Femmes de l'Autremonde, Tome 10 : Frostbitten

We didn't go far from the road to Change, but it took us awhile to get there.

The area was wooded enough for us to find separate thickets. I was finally past the stage of insisting on that, though I do make Clay turn his back if we share. I don't consider myself particularly vain, but I'm not keen to have anyone see me mid-Change, even Clay.

I undressed and put my clothes in a plastic bag I'd grabbed at the airport. And then it got cold-"Holy shit, holy shit, holy shit!" cold. When I got down on all four, and sunk in snow up to my breasts, I was gasping for breath.

It took a few moments for me to relax enough to begin the Change, but once it started, the cold was the last thing on my mind. My body is shifting from human to wolf; it's not going to tickle. As I learned when I had the twins, a Change is a lot like giving birth, except you skip the labor pains and jump straight to the "what the hell was I thinking?" screams of agony. Once you accept that it's a natural process and nature will see you though, you grit your teeth and bear it because you know it'll be over soon, and when it is, the reward will be worthwhile.

So I suffered the body-ripping, bone-cracking agony of the Change with only a few grunts and whimpers, as I'd done at least once a week for the last twenty years. And when it was over, I collapsed onto my side, panting, muzzle buried in the snow to cool off.

Once I'd caught my breath, I rose slowly. The pain was only a memory now, but I still took my time, finding my footing on four legs, paws crunching through the snow crust, icy shards prickling between my footpads. I blinked hard, adjusting to a gray world, giving my brain time to convert the shades to colors.

Traduction personnelle :

Nous ne nous sommes pas éloignés de la route pour changer, mais il nous a fallu du temps pour y arriver.

La zone était suffisamment boisée pour que nous trouvions des fourrés séparés. J'avais enfin dépassé le stade où j'insistais sur ce point, bien que je fasse tourner le dos à Clay si nous les partageons. Je ne me considère pas comme particulièrement vaniteuse, mais je ne tiens pas à ce que quelqu'un me voie en pleine transformation, même Clay.

Je me suis déshabillée et j'ai mis mes vêtements dans un sac en plastique que j'avais pris à l'aéroport. Et puis il a fait froid - "Putain de merde, putain de merde, putain de merde !" froid. Quand je me suis mis à quatre pattes, et que je me suis enfoncée dans la neige jusqu'aux seins, j'étais à bout de souffle.

Il m'a fallu quelques instants pour me détendre suffisamment pour commencer le changement, mais une fois que ça a commencé, le froid était la dernière chose à laquelle je pensais. Mon corps passe d'humain à loup ; ça ne va pas me chatouiller. Comme je l'ai appris quand j'ai eu les jumeaux, un changement ressemble beaucoup à un accouchement, sauf que vous sautez les douleurs de l'accouchement et sautez directement aux cris d'agonie "à quoi je pensais ? à quoi je pensais ?". Une fois que tu as accepté que c'est un processus naturel et que la nature va et que la nature vous verra passer, vous serrez les dents et supportez parce que vous savez que ça sera bientôt fini, et et quand ce sera le cas, la récompense en vaudra la peine.

J'ai donc souffert de l'agonie du changement, avec seulement quelques grognements et gémissements, comme je l'avais fait au moins une fois par semaine pendant les vingt dernières années. Et quand ce fut fini, je me suis effondrée sur le côté, haletante, le museau enfoui dans la neige pour me rafraîchir.

Une fois que j'ai repris mon souffle, je me suis levée lentement. La douleur n'était plus qu'un souvenir maintenant, mais j'ai quand même pris mon temps pour trouver mon équilibre à quatre pattes, celles-ci craquant dans la neige, les éclats de glace piquant entre mes coussinets. J'ai cligné des yeux, m'adaptant à un monde gris, donnant à mon cerveau le temps de convertir les nuances en couleurs.