un regard positif puisque c’est plutôt l’absence de migrations qui pourrait inquiéter ?

Le dogme de la fermeture, encore largement partagé, se heurte lui-même à une tension entre plusieurs logiques : celle des économies de marché, favorables à l’ouverture ; celle des États souverains, tenants de la fermeture sous la pression des opinions publiques qui veulent « contrôler le contrôle » ; et celle de la cause des droits de l’homme qui veut faire du migrant, tant sur la scène nationale qu’internationale, la figure de proue d’un monde plus fluide. Le vote en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, ou « Brexit », lors du référendum du 23 juin 2016, témoigne de l’exacerbation de ces débats et porte à son comble le paradoxe de la question migratoire.

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