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"On dit pas de mal des morts, ducon. Surtout quand tu sais pas si le type qu'écoute saura tenir sa langue ou pas."
Afficher en entier-... A chaque fois que je suis venu le voir, il bougeait pas de son fauteuil. Aussi inconsistant qu'un bol de porridge.
Afficher en entierVous avez déjà entendu parler de l'étude de Tuskegee sur la syphillis ? Le gouvernement américain a utilisé quatre cents hommes noirs comme rats de laboratoire. Ca à duré quarante ans...
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Un carreau se brise dans la poche de pantalon de Bill Hodges. Un bris de verre suivi d’un chœur de garçons claironnant : « Et c’est un HOME RUN1 ! »
Hodges grimace et bondit de son siège. Le Dr Stamos est membre d’une cabale très prisée de quatre médecins et, ce lundi matin, la salle d’attente est pleine. Tout le monde se tourne vers Hodges. Il se sent rougir.
« Désolé, dit-il à la salle. C’est un texto.
– Et un texto très bruyant », fait remarquer une vieille dame aux cheveux blancs clairsemés avec des bajoues de beagle.
Afficher en entierElle se tient devant le 7-Eleven le plus proche de leur bureau, un paquet de Winston à la main, gratouillant l'étui en cellophane de l'autre. Elle n'a pas fumé depuis presque cinq mois, un nouveau record, et elle n'a pas envie de recommencer maintenant, mais ce qu'elle a découvert sur l'ordinateur de Bill vient de déchirer une vie qu'elle a passé les cinq dernières années à raccomoder.
Afficher en entierHolly le (Bill) regarda rejoindre sa voiture, remarquant comment sa main gauche vient se poser sur ses côtes après qu'il a remonté le col de son manteau. Ça lui conne envie de pleurer. Ou de hurler d'indignation. La vie peut être très injuste. Elle sait ça depuis le lycée, où elle était la risée de tout le monde, mais ça l'étonne encore. Ça ne devrait pas, mais ça l'étonne encore.
Afficher en entierPas très loin non plus de Tom Saubers et sa famille, songe Hodges. Lui et Holly avaient été mêlés à une affaire impliquant les Saubers il n’y avait pas si longtemps, une affaire également en lien avec ce que le journal local s’était mis à appeler le Massacre du City Center. Il existait tout un tas de liens, quand on y pensait, le plus étrange étant peut-être que la voiture utilisée par Hartsfield comme arme du crime appartenait à la cousine de Holly.
Afficher en entierHodges téléphone à Holly du parking couvert jouxtant le centre médical et, quand il arrive au Turner Building dans le bas de Marlborough Street, où est situé leur bureau, elle l’attend dehors, sa sacoche plantée entre ses confortables chaussures plates. Holly Gibney : bientôt la cinquantaine, plutôt grande et mince, cheveux bruns d’ordinaire tirés en un chignon serré à l’arrière de la tête, emmitouflée ce matin dans une parka North Face volumineuse, capuche relevée encadrant son petit visage. Visage quelconque au premier regard, pense Hodges. Jusqu’à ce que vous voyiez ses yeux, beaux et pleins d’intelligence. Mais vous risquiez de ne pas les voir pendant longtemps car Holly Gibney évite le contact visuel.
Afficher en entierPendant un instant, non, puis ça fait tilt. Par un matin brumeux de 2009, au City Center du centre-ville, un malade mental du nom de Brady Hartsfield avait foncé dans une foule de demandeurs d’emploi au volant d’une Mercedes volée. Faisant huit morts et quinze blessés graves. Au cours de leur enquête, les inspecteurs K. William Hodges et Peter Huntley avaient interrogé un grand nombre de personnes présentes sur les lieux du drame, y compris les blessés qui avaient survécu. C’était avec Martine Stover qu’il avait été le plus difficile de parler, et pas seulement parce que son visage défiguré la rendait quasi impossible à comprendre de quiconque sauf de sa mère. Stover était paralysée à partir des épaules. Plus tard, Hartsfield avait écrit une lettre anonyme à Hodges. Il y qualifiait Stover de « juste une tête sur un piquet ». Ce qui rendait l’horrible plaisanterie particulièrement cruelle, c’était son noyau radioactif de vérité.
Afficher en entier« Écoute-moi bien parce que tu pourrais être interrogé là-dessus plus tard. Oui, je viendrai à ta fête. Oui, je ferai quelques remarques après le repas, drôles mais pas grasses, et je porterai le premier toast. Oui, je sais, ton ex et ta copine actuelle seront toutes les deux là, mais non, à ma connaissance personne n’a engagé de strip-teaseuse. Et si quelqu’un l’a fait, c’est probablement Hal Corley, qui est un sombre idiot, et faudra que tu t’adresses à lu…
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