- Alors, qu'est ce que tu as compris ? insiste Killian.
- Que le bonheur n'est pas une destination. Que c'est une succession d'étapes. De petits moments. Le bonheur n'est pas constant - ni une ligne d'arrivée. ça ne sert à rien de chercher à tout prix à l'atteindre ou de vouloir la perfection. Ni même de craindre qu'il n'arrive jamais ou qu'il ne nous soit subtilisé. On passe à côté du présent. La vie, tout comme les souvenirs, se nourrit d'instants simples et de la magie qu'ils apportent. Il faut les chérir si on ne veut pas garder en mémoire la douleur, l'aigreur ou les regrets.

J'aime fixer sur une toile ma propre vision du monde. C'est peut-être pour cela que j'aime autant m'exprimer en images. Les mots sont des tableaux comme les autres, en quelque sorte. La peinture de la parole. Un mot prononcé se matérialisera dans cent esprits de cent manières différentes.

"- Ce n'est rien de mourir ; c'est affreux de ne pas vivre."

- On ne gagne pas une guerre en courant.
- On ne gagne jamais une guerre. Ce n'est que l'autre qui la perd.

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- LOUÉES SOIENT LES PAILLETTES ! Maintenant tu n'as plus qu'à lui dire que tu es fou amoureux d'elle, comme ça elle te répondra... (La voix de Ro monta d'une octave, tandis que la princesse serrait les mains contre son cœur.) Oh, Grassecoiffe, je ne connaissais pas tes sentiments pour moi, quand bien même tout le monde les avait compris. Je t'aime depuis toujours, moi aussi, je ne m'en étais juste pas rendue compte parce que je ne suis pas très perspicace. Je te demande pardon d'avoir perdu mon temps à roucouler avec Lord Perfection incarnée. Viens me faire un gros, gros bécot !

"La troisième règle est que je ne tolère pas le sarcasme avant midi. Nous sommes d'accord ?"

"En règle générale, ajoutai-je, plus on a de talent, plus on doute d'en avoir. Et vice-versa."

- Quand j'étais enfant, pendant quelques mois, j'ai voulu être Ésope.
- Nous abandonnons tous nos grandes espérances sur la route.
- Et vous, que vouliez-vous être quand vous étiez petit, monsieur Corelli ?
- Dieu.
Son sourire de chacal effaça d'un coup le mien.

Il hocha la tête et lui prit la main, entremêlant ses doigts avec ceux, gantés, de son amie.
La jeune fille commençait à se détendre quand l'Empathe se redressa soudain.
- Dis donc, je ne sens plus du tout ton optimisation.
Le changement l'avait sans doute surpris, mais Sophie croyait déceler autre chose dans son ton.
Ce fut à ce moment-là qu'elle remarqua le regard noir que Fitz jetait à leurs mains entrelacées. Elle n'arrivait pas à croire qu'il les dévisage comme... Comme si...
Elle ne savait pas exactement ce qu'il pensait.

Trois dragons étaient réunis dans la tour de cristal. Une belle dragonne de Plante qui paraissait être leur chef s'avança au centre de la pièce. Elle portait un magnifique diadème dont les belles perles luisaient d'un éclat émeraude. Un dragon blanc et mauve faisait les cents pas.
-C'est aujourd'hui. Nous ne pouvons plus rien faire.
-Je pensais qu'on trouverait une idée... lui répondit la dragonne verte.
-Mais le temps a passé trop vite, comme d'habitude. Il ne nous reste plus qu'une chose à faire.
-Oui, ajouta la dragonne orange qui sortit enfin de l'ombre, il faut l'invoquer. C'est le moment.
-Vous avez sans doute raison.

La colère s'enroule en lui. Colère contre Nina qui l'a abandonné sans explication, colère contre les policiers dont l'enquête s'embourbe, colère contre le silence de ses camarades de lycée lorsqu'il passe dans les couloirs, colère contre leurs parents qui mentent au monde entier en prétendant que tout va bien, qu'ils sont forts, qu'ils se battent. Ils ne sont pas forts. Ils ne se battent plus. Ils sont à un doigt de renoncer. Mais lui ne renoncera pas.

Je n'ai jamais été, je ne suis pas et je ne serais jamais un grand sportif. Je suis passablement essoufflé et si je tiens pas à lâcher la charogne que j'ai en gueule, je suis bien contraint et forcé de respirer par les narines, qui brassent pas assez d'air à mon goût. Heureusement, je commence à m'approcher sérieusement de la première branche. Enfin. J'entends toujours la chienne crier.

-Voilà M. Hercule Poirot, le fameux détective belge, annonça Mrs Allerton.
Sur la terrasse de l'hôtel de la Cataracte, à Assouan, elle et son fils étaient assis dans des fauteuils d'osier peint en rouge vif et suivaient des yeux deux silhouettes qui s'éloignaient; un petit homme vêtu d'un complet de soie blanche et une grande jeune fille à la taille élancée.

Chaque samedi, de quatre à six, Mme Desforges offrait une tasse de thé et des gâteaux aux personnes de son intimité, qui voulait bien la venir voir.

- Est-ce que vous ressentez ce que je ressens? demanda Reynie.
-Qu'est-ce qui se passe? interrogea Kate.
- Alors vous aussi? J'ai l'impression que ma tête va se fendre en deux! déclara Sticky.
-J'ai d'abord cru que Martina nous avait empoisonnés, expliqua Reynie, mais...
-Empoisonnés? releva Kate. Non, je ne penses pas. C'est juste dans la tête.
Reynie et Sticky acquiescèrent. Elle avait raison, ce n'était pas un problème physique; il s'agissait d'autre chose. Mais alors quoi?