Ravenswood School - Quartier Libre

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naji2807

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Re: Ravenswood School - Cours de compréhension des espèces

Message par naji2807 »

John Williams, dit Mr Williams
Sorcier, Professeur d'histoire
27 ans, Né le 21 Septembre, 1m80

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Je sais que je peux vite m'emporter quand il s'agit d'histoire, mais en réalité, je suis un passionné de manière général. Je suis très expressif dans mes émotions, toutes les émotions, mais les positives encore plus que les négatives. Quand je suis heureux, mon sourire fait trois fois le tour de mon visage comme dit ma mère, et quand je ris, c'est aux éclats. Je suis ainsi, et je sais que d'autres sans doute plus renfermé, mais ce n'est pas mon cas, et ça ne le sera sans doute jamais, je ne peux garder pour moi ce que je ressens ou ce que je pense. Bien sûr, je m'exprime en essayant de ne jamais blesser les autres, et de ne jamais être mauvais non plus, et je sais reconnaître mes torts.
- C'est important de reconnaître ses torts, je lui réponds, c'est ainsi qu'on évolue et qu'on devient meilleur.
Comme nous parlons de voyages, je découvre qu'il a voyagé dans beaucoup plus d'endroits que moi, et je trouve ça merveilleux. Pour ma part, j'ai surtout fait l'Europe, davantage parce que cet endroit me passionne que par réel manque de moyen. En effet, je vis seul, encore chez mes parents, et quand je pars à l'étranger, je ne cherche pas les hôtels ou les choses touristiques, je me contente de chambres d'hôte ou d'auberges, je trouve ça de toutes façons plus authentique. Et puis, si je devais partir vraiment loin, en Asie par exemple, il me faudrait une année ou deux au moins, parce qu'une fois lancé, je ne sais pas si j'aurai envie de m'en aller, j'en doute même fortement...
- Exactement, et si j'avais l'occasion de vivre éternellement, je ne me priverai pas de visiter chaque pays de cette planète, je réponds en riant. Je sais bien que c'est vaste, c'est le problème, je suis du genre très hésitant, et je me disperse vite... Le Japon me donne envie, mais la Mongolie aussi, et l'Inde... La Russie évidemment, surtout que ça serait dans une bonne continuité avec l'histoire d'Europe... et bien sûr la Chine et sa culture si intéressante... Vous voyez, j'ai déjà du mal à choisir par où commencer, alors je ne risque pas de les délaisser tout de suite... Et honnêtement, je crois que je me sentirai quand même coupable de les laisser comme ça, je dis en faisant légèrement la moue.
J'aime enseigné ici, j'aime les élèves de Ravenswood, je ne les trouve pas si difficiles que ça. Certes, ils chahutent un peu parfois, mais ils sont jeunes, c'est normal, il faut jeunesse se fasse. Je suis sûr que la sortie au Colisée leur fera plaisir, mais ce serait mieux si Finngard venait avec nous, la présence d'un infirmier me parait de plus en plus nécessaire.
- Vous aurez toujours l'occasion d'y retourner de le visiter une seconde fois, ce sera même encore mieux comme ça! Et un infirmier me paraît indispensable, imaginez qu'un élève se blesse ou qu'il arrive quelque chose de grave, il nous faut quelqu'un capable de dispenser des soins... et honnêtement, je ne me vois pas le faire, je dis en faisant la grimace, un peu honteux.
Je ne suis pas le plus doué dans le domaine médical, loin de là même.
Je ne crois pas que les élèves sortiront de leurs chambres cette nuit, je ne vois pas pourquoi ils le feraient, et de toutes façons, moi je n'en ai jamais croisé depuis que je suis ici, et pourtant ça fait un moment. Finngard a l'air sceptique et je fronce les sourcils :
- J'ai confiance en mes élèves, ils sont peut être légèrement indisciplinés, mais ils ne se mettraient pas en danger bêtement, je lui assure. Et puis c'est un peu trop intime une transformation, ils doivent se douter qu'il faut laisser aux élèves loups garou un minimum de pudeur.
Nous parlons ensuite de sport, et le vélo arrive dans la discussion. Il y a longtemps que je ne suis pas monté sur un vélo, et d'ailleurs, je ne sais même plus où est mon ancien vélo, sans doute ranger dans le garage chez mes parents. Mais ça pourrait être une bonne idée pour mes prochains voyages.
- Je n'ai pas de vélo avec moi, mais peut être que l'école en possède quelques uns... enfin quoi que, si j'arrive à aller à la piscine ce sera déjà bien... enfin si j'arrive à sortir de la bibliothèque surtout, je plaisante à moitié.
Nous parlons ensuite de notre passé et je hoche la tête à sa question.
- C'est exacte, dès que je les ai terminées, j'ai trouvé ce poste. En tous cas n'hésite pas si tu as des questions sur certaines choses.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Cours de compréhension des espèces

Message par naji2807 »

Tadji Saeed, aussi appelé Prince Tadji
Dhampir, Prince imbu de sa personne
18 ans, Né le 18 Mars, 1m83

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Mes baisers sont délicieux, surtout grâce à l'entraînement que j'ai, mais aussi sans doute à cause de ma bouche qui est elle-même parfaite. Et nul doute que si Siofra accepte de m'embrasser, la suite viendra d'elle-même. Peut être pas tout de suite, bien sûr, mais elle voudra sûrement recommencer à m'embrasser, et alors je pourrais lui faire découvrir les étapes qui suivent, comme les caresses ou les baisers à d'autres endroits... je suppose que Siofra est le genre de filles qui a besoin d'y aller en douceur, et ça, je saurai le faire.
- Exactement ma belle, et je peux te montrer tout de suite si tu veux, je lui murmure en me rapprochant légèrement.
Je n'aime pas la nourriture anglaise, elle n'a aucun goût comparé à celle de mon pays, beaucoup plus épicés et goûteuse. Je propose à Siofra de venir y faire un tour, de venir au palais, et en y réfléchissant, je me dis que ce n'est vraiment pas une mauvaise idée. Même si d'autres élèves de Ravenswood veulent venir, pas tous bien sûr, mais certains, ça me ferait de la compagnie, et surtout, je pourrais leur montrer mon opulence, et comme ça, plus personne ne pourrait se moquer de moi, car je suis sûr que certains doutent encore de mon statut de prince... les ignorants.
- Je comprends mieux pourquoi tu aimes la nourriture anglaise si tu n'es pas vraiment difficile, je dis en la jugeant, mais tu n'as pas vraiment l'air d'un ventre sur pattes, j'imagine que le sport aide pour beaucoup.
Je fais un petit geste de la main comme transition et poursuite :
- Mais oui tu pourrais venir, je suis sûr que le palais t'impressionnera.
Il est impressionnant pour ceux qui ne connaissent pas la vie dans un palais, mais il ne l'est plus pour moi, évidemment. Parce que je suis habitué à ma vie de prince, et que je suis aussi habitué, par la même occasion, à pouvoir boire quand j'en ai envie, ce que je ne peux pas faire ici... cette règle est totalement absurde. Je balaie les doutes de Siofra d'un geste de la main et réponds :
- Pour nous brider bien sûr. Pourquoi toutes ces règles absurdes? Elles viennent d'un autre temps. Un temps où la sexualité était bridée. La morsure a quelque chose de sexuelle, alors cette règle absurde va avec celle interdisant aux garçons d'aller dans les chambres des filles et vise-versa. Et pour ce qui concerne le contrôle, comme tu dis, c'est difficile, surtout pour les vampires, alors quoi de mieux que de leur apprendre à se contrôler justement, au lieu de l'interdire simplement? C'est quand interdit quelque chose qu'on est encore plus tenté de le faire. Il faudrait commencer dès tout petit bien sûr, pour eux, mais je sais que c'est la bonne solution.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Cours de compréhension des espèces

Message par naji2807 »

Evangeline Zickerman
Sorcière, empathe, aveugle de naissance
16 ans, née le 21 mars, 1m70

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Je suis heureuse de pouvoir plaisanter comme ça avec Peter, ça me fait plaisir d'avoir un ami avec qui discuter et plaisanter, je n'en ai jamais vraiment eu avant lui. L'entendre rire est un plaisir si grand que mon sourire doit monter jusqu'à mes oreilles au moins. Je ne pensais pas l'entendre rire après avoir senti toute cette noirceur en lui, mais ça prouve que j'ai raison de penser que tout le monde peut aller mieux. Certes il ne va pas réellement mieux, mais il finira par aller mieux un jour.
- Oui, je suis sûre qu'il ne te manque plus que les oreilles, je dis en me retenant de pouffer, et bien sûr que tu joues les gros durs, comme tous les garçons, vous vous sentez obligés de jouer les gros durs. Mais tant mieux, parce que je ne suis pas un petit ange, il me manque une paire d'ailes pour ça.
On me traite comme une petite princesse depuis que je suis toute petite, et on s'attend à ce que je sois une gentille fille bien sage... ce que je suis en soit... mais ça ne veut pas dire que je n'ai pas mon petit caractère. Je ne suis pas une rebelle, et je pense que je n'en serai jamais une, parce que je ne cherche pas à me rebeller, mais je veux vivre ma vie, réellement, et pas rester cloîtré chez mes parents...
Evidemment, il ne fallait pas rêver, Peter refuse l'optimisme, encore, et je soupire légèrement quand il me répond, mais je me contente de répondre en secouant la tête :
- Très bien, je le garde pour le moment, mais tu finiras bien par l'accepter.
Je veux l'aider, et je le ferai même si il n'est pas d'accord... Pourtant c'est bien moi qui refuse son aide. Je sais que ça peut sembler paradoxal, mais ce n'est pas vraiment que je refuse son aide, c'est plutôt que je veux apprendre à me débrouiller seule, que je veux prouver que je peux me débrouiller seule et que je ne suis pas faite en sucre, au risque de me répéter...
Il n'a pas l'air ravi de ma décision, mais de mon côté, je suis surtout interloquée par cette histoire de plan B.
- Mais je m'en sortirai de toute façon, je réplique, et c'est quoi ce plan B? je demande en fronçant les sourcils.
Comme nous parlons de mon pouvoir, je lui explique que je ne me vois pas me couper totalement des autres et il semble comprendre. Je vis ainsi depuis toute petite, et certes, c'était difficile quand je ne contrôlais rien et que je confondais même mes émotions avec celles des autres, mais depuis que j'ai appris à les dissocier et à ne plus me faire totalement envahir et submergé par les émotions des autres... en tous cas la plupart du temps, ça va mieux.
Je le sens de nouveau gêné et je lui offre un sourire que je veux rassurant en répliquant :
- Tu peux être rassuré, mais ne te sens pas gêné pour moi.
C'est agréable de pouvoir lui dire ça sans avoir à me justifier sur comment je sais qu'il est gêné.
Nous continuons de parler de mes pouvoirs, et je voudrais lui être utile, ce que je peux faire, sans manipuler ses émotions et en lui faisant juste comprendre ce qu'il ressent. Oui, je peux faire ça, je peux lui dire ce qu'il ressent réellement, ce qu'il se cache à lui-même. Il pourrait le faire seul, bien sûr, mais si il n'est pas au clair avec ses émotions, si il n'est pas prêt à totalement les accepter, il pourrait avoir besoin d'un coup de pouce, parce que ce n'est pas toujours simple d'avoir un recul suffisant pour comprendre d'où viennent les émotions les plus puissantes que l'on ressent.
Il n'a pas l'air très sûr de lui, mais il m'interroge et je prends le temps de répondre à ses questions :
- Bien sûr, les émotions, ce n'est pas quelque chose de simple, il peut y avoir beaucoup plus de couches que simplement deux, et il peut même y avoir des émotions contradictoires en même temps. Et oui, une petite émotion peut en cacher une plus grande. Une seule émotion peut même en cacher plusieurs.
On ressent rarement une seule chose à la fois, même si ça peut arriver bien sûr, mais la plupart du temps, ce sont des cocktails, des sortent de mélanges d'émotions, parfois similaires, parfois différentes, et parfois même totalement contradictoires. Ce n'est pas simple, à comprendre, et pas simple à vivre non plus.
Quand Peter se met soudain à paniquer, je l'aide à refluer sa panique, d'un simple contact et en me concentrant sur sa peur et son angoisse, je l'aide à les faire baisser au moins pour qu'il puisse se sentir légèrement mieux, même si je ne les annihile pas complètement. Une fois à peu près calmé, je lui demande ce qui lui a fait si peur, si c'est sa soeur, et je hoche un peu la tête en écoutant sa réponse. Mes lèvres se pincent quand il me dit qu'elle avait l'air de vouloir le tuer et je secoue la tête :
- Elle était très en colère, je l'ai senti, mais je doute qu'elle veuille te tuer tu sais. Je pense qu'elle souffre aussi, peut être même de votre séparation.
Yumeko

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Message par Yumeko »

Sebastian│Américain│17 ans│188 cm│ Elfe │ Amphithéâtre │Elias


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Je n'ai jamais ressenti un sentiment de solitude. Chez moi, la maison était rarement silencieuse puisque nous sommes cinq. Mes parents et mes deux frères ainés. Mes parents étaient loin de passer tout leur temps à la maison puisqu'ils sont propriétaires d'un bar dans le Vieux Carré, quartier emblématique de la Nouvelle-Orléans et travaillent beaucoup mais ils ont réussi à créer un équilibre entre mes deux frères, moi et leur boulot. Ils ont toujours été présents pour les diners, pour les sorties quand nous étions gosses, pour les compétitions sportives et musicales, pour les remises de diplômes... On a toujours pu compter sur eux, et c'est encore le cas aujourd'hui. Et combien de fois avons-nous mes frères et moi passé du temps dans le bar ? Quand j'étais gamin, je faisais la conversation aux clients ce qui les amusait la plupart du temps. J'ai toujours été bavard même petit. A priori, les femmes m'aimaient plus que les hommes. Je dis ça en toute innocence bien sûr. Elles me trouvaient drôles et mignons avec mes boucles brunes et mon grand sourire plaqué sur mon visage. A l'école, j'ai toujours été sociable, je me suis toujours fait des amis facilement. J'ai toujours été entouré, et ça continue encore aujourd'hui. En arrivant ici, je n'ai pas eu de difficulté à faire de nombreuses rencontres, à discuter, à manger avec les uns et les autres. J'ai appris à connaitre certains élèves plus que d'autres, à me faire quelques potes. La plupart des élèves sont sympas, j'ai fait de belles rencontres. Et aujourd'hui, je veux faire connaissance avec mon colocataire car m'a donné du fil à retorde jusqu'ici à me fuir depuis la rentrée. Il est doué pour ça mais j'ai réussi à être encore meilleur que lui. J'avoue, je sui une peu fier de moi.
Un peu moins quand mon entrée en matière lui hérisse le poil et qu'il me répond sèchement. Pour une première rencontre, il y a plus sympa et plus chaleureux. Là, on en est loin. Pour autant, je ne m'avoue pas vaincu car je veux vraiment faire sa connaissance. Je trouve ça dommage d'avoir un colocataire fantôme qui passe son temps à m'éviter et qui ne souhaite pas me parler. J'ai envie de parler avec lui, d'apprendre à le connaitre et devenir son ami. Bon, là, je suis un peu trop optimiste car vu comment ça part, ça risque d'être compliqué. Pour le moment, je vais essayer de faire connaissance, de discuter, et pour le reste, nous verrons bien. Chaque chose en son temps comme on dit. Il apparait que nous avons quelques points communs. Je sais qu'il fait du sport car je l'ai vu au gymnase faire du basket. Basket que j'ai aussi commencé à pratiquer ici en attendant que Miro m'annonce ce que j'espère être une bonne nouvelle. Je fais donc du basket en cours de sport et de la natation sur mon temps libre. Du coup, j'ai pu voir Casper jouer deux fois mais on ne s'est pas échauffé ensemble, ni n'avons joué dans la même équipe. Il fait également de la gymnastique, un sport qui ne m'a jamais fait envie mais cela ne m'empêche pas d'aimer regarder les élèves faire quelques figures. Il y en a des très bons. Parmi eux se trouvent Siofra qui enchaine les mouvements avec grâce et habilité. On voit qu'elle est dans son élément et qu'elle aime ça comme moi quand je vais nager.
Et il semble qu'on est un second point commun, il aime Star Trek. Là, je suis le mec le plus heureux de la terre, exagérant à peine. On peut presque me considérer comme un geek même si je suis loin d'être un Sheldon ou un Leonard. Je ne connais pas tout des comics, des jeux vidéos, des séries télévisées, des films... mais j'aime cet univers tout comme j'aime la natation, le jazz et la cuisine cajun. Donc je suis très heureux de découvrir que Casper aime Star Trek et connaisse bien cet univers. Ce n'est pas le cas de tout le monde. Je prends la balle au bond et commence à parler de ce sujet, lui posant quelques questions sur les séries qu'il a déjà vu. C'est intéressant d'avoir son point de vue et de connaitre ce qu'il regarde. Je trouve ça cool d'avoir un colocataire avec des goûts semblables. Je fais un comparatif des séries qu'il a eu l'occasion de voir, et ce qui en ressort. L'univers utopique d'un côté, des voyages spatio-temporels de l'autre surtout pour l'époque. C'était réellement originale. Aujourd'hui, c'est devenu des classiques utilisés très souvent en science-fiction surtout pour la seconde. Je lui propose même de regarder la nouvelle série dérivée de cet univers et qui sort dans quelques jours. Bien sûr, je pourrais la regarder seul, mais c'est quand même plus sympa de la regarder à deux et de pouvoir en discuter ensuite. Personnellement, je l'attends avec une certaine impatience, et j'ai hâte de la découvrir, de regarder le premier épisode pour voir si c'est vraiment bien.
Et en plus de cela, je découvre que Casper a de l'humour et un sacré sens de la répartie dont je suis sensible puisqu'il me fait rire. Je découvre petit à petit mon colocataire même s'il est loin d'être détendu comme je le suis. Il reste sur ses gardes et un peu crispé aussi. J'aimerais bien qu'il le soit moins mais il ne faut pas trop en demander pour une première rencontre. En attendant, je réponds du tac-au-tac à sa plaisanterie sur ma future demande en mariage. Je n'ai pas de problème avec ma sexualité, sur mes préférences. J'aime autant coucher avec des filles qu'avec des garçons. Au vu des plaisanteries, je pourrais dire qu'il aime aussi les mecs mais je n'en suis pas sûr et je me vois mal lui poser la question de but en blanc ici. Pas sûr qu'il apprécie ma question d'ailleurs. Je pourrais me prendre un pain à cause de ça, et ce que je n'ai pas envie du tout. Casper continue sur sa lancée, son regard est passé du mec hostile au mec amusé. C'est quand même beaucoup plus sympa comme ça. Je souris de plus en plus, lorsqu'il continue à répliquer, ce à quoi je renchéris à mon tour. J'ai le droit à un petit sous-entendu de sa part que je ne vais pas laisser passer. Je pourrais même croire qu'il me drague. Il y a plus de sérieux quand il évoque un monde qui devrait être plus utopique. C'est vrai, le monde est loin de l'être et j'ai de la chance de vivre dans un pays libre même si niveau politique, on est loin d'avoir un président brillant. Vivement les prochaines élections, il y a du ménage à faire dans les plus hautes sphères politiques. Il accepte ma proposition de regarder la bande-annonce de la nouvelle série et même de regarder Discovery quand elle saison débutera. Je suis content qu'il accepte, c'est cool.
- Trop... fis-je faussement triste. Elle sera au moins aussi belle que la personne à laquelle je l'offrirai. Et je dois comprendre que tu me trouves beau ? fis-je particulièrement amusé cette fois-ci. C'est vrai, le monde est loin d'être utopique, et même si Star Trek reste une série, elle pourrait devenir un modèle. Oui, le résumé donne vraiment envie et de rien. Oui, alors, c'est cool si tu acceptes de les regarder avec moi. On pourra débriefer ensuite.
Elias se retourne vers un point situé derrière nous et mon regard suit le sien pour voir qu'il observer deux élèves. Une fille et un garçon. Je ne connais pas la première, je ne l'ai aperçu qu'une fois, un peu plus tôt, à la pause de midi, au réfectoire. Elle était avec Elias. Mais j'ai rapidement reporté mon attention sur mes camarades de table et mon repas. Mais en l'observant là, je remarque une grand ressemblance entre elle et lui. Il y a un air de famille, on ne peut pas dire le contraire. Je dirais qu'ils sont frère et sœur. Quant au garçon, je le reconnais sans problème puisqu'il s'agit de Micah dont j'ai fait la connaissance grâce à Siofra. Ils sont cousins, j'ai remarqué leur grande complicité. C'est un garçon sympathique et une bonne personne. Il y a beaucoup de douceur et de bonté en lui. Donc je ne m'inquiète pas pour elle, Micah ne lui fera rien, au contraire, je suis sûr qu'il serait même le premier à l'aider. J'évoque ma pensée mais la réaction de Casper est un peu trop rapide et violente à mon goût. Il se tourne brutalement vers moi, l'une de ses mains sur la chaise, et je crois pendant un instant, qu'il va me mordre. Il me fait même sursauter et mon cœur battre plus vite. Il m'a vraiment fait peur. Il se tend vers moi, le visage dur et la réponse acerbe. Je ne voulais pas me mêler de quoi que ce soit mais il semblait inquiet donc je crois que je voulais le rassurer mais j'aurais mieux fait de me taire il semblerait. Je ne cherchais pas à le mettre en colère ou quoi que ce soit, ce dont je lui fais comprendre. J'espère sincèrement qu'il va desserrer la mâchoire et comprendre que je n'en parlerai plus. Il me dévisage quelques secondes, et j'appréhende un peu la suite. Il a des réactions un peu trop vive pour mon petit cœur. Heureusement, je suis en bonne santé et pas cardiaque. Finalement, il se détend un peu et s'éloigne, il semble même embarrassé de sa réaction. Son regard glisse vers le sol pour revenir vers moi, et il termine par s'excuser de son comportement.
- Je comprends, sujet sensible. J'en parlerai plus. Et excuse acceptée, je suis toujours vivant ce qui fera plaisir à ma famille, plaisanté-je pour détendre l'atmosphère.
Hypermnestra

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Re: Ravenswood School - Cours de compréhension des espèces

Message par Hypermnestra »

⸙ Olympia Lloyd ⸙ 17 ans ⸙ Loup-garou ⸙

Olympia se contente de fixer Nikita. Elle est abasourdie. Comment ose-t-elle lui sortir ça ? Encore ?! Olly détourne les yeux. Elle se sent impuissante. Elle déteste ça. Elle se sent faible. Elle n’arrive pas à faire parler Nikita. Elle est triste parce que son amie à besoin d’elle mais elle, elle n’arrive pas à être là pour elle. L’autre louve continue de nier et de la tenir à l’écart. Et Olympia en a marre. Elle va bientôt craquer. La situation lui fait trop mal pour qu’elle garde ça pour elle. Ses yeux la piquent. Les larmes menacent de couler. Olly a envie de céder. Ses poings se serrent sans qu’elle fasse attention. Elle ferme les yeux pendant quelques instants. Elle doit résister. Elle peut supporter. Elle peut le faire. Elle ne doit pas craquer devant Nikita et cette conversation terminera vraiment mal. Olympia, elle doit oublier ce qu’elle ressent. Parce qu’on ne parle pas d’elle. Elle doit se concentrer sur son amie. Et elle est forte. Elle peut supporter parce qu’aider son amie doit être plus important que sa souffrance.
Mais Nikita, elle doit arrêter de lui dire ça parce que ce n’est pas vrai. Tout ne va pas bien. Elle ne va pas bien. Et la Lloyd en a marre d’entendre cette phrase. Elle va bannir cette phrase de son vocabulaire.

Non, ce n’est pas vrai, murmure Olly en secouant la tête. Arrête de me dire ça. J’en ai marre de l’entendre.

Elle en a marre qu’elle cache la vérité. Elle a encore l’audace de lui mentir. Elle lui ment encore. A croire qu’elle ne sait faire que ça ! Mais depuis combien de temps ça dure ? Olly se demande si ça fait longtemps que Nikita lui cache quelque chose. Elle commence à se poser beaucoup trop de questions. Mais pour l’instant, elle ne peut pas les poser. Les yeux d’Olly, qui brûlaient à cause des larmes retenues, brillent maintenant de colère. Elle n’arrive pas à la faire parler. Nikita continue de lui mentir. Elle continue de nier la vérité. Mais pourquoi ne veut-elle pas parler ?! Olympia sait que ce n’est pas son truc. Bavarder, rire, se confier aux autres. Ce n’est pas un truc pour elle. Nikita, elle ne fait pas confiance aux autres. Et ça blesse clairement la Lloyd de voir à quel point. Son amie la tient encore à l’écart. Elle fuit la conversation. Olly a beau tempêté, crié, ça ne fonctionne pas. La colère ne fonctionne pas. Pourtant, elle embrase le corps d’Olympia. Elle arrive à se contenir. Elle ne veut pas hurler contre Nikita, même si ça lui ferait du bien.
Olly est dans un état épouvantable. Elle oscille entre tristesse, colère et inquiétude. Elle a envie de pleurer et une minute plus tard, elle a envie de hurler contre Nikita. Cette dernière lui aura tout fait. Mais Olympia n’aurait jamais imaginé ça. Elle reporte son attention sur son amie. Elle a envie de la bombarder de questions. Et elle se demande vraiment ce qu’elle lui réserve encore. Elle la voit secouer plusieurs fois la tête. Est-ce qu’elle va encore fuir la conversation ? Va-t-elle rester silencieuse ? Ou juste lui dire qu’elle ne doit pas se mêler de ça ?
Cependant, la Lloyd espère que Nikita a compris. Ça ne lui suffira plus. La conversation est trop avancée pour qu’elle recule. Et Olly est trop affectée pour renoncer. Pourtant, quand elle entend les mots de Nikita, elle ne sait pas quoi penser. Ses yeux s’écarquillent de surprise. Sa bouche forme un « O » d’étonnement. Elle ne s’attendait pas à ça. Mais vraiment pas. Son frère ?! Est-ce que Nikita lui ment encore ? Non. Pas possible. Le sujet semble bien trop sensible pour qu’elle pense à lui mentir. Mais son frère ! Olympia n’aurait jamais pu penser ça. Elle n’imagine même pas que ce jeune homme soit lié comme ça à son amie. C’est… improbable. Les questions fusent dans son cerveau.
Il est plus âgé que Nikita. Alors que fait-il ici ? Est-il un nouveau surveillant ? Olly ne voit que ça parce qu’il ne semble pas là pour Nikita. Cette dernière n’a même pas voulu lui parler. Elle semble même m’éviter. Olympia repense à paroles du jeune homme. Il l’a appelé Nikki alors qu’elle déteste ça. Et elle le fuit. Est-ce qu’il lui a fait quelque chose ?! Mais c’est son frère ! Et Olympia se souvient de la réaction de Nikita. Elle l’avait fui. Elle avait emmené Olly loin de lui. Et surtout, elle s’était effondrée dans l’amphi. La Lloyd essaie d’être rationnelle. Un frère ne doit pas blesser sa sœur. Ce n’est pas dans l’ordre des choses. Ce n’est pas possible pour elle. Un grand-frère, c’est censé protéger sa petite sœur. Nikita ne devrait pas réagir comme ça. Ce n’est pas normal.
Olympia ne sait pas quoi dire. Elle est perturbée. Elle ne savait même pas que son amie avait un frère. L’autre louve est tellement secrète concernant sa famille. Bon, c’est vrai qu’Olly ne parle pas beaucoup de sa famille non plus. Après tout, elle ne s’entend pas toujours avec sa mère. Son père, elle l’adore mais elle le voit rarement pendant l’année, contrairement à Jess. Et bon, elle a beau admirer son grand-frère, ses amis n’ont pas la même vision de lui. Et puis, Taylor… Un des seuls sujets tabous. Mais là, c’est quand même énorme. Nikita a un frère. Un frère qu’elle fuit et qui la fait craquer.

Ton frère ? Est-ce que c’est à cause de lui que… que tu as craqué ?

Le manque de tact d’Olly la perdra un jour. Elle ne veut pas que Nikita s’énerve en repensant à ce moment. Et Olympia s’en veut de lui rappeler ça. Mais elle ne peut pas résister parce qu’elle veut comprendre. Elle doit comprendre pourquoi son amie va mal. Nikita ne veut pas lui parler de ce qu’il s’est passé pendant le bal. Tant pis, Olympia range ses questions dans un coin de sa tête et se concentre sur ce nouveau sujet qui semble aussi bouleverser Nikita, même si cette dernière va avoir du mal à lui avouer.
Et du coup, elle préfère se concentrer sur le cours. Comme si Olly allait la croire. Elles savent toutes les deux qu’elles ne vont rien suivre. Elles ne sont pas en état. Mais Nikita continue de nier l’évidence. Elle semble agacée mais ça n’atteint plus Olympia qui reste bien trop inquiète et perturbée. Elle se contente de lui lancer un regard sous-entendu.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Nouvel événement - Cours de compréhension des espèces

Message par naji2807 »

Nikita Roy
Louve Garou, Soeur de Cameron
16 ans, Née le 15 août, 1m70

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Je suis fatiguée... même la colère ne m'est plus vraiment d'un grand secours, et si elle me soutient encore, elle aussi commence à s'affaisser. J'ai trop peur, je suis tout le temps stressé, je ne dors pas, et je suis épuisée d'être constamment sur le qui-vive, en alerte, en permanence... J'ai peur de tout, tout le temps... Tout ça m'épuise, et mentir à Olly m'épuise aussi. La fuir m'épuise, et elle me manque... Sa bonne humeur me manque, le fait qu'elle parle tout le temps me manque... elle me manque. Elle est ma seule véritable amie, la seule que j'ai jamais eu... mais je ne peux pas lui dire. Je ne peux rien lui dire. Je dois me débrouiller seule, parce que je me suis toujours débrouiller seule. Si je commence à me reposer sur elle, je ne pourrais plus faire que cela... Si je prends le risque de me laisser aller sur qui que ce soit, je ne pourrais plus rien faire seule, j'en suis sûre... et pourtant, j'en ai tellement envie, de lui parler, de tout laisser sortir... Mais je ne peux pas. Je ne peux tout simplement pas.
- Eh bien désolée, j'arrête de parler dans ce cas, je me contente de répondre, avec moins de colère que je ne le voudrais.
Ma colère retombe, elle me lâche, elle aussi, comme tout le monde... D'abord mon père, puis ma mère... Tout le monde m'abandonne, même ma propre colère, même ma propre louve parfois, quand je suis face à Cameron... Alors comment Olly pourrait rester pour moi? Comment pourrait-elle me soutenir alors que même moi j'ai du mal à me soutenir? Je me sens seule... Seule face à mes problèmes, mais justement parce que ce sont mes problèmes.
Pourtant, je finis par donner une information à Olly que j'aurai voulu garder pour moi... je lui dis que Cameron est mon frère. Parce que j'ai peur qu'elle aille se renseigné par elle-même, qu'elle l'apprenne ailleurs, d'une autre façon, comme nous avons le même nom de famille par exemple. La dernière chose que je voudrais ce serait qu'Olly ait une conversation avec Cameron, je ne veux pas qu'elle lui parle, je ne veux pas qu'elle ait quoi que ce soit à faire avec lui, il est trop dangereux.
L'étonnement se lit sur son visage et je me prends la tête entre les mains... qu'est-ce que je viens de faire... Elle doit se poser encore plus de questions... Je me dit qu'elle doit comparer avec son propre frère et se rendre compte, certainement, que ça n'a rien à voir. Jespar est adorable à côté de Cameron, et il doit l'être avec Olly, il la protège et il prend soin d'elle, c'est ce qu'est censé faire un grand frère... Cameron n'a jamais fait ça pour moi. C'est même tout le contraire, Cameron est celui qui me fait le plus de mal sur Terre...
Je secoue de nouveau la tête quand Olly prend la parole, je nie, avec mon corps autant qu'avec ma voix :
- Je n'ai pas craqué. Je ne craque pas, je mens.
Je ne peux pas craqué, je ne suis pas comme ça... je dois tenir. Je dois tenir au moins pour ma mère, et je considérerai avoir craqué le jour où je répondrai en larmes au téléphone quand elle m'appelle. Je ne peux pas craquer, sinon Cameron aura ce qu'il voulait... il veut que je craque et que je torture ma mère à distance, il veut me voir pleurer, il veut me voir au bord de la dépression... et il n'y arrivera pas... en tous cas je ferai tout pour tenir...
Imane-44

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Re: Ravenswood School - Cours de compréhension des espèces

Message par Imane-44 »

Bonjour je voudrais savoir si vous pouvez m’aider à trouver une famille à Nancy Nancy pour m’aider à améliorer mon français et je les aide à apprendre l’arabe merci
naji2807

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Re: Ravenswood School - Cours de compréhension des espèces

Message par naji2807 »

Imane-44 a écrit :Bonjour je voudrais savoir si vous pouvez m’aider à trouver une famille à Nancy Nancy pour m’aider à améliorer mon français et je les aide à apprendre l’arabe merci
Bonjour, je crois que ton message n'est pas posté au bon endroit :)
melemele14

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Re: Ravenswood School - Cours de sport - Sondage

Message par melemele14 »

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29 ans - Homme - Fée - Surveillant

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Zinna rentre dans mon jeu en se lamentant (pour de faux) sur mon sort, moi la pauvre petite fée à qui sa force vampirique a failli me briser une côte. C'est tellement drôle de faire le pleurnichard que je me frotte exagérément les côtes en essuyant une larme invisible. Elle me demande alors comment se faire pardonner. Je réfléchis quelques secondes et lui tend ma joue.

Je pense qu'un bisou d'excuse devrait le faire, dis-je en posant mon index sur ma joue.

Nous continuons notre conversation avec les clichés sur les vampires et Zinna m'apprenant qu'elle doit cacher sa véritable nature, je la charrie et elle continue la blague en me disant que je l'ai démasquée. Elle me signale cependant qu'il faut préserver son image de "jeune fille magnifique". Je ne peux résister au fait de la charrier, même s'il est vrai que je la trouve très charmante en réalité.

Alors "jeune", il est vrai que tu ne fais pas très "vampire âgé de 2000 ans", "fille" je vais te croire sur parole, par contre j'émets un doute sur le "magnifique", dis-je avec un sourire narquois.

Alors que l'on parle de ma soeur et de mon autorité (ou non-autorité selon le cas) vis-à-vis d'elle, je mentionne qu'il arrive à Cloelia de pleurer lorsque je l'engueule pour des bêtises un peu trop grave. Bon, je n'ai pas précisé que le nombre de fois où c'est arrivé se compte sur les doigts d'une seule main, mais elle n'a pas besoin de le savoir, Zinna se moquera encore de mon autorité. Je ris lorsqu'elle me traite de monstre et me penche avec un air de connivence vers elle.

C'est peut-être à cause de cette part sombre que je m'entends si bien avec toi, qui sait. Après tout n'es-tu pas un terrifiant vampire assoiffé de sang ? plaisantai-je avec un air faussement sérieux.

Bon je n'insiste pas plus sur l'eau, parce que je vois bien que Zinna n'a pas envie de s'éterniser sur le sujet. Et puis ça ne sert à rien de trop insister, si elle n'aime vraiment pas nager ce n'est pas en la harcelant que j'arriverai à lui donner envie. D'ailleurs, il faut que j'arrête de vouloir rendre tous les gens autour de moi complètement fans de la nage, c'est à cause de cette sale manie que certaines de mes relations se sont finies. Il faut que j'accepte que certaines personnes n'aiment pas nager, y compris Zinna. Elle m'avoue ensuite ne pas trop comprendre la sensation que je lui décris et je lâche un petit rire.

Très bien j'arrête de t'embêter avec l'eau promis. En ce qui concerne mon affinité je me doute que tu ne dois pas comprendre. Ce n'est pas une sensation qu'on peut expliquer, il faut la vivre pour le comprendre. Dis toi que la sensation que j'éprouve en nageant, c'est la même sensation de bien-être que l'on a lorsqu'on mange un bon gâteau au chocolat, en beaucoup plus exacerbé, c'est plus clair comme ça ? expliquai-je avec un clin d'oeil.

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naji2807

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Re: Ravenswood School - Cours de compréhension des espèces

Message par naji2807 »

Zinna Mickaels
Vampire, Surveillante
23 ans, Née le 26 juin, 1m67

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Je m'amuse vraiment bien avec Thim, mais en même temps, je m'amuse vraiment bien de manière générale. Quand il fait mine d'essuyer quelques larmes, je ne peux me retenir de rire, et quand il me présente sa joue pour un baiser, je fais mine d'y réfléchir avant de dire :
- Bon allez, juste un, mais je te préviens, c'est une faveur que je te fais.
Je lui dépose un baiser sur la joue et recule avec un grand sourire :
- Et voilà, j'ai embrassé une princesse, donc je suis un prince n'est-ce pas? Parce qu'il est évident que toutes les fées sont des princesses avec leurs robes à paillettes.
Comme nous parlons des clichés sur les vampires, je me décris moi-même comme une jeune fille magnifique et Thim se moque de moi, me poussant à faire semblant de m'offusquer.
- Mais enfin, je suis magnifique! Regarde-moi cette silhouette parfaitement taillée, ces cheveux artistiquement décoiffés et ce visage dénué de maquillage et pourtant parfait!
De toute ce que je viens de dire, les cheveux décoiffés et le manque de maquillage sont absolument vrais. Je ne porte pas beaucoup de maquillage par flemme la plupart du temps, et pour les cheveux... que voulez-vous que je fasse avec toutes ces boucles de toutes façons? Je me contente, soit de les laisser détacher et en désordre, soit de les attacher... en désordre aussi.
Je traite Thim de monstre quand il me dit que sa soeur pleure parfois quand il la gronde, mais je me moque bien sûr, parce que je suis sûre que la plupart du temps, il doit être totalement gaga. Sa réplique me fait rire et j'acquiesce :
- Oh mais tellement, je vide le sang de tout ceux que je croise, attention! Si tu entends parler de disparition d'élèves, ne t'étonne pas.
Je n'ai jamais bu de sang, j'ai déjà été tenté, bien sûr, comme tout bon vampire, mais depuis toute petite mes parents m'ont sevré et je mange les fruits du plasma et ça me va très bien. Je n'éprouve jamais de soif terrible et je ne sais même pas vraiment quel goût a le sang, enfin si, mais seulement le mieux à cause des quelques fois où je me suis blessée à la bouche, notamment en me battant avec mes frères. En dehors de ça, je n'en ai jamais bu et je m'en suis toujours bien gardée, refusant de tomber dans cette addiction.
Je suis un peu soulagé quand Thim décide d'arrêter de parler d'eau. Je n'ai pas vraiment peur de l'eau... mais pas loin, enfin pas de l'eau du robinet hein, il faut pas déconner, mais une grande étendue d'eau, ça a tendance à me mettre mal à l'aise.
- Ok je pige beaucoup mieux avec le gâteau au chocolat, je lui dis avec un grand sourire. C'est cool d'avoir un truc comme ça auquel tu es lié. Mais du coup si tu es loin de l'eau, tu te sens mal? je demande, vraiment curieuse.
Mimie99

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Re: Ravenswood School - Cours de compréhension des espèces

Message par Mimie99 »

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\\ Élève \\ Sorcier \\ 17 ans \\ 1m75 \\ À l’amphithéâtre \\ Avec Evangeline \\
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Moi avec des oreilles de nounours? Je ne suis pas certain que j'en ai besoin. Si elle pouvait voir mes oreilles, je crois qu'elle comprendrait, mais autant garder ce fait pour moi. Et en quoi est-ce que je joue les gros durs? Je n'ai pas du tout le gabarit pour jouer les gros durs! En même temps, elle ne peut pas vraiment le savoir, pas vrai? Je ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel quand elle dit que c'est tant mieux si je ne veux pas qu'elle soit un petit ange, car elle n'en est pas un. Il lui faudrait des ailes pour ça. J'ignore rapidement les deux premiers commentaires pour souffler sur un ton amusé, histoire de l'asticoter un peu, simplement parce que c'est amusant:

- Ne savais-tu pas que ce n'est pas tous les anges qui ont des ailes?

Ça fait vraiment très longtemps que je n'ai pas fait ça. M'amuser sincèrement et gentiment. Je pourrais y prendre goût... mais il faut que je fasse attention. Il ne faut parfois qu'un mauvais pas pour que tout soit détruit et que je me retrouve dans la même situation m*rdique de départ. Je ne serais pas particulièrement étonné que tout part en n'importe quoi, c'est l'histoire de ma vie depuis mes cinq ans. J'espère vraiment que ça n'arrivera pas cette fois. Peut-être que l'école où on se trouve y changera quelque chose. Peut-être... J'aimerais. J'aimerais vraiment y croire. Ça serait très intéressant de voir tout ce qui me semble si limpide, si logique... changer de cap. Mais je me berce sans doute d'illusions. Pourquoi les choses changeraient-elles?

Je soupire de soulagement lorsqu'elle accepte de garder son optimisme pour le moment. Bon, en même temps, je ne sais vraiment pas comment elle aurait pu faire pour me le refiler. Ce n'est pas comme un morceau de vêtement que tu peux enlever et donner à quelqu'un. Il faudrait que je sois complètement consentant pour pouvoir accepter son optimisme, et encore, ce ne serait pas le sien. Ce serait le mien, en conséquence du sien. Ce que je dis ne fait absolument aucun sens. Je secoue légèrement la tête, sans rien ajouter, lorsqu'elle me dit que je finirai bien par l'accepter. Peut-être un jour, qui sait? Mais j'ai de très gros doute à ce sujet. Je ne suis pas doué pour avoir espoir. Et encore moins pour le conserver. Alors si ça arrive, ce ne sera pas avant... très, très longtemps.

Un sourire narquois étire mes lèvres tandis qu'elle dit qu'elle s'en sortira de toute façon. Mais mon sourire n'est pas pour cette partie de sa réponse, mais plutôt pour la seconde. Celle où elle me demande en quoi consiste mon plan B. Comme si j'allais lui dire! Si elle ne veut pas me tenir informé, alors je vais me tenir informé moi-même. Quitte à ne faire que ça de mes journées, la suivre elle et ma soeur. Je saurai ce qui se passe peu importe ce que ça peut m'en coûter. Je n'ai pas eu beaucoup d'amis, mais dans ma tête, lorsque tu es ami avec quelqu'un tu dois savoir si des gens l'embêtent. Se serrer les coudes, c'est bien ça, être ami, non? Toujours avec le même sourire, je susurre:

- Tu voudrais bien le savoir, hein?

Oh que oui, elle voudrait le savoir. Mais vouloir et pouvoir ne sont pas la même chose. Et à moins qu'elle ne change d'opinion quant à me dire si des gens lui cherchent des noises, elle ne saura rien de mon plan B. Après tout, il nécessite de la discrétion. Et ce n'est pas particulièrement ce que j'appelle être discret que d'annoncer ce que l'on va faire. Sauf si c'est l'intention, bien sûr. Sauf que dans le cas présent, je préfère garder les détails de mon plan pour moi. C'est plus sage et judicieux ainsi.

Ne pas me sentir gêné pour elle? Ça serait dur puisque mes émotions sont plus sombres que la moyenne. Ça ne devait vraiment pas être simple que d'être si enfoui dans les émotions des autres que tu ne peux pas les distinguer des tiennes. Je ne voudrais pas vivre cette situation, jamais. Elle n'est sans doute pas faible pour avoir supporté tout ça, mais je n'ai jamais vraiment considéré qu'elle puisse être faible à partir du moment où j'ai su qu'elle avait ce don d'empathie. Et même avant. Je ne juge pas trop les personnes au vue de leur apparence physique. Je sais que derrière n'importe quel visage ou physionomie peut se trouver de la puissance cachée. J'en suis une preuve. Un petit sourire étire mes lèvres quand je dis:

- Oh, mais je n'y peux rien. C'est plus fort que moi.

Comme pour la majorité de mes émotions. Je dois avoir un sérieux problème avec tout ce côté émotionnel. Je n'arrive pas à m'empêcher de ressentir. Parfois, ça serait tellement plus simple. Ne plus rien ressentir. Plus de peine, plus de joie. Plus rien du tout. Qu'un néant sans fond et sans limite. Un rien complet. Mais est-ce vraiment ce que je veux? Je perdrais du même coup qui je suis. Je n'aurais plus aucune raison de garder en moi, précieusement, les souvenirs de mes proches perdus à jamais. Mes parents. Tinkle. Shadow. Ils ne compteraient plus pour moi... Et ma soeur non plus.

Je suis quelque peu stupéfait de la voir me répondre. D'un, car ma question était vraiment... très peu claire. Ensuite, parce que sa réponse est très... perturbante et me mélange énormément. Ça commence à être beaucoup plus compliqué que prévu, tout ça. En même temps, le pire n'est pas encore là. Quand j'essaierai vraiment de comprendre mes émotions, c'est là que ça va être très, très... (pas du tout) amusant. Tout ce que je trouve à dire c'est, en ayant légèrement la bouche ouverte sous la stupéfaction:

- Eh ben... mince alors.

Pour ce que j'en sais maintenant, je crois que je vais attendre encore un peu avant d'élucier les mystères de mon état émotionnel. Enfin, ça n'aurait pas eu lieu maintenant de tout manière. Pas dans une classe avec des centaines d'élèves. Et encore moins parce que là, il y a un cours. Il faut bien rester un minimum concentré, non? Enfin... continuer de parler n'est sans doute pas la meilleure façon de le faire, mais commencer à travailler mes émotions ici, ce serait une véritable catastrophe puisque je risquerais aussi de nuire à... comment dire... la concentration des autres. Après, ce n'est pas si important.

Ma soeur. Peu importe ce qu'en dit Evangeline, je reste persuadé que pendant un moment, un bon moment, elle avait envie de me faire la peau. De me faire mal. Physiquement. Les mots, c'est moi qui les aime, elle, je l'ai vu, c'est l'action. Je ne l'ai jamais connu ainsi. Mais même si ce n'est que de la colère qui habitait ma soeur, son regard en disait long. Malgré les années, je la connais. Je la connais toujours aussi bien... et c'est ça qui fait mal. Tellement mal. Je sais qu'elle ne réagirait pas autant, qu'elle n'aurait pas autant réagi si elle n'avait pas connu des horreurs, elle aussi. J'aimerais bien savoir lesquelles, mais je n'y arriverai jamais. Si elle souffre de notre séparation? Je n'en ai aucun doute... aucun... Elle doit ressentir le même tiraillement qui m'habite. Cette impression qu'il nous manque quelque chose qui est juste là, devant nos yeux... Elle me manque, c'est un fait. Mais je ne supporterai pas de la voir partir. Partir pour de bon... Je me masse rapidement la nuque en marmonnant:

- Elle l'a voulu. Pendant un instant, elle l'a voulu. Je la connais, malgré les années... elle n'a pas changé... Et la souffrance importe peu en ce moment.

L'essentiel c'est qu'elle soit en vie. Je ne le dis pas, je sais qu'Evangeline comprendra. Qu'elle saisira mon nom dit. Je suis quelque peu surpris d'une chose... de voir que je connais toujours aussi bien ma soeur. Que toutes ces années ne l'ont pas autant changé qu'elles m'ont changé moi. Peut-être suis-je faible, au fond?
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Ravenswood School - Andrea

Message par naji2807 »

Attention cette fiche contient des sujets interdits au moins de 16 ans.


Andrea Azarov
17 ans, Né le 30 Décembre, 1m81
Sorcier transformé en vampire, Inccube

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Natural

Le jour de ma naissance a été le plus froid de cette année-là, comme si déjà, le monde souhaitait m’exprimer sa froideur, sa dureté. Je suis le premier fils de Stanislas et Katharina Azarov, deux sorciers de sang pur, eux-mêmes descendant de sorciers de sang pur, et ce depuis des générations et des générations. Après moi, mes parents ont eu deux filles, Anna et Darya, mes deux petites sœurs, les seules lumières dans l’obscurité de ma vie.

En tant que noble russe, j’ai été tenu d’apprendre tout ce qui avait attrait à la bienséance, à la bonne tenue en société, et à toutes ces autres hypocrisies. Et en tant que sorcier de sang pur, j’étais tenu d’apprendre à contrôler mes pouvoirs dès qu’ils se sont manifestés. Pouvoirs qui se sont manifestés en deux temps. Dans un premier temps, j’ai eu accès aux pouvoirs de base, aux mêmes que tous les autres, comme l’apprentissage du contrôle des éléments, la lévitation, etc… J’avais des cours chaque jour que Dieu faisait, mais ce n’est pas pour cela que j’ai réussi à maîtriser parfaitement toutes ces choses. C’était comme si il me manquait encore quelque chose, comme si je sentais, au fond de moi une puissance inexploitée, un pouvoir enfoui et endormi, que je n’étais pas capable d’atteindre. Ma mère aussi semblait attendre quelque chose de moi, chaque matin, lors de mes leçons, elle passait, pendant quelques minutes seulement, et elle me jaugeait de son regard de glace, avant de repartir avec un air déçu évident. C’était les rares fois où je la voyais, en dehors des heures de repas qui étaient aussi glaciales et dénuées d’échange que ces quelques minutes. Et chaque jour, je me sentais plus mal que le précédent à l’idée de l’avoir encore déçue.

Ce pouvoir enfoui, cette capacité cachée, que je sentais sans vraiment la comprendre, elle s’est réveillée à mes 14 ans. C’est à ce moment que j’ai eu mon premier rapport, tôt, trop tôt pour certain, mais pas pour moi. Moi j’attendais ça avec une impatience que je ne m’expliquais pas. A mes 14 ans, j’ai couché avec une fille à peine plus âgée que moi, et je l’ai senti… à l’instant où j’ai commencé à sentir le plaisir enflé en moi, où j’ai senti l’orgasme monté, quelque chose s’est débloqué. Cette partie cachée, ce pouvoir endormi, presque éteint, n’attendant que d’être effleuré, touché, réveillé, a jailli hors de moi… et j’ai tué cette fille. Je ne le voulais pas. Je ne l’ai jamais voulu, mais je l’ai tué. Je l’ai vidé de son énergie vitale en même temps que de son énergie sexuelle. J’ai tout aspiré en moi… et j’ai terriblement aimé ça. C’était tellement jouissif, tellement extraordinaire, toute cette énergie, tout ce pouvoir… Ma mère est entrée dans ma chambre, alertée, je ne sais comment, et au lieu d’une inquiétude au sujet de cette pauvre fille, une quasi inconnue, elle a eu une expression de fierté intense. Et moi, groggy par le pouvoir et rendu fou de joie par le sourire de ma mère, un sourire que je n’avais vu de toute ma vie, j’ai oublié cette petite voix dans ma tête qui me murmurait que ce que je venais de faire était terrible et j’ai laissé le plaisir m’envahir à m’en faire perde la tête.

Dès ce jour-là, et tous les jours qui ont suivi, j’ai eu droit à de la visite dans ma chambre, chaque soir, ma mère m’envoyait des filles, et même parfois, des hommes. C’était glauque, on peut le dire, surtout quand on sait qu’elle attendait derrière la porte, et que même parfois, rarement Dieu merci, elle s’introduisait dans la chambre pour me dicter ma conduite… autant dire que, malgré l’attrait certain du pouvoir et du sexe en lui-même, la présence de ma mère dans la pièce me gâcher toute envie. Mais elle voulait que j’apprenne à maîtriser ça, à ne plus siphonner entièrement l’énergie de mes partenaires. Dans quel but ? Pour que je puisse me nourrir sans attirer l’attention. Je comprends maintenant qu’elle voulait que je continue de gagner en puissance, que je devienne plus puissant qu’elle, plus puissant que mon père même… si j’avais connu un attrait pour le pouvoir, si il m’avait grisé, et si je ne peux nier qu’il m’attire toujours, l’attrait que ma mère a toujours eu pour la puissance est… terrifiant. Succube elle aussi, elle n’avait cependant pas la même capacité que moi à se nourrir des autres. J’ai appris, plus tard, et par ma tante, non par elle, que ma mère n’avait hérité de cette capacité à se nourrir de sexe qu’avec des hommes, là où mon pouvoir s’étendait à tous les sexes et tous les genres sans distinction. En cela, j’étais plus puissant qu’elle, et si elle ne m’a jamais aimé, et ne m’aime sans doute toujours pas, avoir un fils puissant était tout ce dont rêvait ma mère.

Et c’est pour le pouvoir, pour la puissance, que ma mère m’a fait condamner. Elle ne l’a pas fait seule, bien sûr, mon père était dans le coup lui aussi. Stanislas Azarov n’est même pas vraiment mon père à mes yeux, car si encore, ma mère était au moins présente à notre table, le soir, pour dîner, lui n’a jamais daigné nous accorder l’honneur de sa présence. Celui qui se dit être mon père est un sorcier trop occupé à asseoir son pouvoir et sa domination partout où il passe. Il était trop pris par ses affaires, et, je l’ai appris plus tard, par le fameux projet qu’il me réservait. Mon père s’est associé à une puissante famille de vampires russes. Fâché avec le Haut Conseil, qui, d’après lui, ne voulais pas reconnaître à sa juste valeur la puissance des Azarov, mon père l’a quitté et a décidé de créer sa propre alliance. Il a arrangé un mariage avec la fille de la famille Dmitriev, une famille de vampire de sang pur, eux aussi en froid avec le conseil. Son but était de défier le Haut Conseil, et c’est toujours le cas d’ailleurs, mais je contrarierai ses plans. Bien sûr, je ne me faisais pas d’illusion, je ne risquais pas d’échapper à la merveilleuse tradition des mariages forcés, et si ça n’avait été que cela… mais les Dmitriev voulaient conserver leur lignée vampirique, ils ne voulaient pas de Dhampir dans leur belle généalogie… alors à mes 17 ans, et avec l’accord de mes parents, ils sont venus me chercher.



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- Suis les, sans faire d’histoire Andrea, gronde ma mère d’une voix légèrement agacée.
Je la regarde sans comprendre. Elle était fière de mes progrès, fière de moi, et maintenant, elle les laisse m’arracher à elle… je croyais qu’elle m’aimait. On me tire encore, loin d’elle, loin de ma maison, loin de mes sœurs… et je ne veux pas. Je ne veux pas partir, je ne veux pas suivre ces inconnus qui m’emmènent je ne sais où.
- S’il vous plait, ne les laissez pas m’emmener !
Je hurle à l’intention de mes parents, mais mon père se contente de me jeter un regard de dégoût et lâche :
- C’est un faible, il ne survivra sans doute même pas à la transformation.
Le visage de ma mère, pourtant toujours si froid, semble, pendant un bref instant, que je dois avoir rêvé, déformé par une petite grimace de tristesse, mais à peine ai-je cligné des yeux que son expression disparait, alors je hurle encore :
- Quelle transformation ?! Laissez-moi rester ! Je ferai des efforts !
Je me débats, mais ils sont plus forts que moi, d’une force surhumaine, et je me doute qu’ils ne sont pas humains de toutes façons.
- Il survivra, répond ma mère, il est plus fort que tu ne le crois.
Mon père ne lui adresse pas même un regard, et avant de sortir de la pièce, il répond :
- Si c’est ce que tu crois. De toute façon, les Dmitriev ont aussi des fils, peut être que ces sœurs seront plus endurantes que lui.
Anna ? Darya ? Qu’est ce qu’il veut leur faire ? Quelle est cette transformation ? Pourquoi ils m’emmènent loin de chez moi ? Loin de mes sœurs ?
- Ne leur faites pas de mal ! je hurle encore à ma mère seulement puisque mon père est parti, sans même un regard.
Je m’accroche à l’encadrement de la porte alors qu’ils essaient de me faire sortir de la pièce, je leur donne des coups de pieds, j’essaie même de les repousser avec ma magie, mais à peine ai-je tenté d’utiliser mes pouvoirs que ma mère lève une main, et je me sens entravé. Mes membres sont faibles, je ne parviens plus à me tenir à l’encadrement, mes doigts se relâchent sans que je le veuille et j’ai beau vouloir de toutes mes forces continuer à me débattre, je n’y parviens pas. La seule chose que j’arrive encore à faire, c’est de jeter un regard trahi à ma mère, qui se contente de garder la main levée, sans une trace de compassion sur le visage, pendant qu’on m’emmène, loin d’elle, loin de tout ce que j’ai connu.

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Ils m’ont emmené au Manoir des Dmitriev et là-bas, on a répondu à mes questions, enfin en tous cas à l’une d’entres elles. Quelle transformation ? La transformation bien sûr. Celle pour passer de simple sorcier à la condition de vampire sorcier. J’ai trouvé ça à la fois fascinant et tordu. Fascinant parce que, malgré moi, l’attrait du pouvoir, de la puissance, était toujours présent, mais tordu, parce que je faisais déjà tout pour être plus fort, plus puissant… et que même là, ce n’était pas assez ? Au point qu’il faille que je change, que je devienne un être plus puissant, immortel, juste pour satisfaire le désir insatiable de mes parents ? Je ne voulais pas changer, mais on ne m’a évidemment pas laisser choisir. L’échange de sang s’est fait sous la contrainte, et si j’ai réussi à les maintenir à distance avec mes pouvoirs, pendant un temps, libéré de l’emprise magique de ma mère, à l’instant où ils ont évoqué Anna et Darya, j’ai cédé. C’était elles ou moi, alors il fallait que ce soit moi.

La transformation a été, et restera certainement, le pire moment de toute mon existence. Je n’ai jamais été empoisonné, mais je ne doute pas que ça y ressemble. C’était comme de l’acide qui coulait dans mes veines, comme si tout mon corps me brûlait, comme si tout mon être ne demandait qu’à mourir, mourir pour enfin être apaisé, pour enfin ne plus connaître cette horrible douleur, ce supplice infernal. J’ai hurlé, j’ai crié, j’ai supplié qu’on m’achève, j’aurai voulu m’arracher la peau pour faire couler le sang, le sang qui me brûlait, du sang qui me semblait enflammé, au point que chacun de mes membres, chaque parcelle de ma peau semblait incendiée… J’ai voulu mourir, j’ai même cru mourir pour de bon… mais quand mon esprit à voulu céder, quand j’ai manqué de tomber dans les ténèbres à jamais, je me suis souvenu des paroles de mon père. Si j’échouais, si je mourais, elles prendraient ma place, elles vivraient ce supplice, parce que je n’aurais pas été assez fort pour l’endurer, moi… Alors malgré l’insupportable douleur, malgré mon envie, mon besoin de sombrer dans l’inconscience, de mourir pour faire disparaître la souffrance, j’ai tenu. J’ai tenu en hurlant, en pleurant, en suppliant, Dieu ou quiconque pouvait m’entendre… et la douleur a fini par disparaître.

Je me suis réveillé en vampire. Avec des pouvoirs. C’était une sensation étrange. Et ça l’ait toujours. C’est comme si j’avais encore plus de puissance, encore plus de force. Mes pouvoirs se sont décuplés, eux aussi, aidé par mon organisme devenu surnaturel. Le pire, ça a été mon premier rapport sexuel en tant que vampire, de nouveau j’ai tué, à croire que j’étais maudit… mais je n’ai pas tué avec ma magie, j’ai « seulement » vidé de son sang ma victime. Et c’était, là encore, terriblement grisant… L’association de la morsure et de ma capacité à me nourrir du désir, du plaisir, de l’orgasme… je n’ai jamais rien connu d’aussi bon. Et après ça, j’étais incapable de me passer de sang. C’était pire que n’importe quoi, j’en avais envie, besoin même. Le fruit du Plasma ne me suffisait pas, ce n’était pas assez, ça n’avait rien à voir avec la sensation de s’emparer de l’énergie d’une autre personne… Mais je ne pouvais pas continuer à tuer tous les humains qu’on mettait dans mon lit, même si ça décuplait ma puissance, même si c’était tout ce qu’ils voulaient, mes parents autant que les Dmitriev que je devienne plus puissant, pour qu’un jour, je renverse le Haut Conseil… c’était tout de même trop risqué de tuer des humains à tout va, même si ceux qu’on m’envoyait ne manquaient à personne. Alors ils ont essayé de me forcer à boire moins, de manière modérée, et j’ai réussi à ne plus tuer personne. Mais la soif ne s’atténuait pas, elle me brûlait la gorge, elle me rendait fou, dangereux, violent… en somme, incontrôlable. Et ils ont besoin de me contrôler, n’est-ce pas ? Ils ont besoin que je fasse ce qu’ils veulent, ils doivent pouvoir me gérer, sinon à quoi bon créer une arme surpuissante ? Si ils ne peuvent pas l’utiliser, si elle est ingérable ?

Ils ont beaucoup hésité sur la manière de faire avec moi, et ils ont fini par décider de m’envoyer dans une école. Il parait que là-bas, je serai obligé de me tenir tranquille, obligé de contrôler ma soif de sang… je doute d’y arriver, mais de toute façon, au cas où je céderai il y a toujours Mia. Elle est forcée de venir avec moi là-bas, et au fond, je ne suis pas sûre que ça la dérange tant que ça, au contraire même. Elle ne le dira jamais devant eux, mais je suis sais qu’elle n’aime pas beaucoup plus les Dmitriev que moi. Ils disent qu’ils l’ont recueillie et qu’ils ont fait une bonne action en faisant ça, mais au fond, ça les arrange bien qu’elle soit là, pour toutes les tâches ingrates ou pour me servir de casse-croûte. Juste pour elle, j’essaierai de me tenir, mais qu’ils se mettent bien dans la tête une chose, le jour où je contrôlerai ma soif de sang, le jour où je me contrôlerai, eux ne pourront plus avoir aucun contrôle sur moi, je m’en fais la promesse.


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Caractère

Au premier abord, j’ai hérité un peu de la froideur de mes parents. Mon expression est neutre la plupart du temps, et je ne souris pas beaucoup, mais en même temps, je n’ai pas souvent l’occasion de sourire. Pourtant, je souriais avec mes sœurs, j’étais très doux avec elle, je les aime plus que ma propre vie, et elles me manquent chaque jour, j’espère seulement que maintenant qu’ils ont eu ce qu’ils voulaient, mes parents les laisseront tranquille.
Quand la soif me prend, quand elle devient incontrôlable, je suis très irritable, je me mets facilement en colère, et je peux devenir très violent. J’ai découvert que me nourrir d’une autre façon, par le sexe, calmait un peu la soif de sang, même si je ne mords pas… mais ça ne suffit jamais totalement, et je finis toujours par en revenir au sang lui-même.
Je n’ai jamais vraiment eu d’amis, je ne sais pas vraiment m’en faire, ni me comporter en tant que tel, et je ne suis pas sûr de vouloir m’en faire, j’aurai trop peur de leur faire du mal, d’être tenté de les mordre… et qu’ils finissent comme mes premières victimes.



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#DéfloreurDeSesDames
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Ravenswood School - Mia

Message par naji2807 »

Attention cette fiche contient des sujets interdits au moins de 16 ans.


Mia Dmitriev
16 ans, Date de naissance inconnue, 1m63
Elfe, Donneuse liée à Andrea, Maitrise de la glace

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People Help The People

Je ne connais rien de ma vie, mon premier souvenir commence dans le froid, dans la neige pour être exacte. Depuis toujours j’aime la neige, et j’ai un attrait particulier pour la glace, peut être parce qu’on m’y a abandonné quand j’avais à peu près 5 ans, ou peut être que c’était écrit. Toujours est-il que je suis restée un moment dans le froid, avant qu’un homme ne me trouve, tranquillement assise dans la neige, les mains plongées dedans, comme si je ne sentais pas la brûlure du froid, et c’est vrai que je ne la sentais pas vraiment. En fait, je n’ai jamais senti la morsure du froid, et ça restera comme ça pour toujours.

L’homme qui m’a trouvé m’a emmené dans une énorme maison, et il m’a présenté à ma nouvelle famille. Aucun ne me ressemblait pourtant, aucun n’avait les oreilles pointues, aucun n’avait cette aura magique. Mais on ne m’a pas vraiment demandé mon avis, on m’a juste demandé mon prénom, et ensuite, on m’a attribué un nom de famille, celui de cette famille-là. On n’a pas cherché à retrouver mes parents, même si j’ai réclamé ma mère au début, sans vraiment me souvenir de ce à quoi elle ressemblait… On s’est contenté de m’assigné une petite chambre et de me donner à manger et à boire, ce qui a fait taire certaines de mes exigences.

La suite est assez redondante, j’ai grandi chez les Dmitriev, une famille de vampires, et j’ai vite appris où été ma place. J’avais peut être leur nom, pour facilité les démarches administratives chez les humains, mais je n’étais pas de leur famille. Interdiction de manger à leur table, interdiction de me présenter lors des soirées mondaines, interdiction de dire que j’étais leur fille à quiconque de la haute société… j’étais présentée comme une domestique et j’avais toutes les qualifications pour, puisque je faisais le ménage et le service. C’était contraignant, un peu, je dois l’admettre, mais là encore, on ne m’a jamais demandé mon avis, on se contentait de me rabâcher la chance que j’avais d’avoir été recueillie, que je pouvais remercier les Dmitriev pour leur générosité… Générosité, je ne suis pas sûr que le mot soit bien trouvé… mais j’ai appris qu’il ne faut pas trop contrarier les vampires, alors j’ai appris à la boucler, très vite. Je me suis contentée de faire ce qu’on me demandait, sans broncher, sans rechigner, et ensuite, dès qu’on me laissait tranquille, dès que j’avais fini toutes mes tâches, je me réfugiais dans leur immense bibliothèque, et j’y passais parfois des nuits entières. Je lisais, je m’instruisais, seule, mais ça m’allait très bien.

Et puis un jour, il y a quelques mois, il y a eu du nouveau. Un garçon, Andrea, plus vieux que moi, mais de peu. J’ai entendu ses hurlements déchirants, mais je n’ai assisté à rien, j’ai juste entendu ce qu’on lui avait fait et qui il était. La première fois que je l’ai approché, j’ai senti la différence. Il avait une aura magique, lui aussi, pas comme les autres vampires… je dois admettre que j’ai trouvé ça assez effrayant d’imaginer qu’un vampire puisse avoir des pouvoirs… ils ne sont pas déjà suffisamment forts comme ça ?

Pendant des jours, des semaines même, j’ai refusé de l’approcher et de toutes façons, personne ne m’avait rien demandé… Mais évidemment, on a fini par le faire. On m’a demandé de le rejoindre dans sa chambre, on m’a forcée à y aller, malgré mes réticences, malgré ma terreur. Et ce qu’il m’a fait ce soir là… je ne peux pas mentir en disant que ça ne m’a pas plu, même si c’était aussi douloureux… mais beaucoup trop bon. Alors les fois suivantes, j’y suis retournée de mon plein gré. Mes visites étaient espacées, parce qu’elles me pompaient une énergie folle entre le sang et… le reste. Mais c’était dur de résister à la tentation de ne pas le rejoindre, même si mon corps me criait que c’était trop, qu’il fallait recharger les batteries. Heureusement, on ne me laissait pas faire, heureusement, parce que seule, je n’aurai pas réussi à être assez raisonnable.

Les mois ont passé, et j’ai appris à connaître Andrea autrement qu’à travers ces nuits où je lui donnais tout. Je ne l’aime pas, pas comme on aime dans les romans d’amour, mais je me suis prise d’affection pour lui. Il n’est pas comme les Dmitriev, il n’est pas arrogant, il ne me traite pas comme si j’étais une moins que rien. Il est gentil avec moi, et surtout, nous partageons une passion commune pour la lecture. Si parfois il s’énerve, si il se met en colère au point de hurler, de faire du mal à certains, je réussis la plupart du temps à le calmer, à l’apaiser, et quand je n’y parviens pas… là il me fait vraiment peur, c’est vrai, mais il suffit qu’il s’abreuve pour que ça passe, et alors, quand le calme revient, je vois sa culpabilité… il souffre, je le sais, je le sens, et c’est de leur faute, aux Dmitriev, ce sont eux qui l’ont transformé en monstre…

Mais il part loin d’eux, pour un temps seulement, mais qui sait, ça l’aidera peut être. Et je viens avec lui. J’en suis plus qu’heureuse, c’est comme si on m’avait annoncé que je pouvais enfin sortir de prison après avoir été enfermée pendant des années… Bien sûr, on m’a répété milles fois que je ne partais là-bas que pour lui servir d’en cas si il se trouvait mal, mais je me fiche de la raison, tout ce qui importe, c’est que je suis libre, pour la première fois de toute ma vie, et que je compte bien en profiter.


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Caractère

Je suis la plupart du temps effacée, j’ai appris à l’être, et j’évite le conflit, ou au pire, je tente d’apaiser les gens. Pourtant, même si je suis effacée, au fond de moi, il n’y a pas que du vide, il y a tout un tas d’émotions qui ne demandent qu’à s’exprimer, des émotions positives pour la plupart, mais que je garde en moi, comme mon propre petit trésor, que je garde précieusement, de peur qu’on ne me le vole ou qu’on ne l’abime. Alors si je souris, si je ris même, c’est uniquement devant les gens en qui j’ai confiance, comme Andrea, et quelques autres domestiques des Dmitriev, mais jamais devant ces affreux vampires.
Je ne rêve que d’une chose, maintenant que je vais enfin pouvoir découvrir un autre monde, c’est faire de nouvelles rencontres et peut être, me faire des amis.


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#ReineDesNeiges
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Re: Ravenswood School - Cours de compréhension des espèces

Message par naji2807 »

Andrea Azarov
Sorcier transformé en vampire, Inccube
17 ans, Né le 30 Décembre, 1m81

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Natural

La voiture nous a déposé devant un chemin à l'ombre qui mène jusqu'à l'école, un énorme bâtiment en pierre, plus grand que le manoir de mes parents, plus grand que le manoir des Dmitriev... Mais je n'ai pas de bons souvenirs dans les grandes demeures en pierre, alors nous verrons si celle-ci fera exception. Malgré le fait que nous soyons à l'ombre, la lumière du soleil qui perce au loin me brûle un peu les yeux... je n'ai pas vu le soleil depuis des mois, depuis qu'on m'a emmené dans cet horrible manoir. Je vis la nuit, je dors le jour, et à cette heure-ci, je suis loin d'être en forme, je devrais dormir. Mia aussi, puisqu'elle a le même rythme que nous, et pourtant, elle semble plus en forme que moi, peut être parce qu'elle a réussi à dormir dans la voiture, la tête sur mon épaule. Elle jette un coup d'oeil en arrière, comme si elle voulait vérifier que le chauffeur était bien parti, qu'il ne la ramènerait pas directement en Russie... et une fois rassurée, elle laisse un immense sourire éclairé son visage, un sourire qu'elle arbore rarement et qui rehausse ses pommettes. Elle pose son sac par terre et tape dans ses mains avec un air ravi avant de se jeter à mon cou en s'écriant :
- Merci merci merci!
Je suis toujours surpris par les effusions de Mia, elle peut paraître tellement effacée devant les Dmitriev qu'il est difficile d'imaginer qu'elle contient autant d'énergie... Je ne lui rends pas son étreinte, pris au dépourvu, mais elle ne s'en offusque pas, se détachant de moi avant de m'adresser à nouveau son grand sourire.
- Merci... pour? je demande en haussant un sourcil.
Elle désigne l'école d'un geste vague :
- Pour ça. Tu crois que j'aurai pu venir ici sans toi? Jamais de la vie. Je serai restée enfermée dans leur vieux manoir pour l'éternité... ou plutôt jusqu'à ma mort dans mon cas.
Je suppose qu'elle dit vrai, et je ne vois pas vraiment quoi répondre à cela, même si je ne suis pas sûr de devoir être remercier pour son arrivée ici. Elle ne me laisse de toutes façons pas le temps d'élaborer une réponse, puisqu'elle se penche pour prendre son sac en demandant :
- On entre?
Je la devance et attrape le seul sac qu'elle a emmené, le comparant avec mes deux grosses valises.
- C'est tout ce que tu as pris?
Elle hausse les épaules :
- C'est tout ce que j'avais.
Dans ce cas ça parait logique en effet...
Sans effort, je fais passer son sac par dessus mon épaule et nous entrons dans le grand bâtiment. J'ai pu regardé l'emploi du temps dans la voiture, et je sais que nous avons cours en amphi, mais je ne compte pas y aller, pas aujourd'hui, je serai assidu demain, mais là je veux juste me poser dans ma chambre.
- On pose ça et on va en cours? demande Mia d'une voix excitée.
Je secoue la tête mais me dirige vers le panneau d'affichage que je vois au loin pour trouver ma chambre et la sienne.
- Non merci, sans moi. Mais vas-y toi, je vais poser ça dans ta chambre et aller me coucher.
Elle fait la moue, visiblement déçu, mais je secoue la tête :
- C'est bon, je ne suis pas obligé de tout faire avec toi non plus.
Elle m'adresse un petit sourire mais ne peux s'empêcher de répondre :
- Non, mais moi si, je dois être là pour satisfaire le moindre de tes désirs, après tout ce n'est pas comme si moi j'avais envie de faire autre chose que te servir de casse-croûte, pas vrai?
Elle sourit, mais son ton est un peu amer. Je n'aime pas la façon dont les Dmitriev la traite non plus, mais je n'ai pas envie de la voir amer, alors je préfère prendre une voix un peu sensuelle où je mets juste un soupçon de pouvoir pour répondre :
- Arrête un peu de mentir, tu adores quand je te mords... je lui souffle à l'oreille.
Elle rougit et je sens qu'elle s'échauffe alors que ses pupilles se dilatent et que son coeur bat plus vite, mais je ne vais pas plus loin, rétablissant une distance convenable entre nous.
- Bon allez, va en cours, moi je vais me coucher.
Elle se reprend enfin, au bout de plusieurs secondes et me fusille du regard :
- Arrête de faire ça! Ce n'est pas juste!
Je ne peux retenir un sourire amusé et hausse les épaules :
- Peut être, mais la vie n'est pas juste. Bon cours.
Je lui tourne le dos, et je devine son regard toujours braqué sur moi, mais je ne me retourne pas. Je me contente de monter les escaliers et de rejoindre son dortoir en premier. Il n'y a personne dans sa chambre et c'est tant mieux, je n'avais pas envie d'expliquer ma présence dans le dortoir des filles. Je me contente de déposer son sac et de refermer la porte avant de me rendre dans le couloir des garçons où je trouve rapidement ma chambre. J'ouvre la porte et cette fois-ci la chambre n'est pas vide. Je ne peux retenir le soupir qui m'échappe mais rejoint le côté encore non investi en lâchant un :
- Salut.
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Re: Ravenswood School - Cours de compréhension des espèces

Message par naji2807 »

Evangeline Zickerman
Sorcière, empathe, aveugle de naissance
16 ans, née le 21 mars, 1m70

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Je ne peux m'empêcher de rire légèrement à la remarque de Peter sur les Anges. La vérité c'est que je ne crois pas aux Anges, ni aux Démons, ni à quoi que ce soit ayant attrait à la religion. On pourrait dire que venant d'une sorcière, et donc d'une créature supposément imaginaire, c'est un peu abusé, mais c'est comme ça.
- Parce que tu en as rencontré beaucoup? je demande.
Je suis heureuse parce que Peter plaisante avec moi et que, même si je sens toujours sa souffrance en arrière plan, c'est évident, je sens aussi qu'il se sent un peu mieux, et c'est tout ce que je voulais. On ne peut pas faire disparaître une souffrance en quelques minutes, surtout une souffrance si ancienne et si profondément ancrée en lui, mais tout de même, savoir qu'il peut plaisanter, l'entendre sourire, c'est agréable et, évidemment, ça alimente mon optimisme.
Un optimisme que je conserve, même si il refuse de le partager. Je l'entends soupirer et secoue la tête, il faudra bien un jour qu'il redevienne optimiste, pas maintenant bien sûr, mais un jour. On est réellement guérit de sa souffrance quand on arrête de voir tout en noir, quand on part du principe qu'elle ne reviendra pas, au lieu de s'attendre à la voir réapparaître à chaque instants.
Il me cache quelque chose, et je ressens, venant de sa part, une certaine satisfaction, peut être à garder ce secret. Un plan B, quel plan B? Je n'aime pas beaucoup le ton de sa voix quand il me réponds et mes sourcils se froncent alors que je me sens un peu contrariée.
- Si je te pose la question, c'est que oui, je réponds en boudant un peu malgré moi.
Si il essaie de faire des choses dans mon dos, il va se trouver bien mal parce que je n'ai pas ça du tout. Je me doute que personne n'aime qu'on lui fasse ce genre de chose, mais quand même, surtout que moi, j'ai tendance à le sentir quand on me cache quelque chose, et ça ne me plait pas du tout.
Je ne veux pas que Peter se sente gêné de quoi que ce soit vis à vis de ses émotions, et je dois avouer que ce n'est pas le genre de réactions auxquelles je m'attendais en évoquant mon don, je pensais plutôt qu'on me fuirait, pas qu'on se sentirait coupable ou gêné. Je ne peux m'empêcher de sourire en l'entendant répondre et hausse les épaules.
- Je suppose oui.
Les émotions ne se contrôlent pas entièrement, ou alors il faut s'entraîner depuis petit, à tenter, presque de les annihiler, et je ne crois pas que ce soit bon non plus. Ce n'est pas bon de se laisser submerger, mais il ne faut pas non plus vouloir les contrôler au point de ne plus rien ressentir de spontanée, les émotions ont un but, elles ne sont pas là pour faire jolie, elles nous aident à avoir une réaction plus ou moins adaptée à notre environnement. Je ne contrôle pas mes émotions à la perfection, je les laisse venir, je les laisse même parfois prendre le dessus sur la raison, même si c'est très rare, mais j'ai passé la première étape, je les reconnais et je les accepte comme mienne. C'est peut être stupide dit comme ça, mais c'est la première étape pour apprendre à contrôler, un minimum au moins, ce que l'on ressent. Parce qu'avant de contrôler, il faut comprendre. Il faut savoir ce qu'on ressent, et il faut accepter que c'est bel et bien ce que l'on ressent, même si l'on en a pas envie. C'est dur et compliqué, parce que nous sommes des êtres faits d'émotion, et que nous ne ressentons jamais une seule et unique chose à la fois, qu'il y a plusieurs degrés, des différences d'un individu à un autre... et beaucoup d'autre chose qui rende tout ça bien compliqué.
Il a l'air surpris de tout cela et je ne peux m'empêcher de tordre un peu la bouche, j'ai presque peur de lui avoir faire peur, et j'ai l'impression qu'il n'a plus très envie de comprendre...
- Mais on finit par comprendre, en apprenant, en lisant, en écoutant, et je pourrais t'aider à comprendre si tu veux, ça pourra être vraiment utile si tu as du mal à gérer tes émotions.
Sa soeur est dans le coin, visiblement, et elle est en colère, je le sens, mais de là à dire qu'elle veut le tuer... c'est peut être un peu excessif tout de même... Bien sûr, il la connait mieux que moi, mais chez elle aussi j'ai senti une certaine souffrance, et peut être qu'il faut juste qu'il se parle, peut être que c'est pour ça qu'elle est en colère... bien sûr ce ne sont que des suppositions, je ne peux faire que cela de toutes façons.
- La souffrance importe toujours, elle est à la base de beaucoup de sentiments, je rétorque. Et encore une fois, je doute que, même si elle le voulait, elle l'aurait fait, j'ajoute d'une voix plus douce.
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Re: Ravenswood School - Cours de compréhension des espèces

Message par naji2807 »

Mia Dmitriev
Elfe, Donneuse liée à Andrea, Maitrise de la glace
16 ans, Date de naissance inconnue, 1m63

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Quand je regarde Andrea s'éloigner, je ressens le besoin profond de le suivre, comme souvent, mais ça fait un moment déjà que j'ai appris à contrôler ce besoin, cette envie irrépressible d'être près de lui, et je m'éloigne tranquillement en ignorant l'appel de sa magie. Je suis marquée par sa magie, je le sais, je le sens, il n'y a pas besoin d'un sceau tatoué sur ma peau, il n'y a pas besoin d'une marque quelconque où que ce soit, c'est ancré en moi. Et ça ne me dérange pas, c'est même mieux comme ça, parce que si je n'étais pas liée à lui, je ne serai pas venue ici, je serai toujours en Russie, chez les Dmitriev, à les laisser me traiter comme si je n'étais rien... Étonnement, Andrea me traite mieux qu'eux, alors même que pour lui je ne suis que de la nourriture, dans tous les sens du terme... Enfin non, je ne peux pas dire ça, je ne crois pas n'être que ça, en tous cas moi je ne le vois pas juste comme un prédateur, mais comme un ami, mon seul ami... et ça je suis sûre que ce n'est pas trafiqué par le lien magique.
Je suis heureuse d'être venue ici, mais maintenant qu'il est parti, qu'il n'est plus près de moi, je me sens... seule... vide... C'est souvent comme ça, dès qu'il s'éloigne, dès qu'il n'est plus proche de moi, je me sens comme si quelque chose manquait pour que je sois vraiment complètement. Dire que mon monde tourne autour de lui, maintenant, est peut être un peu excessif, mais parfois, quand sa magie est au plus fort, quand il est en colère, quand il se contrôle mal, j'oublie tout le reste pour ne penser qu'à lui, et alors rien d'autre n'a d'importance, même pas ma propre personne. Je sais que ça lui fait peur, et ça me fait peur aussi, parce que dans ces moments-là, je pourrais mourir pour lui, au sens propre du terme.
Quand j'arrive dans l'amphithéâtre, que je trouve sans trop de mal, le professeur est déjà là et je sens que je ne suis pas tout à fait à l'heure. Les élèves discutent toujours entre eux cependant, et mon entrée n'est pas vraiment remarquée, ce dont j'ai l'habitude. Je me cherche une place des yeux et finit par en trouver une quand, en passant à côté d'une rangée non loin de l'entrée, je sens quelque chose.
- Drea? je demande en me retournant pour découvrir quelqu'un qui n'est pas du tout Andrea.
C'est une fille aux cheveux roux foncées, mais je persiste à dire qu'elle a quelque chose qui m'a fait pensé à Andrea. Je la dévisage longuement, d'une façon très impolie, mais c'est plus fort que moi. Mes yeux la scrutent, mais surtout, je tends ma magie vers elle pour la sentir, pour comprendre ce qui m'a fait me retourner, et ce qui m'attire chez elle.
Yumeko

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Re: Ravenswood School - Cours de compréhension des espèces

Message par Yumeko »

Callie│Américaine│17 ans│175 cm │Elfe │ Amphithéâtre ǀ Naël


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Texte à caractère explicite


Mon bel elfe est comme un livre ouvert où chacune de ses expressions se lit sur son visage. Il est facile de voir ce qu’il ressent, si facile à décrypter. Il ne cache rien, il laisse ses émotions prendre le dessus. Je suis tout l’inverse de lui. Je ne me laisse pas submerger par mes émotions, je cache tout ce que je ne veux pas que l’on voit de moi. Je montre ce que je souhaite seulement. Je ne montre que le meilleur de moi-même, ce qui me met en avant, ce qui me met en valeur. J’ai appris à cacher très tôt ce que je suis car dans le monde où j’ai grandi tout n’est qu’illusion et faux semblant. J’ai été élevée dans un monde où les gens portent continuellement des masques comme s’ils étaient sur une scène de théâtre, comme s’ils jouaient un rôle. Cet univers, je le connais mieux que n’importe qui. Et ces masques, je les porte également comme une seconde peau. La fille souriante. La fille intelligente. La fille pleine d’esprit. La fille gentille. La fille brillante. La fille charmante. La fille polie. La fille bien élevée. La fille cultivée. La fille parfaite. Dans les soirées mondaines, j’étais celle qu’on voulait que je sois. Celle que mon père voulait que je sois. Combien de fois m’a-t-il trainé dans ces soirées ? Combien de fois ai-je joué un rôle ? J’ai perdu le compte au fil des années. En réalité, je suis persuadée que mon père ne sait pas qui je suis vraiment. Ici, je suis une elfe. J'ai dix-sept ans. Je suis américaine. Je suis newyorkaise. Je suis riche. Je suis intelligente. Je suis compétitrice. Je suis amante. Je suis belle. Je n'ai pas la langue dans ma poche. Je suis provocatrice. Je suis enjôleuse. Mais je ne suis pas différente de la fille que j'étais avant d'arriver ici. Je suis semblable.
Je voyais mon bel elfe d'une certaine manière mais il est bien différent du garçon que j'ai rencontré le soir du bal. L'alcool y est sans doute pour beaucoup mais on dirait le jour et la nuit. Cette nuit-là, il était charmeur, sûr de lui, entreprenant, sexy et fougueux. Là, il est surpris, gêné, réservé, anxieux, et embarrassé. Il est bien loin de l’amant que j’ai connu, de quoi me demander où il est passé. Je regrette celui que j’ai connu car j’aimerais le revoir. Là, j’ai l’impression que le moindre mot, le moindre sous-entendu le faire réagir instantanément en rougissant. Tout son visage prend une couleur rouge, un rouge de plus en plus soutenu au fur et à mesure. Et il a du mal à parler, les mots butant contre un mur invisible quand il essaye de me répondre. Il ne rentrera même pas dans mon jeu pour flirter, et c’est bien dommage. Il en vient même à s’excuser pour ce qu’il a fait comme s’il n’assumait pas du tout, ni son comportement ce qui m’agace même si je n’en montre rien. Je n’ai pas envie qu’il s’excuse pour ce qu’il a fait mais qu’il s’en rappelle. C’est cela que je veux. Je l’interroge, n’ayant aucun tabou ou presque, assez curieuse pour savoir si je suis une exception à la règle. Suis-je la seule fille avec qui il a couché en n’ayant aucun sentiment ? Puisqu’il m’avoue ne coucher avec des filles s’il ressent quelque chose pour elles. Ce n’est pas le cas avec moi. Rien de sentimental en tout cas. Du désir, il n’en fait aucun doute. Et il vaut mieux que cela soit le cas pour nous deux. Je ne cherche qu’à passer un bon moment avec un beau garçon ce qui a été le cas avec lui. Une nuit que je n’oublie pas.
Nous sommes bien plus différents que je ne le pensais, et il me suffit de discuter avec lui pour m’en rendre compte. Si je couche avec un partenaire en n’ayant aucun sentiment, mais seulement du désir, c’est différent pour lui. Une autre chose nous différencie, je ne bois jamais ou si peu alors que lui peut boire tellement qu’il oublie toute une nuit. Il doit bien trouver un intérêt à boire mais ce n’est pas mon cas. Et je refuse même d’oublier une seule seconde la moindre chose que je fais ou d’être dans un état second où je ne suis plus maitre de moi-même. Il m'interroge d'ailleurs à ce sujet, me demandant si je ne bois pas ou peu. Je ne bois pas n'importe quoi. Par exemple, personne ne me verra jamais avec un verre de bière à la main. Je déteste ça, je n'aime ni l'odeur, ni le goût. Je ne bois pas non plus d'alcool fort ou de cocktail. Je n'apprécie pas le premier, quant au second, on ne fait qu'en gommer le goût. En plus, il est si facile de mettre n'importe quelle substance dedans, masquée par le soda, le jus de fruits mélangé à l'alcool. J'ai appris à apprécier, à reconnaitre les bons vins et les grands champagnes, si bien que je ne bois que cela, que je n'apprécie que cela. Et ce n'est pas à Ravenswood que je vais boire du champagne ou du vin même à un bal alors je m'abstiens de le faire hormis un soda ou un jus de fruits. Alors oui, contrairement à lui, je ne bois pas. Il semble que je sois la première et la seule de cette école avec qui il a avoir couché au point de tout oublier et de boire à outrance, finissant bourré. Mais ce n'est pas la première fois qu'il fait cela avec une fille. Je ne suis donc pas l'exception à la règle sauf ici.
- Un seul verre et toujours du champagne ou du vin. Ce n'est pas ici que je vais trouve ça. Si je dois résumer, c'est la première fois que tu couches avec une fille pour laquelle tu n'as aucun sentiment ici ? Mais pas la première fois sinon. Très bien.
Mon bel elfe est expressif comme je l'ai remarqué et quand il sourit, cela se voit également. Il est beau comme tous les elfes mais quand il sourit de cette manière, il l'est davantage. Il s'illumine de l'intérieur et cela se voit sur son visage. Mais ce spectacle disparait bien vite lorsque je me rapproche de lui, ma bouche près de son oreille et que je prononce mon prénom d'une voix sensuelle, révélant par la même occasion la façon dont il m'a appelé pendant cette fameuse nuit. Reina. Je n'ai pas oublié ce surnom si particulier, tout autant que cette nuit. Personne ne m'avait appelé ainsi. Jamais. C'est plutôt agréable d'être vue comme une reine. En réalité, je suis loin d'en avoir le titre. Mon père a du sang bleu de par ses ancêtres anglais, mais c'était des barons et des ducs. Aucun prince, ni roi. Mais est-ce que je me comporte comme une reine ? Il faudrait demander aux autres s'ils me perçoivent comme telles. En tout cas, je viens d'un milieu qui s'y rapproche, qui tourne autour de la noblesse. A peine, ai-je prononcé mon prénom mais aussi le surnom qu'il m'a donné que je commence à lui rafraichir la mémoire. Je suis loin de tout lui raconter car il me demande ou plutôt il me supplie bientôt d'arrêter. Si je suis à l'aise, je le rends mal à l'aise. La couleur vive de son visage ne l'a pas déserté. Je garde notre proximité, n'ayant pas envie de m'éloigner mais je l'interroge sur ce qu'il se rappelle, et s'il se rappelle de tout. Je veux savoir.
J'y tiens. Il se rappelle certains éléments dans la chambre, le mur et le lit. Pourtant, c'est loin d'être tout. Contre le mur, cela a été passionnel. Dans le lit, c'était différent. C'est l'endroit où nous avons passé le plus de temps. C'était plus lent, plus sensuel, plus langoureux. Il y avait moins de frénésie. J'ai aimé autant l'un que l'autre. Nous nous sommes goûté l'un après l'autre, puis nous nous sommes unis encore et encore. Un sourire sensuel étire mes lèvres lorsque je lui mentionne ces choses là mais sans entrer dans les détails. Si je le fais, j'ai l'impression de l'achever et je m'en voudrais pour cela. Je préfère qu'il soit bel et bien conscient. Mais je souris aussi parce que ça ne s'est pas terminé dans le lit mais la douche et il ne semble pas du tout s'en souvenir. Pourtant, cela ne s'oublie pas non plus. Une douche sensuelle, où mes mains se sont posées partout sur son corps, où ma bouche l'a goûté comme il se doit, où je l'ai exploré lentement, où j'ai utilisé mes doigts pour me laver sensuellement jusqu'à échauffer son corps, le réveiller... et de ce qui a suivi. La paroi de la douche, et lui derrière moi, contre moi, en moi. Je me rappelle très bien cette douche.
Toutes ces pensées me donnent certaines envies que je me dois de laisser de côté pour le moment. Surtout que j'ai l'impression que quelque chose ne va pas chez mon bel elfe. Je le vois porter une main à sa gorge, et je m'éloigne imperceptiblement pour mieux l'observer. Il semble avoir du mal à respirer, le regard lointain où une lueur de peur y brille. L'une de ses mains se pose sur la table comme s'il y cherchait de l'aide. J'entends sa respiration hachée le voyant suffoquer. On dirait une crise de panique. Je ne suis jamais retrouvée dans cette situation. Face à quelqu'un faisant une crise. Je dois faire quoi ? Je n'ai pas envie qu'il lui arrive quoi que ce soit. J'ai beau être égoïste, je ne souhaite la mort de personne, et surtout pas la sienne. Mais je fais comment pour arrêter une crise ? Je n'en ai aucune idée. Je ne suis pas une mignonne petite fée avec des pouvoirs de guérisons. Je ne suis pas ma mère ou les autres filles de cette école. Je suis une elfe, et je suis plus douée pour charmer la gente masculine que pour éloigner une crise de panique. Je pose mes deux mains, de part et d'autre de son visage pour tourner délicatement son visage devant le mien.
- Bel elfe, détends-toi.
Et la seule idée qui me vienne en tête à ce moment là est de l'embrasser, posant mes lèvres contre les siennes, le surprenant assez pour que la crise passe. Idée intelligente ou idée idiote ? Je ne sais pas...

***

Flashback

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Nous flirtons tous les deux, nous jouons, nous nous amusons, par nos gestes, par notre contact physique et par nos paroles. Je suis douée à ce jeu, je sais quel mot utiliser, comment l'utiliser et comment le prononcer. L'intonation de ma voix, la façon dont je le touche, tout est calculé depuis le moment où nous nous sommes rencontrés. Même si c'est lui qui est a crée le contact entre nous, je ne l'ai pas lâché depuis. Je ne me voyais pas m'éloigner d'un si beau spécimen. Un si bel elfe qui semble doué avec sa main, avec sa bouche et avec sa langue. Il me montre un avant-goût de ce qu'il pourrait me faire dans un endroit plus intime. J'aime sentir ses lèvres sur ma peau, sa langue la caresser, comme il pourrait caresser d'autres endroits. Cette pensée me fait contracter le bas-ventre. Mais, ce qui me fait le plus d'effet, c'est lorsque sa bouche vient embrasser la pointe de mon oreille, endroit particulièrement sensible chez moi. Cela produit une myriade de sensation dans tout mon corps. C'est loin de me laisser indifférente, bien au contraire. Et puis, il y a la façon dont il a de prononcer mon surnom... Callie... Il le prononce d'une manière si érotique, que cela attise davantage mon désir. Il me devient de plus en plus difficile de rester calme. Toutes mes pensées sont tournées vers une seule et même personne. J'ai très envie... non, je veux me retrouver ailleurs avec lui, dans un endroit plus intime, où nous pourrons nous adonner à un plaisir mutuel. Parce qu'il ne fait aucun doute qu'il en a tout aussi envie que moi. Il me veut comme je le veux.
Alors il s'exécute, il ne perd pas de temps même s'il ne court pas pour m'emmener en dehors de la salle de bal. Je suis dans ses bras, et je profite de la proximité de son corps contre le mien. Ma concentration est entièrement tournée vers lui. Il en devient une obsession face à tout ce qu'il me fera. Nous arrivons à sa chambre, et bien que je ne sois plus dans ses bras, il garde toujours le contact avec moi. Aurait-il peur que je m'échappe ? Hum... je n'ai pas envie de jouer à ce genre de jeux ce soir. Peut-être à un autre moment... La chambre est heureusement vide, sinon il aurait fallu trouver un autre endroit. Il y a bien sûr ma chambre mais je ne sais pas si ma colocataire y est. Mais cette pensée n'a pas lieu d'être et je peux me concentrer sur une image très agréable en la personne de Naël. Il retire veste et chaussures, sans en enlever davantage. Quant à moi, je lui fais découvrir enfin mon visage... J'aurais pu garder le masque, garder une part de mystère mais j'ai très envie de découvrir la réaction de mon partenaire. J'en profite pour me délester de mes chaussures par la même occasion. Sa réaction est encore mieux que ce que j'imaginais. Je le crois agréablement surpris par ce qu'il voit. Mon sourire est éblouissant. Et sous son regard, je me sens extrêmement belle et désirable. Il semble même subjugué par mon visage, gardant le silence, ne bougeant pas comme figée sur ma personne.
Puis, il semble reprendre pied dans la réalité et se jette sur moi, me plaquant contre le mur. L'un de mes poignets est emprisonné près de ma tête, pendant que de sa main libre, il me caresse mon corps même si le tissu de ma robe ne me permet pas de sentir ses doigts directement. Sa main remonte avec audace ma robe dévoilant ma petite culotte en dentelle et commence à me caresser, laissant le tissu faire barrage. Mais cela ne m'empêche pas de sentir cette caresse intime, celle-ci me fait gémir et fermer les yeux, mon corps accompagnant son mouvement sans pouvoir s'en empêcher. Il me donne l'impression d'être à sa merci, mon excitation augmentant à chaque frottement. Je suis pleine de désir pour lui, complètement trempée et prête à le recevoir. Il remonte ma cuisse, lui donnant un meilleur accès. Mes pensées sont de moins en moins cohérentes, il n'y a plus que cette envie en moi, et cette excitation grandissante. Naël est doué, très doué... et pour le moment, il n'utilise que sa main. Nos baisers sont sauvages, nos langues se caressent, se mélangent, jouent d'une manière sensuelle. Il sait aussi embrasser, il embrasse même divinement bien. Il joue avec ma bouche, l'explore, il joue avec ma langue, la suce. J'ai de plus en plus chaud, ma respiration est de plus en plus rapide. Ses mots me parviennent difficilement, comme j'ai du mal à lui donner ma requête, comme j'avais du mal à lui déboutonner sa chemise. Je le veux contre moi, je le veux en moi... mais je veux faire durer encore les choses... juste un peu... je veux un peu de répit. Et puis, je veux le découvrir nu, devant moi. Il m'embrasse une dernière fois, me libérant de son étreinte, et de ses caresses. Il se recule et je repose, dans le même temps, mon pied par terre. Ma respiration est hachée et je lui adresse un sourire coquin.
Il s'éloigne de quelques pas et je peux le regarder à loisir déboutonner sa chemise, avec lenteur. Bouton par bouton. Il fait durer le suspense, le plaisir... espérant qu'il le fasse durer aussi quand il me prendra. J'observe ses doigts descendre sur chaque bouton avec une lenteur calculée, jusqu'au dernier. J'aperçois une partie de son torse, quelques muscles bien dessinés... le reste, je ne peux que l'imaginer pour le moment. Il s'attaque à son veston avec la même lenteur... et enfin, je découvre ce qu'il se cachait sous le tissu. Ses vêtements tombent au sol et je découvre le haut de son corps en intégralité... ses épaules, son torse, chaque muscle apparent sans l'être trop. Il a de nombreux tatouages qui descendent le long de son bras. C'est comme regarder une œuvre d'art. Je le dévore du regard avec cette envie brillant dans mes yeux. Sur sa peau, j'y aperçois des cicatrices. Son corps n'est pas parfait mais cela lui donne un côté plus viril qui n'est pas pour me déplaire. Il porte un collier où j'y découvre une croix. Hum... un chrétien donc. Mais je n'y prête pas plus attention que cela. Cela m'importe peu au final. Ses mains continuent à s'activer, d'abord avec sa ceinture, puis avec son pantalon. Ils se retrouvent bien vite au sol et je peux l'admirer en simple caleçon qui laisse une petite idée de ce qui s'y cache. Cette pensée me fait dessiner un sourire coquin sur les lèvres.
Il se rapproche avec une lenteur délibérée, nos regards attirés l'un à l'autre, je ne bouge pas, attendant la suite avec impatience et excitation. Cette sensation coule dans mes veines. Il se place devant moi, glissant un bras dans mon dos. Il se baisse, s'agenouillant, je le suis des yeux alors que ses mains parcourent mon corps telles une caresse jusqu'à arrivée à la naissance du tissu de ma culotte. Je le regarde comme hypnotisée s'emparer d'un côté de ma culotte avec ses dents, afin de la faire glisser le long de mes cuisses, puis de mes jambes jusqu'à atteindre mes chevilles. Je fais un légèrement mouvement vers l'avant pour l'aider au départ. Mais cette vision est des plus érotiques. Je me délecte de ce que je vois. Je lève les pieds lorsque mon sous-vêtement touche le sol. Je ne suis pas au bout de mes surprises quand je le regarde porter ma culotte à sa bouche pour la lécher. Cela m'excite davantage, je suis totalement trempée, excitée et prête. Prête pour ce qui va suivre. Parce que je ne veux plus qu'une chose à présent. Je veux qu'il me prenne, je veux le sentir en moi, jusqu'à ce que le plaisir explose.
Il se presse à nouveau contre moi, retirant la dernière barrière de tissu qui l'emprisonne, et même si je ne peux le voir, je sens son sexe à l'orée de mon intimité. Il se frotte contre moi et je murmure son nom comme une supplique. Il me soulève du sol, mes jambes s'enroulant autour de ses hanches alors que je le sens me pénétrer lentement. La bouche légèrement ouverte, nos gémissements se mêlent alors que je le sens entièrement en moi, m'habituant à lui progressivement. Il m'emplit complètement. Ses mouvements sont longs et profonds. Je le sens frotter contre mes parois. L'une de mes mains s'agrippe à son épaule, mes ongles plantés dans sa peau, tandis que l'autre s'enfouie dans ses cheveux. Je le laisse mener la danse, je me laisse aller à toutes les sensations que je ressens, à toutes celles qui me prodiguent. Ses mouvements sont lents, longs et profonds, haletant à chaque coup de reins. Sa bouche glisse sur ma peau, embrasse et embrase ma peau. Je sens mon désir décupler, mon plaisir augmenter à chacun de ses mouvements.
- Continue... ne... t'... arrête... pas... plus... fort... fais... moi... jouir...
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Ravenswood School : Lior « Lili » Ellis

Message par Eparm12 »

Texte à caractère grossier.



“Fuck you, fuck you and especially fuck you !” Mickey Milkovich



Boss



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DNA.


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m.A.A.d City



Identité :


Lior Ellis. Voilà, je suis Lior Ellis, un loup de dix-sept piges né le 13 mars et pas un rayon de soleil.


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Histoire :


Battle Scars


Les gangs font partie de l’histoire des States, les guerres de gangs sont courantes, et déjà que ça ne se kiffe pas trop entre la West Coast et la East Coast, ça se kiffe encore moins dans chaque côté du pays, à l’intérieur. La rivalité la plus connue est celle des Crips et des Bloods, qui ne peuvent pas se saquer et se tirent dessus depuis des décennies, mais il y en a beaucoup d’autres, qu’on n’oserait même pas imaginer. Je le sais, parce que je n’ai pas été dans un gang, mais j’ai été dans le milieu et c’est largement suffisant. Ma ville natale est Chicago, ou la Windy City, une des plus dangereuses des States et la plus dangereuse à un moment donné, dont la réputation n’est clairement pas volée : là-bas, on ne compte plus les infractions en tout genre, au point où elles en deviennent des incidents banals. Tous les matins et tous les soirs, c’est toujours le même refrain quand on lit le journal ou mate les infos : on soupire, on se dit que c’est la énième fois que ça arrive et que, de toute façon, ça ne changera jamais, et les gens n’y font plus attention, ils vivent avec, ils ont appris à le faire tellement c’est leur lot quotidien, qu’on leur rabâche tout le temps comme un vieux disque rayé. Ces infractions se passent partout, mais les crimes que dans certains quartiers, parce que Chicago est la troisième plus grande ville des States et se divise en quartiers, son quartier le plus chaud étant Englewood, celui dans lequel j’ai grandi, sauf qu’en vérité, officieusement, Chicago est coupée en deux zones : le nord, le North Side, et le sud, le South Side, ces zones étant elles-mêmes recoupées en deux zones chacune, le Northeast Side et le Northwest Side, et le Southeast Side et le Southwest Side. Englewood se trouve dans le Southwest Side, le territoire des Afro-américains, la plupart d’entre eux étant des criminels, style trafiquants de drogue et d’armes.


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C’est dans cette ambiance de danger permanent que j’ai vécu jusque mes dix-sept piges, avec mes vieux et ma petite sœur de quatorze piges aujourd’hui, Odile, une sale peste, que je ne peux plus voir sans avoir des envies de meurtre. Mon daron est un Français de trente-neuf piges, qui, quand il en avait vingt, croyait dur comme fer au rêve américain, tout ça, et a débarqué aux States pour se retrouver à l’usine à Chicago, et non à brasser des billets verts, le cul posé confortablement sur un siège au dos qu’on peut abaisser ou remonter comme on veut, derrière un bureau en acajou sur Wall Street. Ses espoirs ont fait pschitt, mais il ne s’est pas découragé et taffait sérieusement, que ce soit le jour ou la nuit, parce que ça changeait chaque semaine. Le midi, il mangeait dans le fast-food du coin, et il y a croisé ma daronne un jour, qui y taffait comme serveuse, avant qu’ils se mettent à traîner ensemble quand ils le pouvaient et décident de se marier quelques mois après. Ma daronne est une louve et je ne sais pas comment ça marche, mais je crois que j’ai hérité de sa nature de loup, parce que j’en suis un aussi là où Odile est humaine, ce qui montre que ce n’est pas forcé qu’on soit un loup même si un de nos vieux en est un, donc ça doit se transmettre au pif, question d’ADN.
On habite dans un taudis, et ça gêne grave ma sœur, qui croit que la thune tombe du ciel, ce que nos vieux lui font croire en lui achetant tout ce qu’elle veut : elle n’a qu’à ouvrir sa grande bouche et leur demander un truc en battant des cils, des faux au passage, en pleurnichant ou les deux en même temps, pour qu’ils lui en fassent cadeau, et ça me rend dingue qu’ils tombent dans le panneau à chaque fois, qu’ils acceptent à chaque fois, qu’ils cèdent à chaque putain de fois. Apparemment, ils n’ont pas capté qu’elle se fout de leur gueule, ou ils ferment les yeux dessus volontairement, parce que leur fille est justement leur fille, leur dernier môme, la prunelle de leurs yeux, ce genre de conneries, alors ils la chouchoutent en répondant au moindre de ses caprices, même s’ils galèrent à joindre les deux bouts tous les mois. Ils sont pathétiques. Odile est une grosse égoïste, qui s’en bat les steaks de tout et passe son temps à se mater le nombril, parce qu’il n’y a que son nombril d’intéressant pour elle, hein. Elle est dans son monde de petite princesse pourrie gâtée au caractère de merde qui mouille sur Usher, fait la meuf et ne comprend pas le mot « non ». Bref, elle s’imagine qu’on roule sur l’or étant donné que nos vieux ne lui refusent rien, mais la vérité est qu’ils arrivent à peine à payer le loyer de la maison chaque mois et s’endettent en nous payant l’école, où Odile ne va presque jamais, parce que l’école, « c’est de la merde, quoi ».
Cette connasse d’actrice est maligne contrairement à nos vieux, qui sont des abrutis finis, cons comme des manches à balai, des simplets, et comme elle est fute-fute, ce qui n’est pas leur cas et je reste très sympa, elle leur invente des excuses toutes plus délirantes les unes que les autres pour ne pas aller en cours, qu’ils gobent évidemment, ou elle y va et se barre sans qu’ils ne le sachent, jusqu’à ce que l’établissement les appelle pour les avertir de ses absences fréquentes. Pour se tirer d’affaire, Odile leur sort des disquettes auxquelles ils croient sans se poser de question par je ne sais quel miracle, et on revient à la case départ. Ils n’ont pas de cerveau, dans le sens où ils ne réfléchissent pas, ils ne sont pas capables de réflexion, ils sont débiles, du coup, Odile sèche parce que Mademoiselle se fait chier en cours et elle n’a pas de problème, mais ce n’est pas comme ça que ça se passe : tu ne fais pas ce que tu veux dans la vie, ce qu’elle n’a jamais intégré, et ça retombe sur nos vieux, qui ne s’en rendent même pas compte. Ils sont coupables, parce qu’au lieu de la recadrer, elle qui mérite de se prendre des tartes tous les quatre matins, ils laissent couler, donc forcément, elle n’a aucune notion de rien et c’est casse-couilles. Avec une famille pareille, ça ne donne pas du tout envie de rester à la maison, et je n’y étais pas souvent, pour ne pas dire jamais : à la place, après l’école, je traînais dans le quartier, je fouillais les poubelles et je dormais par terre. Un vrai clodo. Ca faisait trop flipper les vieux, mais comme je revenais de temps en temps et entier, ils s’y sont habitués.
Je cherchais à mettre le plus de distance possible entre ma famille de bras cassés et moi : mon daron se fait niquer au boulot tous les jours, mais il y reste, parce qu’il n’a pas le choix, il n’y a pas de boulot ailleurs, et ma daronne ne sait rien faire si ce n’est servir des commandes, mais ils n’arrêtent pas de répéter à longueur de journée que la vie est belle, qu’ils sont heureux, blablabla, mais ils ont carrément tort, parce qu’on ne chie pas des arc-en-ciels dans la misère. A Englewood, on peut crever d’une seconde à l’autre en se prenant une balle perdue, mais ils s’en foutent ou ils ne s’en rendent pas compte, ils ne se rendent compte de rien, et ils se contentent de ce qu’ils ont des étoiles plein les yeux. Moi, je ne m’en contente pas : je ne peux pas croire que mes vieux soient aussi cons, mais c’est ce qu’ils sont, enfin, ils restent mes vieux, des ratés, mais mes vieux quand même. Dehors, je faisais gaffe, parce que j’étais un des rares blancs du quartier, et les gars, voyant que je n’étais qu’un gamin, me laissaient tranquille. Je me tenais bien, loin de leurs histoires, et je suis resté seul jusqu’à ce que je rencontre Nat’ à douze piges, Nathan de son vrai blaze. Nat’ était un autre blanc qui avait deux piges de plus que moi, un roux à la frimousse recouverte de taches de rousseur. Il était optimiste malgré toute cette merde, joyeux, doux, rêveur, et on ne s’est plus quittés. On était tout le temps fourrés ensemble, collés, inséparables, et on se serrait les coudes dans le froid, la saleté et la violence de Chicago.


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Nat’ a fini par me révéler qu’il était un sorcier, parce que j’avais tout de suite senti vaguement qu’il y avait un truc bizarre chez lui, que la magie existe, que les loups-garous, les sorciers et les vampires aussi, et je lui ai avoué que je suis un loup, ce qui ne l’a pas surpris. En fait, il le savait depuis le début, et mon loup le faisait marrer, parce qu’il me ressemble énormément. J’aime bien mon loup, Wolfie, et on s’entend comme chien et chat, Nat’ trouvant cool d’être un loup, mais ce que je trouvais encore plus cool était ses pouvoirs magiques. Parfois, il me faisait des démonstrations, et les nuits de Pleine Lune, on se cachait pour que personne ne nous voie. J’adorais ces nuits-là, parce que Nat’ s’allongeait et Wolfie s’allongeait sur lui, les seuls moments où je pouvais être proche de Nat’ comme je le voulais, parce que j’ai mis du temps à l’admettre, mais je ne l’aimais pas que comme un ami. Ce que je ressentais influençait Wolfie, qui faisait des crises quand Nat’ n’était pas là, et quand il l’était, il me poussait vers lui, mais je l’engueulais et on se bagarrait jusqu’à ce qu’il se calme. Un jour, Nat’ m’a confié qu’il avait trouvé un boulot, et comme je ne savais pas encore ce que c’était, j’étais content pour lui, parce que je pensais qu’il allait se tirer de ce merdier, mais quand j’ai su de quel boulot il parlait, je suis tombé de haut : Nat’ était un dealer à quinze piges. Couillon à l’époque, j’ai cru que ce n’était pas si grave, que c’était une erreur, qu’on pourrait rattraper ça, mais je me trompais lourdement : il est devenu le boss d’Englewood à seize piges.
Il contrôlait le trafic de drogue du quartier, mais il n’y avait pas que la drogue : il a commencé à vendre des armes, et les gangs de Chicago se fournissaient grâce à lui. Petit à petit, Nat’ changeait et, au bout du compte, il n’avait plus rien à voir avec celui qui était mon ami et que j’aimais en secret, parce qu’il était devenu un caïd, qui dort avec un flingue sous son oreiller. Il était impitoyable, il avait cette lueur dans le regard que seuls les meurtriers ont, et je le soupçonne d’avoir déjà tué de ses propres mains même s’il ne me l’a jamais dit, lui qui tuait indirectement. Ce n’était pas Nat’, ce n’était plus Nat’, et je voulais le sortir de là, à tout prix, alors je suis entré dedans à mon tour. A quatorze piges, j’ai commencé comme livreur, je distribuais de la drogue, j’étais le facteur d’Englewood. Plus le temps passait, plus les colis pesaient et plus je me rapprochais de Nat’, qui ne m’avait pas oublié et m’a pris sous son aile. J’étais son bras droit et on ne se voyait pas beaucoup, mais quand on se voyait, j’aurais préféré qu’on parle plutôt qu’on baise, parce que Nat’ me baisait, mes sentiments étaient réciproques, et si c’était la seule chose que j’aimais dans ma vie, je voulais qu’on parle, qu’on se barre, mais on ne peut pas se barrer du milieu comme ça, c’est le milieu qui décide de quand tu peux te barrer, et Nat’ s’est fait descendre. Il avait dix-huit piges et moi quinze, presque seize. Nat’ est mort.
Comme il était le boss, ça a foutu la pagaille à Englewood, et il a fallu que je reprenne le flambeau en bon bras droit que j’étais. Je n’avais que quinze piges, c’était jeune, mais je suis un loup, comme Nat’ était un sorcier et se servait de ses pouvoirs pour diriger le quartier, et les gars se méfiaient de moi, ils se doutaient que quelque chose clochait chez moi, mais ils ne savaient pas quoi : je m’étais déjà pris des balles et je n’avais pas clamsé, donc j’étais plus ou moins légitime à être le nouveau boss, le Loup Blanc. Au sommet d’Englewood, pour oublier Nat’, je me suis plongé dans le business, et j’ai eu raison, parce que j’avais encore plus de comptes à rendre qu’avant : je contrôlais Englewood, il y avait un gars au-dessus de moi qui contrôlait le Southwest Side et un autre encore au-dessus qui contrôlait tout le sud de Chicago. Ce gars-là, c’était notre grand patron, le big boss, et je ne le connaissais pas, personne ne l’avait jamais vu et personne ne savait rien de lui à part qu’il se faisait appeler Eleazar. Je m’en foutais, je faisais mon taf du mieux que je le pouvais, avec le fantôme de Nat’ qui me hantait, d’ailleurs, il me hante toujours, dans mes plus beaux rêves et dans mes pires cauchemars, et j’ai fait encore plus de choses non catholiques : me mettre à la drogue, baiser, tuer. C’était de la légitime défense, mais j’ai tué un gars qui ne voulait pas me rendre la marchandise qu’il avait volée. Il a braqué une arme sur moi, donc je l’ai buté avec la mienne en lui tirant une balle dans le crâne, parce que j’ai appris à utiliser tout type d’armes, à feu ou blanches.
Je m’en veux, mais je fais avec, et j’ai couché avec des putes, parce que le gars au-dessus de moi avait un harem : il m’a appelé pour qu’on se voie, qu’on discute, qu’on établisse de nouvelles règles, et, en gage d’amitié, il m’a prêté quelques-unes de ses filles. J’ai dû accepter, parce que refuser aurait été pris comme une déclaration de guerre, et les affaires allaient bon train, quand ça a commencé à s’agiter sévère à Englewood, avant que ça dégénère. Un chef de gang a été buté et ça a été la guerre civile dans le quartier du jour au lendemain. J’essayais de gérer la situation, mais elle était hors de contrôle, et, plusieurs fois, j’ai demandé de l’aide au gars du dessus, qui a mis du temps à me la donner, jusqu’à ce que notre big boss en soit au courant et vienne lui-même mettre un terme à ce foutoir. Je ne l’ai pas vu à ce moment-là, mais plus tard, parce qu’il m’a demandé de venir chez lui, et, pour la première fois, je suis allé chez lui, je l’ai vu et j’ai vu le nombre incalculable de filles qu’il avait, dont deux d’entre elles, Efi et Liz, une rousse et une métisse magnifiques. Elles étaient avec lui quand je suis entré dans la pièce où il m’a reçu, pièce qui puait le sexe, ce qui m’aurait fait froncer le nez si je ne me tenais pas à carreau, parce que je ne voulais pas crever. Accessoirement, il était un vampire.


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Après ça, le calme est revenu sur Englewood et je suis retourné au lycée, là où j’ai senti immédiatement Diana, le seul elfe dans ce lycée d’humains. Diana, c’est une belle rousse avant d’être une aveugle, une rousse hyper canon. Elle m’a appelé grâce à son pouvoir spécial parce qu’elle se faisait agresser par trois fils de pute, et je l’ai aidée en les défonçant, avant de remarquer qu’elle est aveugle. Ca doit être difficile à vivre, mais elle n’est pas démunie, parce que Didi a son petit caractère : elle n’est pas du style à pleurnicher sur son sort ou se faire passer pour une victime, à l’inverse de ma sœur. Elle ne se plaint pas tous les jours de son handicap, nous épargnant jérémiades et compagnie, elle vit avec et c’est tout. Elle s’y est adaptée du mieux qu’elle a pu, et ce qui m’a frappé la première fois que je lui ai parlé a été cette façon qu’elle a eu de me remettre à ma place, mais tranquillement, sans hausser le ton et en faisant valoir sa dignité, intacte. A la suite de ça, je l’ai recroisée et on a discuté, avant que nos rapports, qui étaient basés sur l’ironie et le sarcasme, s’améliorent d’une manière complètement inattendue : j’ai fini par la mettre dans mon lit. … C’est elle qui me met dans son lit, et on traîne ensemble depuis.
Je suis amoureux d’elle maintenant, ce qui me fait royalement chier, parce que Didi est une nympho et qu’elle baise à droite et à gauche. Ca fait deux ans qu’on se connaît, un an et demi que je l’aime, et je suis obligé de brider Wolfie, qui n’apprécie pas du tout que Didi se fasse d’autres gens, mais c’est comme ça, elle est aveugle, elle ne vit que par le toucher, c’est sa liberté que de voir de cette façon et jamais je ne me permettrai de lui enlever ça ou de gâcher notre amitié, parce que Didi est tout pour moi. Alors, je jonglais entre les cours, Didi et le business, quand, il y a six mois, le sud est tombé entre les mains des gars du Nord, qui ont abattu Eleazar, le plus incroyable dans tout ça étant que c’était une de ses filles qui était leur taupe, avec le gars au-dessus de moi. Je ne voulais pas taffer pour eux, je n’avais qu’un vrai patron et il est mort, donc je me suis caché au lycée, jusqu’à ce que les parents de Didi décident de l’envoyer dans une école anglaise pour surnaturels. C’était trop chaud pour moi à Englewood, et je me suis dit que la suivre ne serait pas plus mal. On se connaît par cœur, on est fusionnels et je me voyais mal loin d’elle, en plus, je pourrai garder un œil sur elle, qui se drogue aussi. C’est moi qui m’occupe de ça, parce que si ce n’est pas sa plus forte addiction, elle n’en est pas moins grave et je limite ce qu’elle prend, en m’assurant que ce ne soit pas trop mauvais.


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Caractère :


Je suis sanguin, je bouillonne, je démarre au quart de tour, mais je redescends aussi vite que je pète les plombs, et j’ai gardé mes vieux réflexes de dealer, de trafiquant et de leader : je suis intraitable, je suis cash, je suis mordant. Je ne m’attache qu’aux faits : avant, quand il y avait quelque chose à faire, c’était fait et bien fait, et je ne cherchais pas plus loin. Ou le boulot était fait, ou il ne l’était pas et on payait pour ça. Je ne faisais pas de cas par cas, je ne faisais pas d’exception, je ne faisais pas dans la compréhension, personne ne le fait dans ce milieu et on n’a pas de seconde chance. J’avais moi-même des comptes à rendre, et je les rendais toujours, il le fallait, c’est pourquoi je jugeais que dans l’autre sens, les comptes devaient m’être rendus comme ils devaient l’être, en temps et en heure, parce que je rendais toujours les miens et qu’on ne pouvait pas se permettre d’écart, ou on se disait qu’on le pouvait, et alors c’était la merde. Résultat, je suis discipliné dans mon genre, organisé, carré, mais, à côté, je suis bordélique, je-m’en-foutiste et je n’en foutais pas une quand ça ne concernait pas le business, d’ailleurs, je n’en fous pas une tout court maintenant.
Après ça, je suis dur, brusque, rude dans mes gestes et dans mes mots, je ne recule pas devant la violence, étant plongé dedans depuis ma naissance, et je me sers de mes poings et de mes pieds sans hésiter : quand j’ai quelque chose à dire, je le dis sans prendre de gant, je n’avais pas que ça à foutre que de m’inquiéter pour la sensibilité des gars. J’avais des affaires à gérer et je les gérais quitte à blesser, parce que je n’étais pas là pour faire bander, mais pour diriger le quartier le plus chaud de Chicago, ce qui m’a beaucoup endurci. Je n’ai peur de rien ni personne, sauf de mon ancien patron, et encore, peur est un bien grand mot, mais je le redoutais un peu, même si ça ne m’empêchait pas d’ouvrir la bouche, de lui répondre avec respect et de m’exprimer comme d’habitude, sans filtre. Mon langage est sale, et on devine rapidement que je viens du ghetto rien qu’en m’entendant parler. J’avais l’air d’être un putain de dictateur, mais c’est parce que j’avais quelques principes, que j’ai toujours aujourd’hui, comme la loyauté, la conscience professionnelle et la justice, sans faille, d’ailleurs, mon attitude le prouvait : si j’ai le sang chaud, j’étais froid, posé et réfléchi quand je donnais des ordres, quand je négociais, quand je prenais des décisions.
Ma poigne sur Englewood était de fer, j’étais musclé et j’avais le plus souvent le dernier mot, parce que je faisais tout pour l’avoir. Je ne faisais confiance à personne excepté mes vieux et Didi, et ça n’a pas changé, je me méfie de tout le monde et je reste dans mon coin, parce que je ne veux plus me rapprocher de qui que ce soit : je refuse de perdre quelqu’un d’autre, je me voile la face et je rembarre tous ceux qui essaient le moindre truc, parce que je ne veux pas leur donner de raison de revenir me voir. Mais, avec Didi, je suis différent : je suis plus détendu, je souris, je ris, ce qui ne m’arrive presque jamais, et je suis doux, tendre ou brutal en fonction de ce qu’elle préfère, Didi adorant que j’y aille fort au lit. En dehors de nos baises passionnées, je suis assez affectueux derrière mon ironie, mon sarcasme et mon cynisme, parce qu’elle est la seule personne à laquelle je tiens en dehors de ma famille de mes couilles, je ne gonfle pas le poil et je suis accessible, sinon, je suis sur les nerfs, hérissé et détestable, et c’est tant mieux comme ça.


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Autres :


Mon daron étant français, il me parlait en français quand j’étais môme, donc je parle couramment le français et l’anglais à l’américaine.

Un signe de “FUCK U-UP” est tatoué sur une de mes phalanges de façon à ce qu’on puisse lire mon mot d’amour adressé au monde entier, et j’ai un second tatouage qui remonte le long de l’intérieur de mon avant-bras droit.


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Physique :


Je mesure un mètre soixante-trois, et ouais, je sais que je suis un minus, mais je suis un loup costaud, ce qui compense largement, ma très petite taille étant handicapante. Après, elle ne m’empêchait pas non plus d’être respecté comme je devais l’être une fois à la tête d’Englewood, même si on cherchait tout le temps à me la foutre à l’envers. Sinon, je suis blanc comme un cul, mes tifs sont noirs et mes yeux bleus, et il m’arrive de me teindre en blond quand j’en ai ras-le-cul, justement, les cheveux blonds me donnant un air dingue. Mon corps est assez musclé, et je m’habille simplement, les vêtements ne servant qu’à ne pas me balader à poil, leur première utilité et la seule qui m’intéresse, parce que je ne porte que des débardeurs, des T-Shirts, des pulls, des joggings ou des pantalons, tous sobres, amples et confortables, les deux derniers tombant à tous les coups sur une paire de baskets défoncées. Je n’ai pas les moyens de me payer autre chose, mais ça ne me gêne pas le moins du monde, parce que les habits, c’est comme Dieu, je m’en tamponne sec.


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Dernière modification par Eparm12 le dim. 15 déc., 2019 12:26 pm, modifié 4 fois.
melemele14

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Message par melemele14 »

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29 ans - Homme - Fée - Surveillant

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Pendant quelques secondes, je me demande si elle va m'accorder mon bisou ou non. Elle fait mine d'y réfléchir, et je lui fais des yeux doux pour l'amadouer. Elle finit par m'accorder ce bisou d'excuse et je lui fais un grand sourire, accompagné d'un clin d'oeil. J'éclate de rire lorsqu'elle me dit que je suis une princesse et qu'elle deviendrait donc un prince après m'avoir embrassé.

Sache ma chère qu'un bisou d'excuse ne peut pas être une faveur, étant donné que tu le fais pour t'excuser. C'est plutôt moi qui te fait une faveur en acceptant de te pardonner après ça. Pour ton histoire de prince, je dirais plutôt que tu en deviendrais un après avoir épousé une princesse, et non l'avoir embrassée, c'est plus logique non ? Et sache que j'assume tout à fait mon côté princesse, c'est ça qui me permet d'avoir la cote auprès des filles, je lui lance avec un faux air de beau gosse.

J'affiche une mine dubitative sur mon visage lorsqu'elle me répond être magnifique et un tas d'autres arguments. Je ne compte pas lui dire tout de suite que je la trouve jolie, c'est teeeeeellement plus drôle de me moquer d'elle. Je lui tourne donc autour, mes doigts sur mon menton, en faisant mine de la jauger.

En tous les cas ce n'est pas la modestie qui t'étouffe, c'est déjà bon à savoir, dis-je en riant. Après une rapide inspection, je veux bien admettre que tu n'es pas si laide que ça, mais il en faudra plus pour me convaincre de ta "magnifitude".

Je me retiens de rire lorsqu'elle me dit vider le sang de chaque personne qu'elle croise et qu'elle me parle de disparition d'élève. Je sais très bien que ce n'est pas le cas et que les vampires se nourrissent du Fruit du plasma, même si j'ignore exactement ce que c'est. Je regarde Zinna du coin de l'oeil, et une image d'une Zinna assoiffée de sang me vient en tête. Je secoue la tête afin d'oublier cette image, j'ai du mal à penser que Zinna boive le sang de quiconque.

Est-ce que tu as déjà bu du sang ? Est-ce que tu as déjà été tentée d'en boire ? demandai-je avant de me rendre compte que ma question doit être un peu inappropriée.

En ce qui concerne notre discussion sur l'affinité avec l'eau, je suis content que ma comparaison avec le gâteau au chocolat ait fait mouche. C'est tellement difficile à expliquer comme sensation, je me suis dit qu'une comparaison avec des pâtisseries lui parlerait peut-être mieux. Elle me demande alors comment je me sens quand je suis loin de l'eau et je ne peux retenir un petit sourire triste.

Ce n'est pas vraiment que je me sens mal, j'ai vécu plusieurs années loin de l'eau et je n'en suis pas mort, mais c'est surtout lorsque je remets les pieds dans l'eau après une longue absence de baignade que je me rends compte à quel point j'en avais besoin. En fait, j'ai l'impression qu'un brouillard se dissipe quand je plonge et que je me laisse aller, que mes pensées deviennent plus claires et que la vie est de nouveau plus belle.

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naji2807

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Re: Ravenswood School - Cours de compréhension des espèces

Message par naji2807 »

Eparm ta fiche est géniale, je l'ajoute à la première page :)
Yumeko

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Re: Ravenswood School - Cours de compréhension des espèces

Message par Yumeko »

Roxane│Française│17 ans│173 cm│ Sorcière │Amphithéâtre │ Mia


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Je sors mes affaires pour le cours de mon sac. Une trousse composée de quelques stylos de couleurs différentes afin de prendre des notes. J'utilise principalement du bleu pour écrire le préférant à la couleur noire, du rouge pour les titres et du noir ou du vert pour mettre des annotations et souligner une information importante. C'est bien la seule touche de fantaisie que j'utilise. Un cahier sur lequel j'écris et que je rouvre chaque soir avant de me coucher pour réviser le ou les cours du jour. Je suis assidue pendant et en dehors des cours. Je suis sérieuse et studieuse. Un trait de caractère qui me poursuit encore aujourd'hui. Je ne suis pas bien différente de la personne que j'étais, il y a encore quelques mois. Je ne crois pas qu'on puisse changer dans un laps de temps aussi court. Je ne sais même pas s'il est possible de réellement changer, de devenir une personne complètement différente avec le temps. Et moi, ai-je aussi envie de changer ? Je ne sais pas. Changer pour quoi ? Pour devenir qui ? Pour m'apporter quoi ? Pour l'instant, je suis une nouvelle élève dans cette école de surnaturel situé en Angleterre. Je suis une sorcière de dix-sept ans qui suis sérieusement chaque cours, qui ne suis aucun cours de sport mais qui s'est inscrite en cours de runes. Un cours où il y a beaucoup moins d'élèves que dans un cours classique. Cela ne semble pas intéresser beaucoup de sorciers, d'elfes et de fées. Pourtant, c'est une branche particulière de la magie qui m'intéresse même si pour le moment, je n'ai pas appris grand chose. Je connais déjà les runes, je les étudie depuis l'âge de sept ans. J'ai un niveau bien plus avancé que tous les élèves. Et le sceau qui se trouve en bas de mon dos provient d'une magie ancestrale qui utilise une magie semblable à celle des runes pour le créer. Il est comme un tatouage qui me permet de ne pas être retrouvée par le biais de ma magie si on me cherche. Je suis incartable. Avec mon père, nous préférions prendre une protection supplémentaire. Nous ne sommes jamais trop prudents. Nous avons intérêt à l'être si nous ne voulons pas être recherché, trouvé, tué ou pire encore.
En attendant le début du cours, je sors l'un des livres que j'ai emporté avec moi dans ma valise. C'est en entrant dans une librairie à Toronto que j'ai découvert la poésie. Je n'en avais jamais lu auparavant comme beaucoup d'autres choses. Il y avait beaucoup de choix, en feuilletant quelques-uns avant d'en choisir deux. C'est là que j'ai découvert que j'aimais la poésie. Je suis revenue plusieurs fois à la librairie, et j'ai acheté d'autres recueils, découvrant des grands poètes américains, anglais et français. Aujourd'hui, c'est Emily Dickinson qui m'accompagne. J'ouvre le livre et tombe sur un court poème, commençant ma lecture. "Je marchais de Planche en Planche Avec lenteur et prudence Je sentais les Etoiles autour..." J'arrête brusquement ma lecture quand je sens la magie se réveiller doucement en moi. Il ne s'agit pas de n'importe quelle magie mais de celle que je vois comme une malédiction, qui est apparue soudainement le jour de mon quatorzième anniversaire et qui m'a fait perdre totalement le contrôle cette nuit-là. Je ne comprends pas pourquoi elle vient de le faire et je relève la tête sur le qui-vive à la recherche de ce qui a pu provoquer une telle chose quand je sens un regard posé sur moi. Le mien glisse vers son origine et j'y découvre une elfe blonde qui me fixe intensément. Je ne comprends pas pourquoi. Mais je comprends que c'est elle qui est à l'origine du réveil de ma magie. Je le sens, il y a quelque chose de semblable chez elle mais je ne sais pas, c'est différent sans que je n'arrive à savoir pourquoi. Sa magie se déploie et arrive droit sur moi. Non ! J'érige un bouclier me protégeant de cette intrusion avant qu'elle ne me touche ou pire encore me pénètre. Je refuse que quiconque fasse une chose pareille sans ma permission. Mon visage est indéchiffrable, je ne montre rien de ce que je ressens.
- Arrête, fis-je d'une voix posée mais ferme.


Aden│Canadien│16 ans│181 cm│ Loup-garou │Chambre│ Andrea


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C'est officiel, je suis arrivé en enfer, et je suis mal barré pour y partir. Le HCM, le Haut Conseil de M*rde a eu l'excellente idée de m'y amener pour me donner soit disant une seconde chance. J'emm*rde les secondes chances et j'emm*rde le HCM. Ils ne pouvaient pas me fo*tre la paix p*tain et me laisser tranquille au Canada où j'étais peinard. Non, apparemment pas. Il parait qu'il faut que je réfléchisse à mes actes, que même si j'ai perdu des êtres chers, je ne peux pas faire n'importe quoi avec les humains. J'aurais pu blesser des humains ou pire encore les tuer. Et blablabla, et blablabla. Tu parles ! Ils s'inquiètent surtout que le petit secret des surnaturels soit découvert. S'ils savaient combien je m'en moque. Ils m'ont assommé de sermons durant un temps qui m'a paru infini. J'ai cru que j'allais mourir noyé sous leur réprimande. Comme si j'en avais quelque chose à fo*utre de ce qu'ils disent ou pensent de moi. Alors si je suis en enfer, je ne compte pas leur obéir aveuglément ou tout court. Je ne compte pas aller en cours, je préfère encore me tirer une balle. Aller en cours est la dernière chose que je veux. J'ai aucune envie de rester le c*l vissé sur une chaise à écouter un professeur barbant, déblatérer sur un sujet inintéressant au possible. Je compte passer mon temps d'une autre manière même si je ne sais pas encore comment. Sûrement la forêt parce que ça doit bien être le seul point un tant soit peu positif que je vois ici. Et mon loup a très envie de s'y rendre. Ce soir, il aura tout le loisir de le faire puisque c'est la pleine lune. Je le sens tout proche de la surface sans chercher à prendre le dessus. Il sait que son tour viendra dans quelques heures. Je n'ai jamais été aussi proche de lui que depuis les semaines passées. Même si je me transforme à chaque pleine lune, il m'arrive de le faire aussi en de plus rares occasions en dehors mais cela me coûte beaucoup d'énergie et je dors longtemps après ma retransformation. Dans cet enfer, je dois partager une chambre avec un mec que je ne connais absolument, faire de la colocation avec quelqu'un que je n'ai aucune envie d'apprendre à connaitre. Je n'ai aucune envie de faire ami-ami avec lui ou avec n'importe qui d'autre. Lorsque je rentre dans la chambre, je prends le premier lit que je vois. La chambre est vide, il n'y a que des résidus tenus d'odeurs mais aucune qui ne se démarque particulièrement. A moins que finalement je n'ai pas de colocataire. J'y crois pas une seule seconde, ça serait trop beau. Et dans ma p*tain de vie, j'ai pas de chance. J'ouvre mon sac et retire mes vêtements trop vivement pour qu'ils restent correctement plier. Mais ce n'est pas comme s'ils étaient correctement plier à la base. Là, ça forme un grand tas chaotique et désordonné où se mélange pèle-mêle tee-shirts, chaussettes, caleçons, jeans, sweat... La porte s'ouvre mais je ne me retourne pas, ignorant la personne qui entre dans la pièce. Je suis persuadé qu'il s'agit de mon colocataire mais je m'en tamponne le coquillard avec une patte de mouche. Par contre, je sens une forte odeur de sexe émaner de lui qui me fait plisser le nez. P*tain, si cette chambre se transforme en baisodrome, je laisse mon loup le boulotter. Manger, répond mon Mahikan. J'entends ses pas se diriger vers l'autre lit et lâcher un salut. Génial, s'il commence à me faire la conversation, je vais couper court.
- Salut, grogné-je de mauvaise grâce.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Cours de compréhension des espèces

Message par naji2807 »

Diana Jewel
Elfe, Devenue aveugle, Nympho, Meilleure amie de Lili
17 ans, Née le 14 Février, 1m73

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Addictions

Je trépigne presque d'impatience sur le siège de la voiture, et j'ai un mal fou à ne pas demander si nous sommes bientôt arrivés, parce que ça fera la 10ème fois au moins et que Lili va finir par en avoir marre, au moins autant que le chauffeur, je prends donc mon mal en patience, ma main dans celle de Lili, que je touche un peu partout pour me distraire, jusqu'à ce que la voiture s'arrête enfin et que le chauffeur nous aide à descendre. Je ne retiens pas un petit cri d'enthousiasme en ouvrant la portière et je descends avec précipitation. J'avais hâte de changer d'air, et le fait de venir ici avec Lili c'est encore mieux, c'est tout ce dont je pouvais rêver. Loin de mes parents, dans un nouvel environnement, avec de nouvelles odeurs, de nouvelles personnes, c'est presque une nouvelle vie, et mieux encore, une nouvelle vie avec Lili.
Je me force tout de même à rester proche de la voiture, la main posée dessus, en attendant que Lili me rejoigne, parce que je ne veux pas me casser la figure sur mes talons hauts. Quelle idée d'en mettre, m'a dit ma mère, mais je l'ai royalement ignorée, j'aime beaucoup trop les chaussures à talons pour m'en passer, même si elle accentue encore ma différence de taille avec Lili. Celle-ci ne sont pas non plus si hautes que ça, 7 centimètres à peine, et c'est pour le moment la plus haute taille que je puisse mettre sans risquer de me rétamer toutes les 10 minutes, parce que depuis que j'ai perdu la vue, mon équilibre sur ce genre de chaussures s'est fait un peu précaire.
J'ai l'impression qu'un milliard de minutes passent avant que je ne sente la présence de Lili à mes côtés. Je sens toujours Lili quand il est dans le coin, parce que je sens son loup, il n'a pas besoin de parler, pas besoin de me toucher ou de faire le moindre geste pour que je sache qu'il est tout prêt. Je tends la main et trouve rapidement son épaule, puis son bras, auquel je m'accroche sans même lui demander son avis. Je lui adresse un grand sourire et, persuadée qu'il a pris tous les sacs, le connaissant, m'engage d'un pas déterminé dans une direction complètement au hasard, en espérant que ce soit la bonne.
- J'ai trop hâte de rencontrer de nouvelles personnes! je m'exclame.
Dernière modification par naji2807 le lun. 09 sept., 2019 11:49 pm, modifié 1 fois.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Cours de compréhension des espèces

Message par naji2807 »

Zinna Mickaels
Vampire, Surveillante
23 ans, Née le 26 juin, 1m67

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Je lui adresse un regard désabusé quand il prend son air de beau gosse, l'air de lui dire "c'est ça ouais". Il n'est pas moche, je ne dis pas le contraire, mais il me fait beaucoup trop rire son histoire de baiser et je réponds en mettant les mains sur les hanches :
- Ah je vois, en fait c'est une demande en mariage détournée! Mais tu sais, je ne suis pas ce genre de filles qui se laissent embobiner par les beaux mecs comme toi, tu ne m'auras pas comme ça, je me trouverai une autre princesse pour accomplir mon rêve et devenir un prince.
Je me vends en me moquant, faisant mine de me trouver absolument magnifique, alors que ce n'est pas vraiment le cas. Je ne dis pas que je suis moche bien sûr, je n'irai pas jusque là, mais je ne suis pas le genre de fille à faire vraiment attention à son apparence, parfaite jusqu'au bout des ongles... au contraire, on peut dire que je me manucure peut être une fois tous les 36 du mois.
Je mets une main sur ma poitrine quand il remet en cause ma "magnifitude" et lui adresse un air choqué :
- Je suis outrée! Ne vois-tu pas que je suis absolument parfaite? Et la modestie... c'est très surfait, je dis en faisant un petit geste de la main.
Je plaisante sur le fait que je me nourrisse des élèves, mais les questions de Thim sont un peu plus sérieuse et je décide d'y répondre sérieusement, secouant la tête et abandonnant le ton de la plaisanterie.
- Non et non. Mes parents m'ont tout de suite sevré, je n'ai jamais bu une seule goutte de sang, que du fruit du Plasma, et de fait, ça ne m'a jamais vraiment tenté... enfin si, quelques rares fois, quand j'étais petite, mais seulement si quelqu'un saignait dans les parages, et depuis, pour peu que je me nourrisse régulièrement je n'éprouve quasiment jamais la soif.
C'est une preuve que c'est possible, même si de nombreux vieux vampires refusent de perdre leurs mauvaises habitudes... Il y en a qui sont vraiment trop attachés aux traditions, c'est vraiment insupportable.
Comme nous étions dans les sujets sérieux, j'y reste en questionnant Thim sur ce qu'il ressent quand il s'éloigne de l'eau. Je ne comprends toujours pas complètement cette affinité qu'il a, mais je trouve ça vraiment intéressant, surtout qu'il n'est pas le premier surnaturel que je rencontre et qui a une affinité à un élément.
- Ok je vois... pas t'éloigne pas trop de la piscine alors, je voudrais pas que tu nous fasses une dépression, je le charrie, si tu veux je t'aide à déplacer ton matelas là-bas!
naji2807

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Re: Ravenswood School - Cours de compréhension des espèces

Message par naji2807 »

Mia Dmitriev
Elfe, Donneuse liée à Andrea, Maitrise de la glace
16 ans, Date de naissance inconnue, 1m63

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Cette fille, cette sorcière plus précisément, m'intrigue et m'attire, et je ne peux pas m'empêcher de l'observer avec une impolitesse si grande que si Mme Dmitriev était ici, j'aurai droit à un sermon digne de ce nom. Là-bas, en Russie, chez ces maudits vampires, je n'aurai jamais eu le droit de dévisager ainsi une sorcière qui m'a l'air bien puissante, peut être une sang pure, sans doute même. Je serai restée dans mon coin, sans un mot, à faire le service avec les humains, sans broncher... et interdiction de se montrer impolie ou d'adresser la parole aux invités, après tout, je ne suis ni une vampire, ni une sorcière, et sans doute pas une sang pur, juste une fille qu'ils ont eu la bonté de recueillir.
Mais ici, il n'y a personne pour me dicter ma conduite. Andrea en aurait le droit, en a le droit, mais il n'est pas là, et même, il n'est pas comme les Dmitriev, il me laisse faire ce que je veux. En plus, c'est le premier à faire preuve d'impolitesse, alors il ne m'aurait pas repris tandis que je dévisage cette fille que je ne connais ni d'Adam ni d'Eve. Elle ne ressemble à personne que je connais, en tous cas physiquement, mais quelque chose en elle me rappelle Andrea, comme si sa magie était similaire. C'est plus fort que moi, je veux savoir, je veux comprendre, et j'envoie ma magie la sonder... Mais la réaction est immédiate, ma magie heurte son bouclier et j'ai un mouvement de recul, étonnée, surprise.
Elle a un visage de marbre, mais je ne peux m'empêcher de baisser les yeux, d'instincts, en murmurant :
- Désolée.
J'ai l'impression d'être une gosse prise sur le fait, et l'habitude de me faire réprimander pour un rien et de m'excuser platement à chaque fois a repris le dessus sur tout le reste. Pourtant, je n'ai rien fait de mal... enfin pas vraiment, je veux juste comprendre. Je veux comprendre pour plusieurs raisons, et même si la curiosité en fait partie, ce n'est pas la seule. Je veux comprendre parce que si cette fille est comme lui, je dois en informer Andrea, au moins pour qu'il sache, même si je ne sais pas ce qu'il fera de cette information. Je me force donc à relever les yeux et décide de reprendre les choses au départ. M'installant à côté de cette fille sans lui demander son avis, je me présente :
- Je m'appelle Mia. Désolée pour ce que je viens de faire. Qui es-tu?
Une question qui demande plusieurs réponses, mais je ne veux pas creuser trop loin... le truc c'est que je ne peux plus la sonder avec son bouclier. Pourtant je sens encore un peu sa magie, qui touche la partie de moi marquée par Andrea... Cette fille a quelque chose en elle qui ressemble à la magie d'Andrea.
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Re: Ravenswood School - Cours de compréhension des espèces

Message par naji2807 »

Andrea Azarov
Sorcier transformé en vampire, Inccube
17 ans, Né le 30 Décembre, 1m81

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Natural

Je suis bien loin d'être l'être le plus sociable de la Terre, même si je sais attirer les gens à moi. Mais je sais le faire pour du sexe, je ne sais pas forcément m'en faire des amis. Et je ne compte pas m'en faire ici, même si ça ne veut pas dire que je souhaite me mettre quiconque à dos. Au contraire, j'espère bien trouver un nombre suffisant de partenaire pour parvenir à calmer ma soif de sang, et à laisser Mia tranquille, sinon elle ne passera pas le mois... Dire que je l'aime comme une amie est peut être un peu fort, mais je me suis attachée à elle, et je ne veux pas la blesser, en tous cas pas plus que ce que je ne fais déjà. Je dois donc me rapprocher des autres, mais pas forcément m'en faire des amis.
Et c'est pareil pour mon colocataire. Si il pouvait être un minimum attiré par les hommes, ça m'arrangerait, mais si ce n'est pas le cas tant pis. Dans tous les cas, je vais devoir mettre certaines choses au clair avec lui, notamment sur la présence de Mia, qui sera souvent là, ça ne fait pas de doute. Sa présence régulière ne sera pas négociable, mais je ne veux pas non plus lui imposer les choses, j'espère plutôt que nous pourrons nous entendre, au moins nous tolérer, et qu'il sera compréhensif. Quand j'entre dans ma chambre, je le salue donc d'une voix neutre avant de poser mes affaires de mon côté. Il est lui-même en train de déballer les siennes et ne se retourne même pas quand j'entre... ça commence bien... Mais c'est sans doute moi qui suis trop habitué aux politesses et aux convenances de la noblesse... malgré tout, son impolitesse m'irrite malgré moi, et mon irritation grandit quand il me répond sur un ton qui me laisse à penser qu'il n'est pas très heureux de me rencontrer. Je ne dis pas que je saute de joie de mon côté, mais il m'agace.
Je me retourne sans avoir terminé de vider mon sac et demande d'une voix neutre mais un peu froide :
- Il y a un problème?
Eparm12

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Message par Eparm12 »

Lili
17 ans│Loup-garou│Américano-français│BFF de Diana│Boule de nerfs
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Les sièges des taxis anglais, c’est vraiment de la merde. Ils sont tout durs, j’ai l’impression d’être assis sur de la pierre et pas la banquette arrière d’une bagnole, et ça me fait mal au cul comme l’impatience de Didi, qui me l’a troué, parce qu’elle était tellement excitée durant tout le trajet, que son excitation a gagné Wolfie, qui a commencé à s’exciter lui aussi en sentant la montée de l’énergie positive de Didi, surtout qu’il y aura la Pleine Lune ce soir. Elle n’a pas arrêté de demander quand est-ce qu’on arrive, ce qui m’a fait lever les yeux en l’air à chaque fois qu’elle le faisait et soupirer bruyamment, sans aucune discrétion, de quoi lui faire comprendre qu’elle était chiante, parce que ouais, Didi et moi ne sommes plus aux States, à Chicago, mais en Angleterre, un drôle de pays où les gens ne font comme personne : ils roulent à gauche. Je ne sais pas comment ils font, c’est incroyable, et je ne me vois pas rouler à gauche, moi qui roule à droite et ne respecte rien au volant ou presque, en même temps, je n’ai pas mon permis parce que je ne l’ai jamais passé : j’ai appris à conduire sur le tas. A Englewood, j’avais une vieille caisse et je faisais le tour du quartier rapidement avec, alors, comme je suis habitué à la conduite américaine, je m’imagine très mal le volant à droite et rouler à gauche, ce qui me donne mal au crâne rien que d’y penser.
Bref, l’Angleterre, le temps est dégueulasse, c’est gris et c’est moche, ce qui ne me change pas de Chicago, et leurs taxis sont inconfortables au possible, sauf que j’ai beau me plaindre en pensées, je suis dans l’un d’eux à l’heure qu’il est, à côté d’une surexcitée de la vie, mais pas de n’importe laquelle. Si les vieux de Didi n’étaient pas trop pour que je vienne dans cette école avec elle, ils n’ont rien dit et c’est tant mieux, de toute façon, ils n’avaient pas leur mot à dire et je serais quand même venu malgré leur désaccord, mais j’avoue que je préfère qu’ils soient d’accord, comme les miens, qui ont accepté tout de suite que je parte en Angleterre pour les deux prochaines années, voyant ça comme une chance extraordinaire. Ca a fait gueuler Odile, qui était folle furieuse que je me casse et pas elle, parce qu’elle aurait voulu se casser aussi, et ça l’a rendue dingue que je me barre, mais elle est humaine et elle ne peut pas aller à cette école avec nous. Puis même, je ne voulais pas qu’elle se ramène et je suis bien content qu’elle reste pourrir à Englewood avec nos vieux. Après, dans le fond, je n’ai pas spécialement envie qu’ils pourrissent, mais qu’ils se ressaisissent, ce qui est déjà trop demandé les connaissant.
En attendant, je ne suis qu’avec Didi dans ce taxi, une vitre nous séparant du chauffeur, et heureusement, parce que Didi serrait ma main dans la sienne et n’a fait que me tripoter du début à la fin, son autre main passant dans mes tifs, mon cou, sur mes épaules, mon torse, mes flancs, mon ventre, mes cuisses et mon visage, me faisant soupirer encore et encore et me forcer à me contrôler : Didi qui me tripote m’achève lentement, mais on ne pouvait rien faire dans un taxi en train de rouler, ma grande s’en foutant comme de sa première paire de chaussettes. Je l’ai bouclé, jusqu’à lui balancer que si elle continuait comme ça, elle allait me faire bander alors que ce n’était ni le lieu ni le moment, ce qui ne l’a pas stoppée, évidemment, sinon, ça aurait été beaucoup trop facile. Soudain, au bout de je ne sais pas combien d’heures de route qui m’ont semblé interminables, le taxi s’est arrêté et je souffle enfin, je me redresse et je passe une main sur ma nuque qui me tire, comme mon dos et mon cul, en grimaçant de douleur. Je grogne dans ma barbe, le chauffeur aidant Didi, et je descends de cet enfer, quand le cri de Didi me fait lever les yeux en l’air pour la énième fois en même temps qu’elle se rue sur la portière et l’ouvre à la volée pour se jeter hors du taxi.
Je ne peux empêcher mes lèvres de s’étirer légèrement en un sourire en coin devant le bordel que fait Didi, et c’est plus fort que moi, parce que Didi est heureuse : ça se voit dans sa manière d’être, ça me fait plaisir et j’en hoche la tête silencieusement d’un côté et de l’autre, amusé, quand le chauffeur me bouscule un peu après avoir ouvert le coffre pour le vider, en en tirant une valise.
-Excusez-moi, qu’il me dit posément.
Le flegme des Anglais n’est décidément pas un mythe.
-Ouais, c’est ça, je grommelle, mon petit sourire retombant, mes sourcils se fronçant et ma mâchoire palpitant, agacé.
Il s’occupe de décharger le taxi, je règle la course en lui fourrant sans ménagement des billets dans la main et en lui ordonnant de garder la monnaie, et je fais passer les sacs sur mes épaules, avant de prendre la poignée d’une valise dans chaque main, ma force naturelle de loup me permettant de tout porter sans effort. Je rattrape tranquillement Didi, qui ne bouge pas, postée à côté du taxi, une main sur la carrosserie noir brillant, et elle a l’air sage comme ça, mais Didi n’est jamais sage, et je sens les battements frénétiques de son cœur qui la trahissent, parce qu’elle déborde de joie de vivre. Je souffle encore et marche jusqu’à elle, avant de m’arrêter près d’elle, remarquant que ses talons la font grandir au point où je dois relever la tête pour la regarder, ce qui me fait tiquer. Je le fais et à cet instant, la main de Didi se dirige droit sur moi. Bingo, elle me trouve dans la foulée, tâte mon épaule et mon bras, qu’elle agrippe, et me sourit, aveuglante. Elle est si aveuglante, que si j’avais des lunettes de soleil sur le nez, elle me ferait mal aux yeux quand même parce qu’elle est canon, et je détourne la tête en respirant fort exprès.
-Sans déconner, t’es pas crevée ? Parce que je suis claqué, là, et à cause de toi, en plus.
Je n’ai pas le temps de lui parler qu’elle se met en marche, mais pas dans le bon sens, parce qu’elle va par là où on vient d’arriver, le château de l’école se trouvant à l’opposé. Je n’ai toujours pas réussi à en retenir le nom, ce n’est pas faute de me l’avoir répété plusieurs fois, mais je m’en tape, et Didi s’écrie qu’elle a trop hâte de rencontrer de nouvelles personnes. Immédiatement, je fais taire Wolfie avant même qu’il n’ait pu gronder : je ne suis pas con et mon loup non plus, on sait ce qu’elle entend par là et ça nous déplaît grave à tous les deux, mais je prends sur moi, je prends sur nous comme ça fait depuis un an et demi que je le fais, et je rétorque à Didi, sarcastique :
-T’as surtout hâte de baiser avec elles, tiens.
Pour me venger gentiment, je la laisse faire quelques pas dans la direction qu’elle a prise, la mauvaise, et finis par lui demander innocemment, mon sourire faisant trois fois le tour de la figure :
-Je suis pas sûr qu’on aille dans le bon sens, et toi ?
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naji2807

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Re: Ravenswood School - Cours de compréhension des espèces

Message par naji2807 »

Diana Jewel
Elfe, Devenue aveugle, Nympho, Meilleure amie de Lili
17 ans, Née le 14 Février, 1m73

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Addictions

J'ai tripoté Lili pendant tout le trajet, mais malgré sa demande, je suis sûre que ça lui a plu. Depuis le temps, j'ai appris à connaître son corps par coeur, je sais comment lui plaire, je sais comment le détendre, et je sais aussi comment l'embêter... c'est la partie que je préfère, évidemment, mais ce n'est pas pour l'embêter que j'ai passé tout le trajet à le tripoter, mais plutôt parce que j'en avais envie, et surtout besoin. Etre à côté de Lili sans le toucher... c'est complètement impensable pour moi. Nous sommes toujours fourrer ensemble, et je passe mon temps à balader mes mains sur lui, ça me rassure et ça me fait du bien.
Peut être qu'il n'est pas autant excité que moi à l'idée d'aller dans cette nouvelle école, mais je sais que ça lui plait quand même un peu, et si lui ne trépignait pas d'impatience, son loup était content. J'aime beaucoup le loup de Lili, j'aime le câliner, j'aime dormir avec lui les nuits de Pleine Lune... et d'ailleurs c'en est une ce soir. Je sais que le règlement interdit au non loup de sortir, parce que je l'ai lu, mais je m'en fiche, parce que je veux rester avec Lili pour ce soir, comme d'habitude, et je suis sûre qu'il est de mon avis. En plus, ils disent que c'est pour la sécurité, mais le loup de Lili ne me fera jamais de mal.
Quand je sors de la voiture, je ne peux retenir mon cri, un cri de joie, je me sens excitée comme une puce, et j'en avais assez de ce trajet interminable, avec toujours la même odeur de voiture... Là au moins, ça sent le grand air, la nature aussi, je sais qu'une forêt entoure l'école, et on ne m'a sans doute pas menti, parce que je peux sentir que l'air est différent de celui de Chicago, cette grande ville pleine de pollution. Il fait un peu frais, mais ça ne me gêne pas, je suis bien habillée et loin d'être frileuse.
Lili me rejoint, et je trouve rapidement son bras, auquel je m'agrippe avant de lui offrir mon plus beau sourire. Sa réponse me fait sourire de plus belle et je hausse un sourcil.
- Crevée? Tu plaisantes j'espère? On est assis depuis je ne sais combien de temps, à ne rien pouvoir faire... je suis excitée, tu ne peux même pas savoir!
Et c'est vrai, surtout après l'avoir autant tripoté... Il n'avait peut être pas tort quand il disait que si je continuais il allait finir par bander, parce qu'après tout ce temps à l'avoir toucher, moi j'ai envie de plus que de cet ersatz de préliminaires...
Mais j'ai aussi hâte de découvrir l'école, et surtout, les nouvelles personnes qui s'y trouvent! Rencontrer de nouvelles personnes, c'est toujours génial, et j'adore ça. Je ne manque cependant pas le sarcasme de Lili, à qui je rétorque :
- Evidemment, j'ai envie de découvrir de nouvelles personnes dans tous les sens du terme!
Je me lèche les lèvres avec envie tout en continuant à marcher sans vraiment savoir où je vais. Et évidement, au lieu de me dire tout de suite que je me trompe de chemin, Lili me laisse me faire passer pour une idiote avant de se moquer de moi. Je sais qu'il se moque parce que j'entends son sourire aussi bien que si je pouvais le voir. Je me stoppe donc et si je pouvais le fusiller du regard, c'est ce que je ferai, mais à la place, ma bouche se tord légèrement, mais je ne perds pas la face :
- Eh bien puisque tu es si intelligent, pourquoi tu ne vas pas dans le bon sens?
Dernière modification par naji2807 le lun. 09 sept., 2019 11:49 pm, modifié 1 fois.
Yumeko

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Message par Yumeko »

Finngard│Norvégien│27 ans│189 cm│Sorcier│Infirmier remplaçant │Infirmerie │M. Williams


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Un point qui nous différencie, je ne suis pas quelqu'un de spécialement passionné, et mes émotions transparaissent rarement sur mon visage. On ne peut pas dire non plus que je suis inexpressif ou insensible même si on peut facilement le croire. Je suis d'un caractère calme et posé et il faut apprendre à me connaitre pour découvrir un côté moins froid qu'il n'y parait de premier abord. Quant à ses mots, je suis d'accord avec ce qu'il dit. Il est important de reconnaitre ses torts. Si cela m'arrive, je sais aussi le reconnaitre. Je ne reste pas buté quand j'ai tord. A quoi ça sert ? Pas à grand chose mais je sais que ce n'est pas le cas de tout le monde. Je ne sais pas si on devient meilleur, ni si on évolue mais j'aime cette façon de voir les choses.
- Je ne l'aurais pas mieux résumé.
La possibilité de vivre éternellement ne m'a jamais traversé l'esprit. Cela ne m'intéresse pas même si je peux comprendre que cela attire certaines personnes. Pouvoir vivre des centaines d'années voire plus encore. Ne jamais vieillir. Voir le monde évoluer. Traverser les époques. Voyager dans le monde entier autant de fois qu'on le souhaite. Pouvoir amasser de l'argent au fil du temps... Tout cela est très tentant mais... ça signifie ne plus pouvoir s'exposer sous les rayons du soleil, ne plus pouvoir manger tout ce que l'on souhaite, devoir se nourrir que de fruits de plasma ou de sang, voir les personnes qu'on aime mourir, et au bout du compte s'ennuyer parce qu'on aurait tout vécu. Je ne suis pas sûr que la vie serait aussi intéressante qu'elle ne l'est en vivant quelques dizaines d'années.
- Vous pourriez saisir cette opportunité même s'il est vrai qu'il existe un risque conséquent de ne pas y survivre. Cela laisserait plus de temps pour le faire. En effet, vous semblez vouloir tout visiter ou presque. Vous pourriez vous organiser un tour de l'Asie et faire votre propre circuit. Mais je comprends cette indécision, il y a plein de pays à voir et à découvrir. A ce point là ?
Je n'ai pas prévu de visiter l'Europe pour le moment, encore moins Rome et le Colisée même si c'est un site qui doit se visiter au moins une fois dans sa vie. C'est un endroit incontournable et classique. Tout le monde a entendu parlé au moins une fois du Colisée qui reste bien conservé encore aujourd'hui. Je ne suis là que de manière temporaire ici, une mission qui prendra fin à plus ou moins long terme. Je ne sais pas tout dépendra de mon prédécesseur. Je ne suis là qu'en remplacement, je ne suis pas titulaire du poste. Je ferai peut-être une année, ou seulement quelques mois. Et après je repartirai terminer mon voyage autour du monde. Je retournerai au Japon pour quelques semaines ou quelques mois, puis je continuerai dans un autre pays ou un autre continent. Rien n'est arrêté pour le moment.
- Si vous le dites... Ça ne sera pas tout de suite dans tous les cas. Une fois ma mission terminée, je retournerai au Japon. Pourquoi vous pensez au pire ? Il n'y a pas de raisons qu'un élève soit gravement blessé et vous ne serez pas seul pour gérer les élèves.
Il semble difficile de le convaincre que les élèves sont capables de sortir les nuits de pleine lune pour faire le mur et voir un élève se transformer en loup. Enfin, je suis persuadé que certains font le mur même en dehors des nuits de pleine lune. Cela m'est déjà arrivé pour fêter la fin des examens, de passer la nuit dehors avec des amis, dans la forêt, à faire un feu de camp. Cela faisait partie des meilleurs moments de l'année surtout que je ne me suis jamais fait prendre. En tout cas, je pense surtout qu'il fait trop confiance aux élèves qui ne sont pas tous sagement dans leur lit à dormir, pleine lune ou pas pleine lune d'ailleurs.
- Il est important de leur faire confiance, mais croyez-moi sur parole, certains le sont. Je ne pense pas qu'ils voient les choses comme ça.
J'ai appris à faire du vélo tout petit, j'en utilisais un quand j'étais gamin mais ça fait des années que je n'en ai pas fait. Je ne me rappelle même pas de la dernière fois où j'ai pris un vélo pour me déplacer ou me balader. Quant à la natation, c'est déjà bien plus récent. Au cours de mon voyage, j'ai pu nager dans les océans, dans les lacs, dans les rivières. La piscine, ça doit remonter à plus longtemps. Sûrement quelques années quand j'étais en Norvège. Je n'ai pas encore été nager à la piscine ici, mais je préfère faire du basket ou courir. Je l'utiliserai si j'en ressens l'envie.
- Aucune idée, mais ça ne coûte rien de demander sinon avec un sort, tu peux toujours en matérialiser un ici. L'avantage, c'est qu'il y en a une dans cette école et elle est à la disposition de tous.
Comme je le pensais, il a fini ses études et il a trouvé tout de suite un poste ici. Il a eu de la chance. L'avantage d'être infirmier, c'est que la Norvège en manque et il est facile de trouver du boulot. Je n'ai eu aucun mal à trouver un poste à l'hôpital. Il me propose même son aide si j'en ai besoin. Pour le moment, ce n'est pas le cas.
- D'accord. Et je n'y manquerai pas.
Eparm12

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Re: Ravenswood School - Cours de compréhension des espèces

Message par Eparm12 »

Thorment Kollerov-Volkonski
17 ans│Sorcier de sang-mêlé│Aristocratie russe│Cousin de Kholer│Hippie moderne
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En Russie, dans la haute société, dans les sphères privilégiées, dans la noblesse, on ne montre pas ce qu’on ressent, on ne le doit pas ou c’est extrêmement mal vu, parce que ça va à l’encontre des règles de bienséance. Les nobles sont tenus de ne pas manifester leurs émotions en public, car on n’a pas à les connaître, elles relèvent de l’intimité et n’ont aucune légitimé à être exprimées devant autrui : ce serait un manque de pudeur. Il faut être sur la réserve, discret, décent, pour suivre à la lettre l’étiquette et le protocole, faire honneur à son éducation et prouver sa valeur par sa manière d’être. Ils doivent absolument se maîtriser : maîtriser leurs expressions faciale et verbale, maîtriser leur langage, maîtriser ce qui les anime ; se maîtriser à l’extérieur, aux yeux de tous, et à l’intérieur, afin que rien ne leur échappe, parce qu’ils sont amenés à rencontrer d’autres nobles, à échanger des politesses et à converser avec eux, le but étant de se faire bien voir, de créer des liens, de former des alliances, car c’est celui qui a les faveurs du plus de monde qui a le plus de pouvoir. Lors des bals, tout n’est qu’apparences, faux-semblants, simulacres : l’hypocrisie y est omniprésente, les airs sont factices et le moindre faux pas peut conduire à des conséquences plus que fâcheuses. C’est pourquoi on doit constamment être sur ses gardes, observer, analyser, pour toujours avoir un coup d’avance sur les autres, chaque bal étant une redoutable partie d’échecs.
Les Kollerov sont doués dans cet exercice, parce que prendre part à un bal est un véritable exercice, dont la difficulté est très élevée, et je l’affirme avec objectivité, car Marissa et moi accompagnons nos parents à ces bals, où nous les voyons à l’œuvre. Dans une salle aux dimensions qui paraissent sans fin, les femmes sont toutes plus richement parées les unes que les autres, tandis que notre mère arbore sciemment des tenues travaillées, mais sobres et élégantes, qui attirent l’œil grâce au port de quelques bijoux délicats et d’une coiffure recherchée, sa beauté rehaussée par un maquillage naturel faisant tourner les têtes sur son passage. Quant aux hommes, ils sont vêtus d’un costume trois pièces sur-mesure, au tissu fin, et chaussés de souliers vernis, leurs cheveux sont impeccablement tirés, arrangés et fixés avec de la laque, et leur chevalière et leur alliance, s’ils sont mariés, ornent leurs doigts. C’est le cas de notre père, dont la présence, le charisme et la sérénité fascinent, nos parents ayant trouvé le juste milieu entre le sophistiqué et le simple, à savoir le raffinement. Ils sont regardés, contemplés, admirés. Les Kollerov sont immanquablement salués, parce qu’ils parviennent à faire oublier le temps d’une soirée la malédiction qui pèse sur eux : trop puissants pour être ignorants, mais pas assez forts pour ne pas être impuissants. Malheureusement, ça s’est vérifié deux fois. Deux fois de trop.
Avant Elros, j’ai eu un ami. Il n’était pas ce qu’on pourrait appeler un ami au sens strict du terme, car nous ne nous connaissions pas vraiment, nous ne nous voyions pas souvent, seulement aux bals, et nous ne nous confions pas l’un à l’autre, même si j’en avais envie, mais ça n’empêchait pas nos retrouvailles d’être chaleureuses, nos discussions agréables, nos moments passés ensemble précieux, en dépit d’une barrière qui subsistait entre nous sans que je ne sache pourquoi. Il avait deux petites sœurs, qui sont charmantes, mignonnes et adorables, avec lesquelles Marissa s’entend parfaitement, ma propre petite sœur ayant eu un faible pour mon ami. Je le considérais comme tel, parce qu’il était l’unique personne que je fréquentais en dehors de ma famille, qu’il m’était cher, que je l’aimais : cet ami comptait beaucoup pour moi. A chaque fois que nos parents nous demandait de nous préparer, car on sortirait le soir, Marissa et moi étions enthousiastes, parce que nous savions que nous allions retrouver Andrea, Anna et Darya. Andrea. Penser à lui est douloureux. Comme pour Caym, nous n’avons rien pu faire. Je n’ai rien pu faire. J’ai beau être issu de l’aristocratie russe, être un descendant des Kollerov, être un sorcier, malgré mon héritage, je n’ai rien pu faire pour sauver Andrea. C’est une plaie à vif sur mon cœur, dont le sang ne cesse de couler, car Andrea est mort, tué par d’ignobles gens qui l’ont capturé, emmené et fait se transformer en vampire.
Je connais le rituel, je ne le connais que trop bien, je sais pertinemment que peu de sorciers y survivent, et Andrea n’y a pas survécu. Je l’ai vu. Je l’ai vu en mourir. Il a été assassiné. Je n’en oublierai jamais l’horrible scène, gravée au fer rouge dans ma mémoire. Autant la blessure que me cause la distance entre Caym et moi a eu le temps de cicatriser, Caym étant vivant, en bonne santé et à Ravenswood, autant celle que me cause la disparition d’Andrea ne se refermera jamais. Par deux fois, les Kollerov ont été impuissants, et, par deux fois, ça m’a anéanti, parce que j’ai perdu deux personnes que j’aime profondément : petit, j’ai perdu Caym, Tante Lourdes m’a volé l’enfance qu’on aurait pu vivre ensemble, mais je ne lui en veux pas, elle a ses raisons pour avoir fait ce qu’elle a fait, et j’ai perdu Andrea, mon seul ami. Ce cauchemar, pareil à de la fumée opaque, suffocante, ne s’est pas dissipé et ne se dissipera jamais, mais j’en fais fi, ou, du moins, j’essaie d’en faire fi, mon subconscient m’y faisant cruellement songer la nuit, lorsque je dors éveillé, car je revois dans l’ombre ce qui est arrivé dans les ténèbres, quelque chose que je souhaite ne plus jamais revoir. Mon don est terrible, parce que je peux voir ce qui se produira et ce qui s’est déjà produit, en sachant que ce qui se produira se réalise toujours. Il n’y a que de rares fois où l’avenir change, où le cours des choses est dévié, où les étoiles ont tort. Je ne crois ni en Dieu ni en la destinée, je ne crois pas que l’avenir soit déjà écrit, et pourtant, mes visions témoignent le contraire, mais je m’obstine dans mon athéisme : comment croire alors qu’Andrea est mort ?
J’ai donc appris à dissimuler mes émotions, Marissa aussi, et je sais le faire, mais je ne le fais jamais chez moi, ni devant mes parents et ma petite sœur, car je n’y suis pas obligé, ni devant Andrea. Quand je le voyais, un franc sourire étirait mes lèvres, mes yeux pétillaient et je devais me retenir pour ne pas le prendre dans mes bras. Andrea était secret, mais accessible, et Anna et Darya ressemblent à Marissa, toutes trois débordantes de joie de vivre. On passait la soirée ensemble, à parler, et, parfois, on se taisait, appréciant simplement la présence de l’autre. Il n’y a pas besoin de plus lorsqu’on se sent bien en compagnie de quelqu’un, et Elros et moi ne parlons pas beaucoup, nous contentant d’être là, l’un avec l’autre. Je me sens bien avec Elros, j’éprouve un sentiment de bien-être qui fait reculer mes démons, les repousse, les éloigne, mais ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils ne reviennent me hanter, me tourmenter, me torturer. Cependant, Elros est une bouffée d’air frais, comme l’était Andrea, mon premier ami, Elros étant devenu mon second, sauf qu’il est plus qu’un ami dans mon cœur, Elros l’ignorant, mais je ne compte pas le lui avouer, ce que j’aurais fait si je n’avais pas découvert qu’il a couché avec Caym le soir du bal de rentrée. Je le garde pour moi, en tentant de l’étouffer, mais c’est difficile, encore plus difficile quand je crois perdre Elros sous mes yeux, tandis qu’il tombe dans les escaliers de l’amphithéâtre.
Si j’ai eu peur à un tel point, c’est parce que j’ai cru que j’allais perdre Elros, ce que je n’aurais pas pu supporter, et je le serre dans mes bras, jusqu’à le laisser respirer, avant qu’il ne me remercie et qu’il rougisse, puis me sourisse, de quoi faire légèrement s’accélérer les battements de mon cœur, qui étaient frénétiques un peu plus tôt, et ont ralenti pour adopter de nouveau une cadence assez soutenue. Mon regard reste un court instant rivé sur son beau sourire, avant qu’il ne revienne dans le sien et que je ne lui fasse une promesse, Elros en rougissant davantage. Je n’entends pas ce qu’il énonce, car il a sa main posée sur son cœur et que ce geste m’inquiète énormément, parce qu’il a peut-être mal au cœur, et j’attends qu’il reprenne la parole, lui ayant décrit ses réactions, demandé s’il me cache quelque chose sur son état, s’il aurait quoique ce soit au cœur, et rappelé qu’il peut compter sur moi, que j’aimerais qu’il le fasse. Elros se répète et je pense qu’il va enfin me partager ce qui le ronge, lorsqu’il rougit derechef, virant cramoisi, et m’assure qu’il va bien. Il me remercie et m’informe qu’il n’a pas de problème au cœur à sa connaissance, ce que j’espérais entendre et qui me rassure, néanmoins, je le fixe, inquisiteur, avant que mes traits ne se détendent, un sourire en coin se dessinant sur mes lèvres, soulagé et amusé.
-De rien, et heureusement.
Finalement, Elros remarque ma main enroulée dans un épais bandage par mes bons soins, il est aussitôt dans tous ses états, visiblement inquiet pour moi, et, afin de le rassurer à son tour, je lui déroule une longue tirade dans laquelle je m’y emploie sincèrement, le fait qu’il s’inquiète pour moi montrant qu’il tient à moi, et je demeure calme alors qu’Elros s’agite, jusqu’à ce qu’il s’apaise et rougisse, fasse ensuite la moue, m’approuve et me demande de le laisser me soigner la prochaine fois, car il se doute qu’il y aura une prochaine fois, ce qui est vrai. Il ajoute qu’il est doué pour guérir les blessures, surtout quand c’est anodin, et je suis content d’apprendre qu’Elros a un domaine de prédilection, ce qui me fait lentement hocher la tête, approbateur, pendant que je l’écoute attentivement. Sa volonté de me soigner m’atteint en plein cœur, son nouveau rougissement, sa gêne et son embarras sont touchants, et je finis par lui répliquer sans me départir de mon sourire en coin :
-Oui, si ça peut te rassurer. Je vous crois sur parole, Docteur Lomion, je plaisante.
Le drame ayant été évité, je libère Elros et ramasse mes lunettes fracassées, que je répare dans un souffle, avant de les repasser sur mon nez, hausser les épaules et questionner Elros en souriant toujours en coin, innocent. Elros me répond à voix basse qu’il n’est désolé pour rien en détournant les yeux et je lui adresse un clin d’œil, avant de marcher dans la rangée où se dressent deux sièges vacants, après lesquels je m’arrête pour m’asseoir sur celui de gauche. Je passe une main dans mes cheveux, une mauvaise habitude, notamment lorsqu’ils sont longs, même si je les ai courts en ce début d’année, Elros s’asseyant à côté de moi et posant ses affaires sur la table, avant que je ne l’interroge, flegmatique. Elros me sourit grandement et s’exclame qu’il a toujours envie de découvrir ma surprise, ce qui me fait plaisir, et je m’apprête à lui sourire, quand boum.
Mon cœur rate un battement. Mes yeux s’écarquillent. Mes prunelles se dilatent.
Boum.
Je plaque une main sur ma poitrine. Ma tête se penche vers l’avant. Mes doigts agrippent mon haut.
BOUM.
Mes iris me brûlent. Ma prise se raffermit. Mes phalanges blanchissent.
BOUM.
Mes yeux ont permuté de couleur. Je hoquette. Ma magie s’éveille.
BOUM.
Elle remue en moi. Elle se déchaîne. Je serre les dents.
BOUM.
Ma mâchoire palpite. La douleur me transperce. Mon visage se déforme sous elle.
BOUM.
La plaie se rouvre. Le bandage immaculé autour de ma main se colore de rouge. Le sang l’imbibe rapidement.
BOUM.
Ma bouche s’entrouvre. La surprise, le choc, la souffrance se peignent sur mes traits. Je grimace.
BOUM.
Mon corps tremble. Je suis fébrile. Je vais m’écrouler.
BOUM.
C’est son empreinte magique. C’est la sienne. C’est impossible.
Il est mort.
Andrea.
BOUM.

-An… Drea… Je chuchote au prix d’un effort surhumain.
Les visions m’assaillent de toutes parts. Je suis dans l’œil du cyclone. Je ferme fortement les yeux. Ma magie se déploie dans toute l’école. Ca ne sert à rien. C’est inutile. Ce n’est pas lui. Ca ne peut pas être lui, je crois ce que je veux croire, parce que je veux croire qu’il est là, mais il ne l’est pas.


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-Les enfants ! Préparez-vous, nous sommes invités chez… Commence notre mère en fermant d’un geste gracieux les épais rideaux du salon.
-Ooooh ! Je m’exclame, l’interrompant.
-Aaaah ! S’écrie Mari au même moment.
-Ca veut dire… Je continue, avant de volontairement m’arrêter et de me tourner vers ma petite sœur.
On se regarde un bref instant, complices, puis crie en chœur :
-Qu’on va voir Andrea, Anna et Darya ce soir !
-Haha, il y a des chances, commente notre mère, amusée.
-Anna et Darya sont mes meilleures amies ! Clame Mari, et elle ajoute, rêveuse : Et Andrea est tellement beau…
-Trop vieux pour toi, je lui rétorque dans un rire en lui donnant un coup de coude indolore dans les côtes.
-Même pas vrai ! Me renvoie Mari en faisant la moue, faussement vexée. Oh, Maman, est-ce que tu peux m’aider à choisir ma robe ? Demande-t-elle soudainement, et je remarque du coin de l’œil le petit sourire de notre mère et ses yeux brillant de malice.
-Si tu veux, ma chérie.
-Comme ça, Andrea ne verra plus que moi !
-Mais bien sûr, je souffle en lui tirant la langue, taquin, Mari se vexant pour de bon cette fois, je le sens, parce que derrière sa bouderie, elle est triste.
Je lève les yeux au plafond, soupire et la prends dans mes bras en lui murmurant dans l’oreille :
-Un jour, tu rencontreras le prince charmant.
-C’est vrai ? M’interroge-t-elle, pleine d’espoir.
-C’est vrai, je lui réponds en lui faisant un clin d’œil, et l’embrasse sur la joue, Mari retrouvant son sourire, riant et me rendant mon étreinte en m’étranglant presque.
-Préparez-vous, nous rappelle notre mère à l’ordre, et Mari me relâche pour courir jusque sa chambre.
Je la suis des yeux en souriant franchement : ce sera une excellente soirée.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Inscriptions ouvertes - Cours de sport

Message par naji2807 »

Elros Lomion
Fée, Amoureux de Thor, En crush sur Kholer
17 ans, Né le 1 Mars, 1m75

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Love Hurts

C'est peut être un peu difficile à croire quand on me voit aujourd'hui, mais quand j'étais petit, j'étais quelqu'un de très sociable. Je ne dis pas que j'avais énormément d'amis, parce que, à mon grand malheur, tout le monde ne voulait pas être ami avec moi, mais j'allais beaucoup vers les autres, j'étais très ouvert, et toujours à la recherche de nouvelles connaissances. C'était sans doute du à ma nature de fée, mais peut être pas que, c'était aussi peut être tout simplement du à la façon dont mes parents m'ont élevé, en m'apprenant qu'il fallait toujours être gentil avec les autres, et que dans la vie, il faut se faire des amis, car les amis sont importants. Et je suis toujours d'accord avec cette idée... mais tout le monde ne veut pas être mon ami, c'est au moins une chose qui n'a pas changé, et certains me détestent même, sans que je n'ai rien fait pour cela, si ce n'est les aimer. Avant que je ne gâche tout entre nous, Brandon et moi étions amis... enfin pas vraiment amis amis, mais nous étions camarades de classe et, évidemment, je l'appréciais. Et j'avais l'impression que lui aussi. Pas comme moi, mais qu'il m'appréciait quand même. Il me souriait, et les rares fois où nous nous asseyons l'un à côté de l'autre, avant que je ne lui avoue mon amour, il n'a jamais eu l'air de me détester. Certes, nous ne parlions pas beaucoup, mais je n'avais pas besoin de cela pour l'apprécier... Brandon était le genre de garçon populaire qui attire toutes les filles, et moi aussi, je me suis retrouvé dans le lot. Je n'ai pas choisi de l'aimer, mais je l'ai aimé de tout mon coeur...
Et pourtant, j'aime Thor encore plus fort que je n'aimais Brandon, alors que je ne pensais pas que cela puisse être possible. Je ne pensais pas pouvoir aimer plus, je pensais que c'était déjà assez douloureux avec Brandon, pour qu'une douleur de plus me fasse mourir, parce que mon coeur ne tiendrait pas... Et c'est vrai que la douleur est encore plus forte, elle est proportionnelle à mon amour, et elle me fait mal, et elle me déchire le coeur, parce que mon amour voudrait sortir, il voudrait s'exprimer, je voudrais le crier, qu'il sorte et qu'il me laisse enfin tranquille, qu'il cesse de meurtrir mon coeur, de me consumer de l'intérieur... Mais si je parle, ce sera pire. Si je parle et qu'il me repousse comme Brandon, je n'y survivrai pas. Je mourrais cette fois, c'est certain. Comment mon coeur pourrait-il continuer de battre après ça? Comment pourrais-je continuer de marcher? De me lever? De me nourrir seulement? Je ne pourrais pas.
Et pourtant une petite voix résonne dans ma tête, elle me crie que Thor est gentil, différent de Brandon... Mais Brandon aussi avait l'air gentil. Peut être moins gentil que Thor, mais lui aussi souriait, lui aussi me souriait... Et un jour son sourire a changé, un jour il s'est transformé en expression de dégoût et jamais, oh non jamais je ne veux voir une telle expression sur le magnifique visage de Thor... Et si je parle, c'est ce qui se passera... n'est-ce pas? Le doute, c'est ce doute qui fait le plus mal, c'est ce doute qui persiste, qui refuse de s'en aller, de me laisser tranquille, qui me fait croire, encore, que c'est possible, comme si ça l'avait jamais été... Ce n'est pas possible, ce ne sera jamais possible, il faut que je m'y fasse, il faut que je m'y résolve... L'amour n'existe pas pour moi.
Alors je me tais, quand le doute me pousse aux aveux, qu'il me pousse à vouloir tout lui dire, je referme la bouche et j'évite de faire cette erreur monumentale que je m'apprêtais à commettre en lui exprimant mon amour quand il m'a questionné sur la douleur dans mon coeur. Parce que douleur il y a, évidemment, mais pas celle qu'il croit. Je le vois qui me fixe, je vois les questions dans ses yeux, et je maudis la voix dans ma tête qui veut hurler "pose-moi ces questions, laisse-moi y répondre!". Parce que si il demande, je vais céder... Et je ne peux pas céder.
Le soulagement et les regrets se disputent presque en moi quand Thor se contente de sourire. Mon coeur fait des bonds devant le soulagement qu'il semble affiché. Il s'inquiétait vraiment pour moi? Mais alors y aurait-il une chance pour qu'il tienne vraiment à moi? Je veux dire plus qu'à un simple ami? Ce doute qui persiste... je le déteste presque... et en même temps, chaque fois, mon coeur bondit de joie à cette possibilité... Je me contente de sourire à Thor en retour, n'ouvrant plus la bouche pour ne pas me trahir.
Heureusement, dans un sens, mon esprit est détourné par l'inquiétude, qui chasse l'anxiété et la douleur quand je remarque la main bandée de Thor. Apprendre qu'il s'est blessé de lui-même, et en toutes connaissances de cause, même si c'est pour un sort, ou justement parce que c'est pour cela, ne me rends pas moins anxieux et je m'inquiète beaucoup. Même si je me rends compte que je m'emporte un peu trop, et que j'essaie de me calmer, gêné par mon propre emportement, je parviens à lui faire dire que la prochaine fois, il me tiendra au courant, que je puisse lui apporter de bons soins. Sa plaisanterie me fait rougir et je souris en tordant un peu la bouche, gêné mais heureux.
- Oui ça me rassure, je lui dis, toujours un peu gêné, et merci.
Je ne sais pas exactement pour quoi je le remercie, peut être pour m'accorder sa confiance, et accepter de m'en parler la prochaine fois, même si je me sens un peu blessé, malgré moi, et sans aucune raison apparente, qu'il ne m'en ait pas parlé cette fois-là, et qu'il ait fallu que je le découvre moi-même.
Thor répare ses lunettes avec une telle facilité que je me sens presque bête de m'être excusé, mais il me sourit encore, et j'oublie tout dans son sourire. Il me rappelle alors sa surprise, et je ne peux que sauter de joie, presque au sens littérale, et mon sourire fait de nouveau trois fois le tour de mon visage. J'ai hâte de la découvrir... Mais soudain, quelque chose change. Thor ne sourit plus et il... son attitude entière change, mais je ne peux pas déterminer ce qui l'a fait changé. Ma bouche s'entrouvre et je sens sa magie qui s'emballe, mais je ne parviens à prononcer aucun mot. Il a l'air de... je ne sais pas... je ne sais pas quoi faire... je me sens démuni, impuissant, trop choqué pour réagir tout de suite... mais quand je vois sa main bandée imbibée de sang, mon esprit s'éteint et mon corps agit tout seul, pendant que je le regarde faire, trop choqué pour réagir autrement que par automatisme. Je pose une main sur son épaule, et une autre sur sa main que j'attrape dans la mienne. Je force la plaie à se refermer en puisant dans ma propre magie, mais je ne parviens pas à calmer les battements de coeur de Thor... ce n'est pas un problème physique, ce n'est pas un problème de coeur ou quelque chose du genre... Mais je le sens faible, alors ma main se fait plus ferme sur son épaule, sans que je ne l'ai réellement décidé, comme si une partie de moi, bien plus efficace que la partie qui panique, avait décidé de prendre en main les choses. La partie anxieuse ne refait surface que lorsque Thor chuchote. Mon coeur se tord si douloureusement que je manque de le lâcher et de reculer sous le coup... Parce que c'est un coup... il a chuchoté un nom... et pas le mien... Stupide jalousie qui gangrène soudain mon coeur, qui s'en empare et y répand un poison noir, acide, épais... La douleur est si forte... Mais Thor est faible... Mon corps tremble, et pourtant mes muscles sont fermes tandis que je le soutiens, effrayé à l'idée qu'il ne s'effondre... Mon corps n'est pas faible, mais mon coeur et mon esprit sont en miettes... pourquoi? Je ne sais même pas qui est cet ou cette Andrea pour lui... Pourquoi il y pense maintenant? L'a-t-il vu? Senti? Pourquoi alors qu'il est avec moi, est-il en train de penser à quelqu'un d'autre? Qui est cet autre? Pourquoi l'ébranle-t-il autant? Pourquoi ces larmes qui veulent brûler mes yeux? Je les ferme, le temps de me reprendre, le temps de me contenir, et demande d'une voix bien plus maîtrisée que ce dont je me croyais capable :
- Est-ce que ça va?
Parce que c'est tout ce qui compte au fond, qu'il aille bien... le reste, je m'en fiche, mon coeur peut saigner, de toute façon il ne fait que ça... mais je veux que Thor aille bien.
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