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Mystérieuse inconnue



Description ajoutée par anonyme 2012-03-25T16:02:27+02:00

Résumé

Ce soir-là, Lia avait tout oublié. Ivre de désir, protégée par le masque qui dissimulait son visage, elle avait succombé au mystère envoûtant d'un homme vêtu en brigand de grand chemin. Visiblement désireux de pousser leur relation plus avant, il avait fini par lui révéler son nom. Pourtant, au matin, Lia avait préféré fuir, incapable de s'engager dans une relation amoureuse.

Et voilà que huit ans plus tard, alors qu'elle le retrouvait par hasard, elle découvrait avec stupeur que son désir pour lui était intact. Mais comment lui avouer la vérité, lui révéler qu'elle était cette inconnue d'une nuit ? Lui avouer, surtout, qu'un enfant était né de cette union...

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Classement en biblio - 13 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Underworld 2019-12-31T09:44:21+01:00

** Extrait offert par Sandra Field **

1.

Scintillant. Eblouissant. Magnifique !

Lia d’Angeli pénétra dans le hall bondé de l’hôtel où régnait une atmosphère aussi fastueuse que celle de Versailles au temps de Louis XIV. Ses doigts se crispèrent sur l’élégant carton d’invitation qu’elle avait reçu, la veille seulement, des mains de son ami Mathieu.

— Un bal masqué ! lui avait-il annoncé avec ce sourire en coin qui faisait tout son charme. Hélas, je ne peux pas m’y rendre — je serai parti en tournée. Autant t’en faire profiter. Tu n’as qu’à inviter un beau jeune homme, manger, boire et danser jusqu’au bout de la nuit ! Et tant qu’à faire, finis-la dans son lit. Tu es bien trop jolie pour te tailler une réputation de sainte vierge.

Venant d’un homme dont les aventures galantes se racontaient dans le Tout-Paris, ce conseil n’avait guère étonné Lia. Elle entendait bien le suivre, du moins en partie. Oui, elle allait s’amuser, danser et boire du champagne jusqu’à l’aube ! Mais seule, car elle était venue sans cavalier et n’avait aucune intention de rentrer accompagnée.

Seule et incognito, songea-t-elle avec un petit soupir de plaisir. Car sa célébrité toute récente lui pesait déjà. Mais ce soir, elle n’était pas Lia d’Angeli, la jeune violoniste prodige qui avait percé sur la scène internationale en remportant deux concours prestigieux à six mois d’intervalle. Non, ce soir, elle était un papillon, frivole et énigmatique, qui butinerait les hommes, allant de l’un à l’autre sans aucune intention de se faire attraper !

Dans l’immense miroir à cadre doré qui ornait un mur entier, Lia surprit son reflet et réprima un sourire. Joli papillon, en effet ! Sa combinaison en lycra turquoise la moulait comme une seconde peau, soulignait les courbes de sa poitrine et de ses hanches, sa taille menue, et ses longues jambes fuselées. Des sandales dorées incrustées de turquoises brillaient à ses pieds. Dans son dos s’évasaient ses « ailes », constituées d’une délicate mousseline vert et turquoise, tendue sur un support métallique doré. Mais c’était surtout son masque qui attirait le regard. Délicat assemblage de sequins et de plumes de paon, il couvrait le haut de son visage jusqu’aux pommettes et ne révélait que la profondeur insondable de son regard noir. Tel un casque, il dissimulait la longueur luxuriante de sa chevelure de jais. Lia avait parachevé le déguisement en étalant avec soin du fard bleu sur ses joues, son menton, son cou, tandis qu’un gloss doré mettait en valeur ses lèvres pulpeuses.

Un costume psychédélique, décadent et… ultra-sexy ! constata-t-elle devant l’image que lui renvoyait la glace. Ainsi parée, elle se sentait libérée de toute inhibition, prête à toutes les audaces. Ici, personne ne la connaissait. Et elle avait bien l’intention d’en profiter, de rire et de danser comme une folle, jusqu’à minuit. Puis elle se retirerait sur la pointe des pieds, telle Cendrillon.

Elle scruta la foule. Il y avait là une Marie-Antoinette, un Quasimodo, un cardinal digne d’un tableau du Greco, une danseuse de french cancan du Moulin-Rouge. Tous masqués. Tous étrangers les uns aux autres. Et peut-être pour un soir étrangers à eux-mêmes, se dit Lia avec un petit frisson d’appréhension.

Elle tendit son invitation au portier, et entra dans la salle de bal. L’orchestre jouait une valse connue mais, à en juger par la sono high-tech installée sur l’estrade, il y aurait de la musique bien plus moderne au cours de la soirée. Sur les murs tendus de soie bleu saphir, les nombreux miroirs augmentaient encore l’impression d’espace. Des lustres de cristal étincelants pendaient du plafond où étaient peints des angelots charnus. On avait disposé, le long du mur le plus éloigné, de grandes tables recouvertes de nappes blanches sur lesquelles était dressé le buffet. Apparemment, un festin digne du Roi-Soleil ! Des serveurs en veste blanche circulaient avec des plateaux parmi les invités, pour leur offrir vin blanc ou champagne.

Soudain, le regard de Lia se posa sur un homme.

Comme elle, il se tenait dos au mur et observait la cohue. Déguisé en bandit de grand chemin, il portait la panoplie d’usage : cuissardes en cuir, longue cape noire, large chapeau incliné sur le front et loup noir mystérieux qui laissait juste filtrer l’éclat de ses yeux verts. Avec sa haute stature, sa carrure impressionnante, et surtout l’impression d’autorité qui se dégageait de sa personne, il ne risquait pas de passer inaperçu parmi la foule chamarrée ! A le voir, on se disait que c’était là un homme plein de morgue, habitué à s’approprier ce qui lui plaisait sans la moindre vergogne. Il avait bien choisi son déguisement.

Il était seul, lui aussi.

Un frisson courut dans le dos de Lia lorsque le regard du brigand s’arrêta sur elle. Bien qu’ils soient séparés par toute la longueur de la salle, elle sentit qu’il concentrait sur elle toute son attention et sa curiosité. Il se figea, tel un prédateur qui vient de localiser sa proie.

Pétrifiée, Lia n’osait même plus cligner les yeux. Son cœur s’était mis à tambouriner dans sa poitrine. Le papillon était paralysé par ce regard farouche dardé dans sa direction…

Elle connaissait la peur. C’était même ce sentiment qui, depuis l’enfance, la poussait sans relâche vers l’excellence. Néanmoins, assurée de sa maîtrise technique par des heures et des heures d’exercices, elle parvenait toujours à dominer son trac avant d’entrer sur scène. Cette terreur-là était différente. Elle avait le sentiment d’être dénudée, totalement exposée, tout cela parce qu’un inconnu la regardait !

C’était ridicule.

Au prix d’un effort intense de volonté, elle se domina et fit signe au serveur le plus proche de lui apporter une coupe de champagne. Puis, avec un geste moqueur, elle leva le verre de cristal en regardant le bandit droit dans les yeux.

L’homme sourit et se découvrit, révélant une chevelure blond foncé striée de mèches décolorées par le soleil. Puis, dans un salut plein de panache mais tout aussi ironique, il ramena son chapeau sur sa hanche avant de s’incliner profondément.

La seconde suivante, il se redressa et, à grandes enjambées nerveuses, fendit la foule en direction de Lia.

Prise de panique, celle-ci cherchait une issue pour s’enfuir quand une voix masculine s’éleva tout près d’elle et demanda en français :

— Voulez-vous danser avec moi, mademoiselle ?

Un hussard de l’époque napoléonienne venait de s’interposer entre elle et le brigand. Lia s’empressa de poser sa coupe de champagne sur une table voisine et de répondre :

— Volontiers !

Le soldat l’entraîna parmi les danseurs qui évoluaient sur la piste. Il se débrouillait plutôt bien et ne paraissait pas attendre qu’elle alimente la conversation, ce dont elle lui fut plus reconnaissante encore. Du coin de l’œil, elle surveillait le brigand. Il venait de se faire accoster par une troupe de danseuses aux décolletés affriolants et leur fit une remarque qui provoqua une cascade de gloussements.

— Pouvons-nous nous approcher de l’estrade ? Je voudrais voir l’orchestre, demanda Lia à son cavalier.

Ils s’éloignèrent. Bientôt, la valse s’acheva, suivie par une rumba. Un clown à la bouche écarlate se substitua au hussard, et Lia se plia sans peine à cette cadence nouvelle, ses ailes diaphanes battant au rythme des mouvements de son corps. Puis, le clown fut remplacé par un digne gentilhomme qui semblait tout droit sorti d’un roman de Jane Austen.

Alors que le morceau approchait de sa fin, une haute silhouette enveloppée d’une cape noire aux pans tourbillonnants se profila derrière le gentilhomme. La même émotion s’empara de Lia, mais cette fois, elle ne chercha pas à fuir. Quand leurs regards se croisèrent de nouveau, elle sut que cette rencontre était inévitable.

— C’est mon tour, je crois, dit l’inconnu avec une désinvolture que démentait l’éclat métallique de son regard.

Lia s’excusa auprès de son cavalier et posa la main dans celle du brigand. Une petite décharge électrique la secoua. Sa peur s’effaçait peu à peu, remplacée par une excitation croissante.

L’homme l’enlaça étroitement avant de l’entraîner, montrant sans ambages qu’il entendait conduire la danse. Ils valsèrent en silence le temps de quelques mesures, puis Lia déclara :

— Il fait très chaud, vous ne trouvez pas ? J’aimerais boire une coupe de champagne.

— Comment vous appelez-vous ?

— Vous êtes direct !

— Je déteste perdre du temps.

— Le vôtre ou le mien ?

— Le mien.

— Dans ce cas, vous devriez peut-être vous trouver une autre cavalière, répliqua-t-elle avec froideur.

— Oh non, je ne crois pas.

— Alors, dites-moi comment vous vous appelez, enchaîna-t-elle, persuadée qu’il se déroberait.

— Seth Talbot. Je viens de Manhattan. Comme vous, je suis américain.

— Je suis née en Suisse, monsieur Talbot. Mon père était italien.

Avec aplomb et sans cesser de danser, Lia fit signe au serveur qui vint aussitôt lui présenter une coupe de champagne. Lia la porta à ses lèvres et sentit les bulles lui chatouiller les narines.

— Quand quelque chose vous fait envie, vous le prenez, constata-t-il.

— Y a-t-il une autre façon d’agir ?

— Pas dans mon monde. Je suis ravi que nous nous comprenions, car nous désirons tous deux la même chose.

Une petite voix résonna dans la tête de Lia pour la mettre en garde : « Fiche le camp. Sois raisonnable. Tu t’engages sur un terrain glissant ! »

Pourtant, elle ne put s’empêcher de rétorquer :

— Désolée, je ne suis pas médium. De quoi voulez-vous parler ?

Lentement, sans la quitter des yeux, l’homme entremêla ses doigts aux siens, dans un geste explicite et sensuel. Son audace coupa le souffle à Lia, et elle se sentit rougir. En même temps, son sang se mit à circuler plus vite dans ses veines. Sans avoir à se concerter, ils cessèrent de danser et demeurèrent un moment immobiles, à se dévisager.

Il fut le premier à réagir.

— Nous sommes dans le passage, dit-il en la guidant loin de la piste.

Il avait posé le bras sur les épaules de Lia, et les plis de la cape s’étaient refermés sur elle. Elle aurait dû protester, crier même. Dans cette salle pleine de monde, il ne pouvait l’obliger à faire quoi que ce soit contre son gré. Mais c’était justement ça le plus terrifiant : elle avait envie de le suivre.

Jamais elle ne s’était trouvée dans un état pareil. L’avait-il hypnotisée ? Les battements sourds de son cœur résonnaient dans sa cage thoracique. La chaleur de sa main se propageait dans tout son corps. Il ôta son chapeau et le posa sur une table, puis saisit la main de Lia et la porta à ses lèvres. Sa bouche s’attarda au creux de sa paume sur laquelle il déposa un baiser brûlant.

Une vague de volupté torride submergea la jeune femme. Si elle s’était écoutée, elle aurait plongé la main dans les épais cheveux châtains clair de l’inconnu, ici, devant tout le monde. Au lieu de cela, elle crispa les doigts sur son verre. La bouche de Seth Talbot était toujours posée sur sa peau. Yeux clos, elle savoura le plaisir qui l’envahissait. Un désir impérieux montait en elle.

Jamais elle ne s’était sentie aussi vivante.

« Reprends-toi, Lia. Tu es en train de te laisser séduire par ce type qui habite dans la même ville que toi ! », chuchota de nouveau la petite voix raisonnable.

Elle retira brusquement sa main. Un peu de champagne passa par-dessus la coupe et éclaboussa ses sandales.

— Arrêtez, dit-elle dans un souffle.

— Ce n’est pas ce que vous souhaitez ?

— Je ne vous connais pas, et vous avez le culot de…

— Nous avons négligé les préliminaires, voilà tout. J’aime aller droit au but.

Elle tressaillit au son de sa voix rauque et, fascinée, regarda la petite veine qui pulsait à la base de son cou.

— Vous aussi, vous prenez ce qui vous fait envie, chuchota-t-elle. Vous êtes un bandit de grand chemin, monsieur Talbot.

— Et le seul but d’un papillon est de trouver son partenaire.

— Un voleur s’empare de ce qu’il convoite sans se soucier des conséquences !

— Si vous êtes consentante, vous ne pouvez pas appeler cela du vol.

— Je ne cherche pas de partenaire. Il se trouve juste que j’ai choisi ce déguisement. Cela ne donne aucune indication sur ma personnalité.

Il fit alors glisser son regard sur elle, avec une lenteur délibérée, avant de dire :

— Votre tenue me semble pourtant très provocante.

Les joues en feu, Lia n’aurait pas été plus gênée si elle avait été toute nue. Mais après tout, elle aussi pouvait jouer à ce petit jeu. Elle baissa les yeux sur les hautes bottes de cuir à revers qui laissaient apparaître des cuisses puissantes, moulées par un haut-de-chausse noir. Sans hâte, elle fit remonter son regard sur la chemise blanche aux manches bouffantes resserrées au poignet.

Il était superbe… Elle frémit, saisie par un désir primitif d’une incroyable intensité. Néanmoins, elle réussit à répliquer d’un ton narquois :

— Soyez honnête, vous-même n’avez pas voulu endosser le costume d’un clown affublé d’oreilles géantes et d’un gros nez rouge, comme le monsieur avec qui j’ai dansé tout à l’heure. Votre déguisement est très sexy lui aussi, convenez-en.

— Ah ! Vous admettez que vous me trouvez sexy. Nous progressons.

— Pas de fausse modestie, je vous prie ! N’importe quelle femme trouverait ce déguisement sexy et romantique.

— Amusant. Mais vous vous trompez. Il se passe entre nous quelque chose d’unique, qui ne m’est jamais arrivé auparavant. Quand je vous ai vue à l’autre bout de la salle, j’en ai eu la chair de poule. J’ai su que vous deviez m’appartenir. C’était une évidence.

Loin de se sentir froissée par ce qui aurait pu passer pour une insupportable arrogance, elle balbutia :

— A moi non plus… ça ne m’est jamais arrivé.

— Merci de votre franchise.

Avec une douceur qui la désarma davantage encore, il lui caressa la joue. Lia eut envie de poser son front contre son épaule et de se blottir contre lui.

— Je vais être encore plus franche : je n’ai pas pour habitude de sauter dans le lit de parfaits inconnus.

— Moi non plus. Aussi, vous feriez bien de commencer par me dire votre nom.

Lia hésita. N’avait-elle pas décidé de venir à cette soirée incognito ? Son instinct lui dictait de préserver son anonymat.

— Je peux vous donner un faux nom… ou garder mon mystère. Au choix, répondit-elle finalement.

— Vous êtes bien énigmatique !

— Désolée, j’y suis obligée.

Il souleva un sourcil.

— Nous serions-nous déjà rencontrés ?

— J’en doute.

Il n’avait pas l’air du genre à passer une soirée au concert pour écouter du Beethoven. Elle l’imaginait plutôt dans l’ambiance jazzy d’un bar enfumé.

— Si nous finissons la nuit ensemble, je dois quand même savoir qui vous êtes, objecta-t-il.

A cet instant, elle se rendit compte avec effroi qu’elle aussi envisageait de finir la nuit avec lui. Très sérieusement. Elle devait être folle.

— Si vous exigez de connaître mon identité, alors nos chemins vont devoir se séparer maintenant.

— Auriez-vous des problèmes avec la police ?

— Non ! se récria-t-elle en riant.

— Pourquoi ne pas m’avoir donné un faux nom d’entrée de jeu ? Je n’en aurais rien su.

— Je n’aime pas mentir.

— Mais vous aimez l’imprévu et l’aventure, comme moi. Alors, pourquoi refuser cette expérience qui nous ouvrirait à tous deux de nouveaux horizons ?

— Je ne refuse rien. Faire l’amour avec une inconnue doit être terriblement excitant. Vous ne pensez pas, monsieur Talbot ?

— Seth. Appelez-moi Seth. Ma foi, j’avoue que vous m’intriguez de plus en plus, joli papillon mystérieux. Pourquoi vous méfiez-vous de moi ?

Lia préféra biaiser.

— N’est-il pas normal qu’un papillon sans défense se garde d’un bandit de grand chemin, qui ne le remarquerait que pour l’écraser d’un coup de botte ?

Il fit semblant d’être horrifié.

— Comment ? Qui irait écraser une si belle créature ?

— Mais, au bout du compte, il faudra quand même la laisser s’envoler, murmura-t-elle en cherchant son regard.

Un instant, il garda le silence. Puis, avec une vivacité qui surprit Lia, il ôta son loup. Elle découvrit alors son visage viril, trop anguleux pour répondre aux canons de la beauté classique, mais indéniablement attirant. Ses yeux étaient d’un vert profond piqueté de paillettes ambrées.

Lia déglutit avec peine et dit la première chose qui lui vint à l’esprit :

— Je serais folle d’accepter de partir au bras d’un homme de votre acabit… et je n’ai même pas l’excuse d’être soûle !

— Cela n’a rien à voir avec le champagne, dit-il doucement. Ôtez votre masque, s’il vous plaît.

— Non ! Et si nous passons la nuit ensemble, vous devez promettre de ne pas tenter de me l’enlever. Vous ne saurez pas qui je suis. C’est ainsi que les choses se passeront et pas autrement. Si vous n’acceptez pas mes conditions, je m’en vais tout de suite. Et si jamais vous essayez de m’en empêcher, je me mettrai à hurler de toutes mes forces.

Contre toute attente, l’homme rejeta la tête en arrière et se mit à rire.

— Pourquoi ai-je l’impression que, jusqu’à présent, ma vie n’était qu’un long désert monotone ? D’un battement d’aile, vous avez tout bouleversé, joli papillon ! Comment pouvez-vous être aussi sûre de vous et aussi imprévisible ?

C’était exactement l’analyse que les critiques faisaient de la façon de jouer de Lia. Elle était connue pour ne jamais jouer la sécurité, ne jamais emprunter les sentiers battus. Elle prenait parfois des risques incroyables pour saisir le cœur et l’âme des morceaux qu’elle interprétait. Neuf fois sur dix, cela payait.

Mais ce soir ? Avec cet homme ?

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Melodie-26 2024-01-21T20:48:37+01:00
Bronze

J’adore cette collection! « Azur » est une collection tendre, passionnante… pleine d’audace. Douce. Attendrissante. Sensuelle parfois. Ils vont feront passer de doux moments.

Des histoires douces et tendres. Une romance magnifique, parfois pleine d’aventures. Un doux entre-deux, encore une fois!

#romance #attirance #passion #séduction #amour #tendresse #douceur #tendresse #suggestiondelecture #lecturedumoment #lecturedusoir

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Commentaire ajouté par DarkAthena59 2015-09-18T22:39:31+02:00
Bronze

Lecture agréable, sans prise de tête.

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Commentaire ajouté par papillon-vole 2015-05-01T16:55:52+02:00
Lu aussi

Permet de s'évader un moment sans se prendre la tête.

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Commentaire ajouté par Shilas 2013-05-09T02:07:57+02:00
Envies

Le truc qui me gave dans ce genre d'histoire c'est que la plupart des femmes cachent leur grossesses, pensant avoir tous les droits. Et dans celle-ci, après avoir fait de père et fils des étrangers, au prix de huit années de séparation, tous finira pour le mieux... lol. Mais bon je les lis quand même, ils font passez le temps dans les transports.

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Dates de sortie

Mystérieuse inconnue

  • France : 2007-03-01 - Poche (Français)
  • USA : 2005-09-27 - Poche (English)
  • USA : 2010-04-07 (English)

Activité récente

Titres alternatifs

  • His One-Night Mistress - Anglais
  • His One-Night Mistress (For Love or Money #4) - Anglais
  • Sinfonia d'amore - Italien
  • Melodien der Sehnsucht: Wie ein schöner Schmetterling - Allemand
  • Amante de una sola noche - Espagnol

Distinctions de ce livre

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extraits 1
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