Extraits

Il essaie de se cultiver un air de beau ténébreux mais il n'est pas très beau,et les moches ténébreux n'ont jamais attiré les foules.

Mike: Hé, on n'est pas encore assez intimes pour que tu viennes me tripoter n'importe où.

Léa: Ce n'est pas le moment de plaisanter. Tu es blessé, et les autres vont venir.

Chapitre premier:

Je m'appelle Léa Chaumet, j'ai seize ans, j'ai les yeux marron, les cheveux châtain avec une natta sur l'épaule ( un peu comme Katniss Everdeen, mais en moins badass), j'adore la lecture et la blanquette de veau.

La grille du lycée se détache dans le lointain. J’ai eu beau repousser ce moment, nous voici à destination. Lorsque nous arrivons, Mounia et Arthur se précipitent sur nous. Mon amie arbore un sourire jusqu’aux oreilles en voyant Mike. On dirait le chat du Cheshire !

— Léa ! Salut, tu vas bien ? Et je suppose que lui, c’est…

— Bonjour, je m’appelle Mike, annonce l’Australien en lui tendant la main.

Mounia la serre maladroitement, surprise. Arthur ne peut dissimuler un sourire.

— Hello, Mike. Je suppose que c’est différent là où tu viens, mais ici on ne serre pas la main des filles.

— J’ai serré la main de Léa hier, proteste Mike.

Arthur me regarde avec curiosité.

— Ah ?

— C’était différent, je proteste mollement. Et… bon, de toute façon, les règles ne sont pas là pour être toujours respectées.

— Si, observe Mike.

Nous nous retournons tous les trois vers lui.

— Hein ?

— Il faut respecter les règles. Elles sont essentielles pour vivre en société.

Je lève les yeux au ciel. Formidable. Non seulement je me trouve avec un inconnu sur les bras mais il faut aussi qu’il se prenne au sérieux. Arthur agite comiquement les sourcils et je me détends.

— Oui, tu as raison. Alors disons que j’ai fait une erreur hier, et que non, on ne serre pas la main des filles.

— Mais la mienne, tu peux. Enchanté, je m’appelle Arthur.

— Je vois, murmure Mike en s’emparant de sa main. C’est… très intéressant.

Arthur agite de nouveau ses sourcils. Mounia a l’air complètement perdue. Nous nous dirigeons vers la classe en petit troupeau.

— Eh bien, il est supermignon, mais superbizarre, ton supernouveau frère, me souffle Mounia.

— Tu m’étonnes. Je…

— Si je suis bizarre, c’est que mes parents sont morts, intervient Mike.

Je me retourne brutalement et Mounia devient blanche comme de la craie. Elle m’a parlé au creux de l’oreille ; Mike nous suivait trois mètres derrière, à côté d’Arthur. Comment a-t-il réussi à nous entendre ?

— Tu crois qu’il a aussi écouté le début de ma phrase ? murmure Mounia un ton encore plus bas, les joues écarlates.

— Oui, rassure-toi, j’ai une excellente ouïe, lance Mike en souriant.

Je regarde autour de moi. Rien n'a changé depuis hier. Pourtant, un grand australien, c'est censé prendre de la place.

On n'aurait pas pu faire un essai d'abord? Trois jours, une semaine? Voir si la France lui plaisait, si on s'habituait à sa présence?

D'accord, ma vie va être perturbée, et tout sera différent, et déjà que je ne vois pas beaucoup mon père, je vais devoir le partager avec un inconnu, et on ne m'a même pas demandé mon avis, et pourtant ça me concerne, non, un petit peu, ce n'est pas comme si on adoptait un hamster, et un hamster nommé Mike ce serait ridicule.

Ils sont morts, c'est triste, mais ça ne sert à rien d'aller m'ennuyer dans une église pour... (Il s'interrompt). Ce n'est pas ce que je voulais vous annoncer ce soir.

Je m'appelle Léa Chaumet, j'ai seize ans, j'ai les yeux marron, les cheveux châtain avec une natte sur l'épaule ( un peu comme Katniss Everdeen, mais en moins badass), j'adore la lecture et la blanquette de veau

Mon téléphone vibre. Un seul mot, de la part de Mounia:

Courage !