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Aimy Sylls
✫ 8 ans ✫ Ailes Vert Pomme
✫ Souriante et craquante ✫ Quelque peu têtue.. ✫
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C'était tout blanc. Qu'est-ce qui se passait ? J'en savais rien. Je rêvais. Oui, peut-être... Il y avait une femme aux grandes ailes blanches. C'était magique. J'en étais sûre que les anges, ça existait. Un jour, j'en avais vu un quand j'étais toute petite. Ou alors c'était un très bel oiseau. En tout cas, c'était magique. Tati avait raison, bien sûr que ça existe les anges. Elle me l'a dit tout le temps. Et je la crois ! En plus que la dame m'a dit que je n'étais plus vivante. Ça veut dire quoi ? Je ne suis pas morte si je vis encore. Ou alors je vis dans mes rêves. Peut-être que c'est ça en fait. En tout cas, je voulais pas quitter ce beau monde. La dame m'a fait habiter dans une très belle maison et m'a dit que je pouvais avoir tout ce que je voulais. Alors sans penser, j'ai demandé de voir Tati. Je ne comprends pas pourquoi elle a dit que c'était impossible puisqu'elle venait de dire que tout était possible. Elle a dit que Tati était encore vivante et pas moi. Mais c'est elle la plus vieille, pourquoi je suis morte avant ?
Je ne sais plus si c'était longtemps après ou juste un jour. En tout cas, on m'a demandé de quitter ce beau village pour entrer à Angel Academy. C'est quoi ça ? Est-ce qu'il y aura Tati ? Ce serait trop bien ! Je n'ai pas pris longtemps pour me séparer de mon énorme ours en peluche que j'avais demandé. J'aimais bien me blottir dans son ventre et tout doux, ça me rappelait les bras de ma maman mais sans la chaleur humaine. En fait , il était même glacial et c'est pour ça que je ne lui aies même pas dit au revoir, il ne va pas me manquer de toute façon. Du coup, j'ai tout de suite suivi les gens qui m'ont emmenée dans une grande salle où y avait plein de gens qui attendaient. Moi j'ai doublé tout le monde parce que mon prénom il a été appelé vite. Du coup, je suis entrée et on m'a demandé de choisir une couleur. Pourquoi ? Pour me donner des habits ? Parce que ça fait plein de temps que je suis habillée de la même chose. Alors j'ai dit rouge vif parce que pour ma Tati j'étais une flamme alors je serais habillée en flamme. Sauf que je me suis rappelée de l'arbre devant chez Tati et je me suis dit que j'aimerais bien en remanger un jour de ces délicieux fruits verts qui tombaient sur la route. Alors sur un coup de tête, j'ai demandé vert pomme, comme ça mes habits seraient assortis à mes yeux. Et on m'a toujours dit "Pas trop de couleurs, assemble tes vêtements et tu seras belle comme un mannequin". Bon, pour de vrai, moi je trouve, elles font peur les statues dans les magazins mais apparemment, ce sont les plus belles femmes au monde. Au final, on m'a pas du tout donné des habits. Je me suis endormie vite.
Je ne sais plus ce qui s'est passé. En tout cas, là je suis dans un grand couloir où dessous on voit un jardin. C'est trop bien ! J'ai l'air de voler. Je regarde dans mon dos si jamais c'est vrai. Et là, tout d'un coup ! Je vois que j'ai des ailes ! Vertes pomme ! Elles sont trop belles et toutes mignonnes ! Je suis un oiseau. Oh ! Et si j'étais un ange ? Je souris jusqu'aux oreilles et cours jusqu'à la porte de la fin du couloir. Là, c'est une énoooooorme salle où y a plein de sièges et plein de monde. Et devant une petite scène pour faire face à cette foule. Je cours partout en agitant les bras. Mais quand de grandes dames intrigantes montent sur la scène, je me calme et me pose sur un siège pour pas qu'on me punisse dès mon premier jour ici. Et puis après, je suis sagement la professeure rousse qui nous fait visiter l'école, comme ça, elle sera gentille avec moi. Elle explique à un moment qu'on sera dans des chambres de quatre et toutes mes copines de chambre sont des jeunes filles, alors je commence à avoir un peu peur. J'ai même remarqué qu'il n'y a pas de petits comme moi ici, c'est étrange que je soit la seule. Tout à coup, je vois un garçon qui doit être un peu plus petit que moi et je recommence à sourire mais quand je me dirige vers lui, il me tourne le dos, l'air ennuyé. Je retourne donc à mon poste, repoussant l'envie de tirer sur une manche au hasard pour poser la question qui me trotte dans la tête depuis ce matin. Restant plantée là, la tête basse, je réprime une larme et regarde mes pieds.
Au bout d'un petit moment, je relève la tête et demande tout doucement, redoutant qu'on me dispute :
- Quelqu'un a vu Tati ????
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