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“It’s the symbol of the Bureau of Genetic Welfare”, she says. “The slab of stone is the problem we’re facing. The tank of water is our potential for changing that problem. And the drop of water is what we’re actually able to do, at any given time.”
I can’t help it – I laugh. “Not very encouraging, is it?”
She smiles. “That’s one way of looking at it. I prefer to look at it in another way – which is that if they are persistent enough, even tiny drops of water, over time, can change rock forever. And it will never change back.”

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« Ceci est le symbole du Bureau de Bien-Être Génétique, dit-elle. La dalle de pierre représente le problème auquel nous faisons face. Le réservoir d’eau est notre potentiel pour changer ce problème. Et les gouttes d’eau sont ce que nous sommes capable de faire, à n’importe quel moment. »
Je ne peux pas m’en empêcher – je ris. « Ça n’est pas très encourageant, n’est-ce pas ? »
Elle sourit. « Ce n’est qu’une façon de voir les choses. Je préfère ma propre vision – celle où, si elles sont assez persévérantes, mêmes les minuscules gouttes d’eau, avec le temps, peuvent changer la pierre pour toujours. Et elle ne se retransformera jamais. »


(Traduction personnelle)

“I look through the windows above me. The sky is clear and pale, the same color as my own eyes. There is a kind of inevitability in it, like it has always been waiting for me, maybe because I relish height while others fear it, or maybe because once you have seen the things that I have seen, there is only one frontier left to explore, and it is above.”

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« Je regarde par la fenêtre au dessus de moi. Le ciel est clair et pale, de la même couleur que mes yeux. Il a un certain caractère inévitable, comme s'il m'attendait depuis toujours, peut-être parce que je suis attiré par la hauteur alors que d'autres en ont peur, ou peut-être parce qu'une fois qu'on a vu les choses que j'ai vu, la seule frontière qui reste à explorer se trouve au-dessus de nous. »


(Traduction personnelle)

Lorsqu'ils se relevèrent, à moitié étourdis, le troupeau était loin. Près d'eux, ses griffes plantées dans le cuir du khazargante agonisant, le Dragon commençait son festin.
- Crois-tu qu'il soit venu à notre secours? murmura maître Duom à Ewilan.
- Je ne pense pas, répondit-elle. Le Dragon doit se nourrir et quelle autre proie qu'un khazargante convient à un être tel que lui? Il ne nous a sans doute même pas remarqués...
- Détrompe-toi, jeune fille, je sais parfaitement que tu es là.
La voix familière s'était élevée dans la tête d'Ewilan, la faisant sursauter.
- Vous...
- Oui. Tu n'as toutefois pas tort. Mon estomac m'a guidé jusqu'ici. Mon estomac et lui seul. Je ne mange qu'une fois par an mais lorsque j'ai faim, rien d'autre ne compte. Je te parlerai lorsque je serai rassasié.
Il n'avait pas cessé une seconde d'arracher au corps pantelant du khazargante des bouchées gigantesques qu'il avalait d'un mouvement de gorge. Les Alaviriens contemplaient la scène avec une fascination teintée de répulsion.
- Il vient de me parler, leur annonça Ewilan.
Les regards de ses compagnons se braquèrent sur elle.
- Que t'a-t-il dit? demanda Edwin.
- D'attendre qu'il ait fini de manger. Il déteste discuter la bouche pleine.

« Lennie supplia :
-Faisons le tout de suite. Achetons-là tout de suite, notre petite ferme.
-Mais oui, tout de suite. J’vais le faire. On va le faire tous les deux.
Et George leva le revolver, l’immobilisa et en approcha le canon tout contre la nuque de Lennie. Sa main tremblait violemment, mais, bientôt, son visage se figea et sa main se raffermit. Il pressa la gâchette. »

[...] -Je ne sais pas si nous arriverons à recréer Chébérith... ou si nous finirons par succomber à une attaque de l'Avaleur de Mondes, mais je suis sûre d'une chose : ne serait-ce que parce que je t'ai rencontré, ça en valait la peine, chuchota Éden tout contre l'oreille de Zec.
Il frissonna en sentant son souffle hérisser sa peau et serra la jeune fille un peu plus fort contre lui.
-Oui... Il aura fallu une sacrée aventure pour que nous nous rencontrions. Tu imagines le voyage que nous avons fait?
-Les voyages..., Zec. Ce n'est pas terminé. Nous allons y arriver. Je veux y croire. Nous ne sommes pas ici par hasard. Je le sens au plus profond de moi.
-Je fais confiance à ton instinct, Éden. Le livre est là, quelque part dans cette immensité... (il fit un geste de son bras libre englobant le monde à leurs pieds) et nous allons le retrouver. Larchael a dû faire comme les autres : il l'a caché dans un endroit difficile à découvrir, mais pas impossible, afin que nous arrivions au bout de notre tâche. Il nous faut réfléchir. Raisonner comme lui, imaginer ce qu'il a pu penser quand il est venu ici pour le déposer quelque part.
Il sentait Éden acquiescer contre lui.
-Mais, avant, j'ai autre chose à faire, conclut Zec.
-Quoi? Qu'est-ce que tu as d'autre à faire que de retrouver le Livre du Temps? demanda Éden en se redressant, surprise.
-Prendre mon temps, pour une fois...
Et il se tourna vers Éden, l'enveloppa et l'embrassa encore et encore.

[...] -Tu veux que je vienne te voir?
Elle entendit Zec soupirer dans le vide de sa chambre.
-Franchement? J'adorerais. J'aurais bien besoin que quelqu'un me fasse un câlin et me réconforte...
Le cœur d'Éden s'accéléra dans sa poitrine. Lui aussi voulait être dans ses bras. Elle se redressa d'un bond, prête à s'envoler par la fenêtre pour le rejoindre, même à cette heure avancée de la nuit.
-Mais il est trop tard et je ne voudrais pas que tu te balades seule dans les rues de Paris à cette heure-ci.
-Je ne vais pas me balader dans les rues de Paris, je vais voler!
-Je sais bien, mais l'Avaleur de Mondes rôde peut-être encore et je ne veux pas que tu prennes de risques. Cette nuit, je crois qu'il est plus raisonnable de rester chez nous, au cas où.
La jeune fille se recoucha sur son lit, dépitée, mais Zec reprit, en chuchotant cette fois :
-Éden...
-Yes?
-Merci d'être là. Et, tu sais? des nuits tous les deux, on en aura, j'en suis sûr. J'en ai envie...
Cette fois, elle eut l'impression d'être tellement molle qu'elle s'enfonçait dans son matelas, ayant perdu toute consistance.
-Moi aussi, répondit-elle sur le même ton.
Elle entendit presque le sourire de son ami au bout du fil.
-Je vais tenter de dormir maintenant, et j'espère rêver de toi.
-Si tu me dit des choses comme ça, je ne vais jamais réussir à dormir.
-On se voit très vite.
-On se voit très vite.
-Bonne nuit, Éden.
-Bonne nuit, Zec.
Ils raccrochèrent. Les yeux rivés sur le plafond, la poitrine gonflée de bonheur, Éden dit à la nuit :
-Je t'aime, Zec.

Il ouvrit fébrilement le clapet de son mobile. C'était Zec qui lui avait envoyé ces quelques mots : "Il est là."
Un intense frisson d'effroi descendit le long de sa colonne vertébrale et en quelques secondes, ses paumes furent moites. Il savait ce qu'il avait à faire à présent. Le plan de Zec était très clair dans sa tête. Son ami avait eu raison de se méfier jusqu'au bout. Il restait à espérer que son idée allait fonctionner...
Fébrilement, Louis composa le numéro d'Eyver. Jérôme décrocha aussitôt.
- Il est là? demanda-t-il sans préambule.
- Oui, Zec vient de me prévenir.
- Très bien, je passe à l'attaque.
Puis il raccrocha.