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QUAND FLANCHE LE CŒUR DES FEMMES
Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité des femmes dans le monde, bien avant le cancer du sein qui occupe la dixième place.
ZOOM Les femmes présentent un pronostic moins encourageant que les hommes après un infarctus et risquent davantage d’en décéder ultérieurement.
Les femmes sont plus vulnérables que les hommes aux maladies cardiovasculaires : 56 % en meurent contre 46 % des hommes. Elles développent ces maladies en moyenne dix ans plus tard que les hommes. La raison couramment invoquée tiendrait à la ménopause susceptible de favoriser l’hypertension, le diabète, l’hyperlipidémie, l’obésité et autres troubles métaboliques. La baisse des estrogènes qui survient alors a longtemps été considérée comme responsable de cette vulnérabilité accrue des femmes. Un traitement hormonal substitutif était souvent préconisé à titre préventif chez les femmes ménopausées. Or, des études statistiques sur de nombreuses populations ont montré au contraire une augmentation du nombre d’infarctus chez les femmes qui reçoivent un traitement hormonal substitutif. Dans l’état actuel des recherches, le rôle spécifique des hormones sur les maladies cardio-vasculaires chez les femmes avant et après la ménopause ne fait pas consensus. L’explication hormonale, qui conforte une vision stéréotypée des différences femmes/hommes, reste très répandue chez les médecins et les chercheurs.
Afficher en entierLe XIXe siècle construit l’idée d’un sexe faible ce qui conduit à admettre certaines souffrances féminines comme « normales », notamment les douleurs liées à l’accouchement ou aux règles. C’est ce qui explique, sans doute, que l’endométriose (une maladie gynécologique liée au développement de muqueuse utérine ailleurs que dans l’utérus), qui entraîne des douleurs très invalidantes et qui touche une Française sur dix, n’ait été que très récemment reconnue par le corps médical.
Afficher en entierL’état de santé des femmes en France apparaît assez contrasté, voire paradoxal. Elles vivent plus longtemps, mais en moins bonne santé que les hommes. Elles décèdent moins que jadis des suites des grossesses, mais davantage de pathologies autrefois considérées comme masculines. Elles meurent plus tard, mais elles souffrent plus, notamment de maladies chroniques qui se manifestent par des symptômes qui affectent considérablement leur qualité de vie.
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