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FNA -530- L'Enfant qui marchait sur le ciel



Description ajoutée par Deniador 2011-07-24T23:57:02+02:00

Résumé

Le monde s'appelle Zod.

Et dans le monde de Zod, avoir huit ans, c'est parfois avoir l'âge de mourir. Ce n'est pas cruel, ce n'est pas inhumain : c'est la loi, pour la survie de Zod.

II suffit parfois qu'un enfant se lève, à l'aube de ses huit ans, et qu'il refuse la mort, qu'il refuse tout ce que l'on enseigne dans le monde de Zod... II suffit d'un rien pour mettre en danger la plus ancienne des civilisations humaines.

II suffit qu'un enfant marche sur le ciel rocheux de Zod, là-haut, dans le pays des monstres...

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Classement en biblio - 9 lecteurs

extrait

"L’enfant était âgé de huit années. Huit, c’est parfois déjà très vieux, très désespéré. C’est parfois l’âge de la mort.

Il avait huit années d’âge et s’appelait Horan. C’était un crime supplémentaire – mais il n’en était plus à un crime près, il n’en était plus à compter ses révoltes.

Dans le monde de Zod, les enfants n’ont pas de nom. Les adultes faisant partie de la classe des Sujets n’en ont pas davantage, d’ailleurs. Le Premier Maître possède un nom. Les Enseignants, les Responsables aussi.

Mais surtout pas les enfants.

On les appelle en gueulant un chiffre.

Avant, son chiffre était 47. Il était 47. Le quarante-septième élève de la classe des Inadaptés dans le monde de Zod. Il était à peine né que déjà on l’avait placé dans cette classe d’éducation contrôlée « spécialement ».

Il avait appris la vie, il avait reçu l’enseignement et, avec lui, d’autres enfants. Ils n’étaient guère plus de cent, dans chaque classe d’enseignement « spécial ». Il y avait un roulement naturel : certains entraient, d’autres partaient. Ceux qui partaient étaient devenus des sujets de Zod : on avait guéri leur maladie, on les avait correctement modelés et on avait effacé les traces néfastes de révolte. Si l’enseignement ne portait pas ses fruits, après un certain nombre d’années, l’inadapté quittait tout de même la classe. Pour ailleurs…La classe était haute, cylindrique, comme un grand tube enfoncé tout droit dans la chair de Zod. Le plafond avait la forme d’un dôme, percé en son centre par la grille d’aération. Du niveau du sol, le couloir grimpait au long de la paroi, en spirale régulière, ouvert jusqu’à la voûte sur les cellules individuelles des élèves. La cellule de Horan se trouvait pratiquement au sommet de ce couloir, presque sous la grille soufflant régulièrement l’air neuf.

Il était étendu sur sa couche, les mains croisées sous la nuque, le regard perdu dans l’entrelacs serré de la grille qui fermait la bouche d’aération. Dans cette position, regardant en direction de la porte de sa cellule, il ne pouvait rien voir d’autre, rien que cette grille.

Horan était petit, menu. Les membres fragiles, une peau si blanche, si fine et délicate, qu’elle en était presque transparente. À certains endroits, sous la peau, on pouvait apercevoir le réseau bleuté des veines de verre, aux tempes, particulièrement, et aux poignets aussi. Son visage était rond. Un petit et rond visage d’enfant. De grands yeux sans couleur, trop souvent durcis par quelque terrible brasier intérieur. Et puis la bouche, comme un trait rose, obtus, décidé, plus souvent fermée qu’ouverte. Sur ce visage rond et fragile, inquiétant de fermeté, une tignasse noire hérissée, perpétuellement en bataille.

Longtemps, Horan demeura sans bouger, simplement étendu sur cette couche douillette, les yeux fixes. Tout alentour, roulait doucement le bruissement confus de mille mots lâchés l’un sur l’autre, de cent conversations confuses. Pour une heure encore, peut-être davantage, les lumières de la classe resteraient allumées. Puis ce serait le noir et le signal du sommeil.

Un bruit de pas feutrés attira soudain l’attention de Horan, et il cessa de fixer la grille d’aération. Son regard tomba sur 23, debout et figé sur le seuil de la porte. Horan se dressa sur un coude, eut un vague sourire, un signe de la tête. 23 entra, chercha des yeux un siège, n’en trouva point.

— Viens t’asseoir là, invita Horan, désignant le pied de sa couche.

23 eut à son tour un sourire, s’installa.

Il avait huit ans lui aussi. Il était sorti de la Machine à Naître le même jour que Horan. Un peu plus grand, peut-être, plutôt trapu, des cheveux d’un rouge profond. Le blouson de matière synthétique était tendu sur son torse court.

— Il ne viendra pas ce soir, dit 23. Sa voix était basse, assez rauque. Il avait peur, certainement.

— Qu’est-ce qui te fait dire ça ? demanda Horan.

L’autre haussa une épaule, fit une grimace tordue.

— L’heure, dit-il. D’habitude, il vient plus tôt.

C’était faux. À chaque fois, l’instructeur pouvait se permettre d’arriver à n’importe quel moment. Parfois, il avait fait irruption quelques secondes à peine avant le signal du sommeil.

— Il peut arriver n’importe quand, dit Horan. Et il viendra ce soir, pour toi, et pour moi.

23 s’agita sur le lit, planta ses poings dans les poches de son vêtement. Il était pâle et tremblait.

— Tu as peur ? dit Horan.

— Toi, bien sûr, tu n’as pas peur !

Une lueur étonnée brilla un instant dans les yeux de Horan. Peur ?… Non, certainement, ce n’était pas cela, la peur.

— Je ne crois pas, dit Horan. Ils ne m’auront pas.

Cette fois, l’étonnement fut sur 23, et il fixa longuement Horan, cherchant à deviner, à comprendre ce que cachait cette affirmation idiote. Et décidée… Après un temps, il hocha la tête lentement, dit :

— Ils nous interdisaient de parler avec toi, et nous étions punis quand nous le faisions. Ils nous interdisaient de t’écouter.

— Qu’est-ce que tu fais là, alors ? lança rageusement Horan.

— Je crois vraiment que tu es fou, dit doucement 23. Tu n’as pas peur… Tu dis que tu leur échapperas.

— Mais toi, toi tu acceptes, n’est-ce pas ? Arg, l’instructeur, va venir tout à l’heure. Il appellera 47 et 23, pour leur apprendre qu’ils doivent mourir demain, qu’ils ne sont pas capables de devenir des sujets de Zod. Devant tous, il hurlera la sentence, et tu acceptes ? Tu acceptes de marcher, demain, vers la chambre de la mort ? Tu acceptes que ceci soit ta dernière nuit de sommeil ?

— 47 ! pressa 23, effaré.

Horan se calma, sourit. Il dit :

— J’ai un nom, maintenant. Je m’appelle Horan. C’est un vieux mot de la langue des Anciens. Cela veut dire rebelle....."

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Il y a 23000 ans Zod devenait le dernier bastion de la race humaine, celle qui avait atteint l’ère de la toute-puissante biologie qui offrait de fantastiques possibilités à une certaine catégorie de l’espèce, les secrets mêmes de la vie, l’eugénique.

Une nouvelle classe d’humains naissait laissant derrière elle une sous-classe qui fut temporairement aliéné, mais dans l’inconscient de cette masse réapparu la colère qui dévasta ce monde crée par ces nantis qui avaient pourtant découvert l’immortalité. La revanche fut impitoyable mais irréversible car des gaz furent maladroitement utilisés tuant la mémoire, toute la mémoire de cette humanité. Ailleurs, dans l’espace conquis on décida de demeurer à jamais loin d’un monde devenu inexistant.

Agar qui faisait parti de l’élite des nantis se trouva en mesure de prévoir les événements susdit et jugea préférable de se prémunir contre cette catastrophe en construisant Zod ou un certain nombre d’hommes et de femmes s’enfermèrent et décidèrent d’attendre.

Une attente régie par des règles cruelles mais utiles pour la survie

Nous suivons sans trop comprendre au début les aventures d’un jeune enfant qui s’échappe pour ne pas subir la dure loi de la survie dans Zod. On apprend les conditions de la création de cette cité ruche et les angoisses que provoque l’évasion de l’enfant et on finit sur une révélation particulièrement bien construite en utilisant des fait réels.

Une très belle réussite de Mr Suragne, je conseille.

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