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Liste des extraits

-Ils adorent jouer avec les autres gamins, poursuivit Elena. Tu les as vu s'amuser la semaine dernière sur l'aire de jeux? Tu as vu Kate essayer de suivre les autres enfants?

-Elle les traquait.

Elena vitupéra à son tour.

-Elle a dix-huit mois! Elle ne...

-Elle était à l'affût et je m'y connais.

-Et j'imagine que Logan était tapi exprès dans les buissons.Elle était censée les conduire droit dans le piège, et il leur sauterait...

-Merde, je n'aurais jamais pensé à ça.

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Trempant mes lèvres, je fermai les yeux.

— Mmm.

— J’ai fait quelques courses : des oeufs, du bacon, du pain… en priant pour que tu aies un grille-pain.

— Tu vas me préparer un petit déjeuner? Waouh.

Il me jeta un regard mauvais.

— Tu sais très bien que je ne sais pas cuisiner.

— Eh bien, j’espère que tu comptes essayer.

Parce que me demander de faire à manger n’est pas le meilleur moyen de m’inciter à vivre en couple avec toi.

— Ça veut dire que je dois annuler ma réservation pour une cabane dans les Poconos ?

J’éclatai de rire et me levai du lit.

— Je vais le faire, Karl, mais uniquement parce que c’est ton anniversaire… et parce que, comparé à l’exil au fond des bois et à l’enfantement, ça me semble relativement bénin. Mais, il faut d’abord que j’aille prendre une douche… (Mon estomac gargouilla et je m’arrêtai net.) Bon, petit déjeuner en premier.

— Merci.

Je me dirigeai vers la penderie, mais Karl me retint.

— Inutile.

— Si tu me demandes de te préparer à manger en tenue d’Ève, je sais bien que c’est ton anniversaire, mais la réponse est « non ». Je n’ai aucune envie de me faire brûler par les projections d’huile.

Il me tendit la chemise blanche qu’il avait portée la veille.

— Je vois. Tu veux montrer que je suis ta propriété ?

— Tu ne pouvais pas simplement la mettre, hein ? Il fallait que tu te fendes d’une petite pique.

— Au moins, je ne t’accuse pas de vouloir laisser ton odeur sur moi.

Il m’aida à enfiler le vêtement.

— Je crois bien que c’est déjà fait.

— C’est bien pour cela que je suggérais une douche.

— Je ne me plaignais pas. D’ailleurs…

— Non, non, ne le dis pas. (Je baissai le regard vers la chemise à moitié boutonnée.) Est-ce que j’ai au moins le droit à une culotte ?

— C’est mon anniversaire.

— Tu comptes vraiment en tirer le maximum ?

— En tout cas, je vais essayer.

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J’esquissai un pas en avant.

— Vous vouliez me parler ?

— J’ai demandé la visite de votre père, mais vous ferez tout aussi bien l’affaire.

Il me scruta, me regarda de haut en bas, prenant note de mes expressions, de mes tics.

— Comment va Paige ? demanda-t-il au bout d’un moment.

Je me raidis, mais il se contenta de me regarder d’un air curieux, l’air de tenir une discussion amicale plutôt que de me rappeler qu’il avait tenté de tuer ma femme.

— C’était bien joué. Le sort d’illusion. Très bien joué.

De nouveau, aucune moquerie dans sa voix. Rien qu’une sincère admiration, comme s’il félicitait un joueur d’échecs qui aurait réussi un coup de maître. Voilà tout ce que c’était à ses yeux. Un jeu. Et je n’étais qu’un adversaire. Ou un pion.

— Vous vouliez me parler ? répétai-je.

— Hope, dit-il. Je veux la voir avant son départ.

— Elle est partie ce matin.

— A-t-elle dit quelque chose ? Laissé un message ?

— Non.

Un court instant, il eut l’air consterné, mais se reprit aussitôt.

— Elle est toujours furieuse. Ce n’est pas grave. Elle changera d’avis. Elle a juste besoin de temps. Quand elle voudra me parler, vous me le direz, d’accord ?

— Je suis sûr que vous en serez informé.

— Merci. Je vous en serais reconnaissant.

Lorsqu’il sourit, je m’attendais presque à ce qu’il me tende un pourboire, comme si j’étais le concierge d’un hôtel cinq étoiles.

— Ce sera tout ? demandai-je.

— Oui. Merci.

Je tournai les talons.

— Oh, attendez, une dernière chose.

Je me retournai lentement.

— À propos de ce loup-garou. Karl, c’est ça ?

Je ne répondis pas.

— Pourriez-vous lui transmettre un message ? (Il esquissa un sourire.) Dites-lui que je pense à lui.

Je quittai la cellule quand Carlos franchit la porte du couloir. Je résistai à l’envie de m’esquiver avant qu’il ait pu me voir.

— Ah, te voilà, dit-il. (Les semelles de ses chaussures grincèrent lorsqu’il se retourna.). J’ai du mal à te joindre en ce moment. J’en viendrais presque à penser que tu m’évites.

— Bonjour, Carlos.

— Tu nous as manqué à l’enterrement, l’autre jour. Maman espérait t’y voir. Elle voudrait te parler.

— Je m’en doute, murmurai-je.

Carlos s’esclaffa.

- Tu connais ma mère. Elle s’intéresse de près à ta santé.

— Si tu veux bien m’excuser…

— Pas encore. (Il me barra le passage.) Tu n’es pas le seul à m’éviter. Papa s’est tenu près de maman et moi pendant toute la cérémonie avant de disparaître. C’est la seule fois que je l’ai vu depuis qu’il m’a accusé du meurtre de mes frères et tenté de me tuer. Tu crois qu’il se sent coupable à ce sujet ?

— C’était une situation très difficile et…

— Arrête tes salades, Lucas. Le bruit court qu’il veut m’acheter. Est-ce que tu es au courant ?

— Non, mentis-je. Où as-tu… ?

— J’ai mes sources. On m’a raconté qu’il s’intéressait à mes dettes et mes dépenses, qu’il essayait de savoir combien ça lui coûterait de me licencier. Alors, autant l’aider. Je vais chiffrer ma démission. Tu lui transmettras.

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Sonny remplit nos verres. Tony but le sien d’une traite, puis se resservit. Je levai le mien.

— Tu n’es pas obligée de boire, murmura Jaz. Si tu t’abstiens, je ferai de même et personne ne dira rien.

J’avais la tête qui tournait après le premier, et je savais que le second m’achèverait. Malgré cela, j’avais envie de continuer. Hope Adams se serait arrêtée. Elle se serait limitée à une dose de cet alcool, mélangée à sa margarita. Mais ce soir-là, je ne voulais pas être Hope, avec ses vingt-sept ans, son boulot sans avenir, son petit ami loup-garou inscrit aux abonnés absents, désespérée de faire la fierté de sa famille, lapant le chaos pour tromper sa faim démoniaque, jamais satisfaite, jamais repue.

Là, je voulais être Faith Edmonds, vingt et un ans, sans emploi, sans responsabilités, sifflant le chaos comme la tequila, se bourrant la gueule sur les genoux du mec le plus sexy de la boîte.

Je vidai mon verre.

La salle se mit à tourner. Jaz but son shot. Ses yeux verts étincelèrent et il me serra dans ses bras, le visage enfoui dans mon cou, les mains descendant le long de mes hanches.

— Hé ben, dit Tony, tu ne perds pas de temps, toi.

— À peine avait-elle passé la porte qu’il s’est jeté sur elle, dit Sonny. Histoire de ne pas lui laisser le temps de réfléchir.

— Et d’occuper le terrain, ajouta Tony en lui donnant un coup de pied sous la table.

Jaz leva la tête.

— De toute façon, après la vision qu’elle vient d’avoir, tu n’as pas la moindre chance.

Les autres s’esclaffèrent et prirent Tony pour cible, mais Jaz reporta son attention sur moi, me caressant les bras, puis les jambes. À ses murmures, je devinai qu’il n’était pas loin d’être soûl. Alors, je me renversai contre lui, savourant la situation.

— Quelle heure est-il ? chuchota-t-il.

Je pouffai de rire.

— Pourquoi ? T’as un rendez-vous ?

— Non, je me demandais juste. Je regarderais bien moi-même mais… (Il m’effleura l’intérieur des cuisses.) j’ai les mains occupées.

Avec un soupir, je jetai un coup d’oeil à mon poignet… pour y trouver une Cartier toute neuve, en or et en argent.

— Nom de Dieu !

— Tu m’as dit que la tienne était bas de gamme. (Il me mordilla le lobe.) Tu mérites mieux.

Je levai la montre pour l’admirer à travers la brume de l’alcool.

— Elle est splendide.

— La tienne est dans ton sac.

— Merci.

— De rien. (Il fit courir ses lèvres le long de ma nuque et je frissonnai.) Mais j’espère quand même une récompense.

Je me tournai pour l’embrasser par-dessus mon épaule.

— Hmmm…

Il passa les bras sous mes aisselles et me souleva de ses genoux. L’espace d’un instant, j’essayais de comprendre ce que j’avais fait de mal. Puis il me fit pivoter face à lui.

— Je vois. (Je m’assis à califourchon sur ses cuisses.) C’est mieux ?

Posant les mains sur mes fesses, il m’attira contre lui.

— Parfait. Où en étions-nous ?

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— Ce n’est pas que je ne veux pas t’aider. C’est que je ne veux pas le vouloir.

Je passai devant lui en le frôlant.

— Pour un homme avec une si grande repartie, soit tu as passé une mauvaise journée, soit ton disque est rayé.

Je m’assis sur le canapé et jetai un coup d’oeil en arrière pour le trouver campé à côté de la porte.

— Tu ne m’as pas appelé quand j’étais en Europe. Ni quand je suis rentré. Si je n’avais pas pris l’initiative, tu ne m’aurais jamais contacté.

— C’est toi qui es parti, Karl. J’étais censée faire quoi ? Te courir après ? Quand un type me jette, je n’essaie pas de le faire changer d’avis. J’ai plus de fierté que ça.

— Je ne t’ai pas…

— Tu m’as dit de sortir avec d’autres types !

— Je voulais juste… (L’air dépité, il gagna le salon.) Chaque fois que je pars, que ce soit pour de bonnes ou de mauvaises raisons, c’est toujours à moi de te recontacter.

— Je te laisse de l’espace et tu te plains ? Ce n’est pas toi qui m’as bien fait comprendre depuis le début de cette relation, si on peut l’appeler comme ça et je sais que tu préférerais éviter, que…

— Tu…

— J’exagère ? Peut-être, et dans ce cas, je m’en excuse. Ce que je veux dire, c’est que tu m’as affirmé que c’était toi le patron, que tout contact serait sous tes conditions. Il t’a fallu presque une année avant de me donner ton numéro de téléphone.

— Tu es la seule à l’avoir en dehors de la Meute, Hope. Et s’ils l’ont, c’est uniquement parce que Jeremy a insisté.

Aucune réponse ne me vint et la dispute s’attiédit en un silence gêné, moi sur le canapé, les yeux baissés, Karl debout, avec un air embarrassé que je n’aurais jamais imaginé lui voir.

— En fait, j’aurais besoin de ton aide, Karl, dis-je d’une voix douce. Pas au sujet du cambriolage : je ne sais rien sur cet endroit, alors je vais devoir m’en remettre au gang.

Mais tu peux peut-être… (Je levai les yeux vers lui.) J’ai vraiment besoin de conseils. De tes conseils

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— Ce n’est pas que je ne veux pas t’aider. C’est que je ne veux pas le vouloir.

Je passai devant lui en le frôlant.

— Pour un homme avec une si grande repartie, soit tu as passé une mauvaise journée, soit ton disque est rayé.

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— Tu te rappelles la première fois que tu es venue au club ? Quand Sonny et moi avons entendu dire que la nouvelle recrue risquait d’être une Expisco, on s’est dit : « Et merde ! Ça va foutre en l’air tous nos plans. »

Si bien qu’au moment où je me suis dirigé vers la porte, on avait déjà décidé de la manière dont on allait se débarrasser de toi. Mais quand tu as franchi le seuil… Patatras ! (Il sourit.) Tout a changé en une fraction de seconde. Bien sûr, Sonny n’était pas très content, mais il s’est ravisé quand il a compris que tu pouvais nous être utile.

— Utile ?

Il me serra la main, puis croisa et décroisa les jambes.

— Oui, ce n’est pas très agréable à entendre, mais c’est Sonny, tu sais. Il ne voit que l’aspect pratique des choses. Moi, je suis le rêveur, et lui, il a la tête sur les épaules. C’est… (Ses pupilles se dilatèrent et le rouge lui monta aux joues. Il avait le même visage que lors de ce braquage : enivré par l’adrénaline et la tequila.) Je ne peux pas l’expliquer, Hope. Sonny et moi… On peut tout faire. Et maintenant que tu es là, le monde est à nous.

J’aurais dû me sentir soulagée : il ne comptait pas me tuer. Mais je ne pus rien faire d’autre que le regarder bêtement.

Resserrant sa poigne au point de me faire mal, il s’excusa, massa mes phalanges endolories, puis, de nouveau, croisa et décroisa les jambes, comme s’il ne pouvait pas tenir en place. Ses yeux brillaient, et j’aurais juré voir ses pensées fuser et rebondir dans tous les sens tandis qu’il s’efforçait d’y mettre un semblant d’ordre.

Une nouvelle fois, ses doigts se crispèrent tandis qu’il s’imaginait tout ce que nous pourrions faire ensemble.

— Tu verras, Hope. Tu verras. Et à ce moment-là…

Il ferma les yeux, comme plongé dans l’extase, pinçant le bout de sa langue entre ses dents. Malgré toute ma peur, je sentais les vagues de chaos émanant de lui, un chaos si pur, si intense que l’espace d’un instant, je voulus m’abandonner, partager son plaisir.

Je reculai et dégageai ma main de la sienne.

Il soupira.

— Je sais bien que pour l’instant, tu m’en veux à mort. Tu les aimais bien. Moi aussi, d’ailleurs. Guy, Rodriguez, Tony et Max. Même Bianca était plutôt sympa. Mais je n’avais pas d’autre solution, Hope. Bientôt, tu comprendras. On ne peut pas se soucier des autres. D’autant qu’eux n’en ont rien à faire de toi. Tu ne dois pas te laisser distraire de ton objectif.

Il remua de nouveau, cette fois pour étirer ses jambes jusqu’à ce qu’elles me touchent.

— Sonny et moi avons reçu un don. Ne pas l’utiliser serait un tort. Toi aussi tu en as un, une spécificité qui te rend plus puissante que n’importe quel mage. Alors pourquoi aller travailler pour une Cabale ? Ramper devant eux ? Pourquoi devraient-ils détenir tout le pouvoir ? Le destin est inscrit dans les gènes, Hope. Et il est temps pour toi de le prendre en main.

Je restai médusée, sondant son regard à la recherche d’une lueur de folie. Mais son visage n’était illuminé que par la ferveur de sa conviction. Est-ce que cela revenait au même ?

— Tu as tué Bianca, n’est-ce pas ? demandai-je enfin. C’était toi dans le couloir, sous l’apparence de ce garde de la Cabale, celui que tu accusais de t’avoir détroussé. Vous les avez éliminés, lui et l’autre, avant de tout chambouler chez eux pour faire croire à un départ précipité. Ensuite, vous les avez « incarnés» afin d’assassiner Bianca.

Il poussa un petit soupir.

— Ce n’était pas censé se passer comme ça. J’ai divulgué l’identité du garde à Guy en croyant qu’il me ferait participer au cambriolage, et que je pourrais leur fournir la preuve que la Cabale était une menace. Mais il nous a mis sur la touche, Sonny et moi.

Heureusement, j’avais un plan B.

— Tuer Guy et te faire passer pour lui.

— Oh, ça a toujours fait partie du plan. Il le fallait. Ça ne pouvait pas marcher, sinon.

— Tu avais pris l’apparence de Guy ce soir-là, dans ton appartement. La première fois, c’était Sonny, quand il m’a emmenée chez vous pour m’exposer les preuves de votre kidnapping. Afin que je soutienne cette thèse devant les autres. Mais plus tard, quand je suis revenue, c’était toi qui avais pris ses traits.

Il se tapa les cuisses.

— J’en étais sûr ! Tu le savais !

— Non, je…

— Tu ne l’as pas compris, mais tu le savais. Tu vois, c’est ça qui faisait peur à Sonny. Quand on t’a vue en compagnie du loup-garou dans l’appartement… Ah oui, parce qu’il y a une caméra, là-bas. Je l’ai prise à Rodriguez. Ça et plein d’autres choses. Un type si gentil, ce Rodriguez… Ça m’a vraiment embêté de le… (Il laissa sa phrase en suspens, puis fit claquer ses paumes contre le sol, si fort que je sursautai.) Il fallait bien le faire, non ? C’est la première chose qu’on apprend : ne pas hésiter. Bref… la caméra. On vous a vus, toi et ton ami. (De nouveau, il s’interrompit, puis braqua son regard sur moi.) Il est amoureux de toi, tu sais. Bien sûr, c’est fichu d’avance. Il n’a aucune idée de ce dont tu as besoin. Quoi qu’il en soit, on a compris ce qu’il était quand un loup a déboulé de la salle de bains. Plutôt cool, comme truc. Il le dit sur un ton à la fois admiratif et condescendant, celui qu’on emploie pour féliciter un enfant qui vient d’apprendre un petit tour de passe-passe.

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- Hé! Je croyais vous avoir dit de rester avec moi!

- Moi, je n'ai rien entendu.

- Vous êtes au siège d'une Cabale, ici. Vous ne pouvez pas vous barrez en courant comme des mômes.

- En courant? (Karl se retourna lentement en haussant les sourcils.)Il me semble que je marchais. Il me semble également que vous êtes aussi pressé que nous d'en fini avec cette histoire, mais si je me trompe, alors, allez là où vous voulez et laissez-moi suivre l'odeur du sang.

- Du sang? demandais-je.

Il fit une petite grimace: Il n'avait pas eu l'intention de prononcer ces mots devant moi.

- Où ça? s'enquit Griffin.

- Il faut que je suive la piste pour trouver la source. Maintenant, si vous voulez bien me laisser faire...

Il reprit son chemin, mais Griffin se précipita pour lui barrer le passage. Il fut si rapide que je trébuchais sur le côté, mais ce ne fut rien comparé à la réaction de Karl. Avant que j'aie eu le temps de me rendre compte de ce qui se passait, il avait saisi le garde du corps par le col et l'avait plaqué contre le mur.

- Vous voulez me casser la gueule? Dit Griffin. Allez-y, je vous en prie.

- Je sais que tu ne veux pas le frapper, Karl, intervins-je. Mais si jmais il devait te provoquer, je te conseil fortement de résister. C'est un Ferratus. (Karl me jeta un coup d’œil.) Un semi-démon qui peut rendre son corps aussi dur que de l'acier. Si tu le cognes, tu te brisera les os.

Griffin sourit.

- Ne l'écoutez pas. Allez-y, faites-vous plaisir.

- Tant que je vous tiens, je n'ai rien à craindre. Mais avant qu'on poursuive cette petite aventure, comprenons-nous bien, Griffin: je ne vous fais pas confiance. Et vous non plus. Tout geste brusque sera consiféré comme une agression. (Il relâcha la chemise de Griffin.)Maintenant, trouvons la source du sang. Je doute que votre employeur soit ravi d'apprendre que vous avez laissé un de vos collègues mourir d'une hémorragie parce que vous avez voulu jouer à celui qui pisse le plus loin avec un loup-garou.

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J’étais à court d’excuses. J’aurais dû conclure par : « Désolée, ça ne m’intéresse pas », mais je n’arrivais pas à me forcer à mentir.

Quoi qu’en dise Benicio, je lui étais redevable. Et même s’il n’avait jamais mentionné cette dette, elle lui servirait d’excuse pour continuer à me harceler dans l’avenir. Ce serait l’occasion idéale de me délivrer de cette obligation, ce nuage noir qui planait au-dessus de moi. En une semaine, ce serait plié ; Cortez parerait aux imprévus, tandis que Lucas et Paige s’assureraient qu’il reste dans les clous. De cette manière, je romprais le lien avec Benicio, mais aussi le dernier qui me liait à Karl : celui qui nous unissait vis-à-vis de cette dette.

Ce serait également l’occasion de me mettre à l’épreuve. L’année passée, j’avais vécu une expérience terrifiante qui me donnait encore des cauchemars. Alors qu’une de mes amies était en danger, j’avais été tentée de rester là, à savourer le chaos qui submergeait la pièce. Je devais tester mes limites, les repousser, les maîtriser.

Je me tournai vers Benicio.

— Entendu. J’accepte

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