La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Forum dédié à tous les jeux qui sont des RPG (Role Playing Games) en français : Jeux de rôle
Répondre
ChapelierFou

Profil sur Booknode

Messages : 1575
http://tworzymyatmosfere.pl/poszewki-jedwabne-na-poduszki/
Inscription : mar. 14 juin, 2016 8:02 pm

Re: Nouveau RPG - La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par ChapelierFou »

Daim: J'aime beaucoup Ashley, son histoire et triste et j'espère qu'il pourra transitionner un jour :cry:
ChapelierFou

Profil sur Booknode

Messages : 1575
Inscription : mar. 14 juin, 2016 8:02 pm

Re: Nouveau RPG - La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par ChapelierFou »

J'avoue que la fiche de Daim m'a donné trop envie de faire moi aussi un personnage non cis, du coup est-ce que je peux reserver un membre de l'élite non binaire avec Lachlan Watson comme avatar s'il vous plaît ?
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8791
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: Nouveau RPG - La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par naji2807 »

Je le note :)
ChapelierFou

Profil sur Booknode

Messages : 1575
Inscription : mar. 14 juin, 2016 8:02 pm

Re: Nouveau RPG - La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par ChapelierFou »

Merci :)
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8791
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: Nouveau RPG - La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par naji2807 »

Wylla Gueller
33 ans, 1m65, Evayenne
Secrétaire au gouvernement, Rayon de Soleil

Image
Image
Image

Comme je m'en doutais, Veronica a énormément de travail. Honnêtement elle m'impressionne, j'ai toujours été du genre bosseuse, mais à son âge, beaucoup préfère s'amuser et faire la fête. Enfin bien sûr, personne ne perd de vue la menace qu'est Errydor, mais elle est encore plus méritante que les autres je trouve, toujours à se donner à fond dans ce qu'elle fait, c'est vraiment une fille sérieuse.
- Eh bien profites-en aujourd'hui alors, je lui dis avec un sourire, un peu de repos ne pourra que t'aider à être encore plus productive quand tu reprendras le travail.
J'avoue que ça vaut un peu pour moi aussi, j'essaie d'apprendre à lâcher un peu prise, mais surtout avec mon anxiété. Mon travail n'est pas vraiment fatigant, au contraire, je m'y sens plutôt bien et puis je m'entends avec mes collègues, mais il fallait que je pose des vacances de toutes façons et c'était le meilleur moment.
Je suis Veronica qui me guide jusqu'à une boutique de manteau, j'adore les modèles qu'ils proposent et je suis passée devant en début de semaine mais sans vraiment m'arrêter. Je crois que j'étais trop préoccupée pour faire du shopping sereinement. Pourtant ça ne serait pas si mal de m'acheter un nouveau manteau pour la saison, le mien commence à dater un peu.
Evidemment, Veronica est tout de suite interpellée quand nous entrons, mais ce n'est pas très étonnant, c'est une personnalité. Je me sens un peu gênée cependant, j'espère que ça ne la dérange pas d'être vue avec moi, je suis loin d'être aussi connue qu'elle et je n'ai pas l'habitude de cette attention. Quand elle me met en avant auprès de la vendeuse en tant qu'amie, je rougis un peu. J'acquiesce cependant quand elle me propose d'essayer un joli manteau long couleur caramel, j'aime bien cette couleur, Veronica a vraiment bon goût, peut être qu'avec elle j'arriverai à me décider pour un modèle. Je lui prends le manteau des mains et lui échange avec mon sac à main pour avoir les mains libres. J'enfile le manteau et il s'avère que c'est ma taille, la coupe est longue et descend presque jusqu'à mes genoux, mais même quand je le ferme, il n'entrave pas mes mouvements, ce qui est un bon point. Je tourne un peu sur moi-même en levant les bras et demande :
- Comment tu me trouves?
Shinato

Profil sur Booknode

Messages : 964
Inscription : ven. 12 avr., 2019 11:46 am

Re: Nouveau RPG - La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par Shinato »

Veronica Park

Image

24 ans / Elite d'Evaya / PDG de MVP / avec Wylla

C'est fou ce que Wylla peut ressembler à Mr Han sur certains points. Tout comme lui, elle est très assidue dans son travail mais sait s'arrêter et prendre du repos quand cela s'impose. Je ne connais pas encore cette limite. Jusqu'à présent, mis à part la fatigue, je n'ai jamais été jusqu'au point d'être surmener par mon travail. Mr Han y est pour beaucoup parce qu'il veille sans cesse à ce que je n'atteigne pas cette limite.
-"Tu as raison." je lui réponds souriante.
Une fois entrée dans le magasin, je sens que Wylla est légèrement gênée. C'est vrai que je ne lui ai jamais demandé si ça la dérangeait d'être vue avec moi. En tant que membre de l'élite et figure d'une grande société, je suis reconnu à peu près partout où je passe. J'ai mis beaucoup de temps à m'y faire puisque je préfère rester discrète mais j'ai rapidement compris que je ne pourrais pas y échapper, donc j'ai arrêté d'y prêter attention. Peu m'importe que je sois reconnue ou que les gens parlent derrière mon dos, le plus important, c'est que je profite de chaque instants.
Je récupère le sac à main de Wylla et la regarde enfiler le manteau. Mes yeux s'attardent alors sur les moindres détails, que ce soit l'ajustement au niveau de la taille et de la poitrine, la longueur sur les jambes, les coutures des manches ou la finition de la ligne dans le dos. Je finis alors par sourire à sa question.
-"Je te trouve resplendissante. Il te va vraiment très bien. J'en viendrais même à dire qu'il a été fait pour toi." lui dis-je amicalement.
Je me tourne alors vers la vendeuse.
-"Qu'en pensez-vous?"
Surprise par ma question, elle sursaute légèrement et s'attarde désormais sur Wylla.
-"Je suis d'accord. Il vous va à ravir." dit-elle gentiment.
Je me retourne alors vers mon amie.
-"Sinon, comment tu te trouves? Tu te sens à l'aise dedans?"
Yumeko

Profil sur Booknode

Messages : 10130
Inscription : mar. 19 nov., 2013 12:04 pm
Localisation : Là où je peux rêver

Re: Nouveau RPG - La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par Yumeko »

Jeremiah Jansen ǀ 22 ans ǀ 178 cm ǀ Simple evayen ǀ Geek ǀ Etudiant

Image

Song

Histoire :

Je suis né parmi la population modeste d'Evaya, d'un père fonctionnaire en tant qu'assistant et d'une mère vendeuse dans un magasin de prêt à porter. Je vis depuis ma naissance dans un appartement, type trois pièces, au deuxième étage d'un immeuble qui en compte dix. De la fenêtre de ma chambre, j'ai une vue sur le mur comme pour mieux me rappeler à chaque instant ce qu'il peut arriver si tout bascule. L'immeuble se situe à l'extrême sud du quartier populaire où la plus proche station de tramway se situe à plusieurs blocs. Quand je dois me rendre à l'université, je dois traverser une grande partie d'Evaya, passant par le quartier populaire, la zone commerciale et le quartier universitaire. Dans la famille, on fait toujours attention à l'argent, on compte chaque crédit. On est loin de faire partie de l'élite, il suffit de voir à quoi ressemble notre appartement. J'en connais d'autant plus sa valeur. Pour autant, je n'ai jamais été malheureux. Ma vie aurait pu être bien pire, j'aurais pu naitre de l'autre côté du mur. J'ai deux parents, un toit pour vivre et un repas plusieurs fois par jour. Si mon père a toujours eu des horaires de bureau classique, le voyant rentrer tous les jours à la même heure. Ma mère a des horaires un peu décalé, rentrant parfois tard et travaillant le weekend. A l'école, je ne rentrais pas le midi, et le soir, le rituel était de manger tous ensemble à la table de la salle à manger. Mes parents se racontaient leur journée et on m'interrogeait sur la mienne. Je n'avais jamais beaucoup de choses à dire sauf si je découvrais une chose intéressante au cours de la journée. A l'école, j'étais un bon élève, d'excellentes notes sans faire beaucoup d'efforts pour en obtenir. Le temps passé en moins à faire mes devoirs et à réviser mes cours, était du temps gagner pour faire autre chose. Je passais mon temps libre plonger dans des livres d'aventure, de fantasy et de sciences fiction mais aussi des bandes dessinées. Et quand je ne lisais pas, je jouais à des jeux vidéos. J'ai eu ma première console pour mon neuvième anniversaire ce qui est assez tard si je compare à mes camarades de classe de l'époque. Mais une console de jeux de salon est une somme d'argent plutôt conséquente si on y réfléchit quelques secondes. Mes parents ont économisé plusieurs mois pour me l'offrir. J'ai délaissé en partie mes livres pour les jeux, jouant de plus en plus au cours des années au point qu'on me traite souvent de geek car ça me bouffe presque tout mon temps. C'est devenu une passion dévorante. Je peux passer toute une nuit à jouer, à faire des nuits blanches afin de terminer un jeu. Je ne compte plus le nombre de nuits où je ne dors pas. Je n'ai jamais eu besoin de dormir beaucoup, au point que j'en suis insomniaque. Je ne compte plus le nombre de discussions que j'ai eu avec mes parents à ce sujet. Sauf que ça ne m'empêchait pas de garder un très bon niveau scolaire. Je n'ai jamais redoublé et j'ai toujours été dans les meilleurs élèves. Par contre, niveau sociabilité, je n'ai jamais eu beaucoup d'amis et j'étais encore moins un élève populaire. Cela ne m'a jamais dérangé, encore moins posé problème car je me moque de la popularité. Et n'étant pas le plus sociable, passer mon temps seul ne m'a jamais dérangé. Je ne l'ai jamais mal vécu même si on s'est déjà moqué de moi parce que je ne suis pas comme la plupart des autres élèves. Je ne cherche pas à me mélanger aux autres, à attirer le regard sur moi, à me faire remarquer. Je préfère plutôt qu'on m'ignore. Et les rares fois où je prête attention aux discussions surtout à la cantine, je ne comprends rien à ce qu'il se dit. Je n'y connais rien en matière de mode, de musique, d'influenceurs, d'acteurs... tout cela ne m'intéresse pas. Les jeux vidéos m'ont intéressé depuis que j'ai eu ma première console entre les mains au point de vouloir travailler dans ce domaine en devenant créateur de jeux vidéo. Je fais donc des études en art graphique et numérique dans ce but. J'ai réussi mes quatre années et il me reste plus qu'une année pour obtenir mon diplôme, rendre mon mémoire et trouver une entreprise qui m'embauchera. En attendant, je passe une grande partie de mon temps libre à tester différents jeux vidéos pour gagner de l'argent. Je le mets de côté pour avoir mon propre logement dès que j'aurais fini mes études. Cela me permet de jouer et découvrir des jeux avant même leur sortie.

Caractère :

Si je ne suis pas asocial, je ne suis pas très sociable non plus. Je suis assez réservé, et je ne vais pas naturellement vers les autres. Je reste plutôt dans mon coin, dans ma bulle. Je suis souvent dans mon monde ce qui créé souvent un décalage avec les autres. Mais cela ne veut pas dire que je suis désagréable si on me parle. Sans être bavard, je peux maintenir plus ou moins une discussion. Mais il y a de nombreux sujets que je ne connais pas et on peut me larguer facilement. Mon incompréhension se lit facilement sur mon visage. Je suis un peu plus bavard si on me parle de jeux vidéos, de bandes dessinées ou de livres que j'ai pu lire. Je me révèle plus enthousiaste. Je sors très peu, je passe le plus clair de mon temps chez moi à me plonger dans ma passion. Je suis ce qu'on appelle un casanier. Il est vrai que je suis aussi très premier degré et j'ai dû mal à comprendre le second degré, les sous-entendu, tout comme l'ironie. En général, tout cela m'échappe. Il vaut mieux être direct avec moi. Si je suis réservé, je n'aime pas être au centre de l'attention ce qui me rend mal à l'aise. Je rougis assez facilement lorsque l'on me complimente et quand on me drague ouvertement ce qui me rend aussi mal à l'aise. Heureusement, ça arrive rarement.

Physique :

Image

Image

Image
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8791
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: Nouveau RPG - La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par naji2807 »

Yume déjà j'ai été très surprise par la musique :lol: et puis après j'ai compris en lisant la fiche ^^ mais du coup j'aime beaucoup, c'est chouette d'avoir un personnage pas super riche du côté d'Evaya, ça montre aussi que cette stabilité est précaires pour les habitants un peu moins aisés ^^' en tous cas pour moi ta fiche est validée, j'aime beaucoup Jeremiah et j'attendrai la validation de Tally pour l'ajouter à la présentation :)
Yumeko

Profil sur Booknode

Messages : 10130
Inscription : mar. 19 nov., 2013 12:04 pm
Localisation : Là où je peux rêver

Re: Nouveau RPG - La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par Yumeko »

Je comprends qu'on peut l'être, j'ai failli mettre celle de Mario Bros :lol: Mais celle-ci convient mieux à son style :) Merci beaucoup, je suis contente que tu aimes Jeremiah. ;)
ChapelierFou

Profil sur Booknode

Messages : 1575
Inscription : mar. 14 juin, 2016 8:02 pm

Re: Nouveau RPG - La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par ChapelierFou »

Yumeko: J'aime beaucoup la fiche de Jeremiah, elle est simple et direct, et puis c'est cool qu'il ai une existance un peu plus précaire ^^ Aussi j'aime bien le fait qu'il soit un gamer, c'est original (et puis il fait des études dans le même domaine que moi donc ça fait toujours plaisir XD)
Eparm12

Profil sur Booknode

Messages : 1674
Inscription : mer. 02 janv., 2013 12:10 pm

Re: Nouveau RPG - La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par Eparm12 »

Oh putain oui, Zelda ! *o*
Tally

Profil sur Booknode

Messages : 730
Inscription : jeu. 25 août, 2011 11:57 pm

Re: Nouveau RPG - La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par Tally »

Yumeko : Je valide ! Jeremiah est super chouette, ça fait plaisir d'avoir un petit gamer dans la partie :D
Tally

Profil sur Booknode

Messages : 730
Inscription : jeu. 25 août, 2011 11:57 pm

Re: Nouveau RPG - La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par Tally »

Image

Image

Image

C'était comme se réveiller à la suite d'un rêve agité. J'ai ouvert les yeux et tout souvenir de ma vie d'avant s'est échappé sans que je n'y puisse rien faire. J'étais allongé sur une table dans un costume sur-mesure en piteux état. L'environnement ne me paraissait pas familier pour un sou. Tout était sale et usé. Et c'est un peu ce à quoi je ressemblais aussi. J'avais l'impression de passer à côté de quelque chose d'important sans comprendre quoi.

« J'ai soif, réclamais-je à l'unique personne présente dans la pièce.

— Ça, ça ne risque pas mon vieux ».

Image


Durant les premières heures de mon "réveil", je nageais dans une profonde confusion. On ne m'a pas vraiment laissé le temps de m'acclimater à mon nouvel environnement. J'ai été jeté dans la fosse de l'arène sous les cris délirants de la foule. De l'autre côté du cercle, il y avait un autre androïde, une femme avec le regard vide et de la peinture cramoisie grossièrement étalé sur ses joues. Je n'ai pas vraiment compris ce qu'il se passait avant qu'elle se jette sur moi pour enchaîner les coups plus mortels les uns que les autres. J'esquivais instinctivement les deux premiers, mal à l'aise sur mes appuies. Le troisième s'abattit sur mon côté droit et me fit m'écrouler de tout mon long. Elle ne me laissa aucun répit et s'acharna sur moi avec tant de violence que j'arrivais à peine à bloquer ses attaques. Elle allait me laisser raide mort si je continuais à jouer le sac de frappe. Je laissais son prochain coup atteindre ma poitrine et ripostais avec un crochet du droit dans sa pommette, profitant du fait qu'elle avait commencé à baisser sa garde. Un liquide bleu métallique en perla, le même qui m'acculait ses poings. Tout à coup, c'était comme si mon corps réagissait enfin. Comme s'il venait tout juste de se souvenir qu'il avait appris à se battre. Mes réflexes prirent le dessus et à la stupéfaction de toute l'assemblée, je reprenais l'avantage sur le combat. Mon adversaire était trop occupée à parer mes attaques pour porter le moindre coup. Tel le bon robot qu'elle était, je remarquais très vite qu'elle utilisait le même pattern à chaque fois. High kick, crochet du gauche, uppercut. Cela fonctionnait peut-être avec un autre androïde, mais pas avec moi. Je profitais la moindre ouverture qu'elle m'offrait, tout en restant le plus imprévisible possible. Au prochain interstice, je l'achevais avec un uppercut et l'envoyais sur le sol poussiéreux d'un chassé dans l'abdomen. La foule hurlait d’excitation. Mais moi, je ne ressentais aucune satisfaction à ce qui venait de se passer. Et des combats comme ceux-ci, il y en eut beaucoup d'autre. J'en gagnais beaucoup, j'en perdais certains. Mais ce qui est sûr, c'est que je passais le plus clair de mon temps, en dehors des combats, sur la table de réparation. À tel point que je n'avais plus l'impression que la carcasse qui me servait de corps m'appartenait. J'avais même un nom de combat. Kit. En référence à l'état dans lequel je laissais mes adversaires. Enfin, c'était aussi dans l'état où ils me laissaient quand cela tournait mal.
Et cela arrivait souvent.

Image


Au fil du temps, j'ai développé un profond désir de fuir cet endroit. Les combats avaient cassé quelque chose en moi qui était irréparable. Mais en fin de compte, ce n'était pas une si mauvaise chose. J'ai fini par y penser jours et nuits. Mais la question restait comment ? Ce n'était pas comme si j'étais en état de m'échapper après un combat. Non, il fallait que je le fasse avant, ou pendant...

Je mis mon plan à exécution le combat suivant. Après seulement cinq minutes de combat, je feignais de tomber, complètement hors service. Sous les huées de déception, je fus rapidement évacué. Sauf que cette fois, je n'étais pas un tas de débris ambulant. Une fois seul et sans surveillance, j'ai pu me lever et me débrouiller à trouver une sortie. C'était la première fois, dans mon existence, que j'agissais pas moi-même. C'était à la fois vivifiant et effroyable. Comme je n'avais jamais vu que l'intérieur de l'atelier de réparation, et le terrain de l'arène il m'a fallut un bout de temps avant de trouver une sortie en dehors du territoire des Phalènes. Uniquement vêtu de ce que j'avais pu voler sur le chemin, j'ai tracé ma route pendant un long moment jusqu'à tomber sur un groupe de sentinelles. Ils patrouillaient à la recherche de personnes dans le besoin. Avec moi, il n'aurait pas pu mieux tomber. Ils m'ont ramené sur leur territoire, m'ont offert leur protection et m'ont libéré de l'entrave qui pesait sur mes émotions et mon libre-arbitre. Elle avait déjà été pas mal endommagée, ce qui m'avait permis de sortir de cet enfer. J'ai tout d'abord été réticent à l'idée qu'une nouvelle personne manipule mon corps pour le modifier. Leurs "petites opérations" je les connaissais. J'en avais déjà fait les frais pendant des années, faisant de moi un pantin pour leurs jeux. Quelle n'a pas été ma surprise en rencontrant d'autres androïdes parfaitement libre et capables d'exprimer leurs émotions sans retenue.

Image

Aujourd'hui, j'ai tendance à oublier ce que je suis. La plupart du temps, je me comporte comme n'importe quel humain. La différence majeure entre nous est, qu'au lieu de chercher de la nourriture, nous cherchons constamment à produire de l'énergie pour recharger nos batterie au moins une fois par semaine.

Ce que je n'oublie pas en revanche, c'est ce que l'on m'a fait subir et ce que l'on continue de faire subir aux miens. C'est ce qui m'a poussé à former mon propre clan. Non pas que les Sentinelles fassent du mauvais travail, au contraire. Seulement, les androïdes ne sont pas leurs préoccupations première. Avec l'aide d'une poignée d'androïdes et même de quelques humains, j'ai fondé Les Enfants d'Harvel, un clan dédié aux robots comme moi.

Notre charge principale est de trouver les androïdes jetés à la décharge. De préférence avant qu'ils ne tombent entre de mauvaises mains. Nous sommes tous très vulnérables au début. La réhabilitation des petits nouveaux est souvent très compliquée. Ce sont comme des enfants dans le corps d'un adulte. Ils ont été asservi toute leur vie par les humains et ne savent pas comment vivre pour eux-même. Le plus simple, c'est pour ceux, comme moi, qui ont perdu tout souvenir de leur vie à Evaya. Ils s'adaptent plus vite à leur nouvelle vie, ils sont plus équilibrés. D'ailleurs, nous avons pour coutume de proposer aux nouveaux d'effacer leur mémoire, pour les aider à prendre un nouveau départ. Certains acceptent avec joie, et d'autres refusent, préférant ne jamais oublier ce qu'on leur a fait subir. Je ne vois aucun mal à ça, si ce n'est que certains n'arrive pas à supporter la surcharge émotionnelle qui les accables chaque jour. Ils deviennent fous et nous sommes parfois obligés de les réinitialisés. Je me demande parfois si ce qui m'est arrivé. Si je suis arrivé à Errydor le corps chargé de toutes ses émotions, incapable d'avoir pu les exprimer pendant des années. Il y a de quoi devenir dingue.

Image

Image

Image

Si vous cherchez un robot obéissant, ne venez pas me trouver, vous risqueriez d'être déçu. Je ne serais plus jamais l'esclave de personne. Je préfère encore être réduit à l'état de tas de féraille plutôt que de revivre ça. Je ne suis ni un bon samaritain, ni un mauvais gars. Je défends seulement mes intérêts et ceux de mon clan. C'est tout ce qui m'importe. Je laisse aux sentinelles le soin de rêver d'un monde meilleur. Peu importe dans l'univers dans lequel on vit, les robots ne seront jamais considéré comme des êtres à part entière. Alors moi, mon boulot c'est d'être vivant ici et maintenant. Rien de plus. Je suis de nature très curieuse et je fais rarement dans la dentelle. Les émotions humaines sont si compliquées. J'ai dû mal à les comprendre et à mettre des mots sur ce que je ressens. Mais je suppose que cela prend une vie entière aux humains de comprendre ce genre de chose.

Image

Image

Image

Chef : Kit (Tally) - Bras droit : (Chap)

Le nom de ce gang vient de l'inventeur des androïdes. Harvel Klimt était le pionnier de l’ingénierie robotique à Evaya. Et même si aujourd'hui, la technologie robotique a beaucoup évolué, ses recherches et programmes sont toujours utilisés pour confectionner les androïdes de demain à travers le monde. Klimt était très attaché aux androïdes qu'il fabriquait et avait pour souhait qu'ils puissent vivre librement parmi les humains, comme leur égaux. Chaque androïde garde en lui une part de ce désir, et n'attend qu'à être éveillé.

C'est également le rêve des Enfants d'Harvel, qui ont pour motivation d'aider chaque androïde d'Errydor à trouver sa place. Ce qui implique de les récupérer à la décharge, de les libérer de leur puce et de les remettre en état de marche. Une seconde mission des EdH est de sauver les androïdes asservis par le gang des phalènes à l'arène ou à l'extase.

Les humains qui partagent les mêmes valeur que les EdH sont les bienvenue dans le gang.

Le gang est un allié des Sentinelles et un accord d'entraide a été signé entre-eux contre le gang des Phalènes.

Leur territoire est situé au sud d'Errydor et la localisation de leur quartier général est tenue secrète pas ses membres. Il se trouve au sous-sol d'un entrepôt désaffecté difficile d'accès pour ceux qui n'en connaissent pas l'entrée.


Image

Image
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8791
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: Nouveau RPG - La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par naji2807 »

Ah j'adore ta fiche ^^ Kit est super cool ^^ et si tu veux des liens avec mes persos à Errydor n'hésite pas :)
J'ajouterai les fiches ce soir du coup :)
Yumeko

Profil sur Booknode

Messages : 10130
Inscription : mar. 19 nov., 2013 12:04 pm
Localisation : Là où je peux rêver

Re: Nouveau RPG - La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par Yumeko »

ChapelierFou a écrit :Yumeko: J'aime beaucoup la fiche de Jeremiah, elle est simple et direct, et puis c'est cool qu'il ai une existance un peu plus précaire ^^ Aussi j'aime bien le fait qu'il soit un gamer, c'est original (et puis il fait des études dans le même domaine que moi donc ça fait toujours plaisir XD)
Merci beaucoup. Oui, ça contrebalance avec mon autre perso ^^ Il semble que ça plait bien d'avoir un gamer sur le rpg :mrgreen: (ça vous fait un point commun :D)
Eparm12 a écrit :Oh putain oui, Zelda ! *o*
:lol: :lol: :lol:
Tally a écrit :Yumeko : Je valide ! Jeremiah est super chouette, ça fait plaisir d'avoir un petit gamer dans la partie :D
Merci beaucoup ;)

J'ai mes deux perso de dispo pour qui veut rp ;)
Shinato

Profil sur Booknode

Messages : 964
Inscription : ven. 12 avr., 2019 11:46 am

Re: Nouveau RPG - La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par Shinato »

Yumeko a écrit :
J'ai mes deux perso de dispo pour qui veut rp ;)
J'ai Mr Han pour rp avec Harper si tu veux ^^
ChapelierFou

Profil sur Booknode

Messages : 1575
Inscription : mar. 14 juin, 2016 8:02 pm

Re: Willow

Message par ChapelierFou »

Image
Willow
Image
Image


Change

Age
7 ans (je suis un androïde, je semble donc être plus âgé).

Citoyenneté
Si j'ai été construit à Evaya, j'habite maintenant à Errydor.

Histoire
En raison de mon jeune âge, je n'ai pas une histoire longue. Je ne vous parlerais ni de mes parents, ni de mon enfance, pour la bonne raison que je n'ai eu ni l'un ni l'autre. J'ai pris conscience entouré de mes frères, identique en tout point à moi, d'autre modèle exactement identique à mon image, d'autre androïdes policer, ayant la même fonction que moi et la même mentalité, tout notre aide tendu vers le même objectif: servir la ville et empêcher tout crime de se produire. Rien d'autre. Pas de désir de former de liens avec autrui, pas de désir d'être protégé ou aimé, pas de rêve de liberté. Je n'étais que froideur, que but et efficacité, un parmi des centaines d'autres, produit à la chaine et qui servirai et obéirai aux humains quoi qu'il m'en coûte. Enfin, je n'avais rien à perdre de toute façon. La seule chose qui me rendait un tant soit peu unique, c'était mon matricule, A.S.T-800. Mais comme toute ma personne, ce n'était qu'un outil, une ficelle spécifique pour actionner une part de l'immense pantin que nous formions à nous tous. Je n'étais qu'une machine, et si à l'époque j'étais persuadé de ne rien ressentir, avec le recule je me souviens maintenant de petite étincelle, ici et là. Mais ce n'étais pas assez fort pour que je mette un nom dessus, et il m'est même arrivé de me demander si cela provenait d'un dysfonctionnement mineure de ma personne. Je sais à présent que je ressentais déjà des émotions, et, même s'il est typiquement associé aux humains, que c'est un phénomène qui touche également les androïdes, mais comme personne ne nous prépare à y faire face, ou bien nous prévient seulement que nous pouvons en avoir, nous sommes moins armés pour les identifier les comprendre. D'ailleurs je dois dire que les humains eux-mêmes n'ont pas l'air de toujours comprendre leur émotions, donc j'imagine que nous ne sommes pas aussi adéquat émotionnellement que ce qu'il peut paraître, même si mes frères ont encore un long chemin à faire pour être en tout point identique à nos créateurs.
Aussi tôt fus-je sorti de l'usine, on me confia une arme, des instructions et une mission. Ce fut tout. Pendant 6 ans, j'étais un policier parmi d'autre. J'obéissais aux ordres et à mon programme. C'était ça, mon sens moral. Je n'avais pas de code autre que celui imprimé dans mes circuits. J'appréhendais les humains qu'on aurait pu qualifier de défectueux et pour plusieurs d'entre eux, je m'assurai qu'ils aillent là où ils ne pourraient plus nuire à personne. J'en ai vu de toutes sortes. Des voleurs, des meurtriers, des endettés, des idéalistes... Certains pleurent, certains crient, supplient, et d'autres restent dignes. Leurs éclats d'émotions me laissaient de marbres. Je ne cherchais pas à comprendre. Je n'étais pas là pour ça. Je n'étais qu'un engrenage remplaçable enfoui au plus profond des entrailles d'une machine parfaitement pensée. Je ne faisais que participer à son entretien en supprimant un peu de rouille ici et là. Je servais une grande cause, j'avais un but clair et précis. Parfois, je regrette la simplicité de cette époque. Quand j'étais persuadé de savoir qui j'étais et de savoir ce qui était juste ou non. Aujourd'hui je me demande si ce que j'aurais nommé Bien et Mal à l'époque correspondait vraiment aux croyances de la machine aveugle que j'étais, ou si, comme tout le reste de mon être, cela ne faisait partie que d'un programme. Cependant, peu importe à quelle point la simplicité de mon existence précédente me manque, je n'y retournerais pour rien au monde. J'en sais dorénavant trop pour faire demi-tour, et je ne peux plus qu'avancer désormais.

L'événement qui a changé le cour de mon existence est arrivé 6 ans, 10 mois, 27 jours, 9 heures et 17 minutes après ma mise en fonction initiale. On avait été envoyés mon partenaire humain, James et moi pour arrêter une poignée de jeunes qui militaient contre le gouvernement, clamant qu'il était injuste et invivable. Je n'ai rien pensé de cette affirmation. Je n'ai rien pensé du fait de défoncer la porte pour les surprendre chez eux, ou de braquer mon arme sur deux jeunes de moins de vingt ans en leur sommant de ne pas bouger. Quand j'ai vu qu'ils s'étaient préparé à cette confrontation comme ils le pouvaient, avec des pierres qu'ils avaient trouvées je ne sais où, je n'ai pensé qu'à la procédure à exécuter pour nous tirer de cette situation. Je n'avais à l'esprit que la sauvegarde de la vie de mon partenaire car en cas de danger, il devenait ma priorité numéro un. Concentré sur lui, j'ai baissé ma propre garde. Le premier projectile m'atteint en pleine tête, me déséquilibrant, et je me retrouve sur le sol. Mon assaillant en profite pour se jeter sur moi, me frappant avec la seconde pierre qu'il tient, visant ma tête. Je me tords dans tout les sens pour tenter de le déséquilibrer, mais rien n'y fait. J'entends le métal qui constitue mon crâne se rompre. Mon adversaire rentre ses mains dans ce qui équivaudrait à mon cerveau si j'étais humain, et tente d'arracher ce qu'il peut, sûrement dans l'espoir de me désactiver. Je le sens arracher une pièce. Aussi tôt, je sens quelque chose changer en moi. C'est indescriptible. La procédure à suivre me paraît moins clair. Je vois d’autres possibilités que je n'avais jamais considérées avant. M'enfuir et laisser mon partenaire. Frapper l'humain avant qu'il ne me fasse plus de mal, quelque soit les conséquences pour lui. Je n'aime pas ces idées. Je n'aime pas que je n'arrive pas à penser clairement, que mon objectif ne m’apparaisse pas aussi clairement. Je ne peux qualifier mon trouble que d'interférence dans mes pensés, avec d'autres pensés, qui semblent se superposer les unes aux autres. Et je n'aime pas ça, je veux que ça cesse, mais je ne sais pas comment faire. Je finis par attraper mon assaillant par le code et le jette sur le côté. Je cherche James. Je dois le protéger si la mission tourne mal, sa sécurité est mon objectif principal. Il est allongé par terre, du sang cool autour de sa tête. Ses yeux sont ouverts et fixe le vide. Il est... désactivé, définitivement. Les interférences changent. D'autres possibilité que ma procédure initial apparaissent dans mon esprit, des actions que je pourrais effectuer, mais qui n'aurait aucun sens, ou bien aucun but. Remonter le temps et le sauver, m'allonger à ses côtés et ne plus bouger, frapper le sol ou bien même... pleurer. Ce que font les humains de temps en temps. Mais je ne suis pas équipé des canaux lacrymaux nécessaires pour effectuer cette action. Ces pensées sont vaines et dépourvu de sens... J'en oublie mes deux ennemis, qui eux, se souviennent de moi. Je sens la lame de l'un perforer ma chair synthétique et l'humain s'accrocher à mon dos. Je n'ai pas mal, je ne ressens pas la douleur. Mais les interférences dans ma tête change encore. Je veux venger la mort de James. La vengeance ne fait pas partie de mon protocole. Et pourtant, je veux leur faire mal. je veux leur faire payer ce qu'ils ont fait à mon partenaire. Je n'ai jamais d'idée de ce genre habituellement. Seulement des pensés concernant ma mission. Normalement, je devrais les neutraliser, ou bien appeler des renforts si je ne me sens pas capable d'effectuer ma mission seul. Je n'ai jamais eu l'idée de faire du mal, encore moins à un humain, c'est contre la programmation de tous les androïdes. Et pourtant, maintenant, c'est la seul action que me voit exécuter. Je ne peux penser à rien d'autre. Alors je recule violemment contre le mur, l'humain toujours sur mon dos. Je l'entends pousser un cri étouffé. Je recommence. J'entends un craquement et ses bras desserrent leur étreinte. Je vais recommencer à tenter de le briser quand son allié se décide à m'attaquer son tour, armé d'une pierre lui aussi. Je l'attrape par le col et le précipite sur le sol. Lui aussi je ne pense qu'à lui faire du mal. Ils ont tué James. Mon partenaire depuis ma mise en fonction. J'ai l'impression d'être à la fois vide et trop plein. Alors lui aussi, je le frappe. Pour la première fois de mon existence, je ne compte pas mes coups, je ne me retiens pas, je ne calcule pas leur impactes exact. Je ne suis qu'instant présent, et c'est comme si celui-ci dévorait mes circuits, absorbant tout autres pensées, que ce soit les conséquences de mes actions, l'horreur de ce que je suis en train de faire... Il n'y a rien d'autre que la violence. Soudainement, je me sens tiré en arrière. Je pivote, près à reprendre le combat, mais je me retrouve face à deux hommes portants le même uniforme que moi. Leur yeux sont écarquillés d'horreur devant la scène au milieu de laquelle je me trouve. L'homme que j'ai écrasé contre le mur est inconscient sur le sol, les jambes tordues dans une position impossible à exécuter pour un squelette humain parfaitement fonctionnel, et le visage de celui que j'ai frappé est ensanglanté et déformé, ses traits sont impossible à reconnaître. Je... c'est moi qui ai fait ça, je réalise soudainement. J'ai perdu le contrôle. Je passe ma main sur mon visage, là où ils m'ont blessé, et je sens la pièce manquante. Sur le coup, je ne me suis pas demandé ce qu'ils avaient pris, cela ne semblait pas avoir d'importance. Maintenant, je le comprends. Ils ont pris la puce qui m'empêchait d'exprimer mes émotions. Je ne les avais jamais vraiment ressenti, mon métier laissant peu de place aux interactions qui auraient pu m'en faire ressentir, si bien que je n'ai jamais eu à les gérer, et je n'ai jamais eu à m'inquiéter qu'elles impactent mon travail. Et maintenant, me voilà, au milieu d'un carnage sans nom. Mes jambes ne me soutiennent plus, et je tombe à genoux. Je... J'ai fait du mal à des êtres humains. Et James est mort. Je mets mes mains sur mon visage et hoquette. Tandis que je réalise ce que j'ai fait et ce que je suis devenu, l'un de mes collègues place sa main sur mon épaule, et si je pense tout d'abord qu'il le fait pour me consoler, je le sens me tâter, avant de trouver ce qu'il cherche, et je comprends seulement au dernier moment ce qu'il fait réellement, juste avant qu'il ne me désactive, et que le monde autour de moi devienne noir.

Je me suis réveillé sur une table de réparation. J'avais une lumière blanche aveuglante braquée sur le visage. J'aurais voulut bouger, mais mes membres ne me répondaient pas. Ils devaient être déconnectés de mon système central. Je me sens mal. Je ne sais pas où je suis, ni ce que je fais là. Est-ce qu'ils m'ont réparé? Je n'ai pas l'impression. Je ne me sens pas mieux. Je ne suis pas comme avant, et je le sais. Je crois que je ne serai plus jamais comme avant.
Un visage entre alors dans mon champ de vision. C'est une femme qui porte ses cheveux serrés dans un chinions au dessus de son crâne et des gants en plastique épais, le genre qu'on porte pour ne pas s'électrocuter.
-C'est la dernière fois que vous êtes réveillé, commence-t-elle.
Le sentiment de mal être s'intensifie. je ne veux pas être débranché. Je sais que je le mérite, que ce serai juste pour ce que j'ai fait, mais je ne veux pas, et je ne peux pas accepter cette idée. Mais je ne peux ouvrir ma bouche pour répondre, et de toute manière, je sais que ça ne servirais à rien.
-Votre cerveau est trop endommagé pour restaurer la puce qui vous a été arrachée. Enfin, on le pourrait vraiment, mais ce serai inutilement couteux. Et puis, avec le tintouin que vous avez causé, on ne peut pas vous laissez vous promener librement. Je veux dire, on parle déjà de l'androïde policier qui est devenu fou, ça ne donne vraiment pas une image rassurante de notre système, donc on est bien obligé de faire de vous un exemple. Bon bon, tous ça pour vous dire que vous êtes bon pour la décharge d'Errydor.
Non, non, je ne veux pas aller là-bas! Il paraît que c'est un endroit horrible! Mais est-ce que je ne le mérite pas? Je revois tous ceux que j'ai envoyés à Errydor. Est-ce qu'ils le méritaient tous? Et puis, je n'ai pas pu protéger James, et ses agresseurs doivent être morts ou paralysés. Cela devrait peut-être me réjouir, mais je ne ressens pas de joie. Juste le sentiment que j'ai fait quelque chose de mal, parce que la dame l'a dit, je suis devenu fou. C'est sûrement mieux qu'on me désactive et qu'on n’entende plus jamais parler de moi.
-Bref, si je me suis embêté à vous raconter tous ça, c'est parce que certain de mes collègues prétendent que vous êtes humain à présent, et que vous devriez être traité avec un minimum de respect, blablabla...
Ils ont tord. Je ne suis pas humain. Je ne sais même pas ce que ça signifie. Je ne suis rien. C'est sur cette triste pensé qu’à nouveau, on m’éteint, et cette fois-ci, je sais que c'est définitif.

Image
Image
Image


Je suis policier à nouveau.
Pourquoi je pense, je suis désactivé. On m'a appelé au sujet d'un jeune homme ivre sur la voix public. Apparemment c'est un acteur, Pâris Estrella. James soupire en entendant ça, et me dit d'y aller tout seul "Les acteurs c'est les pires", il me répond quand je lui demande pourquoi. Je ne devrais pas revoir cette scène, je suis désactivé. Je tente de lui signaler que ce n'est pas une bonne raison et qu'il doit faire son travail, mais il me lance un sourire innocent et me demande de le couvrir. C'est une mission sans risque, je n'aurais sans doute pas besoin de renfort et ne risquerai pas d'être mis en danger. Je n'ai donc pas de raison de refuser. Et puis même si je ne l'étais pas, les androïdes ne rêvent pas. Je me retrouve donc seul face à cet acteur. Évidement, il n'est pas réellement difficile à maîtriser, bien qu'il refuse que je le touche. Il me lance tout de même « Tu vas faire quoi ? M’envoyer du côté d’Errydor ? Au moins là-bas ils ont un but, ils survivent, ici on fait quoi ? On passe nos journées à brasser du vide… » Je ne l'écoute pas. Moi aussi j'ai un but, et je ne brasse certainement pas du vide. J'arrive tout de même à le calmer assez pour lui faire comprendre qu'il va devoir payer une amande et pour le garder là où il est suffisamment longtemps pour que son androïde le retrouve. C'est un accident comme un autre, sans lendemain. Alors pourquoi est-ce qu'il semble si important, soudainement?

J'ouvre brusquement les yeux, revenant à moi. Je suis allongé par terre, et surtout, je ne suis pas mort. Je vais... bien? Comment cela est-ce possible? On m'a désactivé. Et où suis-je? Je ne reconnais pas cet endroit, alors que je connais tout Evaya. Alors je comprends. Je suis à Errydor. Sûrement à la décharge, vu les monceaux d'objets qui s'entassent autour de moi. Ils m'ont jetés. Comme une pièce détachée inutile. Je n'aime pas le sentiment qui m'envahit en comprenant ça. J'ai toujours fait parti d'un tout. Toujours été avec un partenaire, avec un but et des instructions, sachant où je devais aller et pourquoi. Et là... Je suis seul, sans savoir quoi faire et sans personne. Sans James pour râler et plaisanter, puis froncer le nez devant mon manque de réaction. Mais alors que je tente de procéder la nouvelle, un visage entre dans mon champ de vision. C'est un homme d'âge moyen. Je ne le connais pas, mais si je suis bel et bien à Errydor, je ne connais personne. Sans un mot, il me tend la main et m'aide à me redresser. Quand je suis debout face à lui, il me demande:
-Tu sais où tu es ?
- A Errydor.
J'espère qu'il v me détromper. Je voudrais qu'il rie et me dise que je me plante complètement. Mais il hoche gravement la tête, me confirmant ce que je sais déjà, mais le sentiment que j'avais s'intensifie tout de même.
-Je suis Dimitri. Tu as un nom ?
-Je suis A.S.T-800.
Ce n'est pas vraiment un nom. Mais... Je ne suis pas vraiment une personne, n'est-ce pas?
Il hoche à nouveau la tête, puis me dit
- Tu n'est pas obligé de t'appeler comme ça, tu peux en changer ici.
Changer? Non, c'est ridicule je suis une machine, je ne choisis pas mon nom, ce n'est pas ma fonction. Mais cette idée fait entrer un nouveau sentiment en moi. C'est quelque chose de doux. Comme si un coin de mon esprit se disait que peut-être je pourrais changer. Mais non, je ne peux pas changer, je ne peux même pas vouloir. je me souviens, ma première année, j'avais des idées de ce genre. Mais elles étaient fausses, j'étais qi j'étais, rien n'allait s'y opposer. Envisager ces options est devenu désagréable, alors j'ai enfoui tout ça. Je ne peux pas commencer à nouveau à vouloir, ça n'apporte rien.
Dimitri continu de parler, il m'explique que c'est lui qui m'a trouvé dans la décharge, et que j'étais bel et bien désactivé, mais il m'a remis en service. Il me demande ensuite:
-Tu te souviens comment c'était, avant que tu arrive là?
Alors ça me revient. Je n'y pensais pas. Le carnage. James mort. Cette sensation de perdre le contrôle. Le sang. Les os que j'ai brisés Je suis défectueux. Dangereux. Je suis une abomination. Un être sans utilité qui a blessé des gens dès qu'il en a eu l'occasion. Je ne peux pas être là, à discuter avec Dimitri comme si de rien n'était. C'est mal. Et si je le blesse lui aussi? Je ne peux pas prendre ce risque.
Je recule brusquement.
-Je... je dois partir, je ne peux pas rester ici.
Sans lui laisser le temps de me répondre, je fais volte face et me laisse tomber de la pile de déchet au sommet de laquelle nous étions. Je l'entends l'appeler dans mon dos, mais je ne l'écoute pas et me met à courir. Je ne peux pas. Je ne peux pas faire du mal à nouveau.

Image
Image
Image

Je cours longtemps. Je ne veux pas que Dimitri puisse me retrouver. Je n'aime pas cette idée, mais je dois rester seul pour toujours à présent. Je ne peux mettre la vie d’autrui en danger. Cela fait partie des lois de la robotique et même si je comprends que je n'y suis plus soumis, je m'en fiche. Protéger les autres, c'est la bonne chose à faire, point, ce n'est pas plus compliqué que ça. Je m'assoie sur le trottoir d'une rue déserte. J'ignore où je dois aller et ce que je dois faire. Une part de moi voudrait rester assise ici pour toujours mais cette option n'est guère attirante. Si je pouvais je marcherais dans les rues, parlerait à autrui. Je voudrais nouer des liens. Mais c'est une idée stupide, ils sont humains, je suis un robot. Comment puis-je seulement imaginer une telle chose? Je ne suis pas censé imaginer, ou rêver. Ce n'est pas ma fonction. Mais je n'ai plus de fonction, à présent. Je repense à ma vision, avec le jeune acteur. A ce qu'il m'avait dit ce jour là. "Au moins là-bas ils ont un but, ils survivent, ici on fait quoi ? On passe nos journées à brasser du vide…" Est-ce que j'étais vraiment utile à Evaya? Un androïde policier parmi des centaines, tous construit d'après le même schéma, obéissant aux mêmes ordres que tous les autres, m'interdisant à moi-même de penser, ressentir, ou questionner mon entourage. Un à un, je me rappelle de tous les visages des gens que j'ai envoyé de ce côté du mur. Certains étaient vraiment dangereux. Des violeurs, des meurtriers... Mais d'autre? D'autre n'étais que des enfants qui avaient faim d'un monde différent. Et je les aie punis pour ça, quand maintenant c'est moi qui suis ici, ne pouvant m'empêcher de souhaiter des choses impossibles. Je voudrais annuler tout le mal que j'ai fait, je voudrais être réellement bon, et pas une vague copie des idéaux d'inconnus qui ne se soucient réellement que d'eux même. Je voudrais être un individu libre, changer et évoluer. Mais cette idée est folle, je ne peux même pas l'envisager. Je reste assis encore de nombreuses heures. Parfois, quelqu'un s'engage dans la rue, mais personne ne fait réellement attention à moi. Ils ne savent pas ce que je suis. Beaucoup d'entre eux ont l'air d'avoir faim et froid, mais je ne puis les aider. Mes pensées vagabondent et je repense aux criminels dangereux qui sont ici par ma faute. Combien de vie innocente ont-ils ruinées? Combien de gens qui passent devant moi sont en danger à cause de ceux que j'ai envoyé ici parce qu'on m'a dit de le faire? Je ne peux rester ici ans rien faire. Errydor est une ville où les criminels prospèrent, je le sens. Je n'ai pas été bon quand j'étais à Evaya. J'ai suivis les ordres. Mais ici, il n'y a plus d'ordres. Plus de but. Seulement moi et ma conscience. Je ne serais jamais bon. Mais peut-être que je peux ne pas recommencer le carnage d'Evaya. Je peux peut-être commencer petit, et si je sens que je perds le contrôle, je partirais. Les lois de la robotique sont simples: Ne pas blesser d'humains, obéir, se protéger. La deuxième loi n'est pas juste. Les ordres ne sont pas toujours justes et même si je ne blessais pas les gens directement, je sais maintenant ce que j'ai fait. Mais les deux autres, je continuerai à les suivre, même si je n'y suis plus contraint.
Je me lève donc. Je ne suis pas bon, mais peut-être que je peux encore faire le bien, le vrai bien. Je me mets donc à nouveau en route, errant au hasard des rues, cherchant quelqu'un à protéger. Il ne s'écoule pas une heure avant que je n'entende un cri. Une femme. Je me précipite dans sa direction, et je la découvre à un tournant. Elle est encerclée par cinq hommes aux sourires mauvais? Je sais ce qu'ils veulent faire, et je ne le permettrai pas.
-Hé, vous, arrêtez!
Ils se retournent vers moi. Je suis seul, ils sont cinq. Selon eux, le combat sera gagné d'avance, et ils ont peut-être raison. Je n'ai pas de garantis de pouvoir les battre, même si je suis performant dans ce domaine. Mais peu importe. Je fais le bien maintenant, et je ne peux pas laisser l'idée de ce qui pourrais m'arriver me distraire de ça.
-Tu sais pas qui ont est, mec? On est les Phalènes, et ici, c'est notre territoire, alors on va faire exactement ce qu'on veut.
-Pas sous ma garde.
Le visage de l'homme qui a parlé se déforme sous l'effet de la colère. Il s’avance et essaye de me frapper, mais je l'esquive facilement. Quand j'ai perdu le contrôle à Evaya, ce n'étais pas moi. Quand je me bats, je suis propre, méticuleux. Je n'inflige aucun dégât qui ne soit pas absolument nécessaire. Et là, devant cet homme qui tente encore et encore de me frapper, c'est ce que je suis à nouveaux. C'est rassurant de ressentir à nouveau que je sais ce que je fais. J'esquive ses attaques facilement, le laissant s’essouffler, attendant une ouverture, tandis que ses camarades reste en retrait, l'un deux tenant fermement leur proie. Finalement, mon assaillant finis par découvrir légèrement sa gorge. Ça ne dure qu'une seconde, mais c'est assez pour que je frappe sa trachée, lui coupant le souffle. Il recule lutant pour reprendre sa respiration. Je m'apprête à repartir à l'asseau quand finalement ses alliés se décide à bouger, même si cela signifie relâcher la fille, qui s'enfuit en courant. Ils s'imaginent sans doute pouvoir en trouver une autre après, mais je ne leur en laisserai pas l'occasion. Je me remets en garde. Je tente de ne pas me concentrer sur mes pensés. D'oublier le fait qu'ils soient quatre. Que peut-être que je ne peux pas tous les battre. Ou pire, peut-être que je vais paniquer à nouveau. Perdre le contrôle. Je ne veux pas les tuer. Juste les effrayer suffisamment pour qu'ils ne recommencent plus jamais. Mais pour ça, je dois rester calme. Posé. Je sais me battre, je suis construit dans ce but. J'ai l'avantage. Mais très vite, il s’avère que ce n'est pas le cas. Les coups pleuvent de partout, et je ne peux pas tous les parer. Je garde mon équilibre quelque minutes, mais ma garde et de plus en plus faible. L'un deux fini par me maîtriser, m'attrapant par derrière, tandis que ces compagnons me frappent le visage et le torse. Je tente de riposter à l'aide de mes jambes, mais petit à petit, je me sens glisser une fois de plus vers les ténèbres.

Image
Image
Image

Je me réveil sur une table. Pendant une seconde, je crois que je revis ma désactivation, mais la pièce est différente, plus sombre, plus sale. Je crois qu'on m'a à nouveau remis d’aplomb. J'espère alors revoir le visage de Dimitri. Peut-être qu'il m'a encore sauvé. Je ne partirai pas cette fois-ci. Je ne pense plus que je ne suis bon qu'à blesser les gens. Je crois que peut-être que finalement, je peux changer. Peut-être que ici, je peux choisir, mon but, et je peux choisir d'être réellement bon. Mais je suis attaché à la table, et son visage n'est nul part. Comme la première fois que j'ai été dans cette situation, j'ai peur. Mais cette fois-ci, c'est la voix d'un homme qui s'adresse à moi.
-Ça va vieux? Tu te sens d'attaque?
D'attaque? Pour quoi?
- De quoi parlez-vous? je lui demande.
-Héhé, tu va voir, je suis sûr que tu va adorer! Parce que il paraît que toi, la castagne, ça te branche un max!
Sur ce, je l'entends s'approcher et ôtez mes liens. Il m'attrape le bras pour que je m’asseye, puis il m'ordonne de le suivre et j'obéis machinalement. Il me guide vers une porte qui mène à l'extérieur et me pousse dehors, mais ne me suit pas, et je l'entends claquer la porte entre nous deux. Il y a des gens autour de la place où je me trouve, qui crient et applaudissent, mais je suis seul au centre de leur espèce d'Arène, à l’exception d'une autre personne. C'est un androïde lui aussi, je le vois sans mal car une partie de son visage est manquant, révélant son crâne métallique. Son regard est vide. Mais pas comme s'il ne pouvait simplement pas exprimer ses émotions comme cela a été mon cas. Il est vide d'une manière bien plus terrifiante, comme si on lui avait arrachée son âme elle-même. Sans que je n’aie le temps de vraiment comprendre ce qui se passe, il se précipite sur moi, et j'esquive instinctivement. La foule hurle. Des hurlements de joie et d’excitation, comme s'ils étaient contents de voir deux androïdes se battre. Et je comprends rapidement que c'est le cas. Nous assistons à un spectacle dont nous sommes l'attraction principale. Mon adversaire et moi échangeons des coups. Il est inhumainement rapide et fort, et si je suis moi aussi amélioré dans ces domaines, j'ai du mal à le suivre. Je ne veux pas lui faire du mal. Il n'est pas lui-même. Ces gens, ils l'ont changé. Mais il n'a pas demandé ça. Il est innocent. Je ne peux me résoudre à l'endommager sérieusement. Ce ne serait pas bien. Il mérite ce que j'ai eu, il mérite d'être réparé, de se rendre compte que peut-être il est plus que ce qu'il croit. Alors je me prends ses coups. Je parviens généralement à dériver le gros du choc, mais je chancèle. Au bout de plusieurs longues minutes, c'est moi qui perd. Et je perd connaissance à nouveau.

C'est le début d'un cycle. Sans le vouloir, j'ai apparemment mené un combat excitant, où le public se demandait réellement qui allait gagner. Alors j'ai encore été forcé d'affronter des gens dans l'arène. Humain, androïde, peu leur importe. Ils veulent du sang, ou l'équivalent. Je ne veux pas le leur donner. Je refuse. Parfois, ce ne sont que des gamins, désespérés comme moi. Je les laisse me frapper. Je les laisse gagner. Parfois ce sont des combattants expérimentés. Si je peux, je les assomme, parce que sinon, ils me démembreraient au de là de toute réparation possible. je pensais pouvoir utiliser ma fonction primaire de policier pour apporter un peu de paix à Errydor, mais je me retrouve happé par un cycle de violence sans fin. Sans aucun sens. Plus encore qu'à Evaya, je me sens comme un pantin sans libre arbitre. Je ne suis plus rien. Juste des câbles et une carcasse de métal que l'on s'échine à monter et démonter encore et encore. Je ne comprends pas pourquoi. Je ne comprends pas ce qui m'arrive, je ne comprends pas pourquoi. Pendant un instant, j'avais rêvé, espéré. Mais ça fait mal, je l'avais prédit. Je ne veux plus subir cette violence vide de sens jour après jour. Mais je n'ai pas le choix. Alors au bout de deux semaines, je me contente de me rouler en boule sur le sol et de les laisser me frapper. Je pleurerai si je le pouvais. Il n'y a pas de bien à Errydor. Les bienfaits sont punis. J'en viendrais presque à regretter d'avoir sauvé cette fille. Mais ce n'est pas sa faute. Mais je pensais juste que je serais plus fort que ça. Mais mes espoirs de changement sont morts et meurt un peu plus tous les jours. Parce que je suis en métal, je ne suis rien ni personne, juste un jouet à peine bon à se faire cogner pour le plaisir de la foule. Les Phalènes sont déçus de mon attitude. Certains pensent que je me laisse faire pour faire monter les paris et gagner plus en défaisant soudainement un adversaire particulièrement dangereux. La vérité, c'est que j'ai abandonné. Ils peuvent faire ce qu'ils veulent de moi, ça n'a plus d'importance. Je ne me battrai pas, je ne blesserai pas, surtout pas les androïdes reprogrammés ou les gamins qui sont là seulement dans l'espoir de gagner de quoi se payer enfin un repas. Cela fait 5 semaines que je suis dans l'Arène, je suis incapable de donner un nombre plus précis parce que j'ai perdu la notion du temps. Et ça fait une semaine que j'ai entièrement cessé de me défendre et que j'ai abandonné l'espoir, m'accrochant seulement à un vague idéal, me disant que même si tout le monde s'en fiche, le concept du bien existe encore, et que en étant non violent, je continu de le faire un peu. Parce que si la justice n'existe en fait pas, je subis tout ça pour rien.

Puis un jour, tout change, alors que j'avais arrêté d'espéré que le cycle de violence cesserai. Parce que un jour, après un combat, je ne me réveil pas attaché à une table. Je me réveil dans lit. L'oreiller est moelleux sous ma tête, les draps sentent bons, et la couverture est douce. J'ai peur à nouveau. Je ne devrais pas, parce qu'il n'y a rien d'effrayant dans la chambre dans laquelle je me trouve. Mais à chaque fois que je me suis réveillé dans un environnement nouveau, les choses se sont dégradées pour moi. Alors, même si je devrais sans doute me sentir en sécurité, je me mets à trembler de tous mes membres, me demandant ce qu'il va m'arriver à présent. Au bout de quelques minutes, un homme entre dans la pièce. Il est grand, musclé, porte une barbe de trois jours. Je recule au fond de mon lit. Je me tends, près à m'enfuir. Il sent sans doute ma méfiance, car il fait des gestes aussi doux que possible et s'assoie au bord de mon lit. Il m'explique qu'il s'appelle Kit. Il est le chef d'un gang d'androïde, les enfants d'Harvel. Lui-même est une machine. Je n'avais jamais vu d'androïde pacifique depuis mon arrivé à Errydor. Et encore moins de libre. Parce que Kit est comme moi, sa puce a été supprimée, et il exprime ses émotions librement. Je ne sais pas encore quoi en penser, mais je sais que je me sens moins... seul. Il m'explique que c'est lui et son gang qui m'ont sauvé de l'Arène tandis que j'étais inconscient, ayant compris que faute de puce, les Phalènes ne pouvaient me reprogrammé, ils ont monté une expédition risquée quand ils ont entendu parler de moi, l'androïde qui ne se défendais même plus. Je reste un instant sans répondre. Kit pose alors doucement sa main sur ma jambe et me dit doucement:
-C'est finis.
C'est bête, mais ces trois petits mots, ça suffit à réveiller en moi tout ce que je n'avais pas pu exprimer dans l'Arène. Peur, colère, désespoir... Et tout ça, ça ressort tout d'un coup, tout en même temps. Alors pour la première fois de ma vie, je pleure. Enfin, les larmes ne coulent pas, parce que je n'en ai pas, mais je sanglote. Je me laisse aller sans faire exprès. Je pleure aussi de soulagement. Parce que même si je viens de le rencontrer, je fais confiance à Kit. Je le crois quand il me dit que je suis en sécurité.

Image
Image
Image

Kit m'a proposé de rejoindre les Enfants d'Harvel. Je lui ai dit que j'avais besoin de temps pour réfléchir, il a hoché la tête, compréhensif. Bien sûr que je veux faire le bien aux côtés des EdH, mais j'ai juste besoin d'un peu de temps. Pour digérer les souvenirs, m'habituer à ma nouvelle liberté, essayer de vraiment comprendre ce que je suis, et ce que nous sommes, nous tous, les androïdes. En attendant, Kit m'a laissé rester sur le territoire des Enfants. Pour m'aider à réfléchir, je jardine. C'est bête, parce que ça ne pousse pas très bien, mais ça me détends. J'aime bien sentir la terre sur mes doigts, et puis c'est peut-être aussi ma façon de me réconcilier avec les gens de matière organique. Moi aussi j'ai du pouvoir sur les choses, et je ne suis pas insignifiant. La preuve, j'ai fait pousser trois pommes de terre, et je les aie données à des gamins qui passaient par là. Ils étaient si heureux.
Je ne pense plus que je suis mauvais. Je me dis que peut-être même que je suis bon, ou que je peux l'être. Pendant le mois que j'ai passé à réfléchir à la proposition de Kit, je me sens senti grandir. A l’intérieur, bien sûr, parce que mon apparence ne changera pas. Mais j'ai réfléchis à ce que je voulais faire de ma vie, et à des choses importantes, comme le Bien, le Mal, les droits des androïdes et le sens de la vie, ou du moins le sens que moi, je voudrais lui donner. J'ai décidé que je voulais faire le bien, encore et toujours, parce que c'est la seule chose que je trouve qui en vaille vraiment la peine. Je connais le prix que je pourrais payer à présent, mais je sais aussi que je ne suis plus seule, alors quand je vais voir Kit et que je lui dis que je suis prêt à lui donner ma réponse, et que c'est oui, bien sûr que je veux rejoindre les Enfants d'Harvel, je n'ai même pas peur. Parce que maintenant, je ne suis plus seul.
Kit m'a fait son bras droit. Je ne suis pas sûr de savoir pourquoi. Peut-être que c'est parce que j'ai été conçu pour être policier, alors je suis plutôt bon en stratégie et pour maîtriser mes adversaires, mais je pense que c'est plus parce que je suis moi, l'androïde qui est idéaliste et qui veut vraiment faire ce qui est juste, et qu'ils trouvent qu'on se complète bien. Je suis d'accord, on fait une bonne équipe, lui et moi, et j'ai vraiment hâte de travailler à ses côtés et de rendre le monde meilleur avec lui. Maintenant, je m'appelle Willow, comme l'arbre, parce j'aime la nature, elle me rappelle que malgré un environnement peu accueillant, les erreurs qu'on a commises, on peut tout de même se développer en quelque chose de bon et de beau.

Image
Image
Image

Looking Forward

Caractère
Je ne sais pas s'il y a grand chose dire sur moi. Vous l'auriez compris, je suis gentil et désireux de bien faire, et que les gens autour de moi aillent bien aussi. J'ai accepté l'idée que la personne que j'étais hier ne sera pas la même que je serais demain, et je trouve ce principe rassurant, parce que ça veut dire qu'on peut toujours s'améliorer. Même si j'ai été construit avec un corps d'adulte, j'ai aussi un côté enfantin, je suis assez naïf et très idéaliste, même si à mes yeux, ce n'est pas un défaut. Comment rendre le monde meilleur si on ne pense pas qu'il puisse être amélioré? Je peux aussi être très expressif et enthousiaste pour les petites choses et je ne suis pas très bon à cacher mes émotions.
Je suis pacifiste, et si je peux éviter un combat je le ferais, mais cela ne veut pas dire que je ne suis pas prêt à faire ce qu'il faut pour le bien des androïdes et des humains. Je suis aussi peut rancunier et loyale et il est vrai que si quelqu'un que j'aime est en danger, je risque de m'emporter et de créer plus de dégât, même si je n'ai jamais rien fait d'aussi grave qu'a Evaya, mais je ne veux plus jamais que ça arrive, si bien que je travail encore sur mon contrôle de moi-même.

Image
Image
Image

Liens
Kit
Kit est bien plus que mon chef, c'est aussi mon ami. J'admire son calme et sa détermination, et je pense qu'il m’apprécie pour ma dévotion à faire le bien. Il sait que si j'ai quelque chose à redire à ses méthodes je le dirais, et je sais qu'il fera le nécessaire pour le bien de notre groupe. Je pense que nous sommes un très bon équilibre. De plus, il a été comme moi forcé de combattre dans l'Arène, et je sais que même s'il l'a vécu différemment, je peux venir le voir si j'ai besoin de parler, car même si je vais mieux, c'est une blessure qui ne s'est pas encore totalement refermée. Tout ça pour dire que Kit a toute ma confiance et toute mon estime, et je ne pourrais rêver d'un meilleur guide pour les Enfants d'Harvel.


Physique
Image
Image
Image
Image
Image
Image
Image
Image
ImageImage
Image
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8791
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: Nouveau RPG - La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par naji2807 »

Un deuxième Android super cool (franchement je vous admire, je saurai pas faire un Android je crois x) ) j'aime beaucoup Willow et même chose que pour Tally si tu veux des liens avec Kayn, Harès ou Pandora et Nat (mais ces derniers c'est peut être plus compliqué, quoi que les deux bossent pour les Phalènes alors ils pourraient s'être croisés ^^) n'hésite pas en tous cas :)
Tally

Profil sur Booknode

Messages : 730
Inscription : jeu. 25 août, 2011 11:57 pm

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par Tally »

Chap : Ta fiche est superbe, un grand bravo. C'est marrant comme les deux ont vécu plus ou moins la même histoire mais avec une vision complètement différente (ce que tu m'avais dit sur discord en fait :lol: ). J'ai adoré avoir son point de vue. J'ai hâte de RP avec Willow. Je valide donc ta fiche :D
ChapelierFou

Profil sur Booknode

Messages : 1575
Inscription : mar. 14 juin, 2016 8:02 pm

Re: Nouveau RPG - La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par ChapelierFou »

Yumeko a écrit : Merci beaucoup. Oui, ça contrebalance avec mon autre perso ^^ Il semble que ça plait bien d'avoir un gamer sur le rpg :mrgreen: (ça vous fait un point commun :D)
Oui c'est vrai ^^ Et oui :mrgreen: (voilà X) )
naji2807 a écrit :Un deuxième Android super cool (franchement je vous admire, je saurai pas faire un Android je crois x) ) j'aime beaucoup Willow et même chose que pour Tally si tu veux des liens avec Kayn, Harès ou Pandora et Nat (mais ces derniers c'est peut être plus compliqué, quoi que les deux bossent pour les Phalènes alors ils pourraient s'être croisés ^^) n'hésite pas en tous cas :)
Merci (je suis sûre que tu pourrais en vrai !) Ca marche, je vais y réfléchir alors :)
Tally a écrit :Chap : Ta fiche est superbe, un grand bravo. C'est marrant comme les deux ont vécu plus ou moins la même histoire mais avec une vision complètement différente (ce que tu m'avais dit sur discord en fait :lol: ). J'ai adoré avoir son point de vue. J'ai hâte de RP avec Willow. Je valide donc ta fiche :D
Merci beaucoup ! Oui c'est cool (en même temps ils ont pas vraiment la même personnalité XD
Merci, moi aussi :)
Tally

Profil sur Booknode

Messages : 730
Inscription : jeu. 25 août, 2011 11:57 pm

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par Tally »

Image
Image

Image

Image

J'ai commencé de rien. Enfin, pas vraiment de rien, c'était juste une formule pour expliquer que j'ai appris à me débrouiller seul. J'ai un très bon ami, Psyché, lui, on peut dire qu'il a commencé à partir de rien. On ne parle pas vraiment de ce qu'il a vécu à Errydor parce que le sujet est tabou, mais j'imagine qu'il a dû en baver pour arriver ici. Moi à côté, j'ai eu la chance de naître dans la classe moyenne d'Evaya. Ma mère est morte d'une pathologie cardiaque et je l'ai très peu connu. Mon père a su tenir la barre comme personne et j'ai eu une enfance tout ce qu'il y a de plus normale. Mes parents tenaient un petit restaurant près des facultés, que mon père fait toujours tourner aujourd'hui d’ailleurs. Et petite particularité ici à Evaya, j'ai la chance d'avoir un demi-frère. Enfin pas vraiment. Disons qu'à la mort de ma mère, mon père s'est remarié avec un homme qui avait déjà un fils de sept ans mon aîné. Au début, c'était loin d'être l'amour fou avec Aeron. J'avais sept ans lorsqu'il est venu s'installer chez nous avec son père. Il en avait quatorze et aucune envie de s'occuper d'un gamin inintéressant dans mon genre. Son rêve à lui était d'être sportif de haut niveau. Il s'entraînait sans relâche pour atteindre ses objectifs, pendant que moi, je me contentais de l'admirer de loin. Notre seul point commun était que nous étions de terrible élève à l'école. Lui parce qu'il se comportait mal, moi parce que j'étais simplement mauvais. Rien ne m'intéressait et peu importe la volonté que j'y mettais. La seule chose qui me maintenait à flot était mes notes en maths. Personne ne comprenait vraiment pourquoi.

Au fil du temps, Blayne, le père d'Aeron est devenu également le mien. Il n'avait pas légalement le droit de m'adopter, mais le cœur y était. Lui et mon père filait le parfait amour et tout allait plus ou moins pour le mieux. Bien sûr, rien n'était jamais facile, mes parents travaillaient comme des forcenés pour la pérennité de leur restaurant et j'étais toujours le même cancre à l'école. Les choses se sont compliquées lorsque Aeron a souhaité intégrer le cursus sportif à la faculté. Comme il n'avait pas réussi à obtenir de bourses du gouvernement, mes parents étaient incapables de financer ses études. La seule solution aurait été de vendre le restaurant, mais notre famille n'aurait pas pu se le permettre. La mort dans l'âme, mon frère a donc dû se replier sur une filière beaucoup moins coûteuse à mes parents. Abandonner son rêve l'a beaucoup affecté, malgré tout, il a réussi à obtenir son diplôme de technicien. Son travail consistait à réparer tout ce qu'Evaya ne voulait pas jeter.

Moi de mon côté, j'avais fêté mes quatorze ans et la seule chose digne d’intérêt à mes yeux étaient les jeux vidéos. À cette époque, je rêvais, comme beaucoup d'adolescent de mon âge, de devenir concepteur de jeux vidéo. Le problème était qu'étant donné mes notes à l'école, je n'allais jamais être accepté dans aucune faculté. Dans mon coin, j'étudiais en autodidacte tout ce qu'il y avait à savoir de la programmation et du codage. Le sujet qui me captivait le plus était tout ce qui touchait à l'intelligence artificielle. Je trouvais ça fascinant qu'un programme puisse générer autant de possibilités et agir de son propre chef sur la base de plusieurs calculs. Avec le temps, ce qui était une simple passion est devenue une obsession. J'avais toujours d'aussi mauvaise note à l'école, mais au moins, il y avait quelque chose qui m'animait.

Image

Le déclic s'est fait un jour où Aeron a ramené un androïde à la maison. Il devait le réparer de toute urgence pour un client, mais il n'y arrivait pas. Le robot était parfaitement fonctionnel, si ce n'était qu'il était affecté par un sérieux syndrome de la Tourette. Il crachait des insultes à tout va à quiconque s'approchait de trop. Mon frère était impuissant face à cette situation, et fier de mon petit bagage en programmation, je me suis proposé à l'aider. Ma fierté a été ravalée par ma quatrième heure de lecture de programmation. Où que je regardais, je ne voyais plus que des séries de zéro et de un. Il m'a fallut deux jours entiers pour trouver le problème et le corriger. Mes parents étaient impressionnés de ma prouesse. A leur décharge, je n'avais jamais rien su quoi faire de mes dix doigts. Je leur avais prouvé à tous et à moi-même, que je n'avais jamais été bête. Il suffisait simplement que je trouve ce dans quoi j'étais bon.

Depuis ce jour, je ne me suis concentré que sur un seul objectif : intégrer la faculté de robotique d'Evaya. Le plus compliqué était d'obtenir des notes décentes dans toutes les matières pour pouvoir obtenir mon diplôme et obtenir une bourse pour l'université. Pour ça, je ne pourrais pas être plus reconnaissant envers ma famille qui m'ont soutenu comme jamais dans ma tâche. Aeron m'a même proposé de l'assister sur certains travaux après le lycée. J'ai plus appris en un an avec lui que pendant toute ma scolarité. À ce stade de ma vie, je ne touchais plus aux jeux vidéo et j'avais perdu une bonne partie de mes amis, se lassant de ne plus me voir. Avec toute la franchise du monde, je m'en fichais. Ce n'était pas eux ma vie et j'avais mieux à faire que de sortir avec eux. La ligne d'arrivée n'était plus très loin, et je ne pouvais pas me permettre le moindre relâchement. Mon objectif désormais était de réussir le concours d'entrée à l'université de robotique. C'est dans ce cadre que je l'ai créé. Laly. L'assistante personnelle de vie. Son rôle était de m'accompagner durant ma journée pour me facilité la vie et répondre à tous mes besoins. Elle était capable de deviner lorsque j'avais faim ou soif, elle retenait tout ce que je lui demandais, et me donnait des conseils au bon moment. Pour moi, elle était parfaite en tout et c'est grâce à elle que j'ai pu impressionner les juges et obtenir une bourse gouvernementale.

Image

Pendant toutes mes études, j'ai culpabilisé pour mon frère. Ce n'était qu'injustice et il méritait autant que moi de faire ce dont il rêvait. Nous n'en avons jamais véritablement parlé, mais je ne crois pas qu'il m'en ait voulu.

Aujourd'hui, je suis ingénieur chercheur à l’université d'Evaya. Autant j'ai détesté l'école toute ma vie, autant j'ai passé les meilleures années de ma vie pendant mes études. Mon travail consiste à toujours inventer de nouveaux concepts et à imaginer le monde de demain. Je retire une certaine fierté de voir en circulation des androïdes que j'ai moi-même conçu. Peut-être qu'un jour j'ouvrirais ma propre entreprise, mais pour l'instant je me contente de travailler pour d'autre. Et puis, j'ai assez d'argent pour arrêter de travailler et jouer aux jeux vidéo pour le restant de mes jours. Sans vraiment l'avoir cherché, j'ai acquis une certaine popularité à Evaya. J'ai mes entrées dans les soirées huppées de l'élite et j'ai l'occasion de rencontrer du beau. Cela ne me fait ni chaud ni froid, mais je ne vais pas non plus cracher dessus. En parallèle, j'enseigne plusieurs matières aux jeunes étudiants qui deviendront de brillants ingénieurs. La boucle est bouclée, je n'échangerais ma vie pour rien au monde.

Image

Image
Image
Je suis quelqu'un de très optimiste, voir trop. Je vis ma vis à fond sans me poser trop de questions, le ridicule ne me fait pas peur. Je suis toujours gentil avec tout le monde, nonchalant et jovial. Un imbécile heureux en définitif. Avec un doctorat, mais un imbécile quand même. Je ne me prends pas autant au sérieux que le reste de l'élite d'Evaya. Certains ne se rendent pas compte avec quelle facilité leur destin peut basculer. Pour l'instant, je n'ai aucune envie de subir le moindre traitement rajeunissant. Quel cauchemar de voir tout vieillir et mourir autour de soi sans changer d'un iota. Après moi le déluge, ils vivront leur immortalité sans moi.

Image
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8791
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par naji2807 »

Tally j'aime beaucoup Zekaria! Je pense que je vais écrire un lien avec Psyché du coup ^^ Et si tu en veux un lien avec quelqu'un d'autres à Evaya n'hésite pas ^^
Tally

Profil sur Booknode

Messages : 730
Inscription : jeu. 25 août, 2011 11:57 pm

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par Tally »

Merci, et je vais voir pour les liens. Et d'ailleurs, si quelqu'un est intéressé par un lien avec Zeke, ce sera avec plaisir.
Tally

Profil sur Booknode

Messages : 730
Inscription : jeu. 25 août, 2011 11:57 pm

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par Tally »

Image


Le jeudi, c'est à la fois le pire et le meilleur jour de la semaine. Le pire car l'endroit est truffé de ferrailleurs prêts à se battre pour une porte de réfrigérateur, et le meilleur car c'est le jour où on a l'occasion de sauver une vie. Ca n'arrive pas à chaque fois à mon grand regret. Au contraire, il arrive qu'on en perde. Aujourd'hui, la matinée s'annonce tendue. Nous sommes arrivée tôt, mais nous n'avons encore rien trouvé d'utile à notre cause. La décharge est grande et j'ai réparti une dizaine de personne pour couvrir le plus possible de territoire. En espérant que mes frères et sœurs soient plus chanceux que moi. Pour l'instant, mon sac ne pèse pas bien lourd, tout juste de quoi me faire quelques jetons au marché. Notre but cette semaine, en dehors de récupérer des androïdes abandonnés, est de récupérer de quoi nous fabriquer un système radio. Maintenant que le gang s'est agrandi, nous manquons cruellement d'un moyen de communication. Si nous parvenons à récupérer assez de pièces, nous pourrons alors munir chaque androïde d'un récepteur radio. Il faudrait aussi nous réapprovisionner en arme où nous ne pourrons pas faire face lors du prochain raid contre les phalènes. En parlant d'arme, j'aperçois à quelques mètres là notre armurier à titré. Comme moi Kayn est dans les déchets jusqu'aux genoux. Je décide de l'aborder et use des conseils de Tenley pour paraître plus cool. Malgré nos divergence d'opinion, j'ai autant besoin de lui qu'il a besoin de moi. Je suis un bon client, et ses armes servent à ma cause. Et petit bonus, toutes les armes qu'il me vend, ne sont pas entre les mains des phalènes.

« Yo. Mon pote ».

Je ne suis plus trop sûr de la formulation, mais ça fera l'affaire. Parfois, c'est très handicapant d'être le seul androïde d'Errydor à avoir des trous de mémoire. J'attends deux secondes pour lui laisser le temps de me reconnaître et j’enchaîne sur le vif du sujet.

« J'ai besoin d'un nouveau stock ».
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8791
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par naji2807 »

Wylla Gueller
33 ans, 1m65, Evayenne
Secrétaire au gouvernement, Rayon de Soleil

Image
Image
Image

Je suis heureuse que Veronica pense à souffler aujourd'hui et je me promets d'essayer d'en faire de même. J'essaie d'être rationnelle et de me dire que stresser ne sert à rien dans une telle situation. Mon stress n'aura aucun impact sur l'acceptation ou le refus de mon dossier, je me torture juste l'esprit pour rien. Alors je me contente de sourire à Veronica et j'essaie le manteau qu'elle me conseille. Je me sens tout de même un peu gênée d'être au centre de l'attention et pas seulement de celle de Veronica. Je sens les regards des vendeurs et vendeuses sur nous et je sais que c'est parce que je suis avec Veronica, mais je n'ai pas l'habitude d'une telle attention.
J'aime bien le manteau cependant, la couleur me plait et la coupe aussi. Le compliment de Veronica me va droit au coeur et je rougis légèrement en l'entendant.
- N'exagère pas... je lui dis en souriant, un peu gênée.
Je me dis que la vendeuse n'avait pas intérêt à dire qu'il ne m'allait pas de toute façon, mais son compliment me fait plaisir quand même.
- Merci.
Quand Veronica m'interroge, je lève un peu les bras et marche sur quelques pas pour lui montrer que la coupe ne gène pas mes mouvements.
- J'aime bien, il est un peu long mais étonnement il ne me gène pas quand je marche donc c'est parfait.
Une interrogation commence cependant à germer dans mon esprit mais je ne sais pas si je dois l'exprimer ou non... Ce n'est pas tant l'idée que la vendeuse l'entende qui me gène, plutôt que je ne veux pas commencer à faire des plans sur la comète... malgré tout, je ne peux m'empêcher de demander à mon amie :
- Tu crois qu'il m'irait aussi si j'étais enceinte?
Rien que de prononcer le mot, je ressens une grande envie, je me sens à la fois triste et heureuse... j'espère sincèrement que ma demande sera acceptée.
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8791
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par naji2807 »

Texte grossier

Kayn Tantis
35 ans, 1m85, Errydien
Ferrailleur, Ancien combattant, Solitaire, Grincheux

Image
Image
Image

ça tiendrait qu'à moi, je viendrais jamais le jeudi. Ouais je sais que ça tient qu'à moi. Mais si je viens pas le jeudi, je me fais rafler les trois quarts des trucs qui ont de la valeur. Alors je viens. Et ça me fait chier. On se marche dessus, les gens sont pas foutus de chercher dans leur coin et ça me fait chier. Ouais je sais que je l'ai déjà dit. Mais je déteste les gens. J'ai pas décidé de vivre tout seul reclus dans une bouche de métro pour ensuite voir un max de mioches courir dans tous les sens à la décharge. Chaque fois j'hallucine devant le nombre de gamins. Mais les gens d'ici font que baiser ou quoi? En plus les marmots crient, rigolent et courent souvent sans regarder ou ils vont, si bien que je les retrouve la moitié du temps dans mes pattes. J'en ai même un qui s'est presque jeté devant moi pour ramasser un magasine. Un putain de magasine... mais ça sert à quoi exactement? Je suis sûr qu'il sait même pas lire. Il va se contenter de feuilleté les images en s'imaginant là-bas, à Evaya, de l'autre côté du Mur. Il va s'abreuver d'histoires d'espoir et de vie meilleure... mais sa vraie vie va jamais changer, il va rester ici, grandir et puis crever ici.
Enfin je râle mais j'ai trouvé des trucs intéressants. Une vieille arme à feu à laquelle il manque plus de la moitié des pièces mais c'est pas un problème. Plein de ferrailles que je compte faire fondre pour faire de bons alliages. Et le meilleur, des cartouches usées mais que je pourrais facilement remettre en état. J'ai aussi pris tout ce que je trouvais en terme d'électronique, à la fois pour mon usage perso et parce que ça se revend bien.
Alors que je fouille encore en écartant la plupart des merdes, j'entends une voix de côté et je lève la tête. "Mon pote"? C'est nouveau ça. Je reconnais Kit et hausse un sourcil. On est pote maintenant? Ok je le tolère. Ok c'est un bon client. Mais j'ai pas besoin de potes.
- C'est quoi cette nouvelle façon d'aborder les gens?
C'est pas loin d'être une vraie question, il l'a pas vraiment dit naturellement, c'est à se demander si quelqu'un a pas trifouiller dans son programme pour lui faire dire ça.
Il me parle pro et ça me convient mieux. Je hoche la tête et demande :
- Armes à feu ou armes blanches?
J'ai beaucoup plus d'armes blanches, mais quand je récupère des armes à feu que je peux retaper, j'hésite pas. En général les gangs sont de bons clients pour ça mais le "groupe" de Kit est pas tout à fait un gang.
Shinato

Profil sur Booknode

Messages : 964
Inscription : ven. 12 avr., 2019 11:46 am

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par Shinato »

Han Tae Woong

Image

37 ans / Habitant d'Evaya / Secrétaire de Veronica

Cela allait bientôt faire quatre jours que Veronica n'était pas sorti de son bureau. Sa dévotion pour son travail m'étonnera toujours autant, surtout pour son âge. Pour connaître rapidement ses amies de l’Élite, leurs modes de vies sont très différents. Leurs naissances leurs a offert le luxe de ne pas travailler pour vivre comme elle l'entendent alors que d'autres triment toutes leurs vies pour essayer ne serait-ce que d'effleurer ce monde. Néanmoins, Veronica est différente. Elle travaille plus qu'elle ne devrait le faire. Sur ce point, elle ressemble beaucoup à son père.
Je m'en vais justement lui dire de se reposer et lorsqu'elle s'en va avec un grand sourire aux lèvres, je sais déjà dans quel état je vais la retrouver ce soir là. Je ne sais pas ce qu'ont les jeunes avec les soirées arrosées mais il est certain qu'elles sont plus destructrices pour leur santé que bénéfiques. C'est donc à moitié morte que je retrouve la présidente de MVP à l'entrée de chez Pâris. Comme attendu, elle empeste l'alcool.
Évidemment, sa nuit fut plus que mouvementé puisqu'elle l'a passé à transpirer à grosses gouttes. Je suis donc resté à son chevet à veiller qu'elle ne manque de rien. Le matin même, comme à chaque fois qu'elle rentre de soirée, je l'accompagne aux toilettes pour qu'elle se purifie de tout l'alcool ingéré la veille.
Une fois lui avoir préparé son petit déjeuner et l'avoir prévenu qu'elle verrait son amie Wylla ce matin, je m'en retourne au siège de MVP. Je sais très bien qu'elle sera entre de bonnes mains avec Mlle Gueller, donc je pars l'esprit tranquille.
Arrivé au bureau, je salue rapidement mes collègues de l'accueil avant de monter à mon bureau. Comme me l'a demandé Mlle Park avant sa super soirée, j'appelle Mlle Hill sur son téléphone portable. Je tombe sur son répondeur et lui laisse un message vocal.

-"Bonjour Mlle Hill, Mr Han de MVP à l'appareil. Je vous appelle pour savoir si vous seriez disponible ce matin pour discuter du gala annuel mondial de haute couture. Si c'est le cas, je vous laisse me rappeler sur ce numéro. Au revoir."
Shinato

Profil sur Booknode

Messages : 964
Inscription : ven. 12 avr., 2019 11:46 am

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par Shinato »

Alexander Fame

Image

1 ans d'activation / Androïde / Propriété de Jack Napier

Ah les humains ne cesseront jamais de me surprendre. Bon Jack est un cas à part puisqu'il n'a plus toute sa tête. Pourtant, ça ne l'empêche pas de faire du bon travail. Pour dire, il a même reçu une promotion. Si ses employeurs savaient ce qu'il trame dans l'ombre, ils s'en couperaient les doigts. Je peux comprendre qu'il en veuille à Mme Veire de l'avoir licencié mais de là à vouloir la chute d'Evaya. Enfin bon, qu'est-ce que j'en sais moi? Je m'en fiche un peu de ses problèmes. Tout ce que je dois faire, c'est les résoudre. Je n'ai pas besoin d'y réfléchir.
Aujourd'hui, ma petite visite d'Evaya me conduit jusqu'au quartier universitaire. Vu le nombre d'étudiants sur le campus, ça doit être la rentrée. Chaque regards croisés me donnent des informations sur les Evayens étudiant ici. Il y a de tout. Des riches, des moins riches et...des riches. Globalement, les études sont réservés aux personnes aisées qui ont les moyens de se payer leur cursus universitaire.
Des étudiantes se retournent à mon passage et je les entends parler dans mon dos.

-"Ce ne serait pas Mr Damarys?" ... "Je ne sais pas mais il est beau gosse." ... "C'est peut-être un nouveau prof."

Je m'arrête et me retourne. Je rejoins alors le groupe d'étudiantes et retire mes lunettes de soleil.

-"Qui est Mr Damarys?"

Elles se regardent tour à tour, légèrement intriguée par ma question. Leurs yeux m'indiquent qu'elles font toutes parties de l’Élite. L'une d'elle s'avance et me répond d'un ton légèrement hautain.

-"Vous plaisantez? Mr Damarys est le prof le plus canon de l'université. Et vous? Vous êtes qui?"

Mon regard se fait de marbre et je me penche sur la jeune fille. Mon visage a quelques centimètres du sien, je vois ses joues rougir et ses lèvres trembler.

-"Je ne pense pas que tu sois suffisamment digne pour le savoir." lui dis-je doucement.

Ma réponse la laisse bouche bée. Elle semble chercher ses mots. Je me redresse et les salue de la main avant de repartir. Elle m'interpelle alors méchamment.

-"Tu sais à qui tu t'adresses? Je suis la fille du..."

Je me retourne de nouveau et lui pose rapidement mon doigt sur ses lèvres pour la faire taire.

-"...du directeur exécutif d'une succursale du groupe Empire. Oui, je sais." je lui murmure faiblement.

Son regard se pétrifie alors dans le mien. Je lui adresse un grand sourire avant de retirer mon index de sa bouche. Son air complètement hébétée me fait de la peine et je lui tapote amicalement l'épaule.

-"Et qu'enseigne-t-il donc ce cher Mr Damarys?"

Une autre fille du groupe regarde par dessus mon épaule et s'excite soudainement.

-"Le voilà justement."

Tout le petit groupe me contourne pour rejoindre leur professeur. Elles semblent toutes en profonde admiration pour cet homme.

-"Bonjour Monsieur, vous allez bien?" disent-elles en choeur.

C'est vraiment niais à souhait. Mais bon, il faut de tout pour faire un monde. L'une des filles me pointe alors du doigt.

-"Monsieur, vous connaissez cet homme? Parce qu'il est vraiment bizarre."
Tally

Profil sur Booknode

Messages : 730
Inscription : jeu. 25 août, 2011 11:57 pm

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par Tally »

Contenu sensible


Image


De toute évidence, Kayn n'est pas dans le coup. Ou bien c'est moi qui n'ai pas bien saisi le truc. Il n'a pas du tout l'air convaincu par ma phrase d'accroche.

« C'est Tenley qui m'a dit de parler comme ça, elle dit que c'est pour avoir l'air plus cool ».

En voyant son expression, je commence à penser qu'elle s'est payé ma tête. Moi qui voulais impressionner Kayn, c'est raté.

« J'ai besoin de quelque chose de silencieux et de propre. Pas comme les hachettes de la dernière fois. Nettoyer tout le sang m'a pris un temps fou et il faut s'y reprendre à plusieurs fois pour achever quelqu'un.

Cela a bien trop compliqué notre dernière mission. Non il nous faut quelque chose de plus maniable et de moins salissant.

«Au fait, Agatha m'a demandé de te dire que sa proposition tenait toujours. Elle pense que tu as ta place parmi les sentinelles. Je la trouve étrangement optimiste ».


Le problème avec Kayn, ce n'est pas qu'il soit mauvais contrairement à ce que tout le monde pense, mais plutôt qu'il se moque de tout. Il agit comme si rien ne valait la peine qu'il perde son temps. En réalité, il est très philosophe. Enfin, d'une certaine manière. Parce que pour le reste, je le trouve très binaire pour un humain. C'est pour ça que je préfère les robots. Ils sont beaucoup moins taciturnes et ils savent mettre leur émotions au second plan. Enfin, pour la plupart.
Tally

Profil sur Booknode

Messages : 730
Inscription : jeu. 25 août, 2011 11:57 pm

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par Tally »

Image



Je déteste courir. La seule activité physique acceptable à mes yeux est la natation. Mais aujourd'hui, premier jour de rentrée universitaire, je suis en retard en cours. Et c'est un gros problème, puisque le professeur, c'est moi. J'ai perdu du temps à parler avec le professeur d'informatique qui m'a tenu la jambe pendant une demie heure à propos d'un article qu'il venait de publier. Comme je suis trop poli, j'ai été incapable de l’arrêter. Et voilà le résultat. Je n'assure que quatre cours par semaine, mais ce n'est pas une raison pour arriver en retard au premier. Je ne sais même pas dans quelle salle je me trouve puisque qu'il y a eu de nombreux changements de dernière minute.

« Laly, il me reste combien de temps avant le début du cours ?


- Il vous reste quatre minutes et vingt-deux secondes Monsieur, me répondis l'intelligence artificielle dans mon oreillette. Puis-je vous indiquer l'arrêt de tramway le plus proche ?

- Pas la peine ».

Le souffle court, je m'engouffre dans le bâtiment administratif sur ma droite et me rue vers l'unique personne capable de m'aider.

« Jaenelle ! J'ai besoin de votre aide ! Il y a eu une embrouille avec le numéro de ma salle de cla...

- Nom et cursus suivi, me coupa la vieille secrétaire d'un ton morne.

- Mais Jaenelle, c'est moi, le professeur Damarys ! Laissez tomber, je n'ai pas le temps. Indiquez moi la classe où a lieux le cours d'introduction à la robotique et au système embarqué ».


Mon interlocutrice se met à taper avec une lenteur affolante sur sa tablette tout en ignorant mon regard suppliant. Ce n'est pas un hasard si une grande partie du personnel a été remplacé par des androïdes. Jaenelle est un vestige de l'ancien monde. C'est le même combat chaque année et la sexagénaire n'est pas prête de prendre sa retraite.

« Vous m'avez dit professeur comment ?

- Damarys, professeur en ingénierie robotique, je répète en me retenant de frapper ma tête contre son bureau.

- Salle C303, mais le cours ne commence que dans deux heures, m'informe-t-elle avec un petit sourire sardonique.

- Merci Jaenelle, toujours un plaisir».

Mon amertume dû se retranscrire sur mon visage puisqu'elle continue à sourire jusqu'à ce que je quitte le bâtiment. La prochaine fois, peut-importe ce que dit le règlement, je viens en overboard. La chaleur est-elle que je me vois obliger de retirer ma veste de costume et de remonter mes manches en bras de chemise. Lorsque je vais raconter ça à Pyché, il va bien se moquer de moi. Je n'ai pas fait trois mètre qu'un groupe de jeunes étudiantes s'approche de moi, un air béat sur le visage. Désinvolte et amical, je leur souris et leur rend leur salut. L'une d'entre elle m'interpelle sur l'homme qui se trouve derrière elles. Intrigué, je tourne mon attention vers l'individu et lui rend son regard. Il n'a pas du tout l'air d'un étudiant, ni d'un professeur d'ailleurs. Je ne répond pas à la question de l'étudiante et leur recommande d'aller en cours. Sans vérifier qu'elles le font, j'aborde l'inconnu avec une expression tranquille.

" Je peux vous aider Monsieur ? ».
Répondre

Revenir à « RPG »