Ravenswood School - Quartier Libre

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naji2807

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Re: Ravenswood School

Message par naji2807 »

Oui Lea a vraiment de supers idées, du coup si d'autres parmi vous sont pour le bal masqué c'est vrai que ça peut être cool :)
Et ça y est je suis libre (mais elle n'a pas vu ton message Amne t'inquiète, elle a juste lâché l'affaire pour ce soir ^^) donc je vous fais toutes mes reps fissa ^^
Amnesia-x

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Re: Ravenswood School

Message par Amnesia-x »

Ranapin a écrit :
Amnesia-x a écrit :
Ranapin a écrit :Amnesia , comment ça parle mal de mon pauvre Jackie :lol:
Si je l´appelle comme ça c’est pour qu’on voit tout de suite de qui on parle , pas pour qu’on lui donne des surnoms :lol:
Mais non mais non voyons ! :mrgreen: moi je trouve trop mimi ton Jackou ! ^^mais avoue que cicatrice ambulante c'est super bien pensé ! je trouve ça marrant et effectivement ça lui correspond bien ;) j'espère qu'on aura l'occas' de faire un rp' ensemble prochainement ^^
C’est vrai que ce surnom est une bonne idée , mais ça me fait vraiment mal de mettre ça dans chacun de mes rp , je me sent triste pour lui :lol:
Pour ce qui est de rp ensemble , je l´espère aussi , et on peux même s’y mettre maintenant si tu veux et si un de tes perso est libre ;)
On va réussir à le transformer ton Jackou, il faut juste être patient ^^ Ben en fait j'aurai Kieran de libre si ça te dit mais il faut que j'attende juste le temps de refaire un post pour être à jour avec lui et qu'il ait entendu le discours de la dirlo et ensuite si tu es ok, il est à ton Jackou ! ;p
naji2807

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Re: Ravenswood School

Message par naji2807 »

Zakarya Ahmès
Elève, Loup Garou


Est-ce que les drogues marchent? Bien sûr, elle l'affaiblisse, et quand les drogues ne sont pas suffisantes, quand elles ne l'abrutissent pas assez, je me cogne la tête, jusqu'à ce que je saigne, jusqu'à ce que je tombe parfois, de sorte qu'elle soit la plus faible possible. Mais même quand je tombe, je sais qu'elle prend ma place, je sais qu'elle vient recouvrir mon corps de fourrure, que des crocs viennent remplacer mes simples canines, et que la soif de sang se fait plus forte. Alors je m'attache avant tout ça, je fais en sorte qu'elle ne puisse pas s'échapper, qu'elle ne puisse pas courir dans ce monde rempli d'innocents, rempli de proie potentielle pour elle.
- La plupart du temps ça marche.
Elle dit qu'elle a fait des choses affreuses, qu'elle s'en veut. Et moi je lui demande ce qu'elle a fait, aussi impoli que cela puisse paraître, après tout elle a le choix de me répondre ou non. Et elle le fait, elle me dit ce qu'elle a fait, et je la regarde avec deux yeux ronds. Elle a tué ses frères et ses parents? Non, c'est trop, je suis déjà rongé par la culpabilité et le chagrin pour le meurtre de Zahir et de cette fille avec qui je sortais, alors comment peut-elle être encore en vie après avoir fait une telle chose. Je suis tellement choqué que les mots sortent tout seul, et cette fois-ci je n'utilise plus la bête comme couverture.
- J'ai tué mon frère jumeaux, je l'ai déchiqueté en plusieurs morceaux, je l'ai réduit en lambeau, et je l'ai même mangé, sous forme de loup.
Je crois que je n'ai jamais prononcé ces mots de façon si brutale, je dis toujours les choses autrement, je les tourne toujours d'une autre façon, mais là je ne sais pas, c'est peut être son aveu qui m'a poussé à lui dire la vérité, la vraie vérité.
Nithael

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Re: Ravenswood School

Message par Nithael »

naji2807 a écrit :Amne avec plaisir, et puis avec Lea (oui du coup Lea m'aide un peu pour les event), on se disait que ce serait peut être une bonne idée de faire un bal masqué mais on est pas encore arrêté sur l'idée ^^ du coup peut être qu'avec leur masque, ils ne se reconnaîtront pas :lol: surtout si ils sont un peu alcoolisés :lol:

Du coup je fais mes reps dès que je peux, pour le moment je suis coincée avec ma mère qui apprend à utiliser internet :lol:
Ce qui est sûr c'est que si on fait ça, plusieurs personnes vont confondre Alex et ma louve ! :lol: :lol: :lol:
naji2807

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Re: Ravenswood School

Message par naji2807 »

Et puis Nikita se parfumera peut être, qui sais, Aaron ne sentira peut être plus cette odeur qu'il déteste tant :lol:

Nithael dans ce cas ils risquent d'avoir pas mal de problème si j'ai bien compris le caractère de ta louve :lol:

Bon ben je vais dire à Lea que son idée vous a tellement enchanté, c'est cool ^^ bah je pense qu'on peut partir là dessus alors ^^

Nikita Roy
Elève, Louve Garou


Je me crispe un peu quand elle me prend dans ses bras, même si ça ne dure que quelques instants, et même si c'est Olympia, je n'aime pas les contacts physiques. Mais je ne la repousse pas pour autant, elle est d'ailleurs la seule personne que je ne repousse pas, je refuse même que ma mère m'embrasse quand elle a de rares sursauts d'affection maternelle. Elle va bien, mais je m'y attendais, Olympia est rarement de mauvaise humeur, en tous cas jamais d'aussi mauvaise humeur que moi.
- Mouais, on peut dire ça, mais j'ai croisé l'autre débile de dhampir Olsen, et il a failli me tuer! Me tuer, je te jure!
Mais c'est vrai qu'en dehors de ça, ça va, et surtout, je suis contente de retrouver Olympia moi aussi, et de ne plus redouter à chacun de mes réveils de croiser la route de Cameron et de sa mauvaise humeur. Non mais sérieux, on parle de moi, on dit que je fais tout le temps la gu*ule mais faut voir Cameron à l'oeuvre, à côté de lui je passe pour la fille la plus joyeuse de la planète.
- Moi aussi je suis plutôt contente, mais bon niveau cours, j'espère que ça va aller... Je t'ai dit que Mr Williams voulait que je prenne des cours avec Kieran? J'ai une trop mauvaise moyenne en histoire et il dit que le vampire pourrait m'aider.
D'ailleurs il va bien falloir qu'à un moment ou à un autre j'aille lui parler, même si je n'en ai pas du envie, parce que je suppose que Mr Williams ne lâchera pas l'affaire si facilement... Et puis, même si je ne fais pas toujours beaucoup d'efforts, j'ai surtout de grosses difficultés en cours, et ce n'est pas tant un manque de volonté qu'un manque de compétences... Donc peut être, je dis bien peut être, que Kieran pourrait potentiellement m'aider... Mais hors de question que j'aille le voir pendant qu'il est avec Aaron!
Olympia me parle ensuite de sa colocataire et je ris jaune. Elle a au moins la chance d'être tombée sur quelqu'un de sympa. Je suis son regard pour découvrir une jeune fille qui n'a en effet pas l'air méchante, tant mieux pour mon amie. Moi par contre, on ne peut pas vraiment parler de nouveaux colocataires...
- Melyna Olsen...
Je ne suis pas sûre d'avoir besoin d'en dire plus, Olympia connait aussi bien que moi mon passif avec mon éternel colocataire et je sais bien qu'elles ne s'apprécient pas vraiment non plus.
- Non mais sérieux, je pense que l'administration veut ma mort, ou la sienne, parce qu'à force de nous mettre ensemble, l'une d'entre nous va forcément assassiner l'autre dans son sommeil.
Dernière modification par naji2807 le dim. 25 févr., 2018 9:43 pm, modifié 1 fois.
Nithael

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Re: Ravenswood School

Message par Nithael »

Haha disons qu'elle est un peu plus "farouche" qu'Alex ! :ugeek:
naji2807

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Re: Ravenswood School

Message par naji2807 »

Lorrella Este
Elève, Fée


Elle me dévisage et je me sens mal à l'aise, je n'ai pas oublié qu'elle s'est moqué de moi, enfin dans un sens, c'est comme ça que j'ai interprété son rire, et de toute façon il n'y avait pas d'autres interprétations possibles, n'est-ce pas? Pourtant elle semble tellement différente de ce à quoi je m'attendais... Est-ce que je me trompais en pensant qu'elle était comme Angélica ou est-ce que je me trompe en pensant qu'elle est différente d'elle? Je penche davantage pour la première option, mais si je me trompe, et qu'elle se moque de moi, je ne sais pas si j'arriverai à ne pas pleurer. Mais je décide de quand même lui dire pourquoi je la trouve impressionnante, et de toute façon je ne sais pas mentir, et puis elle avait tellement l'air d'avoir envie de savoir.
Ce qu'elle me répond, même si elle le dit tout bas, me fait lever la tête, un peu surprise. Je rougis un peu, je trouve que c'est gentil de sa part de dire ça, et ce n'est pas souvent que les gens sont gentils, en tous cas les non-fées.
- Non... Enfin si... Mais je... je veux pas dire 100... juste... juste arriver pas à leur parler...
Cette fois c'est sûr elle va se moquer, j'ai 17 ans et je n'arrive pas à adresser la parole à un garçon... Je suis même terrifiée par certains d'entre eux, c'est vraiment la honte...
Ce qu'elle dit ensuite me surprend encore plus, si seulement cela était possible. Déjà elle me dit qu'elle n'est pas comme Angélica, et j'ai presque l'impression qu'elle a lu dans mon esprit, est-ce que les elfes peuvent faire ça? Et puis même, il n'y a pas que ça qui me surprend dans ce qu'elle dit. C'est eux qui jouent avec elle, qu'est-ce qu'elle veut dire par là? Qu'elle ça ne l'amuse pas? Mais alors pourquoi elle fait ça?
- Qu'est-ce que... qu'est-ce que tu veux dire?
Soragame

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Re: Ravenswood School

Message par Soragame »

Alex Wetsonne
-Elfe-
-Traînée de Ravenswood-


Quand elle me dit qu'elle veut juste arriver à leurs parler, je repense à Falcon. La première fois que je lui ai parlé, enfin quand je lui ai demandé s'il voulait bien coucher avec moi. J'avais tellement peur, je ne savais pas du tout ce que j'étais en train de faire, j'étais complètement désespéré et pourtant ma vie n'avait pas encore totalement dégénéré. Je savais bien que cela n'allait pas tarder, je me dis que si j'avais été courageuse j'aurais pu éviter tout cela. J'aurais pu parler de mes inquiétude à quelqu'un avant que mon...père...ne commette l'irréparable. Mais bien sûr j'avais trop honte, beaucoup trop honte, et j'ai toujours honte, mais cette une fois j'ai encore plus raison de l'avoir. J'aimerais bien revenir à quand j'avais 13 ans, je n'étais personne dans cet établissement, je n'étais pas "Alex", personne ne me connaissait. Je bats des cils pour chasser les larmes naissantes et prend une grande inspiration.

-Tu as peur d'eux? Tu es jolie je suis sûre que tu ne risque rien à aller leur parler...en tout cas je ne pense que tu risque de te faire rembarrer...

Je ne sais pas exactement ce qui l'effraie, est-ce qu'elle a peur qu'on s'en prenne à elle? Ou alors elle a peur qu'on la rejette, ou qu'on se moque d'elle, elle a peur qu'on ne la voit que comme un petit insecte. Moi évidemment je n'ai pas peur de cela, je n'ai pas peur de ce que les gens pensent de moi, ils ont raisons, alors évidemment c'est plus facile. C'est plus facile quand on sait déjà qu'on est une m*rde on a pas peur de l'entendre. Elle me demande ensuite ce que je voulais dire quand j'expliquais que ce sont les garçons qui joue avec moi et non l'inverse. Je penche légèrement la tête sur le côté. Comment me voyait-elle? Probablement comme Angélica. Elle connait ma réputation mais pas assez pour savoir que je suis aux antipodes de cette filles.

-Les gens disent que je suis une fille facile, une traînée, ils ne disent pas cela d'Angélica.


Je ne réponds pas vraiment à sa question, mais elle se contentera de ça. Je me trouve déjà assez bavarde comme ça et cela à le don de m'angoisser, heureusement que Falcon n'est pas dans les parages. Je balais la pièce du regard pour m'en assurer et ne le trouve pas. A cet instant précis je ne sais pas si je préférerais croiser quelqu'un comme Kieran ou je sais à quoi m'attendre ou Falcon.
Dernière modification par Soragame le dim. 25 févr., 2018 10:31 pm, modifié 1 fois.
Nithael

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Re: Ravenswood School

Message par Nithael »

Sora je t'ai envoyé un MP ! ;)
naji2807

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Re: Ravenswood School

Message par naji2807 »

Bon du coup Adan est dispo ;)

Et du coup les filles j'ai raccourci ce qu'il se passait avant le discours j'espère que vous ne m'en voulait pas ^^
Ah et pour info Eparm, la directrice s'appelle Madame Samovar parce qu'avant hier j'ai regardé la belle et la bête :lol:

Adanedhel Isil, dit Adan
Elève, Elfe


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Ce Thorment me plait vraiment bien, il a l'air très sympathique, et surtout il est vite rentré dans notre jeu à Kieran et moi, ce qui prouve qu'il a le sens de la plaisanterie, et ce qui ne fait qu'ajouter à sa sympathie. Evidemment, après avoir bien plaisanté, je ne manque pas de l'aider moi aussi, n'ayant aucune envie de les laisser, lui ou Kieran, porter seuls ces affaires qui m'ont tout de même l'air bien lourde. Nous déposons donc ses sacs dans notre chambre, qu'il pourra récupérer ensuite quand il aura découvert sa chambre et son colocataire.
Je me rend ensuite au discours, j'aperçois Erlina qui me fait signe et j'agite la main dans sa direction, mais décide de ne pas la rejoindre, elle est déjà entourée de ses amies. J'écoute attentivement, comme chaque année, notre directrice nous donner ses instructions. Je note la présence de trois nouveaux professeurs et d'une initiation à la langue arabe à laquelle je compte bien m'inscrire une fois le discours terminé. Je souris quand la directrice évoque le bal de la rentrée, et vois Erlina se retourner vers moi avec un grand sourire elle aussi. Je sens d'ici qu'elle va me tanner pour que je l'accompagne, à moins qu'elle ne se dégote un cavalier, mais dans ces cas là je vais bien la surveiller. Finalement le discours se termine et chacun quitte la pièce à son rythme, je décide moi même de me rendre en premier lieu dans le hall pour m'inscrire à ce fameux cours d'arabe, ensuite... et bien ensuite je verrai bien, mon après midi est libre et je ne sais pas encore si je vais me rendre à la bibliothèque pour lire ou bien si je vais simplement flâner.
naji2807

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Re: Ravenswood School

Message par naji2807 »

Lorrella Este
Elève, Fée


Elle me dit encore quelque chose de gentil, et cette fois-ci mes joues virent au cramoisi, je me tortille sur ma chaise, et mes petites ailes vibrent rapidement. On ne me dit pas que je suis jolie, on ne me le dit jamais, ou alors que dans ma famille, mais ça ne compte pas, d'abord parce que ce sont des fées, et ensuite parce que c'est ma famille, donc c'est normal qu'ils me disent que je suis jolie.
- Je... C'est un peu compliqué...
Je suis phobique, je ne le contrôle pas vraiment, la phobie sociale fait partie de mon anxiété généralisée, elle forme un ensemble avec ma peur phobique des insectes, mon agoraphobie, et ma peur des espaces réduits, et puis ma peur de faire des attaques de panique, bref, avec tout le reste de mes peurs. En fait j'ai peur qu'ils se moquent, qu'ils me repoussent, me rejettent, me disent que je suis affreuse, ou juste refusent de me parler... J'ai peur du rejet, alors je ne vais pas au devant des garçons, comme ça au moins, je suis sûre qu'ils ne me rejetteront pas puisque je ne vais pas leur parler. Et puis concernant ceux dont j'ai vraiment peur, il y a surtout Falcon, mais lui c'est surtout parce que je l'associe à cette panique due à la chenille, et puis aussi parce qu'il est quand même assez terrifiant, déjà c'est un vampire et puis en plus il ne sourit jamais...
Quand elle m'explique ce qu'elle voulait dire, je hoche la tête, parce que j'ai déjà entendu des gens l'appeler comme ça, mais ça ne veut pas dire que je trouve ça gentil pour autant.
- Non c'est vrai. Mais... pourquoi... pourquoi ils disent ça sur toi et pas sur elle?
Est-ce que c'est seulement parce qu'Alex est plus gentille? Dans ce cas c'est vraiment affreux de leur part... Finalement j'ai peut être raison d'avoir peur de la plupart des gens vu comme le monde est cruelle avec les filles comme Alex.
Soragame

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Re: Ravenswood School

Message par Soragame »

Alex Wetsonne
-Elfe-
-Traînée de Ravenswood-


"C'est un peu compliqué" ce qui s'applique à elle s'applique aussi à moi visiblement, même si dans mon cas c'est plus qu'un peu compliqué, même s'il y a fort à parier que dans son cas aussi. Je me demande s'il s'est passé quelque chose dans sa vie qui la rendu aussi mal assurée ou si elle a toujours été comme ça. Une lueur de compréhension passe dans mon regard quand je pose mes yeux sur elle, elle est mal dans sa peau cela se voit, simplement chez elle cela ne s'exprime pas du tout comme chez moi, ce qui en fait est totalement normale, puisque nous n'avons fort probablement pas les mêmes raisons d'être...comme ça.
En faite je n'ai aucune idée de qui est la fille à qui je suis en train de parler, je ne connais même pas son prénom, même s'il m'importe peu, ce n'est pas cela qui changera quoi que ce soit à la discussion.

-ça je veux bien te croire. Mais qu'est-ce qui est compliqué exactement? De quoi as-tu peur?


Cette phrase ne me ressemble tellement pas, pire encore que toutes les autres, je n'ai jamais fait cela avant, chercher à en savoir plus sur les gens, leur parler comme si j'étais quelqu'un capable de tenir une discussion sérieuse. Et chaque fois que j'articule un mot pour parler à cette fille j'ai envie de le ravaler et de prendre mes jambes à mon coup. Ce soir je ne vais pas arriver à dormir et pas seulement parce que je serais probablement occupé dans le lit d'un garçon à cause de se foutu bal, mais pour tout ce que j'ai dit aujourd'hui. Promis, des que j'ai finis de parler à cette fille j'arrête mes bêtises, je redeviens Alex, la traînée. Je me suis déjà dit cela tout à l'heure mais je me répète la promesse comme un mantra. Je ne sais pas ce qui me fait peur exactement dans mon comportement mais je sais qu'il ne me plaît pas, et je n'ai aucun droit de me morfondre de cette manière. Aucun droit d'attiré la pitiés des autres. Elle me demande pourquoi ils disent de moi que je suis une fille facile tandis qu'ils n'oseraient jamais le faire avec Angélica et je lui offre un sourire contrit avant de répondre;

-Angélica se fait désirer, elle ne dit pas oui à tout le monde, c'est elle qui décide, les garçons sont à ses pieds en quelques sorte, moi je ne refuse jamais.

Il ne faut pas que je laisse sous entendre que cela ne me plaît pas, mais je crois qu'elle l'a déjà compris, je ne sais pas, je n'espère pas. Il faut qu'elle reste persuadé que même si je dis oui à tous le monde c'est avec plaisir que je le fais. Je me mords la lèvres inférieur avant de lui lancer un regard paniqué.
naji2807

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Re: Ravenswood School

Message par naji2807 »

Elros Lomion
Elève, Fée


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Je suis presque arrivé à la fin de mon sac qui n'était de toute façon pas bien rempli, quand je sens une présence passer le pas de la porte. Je vire au cramoisi en essayant de faire vite pour finir de ranger, parce qu'évidemment il a fallu que mon colocataire entre au moment où je rangeais mes caleçons, mais comme souvent quand j'essaie de faire vite, je n'arrive qu'à aller encore plus lentement, m'emmêlant les pinceaux et lâchant le caleçon que je tenais dans la main. J'essaie de rester impassible en finissant mon rangement, mais je doute que ce soit franchement réussi vu la chaleur que je ressens sur mon visage.
Thorment ne dit rien, peut être que ce n'est pas quelqu'un de très bavard, ou alors peut être qu'il préfère observer avant de parler, en général c'est ce que je fais, mais je suppose que si c'est pareil pour lui, on n'est pas sorti, et quand le silence s'installe, je trouve parfois ça trop pesant. Du coup une fois que j'ai fini de ranger mes affaires, je fais glisser mon sac vide sur mon lit et m'assoit dessus, me retrouvant face à mon colocataire. Je le détaille un peu en essayant de ne pas être trop inquisiteur. Il est blond comme moi, mais pas exactement le même blond, en même temps personne n'a exactement la même couleur de cheveux, on a tous des teintes différentes, des nuances différentes, c'est comme pour les yeux. Mais je m'égare... Sinon à part ça, il n'a pas l'air méchant, mais en même temps je suppose que personne n'a vraiment l'air méchant, ce serait trop bizarre si la méchanceté se voyait sur le visage. Et puis il n'y a qu'à voir Brandon, un visage si magnifique, et tant de haine dans le coeur...
Je balance mes jambes, restant encore quelques secondes silencieux, ne sachant pas si le silence est un choix de sa part, si, peut être, il n'aime pas parler, ou bien si il attend juste que je parle le premier. Puis finalement je décide que je verrai bien et je prend la parole :
- Salut, je suppose que tu l'as vu sur l'affiche mais je m'appelle Elros, et tu es Thorment n'est ce pas?
Après tout peut être qu'il a pu se tromper de chambre, on ne sait jamais.
naji2807

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Re: Ravenswood School

Message par naji2807 »

Lorrella Este
Elève, Fée


Elle me demande de quoi j'ai peur et mes mains deviennent moites. Elle me demande de développer, tout comme je le lui ai demandé tout à l'heure. Est-ce que je dois lui dire? Lui expliquer? Après tout je l'ai dit à Angélica, et même si ça ne s'est pas très bien passé, elle ne s'est pas autant moquer de moi que ce à quoi je m'attendais, peut être qu'Alex aussi sera gentille, et même sûrement plus puisqu'elle n'est pas comme Angélica.
- Je... Je suis très anxieuse... Je suis phobique... Depuis... depuis... depuis la mort de... la mort de ma mère.
C'est chaque fois la même chose, les larmes me montent aux yeux et je vois son corps sans vie, sa tête ayant heurter le lavabo, ses yeux vides... Les yeux de ma mère si pleine de vie, vides, morts... Je renifle et cherche dans ma poche un mouchoir usager pour m'essuyer les yeux.
- Je... Je suis désolée...
C'était il y a si longtemps maintenant, mais j'ai encore tellement de mal à le dire, j'ai encore tellement de mal à vivre sans elle... Comment affronter la vie alors qu'elle n'y est plus? Comment ne pas avoir peur de tout alors qu'une simple glissade peut signer votre arrête de mort...
Elle m'explique la différence entre elle et Angélica, et même si je vois bien que ce n'est pas pareil, je trouve ça injuste qu'Alex se fasse insulter de traînée...
- P... Pourquoi tu ne refuses pas toi?
Après tout elle doit bien avoir parfois envie d'être tranquille non? Moi je n'aimerai pas qu'on me touche constamment, mais c'est vrai qu'on est pas pareil, que moi j'ai tout le temps peur...
Nithael

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Re: Ravenswood School

Message par Nithael »

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Gabriel Benson

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18 ans – Masculin – Loup-Garou - Elève

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Histoire

« Je m’appelle Gabriel, et je suis gay. Je viens d’une famille catholique, et je suis gay. J’ai une sœur jumelle, qui me hait car je suis gay. J’aime un professeur, et je suis gay. »

Ces quatre phrases résument assez bien le cours que suit ma vie depuis trois ans maintenant. Pourtant, j’ai toujours su que j’étais différent. Ou plutôt, j’ai toujours su que quelque chose n’allait pas chez moi. Cela a commencé bien avant ma dernière année ici, à Ravenswood. Bien avant mon entrée dans cette école. Bien avant ma première transformation en Loup. Bien avant ma première expérience à vélo. Bien avant nos premiers pas, à Gaby et moi. Je ne vais pas vous conter l’histoire d’un petit garçon qui jouait aux poupées au lieu de frapper dans un ballon. Ni celle d’un petit garçon qui enfilait les vêtements de sa mère lorsqu’elle était à l’Eglise. Tout d’abord car j’ai été forcé de pratiquer le même sport que ma sœur dès notre plus tendre enfance. Ensuite car nous nous rendions à l’Eglise avec nos parents. Non, l’histoire que je m’en vais vous conter est celle d’un petit garçon qui a toujours été le maillon faible de la chaîne.

Si je devais commencer par ma naissance, je dirais qu’elle fut compliquée, car dès le début, je ne respirais pas. Gaby est arrivée la première, pleine d’énergie et de combativité. Et bien qu’elle m’ait montré le chemin, ce dès le commencement, j’ai eu du mal à la suivre. Car vous devez savoir que depuis toujours, je la poursuis sans jamais l’atteindre. Je traîne derrière elle comme un boulet auquel serait attaché un prisonnier. Du moins c’était le cas, avant cet événement d’il y a trois ans … Toujours est-il qu’après de multiples réanimations, j’ai enfin ouvert les yeux sur le monde. Qu’ai-je vu me demanderez-vous ? Eh bien, je ne m’en souviens pas. La première partie de cette histoire vous sera davantage racontée à travers les yeux de mes parents qu’à travers les miens, pour la simple et bonne raison que nous n’étions que des enfants, Gaby et moi.

Gaby et moi … Gabriel et Gabrielle. Deux êtres ne faisant qu’un aux yeux du monde, et pourtant si différents aux yeux de nos propres parents. Vous devez vous dire que c’est parfaitement normal, puisque les parents sont supposés aimer leurs enfants pour leurs différences, pour ce qui les rend unique. Mais ce n’est pas ce que je m’apprête à affirmer. Au début peut-être, faisaient-ils juste la différence entre le fils et la fille. Deux enfants uniques et merveilleux, choyés avec autant d’amour et qui avaient la même valeur à leurs yeux. Au début peut-être, courrions-nous ensemble sur nos petites pattes, en couche culotte. Gaby courait vers mon père, et je courais vers ma mère. Peut-être nous prenaient-ils chacun sur leurs épaules, profitant de leurs deux enfants comme d’un rêve éphémère, que l’on voit s’évanouir au loin. Peut-être nous aimaient-ils autant l’un que l’autre. Mais ça n’a pas duré.

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Ça a duré quatre, peut-être cinq ans, jusqu’à ce que nous entrions à l’école. Ce rite de passage, par lequel passent tous les enfants, est l’événement qui marqua le début de notre dissociation, à Gaby et moi, pour nos parents. Car de mon point de vue, elle fut l’oiseau qui prit son envol, et je fus celui qui tomba du nid. Pourtant, il faut que vous sachiez que malgré la situation actuelle entre nous, Gaby fut celle qui, à chaque fois, plongeait pour me rattraper, et m’aidait à m’envoler à mon tour. Quand je trébuchais, elle me redressait avant que je ne touche le sol. Quand je cassais un objet, elle en brisait un autre pour que nous soyons punis ensemble. Quand je me trompais à l’école, elle me soufflait la réponse exacte, même si cela nous valait souvent un aller simple pour le bureau de la directrice. Mais plus que tout, quand je ne savais me défendre, elle sortait ses griffes pour me protéger.

Gaby a toujours été mon pilier, l’autre part de moi-même. Nous n’avions pas besoin de mots, car nous étions dans la tête de l’autre sans même le deviner, au début. Certains ouvrages vous parleront du lien qui existe entre des jumeaux, mais vous ne pourrez jamais réellement assimiler ce concept. Car il faut le vivre au quotidien, et à plus forte raison en être privé, pour comprendre à quel point il fait vibrer vos entrailles. Un seul regard, un seul sourire, un seul geste … Et vous comprenez le monde.

Vous aurez également compris que Gaby a toujours été la plus forte de nous deux, la plus valeureuse et la plus caractérielle, et ce depuis la naissance. A croire que son ambition l’a poussée, dès notre présence dans le ventre de notre mère, à prendre un peu de ce qui devait m’être destiné. Est-ce que je lui en veux ? Pas le moins du monde. Est-ce pour cela qu’elle m’a toujours protégé ? Je ne crois pas. Je l’aime, elle m’aime, et c’est tout ce qui compte. Du moins, c’était tout ce qui comptait … Vous devez sans doute vous demander pourquoi je parle toujours de notre complicité au passé, mais rassurez-vous, cela viendra. Sachez simplement qu’il y a trois ans, un évènement chamboula à jamais notre monde.

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Toujours est-il qu’elle a toujours fait une louve bien plus accomplie que moi. Elle est très puissante, et peut se montrer acharnée lorsqu’elle a un objectif en tête. Elle a beaucoup de caractère et ne laisse jamais personne lui marcher sur les pieds. Elle n’est pas bagarreuse, mais elle n’hésite pas à plonger dans la bataille si c’est pour protéger une chose à laquelle elle tient. Elle le faisait lorsque les autres enfants me poussaient dans la cour, m’insultaient et disaient que je n’étais pas un garçon, que je n’étais qu’une petite fillette qui comptait sur son garçon manqué de sœur pour se battre à sa place. Et ils n’avaient pas tort, quelque part. Peut-être ai-je toujours un peu trop compté sur Gaby pour prendre ma défense en cas de besoin. Et maintenant que je suis seul, je me rends compte que j’aurais peut-être dû davantage essayer : en cours, en sport, comme dans la vie.

Je n’ai jamais eu beaucoup de force, je n’ai jamais été très rapide ou très vivace. Je n’ai jamais été très doué en sport, et je me fais souvent réprimander par le professeur, dont je vous parlerai un peu plus loin. Je n’ai jamais compté parmi les génies, et j’ai parfois quelques difficultés en cours si je ne me concentre pas. Je reçois parfois de l’aide lorsque les professeurs insistent pour que je me remette à niveau, surtout depuis que Gaby ne m’aide plus. Socialement, j’ai toujours été un petit garçon timide, et plutôt fragile. Je suis très vite attendri par la tristesse d’une personne, très vite blessé par les propos que l’on peut tenir à mon égard. Je n’ai jamais été très bavard, ou très sûr de moi. Quelque part, je comprends les critiques que je me prends à longueur de journée. C’est sûr qu’aux yeux de tous, je dois être une vraie « tapette », une « chiffe molle ». Mais pire que tout, je suis un « PD » …

Comme vous avez dû le deviner plus haut, nous venons d’une famille catholique, une famille pratiquante qui plus est. Du plus loin que je me souvienne, nous avons toujours accompagné nos parents à l’Eglise, chaque semaine, parfois deux fois par semaine durant les vacances. Contrairement à moi, Gaby n’a jamais montré le moindre signe de foi. Pendant la messe, elle avait tendance à se gratter le nez, à bâiller ou encore à se plaindre auprès de notre mère, qui lui disait fermement de se taire, par respect pour le curé qui faisait son office. Mais pendant qu’elle faisait un cinéma pour rentrer plus tôt, et qu’elle faisait enrager nos parents, j’écoutais attentivement les paroles du curé, qui réussissait à me fasciner. Était-ce son timbre de voix, sa posture ou ce qu’il disait ? C’est assez difficile à dire quand on parle d’un enfant de six ans. En tous les cas, j’ai toujours adoré la messe, ce moment privilégié où je pouvais me rapprocher de Dieu. Quand je pense que cela fait maintenant trois ans que je n’ai pas mis le pied à l’Eglise …

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Peut-être devrais-je enfin vous parler de mon homosexualité, car j’ai assez tergiversé … Tout d’abord, sachez que même si j’ai dit que quelque chose n’allait pas chez moi depuis toujours, je ne parlais pas du fait d’être gay. Ce poids n’est arrivé sur mes épaules qu’à l’aube de mes quinze ans, alors que venions de rentrer de Ravenswood pour les vacances. Gaby me collait un peu trop ces derniers temps, et cela me dérangeait. De plus, nous nous étions pris la tête car elle ne comprenait pas mon enthousiasme pour « Jésus et toutes ces conneries », comme elle aimait à le dire, ainsi que bien d’autres choses. A l’école, ça allait de moins en moins, car de plus en plus de gars me tapaient dessus, quand elle avait le dos tourné. Un jour, elle a carrément tabassé un mec qui me traitait encore une fois de « PD » … Elle a fini dans le bureau de l’infirmerie, et lui a fini avec le bras cassé. A croire que ça se lisait sur mon visage avant même que je ne m’en rende compte. A moins bien sûr que ces mecs considèrent tous les types un peu faibles comme des homosexuels.

Bref, elle s’était enfermée dans sa chambre pendant que de mon côté, je m’étais rendu dans le parc pas très loin de notre maison, pour réfléchir un peu. Cela faisait un petit moment maintenant que je faisais des rêves étranges, des rêves pour le moins peu catholiques. Des rêves qui me réveillaient la nuit en sueur, mais qui me mettaient dans un état qui me faisait tellement honte, que je finissais ma nuit en pleurs. Cela devait ravir mon colocataire, car le lendemain il se pressait de le raconter à ses potes et ils en parlaient pendant des semaines. En fait, l’année de mes quinze ans fut assez difficile, mais pas à cause des brimades qui se faisaient plus courantes. C’était plutôt dû au fait que j’observais sans arrêt quelqu’un dont je devrais me tenir à distance. Tout d’abord car il s’agissait d’un professeur, et cela me provoquait des réactions dans le bas ventre qui me mettaient dans un état tel que je devais me cacher. Mais la principale raison était qu’il était un homme.

Il s’agit de notre professeur de sport, celui que je suis toujours forcé de côtoyer plusieurs fois par semaine à cause des cours qu’il nous donne obligatoirement, à nous les Loups. Vous devez vous dire que j’ai sûrement honte d’être si peu doué en sport alors que je convoite le professeur de cette discipline. Pourtant, lorsque, dans ce parc, je compris enfin la raison de toutes ces réactions que subissait mon corps, ce ne fut pas la crainte d’être nul face à lui qui me hanta. Ce que je me demandais, au plus profond de mon être, et cela me tordait le ventre à chaque fois que je remuais cette pensée, c’était la question suivante : Est-ce que Dieu m’aimerait toujours si j’étais homosexuel ? Ce jour-là, après avoir hésité pendant longtemps, après avoir marché au point de m’en faire mal aux pieds, je me suis retrouvé devant l’Eglise. Elle se dressait là, devant moi, et je me rappelle m’être agenouillé sur ses marches, afin de dissimuler les larmes qui coulaient au creux de mes joues, et de prier pour demander à Dieu de pardonner mes pêchés. Puis je suis entré, et ma vie bascula à nouveau dans l’enceinte de cette bâtisse vieille de plusieurs siècles. Je me suis rendu au confessionnal, et j’ai raconté au curé ces rêves qui me tourmentaient la nuit, et ces réactions qui survenaient lorsque je me mettais à penser à cet homme.

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Après avoir entendu mon récit, le curé me répondit que malgré mes pêchés, j’étais toujours un fils de Dieu, car je les avais reconnus, et que je le serais toujours. Mais que j’étais malade, et que je devrais être guéri avant que tout pêché de chair ne soit commis, ce qui ne saurait tarder si je continuais dans cette voie. Car si cela devait arriver, jamais Dieu ne pourrait me pardonner et m’accorder une place au Paradis. Il ajouta que je devais avant toute chose avertir mes parents, afin qu’ils puissent prendre les dispositions nécessaires pour me soigner. Cette dernière phrase me fit l’effet d’un coup de poignard, car je pensais que le curé pourrait m’aider seul à y voir plus clair, et peut-être à trouver une solution. A l’époque, j’ai en effet pensé pouvoir en guérir. Aujourd’hui je sais que c’est impossible, et surtout que ce serait ridicule d’essayer.

Je ne raconterai pas en détail la discussion qui suivit lorsque je suis rentré à la maison, car elle comprend beaucoup de verre cassé et de blessures corporelles provoquées par les coups d’un père blessé et en colère. Un père à nouveau déçu par celui qu’il commença à cet instant à ne plus voir comme son fils. Car il pouvait accepter la faiblesse, il pouvait accepter le manque de courage. Mais il ne pourrait jamais accepter le fait que son fils ne soit qu’un « sale petit PD », comme il s’est empressé de le dire ce soir-là. Jamais il ne pourrait accepter comme fils un suppôt de Satan … Quant à ma mère, elle fut tout juste bonne à fondre en larmes, mais j’ignore si c’était dû au comportement de mon père, ou bien à ce que je venais de leur avouer. Car en aucun cas, elle n’empêcha mon père de se défouler sur moi, pour me donner une leçon, et ce jusqu’à l’arrivée en trombe de Gaby.

Gaby, qui se jeta sur lui sans hésiter un seul instant, et lui mordit le bras à l’en faire saigner. Jusqu’à présent, je ne vous avais pas vraiment parlé du fait que nous étions des Loups-Garous. Mais sachez que ce genre de dispute entre Loups peut être particulièrement violente, et qu’elle peut mener à de graves blessures si elle n’est pas contenue assez rapidement. D’autant plus que cela faisait cinq ans maintenant que Gaby et moi avions connu notre première transformation. Quand j’y repense, je suis toujours admiratif de la manière dont elle géra sa crise, tandis que je me tordais de douleur sur le parquet. Bien sûr, je la sentais souffrir autant que moi, mais elle n’a jamais montré la moindre trace de faiblesse, tout juste un grincement de dents. Elle fut toujours la plus forte de nous deux, vous l’ai-je déjà dit ? Toujours est-il que nous nous sommes transformés en deux Loups parfaitement identiques.

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Pour en revenir à la discussion, Gaby me ramassa sur le sol après s’être fait gifler par mon père, qui ne levait pourtant que rarement la main sur nous. Son regard mêlait de la tristesse, de la peur, mais surtout de l’incompréhension. On voyait bien qu’elle n’avait aucune idée de ce qu’il venait de se passer, alors mon père la laissa m’emmener dans notre chambre pour que je lui explique. Nous avions toujours dormi dans la même pièce, autrefois dans le même lit. C’est donc sans étonnement que je me sentis tout de suite beaucoup plus à l’aise lorsqu’elle me déposa sur mon matelas et partit dans la salle de bains chercher de quoi désinfecter mes blessures, notamment la fente que mon père m’avait fait à la lèvre en me balançant contre le sol.

Cependant, je ne lui ai pas tout de suite expliqué de quoi il en retournait. Car elle me regardait avec des yeux si tendres, des yeux que je n’avais encore jamais aperçus jusqu’alors. Je vous ai dit qu’elle s’était toujours montrée forte, et cela dans tous les aspects de sa vie. Elle ne montrait que rarement ses émotions, y compris à moi, qui suis pourtant son jumeau. Certes, nous n’avions pas besoin de cela pour nous comprendre. Cependant, j’avoue avoir été surpris et marqué par ce regard. Il me fit peur aussi, et pas qu’un peu. C’est pour cela que je me suis d’abord reposé une petite heure, la tête sur ses genoux, pendant qu’elle me chantait une des berceuses que notre mère nous fredonnait lorsque nous étions enfants. Car elle chantait Gaby, et je trouvais sa voix plus mélodieuse que toute autre. Ne me croyez pas, dites que j’affirme cela à cause de notre lien de parenté. Mais vous serez surpris le jour où vous l’entendrez chanter : car elle a une voix douce, qui contraste tellement avec son caractère, une voix pleine de tendresse et d’émotion. Une voix que je n’ai plus entendue depuis si longtemps … Trois ans, ça passe à une vitesse et cela paraît pourtant une éternité.

Une fois remis de mes blessures, car nous cicatrisons plutôt vite grâce à notre race, j’ai décidé de sortir de la maison pour tout lui expliquer. Je l’ai donc emmenée à un endroit que nos parents ne connaissaient pas, car nous l’avions découvert en partant un jour nous balader en forêt, quand nous avions neuf ans. Il s’agit d’un petit lac en plein centre de la forêt, utilisé par quelques pêcheurs qui ne prêtaient jamais attention à nous, mais si peu connu des alentours qu’il faisait un endroit parfait pour ce que je m’apprêtais à lui expliquer. J’avais peur, car la question qui tournait sans cesse dans mon esprit était la celle-ci : quelle serait sa réaction ? Je savais qu’elle n’avait rien d’une catholique, mais elle avait tout de même été élevée dans la même famille, avec les mêmes valeurs.

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Là, nous nous sommes assis au bord de l’eau, et j’ai pris la main de Gaby dans la mienne. A ce moment, je me rappelle avoir croisé un regard plein de questions, et plein d’appréhension. Malgré l’hésitation que l’on pouvait palper dans l’atmosphère, elle m’a demandé de but en blanc pourquoi notre père m’avait tabassé, bien consciente que cela devait être quelque chose de grave pour qu’il soit ainsi sorti de ses gonds, car cela ne lui était encore jamais arrivé. Le salon était complètement ravagé, et notre mère ne s’en était toujours pas remise lorsque nous étions sortis de la maison. Elle était toujours en train de pleurer en ramassant le verre cassé qui s’était éparpillé sur le sol. Son ton était si percutant que je n’ai pas hésité plus longtemps et lui ai expliqué ce que j’avais raconté au curé, aux parents. Et au fil du récit, j’ai vu son regard changer …

Ses yeux au début si tendres étaient teintés d’horreur lorsque j’ai terminé mon récit. Je l’avais sentie trembler au creux de ma main au fur et à mesure que j’avançais dans mon histoire, et j’ai senti, quelque part au fond de moi, quelque chose se briser, lorsque Gaby avait finalement lâché ma main. Elle avait des larmes aux yeux lorsqu’elle s’est relevée pour partir en courant, sans un regard en arrière, et cette vision me figea sur place. Je ne me suis même pas lancé à sa poursuite, car je savais que ce serait inutile. Je suis donc resté seul, au bord de l’eau. A ce moment, j’ai senti que je l’avais définitivement perdue, et ça m’a détruit, vous n’imaginez pas à quel point. Je suis donc resté dans le froid de la nuit qui se levait, frigorifié et complètement perdu. Je savais qu’elle réagirait mal, mais ce que j’ai aperçu au fond de ses yeux me troubla énormément. Car elle semblait anéantie, et je ne pensais pas pouvoir la dégoûter à ce point.

Lorsque je suis rentré, notre mère m’attendait assise à la table de la cuisine. Elle n’avait pas réussi à aller dormir sans savoir que j’allais bien. Mais elle ne me prit pas dans ses bras, elle ne me réconforta pas. Elle ne me demanda pas où j’étais passé, ce que j’avais fait. Elle monta simplement rejoindre mon père, qui était couché depuis plusieurs heures. Lorsque je suis monté me coucher, j’ai remarqué que Gaby s’était enfermée à clef, et qu’elle pleurait. Elle ne m’a pourtant pas ouvert lorsque je l’ai suppliée de le faire, et quand je me suis appuyé contre la porte, des larmes dévalant le long de mes joues, je lui ai demandé si elle me détestait. Elle n’a jamais répondu à cette question, et je pense que c’est la pire chose au monde. Ne pas savoir à quoi pense votre jumeau, l’autre parcelle de vous-même.

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Nous sommes retournés à l’école le lendemain, et avons passé le reste de nos vacances à Ravenswood. Il y avait très peu d’élèves qui y restaient durant les vacances. Il s’agissait probablement d’autres étudiants rejetés par leur famille, ou qui n’en avaient plus. Au final, ça revient à peu de choses près au même. Car à partir de ce jour, je me suis retrouvé sans famille : sans père, sans mère, sans sœur. Gaby ne m’adressa plus la parole que lorsqu’elle y était forcée, lorsque nous avons été convoqués par exemple au bureau de la directrice afin d’expliquer notre situation. Mon père n’avait même pas pris la peine de le faire lui-même, et pour cause : il s’attendait à ce que j’annonce au monde mon pêché. Ce à quoi je ne m’attendais pas, c’est à ce que l’information fuite si rapidement.

Quelque part, je me demande encore aujourd’hui si ce n’est pas Gaby qui aura l’aura ébruitée, sans doute pour me punir. Après tout, c’était hypocrite de ma part de l’avoir gentiment réprimandée depuis notre enfance pour le manque de respect qu’elle montrait envers Dieu lorsque nous étions plus jeunes. Quelque part, je ne lui en voulais pas, car au fond de moi, je désirais être puni. Puni pour mes pensées, puni pour mes envies, puni pour mon pêché. Et je n’allais pas tarder à être servi. Dès la rentrée, les gars qui me maltraitaient déjà depuis des années ne se privèrent plus pour me tabasser à plusieurs, dans un coin de la Cour, lorsque personne ne regardait. Ou plutôt lorsqu’aucun professeur n’était dans les parages, car ils étaient bien content de rameuter le plus d’élèves possibles, afin de m’humilier davantage. Ils se réunissaient en cercle, et empêchaient quiconque essayait de passer pour m’aider. Pourtant, chaque jour je voyais une jeune fille les frapper à son tour pour essayer de briser le cercle, sans succès cependant. Mais cette fille ne fut jamais plus Gaby …

Lorsque j’étais à terre, et que je relevais les yeux, la bouche en sang, je la voyais m’observer quelques minutes au loin, les bras croisés mais avec un regard si blessé, avant de s’en aller et de rejoindre son groupe d’amis. Elle en avait toujours eu, des amis, moi pas. Mais jamais elle ne s’était désintéressée de moi avant cette tournure d’évènements. Cette nouvelle routine devint pourtant notre quotidien. Tous les matins, j’étais poussé contre mon casier, lorsque je venais chercher mes cours. Après le sport, ils me menaçaient sous la douche de venir me « défoncer avec un pieu » le jour où je m’y attendrais le moins. La nuit, mon colocataire s’arrangeait toujours pour que des potes viennent le rejoindre, soit pour ne pas être seul avec moi, soit pour pouvoir continuer les brimades une fois la nuit tombée. Un jour je n’y tins plus, et ce jour remonte à deux ans maintenant, car je ne fus même pas capable de tenir une année entière.

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Une nuit d’avril, je suis monté sur le toit de l’école, en pleine nuit, et me suis pris à observer la Lune. Elle n’était pas encore pleine, mais elle était belle. Elle était la seule à ne jamais me regarder d’un œil accusateur, ou plein de pitié. Elle était là, simplement, surplombant ma vie. Vous vous demandez sans doute pourquoi j’ai arrêté de parler de Dieu, de mon pêché ou de ma Foi. Simplement parce que ce jour marqua le moment où j’ai arrêté de croire. Pas parce que la Lune était là, pas parce que l’on m’avait répété que j’irais en Enfer, pas parce que je subissais des brimades tous les jours. Pas parce que le seul être qui comptait à mes yeux s’était détourné de moi, pas parce que j’aimais les hommes, pas parce que j’aimais un professeur. Cette nuit, j’ai arrêté de croire, car j’ai survécu.

Lorsque je me suis réveillé, j’étais à l’infirmerie, avec des fils dans le nez et le rideau tiré. J’entendais des adultes discuter de l’autre côté de ce rideau du fait que j’avais survécu uniquement car j’étais un Loup, et que malgré ma pauvre condition physique, je n’en restais pas moins solide. C’était sans doute ce qui avait dû m’aider à subir tous les coups sans finir à l’infirmerie durant cette année scolaire. Je les entendais parler de prendre des dispositions supplémentaires afin de mieux surveiller les couloirs, car je n’étais pas le premier élève à porter sur le corps des traces de coups ces temps-ci. Ceux de la soirée qui avaient précédé ma tentative de suicide n’avaient pas dû disparaître avant que l’infirmier ne les remarque. La discussion qui suivit changea à jamais la vision que je me faisais de moi-même. Car notre professeur de sport, Mr Dal’Varek, était apparemment celui qui m’avait trouvé, gisant dans la Cour. Il m’avait immédiatement transporté à l’infirmerie, après s’être assuré que j’étais toujours vivant, et je rougis encore aujourd’hui à l’idée d’avoir passé quelques minutes au creux de ses bras. Bien sûr, ce jour-là, j’étais trop faible pour ne serait-ce que réagir un tant soit peu au fait qu’il soit assis près de moi. Il avait cependant l’air soulagé de ne pas avoir perdu un étudiant, même si j’étais loin de faire partie de ses favoris. Il me réprimandait souvent en cours, car je n’étais pas très bon en sport.

Après s’être assuré que j’étais bien conscient, il ferma la porte après avoir demandé à l’infirmier de nous laisser quelques instants. A ce moment-là, je vous avoue avoir tout de même eu très peur qu’il se soit rendu compte de mes sentiments pour lui. Mais en réalité, et c’est ce qui fait de lui un excellent professeur, il m’expliqua qu’il avait appris par d’autres professeurs ma condition familiale et personnelle. Vu qu’il ne se mêlait pas de la vie de ses élèves, il ne savait pas que j’étais gay avant de se renseigner sur la raison qui aurait pu me pousser au suicide. Et alors que je m’attendais à ce qu’il me dise que je devais être un homme, un vrai, comme lui en somme, il s’adoucit et m’expliqua que j’étais un être tout ce qu’il y a de plus normal. Que j’étais peut-être différent, mais que la différence n’était pas une mauvaise chose, qu’elle me rendait en fait unique. Il m’expliqua également que si d’autres personnes me disaient le contraire, je devais leur faire face et assumer ce que j’étais. Car je n’étais ni un monstre, ni un pêcheur. Il savait que j’étais catholique, du moins il pensait que j’avais toujours autant de Foi en moi, alors il affirma que je devais croire que Dieu m’avait fait ainsi pour une raison.

Ces mots me touchèrent à un tel point, non pas parce qu’il parlait de Dieu, ou qu’il aurait pu renforcer ma Foi qui s’ébranlait. Je fondis en larmes devant lui car, pour la première fois, quelqu’un me voyait comme j’étais, et ne me jugeais pas. Pour la première fois, quelqu’un s’était avancé vers moi pour me dire autre chose que des atrocités. Pour la première fois depuis longtemps, je sentais que l’on était derrière moi, et que je n’étais plus seul. Quelqu’un m’encourageait, et cela n’était plus arrivé depuis Gaby. Aujourd’hui donc, je vais mieux. Je suis toujours seul, mais je le vis mieux. Je dessine, je ne suis pas trop mauvais, enfin je pense, et cela m’aide à aller mieux. Je dessine Jespar, je dessine Gaby, je dessine mes bourreaux, je dessine Angel (car cette fille dont je vous ai parlé s’appelle Angel), somme toute je dessine, et je vais mieux. Je me fais toujours bousculer, je me fais encore frapper par moments, mais je le vis mieux. Je ne réagis toujours pas, je suis toujours faible et fragile, mais cela me gêne moins, car je vais mieux.

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Take me to church, I’ll worship like a dog at the shrine of your lies
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I’ll tell you my sins and you can sharpen your knife, offer me that deathless death. (Copyright : Hozier)
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Adanedhel Isil

Je ne connais pas très bien Adan. On s'est rencontré en cours d'escrime dès notre première année ici, pourtant je n'ai jamais été très à l'aise avec lui. En fait, je suis mal à l'aise avec la plupart des garçons que je croise ... Mais je n'ai vraiment compris pourquoi qu'à l'âge de quinze ans. Depuis, tous les garçons que je croise m'intimident, simplement parce que je ne sais pas comment les regarder ou leur parler. Je n'ai pas envie qu'ils pensent que je ressens quoi que ce soit pour eux, et je n'ai pas non plus envie qu'ils comprennent que je les trouve mignon. Parce qu'Adan par exemple est très mignon, et il a l'air plutôt sûr de lui, ce qui ne fait que me mettre davantage mal à l'aise.

Pourtant, il est plutôt sympa, et je vois qu'il cherche parfois à discuter avec moi. C'est bien la preuve qu'il n'a aucun préjugé vis-à-vis des gay. Parfois il m'aide en escrime, il me montre les positions, ou me donne des conseils pendant notre combat. Et évidemment, j'arrive bien mieux à me concentrer sur ses conseils que sur ceux de Mr Dal'Varek, ce qui n'est pas pour me déplaire. Quand Jespar me parle, je fais encore pire que quand il ne dit rien. Alors qu'avec Adan, j'arrive vraiment à progresser, même si c'est à petits pas.

Malgré tout, nous n'avons jamais discuté en dehors du cours d'escrime. D'autant que je le vois parfois avec Gaby, et ça a tendance à me tenir à distance.

Angel Hell

Je ne connais pas vraiment la fille que l'on appelle Angel. C'est plutôt elle qui semble me connaître. Comme je vous l'ai expliqué plus haut, elle semble m'avoir choisi comme protégé depuis le moment où elle m'a vu me faire tabasser, il y a trois ans. Pourtant je ne lui ai pas demandé d'être là pour empêcher les autres de me passer à tabac. Mais elle semble y prendre goût, je la suspecte même d'apprécier la bagarre et de prendre ce prétexte pour se frotter à des personnes qu'elle n'apprécie guère.

Toujours est-il que depuis quelques temps maintenant, elle semble s'être mise en tête de m'aider à m'assumer un peu et à me "fortifier", comme elle aime à le dire. A croire qu'elle parle d'un os brisé que l'on devrait renforcer. Quelque part, elle ne me dérange pas vraiment. Je la trouve même assez marrante en fait, même si elle est parfois un peu trop rentre-dedans.

Ce n'est que des années plus tard que j'ai appris qu'elle avait un lien de parenté avec Mr Dal'Varek, et j'ai été plutôt choqué de le découvrir. Car cette fille est loin d'être stupide, et j'ai la désagréable impression qu'un jour elle découvrira le pot aux roses. Et j'avoue avoir un peu peur de ce qu'elle pourrait faire de cette information. Car si tout le monde sait maintenant que je suis gay, je n'ai pas spécialement envie que tout le monde sache que j'aime un homme qui ne m'aimera jamais.

Echo Mason

Je trouve cette fille assez curieuse, et j'ai du mal à la cerner. Elle est arrivée trois mois avant la fin des cours l'année passée, et elle s'est presque immédiatement installée près de moi, au réfectoire. Pourtant, elle ne m'a jamais adressé la parole. C'est simple, on dirait qu'elle a choisi cette place de manière intentionnelle, car elle finit toujours avec ses écouteurs dans les oreilles pendant tout le repas, et pendant la majeure partie du temps où je la croise dans les couloirs.
Je l'ai même déjà vue ignorer royalement des types qui sont venus lui parler alors que nous étions assis à table. Ce sont généralement les mêmes gars qui me lancent un regard noir qui veut dire que je me ferai frapper à la sortie.

Peut-être qu'ils ont voulu lui demander ce qu'elle faisait près de quelqu'un comme moi, mais je ne le saurai sans doute jamais. Toujours est-il que depuis qu'elle est assise en face de moi, on ne vient plus m'emmerder pendant le déjeuner,
et ça me change la vie. Vous n'imaginez pas ce que c'est pénible quand on vient plonger ta tête dans le repas que tu es en train de déguster, ou quand on fait basculer ta chaise pendant que tu bois, afin de te retrouver avec un t-shirt trempé.
Mais depuis Echo, plus rien. Je pense qu'elle dégage une aura qui ne donne pas envie de s'approcher. Je n'ai d'ailleurs jamais osé lui demander pourquoi elle avait choisi de s'asseoir près de moi, et je pense que c'est cela qui la satisfait justement.

Echo est une fille très mystérieuse. Un mystère qui ne demande qu'à être découvert, mais certainement pas par moi ...

Elros Lomion

J'ai appris son nom par l'intermédiaire de Mr Harris, lorsque je lui ai demandé de me renseigner sur lui. Enfin, renseigner,
je lui ai juste demandé son nom. Quand il m'a demandé pourquoi je voulais le savoir, je lui ai expliqué qu'à plusieurs reprises, j'avais aperçu Elros me dévisager pendant les brimades, un peu comme le faisait Gaby à une époque. Mais à chaque fois que je croise son regard, il le détourne et s'en va. Ce garçon m'intrigue, parce que je ne sais absolument pourquoi il m'observe parfois.

Quand j'en ai parlé à Mr Harris, il m'a expliqué que lui-même ne sait pas trop ce qui se passe dans la tête de ce garçon.
Toujours est-il que lui aussi semble proche de Mr Harris, mais je ne l'ai jamais vu à l'infirmerie. Peut-être qu'il y passe moins souvent, simplement. J'aimerais un jour lui demander pourquoi il me fuit comme la peste.

Jespar Dal'Varek

Je préfère ne pas trop m'épancher sur lui, car je vous avoue être toujours mal à l'aise avec l'idée d'aimer un professeur, même après trois ans. Et puis, l'idée de parler d'un homme que j'aime ne me plait pas davantage.

Mais si je devais vous résumer ma relation avec Mr Dal'Varek, je dirais qu'elle est tout ce qu'il y a de plus platonique. Il me voit comme un élève, qu'il a sauvé du suicide. Un élève qu'il aura sauvé d'un abîme profond, et qu'il aura aidé à remettre plus ou moins sur les rails. Un élève toujours nul en sport, mais qui fait peut-être un peu plus d'effort depuis ce jour. C'est comme cela qu'il doit me voir.

Quant à moi, je suis toujours aussi mal à l'aise quand je le vois. D'autant qu'il s'est mis récemment à refaire un peu de musculation, parce que je le trouve encore plus tracé qu'avant. Quoiqu'à ce niveau de musculature, on ne parle plus de "traçage" mais bien de "bombe". C'est assez bizarre hein, d'entendre un mec parler ainsi d'un autre homme. Pour moi aussi, c'est pour ça que je ne m'épancherai pas plus sur le sujet.

Sachez seulement que si je l'aime, ce n'est pas que pour son physique. Je l'aime pour tout ce qui fait qu'il est le professeur qui nous entraîne depuis plusieurs années. Il est droit, il est juste, il peut se montrer sévère, mais toujours pour le bien de l'élève. Il est également distant de ses étudiants, sans doute pour ne pas se mêler de leurs histoires, ce que je trouve admirable. Il est quelqu'un sur qui l'on peut compter, et vu ce qu'il m'a dit le jour où il m'a sauvé, il est également tolérant.

Voilà les raisons qui font que je l'aime.

Leonard Harris

Mr Harris est probablement la personne avec laquelle je parle le plus, davantage même qu'avec Lorella. La raison est simple : je le vois une fois par semaine pour faire un check-up complet à l'infirmerie. Depuis ma tentative de suicide, il me suit à la fois comme médecin, et comme psychologue. J'évite de lui parler de certains sujets sensibles, comme mes sentiments pour Mr Dal'Varek. Pourtant, je sens que je peux tout lui confier : il fait une oreille très attentive et qui ne prête aucun jugement. Il me répète tout de même sans arrêt que je devrais davantage avoir confiance en moi, et ne pas me laisser marcher sur les pieds par cette bande de mecs qui me malmène.

Mais je ne lui en veux pas, parce que quelque part, je suis d'accord avec lui. Je sais je devrais davantage me soulever pour moi-même, pour ce que je suis et ce que je pense. Mais je manque de courage, je manque de force. Je manque de toutes ces qualités que je n'ai jamais eues. C'est pour ça que j'ai toujours compté sur les autres pour faire preuve de courage à ma place. Et ça, je l'ai déjà avoué à Mr Harris, qui n'a pas arrêté de me répéter que je voyais les choses de la mauvaise manière, et que si les gens me viennent en aide, c'est qu'ils en ont envie, qu'ils partagent les mêmes valeurs et que je dois cesser de me rabaisser sans cesse.

En bref, Mr Harris est presque un ami, même si après trois ans, je le vouvoie toujours. Je ne suis pas mal à l'aise avec lui, sauf exception. Parfois, ça lui arrive de se rapprocher un peu trop près à mon goût, pour m'ausculter par exemple, et je rougis toujours de gêne à l'idée qu'il puisse remarquer que je ne suis pas indifférent, contrairement à la plupart des garçons qu'il ausculte. Mais ce sont des cas isolés, contrairement au malaise que je ressens avec la plupart des garçons autour de moi, ou encore Mr Dal'Varek. Peut-être qu'un jour je pourrai me comporter ainsi avec lui ... Mais je n'ai pas trop d'espoir.

Lorella Este

Lorella est une jeune fille que j'ai appris à connaître il y a deux ans. Nous nous ressemblons sur beaucoup de points, car elle aussi s'avère être quelqu'un de timide, de réservé et qui manque cruellement de confiance en soi. Dit comme ça, on doit tous les deux passer pour des gens pathétiques, mais Lorella a quelque chose de très doux qui fait qu'elle doit être mignonne aux yeux de beaucoup de garçons, du moins je le pense.

La première fois que je l'ai abordée, car c'est moi qui ai fait le premier pas, c'était un peu après mon accident. Je venais de sortir de l'infirmerie et j'avais toujours de nombreux bandages autour de la plupart des muscles de mon corps. Pourtant, j'avais été autorisé à sortir pour me dégourdir un peu les jambes (en vérité je le faisais en cachette, lorsque Mr Harris était absent). Et je l'avais aperçue, un peu plus loin dans le parc, en train de dessiner. Elle semblait tellement concentrée sur ce qu'elle observait, que j'ai hésité quelques minutes avant de l'aborder.

Je me rappelle l'avoir vue rougir instantanément, avant de comprendre que je ne semblais pas aller très bien et de me demander ce qu'il s'était passé. Je ne lui avais pas répondu mais m'étais assis auprès d'elle, ce qui l'avait mise assez mal à l'aise. J'essayais de mettre en pratique ce que Mr Dal'Varek m'avait dit, même si je pense maintenant m'y être pris comme un pied.

Toujours est-il que j'ai abordé la conversation en parlant de ses dessins, et du fait que j'aimerais apprendre, moi aussi. J'avais visiblement trouvé le bon angle d'approche puisqu'elle s'est un peu déridée et m'a expliqué les techniques que je devrais apprendre une fois que je serais remis sur pied.

Depuis ce jour, nous passons quelques après-midi par semaine ensemble, car elle est celle qui m'apprend à dessiner. J'espère un jour devenir aussi doué qu'elle, pour pouvoir la dessiner, même si pour l'instant je me contente de coucher sur papier des arbres et des fruits. Elle mérite que l'on fasse d'elle un beau portrait, car c'est une belle personne.

Melyna Olsen

Cette fille me fait un peu peur, je l'avoue. Ca fait longtemps qu'on a cours ensemble, et je l'ai déjà vue se rebeller face à un professeur il y a quelques années. Elle semble très audacieuse et franche, et pour ça elle m'effraie. D'autant plus qu'à chaque fois qu'elle croise mon regard, j'ai l'impression qu'elle désire ma mort. J'ai entendu il y a quelques années dire qu'elle détestait les Loups-Garous ... Mais comment peut-on détester une race entière ?

Personnellement, je ne la déteste pas, je ne la connais simplement pas. Quoi qu'il en soit, j'évite un maximum de me trouver près d'elle, que ce soit en cours ou ailleurs. Heureusement, nous ne sommes pas de la même race, donc on n'a pas à passer trop de temps dans la même pièce. Je suis bien conscient qu'en plus de me haïr pour ma race, je dois l'agacer avec mon comportement frêle et lâche. Mais on ne se refait pas, et je n'ai plus qu'une année à tenir dans son entourage.

Nikita Roy

Alors elle, j'ai appris son nom récemment. Pourtant, j'ai fait sa connaissance il y a un an maintenant, un peu malgré moi je dois dire. Je vous avais expliqué que lorsque mes bourreaux me passent à tabac, ils choisissent bien leur moment, et forment un cercle qu'il est impossible de briser sous peine de se voir frapper également. Cette Nikita l'a fait, pourtant.

Cela ne faisait pas très longtemps que j'étais sorti de l'infirmerie, et malgré les nouvelles mises en place concernant la surveillance de la Cour, les professeurs ne pouvaient être partout à la fois. Or, c'étaient ces moments que les autres élèves choisissaient pour me malmener. Je me souviens encore des blessures de ce jour-là, car je n'étais pas encore tout à fait remis de mes blessures provoquées par mon saut du toit.

Or, alors que j'avais manqué de m'évanouir sous la douleur, les coups ont soudain cessé. J'ai espéré un instant que ce soit Gaby, même si je savais qu'il ne s'agissait que d'un faux espoir, avant d'entendre une voix qui n'avait rien à voir avec la sienne. J'ai ensuite pensé à Angel, qui n'avait encore jamais réussi à arrêter les brimades, même si je me rappelle l'avoir vue un jour courir pour chercher son cousin, afin qu'il les arrête.

Lorsque j'ouvris les yeux, ils s'arrêtèrent sur une véritable furie, aussi belle qu'une lionne, se jeter sur les autres élèves. A vrai dire, je compris rapidement qu'il s'agissait d'un autre Loup car les crocs et les griffes qu'elle avait sortis à ce moment-là ressemblaient beaucoup aux nôtres, à Gaby et moi. Toujours est-il qu'elle dispersa rapidement la foule, avant de se tourner vers moi et de me demander si je voulais agressivement si je voulais sa photo. Je dois bien avouer avoir été choqué par sa phrase, car après tout, je ne lui avais rien demandé.

Depuis ce jour, je me demande encore pourquoi elle a pris la peine de venir m'aider. Elle semble particulièrement farouche, et j'ai un peu peur d'aller lui demander. Mais qui sait, peut-être qu'un jour elle aura l'occasion de s'expliquer ... J'essaie de penser à l'avenir désormais, et de ne plus remuer le passé.

Tadji Seed

Tadji fait partie de ces personnes qui m'intimident (oui, il y en a beaucoup), à ceci près que quelque chose en lui a tendance à m'agacer. En règle générale, je suis admiratif des personnes qui s'assument telles qu'elles sont. Je me dis que je devrais davantage prendre exemple sur eux, car ils ont l'air plus heureux que je ne le suis. Pourtant, quand j'observe Tadji, pendant les cours où même partout où il passe, j'ai envie de lever les yeux au ciel. Je n'avais jamais vu une personne aussi imbue d'elle-même, aussi peu consciente du monde qui l'entoure. On dirait vraiment que ce mec ne saisit pas que nous sommes tous des êtres humains, que nous avons tous la même valeur.

Pour autant, une part de moi le remercie pour son attitude. Car c'est justement en l'observant que je me rends compte que je ne vaux pas moins qu'un autre. Je me fais toujours discret, et je n'ose pas m'immiscer dans une discussion ou m'imposer. Néanmoins, depuis deux ans maintenant, beaucoup de personnes font attention à moi, et me font petit à petit comprendre que j'ai de la valeur. Alors, malgré l'exaspération qu'il me provoque quand je l'entends ouvrir la bouche, je me dis qu'à sa manière, il m'est bénéfique.

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Gabrielle Benson

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18 ans – Féminin – Loup-Garou – Elève

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Histoire

Gab vous a sans doute déjà raconté une part de notre histoire, je ne m’attarderai donc pas à répéter que nous avons connu beaucoup de joie durant notre enfance. Quoi qu’au final, vous n’avez eu que sa vision des choses … Peut-être serait-il utile que vous connaissiez mon point de vue. Pour ma part, sachez que je n’ai pas spécialement considéré notre enfance comme étant parfaite. Imaginez une petite fille traînée de force à l’Eglise alors que tout ce qu’elle voulait, c’était faire du sport. Imaginez une petite fille qui provoque souvent ses parents, parce qu’elle n’a en tête que la protection de son « petit » frère. Apprenez d’abord le reste de mon histoire, et vous jugerez ensuite de mon comportement actuel. Observez la beauté de la punition que l’on m’a donnée pour avoir franchi trop de barrières. Des barrières qui n’auraient jamais dû tomber, et qui pourtant se sont effondrées … Observez la désintégration de l’amour que je lui portais, et traitez-moi de monstre une fois votre lecture terminée.

Cette histoire commença donc un mois de janvier tout à fait comme les autres, si ce n’est le fait que deux enfants vinrent au monde. Deux petits êtres si différents, que tout opposerait dans le futur, et pourtant furent si proches … Deux enfants dont l’existence serait liée à jamais, car ils naquirent du même embryon. Comme a dû vous l’expliquer mon frère, tout nous distingue l’un de l’autre, et ce depuis notre naissance. Pourtant le monde nous a toujours vu comme ne faisant qu’un. Contrairement à Gab, j’ai toujours été pleine de vie, pleine d’entrain, pleine d’énergie. Lui est beaucoup plus calme, beaucoup plus doux, beaucoup plus timide et beaucoup plus sensible. Il est ce fragile petit oisillon qui a du mal à voler, et qui pourtant se bat chaque jour pour déployer ses ailes et monter toujours plus haut. S’il vous a dit le contraire, c’est qu’il reste après tout ce temps fidèle à lui-même : il aura beau vous dire qu’il n’essaie pas assez, moi je vous dis qu’il essaie plus que tout autre. Il n’a jamais eu les facilités dont j’ai pu bénéficier, et pourtant il mérite tellement plus que ce qu’on lui a accordé. Et pourtant je lui en veux, tellement.

J’ai toujours été là pour lui, le pilier sur lequel il peut s’appuyer. J’ai toujours été la lumière qui éclaircissait ses nuits, pour le protéger de ses démons. Lorsqu’il faisait des cauchemars, je le prenais dans mes bras et lui fredonnais une berceuse que notre mère m’avait apprise, pour qu’il arrête de sangloter et qu’il se calme. Lorsqu’il était prêt à abandonner une course, je le prenais toujours par la main et l’emmenais loin, très loin, jusqu’à la piste d’arrivée. Lorsqu’il ne comprenait pas un sujet en cours, je lui accordais tout mon temps jusqu’à ce qu’il assimile la matière et puisse se débrouiller sans moi. Lorsqu’il se blessait, je léchais ses plaies. Lorsqu’il pleurait, je dissimulais ses larmes aux yeux des autres. Lorsqu’il n’arrivait pas à s’endormir, je veillais sur lui jusqu’à ce qu’il trouve les bras de Morphée. Quand il se sentait seul et mal-aimé, j’étais là pour lui, et je l’aimais … Et pourtant je lui en veux, tellement.

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Je n’ai jamais aimé l’Eglise, il l’a toujours adorée. Je n’ai jamais cru en rien, il a toujours eu la Foi. Je n’ai jamais aimé les légumes, il n’a jamais apprécié la viande. J’ai toujours adoré le sport, lui n’en fait que par obligation. Je ne me blesse jamais, il trébuche à tous les coins de rue. Je suis arrogante, il est modeste. Je suis caractérielle, il est sage. Je suis hautaine, il est altruiste. Je suis farouche, il est si tendre. Je suis l’ombre de la nuit, il est le soleil. Je ne suis que haine, lui n’est qu’amour. Nous avons pourtant les mêmes yeux, le même nez, les mêmes oreilles. Nous avons les mêmes mains délicates, les mêmes genoux cagneux. Nous avons le même rire, la même ride au milieu du front quand nous sommes en colère. Nous avons la même famille, la même mère, le même père. Nous avons le même nom, le même prénom, la même date de naissance, nous avons le même passé. Et pourtant, je lui en veux, tellement, car nos futurs sont aujourd’hui si éloignés.

Je lui en veux parce qu’il est gentil et que j’aimerais qu’il le soit moins. Je lui en veux parce qu’il est doux et que j’aimerais qu’il soit parfois plus fort. Je lui en veux parce qu’il est fragile et que j’aimerais qu’il soit parfois plus solide. Je lui en veux parce que je veux le protéger, car il est gentil, doux, fragile. Je lui en veux parce qu’il est adorable même quand il est en colère. Je lui en veux parce que je veux caresser ses cheveux pendant la nuit, lorsqu’il est plongé dans un profond sommeil. Je lui en veux parce que je veux l’embrasser, tous les jours depuis cinq ans. Je lui en veux parce que cet amour me poursuit jusque dans mes rêves. Je lui en veux parce que je me caresse en pensant à lui. Je lui en veux parce que je jouis en pensant à lui. Je lui en veux parce que je veux l’aimer, et le crier à la terre entière. Je lui en veux parce que je l’aime, et que je ne peux l’aimer. Je lui en veux parce qu’il aime les hommes, et qu’il ne pourra jamais m’aimer comme je l’aime.

Je lui en veux parce qu’il est croyant. Je lui en veux parce que je ne l’ai jamais été. Je lui en veux parce qu’il m’a sermonnée. Je lui en veux parce qu’il s’est montré hypocrite. Je lui en veux parce qu’il nous a caché un si gros secret. Je lui en veux parce qu’il a fait changer nos vies. Je lui en veux parce que je ne dors plus dans notre chambre. Je lui en veux parce que nous ne rentrons plus à la maison. Je lui en veux parce que Papa ne parle plus. Je lui en veux parce que Maman pleure toutes les nuits. Je lui en veux parce qu’il a brisé notre vie de famille. Je lui en veux parce que malgré tout, je ne lui en veux pas pour ça. Je lui en veux parce que si je devais choisir entre eux et lui, le choix serait vite fait. Mais plus que tout, je lui en veux parce que je ne peux plus être auprès de lui. Je lui en veux parce qu’il a tout gâché …

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Je lui en veux parce qu’il n’a jamais compris mes sentiments pour lui. Je lui en veux parce qu’il n’y a jamais prêté attention. Je lui en veux parce qu’il a eu des années pour les déceler. Je lui en veux parce qu’il dormait avec moi sans comprendre. Je lui en veux parce qu’à onze ans, il n’a pas compris pourquoi je voulais me doucher seule désormais. Je lui en veux parce qu’à douze ans, il n’a pas cherché à me garder près de lui, quand je me faisais plein d’amis. Je lui en veux parce qu’à treize ans, il n’a pas été jaloux quand j’ai embrassé un garçon. Je lui en veux parce qu’à quatorze ans, j’ai commencé, en vain, à plonger mon regard dans le sien. Je lui en veux parce qu’à quinze ans, il m’a dit que je le collais trop. Je lui en veux parce qu’à quinze ans, il m’a laissée faire la tête dans ma chambre. Je lui en veux parce qu’à quinze ans, plus rien n’a jamais été pareil.

Je lui en veux parce qu’il m’a laissée le bercer. Je lui en veux parce qu’il m’a laissée lui caresser les cheveux. Je lui en veux parce qu’il m’a laissée chanter pour lui. Je lui en veux parce qu’il m’a laissée le soigner. Je lui en veux parce qu’il m’a regardé dans les yeux en souriant. Je lui en veux parce qu’il m’a dit qu’il allait bien. Je lui en veux parce qu’il m’a dit que ce n’était rien de grave. Je lui en veux parce qu’il m’a caché la vérité. Je lui en veux parce qu’il m’a amenée dans cet endroit. Je lui en veux car il a violé notre jardin secret. Je lui en veux car ce lieu n’appartenait qu’à nous. Je lui en veux pour ce qu’il en a fait. Je lui en veux car il m’a dit rêver d’un homme. Je lui en veux car il m’a dit avoir envie de lui. Je lui en veux car il m’a dit l’aimer. Je lui en veux car je l’aime bien plus que cela. Je lui en veux car il m’a laissée partir en courant. Je lui en veux car il ne m’a pas rattrapée. Je lui en veux car à cause de lui, je suis redevenue, l’espace d’un instant, la petite fille apeurée à l’idée de perdre ce à quoi elle tenait le plus.

Je lui en veux parce qu’à cause de lui j’ai pleuré, bien plus que de raison. Je lui en veux parce qu’à cause de lui j’ai été faible, alors que je ne le suis jamais. Je lui en veux parce qu’à cause de lui, ma carapace fut brisée. Je lui en veux parce que même si je l’ai réparée, quelques fissures pourront toujours rester visibles, pour quiconque y prête un œil un peu trop attentif. Je lui en veux parce qu’à cause de lui j’ai eu si mal. Je lui en veux parce qu’à cause de lui j’en ai été malade. Je lui en veux parce qu’à cause de lui j’ai hurlé. Je lui en veux parce qu’à cause de lui j’ai cassé son lit. Je lui en veux parce qu’à cause de lui j’ai cassé notre miroir. Je lui en veux parce qu’à cause de lui j’ai ravagé la chambre. Je lui en veux parce qu’à cause de lui je suis morte à l’intérieur. Je lui en veux parce qu’à cause de lui j’ai eu l’impression que l’on m’arrachait les tripes. Je lui en veux parce qu’à cause de lui je hais aujourd’hui l’amour.

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Je lui en veux parce que nous avons dû retourner à Ravenswood plus tôt que prévu. Je lui en veux car Papa ne nous a même pas dit au revoir. Je lui en veux car Maman était restée clouée au lit. Je lui en veux parce que n’ai pas réussi à le regarder dans les yeux pendant des semaines. Je lui en veux parce que je sentais un couteau déchirer ma poitrine chaque fois que je l’observais. Je lui en veux parce que nous avons dû expliquer la situation à l’administration. Je lui en veux parce que l’école entière sait aujourd’hui que mon frère est gay. Je lui en veux parce que j’aurais aimé qu’il démente ces rumeurs. Je lui en veux parce qu’il n’a rien dit, parce qu’il ne dit jamais rien. Je lui en veux parce que j’aurais aimé qu’il hurle sa colère. Je lui en veux parce qu’il se fait tabasser tous les jours. Je lui en veux parce que tout le monde croit que je n’en ai rien à faire. Je lui en veux parce que tout le monde croit qu’il me dégoûte. Je lui en veux parce qu’ils ignorent que je suis juste brisée. Je lui en veux parce que personne ne le saura jamais. Je lui en veux parce que je suis désormais incapable de le protéger. Je lui en veux parce que je n’en ai plus envie. Je lui en veux parce que le voir se faire battre en est devenu jouissif. Je lui en veux parce que c’est le seul moyen d’extérioriser ma souffrance.

Je lui en veux parce que je suis populaire, et que cette histoire m’a entachée. Je lui en veux parce qu’il ne s’en est même pas rendu compte. Je lui en veux parce que mes amis ne parlaient plus que de lui. Je lui en veux parce que je ne voulais pas en parler. Je lui en veux parce que l’on me charrie encore souvent sur le fait qu’il est faible et qu’il ne se défend pas. Je lui en veux parce que j’ai envie de leur répondre qu’il est plus fort qu’on ne le pense. Je lui en veux parce que je ne pourrais pas leur prouver mes dires. Je lui en veux parce qu’alors je ne dis rien. Je lui en veux parce que je ne dirai jamais plus rien. Je lui en veux car il a bien cherché ce qui lui arrive. Je lui en veux parce qu’il ne cherche même pas à se défendre. Je lui en veux parce qu’il subit tout sans même pleurer, alors qu’il en aurait sûrement besoin. Je lui en veux car j’aimerais le prendre dans mes bras pour qu’il pleure. Je lui en veux car je ne le ferai plus jamais.

Je lui en veux car j’ai été réveillée la nuit. Je lui en veux car un professeur est venu me chercher. Je lui en veux car il m’a emmenée à travers l’école en pleine obscurité. Je lui en veux car ce professeur m’a appris la nouvelle. Je lui en veux car il a tenté de se suicider. Je lui en veux car je n’ai rien senti venir. Je lui en veux car notre lien semble bien brisé. Je lui en veux car, pour la première fois depuis longtemps, j’ai eu l’impression de perdre à nouveau une part de moi. Je lui en veux car je n’ai plus réussi à respirer. Je lui en veux car je me suis mise à trembler. Je lui en veux car j’ai fait une crise d’angoisse. Je lui en veux car ce professeur a essayé de me calmer. Je lui en veux car ce professeur n’oubliera jamais. Je lui en veux car j’ai failli pleurer. Je lui en veux car je ne suis pas allée le voir. Je lui en veux car ce soir-là, je suis rentrée en courant dans ma chambre. Je lui en veux car, Alex, ma colocataire, m’a vue pleurer. Je lui en veux car je ne lui ai rien dit. Je lui en veux parce que je l’ai embrassée. Je lui en veux car je voulais connaitre ce qu’il vivait au quotidien. Je lui en veux car j’ai été curieuse, avec une personne qui n’avait pourtant rien demandé. Je lui en veux car j’ai profité de la gentillesse d’une fille adorable. Je lui en veux car nous avons fait l’amour. Je lui en veux parce que je n’ai pas aimé. Je lui en veux car Alex est pourtant très belle. Je lui en veux car je n’ai pensé qu’à lui.

« Je lui en veux car je m’en veux, car je sais que tout est de ma faute. »

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Depuis ce jour, j’ai un regard différent sur les choses. Avez-vous un regard différent sur moi désormais ? Je ne suis plus capable d’affronter Gab dans les yeux quand je le croise. Je ne le regarde plus lorsqu’il se fait tabasser ou malmener. Je détourne simplement les yeux et m’en vais. Je n’arrive plus à poser mes yeux sur lui quand je sais que par ma faute, il a voulu mettre fin à ses jours. J’ai appris qu’il s’est bien remis de sa chute, et qu’il semble même aller mieux. J’ai également appris que c’était le professeur Dal’Varek qui l’avait trouvé dans la Cour, gisant par terre, dans le froid de la nuit noire, alors que je dormais. J’ai donc appris que je pouvais détester quelqu’un. J’ai surtout appris que dans cette histoire, je me suis montrée plus égoïste que la pire des garces. Car si j’ai perdu mon amour il y a de cela trois ans, il a perdu tellement plus. Il a perdu la confiance de l’Eglise, la confiance de ses parents. Il a perdu les valeurs auxquelles il croyait depuis sa plus tendre enfance. Et puis, il a perdu la seule personne qui aurait pu être derrière lui … qui aurait dû l’être. Il a perdu la seule personne qu’il aimait plus que tout. Il a perdu la seule personne qui l’aimait plus que tout. Il a perdu l’autre moitié de lui-même, et j’ai perdu l’autre moitié de moi-même. Mais pire que tout, il a perdu la foi en sa propre existence.

Cela fait deux ans maintenant que rien n’a changé entre nous. Nous nous évitons comme nous le pouvons, du moins c’est ce que j’essaie de faire pour ma part. J’ai remarqué qu’il a déjà essayé de croiser mon regard à plusieurs reprises, peut-être de m’aborder. Mais je me suis toujours empressée de rejoindre un groupe afin de ne pas avoir à lui répondre. Je l’ai déjà vu dessiner, accompagné d’une jeune fille, dans le parc. Je n’arrive même pas à être jalouse. Car la seule personne qui me fait cet effet, à m’en donner de l’urticaire, c’est l’homme qui malheureusement me donne des cours de tennis. J’aime le tennis, c’est le seul moment où j’arrive à me changer les idées. Frapper dans une balle et ne penser à rien, voilà ce que je préfère, afin de me dépenser et de faire sortir cette colère que je contiens constamment en moi. Parfois je me transforme, même si cela m’affaiblit beaucoup, et je cours jusqu’à me retrouver seule dans les bois. Par moments, je cherche un endroit semblable à celui qui autrefois n’appartenait qu’à nous.

Alex et moi avons demandé à que l’on nous change de dortoir. Un certain malaise s’était installé entre nous depuis cette nuit-là. Je l’apprécie toujours, mais je pense que c’est elle qui m’évite un peu. J’ignore cependant si c’est parce qu’elle m’en veut de l’avoir un peu trop attendrie, ou si elle ressent la même gêne que moi. Quoi qu’il en soit, nous ne parlons plus énormément, même si j’espère que nous arriverons un jour à tenir une discussion qui ne soit pas ponctuée d’hésitations ou de regards distants. Je traîne toujours avec les mêmes personnes, même si je suis souvent distraite. Quand je vois Gab souvent seul dans la Cour, je me prends à l’observer sans qu’il me voie. Je pense souvent à lui, pour ne pas dire constamment. Pourtant, même si Alex fut ma première, je ne suis pas restée sans autre relation sexuelle. Mais jamais je n’ai connu l’étincelle qui m’a permis d’oublier. A vrai dire, j’ai eu des relations assez courtes. Elles furent sérieuses, et tendres pour la plupart, mais elles ont rarement dépassé le stade des trois mois. Comment oublier celui qui a toujours fait partie de moi ? Comment oublier celui qui comprend sans même un regard ? Comment oublier celui qui ressent sans même une parole ? Comment oublier celui que je hais tant ? Comment oublier celui que j’aime tant ?

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Take me to church, I’ll worship like a dog at the shrine of your lies
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I’ll tell you my sins and you can sharpen your knife, offer me that deathless death. (Copyright : Hozier)
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Alex Wetsonne

J'ai déjà un peu parlé d'Alex dans ma fiche, et de la relation que nous entretenons. A vrai dire, je pense que l'on peut se demander si nous entretenons toujours une quelconque "relation" maintenant que nous ne sommes plus colocataires.

J'ai pourtant bien aimé cette année que j'ai passé avec elle. Je vous avoue que la première fois que nous nous sommes rencontrées dans notre dortoir, nous avons tiré une drôle de tête toutes les deux. Il faut dire que l'on se ressemble assez étrangement, c'est même vraiment troublant. Peut-être que cela l'aura aidée à se dérider un peu plus rapidement que d'ordinaire, car j'ai remarqué en l'observant qu'elle est assez réservée, malgré l'opinion que tout le monde se fait d'elle.

Je sais qu'elle a une réputation de fille facile, qui ouvre les jambes à tout ce qui passe. Et quelque part, on ne peut dire que cette rumeur est fausse, puisqu'Alex dit rarement non. Mais elle n'est pas la traînée que beaucoup semblent voir en elle. Quand je la vois, j'ai parfois l'impression de voir mon frère. Elle est plutôt timide, et elle a l'air assez fragile et sensible, même si elle le dissimule bien. Quelque part, partager une chambre avec quelqu'un nous amène forcément à le connaître un peu plus que la plupart des gens.

Alex est pourtant une fille qui mérite à être connue, et malgré le malaise qui nous guette désormais lorsque nous nous adressons la parole, j'espère qu'elle sait qu'elle pourra toujours compter sur moi en cas de besoin. Car ce qu'elle a fait pour moi dépasse largement ce que la plupart des gens accepteraient. Je lui également très reconnaissante d'avoir gardé pour elle mon petit moment de faiblesse, car je suis plutôt réputée pour être une reine des glaces, et j'aimerais que cela reste ainsi.

Jespar Dal'Varek

Vous comprendrez aisément que je ne peux que haïr l'homme que mon frère a décidé d'aimer. Et vous vous demandez sans doute comment j'ai fini par le comprendre ?

Quand on observe sans arrêt une personne, on décèle vite ce qu'elle même regarde. Et je peux vous dire que Gab observe dès qu'il le peut Mr Dal'Varek. Physiquement parlant, je peux comprendre qu'il l'attire, puisque je reconnais moi-même qu'il s'agit d'un vrai canon. Mais honnêtement, il n'est pas l'homme le plus intelligent du monde. Une part de moi se demande ce qu'il lui trouve, bien que l'autre part me pousse à ne pas trop m'en mêler. Simplement parce que cette part-là contrôle mon coeur, et qu'il me dit ne pas vouloir souffrir davantage.

Sachez donc seulement que depuis que j'ai compris les sentiments de mon frère pour cet homme, nos relations se sont cordialement dégradées. Bien sûr, Mr Dal'Varek ne comprend absolument pas les raisons qui m'ont poussée à me rebeller et à le prendre en grippe. Il ne les connaîtra sans doute jamais. Mais désormais, si je peux lui envoyer une balle de tennis en plein visage et faire passer cela pour un accident, je ne m'en prive pas. Si je peux lui répondre sans risquer de me prendre une heure de colle, je ne m'en prive pas non plus. Et secrètement, je rêve de défigurer ce joli minois.

Adanedhel Isil

J'ai rencontré Adanedhel lorsque l'on nous a mis en binôme pour un travail en Sciences en troisième année. Je l'avais déjà croisé quelques fois auparavant à la bibliothèque, mais nous n'avions jamais vraiment discuté, si ce n'est pour lui demander s'il avait une idée de l'heure de fermeture de la bibliothèque, lors de notre première année à Ravenswood. Toujours est-il que j'ai appris à le connaître pendant nos recherches, et je me suis rendu compte qu'il était très studieux, plus que moi. Le fait de faire ce travail avec lui me donna envie de bosser davantage pour ramener de meilleures notes. Je ne sais pas si je le vois comme un rival ou pas, je pense qu'à notre âge actuel, on ne peut plus vraiment parler de rivalité. D'autant qu'il n'a probablement jamais songé à me voir de cette manière. Mais ce fut productif de le voir de cette manière à une époque.

En bref, Adanedhel est quelqu'un de très gentil, d'intelligent, et il est assez différent de la plupart des gars que l'on croise dans cette école, ou n'importe où ailleurs je présume. Il n'a pas commencé à me voir différemment une fois que mon corps a commencé à changer. Il n'a pas fait de remarque, n'a pas rougi, n'a pas agi autrement. Il est resté lui-même, et j'ai donc développé envers lui une certaine affection, même si au final, on ne se côtoie pas tant que ça. Je ne le vois pas autrement que comme un ami, je ne pense pas que je pourrais. Je le trouve extrêmement mignon, et je suis sûre qu'il fait craquer plusieurs filles. Mais vu qu'il ne ressent pas d'attirance pour moi, je n'en ressens pas pour lui. Je considère que l'alchimie va dans les deux sens.

Aujourd'hui on se croise assez régulièrement à la bibliothèque, mais je ne vais pas spécialement le déranger parce qu'il travaille beaucoup avec Naomie. Même s'ils ne sont qu'amis, je n'aime pas m'imposer dans un groupe déjà formé. Et puis, si je viens à la bibliothèque, c'est pour travailler, pas pour discuter. On s'assied parfois ensemble au réfectoire, et là d'autres personnes viennent nous rejoindre à leur tour, si Adanedhel les connait. Mais j'ai remarqué qu'il n'a pas non plus un grand cercle d'amis, si ce n'est Kieran. C'est agréable de temps en temps, de m'asseoir et de discuter avec lui pour savoir un peu ce qu'il en est de son côté, ou simplement pour me changer les idées.

Lorella Este

Lorella est une jeune fille très réservée qui m'indifférait un peu au début. Elle n'était pas très douée en tennis, et je venais surtout pour m'entraîner donc je ne faisais pas vraiment attention à elle. J'avais remarqué qu'Aaron prenait sa défense face à Dal'Varek, notamment sur le fait qu'il était trop strict avec elle, mais ça ne m'intéressait guère et je me mêlais de mes affaires.

Entre-temps eut lieu il y a deux ans la tentative de suicide de Gab. Depuis ce jour, je le vois parfois traîner avec elle. Si j'ai bien remarqué ce qu'ils font ensemble, elle lui apprend à dessiner. Quelque part, à chaque fois que je les vois, ça me donne une boule au ventre qui me met en colère. Cela n'a rien à voir avec le fait qu'elle côtoie mon frère et qu'elle puisse éprouver quelque chose pour lui, vu qu'il est gay. Non, c'est plutôt dû au fait que moi, je ne peux plus passer du temps ainsi à ses côtés. C'est ça qui me fout en rogne, et me pousse à me défouler un peu plus sur Dal'Varek quand on se retrouve tous au tennis. La pauvre n'y est pour rien, mais je ne peux m'en empêcher.

En revanche, depuis cette histoire, je prends parfois Lorella comme prétexte pour emmerder Dal'Varek. A savoir que maintenant Aaron n'est plus le seul à prendre la défense de la petite quand le méchant Mr Dal'Varek la martyrise. Et puis, même si je lui suis un peu réfractaire, à cause de la relation qu'elle entretient avec Gab, elle est plutôt gentille, c'est difficile de lui en vouloir.

Leonard Harris

Ce type m'agace au plus haut point, et ce depuis l'accident de Gab. Déjà, je ne l'apprécie pas parce que c'est lui qui m'a annoncé la nouvelle cette nuit-là, et donc il a pu me voir, ne serait-ce qu'un instant, perdre mes moyens. C'est la seule personne de cette école à m'avoir vue ainsi, à part Alex. Mais elle je l'apprécie pour différentes raisons. Ce qui m'agace au plus haut point chez cet homme, c'est son comportement, et surtout, sa curiosité mal placée.

Depuis ce jour fatidique, il n'a pas arrêté de m'aborder à chaque fois qu'il me croise pour me donner des nouvelles de mon frère. Est-ce parce que je ne suis pas allée le voir quand il était à l'infirmerie, ou parce qu'il ne nous voit jamais ensemble, je ne saurais dire ... Mais on dirait que Harris s'est mis en tête de nous rabibocher, Gab et moi. Comme si une aide extérieure pouvait faire évoluer les choses. Je ne pense pas que cela puisse aller mieux avec Gabriel, même si au fond de moi je le regrette amèrement chaque jour qui passe. Et même s'il y avait quelque chose à faire, ce ne serait certainement pas à l'infirmier de l'école de s'en mêler. Je n'aime pas son comportement vis-à-vis des élèves, la nonchalance avec laquelle il se considère comme l'un d'entre eux.

Non décidément, cet homme n'est pas quelqu'un avec qui je pourrais m'entendre, et ce même s'il arrêtait de vouloir connaître les raisons de notre éloignement.

Moira Amastaccia Sampson-Stuart

Je m'entends assez bien avec Moira, pour la simple et bonne raison qu'elle est sérieuse, ouverte d'esprit, et sympathique.
La première fois que nous nous sommes croisées, elle entrait en première et cherchait la bibliothèque. Elle était timide à l'époque, même si aujourd'hui elle semble avoir soigné cela. Puisque je devais aller rendre un lire que j'avais emprunté pendant les vacances, je l'ai emmenée avec moi. A l'époque, j'étais encore cette jeune fille un peu trop énergique, qui ne cherchait pas forcément à modérer son comportement, et je crois lui avoir fait un peu peur. Lorsque j'ai changé après la tentative de suicide Gabriel, elle est une des rares personnes à ne pas m'avoir posé de question. Elle a dû comprendre que je n'en parlerais de toute manière pas.

Alors aujourd'hui, elle fait partie des personnes que j'estime le plus. Nous nous rendons assez régulièrement à la bibliothèque ensemble, pour des recherches ou simplement pour nous entraider. Car malgré le fait qu'elle soit une année derrière moi, elle est très intelligente et parfois capable de résoudre des problèmes que l'on ne voit que durant les années supérieures. Elle s'entend assez bien avec Mr Williams, un professeur que je respecte pour l'effort qu'il met à donner son cours malgré le manque de respect de certains élèves. Son "frère", Ambroise, dont elle m'a un peu parlé et qui semble assez difficile, arrive cette année. Je me demande comment il se comportera vis-à-vis du pensionnat, et vis-à-vis de Moira.

J'espère que nous aurons, cette année encore, l'occasion de nous retrouver à deux et de rattraper le temps des vacances,
car il me tient à coeur de conserver mon amitié avec elle après mon départ de cette école.
Dernière modification par Nithael le dim. 04 mars, 2018 9:02 pm, modifié 10 fois.
Nithael

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Re: Ravenswood School

Message par Nithael »

Voilà mes deux derniers bébés !
J’ai, comme vous le remarquerez peut-être, pris la même musique pour les deux, car elle représente bien leurs sentiments respectifs. J’espère avoir réussi à l’interpréter d’une manière différente pour chacun d’eux.
Vous remarquerez également que la fiche de ma Louve est plus courte que celle de mon Loup, et c’est voulu, car leur enfance a été sensiblement la même.
Bonne lecture, j’espère en tout cas qu’elles vous plairont ! :D

Si vous désirez un lien n’hésitez pas, je suis preneuse, y compris pour Carmilla qui n’a de lien pour l’instant qu’avec Angel. :D
Pour ce qui est des RP, je m'y mets demain (là j'en peux plus, ça fait deux jours que je suis là-dessus :lol: ) et j'en profiterai pour ajouter le lien avec Maxon chez Aldaron Sora. ;)
Dernière modification par Nithael le dim. 25 févr., 2018 11:51 pm, modifié 1 fois.
naji2807

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Re: Ravenswood School

Message par naji2807 »

Nithael je t'ai déjà dit ce que je pensais de tes fiches que je trouve super et terrible pour tes deux persos ^^ du coup je valide et je les ai ajouté au recap ;)
Soragame

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Re: Ravenswood School

Message par Soragame »

Alex Wetsonne
-Elfe-
-Traînée de Ravenswood-


Il semblerait que ma deuxième options soit la bonne, c'est un évènement dans sa vie qui la rendu, comme ça, phobique. La mort de sa mère...Moi je n'ai pas connu la mienne, peut-être que si elle était resté tout serait différent. Mais elle ne m'aimait pas assez pour rester à mes côté, sa peur de mon père est passez avant son amour pour moi. Du moins c'est ce que je me dis, en réalité je n'ai aucune idée de pourquoi elle est partit. Je ne la déteste pas, à vrai dire je ne pense quasiment jamais à elle, mais j'aurais bien aimé la connaître, qu'elle me protège. Je me dis, et je me hais pour cela, je me dis que si elle était resté ce serait à elle que mon père s'en serait pris et non à moi. Je regarde les larmes de la jeune fille couler avec un air désolé. Je ne sais pas ce que cela fait de perdre une mère qu'on a connu, c'est sans aucun doute beaucoup plus difficile que de ne pas en avoir du tout. Je ne sais pas quoi dire, évidemment ce n'est pas tous les jours qu'on pleure devant moi, que l'on se confie à moi, alors je ne sais pas réagir dans cette situation. En faite ce n'est arrivé qu'une fois, avec mon ancienne colocataire et puis j'ai couché avec elle donc non je ne sais pas du tout comment réagir dans ce genre de situation. Enfin si il y a Elros aussi, quand il m'a confié son homosexualité et en retour je me suis confié à lui. Je regarde la fille, hésite un instant.

-Je suis désolé, je dis ces mots tellement bas que c'est possible qu'elle ne les entende pas, je les trouve si futile, Moi je n'ai pas connu ma mère.

Je crois que personne n'est au courant, de toute façon tout le monde s'en fiche, personne ne se pose de question à mon sujet. Mais cette information sur ma vie n'est pas une info que je cherche à caché comme beaucoup d'autre, seulement je ne préfère pas m'étendre sur ma vie, sinon je risque de dire des choses que je vais regretter, ou a défaut de les dire au moins penser à des choses auxquelles je ne veux pas penser. Je regarde la fille, si elle veut parler je l'écouterais.

-Tu es phobique de quoi?

J'ose à peine poser la question peut-être qu'elle ne veut pas en parler, peut-être qu'elle est trop mal à l'aise à l'idée de me répondre, après tout elle ne me connait que de nom. Puis elle me demande pourquoi je ne refuse pas les avances des garçons, des gens. Je ne peux pas lui dire la vérité, pour l'instant il n'y a qu'Elros qui sait que je ne suis pas ravie de servir de vide co*illes à toute l'école, pour l'instant. Quelque chose me dit que Falcon ne tardera pas à le découvrir.

-Parce que j'aime ça...j'aime coucher.


Ce n'est pas difficile de mentir, je le fais tout le temps, pourtant cette fois c'est différent, une toute petite part de moi aurait aimé pouvoir dire la vérité.
naji2807

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Re: Ravenswood School

Message par naji2807 »

Lorrella Este
Elève, Fée


Les larmes coulent en silence, mais je les essuie rapidement, je voudrais bien arrêter d'être constamment triste quand je pense à elle, avancer comme dit mon père, mais pour l'instant je n'y arrive pas. Ma psy m'assure que ça passera une fois que j'aurai passer mon anxiété.
Elle parle encore plus bas, je commence à me demander si elle a peur de me parler, ou si elle a peur que les autres l'entendent. Pourquoi est-ce qu'elle parle si bas? Pourquoi est-ce qu'elle ne voudrait pas que les autres l'entendent? Elle n'est vraiment pas celle que je pensais.
Elle me dit ne pas avoir connu sa mère et la tristesse m'envahit, mais cette fois je suis triste pour elle... Qu'aurai-je fais sans ma mère? Certes mon père est adorable, bienveillant, attentionné et aimant, mais ce n'est pas ma mère, il y a des choses qu'il ne comprend pas... Et puis lui aussi est touché par son absence, je le sais, même si il essaie de me le cacher. Avoir un mère c'est important, enfin je trouve.
- Je suis... je suis désolée pour toi... ce doit être dur...
Et mes mots ne l'aident sûrement pas, je le disais, je ne suis pas très douée quand il s'agit de réconforter les autres. Mais bon au moins je ne pleurs plus, c'est déjà ça. Elle me demande de quoi je suis phobique et je rougis en me tortillant une nouvelle fois sur ma chaise.
- De... d'un peu tout... j'ai... j'ai une anxiété généralisée... j'ai peur de beaucoup... beaucoup de chose... phobie sociale... agoraphobie... phobie des insectes... claustrophobie... vertige...
Je cumule... c'est vraiment trop, je ne m'en sortirai jamais avec tout ça...
Je lui demande pourquoi elle accepte tout le monde, moi je n'aimerai pas qu'on me touche constamment. Mais elle me répond qu'elle aime coucher et je rosis une nouvelle fois, comme toujours quand on parle de... rapports intimes. Elle a hésité, est-ce qu'elle ne dit pas la vérité? Mais pourquoi elle mentirait? Je n'ose pas lui demander si elle ment, je n'ose pas lui demander autre chose là dessus, mais je continue de trouver ça injuste qu'on la traite de traînée.
- Tu n'es... tu n'es pas une traînée pour autant.
naji2807

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Re: Ravenswood School

Message par naji2807 »

J'ai édité le fiche de Nikita et Lorrella pour ajouter les liens avec Gabriel :)
Et du coup je vais me coucher, je te répondrai demain Sora si tu réponds ce soir :)
Soragame

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Re: Ravenswood School

Message par Soragame »

Naji je te réponds demain j'avoue que je suis fatiguée la ! Bonne nuit en tout cas

Nithael: tes fiches sont magnifiques, c'est vraiment super émouvant, l'histoire de Gab est tellement touchante,et j'adore la manière dont tu as écris celle de Gabrielle.
Eparm12

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Re: Ravenswood School

Message par Eparm12 »

@Amne : Mais de rien! J'en suis très flattée! (Bruh, ce faux espoir que tu m'as donné... Ca se paiera cher. :mrgreen:)
Haha, je plaide non coupable : je n'ai strictement rien fait et Kholer non plus, c'est Cal qui le veut! :lol: Et Kholer, une racaille? Nooon, tu n'y penses pas... 8-)
Je l'ai fait parce que Naji m'a speedée, en fait. XD Ce fut horriiible, au point que j'aie dû poster Thor dans la foulée. xp Eto, je ne sais pas, une certaine personne de ma connaissance qui, si je l'aime beaucoup, nous a faussé compagnie pendant un moment, mais est revenue en force. 8-) Bon retour parmi nous, en tout cas. ;p

@Naji : "Au bal masqué, ohé ohé!" :lol:
Pour Adan', c'est parfait. ;)
Ce gif de Thomas. *-* J'aime.


Thorment Kollerov-Volkonski


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A peine passé-je dans l’embrasure, que je vois celui que je suppose être mon colocataire, autrement dit Elros, rougir violemment, avant de se remettre à rapidement ranger ses sous-vêtements sans trop faire attention à ce qu’il fait, ou plutôt en y portant une trop grande attention, mélangeant ainsi ses différents caleçons, stressé, jusqu’à malencontreusement en lâcher un. … Il n’est pas à l’aise en ma présence. Peut-être qu’il était en train de ranger ses caleçons et qu’il ne s’attendait pas à ce que je débarque tout d’un coup et le trouble en plein tri existentiel. Il doit être quelqu’un qui n’aime pas être grossièrement dérangé lorsqu’il fait quelque chose, et pourtant, une autre hypothèse se profile et se dessine dans mon esprit, une qui me convainque davantage : il serait gêné parce qu’il est justement en train de ranger des caleçons ? Le problème ne serait pas son activité, mais l’objet de cette activité, en l’occurrence des caleçons ? Je n’en ai aucune idée et suis bien incapable de deviner si j’ai raison et me rapproche de la vérité par l’intermédiaire de mes spéculations, toujours est-il que je constate qu’Elros en rougit, ce qui est un fait établi.
Alors, pour ne pas le brusquer ni le bousculer plus que je ne l’ai déjà fait sans le vouloir, je me détourne de lui après l’avoir observé un temps, posant mes trois bagages sur mon lit. Mes deux gros sacs à gauche, près du mur, et ma valise à ma droite, à l’extrême bord du lit, qui n’est pas grand. Méthodiquement, j’imite Elros et sors de ma valise mes vêtements, sous-vêtements compris, et les divise en plusieurs piles : une pile de pantalons, une autre de caleçons, une troisième de T-Shirts, une quatrième de T-Shirts à manches longues, de chemises et de pulls, et une dernière de joggings. Je m’en saisis d’une et ouvre le placard proche de mon lit, dans lequel je place sur une étagère la première pile, réitérant le geste quatre autres fois tout en montrant de manière détournée à Elros qu’il n’a pas à être gêné ou ressentir de la honte. Je ne parle toujours pas, défaisant consciencieusement ensuite mon matériel de poterie, que je dispose sur mon lit pour plus de confort, afin que je puisse mettre de l’ordre dans tout ça sans être encombré par le cabas, lorsque la voix d’Elros se fait entendre dans la chambre, qui est maintenant la nôtre. Il n’a rien dit depuis que j’ai aventuré un orteil dans la pièce jusqu’à présent, et me salue avec assurance et calme, s’attelant aux présentations. Sur ce, je me retourne dans sa direction, abandonnant mon matériel de poterie pendant quelques secondes, le temps de me redresser et d’acquiescer, hochant lentement de la tête, approbateur, yeux dans les yeux. Puis, je m’avance vers lui et lui tends une main, lui répondant tranquillement, respectueusement :
-Salut, Elros. Fais comme tout le monde et appelle-moi Thor, si tu le veux.
Une fois introduit, je reviens à ma poterie, mais me rends compte qu’il fait trop chaud et que je suis poisseux de sueur. Je ferai mieux de changer de haut, car je ne vais pas supporter le fait de devoir le garder sur moi tandis que je transpire à cause de tous les efforts fournis à trimballer mes bagages avec moi. Soupirant discrètement, je retire mon T-Shirt et le jette négligemment par terre, farfouillant dans mon placard à la recherche d’un haut passe-partout et surtout propre, qui sent le frais.
-Tu es à Ravenswood depuis longtemps ? Je l’interroge nonchalamment.
Elros a fait le premier pas, je me dois donc de faire le second, et suis curieux de savoir s’il est dans la même situation que moi, nouveau ou non, et si non, s’il ne connaîtrait pas Caym par hasard.
naji2807

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Re: Ravenswood School

Message par naji2807 »

Pas de soucis Sora pour ma part je suis déjà au lit ^^

C'est Eparm fait moi passer pour l'amie tyrannique :p
Je te rep demain puisque C'est comme ça! ^^
Eparm12

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Re: Ravenswood School

Message par Eparm12 »

@Naji : Même pas honte. :twisted: :lol:
Evidemment. xp
MorganeP79

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Re: Ravenswood School

Message par MorganeP79 »

Aaaaaah ! Eddie !
*Maintenant qu'elle a ecrit un commentaire non constructif, part au college tranquillement en pleurant son triste sort* xD
Deby-1

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Re: Ravenswood School

Message par Deby-1 »

DRAGAN
17 ans Vampire
-Dans MA salle de bain avec une inconnue -

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Je sors de ma torpeur au son de cris stridents. J'ouvre lentement les yeux, m'attendant à voir un Enrin en train de g#### à cause de la musique. Je dois dire que ce fut une agréable surprise... Je me redresse un peu sans marquer mon étonnement de trouver une jeune femme dans ma chambre. Je n'ai pas bien entendu ce qu'elle m'a hurlé dessus juste compris qu'elle ne s'attendait pas à me trouver là ... Je l'ai vu se cacher les yeux. Puis se tourner me montrant un dos meurtri me semble-t-il. Et de sitôt, elle me refait face. Je dois dire que j'aime bien aussi cette vision... Elle a toujours les mains devant les yeux.

"Si j'avais su qu'une fille viendrait me gratter le dos, j'aurais pris mon temps...Mais malheureusement, j'ai fini." Je me lève tranquillement de l'eau chaude du bain sans aucune pudeur. Le contraste entre la chaleur de mon corps du à l'eau et l'atmosphère fait comme un nuage autour de moi. L'eau ruisselle le long de mes membres encore endolori par la chaleur. Je sors de la baignoire et me redresse face à elle, sans me cacher, moi. Elle est entrée dans ma chambre, dans ma salle de bain. Donc, ce n'est pas moi qui doit avoir honte .

J'avance toujours nu vers elle. Les gouttes tombent à mon passage.

"Je suis désolé, beauté, mais MA serviette se trouve sur MA porte qui est derrière toi." Je tend mon bras au dessus d'elle. Des gouttes finissent sur sa peau. J'attrape tranquillement ma sortie de bain. Nous sommes assez prés... Elle doit me sentir tout à coté, sentir mon souffle dans ses cheveux, les gouttes tomber sur elle... je vois sa carotide palpiter... Un spectacle assez gourmand. Toujours en la regardant, je noue ma serviette autour de ma taille... Je suis toujours à ses cotés...Je sens son odeur. Une odeur de clope froide. Ce n'est pas une odeur que j'affectionne...Même si je m'en grille une de temps en temps... J'aime bien sentir le frais et pas le vieux cendar.

"Tu peux enlever tes mains et m'expliquer quel est ton problème? T'es une amie de mon cher coloc? ... Et bien il en a de la chance... Quoique, les meufs qui sente la cendre, c'est pas mon délire, je te proposerais bien une pastille de menthe sérieux... T'as fumé combien de clope ? Tu empeste grave, tu vas laisser ton odeur sur mes fringues... D'habitude ça ne me dérange pas de sentir la femme mais là...." J'avais sorti mon costard pour l'occasion... Il était sur le lavabo.. J'avais mis 2 cravates, je ne sais jamais laquelle mettre. Je ne pense pas la mettre d'ailleurs, je ne sais pas faire les nœud.

Je m'éloigne un peu pour la regarder. Je ne la vois pas vraiment puisqu'elle se cache, je ne peux que voir ses longs cheveux sombre, son corps menu... " Alors, tu te décides à parler beauté, ou je te prend par la peau du cul et je te jette dehors ?" Je me suis mis dos au lavabo mes mains agrippées à celui-ci afin de pouvoir rester en équilibre. Elle est plutôt mignonne. Pas assez de forme à mon gout. Je la regarde. J'attend qu'elle parte en criant... ça ne m'étonnerait pas d'elle...

"Je m'appelle Dragan et si tu voulais être ma cavalière pour ce soir, tu aurais pu attendre que je sorte de MON bain. Non?" Je tente le brin d'humour, pour la sortir de ces doigts.

[attachment=0]drapbain.jpg[/attachment]
Pièces jointes
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Nithael

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Re: Ravenswood School

Message par Nithael »

naji2807 a écrit :Nithael je t'ai déjà dit ce que je pensais de tes fiches que je trouve super et terrible pour tes deux persos ^^ du coup je valide et je les ai ajouté au recap ;)
Soragame a écrit :Nithael: tes fiches sont magnifiques, c'est vraiment super émouvant, l'histoire de Gab est tellement touchante,et j'adore la manière dont tu as écris celle de Gabrielle.
Merci les filles, ça me fait super plaisir ! >//<
MorganeP79 a écrit :Aaaaaah ! Eddie !
*Maintenant qu'elle a ecrit un commentaire non constructif, part au college tranquillement en pleurant son triste sort* xD
Haha oui, je ne voyais que lui pour ce personnage ! :lol:
naji2807

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Re: Ravenswood School

Message par naji2807 »

Elros Lomion
Elève, Fée


Il ne fait aucun commentaire pendant que je range mes affaires, mais je sens son regard sur moi pendant quelques temps avant qu'il ne se mette à vider son sac lui aussi. Il opère en silence, ne souhaitant peut être pas faire le premier pas, en tous cas c'est comme ça que j'interprète son attitude. Quand j'ai terminé, ce qui se fait assez vite après son arrivée vu que je n'avais presque rien dans mon sac, je m'assois sur mon lit et l'observe à mon tour pendant qu'il range méticuleusement ses habits.Il sort ensuite un drôle de matériel que je ne reconnais pas et qu'il dispose sur son lit avec soin.
Finalement, ne souhaitant pas que le silence s'éternise davantage, je prend la parole pour me présenter et lui demander si il est bien Thorment, parce qu'après tout on peut tous se tromper de chambre. Il acquiesce en me regardant dans les yeux, mais ma timidité prend le dessus et je détourne assez vite le regard. Il s'approche en me tendant la main, et bien que je sois un peu surpris par ce geste peu commun, je serre sa main tendue en acquiesçant.
- Moi je n'ai pas de diminutif donc appelle moi simplement Elros, je lui répond avec un petit sourire.
Il retourne vers son lit et ses étranges affaires que j'observe pour essayer de reconnaître en vain, puis il se met à retirer son tee-shirt et je rosis un peu, mal à l'aise. Je sais bien que c'est aussi sa chambre et qu'il a le droit de se mettre à l'aise, mais je ne m'attendais pas à ce qu'il retire ses vêtements comme ça, alors qu'on s'est à peine présentés. Je détourne la tête pour m'absorber dans la contemplation de la lampe poser sur ma table de chevet, une très jolie lampe, vraiment.
Sa voix se fait entendre une nouvelle fois, et je relève la tête pour constater qu'il se cherche un tee-shirt, ce qui me soulage un peu.
- Pas très non, deux ans seulement, certaines personnes sont là depuis bien plus longtemps. Et toi, tu es ici depuis longtemps ou c'est ta première année?
Je ne l'avais pas vu avant, alors il est possible qu'il soit nouveau, mais bon, je ne connais pas tout le monde non plus, loin de là.
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