✦ 23 ans ✦ Capitole ✦ 1m57 ✦ Muette ✦
Que dire de moi ?
Mon nom est Mackenzy Ashley, mais tout le monde me connais comme étant Maggie, et je dois le dire, je préfère de loin Maggie. Sinon, j'ai 23 ans, et je suis muette. Je suis une cry baby, alias pleurnicheuse. Je vis au Capitole et je suis une sponsors parmis tant d'autres.
En fait, ça ne m'a fait ni chaud ni froid, je me fichais bien du sort des autres, même si je sais que bon nombre de personne n'ont pas eu cette chance et se sont retrouvés sans enfants/parents/frères & soeur/mari. Bon, je disais : si mon père n'a pas été demandé, c'est parce que comme je suis née dans une famille plutôt aisée, mon père n'a pas été demandé en tant que chair à canon, il était un trop gros commerçant pour aller droit vers la mort. Je n'ai jamais connu ma mère, et mon père hé bien, lui aussi. À vrai dire, je ne crois pas que je sois réellement sa fille. Il m'a un jour trouvé sur le palier de sa porte, . Je devais avoir quoi, trois, quatre mois. D'après ce qu'il m'a dit. J'étais encore un tout, tout, tout petit bébé. Un petit bébé à besoin d'une maman. Moi, je n'en avais pas. Et je m'en fichais. Mon père me servait aussi de mère, il était aussi un soutient mental à cause des moqueries.
Et avec lui, j'étais une petite princesse, sa petite princesse. Jamais au grand jamais il ne m'aurait fait du mal. Et même s'il était souvent absent à cause de son commerce très connu de vêtements, il prenait toujours du temps pour moi.
Tout le monde au Capitole s'habille avec des vêtements Ashy, comme mon nom Ashley. Mon père en est le créateur, nous sommes riches, car il est très connu dans le monde de la mode. Tout le monde le connaît, tout le monde l'aime.
Bref.
À l'âge de deux ans, je n'avais toujours pas murmuré un seul mot. C'était assez tardif, mais mon père gardait l'espoir qu'un jour, à n'importe quel âge, je murmure son nom. Malheureusement, à l'âge de 6 ans, je n'avais jamais encore parlé. Alors il abandonna l'idée, j'ai essayé de parler, j'ai essayé tant de fois que je ne les comptes plus. On m'a fait passer des tests, pour savoir pourquoi je n'y arrivais pas, et on apprit que la partie gauche de mon cerveau qui est le centre de la parole avait une lésion lors d'un choc que j'ai eu quand j'avais 5 moi. Mon père au début fut dévasté, mais il apprit à se contrôler et au passage il m'apprit la langue des signes. À l'école, les gens se moquaient de moi, ils disaient des choses méchantes à propos de moi, en sachant très bien que je ne pouvais pas leur répondre. En fait, si, je leur répondais, mais dans mon langage. Ils ne comprenaient pas pourquoi je souriais seule. En réalité, je leur répondais. Et pas tout le temps gentiment. Et eux, ils continuaient à se moquer et moi, je rigolais parce qu'il ne comprenait pas ce que je leur disais, ces bandes d'ignorants. C'était drôle et triste à la fois, les gens ne me comprenaient pas, j'étais incomprise. Mon père ne parlait pas vraiment la langue des signes, donc je devais lui parler par écrit sur une ardoise. J'ai toujours été chouchouté à cause de ça, que ce soit par mes profs, par mes amies et par mon père. Papa, si tu avais comme je t'aime. Merci d'avoir été là pour moi, même dans les moments les plus difficiles, ou les gens m'insultaient. Vraiment, merci. AU fond, je suis resté un bébé. Parfois, je reprends le biberon et je joue à la poupée.
A l'âge de 16 ans, j'ai commencé à prendre des drogues. Un dérivé du LSD, un peu plus puissant, qui me faisait réellement planer. C'était très cher et heureusement que j'étais assez riche pour me le payer illégalement. Plusieurs fois, j'ai failli faire des overdoses, plusieurs fois, j'ai faillis me faire attraper par les pacificateurs, mais jamais ça n'est arrivé. Ou alors si, mais je ne m'en rappel pas. Car parfois, je me défonce tellement que je me retrouve dans des situations tellement improbables, parfois, je me défonce tellement, que je ne sais plus qui est mon père, parfois, je ne sais plus qui je suis. Quand nous sommes plusieurs à en prendre, j'ai l'impression de comprendre les gens, et qu'ils me comprennent aussi. C'est comme une échappatoire, c'est comme si j'arrivais enfin à parler et croyez moi, j'aimerais tellement parler autrement qu'avec les yeux. Mais ce n'est pas possible, alors je me drogue, m'injecte dans les veines des produits qui me donnent des hallucinations. Et oui, c'est ça, ma triste vie.
Aujourd'hui, j'ai 23 ans, et je continue à me droguer. J'entends encore beaucoup des :
"Pauvre petite en plus de jouer la comédie sur le fait qu'elle ne puisse pas parler, elle se drogue, il parait même qu'elle se fait payer pour...coucher". "Pauvre Mackenzy, elle doit faire honte à son père."
Mais détrompez vous, la vie est bien plus belle sous LSD. Finis les couleurs sombres, finis de voir la vie en noir blanc. Et moi, j'aime ça. J'aime quand mes pupilles se dilatent. J'aime ça, jusqu'à en vomir, se vider l'estomac une bonne fois et recommencer après. J'aime vraiment ça. Plus que l'amour.
Car moi, je sais voler sans avoir d'ailes.
Sinon, je suis assez joyeuse et optimiste. Je suis aussi capricieuse, tous mes désirs sont des ordres et mon père les réalises, donc on peut dire que oui, je suis une enfant gâtée. Certaines personnes vont me dire que je suis un peu tarée et ils ont raison, mais dans ce monde, qui ne l'est pas?
Avant, j'étais toujours triste parce que je ne pouvais pas parler, mais maintenant, je communique tout de même sur une ardoise avec les mentors souhaitant que j'aide leur Tribut, comme ça, j'y gagne de l'argent, alors ça ne me gène plus. Peut-être que je me suis fait à l'idée finalement.
Je suis encore une enfant dans ma tête, je prends le biberon, j'ai une tétine. Ensuite, quand je suis sous drogue, je suis complètement une autre personne. Car je plane. Je vais sourire pour un rien, et je vais parler en langue des signes en disant des phrases qui n'ont pas de sens. Je suis une pleurnicheuse, car je pleure pour un rien. Je suis une enfant dans ma tête.
Extravagante, excentrique et égocentrique. Toujours gentille quoiqu'un peu agaçante. Mais je suis aussi têtue et je cède peu en ce qui concerne les marché pour les Hunger Games.
En clair, je suis juste moi et ça me va.
J'aime les couleurs roses, plutôt féminine. Je pèse 46 kg. Je pense que je vais laissez les photos vous en montrez un peu plus.
D'ailleurs, ce n'est pas parce que j'ouvre la bouche que je sais parler, c'est pour ça que je porte absolument tout le temps une ardoise avec moi.