Fortune de France, tome 4 : Le Prince que voilà

Nous continuons à suivre les aventures de notre héros de 1572 à 1588.

Mon avis

J'adore toujours autant cette saga. Si dans ma précédente chronique le tome 3 était mon préfèré, je dois avouer que ce tome 4 dépasse le 3. La suite de l'histoire est trépidante, angoissante par certains cotés.

L'écriture est très addictive et l'auteur a vraiment une façon bien à lui de faire vivre les personnages tout en restant dans la réalité historique.

Bien sur l'histoire est romancée mais tout en gardant un ton juste et précis qui colle parfaitement aux faits de l'époque à laquelle se passe ce roman.

Même si notre héros, Pierre, est très attachant, mon personnage préféré est secondaire. Mais quel personnage. Mon favori depuis le début de la saga est Miroul, valet puis secrétaire de Pierre.

Miroul a tout pour que l'on s'attache particulièrement à lui. Il est drôle, bienveillant, affuté au niveau de ses reparties et surtout il est d'une aide très précieuse pour Pierre.

Le mois prochain je retrouverais Pierre, notre héros et Miroul avec plaisir

La fin du Duc de guise, ce cher ligueur, se disant roi de Paris, en ce glorieux jour du 23 décembre 1588 et aussi, la destruction de l'Invincible Armada.

Un tome centré sur le règne d'Henri III et les périls s'accumulent autour du fils préféré de Mme Catherine. Malgré toute la bonne volonté du pouvoir pour arriver à faire cohabiter les deux confessions, la paix est toujours précaire et provisoire. Pierre, médecin personnel du roi et homme de confiance, sert son roi au risque de sa vie.

Tout comme Alexandre Dumans, Robert Merle nous dépeint un Henri III sans doute beaucoup plus proche de la réalité : monarque intelligent et cultivé, raffiné et élégant, mais ne reculant pas devant le coup de force.

Et puis, on y retrouve Chicot (que Dumas a si bien mis en valeur dans "La Dame de Monsoreau" et "Les Quarante-Cinq"), cantonné ici dans son rôle de bouffon à la langue acérée, mais toujours bretteur au dévouement sans faille.

J'ai trouvé ce tome un peu moins prenant que le précédent. Il traite du conflit opposant le roi et le parti du duc de Guise, qui nous énerve tellement qu'on finit vraiment par souhaiter sa mort.

Cependant, il y a beaucoup de personnages, dont les appellations ou surnom changent, ce qui rend l'ensemble un peu confus. Un peu dur parfois de se souvenir qui est qui.

J’ai mis un peu de temps à le finir, étant donné que ce tome (si je ne me trompe pas) est le plus gros de la série, mais ce n’est pas pourtant qu’il est mauvais, loin de là.

En effet, je l’ai trouvé tout aussi instructif que ceux qui l’ont précédé, d’autant que la période historique traitée ici –soit les troubles sous le règne d’Henri III- m’était totalement méconnue ; la clarté avec laquelle l’auteur a traité ce sujet m’a ainsi apporté un certain éclairage que ne m’avaient pas conféré toutes mes années scolaires.

Cependant, même si la fin m’a donné aussitôt envie de lire la suite (pourquoi s’arrêter sur un évènement aussi important ?...), j’ai trouvé ce livre par moments plus mou que les précédents sans que, une fois encore, je ne lui en tienne rigueur, pour les raisons que je viens de dire.

Quant au style, il reste inchangé : les mots en français ancien ne me dérangent absolument plus, et quelques phrases sont toujours un peu trop longues à mon goût…

Une bonne suite, peut-être même encore plus prenante que les précédents, en tout cas toujours aussi intéressante... à lire.