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« — Tu es la recette idéale pour se rapprocher de la perfection, trésor. Se rapprocher, seulement, car la perfection ultime, c’est moi !

— Idiot ! ai-je fini par pouffer.

— Parfaitement idiot, je te prie.»

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- Tu m'as manqué, a-t-il chuchoté à mon oreille en la mordillant délicatement.

Ça m'a vraiment fait un drôle d'effet. Qu'est-ce qui lui prenait, à la fin ? Il voulait faire enrager Stan ou il le pensait vraiment ? Ces temps-ci, dès qu'on se voyait, il faisait ou disait des trucs étranges.

Je me suis reculée pour l'observer.

- Tout va bien ?

Il a jeté un regard noir à Stan.

- Il y a quelques imperfections dans le paysage, mais on peut dire que ça va.

Il m'a lâchée, puis il est allé inspecter les dégâts. Finalement, il s'est agenouillé devant le cercle de sang.

- Tu en déduis quoi ? a-t-il directement demandé à Stan. Faut-il s'inquiéter ?

Ce dernier ne s'est même pas forcé à rire.

- Etre un gentil depuis trop longtemps t'a sûrement grillé le cerveau. Au cas où tu avais un doute, l'ange, le monde n'est pas encore entré dans l'ère des Bisounours. Les méchants, en vrai... Bouh ! Ça existe !

Terrence s'est relevé pour le fusiller du regard.

- Prends-moi pour un con ! C'est grave ou c'est pas grave ?

- A ton avis ? Les traces te font penser à une chienne en chaleur qui aurait traîné le cul par terre, peut-être ?

Pour le coup, j'ai vu que Terrence frémissait des narines.

- Je vais me le faire !

Stan lui a lancé un regard de défi.

- Par pitié, ne me fends pas le cœur en faisant des promesses que tu n'es pas en mesure de tenir.

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"-Tout va bien?

Il a jeté un regard noir à Stan.

-Il y a quelques imperfections dans le paysage, mais on peut dire que ça va."

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-Ne t'inquiète pas, chaton. Rien de grave pour l'instant.

J'ai haussé un sourcil.

-Chaton?

Car depuis le début, il m'appelait petite chatte. Soi-disant parce que lorsque je prenais du plaisir, je ronronnais comme un chat.

-Une variante, s'est-il amusé en me gratifiant d'un clin d'oeil.

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"Je n’ai pas vraiment pu protester, Tony m’a jetée sur son dos, à la hussarde. Je n’ai même pas cherché à me débattre, j’aurais dépensé de l’énergie pour rien. J’ai laissé Tony me transporter à l’étage pendant que Daphnée, pas contente du tout, le traitait de tous les noms d’oiseaux inimaginables.

— Tête de Caterpillar, face d’endive ! Tu vas lâcher ma copine, oui !

Tony m’a posée sur le sol devant la porte du bureau de Stan et il s’est tourné vers Daphnée pour la regarder avec des yeux tous ronds.

— Il te manque vraiment une case !

— Je vais te montrer, s’il me manque une case, iguane trépané ! l’a-t-elle menacé en le gratifiant d’un bon coup sec derrière la tête.

— Ça faisait longtemps ! ai-je soupiré.

D’aussi loin que je les connaissais, ces deux-là s’étaient toujours envoyé des piques. Mais Daphnée était quand même celle qui faisait le plus preuve d’imagination.

J’ai jeté un regard en bas des escaliers, les cris avaient cessé. Je ne savais pas si ça devait me rassurer ou pas. Au moins, quand Jeremy criait, ça voulait dire qu’il était encore vivant.

— Vous devriez attendre dans le bureau, a suggéré Tony. Je vais voir ce qu’ils font.

— Une partie de pétanque ! a lancé Daphnée, pince-sans-rire.

Ce dernier s’est tourné vers Daphnée d’un air mauvais.

— Pour une fois, ferme-la, bébé, ça te fera chaud aux dents.

Puis il a disparu dans l’escalier.

Nous sommes entrées dans la pièce dans un état d’énervement prononcé. Il en aurait fallu peu pour qu’on se dispute nous aussi, sous le simple prétexte de pouvoir aboyer sur quelqu’un."

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L'amour peut damner les Saints, petite.

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- Veuillez nous excuser, Stan et Terrence vont m'accompagner dehors. Maintenant !

J'ai agrémenté l'information d'un coup d’œil appuyé aux principaux intéressés. Ils m'ont suivie sans sourciller. J'ai marché d'un pas vif jusque vers le pré de M. Graham et je me suis tournée vers eux, gonflée à bloc par la colère.

- Vous êtes vraiment obligés de faire un étalage de testostérone ? Qui vous a donné à croire que ma maison était une basse-cour pour coqs de combat ?

Terrence s'apprêtait à ouvrir la bouche pour dire quelque chose.

- Je n'ai pas terminé ! Greg a des problèmes, des gros problèmes. Stan, si tu n'es pas en mesure de décupler ton extraordinaire générosité à quelqu'un d'autre que moi dans cette affaire, n'hésite pas à aller te faire voir ailleurs, parce qu'en plus, tu peux toujours courir pour que je te fasse un remboursement en nature. On se passera de tes services ! Terrence... je... je n'ai rien à te dire sur ce coup là, mais tu es prévenu !

Pire qu'un gamin, il a eu la tête de celui à qui on aurait remis le diplôme de premier de la classe.

- Vous êtes insupportables !

- C'est pour ça que tu m'aimes, petite chatte.

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Il était éternel et céleste alors que j'étais mortelle et terrestre.

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Lorsque j'ai regardé autour de moi, j'ai vu que Daphnée et l'officier Lenon étaient parfaitement statufiés devant les escaliers, les yeux écarquillés et la bouche ouverte.

Ce n'était sûrement pas le moment pour en parler, mais l'expression de Daphnée valait son pesant d'or. Le menton en avant, elle avait les lèvres tordues et retroussées sur ses gencives supérieures. Son œil gauche était à moitié fermé, tandis que l'autre donnait l'impression d'être su le point de sortir de son orbite. Je suis certaine qu'elle ne savait pas qu'elle pouvait faire cette tête-là. Si j'en avais eu la force, j'aurais ri. Et puis tiens, je parie que vous êtes en train d'essayer de la mimer.

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CHAPITRE 1 (non corrigé)

Le vendredi, c’était mon jour de congé. Depuis que je travaillais comme vendeuse au Plaisir des sens « La chocolaterie de toutes les envies », chaque premier vendredi du mois ne dérogeait pas à la règle, j’allais me faire papouiller les cheveux chez Nat & Jen, le meilleur salon de coiffure de Bath. L’affaire avec été reprise par deux Françaises quelques années plus tôt, et depuis, leur activité était florissante. Nathalie et Jennifer proposaient un service haut de gamme dont même les ladies du coin n’osaient se priver. Y aller me coûtait un bras à chaque fois. J’entends encore Janine, ma gentille collègue de travail quinquagénaire, me hurler que je vivais au-dessus de mes moyens. Peut-être, mais c'était mon petit bonheur à moi. Pas question de m’en passer !

Sally était ma coiffeuse habituelle. Non seulement elle faisait les meilleures coupes de cheveux à des kilomètres à la ronde, mais elle n’avait pas son pareil pour vous envoyer au paradis quand elle vous tripotait le cuir chevelu. Vous fondiez comme un marshmallow trop cuit et finissiez par couler de plaisir sur le carrelage. Cette fille aurait su donner un orgasme à un eunuque par la seule agilité de ses frictions sur le crâne. Du coup, je ne vous dis pas la quantité de messieurs qui demandaient à être shampouinés exclusivement par elle…

— Ah, bonjour, Felicity ! m’a saluée Nathalie, l’une des patronnes. Vous n’êtes pas venue le mois dernier ! Votre ami non plus d’ailleurs ! Comment va-t-il à ce propos ?

Elle parlait de Greg. Vous savez, Greg le bulldozer, l’aventure dont je ne suis pas particulièrement fière. Depuis qu’il avait découvert le prodige des mains de Sally, Nat & Jen était devenu son lieu de plaisir inavouable. Et d’après ce que j’avais compris, ce n’était pas pour déplaire à Nathalie. Il fallait entendre ses gloussements lorsqu’elle parlait de lui. Keanu Reaves ne lui aurait pas fait autant d’effet.

Il faut dire qu’il était vraiment pas mal, Greg, blond, les yeux bleus, élégant et bien bâti… à condition d’aimer le genre bourrin qui met les pieds dans le plat.

— Je ne sais pas, ai-je poliment répondu. Je n’ai pas eu de ses nouvelles depuis un moment.

— Il est peut-être occupé à donner des cours particuliers ? si vous voyez ce que je veux dire, a-t-elle lancé avec un clin d’œil égrillard.

Allez savoir ! Si ça trouve, elle avait raison. Greg travaillait à son compte comme coach sportif et sa réputation de Casanova n’était plus à faire.

— Ce qu’il est mignon, a-t-elle embrayé dans sa rengaine habituelle, vous ne trouvez pas ? J’en ferais bien mon quatre heures et mon repas du soir aussi !

Je me suis sentie obligée de sourire à sa plaisanterie, mais elle le disait tellement souvent que ça n’avait plus rien de drôle.

— Vous savez s’il a une petite amie attitrée ?

J’ai levé les yeux sur Sally qui avait commencé à me shampouiner les cheveux. Évidemment, je n’ai pas réussi à voir la tête qu’elle faisait, mais je l’ai sentie soupirer d’exaspération.

— Aucune idée, Nathalie. Mais ça m’étonnerait.

Greg n’était pas du genre à se fixer. Enfin, ça lui arriverait peut-être un jour…

— Eh bien, j’espère bien que non ! J’aurais peut-être l’occasion d’en profiter, s’est-elle esclaffée.

— Aïe ! ai-je crié en faisant un bond sur mon fauteuil.

Sally m’avait limite enfoncé les ongles dans le crâne !

— Oh, pardon, mademoiselle Atcock. Je vous prie de m’excuser, je n’ai pas senti ma force. Je suis un peu tendue, aujourd’hui.

Rien d’étonnant, avec Nathalie qui jacassait comme une pie derrière elle. Sincèrement, aussi charmante qu’elle était, Nathalie savait être insupportablement pipelette par moment, Sally avait du mérite, je n’aurais jamais travaillé avec quelqu’un comme Nathalie.

— Tendu ? s’est écriée la principale concernée. Mais par quoi, ma petite Sally ?

L’entendre l’appeler « ma petite Sally » me faisait toujours rire, elles avaient sans doute le même âge, la quarantaine à peine passée.

— Un petit mal de crâne, ça va passer.

videmment, que ça allait lui passer… quand Nathalie déciderait d’aller faire un tour ailleurs et de lui laisser faire son travail calmement.

— Il y a intérêt ! Ce n’est pas le moment de me faire un coup de mou avec le travail monstre que nous avons ! Allez, je vais vous ramener un petit cachet d’aspirine. Felicity, pendant que j’y suis, voulez boire un thé accompagné d’un petit carré de chocolat du Plaisir des sens ?

— Un thé, je veux bien, merci. Mais pas de chocolat.

Je m’en gavais toute la journée. Le vendredi, c’était mon jour de diète.

— Et vous Sally, un petit chocolat ?

C’est qu’elle savait être gentille quand elle voulait.

— Non merci, Nathalie.

Nathalie a levé en sourcil en nous regardant.

— Qu’est-ce que c’est que ces filles qui ont peur de prendre trois grammes alors qu’elles sont filiformes ? Ma petite Sally, entre nous..., a-t-elle jeté avant de s’éloigner dans l’arrière-boutique. Au lieu de vous occuper de votre ligne, vous feriez mieux de revoir votre garde-robe !

Finalement, elle n’était pas si gentille que ça…

— Ce n’est pas trop chaud ? m’a aussitôt demandé la "petite Sally" d’une voix timide tant elle était gênée.

J’ai basculé sur le côté pour tenter de la regarder.

— Non, c’est parfait.

J’étais très embarrassée pour elle, on ne fait pas ce genre de remarque devant les clients, quand même ! Mais honnêtement, Nathalie avait raison. Je me suis toujours demandé comme une fille qui travaillait dans un endroit aussi branché que Nat & Jen pouvait avoir un look pareil. Vous connaissez Olive dans Popeye ? Ben voilà, c’est Sally. Elle ne portait que de longues jupes droites et noires lui arrivant aux chevilles, des chemisiers boutonnés jusqu’au cou et des mocassins ultras plats. Sans parler de sa coiffure, une queue de cheval basse repliée sur elle-même et la raie au milieu. Elle était pourtant jolie : blonde, les yeux bleus, une belle peau. Et surtout, surtout… une ligne à vous faire regretter d’avoir squatté trop souvent le stand Nutella. Bref… elle a fini par me rincer les cheveux et m’a invitée à m’installer devant un miroir.

— Comme d’habitude ? m’a-t-elle demandé avec un sourire effacé.

J’ai étudié mon visage dans le miroir quelques secondes. Voir Sally soulever une de mes mèches m’a rappelé que Terrence (un véritable ange-flic certifié de son état), un peu plut tôt dans la semaine, m’avait félicitée pour mes « longues mèches en bonne santé ». Ah c’est sûr, ça, c’était du compliment de compétition ! Mais ce n’était pas pire que la fois où il m’avait avoué que ce qu’il appréciait le plus chez moi était, je cite : la proportion de mes mappemondes. Non, mais franchement ! Est-ce que moi je me permettais de le complimenter sur la taille de sa…

— J’aime quand c’est long ! ai-je répondu à Sally sans même faire attention à ce que je disais.

Puis je me suis étranglée en un quart de tour.

Du fait, elle m’a regardée comme si j’avais un chewing-gum collé dans les cheveux.

Je me suis composé une mine exagérément souriante et je lui ai expliqué que je voulais qu’elle me coupe juste les pointes et qu’elle me lisse les cheveux.

— Voilà votre thé ! est intervenue Nathalie. Et un petit chocolat que vous me ferez le plaisir de manger ! On ne discute pas !

Je l’ai remercié et j’ai pris ma tasse.

— Alors vous disiez que vous n’avez pas eu de nouvelles de votre ami depuis longtemps ?

— Oui, c’est ça.

En réalité, je ne l’avais pas revu depuis la fois où je l’avais ramené chez lui, environ trois semaines plus tôt. C’était après le kung-fu fighting de La fièvre du samedi soir qui avait opposé toute une tripotée de créatures à plumes, à crocs et à cornes. Je sais, je sais… quand je le dis comme ça, ça fait forcément bizarre. Pourtant, c’est on ne peut plus vrai. Au premier plan, deux anges, une paire d’entre-deux, un démon et un vampire. Rien que ça ! Et tout ce cirque pour sauver les jolies fesses de Daphnée qui avait été kidnappée par un vilain méchant pour la qualité gustative de son sang. Beurk ! À la suite de quoi, quand j’avais pu me libérer de cet enfer, Greg était sorti de nulle part et s’était jeté ivre mort sur le capot de ma voiture. J’avais dû le ramasser avant qu’il ne fasse un sitting sur le trottoir, avachi contre le bitume.

Dès lors, impossible de le joindre. Il ne répondait pas à mes messages et je devais bien avouer ça me dérangeait franchement. Je vous l’accorde, à ce moment-là, ce n’était pas que lui et moi entretenions une relation amicale poussée et régulière, mais en nous arrêtant dans une station-service très tôt le matin, j’avais aperçu de vilaines griffures dans son dos et elles m’avaient quand même pas mal refroidie. En tout cas, suffisamment pour que je m’interroge encore aujourd’hui.

Très bien… La vérité, c’est que même si on ne se connaissait finalement pas trop, dès le départ je m’étais fait un souci monstre. Greg avait prétexté que son aventure avec sa nouvelle sex buddy était des plus sportives et que dans l’action, elle ne sentait plus ses ongles, ou pire, qu’elle aimait faire ça. Tu parles ! La ruse de Sioux n’a pas fonctionné. Il avait éludé bien trop vite mes questions. À ce moment-là, j’aurais mis ma main au feu qu’il se passait un truc étrange. Ne me demandez pas pourquoi, mais je n’y ai pas cru une seconde à son histoire de sadomasochisme. Ça ne lui ressemblait pas et ça ne me plaisait pas. Pas du tout.

— Il n’a pas d’ennuis, j’espère ? s’est inquiétée Nathalie qui avait vu mon visage se décomposer malgré moi.

— Non, non… je ne pense pas, ai-je menti.

— Peut-être est-il malade ? Vous savez qu’il vient nous voir toutes les semaines, en temps ordinaire ?

— Non, je ne savais pas.

— Vous devriez peut-être lui passer un coup de fil, a-t-elle suggéré. En savoir plus.

— Je… oui, vous avez raison, Nathalie. Je ferai ça.

Enfin… s’il daignait me répondre.

Elle est revenue avec un téléphone fixe et me l’a tendu. J’en suis restée bouche bée.

— Euh… maintenant ?

Elle m’a offert un sourire digne d’une actrice de cinéma.

— Pourquoi pas ?

Je n’ai pas osé la contredire. Gauchement, j’ai cherché ses coordonnées dans mon sac. Je ne prenais pas trop de risque, j’étais certaine qu’il ne répondrait pas. Le vendredi matin, Greg donne toujours des cours à la salle de sport.

Mais voilà… il a répondu !

— Allo !

Le ton de sa voix m’aurait presque donné envie de racrocher.

— Euh… Salut, Greg ! C’est Feli.

— Quelle heure est-il ?

— Dix heures et demie. Je te réveille ? me suis-je étonnée. Je ne pensais même pas te trouver ici.

— Alors pourquoi tu appelles ? Oui, tu me réveilles ! Qu’est-ce que tu veux ?

Et en plus, il était de méchante humeur, mais Nathalie souriait de plus belle, très heureuse que je l’aie au bout du fil. Et pendant ce temps-là, Sally me coupait les cheveux. Alors j’ai continué dans ma lancée.

— Prendre de tes nouvelles. Tu vas bien ?

— Ça irait mieux si j’étais dans mon lit en train de dormir !

— Ah… désolée, Greg, mais tu vois, je suis chez Nat & Jen et euh… tout le monde (pour ne pas dire Nathalie) s’inquiète de ne pas avoir de tes nouvelles, alors…

Pour toute réponse, j’ai entendu un grognement. J’ai pris les devants.

— Alors ? Tout roule depuis ce fameux soir à La Fièvre ? Comment va ton dos ? Mieux j’espère ?

Je l’ai entendu jurer entre ses dents.

— Très bien, je te remercie. Ça va impec’, mon nouveau matelas est extrêmement confortable.

J’ai fait mine de ne pas comprendre l’ironie de sa réponse.

— Les griffures, Greg, ai-je chuchoté pour qu’on ne m’entende pas. Les griffures. Tu sais, celles qui…

— Ouais, je sais ! C’est mon dos ! Tu m’appelles pour ça ? Tu n’as rien de mieux à faire ? Je vais raccrocher, passe le bonjour à cette brave Nathalie et fous-moi la paix !

Là, ça n’allait pas du tout.

— Greg, je ne vais pas lâcher l’affaire, l’ai-je prévenu à voix basse. Je vais essayer de savoir ce que tu fabriques. Parce qu’il y a vraiment un truc, j’en suis sûre, et ça ne me plaît pas. Ne crois pas que je vais faire comme si je…

J’ai entendu un clic, il m’avait raccroché au nez.

— … n’avais rien vu, ai-je fini dans le vide.

Sally me regardait bizarrement et Nathalie attendait en papillonnant des cils.

OK, j’avais été fine comme du gros sel.

— Tout va bien ? m’a demandé Nathalie en restant indubitablement scotchée à son sourire commercial.

— Impec ! ai-je affirmé.

— Vous en êtes sûre ? s’est-elle mise à douter.

Oh, si en plus elle se la jouait inquisitrice !

— Très bien, et je vais même aller lui rendre une petite visite, il m’attend !

Ce qui était complètement faux. Ce qui était vrai, c’est que j’allais réellement me rendre chez lui. Je venais juste de le décider. Car voyez-vous, il se trouvait que Greg habitait tout près d’ici.

— Alors c’est parfait ! s’est exclamée Nathalie. Vous lui passerez le bonjour de ma part et lui direz qu’il est le bienvenu chez Nat & Jen, vous voulez bien ?

— Pas de problème.

Je me suis confortablement calée sur le dossier pour laisser Sally finir ma coiffure, ensuite j’irais chez Greg.

Note pour moi-même : penser à m’arrêter chez Paul le boulanger pour acheter des croissants. Avec ça, Greg serait obligé de me laisser entrer.

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