Ravenswood School - Quartier Libre

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naji2807

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Re: Ravenswood School - Inscriptions ouvertes - Cours de sport

Message par naji2807 »

Tadji Saeed, aussi appelé Prince Tadji
Né le 18 Mars, 18 ans, Dhampir

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Je ne suis pas vraiment susceptible non plus. Je ne suis simplement pas du genre à me faire marcher sur les pieds, voilà tout. Est-ce que ça fait de moi quelqu'un de susceptible? Honnêtement, je ne pense pas. Je pense que s'énerver quand quelqu'un nous fait du tort, c'est parfaitement légitime, et qu'il n'y a rien de plus sage si on a un minimum d'estime de soi. Je ne dis pas, évidemment, que Siofra a forcément tort de ne pas se vexer, chacun réagit comme il veut et je continue de penser qu'elle est trop gentille pour se vexer, mais le problème c'est qu'on risque trop facilement de lui marcher sur les pieds. Pour moi, c'est très simple, soit les gens sont gentils avec moi et me respectent comme ils doivent évidemment le faire, en raison de mon statut, soit je les ignore royalement si ils dépassent les bornes avec moi. Je suis évidemment plus indulgent avec les filles, car il faut être plus indulgents avec elles, elles prennent parfois un peu trop leurs aises, mais je leur pardonne plus facilement qu'aux garçons, car j'attends d'eux plus de compréhension pour les normes sociales et une meilleure éducation.
Je dois admettre que je ne comprends pas bien le mode de fonctionnement des fées, et Siofra, malgré sa nature d'elfe, assez proche des fées certes, semble fonctionner sur le même mode. Je ne dirai pas que je me mets souvent en colère, je crois que c'est une perte de temps que de s'énerver avec des gens qui n'en valent pas la peine, mais refuser le manque de respect, et se faire respecter, ça me parait logique, indispensable même. Alors je ne comprends pas que Siofra refuse cela, mais c'est son choix après tout même si je ne peux m'empêcher de hausser les épaules :
- Honnêtement ma belle, et vu que tu ne te mets jamais en colère, si tu ne le faisais qu'une seule fois, je pense que ça ferait de l'effet, et peut être qu'ensuite tu n'aurais plus jamais à te mettre en colère.
En tous cas c'est ce que je pense. Siofra est tellement douce et mignonne, malgré son petit côté très agaçant, que si elle devait soudain se mettre en colère, je crois bien que ça aurait un certain effet, en tous cas moi, je ne trouverai pas ça anodin. Enfin bien sûr, de mon côté je ne mettrai jamais Siofra en colère, je ne blesse pas les filles, sauf si elles me cherchent vraiment, mais il faut y aller pour qu'une fille arrive à être tellement insupportable que je devienne méchant avec elle. Je respecte les filles, comme ma mère me l'a appris, car elles sont de jolies choses fragiles qu'il faut protéger, et non pas briser avant d'essayer de recoller maladroitement les morceaux... Comme l'a fait Kholer. Et pour ce qui est des excuses plus que maladroites, il semble être le champion si j'en crois le récit de Siofra. Je ne le porte pas dans mon coeur, c'est le moins que l'on puisse dire, mais je ne peux pas le traiter de c*nnard devant Siofra, car il ne faut pas jurer devant les filles. Je le traite donc seulement de goujat, et conseille à Siofra de ne plus le voir, ce que j'aurai fait moi-même, même si en vérité je ne côtoie déjà pas Kholer moi-même...
Mais quand Siofra me dit qu'elle veut continuer à le voir et me demande si je comprends, je ne peux pas m'empêcher de faire légèrement la moue, désapprobateur. Honnêtement, je pense qu'elle se trompe, quand on veut faire du mal aux gens, on peut leur en faire, et si Kholer veut continuer à blesser Siofra, vu sa naïveté, je ne doute pas que ce soit bien compliqué... J'essaie de choisir les bons mots pour ne pas non plus trop lui faire comprendre que la trouve trop naïve de penser comme elle pense.
- Evidemment que tu ne pouvais pas en être certaine, je commence en disant pour le coup exactement ce que je pense, ce ne sont pas des façons de s'excuser, et si j'étais toi, je n'accepterai même pas ça comme des excuses.
Je prends ensuite une de ses mains et la regarde dans les yeux en essayant de prendre mon ton le plus doux :
- Je peux comprendre que ce soit dur ma belle, mais tu te fais du mal en continuant à l'apprécier malgré ce qu'il t'a fait... Honnêtement, et je sais que ça peut être dur à entendre, j'aurai préféré ne pas avoir à te le dire, mais je ne peux pas te laisser comme ça, mais je ne crois pas que Kholer t'apprécie en retour, sinon il n'aurait pas agit comme ça. Il n'est pas juste avec toi, nocif pour toi si tu veux mon avis, vu l'état dans lequel il te met, et je ne doute pas qu'au contraire, il puisse faire pire si tu retournes le voir.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Cours de compréhension des espèces

Message par naji2807 »

Zinna Mickaels
Surveillante, Vampire, 23 ans

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Thim semble perdu dans ses pensées et je fronce légèrement les sourcils mais ne lui en tiens pas rigueur. Il m'arrive assez souvent d'être dans la Lune, à rêver de milles et unes choses qui n'ont aucun sens les unes avec les autres... Quand il reprend la parole je souris, et l'interroge :
- Quelle serait la meilleure fin selon toi?
J'ai moi aussi d'autres idées de fin du monde, mais j'en ai tellement que si, le moment venu, je devrais choisir, je ne sais pas si j'y arriverai. Mais bon, de toute façon, je doute qu'on me laisse un jour cette possibilité. Et puis j'aime bien le monde tel qu'il est... heureusement d'ailleurs, étant donné que je risque d'y passer l'éternité si il ne m'arrive aucun pépin en cours de route. Pour le coup, ça me va, même si mon seul regret reste le Soleil... mais bon ce n'est pas si dramatique étant donné que j'ai un bronzage naturel, et puis je peux toujours en profiter derrière les fenêtres de l'école et c'est sans doute ce que je préfère ici! J'essaie de convaincre mes parents de faire installer des fenêtres qui filtrent les rayons du Soleil depuis des années, mais apparemment c'est trop cher...
Comme Thim fait mine de jouer les durs, je me moque de lui, puisque je le bats aisément, sur le plan physique, et je m'amuse en lui montrant mes crocs, alors même que je ne m'en sers jamais. Ils font plus office de décoration qu'autre chose honnêtement. Comme Thim réplique, je croise les bras et réponds :
- Vraiment? J'aimerai bien voir ça!
On continue de parler du travail de surveillant avec lequel Thim n'est pas encore tout à fait à l'aise, et j'essaie de le rassurer en lui disant qu'il peut venir me voir à tout instant si il a un soucis. Je ne suis peut être pas un modèle dans ce métier, mais je sais à peu près me faire respecter, si on veut, sans avoir à jouer les soldats glaciales et robotiques de Winstood. Bon ok, les trois quarts du temps je plaisante tellement avec les élèves qu'ils ne m'écoutent pas toujours, mais le chantage est une bonne arme de dissuasion, et personne ne veut voir Winstood dans le Boudoir... D'ailleurs, je ne sais pas si Thim est courant pour cette pièce... mais je pense qu'il faut attendre un peu avant de lui en parler, si il choisit davantage le clan de Winstood, je ne lui dirai rien, sinon, je lui confierai ma botte secrète.
Comme je lui demande ce qu'il faisait avant de venir ici, je suis un peu surprise d'apprendre qu'il était boulanger. J'écarquille les yeux et réponds :
- Sérieux? Mais c'est génial! Et tu faisais des pâtisseries aussi? Et au moins, les cours de natation que tu as donné t'ont peut être donné une petite expérience avec les enfants, de quoi apprendre à gérer un groupe, je dis en haussant les épaules avec un sourire avant de répondre à sa question, et non, figure-toi qu'aussi étonnant que cela puisse paraître, je ne suis pas une amoureuse de Ravenswood, je n'ai pas passé ma vie dans cet endroit, et à la base je ne devais même pas revenir ici, surveillant, ce n'était pas vraiment une vocation. Mais en fait je n'avais pas de vocation du tout, avant ça j'ai fait des petits boulots, dont serveuse, la plupart du temps, parce que tu vois le soucis quand on est un vampire, c'est qu'on peut oublier tous les trucs qui se font en journée... j'ai fini par arrêter parce que j'en avais marre, les clients étaient insupportables et j'allais finir par en bouffer un un de ces jours, or ce n'est pas très poli et pas bon pour les affaires, donc j'ai arrêté avant de commettre un meurtre, et comme je ne pouvais pas me la couler douce pour le reste de l'éternité sans rien faire, vu que mes parents ne sont pas de riches sang purs, j'ai trouvé ça, je dis en haussant une nouvelle fois les épaules. Mais bon c'est pas si mal, on est logé, c'est pas trop fatigant, et ici ils ont des vitres qui filtrent les rayons mortels du Soleil, donc en sommes c'est presque le Paradis... si on oublie bien sûr la secrétaire.
Dernière modification par naji2807 le mer. 17 juil., 2019 2:08 pm, modifié 1 fois.
Mimie99

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Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par Mimie99 »

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\\ Élève \\ Sorcier \\ 17 ans \\ 1m75 \\ À l’amphithéâtre \\ Avec Evangeline \\
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Le temps soigne toutes les blessures, qu'elle dit? Alors pourquoi est-ce que je n'ai jamais réussi à me sentir bien après douze ans? Pourquoi est-ce que je ressens toujours ce manque qui me serre de l'intérieur quand je pense à ma soeur? Même sans y penser, parfois... Je m'ennuie de ma soeur. Je me languis de sa présence depuis mes cinq ans et que nous avons été séparé. Nous ne sommes même pas de vrais jumeaux. On possède peut-être un anniversaire similaire (ou le même puisque nos parents ont décidé de nous mettre le même jour, probablement), mais nous n'avons pas le même ADN. Pas de gènes semblables non plus. Elle a été adopté, mais contrairement à ce que j'ai dit, mes parents l'aimaient. Tout comme ils m'aimaient. Je suppose. Nous étions si heureux tous les quatre...

Si on pouvait refaire leur portrait à un accident, je le ferais.

Même si je ne suis pas naturellement violent. Même si je ne donne jamais le premier coup. Je préfère ne pas en venir aux mains, pas à cause de ma carrure ou quoi que ce soit, mais simplement parce que... je n'aime pas vraiment la violence physique. J'utilise beaucoup la violence verbale, qui n'est certes pas mieux, mais même là je ne donne que très rarement les premiers coups. Je réagis à toute provocation claire ou subtile, minime ou plus substantielle. Je finis par marmonner:

- Tu fais comme tu veux, mais je t'aurai prévenu... et je suppose que le temps accorde plus son attention à certains qu'à d'autres.

On ne peut pas dire qu'il m'ait simplifié la vie ou m'a aidé à traverser les épreuves de mon existence. Tout s'est accumulée... La douleur. Jamais partie. Toujours là, à s'amplifier de jour en jour jusqu'au jour, qui viendra surement, où je ne pourrai plus l'endurer, le supporter. La contenir. Je n'ai pas envie d'exploser, mais pour éviter cette étape presque obligée, il me faudrait faire preuve de ce qui est le plus compliquée pour moi. Confiance. Sociabilité. Parler à quelqu'un. Parler à quelqu'un en qui j'aurais confiance.

Ironiquement la seule personne en qui je crois pouvoir avoir confiance, ici, c'est ma soeur.

Mais je ne peux pas lui parler de mes états d'âme, pas vrai? Si je fais ça, mon plan pour qu'elle se décide à me détester pour de bon tombe à l'eau. Je ne veux pas qu'elle sache. Je ne veux pas qu'elle essaie de se rapprocher de moi. J'ai peur de la perdre elle aussi. Je ne veux pas qu'elle quitte ma vie de manière brutale comme tous les autres. Je ne le supporterai pas. Et je ne supporterai pas non plus de la voir se détruire à essayer de m'aider. Non. Tout comme je ne veux pas que ça arrive à d'autres aussi. Je ne veux pas avoir d'amis pour ne pas les perdre de manière tragique comme tous les précédents, mais comme pour ma soeur je veux aussi éviter d'empoisonner l'existence de qui que ce soit qui voudrait, aurait le courage d'être mon ami. D'essayer de l'être. De le devenir. Je ne veux pas que quiconque tente me sortir de mon trou où je me suis enfoncé avec les années, car ce ne sera pas joli à voir. Je le sens. Je le sais. Je reste légèrement sans voix, pendant de bonnes secondes lorsqu'Evangeline me dit que ça gâcherait bien mes plans si elle me disait qu'elle planifiait d'être amie avec moi. Je la dévisage longuement, la bouche close. Les sourcils légèrement froncés, j'essaie de comprendre pourquoi elle voudrait une telle chose. Je suis une vraie tête de mule et elle ne devrait même pas essayer, tenter ou planifier d'être mon amie. Ça ne mènerait nulle part. Je ne l'accepterai pas. Je secoue la tête légèrement en disant:

- Si ça gâcherait mes plans? C'est sûr que ça gâcherait mes plans. Mais pourquoi tu voudrais une telle chose? Il y a sans doute des personnes bien plus sympathiques que moi dans les environs et si tu veux avoir une vie sociale remplie, ce n'est pas avec moi que tu trouveras ça. Ou une vie sociale point...

À de rares exceptions près, je ne suis pas attiré naturellement par les conversations. Plus maintenant. Pas après tout ce qui s'est passé. La perte de mes proches en est la majeure partie, l'intimidation l'autre. Et la dernière, c'est mon tempérament en soi depuis tous ces charmants évènements. Je ne peux pas me défaire de l'idée que je me débrouille mieux seul. À quoi ça sert de s'embourber dans les relations amicales ou relations tout court si tu peux être seul et faire ce que tu veux comme tu le veux? Tu n'as pas besoin de chercher à plaire à qui que ce soit, ni d'obtenir le soutien de quelqu'un, son approbation pour un projet quelconque. Tu agis comme tu l'entends... Je ne peux pas nier qu'à une époque j'en avais besoin, mais avec tout ce qu'il s'est produit depuis... j'ai appris à m'en passer. Et à bien m'en passer.

Ma soeur peut être blessé par bien des choses et pas seulement physiquement. Je ne veux pas risquer qu'elle soit brisée physiquement ou mentalement. Je ne veux pas qu'elle tombe dans le fond du trou en essayant de m'en sortir et malgré les années qui sont passées, je suis certain qu'elle le ferait. Rien qu'à voir comment elle a réagi en me voyant... Je ne veux pas risquer d'avoir ne serait-ce qu'une vraie conversation avec elle. Je ne veux pas qu'elle sache que j'agis comme j'agis pour repousser les autres. Pour la repousser elle. Je ne veux pas qu'elle sache que je souffre. Je ne veux pas que quiconque le sache. Même si apparemment, Evangeline le sait. Personne d'autre. Personne d'autre ne doit savoir. Je n'ai pas besoin que l'on essaie de me faire changer d'idée comme ma voisine le fait en ce moment. Je sais bien que ma soeur n'est pas fragile de par sa nature de louve, mais... N'importe quoi peut arriver à n'importe qui. Je n'ai pas envie d'apprendre à aimer ma soeur plus que ce n'est déjà le cas. Déjà que la perdre maintenant serait l'horreur... je ne veux même pas savoir la douleur que représenterait sa perte si... si elle disparaissait alors qu'on venait tout juste de renouer... Je lâche d'une petite voix, légèrement incertain, car ce qu'elle dit rejoint ce qu'au plus profond de moi je souhaite, soit de laisser tomber mes décisions présentes:

- N'importe quoi peut arriver à n'importe qui n'importe où... Peut-être qu'elle est moins fragile, mais il n'y a pas que les maux physiques que je veux lui éviter... Je veux... Elle sera mieux loin de moi. Loin de moi et de mes humeurs de m*rde. Loin de moi et de mes problèmes... Loin de moi, point. Elle mérite mieux que l'ombre déchiré du frère qu'elle a connu.

C'est peine perdue que d'essayer de retrouver la personne que j'étais avant. Je ne suis même plus certain de comment j'étais avant. Avant quand j'avais ma soeur et mes parents. Tout ce que je sais, c'est que je ne suis plus ce gamin, que je l'ai perdu quelque part et qu'il est sans aucun doute impossible de le retrouver. J'ai vieilli. Mal vieilli, mais je n'y peux plus rien maintenant. Le passé est le passé, le présent est le présent et le futur... reste encore à être modeler. Et je sais ce que je veux comme avenir, ce que je peux avoir et ce que mérite ma soeur. Je voudrais qu'on forme à nouveau une famille, mais je ne peux qu'être seul, car elle mérite une meilleure vie que ce que je pourrais lui offrir. Alors qu'importe ce que ma voisine dit.

C'est tellement plus facile de se le dire que de le mettre en action.

Car ses mots ne cessent de trotter dans ma tête. Et peut-être que sans le vouloir ils canalisent ma colère, car j'explose sans vraiment le chercher ce qui nous mène à... et bien, à cette proposition farfelue qu'est l'idée de continuer à me mettre en colère et à déverser « tout ce que j'ai sur le coeur » comme le dirait certains. Mais je n'ai pas envie de le faire, c'est précisément l'une des choses que je veux éviter de faire, car ça ne peut rien amener de bon pour ceux autour de moi. Mais ça semble si simple dans sa bouche, comme si parler va me libérer. Comme si exprimer ma colère et mon ressentiment allait me soulager. Ça le fera sans aucun doute, mais à quel prix? Peut-être qu'au fond je ne veux pas m'en libérer, peut-être que je la mérite cette boule d'émotion qui me détruit lentement de l'intérieur. Détruit un peu plus la personne que j'étais et raffermis la prise de celui que je suis devenu et que je deviens encore. Mon est presque plaintif lorsque je réponds:

- Mais je ne peux pas. Je ne peux pas parler, car j'en ai envie. Je ne peux pas parler, car je ne vois pas ce que ça pourrait amener de bon. Rien d'autres que de la douleur. Encore. J'en ai marre. Et je ne veux pas que quelqu'un essaie de me faire sortir de mon trou pour y tomber à ma place. Il y a certaine chose à laquelle on ne devrait pas toucher ou essayer de changer. Et j'en fais partie...

On ne devrait pas essayer de m'aider. Pas de ce côté-là. M'aider dans les cours si j'ai des problèmes, j'y verrais beaucoup moins d'inconvénients. Mais c'est rarement ce que les personnes gentilles ou qui se soucient des autres se contenteront de faire. Et ce n'est certainement pas le cas des amis non plus. Ou d'une soeur. D'un membre de sa famille. La solitude est mon choix, ma solution, mon bouclier. Ce n'est pas un remède, mais... Au moins, comme ça, je suis le seul à porter le poids de mon fardeau.

Quand j'apprends finalement la raison pour laquelle les parents d'Evangeline préférait qu'elle prenne des cours à maison, j'en reste assez ébahi. Et le nombre de fois où c'est arrivé pendant notre conversation me conforte dans l'idée que 1. Ça faisait trop longtemps que je n'avais pas échangé réellement avec quelqu'un et que 2. Je devrais arrêter tout ça. Mais comme je n'arrive pas toujours à écouter mes propres conseils, j'en viens à la questionner sur son don d'empathie. Et notamment, car elle avait su très facilement que je souffrais, alors que je suis normalement doué pour le cacher. Elle l'admet assez rapidement en hochant de la tête, puis elle s'excuse. Je fronce les sourcils et dis sans pouvoir m'en empêcher:

- Je ne crois pas que tu cherchais à mal, ou même cherchait à le savoir. Si quelqu'un devait être désolé, c'est moi. (Je grimace avant de poursuivre) Ça n'a pas dû être agréable avec toutes les émotions qui ne cessent pas de... tourbillonner en moi.

C'est quand même étonnant qu'elle soit restée... Je ne tarde pas à lui poser d'autres questions, notamment dû au fait que mes émotions ne sont pas les plus agréables. Tristement, sa réponse ne me réconforte pas du tout dans l'idée qu'elle aurait pu s'en départir et ne rien ressentir de ce qui se dégageait de moi. J'aimerais avoir un meilleur contrôle sur mes émotions pour éviter à un empathe quelconque de pouvoir les ressentir. Tant pour les cacher que pour éviter de causer des chocs émotionnels involontaires. En tout cas, je comprends maintenant les grimaces qu'elle a eu à certains moments pendant notre conversation... Mon ton est légèrement bourru, dû à un début d'embarras, quand je lui déclare:

- Alors je te dois un double, non un triple... plutôt un quadruple « je suis désolé ». Je suis doué pour cacher mes émotions pour ne pas qu'elle paraisse. Je ne suis pas encore maître de l'art de les contrôler, par contre... Ça doit être assez intéressant comme don, quand même. Même si plutôt épuisant, je suppose. Et... ça doit être dur de s'empêcher d'aider quelqu'un, pas vrai?

Si je me fie à l'énergie qu'elle a mis et continue, par moment, à mettre pour me faire changer d'opinion, c'est clair qu'elle doit avoir quelques difficultés à faire fi des émotions qu'elle reçoit de ceux qui l'entourent. À quel point est-ce que j'arriverais à continuer à faire en sorte que ma soeur me déteste si... si je ressentais toutes ses émotions. C'est simple. Je n'y arriverais jamais. Et je continue toutefois de le faire maintenant, car ce n'est pas le cas. Je me déteste de faire souffrir ma soeur, mais je suis toujours convaincu, au moins en bonne partie, que c'est la meilleure solution... Mais l'est-ce réellement?

Face à mes propos concernant le fait que je n'aime pas paraître comme une proie facile et que je suis trop prompt à réagir, elle me fait remarquer qu'il y a plein de manières que de montrer cette même chose, mais sans avoir à répondre ou à agir. Que l'on peut ne rien faire du tout et que ça se voit quand même que l'on n'est pas une petite chose qui se laisse faire. J'ai longtemps été un « punching ball ». Mais ça, elle l'ignore. J'ai été pendant un moment une victime, mais ma magie s'est éveillée brusquement et m'a propulsée sur cette voie. Je ne peux pas nier que je la regrette vraiment. Je rétorque toutefois cette demi-vérité qu'est:

- Je ne choisis pas toujours de réagir, ma magie le fait pour moi. L'apprendre pourrait m'éviter des ennuis, mais au point où j'en suis, ça ne change pas grand-chose...

Elle ne comprendra sans doute pas grand-chose à ce que je viens de dire, mais ça n'importe pas vraiment. Et peut-être qu'elle sentira la demi-vérité que j'ai dite. Le fait d'avouer que je ne vois aucun inconvénient à réagir brusquement et avec violence m'aiderait sans doute à lui démontrer que je ne suis pas une personne fréquentable, mais je préfère m'abstenir, sauf si elle me met au pied du mur en me le faisant remarquer.

Peu après, elle me dit que je sais qu'elle est une sorcière, mais qu'elle, elle ignore toujours ce que je suis. Ce qui n'est pas faux. Apparemment, elle a éliminé l'option fée et j'ai presque envie de rire lorsqu'elle me demande ce que je suis entre sorcier ou elfe. Comme si j'avais hérité de cette beauté légendaire qu'on les elfes! On ne me ferait sans doute pas de remarques désobligeantes sur mon apparence si c'était le cas! Je réponds toutefois avec un petit sourire en coin:

- Sorcier, comme toi. Mais avec une magie indisciplinée et aucun don particulier.

Sauf pour les catastrophes. Je me demande il lui faudra combien de temps pour faire le lien entre ma soeur louve-garou et moi, un sorcier. Ce n'est pas une famille typique. Du moins, je ne crois pas. Mais je me trompe peut-être? Je n'ai jamais été avec énormément de surnaturels, auparavant...
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naji2807

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Re: Ravenswood School - Inscriptions ouvertes - Cours de sport

Message par naji2807 »

Evangeline Zickerman
Sorcière, empathe, aveugle de naissance
16 ans, née le 21 mars

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Evidemment que je fais comme je veux. Si il y a bien une année où je vais décider, où je vais m'en donner à coeur joie pour profiter de cette toute nouvelle liberté, c'est bien cette année. Dans la limite des choses acceptables évidemment, et je ne m'imposerai à personne, mais je ne crois pas que ma présence dérange tant que ça Peter, au contraire, son conseil quant au fait de m'éloigner de lui tient plutôt à l'idée de me protéger que de se débarrasser de moi... en tous cas je crois.
Mais je ne regretterai rien, et je ne compte pas bouger. Je crois que Peter se trompe sur ce qu'il pense, je crois qu'il est trop défaitiste, qu'il ne croit pas assez en l'avenir et en ce qu'il peut lui apporter. Je secoue la tête et réponds :
- Le temps ne choisit pas, mais peut être que tes plaies guérissent et sont sans cesse rouvertes, et que c'est ce qui t'empêche de guérir pour de bon.
Un peu comme une plaie qu'on rouvrirait tout le temps, empêchant la peau de cicatriser correctement. A la réflexion, cela doit être affreusement douloureux... une douleur différente, et pourtant un peu similaire sans doute, à celle de Peter. Et pourtant la douleur physique et la douleur mentale sont différentes. Elles peuvent se rejoindre, et c'est le cas parfois, mais c'est tout de même différent. La douleur mentale n'est pas vraiment de la douleur au sens propre du terme, c'est plutôt de la souffrance. On souffre, à l'intérieur, et même si parfois cela peut s'apparenter à une douleur physique, qu'on ressentirait au niveau du coeur, ça reste différent. Dans un sens, je trouve que c'est encore plus douloureux, en tous cas de ce que je peux sentir chez certain, même si moi-même je n'ai jamais fait l'expérience d'une souffrance plus forte que mes douleurs physiques, qui sont plus nombreuses qu'on ne le croit étant donné que je joue parfois les téméraires, sans ma canne, et que mes genoux en pâtissent.
En tous cas, toutes les souffrances que j'ai pu connaître de façons personnelles n'ont rien à voir avec la souffrance de Peter. Peter souffre, il s'inquiète, il a mal, et je comprends un peu mieux pourquoi depuis le début de notre discussion. Et je continue de trouver ça affreux. Pourquoi fuit-il sa soeur? Pour la protéger, mais ça n'a pas de sens en soi. On ne protège pas les gens en restant loin d'eux. Et d'ailleurs, pourquoi aurait-elle besoin de protection? Malgré tout ce qu'il me dit, je ne peux pas croire qu'il apporte tant de malchance aux gens qui l'entourent... et je suis persuadé que la source de ses souffrances, il se l'impose à lui-même. Je ne peux pas lire dans les pensées, mais je suis sûre que ce qui le fait le plus souffrir, c'est d'être loin de sa soeur, parce que si j'avais la chance d'avoir une soeur, je ne crois pas que je pourrais rester loin d'elle... Mais Peter se l'impose, et ça doit faire affreusement mal.
En tous cas, si il ne veut pas se rapprocher de sa soeur, si il veut rester seul, je risque de compliquer un peu ses plans. Il m'a beaucoup parlé, et je ne pense pas, honnêtement, que je pourrais simplement l'ignorer la prochaine fois que je le verrai. Je suis avide de relations sociales, et Peter n'est pas aussi antipathique qu'il le dit, au contraire, et je ne doute pas qu'avec le temps, nous pourrions devenir amis. Une idée qui a l'air de le rendre sceptique et peut être aussi surpris... son silence dure quelques instants et je me demande si il ne va pas simplement me repousser, ce qui me rendais assez triste, je dois l'avouer. Mais quand il répond, je ne peux m'empêcher de laisser échapper un soupir un peu excédée avant de secouer la tête :
- Mais n'importe quoi enfin... tu n'es pas aussi désagréable que tu le prétends, en tous cas c'est ce que je pense. Et puis ça fait un moment qu'on parle et moi je t'apprécie. Mais je comprendrai aisément que toi, tu ne veuilles pas être ami avec moi, je dis en haussant les épaules.
Je suis peut être un peu trop rapide, un peu trop directe, je n'en sais rien. C'est vrai que je ne suis pas très douée avec les gens de mon âge, et sans pas très douée avec les gens tout court. Je dois toujours essayer de trouver le juste milieu entre prendre en compte les émotions de l'autre, et en même temps ne pas trop les prendre en compte pour ne pas que mon don soit trop visible.
Je comprends de moins en moins Peter, surtout quand j'apprends que sa soeur est une louve-garou. Elle est très résistante physiquement, et je doute qu'elle meure tout de suite. Mais évidemment, Peter reste buté, et je soupire encore en levant un peu les bras.
- Mais évidemment, à ce compte là, tout le monde dans cet amphi peut mourir n'importe quand, et toi le premier, mais est-ce que c'est pour ça qu'on ne devrait parler à personne? Si tu veux mon avis, si on pensait tous comme ça, autant ne pas vivre du tout plutôt que vivre dans une angoisse perpétuelle. Ok elle sera mieux loin de toi, et encore, honnêtement tu ne peux pas en être certain vu que tu l'évites, mais et toi? Encore une fois j'y reviens, toi comme tu seras loin d'elle, ou plutôt comment tu es loin d'elle? Tu ne peux pas juste décider de vivre une vie de martyre sous prétexte que tu ne la crois pas assez forte pour encaisser ta souffrance.
J'y vais peut être un peu fort là... Mais en même temps, il va continuer à rester enfermé dans sa souffrance et honnêtement, je trouve ça triste et douloureux. C'est sans doute lié au fait que je la ressente directement, en encore, moins fortement que lui, parce que j'ai appris à ne plus me laisser totalement envahir par les émotions des autres... mais même comme ça, moi je ne pourrais pas vivre avec cette souffrance perpétuelle.
Le pire, c'est que Peter ne veut pas parler, il ne veut pas l'extérioriser sainement, alors que je suis sûre que ça lui ferait du bien. Tous ces gens qui ne cessent de dire que parler ne sert à rien me rendent folle. Bien sûr que ça sert! Quand on parle, on met des mots sur la souffrance, et parfois, plus souvent qu'on ne le croit, on trouve une solution à cette souffrance en mettant des mots dessus et en parlant à une tierce personne qui pourra peut être apporter un avis plus objectif.
- Mais n'importe quoi! Personne ne va tomber à ta place, parce que c'est ta souffrance à toi et que ce n'est pas comme si quelqu'un d'autre pouvait la porter à ta place, je dis en ayant presque envie d'ajouter que ce n'est pas tout à fait vrai parce que je pourrais faire quelque chose, mais je n'en fais rien, ce que ça amène de parler? ça te permettra d'extérioriser un peu, et peut être, de te sentir moins seul avec tes émotions.
Et niveau émotion, je commence à m'y connaître. Et je le lui dis. Alors que j'étais terrifiée de sa réaction, alors que je me sentais mal à l'idée qu'il me rejette, je lui dis quand même ce que je suis, parce que lui m'a confié tant de chose sur sa vie privée que ce serait injuste de continuer à lui mentir. Et je m'excuse, parce que je crois que j'ai été trop intrusive, parce que je n'aurai pas dû, même si c'est plus fort que moi... Mais c'est lui qui s'excuse ensuite et je fronce les sourcils, intrigué avant de vivement secouer la tête :
- Mais non enfin, tu ne vas quand même pas t'excuser de souffrir! On aura tout vu! Ce n'est pas si désagréable que ça, et surtout, je n'en sens qu'une partie, je ne suis pas perdue dans ta souffrance comme j'aurai pu l'être quand je ne contrôlais pas encore mon don.
J'hésite une seconde avant d'ajouter, un peu honteuse :
- En plus, je dois t'avouer que la force de tes émotions m'a permis de me détacher de tout le flot émotionnel de l'amphi pour ne me concentrer que sur toi donc dans un sens, je te remercie.
C'est vraiment bizarre de remercier quelqu'un de souffrir... c'est même peut être totalement déplacé, ce qui ne serait pas très étonnant venant de moi...
Comme il me pose des questions sur mon don, j'y réponds avec un entrain non feint, plutôt heureuse d'en parler maintenant que je sais qu'il ne m'en veut pas. Mais je le sens toujours embarrassé alors que je m'explique et je secoue encore la tête :
- Peter s'il te plait arrête de t'en vouloir pour ça... personne ne contrôle parfaitement ses émotions, et si quelqu'un le faisait, je trouverai ça particulièrement malsain. L'émotion n'est pas là pour rien, c'est une énergie qui pousse à l'action, et même si elles ne sont pas toutes positives, elles ont toutes un but. Et concernant mon don, c'est vrai que c'est un peu fatigant, et aussi, j'ai parfois l'impression d'être trop intrusive, de trop entrer dans la vie des autres... et du coup je me mêle de ce qui ne me regarde pas, parce qu'en effet, c'est dur de sentir quelqu'un souffrir et de juste passer à côté sans rien faire...
Comme nous reparlons de Ravenswood, Peter évoque des personnes désagréable, et je reste persuadée qu'il y a plusieurs manière de répondre aux idiots. Pour ma part, je choisis de les ignorer royalement, même si je dois avouer ne pas en avoir croiser tant que ça, et sans pas encore assez pour en avoir vraiment marre et me mettre en colère. Peter m'explique qu'il réagit surtout avec sa magie et je hoche doucement la tête. Beaucoup de créature magique ont un fort lien entre émotion et pouvoir, je sais que les loups peuvent se transformer dans le cas d'une grand colère ou d'une forte excitation, et que ceux qui pratiquent la magie peuvent perdre le contrôle de leur pouvoir sous le coup d'une émotion trop forte. ça m'est arrivé quelques fois, rarement, quand j'étais petite et que mes parents se disputaient, parce qu'il leur arrivait, comme à tout le monde, de le faire, je ne supportais pas et la tristesse et la douleur faisait parfois des étincelles avec ma magie. Parfois il s'agissait de simples objets brisés, mais un jour, j'ai carrément pris le contrôle de leurs émotions comme jamais je ne l'avais fait et comme je ne l'ai plus jamais fait. Je ne pourrais pas le refaire, et je ne le voudrais pas, de toute façon, mais ma mère m'a dit que c'était comme si quelqu'un avait soudain appuyé sur un interrupteur. La seconde d'avant, elle était folle de rage, et juste après, plongée dans un calme si soudain que ça lui avait donné l'impression d'être dépossédée de tout contrôle d'elle-même... et ce n'est pas ce que je veux, loin de là.
- Cette école est censée nous aider à contrôler notre magie, alors peut être que tu apprendras, je réponds en haussant les épaules.
De mon côté, je ne sais pas si j'apprendrais à avoir plus de contrôle sur mon don, je ne sais pas si il y a des empathes ici, je n'ai pas encore rencontré tout le monde... Je crois qu'une personne ici a un don légèrement similaire au mien, mais moins développé, je l'ai senti en cours de magie, mais je n'ai pas osé aller lui parler, peut être une prochaine fois.
Je demande à Peter ce qu'il est car il sait que je suis une sorcière, mais moi j'hésite toujours entre elfe et sorcier. Je ne crois pas qu'il soit une fée car elles semblent dégager une sorte de bienveillance qu'il n'a pas, mais en entendant mes deux hypothèses, je le sens amusé et je fronce les sourcils. Il me dit être un sorcier et je hoche la tête en souriant un peu à la remarque qu'il ajoute. Puis je réfléchis un peu et fronce les sourcils.
- Tu es un sorcier et ta soeur est une louve?
Je ne crois pas que les sorciers et les loups peuvent avoir des enfants ensemble... mais peut être sont-ils demi-frères et soeurs?
Eparm12

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Thorment Kollerov-Volkonski
17 ans│Sorcier de sang-mêlé│Aristocratie russe│Cousin de Kholer│Hippie moderne
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I Got You (I Feel Good)


Tout le monde a des peurs, presque tout le monde du moins, parce que ça me semble improbable qu’on n’ait peur de rien, et les miennes sont liées non pas à des choses, mais des personnes. Je n’ai pas de phobie, ou plutôt ne me suis-je jamais découvert de phobie en dix-sept années d’existence, néanmoins, je n’échappe pas à quelques peurs, qui ne relèvent pas de phobie. Je ne suis pas un spécialiste, ni un expert dans le domaine ni quelqu’un ayant des connaissances scientifiques à ce sujet, car je n’y connais pas grand-chose, mais j’ai du bon sens et me représente la phobie comme une peur extrêmement violente, brutale et incontrôlable de quelque chose, n’importe quoi, parce que je suppose que si on a peur de quelque chose, on peut avoir peur de n’importe quoi, et lorsqu’on est phobique, on ne peut pas être en présence de cette chose qui nous fait excessivement peur : on ne peut pas coexister avec elle et on doit la fuir, une des alarmes qui se déclenchent dans le cerveau étant celle de la fuite. On fuit pour survivre, car le but de la fuite est de garantir sa survie, quand bien même on ne risquait pas rationnellement de mourir face à l’objet de notre peur, or, une phobie, encore une fois, ça ne se contrôle pas, à moins qu’on ne parvienne à la contrôler, mais j’imagine que ça n’est possible qu’au terme d’un long, difficile et pénible processus de travail sur soi.
Après, la phobie se distingue de la simple peur si elle empêche la personne qui en a une de vivre. Lorsque c’est le cas, la peur est handicapante et il s’agit d’une phobie, cependant, me concernant, il n’y a rien qui m’empêche de vivre, si ce ne sont les orages. Quand il y en a un, je me tends et sens immanquablement un frisson me remonter le long de la colonne vertébrale, avant que je ne me réfugie au pas de course dans mon lit, sous la couette, un casque sur les oreilles et du AC/DC en fond, afin de couvrir le bruit terrifiant du fracas du tonnerre, qui gronde, roule et éclate crescendo à plusieurs reprises. Je ne suis pas phobique, dans le sens où je me suis déjà retrouvé dehors sous un orage, mais je n’en garde pas un très bon souvenir, et, dans ces moments-là, je préfère demeurer chez moi, à l’intérieur, protégé de la pluie, du vent et en partie de ce bruit assourdissant que la foudre provoque. Je ne peux pas imiter Marissa, qui adore les orages et s’installe sur un canapé près d’une fenêtre pour admirer l’impressionnant spectacle de la foudre déchirant le ciel gris ou noir, ou je ne serais pas rassuré, c’est pourquoi je vais dans ma chambre et écoute de la musique, en attendant patiemment que l’orage passe, même si parfois, j’aimerais qu’il passe plus vite tant il est fort, en espérant, avant qu’il n’éclate, qu’il ne le soit pas, ce qui n’arrive malheureusement pas souvent.
Et lorsqu’on sait que le diminutif habituel de mon prénom est Thor, il y a de quoi doucement rire, parce que c’est le comble : Thor est le dieu du tonnerre dans la mythologie nordique et un des fils d’Odin. Loin d’être comme mon homonyme ou Zeus et Jupiter, c’est-à-dire capable de contrôler l’orage, les éclairs et la foudre, je suis Thor pour les intimes ou Thorment pour le reste du monde, qui n’aime pas les orages. Parfois, je me dis que mes parents ont un humour douteux, mais ils ne pouvaient pas deviner que leur fils aurait peur des orages plus tard, et ça ne signifie pas que je déteste mon prénom ou son diminutif, mais il est assez drôle de constater que je n’apprécie pas les orages plus que ça alors qu’on m’appelle Thor, résonnant avec le nom du dieu. En réalité, je n’aime pas les orages et en ai peur, mais je me contrôle : je ne crie pas, je ne pleure pas, je ne panique pas et je n’ai pas d’alarme dans ma tête qui me signale de fuir ou de tout détruire, il n’y a que moi qui songe calmement que les orages et moi, ce n’est pas une grande histoire d’amour. Je ne sais pas si la peur des orages est courante, en revanche, je sais que celle des araignées est sans doute une des peurs les plus éprouvées par les gens.
Personnellement, si je n’ai pas la phobie des araignées, n’ayant pas peur des petites ou des araignées de taille moyenne, ça se complique quand elles sont grosses, voire énormes. Là, j’en ai peur, très peur, car je ne peux pas les toucher, les prendre dans mes mains et les faire sortir de la maison, ce que je fais avec les autres plus petites, et, lorsque je me retrouve dans une telle impasse, je suis plus qu’heureux d’être un sorcier, parce que je me sers de ma magie afin de les mettre dehors ou les tuer. Je fais au mieux pour ne pas arriver à cette extrémité, mais quand elles sont trop grosses et que mes parents ne sont pas présents, en sachant que Marissa en a peur, je dois me débrouiller seul avec les bêtes et ça implique quelques fois de les tuer. Néanmoins, au-delà de ma peur des orages et des grosses araignées, qui sont des peurs secondaires, j’ai peur, horriblement peur pour mes proches, particulièrement les membres de ma famille, dont Tante Lourdes et Caym, même si ce dernier l’ignore. J’ai peur de les perdre, certainement ma peur la plus grande, la plus profonde, la plus viscérale. Je n’ai pas réellement perdu Caym, car je ne l’ai jamais connu, mais j’ai le douloureux sentiment de l’avoir perdu un jour.
Lorsque j’étais enfant, j’ai perdu Tante Lourdes, parce que ça fait huit ans que je ne l’ai pas revue, et mon père, avant que je ne sois inscrit à Ravenswood, intègre cette école et y aille, était de moins en moins à la maison, car il suivait et suit toujours Tante Lourdes à la trace. Il la piste, mais Tante Lourdes lui file entre les doigts : elle doit se savoir traquée et c’est pour ça qu’elle fait en sorte qu’on ne puisse pas l’attraper. Ce serait dangereux pour elle, mais elle survit déjà dangereusement et on pourrait l’aider, l’épauler, la soutenir, parce que mon père a et entretient des relations dans le monde surnaturel, même si les Kollerov n’ont pas de place au Haut Conseil. La lignée des Kollerov est une lignée de sorciers qui est insignifiante aux yeux des puissants surnaturels, pas à cause du fait qu’ils ne seraient pas eux-mêmes puissants, mais à cause de leur histoire, récente, qui est dénuée de souffle épique, de gloire, de pouvoir. Cependant, malgré notre absence au Haut Conseil, nous pourrions seconder Tante Lourdes, la protéger, couvrir ses arrières. Je ne sais pas pourquoi toutes les lignées de vampires et de loups-garous de sang pur ne font pas partie du Haut Conseil, mais, concernant les sorciers, j’en connais la raison : les vampires et les sorciers qui sont leurs alliés craignent les sorciers vaudous et les nécromanciens.
En effet, un nécromancien au sommet de son art est capable de manipuler les morts, et les vampires sont des êtres morts, qui vivent. Ils vivent, mais ils sont morts, et les nécromanciens pourraient leur nuire en les manipulant… Ce que peut Tante Lourdes. La lignée des Magno dont elle descend est une lignée qui aurait pu être à la tête du Haut Conseil tant elle est ancestrale, mais ils ont été interdits d’accès au Haut Conseil quand il a été créé, et tout le monde sait que les sorciers vaudous et les nécromanciens en priorité sont surveillés sur ordre du Haut Conseil, qui a donné ses instructions à l’armée surnaturelle et aux Chasseurs, le but étant de dénicher les nécromanciens et de les supprimer, les exterminer, les éliminer jusqu’au dernier. J’ignore le plan de Tante Lourdes, mais Caym est à l’abri à Ravenswood, d’autant plus qu’il porte le nom de son père, et j’espère que Tante Lourdes s’en sort où qu’elle soit et quoiqu’elle fasse. C’est la peur qui règne au Haut Conseil, la peur des vampires d’être sous le joug des sorciers, et c’est en voulant les attaquer afin d’assurer leur position qu’ils vont provoquer une nouvelle guerre.
S’ils avaient communiqué, discuté, cherché à trouver un terrain d’entente, peut-être auraient-ils pu éviter ça, mais leur peur les a conduits à s’en prendre aux nécromanciens, sauf que ça finira par se retourner contre eux et je ne tiens pas à être là le jour où ça se produira, car la vengeance des nécromanciens démolira, ruinera, anéantira tout ce qui a été construit jusqu’à présent. L’affaire est délicate : j’ai beau être catégoriquement contre la violence, je serais violent s’il le faut. Les vampires et les sorciers ayant rallié leur camp ont décrété que la magie vaudou et la nécromancie sont des magies prohibées et qu’il faut purger le monde des sorciers de ceux qui les pratiquent en les exécutant, en exécutant les sorciers susceptibles de se tourner vers elles et en brûlant les livres dans lesquels ont été consigné les savoirs de ces magies ; c’est tuer ou être tué. Ils ont voulu la guerre, et ils l’auront, la réaction des nécromanciens sera légitime, mais Tante Lourdes a intérêt à savoir ce qu’elle fait. J’ai peur qu’il ne lui arrive quelque chose, quoique ce soit : elle est sans personne, en cavale, à refaire le tour du monde, et à chaque fois qu’elle s’arrête à un endroit, je me demande si elle a elle aussi des alliés sur qui compter.
Je pense que oui : elle n’est pas la dernière nécromancienne sur Terre, il y a son fils et les descendants des trois lignées survivantes, qui sont nombreux. Je sais que les loups sont naturellement davantage du côté des sorciers et non des vampires, leurs ennemis mortels, et qu’ils n’approuvent pas un usage abusif de la violence, donc sans doute que la guerre verra s’opposer les vampires et une partie des sorciers aux sorciers vaudous, aux nécromanciens et aux loups. Peut-être que des loups prendront le parti des vampires, mais je ne le crois pas, et s’il devait y avoir la guerre, nous n’aurions d’autre choix que de prendre les armes avec mon père, afin de défendre ceux qu’on aime, dont Elros. Elros est une fée, en conséquence, il est loin, très loin de tout ça et je souhaite qu’il le reste, comme les autres fées et les elfes, qui n’ont pas à subir l’injustice d’une guerre dont la peur des vampires et des sorciers est à l’origine. Ils n’en sont pas directement concernés et leur neutralité demeure et demeurera. C’est également pour ça qu’il m’ait accablant d’admettre le faible que j’ai pour Elros, parce qu’on ignore de quoi l’avenir sera fait et qu’il vaudra mieux qu’il reste à l’écart de ce qui se profile.
Je ne sais pas ce qu’il ressent à mon égard autre que de l’embarras, sans doute de l’appréciation, qui est visible, car Elros ne tient plus en place depuis que je lui ai annoncé que j’ai une surprise pour lui, de quoi m’amuser et m’attendrir à la fois, et je l’encourage, ce qui fait rougir Elros, qui me sourit timidement, l’air de me remercier pour ma délicatesse, me précisant que c’est ça, qu’arriver en retard en cours le stresse, et je l’approuve silencieusement d’un hochement de tête. Ce n’est pas exactement ça, je ne suis pas dupe, mais je ne le brusque pas, néanmoins, lorsqu’Elros est nerveux, je m’en soucie et établis un contact physique entre nous qui n’est pas du goût d’Elros, en témoigne son frisson, et je le romps, Elros s’exprimant et me révélant ce qu’il pense, me soulageant, mon angoisse envolée. Angoisse qui revient quand je m’avance dans l’amphithéâtre en premier, Elros m’ayant tenu la porte, ce dont je l’ai remercié, et on commence à monter les marches de l’escalier sur lequel donne la porte que nous avons franchie. Pendant qu’on progresse dans l’escalier, je songe à ce que je ferai ce soir de Pleine Lune après avoir appelé mon père, de la lecture d’une œuvre, lorsqu’un coup de vent sur ma droite attire mon attention.
Un coup de vent à l’intérieur de l’amphithéâtre n’a pas pu être produit par le vent lui-même, mais par un élève se déplaçant à une vitesse hallucinante, qui ne peut être qu’un vampire, un dhampir, un loup-garou ou un elfe, et, en levant les yeux, je me rends compte qu’Elros est en train de chuter. La bousculade a été rapide, trop, mais la chute d’Elros me paraît lente, affreusement lente, tandis que mes yeux s’écarquillent et que mon cœur rate un ou plusieurs battements dans ma poitrine. Je ne sais pas, je ne sais plus, la seule chose que je sais étant Elros qui tombe dans ma direction, parce qu’il a été poussé par une personne, qui s’est subitement immobilisée plus haut dans l’escalier, a fait volte-face et regarde la scène, l’air surpris, alors que je crie le prénom raccourci d’Elros dans le feu de l’action. Le gars a dû m’entendre, ou il ne se serait pas arrêté, mais je ne me préoccupe pas de lui, focalisé sur Elros et uniquement sur lui, la salle et les gens autour de nous s’effaçant. Par réflexe, je tends un bras vers Elros et, grâce à ma magie, saisis l’air, que je ramène sous lui afin de créer une sorte de poche d’air, un coussin d’air sur lequel il atterrit au lieu d’atterrir sur les marches de l’escalier et de se faire mal ou pire, se blesser.
Je n’attends pas et, dans la fraction de seconde qui suit, Elros semblant flotter dans l’air, je me précipite à ses côtés et l’enlace tandis que l’effet de ma magie sur l’air se dissipe. En l’étreignant, j’essaie de prendre garde à ses ailes, une de mes mains se logeant entre ses omoplates et elles pour ne pas lui faire plus de mal pendant que l’autre est sur sa taille. En désirant voir son expression, dans mon mouvement, ce n’est plus Elros qui tombe, mais tout le reste : mes lunettes, mon sac, mes cheveux. Mes lunettes se sont fracassées dans l’escalier, mon sac en bandoulière a glissé sur mon coude, là où il pèse, et mes cheveux tombent devant mes yeux, effleurant le visage d’Elros, mais je n’en ai cure, et je n’ai cure des élèves qui, alertés par mon exclamation, ont dû assister au sauvetage d’Elros. Je n’en ai strictement rien à faire, la seule chose important étant Elros, plaqué contre moi, sur mon cœur, nos visages proches l’un de l’autre. Notre proximité aurait pu me provoquer quelque chose si je n’étais pas si inquiet, et je suis trop occupé à minutieusement examiner Elros du regard pour prêter attention à ce détail. Les traits crispés, le cœur battant la chamade et la respiration irrégulière, je questionne Elros sur son état dans un murmure, si ça va, s’il n’a rien, mes yeux plantés dans les siens.
Le visage d’Elros chauffe, il est rouge pivoine et son regard ne demeure pas dans le mien, il le quitte et en dévie afin de se poser plus bas, je ne sais où, mais plus bas, et il vire au cramoisi, ses yeux se dirigeant encore plus bas. Il ne me répond pas et je suis sur le point d’en paniquer intérieurement quand, après ce qui m’a paru un temps interminable, Elros me réplique en bégayant que non, mais qu’enfin si, ça va, et aussitôt, je le redresse et le remets droit, sur ses pieds, les deux sur une même marche, alors que mes mains se posent sur ses épaules, qu’elles serrent doucement, mais fermement, mon regard dans le sien. Je remarque dans mon champ de vision ma main bandée, mais je l’ignore et interroge Elros en fronçant les sourcils :
-Est-ce que tu as mal quelque part ? J’ai eu tellement peur pour toi en te voyant tomber…
Prenant conscience de mon sérieux, j’inspire longuement et expire, m’apaisant, avant de soupirer et de poursuivre en regardant Elros et en souriant en coin :
-J’ai cru que jamais je ne te rattraperai, mais comme tout à l’heure, j’ai réussi à le faire. Il semble que je suis toujours là pour te rattraper au bon moment, et je le serai toujours.
Je lui en fais implicitement la promesse.
naji2807

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Message par naji2807 »

Elros Lomion
Elève, Fée, 17 ans

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Touch me like you do

Je ne crois pas avoir jamais ressenti quelque chose d'aussi fort que ce que je ressens pour Thor. Bien sûr, j'ai déjà aimé, et puis surtout, j'aime mes parents, ma famille, mais ce n'est pas pareil. C'est mieux et pire à la fois. L'amour que je ressens pour mes parents est inconditionnelle mais il est aussi simple, instinctif, et réciproque. Je ne me bats pas contre lui, et je n'ai pas à le faire, cet amour est doux, il ne me demande aucun effort, et il ne provoque en moi aucun sentiment négatif. Cet amour ne me fait pas peur, il ne m'angoisse pas, il ne me rend pas nerveux, il est juste doux et inoffensif, il est juste profondément ancré dans mon coeur, depuis si longtemps que je n'y fais même plus attention parfois.
Alors qu'au contraire, l'amour que j'éprouve pour Thor... il est tout neuf, tout nouveau, à peine éclos, et déjà si vif. Il est grand, fort, et il prend toute la place dans mon coeur. Il s'étend, il m'habite, et il ne me laisse aucun choix. Il éclipse tout le reste, et il prend le contrôle de mon corps, de mon esprit, m'obligeant à ne pas penser plus qu'à travers lui dès que Thor entre dans mon champ de vision. Il est loin d'être doux, il s'impose, et à cause de lui, je suis incapable d'agir normalement en présence de Thor. A cause de lui, je tremble, je bégaie, je dis des bêtises, et je m'enfonce à chaque secondes qui passent.
Parfois, j'aimerai pouvoir repousser cet amour, j'aimerai qu'il me laisse respirer, qu'il laisse mon pauvre petit coeur tranquille, au lieu de le faire battre si vite qu'il va finir par se décrocher. Parfois, j'aimerai juste qu'il s'en aille, parce que je sais qu'il n'est pas réciproque, et que ça le rend douloureux, beaucoup plus douloureux que n'importe quel autre sentiment. Mais parfois, au contraire, j'ai envie de mourir de joie, juste parce que Thor me sourit, juste parce qu'il me parle, juste parce que sa main m'effleure alors que nous marchons côte à côte. Et ce sentiment est tellement intense, tellement fort, qu'il fait taire tous les autres, qu'il rend muet la peine, la peur, la douleur, et alors je pourrais me perdre dans ce sentiment, et alors je souhaite qu'il dure à jamais.
Et c'est ce sentiment qui m'envahit quand Thor me fait part de sa surprise. C'est ce sentiment qui me fait faire n'importe quoi, qui me pousse à accélérer, intrigué par la surprise de Thor, qu'il n'a accepté de me montrer qu'une fois dans l'amphi. Evidemment, mon comportement étrange ne passe pas inaperçu, mais Thor, après m'avoir grillé, finit par m'aider à me rattraper. C'est pour ça que je l'aime. Parce qu'il est gentil avec moi, parce qu'il ne semble pas me juger, et parce qu'il a de magnifiques yeux... Oh bon sang Elros il faut que tu arrêtes! je me sermonne.
Son contact m'électrise il me fait frissonner, de désir surtout, mais de peur un peu. J'ai peur qu'il découvre tout. J'ai peur qu'à son contact, je ne succombe, je n'abandonne, et ne lui révèle toute la vérité. J'en ai envie. J'en ai tellement envie... de me débarrasser de ce poids, de tout lui dire, et je suis sûr qu'il comprendra, peut être même que ce sera réciproque... Arrête de rêver Elros! Mais je ne peux pas continuer à lui mentir, alors quand il m'interroge sur mon malaise, je lui donne un bout de vérité. Je lui dis que sa surprise m'a plu, parce qu'il ne sait pas à quel point c'est le cas. Et il ne sait pas non plus combien son sourire fait naître d'étoiles dans mon coeur, des étoiles qui explosent en brillant de mille feux.
Nous rejoignons enfin l'amphi, et je monte les marches avant beaucoup trop d'énergie, et surtout, beaucoup trop d'insouciance. Rien n'a vraiment d'importance, si ce n'est de trouver une place où je pourrais m'asseoir avec Thor, m'asseoir à côté de Thor, pour être à côté de lui pendant tout le cours... Il faut vraiment que les battements de mon coeur ralentissent ou je vais finir par faire une crise cardiaque!
Et je suis à deux doigts de la frôler quand, pris par surprise, je tombe en arrière. Le temps ralentit, s'arrête presque, et j'entends quelqu'un crier mon prénom? Non ce n'est pas exactement mon prénom, c'est plus comme un surnom et c'est... Thor. En moins d'une seconde il est là, près de moi, ses bras m'entourent, et je succombe. Son contact est la fois exquis et insupportable, et chaque centimètre carré de ma peau, sous mes vêtements, semblent soudain parcouru d'une multitude de signaux électriques, qui envoie tous la même chose à mon cerveau "il me touche, il me touche, il me touche". Je me sens gagner plusieurs degré, mon visage est sûrement rouge pivoine, et nous sommes si proches que j'oublie tout le reste. Les autres ne sont plus là, il n'y a que Thor. Thor et ses cheveux blonds qui tombent sur mon visage et me chatouillent, mais pour rien au monde je ne les chasserai. Thor et ses yeux bleus inquiets... inquiets pour moi, parce qu'il a eu peur pour moi... et je fonds, totalement... je pourrais me laisser aller dans ses bras... Mes yeux glissent sur sa bouche et je me surprends à prier qu'il m'embrasse... là, dans cet amphi, devant tout le monde... tout le monde! Oh mon Dieu non! Et puis de toute façon il ne le fera pas, alors il faut que j'arrête, il faut vraiment que j'arrête!
Je me souviens de sa question et je tente d'y répondre plus ou moins intelligiblement, même si je ne suis pas sûr que ça fonctionne. Pourtant Thor me remet sur mes deux jambes et ne me tiens plus dans ses bras. La déception est tellement grande que j'ai l'impression que la douleur en est presque physique, mais je me sermonne et m'oblige à cesser ces pleurnicheries internes. Au moins il me tient toujours, il me touche toujours, et ses yeux clairs sont toujours dans les miens, inquiets et sérieux, et je m'en veux de m'être perdu dans des pensées tellement ridicules alors que lui s'inquiétait pour moi. Il a eu peur en me voyant tomber... Oh mon Dieu... je fonds à nouveau et mets encore un moment avant de lui répondre, perdu dans mon bonheur :
- Non ça... ça va... je vais bien... vraiment très bien... très très bien...
Merci Elros, on a compris! Je referme la bouche avant de continuer à passer pour un demeuré.
Thor me sourit alors et sa remarque fait faire un bond si grand à mon coeur que je suis obligé de mettre la main sur ma poitrine de peur qu'il ne m'échappe. Dans ma crise de bonheur, je laisse échapper un :
- Oh oui toujours...
Je prends alors tellement de couleur et mon visage devient tellement beaucoup qu'on pourrait sûrement faire cuir un oeuf dessus! Il faut que je trouve autre chose à dire, vite! Mes yeux cherchent à se fixer ailleurs que sur le magnifique visage de Thor et je remarque alors sa main dans mon champ de vision périphérique. Elle est bandée et non seulement ça m'inquiète mais en plus, ça me donne une bonne raison de changer de sujet!
- Qu'est-ce qu'il t'est arrivé? je demande en me retenant de lui prendre la main, de peur de perdre une nouvelle fois tout contrôle de moi-même.
Eparm12

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Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

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Rosana Pereira de Barros-Fonseca
15 ans│Dhampir-sorcière│Noblesse brésilienne déchue│Sœur et protectrice d’Elias
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Live And Let Die


Je n’ai plus de mère, je n’ai plus de père, je n’ai plus que Jardel et Elias, mes grands frères par le sang, mais aussi et surtout par l’esprit : je n’ai plus de mère à cause de mon père, je n’ai plus de père à cause de son acte et je n’ai plus que mes frères à cause du meurtre de notre mère, car notre mère est morte, notre père l’a tuée, il n’est plus notre père depuis et nous n’avons plus de famille, ou notre famille se résume à nous trois. Nous n’avions auparavant personne en dehors de notre mère, et, sans elle désormais, nous n’avons plus que nous trois. C’est nous trois contre le reste du monde, c’est nous trois contre vents et marées, c’est nous trois à la vie, à la mort : nous nous en sommes faits la sanglante promesse. Il n’y a de place pour rien ni personne d’autre. Plus jeunes, c’était déjà nous trois et les autres à l’école, nous trois dans la lumière, nous trois dans les ténèbres. Nous avions les mêmes qualités, les mêmes défauts, les mêmes penchants. Nous étions identiques concernant nos goûts, nos paroles et nos actions, même si nous avions chacun notre propre personnalité, affirmée, notre propre caractère, trempé, nos propres pensées, déterminées, que nous avons encore et que nous aurons toujours. Nous étions pareils en dépit de notre nature profonde, de notre essence, de notre substance. Elles diffèrent, se distinguent, se différencient les unes des autres.
Il n’existe pas deux natures parfaitement semblables, il y a immanquablement quelque chose de particulier de l’une à l’autre, de singulier, d’unique, mais ce qui ne différait pas quand nous étions enfants et adolescents était notre façon de considérer les gens, les estimer, les jauger, ou plutôt de les dédaigner, les mépriser, les ignorer. Nous ne faisions cas de rien, si ce n’était de notre seule personne, de celle des membres de notre fratrie et de notre mère, mais jamais d’autrui, qui nous était utile, nous satisfaisait, nous comblait. Nous étions imperméables, insensibles, inhumains. Nous avions des cœurs de pierre selon la Bible, alors que nous avions des cœurs de glace. Et il a fallu qu’on fugue de la demeure familiale pour prendre conscience de nos torts. Ce morceau de glace qu’était mon cœur fond lorsque je suis en présence de mes frères. Pour la première fois, il a fondu quand j’ai pris le bus à Sao Paulo. Le bus était simple, une boîte dégradée, détériorée, délabrée : ses fenêtres étaient fêlées, sa peinture tricolore, rouge, jaune et blanche, écaillée, disparaissait sous la saleté, un mélange de poussière, de boue et d’urine, sa couleur étant jaunâtre et brune, et ses pneus n’étaient pas bien gonflés. Il vibrait constamment, s’arrêtait brusquement, tressautait en repartant. Il tremblait, se balançait d’un côté, puis de l’autre, et donnait l’impression qu’il était sur le point de se renverser à tout moment, le pire étant qu’il était rempli.
Il était bondé, les gens devaient se serrer les uns contre les autres et certains ne se préoccupaient pas de leur sécurité, qui était le cadet de leurs soucis : ils s’asseyaient sur le toit, qui n’était pas correctement fixé et s’affaissait sous leur poids, celui de ces personnes qui s’y étaient placées le temps de leur trajet, elles qui ne pouvaient pas manquer le bus, le prochain étant dans trop longtemps pour elles. Je me souviens que je ne craignais pas qu’ils s’écroulent sur nous, mais qu’ils se blessent. Cependant, ce qui m’a le plus marquée, qui m’a choquée, scandalisée, révoltée, au-delà du contact physique peu ragoûtant, ont été les odeurs. Elles étaient fortes, infectes, nauséabondes. Il n’y avait pas d’aération. Les gens étaient laissés ainsi, dans la puanteur, sans qu’on ne tienne compte de l’indécence du service proposé, de leur confort, de leur bien-être piétiné dans les transports. Les odeurs de la terre, de nourriture avariée, de pourriture, de transpiration, de… Merde. Les gens sont traités comme de la merde par les puissants, des moins que rien, des insectes grouillant par millions. Ces puissants cherchent simplement à les contenir sans qu’ils ne leur posent de problème, sans pour autant améliorer leurs conditions de vie : les misérables n’avaient pas reçu d’éducation assez bonne, n’avaient pas le ventre assez plein ni n’avaient de sentiment de révolte assez développé pour au pire protester, au mieux se soulever, parce qu’ils galèrent.
Ils galèrent tous les jours, tout le temps, tandis que je paradais tous les jours, tout le temps, mon unique souci étant alors de choisir le vernis à ongles que je mettrai le lendemain, tandis qu’ils ne savaient pas s’ils pourront ne serait-ce que manger le soir-même. Ils vivent au jour le jour, obligés de voir à la fin de leur journée de travail s’ils auront quelque chose à se mettre sous la dent, à avaler, à peut-être apprécier, si la chance leur sourit d’une quelconque façon, s’ils pourront ne plus prendre le bus afin d’aller travailler dans le centre de Sao Paulo. En effet, Sao Paulo est la capitale de l’Etat éponyme et, de fait, une grande ville et la plus grande ville du Brésil et de l’Amérique du Sud. Elle se forme de plusieurs couronnes urbaines et le travail, qui se trouvait dans sa banlieue, se situe aujourd’hui en son centre, car il a suivi la migration des populations aisées, qui se sont installées dans ses quartiers centraux. Dans le centre, s’y était établie la classe moyenne, les catégories aisées ayant élu domicile dans la périphérie, mais elles ont investi le centre, la classe moyenne a été reléguée à la périphérie et le travail s’est déplacé, se fondant sur le mouvement des catégories aisées, de notre ancienne catégorie, parce que Jardel, Elias et moi avons déménagé dans un quartier résidentiel huppé de la capitale, au centre. Il s’est retrouvé proche de ces personnes dont on fait tout pour que la vie leur soit la plus agréable possible en raison de leur argent, de leur richesse, de leur capital, qui permet le profit, sans qu’on ne prenne en compte les membres de la classe moyenne.
On occulte sciemment les pauvres gens, ceux qui triment rien qu’en se rendant au travail, qui s’est éloigné d’eux, en se réveillant vers quatre heures du matin, avant de prendre les transports en commun dans la chaleur pendant deux heures voire plus quand il y a de la circulation, et il y en a dans une ville de l’envergure de Sao Paulo. Ils font des grosses journées, jusque tard le soir, reviennent chez eux sans pouvoir prendre du temps pour eux ou leur famille, et doivent se coucher après avoir mangé ce à quoi ils ont accès avec leur maigre paie, ou ils n’auront pas la force de se rendre au travail le lendemain. Beaucoup de gens vivent de la sorte au Brésil, dans une misère entretenue par les privilégiés. Jardel, Elias et moi faisions partie de ceux qui l’entretiennent, car ça les arrange. Et, depuis que j’ai pris le bus à Sao Paulo, je ne veux plus jamais en faire partie. Je ne veux plus être celle qui ne se préoccupait que du sort de sa petite personne et pas de celui des autres, je ne veux plus être dans ce système injuste, je ne veux plus être un bourreau. On ne choisit pas sa famille, on ne choisit pas le monde dans lequel on naît et je n’ai pas choisi de naître dans ce monde de privilégiés, en revanche, j’ai choisi de me comporter comme eux et je me hais pour ça. Je ne peux plus me préparer sans ne pas y penser, sans ne pas me poser une montagne de questions quant à ma façon de m’habiller, de me coiffer, de me maquiller. Ma façon d’appréhender autrui.
Comment faire, maintenant que je connais le revers de la médaille ? Je dois le respect à autrui, l’accepter tel qu’il est, ne pas le juger, comme il me doit le respect, m’accepter telle que je suis et ne pas me juger. Tout le monde se doit le respect, mais j’aimerais faire plus, tellement plus, infiniment plus : j’aimerais lui confesser la main sur le cœur que j’ai fait des erreurs, que je m’en veux, que je les regrette ; que j’ai ouvert les yeux, que je m’excuse, que plus jamais je ne les referai ; que je souhaite me racheter, que je suis désolée, que je ne me pardonne pas, parce que c’est impardonnable. Je ne demande qu’une chose, qu’on m’entende. Je ne suis plus aussi présomptueuse qu’avant, au contraire : l’humilité est une des plus belles qualités en ce bas-monde et je fais au mieux afin de l’être, humble, et non plus arrogante. Je reste sûre de moi. On pourrait facilement confondre cette assurance avec de l’arrogance. Soit. Je suis arrogante, mais à chaque seconde qui passe, je n’oublie pas, je n’oublie rien : ni Sao Paulo, ni sa favela, ni ses gens ; ni le mensonge, ni l’hypocrisie, ni l’illusion. Ni la trahison. Je ne la supporte pas, telle que je ne supporte pas cette trahison de mon propre cœur à partir de l’instant où je me suis retournée et l’ai vu. A partir de cet instant, qui m’a été fatal, où il est entré dans mon champ de vision. C’est un désastre : les astres se décrochent du ciel et me tombent sur la tête.
C’est la catastrophe. La fournaise, l’envie, la peur. La souffrance. Et j’en arrive à songer que si Dieu avait existé, je l’aurais prié de toute mon âme. Je ne crois plus en Dieu depuis le meurtre de ma mère, foi qui s’était ébranlée lorsque j’avais fait face au bus, à la favela, à ses habitants. Je souffre au point où j’aurais aimé que la foi me soulage, me calme, m’apaise, alors que je ne l’ai plus. Si j’y avais cru, j’aurais pensé que je suis en Enfer, et sans doute que je suis dans mon enfer personnel, qui correspond à mes sentiments. Les sentiments ne mènent à rien hormis l’enfer, ils sont l’enfer et je suis en colère. En colère après moi. Il n’y est pour rien, sa seule faute a été de venir me voir, et je ne peux pas être en colère après lui, car il n’est pas coupable : il n’est coupable de rien, il ne pouvait pas savoir, comme je ne le pouvais pas non plus. Je ne pouvais pas savoir que je m’effondrerai en me retournant, ou je ne me serais jamais retournée. Et je suis en colère contre moi-même, furieuse, furibonde. Ma furie entraîne ma haine à mon égard, tapie en moi et qui s’éveille. Je suis si en colère, que l’unique solution, radicale, qui me traverse l’esprit, est d’éteindre mes émotions. Plus de haine, plus de colère, plus de souffrance. Plus de… Sentiments. Pour lui. Je n’en aurais plus si je les éteignais, ce que je compte faire.
En attendant, à chaque fois que je cligne des yeux, ce n’est pas Axl qui apparaît sous mes paupières closes, mais lui, et j’essaie de les cligner de moins en moins, afin que son image ne reste pas, qu’elle s’efface, mais il est trop tard. C’est trop tard. Néanmoins, ce qui n’est pas trop tard est ma façon de réagir à la situation : je me contrôle. Je n’ai pas d’emprise sur ce qui se passe à l’intérieur pour le moment, j’y remédierai très bientôt, mais j’en ai sur ce qui se passe à l’extérieur, et je suis immobile sur mon siège, le port de tête altier, mes yeux rivés sur le mur devant moi et les mains jointes, dissimulées sous mon pull, qui dissimule également mes tatouages. J’en ai sur les bras et les mains, les flancs et les jambes. Grâce à ce que je porte, ils ne sont pas visibles. Je n’ai pas envie qu’on les voit, qu’on s’interroge, qu’on se demande pourquoi est-ce que j’ai autant de tatouages à mon âge, moi qui n’ai que quinze ans et suis déjà tatouée de la tête aux pieds. Ca ne regarde personne d’autre que mes frères et moi. Les os sur lesquels j’exerce une pression craquent. La douleur, dont ils sont l’épicentre, se diffuse en étoile dans mes mains et me remonte dans les avant-bras, qu’elle électrocute. Mes membres chauffent, mais je ne cille pas, impassible, tous mes muscles bandés. Malgré ma froideur, il reste. Il a instauré le contact et le renforce en s’asseyant à côté de moi. Ma froideur ne le repousse pas et ses effluves m’entourent et me montent au nez, me chatouillant les narines tandis que sa voix douce me fait me focaliser sur elle et seulement sur elle, le brouhaha dans l’amphithéâtre se muant en bruit de fond inaudible.
Il est une fée et sa façon d’agir le confirme. Micah… Je n’avais encore jamais entendu ce prénom quelque part si on omet le nom de scène Mika, un chanteur américain né au Liban, qui chante en anglais et en français, et que j’apprécie, mais je ne sais si l’orthographe est la même ou non. En tout cas, ce sont des homonymes et l’anglais de Micah est parfait, en conséquence, il s’agit de sa langue maternelle, mais je suis incapable de deviner d’où provient son accent. Il n’est pas américain, ou je l’aurais tout de suite perçu, c’est donc qu’il est originaire du Royaume-Uni, de l’Irlande du Sud, de l’Australie ou d’un autre territoire du Commonwealth ou anglophone. Je n’en sais rien et n’ai pas le temps d’y réfléchir plus avant qu’il me demande mon prénom, ce qui est légitime, étant donné qu’il m’a révélé le sien. Je n’ai d’autre choix que de lui répondre, et, toujours froide, le lui donne à mon tour. Rosana, parce que ma mère aimait les fleurs, les roses, et que j’étais sa petite fleur, qui s’enroulait délicatement autour d’elle et a éclos dans sa main, tandis qu’elle piquait de ses épines jusqu’au sang les autres qui osaient poser leurs doigts sur sa tige ou ses pétales. Je l’étais, le suis et le resterai.
Dans mon champ de vision périphérique, je vois sa bouche s’entrouvrir et je serre les dents, la pointe de mes canines s’entrechoquant avec les dents de la rangée du bas et perçant ma gencive, le goût salé, de fer et de rouille du sang m’emplissant la bouche. Je les serre si fortement, que je pourrais perforer mes dents, les casser, déchirer ma gencive, ma mâchoire palpitant. « Arrête de parler, arrête de parler, arrête de parler, si tu continues, je vais… » Mon vœu n’est pas exaucé, car il reprend la parole et me déclare qu’il est heureux de faire ma connaissance, me souhaitant ensuite la bienvenue à Ravenswood. « Non, tu n’es pas heureux de faire ma connaissance, ou tu n’es heureux de la faire uniquement parce que tu ne me connais pas, tu ne sais pas qui je suis, mais si tu le savais, tu ne m’aurais même pas regardée, tu ne serais pas là, tu te serais encore moins assis ici… » S’il me connaissait, il serait probablement dégoûté, écœuré, je le répugnerais. Il ne me regarderait pas, ne me sourirait pas, ne me parlerait pas. Il ajoute qu’il peut me prêter les cours précédents si je veux. Et il est serviable… Attentionné et généreux. Gentil. Il est une fée. Sa bonté… M’apporte du baume au cœur. Pendant une seconde, je me vois lui sourire en coin, les yeux brillant d’une étincelle de malice. Au lieu de quoi, ne pouvant lui répliquer dans l’immédiat, je lui réponds après un temps, apparemment imperturbable :
-… Merci.
Je le remercie, car il ne se force pas à se sentir concerné par rapport à moi, d’ailleurs, comment sait-il que je suis arrivée à Ravenswood aujourd’hui ? Il est observateur, perspicace, et il va falloir que je fasse davantage attention, parce que d’autres élèves peuvent l’être, le sont sûrement. Cependant, ce n’est pas ça qui me mine : lui adresser la parole est une souffrance sans nom. Je n’ai plus de cœur, fracassé, car j’ai décidé que je reniais mes sentiments, ce qui me meurtrit le corps et l’esprit. Une migraine s’empare de moi, ma vue devient floue, des étoiles dansent une valse folle devant mes yeux et je les ferme à demi dans l’espoir de combattre ce bouleversement de ma vision tel que je me combats. Chancelant presque sur ma chaise, je me rattrape en me servant de la table comme appui et en posant mon front contre mes mains liées, les yeux fermés. Je respire régulièrement pour vaincre le coup de chaleur qui s’est abattu sur moi tel une chape de plomb, quand un chuchotis me transperce. Cinq mots, cinq balles, qui se sont plantées dans mon corps lorsque les résidents de la favela nous ont tirés dessus. Et le vent souffle, un vent… Tendre. Il n’a rien à voir avec celui que je manipule. Ce n’est pas une rafale, une bourrasque, une lame. C’est une brise magique… Magique. De la magie. J’ai éteint mes pouvoirs, alors je ne m’en suis pas instantanément rendue compte, mais il use de sa magie sur moi. Sur moi. Il n’en a pas le droit. Personne n’use de sa magie sur moi. Personne. Je me suis laissée aller. Ca ne se reproduira plus.
Aussitôt, je fais volte-face, afin d’être assise face à lui, une de mes jambes entre les siennes, mon visage à quelques centimètres du sien, les yeux agrandis, les traits déformés par la rage et les crocs dévoilés, la bouche arborant un rictus de colère. Mes cheveux ont volé dans mon dos, quittant mes épaules, basculant en un arc de cercle lorsque j’ai sèchement pivoté, ma queue de cheval pendant le long de ma colonne vertébrale. Une de mes mains tient fermement le dossier de mon siège et l’autre est tendue vers Micah, mes doigts eux aussi à quelques centimètres de sa poitrine, sans l’atteindre, dans une position défensive, de rejet. Les étoiles se sont multipliées, des taches colorées trouent ma vue et mon pouls pulse frénétiquement dans mes tempes, le cœur battant à tout rompre. Je ne capitule pas, le souffle coupé, mon regard dans le sien. Je discerne chaque détail de ses iris et de ses prunelles. Je n’en suis pas émue, néanmoins, cette soudaine proximité m’enflamme et je puise dans mes réserves pour lui rétorquer à voix basse, contrôlée, glaciale, les sourcils froncés, implacable :
-Ne me touche pas. Et ne recommence jamais ça. Tu peux garder ta sollicitude pour toi.
Je refuse son aide, je n’en veux pas, je n’ai pas besoin d’elle : j’ai besoin de ne plus être près de lui, ou je craquerais.
Yumeko

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Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par Yumeko »

Sebastian│Américain│17 ans│188 cm│ Elfe │ Amphithéâtre │Elias


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Mon nom de famille désigne celui qui est originaire de Marsan, une ville située dans le sud-ouest de la France. J'en ai conclu que mes ancêtres venaient de cette région de France. Certains sont restés là-bas pendant que l'un d'entre eux quittait le pays. Je dois avoir de la famille très éloignée qui y vit encore. La plupart sont des humains mais il y a peut-être des surnaturels parmi eux notamment des elfes et des dhampirs. Cela serait intéressant de faire des recherches généalogiques pour trouver de la famille très éloignée en France. Mon nom s'est transmis de génération en génération jusqu'à mes frères et moi. Mon ancêtre était originaire du Vieux Continent, autrement dit l'Europe, et plus précisément de la ville de Nantes. A la fin du XVIIIème Siècle, il a pris un bateau nommée La Bergère et il a traversé l'océan Atlantique pour rejoindre la Nouvelle-Orléans. Il a survécu au voyage contrairement à beaucoup des voyageurs. La mortalité était élevée sur le bateau comme à cette époque, les maladies pullulaient ce qui montre qu'il avait une excellente santé. Une fois arrivée sur place, il s'y est établi, à trouver épouse et enfant. Certains hors mariages. La lignée des Marsan était connue pour être des coureurs de jupon. Puis l'un de ses fils s'est rangé, à épouser une fée et ils ont eu des enfants à leur tour. Voilà comment le premier elfe Marsan est né.
Quant à ma mère, Lucia, elle a des origines venant également d'Europe, et plus précisément d'Espagne. Le nom de famille de ma mère est Saldana, elle a hérité de leur peau mate et de leurs cheveux noirs. Ils sont arrivés dans le nouveau monde un siècle avant mon ancêtre français. Ils font partie des premiers colons à s'être installés dans la ville de mon cœur et ils ne l'ont plus quitté depuis. Pourtant, les espagnols étaient très peu nombreux et on pourrait dire qu'ils se sont perdus à la Nouvelle-Orléans où les français ont fondé la ville et les esclaves venant d'Afrique très nombreux. Ce passé est encore très présent aujourd'hui quand on regarde les études sur la population actuelle. La moitié est d'origine afro-américaine. Si son père a des origines espagnols, bien qu'établi depuis longtemps aux Etats-Unis, sa mère a des origines anglaises et écossaises et elle est arrivée au XIXème Siècle sur le sol américain. Ma grand-mère est bien plus vieille que mon grand-père, même si physiquement, ça ne s'est jamais vus. Elle a toujours gardé un physique jeune contrairement à mon grand-père qui continue de vieillir puisqu'il est mortel. J'ai toujours connu cela donc ça ne me choque pas, ni ne me dérange. Je trouve ça naturel.
Comme tous les elfes, ma mère a hérité, en plus de leur intelligence, de leur beauté. Une grande elfe, avec de longs cheveux noirs brillants et de grands yeux noirs. Ma mère est une femme très belle mais qui se moque de sa beauté. Elle n'a jamais cherché à la mettre en avant. Je l'ai toujours vu naturelle et elle n'a pas besoin d'artifice pour attirer les regards. Depuis tout petit, je l'ai remarqué quand j'étais en sa présence. Mon père a été attiré par elle dès le premier regard mais ma mère n'est pas femme à tomber amoureuse d'un homme à femme. Ma mère est une femme fière, féministe et indépendante qui ne se laissera jamais dicter sa conduite par un homme, ni trompée. Le charme de mon père n'a pas attendri ma mère, elle n'était même pas attirée par lui. Ce qui me fait bien marrer quand j'entends leur histoire. Il a bien dû patienter avant qu'elle ne consente à sortir avec lui. Il a attendu cinq longues années. Cela peut paraitre peu pour des elfes mais de mon point de vue, ça me parait super long. Mon père s'est fait prendre à son propre jeu et il est tombé amoureux d'elle avant elle. Il était bien mordu pour avoir attendu plusieurs années.
Certaines villes attirent les surnaturels, la Nouvelle Orléans en fait partie. La première communauté surnaturelle à s'y être établie est les elfes. Ils représentent encore aujourd'hui, le plus grand groupe de surnaturels de la ville. Plus de la moitié en sont, suivi par les sorciers, et les loups-garous. Les fées terminent au pied du podium, il y a quelques familles mais très peu. Quant aux dhampirs et aux vampires, ils ne sont pas présents ou doivent se compter sur les doigts de la main. Nous vivons en harmonie entre nous, il existe une très bonne cohésion qui existe depuis des centaines d'années. A ma connaissance, aucune autre ville ne vit autant en harmonie entre surnaturels que là-bas. Je ne sais pas si c'est lié à la non-présence de vampires et de dhampirs ou si la raison est autre. Chaque citoyen surnaturel prend soin de cette ville, l'embellit et à contribue à son ambiance si particulière. Le mérite ne revient pas seulement aux surnaturels, elle revient aussi aux humains. Et la Nouvelle Orléans ne serait pas la ville qu'elle est sans eux aussi. Parce qu'ils ont aussi apporté beaucoup comme le jazz, le Vieux Carré, la nourriture et l'architecture. Du moins en partie parce que les surnaturels y ont aussi contribué.
Je n'ai pas le choix, je dois prendre le taureau par les cornes si je veux rencontrer mon colocataire parce que Casper ne viendra jamais à moi. Si j'avais été asocial, cela ne m'aurait posé aucun problème, au contraire, cela m'aurait sans doute arrangé qu'il reste toujours dans son coin, qu'il ne soit jamais là, bref qu'il joue les fantômes. Mais je suis un mec sociable, et comme tout mec sociable qui se respecte, j'ai envie de faire connaissance avec lui. Donc je l'ai un peu piégé pour remplir à bien ma quête. Il m'y a un peu obligé. Et je comprends que ça ne lui plait pas beaucoup. Il est crispé le Casper et j'aimerais bien le décrisper un peu avant qu'il ne devienne violent. Les dhampirs sont connus pour leur grande rapidité et il serait capable de me mettre son poing dans la figure plus rapide que la team Rocket. Du coup, j'hisse le drapeau blanc et lui adresse un salut vulcain avant de reprendre depuis le début, lui expliquant ma démarche. Faire connaissance avec lui et discuter. Rien de plus, rien de moins. Pas compliqué en somme.
Casper semble connaitre Star Trek ce que je trouve génial et je deviens carrément enthousiaste. Je crois que ma réaction le surprend au début. Il ne me connait pas encore ce que je compte bien changer. J'aime la pop-culture mais sans être un geek. Enfin peut-être un peu car à force de regarder des séries et de voir des films, j'ai pas mal de connaissance dans ce domaine, et je le dois à ma grande mémoire. Maxence et Valentin ne sont pas très portés sur la pop-culture. Non, je partageais ce passe-temps avec mes potes. Et il semble que je vais pouvoir discuter Star Trek avec Casper. C'est parfait. Il détourne la tête mais le très léger sourire qui apparait brièvement ne me trompe pas. J'ai marqué un point avec lui. Excellente nouvelle. Son regard revient vers moi et sa réponse arrive levant les yeux au ciel. Oh non, tout le monde ne connait pas Star Trek même de nom. Je suis même sûr que dans cette école, certains ne connaissent pas du tout la série, ni les films même si c'est très célèbre. Puis sa remarque me fait carrément éclater de rire. Une demande en mariage ! Elle est excellente celle-là. Je viens de découvrir que Casper a de l'humour et de la répartie en plus de ça. Finalement, je vais bien l'aimer mon coloc. Et en plus, il est observateur. Enfin ce n'était pas très compliqué à trouver que j'aime Star Trek. Il ne les a pas toutes vues mais il a semble-t-il apprécié Star Trek : la nouvelle génération diffusée à partir de 1987, soit la deuxième série sortie.
- Détrompe-toi, certains ne connaissent même pas le nom de Star Trek, j'en ai connu quelques-uns. Je peux te dire que ça fait bizarre quand tu vois quelqu'un ne pas savoir de quoi tu parles. Il est encore trop tôt pour faire ma demande, on se connait à peine, répondis-je hilare. Oui entre autre Star Wars, le Seigneur des anneaux et plein d'entre encore. Il faut rattraper ça parce qu'elles méritent toutes de se voir même si elles ne sont pas toutes aussi bien. Star Trek : la nouvelle génération est intéressante en effet car elle parle pour la première fois du paradoxe des voyages temporels. Tu as entendu parler de Star Trek : Discovery ? Elle sort fin septembre.
Casper semble se tendre d'un coup et je fronce les sourcils. Je me demande pourquoi il réagit comme ça. Je ne crois pas que parler de Star Trek provoque une telle réaction. A moins que ça ne soit mon côté bavard. Enfin quand même, c'est un tantinet excessif. Ses yeux s'écarquillent et il se tourne. Mon regard suit le sien et remonte vers le fond de l'amphithéâtre. J'y vois une élève plus jeune que j'ai vu une seule fois, avec Elias dans le réfectoire, à midi. Elle vient d'arriver. Je ne suis pas là depuis longtemps mais j'ai déjà repéré tous les élèves même ceux qui ne sont pas du même âge ni de la même espèce que moi. Et elle, je suis sûre de ne pas l'avoir vu avant aujourd'hui. Elle et lui se ressemblent beaucoup, ils sont de la même famille et je dirais qu'ils sont frère et sœur. A côté, il y a une fée qui se trouve être le cousin de Siofra, la petite elfe blonde que j'ai rencontré le jour de mon arrivée ici. J'ai mangé une fois avec les deux. Ils sont tout aussi sympathique l'un que l'autre, la première était beaucoup plus bavarde et exubérante que le second. Elias semble s'inquiéter pour elle ou être tendu. Si c'est sa sœur, ça peut se comprendre mais je ne m'en fais pas pour elle, Micah est une bonne personne et il ne ferait pas de mal à une mouche. C'est dans la nature des fées après tout.
- Elle ne risque rien avec Micah, c'est une bonne personne, fis-je avec l'intention de le rassurer.
Hypermnestra

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Message par Hypermnestra »

⸙ Olympia Lloyd ⸙ 17 ans ⸙ Loup-garou ⸙

Oui, elle voulait juste l’aider. Mais Olympia s’y est mal pris. Tellement mal. Elle a braqué Nikita. Elle l’a mise en colère et c’est elle-même énervée. Pendant quelques minutes, elle avait oublié qu’elle était aussi inquiète. Elle était blessée par les paroles de son amie. Elle l’avait braqué en insistant. Pourtant, elle le connait Nikita, depuis le temps. Elle sait comment elle réagit. Elle sait comment elle fonctionne, même si cette dernière ne la croit pas. Mais Olly sait qu’elle réagit comme ça pour se protéger. Elle ne veut pas paraitre faible ou vulnérable. Nikita, c’est une force de la nature. Et elle ne se rend sûrement pas compte de toute la force qu’elle a en elle. Elle ne se voit pas correctement.
Nikita, elle a son caractère. Un sale caractère. Elle est difficile mais Olly n’est pas mieux. Pas le même genre mais elle aussi peut-être invivable. Et elle peut comprendre ce besoin de se protéger. Elle non plus, elle n’aime pas recevoir de l’aide. Elle non plus n’aime pas se sentir vulnérable mais elle accepte plus facilement qu’on l’approche. Mais elle est comme ça. Elle est tactile. Elle ne connait pas la définition d’espace personnel. Olympia, quand elle va mal, elle a besoin de se sentir entourer. Elle a besoin de passer du temps avec les gens qu’elle aime. C’est sa façon de se sentir mieux. Nikita est tout son contraire. Elle s’isole. Elle fuit les gens. Et c’est une chose qui exaspère Olly parce que ça l’inquiète. Nikita va mal et ça la blesse. Olympia souffre avec les personnes qu’elle aime.
Et dans ces moments, elle ne sait pas toujours comment réagir. Face à Nikita, la colère a pris le dessus. Parce que son amie ne veut pas comprendre. Parce qu’elle se renferme et laisse la Lloyd sur le bord du chemin. Elle l’écarte comme si elle ne comptait pas. Evidemment, Olympia sait que ce n’est pas le cas et même si elle peut gérer tout ça, elle ne réagit pas toujours bien. Donc oui, elle voulait juste l’aider mais elle ne l’a pas fait correctement.

C’est vrai, je voulais juste t’aider. Et je veux toujours t’aider, dit-elle d’une douce voix. Mais pas comme ça. Fallait pas que je m’énerve, c’est juste que… je ne savais pas quoi faire, comment réagir… Tu…

Olympia se tait pendant quelques secondes. Elle ne bafouille jamais. Bavarde comme une pie, elle trouve toujours les mots. Elle parle souvent sans réfléchir. Elle aime parler. Mais là, face à Nikita, elle ne sait plus quoi dire. Elle ne veut pas qu’elle se remette en colère. Elle ne veut pas qu’elle la repousse. Pas encore une fois. Elle pourrait gérer mais ça serait dur à supporter. Voir Nikita fuir, la voir s’éloigner sans comprendre pourquoi. Elle veut juste l’aider. Olly aimerait qu’elle l’accepte. Elle pourrait faire des efforts pour ne pas la brusquer. Elle ne veut pas que Nikita lui confie tout. Ça peut se faire petit à petit. Mais il faut qu’elle parle. Olympia veut qu’elle arrête de souffrir. Elle sait bien qu’elle ne pourra pas effacer ça d’un seul coup. La souffrance, ça ne s’apaise pas comme ça. Surtout qu’elle ne sait pas pourquoi son amie est comme ça. Pourquoi est-elle dans cet état ? Elle sait seulement qu’elle va mal. Enfin, Nikita ne lui a même pas avoué…

Je ne sais pas quoi faire, finit-elle par souffler. Je veux juste t’aider.

Elle essaie de réprimer son inquiétude. Elle ne veut pas que Nikita croit qu’elle craque ou qu’elle est désespérer au point de lui supplier. Mais c’est compliqué. Deux parts d’elle se battent. Celle qui veut foncer dans le tas et faire parler coute que coute son amie pour que tout s’arrête le plus rapidement possible. Et il y a l’autre part. Celle qui indécise et qui ne sait pas quoi faire, mis à part faire preuve de patience parce que Nikita n’est pas en état. Olly sait être patiente et douce quand elle veut. Mais à cet instant, elle est aussi angoissée. Elle se demande comment va réagir Nikita à ses mots et elle veut toujours savoir ce qu’ils se passe dans la vie de son amie.
Nikita lui réponse alors que ce n’est pas le fait qu’elle ne soit plus là physiquement qui lui fait peur. Alors c’est quoi Nikita ? Qu’est-ce qui te fait peur, au point d’en trembler ? Qu’est-ce qu’il t’arrive ? Pourquoi t’éloignes-tu de tout le monde ? Et évidemment qu’Olly a envie de rester avec elle, surtout après ce qu’elle vient de voir. Ses pleurs ont fait saigner le cœur d’Olympia. Ils étaient aussi doux qu’amer. C’était autant une victoire qu’une défaite. Oui, Olympia voudrait rester avec Nikita parce qu’elle tient tellement à elle.

Alors qu’est-ce qui te fait peur Nikita ? ose-t-elle demander en murmurant. Pourquoi es-tu dans cet état ? Que s’est-il passé ? J’ai envie de savoir parce que… je suis inquiète. Je me fais tellement de soucis pour toi. Quelque chose s’est passé le soir du bal ? Et ce jeune homme, pourquoi as-tu réagi comme ça ?

Olympia s’interrompt brusquement. Elle retient alors un grognement. Elle a fait sa curieuse. Nikita va mal réagir à toutes ses questions. Bon sang, Olly n’a pas pu se retenir. Elle se maudit intérieurement.

Je… je suis désolée… Oublie tout ça, Nikita. Je… laisse tomber.

Encore une fois, Olly n’arrive plus à s’exprimer. Son regard se pose sur le mur mais elle ne le voit pas vraiment. Elle est dans ses pensées. Elle aurait presque peur de la réaction de Nikita. Elle a envie d’abandonner parce qu’elle ne veut pas que son amie se braque encore. Elle ne veut pas qu’elle la fuit comme ces dernières semaines. Elle veut juste retrouver Nikita. Mais elle sait que ça ne sera pas possible tant qu’elle ne saura pas ce qu’il se passe. Tant que son inquiétude sera à son maximum, Olympia ne pourra pas penser à autre chose. Et put***, elle veut juste que Nikita aille mieux. Juste ça. Elle ne veut pas la perdre mais elle aimerait tellement qu’elle arrête d’aller mal !
Elle sent Nikita se redresser. Les doigts pâles d’Olly quitte la peau nue. Sa main se pose sur ses genoux, inerte. Elle n’ose pas se tourner vers Nikita parce qu’elle ne sait pas ce qu’elle va voir. Mais son amie prend alors la parole. Olympia fronce les sourcils. Pourquoi lui parle-t-elle de ça ? Franchement, Olly n’a pas envie que le cours commence. Elle ne va sûrement pas le suivre. Elle pense à trop de choses. Est-ce que Nikita essaie de détourner son attention ? Comme si ça allait fonctionner. Elle aurait pu choisir autre chose. Les cours, ça n’a jamais réellement été son truc. Ça ne la passionne pas. Alors si Nikita veut vraiment détourner son attention, elle aurait pu trouver autre chose. N’importe quoi aurait été mieux. Mais elle va faire comme si ça fonctionnait parce qu’elle n’a plus envie de lutter. Pas pour l’instant. Cependant, elle sait que Nikita n’est pas dupe. Cette dernière sait qu’elle reviendra à la charge dans pas longtemps.

Parce que tu vas vraiment écouter ?
Mimie99

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Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par Mimie99 »

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\\ Élève \\ Sorcier \\ 17 ans \\ 1m75 \\ À l’amphithéâtre \\ Avec Evangeline \\
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Aussi idiot que ça puisse paraître, je n'ai pas envie que mes « plaies », comme elle dit, guérissent. Ce n'est peut-être pas moi la cause de la mort de mes parents, du départ de ma soeur... mais je ne peux pas m'imaginer passer à autre chose. J'ai toujours cette boule au ventre bizarre qui me porte à penser qu'il y a quelque chose d'anormal là-dedans. Pourquoi nous avoir séparer à ce moment? On venait certes de perdre nos parents, mais... n'auraient-ils pas dû essayer de nous garder ensemble? Était-ce dû à notre nature différente? C'était stupide, non? Je me secoue mentalement la tête avant de dire:

- Je ne veux peut-être pas qu'elles disparaissent. Je ne veux pas de cicatrice.

Non, ce que je veux, c'est la vérité. Je ne sais toujours pas ce qu'il s'est vraiment passé avec mes parents. Ni qui a eu l'idée stupide de nous séparer ma soeur et moi. Alors, tant que je ne saurai pas, je me refuse à oublier. Je me refuse à guérir. Ça fait peut-être mal, mais cette douleur me permet de ne jamais oublier. Lorsque j'aurai découvert la vérité, s'il y a quelque chose de plus à découvrir, je me permettrai peut-être de laisser tout ça derrière moi.

Peut-être.

Mais rien n'est moins sûr. D'autant plus que les probabilités de trouver ce qui a bien pu se produire sont minces. Extrêmement mince, en réalité. Mais ce n'est pas important d'y penser maintenant. Ce qui me perturbe présentement, c'est de quelle manière elle a pu se mettre dans la tête que j'étais sympathique. D'accord, des mots ne sont que des mots. Des actes prouveraient sans doute plus ce que je veux lui faire comprendre, mais... je n'y arriverai pas. Elle n'a été d'aucune façon insultante, peut-être un peu fouineuse, mais sinon, rien d'autre. Alors pourquoi je me monterais désagréable. Un soupir s'échappe de mes lèvres lorsqu'elle me dit que c'est peut-être moi qui ne veut pas d'elle comme amie. D'accord, elle m'apprécie peut-être. Et peut-être que je ne la déteste pas. Mais devenir ami? Je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Elle a beaucoup trop l'air de vouloir... des amis justement. Plusieurs. Pas un seul. Et traîner avec moi risque de compliquer sa vie sociale. Je me passe une main dans les cheveux en disant:

- Ce n'est pas ça. Tu m'as l'air très gentille et ça doit être agréable de t'avoir comme amie. Mais comme j'ai dit, tu finiras bien par le regretter. Tu semble bien aimer la compagnie des autres et ce n'est pas mon cas la majorité du temps.

C'est plus facile de repousser les gens quand ils ont envie de s'en aller. Je ne comprends pas vraiment pourquoi elle, elle veut rester. Certes, je n'ai pas été désagréable ou pas trop en tout cas, mais depuis le début de notre conversation nos points de vue divergent sur plusieurs aspects et je suis certain qu'elle finira par en être irritée. C'est ce que je fais de mieux, irriter les gens. Je ne vois pas pourquoi ça serait différent avec elle, que je le fasse volontairement ou non, elle finira irritée. Que je sois gentil ou non... ça ne peut pas bien se terminer. Que ce soit dû à de la malchance ou peu importe, mes relations sont merd*ques depuis... la mort de mes parents.

Si je me fie à son soupir, elle est soit irritée, excédée ou quelque chose dans ce goût-là face à mon comportement. Certes, je ne démordrai pas de la possibilité que mes proches peuvent mourir. Je n'en démordrai pas, car ce n'est pas seulement arrivée une fois ou deux, mais bien plusieurs. Ils sont morts ou je les ai perdu pour toujours. Ce qui n'est pas mieux dans l'un comme dans l'autre cas. Et même si les chances sont aussi minimes qu'elle le dit concernant la possibilité que ça se reproduise... je ne peux pas. Je ne peux pas tenter ma chance, car... Eh bien... je n'y arriverai pas. Je ne supporterai pas que ça se passe à nouveau. La réponse qu'elle m'offre me hérisse le poil et je grince des dents. C'est clair maintenant qu'elle est excédée. Et ce sentiment qu'elle me renvoie en pleine figure me pousse à m'écrier:

- Dans ce cas je devrais peut-être disparaître! Ça résoudrait le problème, pas vrai? Plus de souffrances, plus rien. Plus de pertes. Rien du tout.

Je n'ai pas envie de mourir. Je veux continuer à avancer et trouver les réponses aux questions qui me taraudent. Je veux vivre. Ou survivre, peu importe. Peut-être que la souffrance est toujours là, mais elle fait partie de moi désormais. Et puis, ce n'est pas comme si cette douleur m'empêchait d'avancer. Je continue à vivre, à faire mon chemin dans cette vie pourrie qui est la mienne. J'arrive à m'amuser parfois, peut-être pas de la bonne manière, mais qu'importe. Et pourtant... malgré tout ça, il est vrai que parfois tout serait plus simple si je disparaissais tout simplement. C'est peut-être une pensée horrible, mais de toute manière... au point où j'en suis, ce n'est que moi qui y perd. Personne ici ne sera touchée si je dois disparaître du jour au lendemain. Sauf peut-être ma soeur... mais elle s'en remettra. J'en suis sûr. Elle est forte, sans doute plus que je ne le suis moi. Elle arriverait peut-être à me faire redevenir comme avant, c'est même très possible, mais... j'ai peur de la voir changer, changer dans une mauvaise direction. Je ne veux pas que ça arrive. Déjà qu'elle ne semble pas être complètement comme avant... Je réprime un soupir en me passant une main au visage.

Je ne suis pas un optimiste et je ne cherche pas non plus à rendre ma situation plus confortable. Ça ne sert à rien. Même si j'ai autant envie de parler à quelqu'un que je n'en ai pas envie. Je ferais n'importe quoi pour extérioriser comme elle le dit, mais je sais que pour ça il faut que j'y plonge. Que je plonge dans mon passé et dans toutes les émotions autres que je refoule. Ma colère, ma fureur, ma haine. Ma tristesse, ma mélancolie, mon désespoir. Si j'y retourne pour ressasser mon passé, je risque de m'y noyer et d'entraîner toutes personnes proches de moi. Je ne contrôle pas mes pouvoirs, je ne les contrôle pas. Du tout. Pas quand mes émotions, les plus violentes, sont bridées. Personne ne veut être là. Personne ne devrait vouloir être là, de toute manière. Peut-être qu'elle ne comprend pas mon point de vue, mais ce n'est pas nouveau. Je ferme les yeux une seconde. Je n'ai aucun contrôle sur mes petites émotions, celles qui se déplacent librement en moi. La douleur, la tristesse légère que je me trimbale tout le temps... le manque. Le regret. Celles-là... elles ne sont jamais en cage. Pas comme les autres. Oh, la colère pointe le bout de son nez, tout comme la fureur et la haine. Sauf qu'elles s'attachent à un évènement ou une personne du moment présent. Mes émotions passées sont beaucoup plus virulentes. Elles ont grandi avec le temps. Je marmonne entre mes dents:

- Laisse tomber, veux-tu?

Je ne sais pas comment expliquer mon point de vue. Et de toute manière, peu importe ce que je dis, elle semble trouver ça débile. C'est peut-être le cas, mais au point où j'en suis, je m'en moque. Je ne sais pas comment agir autrement. Je n'arriverais pas à agir autrement. À penser autrement. On ne change pas une manière de faire et de penser vieille de presque huit ou dix ans en une seule conversation. Je suis las de m'expliquer. S'expliquer quand ça ne donne rien... à quoi bon? Je n'arriverai pas à penser comme il semblerait qu'elle veuille que je pense. Je ne peux pas changer aussi drastiquement comme ça. C'est impossible. D'autant plus qu'on ne se connaît pas... vraiment.

Mais on n'apprend à se connaître. Ce qui est à la fois une bonne chose et une très mauvaise. Apprendre à connaître quelqu'un c'est souvent signe que tu commence à l'apprécier. Et je ne veux pas d'amitié. Car... je ne veux plus perdre qui que ce soit d'une manière ou d'une autre. Mais apprendre qu'Evangeline est empathe me prend par surprise, même si j'aurais pu m'en douter. Cette surprise me pousse à poser des questions et à m'excuser comme un imbécile semble-t-il puisqu'elle rejette mes excuses en disant que c'est idiot de s'excuser parce qu'on souffre. J'espère sincèrement que ma soeur n'est pas là et que si c'est le cas elle ne peut pas entendre notre conversation... Je l'ai un peu oublié depuis que j'ai commencé à discuter avec Evangeline. Je reste assez pantois lorsqu'elle m'apprend qu'en réalité mes émotions fortes lui ont permis d'échapper aux émotions des autres. Je la dévisage sans dire un mot et lâche:

- Je vois... C'est... Ça doit être vraiment intense par ici, alors...

Je jette un coup d'oeil tout autour. Il est vrai qu'il y a vraiment énormément de personnes. Beaucoup de personnes qui ont très bien pu entendre tout de ma conversation avec Evangeline. Oh, et puis qu'est-ce que ça change? Si on vient m'embêter à ce propos, je réagirai comme je l'ai toujours fait. Ce ne serait pas nouveau. Je ne peux toutefois pas m'empêcher de m'excuser à nouveau, notamment, car plus j'en apprends sur son don, plus je me demande comment c'est même possible qu'elle soit restée assise là. C'est incroyable, quand même! En même temps, si quelqu'un devait partir, c'est moi. Après tout, elle était là avant... Elle me rétorque à nouveau que je dois arrêter de m'en vouloir pour ça et se lance dans une explication du bienfait de laisser ses émotions un minimum libres, car sinon selon elle c'est malsain. J'hausse un sourcil. Personnellement, j'adorais pouvoir le faire avec toutes mes émotions. J'acquiesce pourtant à la dernière chose qu'elle me partage. Le fait que c'est dur de sentir la douleur de quelqu'un et passer à côté sans rien dire. D'accord, d'accord je ne suis pas quelqu'un qui possède une immense grandeur d'âme. Mais je peux le concevoir, en imaginant ce que je ressentirais avec les personnes que j'apprécie. Je demande, légèrement nerveux:

- Je suppose que c'est encore pire avec les personnes dont tu es proche? La famille, surtout.

C'est toujours plus compliqué avec la famille... Tu veux, mais tu ne veux pas. Tu peux, mais tu ne peux pas. C'est souvent déchirant au possible. Comme avec ma soeur... Je ne veux pas partager quoi que ce soit avec elle, car si j'explose sous le coup des émotions, je ne veux pas qu'elle soit victime d'une magie dévastatrice. Apprendre à contrôler mes dons serait bien, mais pour contrôler mes pouvoirs, dans mon cas, il faudrait que je sache contrôler mes émotions. Ce qui ne sera pas aisé si je contiens et enferme les plus imposantes, les plus dangereuses. Certes l'école pourra sans doute m'apprendre à contrôler ma magie, comme me le fait remarquer Evangeline, mais à quel prix? Je fronce soudain les sourcils en songeant à quelque chose... Au don que possède ma voisine... Je secoue toutefois la tête et me contente d'ajouter à ses propos:

- Certes, mais je devrais commencer par apprendre à contrôler mes émotions, c'est là le nœud du problème.

Parler de magie, beaucoup que ce soit de la sienne ou de la mienne, ça vient à se poser des questions sur l'identité surnaturelle de l'autre, je suppose. Elle, elle m'a déjà dit qu'elle était une sorcière, mais je n'avais toujours rien précisé de mon côté. Ce que je finis par faire lorsqu'elle me pose la question. Pendant quelques secondes elle ne dit rien, puis elle fronce les sourcils. Je suppose qu'elle vient d'additionner un et un pour constater que ma soeur et moi... ne sommes pas du même groupe. Et c'est effectivement le cas. Elle me questionne à ce sujet et je réponds:

- Les parents biologiques de ma soeur sont morts où l'ont abandonné lorsqu'elle était tout juste un bébé naissant. Mes parents l'ont trouvé et l'ont adopté sur le champ. Jeune, je ne prenais pas réellement conscience que nous étions différents. Jusqu'à ce que nos parents meurent.

Oui, parce que comme d'habitude... tout change avec la mort de quelqu'un. Toujours. Que ce soit magistral ou minime.
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Yumeko

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Message par Yumeko »

Callie│Américaine│17 ans│175 cm │Elfe │ Amphithéâtre ǀ Naël


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J'aime m'amuser mais je n'aime pas perdre le contrôle. Je ne bois pas et je ne me drogue pas. Bien sûr, j'aime faire de nouvelles expériences, tester de nouvelles choses mais pas cela. Il m'arrive de boire de l'alcool pendant une soirée mais seulement un verre. Je ne vais jamais au delà. C'est une règle que je me suis imposée depuis la première fois où je me suis rendue en soirée. Je ne parle pas des soirées mondaines où l'on sert du vin et du champagne. J'aime le champagne quand il est question de le déguster à petite gorgée, sentant les bulles éclater sur mon palais et ma langue. C'est comme cela que je l'apprécie. Mais j'aime le bon champagne et seulement le bon champagne, les grands crus, les meilleurs cuvées. Dom Perignon, Cristal, Ruinart... J'ai appris à les découvrir, à n'aimer que les bonnes choses. Toutes les bonnes choses. Rien que les bonnes choses. Et si le champagne coulait aussi à flot pendant nos soirées lycéennes, je laissais les autres boire. Je me contentais de sodas. J'ai vu comment ma génération se noie dans l'alcool, riant aux éclats, titubant, racontant n'importe quoi, perdant toute inhibition jusqu'à ne plus rien se souvenir le lendemain matin comme Naël. Je ne suis pas prête à boire autant jusqu'à perdre tout contrôle de mes actes et de mes paroles. Je veux me souvenir de chaque seconde, je veux être maître de tous mes actes, de toutes mes paroles. Et si c'est pour avoir la gueule de bois le lendemain matin, la langue pâteuse et me retrouver dans le lit d'un mec dont je ne me souviens même pas du prénom, je préfère m'abstenir. Chacun est libre de faire ce qu'il veut, mais moi, je ne boirais jamais à outrance.
Tout comme je ne me drogue pas. Je n'ai même jamais touché à une cigarette. Je n'apprécie pas l'odeur alors ce n'est pas pour mettre de la nicotine dans ma bouche et dans mes poumons. Et je ne parle pas du reste : ecstasy, cannabis, cocaïne, héroïne, LSD... je ne veux encore moins y toucher. Cela provoque des effets secondaires encore pire, pour certaines une dépendance quasi-instantanées. Et je refuse d'être dépendante de qui que ce soit, de quoi que ce soit ou qu'une drogue me ronge le cerveau. Il suffit de regarder Requiem for a dream pour être convaincu à ne pas toucher à la drogue. J'en ai des frissons rien qu'aux souvenirs des images insoutenables du film. Une vraie horreur.
Je sais que je plais, je sais que je ne laisse personne indifférente. Je m'en suis d'autant plus rendue compte à l'adolescence. Même enfant, je recevais une pluie de compliments de la part de l'entourage de mes parents. Des adultes vantant ma grande beauté, mes traits fins, ma longue chevelure vénitienne et brillante et ma peau claire, mon maintien parfait, ma démarche gracieuse. Les gens ont toujours été admiratifs de tout cela. Je n'ai jamais eu à travailler ma beauté, elle est naturelle et elle est due en grande partie à ma nature d'elfe même si la génétique y est aussi pour quelque chose. Ma mère est très jolie et je lui ressemble assez. Un visage semblable, des traits délicats, une taille fine mais une longue chevelure épaisse et rousse. Pour accentuer cette beauté me caractérisant, j'appose un léger maquillage parfois ce qui me rend irrésistible. Je connais également une magie qui permet de modifier mon apparence aux yeux des autres. C'est une magie d'illusion où l'on peut faire croire ce que l'on veut. Le glamour. Je peux rendre mes cheveux plus brillants, plus clairs ou plus foncés, d'une autre teinte, mes yeux bleus ou verts, mon nez en trompette, ma peau plus foncée ou plus claire, ma taille plus grande ou plus petite. Je peux faire croire ce que je veux aux autres si l'envie m'en prend. Cela fait partie des dons magiques dont je suis pourvue comme la magie liée à la nature.
J'ai travaillé ma démarche grâce à la danse mais aussi ma gestuelle, et cela, depuis l'adolescence. La démarche est une chose essentielle lorsque l'on veut plaire. Un balancement de hanche bien travaillé et naturel peut hypnotiser bien des garçons mais aussi des filles. Pour ces dernières, c'est plutôt pour les rendre envieuses et jalouses que de les attirer d'une tout autre manière. Je ne suis pas attirée par les filles. Seulement par les garçons. Je suis 100 % hétéro. Et il n'y a donc rien de plus intéressant qu'un garçon qui vous suit du regard, qui admire chacune de vos courbes, qui ressent de l'attirance pour vous. C'est une chose que j'aime particulièrement. J'aime jouer avec mon physique, avec ma beauté et j'aime jouer avec les garçons de différentes manières. Je ne cherche pas à succomber à chaque fois à la tentation. Non, parfois, il est plus amusant de créer de l'excitation chez mon partenaire, de faire monter la tension sans qu'il ne se passe rien au final. Je ne rends pas toujours les choses faciles. Quel intérêt si les choses deviennent toujours faciles ? C'est beaucoup moins intéressant et excitant. Alors tout dépend du partenaire avec lequel je suis.
Je n'ai pas reparlé à mon bel elfe depuis cette fameuse nuit que l'on a passé tous les deux. Je n'ai pas cherché spécialement à le faire depuis ces onze derniers jours, et lui, non plus. Mais comme il est seul aujourd'hui, en cours, je me décide à aller tout naturellement vers lui afin de parler à nouveau. Du moins, un peu plus longuement que la fois précédente. Nous étions occupés à une toute autre activité qu'une longue discussion contre un mur ou dans un lit. Un petit sourire amusé étire mes lèvres à cette pensée. Mon bel elfe est toujours aussi beau que le soir du bal, avec ou sans costume, en tee-shirt et pantalon comme sans. Bien sûr avant de m'installer à ses côtés, je fais une entrée remarquée pour qu'il ne rate pas une miette du spectacle que je lui offre. Et je dois dire que sa réaction est au-delà de toutes mes espérances. Je crois que mon petit effet à marcher et un sourire étire mes lèvres. Sourire qui n'est réservé qu'à lui. Toute mon attention n'est réservée qu'à lui. Tous mes gestes ne sont réservés qu'à lui. Toutes mes paroles ne sont réservées qu'à lui. Je l'observe avec toute mon attention quand je vois de la surprise apparaitre sur son visage lorsque je lui adresse la parole. Je ne comprends pas à quoi elle est due, et mon bel elfe a un mal fou à s'exprimer. Sous l'emprise de l'alcool, il n'avait pas ce problème. Il devrait peut-être boire un verre pour réussir à prononcer une phrase entière. Finalement, je finis par comprendre qu'il ne se souvient pas de cette soirée. N'est-ce pas vexant pour une fille comme moi d'être oublié à ce point ? La réponse est oui. Pourtant, ce n'est pas ce que je montre. Je ne montre que ce que je veux que les autres ne voient de moi. A la place, je le détaille longuement, mon regard descend lentement le long de son corps, appréciant ce que je vois tout en me souvenant de ce qu'il y a en dessous. Oh oui, je m'en rappelle parfaitement, et je ne dirais pas non à revoir mon bel elfe dans son plus simple appareil. Mon regard, ni la lueur qui y brille ne semblent pas lui échapper et une légère rougeur apparait sur son visage. Effet escompté.
Je suis prête à lui rafraîchir la mémoire comme il se doit parce que j'ai très envie qu'il se souvienne de ce que l'on a fait la nuit du bal de la rentrée. Et cela serait une façon pour lui de s'excuser en se rappelant de ce que l'on a fait. C'est ce que je lui réponds, que je tiens à cela. Il ne va pas garder la mémoire occultée encore longtemps. Je n'en ai aucune envie. Pourquoi serais-je la seule à me souvenir ? Et cela serait la meilleure façon, selon moi, à accepter ses excuses. Je le vois embarrassé, et j'y trouve un peu d'amusement. Moi, je suis totalement dans mon élément, je suis comme un poisson dans l'eau même si je me sens assez vexée de son manque de mémoire. Il s'excuse encore, mais cette fois de m'avoir vexée, ne voulant pas m'oublier mais prétextant que c'est à cause de l'alcool. Je prends comme une promesse de ne pas m'oublier cette fois-ci et il me complimente sur ma grande beauté. Mon bel elfe marque un point en m'adressant un compliment, j'y suis assez sensible. La réciproque étant aussi vraie. Naël est un très bel elfe, le plus beau qu'il m'est été donné de voir.
- Bois-tu toujours au point de ne plus te rappeler de ta partenaire d'une nuit ? J'espère que tu ne m'oublieras plus, sinon, je serais encore plus vexée. Merci pour le compliment. Toi aussi, tu es très beau.
J'ai l'impression qu'il s'excuse pour tout mais j'ai envie de balayer toutes ces excuses d'un revers de main. Mon agacement est lié à son oubli, pas à ce qu'on a fait. Je ne regrette rien, bien au contraire. J'ai aimé cette nuit, j'ai aimé qu'on la passe tous les deux, j'ai aimé ce que l'on a fait, j'ai aimé qu'on se regarde, j'ai aimé qu'on se touche, j'ai aimé qu'on s'embrasse, j'ai aimé qu'on se caresse, j'ai aimé qu'on s'unisse... Quant à lui, il semble être sous le choc de quelque chose mais je ne sais de quoi exactement. A moins que ça ne soit de moi qui me retrouve en face de lui et qui est la personne avec laquelle il a couché onze jours auparavant. Je ne sais pas comment je dois me sentir. Mais il continue à s'excuser inlassablement, prenant mes mains et baissant le regard. Quant à ses excuses, j'y cherche une explication qui finit par venir, et je lui rétorque que je n'accepte que ses excuses pour son oubli, et non pour le reste. Il relève les yeux, son regard s'ancrant au mien mais il est rouge écarlate. Il s'excuse pour avoir oublié. Parfait dans ce cas.
- J'accepte donc tes excuses.
Puis je me rapproche de lui, je suis tout près, si près que je peux sentir son odeur... une odeur qui me ramène à son lit, à ses draps, et à lui contre moi. Un mélange de savon et de parfum masculin me chatouille le nez. Et j'imagine qu'il doit aussi sentir mon odeur. Celui de mon parfum La fille de l'air de Courrège où l'on y devine une note de fleur d'oranger. Mes lèvres ne sont plus qu'à quelques centimètres de son oreille au bout pointu et je lui murmure que je lui pardonne l'alcool, précisant que je l'avais remarqué, étant consentante du début à la fin, souhaitant qu'il se souvienne de cette nuit comme moi, lui rappelant mon nom et le surnom qu'il m'a donné dans son lit, puis... le début de notre rencontre. Ma voix se fait douce et sensuelle à la fois, elle distille de l'envie, et une touche d'excitation. Je sens de la tension chez lui, mes mots semblent avoir remporté le jeu, touché sa cible en la personne de mon bel elfe. Peut-être suis-je arrivée à ce que je souhaitais ? Cette pensée me fait sourire. J'aimerais tellement qu'il se souvienne de tout... je suis même prête à donner de ma personne. Mais dans cette tension, je ressens comme une réminiscence, comme une sensation éprouvée cette nuit là et qui nous enveloppe tous les deux pendant une brève seconde. Puis, mon bel elfe s'éloigne légèrement et je remarque son visage qui a pris une couleur rouge pivoine. Je ne bouge pas, l'observe alors qu'il me supplie presque d'arrêter de lui rappeler tout ça. Il m'inspire un nouveau sentiment... de la pitié. Ce n'est même pas drôle s'il me supplie d'arrêter. Je n'y vois aucun amusement. Ce jeu n'a plus rien d'excitant. Je suis presque déçue que ça s'arrête si vite. J'avais à peine commencé et je n'ai même pas révélé grand chose à propos de cette soirée. Je n'en étais qu'au bal. Décevant.
- Si tu le demandes... Te souviens-tu de tout à présent ?

***

Flashback
Texte à caractère explicite

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Même si ce garçon m'a attrapé dans ses filets sans le vouloir, je pense qu'il doit se sentir heureux et chanceux d'être tombé sur moi. Il aurait pu tomber sur bien pire, et bien plus moche que moi. Mais la réciprocité est vraie. Il est beau, son regard me plait beaucoup, son sourire est carrément craquant. Tout me plait dans ce que je vois. Et pour le moment, je me concentre seulement sur son visage. Est-ce que le reste de sa personne est tout aussi belle et charmante ? Hum... j'ai très envie de le découvrir. Et mon petit doigt me dit que je ne suis pas la seule. Je sens que je lui plais, je vois que je lui plais même si je porte un masque qui cache une partie de mon visage. Cela laisse planer un peu de mystère. Et le mystère a quelque chose d'intriguant et d'excitant. Comme il m'a touché, j'en profite pour faire de même. Et pour le moment, tout ça est très agréable. Agréable de toucher le tissu de sa chemise, sentir la chaleur de son corps et les muscles qui se cachent sous le tissu. Tout cela laisse place à l'imagination, mais peut-être que mon imagination sera remplacée par la réalité qui s'y cache. Lorsque je me penche légèrement en arrière de manière à avoir un meilleur accès à ce que je touche, je le vois passer sa langue sur ses lèvres. Il semble apprécier mon contact mais également la vue. Un sourire étire les miennes à cette constatation. J'aime l'effet que je produis chez lui. Tout cela lui plait. Il en profite pour saisir une mèche de mes cheveux et la remettre derrière l'oreille. Ça, je dois dire que j'aime assez. C'est un geste délicat mais calculé, j'en suis sûre. J'espère qu'il apprécie la texture de mes cheveux. Ils portent l'odeur de mon shampoing à la senteur délicate de fleurs et d'amande douce. Pour toute réponse à la sienne, je me contente de lui adresser un sourire en coin.
Il me plait de plus en plus, surtout quand il commence à mener la danse. Cela ne me dérange pas, parfois, j'aime être menée, et parfois, c'est moi qui aime mener. J'ai envie de savoir ce qu'il va faire ensuite. Il me fait légèrement reculer de telle sorte que je me retrouve entre la table et lui. Je sens sa main jouer avec ma cuisse, la caresser, sensation qui provoque en moi une salve de frissons le long de ma colonne vertébrale. J'aime sentir ses doigts, j'aime sentir son corps pressé contre le mien, surtout quand je le sens réagir par notre simple proximité. Je n'ai pas fait grand chose pour le moment, je suis même restée plutôt sage. Mais ici, je ne compte rien faire de trop poussé. Trop de monde, trop de public même si nous ne sommes pas au centre de l'attention. Mais cela ne m'empêche pas d'avoir de plus en plus chaud. Il sait faire grimper la température de la pièce... ou plutôt de mon corps. Il est doué, et j'aime ça. Il passe une nouvelle fois sa langue sur ses lèvres. Et je me demande un instant ce que cela ferai de sentir sa langue sur les miennes. Je lui révèle mon prénom continuant de flirter avec lui, parce que j'adore ça, tout comme cette tension que je sens entre nous. La tension augmente d'un cran quand je sens sa cuisse glisser le long des miennes et rencontrer le fin tissu de ma culotte en dentelle. J'ouvre légèrement les lèvres, les humectant du bout de ma langue alors qu'il se penche à mon oreille. Je ferme brièvement les yeux, sentant ses lèvres près de ma mâchoire, la frôler sans la toucher, remontant jusqu'à mon oreille pour me murmurer quelques mots. Ma voix est remplie de sensualité.
- Merci Naël, j'apprécie le compliment. Je suis totalement d'accord avec toi, Callie convient beaucoup mieux. J'espère te l'entendre prononcer très bientôt...
J'oublie pendant quelques secondes où nous nous trouvons. Plus rien ne compte excepté Naël, surtout quand il embrasse le haut de mon oreille. Toujours les yeux fermés, je m'accroche à lui, à sa veste d'une main, et à sa chemise de l'autre. Je suis très sensible à cet endroit, au niveau de la pointe de mon oreille. Il prononce mon nom d'une voix chargée de tension et de désir. Je rouvre les yeux, mon désir dans se lire dans mon regard même s'il ne peut le voir pour le moment.
- Naël... Que dirais-tu de prononcer mon nom dans un endroit plus intime ?
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Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

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Nikita Roy
Louve Garou, Soeur de Cameron
16 ans, Née le 15 août, 1m70

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Je ne peux pas en vouloir à Olly. Et pourtant, j'aimerai. J'aimerai en vouloir à la Terre entière, en vouloir à tout le monde, mais pas à moi. J'aimerai pouvoir me mettre en colère contre eux tous, mais même ça, je ne peux pas. Et ça n'a rien à voir avec le fait que ce soit injustifié ou non, ça ne me dérange pas tellement d'habitude, non, c'est plutôt que la peur inhibe tout... La peur me bouffe de l'intérieur et je n'ai même pas assez d'énergie pour vraiment me mettre en colère. Et pourtant, je me suis mise en colère contre Olly. Je l'ai blessée, parce qu'elle cherchait à m'aider. Je regrette de l'avoir blessée. Mais pas de l'avoir repoussée. Je ne veux pas qu'elle m'aide. Et je sais qu'elle continuerai d'essayer, parce qu'elle est Olly, parce que lui demander de ne pas essayer, c'est lui demander de ne pas être elle-même...
Sa réponse en témoigne, elle veut toujours m'aider. Mais elle ne peut pas. Personne ne peut. Je suis toute seule, et je ne m'en plains pas, je dois me débrouiller toute seule, c'est comme ça, ça ne changera pas. Cameron ne changera pas, il ne deviendra pas soudainement adorable, il ne cessera pas, soudainement de nous torturer ma mère et moi. Et Olly ne peut rien y faire. Elle ne peut pas se battre à ma place contre Cameron, elle ne peut pas me défendre contre lui quand nous rentrerons à la maison... Il n'y aura que moi. Et je n'ai besoin de personne...
Olly a du mal à trouver ses mots, et je n'ose pas la regarder, je n'ose pas relever la tête, je pince seulement les lèvres, je ne dis rien, et je la laisse avouer son impuissance, une chose que j'aurai eu tant de mal à faire à sa place. Je ne suis pas impuissante... Et Olly non plus... Ce n'est juste pas de son ressort.
- Tu ne sais pas quoi faire parce qu'il n'y a rien à faire, je réponds d'une voix de mieux en mieux maîtrisée, je suis désolée Olly, mais tu ne peux pas m'aider.
De toute façon, Olly va partir. Et je passerai un an toute seule à Ravenswood. Mais ça ne me fait pas peur. Tant d'autres choses me font peur... Et ça m'énerve. Tellement. Je ne suis pas un animal apeuré. Je ne suis pas une proie! Et pourtant, j'ai vraiment l'impression d'en être une. J'ai l'impression d'être traquée ici, dans l'enceinte de l'école, entre ces murs, où je me sentais avant sécurité. Mais il n'y a plus aucun endroit sûr. Même les bras d'Olly autour de moi ne sont pas suffisants pour me protéger du reste du monde, pour me protéger de Cameron.
Olly n'avait rien demander, mais ça ne pouvait évidemment pas durer... Ses questions me font frissonner... Surtout quand elle me demande ce qu'il s'est passé le soir du bal, et mon frisson est encore plus fort quand elle m'interroge sur Cameron. Je ne veux pas lui dire. Et en même temps, j'ai peur qu'elle cherche des réponses ailleurs. J'ai peur qu'elle interroge d'autres personnes, trop inquiète... J'ai peur qu'elle apprenne des choses de la part de Nick, ou pire encore, qu'elle aille parler à Cameron directement...
Mais elle s'excuse et me dit d'oublier ses questions. Et honnêtement, j'aimerai bien. J'aimerai bien faire comme si je n'avais pas entendu ses interrogations dont j'avais pourtant déjà bien conscience... Mais si elle décide de poser ces questions à d'autres...
- Oublie le bal... et ne va jamais lui parler, je laisse échapper en pensant très fort à Cameron mais sans donner d'autres précisions, évite-le, il est... chiant...
C'est le mot qui me paraît à la fois le plus et le moins adapté, certes Cameron est chiant, mais il est surtout dangereux, le soucis c'est que si je dis "dangereux" à Olly, j'ai peur qu'elle s'inquiète encore plus que ce n'est déjà le cas.
Je me redresse et mes pensées continuent de fourmiller, mais je n'ose rien dire de plus, je n'ose pas davantage parler à Olly, je ne peux pas ignorer totalement ses questions, et mes hésitations continuent, mais je ne la regarde pas, et je n'ose pas non plus répondre...
Alors je change de sujet. Un sujet stupide, et Olly n'est pas dupe. Bien sûr que je ne vais rien écouter... Je ne suis déjà pas toujours très attentive en classe, ce qui me vaut d'avoir certaines difficultés, mais là tout de suite, je crois que je n'arriverai pas à retenir un seul mot du cours... Pourtant, je grommelle :
- Bien sûr, c'est pour ça qu'on va en cours non?
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Siofra│Britannique│16 ans│161 cm│Elfe│Amphithéâtre ǀ Tadji


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Je ne sais pas quel sentiment, quelle action, quel évènement... pourrait me mettre en colère. Comme je viens de le dire à Tadji, je suis dépourvue de colère. Ce n'est pas un sentiment que je connais, un sentiment que je sais appréhender, que je sais ressentir. Je suis comme ma mère, je ne suis pas d'une nature colérique. Ma mère ne s'est jamais mise en colère contre moi. Elle s'est toujours montrée calme même quand je ne suis pas sage. De mes deux parents, c'est mon père qui se met le plus en colère contre moi. Il est plutôt calme mais il lui arrive de le perdre surtout quand je fais des bêtises comme aller voir Micah à l'âge de cinq ans sans les prévenir pour marcher un kilomètre toute seule jusqu'à la maison de ma tante et de mon oncle. Grimper aux arbres alors que je suis trop petite pour le faire. Sauter dans l'atelier de mon père sans faire attention et casser l'une de ses sculptures en bois. Monter sur un grand tabouret pour atteindre le placard du haut et l'ouvrir pour attraper un paquet de gâteau ou de bonbons. J'en ai fait des bêtises et je me suis fait gronder à de nombreuses reprises surtout quand j'étais petite. Mais je n'ai pas souvenir de m'être déjà emportée contre quelqu'un, d'avoir vraiment été en colère. Je ne sais pas ce que cela fait d'en être submergée. Je crois que la seule chose qui pourrait me faire éprouver cette émotion serait qu'on s'en prenne aux personnes qui comptent pour moi. Je pourrais être en colère si on fait du mal à Micah, à ma famille, à mes amis proches. Je n'aime pas qu'on fasse du mal aux autres. Tadji me donne quelques conseils comme me mettre en colère au moins une fois pour faire de l'effet. Selon lui, ça devrait marcher assez bien pour ne plus jamais le refaire. Je ne sais pas si cela marcherait vraiment, si cela ferait son effet comme il le dit. Cela semble si facile quand il le dit... oui si facile. Mais je ne peux pas me mettre en colère si je ne le suis pas. Je ne sais même pas comment faire.
- Je ne sais pas... tu crois ? Mais je ne peux pas me mettre en colère sur commande, ce n'est pas comme si j'avais un bouton marche/arrêt. Tu es en colère ou tu ne l'es pas. Je ne peux pas me mettre en colère si je ne le suis pas.
Et même s'il est question d'autres sentiments, je ne peux pas les ressentir sur commande. Si je suis heureuse, je ne vais pas être triste, si je suis malheureuse, je ne vais pas être heureuse en un instant, si je ris, je ne vais pas pleurer et inversement. Comment peut-on choisir quelle émotion on veut ressentir ? C'est impossible, les sentiments ne se commandent pas. On les ressent, on se laisse porter par elle et parfois submerger. Mais on ne peut ni les choisir, ni les contrôler. C'est comme l'amour. On ne choisit pas d'aimer telle ou telle personne. Ce n'est pas nous qui décidons mais ce sont nos sentiments qui le font pour nous. J'aime mes parents. J'aime Micah. J'aime ma famille. J'aime mes amis. J'aime Ollie. J'aime Angel. J'aime Tadji. J'aime Aaron. J'aime Jax. J'aime Vikram. J'aime Dorcha. Je les aime bien. Je les aime pour de différente manière. Je les aime pour différentes raisons. Ils sont tous rentrés dans ma vie à un moment donné, et je garderais leur souvenir dans ma mémoire qu'importe ce que la vie nous réserve, si elle nous éloigne. Et puis, d'autres continueront à entrer dans ma vie. Bastian et Elias par exemple. Deux nouveaux élèves à Ravenswood dont j'ai fait la connaissance du premier et échanger quelques mots avec le second. J'espère qu'eux aussi compteront dans ma vie comme les autres.
Je ne peux pas dire je n'aime plus Dorcha, je ne veux plus le voir car ce n'est pas vrai, ce n'est pas ce que je pense et encore moins ce que je ressens. Je l'aime toujours malgré ce qu'il m'a dit, ce qu'il m'a fait. Je ne peux pas changer mes sentiments envers lui, comme je ne peux pas changer le passé, retourner en arrière et modifier ce qui a déjà eu lieu. Personne ne le peut. Je ne peux pas oublier ce qu'il s'est passé, c'est trop dur et trop douloureux pour être oublié. Et puis, je n'oublie pas grand chose. C'est autant un avantage qu'un inconvénient surtout quand c'est une mauvaise expérience. Mais il parait que le passé forge le présent et prépare l'avenir. C'est le passé qui fait ce que je suis aujourd'hui même si je dois passer par des expériences douloureuses. Pourtant, ce n'est pas quelque chose que j'aurais souhaiter découvrir, ni apprendre.
Tadji semble d'accord avec moi, acquiesçant à ma question. Pour lui, ce ne sont pas de vraies excuses, une façon de s'excuser. J'imagine qu'il voit les excuses comme parfaitement dites pour être acceptées. C'est vrai, il aurait été plus simple et plus claire de me faire des excuses orales. Mais on dit aussi que parfois les gestes ont plus de poids que les paroles. Mais est-ce la même chose pour les excuses ? Je ne sais pas si je le vois comme ça, si je le ressens comme ça. Il me dit de ne pas accepter ses excuses mais c'est à moi de décider au final de le faire ou non. Et pour le moment, je ne sais pas. Je ne sais ce que je dois faire, ni ce que je ressens. J'ai l'impression de ne plus rien savoir.
- Quand on ne dit rien, c'est toujours plus difficile de savoir... dis-je un peu tristement. Je ne sais pas encore ce que je ferai Tadji mais c'est à moi de décider.
Je ne suis pas Tadji. Je ne suis pas comme lui. Je pense que je pardonne bien plus facilement qu'il ne le fait. Peut-être parce que c'est un garçon très fier et je ne le suis pas autant que lui. Il prend l'une de mes mains et mon regard descend sur celles-ci. Tadji a de grandes mains, ou la mienne parait petite à côté de la sienne. Elle est chaude et son contact est agréable. Je la serre un peu. Les contacts physiques ont quelque chose d'apaisant, et de réconfortant. C'est ce dont j'ai besoin à cet instant. Il semble être assez tactile. D'abord ses doigts sur ma joue et maintenant ma main dans la sienne. Cela nous fait un point commun ce qui est assez amusant quand on y réfléchit car on n'en a pas beaucoup. Mon regard revient vers lui, ses yeux s'ancrant aux miens. J'entends la douceur dans sa voix. Il comprend ma douleur, mais à ses yeux, je me fais du mal pour rien. Il ne peut pas me laisser comme ça... je le regarde surprise sans comprendre. Puis, ses mots sont douloureux à entendre. Tadji pense que Dorcha ne m'apprécie pas sinon il n'aurait pas réagi ainsi et qu'il est nocif pour moi. C'est vrai, on ne peut pas obliger les gens à vous aimer, à tenir à vous. Et j'aurais aimé qu'il m'apprécie autant que je l'apprécie. Mais les sentiments ne marchent pas de cette façon.
- Je ne peux pas choisir d'aimer ou de ne pas aimer quelqu'un. Les sentiments ne se contrôlent pas. Cela ne peut pas disparaître du jour au lendemain, fis-je d'une voix douce. Oui, c'est difficile à entendre ce que tu me dis, que ce soit de l'amitié ou de l'amour, quand ce n'est pas réciproque, c'est douloureux. Tu veux dire que Dorcha est comme du poison pour moi ? demandé-je en laissant échapper un soupir. Je n'irai pas le voir tout de suite mais qu'est-ce qu'il pourrait faire de pire que ça ?
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Re: Ravenswood School - Cours de compréhension des espèces

Message par naji2807 »

Evangeline Zickerman
Sorcière, empathe, aveugle de naissance
16 ans, née le 21 mars, 1m70

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La réponse de Peter me fait pincer les lèvres. Mais elle ne m'étonne pas vraiment. Bien sûr si il ne veut pas que ses plaies guérissent, elles ne guériront pas. Mais j'imagine que c'est plus simple de vivre dans la souffrance quand c'est la seule qu'on connait. J'imagine que ça doit être dur de se détacher soudain d'un sentiment si fort et qui nous aurait habit depuis si longtemps...
- Les cicatrices sont inévitables. Tu préfères avoir des plaies à vifs qu'une peau cicatrisée?
Je le sens déterminé, de nouveau. Comme si il s'accrochait à sa souffrance, comme si ça avait de l'importance. Je ne pourrais jamais comprendre pourquoi les gens persistent dans un sentiment si négatif quand il en existe tellement d'autres beaucoup plus agréables... Mais peut être que je pense comme ça parce que je ressens tellement plus que mes propres sentiments. Peut être que si je n'avais que mes émotions à gérer, n'en connaissant pas d'autres, je me plairai dans les miennes... peut être que je suis injuste d'essayer de faire changer les gens... Pourtant, je reste persuadé que, même quand on y est habitué, la souffrance n'a rien d'agréable.
J'ai l'impression que l'idée que nous soyons amis, Peter et moi, ne lui plais pas beaucoup. L'idée qu'il s'inquiète pour moi est à la fois touchante et agaçante. Si je le regrette, ce sera mon problème et pas le sien. Mais honnêtement, je doute le regretter. Même si Peter devait devenir désagréable avec moi, je connais ses raisons, je sens comme il souffre... il n'est pas fondamentalement méchant, en tous cas je ne ressens pas les choses comme ça.
Je l'entends soupirer quand je dis que c'est peut être lui qui ne veut pas de moi comme amie, et je ne peux retenir un petit sourire quand il me complimente. Ce qu'il dit ensuite me fait froncer les sourcils, mais je hausse légèrement les épaules :
- Je pourrais bien rencontrer d'autres personnes en étant amie avec toi. Nous ne sommes pas obligés de nous voir tous les jours, surtout si tu préfères rester seul, mais de temps en temps, ça me ferait plaisir.
Et ça lui ferait peut être du bien, de ne pas rester tout seul. Mais ça je ne le lui dis pas, parce que je ne veux pas qu'il pense que je veux être amie avec lui juste pour l'aider. Même si ça joue un peu je l'avoue.
Je dois avouer que voir Peter se murer dans son idée de malchance, dans son idée qu'il ne faut pas être proche des autres de peur de les perdre, m'agace un peu. Pas parce que Peter lui-même m'agace, mais parce qu'il se fait du mal en pensant comme ça, parce qu'il auto-alimente sa souffrance... Et évidement, mon ton excédé et mon soupire n'aide pas, et Peter me répond en s'écriant, ce qui me fait froncer les sourcils, car je n'aime pas vraiment quand les gens haussent le ton. Je secoue la tête, toujours en désaccord :
- Ce n'est la solution. A ce compte là, tout le monde devrait disparaître. Quand on vit, on souffre, c'est comme ça. Mais ce n'est pour ça qu'on est obligé de souffrir en permanence. Toi tu souffres parce que tu choisis de ne voir que les mauvaises choses d'une relation avec tes proches, tu ne choisis de voir que la fin, mais si tu ne regardes que la fin, sans prendre en compte le début et le milieu, tu ne seras jamais heureux.
Les émotions de Peter restent au fond de lui, il ne les extériorise pas assez, je trouve, et pourtant, ça fait du bien de crier, de s'énerver, de pleurer... Alors j'aimerai le pousser à extérioriser davantage, mais évidemment, Peter refuse. Pourquoi est-ce si compliqué de faire changer les gens pour leur bien? Pourquoi ça ne va pas de soi, pourquoi les gens ne changent pas d'eux-mêmes, pourquoi ne peut-on pas juste changer les émotions des gens comme ça, effacer leur souffrance... Tu pourrais. Je chasse cette pensée. Non. Ce ne serait pas juste. Je ne veux pas apprendre à contrôler les émotions des autres, je ne veux pas apprendre à les faire changer d'un claquement de doigt. Ce ne serait pas juste. Et en même temps... j'aimerai tellement pouvoir faire ça pour Peter...
Non mais il faut que j'arrête. Je commence à comprendre comment on peut se perdre dans ses pouvoirs, comment on peut perdre de vue l'éthique au profit de bonnes intentions qui n'apportent que de mauvaises choses. Je commence à me dire que peut être mes ancêtres si puissantes et dangereuses, n'étaient-elles parties, elles aussi, qu'avec de bonnes intentions... Mais je ne peux pas priver les gens de leurs libertés, c'est totalement injuste. Et à ce titre, je ne peux pas non plus insister si Peter ne veut pas de changement.
- Si c'est ce que tu veux, je réponds, un peu déçue.
Je le sens lassé, et je me demande si je l'ennuie. Peut être que j'insiste trop... C'est vrai qu'on ne parle que de lui depuis un petit moment, alors peut être qu'il en a assez. Je suis trop curieuse, je le sais, et Peter m'en a dit beaucoup sur lui. Alors c'est à mon tour je suppose. Et même si je suis anxieuse, finalement, Peter semble ne pas trop mal prendre ma révélation. Il semble plus surpris et curieux que dégoûté ou énervé, ce que j'aurai d'abord pensé. Il est même désolé de souffrir et de me faire ressentir sa souffrance, mais je balais ses excuses, je refuse qu'il s'excuse pour quelque chose d'aussi normal. En plus, sa souffrance m'a permis de me détourner de tous les autres, et m'évite d'être submergée. Bien sûr, je sens encore quelques brides venant des autres élèves, la peur de l'un d'eux, la détresse d'une autre, l'angoisse, la colère, la violence... l'amour. Oui, il y a aussi de l'amour, plus qu'il n'y parait, et c'est agréable tout de même.
- Assez, j'acquiesce quand il me parle de l'intensité des émotions présentes dans cette pièce, beaucoup de personnes, et dans chaque personne, beaucoup d'émotions... mais ça va aller, je finis par dire, peut être plus pour moi-même que pour lui.
Au dernier cours en amphi, j'ai réussi à tenir en me concentrant sur l'énergie solaire d'une fée à côté de moi. Tant de joie et d'insouciance dans une seule personne, c'était vraiment agréable, et ça m'a permis d'oublier le reste. Pourtant, en faisant cela, j'ai l'impression d'être trop intrusive, car ça m'oblige à me concentrer sur la personne. Autant la fée de l'autre fois n'éprouvait rien de très intime, et je ne crois pas que mon intrusion l'aurait dérangée si elle en avait eu connaissance, mais Peter... Il souffre et m'en a beaucoup révélé sur lui... J'espère qu'il ne m'en veut pas.
Et ça n'a pas l'air d'être le cas, vu qu'il s'excuse encore comme si c'était lui qui était en tort. Or ce n'est pas du tout le cas. Si une personne est en tort ici, c'est moi, puisque c'est moi qui ai en quelques sortes "épié" ses émotions. Mais c'est vrai que c'est dur de ne pas intervenir quand je sens quelqu'un comme Peter passer à côté de moi... J'ai l'impression qu'il comprend, et ça me rassure. Il a l'air nerveux quand il m'interroge sur ma famille, et je hausse la tête, mais essaie de détendre un peu l'atmosphère en souriant :
- Honnêtement, je pense qu'ils en ont plus marre que moi. Pour moi c'est naturel, mais eux, ils essaient tout le temps de faire attention à ce qu'ils ressentent, et ça doit être fatigant. Quand j'étais petite, surtout, je passais mon temps à les interroger sur tout ce qu'il ressentait et ça en devenait insupportable. Mais c'est vrai que eux aussi, j'ai envie de les aider. Heureusement, mes parents ne souffrent pas tant que ça, et puis, tout le monde souffre un peu. Mais toi tu souffres beaucoup.
Il n'y a pas que lui, bien sûr, mais quand même. De fortes souffrances comme ça, je n'en sens pas souvent. Mais il y en a ici. Je ne sais pas si c'est l'âge, ou bien le fait que ce soit tous des surnaturels, peut être un peu des deux... Il y en a certains dont la souffrance m'est insupportable, j'ai croisé quelqu'un comme ça la semaine dernière, avec un mélange de colère intense, de haine, de peur, de souffrance, d'angoisse, et de désespoir si grand que j'ai changé de couloir. Je m'en suis voulu et je suis revenue sur mes pas, mais la personne n'était plus là et je ne l'ai pas recroisée depuis...
Peter m'explique que ses pouvoirs réagissent à ses émotions, comme chez beaucoup de gens sans doute, il n'est pas le premier à me dire ça. Je lui rappelle qu'ici il apprendra à contrôler ses dons et que ça l'aidera peut être, mais sa réponse me fait pincer les lèvres. Est-ce que je pourrais lui apprendre à contrôler ses émotions? J'ai envie de dire que oui, mais je n'ai jamais essayé et j'ai peur de me perdre... Pourtant j'ai envie de l'aider alors, peu sûre de moi, je lui propose :
- Je... je pourrais peut être essayer de t'aider.
Quand j'apprends que Peter est un sorcier, je me retrouve face à un problème de compréhension, car si Peter est un sorcier et que sa soeur est une louve, comment sont-ils frère et soeur? La réponse m'ait donné par Peter et je hoche doucement la tête, me sentant triste pour lui, triste avec lui.
- Je vois.
Je ne sais pas quoi lui dire d'autre, je me sens un peu gênée d'avoir poser la question et d'avoir remué le couteau dans la plaie alors je m'excuse :
- Je suis désolée.
Dernière modification par naji2807 le mer. 17 juil., 2019 2:08 pm, modifié 1 fois.
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Re: Ravenswood School - Inscriptions ouvertes - Cours de sport

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Tadji Saeed, aussi appelé Prince Tadji
Dhampir, Prince imbu de sa personne
18 ans, Né le 18 Mars, 1m83

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Siofra est vraiment trop douce et gentille, en fait, elle pourrait être parfaite pour moi, si elle n'avait pas ce petit côté un peu agaçant. Mais bon j'admets qu'il n'est pas très présent aujourd'hui, sans doute parce qu'elle est triste à cause de ce que lui a fait l'autre idiot. Evidemment, ça ne serait jamais arrivé avec moi. Je suis adorable avec les filles, et je ne les blesse jamais, c'est important. C'est comme ça que j'ai été élevé par ce que MOI, j'ai des bonnes manières, pas comme tous les ploucs de cette école... Et voilà que je m'emporte encore, mais c'est plus fort que moi, je ne supporte pas les mauvaises manières, je trouve que c'est un cruel manque de délicatesse. Et il faut faire preuve de délicatesse avec les filles, surtout quand elles sont aussi douce et fragile que Siofra. Parce qu'elle est fragile si elle ne sait pas se mettre en colère, et en même temps, n'est-ce pas là la perfection, n'est-ce pas là tout ce que l'on peut demander à une fille?
Enfin moi c'est tout ce que je demanderai à une fille, et c'est tout ce qui me plairait chez une fille. Mais Siofra ne doit pas être gentille et douce avec tout le monde, surtout pas avec les c... les goujats va-t-on dire, car on ne jure pas devant les filles. Elle doit se mettre en colère avec eux, ils comprendront peut être ainsi et ça leur donnerai une bonne leçon.
- Mais justement ma belle, tu devrais l'être, et tu aurais le droit, car c'est tout bonnement injustifié et injuste tout court.
Je ne dis pas non plus que je peux choisir ce que je ressens, que mes émotions viennent sur demande, mais je les contrôle plutôt bien, tout comme je contrôle absolument tout. Je peux feindre des choses, même si je préfère la plupart du temps laisser voir mes véritables émotions. Mais je peux choisir d'en cacher certaines, comme l'agacement, que je ressens bien souvent, mais que je m'efforce parfois de mettre de côté selon mes objectifs. En revanche, je ne suis pas confronté au même problème que Siofra, je n'ai pas besoin d'un bouton pour activer ma colère, elle surgit quand j'en ai besoin, peut être parce que je suis mieux constitué qu'elle... J'ai toujours pensé qu'il manquait quelques choses aux fées pour qu'elles soient si gentilles, c'est peut être aussi le cas de Siofra.
Après tout, qui ne s'énerverait pas qu'on lui souhaite la mort, avant de venir comme une fleur, présenter des excuses qui n'en sont pas? Moi j'aurai tout simplement repousser la personne et lui aurait certainement dit d'aller voir ailleurs si j'y suis. On ne me traite pas comme ça! Et quand Siofra dit qu'elle ne sait pas ce qu'elle va faire mais que c'est à elle de décider, je pince les lèvres. J'ai envie de lui répondre que si elle ne sait pas quoi faire elle devrait plutôt écouter mes conseils, mais une petite voix me souffle que ce n'est pas forcément une bonne idée, alors je le formule autrement :
- Je comprends ma belle, mais si tu as besoin de conseil, je serai là pour toi.
Le fait qu'elle soit en détresse est en quelque sorte une chance pour moi, car elle est un peu moins agaçante, et qu'en plus, je peux lui montrer toute la douceur dont je suis capable, et quand je le veux, je peux être très doux. Prenant sa main dans la mienne, je vois Siofra baisser les yeux vers nos mains et quand je la sens serrer un peu la mienne, je souris légèrement. Apparemment, elle est réceptive à ces petits gestes tendres, c'est une bonne nouvelle. Je lis la surprise dans son regard quand je lui dis que je ne peux la laisser comme ça, et je pense avoir marquer un nouveau point. Mais je crois qu'elle est de nouveau un peu mal, peut être qu'entendre qu'elle devrait éviter Kholer lui a déplu, mais honnêtement, ce gars n'est pas sain, pour personne, et encore moins pour quelqu'un d'aussi doux que Siofra.
J'ai envie de lever les yeux au ciel quand elle dit que les sentiments ne se contrôlent pas. Je dois avouer ne jamais avoir vraiment éprouvé d'amour pour personne, alors je ne conçois pas vraiment l'idée. Je n'aime personne plus que je ne m'aime, alors c'est assez simple, si on me blesse, c'est moi qui compterait, et pas l'autre. Mais bon je ne lève pas les yeux au ciel et acquiesce plutôt quand elle poursuit, je crois qu'elle a enfin compris ce que je voulais dire.
- Je suis désolé ma belle, je ne voulais pas te blesser, mais je te dois la vérité. Cette comparaison au poison n'est pas mauvaise, si tu continues de penser à lui, de te torturer l'esprit avec ses intentions, alors que lui semble se ficher royalement de tout ce qui l'entoure, tu souffriras, et pourquoi? Pour rien du tout, pour un garçon qui ne mérite même une once de ton attention. Je ne peux pas imaginer ce qu'il pourrait te faire de pire, parce que je ne pouvais déjà pas imaginer qu'on blesse autant une douce fille comme toi, mais je suis sûr que ce... goujat, a d'autres tours dans son sac.
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Message par melemele14 »

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29 ans - Homme - Fée - Surveillant

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Je me replonge dans mes pensées aussitôt qu'elle me demande la meilleure fin du monde à mes yeux. Bien évidemment, je ne peux lui dire que la meilleure fin que ce monde pourrait avoir, à mon sens, ce serait mes retrouvailles avec mon frère, c'est bien trop égoïste, et je ne veux pas qu'elle me pose des questions sur ce dernier. J'aime bien Zinna, elle est très sympa et on peut facilement parler avec elle, mais je ne me sens pas vraiment prêt à partager ce pan de ma vie avec elle, en tous les cas pas maintenant, c'est beaucoup trop... Personnel. Alors je lui sors une réponse bateau avec un sourire en coin, pour cacher mon malaise.

Tout le monde sait que la meilleure fin pour ce monde serait que l'on finisse sur un monde en paix et en harmonie, avec des petits oiseaux qui volent partout et des gens heureux à tous les coins de rue. Plus sérieusement, je crois que chaque personne peut te donner une réponse bien différente à cette question, en fonction de son vécu et de ce qu'il apprécie le plus au monde. Ne m'en veux pas, mais la question est trop personnelle, je préférerais garder ma réponse pour moi, dis-je avec un sourire contrit.

Je vois bien que Zinna ne me prend pas au sérieux quand je lui dis pouvoir rivaliser avec elle, et je fais mine de gonfler le torse pour jouer au gros dur. Je sais pertinemment que je ne peux pas la battre sur le plan physique, je ne suis pas idiot, mais je reste persuadé que je peux me servir de mes dons à mon avantage, et en plus j'ai des ailes, ce qui est un atout non négligeable quand on sait les utiliser à bon escient.

C'est quand tu veux ma grande, tu ne me fais pas peur !

Son visage s'illumine presque lorsqu'elle apprend que j'étais boulanger et je rigole devant son enthousiasme. Aussi surprenant cela soit-il, les gens ont toujours cette réaction quand je leur apprends mon travail. J'ai l'impression que dès que ça parle de nourriture, les gens sont très vite enthousiastes, comme s'ils espéraient que je cache un plateau de pâtisseries derrière mon dos. Je lui lance un sourire éclatant en lui répondant.

Je suis on-ne-peut-plus sérieux. Je me suis formé 8 ans dans une boulangerie et lorsque je suis rentré chez moi j'ai travaillé dans la boulangerie de mon village tout en donnant mes cours de natation en parallèle, dis-je pour édulcorer un petit peu la vérité. Et bien sûr que je sais faire des pâtisseries, c'est même ce que je préfère ! Je peux t'apprendre si tu veux, ce n'est pas quelque chose de très compliqué une fois qu'on a pris le coup de main.
Et en ce qui concerne ces cours de natation, c'est vrai que ça m'a appris à travailler avec des enfants, mais les groupes que je devais gérer étaient vraiment beaucoup plus petits que ce que l'on a ici à Ravenswood, et puis le cadre était complètement différent. Enfin, ce sont quand même ces cours qui m'ont poussé à me présenter ici, je me suis dit que si je pouvais travailler avec des enfants en bas âge, pourquoi pas avec des adolescents n'est-ce pas ?
dis-je avec un sourire en coin.


J'écoute Zinna me raconter sa relation avec Ravenswood et sa vie avant ce poste de surveillante. Je ne m'étais jamais rendu compte des difficultés que la condition vampirique peut amener à ces personnes. C'est vrai que ne pas pouvoir s'exposer aux rayons du soleil est très contraignant, alors pour trouver un boulot ce ne doit pas être le plus simple. Elle me raconte son boulot de serveuse et je grimace en l'entendant se plaindre de ses ex-clients.

Ma pauvre, c'est vrai que ça ne devait pas être facile tous les jours. En plus le problème du soleil est tellement contraignant, ça ne doit pas être simple de trouver un boulot. Après je pense que tu as encore laaaaaargement de temps devant toi pour trouver ta vocation. Et en attendant, comme tu dis, Ravenswood n'est certainement pas le pire endroit du monde pour passer ses journées, dis-je avec un sourire.

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naji2807

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Re: Ravenswood School - Inscriptions ouvertes - Cours de sport

Message par naji2807 »

John Williams, dit Mr Williams
Sorcier, Professeur d'histoire
27 ans, Né le 21 Septembre, 1m80

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Ah qu'est-ce que j'aime cette école! Et cette année encore plus que les autres, parce que cette année, enfin, la directrice a dit oui! Ma sortie scolaire a été accepté et ça me plonge dans une joie tellement grande que j'ai du mal à me contenir. Je n'en ai pas encore parlé aux élèves parce que je dois fignoler les détails, mais mon Dieu que c'est dur de se retenir! Je suis sûr qu'ils vont être ravis, et puis ça va leur changer de l'école. Mlle Winstood pense que je ne serai pas capable de gérer les élèves en extérieur, mais déjà je ne serai pas seul, et en plus, il n'y a pas de raisons qu'ils se tiennent mal. Ils seront sans doute tellement impressionné par les lieux, tellement pris par la magie de l'histoire, qu'ils ne penseront pas à faire des bêtises. Et puis Mlle Winstood exagère, les élèves ne sont pas d'affreux monstres, mes cours se passent très bien par exemple. D'accord les élèves sont parfois un peu dissipés, ils parlent quelques fois et s'agitent en classe, mais est-ce vraiment dramatique? Moi-même j'ai parfois du mal à rester concentré, ça n'a jamais tué personne.
Bon ce matin un peu plus que d'habitude, les élèves étaient dissipés, excités, et parlaient beaucoup, mais bon je les comprends un peu, aujourd'hui c'est la pleine Lune, et c'est un moment de grande effusion pour beaucoup. Moi je ne m'en fais pas trop, ça se passe toujours bien, et en général, je passe cette soirée et cette nuit à lire pendant mon tour de surveillance. En général on me donne l'intérieur du bâtiment à surveiller, donc je prends simplement un livre et je me pose dans un coin. C'est toujours très calme, et contrairement aux inquiétudes des autres, je pense que les élèves dorment, tout simplement, donc je ne vois pas pourquoi tout le monde s'inquiète.
En plus, j'ai décidé de relire les Trois Mousquetaires, je suis tombé dessus en rangeant de vieux livres ce week-end, et je me suis replongé dedans. J'ai beaucoup d'autres choses à lire bien sûr, mais comme c'est un livre que j'ai déjà lu, ça me permettra d'être un peu en alerte. En parlant de livre d'ailleurs, je viens faire mon stock de la semaine à la bibliothèque. J'ai salué Mlle Celeanar comme toujours, et je suis entrain de feuilleté un livre sur l'architecture du Colisée quand je ressens une vive douleur sur le pouce. Je grimace et découvre une entaille peu profonde mais qui commence déjà à saigner. Aussitôt, et ayant peur d’abîmer le livre, je le pose précipitamment sur la table et fouille mes poches, mais je ne trouve pas de mouchoirs. Je cours alors vers le bureau de Tania qui hausse les sourcils en me voyant arrivé :
- Tania, pardonnez moi de vous importuner, mais auriez vous un pansement ou, à défaut, un mouchoir?
La jeune elfe secoue la tête et me demande :
- Que vous arrive-t-il?
- Oh rien de grave, mais tout de même, je me suis coupé avec une page de livre, et je ne veux pas mettre du sang partout.
Je lui montre l'entaille, et elle répond :
- Je suis désolée, je n'ai rien à vous donner, mais vous devriez aller voir à l'infirmerie.
Je hoche la tête et réponds :
- Je reviens vite!
Puis je presse le pas en direction de l'infirmerie où je toque avant d'ouvrir un peu précipitamment la porte.
- Bonjour Mr Evenson, quel plaisir de vous rencontrer, nous n'avons pas eu l'occasion de faire beaucoup connaissance, mais je ne passe pas seulement pour vous saluer. J'aimerai savoir si vous pouviez me fournir un pansement, en effet, je me suis couper, une coupure bénigne, certes, mais peut être faudrait-il la désinfecter, à la réflexion, après tout on ne sait jamais, je dis en réfléchissant soudain un peu plus sérieusement à la situation, enfin j'imagine que c'est à vous de juger. A ce propos, j'espère ne pas vous déranger, mais vous comprenez, je préférai venir vous voir pour éviter de tâcher les livres de la bibliothèque.
Yumeko

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Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par Yumeko »

Micah│Britannique│16 ans│179 cm│Fée│Amphithéatre │Rosana


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Ma famille qu'on appelle parfois nucléaire c'est-à-dire composée des parents et des enfants, est une petite famille puisque nous ne sommes que trois. Je n'ai aucun frère, ni aucune sœur. Je suis fils unique. Mais ma famille au sens large est grande et étendue. Une famille avec des oncles, des tantes, des cousins, des cousines, des grands-parents, des oncles éloignés, des tantes éloignées, des cousines éloignées, des cousins éloignés, des arrière-grands-parents... Nous avons un arbre généalogique dans la maison faite par mes parents où l'on remonte génération après génération très loin dans le passé. Toutes les branches familiales sont irlandaises donc je pense que mes premiers ancêtres l'étaient. Quelques membres ont quitté l’île pour s'établir dans d'autres contrées du monde mais la plupart sont restés sur ces terres. Comme ma famille, j'aime l'Irlande et je n'aimerais pas la quitter pour vivre ailleurs. J'aimerais y faire mes études après Ravenswood, y travailler, y vivre et y fonder une famille. Je n'ai que des aspirations simples. Je ne me vois pas vivre ailleurs, cette île compte beaucoup pour moi. C'est là où se trouve mes racines et ma famille. Je suis très tourné vers la famille, et je ne pourrais vivre sans. Et même si je suis plus indépendant que la plupart des membres de ma famille, j'ai besoin d'eux aussi. C'est une chose essentielle à ma vie, à mon équilibre. On ne choisit pas sa famille mais je pense avoir la plus chaleureuse et aimante d'entre elle. Et je ne veux rien d'autre. Une vie simple et heureuse, avoir la possibilité de faire ce que je souhaite plus tard. J'aimerais m'inscrire dans une école d'art, perfectionner mon dessin et ma peinture et pouvoir vivre de cela. Je suis né dans une famille d'artistes, et c'est un don qui se transmet de génération en génération. Chaque membre de ma famille pratique un art, est doué pour l'un d'entre eux. Il n'y a jamais eu d'exceptions à cette règle. C'est étrange mais c'est comme cela. Ma lignée est magique, féérique et artiste. Et je veux devenir un artiste à mon tour.
Ma famille a toujours vécu loin des grandes villes mais à la campagne au milieu de la nature. Mes parents disent qu'ils dépériraient s'ils devaient vivre loin de la nature, des plantes, des fleurs, des arbres, de la mer, de la rivière, de la forêt, des animaux. C'est à la campagne que l'on peut observer tout cela. Il y a trop de béton en ville, trop d'acier, trop de fer, trop de technologie et pas assez de nature. Je suis d'accord avec eux, je ne pourrais vivre dans une grande ville, encore moins dans une agglomération, dans un appartement, les uns sur les autres. Je ne suis pas un citadin. J'ai besoin d'espace, et d'une grande maison pour m'épanouir comme ma famille. J'aime la maison où je vis. Une grande demeure tout en pierre, avec une cheminée dans le salon pour chauffer la pièce en hiver. Les autres pièces sont chauffées grâce à une source de magie qui réchauffe chaque pièce. La salle à manger possède une grande table qui sert surtout aux repas de famille. J'ai l'habitude de manger dans la cuisine, avec mes parents, assez grande pour prendre les repas à trois sans se serrer. Toutes les pièces sont grandes. Il y a aussi deux salles de bain, une à chaque étage et plusieurs chambres. La plupart ne sont jamais utilisées quand nous recevons la famille pour quelques jours. Cela devient tout de suite bien plus animé. Ma chambre, situé au premier étage, à l'arrière de la maison, avec une vue imprenable sur la campagne irlandaise. Et de loin, j'y aperçois la maison de Siofra et de ses parents. Ils ne sont pas loin, à environ un kilomètre de distance. Eux aussi possèdent une grande maison tout en pierre. Ce n'est pas le papier peint qui décore les murs de ma chambre mais les dessins et les peintures. L'une a été faite par mon arrière-grand mère, elle représente la clairière d'une forêt. L'autre a été faite par mon père, elle représente les falaises à côté de chez nous où la mer s'écrase lorsqu'il y a beaucoup de courant ou une tempête. J'y ai accroché aussi de nombreux dessins en noir et blanc et en couleur. Des portraits de Siofra, mes parents, ma famille mais aussi quelques amis de Ravenswood... Lorrella, Gabriel, Maelle, et Angel. Il y a aussi des paysages, des animaux, des plantes, des fleurs, la mer, la forêt... Beaucoup de choses qui se rapportent à la nature.
Mes parents ne sont ni riches, ni pauvres. On pourrait dire qu'ils sont issus de la classe moyenne. Assez pour vivre confortablement mais sans faire de grandes dépenses. On se contente de peu pour vivre en réalité. Mes parents vivent de leur art sans gagner des mille et des cent. Mes parents me donnent un peu d'argent de poches que je dépense essentiellement pour m'acheter des affaires pour le dessin : papier, crayons, cahiers, fusains, feutres, pinceaux, peinture, pastels... Je suis venue à Ravenswood avec une valise et un sac, la valise pour mes vêtements et mon sac pour le dessin et la peinture. J'aime entrer dans un magasin de loisirs créatifs pour regarder tous les articles que l'on peut y trouver. Je n'aime pas beaucoup faire les magasins sauf quand il est question de mon art. Je peux y passer une heure sans voir le temps passer, demandant parfois conseil au vendeur. Je m'y rends la plupart du temps avec mon père lui aussi artiste-peintre. Nous sommes obligés de prendre la voiture pour aller dans une grande ville et acheter nos articles. Parfois ma mère vient avec nous même si elle a une légère préférence pour les vêtements. Elle est d'une patience infinie, un peu plus que mon père, et je suis comme elle. Ma mère ne s'énerve jamais et mon père rarement. La première fois que je l'ai vu perdre son calme, cela m'a paru étrange. Ici, dans la chambre, je range mes affaires consciencieusement pour ne pas gêner mon colocataire. Elles sont sur mon bureau et dans les tiroirs. J'emporte toujours un cahier et des crayons pour dessiner dès que j'ai un moment de libre. Mon temps libre, je le passe à assouvir ma passion. Ma passion pour le dessin. Je dessine tous les jours comme si c'était un besoin ou plutôt une envie. J'adore dessiner, je peux y passer des heures en perdant toute notion du temps ce qui m'arrive parfois quand je suis tellement absorbé. Je suis comme mon père. Habité par l'art. Ma mère l'est aussi mais par le chant. Elle a une voix merveilleuse, qui transmet toute une palette d'émotions. Elle chante si bien...
Si je devais peindre les émotions de Rosana, je ne sais pas quelle couleur prendre... peut-être toute. Cette peinture ressemblerait à une bombe multicolore explosant sur une toile blanche et j'y rajouterais l'ombre d'une rose au centre. Mais une rose en bouton, une rose qui n'a pas encore éclot, qui n'a pas encore montré qui elle est réellement, une rose qui attend avant de pouvoir s'épanouir pleinement. Cela me donne une idée. Je viens de trouver l'inspiration en observant cette fille. Je sais ce que je vais peindre après le cours de compréhension des espèces. Je dessine plus que je ne peins mais je visualise une peinture, et non, un dessin. Ai-je une toile blanche dans la chambre ? Il me semble bien. Rosana serait la Muse de mon prochain tableau. Je ne suis pas un féru de mythologie grecque mais comme les Muses sont rattachées à l'art, je m'y suis un peu intéressé. Pourtant, il n'existe pas de Muse pour la peinture ou le dessin. Il en existe neuf pour la poésie, comédie, l'histoire, la musique, le chant, la tragédie, la rhétorique, la danse, et l'astronomie. La Muse de ma mère est Melpomène "la chanteuse" et celle de Siofra est Terpsichore "la danseuse de charme".
Je ne sais comment Rosana fait pour contenir toutes les émotions qui la submergent car je les sens assez pour savoir qu'elles sont fortes... si fortes que je les ressens. Pourtant, son visage n'exprime rien. Je trouve cela assez impressionnant car elle parait si stoïque, presque froide. Mais elle n'est ni l'un, ni l'autre. Et je ne le saurais pas si je ne possédais pas un don d'empathie. Ce ne sont pas des sentiments positifs mais négatifs : la colère et la haine surtout la seconde. Les deux sont fortes, font du mal à soi comme aux autres et consument son porteur à petit feu. Je ne sais pas pourquoi elle les ressent mais je sais qu'elles ne sont pas tournées vers moi alors je m'installe à côté d'elle. Je crois qu'elle préfère m'ignorer car elle tourne la tête résolument devant elle. Pourtant, je décide d'engager la conversation et de me présenter, en lui souhaitant la bienvenue. Je ne sais pas si d'autres lui ont souhaité mais cela me parait important de le faire. Elle vient d'arriver, elle ne connait personne et elle va devoir s'habituer à un nouvel environnement. Je ne sais pas si elle a déjà été dans un internat mais si ce n'est pas le cas, cela doit la changer. Je sais ce que cela fait de passer de chez soi à un autre endroit, loin de sa famille avec plein d'inconnus. J'espère que cet endroit lui plaira, tout comme il m'a plu. Je me suis fait des amis, j'y ai découvert de nouvelles matières, et des professeurs. Ici, c'est devenu comme une seconde maison. J'y passe neuf mois de l'année après tout. Rosana porte un joli prénom qui me fait penser à cette toute aussi jolie fleur qu'est la rose. Et c'est aussi une jolie fille, avec son visage aux traits fins, aux grands yeux clairs et à la peau dorée par le soleil. Comme elle est nouvelle, j'aimerais lui apporter mon aide, et pour cela, je lui propose de lui prêter mes cours qu'elle n'a pas pu suivre puisqu'elle n'a pas encore participé à ce cours. Elle me remercie et je lui adresse un sourire en réponse.
Mais quelques secondes plus tard, je sens une grande détresse chez Rosana sans savoir ce qui peut lui causer autant de tourments. Cela m'attriste de la voir comme cela, de la voir souffrir. Je n'aime pas voir les autre souffrir. Cela est dû à ma nature de fée et à mon don d'empathie. Elle pose sa tête contre ses mains sur la table. Je ne peux pas rester sans rien faire, je ne peux pas la laisser souffrir. Je ne peux qu'agir et l'aider, la soulager un peu. Je lui demande de me laisser l'aider et je diffuse lentement ma magie sur elle, autour d'elle mais sans la pénétrer. C'est de la magie de guérison, comme l'eau d'une rivière, une brise fraîche par une forte chaleur. Elle est là pour calmer, et s'apparente à un sentiment de tendresse. C'est doux, c'est apaisant, c'est réconfortant. Mais ce n'est pas ce que souhaite Rosana. Sa réaction est tellement rapide, vive et violente que je n'ai pas le temps de voir son visage se tourner et de n'être plus qu'à quelques centimètres du mien. Ses yeux sont grands ouverts, ses traits déformés par la colère et les crocs sortis. Je me fige alors que ce n'est pas la colère qui inonde mon esprit mais la peur. Mes yeux s'écarquillent et je sens mon cœur faire un bond en avant puis se mettre à battre à toute allure. Je le sens cogner fort dans ma cage thoracique, le sang bat contre mes tempes, alors que la couleur de mon visage a dû déserter pendant quelques secondes. Je ne crois pas avoir déjà eu autant peur de toute ma vie ou je n'ai pas souvent ressenti autant d'adrénaline. L'un de ses bras est tendu vers ma poitrine, en direction de mon cœur. Je ne bouge pas, mon souffle bloqué dans mes poumons. Sa voix est basse et glaciale à la fois. J'ai fait une erreur, je n'aurais pas dû faire ce que j'ai fait, mais je ne pensais pas à mal, je voulais seulement l'aider. Pourtant, ce n'est pas ce que j'ai fait et j'ai provoqué une vive réaction chez Rosana que je regrette vraiment. Elle ne le voulait pas alors que je me suis... imposée. Je comprends. C'est dur mais je comprends. Je relâche ma respiration tout doucement comme si j'avais peur qu'elle réagisse mal même à cela. Je ne bouge pas, seul mon cœur continue de battre à tout rompre.
- Je regrette d'avoir utilisé ma magie sur toi sans attendre ta réponse. Je suis sincèrement désolé pour ce que j'ai fait. Je ne voulais pas te mettre en colère et je ne pensais pas à mal. Je voulais juste t'apporter mon aide et te soulager, tu ne semblais pas aller bien. C'est dans ma nature de fée et elle a pris le dessus. Je ne recommencerai pas Rosana.
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Re: Ravenswood School - Inscriptions ouvertes - Cours de sport

Message par naji2807 »

Zinna Mickaels
Vampire, Surveillante
23 ans, Née 26 juin, 1m67

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Je sens que Thim est plongé dans ses pensées alors je l'interroge sur ce qu'il penserait de la meilleure fin du monde. La question peut paraître étrange, mais les conversations avec moi sont souvent comme ça, je parle de tout ce qui me passe par la tête. Mais si la discussion a des airs insouciants pour moi, ça n'a pas l'air d'être tout à fait le cas pour Thim. Je fronce très légèrement les sourcils à la fin de sa réponse et pince doucement les lèvres, un peu déçue qu'il ne veuille pas se confier à moi, mais je respecterai son choix. Je décide donc de sourire et je secoue la tête :
- Il n'y a que les fées qui rêvent de ce genre de fin du monde, je plaisante, les autres préféreraient un peu plus d'action, un peu plus de peps! Mais ne t'en fais pas, je ne t'en veux pas, je dis en lui adressant un clin d'oeil.
En parlant de fée, je me moque gentiment de l'autorité dont pourrait faire preuve Thim vu qu'il en est un. La discussion tourne en fausse menace et je trouve ça assez drôle de l'imaginer me mettant au tapis, car ça n'arrivera sans doute pas de si tôt. Je jouais souvent à la bagarre avec mes frères étant petite, et ce n'est pas parce que je ne gagnais presque jamais que ça ne m'a pas entraîné, au contraire. Quand il gonfle le torse, je ris encore plus fort et suis prise d'un tel fou rire que je dois me tenir le ventre, je lève alors une main et, une fois que j'ai réussi à me reprendre mon souffle, je déclare :
- C'est bon tu as gagné, tu m'as tué, je dis en riant toujours.
Quand il me dit qu'il était boulanger avant de venir ici, mon visage s'éclaire et je lui demande aussitôt si il faisait aussi des pâtisserie. Je suis sans doute la fille la plus gourmande de l'univers, je pourrais passer ma vie à manger des gâteaux et des sucreries. Je tape dans mes mains quand il confirme qu'il en faisait et m'exclame :
- Alors là je t'ai coincé, je veux que tu me montres tes talents un de ces jours, et tu n'y échapperas pas! Quand à m'apprendre, pourquoi pas, mais je te préviens, je suis un peu une catastrophe ambulante en cuisine, je dis en riant un peu en me remémorant mes dernières expériences culinaires...
Comme il me parle des cours de natation et me dit qu'il pensait pouvoir travailler avec des ados après avoir travaillé avec des enfants en bas âge, je souris et lève les bras :
- Là honnêtement, je ne peux pas témoigner, je n'ai jamais donné de cours à de jeunes enfants, et hormis quelques neveux et nièces, je n'en ai jamais côtoyé. Mais bon les ados c'est encore autre chose, ils peuvent être super chiant!
Comme il m'a parlé de son ancien métier, je lui parle du mien, ou plutôt du semblant d'activité que j'ai essayé de trouver pour gagner un peu d'argent. Le métier de serveuse n'était pas de tout repos, mais il n'y a pas grand chose à faire quand on est un vampire, à moi d'être de sang pur bien sûr, et là on se retrouve dans toutes les intrigues politiques... Je hausse les épaules et réponds :
- En vrai c'est surtout chiant cette histoire de Soleil, quand tes frères passent leur journée dehors et que toi tu dois rester enfermer à la maison...
Oui je l'ai toujours en travers de la gorge, et ça risque de ne jamais me quitter me connaissant.
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Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par Moyreen »

Je m'excuse du retard Naji ^^
Ambroise Stuart


Après bientôt deux semaines passé dans cet institution mon avis sur ce dernier n’a guère changé, le temps passer ici ne fait que confirmer ce que je soupçonnais déjà, peu son là pour étudier sérieusement et une grosse majorité y voit l’occasion de développer sa vie sexuelle. Dire que Moira me suppliait de ne pas la chaperonner, c’est certainement la seule raison pour laquelle je consens à rester, pour pouvoir garder un œil sur elle. Quand je vois la dépravation de certain je me demander comment ma petite sœur a réussi à leurs échapper aussi longtemps, le côté rat de bibliothèque doit y être pour quelque chose. C’est peut-être une des rares fois où je suis heureux de la savoir tout le temps enfermer dans ses bouquins et autres grimoires. C’est une sorcière extrêmement intelligente et très douée dans ce qu’elle entreprend, sa réussite est la plus grande fierté de la famille, même mon père l’a en plus haute estime que moi. Alors qu’il est certainement le premier détracteur des Sampson, enfin particulièrement de la mère de Moira qui a le don pour lui lancer des piques et c’est quelque chose de dangereux de charrier un Comte anglais. Je le sais d’expérience.
Malgré mon aversion pour cet endroit je me suis résigné à assister au cours. J’avoue avoir toujours du mal à me rendre en histoire, non pas que l’enseignant soit inintéressant -quoi qu’un peu trop extravagant sur les bords-, mais il se trouve qu’une partie des faits historiques qu’il relate j’étais présent et pour le reste ma famille est si ancienne que je suis à peu près certain d’avoir entendu des anecdotes sur toutes les époques. Je trouve donc que je pourrais être dispenser d’assiduité pour celui-ci, enfin on peut toujours espérer. Et puis il n’est guère dans mon intérêt de dire du mal du chouchou de Moira, sinon gare au courroux de la sorcière.
Le midi à l’heure du déjeuner, j’en ai profité pour filer à l’extérieur comme à mon habitude. Cette nuit est la première pleine lune depuis la reprise des cours, de ce que j’ai pu voir les loups les plus jeunes s’inquiètent beaucoup de la situation, les plus grands sont des forces tranquilles, quoi qu’un peu plus prompt à montrer les crocs que d’ordinaire. Ce moment passé hors de l’établissement était un plaisir non caché. N’ayant pas besoin d’autant me nourrir que les autres de mon espèce louper un repas n’est pas quelque chose de dramatique,mais je m'assure quand même rester à l’ombre de la forêt. Ces moments seuls me permettaient de mieux supporter le confinement et les cours, et également de courir un peu, malgré la taille des terres qui encerclent la prison le terrain reste à mes yeux bien trop petit.
Je n’étais rentré que peu avant le début de mon prochain cours, compréhension des espèces, cela ne me passionne absolument pas mais me permet de passer un peu de temps avec Moira que je vois très peu en dehors. Avant de rentrer dans l’amphithéâtre, un surveillant m’avait hélé, ce dernier me prévenait d’un remaniement des dortoirs entrainant le changement de mon colocataire. J’étais quelque peu déçu, je commençais à bien apprécier Falcon. La seule chose que je retenu de cette brève discussion fut que mon nouveau comparse était écossais, et bien cela promettait d’être une cohabitation des plus intéressantes.
À la suite de ça je m’étais dirigé dans les gradins, je m’apprêtais à aller m’asseoir près de ma petite sorcière mais cette dernière me foudroya sur place du regard en enfonçant profondément ses écouteurs. Le message était passé cinq sur cinq. Je m’étais donc rabattu sur un rang un peu plus en hauteur d’où je pouvais toujours jeter un œil sur elle -non je ne suis pas surprotecteur. À peine cinq minutes après que je me sois assis une excitée passa trop près de moi et fis tomber ma trousse, un brin exaspéré je levais les yeux au ciel. Quelqu’un -un elfe dont le nom m’échappait- se pencha, la ramassa et s’excusa pour la demoiselle avant de me demander s’il pouvait s’installer à côté de moi. N’ayant aucune raison de lui refuser de s’asseoir je lui répondis donc par la positive.

- Non, libre à toi de t’asseoir ici. Adanedhel, c’est bien ça ?

Son prénom venait de me revenir, je n’ai pas vraiment la mémoire pour ça, et puis il faut dire aussi que depuis mon arrivé mes efforts pour créer des liens avec autrui se sont réduis à Falcon non pas pour me déplaire. Mais il est donc vrai que le reste des élèves de cette école sont des parfaits inconnus à mes yeux.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Inscriptions ouvertes

Message par naji2807 »

Adanedhel Isil, dit Adan
Elfe, Bon élève, Grand frère d'Erlina
18 ans, Née le 5 février, 1m82

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Je secoue légèrement la tête en voyant Erlina partir avec son air enjoué, sans rien remarquer de sa maladresse. Je me dis qu'un jour, elle va finir par s'attirer des ennuis, mais je compte toujours sur l'indulgence des autres, espérant qu'ils remarqueront que ma petite soeur ne le fait pas exprès. Il faut dire qu'elle a bien grandi, donc on peut comprendre qu'elle est un peu moins à l'aise avec son corps maintenant, même ses ailes sont devenues plus grandes, de quoi bientôt lui permettre de s'envoler... une idée qui me terrifie assez, je dois l'avouer.
En attendant, je répare la maladresse d'Erlina et, ne voyant aucune raison d'aller plus loin, je demande à Ambroise si je peux m'asseoir à côté de lui. C'est un vampire de mon âge que je ne côtoie pas vraiment, je sais simplement qu'il est de la famille de Moira. Elle, je la croise souvent à la bibliothèque, je crois que la lecture est une passion que nous avons en commun.
Comme il accepte que je m'assois à côté de lui, j'acquiesce avec un léger sourire quand il se souvient de mon prénom.
- C'est exact, c'est vrai que nous ne parlons pas souvent.
Je sors mes affaires avec minutie, un simple carnet pour prendre des notes, et un stylo, puis j'observe Erlina un peu plus loin, qui discute avec ses amies, un grand sourire aux lèvres. Le cours n'a pas encore commencé, et je me tourne vers mon voisin pour faire la conversation.
- Quelle effervescence aujourd'hui, la pleine Lune semble échauffer les esprits.
Moyreen

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Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par Moyreen »

Ambroise Stuart

Après avoir eu mon aval pour s’asseoir il me fait remarque que nous n’avons jamais vraiment discuter, cette réflexion m’arrache un sourire. Premièrement car elle est on ne peut plus vraie, mais aussi car je m’étais fait la même juste avant qu’il s’installe. Je ne sais pas pourquoi je me décide à répondre à cette remarque qui n’en n’attendais pas spécialement.

- C’est vrai, hormis Falcon, je ne me suis guère lancé dans des conversations avec autrui.

J’observe mon voisin de table s’installer, sont regard est vite porté vers une demoiselle qui continue de gravir les marches pour rejoindre ses amies. J’en déduis rapidement qu’il s’agit de sa sœur, la ressemblance entre les deux est assez flagrante. La façon dont il la regarde montre suffisamment à quelque point il tient à elle. Je trouve cela honorable, moi qui pensais que tous les élèves n’étaient que dépravation, mais il faut croire que certains cherche encore à protéger ceux qu’ils aiment.
Adanedhel se tourne ensuite vers moi pour entamer une discussion avant le début du cours à propos de la pleine lune.

- A dire vrai je m’attendais à voir plus de rixe entre élève, pour l’instant j’en ai dénombré trois, ce qui, au vu du nombre de loup présent dans l’établissement- est plus que raisonnable. Les plus jeunes semblent surtout paniqué.

Avant qu’il ne me réponde j’enchaine avec une seconde question.

- Pour les autres élèves pendant la phase de transition, ils nous gardent confiné en intérieur ?

L’idée de ne pouvoir sortir durant la phase lunaire me dérangeant grandement, c’est le seul moment où je ne risque pas de partir en fumé, et la vie est bien plus intéressante de nuit.
Nagylan

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Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par Nagylan »

Kendra
18 ans - Vampire - Ecossaise | Amphithéâtre - Moira


Je me suis accommodée plus rapidement que je ne l’aurais pensé à cet établissement. Je continue à me perdre si je n’y fais pas attention mais je m’y sens relativement à l’aise. On ne peut pas en dire autant de Darren qui continue de râler qu’il est bien moins confortable que le château Mackenzie, et sèche environ un cours sur deux. Mais je sais qu’il ne partirait pour rien au monde. Parce que Cam est là et ne pourra pas en sortir avant au moins un an, peut-être deux ou trois, selon ce que décide la Brigade sur son cas. Même s’il déteste cet endroit, Darren restera aussi longtemps qu’il le faut pour rester auprès de Cam. Et pour ne pas perdre la face contre Isobel. C’est un défi qu’elle lui a lancé, et il compte bien le remporter. Rien de trop grave à signaler pour le moment, il semble supporter de devoir partager sa chambre, et l’absence de serviteurs. J’ai placé des enchantements autour de son lit pour que son colocataire ne l’entende pas, même s’il se réveillait en hurlant d’un cauchemar. Le sang humain nous manque un peu, les fruits du Plasma qui les remplacent n’ont pas vraiment de goût et si ça nous rassasie, ça n’est pas vraiment comparable. S’il est resté sous sa couette ce matin, grognant toujours après 10 jour que ce n’est pas normal d’obliger des vampires à se lever alors que le soleil brille encore dehors, j’ai réussi à le convaincre (enfin, c’est surtout Cam qui l’a fait parce qu’iel aime bien ce cours et que Darren lui résiste rarement) de venir au cours en amphi de l’après-midi. Sa seule condition a été un apport en café histoire de tenir tout le long, je suis donc allé nous chercher des boissons chaudes tandis que Cameron et lui s’installaient. Pénétrant dans l’amphi, je ne mets pas longtemps à les repérer quelques rangs plus bas, au milieu d’une rangée, en ayant pris soin de mettre deux sièges d’écart avec leurs plus proches voisins. Dévalant les escaliers et trop occupée à gérer le fait de ne pas renverser les gobelets que je porte, je ne remarque le sac qui traîne au milieu du passage qu’au moment où mon pied se prend dedans, me faisant basculer en avant. Bordel de merde ! Si mes réflexes vampiriques me permettent d’atterire sur mes deux pieds sans trop de dommage, j’ai lâché les gobelets dans la manoeuvre et leur contenu est venu se répandre sur la fille à côté de laquelle je me tiens désormais. Je jure en gaélique tandis que mes joues s’empourprent et retire à toute vitesse le foulard que je porte, n’ayant rien de mieux sous la main pour éponger le café qui ruisselle sur elle et la table.
- Oh mon dieu, je suis désolée. Fais chier. Zut. Et je connais pas de sort pour… Tu vas bien ? Merde, le café devait être brûlant en plus. Dis-moi que je t’ai pas ébouillantée s’il te plaît, déblatéré-je à toute vitesse.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Inscriptions ouvertes

Message par naji2807 »

Adanedhel Isil, dit Adan
Elfe, Bon élève, Grand frère d'Erlina
18 ans, Née le 5 février, 1m82

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Quand j'entends le nom de Falcon, mon nez se plisse un peu, mais je comprends d'autant plus qu'Ambroise et moi ne nous soyons jamais vraiment côtoyé. Je n'apprécie pas vraiment Falcon, sans le détester bien sûr, ce n'est pas mon genre de détester les gens, mais Falcon est froid et peu agréable, je trouve, et sa mauvaise humeur m'est difficile à vivre sachant que je passe mon temps entouré de fées. En plus, le vampire ne m'apprécie pas particulièrement non plus, ce qui n'aide pas.
- Je ne suis pas très sociable non plus, en tous cas si on en croit ma soeur, je suis un peu un rat de bibliothèque.
C'est vrai qu'Erlina se moque beaucoup de moi à ce sujet, et elle se languit aussi que je ne trouve pas l'amour, elle en est presque malheureuse, et tous les ans elle espère que cette fois-ci, je rencontrerai la personne qui, selon ses propres mots "viendra mettre un peu de vie dans les battements trop réguliers de ton coeur". Pour le moment, je ne vois pas d'intérêt aux relations de couple, mais elle a peut être raison, je trouverai peut être quelqu'un qui fera changer ça.
Comme je parle de la pleine Lune à mon voisin, il me fait part de son étonnement de ne pas voir plus combat que ça, surtout vu le nombre de loups qui se trouvent dans l'école. Je hoche la tête, même si j'ai toujours un peu de mal à concevoir la violence comme étant naturel chez beaucoup de gens, je ne suis pas naïf au point de croire qu'elle n'est présente chez personne, surtout dans ce genre de moment.
- Je peux comprendre qu'ils soient nerveux, certains parmi eux doivent se demander si ce soir aura lieu leur première transformation. Si l'on en croit les cours et les écrits, la transformation reste douloureuse même si il est peut être agréable d'être un loup par la suite.
Je ne saurais pas imaginer ce que cela doit être que d'être un loup, comme je ne pourrais imaginer ce que les vampires doivent ressentir avec cette soif de sang sûrement difficilement contrôlable. Je ne peux que lire et croire ce que raconte les livres, sans jamais pouvoir le vérifier.
N'ayant pas répondu à la question d'Ambroise, j'y reviens en hochant la tête :
- Oui il est formellement interdit de sortir cette nuit, et la sécurité devrait être d'autant plus grande, comme toujours les soirs de pleine Lune. Ce n'est pas vraiment une mauvaise chose, la sécurité est de mise.
A ces mots, je jette un nouveau coup d'oeil à Erlina. Elle n'est pas du genre à se mettre en danger inutilement, mais elle est curieuse, et j'ai peur qu'un jour sa curiosité ne la pousse à braver les interdits pour sortir voir les loups se transformer.
Eparm12

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Ravenswood School : Stellan Håkansson

Message par Eparm12 »

« On réussit souvent mieux avec la queue du renard qu’avec la griffe du lion. » Proverbe suédois



Soldier



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Illest Motherfucker Alive


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Identité :


Je suis Stellan Håkansson, un dhampir suédois né le 7 mars il y a dix-sept ans. De fait, mon signe astrologique du Zodiaque est le Poisson.


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Histoire :


Dans ce monde, le royaume du Nord est un monde à part entière : il comporte les territoires scandinaves, regroupés en une région nommée la Scandinavie, dont les habitants ont des ancêtres communs, les Vikings, et c’est en fonction de ces ancêtres et de leurs anciens lieux de résidence que se délimite cette région froide. Ces territoires sont aujourd’hui des pays, à savoir le Danemark, la Finlande, l’Islande, la Norvège, la Suède et d’autres territoires autonomes, le Groenland et les îles Féroé, des pays constitutifs du Royaume du Danemark, et Åland, un Etat libre associé à la Finlande. Comme partout dans le reste du monde, des créatures surnaturelles sont originaires de ces pays, et elles s’y sont organisées à l’écart des êtres humains, les Menskr, qui ne connaissent pas leur existence, fondant ainsi leur propre civilisation et instaurant leurs propres institutions et leurs propres lois, à l’image des Menskr nordiques.
Chez les Menskr, il existe le Conseil nordique, un forum de coopération intergouvernemental, pour les institutions parlementaires des pays nordiques, qui a pour objectif, dans le cadre de la « coopération nordique », de réaliser des tâches que chaque Etat ne saurait assurer à lui seul. Chez les êtres surnaturels, l’instance qui les régit est le Haut Conseil. A part, il y a le Conseil Nordique Surnaturel, le CNS, où tous les clans scandinaves de vampires, de sorciers et de loups-garous de sang pur ont un siège par clan, en sachant que certains d’entre eux, les plus puissants, font partie du Haut Conseil. Le Haut Conseil et le CNS sont tous deux des institutions presque millénaires, et les fées et les elfes en ont été exclus tandis que les loups sont très mal estimés au CNS, parce qu’ils sont associés au loup mythique Fenrir, l’habitant des marais, ou Fenrisúlfr, le loup de Fenrir, dont ils seraient les descendants.
Fenris est un loup gigantesque, fils du dieu Loki et de la géante Angrboda, qui a pour frère Jörmungand, le serpent de Midgard, et pour sœur Hel, déesse des morts et reine de Helheim, des Enfers. Considéré trop puissant et dangereux par les dieux, Fenrir est enchaîné par ruse et se libérera pour la bataille prophétique du Ragnarök, durant laquelle il avalera Odin, le Père de Tout, puis sera violemment abattu par Vidar, un des fils du dieu. Les loups ont donc été tardivement acceptés au sein du CNS, environ sept cent ans après sa création, et ils y sont méprisés par les vampires et les sorciers, qu’ils associent de leur côté à des serviteurs de Hel. Outre le CNS, se tient également la Confrérie du Grand Nord, qui rassemble tous les clans scandinaves de vampires de sang pur, qu’ils soient des clans suzerains ou des clans vassaux, car le Nord est soumis à une hiérarchie moyenâgeuse enracinée, où chacun y a sa place déterminée, une fonction définie et un rôle précis. Elle pèse lourd au CNS, les clans suzerains y étant avantagés.
Le Haut Conseil est secondé par l’Armée Surnaturelle, dans laquelle a été créée une unité militaire appelée l’Armée du Nord. Il s’agit d’un corps autonome de l’Armée Surnaturelle, qui peut être réquisitionné par le Haut Conseil, qui doit cependant obtenir l’autorisation de réquisition uniquement délivrée par le CNS, l’Armée du Nord exécutant les ordres émis par le CNS et non directement par le Haut Conseil. L’Armée du Nord se compose essentiellement de vampires de clans vassaux, de familles mineures et de vampires transformés, de sorciers alliés aux vampires, de loups et de dhampirs. Les dhampirs sont les créatures surnaturelles les plus méprisées, au-delà des loups, parce qu’elles sont l’abominable fruit de l’union d’un vampire et d’un Menskr dans le pire des cas, ou d’un vampire et d’un sorcier dans le meilleur, or, même s’il y a des alliances très fortes établies entre des clans suzerains de vampires et des grandes lignées de sorciers, ils ne sont pas censés se mêler les uns aux autres, parce que le Nord est pur et doit le demeurer.
L’existence-même des dhampirs va à l’encontre de la pureté : ils sont des sang-mêlé, des bâtards, des hybrides, et, en conséquence, tout en bas de la hiérarchie et assignés à un poste au sein de l’Armée du Nord. S’ils n’ont pas le droit de parole, les sorciers l’ont, et le Corps Blanc renvoie à la communauté des sorciers scandinaves, qu’ils soient de sang pur ou de sang mêlé. Le Corps Blanc réfère à la blancheur de la neige et de la magie dont usent les sorciers scandinaves : lorsqu’on est un sorcier scandinave, on apprend à contrôler les éléments en premier lieu, notamment l’eau, ensuite la glace et l’air, avant de combattre en manipulant les autres éléments. Plus loin, la Congrégation du Flocon est un ordre religieux scandinave, dont les membres sont indifféremment des êtres surnaturels, et son symbole est un flocon, car ses six branches représentent toutes les espèces surnaturelles mises sur un pied d’égalité. Ils portent un collier afin de se différencier des autres.
Pour finir, il y a un dernier groupe, celui des Vikings : les Vikings sont des vampires scandinaves nés aux alentours des XIIe et XIIIe siècles. Ils ont plusieurs centaines d’années et sont appelés les Chefs. Ce sont les aînés des créatures surnaturelles scandinaves et ils vivent en autarcie, mais on peut aller les voir en Laponie afin de leur demander conseil et seulement conseil. Ils sont neutres, et à la fois respectés et craints.


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J’admire les Vikings, leur force, leur puissance, leur indépendance. Ils vivent comme bon leur semble, n’ont de compte à rendre à personne et leur extraordinaire réputation parle pour eux. Au Xe siècle, les víkingrs sont ceux qui partent outre-mer s’enrichir, que ce soit par l’exploration, le commerce ou la piraterie, au cours d’une période s’étendant du VIIIe au XIe siècle, qui est l’Age des Vikings. L’Age des Vikings, ou l’Ere Viking, suit l’Age de Vendel entre 793 et 1066, période précédente marquée par l’expansion rapide du territoire des Vikings, marchands et guerriers scandinaves, qui lancent des raids côtiers en direction des monastères chrétiens, avant de remonter grâce aux fleuves vers l’intérieur des terres, les saccageant, les pillant et les détruisant. Ils étaient sauvages au cours des combats et cette sauvagerie a été appliquée au Nord : le Nord est violent, brutal, impitoyable. Cruel, et je le sais, j’en ai fait la terrible expérience pendant douze ans.
Etant un dhampir, rebut de la population surnaturelle scandinave, ma mère, Kajsa Håkansson, est un vampire et mon père était un Menskr. Håkansson signifie « fils élevé » et « descendant », et si ma mère se nomme ainsi, c’est parce qu’elle a hérité du nom de son père, de mon grand-père, auquel sa mère est mariée. Mes grands-parents maternels et ma mère sont issus du clan d’Is, le clan de la Glace, un clan suédois de vampires de sang pur, qui est le vassal d’un clan suzerain norvégien de vampires de sang pur, le clan de Forkjølelse ou le clan du Froid, un des clans nordiques siégeant au Haut Conseil. Il se trouve que dans le clan d’Is, la famille de ma mère est la deuxième la plus importante du clan, et en tant que Deuxième Famille, nous sommes convoqués au Haut Conseil avec la Première et la Troisième, un privilège non négligeable, afin d’y entourer le clan de Forkjølelse, qu’on accompagne et qu’on soutient quoiqu’il advienne.
Chaque clan, qu’il soit vassal ou suzerain, a un symbole, et les clans vassaux en ont obligatoirement un second, qui montre que leurs membres sont les vassaux des membres d’un clan supérieur. Ces deux symboles sont tatoués sur chaque individu concerné, le symbole des clans vassaux étant lourd de sens : il s’agit de l’Ouroboros, « le serpent qui se mord la queue », parfois un dragon, qui incarne l’éternité, le cycle de l’évolution, l’idée de mouvement, de continuité, de fécondation. L’Ouroboros incarne aussi l’éternel retour. Sa forme circulaire dessine l’union du monde chthonien, qui signifie : « vient de la Terre », s’appliquant aux dieux infernaux, et du monde céleste, deux principes opposés que sont le Ciel et la Terre, ou encore le bien et le mal, le jour et la nuit, l’eau et le feu. La seconde interprétation de l’Ouroboros est l’interruption de l’évolution linéaire : il montre un changement dans le niveau céleste ou de la spiritualité, symbolisé par le cercle.
Ce changement transcende le niveau de la nature animale pour atteindre le progrès, mais l’Ouroboros ne s’arrête pas de tourner sur lui-même et reste dans son propre cercle, auquel il est condamné : il ne s’échappera jamais de son cycle pour atteindre un niveau supérieur, et les clans vassaux n’atteindront jamais un niveau supérieur au sein de la hiérarchie nordique. Ils doivent allégeance, obéissance et loyauté à leur clan suzerain, et tout manquement à leurs devoirs est une trahison passible de peine capitale. L’Ouroboros leur est tatoué sur n’importe quel endroit visible du corps, car il doit être constamment visible, et à l’intérieur du cercle, est ajouté le nom du clan suzerain. Mon Ouroboros est tatoué sur l’intérieur de mon avant-bras gauche, et je l’ai embelli en me faisant tatouer un autre serpent en forme de huit dans un sablier géométrique, mon Ouroboros recouvrant le cercle du milieu d’abord en pointillés. Quant aux clans suzerains, ils demandent conseil à leur clan vassal et le protègent, lui font bénéficier de leur prestige et profiter de leur influence. L’Ouroboros de ma mère est sur sa nuque.


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Ma mère, en tant que vampire vassal, fait partie de l’Armée du Nord et est un soldat, un militaire surentraîné qui agit la nuit sur décision du CNS. C’est une femme extrêmement intelligente, forte, sûre d’elle, exigeante et implacable. Elle est plus qu’une excellente combattante et veut que je marche dans ses pas, que je suive ses traces et emprunte la même voie qu’elle, ce qui me convient, même si, selon elle, ça aurait fortement déplu à mon père. Ma mère a rencontré mon père lors d’une de ses missions, Menskr pour lequel elle a eu un coup de foudre. Ils se sont revus plusieurs fois, entretenant une liaison passionnelle, mais secrète, et, malgré le fait qu’elle n’en avait aucun droit, elle lui a révélé ce qu’elle était quand elle est accidentellement tombée enceinte de lui et qu’elle l’a su, parce qu’elle n’avait pas envie de lui mentir, par amour. S’il l’a aisément accepté, il a refusé de devenir un vampire et il en est mort. Aucun témoin humain n’est toléré : ou il devient un vampire ou il meurt, et mon père a fait le choix de mourir.
Ayant peur que s’il vit, il dévoile au monde entier l’existence des créatures surnaturelles même s’il a été hypnotisé au préalable afin de l’empêcher, le CNS ne prend aucun risque et a fait exécuter mon père devant ma mère lorsqu’elle était enceinte de six mois, un avertissement, car elle a dû déclarer qu’elle était enceinte, puisqu’elle n’était plus capable de remplir ses missions, ce qu’elle a caché pendant cinq mois, mais qui a été découvert, parce que son ventre avait anormalement grossi et qu’elle n’était plus dans la capacité d’assumer son statut. Elle n’a pas non plus pu mentir, ce qui se serait su à un moment ou un autre, elle qui avait songé à faire passer mon père pour un sorcier, cependant, les véritables sorciers ne l’auraient pas couverte et, ne voulant pas attenter à la vie de son fils, elle s’y est résignée et si le clan de Forkjølelse l’a rudement châtiée, ma mère ayant été la honte de son clan pendant un temps, elle n’en a heureusement pas été davantage punie, le clan d’Is ayant fait preuve de clémence à son égard.
J’ai grandi sans père dans la ville d’Örebro, une ville historique qui date du XIIIe siècle se situant en plein milieu de la partie sud du pays et étant cerclée de grands lacs, et qui est connue dans toute la Suède pour son imposant château fort, car ma mère fait beaucoup d’allers-retours entre la Suède et la Norvège et qu’elle avait besoin de transiter par Stockholm, à quelques kilomètres d’Örebro. J’y ai demeuré jusque mes quatre ans, avant qu’on ne retourne au repère du clan, au-dessus du cercle polaire, en Laponie suédoise, dissimulé dans les montagnes. Ma mère me confiait à ses parents quand elle n’était pas là, et à partir de cinq ans, je suis entré dans le centre de formation de l’Armée du Nord, où j’y ai côtoyé un large panel de profils.
De cinq à dix-sept ans, soit pendant douze années, j’y ai été préparé à devenir un soldat comme ma mère, et à seize ans, j’ai passé un test avec tous ceux de mon âge pour juger si on était prêts ou non à aller sur le terrain, test que j’ai réussi avec un franc succès. Je suis le meilleur de mon âge du centre de formation et compte être le meilleur soldat, parce que, contrairement à ma mère, qui n’a pas d’autre but que d’être un bon vassal, j’en veux farouchement au système pour avoir tué mon père et veux que mon clan ne soit plus un clan vassal, mais un clan suzerain, avant de faire s’effondrer le système de l’intérieur ; je ferai tout pour y parvenir. En attendant, j’ai été investi d’une mission par ma mère, qui m’a envoyé à Ravenswood, une école anglaise pour surnaturels, dans laquelle je dois me rendre, me fondre dans la masse et y repérer les élèves potentiellement puissants, liste que je compléterai au fur et à mesure et remettrai à ma mère le plus tôt possible.
Pendant ce temps, ma mère essaiera de prouver qu’elle est une des descendantes des Vikings, le groupe de vampires, et le Corps Blanc est scindé, une partie des sorciers de sang pur étant des alliés indéfectibles des vampires alors que les autres sont contre eux, tandis que la Congrégation du Nord se détache de plus en plus du CNS et prend des décisions unilatérales, sans le consentement de tous les sorciers et des loups, étant donné qu’ils détiennent la majorité des voix au CNS.


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Caractère :


Je suis froid, aussi froid que la Suède, que ce soit à l’extérieur ou à l’intérieur. Mon entraînement militaire a fait de moi une machine parfaitement huilée, opérationnelle et chirurgicale, et mes émotions, si elles ne sont pas strictement inexistantes, se sont émoussées au fil des années et je ne ressens rien pour rien ni personne excepté ma mère, avec qui j’ai une relation fusionnelle, mais saine, et mes grands-parents maternels. Inexpressif ou laissant voir ce que je veux qu’on voit, je suis d’un calme et d’une patience olympiens, Stellan signifiant « calme ». Pondéré, méthodique, avisé, je réfléchis toujours vite et bien avant d’agir, et ce que je dis ou fais n’est autre que le résultat d’une mûre réflexion menant à la finalité escomptée. Mes paroles et mes actions sont absolument calculées, car j’ai été formé pour ça, développant ma sociabilité au contact des autres soldats, endurci et forgé, transformé en espion et guerrier, qui n’a peur ni ne recule devient rien ni personne. Je ne crains rien, aucun adversaire, aucune arme, aucune nature, parce que je me suis enhardi pendant ces douze années où j’ai été torturé, confronté encore et encore à toujours plus fort, toujours plus puissant, et ai repoussé sans arrêt mes limites humaines et dhampiriques. La fin justifie les moyens et je suis rusé, fourbe et manipulateur, sans aucun scrupule : je n’ai qu’un objectif, et pour arriver là où je veux arriver, si ça implique de blesser physiquement ou mentalement, je n’en suis pas atteint, il n’y a que mon objectif qui compte, je suis focalisé dessus, concentré, persévérant, tenace. Je l’accomplirai et mon détachement, mon assurance et ma perspicacité me le permettront. Néanmoins, je ne suis pas arrogant, car il faut connaître ses faiblesses, les garder à l’esprit et ne jamais sous-estimer son adversaire, faiblesses sur lesquelles on travaille continuellement. Cependant, je suis fier, fier d’être un dhampir en dépit de l’horrible traitement qu’on m’a infligé et qu’on inflige à mes congénères, de ma famille, de mes origines. Je sais ce que je vaux, ce que je veux, et je m’y tiendrai.


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Autres :


Je suis polyglotte, parlant le suédois, ma langue maternelle, compréhensible en Finlande, le norvégien, l’anglais et des dialectes ruraux. En revanche, je ne le parle pas, mais sais lire le Vieux Norrois, la langue des Vikings et l’ancêtre des langues scandinaves.

Physique :


Je mesure un mètre quatre-vingt-six. Ma peau est blanche comme neige, mes yeux mordorés et mes cheveux châtain indisciplinés, encadrant un visage anguleux, aux traits marqués, à la mâchoire carrée et aux lèvres fines. L’entraînement militaire a sculpté mon corps, qui est fin, mais musclé, et beaucoup de ses endroits sont tatoués. L’orque étant le symbole de mon clan, il est tatoué sur l’intérieur de mon avant-bras droit. Les runes vikings Vegvisir et Aegishjalmur ont été tatouées par des sorciers sur mes pectoraux : elles constituent des protections magiques ancestrales et m’immunisent contre le feu, ces runes étant tatouées sur tous les soldats, vampires et dhampirs, de l’Armée du Nord. Deux autres runes ont, elles, été tatouées sur deux de mes points vitaux : Thurisaz est dans le creux de mon cou et Kenaz à droite de mon nombril, sa pointe indiquant la droite dans mon sens. Dans mon dos, un serpent y trône le long de ma colonne vertébrale, sa tête sur ma nuque et la pointe de sa queue au commencement de la raie de mes fesses. Un poisson géométrique, en référence à mon signe astrologique du Zodiaque, s’étend sur mon flanc droit et le second identique, en miroir inversé, déborde sur mon ventre, formant un H avec le premier, le H étant entre le flanc et le ventre. Yggdrasil, l’Arbre du Monde, est sur l’extérieur de mon mollet gauche. Sur mon épaule gauche, il y a un taureau géométrique, le taureau étant symbole de puissance et de force créatrice. Himinhrjod, celui qui dévaste le ciel, est un taureau, le plus grand dans le troupeau du géant Hymir, dont Thor arrache la tête afin d’appâter avec le serpent de Midgard, et sur ma cuisse droite, un aigle géométrique cette fois, symbole solaire et céleste, ce roi des oiseaux qui accompagne ou représente les dieux et les plus grands héros. Blodörn, l’aigle de sang, symbolise la mise à mort qui consiste à séparer les côtes de la colonne vertébrale et à les déployer comme les ailes d’un aigle en faisant ressortir les poumons, pour se venger d’un ennemi ou plus particulièrement venger un père, mon père. Enfin, sur chacune des phalanges de mes deux mains, est tatouée une lettre de l’alphabet viking, mais qui n’a pas de propriété magique, et une minuscule flèche orne ma main gauche.


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Dernière modification par Eparm12 le mar. 16 juil., 2019 6:38 pm, modifié 2 fois.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par naji2807 »

Stellan est évidemment accepté et je l'ajoute à la présentation :) il sera en coloc avec Micah (tu le sais déjà mais c'est un rappel ^^)
naji2807

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Re: Ravenswood School - Inscriptions ouvertes - Cours de sport

Message par naji2807 »

Lorrella Este
Fée, Anxiété généralisée, Terrifiée de tout
17 ans, Née le 6 Avril, 1m54

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Ok je vais me calmer, c'est sûr que je vais me calmer, il faut que j'arrive à me calmer... Mais j'ai beau essayé depuis de matin, c'est quand même la panique dans ma tête. Et tout ça parce que la Lune est pleine ce soir... ce n'est même pas grave, et ce n'est pas la Pleine Lune en elle-même qui me fait peur, c'est plutôt ce qui vient avec. La transformation des loups, je trouve ça terrifiant. Bien sûr, je n'ai jamais assisté à leur transformation ces soirs-là, sinon je serai morte depuis bien longtemps... mais j'ai tellement peur que l'un d'eux réussissent à rentrer dans l'école. Le pire c'est que je les connais, il y en a des gentils, comme Vikram ou Gabriel, mais... mais leurs loups... moi j'aime bien Vikram et Gabriel quand ils sont humains... Et même là parfois ils me font un peu peur... surtout Vikram, parce que je l'ai déjà vu se mettre en colère et bon sang ce que c'est terrifiant...
Je sais que la probabilité qu'un loup entre dans l'école est assez faible, et qu'en plus il parvienne à monter à l'étage et trouve ma chambre, c'est totalement impossible. Mais tout peut arriver, la mort de ma mère me l'a bien apprise. On croit qu'on est en sécurité et là, soudainement, sans qu'on ne l'ait vu arriver, le danger surgit et on meurt. Alors depuis ce matin, je fuis presque tout le monde, et, enfermée dans la salle de classe, j'étais tellement nerveuse que j'avais presque envie de sécher le cours. Presque, parce que je ne peux pas faire ça, ce n'est pas bien, et puis Mme Fallow... Oh mon Dieu elle aussi elle est terrifiante... entre avoir à affronter sa colère ou l'euphorie de toute la classe, je ne sais pas ce qui serait le pire. Alors je n'ai pas bougé de ma place, et j'ai dessiné pendant tout le cours, incapable de me concentrer sur quoi que ce soit d'autre que mes feuilles de papiers et mon crayon. J'ai eu peur de me faire prendre à plusieurs reprises, mais je crois que les autres élèves étaient un peu plus bruyants que moi, alors Mme Fallow n'a pas remarqué que je n'étais pas très attentive.
Quand le cours s'est terminé, le réfectoire, c'était trop pour moi, alors j'ai juste pris un sandwich et je suis allé manger dehors. Le calme de l'extérieur m'a fait du bien, mais ce n'est pas encore totalement ça. Je sens au fond de moi cette petite boule d'angoisse qui refuse de partir. Je suis toujours un peu angoissée, mais maintenant que je travaille sur moi, j'arrive à avoir des moments de calme, surtout quand je suis toute seule comme ça, au milieu des fleurs. Mais là, aujourd'hui, et avec la pleine Lune, je n'y arrive pas...
Alors je suis perdue dans mon carnet. J'ai repris le dessin d'un joli parterre de pâquerettes que j'avais commencé hier avant d'être interrompue par une guêpe, bien décidée à me faire fuir, et qui a parfaitement réussi sa mission. J'aime bien les pâquerettes, ce sont des fleurs simples, si simples qu'on les piétines sans y prendre garde, alors que pourtant elle reste des fleurs. Personne n'aurait l'idée de piétiner une rose, mais on piétine allègrement les pâquerettes... je trouve ça triste et injuste, mais en même temps, je trouve que ça reflète très la réalité.
J'arrive à la fin de mon dessin, et quand je jette un coup d'oeil à ma montre, je découvre que je suis en retard. Il est déjà 14h35! Je déteste être en retard, parce que quand on est en retard, on attire l'attention de tout le monde, et que moi je ne veux pas que tout le monde me regarde... En plus c'est le cours de Compréhension des Espèces, et il y aura vraiment tout le monde. Je me sens à nouveau extrêmement nerveuse, et à nouveau je m'imagine sécher le cours, mais ce n'est pas du tout mon genre, et je ne veux surtout pas me faire coller par Mlle Winstood... Je ramasse donc précipitamment mes affaires et rentre en courant presque à l'intérieur du bâtiment. Dieu merci, il n'y a personne dans les couloirs pour me voir me précipiter comme une dératée, sinon je serai morte de honte.
Au détour d'un couloir, mon pied glisse, et je m'étale par terre, tombant sur les genoux et lâchant toutes mes affaires pour me rattraper avec les mains. La peur provoquée par la chute vient s'additionner au reste de mes angoisses et mon coeur bat si vite qu'il me faut une seconde pour me rendre compte que je suis par terre, en plein milieu d'un couloir, toutes mes affaires autour de moi... Au secours...
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Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par Moyreen »

Moira Amastaccia Sampson-Stuart


Je m’étais volontairement éloigné de tout et de tout le monde, lorsque Ambroise pénétra dans l’amphithéâtre il me repéra bien évidemment dans la seconde même. Je n’étais pas d’humer à le supporter et je me suis empressée de lui faire mon plus beau regard noir en enfonçant mes écouteurs. Il comprit le message et n’insista pas. Il savait que lorsque je n’étais pas d’humeur il valait mieux éviter tout contact avec moi.
Le début du cours me semblait interminable, je voyais les élèves défilés pour aller s’asseoir, fort heureusement aucun ne se risquait à venir près de moi, pour mon plus grand bonheur. Malheureusement une catastrophe arriva. Une fille, que je ne connaissais pas, loupa une marche, renversant par la même occasion les trois gobelets de café brulant sur mon haut. Je ne pu m’empêcher de jurer, siùrsach ! J’enlève mes écouteurs assez remontés, mais bizarrement quand je l’entends également jurer en gaélique je suis coupée dans mon élan d’énervement. Je la dévisage et n’écoutant pas ce qu’elle m’a dit je lui demande.

- Tu es écossaise ?

Elle me tend son foulard, seul chose qui puisse éponger qu’elle porte sur elle. Je ne prends pas la peine de le prendre, après tout il faut se servir de ses avantages en temps que sorcière. Je comprends qu’elle cherche à réparer son erreur et qu’elle est extrêment désolée vu la vitesse à laquelle elle déblatère ses excuses. J’essaie donc de la rassurer un peu.

- Ne t’inquiète pas je ne suis pas ébouillantée, et je connais le sort. Mais à l’avenir fais bien attention à où tu mets tes pieds, les escaliers sont plus dangereux que n’importe quel autre endroit dans l’établissement. Le sac à dos est une arme redoutable, dis-je amusée.

Je cherche à détendre la situation. Lui crier dessus n’aurait servit à rien d’autre que d’attirer l’attention sur moi ce que je ne souhaite pas, et j’en connais un trois rangs plus haut qui est près à sortir les crocs si je commence à m’énerver. Voilà pourquoi je me permets de glisser dans l’esprit de mon frère Ambroise calme toi, je sens ton regard sur moi
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Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par Amnesia-x »

Salut tout le monde ! ^^
Alors je pensais quitter complètement les rpgs mais au final après avoir prit cette décision qui me semblait être bonne vu que j'ai de plus en plus de mal à venir rp', Eh bé j'ai regretté... ^^"
Je n'ai pas changé, même si ma vie change, je reste tjrs la même indécise. Du coup j'en ai glissé un mot à Naji qui m'a dit que ma place est tjrs là alors me revoilà ;)
Je préfère prévenir qu'il pourra m'arriver d'être longue à rep mais mon coeur reste lié à mes persos et aux joueurs avec qui j'ai passé de super moments ^^
Alors je garde tous mes persos mais je jouerais en priorité Kieran/Falcon et Aaron et si le coeur ou l'envie me vient je jouerais les autres ;)
Pour le moment, je vais lire l'évènement ^^
Alors je ne sais pas si Sora, tu as gardé Alex et Elaine sinon j'attendrais pour rp' avec toi ;)
Sinon j'ai Aaron de dispo pour qui désire rp' avec lui ^^ Naji peut-être ?
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Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par Amnesia-x »

Naji c'est le cours de mon prof alors je vais faire un post avec lui ;) tu peux me donner le lien de la page de ton évènement stp ? Merci bcp Marie ^^
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