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L'abyssal était complètement submergé sous l'eau et la noirceur. Le silence et le calme envahissants qui accompagnèrent l'abîme firent frissonner Felix. Il regardait frénétiquement autour de lui, craignant à tout moment d'apercevoir une fuite d'eau entre les planches. On entendait par moments des craquements de bois inquiétants, mais le navire semblait descendre tranquillement.

- Nous avons franchi l'étape la plus cruciale de ce périple, déclara Anna. Il ne nous reste plus qu'à attendre le passage de Wilkin, qui se situe à un peu plus d'une heure de navigation en eaux profondes.

Tous les jeunes étaient rivés aux hublots durant la descente et contemplaient l'obscurité absolue avec fascination , sans voir les minutes passer. Felix se demanda s'il ferait jour à leur sortie du passage, mais fut tiré de ses songes quelque temps plus tard par Anna, qui semblait anormalement agitée.

- Accrochez-vous, ordonna-t-elle. Nous sommes arrivés au passage de Wilkin, mais des courants anormalement puissants font rage en l'endroit. Espérons seulement que l'Abyssal tiendra bon...

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Deux hommes sombrement vêtus couraient à toute vitesse entre les arbres d’une forêt sous l’orage battant leur cape noire et leurs cheveux trempés, poursuivant une paysanne dont les haillons étaient maculés de fange et de pluie.

La femme s’écorcha les mains à l’écorce d’un arbre en effectuant un virage précipité et dut se pencher vers l’avant afin d’éviter la ramure énorme d’un conifère. Elle parcourait constamment l’horizon ténébreux de ses yeux, cherchant désespérément un endroit où se cacher, mais ses deux poursuivants n’étaient plus qu’à quelques mètres d’elle; elle entendait leurs pas se rapprocher, voire le sifflement de leur expiration accélérée. Cela devait faire plusieurs minutes qu’elle fuyait; sa respiration saccadée lentement se changeait en un râle profond, ses jambes devenaient molles et sa détresse lui montait de plus en plus à la gorge.

Elle enjamba dans sa course ce qu’elle crut être le cadavre d’une autre personne. Une autre femme. Un simple regard à l’arrière vers la dépouille suffit à la faire trébucher sur une racine et tomber genoux premiers dans les feuilles mortes. Elle tenta de se relever, mais son corps lui semblait trop lourd. À peine avait-elle commencé à se redresser qu’un des deux hommes, dans un élan brutal, la plaqua contre terre et l’immobilisa de tout son poids.

Des cris résonnaient dans toute la forêt; elle n’était pas seule qui cherchait à s’enfuir – ou à s’être fait rattraper. Il était possible d’apercevoir, entre la dense végétation, des hommes et des femmes courir en tous les sens.

La paysanne comprit que tous ses efforts pour se défaire de l’emprise étouffante étaient inutiles et il ne fallut que quelques secondes avant qu’elle ne cesse de se débattre et s’avoue vaincue, n’offrant plus la moindre résistance.

L’homme qui l’avait rattrapée, jeune homme à l’allure fière, se releva victorieusement. Il coiffa sa chevelure de ses ongles puis invita son complice à prendre le relais. Le second, plus frêle et d’apparence plus âgée, tenait d’une main son épaule ensanglantée et scrutait les alentours en haletant.

- Où sont les enfants? demanda-t-il sèchement à la victime en lui relevant le menton sanguinolent de sa botte.

Un silence vibrant lui rendit la réplique.

- OÙ SONT LES ENFANTS! tonna-t-il en empoignant sauvagement les cheveux de son allocutaire, qui se mit à gémir.

Le vieil homme se pencha alors sur sa proie :

- Croyez-vous vraiment nous échapper en cachant des bâtards dans des grottes?

Il tira les cheveux de la femme de plus belle, si bien que son visage en sueur ne fut plus qu’à quelques centimètres du sien.

- Je jure de retrouver chacun d’eux, ajouta-t-il d’une voix enragée. De les tuer. Un par un.

Le plus jeune, qui était demeuré silencieux jusqu’alors, s’avança lentement, tout en retirant de sa gaine une dague étincelante.

- Bonne nuit, chère, murmura-t-il sans le moindre entrain.

Et le corps s’affaissa sans cri ni bruit.

Il s’accroupit près de la femme qui gisait à même le sol puis écarta les mèches lui collant au visage d’un coup désinvolte de poignard.

- Elle était jolie, pourtant, quel gaspillage, railla-t-il avec indifférence en essuyant sa lame sur les habits souillés de la victime.

Le vieil homme toutefois demeurait impassible.

- Rattrape les autres femmes, cherche leurs enfants! lui ordonna-t-il. Disperse tes hommes, fouillez toutes les grottes, fouillez tous les villages! Elles ne peuvent pas les avoir menés bien loin…

- Nous les retrouverons, croyez-moi.

Et il disparut sans un mot de plus dans la forêt sombre au pas de course.

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