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AU-DESSUS DE la Snake, le radar signala une traînée. Visiblement, le poste de Brownlee avait quand même réussi à tirer un missile sol-sol. Mais Bohland n’était pas seulement un pilote extraordinaire capable de piloter d’une main : il était capable de lancer des leurres et détruire le missile avec l’autre main. Tout en mâchant son chewing-gum. Sans co-pilote.
Afficher en entierIls étaient en plein territoire ennemi, poursuivis par des IA et des humains, avec une nonne nymphomane en remorque, et il récupérait de la pire blessure qu’il ait subie depuis qu’il avait quitté l’armée... Et pourtant, il était heureux.
Afficher en entierJohnson leur avait dit tout ce qu’il savait. C’était un peu triste de devoir le laisser, et James sentait que Johnson était terrifié à la seule idée de les avoir crus. Presque autant qu’à l’idée de rester dans l’Idaho toute sa vie. Presque.
— Hé, James. Tu ne crois pas qu’on aurait le temps de faire des trucs à trois avec lui ? Il est plutôt sexy.
James regarda Matt durement. Hormis le fait que Matt ne coucherait plus avec qui que ce soit d’autre que lui, pourquoi est-ce qu’il emmerdait Johnson ? James s’approcha et lui donna une petite tape sur la tête, tandis que Matt souriait.
— Laisse-le, grogna James. Il est vier... sans expérience.
Et il ne te toucherait pas.
— Comment tu sais ça ?
James renifla et lui lança un regard sardonique. Il ne s’attendait pas à ce que ça fonctionne vraiment. Matt était en train de s’amuser.Mais James voyait que Johnson rougissait. De plus en plus. Et il percevait quelque chose qu’il ne reconnut pas tout de suite.De l’excitation. James se força à ne pas regarder le pantalon du type. Il préféra regarder Matt. Qui regardait le pantalon du type. Évidemment.
Afficher en entierMATT RIAIT encore quand la porte s’ouvrit pour révéler Pearl et une autre sœur. Bien sûr, une nonne. Quoi d’autre ?La nouvelle venue avait un visage anguleux. Du genre à rigoler une fois par an, sur un ordre supérieur écrit en trois exemplaires. Une SEAL, quoi.
Afficher en entier— Je veux aussi monter mon propre cheval.
— Tu ne peux pas monter dans ton état. Et puis comme ça, tu pourras dormir et te remettre plus vite.
— Comment vais-je pouvoir dormir sur un cheval ? Je ne suis pas Lucky Luke.
— Tu peux t’appuyer sur moi. Je te tiendrais pour ne pas que tu tombes.
Afficher en entierJAMES FINIT de lui donner les médicaments que Mamie Anaïs lui avait ordonné d’administrer. Elle s’était un peu trompée dans les doses la dernière fois, mais il ne lui avait pas dit.
— Lance le programme 326B.d. Et suis le chemin qu’il t’indique. Il y aura de l’aide, et une ligne de communication plus sûre que celle-ci. Pas de rapport avant d’y être, ou dans trois jours à 19h30. Et maintenant, bougez. Et s’il arrive quelque chose d’autre à Matt, je t’arrache la peau du cul pour m’en faire un sac à main et un porte-jarretelles. Compris ?Matt s’étira, et James pointa la caméra vers lui.
— Oui mon colonel. Compris madame.James salua la vieille femme. Elle était peut-être à la retraite, mais il n’allait pas la vexer. Elle l’effrayait plus que tous les camps de rééducation.
Afficher en entierJames pâlit soudain en voyant Matt sortir une seringue d’un étui.
— Une aiguille ? Tu as vraiment besoin de planter une aiguille dans mon petit corps sans défense ? Tu n’as rien de moins... moins...
— Pénétrant ? proposa Matt d’un ton innocent.
— ... Envahissant ? J’ai horreur des aiguilles.
— Allez, c’est rien. Tu as eu ton vaccin HIV, non ? Ça aussi c’est une aiguille.
— J’avais douze ans ! Et mon père...
Il marmonna le reste si bas que Matt n’entendit rien.
— Hein ? Il a fait quoi ?
— Il a dû me ligoter, finit par avouer James.Il était énervé. Et paniqué. Matt cessa de le taquiner.
— Du calme, James. La dose est dans une aiguille, mais il faut avaler. Ouvre grand.
Afficher en entier— Lance a demandé les papiers originaux aux QG des Forces Spéciales, et apparemment personne d’officiel n’a signé quoi que ce soit, et ils sont tous convaincus qu’il est mort dans une tentative de fuite il y a deux mois.
— Et ils attendent une vérification génétique ?
— Oui. En gros, un type qui s’est apparemment échappé a dit qu’un de ses camarades, le lieutenant James Ayala, était mort dans la tentative. Sans aucune preuve, bien sûr. Mais c’est douteux. Et puis on ne sait pas qui a lancé le contrat pour l’extraction.Matt hésita.
— Je suis sûr que c’est lui, j’en mettrais ma main à couper. Mais donc je risque ma vie en campant avec un possible connard ?Sid rit doucement.
— Tu as l’air de douter, Matt. C’est un connard, ou tu paries que c’est lui ?
— N’essaie pas tes trucs sur moi, vieux pédé. Restez connectés, je vous envoie le scan.
— Attends. Encore une chose. Noah Cabrone a été arrêté par les Rouges. La cellule de Boulder avait un agent double qui nous a tous trompés. Donc maintenant il n’y a plus de secours à attendre à propos du satellite.Merde.
— On a trois extractions qui sont en risque maximal. Pour le moment, tu es seulement en code jaune. Envoies le scan dès que possible et viens refaire ton rapport à 7h30.
— D’accord.
— Bisous, dit Sid avant de se déconnecter.Vieux fou sentimental.
Afficher en entierIl essaya de sourire. Matt grogna quelque chose et reprit sa route.
— Tu sais... Je ne devrais même pas faire ça. Je devrais dire à mon grand-père de donner le boulot à quelqu’un d’autre. Conflit d’intérêt. Je suis un putain d’agent du SEH, dans ce putain d’Idaho, avec la putain d’extraction la plus dangereuse de tous les temps...C’était une exagération, ça, non ?
— ... Et un putain de connard qui était un putain de coincé qui me traitait de pédé au lycée et a eu la putain de bonne idée de se déclarer homo dans un putain de camp de rééducation Rouge ! Merde !
Afficher en entierMatt s’accroupit et tendit sa jambe droite devant lui. James, incrédule, le regarda ouvrir son pantalon par le côté. Il avait les yeux comme des soucoupes. Matt appuya sur son quadriceps, et la jambe s’ouvrit en glissant silencieusement. Si James écarquillait encore un peu les yeux, ils allaient se déloger de leurs orbites.
— Que... ?
Matt lui fit un sourire ironique.
— Jamais vu ça avant ?Il enleva différentes choses de sa jambes creuse. Une fausse jambe, creuse, avec une texture convaincante de peau.
— Qu’est-ce... Comment ?Le problème n’était pas la fausse jambe. C’était que Matt ait une fausse jambe.
— Une vieille mine antipersonnel, au Nouveau-Mexique, il y a quatre ans. Maintenant j’ai cette superbe prothèse d’agent secret, au design complètement novateur, etc. Moi j’appelle ça de la technologie pantalonnière.
James restait silencieux. Quatre ans. Donc Matt avait... dix-neuf ans ? Beaucoup trop jeune pour perdre une jambe. C’était arrivé, il le savait. Mais il ne voulait pas que ça arrive à quelqu’un qu’il connaisse. Ou à Matt.
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