Ravenswood School - Quartier Libre

Forum dédié à tous les jeux qui sont des RPG (Role Playing Games) en français : Jeux de rôle
Mimie99

Profil sur Booknode

Messages : 1764
http://tworzymyatmosfere.pl/poszewki-jedwabne-na-poduszki/
Inscription : sam. 06 déc., 2014 10:27 pm

Re: Ravenswood School - Cours de sport - Sondage

Message par Mimie99 »

Image
Image
Image
\\ Élève \\ Louve-garou \\ 17 ans \\ 1m57 \\ Couloir \\ Avec Thimotheos \\
Image


Je hoche tranquillement de la tête quand il dit que j'ai l'air tendue et qu'il ne me tiendra pas rigueur pour mon léger moment d'égarement et d'impolitesse. Tant mieux, car je n'ai vraiment pas envie de me retrouver dans une situation épineuse de plus! Et dire que je suis tendue est un euphémisme d'euphémisme. Je me retrouve ici, dans un lieu inconnu avec des inconnus, un lieu où je ne voulais pas particulièrement aller, mais qu'une personne à l'origine inconnue a décidé que je devais y aller. Et me voilà donc, complètement désorientée dans cet endroit gigantesque, avec des personnes qui deviendront peut-être des amis ou encore des ennemis ou simplement des personnes que je qualifierai « d'agaçantes », de « non fréquentables ». Et puis, il y a mon frère. Résumé comment je me sens par un simple « tendue » est loin de correspondre à la réalité... Mais comme il vient juste de dire qu'il oublierait ma petite esclandre précédente, ce n'est pas le moment d'en faire une autre sur son choix malencontreux de mots. Je lâche avec un ton que j'espère plus calme:

- Merci. C'est... vrai. Je suis un peu tendue. Il y a un peu trop de trucs nouveaux dans ma vie depuis que je suis arrivée ici. Je n'aime pas sentir que je ne suis pas en contrôle.

Et c'est clairement le cas ici. Je n'ai aucun contrôle. Je suis là, car une âme généreuse avec un dessein obscur a voulu que je sois là. J'aimerais bien savoir l'identité de ce bienfaiteur, mais apparemment ce ne sera pas pour tout de suite. Un jour, certainement. Je ne permettrai pas qu'il en soit autrement. Et je vais aussi essayer de comprendre ce que fait mon frère ici. La possibilité que ce ne soit qu'une simple coïncidence me paraît... si peu plausible. En même temps, vu comment il se comporte, ça ne pourrait qu'être qu'un truc pourri de plus dans mon existence. Pourquoi faire dans la demi-mesure?

Je sens immédiatement qu'il va y avoir un problème lorsque je le vois écarquiller les yeux lorsque je me présente. Ou plutôt au moment où je dis que mes prénoms sont embarrassants. Je n'aurais peut-être pas dû lui rendre la politesse de me rencontrer. Il n'en avait pas nécessairement besoin, pas vrai? Bah, tant pis. Autant en assumer les conséquences maintenant... Chose qui s'avère plus compliqué que prévu lorsqu'il se lance dans un moment d'extase sur mon prénom et de jugement envers mon opinion sur le sujet. Je sens mes joues se mettre à bouillir et un léger, très léger grondement m'échappe. D'accord, Artemis est incroyable, Athena aussi. Je suis d'accord. Mais j'aurais préféré ne pas en avoir le nom! Je m'impose une longue seconde pour inspirer et expirer. Ce n'est pas le moment de s'énerver. Ce n'est pas le moment de s'énerver. Tu t'es déjà énervée une fois avec lui, pas besoin de le faire une seconde fois. Il va être surveillant... On. Se. Calme. Je suis à peu près calme lorsque je lui dis:

- Je n'ai rien contre Artemis. Ni Athena pour peu que ce soit utile de le dire... Mais je ne suis pas une déesse. Je n'ai pas besoin du prénom d'une déesse. Et encore moins celle qui représente la Chasse et la Nature Sauvage. Je n'ai pas besoin d'avoir en second prénom un qui fait presque automatiquement référence à un loup. Et mon nom de famille ne fait que renforcer l'idée que tout ça n'est qu'une grande et amère plaisanterie. Je suis un loup-garou qui porte le nom de la déesse de la Chasse. Un loup-garou qui s'appelle Lou. Un loup-garou qui a pour nom de famille Fox. Comme si un loup pouvait être un renard!

J'inspire brusquement pour me ramener à l'ordre. Je ne sais pas si ce que j'ai dit lui fera du sens. Peut-être pas. C'est une fée. Pourquoi il comprendrait? Je ne m'étais jamais sentie complexée par mes prénoms et mon nom de famille jusqu'au jour où j'ai découvert ce que j'étais. Maintenant, je me demande sincèrement si mes parents adoptifs le savaient et si oui, quelle bulle a bien pu leur passer par la tête pour me nommer comme ça! Si Fox n'était pas vraiment de leur ressort puisque c'était leur nom de famille, mes prénoms étaient leur idée!

Je l'observe tranquillement alors qu'il semble réfléchir à la question. Pourquoi est-il venu. Je la trouve particulièrement pertinente puisqu'il a l'air complètement perdu, mais en même temps il se peut très bien qu'il réfléchie à la réponse qu'il va me donner, surtout s'il juge mon interrogation comme indiscrète. Il doit toutefois décider que ce n'est pas le cas, car il m'explique qu'il veut amasser de l'argent pour un projet personnel. Tant mieux s'il a un projet et un but. Personnellement, tout ce que je sais à propos de mon avenir, c'est que je vais autant que possible éviter les autres loups-garous pour m'éviter les situations telle que celle que j'ai connu avec mon ancienne famille d'accueil. Ensuite... je n'ai pas vraiment de but niveau carrière... J'ai un léger sourire quand il demande comment en tant que fée il aurait pu résister à l'appel de la nature qui entoure l'établissement. Je réponds sur un ton légèrement songeur à la fin:

- Certains élèves ne sont pas si vieux que ça. De ce que j'ai vu, il y en a certains qui ont dix ans. Je crois qu'on peut venir ici de nos dix ans à nos dix-huit... En tout cas, il est vrai que la végétation qui entoure l'école est magnifique. Surtout la forêt... Je me demande à quoi ressemble une Pleine Lune par ici...

Mon regard se fait vague quelques secondes alors que je songe à parcourir cette forêt de long en large avec mon corps de louve. Courir, me dégourdir les pattes. Chasser... Laisser libre cours à cette part de férocité en moi que j'ai bien du mal à calmer. Laisser partir toute cette énergie négative et cette appréhension qui me colle à la peau. Oui, ça fera certainement du bien. Lorsque je reviens sur terre, je me redresse un peu les épaules et la tête avant de lâcher en souriant à la fois de manière coupable et moqueuse:

- Bon, avant que quelqu'un d'autre arrive, autant que je vous montre le chemin et que je puisse aller me cacher dans mon trou.

J'en profiterai pour faire quelques devoirs. Ou peut-être jeter un oeil à ce qui m'attend pour les prochains cours. Je ne tiens pas à être la meilleure, mais je ne veux pas être la moins douée non plus. Je viens d'arriver, je ne veux pas qu'on me prenne pour une inculte. Je fais donc signe à... Thim? Non... Autant y aller avec Thimotheos. La familiarité ne me vient pas facilement... Bref, je fais signe à Thimotheos la première direction à prendre tout en m'y engageant moi-même.
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8800
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: Ravenswood School - Cours de sport - Sondage

Message par naji2807 »

Annonce (ouais je passe mon temps à faire des annonces ici mais promis c'est la dernière pour cet événement! normalement)
Donc c'était serré mais finalement c'est le choix lundi/vendredi qui l'emporte :) c'est moi qui choisirai le jour 8-) (bah ouais quand même faut que je décide un peu!) et du coup je vous propose de voter pour le dernier sondage qui est celui de la durée entre l'événement actuel (le cours de sport) et le prochain événement dans le jeu. Je ne sais pas si c'est très clair, mais en gros c'est pour savoir si vous voulez qu'il se soit passé une semaine, deux semaines ou trois semaines entre cet événement et le prochain.
Voilà sinon petite info, je pourrais poster le 15 juin (pas d'opération tout de suite) mais, comme c'est un samedi et que je réfléchis pas parce qu'en fait je travaille tous les samedis, l'événement arrivera peut être soit le soir, soit si vraiment je ne m'en sors pas, le dimanche 16 juin. Toute façon vous avez encore le temps, mais bon je préfère prévenir maintenant.
melemele14

Profil sur Booknode

Messages : 1962
Inscription : ven. 27 avr., 2012 10:37 pm
Localisation : Aaaaaall byyyyyy myyyyyseeeeeeeeeeelf

Re: Ravenswood School - Cours de sport - Sondage

Message par melemele14 »

Image

Image
29 ans - Homme - Fée - Surveillant

Image

Je retiens un petit rire lorsqu'elle admet être tendue à cause du manque de contrôle et des nouvelles choses dans sa vie. Je ne voudrais pas qu'elle interprète mal ma réaction, c'est pourquoi je me contente de hocher la tête. Cette discussion me fait penser au jeune Thimotheos que j'ai été, complètement seul dans une nouvelle vie, sans aucun contrôle sur quoi que ce soit à ce moment, sa seule ambition étant de survivre et d'oublier... Si je devais résumer en un mot le sentiment que j'ai éprouvé lorsque je suis arrivé dans ce nouvel endroit, complètement coupé de mon ancienne vie, "tendu" n'aurait pas été celui que j'aurais utilisé, je peux donc comprendre son sentiment.

La nouveauté est rarement l'amie des êtres vivants qui peuplent cette planète, je vous l'accorde. Nous avons beaucoup trop tendance à nous satisfaire de nos petites vies bien ordonnées et bien rangées, alors quand notre vie change du tout au tout, nous ne savons pas comment réagir.

Je me rends alors compte que la discussion devient un peu trop philosophique, et peut-être un peu trop intime. Elle n'a sans doute pas beaucoup plus envie que moi de s'appesantir sur ces sentiments négatifs et qui, en ce qui me concerne, ressassent de trop mauvais souvenir. Heureusement pour moi, mon esprit se focalise entièrement sur sa réaction à mon monologue sur Artemis. Je sens que je l'ai contrariée, et je l'écoute me raconter pourquoi, en tant que loup-garou, ses prénoms ne font que l'embarrasser. J'avais bien deviné, au vu de son comportement, sa nature de loup, mais je préférais ne pas faire de supposition à voix haute tant que je n'avais pas eu confirmation de sa part, chose faite à présent. Il est vrai que je comprends mieux son ressentiment, après tout n'est-ce pas un peu trop ironique comme situation ? Je prends bien le temps de réfléchir à ma réponse, ne voulant pas mettre les pieds dans le plat une seconde fois.

Je crois que je peux comprendre votre sentiment, bien que je ne sois pas concerné personnellement. Il est vrai qu'au vu de votre nature, la situation est plutôt ironique, mais pour ma part, je suis un grand fan d'ironie. Je trouve que l'ironie est un trait d'esprit dont toute personne devrait se targuer, car elle permet de se moquer des situations les plus embarrassantes, comme si l'embarras n'était pas une chose que nous puissions ressentir. Je comprends cependant que tout le monde ne soit pas de mon avis. Je lui lance un petit sourire, avant d'ajouter : Si vous voulez mon humble opinion, vous devriez assumer ce côté ironique de vos prénoms plutôt que de vous en embarrasser, ça rendrait votre vie plus facile et moins prise de tête. Bien entendu, ce n'est que mon humble avis, qui n'a pas du tout pour but de vous juger ou de vous dicter votre conduite, vous pouvez très bien balayer cette remarque de ma part d'un geste de la main, ce serait tout à fait normal.

J'incline légèrement la tête, dans un geste que je veux humble, pour bien lui faire comprendre que mon opinion ne doit en rien la faire se sentir jugée. Elle a l'air de réfléchir ensuite à ce que je lui réponds quant à ma venue à Ravenswood, et je vois son regard se perdre dans le vague quelques instants, alors qu'elle réfléchit à mes paroles. Elle me répond alors que certains élèves ne sont pas si vieux que ça, ce qui me rend le sourire, bien que je sache cette information. J'aime les enfants, et même si je ne leur donnerai pas cours, voir des jeunes gens gambader un peu partout dans cette école remettra du baume à mon coeur.

Certes, il y a des enfants présents ici, et j'en suis le premier ravi, mais soyons honnête, ce ne sont pas eux qui vont transgresser les règles de l'école et me donner du fil à retordre dans mon futur rôle de surveillant, dis-je en rigolant. Quant à la forêt, je crois que ce sera un de mes lieux préférés, tout comme le lac, une fois que j'aurai eu le temps de visiter cette école de fond en comble. Peut-être apprécierez-vous votre première Pleine lune ici, qui sait, la nature peut-être tellement belle sous la lumière argentée de la nuit.

Bon dieu, me découvrirais-je une âme de poète ? Je rigole intérieurement de mes propos si pompeux, et me jure de ne plus m'exprimer de la sorte devant un élève. J'aurais presque l'impression de me prendre pour plus intelligent que je ne suis, si je ne savais pas que la nature révélait en moi les penchants les plus artistiques de mon imagination. Il faut cependant que j'apprenne à refréner mes ardeurs, certes je suis une fée, mais ce n'est pas une raison pour faire l'apologie de la nature dès que celle-ci est mentionnée par un interlocuteur. Je recentre mon attention sur Artemis lorsqu'elle m'indique qu'il faudrait prendre le chemin des dortoirs, et je hoche vigoureusement la tête, ayant hâte de pouvoir enfin m'installer.

Vous avez tout à fait raison, je vous suis jeune fille.

Qu'on se le dise, c'est très étrange de l'appeler jeune fille alors que je ne dois avoir qu'une dizaine d'années de plus qu'elle. Mais bon, nouvelle position, nouvelles règles. Je m'y ferai bien assez vite, du moins je l'espère.

Image
Mimie99

Profil sur Booknode

Messages : 1764
Inscription : sam. 06 déc., 2014 10:27 pm

Re: Ravenswood School - Cours de sport - Sondage

Message par Mimie99 »

Image
Image
Image
\\ Élève \\ Louve-garou \\ 17 ans \\ 1m57 \\ Couloir \\ Avec Thimotheos \\
Image


Je le dévisage légèrement, sans le faire de manière complètement ouverte lorsqu'il a un petit rire au moment où j'annonce que je suis effectivement un peu tendue dû entre autre aux nouvelles choses dans ma vie ces jours derniers... mais aussi dû au manque de contrôle. Je ne sais pas ce qu'il peut y avoir d'amusant là-dedans. Peut-être que ça lui rappelle quelque chose, mais moi, je ne peux pas le savoir. Ce qui rend son rire légèrement embêtant. Je ne sais pas pourquoi il rit et ça m'énerve. J'aimerais savoir. Ne serait-ce parce que je ne veux pas que l'on se moque de moi sans que je le sache. Ce genre de situations m'est arrivé un peu trop souvent récemment. C'est à moi de lâcher un petit rire lorsqu'il me dit que la nouveauté est rarement l'amie des êtres vivants. Ce qu'il dit par la suite n'est pas faux non plus, mais ce qui me pousse à lâcher un rire non volontaire, c'est sa dernière phrase. « alors quand notre vie change du tout au tout, nous ne savons pas comment réagir ». Je lui réponds en secouant légèrement la tête:

- En ce moment, j'ai l'impression que ma vie est un casse-tête que je dois assembler pour continuer à avancée. Trop de mystères, trop de choses anciennes qui sont nouvelles... Je m'étais faite à l'idée de venir ici et d'être dans un environnement différent. Je n'avais par contre pas prévu de rencontrer quelqu'un de mon passé.

« Quelqu'un de mon passé ». Quel euphémisme! Mon frère... Ce n'est pas rien, quand même! Sauf que je ne suis pas la meilleure pour pardonner ceux qui m'ont offensé. Je suppose qu'en cela, je ressemble bel et bien à la déesse de mon prénom. Chose qui m'agacerait volontiers si ce n'est que le point de vue de ce nouveau surveillant sur la question me laisse pantoise et me pousse à réfléchir. D'autant plus qu'il conçoit mon point de vue. Je devrais en faire autant pour lui. Je prends ainsi un court moment de réflexion pour méditer ses propos. Accepter l'ironie de la chose, ne pas m'en embarrasser. L'utiliser à mon avantage, ou du moins, y retirer tout pouvoir sur moi... Ce n'est pas bête. Pas bête du tout. Ainsi, malgré que sa proposition de balayer ce qu'il a dit de la main me semble intéressante, je rétorque plutôt:

- Vous avez peut-être raison. Et connaissant mon tempérament, je suppose que je ferais mieux d'apprendre à ne pas laisser de faille que qui que ce soit pourrait exploiter pour me faire péter les plombs.

Comme mon frère, par exemple. Il semble être devenu un expert dans le domaine, mais pas de la manière normale de frère de le faire. Plus mesquin, disons. C'est un jeu qui peut se jouer à deux, toutefois. Autant que je tire profit de mes prénoms, n'est-ce pas? Je ne suis pas qu'une louve. Je ne suis pas que brutalité et énervement. Je suis un prédateur, pas une proie. Il n'est pas le seul à être un renard, autant que je me montre rusée aussi. Non pas que j'étais bête avant...

On en vient à parler de la nature qui environne l'école et aussi des élèves qui la fréquentent. Je ne peux m'empêcher d'arquer légèrement les sourcils lorsqu'il dit qu'entre lui et moi, on se doute que ce ne sera pas les plus jeunes qui provoqueront le plus de problème qui attirerait son attention en tant que surveillant. Je ne suis pas particulièrement d'accord avec lui. Peut-être qu'il n'y aura pas beaucoup de grabuge de leur part les premières semaines, par timidité ou autre. Mais après? Je ne jurerais de rien. Les enfants, ça peut être turbulent. Surtout en présence d'aînés. Dès qu'un enfant plus jeune veut imiter les plus vieux, ça peut rapidement partir en n'importe quoi. Quant à la Pleine Lune, je suppose que je l'apprécierai. Sauf si on vient m'embêter... Je conserve autant que possible un ton respectueux lorsque je le contredis en disant:

- Je ne suis pas certaine que les plus jeunes ne poseront aucun soucis. Peut-être pas dans le même genre que les plus vieux, mais des enfants peuvent entraîner leurs lots de problèmes. J'étais plutôt chahuteuse quand j'avais l'âge des plus jeunes d'ici...

Voire plus jeune encore. Les premières années où j'ai été balancé d'un foyer à l'autre, en somme. Je continue rapidement en reprenant un air songeur:

- Je suppose que je vais aimer. C'est vrai que la lune rend souvent tout plus joli... Ça sera l'une des premières fois que je pourrai me défouler dans un aussi grand espace, d'ailleurs. Je n'aurai qu'à me croiser les doigts pour que l'on ne vienne pas m'embêter.

Autant pour ma tranquillité à moi que pour la santé physique de ceux qui se risqueraient à venir m'énerver. D'un autre côté, je suis nouvelle ici, alors personne ne sait ce qui est bon pour eux, c'est-à-dire, de ne pas, en aucun cas, venir m'embêter. Bien sûr, je ne suis pas contre toute compagnie, mais il faut simplement éviter de se mettre entre mes pattes. Je n'aime pas vraiment avoir des boulets aux chevilles.

Lorsque je lui fais part de l'idée de se mettre en route pour les dortoirs, il approuve immédiatement, mais je ne peux m'empêcher d'arquer un sourcil perturbé lorsqu'il m'appelle « jeune fille ». C'est peut-être bel et bien ce que je suis à ses yeux et physiquement, mais intérieurement, ce n'est pas le cas. J'ai eu trop de révélations brutales à un âge beaucoup trop peu avancé. Mon ton est donc légèrement plus pincé lorsque j'ajoute:

- Appelez-moi simplement Artemis, d'accord? J'ai l'impression d'avoir une trop vieille âme pour aimer le qualificatif de « jeune fille », sous votre respect, évidemment.

Tout en disant ces mots, je prends machinalement le premier embranchement de couloirs pour me rendre aux dortoirs. En tout cas, maintenant que je sais que les dortoirs pour surveillants sont sur le même étage que celui des élèves, je prendrai plus de précautions pour éviter de croiser des ennuis ambulants.
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8800
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: Ravenswood School - Cours de sport - Sondage

Message par naji2807 »

Annonce
Hello, dernière annonce pour l'événement à venir, en vu des résultats du sondage l'ellipse sera donc de deux semaines (enfin pas exactement deux semaine parce que j'ai décidé de faire ça le lundi donc l'ellipse sera de 11 jours dans le jeu). L'événement aura donc lieu, dans le jeu, le lundi 18 septembre, mais je vous le réécrirais au début de l'événement :)
melemele14

Profil sur Booknode

Messages : 1962
Inscription : ven. 27 avr., 2012 10:37 pm
Localisation : Aaaaaall byyyyyy myyyyyseeeeeeeeeeelf

Re: Ravenswood School - Cours de sport - Sondage

Message par melemele14 »

Image

Image
29 ans - Homme - Fée - Surveillant

Image

Rencontrer quelqu'un de son passé... La seule personne de mon passé qui me vient à l'esprit est Lheo, et Dieu ce que j'aimerais le rencontrer ici ! Je sais bien sûr que c'est impossible, mais je m'imagine, l'espace de quelques instants, ce qu'il serait, à quoi il ressemblerait, en se promenant ici dans ces mêmes couloirs. Comment agirait-il ? Se ferait-il des amis ? Quel serait son comportement ? Il était tellement jeune la fois où... La dernière fois que je l'ai vu. Je ne peux m'empêcher de me demander quel jeune homme il serait devenu, si tout ça ne s'était pas passé.

De votre passé ? Je ne vous ferai pas l'affront de vous demander qui, ce ne sont certainement pas mes affaires, mais est-ce si mal que ça de renouer un peu avec son passé ?

Je laisse mon regard errer dans le vide quelques secondes. Il est vrai que mon passé n'est pas des plus glorieux, mais toutes les personnes que j'ai rencontré ont été aimables avec moi, toutes ont cherché à m'aider, même dans les moments où je n'avais pas forcément envie de leur aide. J'ai donc du mal à comprendre qu'on ne puisse pas vouloir revoir nos anciennes connaissances, mais je dois garder à l'esprit que tout le monde n'a pas la même histoire que moi. Tout le monde n'est pas aussi bienveillant que ce que je peux le penser, il suffit que je pense à cette femme qui a enlevé Lheo, je ne pense pas qu'elle l'ait fait par bienveillance... Je pousse un soupir inaudible en repensant à cela, et décide de me concentrer sur la réponse d'Artemis quant à mon commentaire sur l'ironie. Je suis content qu'elle se détende légèrement à ce sujet et qu'elle réfléchisse à mes paroles, si bien qu'un léger sourire vient ourler mes lèvres.

Effectivement, je pense que le meilleur moyen d'éviter que les autres personnes aient un impact sur vous, c'est de leur soustraire ce qui peut avoir un impact. Dans votre cas, vos prénoms, pour d'autre ça pourrait être une remarque sur leur physique, sur leur façon de se comporter ou que sais-je... En tous les cas, même s'il est difficile de se satisfaire de tout ce qui fait ce que nous sommes, accepter nos défauts, ou ce que l'on pense être un défaut, est un premier pas, je pense. Si vous vous acceptez telle que vous êtes, les autres n'auront pas de choix que de faire pareil, ou au moins de vous laisser tranquille s'ils ne veulent pas vous accepter.

Elle me répond alors sur le sujet des plus jeunes enfants qui pourraient poser problème, et j'éclate de rire à sa remarque sur le fait qu'ils peuvent entraîner leur lot de problème. C'est vrai que certains enfants peuvent vous donner du fil à retordre, et ils débordent tellement d'énergie que c'est difficile de les canaliser.

Je suis d'accord que les enfants peuvent poser leur lot de problème, mais je pense que l'avantage avec les jeunes enfants, c'est qu'ils sont, pour la plupart, vite intimidés par les figures d'autorité. On ne peut pas en dire autant des adolescents voire des jeunes adultes.

Elle me parle de la lune, des bois, et mon regard se perd dans une fenêtre, au travers de laquelle j'entraperçois le lac. Mes yeux pétillent lorsque je vois les reflets du soleil sur l'eau, et je me fais la promesse d'aller nager cette nuit, lorsque tout le monde sera couché, afin de profiter de cette sensation qui me manque déjà. Je me reconcentre sur les paroles d'Artemis, qui paraît légèrement vexée par mon "jeune fille", ce qui me fait rire intérieurement.

Eh bien croisez les doigts alors, de toute façon je pense que les bois sont assez grands que pour que chaque loup puisse se promener librement. Et veuillez m'excuser si je vous ai offensé, ce n'était pas mon but. De toute façon, je préfère largement vous appelez par votre prénom, j'ai l'impression de prendre 20 ans dans les dents sinon, dis-je en rigolant.

Image
Eparm12

Profil sur Booknode

Messages : 1674
Inscription : mer. 02 janv., 2013 12:10 pm

Re: Ravenswood School - Cours de sport

Message par Eparm12 »

Naël Hazel
17 ans│Elfe│Colombien│Diablotin charmeur│Soleil de la passion
Image
Image
Image


« L’habit ne fait pas le moine » et c’est encore peu dire ; en effet, les apparences peuvent être trompeuses, quoique, je crois surtout qu’elles sont trompeuses, peut-être pas toujours, mais le plus souvent, notamment me concernant. Si je suis sincèrement jovial, allègre, souriant et enjoué, que je vais facilement vers les autres et entame naturellement la discussion, que j’alimente ou non en fonction de la ou des personnes que j’ai en face de moi, il n’empêche que je ne suis pas bavard quand il s’agit de moi, de mon être, particulièrement de qui je suis, de mon histoire, de mon passé et pour cause, je ne supporte pas l’idée qu’on les connaisse ou d’être au centre de l’attention, celui sur lequel converge l’intérêt et se porte la conversation, parce que j’estime que je n’ai pas à l’être, que je ne suis pas assez intéressant pour que ce soit le cas et que je n’ai aucunement envie qu’on sache quoique ce soit sur mon ancienne vie ou la nouvelle que je mène du mieux que je peux.
Je ne me dénigre pas, loin de là, je ne me discrédite ni ne me dévalorise par rapport à autrui, au contraire, je suis réaliste, mais je ne vois pas pourquoi est-ce que je mériterai plus qu’un autre d’être un sujet de conversation. Au passage, être un sujet de conversation ne me tente absolument pas et c’est la raison pour laquelle je fais en sorte que la discussion tourne autour de la personne avec laquelle je parle, des points communs qu’on aurait, de passions partagées ou non, ou de choses et d’autres, voire de questions intellectuelles, problématiques ou polémiques, car je n’ai pas de tabou, et puis on débat, même si je suis mauvais en débat, cet exercice n’étant pas mon préféré et s’avérant très compliqué : soit je ne sais pas de quoi on parle et n’ai pas d’avis sur la question, donc je me tais et écoute attentivement ceux qui s’expriment légitimement dessus et développent leur pensée, soit je sais de quoi on parle et ai un avis tranché sur la fameuse question.
Certes, je suis catégorique, mais « il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis », comme on dit, le principe d’un débat étant d’échanger, d’établir la communication et de confronter les opinions différant les unes des autres ainsi que les arguments fondant ces mêmes opinions, afin d’essayer de parvenir à une entente pouvant potentiellement résoudre une partie du problème ou répondre à la question de la manière la plus juste possible. De fait, il arrive que mon avis change, que je le remette longuement en question en y réfléchissant à tête reposée et non plus dans le feu de l’action, parce que, s’il n’est pas influençable, il demeure malléable par mes bons soins, évoluant, progressant, s’améliorant, car il n’est que temporairement figé, statufié ou gelé, mais il n’y a que moi qui décide de ce que j’en fais et personne d’autre. Aussi, j’aime prendre en compte et étudier tous les paramètres du problème avant de me prononcer, et c’est pourquoi je garde le silence lorsque je ne sais pas de quoi on parle, parce qu’il me semble évident qu’on n’est pas en capacité de parler de quelque chose qu’on ne connaît pas à défaut de le maîtriser parfaitement, ce qui n’aurait pas de sens, puisque l’opinion serait biaisée.
Cependant, quand j’ai mon avis, parfois, je n’ai pas d’arguments en béton armé pour me positionner, attaquer ou me défendre, et suis démuni, acculé, vulnérable, ce qui ne me plaît pas et m’irrite fortement, parce que je ne suis qu’en mesure de m’appuyer sur ce que me soufflent mon instinct, mes valeurs et mes profondes convictions, qui ne sont pas des arguments, j’en ai conscience et le sais pertinemment, ce qui me conduit à l’énervement, le débat devenant un concours de celui qui criera le plus fort dans le but de se faire entendre et imposer son avis aux autres, sans les écouter après. Pourtant, je m’oublie et suis dans l’écoute, mais dans ces moments-là, on ne m’arrête plus tant je suis en colère, sorti de mes gonds et ma patience réduite à néant, cet aspect volcanique de ma personne n’aidant pas à apaiser les tensions et réinstaurer le calme et le débat, non : je ne temporise rien, je m’enflamme et détruis tout. Résultat, il n’y a plus de débat, et pour éviter de parvenir à de telles extrémités, je dois faire un gros effort sur moi-même et me forcer à conserver mon sang-froid, me contrôler et ne pas céder aux provocations adverses, qui fatiguent, lassent et cherchent sciemment à pousser dans ses retranchements, ce qui est franchement épuisant.
J’ai horreur qu’on me brusque et plus encore lorsque les gens ne sont pas capables de mettre leur ego de côté et de s’écouter dans le respect de chacun, mais, heureusement pour moi, je ne débats pas avec tout le monde et la plupart du temps, ce sont des sujets bien plus agréables et beaucoup moins casse-tête qui accaparent mon attention, car si je ne parle pas de moi, les autres peuvent le faire et s’ils le font, je les écoute avec grand plaisir, parce que c’est toujours un plaisir que d’écouter une personne parler d’elle - avec modération, ça va de soi -, et d’en apprendre plus sur elle et de la connaître au fur et à mesure qu’elle se révèle dans son discours, car la manière dont une personne se considère est révélatrice, personne qui donne sa vision d’elle-même aux autres, avant que les autres ne se fassent leur propre vision de cette même personne. En ne parlant pas de moi, je laisse les autres penser ce qu’ils veulent de ce qu’ils voient de moi sans interférer, et peu de gens remarquent que j’oriente la conversation sur eux ou autre chose que moi, ou s’ils le remarquent, ils ont la prévenance, le souci et la délicatesse de seulement le penser et ne pas le commenter à haute voix. Ou encore, quand ils commencent à me poser des questions personnelles et que je les élude volontairement avec gentillesse, ils n’insistent pas, ce dont je les remercie silencieusement.
En tout cas, lundi soir, je n’ai pas spécialement discuté avec grand-monde et n’ai pas davantage discuté le reste de la nuit… Rien que d’y songer, le rouge me monte aux joues, qui rosissent légèrement, tandis que des sensations et des images floues de ce qui s’est passé me reviennent à l’esprit, et je plaque une main sur mon visage en soufflant et soupirant, avant de prendre conscience des deux jeunes filles qui courent visiblement dans ma direction, en pleine activité sportive, la sorcière explorant mon aura afin de déterminer ce que je suis, je le sens, mais je ne m’en formalise pas, étant donné que je fais exactement la même chose depuis que j’ai posé un orteil dans l’enceinte de Ravenswood. Je ne m’offusque ni ne me froisse pour si peu, d’autant plus qu’il est tout à fait normal d’avoir envie de savoir à qui on a affaire même si ce n’est que de savoir dans un premier temps ce qu’est la personne, et ses yeux sont rivés sur moi et me détaillent du regard. Elle est concentrée, apparemment désireuse de ne rien manquer dans son observation pendant que je la dévisage tranquillement et la reconnais : elle est en cours avec moi et pas qu’aux cours de magie ou relatifs à la magie, ce qui signifie qu’elle a mon âge.
Je l’admire, son air résolu étant quelque peu intimidant, néanmoins, je n’en suis pas intimidé, mais interrogateur : elle n’a pas hésité à explorer mon aura et à m’examiner, non sans demeurer focalisée sur ce qu’elle est en train de faire, à savoir courir. Elle est… Rigide, raide, tandis qu’elle court et que sa manière de se mouvoir, d’éprouver le sol et l’air et de s’y adapter est fluide. Malgré ça, elle est sur ses gardes, ce qu’elle ne cache pas : elle n’est pas en confiance à cause de moi, en ce lieu ou à cause d’autre chose, et si je lui souris dans le but de la mettre à l’aise grâce à mon sourire éclatant, ce dernier se ternit lorsque je constate qu’elle ne me rend pas mon sourire et ne me le rendra probablement pas. Elle reste de marbre et j’ai la nette impression d’être un intrus, ce qui est parfaitement compréhensible, puisque je me suis retrouvé sur son chemin, que je la dérange dans sa course et l’empêche d’avancer. Cependant, je ne m’en laisse pas démonter, mais si elle me repousse, je ne l’ennuierais pas plus comme le dhampir, et je lui adresse amicalement la parole en la saluant d’un signe de la main.
Ses yeux chocolat se posent aussitôt sur mon bracelet tressé, avant de remonter le long de mon bras entièrement tatoué pour finir sur ma chemise. Elle continue de me décortiquer, me disséquer, m’analyser, et je me demande pourquoi tant de précautions, à moins qu’elle ne soit perspicace de nature, ce qui est également mon cas, sauf que je ne suis pas excessivement méfiant : je me méfie, mais pas comme elle. Encore une fois, elle est extrêmement méfiante, et j’espère pouvoir la dérider quelque peu, ce qui est présomptueux, mais qui ne tente rien n’a rien - mon nouveau credo -, et je la qualifie de courageuse, ce qui est vrai, avant de rire de moi-même en ajoutant que je suis incapable de courir comme ça, à un tel rythme, et même de courir tout court. Je ne sais pas trop à quoi je m’attendais, sans doute à ce qu’elle m’ignore et poursuive sa route, mais elle s’immobilise finalement à plusieurs pas de moi et son regard s’ancre dans le mien. Je le soutiens respectueusement, une lueur d’étonnement éclairant mes yeux noisette pendant que je ris, et elle paraît soudain stupéfaite. Pourquoi ? Est-ce parce que je ris qu’elle l’est ?
Peut-être, car je suis en train de rire et qu’elle ne rit pas, et le silence s’installe, s’étire petit à petit entre nous et me semble interminable, quand c’est à l’instant où je pense qu’elle ne me répondra jamais qu’elle me réplique en me rendant mon salut, ce qui me fait soupirer de soulagement intérieurement, pendant que je me détends, parce que durant ce temps de latence, je m’étais inconsciemment contracté, crispé et inquiet de sa réaction prochaine, mais elle me salue sobrement et me contredit en affirmant qu’elle ne se trouve pas courageuse, avant de se justifier : elle serait plutôt déterminée et persévérante, et je la crois sur parole, car c’est l’impression qu’elle me donne et qu’elle confirme d’elle-même, mon sourire se relogeant sur mon visage et s’agrandissant à mesure qu’elle s’exprime posément. Elle me précise que c’est parce qu’elle s’entraîne qu’elle court ainsi, ce qui est logique, car j’ai rarement vu des gens courir aisément rapidement et pendant des heures sans s’entraîner. Enfin, elle m’interroge, me demandant pourquoi serais-je incapable de courir comme elle et étant donné que je ne peux pas lui mentionner mes crises, mais que je ne mens pas, jamais, je lui souris de nouveau.
-Il faut du courage pour tenir debout sur ses jambes, alors si, tu es courageuse, je lui fais un clin d’œil, mi-amusé mi-sérieux. Mais tu es aussi déterminée et persévérante, ça se voit, d’ailleurs, c’est la deuxième chose que j’ai tout de suite vue chez toi : tes cheveux de feu sont la première. Et tu t’entraînes régulièrement, je suppose ? Haha, c’est parce que je suis un gros flemmard !
Je grossis le trait, parce que je suis travailleur, je ne faisais que travailler aux côtés de mon père en Colombie, mais, lorsqu’il s’agit de courir, étrangement, je n’en ai pas la force… Ce doit être la faute de la « flemme », qui me prend et endort ma volonté sans que je ne lutte contre elle, ce dont je suis fier, au-delà du fait que mes crises ne me permettent pas de courir.
Eparm12

Profil sur Booknode

Messages : 1674
Inscription : mer. 02 janv., 2013 12:10 pm

Re: Ravenswood School - Cours de sport

Message par Eparm12 »

Elias Pereira de Barros-Fonseca
18 ans│Dhampir-sorcier│Noblesse brésilienne déchue│Etoile éclipsée et meurtrie
Image
Image
Image


Sweet Child O’ Mine


Petit et plus jeune, je ne prenais pas la vie au sérieux et elle n’était rien à mes yeux si ce n’était un jeu, un jeu plaisant dont j’étais immanquablement l’égoïste gagnant. En réalité, tout n’était rien, excepté ma mère, Jardel et Rose, mon air, mon sang, mon cœur, mon âme ; ceux qui me font respirer, ceux qui coulent dans mes veines, ceux qui font battre mon organe vital et ceux qui fondent ma spiritualité au même titre que Dieu. Ils sont mon tout, mon oxygène, et je ne peux pas inspirer ni expirer sans eux, j’en suis incapable, et c’est pourquoi il n’y avait qu’eux avant et qu’aujourd’hui, il n’y a plus que nous trois, sans notre mère, sans Nabia, et que j’inspire et expire péniblement sans elle. J’ai constamment la terrible sensation de manquer d’air, que mes poumons sont vides, que cet air que la Mort m’a retiré en emportant Nabia ne passe plus par mon nez et ma bouche, qui en sont comme irrités et qui me grattent tandis que j’étouffe peu à peu et que je me sens confiné, enfermé à l’intérieur de moi-même telle que ma magie l’est, et enserré, un étau m’enserrant toujours la gorge, même si Ravenswood représente un grand bol d’air frais apaisant, qui me soulage.
A cette époque, personne ne comptait pour moi hormis ma famille, alors même que j’avais des amis, des copains, des copines, des camarades et des connaissances, comme n’importe qui, sauf que personne ne comptait au point où j’avais des amis, certes, mais pas de véritables amis au sens fort où on l’entend, en sachant que je n’ai été qu’une seule et unique fois amoureux en dix-huit années d’existence, années pendant lesquelles j’ai été avec une multitude de personnes, un nombre incalculable, ce dont je ne suis pas fier, loin, très loin de là, des personnes avec lesquelles ça n’a jamais duré bien longtemps, quelques semaines tout au plus. Je m’en veux affreusement quand j’y repense, parce que je m’entourais, sans être pour autant regardant sur les gens qui étaient plus ou moins proches de moi puisque j’étais dans la plus prestigieuse école de la capitale, mais je m’entourais pour mieux m’élever, gravissant rapidement l’échelle de la popularité en ne me souciant que de moi et de ma position, et laissant mes proches en bas, au pied de l’échelle, tandis que j’y montais seul et les observais de là où j’étais avec une certaine condescendance à chaque étape franchie.
J’étais le centre, et eux la périphérie ; j’étais le roi, et eux les sujets ; j’étais le soleil, et eux des ombres mouvant dans les ténèbres de ma propre ombre. Flamboyant, je brillais de mille feux et ils n’étaient que des petits astres réfléchissant ma lumière, qui avaient l’illusion d’être des sources de lumière à leur tour durant mon absence, la désillusion n’en étant que plus atroce lorsque j’étais de retour. Ils étaient des satellites qui gravitaient autour de moi et se trouvaient désorientés sans moi, sans qui leur trajectoire ne subsistait pas, s’éteignant, et ils plongeaient, coulaient, sombraient, jusqu’à rejoindre la surface en suivant mes rayons. Ils n’étaient pas des personnes, des êtres humains, mais des objets : je les considérais, les estimais et les traitais comme de vulgaires objets, dont je me débarrassais sans prendre en compte leur être, leur dignité et leurs sentiments. Je les occultais sciemment, les ignorais volontairement et me servais d’eux à mes fins, faisant ce que je désirais au gré de mes caprices, irrespectueux, sans les voir comme des égaux, mes égaux, et c’était pire encore avec ceux d’entre eux qui ont partagé mon lit et dont j’ai partagé le lit un jour ou à plusieurs reprises.
Ils me plaisaient physiquement, leur apparence à mon goût, et s’ils étaient partants, j’assouvissais donc mes pulsions les plus primitives et réalisais mes fantasmes les plus intimes, avant de m’en lasser, les jeter et me trouver d’autres personnes, sans oublier les plans, les orgies et mes virées aux night-clubs, qui se sont faites de plus en plus fréquentes, où je payais des hommes ou des femmes expérimentés alors qu’en soi, je n’en avais pas besoin : malheureusement, il me suffisait d’aller solliciter sans trop insister les beaux gars et les belles filles de mon collège afin d’obtenir ce que je voulais, mais, étant dans l’excès, sans doute dans le but que mon géniteur le remarque, je ne pouvais me contenter de ces jeunes gens qui se donnaient à moi sans y réfléchir à deux fois, car je leur plaisais réciproquement ou étaient-ils amoureux de moi. Je ne me moquais pas d’eux, je ne riais pas de leurs sentiments à mon égard et ne jouais pas avec, parce que je les prévenais en amont de mes intentions, étant clair, net et précis dès le départ, ce qui ne les retenait pas pour autant. Je devine que je brisais le cœur de plus d’un, mais je ne comprenais pas l’importance de ce qu’ils ressentaient et me débrouillais afin de ne pas m’encombrer d’un petit ami ou d’une petite amie, en mettant des plans de côté si d’aventure ça me tentait que d’en profiter à nouveau.
Ils ne m’intéressaient pas, mais ce qu’ils pouvaient m’apporter si, et je ne voyais en eux qu’une fonction ou un statut que je leur attribuais moi-même : ils se résumaient à leur argent et leur corps, leur matérialité, et s’ils n’étaient pas assez biens pour moi, car il m’arrivait de me faire cette réflexion et ce en étant parfaitement sérieux et en y croyant dur comme fer, je coupais les ponts, cependant, derrière, il y en avait toujours d’autres pour me tenir compagnie. J’étais… Abominable. Il n’y a pas de mot assez fort dans aucune des langues que je pratique à la perfection qui pourrait définir le Elias que j’étais enfant et adolescent, avant que Jardel, Rose et lui ne prennent conscience de leurs erreurs. J’étais Elias Davi Benjamin Joao Pereira de Barros-Fonseca, mais maintenant, je ne suis plus qu’Elias, détaché de ses autres prénoms et de son nom de famille, qui n’est devenu qu’une donnée administrative, parce que je refuse qu’il me rattache encore à mon géniteur. Il me rattache toujours à mon géniteur et il me rattachera toujours à lui, je le sais et ne m’en cache pas, mais je me suis défait de ce nom, et Jardel et Rose ont fait de même. Je n’étais pas forcément méchant ou cruel, mais j’étais imbu de ma personne, arrogant et présomptueux, persuadé que je valais plus qu’autrui étant donné que j’étais issu de la noblesse brésilienne, autrui m’ayant conforté dans cette idée au fil des ans au lieu de m’en déloger, de me faire chuter de mon piédestal et de me mettre en face de mon tort, ce que personne n’a fait ou osé faire, car ils savaient de qui j’étais le fils et qu’ils me craignaient, mais craignaient davantage mon géniteur et le pouvoir qu’il détenait et détient sur la ville entière, au vu et au su de tous ou presque.
Et j’ai volé en éclats après que Jardel, Rose et moi avons fait le tour de Sao Paulo et de sa favela et nous sommes promis de faire en sorte que les choses changent dans notre seconde ville, dans notre pays, mais notre géniteur a été plus vif que nous. A la manière de Cronos, le chef des Titans, il a avalé ses enfants pour ne pas qu’ils le tuent selon la prophétie de Gaïa, la mère universelle, mais là où Zeus et ses frères et ses sœurs divins ont détrôné Cronos et lui ont repris sa couronne, avant de l’envoyer dans le Tartare aux côtés des autres Titans, Jardel, Rose et moi avons été recrachés, mais nous n’avons pas vaincu notre géniteur : nous avons été forcés de nous enfuir hors de sa portée ou il nous aurait tués à la suite de notre mère, en nous faisant subir le même sort. Encore une fois, ces événements tragiques nous ont traumatisés, tandis que rien ne nous touchait auparavant. La confrontation avec la réalité a été extrêmement violente, et avancer en traînant le poids de nos erreurs telles des boulets est exténuant et blessant, à l’extérieur, au niveau des poignets et des chevilles cerclés de fer, et à l’intérieur, le cœur fracassé.
Néanmoins, Jardel et Rose sont présents, et plus qu’un grand frère et une petite sœur, il n’y a pas que le sang qui nous lie, mais également nos esprits, qui sont liés les uns aux autres, parce qu’être frère et sœur, ce n’est pas qu’une question de sang, mais un état d’esprit. Les sentiments se muent en état d’esprit, comme l’amour, et c’est la raison pour laquelle notre lien n’est pas que biologique, mais dépend de ce qui s’est passé et nous est arrivé, lien qui n’a fait que se consolider à chaque épreuve, dépassée ensemble. Je ne sais pas si j’aurais pu le faire seul, mais heureusement, je n’ai pas eu à me le demander plus tôt, car Jardel et Rose étaient avec moi et que rien ne pourra jamais altérer notre lien, le rompre ou même ne serait-ce que l’atteindre, j’y veille personnellement chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde, et peu importe que je sois à Ravenswood et eux chez nous, dans notre appartement : le lien est et sera jusqu’à ce que la mort nous sépare. Et dans la mort ou la vie, nous serons trois, ce que nous sommes déjà. Nous sommes des êtres immortels, c’est l’éternité qui nous attend si nous ne croisons pas la route du feu entretemps, mais cette éternité n’a pas d’intérêt sans l’un de nous.
En tout cas, une éternelle vie à trois se profile, mais ça n’empêche pas que je sois dans une nouvelle école, au contact de nouvelles personnes, qui, pour quelques-unes, n’hésitent pas à parler à d’autres, cherchent à discuter, à établir un contact quelconque qui passe par la communication dans un premier temps, à engager le dialogue, la preuve vivante en étant la jeune fille blonde elfique, qui reprend son souffle à la fin de son programme gymnique. En raison de ma nature dhampirique, qui me confère des sens surdéveloppés, je perçois la moindre chose chez elle, notamment la fine pellicule de sueur qui la recouvre, son souffle court et les pulsations frénétiques de son organe vital. Elle s’est retrouvée dans la gymnastique et en sourit, ce qui est rassurant à constater et donne du baume au cœur après son altercation avec Caym, et en se rapprochant de la source ayant diffusé le montage musical, à savoir son téléphone portable, elle me découvre et ses yeux pétillants sont dans les miens ternes. Je me contracte, mais soutiens son regard, et elle me sourit, ce qui m’aurait fait cligner des yeux tant son sourire est beau, éclatant, presqu’aveuglant, sourire que je ne lui rends pas et que j’aurais pu lui rendre, mais mes lèvres ont perdu cette faculté qu’est celle de sourire, comme si mes commissures n’étaient plus capables de se recourber vers le haut, mais uniquement vers le bas. Pourtant, avec Jardel et Rose, je souris, et ris même, mais cette jeune fille, si elle me fait penser à Rose, n’est pas Rose, et je ne peux pas sourire à une inconnue.
Elle est petite, et non pas que par rapport à sa taille, quoique, je suis relativement petit pour un homme du haut de mon mètre soixante-quinze, mais si elle est aussi plutôt petite, elle me semble plus jeune que moi, d’un ou deux ans, peut-être trois, son visage étant juvénile. Sa bouille est enfantine et mignonne, qui pourrait tromper plus d’un si elle avait finalement mon âge, mais je pense quand même qu’elle est plus jeune. Elle prend la parole et je ne suis pas à l’aise, parce que j’espérais qu’elle ne me parle pas, au contraire, qu’elle me sourit et s’en arrête là, mais elle me parle et sa voix est claire, son ton cordial et son accent surprenant. Elle est ouverte, disponible et guillerette, alors que je suis fermé, en retrait et de marbre, et, pendant quelques secondes, j’hésite à lui répliquer, ce que je finis par faire sincèrement, après avoir brièvement mesuré le pour et le contre. Elle en sourit de nouveau et sourit encore au fait que je ferais sans doute de la gymnastique cette année, qui est un sport ayant des points communs avec la capoeira, même s’ils ne se ressemblent absolument pas : la discipline et la rigueur qu’il faut pour les exercer, la souplesse et la musculature.
La gymnastique oblige celui qui la pratique à développer ses muscles, les renforcer et renforcer ainsi l’intégralité de son corps, quelque chose que j’aimerais continuer d’entretenir cette année, puisque je ne peux plus faire de capoeira en club, mais seul, lors de mon temps libre. Cependant, il demeure une option que l’elfe me remémore, et qui est la self-défense, à laquelle je participerai probablement. Ca ne pourra pas me faire de mal que d’apprendre davantage à me défendre, même si Rose a, de son côté, choisi de faire de la boxe dans le but d’attaquer et non plus se défendre, justement. Elle m’a déjà fait part de son envie de faire des MMA et du free fight, mais Jardel et moi l’en avons interdit, même si elle est plus forte de fait que n’importe quel humain en face d’elle en tant que dhampir-sorcière, mais il est tout simplement hors de question qu’elle entre dans ce monde, ce qu’elle fera lorsqu’elle sera adulte. La self-défense est définitivement une excellente option et j’alternerai entre la gymnastique et le basket de manière hebdomadaire : une semaine, je ferai de la gymnastique, et du basket la semaine suivante.
La jeune fille me questionne, mais je n’ai pas envie de parler de moi, et étant donné que je ne suis plus loquace, je me contente de peu, mais son sourire flanche et j’en culpabilise, c’est pourquoi je lui mentionne la capoeira, mon ancienne activité extrascolaire, et elle plonge dans ses pensées, y réfléchissant, je suppose. Le temps s’écoule, temps où elle ne dit plus rien, et je la dévisage discrètement, un pli barrant son front parce qu’elle est concentrée sur ce que je lui ai énoncé, ce qui m’étonne, quand son air s’éclaire. Il est si aisé de la décrypter… Chacun a un langage corporel qui lui est propre, un langage singulier, et le sien est tout sauf obscur tant elle est expressive. Les yeux brillant, elle me demande confirmation : est-ce un art martial brésilien ? En plein dans le mille, et elle me précise qu’elle n’en a jamais vu de démonstration. La capoeira est effectivement un art martial brésilien, et il s’exporte en quelque sorte au-delà des frontières du Brésil, j’imagine, mais elle m’interroge dessus, excepté que je ne sais pas comment le lui décrire. La capoeira ne se décrit pas, elle se regarde et il faudrait la lui montrer, mais je ne me livrerai pas à une démonstration de capoeira dans le gymnase, pendant le cours de sport, devant nos camarades ou qui que ce soit.
-C’est bien ça. Tu peux en regarder sur YouTube.
Mon compliment la fait sourire derechef, et elle insiste au sujet de ma réelle appréciation de Michael Jackson. Ca me crispe, mais si je ne lui donne pas de réponse franche, elle risque de revenir à la charge, et je fais le choix de lui répondre :
-Michael Jackson est mon chanteur préféré.
En termes de musique, domaine dans lequel je suis calé, j’écoute de tout, mais ce que je préfère sont les musiques et chansons qui ont une âme, et si mes goûts musicaux sont éclectiques, j’adore les airs traditionnels brésiliens et de samba, le reggae et le rap. J’aime beaucoup le rock également, le genre de musiques préféré de Rose. D’ailleurs, Rose apprécie particulièrement lorsqu’on la surnomme Rose, en référence au groupe Guns N’ Roses, son groupe préféré, dont le chanteur se fait appeler Axl Rose. Là où des adolescentes de son âge ont un faible pour Justin Bieber, par exemple, ou des chanteurs dans des boys bands, Rose était amoureuse d’Axl quand ce dernier était jeune, dans les années 1980, et je la soupçonne d’être toujours secrètement amoureuse de lui.
Une fois Monsieur Dal’Varek dans le gymnase et Siofra délestée de son téléphone, je retire ma casquette de mon poignet et la dépose non loin du sol, contre le mur, avant de m’avancer sur le praticable, et Siofra s’échauffe encore docilement, avant de me parler à nouveau, mais j’évince poliment ses commentaires, ce à quoi elle hoche la tête et sourit. Ne sachant comment me comporter, je me tais et m’échauffe, lorsque je sens soudain le regard de Siofra sur moi, qui me réchauffe lentement. S’il me gêne, je n’en suis pas perturbé, mais la regarde. Ses yeux sont rivés sur mes mains, mes tatouages, et je me tends : ce que je redoutais est en train de se produire, mes tatouages attirent les regards. S’ils attirent celui de Siofra, ils attireront celui d’autres et je dois d’ores et déjà m’y préparer et m’y habituer. Cette situation est inconfortable, pas désagréable, mais dérangeante, quand Siofra me dit qu’elle trouve mon lion très beau, ses yeux croisant les miens.
-Merci.
Je me souviens que je m’étais fait tatouer un lion sur le dos d’une de mes mains, car le lion est le roi des animaux, comme moi, enfin, c’était ce que je croyais, parce que j’étais un roi dans son royaume, qu’il dirigeait à la baguette, mais si le lion reste le roi des animaux, il est surtout noble et mon ascendant astrologique.
-Le lion est un animal noble, j’ajoute sobrement.
Eparm12

Profil sur Booknode

Messages : 1674
Inscription : mer. 02 janv., 2013 12:10 pm

Re: Ravenswood School - Cours de sport

Message par Eparm12 »

Edelmiro Jarogniew-Ignacio
21 ans│Loup-garou│Argentino-italien│Stagiaire sportif│Diamant brut
Image
Image
Image


Smokin’ Section


Et je remercie silencieusement Bastian dans un premier temps pour me faire rire autant, pour me faire rire au point où j’en souffre joyeusement sans que je ne veuille que ça cesse un seul instant, parce que si la journée commençait merveilleusement bien et que j’étais pressé de faire cours, car je ne peux pas dire que j’aurais enseigné quoique ce soit à mes élèves lors du premier cours de sport de l’année, mais aurais simplement donné cours, elle a pris un tournant pour le moins escarpé en l’espace de quelques secondes, faisant un virage abrupt à cent quatre-vingts degrés à partir du moment où Nikita m’a brusquement repoussé lorsque je la soutenais dans mes bras. C’a été un crève-cœur brutal et un désenchantement qui m’a cruellement fait me rappeler la place qui est la mienne dans cette école de Ravenswood, mon statut de professeur de sport stagiaire, ma fonction et mon rôle en tant que futur professeur de sport. C’a été une douche froide, non, glacée, que de découvrir qu’une de mes élèves est martyrisée, opprimée et persécutée par nul autre que son grand frère, qui se trouve être un nouveau surveillant à Ravenswood cette année, comme je suis un nouveau professeur de sport.
Je m’en doutais, je me doutais que ce ne serait pas une mince affaire que d’assumer mes responsabilités, mais je n’aurais jamais pensé qu’une de mes élèves serait en danger à cause d’un membre de sa famille proche et qu’une autre n’a plus de famille. Si ma rencontre et ma discussion avec Destiny furent extrêmement agréables, elles n’en furent pas moins émouvantes et éprouvantes, ce que fut également ma rencontre avec Nikita, à la différence près que Destiny ne m’a pas rejeté à la manière de la jeune louve. Là où Destiny a ouvertement parlé de ce qui la rongeait, s’exprimant et se confiant aisément, puise en elle la force de sourire et accepte autrui, Nikita ne sourit pas, du moins, je ne l’ai encore jamais vue sourire, et elle se renferme sur elle-même et garde tout pour elle, enfoui au plus profond d’elle. Il y a de quoi, et chacun ne réagit pas de la même manière face à ce qu’il vit, subit et endure, mais je ne suis pas dupe : Nikita m’a virulemment assuré qu’elle « gère très bien toute seule », alors que Cameron est présent à Ravenswood et qu’elle a peur de lui, qu’elle le craint et qu’il a tout pouvoir sur elle et en abuse, sauf que je n’ai pas manqué le fait qu’elle a horreur qu’on la touche.
Il y a des gens qui ne sont pas friands de contact physique, que ça gêne, dérange, rebute, ou que ce contact n’est pas une chose qu’ils apprécient outre-mesure, mais, généralement, quand quelqu’un n’aime pas le contact physique, il n’est pas aussi violent : ceux qui s’essaient à une étreinte ou un baiser s’en sortent avec un raidissement de la personne ou une grimace, par exemple, mais pas une poussée digne d’un rugbyman où on a failli en tomber. Puis, le lien n’est pas difficile à faire : Nikita ne supporte pas le contact physique à cause de Cameron, qui perpétue des sévices sur elle depuis longtemps déjà, en sachant que Nikita refuse que ça se sache. Malheureusement pour elle, j’ai de bons yeux, et si je ne suis pas un elfe et par conséquent doté d’une extraordinaire intelligence, je sais quelque peu me servir du cerveau que j’ai et de mes neurones, qui travaillent et surchauffent à mesure que je tente inconsciemment de chercher des solutions au problème, sans qu’elles ne portent préjudice à Nikita, qu’elles lui nuisent ou qu’elles n’enveniment et n’aggravent la situation, compliquée, d’une quelconque manière.
Apparemment, je suis l’unique personne qui ait été un jour témoin de ce qui lui arrive, et je ne peux pas directement le rapporter à l’administration ou aux hautes instances de l’école, à moins que je ne souhaite ma propre mort, que Nikita se transforme pour de bon et devienne une meurtrière en me tuant d’abord, avant de retrouver l’elfe qui l’a faite sortir de ses gonds, hors d’elle, et de causer un carnage dans Ravenswood, qu’elle serait capable de mettre à feu et à sang dans un accès de rage incontrôlable. En réalité, je ne pense pas qu’elle atteindrait une telle extrémité, mais je ne respecterais pas ce qu’elle veut en le révélant à quelqu’un, n’importe qui, or, je n’ai aucune envie de ça, mais de l’aider, excepté que je ne l’aiderais pas ainsi. De plus, pour l’instant, Nikita se porte bien : elle a pu se reprendre, hurler et marcher rapidement, jusqu’à ce qu’elle se remette au basket. C’est que, physiquement, son corps suit, donc j’ai un temps de répit, qui ne durera pas, parce que la Pleine Lune se rapproche inexorablement et qu’il faudra surveiller tous les loups de l’école, et le cas de Nikita de près, même si l’être de Miro a été blessé par elle. Il lui en veut, mais le professeur stagiaire Miro ne peut pas et surtout ne doit pas se laisser influencer par ses sentiments, par ce qu’il ressent, qu’il est obligé de mettre de côté, afin de rester neutre par rapport à ses élèves et les traiter de manière égale. Certes, Nikita m’a blessé, mais je ne me focaliserai pas là-dessus ni le prendrai en compte, ou je ne serais pas un bon professeur.
L’ensemble ne me fait pas rire, mais Bastian se charge de changer ça à la perfection, ce qui me redonne le sourire et me fait rire continuellement. Je rencontre un cinquième élève, après Destiny, Siofra et Kholer, et Nikita, je fais sa connaissance, et il me fait penser à autre chose, me vidant la tête et me permettant de reprendre confiance, tandis qu’il s’avère être un excellent humoriste à mes yeux.
-Aaaah là là… Merci, merci beaucoup, Bastian ! Je m’exclame spontanément.
Nous rions de concert et c’est dans ces moments-là où je suis plus qu’heureux d’être un loup ou plus largement un être surnaturel, car je ne risque doublement rien à m’étouffer de rire par la faute de Bastian, parce que je suis sûr et certain de ne pas faire de crise cardiaque, qui, si ça se produisait, mettrait un terme à ma vie, étant donné que Bastian ne pourrait pas me secourir puisqu’il n’a pas son brevet de secourisme. Je crois que lorsqu’on ne connaît pas les gestes qui sauvent dans tel ou tel cas de figure, il vaut mieux ne pas intervenir, ou ça empirerait la situation au lieu de la débloquer, mais il s’agit d’un long débat, interminable, dont deux opinions majeures s’opposent, sans que l’une n’ait pris l’ascendant sur l’autre : celle qui préconise qu’il ne faut pas intervenir, et celle qui prône l’intervention dans tous les cas, sous peine de n’avoir pas porté assistance à personne en danger.
Honnêtement, je ne saurais de quel côté me positionner, dans le sens où j’ai une attestation de secourisme basique : je connais les gestes à effectuer dans n’importe quel cas et ne tergiverse pas pour les mettre en application si besoin est, mais je comprends également ceux qui ne les connaissent pas et ne se sentent pas aptes à faire quelque chose, quoique ce soit, dans l’urgence. Entendant les deux points de vue, je ne prends pas parti, et me demande s’il faut réellement punir ceux qui n’essaient rien. Personnellement, je ne le pense pas : je pense, au contraire, qu’il faut sensibiliser tout le monde sur la question et faire en sorte qu’un maximum de personnes passent un examen de secourisme, que ce soit à l’école ou en dehors. Après, il me semble que quand on exécute un massage cardiaque, casser une ou plusieurs côtes est un passage obligé, car le but est de réanimer le cœur, de le relancer, qu’il batte de nouveau, et il faut fortement appuyer dessus par à-coup, quitte à ce que les côtes n’y résistent pas, les côtes étant des os qui se ressoudent assez vite et bien la plupart du temps.
Si ça permet de faire rebattre un cœur, il vaut mieux des côtes cassées que la mort de la personne, mais ce n’est pas d’actualité, et l’image que Bastian construit de lui-même en train de hurler : « A l’aide ! » dans tout le gymnase me fait exploser de rire. Sa conclusion est hilarante et il est dans le même état que moi. Entre deux fous rires, je tente de reprendre mon souffle et lui réplique de manière hachée :
-Haha, ce serait mortel, dans tous les sens du terme ! Tant pis, et c’est bon à savoir !
Recouvrant un semblant de sérieux, on converse au sujet du sport, dans le thème du cours, et plus particulièrement de la gymnastique, qui n’attire pas Bastian. Les goûts et les couleurs ne se discutent pas, et malgré ça, Bastian me demande ce qu’il en est pour moi en termes de gymnastique, et je lui réponds volontiers sans m’y épancher. Il m’apprend qu’il aimerait bien me voir à l’œuvre, ce qui m’atteint et me fait grandement plaisir, sentiment que je lui partage. Il ne faut pas forcément connaître beaucoup de choses à propos de tel ou tel sport pour en faire, parce que l’objectif est de le découvrir en tant que tel en le regardant ou en le pratiquant, mais si on n’a pas d’affinité avec le sport en question, ce n’est pas la peine, cependant, Bastian paraît assez curieux pour avoir envie d’observer les gymnastes sans faire de gymnastique par la suite.
De mon côté, je connais tout ce qu’il y a à connaître ou presque sur ce sport et ceux auxquels je me suis déjà essayé, mais je ne vais pas imposer à Bastian un discours sans fin tout au long duquel je disserterais sur la gymnastique, ou ça le lassera, et Bastian ne perd pas le nord, plaisantant, humeur à laquelle je suis plus que réceptif : la vie est trop courte pour la tristesse, les pleurs et les drames, même si on ne demande jamais rien et qu’on ne fait qu’encaisser du mieux qu’on peut les coups qu’elle nous donne, mais c’est la raison pour laquelle il faut sourire, rire, s’amuser et plaisanter, comme Bastian le fait. J’ai un immense sens de l’humour, qui verse dans l’autodérision, et Bastian l’a parfaitement compris à en juger par son attitude joueuse. J’en souris jusqu’aux oreilles et avertis Bastian qu’il pourra vite me regarder, car les gymnastes ne sont pas là que pour faire le poirier encore et encore, mais progresser, sans pour autant les forcer, parce qu’il ne s’agit pas de les faire fuir.
Bastian s’écrie positivement et souhaite que je le prévienne en exagérant légèrement dans un large sourire, ce à quoi je lui adresse un clin d’œil, à la fois déridé et sincère :
-Sois-en sûr, tu seras le premier à en être au courant.
Ayant deviné que Bastian est américain, je l’interroge par rapport à ses origines, et il vient de la Nouvelle-Orléans. Bastian est un instant perdu dans ses pensées, car des souvenirs de sa ville natale refont surface dans son esprit, et il en lâche même un soupir, ce qui me fait tendrement sourire en coin. La Nouvelle-Orléans est chère à son cœur et lui manque visiblement, et je l’attends tranquillement, tout en songeant au fait que contrairement à lui, je n’ai presque jamais résidé dans une grande ville comme celle-ci ou même une petite ville. Je suis né dans un village argentin éloigné de la ville et plus encore de Buenos Aires, ensuite, j’ai migré en Sicile, mais pas à Palerme, ni Catane, ni Messine, les trois plus grandes villes de l’île, plutôt dans un bourg, et ce n’est qu’une fois mon île quittée, que j’ai connu la ville en elle-même en France, un bouleversement.
La ville m’est beaucoup moins familière qu’elle ne l’est pour Bastian, mais je comprends son enthousiasme au sujet de la Nouvelle-Orléans, ce qui me pousse à l’interroger plus avant, et je ne peux m’empêcher d’être transporté lorsqu’il relie le jazz à cette ville, dont il est issu. A cet instant, je remarque que le sourire de Bastian lui fait trois fois le tour de la figure, et pressens que le jazz est important pour lui, voire sans doute son genre de musiques préféré. Avant ça, il est revenu sur ce qu’il a vécu quand il était dans l’équipe de natation de son ancien lycée, et enchaîne à présent sur une tirade concernant la Nouvelle-Orléans, tirade dont j’écoute religieusement chaque mot, les yeux brillant et pendu aux lèvres de Bastian.
-C’est clair, et encore félicitations à vous. Haha, je n’en doute pas, et t’as bien fait, ou t’en aurais eu mal au crâne ! Oui, évidemment… J’aime beaucoup le jazz et notamment les notes au saxo… C’est pourquoi j’adore Grover Washington Jr. et Tom Scott, le membre des Blues Brothers et du groupe L. A. Express : sa maîtrise de cet instrument est géniale… Alors je fais un heureux, je lui fais un clin d’œil. Eh bien, rien que ça ! Ce que tu racontes me donne envie de la goûter, ce n’est pas juste… Merci beaucoup pour les précisions, je lui tire la langue. D’accord, je vois. Haha, ce sont des endroits sauvages, si je comprends bien, et c’est noté : ne jamais y nager, je retiens, en même temps, je tiens à ma vie et mes membres, donc je n’y mettrai pas un orteil. Oh oui, j’aime bien ça, et j’aime bien pêcher aussi. Trop fort, et c’est beau, ils n’ont pas fait les choses à moitié, j’écarquille les yeux, admiratif, sans une once d’ironie dans la voix. Et c’est peu dire… J’ajoute en souriant pauvrement.
Bastian l’a tourné de manière à dédramatiser la chose et que ce soit drôle, mais ça ne l’est pas : le sang est à l’origine du vaudou et en découle, tandis que la nécromancie réserve un sort pire que la mort à ceux qui en usent, parce qu’elle grignote leur âme, jusqu’à ce qu’ils n’en aient plus, ce qui est horrible. Bastian poursuit sur les compétitions absentes de Ravenwood, et une fois le destin de ces compétitions entre mes mains, il est stupéfait que je ne connaisse pas Gandalf. Il m’énonce aussitôt tout ce qui a trait à ce Gandalf, et comme je n’en suis pas plus avancé, je ne me gêne pas pour le lui faire savoir, en arborant une expression incrédule et en souriant. Bastian me divertit et sa première phrase me fait sourire derechef. Gandalf est un magicien fictif, dans l’univers de ce qu’il appelle Le Seigneur des anneaux, de vieux livres devenus des films, et je l’enregistre dans un coin de ma tête. Son bâton est effectivement magique et il lui sert pour se battre selon Bastian, ce qui ne m’étonne pas : des sorciers ensorcellent des objets afin de mieux en tirer leur puissance et la manipuler, ce qui a été exploité dans cet univers.
Bastian se déleste de son sac, qu’il dépose sur le sol à ses pieds, et relève les yeux, le regard captivé par des personnes derrière moi. Ayant entendu la porte de la piscine donnant sur la cour extérieure s’ouvrir, je me retourne à demi et aperçois deux jeux gens, des élèves, debout et qui discutent, une fille et un garçon. La demoiselle est un elfe, et le second un dhampir. Ils m’ont l’air de faire partie des plus âgés de Ravenswod et je leur souris chaleureusement, mais ils ne s’attardent pas et s’en vont.
-Fais-toi plaisir. D’accord… Et qui est le fameux seigneur des anneaux ? Merci, je m’en souviendrai à l’avenir, et j’imagine que c’est connu ? C’est intéressant en plus d’être cohérent, étant donné qu’il y a des sorciers qui rattachent leurs pouvoirs à un objet précis.
Mimie99

Profil sur Booknode

Messages : 1764
Inscription : sam. 06 déc., 2014 10:27 pm

Re: Ravenswood School - Cours de sport

Message par Mimie99 »

Image
Image
Image
\\ Élève \\ Louve-garou \\ 17 ans \\ 1m57 \\ Couloir \\ Avec Thimotheos \\
Image


Je passe tout près de m'étouffer lorsqu'il me demande si c'est si mal que ça de renouer avec son passé. Au moins il ne me demande pas qui, mais bon sang! Pas si mal que ça? Pas si mal que ça de se faire cracher des horreurs dessus par ton frère que tu as perdu de vue, mais jamais cessé d'aimer? Oh, bien sûr, ce n'est pas si mal, pas vrai? Il aurait pu être mort. Bon sang, je ne sais même pas si ça serait un mal. Je me déteste pour cette pensée, mais sincèrement je ne sais pas si je préfère le voir mort plutôt que dans l'état où il est. J'aimerais savoir ce qui l'a changé. J'aimerais pouvoir ravoir mon frère, mais je n'ai pas la patience qu'il faut pour supporter d'autres attaques personnelles. Après tout, il a peut-être raison. Qu'est-ce que j'en sais au fond? Ses parents n'étaient pas vraiment les miens... Ils y voyaient peut-être le moyen d'arriver à une fin en me prenant sous leurs ailes. Mon regard s'assombrit et je ne le regarde plus lorsque je lâche:

- Je pensais exactement la même chose jusqu'à ce qu'arrive la rentrée. Depuis mes cinq ans, je ne voulais qu'une chose... retrouver cette personne. Cette partie de mon passé. Mais lorsque ce passé te crache des horreurs au visage, ce n'est pas du tout agréable de renouer.

J'ai encore l'impression d'avoir un trou béant dans la poitrine, à cet endroit où j'avais conservé l'amour que j'avais pour mon frère. Amour que j'ai conservé malgré toutes ces années. Et maintenant... il ne reste plus grand-chose, que des lambeaux inutilisables. Il me manque tellement... mais plutôt mourir que de l'admettre. J'ai envie de le coincer dans un trou et le secouer si violemment qu'il reprendrait ses esprits. Mais pourquoi le ferait-il? Il me déteste, apparemment. Peut-être que ça avait toujours été là? Peut-être que je suis simplement une idiote qui n'arrive pas à se détacher? Cette simple idée me donne envie de gronder.

Je n'avais jamais réellement songé à accepter mes prénoms tellement ils mettaient en rogne devant tant d'inconsidération de la part de mes premiers parents adoptifs. Toutefois, ce que me dit le futur surveillant devant moi fait du sens. D'autant plus qu'avec mon caractère plutôt marqué, ce n'est pas une bonne idée de laisser des faiblesses à exploiter. Bien entendu, des mots ne sont que des mots, ce sera sans doute plus compliqué d'accepter mes prénoms et mon nom de famille lorsque quelqu'un aura la stupidité de me les renvoyer au visage. Je ne demande pas à être apprécié, aimé de tous. Mais respecté, oui. Si on vient pour m'embêter, je ne resterai jamais là, les bras croisés. Je vais me défendre. D'une manière... ou d'une autre. Dans tous les cas, Thimotheos semble approuver ma décision. Je hoche de la tête à ses mots et ajoute avec une expression légère d'insubordination:

- Ça vaudrait mieux pour eux qu'ils me laissent tranquille plutôt que de me chercher des puces. Je peux vite m'agacer d'une situation... mais si au moins j'arrive à ne pas laisser de faille côté prénoms, ça devrait éviter certains incidents...

Des incidents qui risqueraient de me valoir un passe droit pour des conséquences dont je n'ai pas envie. Alors autant tout faire pour l'éviter. Le seul inconvénient, c'est que je ne réussirai sans doute pas à éviter complètement les ennuis. Je n'ai attiré que ça des ennuis dans ma vie, alors pourquoi ce serait différent ici? Après tout, si on se fie à la première journée... Je pousse un soupir en y repensant. Je n'arriverai jamais à passer par dessus cet incident désastreux...

J'hausse un sourcil à la fois interloqué et suspicieux quand il dit être d'accord concernant le fait que les jeunes enfants peuvent poser leur lot de problème. C'est la suite qui me pousse à le remettre en question intérieurement. Les jeunes auraient plus peur facilement des figures d'autorité? Peut-être pour les autres, mais je ne crois pas avoir un jour réellement été effrayée par une figure d'autorité. Mais peut-être est-ce mon parcours qui veut ça? Après tout, ce cher parcours m'a forgé un caractère... un peu brutal. J'hausse des épaules lorsque je rétorque:

- Je suis d'accord pour ceux de mon âge, mais les jeunes enfants aussi, parfois, ne sont pas effrayés par les figures d'autorités. Je ne l'ai jamais vraiment été.

Sauf quand j'avais cinq ans et que je ne comprenais plus rien. Que je n'arrivais plus à savoir qui j'étais, où était ma famille... Je ne savais plus rien et ils en ont tiré profit. Mais encore là, j'avais mon petit caractère. Ils ont essayé de me faire plier complètement, mais je n'ai jamais cessé de demander pour mon frère. Je n'ai jamais cessé de vouloir savoir pour mes parents adoptifs, les seuls qui ont vraiment comptés.

La conversation dérive sur la beauté des lieux et de leur flore, plus précisément avant de s'orienter vers la Pleine Lune. Je ne peux nier que je meurs d'envie de courir dans ses bois jusqu'à ne plus rien ressentir. De pouvoir enfin oublier mon frère l'espace de quelques instants. De pouvoir sentir tous mes muscles bouger à l'unisson alors que je cours, sentir le vent dans ma fourrure alors que la vitesse me grise. Sentir mes griffes s'enfoncer dans le sol pour me propulser toujours et encore plus loin. Il n'y a rien de plus exaltant que ça. Bien entendu, le plaisir de cette course risque d'être anéantie si par malheur un autre loup devait venir m'embêter. Je n'ai rien contre des partenaires de course, ça serait nouveau, mais quelqu'un qui chercherait à m'embêter? Ça finira en coup de crocs et de griffes.

- J'ai bien l'intention de me croiser les doigts, mais j'attire les ennuis comme la lumière les insectes, alors je vais surtout essayer de ne pas me bercer d'illusion comme avec les retrouvailles avec mon frère. (Je me pince légèrement les lèvres en prenant conscience de ce que j'ai dit, mais je poursuis, espérant que ce sera passé inaperçu) Ce n'était pas une offense en soi, seulement un brusque rappel que je suis jeune malgré mon passé chargé. Je ne nierai pas que je vous serai reconnaissante si vous m'appelez par mon prénom. Je l'aime beaucoup plus qu'un « jeune fille ».

Un passé chargé. Oui, c'est clair qu'il est extrêmement chargé, mon passé. Chargé de bonheur entremêlé d'horreur. Chaque moment agréable a été secondé d'un drame ou d'une horreur, voire les deux à la fois. C'est vraiment magnifique avoir une aussi belle vie que la mienne. Certains l'ont peut-être eu pire, et je ne pourrai jamais qualifier ma vie comme étant la pire que quelqu'un peut avoir, mais elle n'est pas toute rose et remplie de peluches. Loin de là...
Yumeko

Profil sur Booknode

Messages : 10132
Inscription : mar. 19 nov., 2013 12:04 pm
Localisation : Là où je peux rêver

Re: Ravenswood School - Cours de sport

Message par Yumeko »

Siofra│Britannique│16 ans│161 cm│Elfe│Gymnase ǀ Elias


Image


C’est étrange mais depuis que j’ai remarqué Elias au bord du praticable de gymnastique, j’ai très envie de discuter avec lui. Bien sûr, je parle avec tout le monde, sans distinction, même les plus difficiles à aborder : Dorcha, Jax, Angélica, Falcon, Nikita... Je suis une personne très sociable, sans doute l’une des plus sociables de cette école avec Ollie. J’aime faire connaissance avec tout le monde, apprendre à connaitre autrui et à lier toute sorte d’amitié. Mon côté entêté me pousse encore et encore à aller voir les autres, à y retourner, à insister. C’est à force de persévérance qu’on arrive à quelque chose. L’amitié étant l’une des choses que j’apprécie beaucoup, j’ai envie d’être amie avec tout le monde même si la plupart des autres ne sont pas d’accord avec moi. On ne peut pas être amis avec tout le monde, c’est cela qu’on me répète. Mais j’ai quand même envie de l’être. C’est important d’avoir des amis. L’amitié est une chose précieuse dont il faut prendre soin comme l’amour. Après tout, l’amitié est une forme d’amour que l’on chérie d’une manière différente. Et moi, j’affectionne chaque amitié. J’aimerais me lier d’amitié avec Elias, apprendre à le connaitre, passer du temps en sa compagnie. Et puis, il dégage quelque chose de particulier, un certain mystère qui m’intrigue beaucoup. C’est la première fois que quelqu’un m’intrigue autant. Peut-être parce qu’il n’est pas expressif, peut-être parce qu’il ne parle pas beaucoup. Il ne sourit pas ou à peine, sa bouche est la neutralité incarnée. Son visage est plutôt fermé, presque toujours stoïque comme s’il ne voulait rien montrer de ce qu’il est. Elias ne parle pas beaucoup, préférant répondre par monosyllabe ou laconiquement. Il faut décrypter ses réponses, creuser un peu pour trouver plus de matière, plus d’informations à son sujet. Oui, j’ai envie de découvrir qui est ce garçon aux yeux clairs et à la peau couleur caramel. Ses yeux changent de couleur selon la luminosité, comme s’ils étaient magiques. C’est beau. Et au soleil, ils doivent être encore plus clair… peut-être sont-ils vert clair. J’aimerais bien pouvoir l’observer, savoir si j’ai raison... Sa voix grave à l’accent des pays du sud et du soleil. Une autre raison de mon intéressement pourrait être tout autre. Une raison plus personnelle encore. Une raison liée à des émotions, aux miennes. Une raison en écho à un besoin. Celui de me changer les idées, de ne plus penser à des mots assassins. Celui d’oublier ces sentiments qui m’étouffent et dont je sens encore les lames qui meurtrissent mon cœur. J’ai simplement besoin du réconfort de la présence de quelqu’un. Parce que même si la gymnastique m’aide beaucoup, elle ne peut remplacer le soutien indirect, et la présence de quelqu’un. Alors, lui est devenu le premier garçon que je remarque et à qui j’adresse la parole après cela. Face à lui, je garde un sourire sur mon visage même s’il n’est pas aussi grand qu’habituellement. Je suis toujours souriante, mon sourire est souvent immense, mais là, il a perdu de son intensité. La lueur dans mon regard n’est pas aussi éclatante que d’habitude, aussi expressive, elle a perdu de sa lumière. Mais il ne peut pas le savoir, il ne me connait pas. Je discute avec lui, je l’interroge un peu, je rebondis sur le peu de choses qu’il me révèle sur lui. Ma voix garde sa chaleur, mais elle est moins chantante, un peu plus terne dans mon timbre. Mon humeur n’est pas aussi lumineuse, heureuse et exubérante qu’avant, elle est plus calme, plus dans la retenue. Mais cela, non plus, il ne peut pas le savoir. Il ne me connait pas. Je m’intéresse à tout ce qu’il peut me dire, à tout ce que j’apprends sur lui. Il pratique la capoeira. Le nom m’évoque quelque chose et j’essaye de me souvenir de quoi il s’agit, faisant travailler ma mémoire, me concentrant sur le mot d’origine étrangère. Puis cela me revient, me remémorant le nom, celui d’un art martial qui ne vient pas d’Asie mais d’Amérique du sud, et plus précisément du Brésil. Je crois que cela mélange de la danse et des techniques de combat, sans en être certaine. Cela ne doit pas ressembler à ce que je connais déjà. Je suis très curieuse de voir à quoi cela ressemble. Je n’ai jamais assisté à une exhibition à la télévision ou en vrai. C’est peut-être impressionnant… c’est peut-être beau… c’est peut-être gracieux… Je suis même très intéressée pour en voir une, pour connaitre un peu mieux cet art martial brésilien. Et peut-être qu’Elias est lui-même brésilien ce qui expliquerait son bel accent chantant faisant penser au soleil. Ghrian. Je ne connais pas bien le Brésil, je n’y suis jamais allé. C’est un très grand pays avec ses nombreuses forêts, l’Amazonie, ses animaux tropicaux, avec une immense biodiversité, ses plages de sable fin, sa ville la plus connue du pays Rio de Janeiro, son carnaval, ses favelas… où ses habitants parlent portugais. Voilà, les choses principales que je connais ce qui est dérisoire. Parce que le Brésil ne s’arrête pas seulement à cela.
Elias me propose de regarder des vidéos sur YouTube afin de me faire une bien meilleure idée de ce qu’est la capoeira. C’est vrai que ça serait une bonne solution afin de découvrir cet art martial brésilien. C’est ce que je compte bien faire dès que j’aurais un peu de temps libre. Je vais regarder des vidéos, cela ne doit pas manquer sur le site ou sur Internet. On y trouve de tout. Je suis très curieuse de découvrir ça. Et peut-être que ça intéressera aussi Micah. J’acquiesce à ses mots et je souris intéressée.
- C’est ce que je ferai, je vais regarder sur Internet pour découvrir cette discipline.
Il me complimente sur mon enchainement et le choix des chansons ce qui me fait très plaisir et j'en souris, heureuse. C'est toujours agréable d'être complimentée après avoir travaillé durement pour réussir ce que l'on a fait, ce que l'on a créé. C'est une jolie récompense qu'il m'adresse. Je me rends compte qu'il est difficile d'obtenir de réelles réponses de sa part. Il reste très secret même concernant ses goûts musicaux. J'essaye de savoir s'il aime Michael Jackson, et j'insiste un peu plus, mais ce n'est peut-être pas une bonne idée. Il semble se tendre et mon sourire oscille à nouveau, incertain. C'est une sensation étrange et légèrement désagréable, je n'ai pas l'habitude de l'être autant. Mais il finit par me répondre par une réponse favorable. Michael Jackson est son chanteur préféré. Je suis surprise une brève seconde avant que mon sourire refasse surface, plus grand encore. Je viens d'apprendre un nouvelle chose à son sujet après la capoeira. Et ça me fait très plaisir de le savoir. Ce n'est pas mon artiste préféré mais je l'aime beaucoup. Je connais la plupart de ses chansons, je les écoute souvent, et j'ai déjà vu de nombreux clips diffusés à la télévision. Je m'en suis même inspirée pour ma dernière chorégraphie. Mais certaines chansons me touchent plus que d'autres, que ce soit par ses paroles, par sa mélodie ou par son chant. Earth Song m'émeut, la chorégraphie de Smooth Criminal m'impressionne, Beat It me donne envie de danser, The Way You Make Me Feel me donne le sourire, Heal The World me donne envie de chanter, Smile me réconforte, le clip de thriller me fait frissonner... Alors je ne sais pas si je pourrais choisir une seule de ses chansons, il y en a tellement que j'aime. Et lui ? A-t-il une chanson préférée ? Peut-il en choisir simplement une ? Si je lui pose la question, je sens qu'il ne me répondra pas... pas aujourd'hui.
- Je te comprends, c'est un artiste fabuleux au talent immense.
Je ne sais pas si je pourrais choisir un seul chanteur si je devais n'en citer qu'un. Cela serait trop difficile, il y en a trop que j'aime. J'écoute de tout, j'ai des goûts hétéroclites en matière de musique même s'il y a des genres que j'affectionne plus que d'autres. La variété, la pop, le rock et surtout les chants traditionnels de mon Irlande natal. J'en connais beaucoup grâce à ma famille, des chants que nous nous transmettons de génération en génération. Certaines chansons ont été inventées par mes ancêtres. Et lors de nos grands repas de famille, nous chantons, nous jouons de la musique, nous dansons. C'est cela faire partie d'une famille d'artiste. Art qui se transmet aussi de génération en génération. Chacun a un don pour au moins un art. Pour ma mère, c'est la danse, pour Micah, c'est le dessin et la peinture, pour mon père qui est humain, c'est la sculpture, il est ébéniste, et pour moi, c'est la danse, mais aussi un peu le chant. Et puis, il y a mes oncles, mes tantes, mes cousins, mes cousines... danse, chant, sculpture, peinture, écriture, musique, dessin, théâtre...
Pendant que je range mon portable dans mon sac, Elias retire sa casquette et s'installe sur le praticable. Je souris heureuse qu'il reste pour faire de la gymnastique et j'espère sincèrement qu'il aimera assez cette première séance pour revenir les fois prochaines. En attendant, je reste près de lui pendant qu'il s'échauffe et je fais de même bien que je n'ai plus besoin de le faire. Je m'assouplis, fais le grand écart et lui propose mon aide s'il a besoin ce qu'il décline poliment. Je n'insiste pas et le silence s'installe entre nous mais cela ne m'empêche pas de l'observer du coin de l'œil. Il a quelque chose chez lui qui m'attire sans savoir ce que cela peut-être. Bien sûr Elias est très beau mais ce n'est pas cela ou pas que cela, c'est autre chose. Mon regard descend de son visage et se pose sur ses mains, remarquant de nombreux tatouages rien que sur les mains. Je les détaille longuement, essayant de deviner ceux que je ne vois pas d'où je suis. C'est impressionnant. Il est jeune même s'il doit être plus âgé que moi d'un ou deux ans, pas plus. Pourtant, il s'est fait tatouer de nombreuses fois. Autant de fois qu'il a de tatouages. Et peut-être qu'il en a aussi sur d'autres parties de son corps. Je suis curieuse de le découvrir. Mais le reste de son corps m'est complètement caché, seuls ses mains et son visage me sont révélés. Je m'attarde sur la tête de lion, c'est celui que je vois le mieux, il est sur tout sa main. Je le détaille et le trouve vraiment beau, il est en couleur et très détaillé, les lignes du dessin y sont fines. Je ne m'y connais pas en tatouage mais en dessin grâce à Micah et je pense qu'il apprécierait de le voir.
Je sens le regard d'Elias posé sur moi, qui me réchauffe doucement. Il a dû remarquer le mien sur sa main. Je remonte jusqu'à son visage, souriante et je le complimente pour son lion. Comme je m'y attendais, il me répond laconiquement par un merci. Je crois qu'il n'a pas envie de s'attarder plus que cela sur ses tatouages et peut-être qu'il veut que j'arrête de lui parler mais il est trop poli pour me le signifier. Cette sensation d'incertitude intérieure revient m'étreindre à nouveau. Mais Elias ajoute quelque chose sur le lion, me surprenant légèrement. Ce ne sont pas les mots en lui-même qui me surprennent mais qu'il ajoute quelque chose. Mon sourire se redessine à la place. J'imagine qu'il doit avoir une signification pour lui. Il représente la noblesse à ses yeux, c'est peut-être pour cela qu'il a choisi le lion. Le lion est souvent qualifié de roi des animaux alors oui, on peut parler de noblesse dans un sens puisqu'il se place au dessus des autres. Mais je vois la noblesse comme une personne avec une grande valeur morale, et pour moi, le lion n'est pas l'animal le plus noble à mes yeux. Je pense à un autre animal bien plus grand et imposant, ayant une grande intelligence et une excellente mémoire.
- C'est vrai le lion est un animal noble mais je trouve l'éléphant plus noble encore.
Je remonte mon buste et fais glisse mes jambes devant moi puis me relève gracieusement pour me retrouver debout. Je commence l'exercice demandé par notre professeur avec l'appui tendu renversé. Je me lance, basculant mon corps vers l'avant et mes mains touchent le sol, bien à plat en équilibre. Mes jambes sont relevées et droites, mes pieds pointant vers le plafond.
Yumeko

Profil sur Booknode

Messages : 10132
Inscription : mar. 19 nov., 2013 12:04 pm
Localisation : Là où je peux rêver

Re: Ravenswood School - Cours de sport

Message par Yumeko »

Roxane│Française│17ans│173 cm│ Sorcière │ Extérieur ǀ Naël


Image


Fais comme tu le sens... Va à ton propre rythme... Voilà les quelques conseils que m'a donné mon père avant de commencer à étudier ici. Il voulait une vie normale pour moi ou aussi normale que possible. Je ne pense pas avoir un jour une vie totalement normale parce que je sentirais toujours une épée de Damoclès au dessus de ma tête. Ma sécurité est relative... elle le sera jusqu'à ce que mon clan découvre la vérité au sujet de mon père et moi même si nous avons pris toutes les précautions possibles pour que cela n'arrive jamais. Et cette vérité, je ne peux l'apprendre à personne. Ma sécurité réside aussi dans ce secret... celui de notre survie. Je ne fais confiance à personne, tous ces élèves sont des étrangers, je ne les connais pas. Je suis méfiante, très méfiante avec tout le monde. Je ne m'approche pas des élèves, je reste éloignée et les observe de loin. Je les jauge, je découvre leur nature, leur force et leur potentiel. Je le fais avec tout le monde, même les professeurs, secrétaire, infirmier, et directrice. Ici, je suis inscrite avec une nouvelle identité, Roxane Martin, sorcière, de 17 ans, vivant au Canada. Je ne suis plus Télès du clan Sapphiros, fille de Viviane, future cheffe de clan, au potentiel immense. Cette fille-là est morte dans le Jura, la veille de son dix-septième anniversaire. J'ai dit au revoir à mon ancienne vie... Je suis née une seconde fois mais je suis la même, identique. Je n'ai pas changé de caractère, ma nature profonde est la même. Seule ma vie a pris un tournant différent. Je ne peux pas tant changer que cela. Je dois garder le contrôle à tout prix. Le contrôle de mes émotions et de mes pouvoirs. Je ne peux pas me laisser aller comme tous ces élèves parce que si je le fais, qui sait ce qui pourrait arriver. Je ne peux pas prendre ce risque.
Comme je l'ai fait avec Buda, je le fais avec l'elfe qui se trouve un peu plus loin à observer. Son aura m'apprend ce dont j'ai besoin de savoir. C'est un élève que j'ai déjà croisé plusieurs fois en cours, à chaque cours pour être précise ce qui signifie qu'il mon âge. Je sens la magie l'entourer ce qui est logique au vu de sa nature elfique. Les elfes possèdent des pouvoirs magiques tout comme les fées et les sorciers même si chaque espèce à des affinités particulières à un type de magie en règle générale. Je ne pense pas que l'elfe fasse exception à cette règle. Je le jauge brièvement, l'inspectant, l'observant comme il le fait. Je sens son regard posé sur moi, mais je ne détourne pas le mien. Je ne baisserai pas le regard, je ne plierai pas. Jamais. La course est devenue secondaire mais je ne m'arrête pas. Mes jambes continuent leur foulée. Mon corps et mon esprit sont détachés l'un de l'autre. Mon corps court et mon esprit observe. Je me rapproche de lui et il m'adresse un sourire auquel je ne réponds pas. Je ne souris jamais. Je n'ai jamais réellement souri sauf lorsque j'étais bébé mais je ne m'en rappelle pas. Je n'en suis pas capable pour le moment. Pour tout le monde, c'est une réaction naturelle et instinctive. Les gens sourient quand ils sont heureux... sauf pour moi. Je ne suis ni heureuse, ni malheureuse, je suis dans un entredeux perpétuel. Cela ne l'arrête pas pour autant. Il me salue et m'adresse la parole. Il n'est pas menaçant, ni hostile, il se montre amical. C'est dû moins ce que je comprends n'ayant pas l'habitude qu'on le soit envers moi. J'imagine qu'ici, ça doit être la norme.
J'observe chacun de ses gestes, sa posture, continuant mon observation de l'elfe. De son bracelet tressé à son bras où de nombreux tatouages y sont dessinés. De simples tatouages, rien de magique n'émanent d'eux. Ils doivent avoir une signification à ses yeux, représenter des choses personnelles. Je n'ai pas de tatouages, mais deux sceaux sont apposés sur ma peau. Deux sceaux magiques. Le premier se situe sur mon omoplate droite et représente mon ancien clan. Il m'est impossible de le retirer, de l'enlever, de le détruire de quelque manière que ce soit. Ma peau se souvient de la douleur qui l'a accompagné. Une douleur tellement insoutenable que je ne la souhaite à personne. Personne ne peut connaitre mon appartenance si jamais certains le remarquent dans mon dos. Aujourd'hui, il est caché sous mon tee-shirt. Le second est le produit d'un sort, celui qui me permet de ne pas être retrouvée. Ma position est incartable pour quiconque. Personne ne peut savoir où je suis par le biais de la magie, d'un sort de localisation même le plus puissant. Ce sceau, mon père, l'a emprunté à celui qui est apposé dans notre ancien village et qui a permis à celui-ci de rester caché pendant des siècles, plus d'un millénaire. C'est un sort ancestrale que peu de personnes connaissent. Seules les vieilles lignées transmettent encore cette magie ancienne.
Mon visage n'exprime que de la neutralité, mais une lueur de surprise brille dans mon regard, quelques instants, avant de redevenir neutre. Personne ne m'a jamais dit que je suis une fille courageuse. Courir est une activité normale tout comme s'entraîner, manger et boire. Ce sont des choses que j'ai toujours faites depuis des années. Pour moi, il n'y a jamais eu de courage là-dedans. Je ne l'ai jamais vu comme cela, personne ne m'a jamais convaincu du contraire. Je ne me vois même pas comme une fille courageuse mais simplement persévérante et déterminée. Il faut de la persévérance et de la détermination pour courir toujours plus loin, toujours plus vite, toujours plus longtemps. C'est ce que je décide de lui répondre. A peine, lui ai-je répondu qu'il me sourit à nouveau comme s'il n'attendait que ma réponse pour le faire et se détendre. Sans doute a-t-il cru que je n'allais pas lui répondre. J'aurais pu l'ignorer, poursuivre mon chemin, continuer à courir mais il a fait l'effort de m'adresser la parole alors qu'il ne me connait pas. Il veut simplement se montrer amical alors je ne me vois pas l'ignorer intentionnellement. A défaut d'être amical, je peux essayer d'être un peu plus sociable, faire les choses à mon rythme comme me l'a conseillé mon père. Son sourire devient de plus en plus grand au fur et à mesure que je réponds. C'est étrange de provoquer un sourire sincère juste parce que je discute. C'est bien la première fois que cela m'arrive.
Selon lui, il faut du courage pour tenir sur ses jambes. Si on va par là, il faut du courage pour chaque geste. Marcher, courir, sauter, faire demi-tour, s'arrêter... Ses paroles s'accompagnent d'un clin d'œil que je ne comprends pas. Quelque chose m'échappe au sujet de cet elfe et de ses réactions. Pour lui, ma persévérance et ma détermination se voient, peut-être que je les porte comme une seconde peau. Il a vu autre chose chez moi, mais ce n'est pas difficile, ni cacher. Ma chevelure, la couleur rousse qu'il qualifie de cheveux de feu. Un héritage génétique transmis par ma mère. Elle a exactement la même couleur de cheveux. Ce n'est pas une couleur très répandue, le roux. Mais j'ai pu remarquer ici, quelques élèves ayant des teintes similaires. Puis, il me pose une question, à savoir si je m'entraîne régulièrement. La réponse est positive. Je m’entraîne tous les jours, ou du moins, je m’entraînais tous les jours dans mon ancienne vie. J'ai complètement arrêté une fois arrivée au Canada et je n'ai repris qu'aujourd'hui. Plus de deux mois sans courir. Et aujourd'hui, je reprends l'entraînement, j'irai courir tous les jours comme avant. Quant à lui, il se qualifie de gros flemmard et il en rit. J'imagine qu'il évoque simplement la course à pied. Je ne le perçois pas comme tel. Je peux observer des bras musclés et je ne doute pas que le reste de son corps l'est tout autant. Alors ce garçon s'entretient, ça ne fait aucun doute même s'il ne courre pas.
- Si on va par là, il faut du courage pour chaque chose que l'on est amené à faire. Tu es un garçon observateur, et il est vrai, qu'ils sont assez voyants. En effet, je m'entraîne tous les jours. En ce qui concerne seulement la course, n'est-ce pas ?
Yumeko

Profil sur Booknode

Messages : 10132
Inscription : mar. 19 nov., 2013 12:04 pm
Localisation : Là où je peux rêver

Re: Ravenswood School - Cours de sport

Message par Yumeko »

Myra Gloria Yanara Del Aguila│ Cubaine│ 16 ans (née le 06/09)│ 157 cm │ Dhampir│ Elève

Image

HISTOIRE :

Née à Cuba, j'ai été élevée par mes grands-parents maternels entre Cuba et le Mexique. Dans mes veines coulent le sang de mes ancêtres espagnols, français, portugais, africains, mexicains et aztèques. Si je n'ai pas été élevée par mes parents, ce n'est pas parce qu'ils sont morts. Non, rien d'aussi dramatique. Simplement, ce sont deux dhampirs faisant partie de la police surnaturelle et ils partent tout le temps en mission, parcourant le monde entier. Ils traquent et recherchent les surnaturels les plus dangereux au monde. Je ne les vois pas souvent, rarement même, seulement quelques fois par an, lors des grandes fêtes catholiques : Noël, Pâques, et la Toussaint. Depuis toute petite, j'ai été habituée à cette absence parentale trouvant un substitut grâce à mes grands-parents que je considère comme ma mère et mon père. Mon grand-père s'appelle Antonio et c'est un humain, il a toujours vécu à Cuba. Mais c'est une force de la nature, qui n'est parti de rien pour devenir l'homme qu'il est aujourd'hui. Il vient d'une famille nombreuse et très modeste. Il a six frères et sœurs dont quatre sont encore en vie. A force de travail et de volonté, il a créé sa propre entreprise de distillerie de rhum dans le sud-est de l'île à Santiago de Cuba. Et petit à petit, il a réussi à la faire prospérer jusqu'à devenir l'une des plus fameuses et célèbres de Cuba. Il a aussi construit de ses mains, la jolie hacienda où j'ai vécu toute ma vie. Ma chambre est colorée, dans des tons chauds, faits de jaune et d'orange comme à l'image de la maison. Chaude et chaleureuse. Celle-ci est située à l'écart de la ville au milieu de la végétation et proche de la mer. Mon grand-père est un homme courageux et travailleur, avec une volonté de fer, qui a toujours tout fait pour ses parents, ses frères et sœurs, sa femme, ses enfants, ses petits enfants. Les aidant sans compter. C'est vrai, il est généreux et il a le cœur sur la main mais il ne supporte pas les paresseux et les fainéants. Tous les dimanches, il invite la famille proche pour les repas dominicaux. Mais pour les grandes fêtes, toute la famille est réunie même mes parents, et cela fait de grandes tablées. Je crois que c'est toujours ça qui le rend heureux et fier de les avoir tous près de lui. Ma grand-mère est une vampire, venant d'une ancienne lignée aztèque. On lui a également transmis un prénom aztèque, Zyanya, qui signifie éternel. Je l'appelle par son prénom, contrairement à mon grand-père. Elle me l'a toujours interdit et je me suis bien gardée de le faire. Ma grand-mère est petite, elle mesure 1m50 et malgré sa taille, elle inspire le respect, le pouvoir et la force. Pourtant, elle est tombée amoureuse de mi abuelo lors d'un séjour à Cuba et elle a décidé de devenir sa femme même si ce n'était que pour quelques décennies. Lui a toujours refusé d'être transformé, de passer l'éternité avec elle, même avec tout l'amour qu'il lui porte. Comme il le dit, il n'est pas fait pour être un vampire, pour vivre sans le soleil de son île chéri et ne plus goûter à toutes ces nourritures terrestre. Dieu a décidé de le faire humain mais d'aimer une vampire. Et elle a toujours respecté sa décision. A sa place, je ne sais pas ce que j'aurais fait. Moi qui ai l'éternité devant moi, pourrais-je seulement goûter à quelques décennies heureuses avec un mortel tout en sachant que je le perdrais ensuite ? La différence entre nous, c'est qu'elle a plus de 300 ans et a déjà vécu plusieurs vies.
Ma vie s'est toujours partagée entre deux pays, voyageant aux grés des envies de ma grand-mère dans son pays natal, au Mexique où elle possède une vieille maison proche de Mexico. J'y ai rencontré mon arrière grand-mère, Cuauhcihuatl signifiant femme fleur, une aztèque transformée en vampire qui vit loin des hommes et de leur civilisation, parmi la nature. Elle parle l'espagnol mais elle préfère sa langue maternelle, le nahuatl pour discuter. Ma grand-mère était obligée de traduire quand on venait la voir car je ne parlais pas la langue. Au fur et à mesure, elle m'a appris mais je ne suis pas encore bilingue. C'est une langue difficile qui a beaucoup évolué depuis l'arrivée des colons espagnols et elle a aussi beaucoup perdu notamment les hymnes antiques. Rares sont les personnes à les connaitre encore dont mon arrière-grand mère. Elle a une mémoire infaillible et elle m'a beaucoup appris de mes origines lointaines. Pourtant, je ne l'ai pas rencontré souvent, seulement à cinq reprises au cours de ma courte existence. Elle m'a aussi emmené sur les traces de mes origines, sur des sites historiques, connus et inconnus des hommes. En réalité, peu ont été trouvé, la plupart reste caché aux yeux du monde. Sauf pour les anciennes lignées de cette civilisation dont il ne reste plus grand chose. J'y ai vu des vestiges au milieu des forêts mexicaines, perdus au milieu de nulle part. Certains encore intacts, d'autres détruits, n'y restant que des ruines. Quand je regarde ces anciens temples qui représentent le passé, j'ai l'impression d'être un grain de poussière dans les rouages du temps. J'ai aussi cette chance que beaucoup d'autres n'auront jamais. Voir l'Histoire. J'ai grimpé jusqu'en haut de pyramides, j'ai pénétré à l'intérieur de temples, j'ai marché le long de murailles, j'ai touché du bout des doigts les murs de sanctuaires... Et rien n'est plus beau que de regarder le soleil colorer le ciel à l'aube quand le monde se lève et la nature se réveille. C'est en haut de l'une de ces pyramides que j'ai fait une promesse à ma grand-mère, celui de ne jamais révéler où se trouvent tous ces magnifiques lieux chargés d'histoire, de l'histoire de mes ancêtres et de ma culture. En traversant des forêts, des rivières, des plaines, des déserts... j'ai pu admirer la nature et tout ce qu'elle souhaitait m'offrir. Les arbres, les plantes, les fleurs, les animaux... et cette faune sauvage n'a rien de comparable. J'ai entendu les cris des guacamayas, j'ai admirer le vol de toucans, j'ai retenu ma respiration en contemplant des jaguars, j'ai vu pour la première fois le quetzal, j'ai guetté le singe araignée dans les branches, j'ai exploré le ciel à la recherche de l'aigle royal, j'ai observé des pumas...
Lorsque je ne m'envole pas pour le Mexique avec ma grand-mère, je reste à Santiago de Cuba. Quand j'étais enfant, je passais beaucoup de temps dans les champs de canne à sucre à accompagner mon grand-père, un chapeau de paille sur la tête, observer ces champs à perte de vue. Parfois, nous pénétrions à l'intérieur quand les cannes étaient les plus hautes, juste avant d'être coupées, et nous les traversions, cachés aux yeux des autres. Souvent, mes mains frôlaient les bâtons du bout des doigts. Nous marchions silencieusement, l'un derrière l'autre, moi dans ses pas, profitant simplement de la présence d'un grand-père avec sa petite-fille, nieta. Mais il ne m'emmenait jamais dans sa distillerie, là où la canne à sucre se transformait en rhum. Ce n'était pas le lieu pour une niña, une fillette. Mi abuelo m'a appris à aimer les champs de canne à sucre, comme il m'a appris à aimer la danse. Il m'a appris à danser dans la grande véranda de l'hacienda sous les airs de la musique cubaine où se mélangent les sons des percussions, des guitares, des maracas, des claves... Le Cha-cha-cha, le mambo, et la salsa. Tous les samedis soirs, après le repas, notre rituel est de danser au rythme de la musique, reproduisant les pas que nous connaissons par cœur. Pendant une heure, son temps n'est réservé qu'à sa nieta. Personne ne nous dérange, pas même ma grand-mère, qui comprend que ce moment n'appartient qu'à nous. C'est un moment privilégié que nous partageons tous les deux. C'est celui que je préfère quand nous ne sommes rien que tous les deux. Lui a appris à danser dans la rue quand les musiciens se mettent à jouer et pendant les jours de fêtes. Santiago de Cuba est le berceau de nombreux styles musicaux. La musique coule dans les rues de cette ville. Et encore plus pendant le carnaval qui a lieu pendant un mois. Le carnaval le plus important et le plus ancien de Cuba. Un mois de festivités, un mois de danse, un mois de musique, un mois de chant, où les habitants se mélangent, portent des masques, enfilent des costumes et défilent. Chaque année, je m'y rends, chaque année je participe, chaque année, je danse, chaque année je choisis mon costume avec soin, et je défile avec mes cousins et mes cousines. Cuba est mon île natale mais je ne la connais pas si bien que ça. Il y a plein d'endroits que je n'ai jamais eu l'occasion de parcourir : la vallée de Viñales, Topes Collante, les Jardines de Reyes, les nombreuses îles qui entourent Cuba... Je sais que je le ferai un jour, j'ai toute la vie devant moi pour la découvrir comme elle la mérite. Mais j'ai visité plusieurs fois La Havane avec mes grands-parents. Nous y passons à chaque fois, quatre jours. Mi abuelo loue deux chambres dans un petit hôtel en plein centre-ville et une vieille voiture américaine. Je suis loin de connaitre la capitale aussi bien que Santiago de Cuba mais à force d'en arpenter les rues, les quartiers, les monuments, les musées, elle m'est devenue familière.
J'ai beau ne pas avoir l'âge de conduire, mi abuelo a souhaité m'apprendre. M'apprendre avec sa vieille voiture américaine de collection à la couleur turquoise. Il l'a acheté dès qu'il a eu assez d'argent pour le faire, et il en prend soin depuis, il y tient beaucoup. Pourtant, il n'a pas eu peur de me laisser le volant... peut-être est-ce dû à la grande confiance qu'il a en moi ou à mes réflexes plus rapides que la moyenne. Grâce à ma nature de dhampir, je suis plus véloce que n'importe quel humain. Seuls les vampires comme ma grand-mère le sont tout autant que moi, et plus rapide pour certains d'entre eux. Il conduisait sur les petites routes de campagne, loin des villes et il me laissait le volant en m'expliquant exactement ce que je devais faire. Si au début, j'étais très hésitante et roulait tout doucement car je ne voulais pas abimer sa voiture, le décevoir ou encore pire avoir un accident. Petit à petit, j'ai pris confiance en moi, mi abuelo m'y aidant et je conduisais mieux, bien mieux et accélérais jusqu'à atteindre la limite de vitesse autorisée. Et petit à petit, j'ai pris goût à la conduite, à rouler capote repliée à l'arrière et cheveux au vent sous le soleil du matin avec mi abuelo à mes côtés. C'est lors de notre dernière leçon qu'il m'a promis de m'offrir une aussi belle voiture que la sienne quand j'obtiendrai mon permis de conduire dans quelques années. J'ai toujours passé beaucoup de temps avec mes grands-parents, surtout des adultes, et moins souvent avec des personnes de mon âge. Je n'ai jamais suivi une scolarité classique contrairement à mes cousins humains. Je n'allais pas à l'école, mes cours se sont toujours déroulés à la maison, par correspondance, et parfois, des professeurs venaient pour les leçons les plus complexes. Mais ma grand-mère en accord avec mon grand-père, a décidé de m'inscrire à la Ravenswood School, un internat pour surnaturel. Elle souhaite que je côtoie des personnes de mon âge et des surnaturels comme moi. Alors à l'aube de mes seize ans, je vais pour la première fois étudier à l'école et me mélanger à d'autres élèves. C'est aussi la première fois que je quitte mes grands-parents, Cuba et le Mexique qui me semblent déjà loin.

CARACTERE :

De première abord, je me montre plutôt réservée mais en discutant un peu, je me révèle sociable et souriante. Je discute assez facilement même si je suis loin d'être une grande bavarde. Je deviens plus prolixe lorsque l'on parle des sujets que je maitrise sur le bout des doigts ou qui me passionnent. Mon île natale Cuba, mes origines mexicaines, la culture aztèque, la famille, l'histoire, et la danse. Ces deux derniers m'ont été transmis par mes grands-parents. Ma grand-mère a vécu tant d'années, il a vu tellement de choses dans sa longue existence, des événements qui ont marqué le monde et l'histoire. Pour mon grand-père, il a la danse dans le sang comme il en plaisante, et c'est grâce à lui que le cha-cha-cha, le mambo et la salsa me passionnent même si je n'aurais rien contre apprendre de nouvelles danses. J'ai un tempérament calme mais il ne faut pas se fier aux apparences. J'ai un caractère bien trempée, affirmée qui ressort si on me provoque. Je suis une fille gentille et sympathique mais il ne faut pas me chercher parce que l'on me trouve. Je pique comme les épines d'une rose dirait ma grand-mère. C'est elle qui m'a appris à me défendre si on me manque de respect. Je suis une fille sérieuse étudiant avec application et suivant les règles. Mais c'est vrai que j'aimerais m'amuser un peu plus, me faire des amis, être plus insouciante que je ne le suis, me créer de nouveaux souvenirs et vivre de nouvelles expériences. Ma famille tient une part essentielle dans ma vie et dans mes aspirations futures. Je rêve de fonder une famille, une grande famille avec plein d'enfants autour de moi à chérir à l'inverse de mes parents. Je suis une fille romantique, qui souhaite tomber amoureuse, et être aimée en retour. Pourtant, je ne suis pas une fille naïve, à croire tout ce qu'on lui dit. J'aspire à une vie simple, faite de découvertes.

PHYSIQUE :

De mon physique, je n'ai pas grand chose à dire. Je suis plutôt petite, je mesure 1m57. Je mesure exactement la même taille que ma grand-mère. Comme tous les membres de ma famille, je suis brune aux yeux noirs. Je garde mes cheveux longs, ils m'arrivent au milieu du dos. Je suis mince, une taille fine mais des formes généreuses. Comme on dit chez moi, j'ai des fesses et des hanches ce qui n'est pas le cas de ma poitrine n'a pas suivi le même chemin. J'ai la peau mate due à mes origines hispanique, une peau qui bronze facilement au soleil.

Image

Image

Image

Image
Dernière modification par Yumeko le jeu. 13 juin, 2019 6:24 pm, modifié 1 fois.
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8800
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: Ravenswood School - Cours de sport

Message par naji2807 »

Yume superbe fiche :) je valide évidemment :) tu peux rp avec Myra mais je suppose que c'est plus simple si tu attends le prochain événement ^^

Edit : Myra sera en coloc avec Diana (mon elfe qui arrivera sûrement courant juillet et oui je sors une nouvelle fiche ^^')
melemele14

Profil sur Booknode

Messages : 1962
Inscription : ven. 27 avr., 2012 10:37 pm
Localisation : Aaaaaall byyyyyy myyyyyseeeeeeeeeeelf

Re: Ravenswood School - Cours de sport - Sondage

Message par melemele14 »

Image

Image
29 ans - Homme - Fée - Surveillant

Image

Je comprends immédiatement que j'ai fait une erreur lorsque je vois son regard se fermer. D'accord j'aurais peut-être dû réfléchir avant de parler, ma question était totalement innocente mais même comme cela, j'ai réussi à l'énerver. Au vu du nombre de fois où je l'ai mise en colère ces 10 dernières minutes, je pense que nous sommes beaucoup trop différents que pour réussir à tenir une conversation très longue sans accroc. Je vois son regard se voiler de tristesse au fur et à mesure qu'elle me parle et je me demande ce qu'elle a pu vivre pour réagir de la sorte. Il est vrai qu'à son âge, bien que je n'étais pas aussi impulsif, j'étais encore trop meurtri par la vie que pour être souriant et joyeux comme je suis maintenant.

Je suis navré d'avoir mis les pieds dans le plat, je ne voulais en aucun cas retourner le couteau dans la plaie, dis-je en me pinçant les lèvres.

La conversation repart sur un sujet plus léger et j'en suis ravi. J'hoche la tête lorsque je vois qu'elle réfléchit sérieusement à mes paroles et laisse un petit sourire ourler mes lèvres lorsqu'elle affirme qu'il vaut mieux la laisser tranquille. Effectivement, si j'étais encore un élève, je n'aurais certainement pas envie de lui chercher des noises ! Je ris de bon coeur lorsqu'elle me dit n'avoir jamais été effrayée par les figures d'autorité.

Je ne pense effectivement pas que vous soyez quelqu'un de facilement effrayée, bien que je ne vous ai pas connue plus jeune, mais mon expérience avec les jeunes enfants me montre qu'il est bien plus facile de les intimider que d'intimider un adolescent, dis-je avec un franc sourire.

Nous continuons de discuter de la Pleine Lune et de son appréhension, et elle laisse échapper malgré elle un élément quant à son passé. Il s'agirait donc de son frère, cet élément perturbateur. Bien entendu, je ne ferai pas mon curieux et laisserai cette remarque glisser comme si je n'avais rien entendu, mais peut-être que quelques recherches parmi les dossiers des élèves m'en apprendront un peu plus, si un jour ma curiosité me pousse chez la secrétaire. Je sais que ce n'est pas bien d'être curieux, mais c'est plus fort que moi.

Votre prénom ce sera, dans ce cas. Je ne voudrais pas vous irriter encore une fois, je crois que je l'ai déjà assez fait ces dernières minutes, dis-je avec un sourire en coin.

Image
Eparm12

Profil sur Booknode

Messages : 1674
Inscription : mer. 02 janv., 2013 12:10 pm

Re: Ravenswood School - Cours de sport

Message par Eparm12 »

Elias Pereira de Barros-Fonseca
18 ans│Dhampir-sorcier│Noblesse brésilienne déchue│Etoile éclipsée et meurtrie
Image
Image
Image


You Rock My World


La vie en communauté, la société et la civilisation amènent les hommes à un même endroit : elles les rapprochent, les rassemblent et les réunissent, les obligeant à communiquer, à parler les uns avec les autres, entre eux, et, pour ce faire, il a fallu que ces hommes à un même endroit inventent un langage afin de se comprendre. Ils avaient besoin de quelque chose qui leur permettrait justement de communiquer, et ce quelque chose fut un langage spécifique, créé au travers d’histoires. L’homme a la faculté de raconter des histoires, et c’est en se racontant des histoires, en usant de cette faculté, qu’il a pu établir un langage, puis une langue, qui lui a servi pour se regrouper avec d’autres parlant la même langue que lui. La langue a fondé la vie de groupe et en groupes, parce que l’homme a compris qu’il ne pourrait pas survivre seul. Il n’a pas fait que créer un langage : l’homme a également créé des liens, des liens étroits avec ceux qui parlent comme lui, qu’il entretient, dans le but de vivre, favorisant le vivre ensemble. Aujourd’hui, il existe une multiplicité de langues et de langages, ainsi que de communautés pour les pratiquer, sauf si la langue est « morte », telle que le latin, par exemple, et l’objectif de l’humanité est de pouvoir vivre ensemble en dépit de la différence, mais, pour ça, on ne peut pas se couper d’autrui, le rejeter et se retrancher à la manière d’un ermite, car si tout le monde le faisait, ce serait la fin de l’homme : ce qu’il a construit s’effondrerait, il n’y aurait plus rien et il s’éteindrait.
Ce qui l’empêche est le logos, ou la parole et des dérivés en grec, qui différencie l’homme de l’animal selon les philosophes, anciens et modernes, voire contemporains. Etre sociable est un propre de l’homme, mais cette sociabilité a des limites, comme n’importe quoi, surtout dans notre monde actuel, parce qu’on n’a pas besoin de parler à tout le monde afin de vivre en société, même si ne pas parler à tout le monde n’est pas un mal : ça ne signifie pas ignorer, dédaigner ou mépriser ceux à qui on ne parle pas. On les voit, on les appréhende, on les considère inconsciemment, même s’ils ne nous sont pas proches, même si nous ne les connaissons pas, même s’ils sont détachés de nous, et ce n’est pas leur manquer de respect que de ne pas leur parler, simplement, parler à tout le monde est strictement impossible. Une des limites de la sociabilité, inhérente à l’homme d’après les scientifiques, réside dans le caractère de chacun : il y a effectivement des gens plus sociables que d’autres. Etre sociable est une qualité dans notre société, et pour cause, la sociabilité implique une certaine ouverture d’esprit, et l’ouverture d’esprit est ce qui manque cruellement ces derniers temps. Etre ouvert, c’est être disposé à découvrir, à accepter, à accueillir, ce qui est fondamental, et de l’ouverture naît l’amitié.
L’amitié est un concept, et à mes yeux, c’est de l’amour, mais sans l’aspect romantique de la chose. Plus que l’amitié, il existe des amitiés, et ces amitiés sont importantes. A partir du moment où elles sont importantes, alors on ne peut pas être ami avec tout le monde. Une amitié est le fruit d’une bonne entente qui se mue en affection mutuelle, et cette affection est une flamme semblable à celle de l’amour, qu’on nourrit et qu’il faut nourrir si on ne veut pas qu’elle cesse de brûler. Lorsqu’on s’investit dans une amitié, on se rend compte du temps et de l’énergie qu’elle prend, et aussi à quel point elle est belle, exceptionnelle, unique. L’amitié est donc un grand mot et ça me fait énormément de peine de constater que son sens est tant galvaudé, au point où il n’en a plus. L’amitié n’a plus de sens : on est ami avec celui avec qui on discute, entre autres. Si on était ami avec celui avec qui on discute, les politiciens seraient tous amis et il n’y aurait pas de guerre. L’amitié n’est pas ça, pas plus qu’elle n’est possible entre une personne et toutes les autres, ou elle la tuerait, et je pense durement, je le sais, que ceux qui souhaitent être amis avec tout le monde le souhaitent pour leur autosatisfaction inconsciente, et pas par rapport aux gens qui seront leurs « amis ». Je trouve ça hypocrite et égoïste, car l’amitié est dévalorisée de la sorte, sous-estimée et prise à la légère. Elle est quelque chose d’extrêmement fort, et on ne peut pas la réduire à de l’autosatisfaction ou de la naïveté.
Etre cordial est honorable, et c’est ce vers quoi on tend, mais être ami avec tout le monde, c’est absurde. De toute manière, les vrais amis se comptent sur les doigts d’une main : ce n’est pas à tout le monde qu’on fait confiance, ce n’est pas à tout le monde qu’on se confie et ce n’est pas tout le monde qu’on aime. L’amitié nous engage à des sentiments envers quelqu’un, et on n’a pas de sentiment pour tout le monde. Je n’avais pas d’ami extérieur à ma famille avant, et n’en ai toujours pas maintenant : je n’avais que des copains, des camarades et des connaissances, rien de plus, néanmoins, à l’intérieur de ma famille, j’ai deux amis, mes meilleurs amis : Jardel et Rose, et je n’en veux pas d’autre. Je suis dans une école et pourrais, à la rigueur, me faire des copains, mais je ne suis pas prêt pour être ami avec quelqu’un pour l’instant, et je suis l’opposé de la jeune fille devant moi, qui est manifestement sociable, puisqu’elle m’a abordé. En effet, elle se révèle être mon contraire : elle est démonstrative et s’exprime apparemment sans retenue, solaire, tandis que je n’affiche rien et ne dis pas grand-chose, ombrageux. Pourtant, je ne suis pas susceptible ou inquiet - ce serait plutôt Rose -, mais méfiant, et même cette méfiance n’est pas lisible, parce que je n’ai pas envie qu’elle le soit. Je refuse qu’on puisse me lire, qu’on s’insinue entre les lignes, qu’on s’engouffre dans la brèche, la faille, la fissure, que je colmate parfaitement : quand je n’ai pas envie qu’autrui voit, alors il ne voit pas. J’ai éteint ma magie, donc on ne peut pas savoir que j’ai des pouvoirs de quelque façon que ce soit, et je ne montre rien, si ce n’est une façade lisse et polie.
Mon interlocutrice est l’inverse, elle qui a été blessée, elle qui va mieux grâce à la gymnastique et elle qui m’adresse la parole comme si de rien n’était, lumineuse. Ses cheveux sont longs et blonds, et ils paraissent colorés par le soleil ou faits avec ses rayons. Elle semble être une fille du soleil à la peau blanche, et elle est rayonnante. Elle m’éblouirait, et c’est précisément en ça qu’elle n’est pas Rose. Rose était un soleil, mais ce n’est plus le cas, cependant, elle reste une force de la nature, et la première chose à laquelle elle me fait penser est un volcan, la seconde une tornade, ou un ouragan. On ne demeure pas indemne après avoir rencontré Rose, tandis que la jeune fille est… Douce. Réparatrice, peut-être. Elle ne se répare pas seule, répare autrui et insiste à sa manière, me parlant encore. Elle ne s’arrête pas en si bon chemin, ce que j’aurais préféré, mais après la scène dont j’ai été témoin, lui faire plus de mal n’est pas envisageable, et elle réussit à me lui faire partager que j’ai fait de la capoeira. J’en faisais notamment plusieurs fois par semaine en club, et ai participé à des compétitions de capoeira, que j’ai déjà gagnées. Avec Jardel et Rose, je suis monté une année sur un chariot lors du carnaval de Sao Paulo, qui est moins réputé que celui de Rio dans le pays et à l’international, attirant massivement les touristes.
J’ai également participé à des démonstrations de capoeira avant des matchs de football, et assez fréquemment, par exemple avant des matchs des clubs de la ville de Sao Paulo, à savoir de Corinthians, de Palmeiras ou du Sao Paulo FC. Il y a parfois un spectacle avant le match, incluant du chant, de la samba ou de la capoeira, et j’ai quelques fois été appelé avec d’autres afin d’y prendre part. J’avais acquis de la notoriété dans le domaine et aurais adoré faire partie d’un spectacle avant une finale, qui aurait été grandiose, mais je mesure la chance que j’ai eue d’avoir été une composante d’un spectacle avant un match de foot quelconque, d’autant plus qu’à Sao Paulo, je ne pouvais me plaindre, car Sao Paulo est une ville qui comporte non pas qu’un club, mais plusieurs, et qui dominent le foot brésilien, ce qui fait qu’il y a toujours au moins deux ou trois clubs de la ville dans le Campeonato Brasileirão, ou le championnat de foot brésilien. Si j’apprécie les clubs de Sao Paulo, j’affectionne particulièrement celui de Santos, que je supporte du plus profond de mon cœur. Jardel et Rose, eux, l’apprécient aussi, mais je sais que Jardel penche pour Palmeiras et le Clube Atlético Mineiro de Belo Horizonte, alors que Rose n’est que pour Flamengo, un club de Rio. Evidemment, à l’image de la majorité des Brésiliens, le foot, c’est sacré pour nous : nous avons tous les trois des maillots, des vêtements, des écharpes, des accessoires et des objets de nos clubs favoris, et nous avons assisté à des matchs de championnat.
En ce qui concerne la sélection nationale brésilienne de foot, ou la Seleção, quel n’a pas été l’enfer qu’on a vécu lorsque l’équipe allemande nous a éliminés en demi-finale de la Coupe du Monde de 2014, sur un score de 7 à 1… Nous sommes extrêmement fiers de notre sélection, qui a remporté cinq coupes du monde par le passé, mais cette horrible humiliation, une terrible claque aller-retour, nous a ramenés à la réalité, il y a eu une vague de suicides dans le pays et j’espère ne plus jamais revivre ça. L’Allemagne avait beau avoir gagné trois fois la coupe du monde, nous n’aurions jamais dû perdre de la sorte, ce que j’ai encore en travers de la gorge. Enfin, cette année, se tiendra en Russie une nouvelle édition de la Coupe du Monde. Nous nous sommes qualifiés pour l’événement, et je crois sincèrement que nous avons les qualités requises pour la remporter, même s’il ne faut pas négliger les autres équipes sud-américaines et les européennes : j’ai retenu la leçon avec la France et l’Allemagne.
Siofra songe à la capoeira et la relie au Brésil, mon pays d’origine, que je ne connais pas si bien que ça… Une honte, et un de mes plus grands regrets. Mais je compte y retourner plus tard, accompagné de Jardel et Rose, afin de le redécouvrir, le traverser, le visiter. La superficie du Brésil est immense - elle équivaut à celle de la France multipliée par quinze -, il est un des plus grands pays du monde et ses innombrables ressources sont essentielles. La France est un autre pays duquel nous sommes proches, notre devise figurant sur notre drapeau étant une formulation d’un Français, Auguste Comte, et nous sommes un de ses voisins, parce que nous partageons une frontière commune avec la Guyane, un département français minuscule se situant au nord-est du continent sud-américain. La France est la sixième ou la septième nation la plus riche au monde, et les Brésiliens la respectent spécialement, malgré la défaite en finale contre elle en 1998. Bien sûr, toutes les nations doivent se respecter les unes les autres, mais la France est définitivement spéciale et nous l’admirons de loin, en espérant qu’elle en fasse de même de l’autre côté de l’océan Atlantique. Ce qui me fait rire de bon cœur est que nous avons gagné cinq fois la coupe du monde, n’est-ce-pas, mais les Français estiment qu’ils ont gagné LA coupe du monde, celle qu’il fallait à tout prix gagner, celle avant le passage au second millénaire, et sans doute n’ont-ils pas tort de présenter les choses de cette façon.
Au moins deux tiers de la forêt amazonienne, ou le « poumon du monde », appartiennent au Brésil, et j’aimerais m’aventurer dans sa forêt même si elle est très dangereuse, déceler ses trésors naturels, aller de campagne en campagne, de ville en ville et d’Etat en Etat, en dépit de la pauvreté, la misère, la famine, la violence endémique sévissant partout et la corruption, qui gangrène le gouvernement, noircissant le tableau. Le Brésil est également un lieu chargé d’histoire en tant qu’ancienne colonie portugaise, qui s’est autrefois implantée sur son territoire à partir de 1500, année de l’expédition de Cabal. Les Indiens ont subi l’intrusion des colons et ont été décimés, avant que les colons ne s’installent et ne fassent venir des esclaves d’Afrique pour cultiver la canne à sucre dans des plantations dans le Nordeste, aujourd’hui la région la plus pauvre, tandis que le Sudeste est florissant. Le Brésil a profondément changé, et c’est ce changement que je désire contempler. Je ne suis pas le seul à désirer contempler de nouvelles choses, Siofra aussi, et je lui conseille de regarder des vidéos de capoeira sur YouTube. Elle hoche la tête, approbatrice, et m’affirme que c’est ce qu’elle fera, me donnant des précisions. Elle est motivée et je hoche positivement la tête à mon tour, l’approuvant silencieusement.
Siofra me sourit franchement en m’entendant la féliciter, et si je ne regrette absolument pas de l’avoir fait - je lui ai redonné le sourire et elle est si jolie quand elle sourit -, je n’aurais pas dû ajouter que ses choix musicaux sont excellents, car je les adore, parce que Siofra me demande ce que je pense de Michael Jackson. Elle me pousse dans mes retranchements et je me contracte, ce que Siofra sent, car son sourire se flétrit, et, coupable, je lui fais savoir que MJ est mon chanteur préféré. C’est également celui de Jardel et Rose, et, les yeux posés sur Siofra, je remarque qu’elle en est surprise, surprise qui disparaît lorsqu’elle me sourit derechef. Son sourire pourrait s’étirer à l’infini… Michael est mon chanteur préféré, parce que ses chansons sont extraordinaires, et qu’il l’est lui-même. Petit, les chansons du groupe Jackson Five révélaient un incroyable talent, celui de Michael pour la chanson, doté à l’époque d’une voix enfantine, aiguë et lisse, mais puissante. Adulte, sa puissance s’est amplifiée, et en interview, elle était douce, tendre et sensuelle. Ses cordes vocales devaient être souples, et son sens de la mélodie et du rythme en a piégé des millions grâce à I Want You Back - ABC -, Can You Feel It ou encore Blame It On The Boogie. Torture est ma favorite, et, par la suite, il s’est lancé dans une carrière solo et en est ressorti en tant qu’un des plus grands artistes de tous les temps. Je me répète, mais il est le Roi de la Pop, et je crois que si on n’aime pas la musique de Michael Jackson, alors un problème musical métaphysique se pose sérieusement.
A Sao Paulo, on avait tous ses disques, que ce soit en vinyle ou en CD, et des posters de lui ornaient les murs de nos chambres. Le génie dont il faisait preuve en écrivant ses paroles, en composant ses musiques, ses accords, qu’il assemblait, les mettant bout à bout, en transmettant des messages universels dans des œuvres musicales populaires… Sa formidable oreille, ses fantastiques pas de danse, ses chorégraphies sensationnelles… Il a changé la face du monde comme personne ne l’a fait avant lui, si ce n’étaient peut-être Elvis Presley ou les Beatles, et ses chansons me transcendent et subliment ma vie. Etrangement, celle qui me vient à l’esprit tandis que je fais face à Siofra est P. Y. T., ou Pretty Young Thing, car Siofra est jolie et aussi vive, entraînante et catchy que la chanson. En résumé, ses chansons m’atteignent et je serais incapable d’en désigner une aux dépends des autres… Il est mon chanteur préféré, parce que j’aime presque toutes ses chansons et qu’elles me font toucher du bout des doigts des secrets de l’univers. Cependant, une chanson se glisse dans ma tête, et c’est encore et toujours la même.
Siofra me répond qu’elle me comprend, qualifiant MJ « d’artiste fabuleux et au talent immense », ce avec quoi je suis entièrement d’accord, et l’ombre d’un sourire flotte pour la deuxième fois sur mes lèvres. Est-ce que Rose se serait entendue avec elle… ? Pour entrer dans les bonnes grâces de Rose et tenter de l’amadouer, il suffit de lui dire qu’on adore Guns N’ Roses pour la faire fondre. Combien de fois m’a-t-elle ennuyé - j’exagère volontairement - avec Axl Rose ? Trop pour les compter, et lorsque ce n’est pas Axl Rose, c’est Slash, les autres membres du groupe, ou AC/DC. AC/DC est également un des groupes préférés de Rose, et je me rappelle que les murs de la maison tremblaient tant elle mettait à fond Thunderstruck, réglant le volume au maximum. Et si ce n’est pas AC/DC, ce sont d’autres éminents groupes de rock, de hard rock ou de metal, ou des récents, du genre Papa Roach, Linkin Park ou Fall Out Boy. J’aime aussi beaucoup tous ceux-là.
J’intègre le cours de gymnastique aux côtés de Siofra, ce qui la fait sourire, et on s’échauffe, même si Siofra est plus qu’échauffée, prête pour la suite, quand le regard de Siofra descend sur mes mains, ou plutôt mes tatouages. Heureusement que mon survêtement dissimule le reste, et les yeux de Siofra s’ancrent dans les miens tandis qu’elle me signifie que mon lion est très beau. Je l’en remercie et énonce que le lion est un animal noble. Siofra me réplique que c’est vrai, mais que l’éléphant est plus noble encore, et je médite ses mots alors qu’elle se remet debout avec souplesse et exécute la consigne de Monsieur Dal’Varek. Je la détaille du regard.
-Peut-être.
Imitant Siofra, je replonge dans mes pensées. L’éléphant est un gros animal, et gigantesque par rapport à nous autres humains, qui a quatre pattes, une trompe et des défenses. Cet animal n’habite pas sur le continent sud-américain ni américain tout court, mais principalement en Afrique et en Asie, et il y en a peu en Europe. Il est la cible de chasseurs, de contrebandiers, en raison de ses défenses en ivoire, qui valent cher et se revendent à prix d’or sur le marché noir. Aussi, l’éléphant est la cause de la mort de nombreux Africains, des villageois, par an. Je sais qu’il a une excellente mémoire, et son statut de bête sacrée en Asie et dans plusieurs cultes l’anoblit. L’éléphant est respecté pour sa puissance et sa sérénité, qui en font sans doute un animal plus noble que lion. Je me suis fait tatouer un lion, car je suis issu de la noblesse, mais je ne suis pas noble moralement pour autant. Je suis un lion, sans plus de noblesse. Sur ce, je garde le silence et m’éloigne sensiblement, reprenant ensuite l’échauffement.
Mimie99

Profil sur Booknode

Messages : 1764
Inscription : sam. 06 déc., 2014 10:27 pm

Re: Ravenswood School - Cours de sport

Message par Mimie99 »

Image
Image
Image
\\ Élève \\ Louve-garou \\ 17 ans \\ 1m57 \\ Couloir \\ Avec Thimotheos \\
Image


Dans mon cas, renouer avec mon passé serait beaucoup trop compliqué et requérait beaucoup trop de contrôle pour ce que je suis en mesure de posséder présentement. J'ai l'impression d'être à fleur de peau. Merci à mon frère. Malgré tout, ce nouveau surveillant ne pouvait pas le savoir. Alors, certes, il s'est peut-être mis les pieds dans les plats, il a peut-être remuer le couteau dans la plaie bien gentiment, mais ce n'est pas entièrement de sa faute. On ne peut pas savoir avant de demander, pas vrai? Face à ses excuses, je hausse tranquillement des épaules et lui jette un coup d'oeil en disant:

- Ce n'était pas volontaire de votre part. Mais c'est vrai que j'aurais préféré ne pas y repenser.

Mensonge! J'y repense sans arrêt. Ce n'est pas comme si j'avais réussi à m'enlever mon frère de l'esprit jusqu'à présent, non? Il y est toujours. Et il y sera sans doute toujours, car malgré tout ce qui s'est passé... il reste ma famille. Le dernier membre d'une famille qui a et sera toujours la mienne et la seule qui compte vraiment. Ils me manquent tous tellement... Et maintenant que j'ai enfin retrouvé mon frère, je suis aussi près de le comprendre que de pouvoir devenir quelqu'un d'autre et perdre ma nature de loup-garou. Je pourrais sans doute le pousser à bout jusqu'au moment où il me dirait la vérité. Pour un peu que ce qu'il m'a dit ne soit pas la vérité...

C'est intéressant de voir qu'il me croit quand je dis ne pas effrayée par les figures d'autorité et de ne l'avoir jamais vraiment été. Une chose est certaine, je suis contente qu'il ne m'ait pas connue plus jeune, non pas, car j'ai menti, mais c'est surtout que je ne voudrais pas qu'il y ait quelqu'un ici, autre que mon frère, qui connaisse une partie de mon enfance. De mon ancienne vie. Ou de mes anciennes vies? Pour l'instant, même mon frère ne sait pas ce qu'il s'est produit de mon côté lorsque nous avons été séparé. En théorie du moins. Une chose est certaine, moi, j'ignore tout de ce qui a bien pu passé de son côté. J'aimerais bien le savoir, ça m'aiderait peut-être à comprendre son amertume et son comportement qui m'est tout à fait étranger... Je hoche tranquillement de la tête tandis qu'il m'explique que d'après son expérience les plus jeunes enfants sont plus facilement effrayée que les adolescents. Je propose rapidement:

- C'est vrai que c'est plus facile avec les jeunes enfants, en règle générale. Pour ce qui est des jeunes de mon âge, c'est souvent, je crois, car nous connaissons exactement la conséquence des actes que l'on commet et qu'elle ne nous impressionne plus beaucoup. Par contre, dès que ce que nous préméditons ne se produit pas... ou que c'est quelque chose de complètement différent... c'est là qu'on risque d'être surpris et de se sentir un peu moins malin.

J'ajoute à peine une seconde plus tard en me rendant compte que je semble avoir un peu trop réfléchi à la question:

- Je précise que je ne suis pas tentée de désobéir aux règlements et qu'a priori je ne devrais pas poser de problème.

Si on ne m'embête pas avant, je conclus intérieurement. De toute manière, avec tous mes petits éclats dans les dernières minutes, je ne crois pas que j'aie besoin de le préciser. Je ne suis pas vraiment de nature facile, mais ce n'est pas pour autant que je cherche sciemment à causer des problèmes. C'est seulement que lorsque l'on use ma patience et que celle-ci disparaît, je ne me ferai pas prier pour remettre le malheureux à sa place. Ainsi va la vie. Avec moi, du moins. Ce n'est pas la même chose pour tout le monde, ça, c'est clair. Sinon, il n'y aurait pas la moitié des fauteurs de trouble.

Je ne peux m'empêcher d'être extrêmement soulagée lorsqu'il ne relève pas ce que j'ai dit à propos de mon frère. Je n'ai pas vraiment envie d'en parler, pas maintenant, du moins. En même temps, je ne vois pas avec qui je pourrais en parler, je n'ai aucun amis ici, n'est-ce pas? Je sens mes joues s'échauffer sans que je ne puisse rien y faire lorsqu'il mentionne le fait qu'il m'a irrité à quelques reprises. Je baisse les yeux en me mordant les lèvres et je marmonne:

- Oui... Je ne sais pas si ce serait de l'irritation, du désespoir ou les deux, si vous utilisiez le terme de « jeune fille », mais... Je suis désolée. Je suis peut-être un peu trop facilement irritable ces derniers temps. Depuis que je suis arrivée, en fait. Mais ce n'est pas une raison pour ne pas être... un minimum sous contrôle. Je n'arrive tout simplement pas à me départir de ma rancune envers une certaine situation et je suppose que ça affecte ma capacité à... contrôler mon ressentiment.

Je pousse un soupir et accélère un peu la cadence pour rejoindre l'étage des dortoirs. Je n'ai pas particulièrement envie de risquer de m'énerver à nouveau si une question malencontreuse se retrouve mise sur le tapis. Ou un choix de mot malheureux. Je crois que je ne pourrais rien faire de mieux que de rejoindre mon lit et de m'y affaler en essayant de réfléchir sur mes problèmes et la manière de les régler.
Yumeko

Profil sur Booknode

Messages : 10132
Inscription : mar. 19 nov., 2013 12:04 pm
Localisation : Là où je peux rêver

Re: Ravenswood School - Cours de sport

Message par Yumeko »

Sebastian│Américain│17 ans│188 cm│Elfe│Complexe sportif │Edelmiro


Image


Encore une fois, Miro me remercie pour la crise de fou rire dont je suis responsable à son égard. Cela ne m'empêche pas de rire de mes propres plaisanteries. J'ai beaucoup d'autodérision et je ris facilement de moi-même, de mes blagues et je taquine les autres sans problème. Jamais rien de méchant. De toute façon, ce n'est pas mon genre, ce n'est pas dans ma nature. Je ne fais jamais de réflexion blessante ou désobligeante envers autrui. Je n'approuve pas la méchanceté gratuite, je ne suis pas là pour blesser les autres. Je n'en vois même pas l'intérêt. Non, moi, je préfère faire rire ou sourire les autres, détendre l'atmosphère si l'ambiance est tendue. Bref, je suis le comique de service.
- De rien, c'est toujours un plaisir de faire rire. En cas de besoin, viens me voir. Je suis docteur es spécialiste en humour et en fou rire.
Je préfère prévenir Miro de mes réactions si je me retrouve avec lui sous les bras à nous faire une syncope. On ne sait jamais comme on dit même si je suis persuadée qu'il doit avoir le cœur fragile surtout que c'est un loup-garou. Et puis, il le vaut mieux pour lui. Je n'ai jamais eu, et heureusement pour moi, à prodiguer les premiers secours sur quelqu'un ou à aller chercher de l'aide auprès de personnes plus compétentes que moi. Et je n'espère à n'avoir jamais à le faire. Ce n'est pas une situation dans laquelle je rêve de me trouver un jour, et je pense que c'est le cas pour personne.
- Il vaut mieux prévenir que guérir surtout si c'est pour te sauver la vie.
Franchement, je suis curieux de voir Miro sur un praticable de gymnastique pour le voir faire quelques enchainements au sol. Même si je n'y connais pas grand chose, j'aime bien regarder les autres sportifs à l'œuvre dans leur élément et quelque soit le sport. C'est intéressant, parfois impressionnant à observer. Je sais que la gymnastique peut l'être et quelque soit l'agrès utilisé, garçon comme fille. Je sens dans sa réponse de la sincérité et il me promet qu'il le fera, j'en serai même le premier informé. Alors je ne doute pas un seul instant qu'il le fera mais je ne peux m'empêcher de répondre sous la forme de l'humour comme à mon habitude. De toute façon, il commence à bien me connaitre.
- Y'a intérêt sinon j'utilise mon arme ultime : je me mets à chanter faux dans toute l'école, et crois-moi, personne n'a envie d'entendre ça.
Si on me lance sur ma ville de naissance et de cœur, je me transforme en guide touristique, ventant les mérites de la plus belle ville du monde. Je n'exagère pas, je le pense sincèrement même si je n'ai pas visité beaucoup de villes hormis celle de la Louisiane. Mais la Nouvelle-Orléans, c'est la Nouvelle-Orléans. Ma vie et mon cœur y sont là-bas, et y resteront. Je l'ai quitté il y a quelques jours, mais elle me manque déjà. Et ça va vraiment être dur d'en rester éloigné pendant une année, même si je pourrais y retourner pour les vacances d'hiver. Je prendrai ma dose avant de revenir pour le reste de l'année. Et puis, s'il commence à me parler de jazz, mon enthousiasme redouble parce que le jazz, ce n'est pas toute ma vie mais presque. C'est une réelle passion que je tiens de Valentin et qui ne me lâchera jamais. J'adore jouer et j'ai pu prendre mon saxo avec moi pour continuer à jouer, à vivre ma passion. C'est plus compliqué d'apporter une batterie et un piano puisque c'est encombrant, mais je peux toujours en faire apparaitre un instrument avec un peu de magie. Pour le moment, je n'ai pas encore testé, mais je vais m'y risquer dans peu de temps. Ça va me manquer au bout d'un moment de ne pas pouvoir le faire pendant des mois donc je vais ruser. Et c'est la tête de mon colocataire que j'aimerais bien voir le jour où il découvrira un piano ou une batterie dans la chambre. J'ai juste envie de me marrer en observant sa réaction. En attendant, il va falloir que je ruse aussi pour discuter avec lui parce que le mec est un vrai fantôme. Je vais finir par l'appeler Casper, l'apprenti fantôme.
- Merci. Je vois que j'ai un amateur de jazz face à moi, tu connais ton sujet. Tu prêches un convaincu mais rien ne vaut les grands standards du jazz. Je suis assez conservateur. John Coltrane, Coleman Hawkins, Charlie Parker, Stan Getz... Oui, je suis toujours heureux de parler, écouter ou jouer du jazz. Et tu devrais goûter cette cuisine à la première occasion. Tu ne peux pas mourir avant sinon ça serait un sacrilège. De rien, c'est toujours un plaisir, fis-je hilare. Ouais carrément. Beau mais sauvage. Il vaut mieux si tu ne veux pas te faire croquer une jambe ou une main... quoique croquer tout court. Ça te plairait. Non, on peut les remercier pour ça, et on sent encore aujourd'hui leur influence.
Un autre sujet peut me faire parler des heures, celui de la fantasy, un genre que j'affectionne particulièrement. Et puis, le seigneur des anneaux fait partie de la pop-culture. Tout le monde ou presque connait les films à défaut des livres. Ayant vu les films plusieurs fois et lu les bouquins également, je connais très bien l'œuvre et les dialogues. Des dialogues restés dans toutes les mémoires. J'en ai même sorti un à Miro. Je pourrais lui en sortir bien d'autres tout aussi marquants et célèbres. Dans le deuxième film, une scène m'a marqué, presque un long monologue prononcé par Sam Gamegie qui disait ceci : "C'est injuste... D'ailleurs, on devrait même pas être là... et on y est. C'est comme dans les grandes histoires, monsieur Frodon. Celles qui importaient vraiment. Celles où il y avait dangers et ténèbres. Parfois on ne voulait pas connaître la fin car elle ne pouvait pas être heureuse. Comment le monde pouvait-il redevenir comme il était avec tout le mal qui s'y était passé ? Et enfin de compte, elle ne fait que passer cette ombre. Même les ténèbres doivent passer. Un jour nouveau viendra, et lorsque le soleil brillera, il n'en sera que plus éclatant. C'était ces histoires dont on se souvenait et qui signifiaient tellement même lorsque qu'on était trop petit pour comprendre. Mais je crois, monsieur Frodon que je comprends. Je sais maintenant. Les personnages de ces histoires avaient trente six occasions de se retourner mais ils ne le faisaient pas. Ils continuaient leur route. Parce qu'ils avaient foi en quelque chose. En quoi avons nous foi, Sam ? Il y a du bon dans ce monde, monsieur Frodon. Il faut se battre pour ça." A mes yeux, ça reste la scène la plus émouvante et la plus marquante de la trilogie. Entendre Sam prononcer ce dialogue me donne des frissons à chaque fois. Je le connais même par cœur. On peut enlever le son, je double les paroles du personnage avec la même intonation. Miro me pose une question pertinente. Qui peut bien être le seigneur des anneaux ? Il s'agit de Sauron dont l'histoire serait longue à raconter. Il a vécu très longtemps, son histoire est intéressante même si dans le film, on en sait très peu au final. Il faut se référer aux œuvres de Tolkien pour découvrir son histoire, tout ce qu'il a fait dans sa vie pour arriver à devenir un œil en haut de sa tour.
- J'y compte bien. Il s'appelle Sauron et c'est le grand méchant de l'histoire pour la faire courte. Parce que si tu me lances sur le sujet, je t'en parle pendant des heures. Très connu, ça doit être le film de fantasy le plus célèbre au monde. Et c'est exactement ce que fait Gandalf. Bref, si tu as un peu de temps la prochaine fois, je te fais un cours magistral sur le seigneur des anneaux, fis-je avec un clin d’œil. Je ne vais pas te retenir plus longtemps. Merci de m'avoir montré la piscine, je vais en profiter maintenant.
Eparm12

Profil sur Booknode

Messages : 1674
Inscription : mer. 02 janv., 2013 12:10 pm

Re: Ravenswood School - Cours de sport

Message par Eparm12 »

Naël Hazel
17 ans│Elfe│Colombien│Diablotin charmeur│Soleil de la passion
Image
ImageImage
Image


« Ce n’est rien, petit elfe, ce n’est rien… » sont les mots réconfortants que me chuchotait mon père dans le creux de mon oreille comme bouchée, sifflante, où vibre un bourdonnement diffus lorsque je fais une crise, en pleine crise ou avant que je ne m’endorme, litanie apaisante, consolatrice et encourageante, qui tournait et se retournait dans ma tête en désordre quand je l’entendais… Aujourd’hui encore, je l’entends dans mon esprit sens dessus dessous, tumultueux, chaotique, qui se souvient de la voix de mon père, de sa chaleur, de sa texture, qui était basse, douce et tendre à mon égard. Elle était l’unique chose qui me permettait de me calmer au beau milieu d’une crise, et ses mots résonnent sous mon crâne, en échos résiduels sur mes parois, ces mots qu’il prononçait lorsque ça arrivait tout d’un coup, à chaque fois que je me retrouvais entre deux eaux, violemment ballotté, ainsi noyé sous la déferlante d’émotions et de sentiments, qui balaie tout sur son passage et moi avec, m’inondant, m’avalant, m’engloutissant, et me maintient sous la surface, là où mon corps ne peut absorber d’oxygène, qui pourrait passer par mon nez ou ma bouche, descendre le long de ma trachée et gonfler mes poumons, où l’air manque atrocement, organes palpitant qui se vident progressivement.
Ma lèvre inférieure se met à trembler, et c’est précisément quand je ne maîtrise plus ce tremblement que je pressens que la crise est inévitable, et elle survient brusquement, m’immobilise, me paralyse. Je suis alors incapable du moindre geste, un étau invisible entourant ma gorge et l’enserrant. J’étouffe, je suffoque, étranglé ; je ne m’entends plus, les sons sont comme filtrés dans du coton ; mes yeux s’agrandissent, mes pupilles se dilatent, mon regard se perd dans le vague ; mes muscles se relâchent, un mal de tête me prend, des étoiles colorées dansent follement devant moi ou sous mes paupières closes, dans les ténèbres qu’elles ont rabattues sur moi et dans lesquelles elles me plongent, et je tente de garder les yeux ouverts et de me focaliser sur un point, la vision trouble, brouillée, floue. Soudain, mon souffle se fait court, il devient irrégulier, saccadé et se hache, mon pouls dans mes tempes pulse avec force, lancinant, et les battements de mon cœur s’accélèrent brutalement. Ma respiration se coupe, mon organe vital bat rapidement, trop rapidement, il est pareil à une grenade, il va exploser d’un instant à l’autre, et je me sens partir, tombant, mes jambes se dérobant sous moi au ralenti et le temps se suspendant. En général, lorsque je chute, parce que mon cerveau n’est plus assez oxygéné, c’est mon crâne ou mon dos qui heurte le sol en premier, et j’y convulse, les yeux parfois révulsés, de manière incontrôlable.
Depuis petit, je fais des crises de panique, car je souhaitais être avec ma mère, que je n’ai jamais connue, puisqu’elle est morte en accouchant de moi, et aussi quand je travaillais les terres de mon père ou que mon père et moi nous fâchions. J’ai tué ma mère. En naissant, je lui ai pris la vie, et c’est une chose pour laquelle je ne pourrai jamais me pardonner. Mon père m’a déjà affirmé, assuré et garanti que jamais il n’avait pensé que j’étais la cause du décès de sa femme, mais moi, c’est ce que je vois, je vois que je suis un meurtrier, parce que j’ai tué ma mère. A ce moment, mon père savait comment gérer la crise, il savait quoi faire lorsque je m’effondrais, et je m’en remettais à lui, lui faisant aveuglément confiance pour arranger les choses, car j’avais foi en lui, et ai toujours foi en lui d’une certaine façon, parce qu’il savait définitivement quoi dire et quoi faire dans ce genre de situations. Et quand j’ai commencé à fréquenter des gens en dehors de mon père une fois à l’école, j’ai fait de mon mieux afin de me maîtriser et ne pas laisser cette faiblesse être exposée au grand jour, la dissimulant farouchement, ce que je fais ici également, à Ravenswood.
Et je ne suis pas le seul à dissimuler des choses : la jeune fille rousse aussi, ou elle ne serait pas sur le qui-vive de la sorte. Je ne sais pas quel est son nom ni son prénom, mais elle a mon âge, et elle est une sorcière, cette dernière information concernant son identité étant un détail négligeable. Sa nature m’importe peu, car ce n’est pas le plus important : il se trouve que même si la nature d’une personne est importante et n’est en aucun cas à dédaigner, parce qu’elle fait partie de son être, j’accorde infiniment plus d’importance à la personne et son être en lui-même qu’à sa nature, et c’est pourquoi cette jeune fille est elle, avant d’être une sorcière. Par ailleurs, son être est robuste. Elle est manifestement capable de courir vite et longtemps, et de distancer un loup-garou à la course à pied, ce qui est surprenant, impressionnant et révélateur, car les loups-garous sont censés être les êtres surnaturels les plus physiques avec les vampires et les dhampirs, mais, même en étant un loup, dont on a forcément les principales caractéristiques, il n’empêche pas qu’on puisse avoir d’autres caractéristiques propres à soi, ce qui est le cas pour n’importe qui, et peut-être que la partenaire de la jeune fille rousse, même en tant que louve, est moins habituée à la course à pied que la sorcière, moins entraînée ou moins impliquée dans l’effort de l’exercice, malgré son air déterminé à suivre le rythme, ce qui s’avère difficile pour elle.
Contrairement aux vampires, aux dhampirs et aux loups-garous, les sorciers, les fées et les elfes, tels que moi et la jeune fille rousse, manipulent la magie, et, par conséquent, nous avons des pouvoirs magiques, dont les autres sont dépourvus. Je ne connais pas les propriétés de la magie relative aux sorciers, si nous usons tous d’une seule et même entité qu’on appelle magie ou s’il existe des types de magie, des magies différentes, qui ne sont pratiquées que par les sorciers d’un côté, et par les fées et les elfes de l’autre. Je ne connais pas non plus ce qui sépare prioritairement, essentiellement et fondamentalement les sorciers des fées et des elfes, parce que les fées et les elfes sont étroitement liés, la preuve en est que mon père est une fée et que ma mère était une humaine : de l’union d’une fée et d’un être humain naît un elfe. Les elfes sont des hybrides, de véritables créatures magiques, là où les sorciers ne semblent être que des humains avec des pouvoirs. En réalité, je ne le sais pas, je n’en sais rien, je ne fais que spéculer, formuler des hypothèses et en déduire logiquement, et ce que j’en déduis logiquement est que la magie est un don génétique, tandis qu’une fée ou un elfe aura immanquablement des pouvoirs. Tous les êtres humains ne sont pas des sorciers, mais tous les fées et les elfes sont des mages.
En tout cas, les fées et les elfes ont une connexion avec la nature, ce que j’ai pu remarquer enfant, aux côtés de mon père, qui avait la main plus que verte, et doit encore l’avoir. Mon père connaît absolument tout au sujet de la faune et surtout de la flore colombienne, et il m’a tout appris. Il avait une facilité déconcertante à fertiliser et cultiver ses terres, et lorsque nous partions en expédition dans la forêt amazonienne, il paraissait être lui-même un élément de la forêt. Il communiquait avec elle, avec sa végétation, avec le vent, et la forêt le guidait, l’orientant dans la bonne direction en fonction de ce qu’il cherchait et qu’il dénichait, du bois, des fruits ou des plantes médicinales. La forêt lui fait confiance et il fait confiance à la forêt, même si la forêt amazonienne est extrêmement dangereuse, j’ai pu m’en rendre compte, et je me suis découvert une affinité avec les éléments, notamment la terre et l’eau, que je contrôle à la perfection grâce à l’enseignement de mon père. Il me tarde d’en apprendre davantage sur les sorciers, les vampires, les dhampirs et les loups-garous, et je songe au fait que chaque mage a un élément avec lequel il a une affinité spéciale. Quel est celui de la jeune fille rousse ? J’aimerais beaucoup le savoir, mais au vu de la manière dont elle me scrute intensément, je doute qu’elle me le partage ouvertement.
Mon regard est dans le sien, et si elle n’est pas comminatoire, c’est en me concentrant sur ses yeux que je prends conscience qu’elle instaure un rapport de force entre elle et moi. Je ne crois pas que ce soit personnellement contre moi, autrement, je l’aurais mérité, mais pense plutôt que c’est entre elle et le reste du monde, et je lis dans ses yeux qu’elle ne baissera pas les siens. En la regardant dans les yeux, je n’aurais jamais cru lui faire cet effet, dans le sens où je la regarde dans les yeux pour lui manifester mon respect, car c’est respecter quelqu’un que de le regarder dans les yeux, mais elle ne le perçoit pas comme tel : baisser les yeux est un aveu de faiblesse, c’est donc que regarder dans les yeux est défier son vis-à-vis, et j’en suis mal à l’aise, mais ne m’en détourne pas pour autant. Il ne s’agit pas de la défier, mais de la respecter, et ma curiosité surpasse mon malaise quand elle est à ma hauteur. Je lui souris en dépit des signes décourageants qu’elle m’envoie, et mon sourire se flétrit, mais je ne baisse pas les bras tout de suite. Je souris, parce que je suis content de la croiser, je suis content de la rencontrer, je suis content d’établir un contact avec elle, mais ce n’est visiblement pas réciproque, à moins qu’elle ne soit une de ces personnes qui ne sourient qu’intérieurement. J’ai l’air de l’importuner et ça me gêne, mais m’y tiens pour l’instant, attendant de voir si je l’importune vraiment ou non, car elle est inexpressive, et elle me fixe, en passant par mes tatouages.
Mes tatouages me sont très précieux, parce qu’au-delà du fait qu’ils couvrent les endroits de mon corps marqués par de grosses cicatrices, ils symbolisent ce qui m’est cher : le portrait d’une petite fille sur le haut de mon bras gauche est celui de ma mère lorsqu’elle était encore enfant ; l’horloge aux aiguilles figées me rappelle pourtant que le temps s’écoule et qu’il m’est compté en raison de mes crises ; le lion me remémore que je dois être un lion dans la vie, un prédateur, et que je ne dois pas oublier que je viens de la nature, où s’exerce la loi du plus fort ; les étoiles matérialisent l’infinité ; le poisson baigne dans de l’eau, un de mes deux éléments préférés ; la fleur qui s’ouvre sur mon avant-bras gauche est décorative, mais j’aime énormément les fleurs, que j’ai dans la peau ; entre les étoiles et la fleur, se niche le numéro 10, celui de l’équilibre ; à l’intérieur de mon bras gauche, sont tatoués trois prénoms, les miens : Axelle, Arcangel et Yago. Il y en a tellement… Quant à mon interlocutrice, elle ne semble pas avoir de tatouage, s’ils ne sont pas sous ses vêtements.
Elle est brièvement surprise, avant que sa surprise ne disparaisse, et j’aurais pu être surpris qu’elle soit surprise, ou plus justement qu’elle laisse sa surprise transparaître, sauf que je ne saurais dire pourquoi a-t-elle été surprise. J’attends sa réponse avec appréhension, réponse qui ne vient pas, lorsque sa voix retentit. Instantanément, mon sourire s’élargit, me faisant trois fois le tour de la figure à la fin de sa tirade : je suis si heureux qu’elle ait pris la peine de me répondre. Je lui réplique ce que je pense et lui fais un clin d’œil, lui détaillant ce que j’ai vu chez elle, avant de lui demander si elle s’entraîne régulièrement et de plaisanter à mon propos, moi qui suis un « gros flemmard ». Si on va par-là, il faut du courage pour tout ce qu’on est amené à faire selon elle, et j’en souris doucement : elle n’a pas tort, c’est exactement ça. Elle me qualifie de « garçon observateur », et confirme que l’ensemble est assez voyant. Elle s’entraîne tous les jours, ce qui ne m’étonne absolument pas, et mon apparence ne la trompe pas : elle m’interroge sur le fait que je ne sois un gros flemmard qu’en ce qui concerne la course. Elle est également observatrice, et je ne plaisante plus, mais souris toujours, posé.
-Oui, et il en faut, parce qu’il est si facile de rester assis ou allongé et de ne jamais se relever… Moins que toi. N’importe qui d’autre les aurait vus. Je m’en suis douté, ta silhouette est athlétique. On peut voir ça comme ça, haha.
Je lui souris franchement et ajoute :
-Je m’appelle Naël, et toi ? Et tu dois le savoir, mais nous sommes en cours ensemble. Je t’ai assez embêtée pour aujourd’hui, et je ne veux pas te déranger plus que je ne le fais déjà. On se retrouvera en cours si ça te dit, et bonne course.
Je me recule et m’écarte en la saluant de nouveau, sans me départir de mon sourire.
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8800
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: Ravenswood School - Cours de sport

Message par naji2807 »

Résumé des rps du cours de sport


Elros/Alex

Elros se rend en cours de gym, où il retrouve Alex. Ils sont tous les deux préoccupés par des problèmes personnels. Alex est préoccupée par Falcon et Elros par Kholer. Ils commencent à parler, notamment du bal, mais Elros voit bien qu’elle ne va pas bien, et il l’interroge à ce sujet. Ils parlent alors de leurs problèmes l’un à l’autre. Alex essaie de rassurer Elros quand il lui parle de sa première fois avec Kholer. De son côté, Elros essaie de faire dire à Alex ce qui ne va pas, mais elle refuse de le lui dire, lui donnant quelques indications, mais pas le gros du problème. Elros n’insiste pas, mais essaie de réconforter Alex malgré tout. Elle lui apprend aussi qu’elle a fait sa première fois avec Falcon, tandis qu’Elros lui parle un peu de son attirance pour Thor. Elros essaie de rassurer Alex et de la réconforter, mais elle s’inquiète toujours de ce que Falcon peut penser d’elle.


Cameron/Kalakek

Dans la bibliothèque, Cameron marche avec des livres dans les bras et percute Kalakek, faisant tomber ses ouvrages, avant de s’excuser. Kalakek propose alors d’aider Cameron à ramasser ses affaires, mais iel ne l’entend pas bien et lui demande de répéter, puis iel s’excuse à nouveau. Kalakek lui dit que ce n’est rien, puis lui demande si iel est malentendante. Cameron acquiesce et lui explique qu’iel est sourde sans ses appareils auditifs, puis iel lui demande de l’aider à ramasser deux de ses livres. Ils se mettent alors à parler de ce que Cameron aime, notamment au niveau de ses lectures, puis Cameron retourne sa question à Kalakek, et ils parlent de philosophie notamment. Kalakek l’interroge aussi sur sa présence à Ravenswood, et Cameron lui explique qu’elle a récemment été transformée en vampire, avant de renvoyer sa question à Kalakek, qui lui répond qu’il fuit, s’émancipant en quelque sorte. Puis, il l’interroge sur ce que cela fait que de devenir un vampire, avant de lui demander son prénom, qu’il ne connaît pas encore. Cameron se présente donc et ils continuent, tout en marchant, de parler de leurs centres d’intérêt respectifs. Puis, iel lui demande s’il connaît un endroit plus approprié pour discuter, ce à quoi Kalakek lui répond qu’il ne connaît pas l’école, mais qu’ils peuvent s’y balader et trouveront peut-être un endroit intéressant, et Cameron accepte sa proposition. Alors, ils sortent de la bibliothèque. Kalakek l’interroge sur l’endroit qu’iel voudrait voir dans l’établissement, et Cameron lui répond qu’iel aimerait y voir un observatoire, car iel aime observer le ciel, avant de retourner sa question à Kalakek.


Jackson/Falcon

Jackson rejoint le gymnase pour le cours d’escrime et retrouve Falcon, avec qui il commence à discuter. Jax lui précise son changement de prénom et de genre, ce qui ne dérange pas du tout Falcon, qui propose plutôt à Jax de se battre en duel à l’escrime. Ils entament alors un combat, où ils se débrouillent bien l’un et l’autre, puis prennent une pause. Falcon soutient Jax dans son changement et le lui fait savoir. Puis, ils parlent de Siofra et Kholer, qu’ils voient se disputer plus loin, et en arrivent à la conclusion que Kholer est meilleur au basket, mais que Siofra a sans doute gagné la bataille verbale. Pendant la conversation, Falcon ne peut s’empêcher d’être attiré par Alex, qu’il regarde parfois, un peu jaloux d’Elros. Puis, Jax propose à Falcon de reprendre l’entraînement.


Nick/Nikita (rp terminé)

Nick aperçoit Nikita dans les couloirs et l’interpelle en lui parlant du soir du bal, puisqu’il a surpris Nikita et Aaron ce soir-là. La colère de Nikita monte aussitôt et elle se met à grogner sur Nick, lui ordonnant de la fermer et voulant en même temps savoir qui lui a parlé, puisqu’elle ne sait pas qu’il les a surpris. Nick commence alors à faire chanter Nikita, ce qui ne plaît pas du tout à la louve, qui menace à son tour l’elfe, hors d’elle. Nick continue à la titiller, mais laisse échapper qu’ils ont été vus dans la forêt. Nikita ne peut pas y croire et sa colère continue d’augmenter, au point où elle risque de se transformer et d’arracher la tête de Nick. C’est alors que Miro intervient et que Nick prend la fuite, pour éviter la casse.


Micah/Zakarya (rp terminé)

Micah est en train de dessiner dans la salle de repos des garçons, quand Zak y entre. Il demande alors à Micah ce qu’il dessine, mais n’ose pas s’asseoir à côté de lui de peur de déranger. Micah lui explique qu’il dessine une scène du bal, et Zak le complimente. Le fée propose alors à Zak de s’asseoir, ce qu’il accepte, bien qu’il ne veuille pas déranger. Micah lui assure que ce n’est pas le cas, et ils parlent un peu du bal, où Zak avait l’impression de faire tache. Ils se présentent ensuite l’un à l’autre, et Micah lui demande s’il est nouveau, ce à quoi Zakarya acquiesce. Le fée demande ensuite à Zak s’il veut dessiner, et le loup acquiesce à nouveau. S’il ne sait pas quoi dessiner au départ, Zakarya finit par dessiner son frère jumeau Zahir, mais lui revient alors en mémoire le soir de sa mort, et il fait une crise de panique, que Micah l’aide aussitôt à calmer, notamment avec l’aide de ses pouvoirs de fée. Zak finit par tout lui expliquer et Micah ne se montre pas effrayé, contrairement à ce que le loup pensait. Au contraire, le fée comprend que Zakarya souffre de l’acte qu’il a commis et ils entament alors une discussion où Micah essaie de réconforter Zak et où Zak oscille entre accepter son réconfort et le refuser, parce qu’il se sent trop coupable. Finalement, Zak cherchant une solution pour combattre son loup, Micah lui propose d’aller faire des recherches à la bibliothèque. Ils s’y rendent, mais ne trouvent pas ce que Zak cherche, et le loup finit par partir, ne voulant pas ennuyer Micah plus longtemps. Micah reste à la bibliothèque tandis que Zak sort fumer.


Vikram/Lorrella (rp terminé)

Lorrella et Vikram se retrouvent sur le terrain de tennis et Vikram propose quelques échanges à la fée. Bien qu’intimidée par le loup, Lorrella accepte, mais elle ne réussit pas bien ses lancés et se sent tout de suite nulle. Vikram essaie de la rassurer et ils font quelques échanges, que Lorrella réussit de mieux en mieux. Finalement, ils font une pause et discutent de leurs vacances respectives, puis Lorrella s’en va à cause d’une envie pressante et laisse Vikram sur le court de tennis.


Caliane/Tadji (rp terminé)

Tadji est assis dans les gradins et reluque les gymnastes, quand Caliane vient le rejoindre et le saluer. Ils discutent et font connaissance : Tadji parle notamment du règlement trop strict à son goût et interroge aussi Caliane sur sa présence ici. Puis, ils entament tous les deux un flirt, et Tadji propose de montrer quelques pièces à Caliane. Elle accepte et il l’emmène dans la bibliothèque, ce qui étonne Caliane, qui en est même un peu déçue, avant de découvrir le Boudoir, véritable destination que Tadji avait choisie. Leur flirt continue alors, et s’intensifie même, jusqu’à ce qu’ils se glissent tous les deux dans une alcôve et commencent un rapprochement plus physique. Ils s’embrassent, puis se déshabillent l’un et l’autre, avant de coucher ensemble. Après l’acte, ils discutent un peu plus et notamment de leur liberté dans leur relation, puis, Tadji ayant promis à Caliane de lui faire faire le tour de l’école, il se rhabille (Caliane s’étant déjà rhabillée). Ils parlent du type de filles de Tadji et se découvrent des similitudes, car ils aiment tous les deux êtres libres dans leurs relations. Caliane fait une démonstration de ses pouvoirs à Tadji, ce qui a assez déplu à ce dernier, mais ils finissent par sortir de la bibliothèque et passent par l’extérieur pour se rendre à la piscine, lieu suivant de leur visite. Une fois sur place, ils y restent peu de temps, juste le temps de flirter encore un peu, avant de repasser par le gymnase pour se rendre dans les salles de repos. En traversant le gymnase, Tadji et Caliane discutent des règles de l’école et de leur crushs respectifs. Puis, Caliane attise l’esprit de compétition de Tadji et il lui propose un défi : Tadji devra séduire Siofra, et Caliane au moins un des trois garçons qu’elle a en vue (Valente, Thorment, Elias). Mais, Caliane préfère séduire les trois, et ils font donc un deal, parlant de leurs récompenses respectives en cas de victoire. Enfin, ils arrivent à la salle de repos, où ils croisent la route de Zinna, Darren, et Kendra, à qui ils ne parlent pas. Finalement, leur visite terminée, ils se séparent en se promettant de se revoir.


Evangeline/Aldaron

Aldaron est dans la forêt, seul, mais, en passant devant lui, Evangeline perçoit un peu de ses émotions et demande s’il y a bien quelqu’un. Aldaron est méfiant, il aurait préféré rester seul avec sa mélancolie, et il demande à Evangeline si elle est réellement aveugle, ce à quoi elle répond sans se vexer qu’elle l’est en effet. Aldaron lui tend alors sa main dans le but de la saluer, mais Evangeline ne la voit pas et se demande donc ce qui se passe, ce qui pousse Aldaron à laisser tomber son idée de poignée de main. Le fée est surpris qu’Evangeline l’ait remarqué alors qu’il ne faisait aucun bruit, et la sorcière, ne voulant pas dévoiler son pouvoir, ment à moitié en disant qu’elle perçoit les présences grâce à tous ces autres sens. Ils se présentent ensuite l’un à l’autre et apprennent qu’ils sont tous les deux nouveaux. Puis, Aldaron fait tout de même remarquer qu’il était bien tranquille dans la forêt, ce à quoi Evangeline répond qu’elle peut s’en aller s’il le souhaite. Mais, Aldaron lui dit de rester, avant de se sentir envahi par ses sentiments et de céder à une crise d’angoisse. Evangeline, ne pouvant pas le laisser ainsi, le touche malgré ses réticences, et se retrouve submergée par les émotions négatives d’Aldaron. Elle parvient cependant à lui conseiller de prendre une meilleure respiration, plus profonde, pour essayer de se calmer. Aldaron se calme un peu et devine la race d’Evangeline, ayant senti son pouvoir. La sorcière ne le contredit pas, mais lui demande ce qu’il est de son côté, et Aldaron lui répond qu’il est une fée, puis, il parle de ses ailes, qu’Evangeline ne peut voir, et elle lui demande si elle peut les toucher, avant de retirer sa question, et, de toute façon, le fée refuse, c’est trop intime pour lui, surtout avec ses ailes déformées. Aldaron persiste dans ses interrogations et demande à Evangéline quel pouvoir lui permet de voir malgré sa cécité. Elle continue alors à jouer les mystérieuse, mais lui explique qu’elle le perçoit d’une certaine façon, ce sur quoi Aldaron l’interroge à nouveau, la poussant dans ses retranchements, ce qui amuse Evangeline. Puis, il lui dit qu’elle a un don similaire au sien, éveillant la curiosité d’Evangeline, qui tombe dans le panneau en l’interrogeant. Quand Aldaron le lui fait remarquer, Evangeline s’avoue démasquée et demande à Aldaron de lui dire quel est son don en échange du sien. Aldaron lui propose ensuite de marcher un peu dans la forêt et Evangeline accepte, mais se prend les pieds dans une racine et tombe, s’égratignant le genou. Elle demande à Aldaron si c’est grave.


Siofra/Kholer (rp terminé)

Siofra va saluer Kholer sur le terrain de basket, mais celui-ci la repousse, car il est de mauvaise humeur. Siofra ne se laisse pas impressionner et reste, commençant à interroger Kholer pour savoir s’il parle islandais. Kholer continue à l’envoyer paître, mais répond qu’il parle un peu islandais quand même. Siofra reste malgré tout et commence à commenter l’humeur de Kholer et sa mine fatiguée, avant de lui demander de l’aide, car elle veut apprendre l’islandais. Kholer continue à la repousser en la traitant d’enfant, mais accepte de l’aider à condition qu’elle ne vienne plus le déranger. L’humeur de Kholer ne rebute toujours pas Siofra, qui reste et continue à parler à Kholer malgré son évidente envie de la voir partir et qu’il continue à la repousser. Alors qu’ils continuent à parler, un garçon jouant au basket non loin de là envoie sans le vouloir son ballon en direction de Siofra, et Kholer l’arrête avant qu’elle ne se le prenne en pleine tête, puis il engueule le pauvre joueur. Miro intervient sur ces entrefaites et se présente à eux, ayant déjà repéré leurs noms sur la liste. Siofra est enjouée et le salue, heureuse comme à son habitude. Kholer est beaucoup plus en retrait, mais Miro attise sa curiosité. Cependant, le stagiaire sportif sent la colère de Nikita au loin et abandonne Siofra et Kholer pour rejoindre le couloir. Par la suite, Kholer se sent mal et prononce le prénom de sa mère « Lourdes », que Siofra perçoit à son insu. L’elfe interroge donc le sorcier sur ce nom, puis, elle tente de percer le mur de Kholer avec sa magie pour le protéger. Kholer ne semble pas y faire attention ou le percevoir, mais ne répond pas clairement à Siofra. Ils poursuivent leur dispute, Kholer étant toujours aussi froid avec une Siofra qui ne se départ pas de sa bonne humeur. Malgré son agacement, Kholer se remet à jouer au basket et demande à Siofra de lui relancer la balle pour se rendre utile, ce à quoi Siofra acquiesce. Ils font quelques échanges sur ce principe, et Siofra conseille Kholer pour qu’il ait un meilleur équilibre, et Kholer rejette ses conseils. Quand le sorcier comprend que Siofra essaie d’utiliser sa magie sur lui, sa colère se fait encore plus glaciale, et il lui ordonne d’arrêter. Puis, Lourdes fait quelque chose qui affecte Kholer, qui se met à saigner du nez. Siofra finit alors par lâcher l’affaire et conseille à Kholer de se rendre à l’infirmerie.


Deborah/Maxon (rp terminé)

Deborah demande de l’aide à Maxon, parce qu’elle cherche le chemin du gymnase, il accepte évidemment, et lui tend la main pour la saluer. Ils se présentent alors l’un à l’autre, puis commencent à parler des sports qu’ils pratiquent. Deborah demande notamment à Maxon si elle pourra venir le voir s’entraîner à l’escrime, ce qu’il accepte évidemment. Maxon lui présente aussi un peu l’école en lui décrivant un peu l’ambiance générale, mais aussi en lui parlant des profs, que ce soit du prof de sport ou des autres, notamment de ceux qui sont assez sévères. Puis, il demande à la louve ce qui l’a poussée à venir étudier ici et elle lui parle de son père, ainsi que de Nolan. Maxon lui souhaite de passer une bonne année tout de même, et ils se séparent en arrivant devant le gymnase.


Ashton/Tania (rp terminé)

Alors que Tania range des livres dans la bibliothèque, Ashton la prend par surprise en lui demandant comment va sa cheville, étant donné qu’elle s’était blessée le soir du bal. Tania lui assure que ça va mieux et est touchée par la sollicitude du surveillant. Il lui propose alors d’aller prendre un café, et elle accepte. Ils se rendent dans la salle des profs, où ils prennent leur boisson en continuant à discuter, notamment de leurs préférences en termes de relation. Ils sont interrompus par la venue de Kelly et Briac, qui rend Tania mal à l’aise. Ashton la rend encore plus mal à l’aise en s’asseyant sur une chaise, avant de prendre la bibliothécaire sur ses genoux. Elle en est terriblement gênée, mais Ashton s’amuse de la situation de son côté, et Tania est aussi un peu excitée. Ashton accepte de ne pas en faire plus si Tania accepte de venir faire une partie de poker le soir-même. La bibliothécaire accepte malgré ses réticences, alors que la pièce se vide et qu’ils se retrouvent à nouveau seuls tous les deux. Ashton embrasse doucement Tania avant de lui rappeler qu’ils doivent retourner travailler, mais la bibliothécaire en est toute retournée et peine à quitter les genoux du surveillant. Quand Ashton lui en dit un peu plus sur la partie de poker, Tania panique un peu en comprenant qu’ils vont devoir se déshabiller, mais à nouveau, il lui rappelle qu’ils doivent retourner travailler et Tania finit par se lever à contrecœur. Ils se quittent enfin, sans oublier leur rendez-vous du soir.


Kieran/Elane (rp terminé)

Kieran croise Elane dans les couloirs et lui attrape le poignet, avant de lui faire remarquer qu’elle ne le salue plus. Kieran et Elane étaient en couple, mais ne le sont plus suite à une infidélité d’Elane (si j’ai mal compris, n’hésitez pas à rectifier ^^). Ils commencent à se lancer des piques acerbes, se disputant, mais on voit bien qu’en réalité, ça les touche plus qu’ils ne veulent le laisser paraître. Ils reparlent notamment de leur séparation, et de la raison de celle-ci, qui blesse toujours autant Kieran. Elane s’en veut et montre des signes de faiblesse. Finalement, Kieran embrasse Elane, ce qui prouve qu’il a toujours des sentiments pour elle, et la vampire aussi en a pour lui, puisqu’elle a envie de poursuivre le baiser même une fois rompu. Ils parlent alors de se remettre ensemble, ne pouvant pas réellement faire comme si de rien n’était, bien que Kieran ait encore du mal à faire confiance à Elane. Il lui promet d’ailleurs d’être dur et cruel avec elle, surtout si elle abuse encore de sa confiance, mais Elane lui fait comprendre que ça ne la dérange pas, au contraire, et qu’elle l’avait trompé pour se prouver à elle-même que Kieran n’avait pas d’importance pour elle, avant de se rendre compte que ce n’était pas le cas, ce qui lui a fait peur, car Elane ne voulait pas tomber amoureuse de Kieran. Kieran lui dit alors de ne plus le trahir, puis, ils se quittent sur un baiser, Kieran proposant à Elane de la revoir après son cours de basket.


Aaron/Roxane (rp terminé)

Dans le réfectoire, les amis d’Aaron le charrient et il décide donc d’aborder Roxane pour les faire taire. Il n’est pas très sûr de lui en demandant un service à Roxane, qui n’accepte pas tout de suite et préfère savoir de quel service il s’agit. Aaron lui parle alors du défi que lui ont lancé ses amis, mais Roxane conseille plutôt à Aaron de changer d’amis puisqu’ils se moquent de lui, puis, elle lui explique qu’il s’adresse à la mauvaise personne et qu’elle n’acceptera pas de lui rendre le service qu’il lui a demandé.


Briac/Kelly (rp terminé)

Briac vient toquer au bureau de Kelly, qui est un peu surmenée par tout le travail qu’elle a en cette rentrée. Elle s’énerve un peu de se voir ainsi dérangée, mais en comprenant qu’il s’agit de Briac, elle se détend. Il lui propose alors de faire une pause, ce qu’elle accepte, et ils vont prendre un café en salle des profs. Ils tombent sur Tania et Ashton, et Kelly ne cautionnent pas leur attitude quand Ashton prend Tania sur ses genoux, mais ils ne font aucun commentaire ni l’un ni l’autre, et sortent finalement de la pièce après avoir pris leur boisson, pour prendre l’air. Ils parlent un peu de leurs vacances, puis croisent un groupe de garçons peu vêtus, qui sont reluqués par des jeunes filles, et Kelly renvoie tout le monde à l’intérieur. Elle s’interroge sur sa trop grande sévérité, mais Briac la rassure, et Kelly commence à se plaindre de la prochaine sortie prévue par Mr Williams. Briac la soutient dans sa plainte, se moquant gentiment de Mr Williams. Puis, ils poursuivent leur marche, avant de s’asseoir sur le bord de la fontaine dans la cour de l’école. Kelly remercie alors Briac de l’avoir faite sortir, ce à quoi le dhampir répond en la taquinant. Kelly l’interroge ensuite sur la soirée du bal, que Briac lui raconte brièvement, parlant de ses rencontres avec Iphigénia et Kat. Kelly donne alors son avis sur les deux femmes. Briac est assez positif et plutôt encourageant, même si Kelly reste sceptique. Finalement, la secrétaire doit retourner travailler et Briac monte sur le toit grâce à ses pouvoirs de dhampir pour profiter de la vue.


John/Anastasia (rp terminé)

Anastasia choisit un livre d’histoire dans la bibliothèque, John la voit et la félicite pour son excellent choix, et Anastasia lui précise que c’est surtout une lecture plaisante. Puis, elle lui donne son prénom, bien qu’il l’ait déjà eue en classe, puisqu’il ne s’en souvenait pas très bien. Ils se mettent à parler histoire, mais aussi culture, puisqu’Anastasia est d’origine russe. Puis, Anastasia quitte Mr Williams, qui reste à la bibliothèque.


Olympia/Zinna (rp terminé)

En entrant dans le gymnase, Olympia percute Zinna et s’excuse, avant d’entamer une conversation qui se promet riche, étant donné que les deux jeunes femmes sont de grandes pipelettes. Elles entament leur discussion en parlant de Jespar et du fait qu’il terrifie les élèves de son cours. Elles s’en moquent et se donnent le pari de faire sourire le prof de sport. Elles parlent aussi des nouveaux élèves, et des différents sports, notamment de la gymnastique, qu’elles ne se voient pratiquer ni l’une ni l’autre, surtout quand on voit qui occupe les gradins. Zinna parle aussi des blagues qu’elle fait aux élèves de première année et aux fées, en les effrayant la nuit, et Olly lui dit qu’elle veut y assister, ce que Zinna accepte. La vision que les humains ont des créatures surnaturelles est aussi abordée, sur le ton de la plaisanterie. Elles parlent aussi des nouveaux et notamment d’Ailany la colocataire d’Olly, que cette dernière apprécie. La conversation dérive aussi sur Mlle Winstood, et sa sévérité, puis sur les études futures qu’Olly pourrait faire. A ce sujet, Zinna lui donne des conseils fondés sur sa propre expérience. Zinna confie aussi à Olly ce qu’elle sait de l’incident de la bibliothèque, et les deux jeunes femmes se promettent d’enquêter pour en savoir plus. Elles sont finalement interrompues une première fois par l’entrée de Nikita, dont l’attitude inquiète Olly, puis par l’arrivée de Jespar, qui coupe court à leur conversation, Olly devant se rendre sur le terrain de basket.


Carmilla/Nolan

Carmilla a séché les cours du matin et se réveille seulement, après avoir pris un bain et s’être souvenue de la nuit du bal passée en partie avec Kieran. Elle se rend dans la salle de bal et après avoir mis ses écouteurs, commence à danser. Nolan voit la porte entrebâillée et entre par curiosité. Il observe Carmilla quelques instants, avant de s’installer dans un coin de la pièce. Carmilla prend finalement une pause et va se présenter à Nolan, avant de lui demander s’il est nouveau. Ce dernier se présente et acquiesce, avant de complimenter Carmilla pour sa danse, et la vampire apprécie le compliment. Ils commencent à flirter un peu et Carmilla l’interroge sur sa venue à Ravenswood.


Gabriel/Finngard

Gabriel est en cours d’escrime, mais distrait, il se prend un violent coup de fleuret dans les côtes. La blessure n’est pas très grave, mais Gabriel se rend tout de même à l’infirmerie, surtout parce qu’il a besoin d’être seul et tranquille. Cependant, ce n’est pas Mr Harris qu’il trouve à l’infirmerie, mais un nouvel infirmier, qu’il interroge aussitôt pour savoir où est passé l’ancien infirmier. Finngard ne peut lui répondre, mais s’enquiert quand même de ce qu’il peut faire pour Gabriel. Ce dernier s’étonne de l’absence de Mr Harris et espère qu’il ne lui est rien arrivé de grave, mais il explique tout de même à Finngard son problème, puis il s’excuse d’avoir parlé un peu brusquement à Finngard. L’infirmier demande à examiner sa blessure, assure à Gabriel que ce n’était pas grave et lui demande son prénom, le loup le lui donnant, avant de se présenter plus exhaustivement à Finngard, en lui donnant son espèce et en lui disant qu’il se remettra sûrement de cette blessure. Puis, Gabriel, sachant bien qu’il est souvent présent à l’infirmerie, lui assure qu’il n’est pas un squatteur, mais qu’il aime seulement y venir pour réfléchir et être tranquille. Finngard lui demande alors pourquoi il venait à l’infirmerie en particulier, et Gabriel lui parle de sa tentative de suicide, lui expliquant que parler à Mr Harris lui faisait du bien, que c’était comme parler à un psy. Gabriel interroge alors Finngard sur ce qui est écrit dans son dossier, et demande notamment si Mr Harris a retranscrit leurs conversations. Gabriel se sent mal à cause de la disparition de Mr Harris, qui était son confident, mais Finngard le rassure sur le fait qu’il n’a pas accès à leurs anciennes conversations, mais que Gabriel peut se confier à lui s’il le souhaite. Gabriel n’est pas sûr de pouvoir se confier à lui aussi facilement qu’à Mr Harris, mais lui pose malgré tout une question personnelle, qui le touche lui-même, demandant à Finngard si il s’est déjà haï. Finngard le rassure et lui répond avec sincérité qu’il ne se hait pas, retournant sa question à Gabriel.


Gabrielle/Aaron

Gabrielle est en cours de tennis. Elle pense à beaucoup de choses, et notamment Aaron et la nuit passée avec Tadji, mais aussi son frère Gabriel. Elle aperçoit alors Aaron, qui entre sur le terrain de tennis, et une multitude de sentiments l’assaillent, lui faisant perdre sa concentration. Elle frappe mal la balle de tennis qui lui est envoyée, y mettant beaucoup de force et l’envoyant directement dans la tête d’Aaron. Aussitôt, les amis de ce dernier s’inquiètent pour lui, et Aaron, énervé, va voir Gabrielle pour s’expliquer. Gabrielle se sent alors très mal et fait remarquer à Aaron qu’il saigne, avant de le pousser à aller se soigner. Aaron, très énervé, dit à Gabrielle de l’oublier, toujours rancunier depuis que Gabrielle l’a largué cet été. La louve lui demande alors pourquoi il est venu lui parler, puisque c’est en contradiction avec ce qu’il vient de dire, avant de lui demander pourquoi il évite le cours de sport. Ses remarques agacent Aaron, qui consent malgré tout à jouer avec Gabrielle en échange de réponses à ses questions. Il tire donc et demande à Gabrielle comment se sont passées ses vacances. La louve lui rappelle donc qu’elle a passé ses vacances à Ravenswood et lui assure qu’elle n’a pas pu faire de rencontre cet été, puis, elle retourne sa question à Aaron, voulant savoir si ce dernier a eu des aventures après elle. Aaron lui assure qu’il se fiche de savoir avec qui Gabrielle passe son temps, ce qui est faux. Il lui lance alors des piques, puis lui demande finalement, amer, avec qui elle compte sortir cette année. Gabrielle lui répond par une pique sur le fait qu’Aaron ait dit ne plus s’intéresser à elle. Quand Aaron lui lance à son tour une balle, lui faisant mal, Gabrielle lui dit qu’il a gagné et lui demander de la laisser maintenant.


Miro/Nikita (puis Cameron) (rp terminé)

Miro intervient pour empêcher Nikita de se transformer, utilisant son loup pour repousser celui de Nikita, qui tombe à genoux, toute son énergie s’étant dirigée vers la transformation avortée. Sa louve l’abandonne, car le loup de Miro est beaucoup plus dominant que la sienne, mais Nikita est toujours en colère, et, blessée, elle s’énerve contre Miro, qui s’excuse pour ce qu’il a fait, bien qu’il soit conscient qu’il n’avait pas d’autre solution. Nikita n’arrive pas à se contenter de ses excuses, et refuse l’aide du stagiaire sportif quand elle montre des signes de faiblesse. Cameron arrive là-dessus, et Nikita, qui n’était pas au courant de sa présence, est aussitôt effrayée par la présence de son frère. Cameron joue avec la peur de sa sœur, et Miro comprend en partie ce qui se passe. Il prend alors la défense de Nikita, expliquant à Cameron que celle-ci doit aller en cours, lui donnant ainsi une porte de sortie. Cameron comprend que Miro est sans doute aussi dominant que lui, voire plus, et il se rétracte à contrecœur, en promettant à Nikita que leur discussion n’est pas terminée. Nikita en veut à Miro d’être intervenu, car, bornée, elle est persuadée qu’elle peut se débrouiller seule. Elle finit donc par frapper le mur pour ne pas frapper Miro, et celui-ci est totalement déstabilisé par le comportement de la louve, et blessé par son rejet. Mais il est appelé ailleurs et laisse Nikita, qui rejoint le terrain de basket, furibonde.


Buda/Roxane (rp terminé)

Roxane retourne dans sa chambre pour se changer, avant de ressortir courir. Buda, qui en fait de même, se cale sur le même rythme que Roxane. La sorcière demande alors à la louve si cela la dérange qu’elles courent côte à côte, dans le but de sociabiliser un peu. Buda accepte et fait savoir à Roxane qu’elle espère ne pas trop la ralentir, ce à quoi la sorcière lui répond que si c’est le cas, elles pourront se séparer, car il ne faut pas aller trop vite ou au-dessus de ses forces quand on court. Puis, la louve se présente et Roxane en fait de même, avant de lui demander d’où vient son prénom. Elles se séparent, quand Roxanne est interpellée par Naël.


Heather/Naël (rp terminé)

Naël cherche à retrouver la fille avec qui il a eu une aventure le soir du bal et, tombant sur Heather, pense que c’est elle. Quand il se rend compte de son erreur, il s’excuse auprès d’elle et lui explique qu’il cherche quelqu’un. Heather lui assure que ce n’est rien et elle dit être désolée de ne pas être l’objet de la recherche de Naël. Ce dernier en est soulagé et, plus joyeux, il se présente alors à Heather et la complimente sur sa coupe de cheveux. Puis, Naël prend congé d’Heather et se dirige vers le gymnase, espérant y trouver sa partenaire d’un soir et Mr Dal’Varek.


Adrian/Aleksander (rp terminé)

Adrian est sorti prendre l’air, et Aleksander le rejoint et se présente, avant de demander à Adrian où il peut trouver de l’alcool, ce à quoi Adrian, après lui avoir demandé de l’appeler par son prénom, lui dit sur le ton de la rigolade que l’alcool est interdit dans l’enceinte de l’école.


Anastasia/Destiny

Anastasia, après avoir appelé sa tante, se rend en cours de gym, où elle aperçoit Destiny, qui attire son attention, car Anastasia trouve qu’elle s’exerce vraiment bien. Destiny remarque son regard et, après l’avoir saluée, elle demande à Anastasia si elle est nouvelle, avant de se présenter. Anastasia est un peu gênée d’avoir ainsi été démasquée, mais elle acquiesce et se présente à son tour, avant de complimenter Destiny. La vampire lui assure qu’elle n’a pas à être gênée, et la remercie pour ses compliments, avant de lui assurer qu’elle n’est pas la meilleure.


Adanedhel/Thorment

Adan se rend en cours de sport et discute un peu avec sa petite sœur sur le chemin, avant de rejoindre le vestiaire des garçons pour se changer. Il y aperçoit Thor, qui se change aussi, et s’installe à côté de lui, avant de commencer à discuter. Il lui demande notamment si ça va, et Thor ne lui répondant pas totalement positivement, Adan investigue un peu, mais quand il apprend que c’est une histoire de famille, il n’insiste pas, se contentant d’évoquer gentiment ses propres chamailleries avec sa sœur, même s’il se doute que ce n’est pas la même chose. Ils parlent aussi du sport qu’ils vont faire respectivement, qui sont deux sports différents, mais Adan et Thor partagent la gymnastique en sport commun et se retrouveront peut-être à un prochain cours. Ils parlent aussi de leurs vacances respectives.


Iphigénia/Jamie

Jamie trébuche non loin d’Iphigénia et en renverse ses copies. La vampire l’aide alors à les ramasser et Jamie voit qu’elle a pleuré. Il lui demande alors si elle ne se sent pas bien, ce à quoi Iphigénia répond évasivement qu’elle est fatiguée. Jamie l’invite alors à boire un café, ce qu’Iphigénia accepte, surtout qu’elle a elle-même faim. Ils se rendent donc à la cafétéria où Iphigénia, un peu gênée, prend un fruit du plasma, ce qui ne gêne pourtant pas Jamie. Il interroge alors Iphigénia sur son arrivée récente dans l’établissement et sur ce qu’elle pense de Ravenswood. Elle lui dit apprécier l’endroit pour son architecture et lui retourne la question, ce à quoi Jamie lui répond que le luxe est appréciable, tout en lui expliquant qu’il vivait avant dans une communauté d’elfes. Iphigénia l’interroge à ce sujet, voulant en connaître davantage sur les autres espèces, qu’elle comprend ne pas assez connaître. Jamie lui propose alors d’aller manger dans un restaurant et de discuter des différentes espèces, puisqu’il enseigne lui-même à ce sujet. Ils discutent encore des rencontres qu’ils ont pu faire, et Jamie lui parle d’Ashton, son ami, surveillant à Ravenswood, qu’il conseille à Iphigénia d’éviter. Il parle aussi de Mlle Celeanar, et l’évocation de la bibliothécaire plonge aussitôt Iphigénia dans une grande gêne, puisqu’elle a eu un rapport avec Adrian dans la bibliothèque. Quand Jamie mentionne le bal, lphigénia est encore plus mal à l’aise, ce que Jamie perçoit mais, curieux, il ne peut s’empêcher de l’interroger quand elle dit ne pas être restée longtemps. Iphigénia lui répond de manière évasive, mais assure qu’elle n’était pas malade. Jamie investigue encore un peu, mais, voyant qu’Iphigénia présente des résistances, il cesse de lui poser des questions qui la mettent mal à l’aise et l’interroge plutôt sur ce qu’elle ressent du fait d’avoir dû quitter son foyer. Iphigénia en ressent aussitôt de la tristesse et finit par expliquer à Jamie qu’elle a perdu quelqu’un de cher. Jamie lui dit qu’elle peut se confier à lui si elle le souhaite, et Iphigénia l’en remercie, mais ne veut pas se montrer trop faible. Quand Jamie lui dit être de bonne compagnie en dehors de l’école, Iphigénia lui répond qu’elle n’en doute pas. Puis, elle l’interroge sur sa propre scolarité.


Miro/Sebastian

Miro a été appelé par des élèves, car un de leur groupe a chuté. Sebastian le rejoint et lui demande s’il a besoin d’aide. Miro comprend la problématique des élèves, qui se sont lancés dans un exercice trop complexe pour eux, et, après avoir vérifié que l’élève au sol n’était pas vraiment blessé, il parle un peu de foot avec eux, un sport qu’il apprécie. Finalement, Miro répond à Sebastian que tout va bien et que la situation est réglée, puis lui demande ce qu’il peut faire pour lui. Sebastian se présente et demande à avoir des informations sur le sport puisqu’il est nouveau. Il demande aussi où se trouve la piscine. Miro lui explique les différents sports proposés, puis lui propose de lui montrer directement où est la piscine. Sebastian n’est pas très emballé par les sports proposés et préfèrerait avoir des cours de natation. Il suit Miro jusque la piscine, et ils discutent tous deux des sports et des cours. Finalement, le tennis tente peut-être Sebastian, mais il explique qu’il ne le tentera qu’au prochain cours. Ils arrivent finalement devant la piscine, qui impressionne beaucoup Sebastian. Ils échangent ensuite sur des anecdotes, riant de bon cœur l’un comme l’autre, Miro se retrouvant même plié de rire suite à une anecdote de Sebastian. Miro interroge ensuite Sebastian sur ses origines et il lui répond en expliquant ses entraînements et ses voyages. Puis, ils parlent à nouveau de sport, évoquant de potentielles compétitions. Ils parlent aussi de culture pop et de culture tout court.


Nikita/Steeven

Nikita percute Steeven, qui ne faisait pas attention non plus, et ce dernier s’excuse, mais Nikita, hors d’elle, le frappe sans réfléchir. Elle se sent aussitôt coupable, parce que Steeven n’avait objectivement rien fait et s’était même excusé, alors elle s’excuse à son tour, bien qu’étant toujours mécontente. Steeven lui assure qu’il n’avait pas fait exprès de la bousculer et lui demande si ce genre de choses arrive souvent à Ravenswood. Nikita lui avoue donc qu’elle n’a pas fait exprès de le frapper et lui dit qu’elle ne frappe d’habitude que les idiots, avant de lui demander s’il est nouveau. Steeven acquiesce et se présente en mentionnant son frère et en tendant la main à Nikita. Celle-ci la serre et interroge Steeven, qui lui a dit être différent et l’avoir appris récemment. Il lui explique alors avoir récemment appris qu’il était un dhampir, avant de demander à Nikita si elle en est une aussi. La louve le raille, n’aimant pas beaucoup certains membres de cette espèce, et lui explique qu’elle est une louve. Elle lui dit ensuite qu’elle a besoin de se défouler et demande à Steeven s’il sait jouer au basket, ce à quoi il lui répond qu’il est né avec un ballon dans les mains. Nikita en est ravie et lui propose un un contre un. Leur jeu est assez équivalent, mais Nikita en ressort vainqueur. Ils font alors une pause pour reprendre leur souffle, et Nikita interroge Steeven sur la façon dont il a appris à jouer au basket. Steeven lui répond qu’il jouait avec ses amis et lui retourne sa question. Avec l’arrivée du prof, Steeven n’ose pas accepter la proposition de pause de Nikita et celle-ci bougonne, avant d’aller prendre sa pause en assurant à Steeven que ce n’est rien.


Kyle/Cameron (rp terminé)

Kyle sort fumer dans l’herbe et, quand Cameron le voit, il essaie de le racketter, mais Kyle ne se laisse pas faire, et, après l’avoir menacé à plusieurs reprises, Cameron l’attrape par le col de son vêtement, le déchirant un peu. Kyle a aussi envie d’en découdre, mais Cameron aperçoit Mlle Winstood un peu plus loin et arrête son geste, relâchant Kyle, avant de lui promettre que leur prochaine rencontre sera synonyme de véritable bagarre.


Nick/John (rp terminé)

Nick trouve Mr Williams dans la bibliothèque et lui fait remarquer qu’il bosse dur. John lève les yeux de son livre pour saluer Nick et lui assurer qu’il apprécie vraiment son métier, même s’il lui demande du travail. Puis, il demande à Nick comment il va, ce à quoi Nick lui répond qu’il va bien et qu’il est rarement fatigué, sauf quand il a des relations avec les filles. Mr Williams est assez déstabilisé par les propos de Nick, mais ne le brime pas et répond tranquillement que Nick fait ce qu’il veut tant que ça lui plaît. Nick demande ensuite au prof s’il a vu la bibliothécaire, ajoutant un commentaire sur son physique, mais Mr Williams se contente de dire qu’il n’a pas vu Mlle Celeanar, sans vraiment répondre au commentaire de Nick. Finalement, Mr Williams redirige la conversation et demande à Nick comment se sont passées ses vacances. L’elfe explique qu’il les a passées à Ravenswood, à effectuer les tâches ménagères et autre, ce que Mr Williams trouve vraiment triste, mais ça n’empêche pas le prof d’histoire de raconter en long, en large et en travers ses vacances à Nick, qui s’ennuie et finit par prendre congé de Mr Williams.


Elias/Siofra (rp terminé)

Elias entre dans le gymnase et se poste contre un mur, d’où il observe la scène. Siofra, après avoir quitté Kholer, effectue quelques enchaînements gymniques sur du Michael Jackson, puis rejoint Elias, à qui elle demande s’il est intéressé par la gymnastique, avant de se présenter et de lui demander son prénom, car elle ne l’a jamais vu. Elias se présente et dit préférer les arts martiaux, mais que la gymnastique l’intéresse aussi, avant de la complimenter sur ses enchaînements et choix musicaux. Très enthousiaste, Siofra l’interroge alors sur ce qu’il pratique comme discipline et le remercie, avant de lui demander s’il aime Michael Jaskson. Elle assure ensuite à Elias qu’il peut lui demander conseil en ce qui concerne la gymnastique. Elias explique qu’il fait de la capoeira et complimente à nouveau Siofra pour son travail, puis la remercie. Siofra comprend qu’Elias vient du Brésil, mais dit n’avoir jamais eu l’occasion de voir une démonstration et lui demande à quoi ça ressemble. Siofra remarque les tatouages d’Elias et le complimente sur l’un d’eux, un lion qu’il a sur la main, et Elias explique que le lion est un animal noble. Siofra semble commencer à s’intéresser au dhampir, mais elle reprend ensuite l’entraînement et Elias s’éloigne de son côté.


Kholer/Angel

Kholer voit Angel, son ex, arriver dans le gymnase, et il s’approche aussitôt d’elle, la prenant par le bras, avant de lui dire qu’il faut qu’ils parlent. Angel commence par refuser, mais, en voyant l’état de Kholer, elle lui dit qu’il devrait plutôt parler à un infirmier. Kholer lui balance alors que sa mère l’a lié à lui, et Angel lui demande des explications, puis elle l’engueule, parce qu’il met du sang partout. Kholer lui dit alors qu’il est en train de mourir et lui explique ce qu’il a découvert sur sa mère, expliquant qu’elle l’a lié à lui et qu’étant elle-même en train de mourir, elle tue Kholer à petits feux. Puis, Kholer congédie Angel là-dessus, mais elle reste et l’interroge sur ce qu’il compte faire à propos de ce lien entre sa mère et lui.


Kieran (et ses amis Fred et Vince)/Artemis (rp terminé)

Kieran est avec ses amis, ils commentent la vue du gymnase et, après s’être un peu fait chambrer par Vince, Fred aborde Artemis en lui demandant si elle est nouvelle, ce qu’elle confirme en lui demandant si elle a une étiquette sur le front ou s’il est seulement bien renseigné. Fred lui assure qu’elle n’a pas d’étiquette sur le front, puis se présente. Kieran rejoint alors Fred, suivi par Vince, et se présente à Artemis en lui souhaitant la bienvenue à Ravenswood. Artemis se présente à son tour, d’abord à Fred, puis à Kieran quand il les rejoint. Elle demande à Fred s’il fait de l’escrime, et interroge Kieran sur son temps passé à Ravenswood. Chacun répond, et Kieran et Vince finissent pas prendre congé de la louve, mais Fred lui demande si elle veut rester faire connaissance, ce qu’Artemis refuse assez gentiment tout de même.


Kyle/Zakarya

Après être retourné chercher des cigarettes dans sa chambre, Kyle ressort et tombe sur Zak, qui fume de la drogue. Kyle lui demande alors s’il en vend, mais Zak répond par la négative, il n’en a que pour lui, mais il propose cependant à Kyle s’il souhaite partager ce joint-là. Kyle accepte évidemment, et s’assoit en face de Zak, l’interrogeant sur l’endroit où se procurer de la drogue. Mais Zak n’en sait rien et, après lui avoir finalement donné la fin de son joint, interroge Kyle à son tour.


Elane/Lorrella

Les deux jeunes femmes se percutent dans le couloir et Lorrella se confond en excuses. Elane joue toujours un rôle de gentille avec la fée peureuse, et lui assure que ce n’est rien. Elles commencent alors à discuter et Lorrella explique qu’elle se rendait aux toilettes avant leur rencontre. Elane interroge Lorrella sur sa rentrée et la fée parle d’Angélica, sa colocataire, mais elle refuse d’en dire du mal, malgré les questions un peu insistantes d’Elane. Puis, la vampire veut savoir si Nick est allé voir Lorrella le soir du bal et l’interroge donc sur cette soirée. Lorrella lui apprend que Nick est effectivement venu, sans savoir si c’était bien lui, puis explique à la vampire que Kieran est intervenu, la « sauvant », puis qu’ils ont dansé ensemble. La fée est très gênée, car, pendant la soirée du bal, Kieran et Carmilla lui avaient proposé de participer à leur ébat, chose qui avait terriblement gêné Lorrella, qui s’était enfuie. Elle n’ose pas vraiment en parler à Elane, et tente de rester évasive quand la vampire la questionne. Lorrella comprend qu’Elane est jalouse de Carmilla, quand elle apprend qu’elle a passé la soirée avec Kieran, et la vampire plonge la fée dans une situation délicate en lui demandant de choisir entre elle et Carmilla. Lorrella choisit Elane, parce qu’elle ne veut pas mettre cette dernière en colère, ce qu’Elane trouve assez ennuyant. Du coup, pour embarrasser un peu plus la jeune fée, elle lui demande des nouvelles de ses relations amoureuses, bien consciente que Lorrella n’en a aucune. Evidemment, cela fonctionne, Lorrella est très gênée, mais elle demande à Elane si son manque d’expérience est vraiment si grave à son âge.


Darren/Kendra/Zinna

Zinna sort du gymnase et tombe sur Darren et Kendra, qui viennent d’arriver. Darren l’aborde sans politesse et Zinna, de bonne humeur, se moque de lui. Kendra reformule alors plus gentiment la demande de Darren, et Zinna accepte de leur montrer leurs chambres. Après avoir regardé leurs colocations respectives, ils montent à l’étage. Zinna et Darren ne semblent pas se supporter, Zinna se moquant de l’arrogance du jeune vampire, mais Kendra temporise le tout, prenant la défense de Darren quand Zinna l’attaque une fois de trop. Darren et Zinna restent seuls le temps que Kendra aille chercher leurs bagages, et Zinna met en garde le vampire sur les règles de l’école. Quand Kendra revient, elle demande à Zinna de leur faire faire un tour de l’école, ce que la surveillante accepte avec plaisir, y voyant une occasion de plus d’ennuyer le jeune vampire, qui n’en est pas vraiment heureux. Elle commence par leur montrer la salle de repos des filles.


Clarence/Adrian

Aleksander quitte Adrian, mais le sorcier est vite rejoint par Clarence, qui vient d’arriver et cherche de la compagnie. Il demande avec naïveté à Adrian, en prenant une voix suave, s’il veut bien jouer avec lui. Le professeur est pris au dépourvu et lui demande son prénom, avant de lui faire la morale sans pour autant être trop méchant, se disant que Clarence a une bonne tête. Clarence se sent démuni, ne s’attendant pas à une telle réponse.


Valente/Castor

Valente vient d’arriver et se rend dans le gymnase pour observer le cours de sport, ne sachant pas s’il veut s’inscrire ou pas. Castor est aussi dans les gradins et encourage sa sœur, qui joue au basket. Valente s’assoit derrière lui, mais, pris dans son enthousiasme alors que sa sœur marque un panier, Castor manque de mettre sa main dans la figure de Valente, qui rattrape son poignet à la dernière seconde. Il s’excuse, de peur de lui avoir fait mal, mais Castor s’excuse à son tour de son enthousiasme trop grand et parle des réflexes de Valente. Le loup accepte ses excuses, puis l’interroge sur ses origines en entendant son accent français. Castor confirme son hypothèse et lui retourne sa question, visant juste lui aussi. Puis, il demande à Valente s’il est là depuis longtemps, ce à quoi il répond que non, que c’est sa première année, et lui retournant sa question.


Naël/Roxane

Naël n’ayant pas trouvé la fille qu’il cherche, ni Mr Dal’Varek au gymnase, il sort du bâtiment, car il se sent un peu oppressé dans les couloirs, et commence à avoir du mal à respirer. Mais, à l’extérieur, il se retrouve sur le trajet de Roxane et Buda, et s’écarte, avant de saluer la première, lui faisant un compliment sur son endurance. Roxane s’arrête alors de courir et lui répond qu’elle n’est pas courageuse, mais persévérante, et que c’est grâce à son entraînement qu’elle est aussi endurante. Naël continue de la complimenter cependant et l’interroge sur son entraînement, avant de se qualifier lui-même de fainéant. Roxane acquiesce concernant l’entraînement et demande à Naël s’il n’est fainéant qu’en ce qui concerne la course. Puis l’elfe se présente avant de signifier à la sorcière qu’il ne souhaite pas l’ennuyer davantage.


Micah/Vikram

Micah sort de la bibliothèque et croise Vikram au détour d’un couloir, le saluant et lui demandant comment il va. Vikram sort de sa séance de sport et salue Micah à son tour, lui disant qu’il est un peu fatigué, puis il interroge Micah sur sa lecture. Le fée lui répond qu’elle s’est bien passée, avant de l’interroger à son tour.


Erèbe/Peter

Peter va à la bibliothèque et y cherche une place. Il dépose ses livres sur une table, mais se prend le pied dans la table et se fait mal. Erèbe y étant installé, il s’excuse pour le bruit et demande s’il peut s’installer là.


Artemis/Thimotheos

Artemis ne trouve pas de partenaire d’escrime et finit par s’agacer et quitter le cours. Dans le couloir, Thimotheos, qui vient d’arriver, l’interpelle pour lui demander où se trouve le dortoir des surveillants, avant de remarquer que la jeune louve ne se sent pas bien. Il lui propose donc de la conduire à l’infirmerie, bien qu’il ne sache pas non plus où elle se trouve. Artemis lui explique qu’elle ne peut pas répondre à sa question, car elle est nouvelle elle aussi, et assure qu’elle n’a pas besoin d’aller à l’infirmerie et qu’elle va juste prendre un cachet. En effet, Artemis se sent plus tendue que vraiment malade, ce que Thimotheos voit bien. Puis, elle conseille à Thimetheos de se rendre au bureau de la directrice pour demander son chemin. Thimotheos lui demande alors si elle peut le conduire au niveau du dortoir des élèves pour qu’il puisse retrouver son chemin. Il lui dit que si elle accepte de le guider, il gardera pour lui le fait qu’elle ait simulé un mal de tête pour quitter le cours de sport. Puis, Thimotheos se présente à Artemis, qui accepte d’être guide, puis avoue qu’elle ne cherchait pas à éviter le cours de sport, sans donner davantage de précision. Elle s’excuse pour son impolitesse et se présente à son tour à Thimetheos, en lui souhaitant la bienvenue à Ravenswood. Le surveillant la complimente sur son prénom, même si cette dernière y trouve à redire. Puis, elle lui demande pourquoi il est venu ici, ce à quoi Thimotheos lui explique que c’est pour financer un projet personnel. Ils discutent alors de l’établissement et des élèves qui s’y trouvent, mais aussi de la Pleine Lune à venir qu’Artemis attend avec impatience. Leur conversation se fait sur un ton plutôt cordial même si Artemis a un peu mauvais caractère.
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8800
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par naji2807 »

Pleine Lune première partie : Cours de compréhension des espèces

Lundi 18 septembre, 14h15



Image


Cela fait déjà deux semaines que les cours ont repris, et il a fallu se réadapter au rythme, surtout après le bal, qui n’a pas aidé les élèves à reprendre un rythme veille/sommeil plus adapté à l’école. Si les retards et les absences, surtout pour les nouveaux élèves, ont été assez tolérés jusque-là, il ne faudrait pas que cela dure, ou les professeurs finiront par sévir, et personne n’a envie de se retrouver dans le bureau de la directrice, ou pire, dans celui de Mlle Winstood.
Alors aujourd’hui, il faut être à l’heure, surtout que le personnel est un peu angoissé, stressé, ou excité selon les profils, puisque ce soir, aura lieu la première Pleine Lune de l’année. Un moment attendu, mais aussi redouté, car on ne connaît pas tout des nouveaux élèves, et qu’il va falloir s’adapter.
Mais, il reste encore plusieurs heures avant que la nuit ne tombe, et que la Lune ne se lève et ne force les loups-garous à changer de forme. En attendant ce moment, tout le monde est prié d’aller en cours de compréhension des espèces. Et que ceux qui pensent pouvoir se faire oublier et sécher tranquillement prennent garde à ce qu’on ne les retrouve pas à traîner dans les couloirs, ou bien les heures de colle risquent de tomber.



Le cours de compréhension des espèces commence à 14h30 et a lieu dans l’amphithéâtre. Tous les élèves doivent y assister, quelque soit leur âge ou leur espèce, mais vous pouvez parfaitement faire en sorte que votre personnage sèche. Les rps sont assez libres, l’amphithéâtre est grand, et vous pouvez vous installer où vous voulez. Pour le moment, l’amphi commence seulement à se remplir et Mr Antosh, le nouveau professeur, que vous avez déjà vu dans les cours précédents, n’est pas encore arrivé.
Les autres professeurs peuvent rp de façon libre ou avec les élèves, qui auront décidé de sécher s’il y en a. Les surveillants et membres du personnel travaillent, mais peuvent aussi rp librement.
Bon jeu à tous :)
Eparm12

Profil sur Booknode

Messages : 1674
Inscription : mer. 02 janv., 2013 12:10 pm

Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par Eparm12 »

Hello, tout le monde! :D

Maintenant que le nouvel event a été posté, voici un récap' de mes RPs réservés (si j'ai fait la moindre erreur, oublié quelqu'un ou quoique ce soit d'autre, dîtes-le-moi et je rectifierai le tir :roll:) :

-Khol/Jax : @Nagy, est-ce que tu veux commencer, ou je commence? :P
-Thor/Elros : je commence. ;)
-Miro/Destiny : @Ma grande, même question que pour Nagy, est-ce que tu commences ou je commence? ^^
-Nana/Callie : je commence. 8-)
-Elias/Bastian : je commence. :mrgreen:
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8800
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par naji2807 »

Hello :) du coup si je me souviens bien j'ai des rps de réserver avec :
- Valente/Gabriel avec Nitha : tu commencerais du coup?
- Efi/Adrian aussi avec Nitha : du coup cette fois si tu veux je commence?
- Olly/Nikita avec Hypermnestra
- Lorrella/Nick et Deborah/Nolan avec Amne qui m'a prévenue qu'elle était très chargée en ce moment donc je ne sais pas quand elle reviendra si d'autres ont des rps réservés avec elle.
- Elros/Thor avec Eparm
Je crois n'avoir oublié personne mais si c'est le cas prévenez moi :) et du coup j'ai de libre (si je n'ai oublié personne) :
- Evangéline -> réservé pour Mimie
- Zakarya -> réservé pour Nagy
- Tadji -> réservé pour Yume
- Mlle Winstood
- Mr Williams
- Zinna -> réservé pour Em
- Mlle Celeanar
- Adanedhel
Si quelqu'un veut rp, qu'il n'hésite pas :D
Dernière modification par naji2807 le dim. 16 juin, 2019 6:01 pm, modifié 2 fois.
Eparm12

Profil sur Booknode

Messages : 1674
Inscription : mer. 02 janv., 2013 12:10 pm

Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par Eparm12 »

Elias Pereira de Barros-Fonseca
18 ans│Dhampir-sorcier│Noblesse brésilienne déchue│Etoile éclipsée et meurtrie
Image
Image
Image


Ain’t No Mountain


Ce premier cours de sport de l’année, en l’occurrence de gymnastique, au lieu que ce soit de basket comme prévu dans mon cas, s’est déroulé sans accroc, et, à la fin de la séance, je me suis senti en paix avec moi-même, comme je l’ai rarement été ces derniers mois : en effet, ça m’a fait énormément de bien que de refaire du sport, de me remettre à une activité physique, de la pratiquer, et de bouger, de recouvrer mes vieux réflexes, d’exécuter des gestes et des mouvements techniques, des sauts, des figures. Ce n’était pas de la capoeira, mais de la gymnastique, cependant, elle s’y apparente sur quelques aspects, et je me suis laissé prendre au jeu et y ai tranquillement joué non loin de Siofra, jusqu’au bout, sans me défiler. Au moment où le cours s’est terminé, alors que j’étais sur le point de quitter le gymnase sans repasser par les vestiaires des gars, puisque je m’étais déjà changé avant le cours, en amont, pour être prêt, en tenue de sport dès mon arrivée dans le gymnase, et décidé à regagner ma chambre et me délasser sous l’eau chaude d’une bonne douche - après l’effort, le réconfort -, Siofra est revenue me voir et m’a dit : « Je suis heureuse d’avoir fait ta connaissance, Elias. J’espère que le cours t’a plu et que j’aurai l’occasion de te revoir en gym ou ailleurs. A plus tard. » Elle m’a salué d’un signe de la main, et est repartie après que je lui ai également répondu : « A plus tard », surpris par l’elfe, et, usant de ma vitesse dhampirique, je suis retourné dans ma chambre, en m’étant d’abord assuré que mon colocataire n’y était ni ne se trouvait à proximité. Onze jours se sont écoulés depuis, et ça fait onze jours que j’évite Sebastian. Je ne lui ai pas parlé une seule fois depuis la rentrée des classes, ne pouvant pas encore engager la conversation, et pas qu’avec lui, avec n’importe qui, car je crains qu’elle ne tourne mal, d’autant plus que nous partageons la même chambre cette année, toute l’année, et c’est pourquoi le mieux est que je ne parle pas à autrui tant que je ne suis pas sûr de moi, afin de ne pas s’exposer, ne pas prendre de risque et faire en sorte que ça se passe bien entre nous, du moins, c’est ce que je pense pour l’instant.
Aujourd’hui, nous sommes donc le lundi 18 septembre, et les élèves de dix-huit ans, dont moi, ont eu histoire ce matin avec Monsieur Williams, une matière que j’apprécie à défaut de l’étudier sérieusement, et, pendant ce cours, j’ai perçu quelque chose d’étrange. Je ne savais pas de quoi il s’agissait exactement, mais ce quelque chose, un instinct, une intuition ou un pressentiment, a fait se gonfler mon cœur, imperceptiblement se détendre mes membres, puis, ses battements se sont soudainement accélérés, mais je ne ressentais pas de peur ou de sentiment négatif, non, au contraire : une douce chaleur s’est diffusée dans tout mon corps, du cœur à la tête et aux pieds, et j’en ai instantanément été soulagé, rassuré, apaisé. Ce quelque chose m’avait inexplicablement rendu paisible, serein et heureux. Ca m’a beaucoup étonné, et au lieu d’écouter le cours, je l’ai passé à me demander quel pouvait être la cause de ce qui était provoqué en moi, de ce qui se produisait en moi, d’une telle réaction corporelle et spirituelle. J’y ai intensément pensé, réfléchi, songé, l’imaginant, jusqu’à parvenir à la conclusion que c’était probablement un signe de Jardel, et je suis sorti confus du cours d’histoire, en me disant que j’appellerai Jardel avant le déjeuner, afin de vérifier cette hypothèse.
Résolu, je suis allé dans ma chambre pour récupérer mon téléphone portable, dont je ne me sers presque jamais, si ce n’est afin de communiquer avec Jardel et Rose, et écouter de la musique. Je ne fais plus rien d’autre avec, et ce sentiment s’accentuait, s’accroissait, se renforçait à mesure que je marchais dans les couloirs de Ravenswood et que je me rapprochais de ma chambre. Une fois face à la porte, il s’exacerbe, et, les sourcils froncés, concentré, alerte, sur le qui-vive, je n’attends pas et l’ouvre très rapidement. Je me fige aussitôt dans l’encadrement, mes doigts serrant la poignée, les yeux agrandis, la bouche légèrement entrouverte et les muscles se relâchant dans l’immédiat : devant moi, Rose est assise sur mon lit, le dos droit, les mains paumes à plat dessus, les pieds nonchalamment croisés, un sac par terre et le regard rivé sur moi, réprobateur. Ses cheveux ne comportent plus aucune mèche décolorée, à moins qu’elles ne soient savamment camouflées : leur couleur est de nouveau naturelle, un mélange d’auburn et d’ambre, et ils sont relevés aux épaules en une coiffure assez simple, mais moderne et rafraîchissante. Elle arbore ses anneaux habituels, à l’oreille, au nez et à la lèvre, et est vêtue d’un débardeur dévoilant ses tatouages et d’un pantalon sombres, de teinte unie, moulants, mais souples. Son cou est cerclé d’un collier noir, et d’un second en or, au pendentif circulaire. Elle mâche un chewing-gum, si j’en crois l’odeur mentholée qui se mêle à son parfum, du Calvin Klein.
Extrêmement calme, Rose se met lentement debout et croise les bras sur sa poitrine, la tête penchée sur un côté et l’air de me signifier : « C’est surprenant que tu ne te sois pas tout de suite rendu compte que j’étais là ». Elle me paraît fatiguée, et je demeure immobile, Rose décroisant ses bras au bout d’un petit moment en fermant les yeux et soupirant discrètement, qu’elle laisse ballants, et elle rouvre les yeux, qui ne me lâchent plus, avant de détourner brièvement le regard et de le reposer sur moi. Elle s’avance vers moi et je l’observe faire après avoir libéré la poignée, et Rose s’arrête face à moi, près de moi, avant de se saisir de la visière de ma casquette et de la faire basculer en avant, de manière à ce que je ne puisse plus voir, la vue obstruée par la visière. Derrière cette dernière, caché, un petit sourire étire mes lèvres, et je l’attrape à mon tour à deux doigts et la redresse, dégageant ma vision obscurcie.
-Comment tu vas ? M’interroge-t-elle d’une voix douce, mais lasse, et elle fait demi-tour, s’intéressant à la décoration de ma chambre, ses yeux voguant de mon lit aux murs et au mobilier, tandis qu’elle tourne sur elle-même pour mieux l’éprouver.
-Ca va, même si j’ai encore fait des cauchemars la nuit dernière.
En m’entendant, Rose fait volte-face et se raidit, les sourcils froncés. Elle est franchement soucieuse, et murmure :
-Mamã ?
-Oui.
Le regard perçant de Rose s’abaisse en direction du sol et ma petite sœur soupire derechef.
-J’en fais toujours aussi, me précise-t-elle sans trembler, jamais, et j’en ai un pincement au cœur : j’aurais infiniment préféré être le seul à souffrir la nuit, mais je sais parfaitement que Jardel et Rose font également des cauchemars, et plus que moi à eux deux.
-Ils t’ont laissée venir me voir ? Je la questionne finalement, intrigué, dans le but de changer de sujet, afin que l’atmosphère ne s’alourdisse pas davantage, Rose étant tendue.
-Parce que je suis inscrite ici, désormais.
Mes yeux s’écarquillent sensiblement sous le choc de son annonce, et ceux de Rose s’ancrent dans les miens. Son visage est fermé, elle est déterminée, et elle reprend la parole pour s’expliquer :
-Je m’inquiétais. Et Jardel aussi, mais il estime que tu t’en sors et que ça ira. Je pense la même chose, vraiment, mais je m’inquiétais, trop selon lui, et il m’a autorisée à te rejoindre et rester avec toi à Ravenswood cette année, et les prochaines pour moi. Il s’est occupé de mon inscription, qui est un peu tardive, je te l’accorde, mais mieux vaut tard que jamais, et comme toi, je suis un simple dhampir aux yeux des gens de cette école. Mes affaires sont dans la chambre qu’on m’a attribuée.
Je l’écoute attentivement, stupéfait, ma stupéfaction s’amplifiant pendant qu’elle s’exprime, et, suite à sa tirade, je roule des yeux, avant de secouer négativement la tête et de soupirer en souriant tendrement. Ce n’était pas son aura magique que j’ai perçue en cours d’histoire, mais notre lien.
-Il a raison : tu t’inquiètes trop. Je vais bien. Et tu as pensé à lui, qui se retrouve tout seul ?
-Il est le plus fort d’entre nous et tu le sais, objecte Rose, et elle n’a pas tort, mais notre départ n’a pas laissé Jardel de marbre, c’est certain.
Je le devine, et Rose également. Elle est à Ravenswood et le restera, car elle en a fait le choix, et que quand Rose fait un choix, elle s’y tient, qu’il soit bon ou non. Bornée, elle ne revient jamais sur sa parole : lorsqu’elle prend une décision, elle est actée, et ce sont ses sentiments qui la guident, tels que son inquiétude pour moi, qui l’a poussée à intégrer Ravenswood à mes côtés. Sauf que quand Jardel et moi sommes concernés, Rose s’oublie, et je m’inquiète à mon tour.
-Est-ce que tu te sens prête pour ça ?
-Ma décision est prise, me rétorque Rose d’un ton sans appel. Je te protègerai.
Je soupire encore, sans me départir de mon tendre sourire : je ne suis pas dupe, Rose a sciemment esquivé la question, et je réduis la distance qui me sépare d’elle, m’arrêtant à sa hauteur, yeux dans les yeux.
-Normalement, c’est au grand frère de protéger sa petite sœur.
-C’est aux deux de veiller l’un sur l’autre et de se protéger mutuellement, me renvoie Rose, renfrognée.
Elle n’a pas apprécié ma taquinerie et me le fait ouvertement savoir, ce qui me fait étouffer un rire : je la connais par cœur et savais qu’elle se braquerait de la sorte.
-Et tu as raison.
-Je sais que j’ai raison, j’ai toujours raison, affirme-t-elle avec aplomb, lorsqu’un sourire en coin malicieux naît sur ses lèvres, pour la première fois depuis que nous nous sommes retrouvés.
Je lève les mains en l’air en signe de reddition, amusé, et Rose me tend son petit doigt, grave :
-Laisse-moi te protéger. S’il te plaît.
Je soupire pour la énième fois et lui tends le mien, nos petits doigts s’enlaçant affectueusement.
-D’accord, mais je te protégerai aussi. Et promets-moi de faire attention à toi.
-Je te le promets.
Sur ce, je serre son petit doigt du mien, avant de prendre mon téléphone, même si je n’ai plus besoin de contacter Jardel, ce que je fais tout de même en lui envoyant un message : « Merci », et de m’adresser à Rose :
-Viens, on va déjeuner. Et cet après-midi, il y a cours de compréhension des espèces.
-Bonne idée, j’ai faim. C’est intéressant ?
-J’aime bien.
Ma casquette abandonnée sur mon lit, Rose et moi avons mangé ensemble et nous sommes dirigés vers l’amphithéâtre, où se tiendra le cours habituel du lundi après-midi de compréhension des espèces, donné par Monsieur Antosh. Les élèves de Ravenswood s’y réunissent petit à petit et je prends place à un rang se situant au milieu de l’amphithéâtre, à droite face au tableau. Je m’attendais à ce que Rose fasse de même, mais elle se penche et me chuchote dans l’oreille :
-Je vais me mettre un peu derrière, histoire de garder un œil sur tout ce beau monde.
J’en souris et Rose s’éloigne. Je la suis du regard, ma petite sœur gravissant avec assurance les marches des escaliers et s’installant plus haut, là où elle a une vue imprenable sur l’immense pièce. Ma tête pivote et je me retourne, neutre, analysant à son image la salle des yeux.


Image
Image
Image
Dernière modification par Eparm12 le dim. 16 juin, 2019 12:05 pm, modifié 1 fois.
Nagylan

Profil sur Booknode

Messages : 2213
Inscription : ven. 20 avr., 2012 8:01 pm

Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par Nagylan »

Eparm : je veux bien commencer :D (je t'ai mis un petit teasing sur discord :ugeek: )

Tous mes autres persos sont libres sinon, si quelqu'un veut :3
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8800
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: Ravenswood School - Inscriptions ouvertes - Cours de sport

Message par naji2807 »

Nikita Roy
16 ans, Elève, Louve Garou

Image
Image
Image

Believer

P*tain de bordel de m*rde! Je n'arrive même plus à dormir la nuit, et ça n'a rien à voir avec Melyna, pour une fois. Je n'ai même plus la force de me prendre la tête avec elle, si bien que je ne lui ai même pas répondu le peu de fois où elle a pris la parole, c'est dire si je vais mal. Au début je me suis demandé si elle savait pour son frère et moi, si il était allé jusqu'à s'en vanter auprès d'elle, puisqu'il en avait parlé à Nick! P*tain Nick quoi! Un problème à la fois Nikita, un problème à la fois... Mais j'ai l'impression qu'ils me tombent tous sur la tête ne même temps! Tous ces trucs de m*rde... Ravenswood est devenu mon Enfer personnel sur terre, et je commence sérieusement à envisager la fugue...
J'ai évité Aaron comme la peste, mais ma colère n'a fait qu'augmenter, même si j'ai du me rendre à l'évidence qu'à part Nick, personne n'est venu me parler de cette erreur... Mais pourquoi il en a parlé à Nick! Non mais je savais qu'il était c*n, mais pas à ce point! Et pourquoi à Nick et pas aux autres, ça n'a pas de sens... Peut être qu'il espérait que Nick en parlerait à tout le monde. J'oscille entre l'envie de les retrouver et de commettre un double homicide pour me débarrasser définitivement de cette histoire, et la gêne qui m'empêche seulement de regarder Aaron en face. D'ailleurs je n'ai presque jamais de raison de le faire, nous n'avons pas le même âge et aucun cours en commun en dehors de celui de Compréhension des Espèces, mais c'est un amphi, donc je n'ai aucune raison de le croiser, et ça me va très bien, j'ai d'autres chats à fouetter.
Et puis je en vais pas m'amuser à sécher les cours, pas maintenant que Cameron est surveillant... A chaque fois que j'y pense, ça me donne la gerbe, j'ai des nausées et du mal à garder l'équilibre, et c'est encore pire quand il me tombe dessus. On dirait qu'il me cherche... Non en fait ce n'est pas qu'on dirait, c'est qu'il me cherche. Et il me trouve la plupart du temps... Il m'a même trouvé dans ma chambre la semaine dernière, mercredi, et j'ai vraiment cru que j'allais vomir tellement la peur me submergeait... ma chambre... ok c'est de la m*rde d'être en coloc avec Melyna, mais c'est ma chambre... depuis 6 ans Ravenswood est le seul endroit sur terre où je me pensais en sécurité, éloignée de Cameron, je pouvais croire qu'il n'existait même pas... et là il débarque, dans ma chambre... et heureusement que Melyna n'était pas là, ça aurait été le pompom. Il a fait naître de nouveaux bleus sur mes côtes qui ont évidemment déjà disparu, mais ce n'est pas ça qui m'importe... c'est que je pensais être en sécurité ici... bordel j'ai failli pleurer! Je suis pas faible comme ça! Pourquoi est-ce qu'il me rend faible comme ça?! Je n'ai même pas réussi à le faire sortir de ma chambre, c'est Zinna, qui passait par là, qui lui a dit de dégager, sans vraiment chercher à savoir ce qu'il faisait là. Je me déteste d'avoir eu besoin d'elle, comme je me déteste d'avoir eu besoin du stagiaire la dernière fois... Je l'évite comme la peste lui aussi, mais je vois bien qu'il m'observe parfois pendant les cours de sport, en fait j'évite tout le monde comme la peste, j'ai l'impression d'être dans une fuite perpétuelle et je déteste ça, à croire que c'est moi la proie, mais moi je suis un prédateur, pas une proie!
J'évite aussi les filles, Carmilla et Angel, je ne pense pas qu'elles l'aient remarqué, et de toute façon ça n'a pas d'importance, mais Olly... Je connais Olly maintenant, je sais qu'elle se pose des questions, parce que depuis le soir du bal, je l'évite elle aussi, et que ça ne m'arrive quasiment jamais d'être comme ça avec elle. Je ne mange plus avec elle le midi, je ne m'assois pas à côté d'elle en classe, et je fais toujours mine d'être très pressée dès que je la croise dans un couloir. Parce que je ne veux pas lui parler... parce que j'ai trop de choses à régler, que je dois régler toute seule, mais aussi parce que je ne veux pas avoir à lui parler d'Aaron et du bal, de Nick et pire encore, de Cameron... P*tain je voudrais tellement qu'il disparaisse celui-là! Je voudrais avoir la force de le mettre chaos, la force de le repousser pour que plus jamais il ne puisse venir me dicter ma conduite... Je rase les murs, je passe un temps fou dans les toilettes des filles, entre chaque cours, comme si j'étais une p*tain de victime!! J'arrive en avance à tous mes cours, sauf ceux que je partage avec Olly, ceux là, je fais tout pour arriver en retard, pour ne pas qu'elle puisse se placer à côté de moi, et je me mets toujours au fond, toute seule, pour que personne ne me parle... Je suis en train de devenir tarée, je suis en train de devenir lâche! Je me déteste, je me déteste, mais plus encore, je déteste Cameron!
Et aujourd'hui, je suis encore plus sur les nerfs, depuis deux trois jours déjà, la Pleine Lune approchant, je suis imbuvable, je le sais. D'habitude, j'attends les Pleines Lunes avec impatience ici, parce que je suis libre... mais il est là... il est là et je tremble de peur chaque fois que j'y pense... je me dis qu'il ne pourra rien me faire avec les autres autour, et je me déteste encore plus d'avoir besoin d'eux pour me rassurer... je devrais pouvoir lui faire face toute seule, je ne devrais pas avoir besoin des autres!
J'en ai marre de sentir mon coeur battre à tout rompre dès que je tourne dans un couloir, terrifiée à l'idée de croiser Cameron... je déteste me sentir nerveuse en permanence, apeurée chaque fois que quelqu'un me touche, même sans le faire exprès... Je vais devenir folle, je suis déjà en train de devenir folle... la fatigue, le stress, la peur... ils sont en train de me bouffer, et c'est moi qui vais finir par bouffer quelqu'un! J'aimerai bien... me défouler, frapper, tuer... Cameron! Au lieu de ça, j'ai défoncé mes poings sur plusieurs arbres de la forêt... j'aime bien la forêt, là-bas je peux me perdre... mais j'ai quand même l'impression d'être un animal traqué quand j'y vais, le moindre coup de vent, la moindre branche qui craque, me font sursauter.
Mais pas de forêt aujourd'hui, je vais en cours, ce matin c'était avec Mlle Clarance, une femme qui a autant d'autorité que mon gros orteil, et la voir galérer me donne envie de la secouer comme un prunier, elle est tellement pathétique. Parce que tu ne l'es pas toi peut être? J'ai envie de détruire cette voix intérieure, mais je dois me contenter de l'ignorer en continuant de marcher dans le couloir, direction l'amphithéâtre où je suis en avance... Mais je ne veux pas traîner plus longtemps dehors, je ne veux pas risquer de croiser Cameron... j'éviterai Olly d'une manière ou d'une autre.

Flashback

Bientôt, le cours de self défense va commencer, mais avant qu’il ne démarre, je suis retournée dans ma chambre pour être sûre d’éviter Olly. Melyna n’est pas là non plus, et ça m’arrange, c’est le seul endroit où je suis sûre d’être tranquille, car je doute que Melyna revienne tout de suite, je l’ai vu profiter de l’extérieur, et je pense qu’Olly ne pensera pas à venir me chercher ici, car elle sait combien je déteste cet endroit. Pourtant, là tout de suite, ça me semble être le meilleur endroit sur terre… Pas d’Olly, pas d’Aaron, pas de Nick, et surtout, pas de Cameron. Lui, je le fuis encore plus que les autres, et il me cherche aussi encore plus qu’eux… j’ai l’impression qu’il n’y a aucun endroit sur terre où je pourrais l’éviter.
Je regarde l’heure, encore 15 minutes avant le début du cours, je pourrais m’échauffer ici, ça me ferait passer le temps au lieu de stresser à l’idée de sortir de mon nouveau sanctuaire. Mais soudain, je sens qu’on cherche à ouvrir ma porte. Je l’ai fermé à clef en pensant que Melyna avait la sienne, mais si ça se trouve, je me suis trompée… je n’ai pas envie de la voir, mais c’est sa chambre à elle aussi. Et si c’est Olly… non, Olly aurait frappé, elle n’aurait pas essayé d’ouvrir directement la porte. Je me dirige vers celle-ci en grognant et tourne la clef dans la serrure, ouvrant la porte et m’attendant à découvrir ma colocataire mais… mais c’est Cameron ! Aussitôt j’essaie de refermer la porte, mais c’est trop tard, il a profité de ma seconde de surprise pour entrer, et il ne me laisse pas refermer, malgré mes efforts.
- Alors c’est là que tu te terrais ? Tu m’évites ou quoi Niki ? C’est vraiment pas gentil, moi qui suis venu travailler ici exprès pour passer plus de temps avec toi !
- Dégage Cameron et arrête de te foutre de moi !
Ses yeux s’assombrissent et il s’approche d’un air menaçant, me forçant à reculer, malgré moi, jusqu’à ce que je me retrouve acculée contre la porte fermée de la salle de bain. Il pose alors une main sur mon épaule sur laquelle il appuie fortement avec son pouce.
- T’as dit quoi là ? Niki Niki Niki… dit-il en secouant tristement la tête, comme si il était déçu, je croyais t’avoir bien fait comprendre qu’il ne fallait pas me parler sur ce ton, il enfonce encore un peu son pouce, m’arrachant un gémissement de douleur, je me trompe ?
Je me tortille pour lui échapper et il chaque de prise, m’attrapant à la nuque et serrant mon cou dans sa grosse main. Je me crispe et baisse la tête, dans une position qui me déplait car elle me donne l’air de me soumettre alors que je cherche seulement à lui échapper. Je grogne de douleur mais ne suis pas décidée à me laisser faire, comme souvent et tente de l’atteindre, réussissant à lui porter un coup dans les côtes qu’il est loin d’apprécier. Sa prise s’accentue, et il m’étrangle presque, me faisant perdre mes moyens, et m’attrapant les poignets de son autre main, m’immobilisant complètement. Je suffoque, et même si mes muscles sont toujours tendus, prêts à l’action, je sens ma louve me lâcher, me laisser tomber, s’abandonnant à la soumission qu’il exige de ma part. Moi, Nikita l’humaine, je tente de lutter encore, mais pousse un glapissement ridicule quand il me colle au mur, se collant à son tour contre moi.
- Dis donc mais c’est que t’es une vraie teigne. C’est parce que tu te crois protégée ici ? Mais tu sais bien que je te retrouverai toujours Niki. Apprends à me respecter et tout ira bien. C’est toi qui cherche les problèmes, pas moi.
Je me débats un peu, mais en vain, et il se contente de ricaner dans mon dos, son souffle tout proche de mon visage. Son corps me maintient plaqué contre le mur, et la pression qu’il exerce sur moi me fait paniquer. Je veux me libérer, mais j’en suis incapable, et ma louve me souffle que le chemin le plus court, le plus simple, pour retrouver mes moyens, reste de lui obéir. Je sens les larmes me monter aux yeux alors que l’impuissance me serre la poitrine, et malgré moi, je m’oblige à m’immobiliser. Tout mon corps tremble, de peur surtout, et la honte m’assaille…
Cameron lâche mes poignets mais je ne tente pas de le frapper à nouveau. Sa main se pose sur ma hanche, appuyant dessus tandis qu’il me susurre :
- Tu es peut être en train de devenir une femme Niki, mais ne te fais pas d’illusion, tu ne seras jamais plus forte que moi.
- Euh… c’est quoi ce cirque ?
Je sursaute en même temps que Cameron dont le regard mauvais se pose sur Zinna, adossée à l’encadrement de la porte, un sourire arqué, une lueur inquiète sur le visage.
- C’est pas tes affaires, gronde Cameron.
Il relâche néanmoins la pression sur mon corps, et j’en profite pour me dégager, soulagée, mais me maudissant d’avoir besoin d’aide, comme toujours… Cameron pousse un grognement, mécontent, et s’approche encore de moi, me faisant reculer, apeurée. Zinna semble alors se matérialiser entre nous deux, utilisant sa vitesse vampirique. Cameron gronde encore, mais la vampire ne bouge pas d’un pousse.
- Pas de garçon dans les dortoirs des filles, ce sont les règles de l’école. Tu les as pas lu ? Pourtant tu es censé les faire respecter.
J’ai presque envie de rire tellement c’est absurde. Zinna ne fait jamais respecter le règlement… alors qu’est-ce qui lui prend ? Est-ce qu’elle a vu que je ne m’en sortais pas ? J’espère vraiment que non… bordel ça m’énerve !
- Dégage Zinna, gronde Cameron.
- Toi dégage, de toute façon Nikita doit aller en cours, et tu n’as rien à faire là, réponds la vampire du tac au tac en croisant les bras.
Cameron lui adresse un regard mauvais qui me fait frissonner, mais il finit par rebrousser chemin, non sans m’adresser un regard étrange, me détaillant de la tête aux pieds en plissant légèrement les yeux.
- Nous n’en avons pas terminé, grogne-t-il avant de s’en aller, enfin.
Zinna m’adresse un regard interrogateur, mais je me ferme totalement et prends mes affaires avant de quitter la pièce à mon tour.
Dernière modification par naji2807 le mer. 24 juil., 2019 12:41 pm, modifié 1 fois.
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8800
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: Ravenswood School - Inscriptions ouvertes - Cours de sport

Message par naji2807 »

Zakarya Ahmès
17 ans, Loup Garou

Image
Image
Image

Somewhere only we know

J'ai mal à la tête. Mais tant mieux. Il vaut mieux que j'ai mal au crâne. Qu'elle ait mal au crâne. Ainsi elle ne tuera pas. Ainsi elle sera trop faible pour tuer. Je ne sais pas quelle heure il est. Je sais juste que ce n'est pas encore l'heure. Mais bientôt. Bientôt elle sera forte. Bientôt elle voudra tuer. Bientôt je ne pourrais plus me battre contre elle et elle gagnera, car elle gagne toujours ces soirs là. Elle sortira. Elle déchirera ma peau. Elle brisera mes os. Elle prendra le contrôle. Je ne serai plus là. Il n'y aura plus qu'elle. Et elle devra tuer. Elle tuera. Je ne veux pas qu'elle tue! Je ne veux pas qu'elle tue!
Mon téléphone vibre, c'est la cinquième fois aujourd'hui, et je sais qui m'appelle. C'est encore mon père. Ma vision est floue. Mes doigts peinent à attraper l'appareil qui continue ses vibrations insupportables. Je parviens enfin à l'attraper et décroche. Aussitôt la voix affolé de mon père amplifie mon mal de crâne.
- Zakarya!
Je grogne et grommelle d'une voix pas très intelligible :
- Oui quoi?
- Pourquoi tu ne réponds pas à mes appels? Je t'ai appelé au moins dix fois depuis ce matin!
J'ai cru que ça faisait 5... je n'ai pas du entendre les autres fois. Je décale l'écran de mon oreille et vois qu'en effet j'ai plus de 5 appels manqués, pas tout à fait 10 mais 8 en fait. Et il est 12h. Super.
- Est-ce que ça va?
Je n'ai même pas envie de lui répondre. J'ai envie de lui raccrocher au nez. J'ai mal à la tête.
- Non.
Silence. Soupir. Je le vois d'ici se prendre la tête dans les mains.
- Il y a des professeurs, des surveillants... ils t'aideront, tu ne feras de mal à personne. Mais il faudra que tu ailles dehors avec les autres.
A croire qu'il me voit, affalé sur mon lit, bien décidé à ne pas bouger d'ici jusqu'à ce que la crise se calme.
- Je vais rester dans ma chambre, je dis d'une voix pâteuse mais sans appel.
Nouveau soupir. Suivi d'un petit grognement.
- Ils ne te laisseront pas faire.
- Alors ils auront une bonne raison de m'enfermer, je dis simplement.
C'est ce que je veux. Je suis fatigué de lutter. Je voudrais être venu avec mes propres chaînes, mais je n'en ai pas. J'ai mal à la tête, je suis fatigué, et je sens ma volonté fléchir... si je n'arrive pas à tenir jusqu'à ce soir, si je sors, si je blesse des gens ou pire...
- Arrête ça! Je ne t'ai pas envoyé là-bas pour que tu continues avec ton comportement absurde, s'emporte-t-il sans que cela ne me fasse ni chaud ni froid.
Mon père s'est énervé au moins un milliard de fois, il a tout essayé, la colère, les négociations, les ordres, les supplications... je sais qu'il a tort de penser que je suis innocent, et c'est tout.
- Laisses-moi tranquille, je dis d'une voix fatigué.
Nouveau grognement.
- Je vais raccrocher, je préviens par pure politesse avant d'appuyer sur le bouton pour mettre fin à l'appel.
Je jette le téléphone un peu plus loin, sur le coussin, et laisse mes paupières se fermer, ignorant les vibrations incessantes de l'appareil.
***

Quand je reviens à peu près à moi, je sens que la drogue ne fait plus vraiment effet. J'ai toujours mal au crâne, mais moins que tout à l'heure, et je perçois davantage mon environnement. Notamment Clarence, mon colocataire, présent lui aussi. J'attrape mon téléphone pour regarder l'heure et constate que mon père a lâché l'affaire au bout du 23ème appel sans réponse. La culpabilité me tord l'estomac, mais je suis un monstre, je le sais déjà, alors une chose de plus ou de moins? Je me demande ce que Clarence fait là, depuis combien de temps il est là aussi. Il est bizarre. Et oui c'est moi qui dit ça. Mais il a des comportements bizarre. Des attitudes bizarres. Pourtant il a l'air vraiment innocent au premier abord. En fait il a tout le temps l'air innocent. Même quand il fait des choses bizarres.
- Tu ne devrais pas aller en cours? je lui demande.
En fait ça ne me regarde pas. Mais je préférerais qu'il ne reste pas ici, je lui en déjà parlé. Hier. Et ce matin encore. Mais je ne sais pas si il a retenu. Il a l'air un peu tête en l'air.
- Ce soir c'est la Pleine Lune, je dis à voix haute en frissonnant de peur, tu ne peux pas rester ici.
Je donne vraiment trop d'ordre... je suis trop autoritaire... c'est à cause d'elle. Elle est autoritaire. Elle essaie même de me donner des ordres parfois. Laisse moi sortir! ordonne-t-elle sans cesse. Mais moi je ne cède pas. Même si c'est dur. Même si j'en ai assez. Je devrais mourir. Ce serait plus simple. Mais j'ai peur. Peur de ce que je devrais subir après la mort. Je sais que je ne le mérite pas, mais je voudrais tellement retrouver Zahir... le retrouver au Paradis, où je suis sûr qu'il est. Parce que Zahir est un ange, un véritable ange, un ange que j'ai assassiné... J'ai de nouveaux mal à la tête, mais ce ne sont pas les drogues qui sont en cause cette fois-ci, ce sont les souvenirs qui me donnent la nausée. Je veux prendre l'air... je dois prendre l'air, mais je ne veux pas sortir. Je m'approche en titubant de la fenêtre, que j'ouvre pour inspirer profondément l'air frais du dehors. Je sens la bête s'agiter au fond de moi. Je la sens qui attend. Impatiente. Furieuse. Elle sait qu'elle va pouvoir sortir. Et je le sais aussi.
Nagylan

Profil sur Booknode

Messages : 2213
Inscription : ven. 20 avr., 2012 8:01 pm

Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par Nagylan »

Jackson
Presque 16 ans - Elfe | Forêt - Kholer


Au départ, j'avais l'intention d'assister au cours. Vraiment. Vikram et moi étions presque arrivés à l'amphithéâtre quand, au détour d'un regard par la fenêtre, j'ai aperçu Kholer s'en aller vers les bois, visiblement pas intéressé pour un sou par l'idée de passer deux heures à écouter Mr Antosh nous parler des différentes espèces et de leurs rapports. J'ai pas pu résister à la tentation. J'ai jamais su quand il s'agit de passer du temps avec Kholer. Je me suis excusé auprès de Vikram (qui, honnêtement, aura moins de mal à suivre le cours sans moi pour le distraire) et me suis éclipsé discrètement.
Et me voilà, à presser le pas comme un crétin, suivant le chemin que j'ai vu Khol prendre. Je déteste les battements de mon coeur qui s'accélère à mesure que je me rapproche. Je déteste ne même pas avoir à chercher son empreinte magique pour la trouver tellement je la connais par coeur, m'en servant comme d'une balise pour le trouver. Je déteste reconnaître son parfum à plusieurs mètres de distance et au milieu des autres senteurs des sous-bois. Sors de ma tête, ai-je parfois envie de lui hurler. Mais je ne le fais jamais. Parce qu'il m'adresserait un de ses sourires en coin dont il a le secret, et qui me font fondre bien plus que de raison, se rapprocherait de moi, me frôlant la peau, la faisant s'embraser. Et il me taquinerait. Il s'amuserait de l'idée qu'il puisse occuper toutes mes pensées, et je serais incapable de lui dire à quel point c'est sérieux, et pourquoi je suis aussi obnubilé par lui. J'ose à peine me l'avouer à moi-même. Tout serait plus simple si ce n'était qu'un jeu pour moi aussi. S'il n'y avait pas tout ce foutoir dans mon coeur et dans ma tête dès que je suis près de lui. Et qui diminue à peine quand nous sommes loin. Le mieux que je puisse faire, c'est ne rien dire, garder tout ça pour moi, enfermer tout ça à triple tour en me disant que si j'arrive à ne pas y penser, ça finira par disparaître. Il faut que ça disparaisse.
Je me force à ralentir l'allure, tentant de me faire le plus discret possible pour le surprendre. Je crois que mon coeur rate un ou deux battements en l'apercevant, assis sur une souche d'arbre, des mèches de ses cheveux retombant sur son front, quelques rayons de lumière filtrant à travers la canopée leur donnant des reflets, et jouant sur les bouts visibles de sa peau. Pathétique. Je suis pathétique. Je passe une main dans mes cheveux, tente de retrouver un peu mon calme et un semblant de légèreté, m'appuie sur un arbre en croisant les bras avant de lancer d'une voix claire et forte :
- Alors comme ça on sèche les cours Mr Kollerov ? Je ne vous félicite pas !
Mimie99

Profil sur Booknode

Messages : 1764
Inscription : sam. 06 déc., 2014 10:27 pm

Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par Mimie99 »

Quelqu’un pour rp’ avec Artemis ou Peter? ;) Je ne serai sans doute pas très rapide d’ici le 24 juin, mais je devrais pouvoir rp’ quelques fois.
Aveeno

Profil sur Booknode

Messages : 13510
Inscription : jeu. 22 janv., 2015 4:21 am

Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par Aveeno »

Attention, texte à caractère explicite






Maëlle



Image
Image
Image









Onze jours s'étaient écoulés depuis la fin des vacances et que les cours avaient repris à la Ravenswood School, dans ce petit coin idyllique au cœur des campagnes anglaise. La première fois que Maëlle y est arrivée, ce sont les montagnes qui encerclaient l’institut qui l’avait fascinée. Elle n’avait jamais vue un aussi beau paysage. Même aujourd’hui, toute cette magnifique verdure l’a émerveillé, et elle était en harmonie avec les fondements de l’école, comme si la nature elle-même l’avait créée pierre par pierre et qu'elle les protégeait désormais tous les jours du danger et catastrophe naturelle, comme une mère bienveillante protégeant la chair de sa chair.
Le soleil rendait cet endroit à la fois paradisiaque et mystique, mais tout le monde savait que le soleil était artificiel, faux ou pas, tout cet endroit était magnifique à ses yeux.
Maëlle ne pouvait s'empêcher de penser au roman d'Émily Brontë, Les Hauts de Hurlements, lorsqu'elle errait dans ces paysages boisés riches en histoires et en décennies, mais non oubliées. Et c'est dans ces bois qu'elle a pratiquée la majeure partie de son temps dans la magie des éléments de la nature. Désormais, un simple contact de sa paume contre les arbres permettait à son esprit de communiquer avec eux. Parfois, elle voyait des éclairs d'un passé révolu. Des randonneurs perdu. Le printemps qui va et vient, laissant place à l'automne. Un couple s’embrassant dans une étreinte douce, sous la plénitude de la cime des arbres et des rayons du soleil qui baignaient leur peau. Pour cette dernière, par exemple, elle se sentait toujours comme une voyeuse, comme si elle n'aurait pas dû regarder un tel événement censé être caché.
Elle allait également au lac, s'y baignait et y passait des heures.
C'était un espace de vie idéal pour toutes les créatures surnaturelles qui souhaitaient vivre loin du monde humain. Les montagnes boisées du nord du Canada lui semblaient maintenant une banalité ennuyeuse comparée à celles-ci. Selon des rumeurs qu'elle aurait entendues, des étudiants se rendaient en dehors des heures de cours dans des pubs des environs. Ces pubs auraient été tenus par des fées et des elfes.
Elle s'était promis qu'un week-end, elle essaierait d'aller dans l'un de ces pubs pour voir leur existence de ses yeux. L'interdit ne lui faisait pas peur. Encore moins de conséquences qui l'accompagnaient. Connaissant la directrice, si elle se faisait prendre, elle n'aurait qu'une tape sur les mains et quelques heures de colle, ce qui n'était rien comparé à ce que M. Gates aurait pu infliger en tant que remontrance.
En ce qui concerne les cours, elle a eu de nouveaux professeurs cette année. Miss Clarance qui était l'un d'entre eux et enseignante dans le domaine des langues universelles. Elle a reconnu que le cours était intéressant et lui a permis de corriger ses lacunes dans une langue étrangère. Cependant, elle se passerait de petits commentaires vulgaires que les gars derrière elle envoyaient à propos de l'enseignant.
Il était maintenant 14h30, et les étudiants étaient attendus avec impatience dans l'amphithéâtre où se tiendra le cours de compréhension des espèces. Elle avait manifestement l'intention d'y aller. Elle a estimé que le cours promettait d'être divertissant et que, comme cela se passait dans l'amphithéâtre, il y aurait inévitablement un débat ouvert.
Il y avait déjà une meute d'étudiants et d'enseignants dans la salle à son arrivée. Elle a d'abord repéré les chiens-hommes, un petit groupe regroupé près des portes de sortie.
Depuis que son amie - son seul ami à la Ravenswood School - a été déchiquetée par l'un d'entre eux - le loup-garou étant toujours recherché par la brigade surnaturelle - elle avait développé une répulsion contre eux, même en pensant qu'ils n'étaient pas tous des connards incapables de contrôler leur pulsion. Une haine en elle rugissait. Et elle espérait que la haine disparaîtrait dès que la personne responsable du meurtre de son amie fée aurait été retrouvée et condamnée.
Elle a ensuite repéré un groupe de vampires, loin des chiens mâles, et installée dans les meilleurs endroits. Il y avait bien sûr des élèves de différentes espèces qui se mêlaient les uns aux autres, mais ils constituaient des exceptions. Le genre de personne qu'elle était autrefois.
Elle alla voir le groupe de vampires. Ils avaient de beaux vêtements, des coupes de cheveux qui semblaient provenir d'un magazine anglais aux coiffures mondialement connues, et aux looks hypnotiques qui pourraient charmer tous les mortels.
La tête haute, elle se glissa entre eux lorsqu'une jambe blanche fraîchement rasée d'une femme vampire lui barra le chemin.
La femme vampire lui demanda ce qu'elle allait faire en marchant vers eux. Maëlle a répondu qu'elle aimerait s'installer parmi eux et qu'ils pourraient peut-être apprendre à se connaître. La vampire a répondu qu'ils réservaient leurs places à leurs compagnons et qu'elle pourrait rejoindre les derniers rangs dédiés aux bâtards de son genre, comme si le mot "dhampire" était écrit dans ses yeux.
Le feu était monté sur ses joues et ses crocs étaient sortis comme un chat prêt à attaquer. La réaction des vampires avait été instinctive. Elles s'étaient levés, les énormes crocs apparaissant également comme des chatons crachant, bloquant l'accès à la jeune dhampire. Humiliée et ne voulant pas attirer l'attention, elle se retourna et se dit que ces enfantillages n'en valaient pas la peine.
Elle a repéré un groupe de sorcières à gauche, mais a décidé de ne pas les rejoindre. Déjà parce qu'elle se sentait plus vampire que sorcière, mais surtout, parce qu'elle craignait qu'une telle situation se reproduise.
Répondre

Revenir à « RPG »