Commentaires de livres faits par Flammeche7
Extraits de livres par Flammeche7
Commentaires de livres appréciés par Flammeche7
Extraits de livres appréciés par Flammeche7
NO, THANK YOU, the other side said.
-Hé, t'as pas une p'tite pièce? m'a demandé l'un.
Un autre a essayé de me raconter une histoire drôle sur un pingouin et une bonne soeur entrant dans un fast-food.
Un troisième chêne resservait à son voisin un boniment de vendeur de robots de cuisine.
-Et vous n'imaginez pas ce qu'il peut faire comme pâtes fraîches!
-La vache! a dit l'autre arbre. Il fait aussi machine à pâtes?
-Vos linguine maison en quelques minutes! a répliqué avec enthousiasme le chêne vendeur.
Je ne saisissais pas pourquoi un chêne pouvait avoir envie de linguine, mais j'ai passé mon chemin. J'ai eu peur, si je les écoutais trop longtemps, de finir par commander le robot, réglable facilement en trois versements de 39,99 dollars, et d'y perdre ma raison pour toujours.
Peins-le si tu peux.
Indiana
Banana.
Vers l'ouest en flammes.
Brûlent les pages, dam!
Un bonheur sur le vent.
Des cafards et des serpents.
J'ai fait alors une découverte importante: les enfants d'Hermès sont infichus de rapper.
Cecil Markowitz, béni soit son petit coeur roué, a fait de son mieux, mais il n'arrêtait pas de fiche ma section rythmique en l'air avec ses battements de mains convulsifs et ses abominables bruits de micro aérien. Au bout de quelques essais, je l'ai rétrogradé au poste de danseur. Sa tâche devait se limiter à se déhancher d'avant en arrière en agitant les mains, ce qu'il a fait avec l'enthousiasme d'un prédicateur évangéliste.
Les autres ont assuré. Ils avaient toujours l'air de poulets à moitié plumés et hautement combustibles, mais ils y allaient avec ce qu'il faut d'âme.
-C'est bas pour critiquer, a-t-il ajouté, mais pourquoi il groote?
-Groote? a fait Meg en fronçant les sourcils
-Tu sais, comme dans les Gardiens de la Galaxie... Le personnage qui rébète tout le temps "Je m'appelle Groot"...
-Je crois que je n'ai pas vu ce film, ai-je dit. Mais ce karpos a l'air d'avoir un vocabulaire très... ciblé, dirons nous.
Il en serait malade, mais il n'hésiterait pas.
Cela fait-il de lui une machine? "
"À Avonlea?" s'étonna Anne, hautement amusée.
"Tandis que si tu m'accompagnais, tu ne peux pas savoir le plaisir que tu aurais. Bolingbroke serait subjugué par ton charme. [...] Oh! Viens donc Anne!"
"Ta vision des succès mondains est assez fascinante, Phil, pourtant je t'en décrirai une qui compensera. Je m'en vais chez moi, à la campagne, dans une vieille maison de ferme qui a déjà été verte mais dont la couleur est un peu passée, platée au milieu de pommiers aux branches dénudées. Un ruisseau coule en bas et un plus loin, on peut apercevoir un bois de sapins où j'ai entendu vibrer des harpes sous les doigts de la pluie et du vent. Tout près, il y a un étang qui doit être à présent gris et sombre. Il y aura deux vieilles dames à la maison, l'une grande et maigre, l'autre courte et potelée, il y aura deux jumeaux; la fillette est une enfant modèle, et le petit garçon ce que madame Lynde appelle une 'sainte terreur'. Il y aura une petite chambre en haut, au dessus du porche, où les vieux rêves sont bien accrochés; elle abrite un gros et moelleux lit de plumes qui semble pratiquement le summum du luxe comparé aux matelas de la pension. Que penses-tu de ce portrait Phil?"
"Cela me semble d'un ennui mortel", répliqua celle-ci avec une grimace.
"Oh! mais je n'ai pas encore mentionné ce qui transforme tout", poursuivit doucement Anne. "Il y aura de l'amour là, Phil, un amour fidèle et tendre, un amour comme on en trouve nulle part ailleurs au monde, un amour qui m'attend. Cela ne transforme-t-il pas mon tableau en chef-d'oeuvre, même si les couleurs sont un peu ternes?"
Le site est appelé Pamukkale: "château de coton" en Turc. Il s'agit d'une tufière, un site formé de tuf calcaire. Ces tufs sont créés par une série de dix-sept sources chargées de calcite, qui prennent naissance au sommet de la falaise, à 200 mètres de hauteur. Déposant leur calcite au fil du temps, elles ont donné naissance à une succession fantasmagorique de cascades pétrifiées, de vasques en gradins, et de véritables forêts de concrétions minérales qui, vues à distance, forment effectivement un véritable "château de coton"
-Alors c'est ici que la rivalité est née, dit Percy.
-Ouais.
Percy attira Annabeth contre lui et l'embrassa...assez longtemps pour que ça devienne vraiment gênant pour Piper, mais celle-ci ne dit rien. Elle repensa à l'ancienne règle du bungalow d'Aphrodite: pour être reconnue comme fille de la déesse de l'amour, il fallait avoir brisé un cœur. Piper avait décidé de longue date de changer cette règle, et Percy et Annabeth lui donnaient amplement raison. Devoir rendre un coeur heureux, voilà qui serait un bien meilleur test.
Lorsque Percy se dégagea, Annabeth avait l'air d'un poisson en manque d'air.
-La rivalité s'arrête ici, dit Percy. Je t'aime Puits de Sagesse.
*Si, si, ça existe! aux Etats-Unis...(Note de la traductrice.)
-Prem's pour Londres, cria un homme-goule à la table d'à côté.
-Je prends Montréal! hurla un autre.
-Duluth! renchérit un troisième, et un blanc tomba sur la conversation tandis que des regards perplexes se tournaient vers lui.
L’infirmière, au téléphone, me dit en recouvrant le récepteur d’une main pour qu’on n’entende pas notre conversation à l’autre bout du fil :
- J’ai le service d’ambulance sur la ligne, ils me demandent si le transfert peut être retardé à huit heures, parce qu’ils vont devoir payer des heures supplémentaires sinon; les ambulances sont, semble-t-il, prises par d’autres cas.
Je sens que mes yeux deviennent tout à coup ceux d’un vautour.
- Il nous faut l’ambulance...
Edwin: À moi seul d'en juger! Sortez de l'ombre! ... Vous? Mais que faites vous ici?
Ellana: Je pourrais vous retourner la question, mais comme je suis polie, je préfère vous proposer d'utiliser mon feu pour votre repas.
Edwin: Désolé de vous avoir paru discourtois. Nous acceptons votre offre si vous acceptez de partager notre nourriture.
Ellana: Volontiers. Votre compagnie sera la bienvenue.
Maître Duom: Enchanté, je suis Duom Nil'Erg.
Edwin: Je suis Edwin. Voici Camille et Salim.
Ellana: Enchantée également, si le mot convient, je suis Ellana Caldin.
Hunc igitur terrorem animi tenebrasque necessest
non radii solis neque lucida tela diei
discutiant, sed naturae species ratioque
Il faut donc dissiper ténèbres et terreur
de l'esprit, et cela, ni rayons du soleil,
ni brillants traits du jour ne le font, ce qu'il faut,
c'est bien voir la nature et en rendre raison.
Tu as quatorze ans et tu vas mourir tout à l’heure dans d’atroces souffrances.
Demain on retrouvera ton corps affreusement déchiqueté par des crocs sauvages et un
policier téléphonera chez toi et tombera sur ta mère qui lâchera le téléphone et s’effondrera
comme un coussin éventré perdant toutes ses plumes. C’est bizarre, tu ressens juste un peu
de vertige… Tu vas mourir ce soir, mais d’abord tu le rencontreras.
Enfin.
Tu as comme un goût de cacahuètes rances dans la bouche, presque envie de vomir: c’est
sans doute parce que tu as couru trop vite et que ton coeur bat trop fort. Maintenant tu ne
cours plus depuis cinq minutes, tu es immobile et tu attends, mais tout tourne autour de toi et
te donne la nausée. Les profs ont gesticulé toute la journée sous tes yeux comme les images d’une
télé au son coupé, ou comme ces chevaux aux yeux exorbités qui passent et repassent sur le
carrousel devant toi. Une petite fille au cou serré dans une écharpe écarlate enfourche un cheval
noir et pousse des cris de joie. Le flonflon du manège te tape sur les nerfs. Tu regardes ta
montre puis tu regardes encore autour de toi, à droite et à gauche. Tous ces gens en manteaux,
tous ces passants, et tu as l’impression d’être entourée de fantômes. Tes yeux cherchent quelqu’un
que tu ne connais pas. Il avait dit six heures six minutes six secondes. Tu soupires. Les
elfes noirs ne sont pas ponctuels.
Parlez-lui.
Pendant l'hiver 1972, Votre Honneur, R et moi nous sommes quittés, ou, devrais-je dire, R m'a quittée. Ses raisons étaient vagues, mais la vérité, c'est qu'il avait un moi secret, un moi lâche, méprisable, qu'il n'avait jamais pu me montrer, et qu'il avait besoin de s'en aller comme une bête malade, en attendant de pouvoir améliorer ce moi et l'amener à un niveau qu'il jugerait digne de la compagnie des autres. J'avais discuté avec lui - j'étais sa petite amie depuis presque deux ans, ses secrets étaient les miens et s'il y avait quelque chose de lâche ou de cruel en lui, j'étais la mieux placée pour le savoir - mais rien n'y avait fait. Trois semaines après son départ, je reçus de lui une carte postale (sans son adresse) disant que, pour lui, notre décision, comme il l'appelait, aussi dure fut-elle, était la bonne, et je dus reconnaître que notre relation était bel et bien terminée.
Pendant un moment, les choses allèrent mal avant d'aller mieux. Sans entrer dans les détails, je dirais que je ne sortais plus, même pour rendre visite à ma grand-mère, et que je ne laissais personne venir me voir. Bizarrement, seul le temps très pluvieux m'aidait, je courais dans tout l'appartement avec le curieux petit tourne-à-gauche en cuivre conçu pour resserrer les écrous des antiques châssis de fenêtres ; lorsqu'ils prenaient du jeu, les jours de grand vent, celles-ci grinçaient horriblement. Il y avait six fenêtres, et à peine avais-je fini de resserrer les écrous de l'une qu'une autre se mettait à hurler, j'accourais alors avec le tourne-à-gauche, puis j'avais peut-être une demi-heure de silence, sur la seule chaise qui restait dans l'appartement. Pendant une certaine période, du moins, il me sembla que le monde n'était plus que cette pluie incessante et la nécessité de maintenir les écrous serrés. Quand le temps se leva enfin, je sortis me promener. Tout était inondé et une impression de calme émanait de cette eau immobile et miroitante. Je marchai longtemps, six ou sept heures au moins, dans des quartiers oh je n'étais jamais allée auparavant et où je ne suis jamais retournée depuis. Je rentrai épuisée, mais avec le sentiment que je m'étais purgée de quelque chose.
Elle a nettoyé le sang que j'avais sur les mains et m'a donné un tee-shirt propre, le sien peut-être. Elle pensait que j'étais votre petite amie ou même, qui sait, votre femme. Personne n'est encore venu vous voir. Je resterai près de vous. Parlez-lui.
Ô rien, rien ne pouvait me laisser entrevoir cette naissance du monde et de moi-même. Gustave Roud.
Les chroniques des navigateurs celtiques du VIIe siècle rapportent qu'il existe dans l'extrême de l'Occident, au-delà des brouillards et des tempêtes qui rythment l'existence tumultueuse de l'Océan, une terre entourée par l'eau de toute part et qui fut nommée l'île des amantes infortunées. Ces chroniques sont perdues depuis bien longtemps et ce qui en demeure n'est que trace dans la mémoire fugitive des coureurs de mer.
La légende dit aussi que ces navigateurs étaient d'une espèce singulière, non point des gens frustes péniblement racolés sur les rivages de l'Irlande ou du pays de Galles et qui, embarqués presque toujours malgré eux, vivaient dans l'obsession légitime des menaces qui pesaient sur leurs vies inconstantes, mais des hommes presque tous d'âge mûr, délivrés des angoisses et des incertitudes de la jeunesse et tous hantés pareillement par la rumeur musicale qui montait de la mer, les berçait depuis l'enfance et semblait les appeler vers ce lointain qu alternativement le soleil et la brume caressaient. On dit aussi qu'à la source de ce voyage étrange vers le large, en un temps où les embarcations ne s'aventuraient guère au-delà des eaux où la terre ferme était encore visible, il y avait un vieux roi, un roi en vérité depuis longtemps en ruine, un souverain déchu depuis son adolescence, que l'on avait relégué dans une pauvre chaumière construite tout près de la côte. Il ne s'était jamais plaint de son sort, élevant quelques moutons noirs qu'il menait paître sur les collines, coupant et séchant la tourbe qui le protégeait du froid et veillant sur les oiseaux qui, en grand nombre, peuplaient son royaume. Dans les villages et dans les cités, on avait oublié très vite jusqu'à son existence. Lui seul savait encore qu'il était roi, mais il lui suffisait bien d'être roi sous son unique regard. Car il savait que les rochers et les herbes le reconnaissaient dans sa dignité royale, et à leur façon ne manquaient jamais de lui témoigner affection et fidélité. Quand il ne gardait pas ses moutons, qui d'ailleurs n'avaient nul besoin de gardien, quand il ne s'occupait pas des tourbières et laissait les oiseaux à leurs caprices, le roi était assis sur la pierre, face à l'océan. Il s'était construit une sorte d'abri de branches et de peaux qui le gardait de l'humide et du froid quand la tempête était grosse. Peu à peu, en lui, le temps et l'espace s'étaient abolis. De temps à autre passait un homme de peine ou un berger en quête de quelque bétail égaré, ou l'une de ces vieilles femmes qui errent parfois dans le crépuscule, humbles et grises, comme si elles étaient à la recherche de leur ombre perdue. Il n'était aucun de ces passants qui, apercevant ce souverain en haillons, ne s'agenouillât sur la terre détrempée, à quelques pas de lui, en silence avant de se retirer hâtivement sans jamais détourner la tête.
La légende ajoute encore - mais peut-on ajouter foi à ce que l'imagination humaine, à travers les générations, construit d'énigmes et d'enchantements - que dans cet incessant dialogue avec les sables de la mer et les brouillards, le roi était habité par un visage.
Cette démarche est relativement récente. Au temps de George Washington, elle était inimaginable. Ses successeurs au XIXe siècle, à l'exception de Jefferson ou de Lincoln, ont sombré dans les oubliettes de l'histoire. De leur vivant, leur réputation ne franchissait pas l'océan Atlantique et même leurs concitoyens les connaissaient mal. Il faut attendre l'arrivée au pouvoir de Théodore Roosevelt, de Woodrow Wilson, et surtout de Franklin Roosevelt en mars 1933, pour que la présidence accède au statut que nous lui connaissons.
L'humanité est la vérité de la musique. Ce qui compte, c'est cette personne, là, qui n'est pas musicienne et que ce soir, peut être, je vais réussir à toucher, à qui je vais faire entrevoir une partie de son humanité, de notre humanité que jusqu'ici elle ignorait, peut être, et qui la conduira, qui sait, un jour, elle aussi à dire non lorsqu'elle comprendra que l'essentiel est en jeu.