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"-Mademoiselle, votre tenue n'est pas appropriée à ce lieu. Vous êtes ici dans la maison du Seigneur. Puis-je vous suggérer de revenir un peu plus couverte, s'il vous plaît? Dieu ouvre toujours sa porte à quiconque demande du réconfort et de la quiétude, il sera ravi de vous y accueillir, m'a-t-elle dit avec un adorable sourire.

Tout ça pour un short et un débardeur? si elle savait savait que j'étais si bien entourée, elle n'aurait pas autant ramené sa fraise, tiens! Après ça, il ne faudra pas venir se plaindre de voir les bancs des églises pleins de vide! Dépitée, j'ai fait demi-tour.

Avant de sortir, je n'ai pu m'empêcher de lâcher à une touriste italienne au décolleté plongeant et ô combien attrayant :

-Pas la peine d’entrer, les videurs refoulent sec!

Elle m'a fait une grand sourire. Elle n'a pas compris un traître mot de ce que je lui ai dit.

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- Je te veux, a annoncé le vampire d'une voix sépulcrale.

Les secondes sont passées, se sont cristallisées, se sont étirées encore... puis j'ai éclaté de rire.

- Et moi je veux être millionnaire !

S'il croyait qu'il allait saper mes bonnes résolutions, il se fourrait le doigt dans l'oeil. Ce soir, je n'allais coucher avec personne, vous pouvez en être sûrs. Et surtout pas avec lui.

- C'est possible, m'a-t-il lancé.

- Je vous demande pardon ?

- Si tu veux de l'argent, je peux t'en donner.

Je failli m'étrangler avec ma salive.

- Vous me prenez pour une pute de luxe ?

- Ce n'est pas ce que vous êtes ?

Il m'a coupé le sifflet, dites donc.

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"Penchée en avant, j’ai commencé à arracher les nombreux pissenlits parasites qui jonchaient le sol. La technique, c’est de reculer au fur et à mesure qu’on a nettoyé une zone, histoire de ne pas s’éparpiller et d’être encouragé par la tâche déjà accomplie.

Je suis très branchée pensée positive et cette méthode en fait partie.

Donc, je reculais, je reculais... si bien qu’à un moment, je me suis cogné le derrière sur quelque chose de dur. Enfin... pas si dur que ça. En une fraction de seconde, je me suis rappelée que le portillon n’était jamais fermé et qu’à moins d’avoir parcouru les vingt mètres qui me séparaient du grand chêne, je n’avais aucune chance de rentrer dans quoi que ce soit. Comme j’avais les jambes écartées, j’ai glissé la tête entre mes mollets pour comprendre. C’est là que j’ai croisé une paire de boots noires, taille 45, au moins.

Je sens que la suite va vous plaire.

J’ai reconnu les boots.

Et parce que je les ai reconnues, j’ai réalisé que mes petites fesses étaient purement et simplement collées au bas-ventre de M. McAllister, notre détective, dans la position la plus embarrassante qui soit.

Chapeau !"

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- Vous cachez quelque chose, mademoiselle Atcock.

- Vous fantasmez.

Une lueur d’amusement a brillé dans ses yeux.

- En effet, mais que sur vous, pas sur ce que vous essayez vainement de dissimuler.

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En rut?....

qu'en penses-tu, petite chatte, toi qui m'as déjà vu en pleine action,suis-je en rut?

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- Oh, c'est pas vrai... Ai-je l'air de quelqu'un qui a envie de sortir avec un flic ?

Il m'a servi un sourire éclatant de blancheur.

- Quand ?

- Detective McAllister...

- Terrence.

J'ai respiré un grand coup.

- Terrence... Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée.

Surtout qu'il ne se gênerait pas pour creuse le cas Toni et, très certainement, arriver à ses fins. Au bout du compte, je passerais pour une dégénérée. Merci du cadeau !

- Quand ? a-t-il répété.

J'ai secoué le menton.

- Vous êtes têtu, ai-je rigolé, déjà vaincue.

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Il dormait nu comme un ver et, tout vampire qu'il était, il expérimentait le morning glory chaque matin comme n'importe quel mâle humain se réveillant après un gros dodo.

Daphné était en pleine contemplation de l'engin. Et dans ses yeux, on pouvait lire tout le programme de sa soirée.

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Tu parles ! Je m'étais fait super mal. Et quelle honte je venais de me taper ! Pourquoi devant lui ? A travers la vitre du comptoir, je le voyais, il essayait à peine de se retenir de rire !

Daphnée s'est aussitôt penchée pour m'aider à me relever.

Comme j'avais déjà perdu toute dignité, j'ai attrapé sa main. J'ai épousseté au mieux mon tablier, ce qui était parfaitement inutile : côté pile, je devais être maculée de chocolat écrasé.

Comme j'avais honte...

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– Il est vraiment... mort ?

– Oui, on ne peut plus mort, ai-je répondu.

– Il est... vert, tu ne trouves pas ?

Ça m’a rassurée. Comme je suis plutôt du genre à exagérer tout ce que je vois, j’étais bien contente d’apprendre que je n’avais pas la berlue. Je n’avais peut-être jamais vu de cadavre, mais j’avais quand même compris que sa pigmentation n’était pas très normale. Toni était à mi-chemin entre l’embaumé et la momie. Beurk !

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-Tu es incroyable. Un Adonis réincarné te fait la surprise dusiècle, et toi tu te demanedes comment il a fait pour pousser ta porte! Il était vraiement temps qu'il arrive dans ta vie, ce flic. Parce que tes neurones doivent sévèrement se faire chier à cogiter sur des trucs pareils.

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