☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

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MikoAsuna

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Message par MikoAsuna »

Adel Camille Lauren Kate | 18 ans | Fils d'Hécate | Aimable et calculateur | Émotionnellement distant | D'une beauté indiscutablement froide
Avec Arwen dans l'allée des Bungalows

____________________________________________________

  • A quoi je pensais, sérieusement ? J'aurais du être sur mes gardes, j’aurais dû m'y attendre, j'aurais même dû deviner qu'elle tramait quelque chose. C'était d'une évidence déconcertante. La vérité c'est qu'elle n'a même pas cherchée à cacher son impatience en venant vers les Bungalows à se pincer les lèvres, silencieuse, le sourire de biais. Tout en elle aurait dû me mettre en alerte, elle aurait pu porter une pancarte lumineuse "Attention blague à venir, tenez vous prêt" ça aurait fait la même chose. Le problème c'est que j'étais focalisé sur moi, comme un idiot. A avoir trop baigné dans un monde de diplomatie, j'ai perdu la main, à aucun moment je me suis dis qu'elle commencerait dès le début à jouer avec mes nerfs. Soit parce que j'avais un peu d'espoir de pouvoir souffler, de reprendre mes sourires petit à petit. Trop fatigué, je me suis dis, toujours aussi bêtement, qu'elle me laissé le bénéfice du doute. Mais non, c'est Arwen, je la connais, elle ne va pas m'épargner, elle ne va pas m'accorder un moment de répit, elle bornée, tétue, incapable de se raisonner, et ça commence dès maintenant. Bravo Arwen, belle introduction, deux minutes en ta compagnie, et tu m'as déjà prise au dépourvu. C'est presque un record. En même temps, afficher des photos d'elle absolument partout, imprimé en A5, c'est une première.
    Les mains sur les hanches, elle me regarde avec un sourire rayonnant. Ses yeux illuminés par la fierté. J'hausse un sourcil à sa réplique, comprenant que c'est pour se venger qu'elle a fait ça. Avec autant de photos d'elle, c'est sur que maintenant impossible de tourner le dos et de l'ignorer. Elle est partout ou je dois être. Je vais même pas pouvoir m'allonger sur mon lit, sans être obligé de la contempler. Et m'endormir, laissons tomber, je vais forcément rêver d'elle. Elle va me regarder de ses yeux malicieux absolument tout le temps. Et après elle ose me demander si je n'aime pas la voir partout ? Entre nous, c'est se foutre de la gueule du monde. Déjà parce qu'elle est la seule dans cette foutue colonie avec qui je partage autant de choses, alors elle devrait se sentir privilégiée et s'en contenter au lieu de rappeler à mon esprit sa présence dans ma vie h24.
    -Ce n'est pas tout à fait ça. Si tu penses que je vais te répondre maintenant que tu t'es affiché en A5 partout, c'est qu'il y a méprise, j'en ai assez de te voir pendant une année entière à ce tarif.
    Je détourne les yeux pour soupirer bruyamment, en tentant de faire abstraction aux la petite bande qui s'est formé autour de nous. Le Bungalow de Dionysos jubile presque autant qu'Arwen, ils n'ont aucune contenance. Et ils regardent leur cheffe comme ci elle avait réussi le meilleur coup de l'année. Quant à mon Bungalow, ils s'amusent bien de me voir dans une situation délicate. Je comprend tout à fait pourquoi ils l'ont aidés, faire sortir de sa zone de confort leur propre chef, habituellement si constat, c'est sur que c'est tentant. Je ne peu pas leur en vouloir.
    Décontenancé, je ne réagis pas lorsqu’elle s'approche pour me murmurer à l'oreille. J'essaie vainement de me concentrer pour garder mon calme, pour me forger un masque paisible. Mais en vérité, j'ai envie de hurler. Et ce n'est même pas par agacement, parce que c'est du jeu, elle a jouée, et elle a gagnée. C'est juste qu'elle est la, à me regarder comme ci j'étais la personne la plus importante de son existence, un mélange d'admiration et d'envie, alors que je ne peu rien lui rendre à sa juste valeur. Elle trépigne, son regard flamboyant rivés de temps à autre sur moi, en attendant patiemment mes réactions. Elle voudrait que je me fâche, que je sorte spontanément de mon territoire, abaissant les barrières. Elle veut me voir m'exprimer avec violence, envie et gratitude. Pourtant je ne fais rien de tout cela, je reste de marbre, incapable de me lâcher, en tentant vainement de lui sortir une réplique cinglante ou un sourire faussement amusé.
    Je prend une bouffé d'air et j'allais lui répondre quelque chose du style: c'est bon, t'as gagnée, salut. Un truc simple, court, efficace. Et je m'en serai allé. Sauf qu'elle se détourne de moi, légèrement troublée, et je ne peu retenir mon rire cristallin de sortir. D'un coup, tout mon corps se détend, et je rigole, l'espace de quelques instants; absolument émerveillé par sa gêne.
    -Sérieusement Arwen, tu viens t'afficher sur tout les murs qui entourent mon lit avec ce genre de photos (je lui tends le cliché ou elle envoie des bisous imaginaires), et c'est parce que je n'ai pas de t-shirt que les gens vont jaser. C'est toi qui devrais te tenir tranquille, pas moi.
    Quelqu'un se racle la gorge, un gamin, d'à peine 14 ans, tout sourire, les cheveux en pétards, qui tend une photo d'Arwen à Arwen:
    -Je peu avoir un autographe.
    C'en est trop. Brume se met à grogner et se frotte à Arwen. Pour ma part, instinctivement, je prend le gamin par le col en arrière et le traîne vers son Bungalow en grommelant:
    -Toi aussi t'as le balai à passer le mioche.
    Une fois à l'abri, je me dirige vers mon lit ou se trouve un amas de jeunes pré-pubères qui débattent visiblement, eux aussi sur les attributs de ma camarade.
    -Bon, vous avez quoi avec vos hormones aujourd'hui ? Déguerpissez d'ici, sinon je demande expressément au bungalow de Dionysos de vous prendre en otage pendant une soirée. Vous serez plus capable de mater quoique ce soit à votre réveil.
    Sur mes mots, tout le monde se volatilise. Je me débarrasse de mes chaussures et de mon pantalon en toile pour l'échanger contre un jean et des baskets tandis que mon camarade de lit s'amuse avec les feuilles volantes. J'enfile un t-shirt rapidement et une fois mon arme à ma ceinture, je ressors, quelque peu calmé. Arwen m'attend, tout aussi fière qu'il y a 5 minutes.
    -Alors, heureuse de ton coup bas ?, je lui lance, quelque peu arrogant.
naji2807

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Message par naji2807 »

Nadya Espinoza
17 ans, Née le 6 avril, 1m58, Fille d’Aphrodite
Cheffe de Bungalow, Très émotive, Avec Kyle aux Arènes

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Je suis agréablement surprise en découvrant que Kyle a de l'humour, mais en même temps, j'aurai trouvé particulièrement étrange de se vexer pour si peu. Malheureusement il y en a, des garçons qui sont tellement susceptible qu'on ne peut pas leur faire la moindre remarque sous peine de blesser leur virilité... C'est vraiment ridicule. Enfin ce n'est apparemment pas le cas de Kyle, et je lui adresse à nouveau un sourire en prenant un air confident :
- Ne t'en fais pas, je suis une personne digne de confiance.
Il me montre ses tatouages et j'apprécie la vue, mais je me concentre à nouveau quand il évoque les monstres que l'on va devoir chasser cet après-midi. En effet on devrait bien se débrouiller si on tombe sur un chien des Enfers, c'est un monstre assez commun, on en croise souvent, surtout quand ils organisent des Chasses ici. Kyle me rappelle d'ailleurs une précédente Chasse, et je fronce légèrement les sourcils pour m'en souvenir avant d'acquiescer :
- Oui en effet, ça me dit quelque chose. Pour le serpent, il faudra prévoir soit des boucliers suffisamment résistants, soit compter sur notre agilité.
Je grimace cependant légèrement sur cette dernière phrase parce que oui je suis agile, mais en même temps, si on se prend un jet de venin et qu'on est pas assez rapide, ça peut faire mal. Le problème du bouclier à l'inverse, si il est trop imposant, c'est que ça va nous ralentir... J'acquiesce cependant quand Kyle parle d'un plan qu'il veut nous exposer tout à l'heure, du coup je suis curieuse de savoir à quoi il peut avoir penser.
Pour la Myrmeke, j'avoue que c'est probablement la première fois que j'en verrai une, en tous cas ça ne me revient pas à mémoire quand j'essaie de me rappeler le moindre souvenir de cette créature. La dernière remarque de Kyle me pousse à grimacer de nouveau et je réponds :
- Même si ce n'est qu'une fourmi, à moins avis ça ne va pas être simple... après tout ce n'est pas comme si on allait pouvoir l'écraser du bout du pied.
En plus honnêtement, je n'aime pas bien les insectes... si c'est possible, je préférerai ne tomber ni sur le crabe, ni sur la fourmi...
Hypermnestra

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Message par Hypermnestra »

Au début, je voulais vraiment répondre à la dernière question d'Hash, mais ça ne collait pas vraiment pas avec l'état d'esprit d'Hadley. Elle en fait qu'à sa tête... 

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| 16 ans | Fille de Dysnomie |

Je souris en entendant les mots d’Hash et en voyant sa réaction. J'aime le voir réagir différemment de d'habitude. Parce que clairement, il n'est pas comme d'habitude. Il est plus souriant, mais surtout, il est plus ouvert. J'entrevois des émotions et des réactions que je ne lui connais. Ou alors, est-ce moi qui pose sur lui un regard différent ? Peut-être est-ce simplement moi qui diverge ? Si ça se trouve, Hash a toujours été comme ça et je ne l'avais jamais remarqué. Mais je secoue aussitôt la tête. Non, je connais Hash. Certes, je ne peux pas dire que je le connais par cœur. Personne ne possède ce niveau de détails sur quelqu'un. On ne connait jamais quelqu'un réellement. Et c'est ce qui me passionne. Il y a toujours de nouvelles choses à découvrir sur quelqu'un. 

Et c'est ce qui se passe maintenant. Hash m'apparaît sous un nouveau jour. Je l'observe différemment et il me livre des choses inhabituelles sur lui. Est-ce qu'il s'en rend compte ? Peut-être est-ce dû à la présence d'Alfiruz. Oui, cette magnifique tortue a un impact considérable sur lui. Une bonne influence. J'aimerais voir Hash plus souvent comme ça. Il est plus accessible et je dois dire que ça me détend encore plus. Cette conversation est encore plus appréciable. Est-ce que je devrais lui dire ? J'aime être franche, mais je ne veux rien gâcher. Je ne suis pas sûre qu'il le prenne bien. Et puis, j'ai envie de l'observer au naturel. Parce que si je lui dis, peut-être qu'il va changer d'attitude. Et franchement, ça me ferait chier. 

Tu sais très bien, rétorqué-je avec un sourire taquin que je n'aborde pas souvent. 

La taquinerie continue et je me sens bien. Je n'ai pas à me prendre la tête pour savoir si je fais les choses bien. Je tourne la tête vers Alfiruz. Je devrais peut-être le remercier pour avoir débloqué quelque chose entre Hash et moi. Je n'avais jamais été si amusée avec lui et je sais que le dois à la tortue. C'est marrant devoir comme un seul être peut changer la façon de se comporter de deux autres. Et je comprends rapidement l'influence d'Alfiuz. Parce qu'Hash n'aurait jamais accepté de dessiner un être vivant, il y a encore quelques mois. 

Apprendre les bases à Hash n'a pas été trop compliqué. Bon, ça a pris quelques séances parce que je n'arrive pas toujours à m'exprimer et je dérive souvent. Et oui, certains de ses premiers jets étaient terribles. Mais Hash est encore un débutant. Et les miens le sont souvent aussi alors que je dessine depuis des années. Mais je ne suis pas un bon exemple, n'est-ce pas. Hash, il a acquis les bases assez rapidement. C'est peut-être pour ça que j'aime tellement lui enseigner. Il comprend rapidement. Je n'ai pas besoin de me répéter ou de changer la formulation de mes phrases pour qu'il comprenne. Je me demande si Hash est aussi assidu dans d'autres domaines. Est-ce qu'il a cette facilité d'apprentissage avec d'autres sujets ? J'en suis sûre. Ça ne peut pas être que le dessin. 

Après les bases, il a commencé à dessiner des paysages. En fait, il n'a dessiné que cela. Et je ne l'ai jamais poussé à esquisser autre chose. Chacun a son domaine de prédilection. Et Hash, ce qu'il préfère, c'est observer les paysages. Alors, les dessiner est plus naturel pour lui. De coup, aujourd'hui, je lui lance un petit défi. Mais ça lui fera du bien. Il va devoir reproduire un être vivant. C'est tellement différent d'un paysage. Il y a aussi des millions de détails à esquisser, mais ce n'est pas la même chose. Est-ce qu’Hash est stressé ? C'est une bonne question. Il ne va pas essayer de dessiner n'importe qui. Alfiruz n'est pas n'importe qui pour lui. Et je me demande comment il se sent réellement au fond de lui. Malgré tout, ça sera une expérience enrichissante et je suis sûre que ça lui fera découvrir Alfiruz sous un nouvel angle. 

Je demande à voir aussi. Qu'en penses-tu Alfiruz ? Tu vas être un excellent modèle, mais serais-tu un bon artiste ? 

Je souris en me rendant de la stupidité de la question. Je ne doute pas des capacités intellectuelles de la tortue, mais elle ne pourra jamais dessiner. Déjà, Alfiruz ne pourra jamais tenir un crayon. Et il ne doit pas y avoir de papier sous l'eau. La plupart des types de papier se désagrègent dans l'eau. Et on ne voudrait pas polluer les eaux. La pollution et l'écologie en général, ça n'a jamais été une de mes préoccupations principales. Ça ne m'a jamais réellement intéressée. Est-ce que je suis égoïste ? Peut-être, c'est une bonne question. En tout cas, maintenant que j'ai rencontré Alfiruz, je vais peut-être m'y intéresser un peu plus. Je ne voudrais pas que des créatures telles que lui, disparaissent. Ça serait tragique, horrible. Non ! Je ne peux pas l'accepter. J'aimerais bien rencontrer d'autres créatures aussi captivantes. Il faut les protéger. Je crois que je me suis trouvée occupation. Quoique je ne pourrais rien faire pour l'instant. Je vais habiter à la colonie pour quelques années. Et puis, est-ce que j'ai réellement l'âme d'une militante écologiste ? Je n'en suis pas sûre. 

Mes réflexions sont interrompues par Hash. La curiosité puis l'inquiétude grimpe en flèche. Mon ami est préoccupé. Il est perdu dans ses pensées comme je peux l'être. Et ce n'est pas une bonne chose. Parce qu'Hash n'est pas comme ça. Et même si je le découvre un peu plus aujourd'hui, je n'aime pas comment il est à cet instant. Il s'est figé alors que je ne peux m'empêcher de le scruter à la recherche du moindre indice. Et je l'appelle parce que je ne veux pas qu'il reste comme ça. Je lance un énième regard à Alfiruz mais je ne peux pas communiquer avec lui. C'est franchement regrettable dans cette situation. Qu'est-ce qu'ils sont bien pu se dire ?!

Hash se réveille en entendant ma voix. Je vois qu'il essaie de se reprendre. Mais croit-il vraiment que je n'ai rien remarqué ? Croit-il vraiment que je vais rependre mon dessin comme s'il ne s'était rien passé ? Surtout qu'il ose s'excuser de cette façon. Est-ce que j'ai l'air d'une idiote. Je croyais qu'il me connaissait mieux que ça. Je croise mes fins bras et continue de le scruter. Je ne veux pas le mettre mal à l'aise. Mais pourquoi me sort-il ça comme excuse ? Je sais qu'Hash est secret. Il n'a sûrement pas envie de parler de ce qui le tracasse. Mais c'est trop tard. Peut-être devrais-je laisser tomber. On passait un bon moment et je n'ai pas franchement envie de le gâcher. D'un côté, je n'ai pas envi de forcer Hash parce que je ne veux pas briser ce moment. Mais d'un autre côté, quelque chose me pousse à lui parler. 

Mon inquiétude ne peut pas redescendre si vite et peut-être que si Hash avait été honnête, je l'aurais laissé tranquille. Il aurait juste fallu qu'il me dise qu'il ne voulait pas en parler. Je ne sais pas de quoi il parlait avec Alfiruz, mais il aurait simplement pu me dire qu'il avait reçu des mauvaises nouvelles. Mais non, il préfère détourner la conversation avec un sourire qui sonne faux. Hash ne sourit pas comme ça et je n'aime pas celui qu'il me montre. Evidemment, sa question est pertinente et dix-mille options me viennent en tête. De plus, je suis attristée de savoir qu'Alfiruz ne pourra pas rester. Je voudrais passer des heures avec lui, surtout que je ne sais pas quand je le reverrai.

Sauf que ça ne prend pas. Encore une fois, est-ce qu'il croit que je suis stupide ?

Façon pas très subtile de détourner la conversation. Hash, tu n'es jamais dans tes pensées comme ça et ton sourire est faux.  
 
Analia

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Message par Analia »

Arwen Quinn | Fille de Dionysos | Cheffe de bungalow | 18 ans
Avec Adel au niveau des bungalows d’Hécate et de Dionysos


Echec et mat.
L’éternelle petite guerre entre nous avait reprise à la seconde où il avait mis un pied à la Colonie. Jeu sempiternel, tradition devenue presque légendaire.
Elle régit nos vies pendant deux mois. Deux mois d’acharnement où je tente par tous les moyens de lui faire baisser ses barrières, de lui apporter la douceur qu’il a toujours manqué.
Tout était sujet au challenge, été divisé en manches et je venais de gagner la première.
Car je le voyais lutter, je le connaissais assez pour reconnaitre les lueurs qui brillaient dans son regard.
A peine perceptible, au fil des années j’avais appris à les décrypter même si il restait un maître dans l’art de tout dissimuler.
Je le voyais prêt à rendre les armes pour cette fois et pourtant, alors que j’y étais presque, je n’ai pas pu, pas su résister à la tension qui s’accumulait dans mon corps. Préférant me détourner, lui donnant l’occasion de rétorquer et même si je ne me laisse pas faire je sais que j’ai laissé ma chance s’échapper.
- Eh ! Au moins sur les photos je suis habillée !
Après tout, je n’avais pas été jusqu’à poussé le vice au point d’en prendre de moi en maillot de bain. Mais c’est une intervention pour le moins inattendue qui me laisse un peu perplexe.
Un jeune, avec mon visage sur le précieux papier glacé finit par s’avancer et me demander un autographe.
Ok, j’avoue que là ça prend des proportions auxquelles je n’avais pas pensé. L’idée à la base c’était surtout d’embêter Adel, pas de devenir le fantasme de gamin à peine formé.
Mais le grognement de Brume ainsi que la réaction d’Adel me font tout de même esquisser un petit sourire.
Alors comme ça, il avait beau faire le grand dur mais voir les autres réagir ainsi ne le laissait pas de marbre. Et le constater me fait plaisir je réalise que je me suis peut être mise un peu dans la merde toute seule quand même. Enfin qu’à cela ne tienne, j’avais réussi l’exploit de faire sauter la carapace d’Adel en même pas une heure et ça, ça valait tout l’or du monde.
Le voilà qui revenait enfin débarrassé de sa panoplie du parfait jeune homme de bonne famille. Maintenant, les choses sérieuses commençaient.
Je lève les yeux au ciel quand il me lance sa remarque.
- Un coup bas et puis quoi encore. C’est juste une farce et une petite vengeance personnelle. Avoue que c’est un peu drôle quand même…
Passant une main dans ses cheveux je ris en ébouriffant quelques mèches. Voilà qui était mieux, voilà que je reconnaissais enfin mon Adel à moi. Celui qui se fiche d’être sale ou décoiffé.
- Bon alors tu veux faire quoi au juste ? On t’a passé le mot pour les annonces de Chiron ou pas ? Y a une chasse au monstre de prévu mais je me suis pas inscrite, je voulais pas te rater.
MikoAsuna

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Message par MikoAsuna »

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Le Cid - Corneille
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Toi et moi - Paul Géraldy
EXPANSIONS
Ah ! Je vous aime ! Je vous aime
vous entendez ? Je suis fou de vous. Je suis fou...
Je dis des mots, toujours les mêmes...
Mais je vous aime ! Je vous aime !
Je vous aime, comprenez vous ?
Vous riez ? J'ai l'air stupide ?
Mais comment faire alors pour que tu saches bien, pour que tu sentes bien ? Ce qu'on dit, c'est si vide !
Je cherche, je cherche un moyen...
Ce n'est pas vrai que les baisers peuvent suffire.
Quelque chose m'étouffe, ici, comme un sanglot.
J'ai besoin d'exprimer, d'expliquer, de traduire.
On ne sent tout à fait que ce qu'on a su dire.
On vit plus ou moins à travers des mots.
J'ai besoin de mots, d'analyses.
Il faut, il faut que je te dise...
Il faut que tu saches...Mais quoi !
Si je savais trouver des choses de poète,
en dirais-je plus -réponds moi-
que lorsque je te tiens ainsi, petite tête,
et que cent fois et mille fois
je te répète éperdument et te répète: toi, toi, toi, toi !

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Jack Hardy |17 ans | Fils d’Éros | Imprévisible et toujours dans l'excès | Exhibitionniste à temps partiel


D’après ma grand-mère, ma mère à toujours eu une vie mouvementée. Incapable de se ranger. Incapable de se responsabiliser. Incapable de peser le pour et le contre. Toutes ses décisions n’ont été qu’une succession de caprices. Et à ma manière, j’ai été son caprice le plus effrayant. Si ma mère avait réfléchi, elle aurait sûrement avorté, mais sitôt ma présence vérifié, l’idée de pouvoir chérir un bébé à eu raison d’elle. Elle m’a gardée, et elle n’aurait jamais dû. Elle n’était pas prête à être maman, ni prête à abandonner sa vie de débauchée pour m’éduquer. Ma grand-mère n’a d’ailleurs pas comprit pourquoi elle idolâtrait autant sa grossesse pour une femme dont la beauté était sa première préoccupation. Elle devenait grosse à vu d’œil, mais, contre toute attente, elle ne s’est jamais enlaidi, et elle n’a jamais eu autant de prétendants que lorsqu’elle avait du mal à porter ses courses jusqu’à la voiture. Durant ces 9 mois, ma grand-mère à fait de son mieux, pour éviter le pire : les penchants exubérants de ma mère refaisant surface et tuant le pauvre bébé que j’étais. Elle n’a pas pu éviter tout forcément, et de nombreuses fois, elle a retrouvé le corps de ma mère alcoolisée sur la moquette. Ma mère était apparemment une vraie chieuse à cette époque, il lui fallait tout sur un plateau d’argent, c’est comme ci, je cite « elle avait vécu avec une cuillère en or dans le cul ». Puis, vraisemblablement, je suis né en parfaite santé, et j’ai fais le bonheur de ma mère durant une dizaine de secondes. Ensuite elle m’a confié à ma grand-mère en la suppliant de me donner un prénom sorti tout droit d’une belle et grande histoire d’amour. Et me voilà, Jack tout droit sorti du Titanic. Ma grand-mère trouvait la blague particulièrement amusante.
Je n’avais pas vraiment conscience de ce que je représentais aux yeux de ma mère, enfant. Mais arrivé à mes 13 ans, j’ai compris. J’étais sa preuve vivante. Le seul souvenir qu’elle avait d’une relation merveilleuse certes voué à l’échec, avec le dieu de l’amour et du désir. Elle m’a dit un jour qu’elle se serait damner pour obtenir une belle et heureuse histoire d’amour. Elle aurait vendu son âme au premier passant afin de goûter à cela. Elle n’a jamais obtenu ce qu’elle voulait. Jamais comblée. Jamais heureuse. Pourtant elle était attrayante, d’une beauté incontestable, sur d’elle, incapable de se défaire de ses certitudes. Une femme forte, indépendante, qui flamboyait sur la scène tel un corps attendant patiemment son Dieu. Je me suis toujours demandé si Eros l’avait rencontré alors qu’elle dansait à sa barre sur ses talons aiguilles, enveloppé délicatement dans son corsage rouge. L’idée qu’un Dieu puisse mettre les pieds dans une boite de strip-tease est surprenante, mais, même dans ce milieu si peu délicat, on aurait remarqué ma mère. D’entre toutes, elle était la plus spectaculaire. Absolument créée pour plaire aux hommes. Un curieux mélange de grâce et de brutalité.
J’ai été un enfant précoce de bien des façons. Je vivais la plupart du temps avec ma grand-mère, Marguerite c’était une femme hargneuse mais serviable. Nous vivions en banlieue, elle était très aimé, à l’inverse de ma mère considéré comme une p*te à juste titre. Encore en âge de travaillé, Marguerite passait la plupart du temps à la caisse d’un fast-food, j’étais alors souvent livré à moi même. Je devais faire mes devoirs seul, me laver seul, me coucher à une heure raisonnable seul. Lorsqu’elle rentrait tard, je faisais semblant de dormir, sans qu’elle soit dupe, elle venait m’embrasser. Et j’inhalais avec bonheur les odeurs de fritures et de hamburger avant de sombrer dans le sommeil. Je l’aimais énormément. Elle était si douce avec moi, si bienveillante. Elle avait le sens des choses, pour elle, les valeurs primaient sur tout. Je devais faire attention à moi, mais aussi aux autres, si on me frappait, je ne devais pas répondre, mais tendre l’autre joue. Il n’y avait qu’elle qui avait le droit de foutre des coups de sac dans la tête des vermines. Moi, je devais être un enfant sage et discipliné. Si la solitude me pesait, je ne lui montrais jamais rien. Cette femme avait tout sacrifié pour moi, j’en ai eu conscience très jeune. Et je n’étais pas un cadeau tombé du ciel, ça c’est sur. J’avais hérité de l’entêtement de ma mère
Bien sur, quand on vit en banlieue, on apprend vite à baisser les yeux et à tracer sa route sans se retourner. Sauf que j’étais pas avare de leçons et que je n’apprenais pas particulièrement vite, et qu’en plus, j’étais particulièrement lunatique. Alors, forcément ça avait des conséquences. Quand j’étais tout petit, personne ne pouvait me mettre la main dessus, ma grand-mère s’en assurait. Mais une fois en capacité de m’occuper de mon repas, je devenais la cible de mes voisins, tous excités à l’idée d’embrigader un petit nouveau. J’ai évolué dans ce monde, m’accrochant le mieux que je pouvais à mon éthique. Mais on ne sauve pas l’âme de quelqu’un en lui bourrant le crâne, j’étais aussi influençable qu’un poussin. Je n’ai pas beaucoup laissé de répit à ma grand-mère, bruyant et teigneux que j'étais.
A 8 ans, ma mère est revenu et tout c’est un peu effrité autour de moi. La vérité c’est que ma vie d’enfant à changé, à muté. J’ai fais le grand saut, un plongeon énorme dans une piscine d’adulte, et non dans la pataugeoire. C’était dans son droit de venir passé du temps avec son fils. La relation que j’avais avec elle, n’avait rien d’ordinaire. Je n’étais pas tant son fils que son jouet. Elle me câlinait énormément, m’étouffait sous ses baisers tout le temps. Je dormais avec elle, n'osant pas lui dire que je voulais rester dans ma chambre, de peur qu’elle disparaisse à nouveau. Qu’elle s’évanouisse dans la nature. Une fois elle est venu me réveiller en pleine nuit, j’étais dans les vapes, elle m’a porté jusqu’à son lit en répétant des paroles mielleuses. Puis je me suis retrouvé comprimé dans ses bras, sous la couette, entre elle et un homme que je ne connaissais ni d’Adam, ni d’Eve. Cela était bizarre. C'est ce que je me suis dis, que c'était bizarre. Le lendemain, l’homme m’a fixé avec de grand yeux ronds l’air de dire : qu’est ce que ce mioche fait ici ?
C’est la question que j’ai sans doute le plus entendu dans ma vie. Mon nouveau quotidien avait des allures de débauche et de bringue. La semaine, je vivais au ralenti, épuisé, incapable de suivre le rythme. Et le week-end, je suivais ma mère partout, dans les bars, les discothèques, chez les hommes. Elle était connu, on ne lui refusait rien. J’étais assis sur ma chaise, à siroter ma grenadine à l’eau, en fixant ma mère danser, ma mère embrasser, ma mère jouer, se faire toucher. Puis elle finissait par disparaître de ma vu, emmenée derrière une porte. Au début, j’étais gêné, puis plus je suivais ma mère, plus ça devenait une habitude. J’appartenais bientôt autant au décor que les néons, les sièges poisseux, et les portes manteaux. Je voyais tout ces corps se trémousser, les uns sur les autres. Peau sur peau. Tenue indécente sur tenue indécente. La musique me vrillait le crâne. Tout paraissait si simple, si familier. Personne ne prêtait attention à moi. J’étais un voyeur étrange et isolé. J’ai vu des scènes obscène se dérouler devant mes yeux, tel un film que je regarderai malgré le couvre feu. Une partie de moi savait que ce n’était pas pour moi. Que je n’aurais du me trouver la. Mais une autre partie de moi, dévoré par une curiosité malsaine, ne pouvait s’empêcher de regarder. Un soir je me suis avancé vers une des portes fermés, j’ai entrouvert la porte, les yeux rivés sur la bande lumineuse. J’allais peut être comprendre un peu plus pourquoi ma mère m’abandonnait, seul à ma chaise. Mais j’ai senti une main me tirer vers l’arrière brutalement. Une femme s’est agenouillé pour me caresser la tête, et elle a rigolé d’un rire cristallin :
-Bah alors, on est bien précoce mon chaton.
Elle s’appelait Alice, elle était mignonne avec son carré blond, ses long membres délicats, son petit nez en trompette et ses fossettes roses. Elle n’avait ni la brutalité de ma mère, ni sa force. Elle était plus douce, plus fragile. Dès qu’elle pouvait, elle me prenait sur ses genoux, elle me cajolait, à l’abri des regards. J’avais même le droit de me cacher dans sa cabine si je le voulais. Elle est devenu un peu ma deuxième maman du monde de la nuit. Mais c’était une maman triste aussi. Elle était heureuse que je sois la, ça l’apaisait qu’elle me disait, j’étais son doliprane à long terme qu’elle me disait.
-Tu sais, je ne suis pas comme ta vraie maman, moi je n’ai pas choisi.
Je ne saisissait pas trop ce qu’elle voulait dire. Pour moi, toutes les personnes ici avaient le choix de se promener tout nu. Ça n’avait rien de méchant. Mais pour elle, c’était quelque chose d’horrible.
En dehors de ce monde, j’étais devenu un enfant très lunatique, pas très sain d’esprit, toujours dans l’excès. J’étais distrait tout le temps, j’attendais impatiemment le week end pour retrouver Alice. Puis, bien évidemment, je faisais, disais, prétextait des choses invraisemblable, laissant dénue les adultes. Un enfant de 9 ans avec un esprit aussi mal tourné que le mien ? C’était du jamais vu. De mon jeune âge, je savais ce que c’était les relations sexuelles, le strip-tease, les p*tes, le business de la nuit, l'alcool, la cigarette et surtout la pornographie. Inscrit en moi comme mon dessin animé préféré. A cause de ma double vie, ma grand-mère et ma mère n’ont cessés de s’engueuler. Quant à moi, je ne cessais de penser à Alice. Si jeune. Si belle. Je me suis mise à rêver d’elle. Imaginez vous la situation, j’avais 10 ans, j’étais un obsédé malgré moi, je vivais une vie de débauche sans être le débauché, et j’étais persuadé d’être éperdument amoureux d’une jeune femme de 18 ans. Rien n’allait. Tout était de travers.
Mon année des 13 ans est arrivé, j’avais découvert le théâtre. Je lisais énormément de pièce, et j’aimais beaucoup cela. Complètement fasciné par les suicides passionnels. Je m’étais calmé un petit peu, j’avais délaissé les sites de porno, un peu trop écœuré. La seule chose à mes yeux qui restait belle, c’était Alice. Malheureusement Alice à pleuré. Et tout s’est écroulé.
Ce soir la, ma mère s’occupait d’un client spécial, je n’en avais que faire, je cherchais Alice du regard. Mais elle était nulle part. Alors je l’ai cherché moi même, mon petit corps déambulant dans la sueur. J’en suis arrivé à sortir dehors, à marcher, traînant des pieds sur le bitume, un peu ailleurs. Et j’ai entendu de petits cris, aigu et étouffé. Mon sang n’a fait qu’un tour. Je ne sais comment je l’ai su, mais ces cris appartenaient à Alice. Alors j’ai couru à travers les ruelles, le souffle court, la poitrine comprimé. Comme elle me l'avait expliqué, dans ces cris la, il y avait de l'horrible, du macabre. Je me suis arrêté net. Le film n’avait plus rien d’un dessin animé. Elle était recroquevillé dans un coin, sa culotte à un mètre d’elle, la jupe relevé. Trois hommes autour d’elle. Elle a tourné la tête vers moi, j’ai vu l’horreur se dessiner sur son visage. Les larmes roulaient sur ses joues, son nez était en sang. Elle a murmuré quelque chose que je n’ai pas compris. J’étais la, à me tenir les poings, les yeux écarquillés. Pétrifié sur place. Je voulais partir tellement loin. Partout mais pas ici. Pas devant ça. Je voulais m’imaginer dans mon lit, en boule, à attendre ma grand-mère. Je voulais faire une douche et me brûler et en mourir. J’ai fermé les yeux très fort, me retenant de vomir. Et elle m’a hurlé dessus. Elle m’a dit « cours Jack, cours vite ». Alors, je me suis retourné. Et j’ai couru. Très loin. Pas très vite. Mais je ne me suis pas arrêté. Le reste est assez flou. J’avais tellement le vertige, j’aurais pu m’allonger au milieu de la route sans m’en rendre compte. Je me serais évanoui si je n’avais pas tenu à m’éloigner, encore et encore. Je suis rentré dans quelqu’un, j’ai vu ses jambes poilus, j’ai tressailli. Et je suis tombé pour de bon.
Lorsque je me suis réveillé, le satyre était avec moi, dans ma chambre, chez ma grand-mère qui n’était pas la. J’avais erré toute la nuit. Marguerite, morte d’inquiétude avait eu une attaque. Et voilà, je n’avais plus personne. Tout le monde s’était sacrifié en hurlant. Il ne restait que l'image dans ma tête: Alice en pleure. Alice en sang. Alice et son hurlement. Tout mon monde s'est écroulé, oui, c'est bien ça. La violence m'est apparu avec clarté. Toutes les relations étaient faites de violence. Le monde n'était que violence. L'amour était le meilleur ami de la violence. Et le sexe, n'en parlons pas.
Je suis arrivé à la colonie, et bizarrement j’ai accepté la vérité avec une facilité effarante. J’étais précoce, pas de la bonne façon, mais je l’étais. Les premières années ont été une torture. Je voulais mourir. J’étais morne. Déprimé et inintéressant. Je ne répondais que par des monologues torturés tout droit sorti de mes livres. C’est d’un excessif. Mais j’avais plus envie de sourire. Je voulais plus être facile à vivre. Je voyais Alice partout, à chaque coin de mur, elle était la, allongé, aussi pétrifiée que moi. Pauvre Alice. Quelle destin avait-elle eu ?
Le problème, c'est que j'étais incapable de me faire violence à moi même, seul. Trop désespéré, je me suis précipité auprès du premier gars violent. Rom qu'il s'appelait. Il était pas très commode, ni très aimé. Un fauteur de trouble. Un gars ingérable. Je l'ai supplié, les yeux pleins de larmes de me tabasser. Je me disais qu'une fois ma joue enfoncé dans le sol froid, je me sentirai mieux. Mais il a refusé. Il ne m'a même pas regardé en fait. Il a refusé parce que c'est ce qu'on fait, refuser quand les gens vous proposent des choses bizarres. Alors je l'ai suivi, je l'ai harcelé pendant des jours, l'insultant de tout les noms. J'avais jeté mon dévolu sur lui, et je comptais bien obtenir ce que je voulais. Il a finit par lever la main, et j'ai souris tout en pleurant. Mais c'était une petite tape de rien du tout, alors ça m'a mit en rogne. Donc j'y suis retourné, encore et encore. Je voulais de sa violence, c'était pas négociable.
"Alors aujourd'hui on a prit du poil de la bête"
"Toujours aussi fragile ?"
"C'est une belle journée pour mourir tu ne crois ?"
"Tu crois qu'il vaut mieux se suicider quand il fait beau ou quand il pleut ?"
"Ô par les dieux, s'il te plait, donne moi ta violence"
J'étais infatigable. Je crois que je l'ai poussé un bout. Un jour, il s'est retourné vers moi, furieux, les muscles tendus et il s'est jeté sur moi. Il m'a cogné. Mon nez pissait le sang, ça faisait un mal de chien, je titubais, instable sur mes pauvres jambes.Je suis tombé à la renverse et il a continué, j'en avais plus rien à foutre. Mais il m'avait regardé. Il m'avait touché. Alors j'ai souri. De mon plus beau sourire. J'ai souris de mon sourire ravageur. Et, je me suis évanoui. A mon réveil, il était à mon chevet, ça m'a fait chaud au cœur. Ce n'était pas un si mauvais bougre, après tout.
Peu à peu, je me suis retrouvé, un peu grâce à ma volonté de vouloir suivre Rom partout. Je pouvais pas non plus me laisser dépérir. Alors je me suis balancé sur l’autre bord, toujours aussi excessif. Du jour au lendemain je suis redevenu le grand optimiste au sourire ravageur. Je n’avais pas de gants, ni de filtre, tout sortait comme je le pensais. J'étais moi même. Et j'ai jamais cherché à me renier. Bientôt celui que j'étais été une évidence. Je pouvais pas être autrement que celui qu'on aimait pour sa bonne humeur invasive et contagieuse.Pour ses paroles décalés et aberrante. Pour ces réactions excessives et imprévisibles. Je me suis mis à rêver. A rêver d’amour. A rêver d’une vie normal. J’étais pas très doué scolairement parlant. J’étais pas très motivé aux entraînements. Mais j’étais pleins de fougue. Rom m’avait rendu mon énergie folle, il m’avait ramené sur le chemin de la passion. Puis il y avait mon précieux et adoré théâtre. Dieu que j'aimais ça, monter sur scène, sentir l'angoisse me tordre le ventre juste avant de prendre la parole et voir la passion m'emporter la seconde suivante. J’ai vite abandonné l’idée de faire autre chose que du théâtre. J’ai refusé la permanence à la colonie pour me lancer dans une troupe itinérante. Je me suis donné à fond, oubliant de me nourrir et de dormir.
A l'été de mes 15 ans, j'ai découvert un nouvel aspect de Rom. Il était si contradictoire et pourtant si constant. Il aimait la vie, sans limite, avec un excès délicieux à regarder. Il était beau, quelque peu féroce et agressif; mais ça le rendait encore plus beau. Il m'a fait succombé des dizaines de fois. Il était fait d'envie et de pulsions. Tout entier, son corps répondait à l'impulsion. Je pouvais pas résister à lui. J'en étais incapable. D'ailleurs, j'étais pas né pour résister à qui que ce soit. Mes désirs étaient si éparpillés, j'étais tellement dépendants de ceux ci. Rom n'en était pas moins spécial. Ça ne s'arrêtait pas à son corps. Je le voulais pour moi, tout entier. Il ne pouvais appartenir à quelqu'un d'autre sans que ce soit une infamie à mon égard. On à vécu un été, l'un sur l'autre, littéralement. Mais lui, contrairement à moi, n'était pas rivé sur lui. Excessif comme j'étais, il me l'aurait demandé, je lui aurait promit de lui donner ma vie. Il aurait pu tout prendre. Avec lui, c'est comme ci j'étais sur scène, je jouais le plus grand rôle de mon existence. Celui de l'amoureux transit. Ses yeux à lui, papillonnaient. Il ne pouvait pas rester immobile, fixe; il se détournait sans s'en rendre compte. Il était partout, alors que moi, je n'étais qu'avec lui. Il s'est évanouit. Il ne s'est pas sacrifié. Il est partit, clignant plus que de raisons. Je suis alors retourné à mon théâtre et à ma petite vie de demi dieu fils d'Eros.


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Je vis de façon excessive. C'est comme ci j'étais fiévreux tout le temps. Malade à cause de la chaleur de mes désirs. Je suis imprévisible, je réagis de façon désordonné. Impulsif et hyperactif dans l'âme. Une petite insulte, et je peu m'offenser à outrance. Une petite souffrance et j'ai l'impression qu'on me retire avec les ongles le cœur. Un petit sourire, et j'ai envie de vous sauter dessus. Je suis sans limite. Me suicider par amour ne me parait pas idiot par exemple. En revanche, je sais ce que je veux, et ce que je ne veux pas. Je suis sur de moi, quelque peu puéril mais confiant. Je suis rieur et bon enfant la plupart du temps. Je suis la plupart du temps d'un optimisme désarmant aussi, sauf quand j'ai décidé d'être dans ma journée "dépression intense". Je jubile face à la violence. Elle m'est familière et elle fait partit prenante de moi.
Une de mes autres caractéristiques première, c'est que je suis un passionné. Amoureux du théâtre, je peu passer ma journée à répondre par des citations. Ne me lancez pas sur un débat sur la fin de Roméo et Juliette vous en avez pour la nuit. Je suis joueur et taquin. Je ne réfléchis pas à être bienveillant, mais je crois être relativement attentionné, même si parfois c'est une attention brutale. J'ai du mal à respecter les règles, ça va avec la panoplie je suppose. Que dire d'autres, à part que je suis irrévocablement attiré par l'extrême. De toute façon, je suis pas le fils d'Eros pour rien, et j'ai pas vécu ma vie comme ça pour rien non plus.
J'ai également besoin d'adrénaline pour vivre. Sans cela je me sens vide. Les accroches m'effraient, j'ai besoin de savoir que je peu aller n'importe ou sans qu'on me rattrape. Peut être que c'est pour répliquer face à mes penchants fragiles: je suis très facilement influençable et dépendant des choses. Que les Dieux me garde de toucher à la drogue.
Je suis bien évidemment sexuellement dérangé, déjà je ne connais pas la pudeur, je peu parler de sexe dans n'importe quelle circonstance, dans n'importe quelle endroit, avec n'importe qui, et qui plus est, de façon cru. Bien sur, sur le sujet, je fût précoce. J'ai vu des gens pratiquer alors que j'étais tout jeune. J'ai regardé du porno pendant une grande partie de mon enfance, et ma mère était une escort-girl qui m'emmenait absolument partout. Je ne peu que être dérangé. Ma première fois à eu lieu, j'avais à peine 14 ans. De ce fait, j'ai une libido énorme, je ne suis jamais satisfait et je me préoccupe de mes hormones de façon exagéré. Je pourrais refuser d'aider qui que ce soit si je ressens du manque à ce sujet. Je pense beaucoup trop à ça. Je suis un obsédé, mais je m'interdis d'être un voyeur et un pervers. Ca fait partie de mon éthique. Et j'aime faire des cours pour expliquer le consentement aux gens. Je suis naturellement plus attiré par les hommes que les femmes; mais disons, que je ne suis pas délicat. Oh, et aussi, j'aime pas avoir trop de vêtements, ma passion c'est de me promener en caleçon ou complètement nu, mais ça n'a pas l'air de plaire à grand monde, alors j'essaie de me retenir.
En ce qui concerne mes relations, autre que sexuel, je suis très tactile et très proche des gens. En ce qui concerne l'amour, et bien, c'est un peu compliqué. Je considère que l'amour doit être intense, passionnel; quitte à durer peu. Je suis tiraillé sans cesse entre mon envie de vivre un amour fort et exclusif, et entre le besoin qui me ronge de me taper le plus de personnes aux mondes. Je peut être très jaloux et méchant quand j'estime être dans une position délicate. D'ailleurs, il suffit pas que j'estime, mais que je ressente. Jaloux et violent, s'entend. Possessif un peu aussi. Mais je reste ouvert avant toute chose, c'est important. Je me force. Les gens ne m'appartiennent pas. Ils appartiennent à leur désir. Je me le répète souvent.

Mon point faible, je dirais que c'est mon côté excessif. J'ai pas tellement besoin de réfléchir pour agir. J'agis en fonction de mes envies, de mes désirs; je les écoute à en perdre la tête. Tout ce dont j'ai envie, je vais le faire, c'est de l'ordre du primaire chez moi. Je ne suis pas un très bon combattant, mais je suis acharné et déterminé quand je le veux. Je peu foncer dans le tas si on me le demande.
Étrangement, mon point fort, c'est mon imprévisibilité. Ça peu sauver parfois. Il est impossible de prédire ce que je vais faire et quelle décision je vais prendre. Même en combat, ça peut être utile. Anticiper mes mouvements est compliqué.

Mon pouvoir est un peu chaotique. Je le contrôle assez mal en fait...Et les gens le voient pas d'un très bon œil. Il s'en méfie un peu, même moi d'ailleurs, je m'en méfie un peu.
Normalement, si je le contrôlais je présume que je pourrais être capable de placer une attirance éphémère sur deux personnes comme un sort d’enjôlement quelque part, mais muet. Et durant le laps de temps ou je place cette dit attirance, les deux personnes seraient incapable de ne pas se désirer, physiquement parlant, s'entend. Sauf que je le contrôle mal, donc il suffit que je pense un peu trop à deux personnes dans mon environnement, ou que je pense un peu trop à la chose et que ça parte sur deux personnes au hasard. Enfin je sais pas trop comment techniquement ça se passe. Mais en gros, j'excite les gens sans le vouloir. Même si ça a ses limites, si les deux personnes se détestent ça marche pas bien, parce que les sentiments d'animosité sont trop puissant; mais à l'inverse, si ils sont attirés naturellement l'un par l'autre, ou même qu'ils s'apprécient, ils peuvent pas s'empêcher de se sauter dessus. Bon heureusement que ça dure pas assez longtemps pour qu'ils finissent l'acte. Mais ils se sautent dessus quand même, quoi. Si je m’entraîne, ça se trouve je vais pouvoir obliger des gens qui s'aiment pas à se désirer. Vachement cocasse tout cela!

Liens: à venir

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Toi et moi - Paul Géraldy
NERFS

Non ! Ne t'enfuis pas ! Ce geste
de te repousser de moi,
cette rigueur, cette voix,
ce mot brutal - reste ! reste ! -
ne s'adressaient pas à toi.
Je ne gronde et vitupère
que contre mon propre ennui.
C'est sur toi qu'ne mots sévères
se délivrent mes colères,
mais c'est moi que je poursuis.
T'en vouloir ? De quoi ? Je pense
à ton coeur sans récompense.
Je le voudrais rendre heureux.
C'est de mon insuffisance,
pauvrette, que je t'en veux.
Ris toi du méchant geste
et pardonne aux mots mauvais.
Et ne sois pas triste. Et reste...
En toi ce que je déteste,
c'est le mal que je te fais.


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Dernière modification par MikoAsuna le dim. 10 mai, 2020 8:20 pm, modifié 9 fois.
MikoAsuna

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Ouvert + Inscriptions ouvertes]

Message par MikoAsuna »

Voilà, désolée pour les fautes, j'en ai surement fait ! Et j'ai hâte de pouvoir créer des situations "cocasses" :lol:
naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Ouvert + Inscriptions ouvertes]

Message par naji2807 »

En voilà un super partenaire pour Felix qui a presque pas de partenaire masculin! Voilà ma première pensée x) en tous cas je veux bien un lien entre eux si tu es d'accord ^^ sinon bah j'aime bien Jack, il a pas une vie facile mais il a l'air... bah excessif du coup :lol:
ChapelierFou

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Message par ChapelierFou »

Miko: Jack promet d'être intéressant, il a une histoire tragique mais original, et une personnalité qui promet :lol: (pas sûr que George l'aime beaucoup, mais il n'en est pas moins sympathique)
MikoAsuna

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Message par MikoAsuna »

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__________________________________________________________

Heather Sun Erika Colins | 16 ans | Fille d'Athèna | Petit génie orgueilleuse |Fumeuse excessive | Sourire ravageur
Avec Keith, Félix et Octavia au près des Arènes

  • Enfin, Keith me lâche. Aussitôt, je lâche la main de Félix, en m'assurant de le fusiller du regard et en lui chuchotant "sale fragile". Y'en à pas un pour rattraper l'autre. C'est censé être son pote et il tremble comme une feuille. Pauvre chou. J'ai de la peine pour ta dignité. Plus sérieusement, un mec taré, un autre qui n'a pas de co*illes, et une meuf qui se d'or la pilule. Belle équipe. J'ai hâte d'y être.
    Je toussote légèrement en voulant soutirer, frottant en même temps la goûte de sang à mon cou. Et je me détourne d'eux, pour m'assoir dans l'herbe et retourner à mon livre. Keith encore plongé dans sa crise, me répète de ne plus jamais faire ça. Je le regarde en coin, méprisante et impassible. Je le retiens de lui dire qu'il devrait allé se faire soigner. Fils d'eole ou pas, si il ne cherche pas à contrôler ses crises, il va rester sur le banc de touche encore longtemps. En même temps, fils d'eole ou pas quelle idée de s'attaquer à une meuf désarmée qui s'est juste amusé à lancer des provocations. On meurt pas en provoquant les gens habituellement. Enfin, avec les gens normaux, qui n'ont aucun lien avec les dieux.
    -Si tu le dis.
    Je fixe le sang qui coule de son avant bras. Faut être vrailent excité pour prendre une arme par la lame. Je me demande ce que ferais ce type devant une personne fait de marbre, aussi impassible que la glace. C'est pas mon cas, bien sûr. Je jubile trop à l'idée de provoquer le monde. Mais je sais pas, face à un gars qui se contrôle à la perfection. Ça serait grisant. Peut être qui le jalouserait. Ou qu'il le tuerait. Ce mec est un tueur né, de quoi effrayer n'importe qui. Sauf des monstres. Bien sûr. Sauf des monstres.
    Je soupire bruyamment et relève les yeux vers Octavia qui n'a pas bronché depuis tout à l'heure. J'aurais gueulé à sa place. Mais bref, essayez de comprendre les demi soeurs et demi frère c'est au dessus de mes forces.
    -Arrêtez d'être figé la. C'est bon, je suis vivante.
    Je marque une pause.
    -Donc, il nous faut un cinquième membres, je note. Autrement, quelqu'un a une idée des monstres qui vont être réellement lâché ? Je pense que c'est important de faire un point sur ce qui pourrait nous attendre.
    Nouvelle pause.
    -Si tu es d'accord Octavia, bien sûr, c'est toi qui gère.
    Et je me retiens une nouvelle fois de leur dire d'aller aux Diables.
MikoAsuna

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Ouvert + Inscriptions ouvertes]

Message par MikoAsuna »

ChapelierFou a écrit :Miko: Jack promet d'être intéressant, il a une histoire tragique mais original, et une personnalité qui promet :lol: (pas sûr que George l'aime beaucoup, mais il n'en est pas moins sympathique)
merci ! Ah ça c'est sur que je suis pas sur que George le supporte longtemps ! Mais si jamais tu veux tenter le diable, pourquoi pas :lol:
Springbloom

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Ouvert + Inscriptions ouvertes]

Message par Springbloom »

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DIRECTEUR DES ACTIVITÉS | IMMORTEL | CENTAURE | FILS DE CRONOS | PÈRE DE TOUS LES HÉROS
Terrasse de la Grande Maison | Avec Georges (ChapelierFou) et Harry (Naji2807)

J'ai l'habitude d'avoir affaire à des comportements plutôt inhabituels de la part des nouveaux pensionnaires. Certains refusent de croire ce qu'ils voient, crient à la caméra cachée, d'autres paniquent, d'autres entre en état de choc. D'autres n'arrivent jamais réellement à comprendre qu'ils font partis de ce monde, comme Oswald Gatling. Certains sont déjà au courant que la mythologie est réelle, traumatisé par leur rencontre avec des monstres. Et puis, il y a probablement les les plus surprenants, ceux qui, comme Tyrone, ne réagissent pas du tout, prenant la nouvelle comme on découvre que les nuages sont en réalité de l'eau et non pas du coton.

Pour le garçon qui me fait face, j'ai pourtant l'impression de me retrouver face à un cas inhabituel. Son regard est méfiant, comme s'il me défiait du regard, les bras autour de sa tête comme s'il cherchait à la protéger de quelque chose. Trauma à la suite d'un monstre ? Je n'ai jamais vu une réaction post-traumatique pareille, et j'ignore même quel monstre pourrait donner lieu à un tel moyen de défense. Même après tout ce temps, je continue d'ignorer de nombreuses choses sur les adversaires auxquels les demi-dieux doivent faire face, ils ne cessent de se réinventer et de devenir plus forts, contrairement à eux...

Je lance un regard curieux à Georgeline, espérant qu'elle puisse me donner une réponse, mais elle ne semble pas en avoir à me donner. A vrai dire, elle paraît même plutôt mal à l'aise, je ne l'ai que rarement vu comme ça. J'ai conscience qu'elle ne me porte pas de son coeur, je ne suis pas là pour être apprécié par les demi-dieux de toute manière, mais est-ce pour ça qu'elle cherche à nous fuir ? Ou bien c'est à cause du garçon ? Son regard méfiant continue de ma jauger, comme si c'était la première fois qu'il voyait une personne en fauteuil roulant et qu'il cherchait à savoir si j'étais bel et bien paralysé. Bon, il est vrai que je ne le suis pas, mais sa manière de me regarder reste assez déroutante. Si George a subi les mêmes regards, je comprends qu'elle ne se sente pas à sa place avec lui.

- Toute sorte d'activité, à vrai dire. Entraînements sportifs, notamment au combat, activités manuelles et artistiques, entre autres. Tout ce qui fait la vie de la Colonie, je lui explique d'une voix calme, près à répondre au flot de questions qui suivraient. Le mieux, ce serait que tu visualises le film de présentation, d'accord ? Tout paraîtra plus clair après, et sinon je répondrais à tes questions.

A voir dans quel état est Georgeline actuellement, je doute qu'elle n'est spécialement envie de lui faire la visite de la Colonie. J'ignore si elle désire participer à la Chasse de Xylia cet après-midi, mais si c'est le cas elle aimerait sans doute profiter de la matinée pour former son équipe et s'entraîner un peu. D'un autre côté, j'ai énormément de choses à prévoir pour l'ouverture de la saison et je ne pourrais sans doute pas m'occuper de la visite de la Colonie pour notre nouveau demi-dieu.

- George, tu penses que tu pourras t'occuper de lui faire visiter la Colonie ? lui demandé-je poliment, sous-entendant clairement dans ma question qu'elle était libre de sa réponse.

Lui semble hésitant, ses bras toujours sur la tête. Lorsqu'il se présente, j'aimerais lui tendre la main pour le saluer, mais je crains qu'il n'apprécie pas le geste, alors je me contente simplement d'un "enchanté de faire ta connaissance, Harry". S'il s'agit vraiment d'un des deux enfants que Dionysos attendaient, il aurait pu me prévenir qu'il était aussi différent des autres, que je sache à quoi je devrais faire face.
Dernière modification par Springbloom le lun. 11 mai, 2020 11:51 am, modifié 1 fois.
Springbloom

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Ouvert + Inscriptions ouvertes]

Message par Springbloom »

@MikoAsuna : Jack est accepté parmi nous, et je dois t'avouer que je suis intriguée par quel genre de situation il pourrait créer, surtout quand on voit à quel point Valentin et Nadya ne sont pas à l'aise en présence l'un de l'autre...Si ça tourne à l'inceste dans ce RPG, je ne réponds plus de rien :lol:

J'ajoute ça à la liste des inscrits ^^
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Message par ChapelierFou »

Miko: On verra, peut-être si un jour George est pas de trop mauvaise humeur :lol:

Morgane: Je me dis que Chiron est vraiment servie entre George et Harry :lol: (D'ailleurs son nom complet c'est Georgeline, tu as fait quelque erreurs :) )
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Message par Sunblood »

KYLE DELORN
Fils d'Arès16 ans1m80Avec Nadya


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Je souris poliment quand elle me dis que je peux lui faire confiance. Bon ici c'est un jeu donc l'enjeu n'est pas très important mais je garde pour moi mes doutes quant à cette affirmation. Les enfants d'Aphrodite et particulièrement les filles sont réputées pour être de vraies commères. Si l'une sait quelque chose les autres ne tarderont pas à être au courant. Je connais déjà une exception à cette règle : Valentin. Après il pourrait y en avoir plusieurs mais je ne connais pas assez Nadya pour me confier à elle. Et puis de toute façon je ne suis pas le genre de personne à se confier de manière générale tout simplement car je n'ai rien de particulier à cacher. Je suis fier de qui je suis et n'ai aucune raison de le cacher. Bon en ce moment je cache bien le fait que la fille de la déesse de l'amour se trouvant devant moi m'attire plus que de mesure mais je me vois mal confier ce genre d'informations à la-dite personne.

Notre conversation bascule sur un sujet beaucoup plus intéressant à mes yeux : la chasse aux monstres de cet après-midi. Je suis un peu froissé quand elle n'a pas l'air de réellement se souvenir qu'on a déjà été coéquipiers par le passé mais je n'en montre rien. Ces remarques concernant le serpent et la Myrmeke sont assez pertinentes et j'acquiesce de la tête pendant qu'elle parle.

L'écraser du bout du pied risque d'être compliqué en effet étant donné qu'elle peut faire 2 mètre et que je ne chausse pas du 122 mais on devrait pouvoir arriver à franchir son exosquelette.

Je n'en dis pas plus sur mon plan non pas parce que je veux lui cacher quelque chose mais je n'aime pas me répéter donc je préfère attendre que tout le monde soit là. Cela nous permettra aussi de croiser plus simplement nos idées. En revanche il y a un autre sujet dont j'aimerais discuter avec elle. Je connais bien les styles de combats de Victoire, Alek et Valentin à force de m'entraîner avec eux mais très peu celui de Nadya.
Je jette un coup d’œil aux dagues qu'elle utilisait pour défigurer son mannequin avant que j'arrive. Ce sont des armes efficaces contre les humains mais rarement contre des monstres.

Ta spécialité martiale est le maniement des dagues?

Je lui pose cette question en désignant ses armes du regard. Cette information est très intéressante car cela très utile pour connaitre la formation qu'on adoptera au cours de la chasse. Un aspect plus secondaire de cette question tient du fait que les armes préférées des demi-dieux révèlent des choses sur leur personnalité et c'est une bonne façon d'apprendre à connaitre Nadya sans lui avoir posé de questions personnelles.
naji2807

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Message par naji2807 »

Felix Johanson
17 ans, Née le 13 décembre, 1m95, Fils de Tyché
Incroyablement chanceux, Arrogant, Insouciant, Avec Octavia, Keith, et Heather

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Je n'ajoute rien à la remarque de Mlle Cerveau, si elle me croit pas, tant pis pour elle, je ne suis pas à plaindre au niveau des partenaires potentiels, surtout en ce qui concerne les filles, qui sont quand même bien nombreuses par ici. Du côté des garçons, c'est une autre histoire, il y a beaucoup moins de possibilités... mais bon j'imagine qu'on ne peut pas toujours tout avoir.
Enfin le plus important c'est que Keith relâche Heather, et Heather me relâche. Je ne m'éloigne pas pour autant, le danger ne semble plus trop présent, enfin en tous cas plus aussi présent qu'il y a quelques secondes. Je prends la remarque d'Heather avec un grand sourire. Fragile? Je n'ai jamais compris pourquoi les gens qui cherchent à sauver leur peau sont considérés comme lâche. Je trouve au contraire que c'est le comportement le plus sage qu'on puisse avoir et c'est le mien. La vie est fragile c'est une évidence, et je ne risquerai pas la mienne pour quelque chose d'aussi stupide. Qu'on s'entende, je ne suis pas du genre à ne prendre aucun risque, la vie n'aurait aucune saveur, mais je ne suis pas non plus du genre à prendre des risques inconsidérés.
Quelle journée n'empêche... En fait le problème n'est pas Keith. Et le problème n'est pas non plus Heather. Le problème c'est Keith ET Heather. Keith je gère... enfin plus ou moins, disons que je gère à peu près. Et Heather aussi, dans une moindre mesure, mais les deux ensemble... autant jonglé avec des assiettes en porcelaine, en équilibre sur le dos d'un taureau enragé... Je veux bien essayer juste pour le défi, mais si je tombe du dos du taureau, je peux vous assurez que je n'aurai rien à faire des assiettes et que je préférerai sauver ma peau.
Au moins la demi-soeur d'Heather a un peu de jugeote et elle est restée calmement assise. Un bon point pour toi Mlle Cerveau, je vois que tu as plus d'intelligence sociale que ta chère soeur, à défaut d'être aussi drôle. Heather qui nous fait une remarque que je trouve bien inapproprié et, faisant la moue, je la toise un peu :
- Encore heureux, mais c'est seulement parce qu'aucun de nous n'a réagi aussi bêtement que toi, alors je pense que nous ne sommes pas ceux qui sont à blâmer.
Après cette remarque, je trouve mon sourire et ma nonchalance et m'assoit tranquillement dans l'herbe, étendant mes jambes et considérant cet incident quelque peu ennuyeux comme terminé. D'ailleurs, il faut parler de la Chasse, des monstres, et notre grande fille d'Athéna y revient. La tension dans l'air... c'est un peu agaçant. Les gens tendus sont agaçants, et Keith est particulièrement tendu, d'ailleurs il saigne, quand à Heather... elle est tendue aussi, c'est évident, elle saigne aussi, ils font la paire. En tous cas cette tension est désagréable et ne me permet pas de me concentrer comme je le voudrais. Bien sûr, je n'adresse cependant aucun regard à Keith, et aucun regard non plus à Heather, allant même jusqu'à fermer les yeux, le visage tourner vers le Soleil, là je réponds avec nonchalance à la question d'Heather :
- Xylia a parlé de chiens des Enfers, d'un crabe géant, d'un serpent géant et d'une Myrmeke. Bien sûr on ne peut pas savoir à l'avance lequel va nous être attribué. Personnellement, j'ai déjà eu affaire à un chien des Enfers, pareil pour le serpent et le crabe, mais la Myrmeke, je vois seulement ce que c'est.
Springbloom

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Message par Springbloom »

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SATYRE |26 ANS | MAURITANIEN | PSAMATHÉE | DE SABLE ET D'EAU | CHERCHE SON PÈRE
Sur la plage | Avec Hadley (Hypermnestra)

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Chaque instant avec Hadley, c'est un moment particulier, un instant à saisir. Il y a toujours quelque chose de nouveau, une chose à découvrir sur elle ou moi, quelque chose de différent quand bien même nous faisons théoriquement la même chose. Chaque seconde passée avec elle ne ressemble pas avec elle, et parfois, il y a vraiment des instants de magie comme ceux-ci, de ceux que l'on aimerait capturer pour toujours pour ne pas en perdre une miette de souvenir. Même une photographie ne saurait retranscrire l'intensité et la pureté de la rencontre entre Alfiruz et Hadley. Ce n'est pas étonnant que nous ayons fini par vouloir retranscrire tous ces présents, effrayés à l'idée de les oublier. Nos souvenirs font ce que nous sommes, et, s'il y en a bien un qui fait Hadley, c'est celui-ci. A genoux dans le sable, à la fois curieuse et hésitante à l'idée d'effleurer des doigts cette tortue inconnue qui l'émerveille. J'aimerais que cet instant dure des années, mais je ne saurais avoir le talent de Hadley pour le faire. Ce présent, il ne pourra jamais être correctement mis sur le papier ou sur une quelconque pellicule photo ; il restera à jamais quelque part dans ma mémoire et chaque fois que Hadley rencontrera de nouvelles personnes, je ne pourrais m'empêcher de penser à sa rencontre avec Alfiruz, de voir quel impact celle-ci aura eu sur sa personnalité.

Car j'en suis certain, quelque chose a changé. Je ne saurais pas dire si c'est un changement profond de sa personnalité, mais en tout cas c'est un aspect que je n'ai encore jamais vu d'elle. J'ai connu la Hadley joyeuse, la Hadley curieuse, la Hadley intriguée, la Hadley perdue dans ses pensées, la Hadley pédagogue, la Hadley frustrée d'avoir oublier quelque chose, mais je n'ai pas le souvenir d'avoir déjà vu une Hadley aussi intéressée par l'inconnu, aussi contemplative de l'insolite. Je n'ai même pas besoin de ses piques pour savoir qu'Alfiruz m'a éclipsé de ses pensées. Si Alfiruz ne me voyait pas aussi peu souvent, je suis certain que ça en aurait été de même dans l'autre sens. Nonobstant, lui aussi n'a d'yeux que pour l'humaine, se demandant à quel point elle ressemble aux autres humains qu'il connait. Le peu de connaissances que la tortue a acquise concernant les habitants de la surface n'est pas très positif, les habitants des fosses sous-marines ayant plus tendance à se plaindre des comportements abusifs qu'à l'Homme sur l'environnement et auxquels ils ne peuvent rien. Alfiruz sent cependant qu'il y a quelque chose de différent avec Hadley et il veut en savoir plus. Je pourrais difficilement le contredire, Hadley ne ressemble à personne d'autres. Et, si elle n'avait pas la fâcheuse habitude d'inclure parfois des détritus dans le bazar qu'elle met partout où elle passe, la tortue l'aimerait sans doute autant que moi.

- Il dit que personne ne s'est jamais essayé au dessin en bas, mais qu'en termes de sculptures éphémères en sable, il est plutôt doué, je traduis, haussant un sourcil surpris, n'étant pas au courant de cette passion de mon ami. Depuis quand tu fais de la sculpture toi ? Je pouvais presque entendre le rire d'Alfiruz dans sa réponse. Depuis que tu as des pattes n'est pas une réponse, mais je sens que c'est la seule que j'obtiendrais de toi.

La tortue semble plutôt fière de lui alors que termine d'esquisser le pourtour de sa première écaille. Concentré sur mon dessin, je ne réponds plus que par bribes à ses messages, néanmoins attentif au cas où il se déciderait à m'annoncer sa mauvaise nouvelle. Mais quand elle arrive, elle frappe là où je n'étais pas prêt à encaisser le choc, me faisant chavirer de mon bateau au milieu de l'océan. J'essaie de me calmer, mais la panique m'envahit, je me noie sans parvenir à me mettre en tête de retourner mon embarcation. Je ne sais plus quoi faire, tirailler entre l'ouest et l'est, littéralement. Papa ou Maman. J'ai déjà dû mentir dans l'optique de pouvoir partir à la recherche de mon père, j'avais un unique objectif, maintenant que j'en ai désormais deux...je ne sais quoi faire. Je ne peux pas choisir entre mes parents, ce n'est pas une décision que l'on peut prendre. Jamais. Inconnu ou non, on ne peut pas demander à quelqu'un de choisir entre ses parents sereinement. Il y aura toujours a minima quelques regrets et, dans mon cas, une profonde terreur d'avance, un mauvais pressentiment que je ne peux effacer de mes pensées.

Et Hadley n'est clairement pas dupe aux troubles qui m'habitent. Qui le serait, honnêtement ? Elle est intelligente, qui plus est, bien plus que moi. Je ne serais jamais parvenu à lui mentir de manière convaincante, et ses sourcils se froncent de plus en plus, pleins d'inquiétude. Tous les mots que j'ai prononcés n'ont fait que la renforcer, alors que j'en espérais que le contraire. Je ne peux pas lui mentir, elle le saurait, mais je ne peux pas lui dire la vérité non plus. Elle n'a pas à être impliquée dans mes choix cornéliens. Je ne peux pas lui raconter la vérité, où elle se sentira aussi coupable des conséquences de notre décision, quelle qu'elle soit. Hadley a déjà bien trop de pensées dans son cerveau sans que je n'ai à y intégrer les miennes. Entre aller retrouver mon père ou ma mère, c'est moi qui déciderait, peu importe ce que j'aurais à supporter après.

- Détrompe-toi, c'est la première fois que je dessine un être vivant, j'ai besoin de me concentrer et, pour cela, d'être dans mes pensées, mentis-je sur le ton de celui qui répond à une réplique sarcastique, croisant profondément les doigts pour qu'il passe sans trop de problèmes. Alfiruz m'a simplement annoncé un nouvelle à laquelle je ne m'attendais pas concernant sa famille et je ne voulais pas que tu t'en fasses pour ça.

Je pourrais presque sentir le regard insistant de la tortue peser sur moi. Alfiruz sait très bien que je ne mens jamais, il me connait depuis longtemps. S'il en avait, il aurait sans doute haussé un sourcil d'incompréhension, mais il n'en a pas alors je me contente de lui faire comprendre de ne pas faire de vague parce que j'aimerais que Hadley ne s'en fasse plus pour moi.

L'air de rien je reprends mon souffle et mon visage impassible, tournant une nouvelle feuille de mon carnet, la troisième de la journée. Mon visage est encore parcouru de spasmes que je ne parviens pas à contrôler, mais au moins mes mains ne tremblent plus et je peux prétendre avoir retrouver mon calme olympien en me remettant à dessiner.


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Springbloom

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Message par Springbloom »

ChapelierFou a écrit :Morgane: Je me dis que Chiron est vraiment servie entre George et Harry :lol: (D'ailleurs son nom complet c'est Georgeline, tu as fait quelque erreurs :) )
Oups, désolée :oops: erreurs corrigées
naji2807

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Message par naji2807 »

Harry Wendell
13 ans, Née le 1 janvier, 1m50, fils de Janus
Atteint de trouble psychotique, Anxieux, Avec George et Chiron devant la Grande Maison

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On est arrivé apparemment, mais je ne compte pas faire confiance à cet homme comme ça. En plus les voix sont contradictoires à son sujet et ça m'énerve, je n'arrive pas à savoir lesquelles disent la vérité ou lesquelles mentent, lesquelles sont bien intentionnées et lesquelles mal intentionnées! En plus de tout ça, Chiron n'est pas un homme cheval. Alors je le regarde avec encore plus de suspicion, les yeux plissés. Il y a plusieurs possibilités. Soit la fille m'a menti, ou elle se moque de moi, mais pour moi c'est pareil, les blagues ne sont que des mensonges, parce que tout ce qui n'est pas la vérité est un mensonge. Soit la fille ne sait pas ce que c'est qu'un homme en fauteuil roulant, elle pense que c'est un homme cheval... mais alors elle n'a sûrement jamais vu de cheval non plus et c'est super bizarre. Soit il y a une autre explication que je ne connais pas ou ne comprend pas. En tous cas ça m'embrouille encore plus et je n'aime pas ça.
Chiron est vraiment un homme cheval.
La fille t'a menti.
Les hommes-chevaux n'existent pas.

Mais les hommes-chèvres si... alors quoi? Je sais ce que j'ai vu, et je sais ce que je vois là, et ce sont les choses sur lesquels je peux me baser pour démêler le vrai du faux.
Le faux homme-cheval répond à ma question et je continue de le regarder, suspicieux. C'est un camp de vacances sportif ou quoi? Je m'apprête à lui demander de quel combat quand il parle quand il évoque un film. Un film? Je n'aime pas bien cette idée... dans les films, on ne peut pas savoir ce qui est vrai ou faux, avec les effets spéciaux et tout le reste, les gens peuvent mentir dans les films, ce n'est pas pareil que la réalité. Je préfère donc demander :
- C'est quoi ces histoires de combat? Pourquoi j'aurai besoin d'apprendre à me battre? Ma mère n'aime pas que je me batte avec d'autres, elle ne m'aurait jamais amené dans un camp pour m'apprendre à me battre, j'affirme résolument.
Et puis j'ajoute parce que je n'aime pas qu'on ignore mes questions alors je ne le fais pas avec les autres :
- C'est quoi ce film de présentation? Vous avez mis des effets spéciaux dedans?
Sa réponse pourrait très bien être un mensonge, mais je dois demander quand même, ensuite j'aviserai de si je le crois ou non.
Il ne faut pas le croire.
Tu peux lui faire confiance.

Mais bon sang même avec mes bras autour de ma tête elles ne veulent pas s'arrêter!
J'essaie de me concentrer sur ce que dit le faux homme-cheval, il demande à la fille si elle peut me faire visiter la Colonie. Et puis après, quand je me présente, il me dit qu'il est enchanté. Moi je continue de le regarder avec suspicion, et puis je finis par lâcher :
- Vous n'êtes pas du tout un homme-cheval.
Nithael

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Message par Nithael »

Voilà mes petits Loups, j'ai rattrapé les dernières fiches !

Anairozo : J'ai hâte de voir la relation entre Matthew et Liam au sein du RPG ! Ils sont encore jeunes donc il y a de quoi développer pas mal de choses. Matthew ressemble beaucoup à Natalia, ma fille de Thémis, au niveau du caractère (ce qui est relativement logique vu les deux déesses). Je pense qu'il y aurait de quoi approfondir un lien très intéressant entre eux, si cela t'intéresse !

Analia : J'ai hâte d'en apprendre davantage sur l'histoire d'Arwen, via peut-être des souvenirs racontés durant le RPG. Elle semble très bonne vivante en tout cas et me fait penser à un personnage de Fairy Tail, Cana, que j'aime beaucoup ! Il me tarde de voir le comportement d'Arwen durant de sérieuses réunions, cela risque d'être comique ! Je ne sais pas encore si elle devait avoir un lien particulièrement positif ou négatif avec mes personnages, sans doute les anciens. N'hésite pas à venir me trouver si la lecture de mes fiches te donne davantage d'idées !

MikoAsuna : Alors clairement, j'ai surkiffé ta fiche ! Au-delà du fait que tu as parfaitement ciblé la personnalité d'un fils d'Eros, je trouve l'histoire de Jack très intéressante. Elle permet d'accentuer, au-delà de ses prédispositions naturelles, son côté extrême en ce qui a trait au sexe. De plus, en lisant l'histoire de sa mère, je n'ai pas pu m'empêcher de me dire : "Eros et Psyché à jamais, voilà pourquoi les amants ne seront jamais heureux en amour avec eux" ! Evidemment, tu te doutes bien qu'il faudra faire un lien entre lui et mon fils de Psyché ! J'ai une petite idée là-dessus, à voir si elle t'intéresserait. Et bien sûr, un petit lien sans doute avec ma fille de Méduse. Pour les autres personnages, ce sera à voir quand tu liras mes fiches, mais peut-être que mon fils de Cottos t'intéressera aussi, qui sait.

Octasecret : J'aime beaucoup Jeong, et sa fiche est vraiment belle ! On ressent réellement la nostalgie et la mélancolie dans sa fiche, pourtant ce n'est pas chose aisée. C'est un personnage qui s'entend probablement avec beaucoup de personnes au camp, il n'est pas donc pas étonnant qu'il entretienne des liens avec mes anciens. Je pense surtout à un lien avec Natalia, ma fille de Thémis en ce moment, en rapport avec Ultia justement. Si cela t'intéresse, n'hésite pas à revenir vers moi afin qu'on élabore tout ça. Autrement, il s'entendrait sans doute très bien avec ma fille d'Auxo.
Dernière modification par Nithael le lun. 11 mai, 2020 9:42 pm, modifié 1 fois.
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Message par Octasecret »

Nithael a écrit :
Octasecret : J'aime beaucoup Jeong, et sa fiche est vraiment belle ! On ressent réellement la nostalgie et la mélancolie dans sa fiche, pourtant ce n'est pas chose aisée. C'est un personnage qui s'entend probablement avec beaucoup de personnes au camp, il n'est pas donc pas étonnant qu'il entretiennent des liens avec mes anciens. Je pense surtout à un lien avec Natalia, ma fille de Thémis en ce moment, en rapport avec Ultia justement. Si cela t'intéresse, n'hésite pas à revenir vers moi afin qu'on élabore tout ça. Autrement, il s'entendrait sans doute très bien avec ma fille d'Auxo.[/size][/mid]
Merci beaucoup pour ces compliments sur ma fiche Nithael^^ Concernant des liens avec certain de tes persos, cela me plairait beaucoup, puisque comme tu l'as deviné Dak-Ho s'entend assez facilement avec les gens. Je serais ravie d'en discuter avec toi^^
naji2807

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Message par naji2807 »

Nadya Espinoza
17 ans, Née le 6 avril, 1m58, Fille d’Aphrodite
Cheffe de Bungalow, Très émotive, Avec Kyle aux Arènes

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Je pense être une personne digne de confiance, même si évidemment, je le dis à Kyle sur le ton de la plaisanterie. Il n'empêche, je ne dis pas ça seulement concernant les secrets, que je sais garder, mais aussi et surtout, en l'occurrence par rapport à la Chasse. Je pense que je peux être le genre à personne à qui on peut aisément faire confiance sur un champ de bataille, je ne lâche jamais les gens en plein combat.
En parlant des combats, nous parlons des monstres, et notamment de la Myrmeke, je sais juste que c'est une fourmi géante, et ça s'arrête là, le reste est complètement flou pour moi. Kyle me suis encore une fois dans mon humour, ce qui me fait sourire mais je redeviens sérieuse en acquiesçant :
- J'espère en tous cas, j'imagine qu'il doit être bien moins fragile que celui d'une vraie fourmi.
Mais bon je pense que ça devrait le faire, nous avons une équipe de bon combattant, le seul problème c'est peut être que nous sommes tous spécialisé en combat rapproché il me semble. En tous cas je ne crois pas quelqu'un donne notre équipe soit un bon archer, c'est peut être ce qu'il nous manque. Mais tant pis nous ferons sans, et je pense ça ira quand même.
En parlant des armes, Kyle m'interroge sur ma propre spécialité. Evidemment en arrivant, il m'a vu m'entraîner avec mes dagues et je hoche la tête. Le combat rapproché est très avantageux pour moi, surtout contre un être humain, plus je suis proche et plus il y a de chance que mon charme opère et que je détourne donc l'attention de mon adversaire. En plus, les dagues ont l'avantage de ne pas être trop lourdes et donc ne pas me ralentir. Enfin, même si je suis droitière, avec le temps, les entraînements, et peut être aussi une pointe d'agilité naturelle, j'ai fini par très bien maîtriser le maniement de la main gauche également, ainsi les dagues me permettent d'être sur deux fronts à la fois.
- C'est ça, ce sont mes armes de prédilection. Je m'entraîne parfois à l'épée, mais c'est une arme plus lourde, moins pratique pour moi, et qui me laisse également moins d'amplitude de mouvement. Et puis on est moins proche de l'adverse, ce qui ne m'arrange pas, je dis avec un sourire quelque peu malicieux.
Je me souviens ensuite de ses haches et lui demande :
- Et toi tu préfères les haches ou peu importe?
Hypermnestra

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Message par Hypermnestra »

/!\Rien d’explicite mais quelques sujets durs abordés/!\

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| Surnommée Leo | 17 ans | Née le 20 décembre 2002 | Fille de Phobos, dieu de la peur |

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Right Left Wrong – Three Days Grace | Million Eyes – Loïc Nottet | Crash and Burn – Smash Into Pieces

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LUI
Mars 2002
J’observe mes amis s’amuser. Les soirées étudiantes, ça n’a jamais été mon truc. Souvent, on me trouve un peu trop coincée. Mais je m’en moque. Moi, ce que je veux, c’est réussir. Je suis une des meilleures de ma promotion. Je suis ambitieuse et rien ne me détournera dans mon objectif. Ma mère m’a toujours dit que j’étais trop bornée et déterminée pour me laisser distraire. J’ai toujours su que je serais chirurgienne et rien ne m’en empêchera. Je sais que, parfois, les gens me regardent bizarrement. Eux et leurs stupides clichés. Ça et le racisme. J’ai appris à ne pas les écouter. J’ai appris à relativiser. Il y a des cons partout et malheureusement, je ne pourrai pas leur échapper. Parfois, je voudrais les insulter. Je voudrais me battre, me défendre comme je devrais le faire. Cependant, j’ai un but et je ne dois pas penser à autre chose. Ma plus grande fierté est de réussir à devenir médecin et leur montrer, que moi aussi, je peux y arriver. Ça leur clouera le bec à tous ces abrutis.

Tess ! Viens danser !

Je lance un regard amusé à ma meilleure amie qui me tire par le bras. Je ne dis rien et me laisse entraîner. Je ne sais pas si c’était une bonne idée de venir. J’ai dit oui à mes amis parce que parfois, ça fait du bien de se détendre. Je sais bien que la pression doit être relâchée. Et en voyant mes amis faire les idiots en se déhanchant, je ne peux m’empêcher de sourire. Ils sont tous plus ou moins alcoolisés. Je dois être la moins bourrée, mais ça ne m’empêche pas de m’amuser. Contrairement à ce que certains croient, je sais s’amuser. J’aime profiter de la vie. C’est juste qu’en ce moment, je dois me concentrer sur mes études. Enfin, ce n’est pas le moment pour penser à ça. Je ragerai demain quand je lèverai en pleine après-midi alors que je devais réviser. Oui, je penserai à ça demain. Pour l’instant, tout ce qui compte, ce sont mes amis et la musique assourdissante.

Il est un peu plus de quatre heures du matin quand nous décidons de partir. Je commence un peu à fatiguer et surtout, j’ai mal aux pieds. Pourtant, je suis en baskets plates. Je ne comprendrai jamais les filles qui viennent en talon aux soirées étudiantes. Comment font-elles pour rester debout pendant des heures ? Cette question restera un mystère.

Nous récupérons nos affaires avant de sortir. Le vent froid de l’extérieur contraste avec l’air étouffant à l’intérieur. Là-dedans, on peut à peine respirer et dehors, le froid congèle nos doigts. Je grimace. Ce n’est pas le moment d’attraper froid. Heureusement que j’ai pensé à emmener une écharpe. Je la noue autour de mon cou en disant au revoir à mes potes. J’habite à dix minutes à pied. Ma meilleure amie se penche vers moi.

T’envoies un message quand t’es arrivée.

Je me retiens de lever les yeux au ciel et me contente d’acquiescer. En réalité, je ne peux rien dire parce que je lui demande la même chose. J’aime bien savoir que tous mes amis sont bien rentrés. Certains diraient que nous sommes un peu paranoïaques, mais avec tout ce qu’on entend… Je dépose un baiser sur la joue de Jenna et m’éloigne en souriant. Dans quelques heures, ce soir, je suis sûre que je vais pester parce que je n’aurai pas bossé de la journée, mais je me suis bien amusée. Je suis contente que mes amis aient insisté pour que je vienne. Je me suis changée les idées et danser m’a fait du bien. Ça fait longtemps que je ne m’étais pas autant lâchée.

Les rues sont désertes et je serre mon sac contre moi. Je connais les rues par cœur. Je connais tout de ce quartier. La petite épicerie que j’adore. Cette laverie que je fréquente parce que dans mes vingt mètres carrés, je n’ai pas de machine. Ce café que nous fréquentons, car il est chaleureux et proche de la fac. Oui, franchement, je n’aurais pas pu rêver mieux. Pourtant, j’ai hâte d’être arrivée devant mon immeuble. Je n’aime pas la nuit et ses rues fantomatiques. Je sens le froid s’infiltrer sous mes vêtements et frissonne. Je n’ai qu’une envie, me mettre en pyjama et me faufiler sous ma couette pour dormir.

Je frissonne une nouvelle fois. Pourtant, ce n’est pas le froid que je sens. Les battements de mon cœur s’accélèrent sans que je comprenne pourquoi. Je tourne la tête à droite puis à gauche. Je ne vois rien. Je me retourne, mais il n’y a rien non plus. J’accélère mes foulées alors que mon cœur ne ralentit pas. Je me fige brutalement en haletant. Les mains sur la poitrine, je n’arrive plus à respirer. Ce n’est pas le froid qui me paralyse, c’est la peur. Je suis terrifiée et je ne sais pas pourquoi. Je n’ai jamais été une peureuse. J’ai juste la phobie des serpents depuis que je me suis fait mordre à l’âge de dix ans. Mais je n’ai jamais ressenti cela. Je suis paralysée par la frayeur. Mes jambes tremblent et tout ce que j’entends, ce sont les battements affolés de mon cœur.

Ta peur a goût divin.

Je sursaute et un rire résonne au creux de mon oreille. Un bras s’enroule autour de ma taille et un corps se colle contre le mien. Je veux crier. Je veux me débattre. Mais aucun son ne sort de ma bouche. Les mots restent bloqués dans ma gorge. Mes mains restent serrées contre ma poitrine. Mon regard paniqué parcourt la rue, mais il n’y a personne. Aucune voiture ne passe. Aucun commerce n’est ouvert. Il y a juste la lumière blanchâtre des lampadaires. Et tout ce que je peux faire, c’est pleurer. Les battements de mon cœur ne se calment pas. Je n’ai jamais ressenti ça. Je n’ai jamais eu aussi peur. Je suffoque. Je n’arrive plus à respirer.

Chut… Ne pleure pas. On va bien s’amuser toi et moi.

L’étau autour de ma poitrine se desserre un peu. Je respire un peu mieux. Mais je ne comprends toujours pas. Mes jambes continuent de trembler et l’homme me tient fermement. Je n’ai aucun moyen de m’échapper et j’en serais incapable, vu mon état. L’homme me tire dans une impasse obscure. Et je comprends que le pire va arriver. Je ne vois même pas à quoi il ressemble. Mes yeux sont embués de larmes qui mouillent mon écharpe. C’est un cauchemar. Je vais me réveiller. Et lui, il me sourit. Un sourire amusé. Un sourire mauvais, qui me hantera.


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Sometimes I just wanna run away
Run away
Run away
I only wanna disappear
Far from here
Away from everyone
Before I come undone
The time has come
The time has come
So here I go
Left right left
Right left wrong
I don't know where I'm going
But I just keep moving on
Moving on
Moving on
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TE HAIR
Août 2002
Tess, tu vas bien ? Tu es pâle.

J’acquiesce, un peu fébrile. Ça fait plusieurs jours que je ne me sens pas bien. J’ai quelques vertiges et j’ai l’impression d’être tout le temps fatigué. Enfin, ce n’est pas étonnant. Je dors quasiment une nuit sur deux. Des cauchemars terribles me hantent. Je me réveille en pleurant, la peau moite de sueur. Mes souvenirs ne me laissent aucun répit. Depuis cette nuit-là, je suis incapable de vivre normalement. Il y a ces images qui tournent en boucle dans mon esprit. Et j’ai l’impression que la peur me colle à la peau. J’entends son rire partout quand je me promène dehors.

C’est Lui, n’est-ce pas ? Est-ce que tu vois quelqu’un, pour… euh… pour t’aider ?

Encore une fois, je ne fais qu’acquiescer. Je ne suis pas stupide. Evidemment que je me fais aider. Et j’ai l’impression que les séances avec cette psychologue me font du bien. Parfois, je me dis que ça ne sert à rien. Puis, je vois le chemin que j’ai fait depuis cette nuit du mois de mars. Et je me rends compte que j’avance, doucement, à mon rythme. Mais j’avance. J’essaie de vivre avec son souvenir. Je continue d’aller à la fac même si c’est compliqué de suivre. J’ai déménagé pour changer de quartier. Et je ne me suis pas éloignée de mes amis. Dans cette ville, ils forment ma famille. Je peux compter sur eux. Ils sont toujours là. Et sans eux, moi, je ne le serais plus.

Sans eux, je serais morte de froid dans cette ruelle. Cette nuit-là, Jenna s’était inquiétée quand elle n’avait pas reçu mon message. Elle avait tout de suite su que quelque chose n’allait pas. Alors, elle m’avait cherchée. Elle était ressortie de chez elle pour me trouver. Et elle m’avait trouvée, dans cette ruelle. Je lui dois la vie. Elle avait appelé une ambulance. Elle était restée avec moi, tout le temps. Pendant les examens à l’hôpital. Pendant que je parlais à la police, même si je savais que ça ne servait à rien. Parce qu’ils ne le retrouveront jamais. Comment retrouver un dieu ? Il m’avait murmuré son nom. Phobos, dieu de la peur. Et j’y avais cru. J’y crois. Ce que j’ai ressenti cette nuit-là, c’était bien trop puissant et intense.
Je cligne des yeux alors qu’un frisson me parcourt. Je n’aime pas penser à tout ça. Je me lève, tremblante.

Je crois que… je… j’ai besoin de m’allonger.

Mon amie me scrute, inquiète. Mais je ne le vois pas parce que des points noirs obscurcissent ma vue. Je chancèle et c’est elle qui me rattrape. Elle m’évite de tomber alors que je sombre.

Quelques jours plus tard
Miss Lester, vous êtes enceinte.

Quoi ? Non… Non, ce n’est pas possible. CE. N’EST. PAS. POSSIBLE. Non, non, non ! Je secoue la tête, niant la vérité. C’est un cauchemar. Les souvenirs affluent. Lui. Cette rue déserte puis cette ruelle noire. Ses mains. Sa bouche. Sa voix. Son sourire. La douleur et surtout, la terreur. Cette peur que je continue de ressentir. J’ai peur en sortant de chez moi. J’ai du mal à mettre un pied dehors. Les nuits agitées où je me réveille en hurlant. Mes mains qui tremblent à chaque fois qu’un homme s’approche trop près de moi. Mon cœur qui s’accélère à chaque fois que je passe dans cette rue. J’ai mis des semaines à aller là-bas. Il a sali ces endroits que j’adorais. Je n’arrive même plus à entrer dans notre café. Je n’arrive même plus à suivre mes cours normalement. Et il m’a salie.

Les coudes sur les genoux, ma tête repose dans mes mains. J’ai envie de hurler. J’ai envie de pleurer. J’ai juste envie de tout détruire autour de moi. J’aimerais ravager le bureau de ce foutu médecin. Parce que c’est impossible. Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ?! Pourquoi la vie s’acharne-t-elle ? Me faire violer n’était pas suffisant ?!

Vous avez fait un déni de grossesse.

Je relève la tête et lance un regard noir au médecin. Oui, je sais que j’ai fait un déni de grossesse. Il n’y a eu que Lui et ça s’est passé il y a des mois. Je ne suis pas stupide. Mais ça veut dire que je vais devoir le garder. Je vais devoir porter son enfant. Je n’en veux pas. C’est l’enfant d’un monstre, l’enfant de celui qui m’a violée. Les larmes commencent à faire leur apparition. Quand est-ce que ça va s’arrêter ?! C’est un cauchemar sans fin.

Octobre 2002
Il m’a laissé un souvenir, toi. Je te hais. Toi, un être humain pas encore né. Dès l'instant où j'ai su que j'étais enceinte, je t'ai détesté. Tu es son enfant. Son enfant à Lui. Et je ne suis plus rien. Juste une pauvre fille qui s'est fait violer et qui est tombée enceinte. Je suis jeune, vingt ans à peine, et un avenir merveilleux m'attendait. Tu es une erreur. Tu es encore trop jeune pour t'en rendre compte, mais j'espère que plus tard, tu le comprendras. Tu n'aurais jamais dû exister. J'aurais clairement avorté sans ce déni de grossesse. Pendant des mois, tu t'es développé à mon insu. Tu as grandi dans mon corps, en cachette. Tu sentais peut-être déjà que je ne t'aimerais pas. Je te déteste. Tu as gâché ma vie. Tu déformes mon corps. Tu évolues dans mon utérus. Tu es le fruit d’un viol et tu te montres au monde entier.

Il y a ces regards que je ne supporte pas. Mes amis me scrutent avec pitié. Ils me surveillent, par peur que je fasse une connerie. Et puis, il y a les autres étudiants. Certains ont pitié, d’autres parlent derrière mon dos. Je ne suis plus que celle qui s’est faite engrosser. J’étais une des meilleures de ma promotion et certains adorent me voir chuter de mon piédestal. Bande d’abrutis ! Et c’est de ta faute. La tienne si on me regarde bizarrement dans la rue. Je suis obligée de supporter les regards compatissants ou carrément méprisants. Et que dois-je répondre à cette putain de question : « Il est où le père ? ». J’ai juste envie de crier qu’il est loin, très loin et que j’espère ne jamais le revoir. Alors qu’au fond de moi, je pleure. Parce que ton père, il m’a brisée. Je n’ai pas envie d’en parler. Mes amis en savent déjà beaucoup trop. Et j’ai dû tout raconter aux flics, comme s’ils allaient pouvoir le retrouver. Alors quand on me demande qui est le père, je réponds juste que je ne sais pas.

Certains disent que les enfants, ce sont des cadeaux. Toi, tu n’es pas un cadeau. Tu empoisonnes mon existence. Tu as tout bouleversé, en mal. J’ai du mal à suivre mes cours. Mes professeurs croient que je ne vais pas y arriver. J’ai dû déménager. Ma tante m’aide un peu, financièrement. Mais je sais que je vais devoir travailler plus pour réaliser mon rêve. Tu n’es même pas né et tu ravages déjà tout. Mes plans, mes sentiments, ma vie en général. Il continue à m’atteindre à travers toi. Tu grandis à l’intérieur de moi. J’ai parfois l’impression que tu me prives dans mon énergie. Et le pire, c’est cette peur. Je la sens. Elle vibre à l’intérieur de moi. Tu te nourris d’elle et je la ressens. Tu la catalyses et c’est moi que ça affecte. Je te déteste.

22 décembre 2002
Tu es là. Tu dors dans un berceau transparent. Tes petites mains s’agitent parfois, mais tu es profondément endormie. Le médecin dit que tu es en parfaite santé. On me fait des compliments. On me félicite. On me dit que tu es parfaite. L’infirmière te trouve mignonne à croquer. Mais tu ne l’es pas. Je te déteste. Tu n’es pas innocente. Tu es son enfant alors tu ne peux pas l’être. Je ne veux même pas te prendre dans mes bras.

Je voulais te faire adopter. Je ne veux pas t’élever. Je voulais continuer mes études. C’était mon rêve de devenir médecin. En te faisant adopter, j’aurais pu le réaliser. J’aurais travaillé dur mais je sais que j’y serais arrivée. C’était la meilleure solution. Je ne veux pas de toi. Mes proches trouvaient que c’était aussi une bonne solution. Cette grossesse m’a rendue malheureuse. Je n’arrive même plus à sourire. Tu me retires toute ma joie de vivre. Quand je te regarde, je ne vois que lui. Quand je t’observe, j’ai juste envie de pleurer. Tu es minuscule et pourtant si cruelle.

Je ne voulais pas te garder. Mais j'ai trouvé un mot, un jour. « Garde-le ». C’était un mot de Lui et je ne suis pas stupide. Je sais très bien ce que ça veut dire. Il veut que je te garde. Pourquoi est-ce qu’il continue à me faire du mal ? Pourquoi est-ce qu’il s’acharne ? Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? Je ne veux pas lui obéir. Je ne veux pas t’élever. Tu n’es pas ma fille. Tu es une erreur de la nature. Et je te hais. Cependant, je suis terrifiée à l'idée de le revoir. Penser à lui me donne déjà des frissons. Les battements de mon cœur s’accélèrent dès qu’une image refait surface. Alors, je suis tétanisée à l'idée qu'il puisse réapparaître si je décide d'aller contre lui. Je ne veux pas le contrarier. Je ne dois pas le contrarier.

Alors je te garde, mais sache que je te déteste. Je n’ai même pas voulu te nommer. C’est ma meilleure amie qui a décidé. Parce que j’en suis incapable. Je n’arrive même pas à te toucher sans pleurer alors te donner un prénom. Déjà que tu vas devoir porter mon nom de famille. Tu vas le salir. Alors, j’ai laissé Jenna décider. Elle n’a rien dit quant à cette décision. Elle m’a simplement dit avec douceur qu’elle serait toujours là pour moi. Et elle t’a donné un prénom. Leopoldine. Parce qu’elle adore la littérature, surtout celle française. Victor Hugo est un de ses auteurs préférés. Et elle adore aussi les vieux prénoms. Je n’ai rien dit. Je ne me suis pas opposée. En fait, je crois que je m’en moque.


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I’ve bee thinking about
Too much doubt in
All of these feelings
Too many reasons to run
The time has come
The time has come
So here I go
Left right left
Right left wrong
I don’t know where I’m going
But I just keep moving on
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QUELQUES BRIDES DE TON ENFANCE
Octobre 2007
Tu es assise, armée d’un crayon de couleur dans chaque main. Dans la main gauche, il est bleu et dans la main droite, il est violet. Tes petits doigts serrent les crayons parce que tu n’as pas envie qu’Astrid te les pique. Elle te vole toujours tes crayons, même quand tu n’es pas d’accord. Pourtant, tu l’aimes bien Astrid. Tu adores jouer avec elle. Vous vous partagez toujours les jouets, que ce soit des petites voitures ou des poupées. Astrid, c’est ta copine. C’est ce que tu as dit à Jenna hier. Tu aimerais bien qu’elle vienne jouer avec toi le week-end. Mais ta maman, elle n’est jamais d’accord. Mais ce n’est pas grave parce qu’Astrid, tu la vois tous les jours chez la nourrice. Cette dernière garde trois enfants tous les jours. Il y a Astrid, avec qui tu partages ton goûter sans hésitation, et il y a Vince. Tu ne l’aimes pas. L’autre fois, il t’a tiré les cheveux et il a mis de la peinture sur la robe d’Astrid. Il t’embête toujours. Nounou, elle dit toujours que Vince, c’est une terreur des bacs à sable et qu’Astrid, c’est juste une petite chipie. Tu ne sais pas pourquoi ta nourrice dit cela de ta copine. Est-ce parce qu’elle adore piquer tous les crayons et qu’elle met de la pâte à modeler partout ?

La sonnette résonne dans toute la maison et Astrid sourit en se levant. C’est son papa. Vous le savez. Vince est toujours le premier à partir. Sa maman vient le chercher tous les jours à la même heure. Puis, c’est au tour d’Astrid. Ta copine lâche les crayons qu’elle avait dans la main et court dans l’entrée. Elle saute dans les bras de son papa et tu les regardes. Tu es toujours la dernière à partir. Ta maman ne vient jamais te chercher avant dix-huit heures trente. Parfois, c’est Jenna qui te récupère. Tu aimes bien quand c’est elle. Parce qu’elle vient toujours te chercher plus tôt et elle t’emmène chez elle. Tu préfères quand c’est Jenna parce qu’elle t’embrasse toujours sur le front. Tu peux t’accrocher à sa jambe et quémander un câlin. Tu as juste à lever tes petits bras pour qu’elle te prenne dans les siens. Elle te soulève et tu cales ta tête dans son cou. Tu aimes bien l’odeur de Jenna. Elle est différente de celle de ta maman. Maman, elle sent cette chose qu’elle appelle cigarette. Tu fronces tout le temps le nez parce que ça ne sent pas bon. Alors que Jenna, elle sent toujours la pêche. Un jour, tu lui as demandé pourquoi elle sentait la pêche. Elle t’a répondu que c’était son gel douche. Et depuis ce jour, à chaque fois que tu dors chez elle, tu veux te laver avec ce gel douche.

Leo ! A d’main !

Astrid, dans les bras de son papa, te fait « coucou » de la main. Tu fais pareil et le papa de ta copine te sourit aussi avant de sortir. Ta nourrice referme la porte puis revient vers toi.

Et si je te lisais une histoire ?

Tu hoches la tête avec vigueur. Tu délaisses ton dessin à moitié commencé et va t’installer sur le canapé. Tu aimes bien ces moments-là. Ta nounou te propose souvent de lire une histoire, le soir quand il ne reste que toi. Ce sont des moments calmes que tu apprécies. Parce que ta maman ne te lit jamais d’histoires. Pourtant, tu lui as déjà demandé. Tu ne comprends pas pourquoi elle dit toujours non. Jenna ne dit jamais non. Quand elle te garde, elle te lit toujours une histoire avant de dormir. Mais pas ta maman. Celle-ci ne vient même pas t’embrasser avant de dormir. Et ça te rend triste.

Ta maman, tu as l’impression qu’elle n’est pas comme les autres. Elle n’est pas comme celle de Vince. Elle n’est pas comme le papa d’Astrid. Et ça te fait de la peine. Tu aimerais que maman, elle te fasse pleins de bisous. Tu aimerais qu’elle te fasse rire en te chatouillant. Tu voudrais qu’elle accroche tous tes dessins sur le frigo dans votre cuisine. Mais elle ne veut pas faire tout ça. Et souvent, quand tu vois Astrid avec son papa, ça te donne juste envie de pleurer.

Tu écoutes ta nourrice, mais tu ne comprends pas toute l’histoire. Tu n’es pas concentrée. Tu veux juste que ta maman arrive. Tu veux ce que les autres ont. Tu veux un câlin de maman. Tu veux qu’elle te console parce que tu es triste.

Tu entends la sonnette pour la troisième fois ce soir et tu sais que c’est pour toi. Tu souris parce que ça doit être maman. Tu es contente qu’elle soit enfin là. Tu veux la voir. Ta nourrice ouvre la porte et tu te tiens juste derrière elle.

Maman !

Tu lui souris. Elle t’a manqué. Tu lèves les bras comme tu le fais avec Jenna. Tu ne vois pas le regard attristé de ta nourrice. Cette dernière sait. Elle sait très bien ce qui va se passer. Souvent, elle espère que ta mère changera de comportement. Elle n’ose rien dire, mais elle n’en pense pas moins. Au fils des mois, elle a compris que tu espères pour rien. Elle a finalement compris que tu n’obtiendras jamais ce câlin tant désiré. Et surtout, elle a appris quelque chose qui déchire son cœur tendre. Ta mère, elle ne t’aimera jamais. Cependant, avec tes yeux d’enfant, tu ne le vois pas encore. Et ta nounou, elle ne veut pas te bouleverser. Elle prie tous les jours pour que ça change. Elle espère que tu t’en sortiras, même sans amour maternel.

Tu ne le sais pas, mais son cœur se serre en voyant ton regard plein d’espoir et tes petits bras levés. Mais ta maman ne réagit pas. La lueur joyeuse dans ton regard s’affaiblit un peu.

Va chercher ton doudou.

Tes bras retombent quand tu comprends que maman ne te fera pas de câlin. Tes yeux se remplissent de larmes alors que ton cœur de petite fille se brise un peu. Tu ne comprends pas pourquoi maman, elle ne veut pas te prendre dans ses bras. Qu’est-ce que tu as fait de mal ? Elle remarque les larmes qui commencent à couler et soupire.

Leopoldine, ça suffit. Va chercher ton doudou, dépêche-toi.

Ta nourrice serre les dents pour ne pas intervenir. Elle se contente de t’aider à trouver ta peluche. Elle finit par la trouver et te la tend. Tu attrapes ton lapin qui n’est plus tout à fait blanc à force de traîner partout et le serres fort contre toi.

Février 2008
Tu te réveilles en pleurant. Ta peau est parcourue de frissons. Tes petits membres tremblent. Tu sers ton doudou entre tes bras, mais ça n’arrive pas à te rassurer. Tu as fait un rêve qui fait peur. Jenna appelle cela un cauchemar. Et tu te sens bizarre. Tu as encore peur. Tu es terrorisée. Même la lumière qu’émet la veilleuse en forme de lune ne te rassure pas. Tu es certaine que l’horrible monstre va revenir.

Tu as besoin de ta maman. Elle va te rassurer. Elle va chasser le monstre et la peur. Alors, tu rassembles tout ton courage pour sortir de sous ta couette. Ton doudou dans une main, tu traverses ta chambre d’un pas peu assuré. Tu ouvres la porte d’une main tremblante. Le couloir est plongé dans le noir. La chambre de maman se trouve en face de la tienne. Le sol est froid sous tes minuscules pieds.

Ta maman, elle ne veut pas que tu viennes la voir la nuit. Elle n’aime pas quand tu la réveilles. Mais tu as peur. Tu ne veux pas rester toute seule. Alors, tu braves l’interdit. Tu ne penses même pas aux conséquences. Peut-être que tu te feras punir demain pour l’avoir réveillé, mais là, tout de suite, tu veux juste ta maman et ses bras réconfortants. Maman ne te fait jamais beaucoup de câlins, mais tu n’y penses même pas. Tu veux juste que la peur disparaisse.

Maman…

Tu l’appelles plusieurs fois avant qu’elle ne se réveille. Elle pousse un petit cri de surprise qui te fait sursauter et ravive d’autant plus ta peur. Tu renifles et serres doudou contre toi. Ta maman allume sa lampe de chevet. Elle fronce les sourcils en te voyant.

Qu’est-ce que tu fiches debout Leopoldine ?

Maman est en colère. Tu ne veux pas la mettre en colère. Tu veux juste qu’elle chasse les monstres et qu’elle tienne la peur à l’écart.

Cau… cauchemar…

Les pleurs reprennent de plus bel alors que maman ne dit rien. Elle te regarde, effarée. Tu ne vois rien. Les poils de ta maman s’hérissent. Elle ferme les yeux pendant quelques secondes en essayant de se calmer. Tu es trop jeune pour voir et surtout pour comprendre ce qui se passe. Ta maman ne va pas bien. Une peur écrasante enserre sa poitrine. Elle essaie de se calmer, mais tes pleurs ne font qu’empirer les choses.

Retourne te coucher.

Tu ne t’en rends pas compte, mais sa voix est paniquée. Les battements de son cœur commencent à accélérer. Et la peur commence doucement à se répandre dans tout son être. Elle ne veut plus te voir. Tu lui transmets ta peur sans le savoir. Et elle ne peut pas le supporter.

Maman… le… le monstre…

Retourne dormir !

Tu sursautes. Ta maman est énervée et tu t’empresses d’obéir. Tu te caches sous ta couette. Maman ne veut pas te consoler. Et tu ne comprends pas pourquoi. Pourquoi est-ce qu’elle est méchante avec toi ?
Tu ne te rendormiras pas. Tu te contenteras de pleurer en silence, le corps tremblant. La peur ne s’en ira pas. Et tu ne sauras pas. Tu ne sauras pas que ta maman, elle ne dormira pas non plus. Elle aussi restera éveillée, le corps parcouru de sanglots.

20 décembre 2009
Comme tous les enfants, tu adores quand c’est ton anniversaire. Jenna te fait toujours ton gâteau préféré. Ça change chaque année, au fur et à mesure que tu découvres de nouveaux goûts. Mais Jenna ne se plaint pas. Elle te demande toujours ce que tu veux pour te faire plaisir. L’année dernière, tu lui as demandé un gâteau aux bananes et à la vanille. Cette année, ça sera un gâteau au chocolat et au caramel. Tu adores le caramel !

Tu observes Jenna, perchée sur un tabouret. Tes jambes battent au rythme de la musique que crache la radio, posée sur une étagère. C’est ton anniversaire et d’habitude, tu adores ce jour. Les gâteaux préparés de Jenna, les cadeaux d’Astrid. Mais pas aujourd’hui. Parce qu’aujourd’hui, tu as les mains qui tremblent. Ce matin, ta maman t’a disputée. Tu as encore fait un cauchemar cette nuit, et maman, ce matin, elle n’était vraiment pas de bonne humeur. Pourtant, tu n’as pas été la réveiller. Tu es restée sous ta couette, sans la déranger. Rien n’a apaisé ta peur et ce matin, tu te sentais fatiguée. Tu n’as pas compris pourquoi elle s’est fâchée contre toi. Tu n’avais rien fait. Tu t’étais simplement assise pour prendre ton petit-déjeuner et maman avait commencé à crier.

Tu n’as pas compris ce qu’elle racontait. Elle disait que tu étais comme ton père. Maman ne parle jamais de ton papa. Et tu ne poses jamais de questions parce que tu ne veux pas qu’elle s’énerve. Ce matin n’a pas fait exception à la règle. Tu n’as rien dit. Maman t’a hurlé dessus et tu as juste encaissé. Pourtant c’est ton anniversaire. Et quand elle est sortie de la cuisine, tu as pleuré. Encore.

Tu regardes tes mains trembler et tes yeux commencent à piquer. Tu relèves la tête pour regarder Jenna.

Jenna ?

Elle entend ton murmure et se stoppe. Elle pose sa spatule et se tourne vers toi. Elle fronce les sourcils. Tu ne le vois pas parce que tu baisses la tête, mais Jenna est inquiète.

Il y a un problème Leo ?

La voix de ta maman n’est jamais aussi douce. Souvent, tu aimerais que ce soit Jenna ta maman.

Pourquoi elle m’aime pas maman ?

Les yeux de Jenna s’écarquillent et tu crois avoir dit une bêtise. Tu baisses une nouvelle fois la tête pour éviter de croiser le regard énervé de la meilleure amie de ta maman. Et soudain, des bras t’entourent. Jenna te serre contre elle et tu la laisses faire. Tu profites de cette étreinte. Ça te réconforte.

Elle t’aime Leo…

Mais Jenna n’est pas convaincue de ses propres mots et tu es assez grande pour t’en rendre compte.

Avril 2010
On t’a encore embêtée à l’école et Astrid s’est fait punir à cause de toi. Parce qu’elle te défend. Toi, la plupart du temps, tu ne réponds pas. Tu laisses les autres parler. Tu les écoutes silencieusement. Et la nuit, sous ta couette, tu pleures en repensant à toutes les paroles blessantes. Mais Astrid, elle est toujours là. C’est ta meilleure amie et tu sais qu’elle ne t’abandonnera jamais. C’est elle qui leur répond. Quand ils viennent t’embêter, elle leur crie de vous laisser tranquille. Vous êtes jeunes, vous ne savez pas ce qu’est le harcèlement. A votre âge, les professeurs s’en moquent. Tout ce qu’ils voient, c’est que tu te fais un peu chahuter dans la cour. Et alors ? Vous êtes jeunes, ce n’est pas grave.

Sauf que toi, ça te blesse. Tu es toujours triste et en colère quand ils viennent t’embêter. Parfois, c’est parce que tu as du mal à lire. Ils te traitent de débile. Et c’est Astrid qui fait rempart. C’est elle qui se fait punir. D’autres fois, comme aujourd’hui, ils parlent du fait que tu n’as pas de père. Bâtarde. Tu as déjà demandé à Jenna ce que ça voulait dire, et tu trouves cela méchant. Surtout que maman, elle ne répond pas à tes questions. Tu n’as encore jamais osé poser de questions sur ton papa. Jenna te l’a interdit. Un jour, tu lui as demandé qui c’était, mais elle s’est mise en colère. Elle ne s’était jamais autant énervée. Et tu n’avais pas compris.

Tu ne comprends toujours pas. Pourquoi est-ce que Jenna est énervée quand on parle de ton papa ? Pourquoi est-ce que ta maman ne t’en a jamais parlé ? Est-ce qu’il a abandonné maman et toi aussi ? Est-ce qu’il est mort comme la tata de maman ? Tu aimerais poser toutes ses questions à ta maman. Mais si elle se mettait en colère ? Tu sais que maman, elle ne t’aime pas beaucoup. Tu sais qu’elle ne voulait pas de toi. Peut-être que c’est à cause de toi que papa n’est pas là et que c’est pour ça que maman t’en veut.

Aujourd’hui, tes camarades ont été vraiment méchants. Ils ont dit des choses horribles et Astrid s’est fait punir parce qu’elle s’est battue avec l’un d’eux. Tu t’en veux, car c’est de ta faute si Astrid s’est fait disputer. Tu n’oses pas te défendre toute seule. C’est ton bouclier et elle encaisse à ta place. Et tu ne veux plus que ça arrive. Tu dois montrer à ta meilleure amie que toi aussi, tu es courageuse.

Alors tu essuies tes larmes et tu sors de ta chambre. Ta maman est en train de préparer le dîner. Elle ne t’aide jamais à faire tes devoirs. Pourtant, elle sait que tu as des difficultés. La maîtresse lui a dit. Mais maman n’aime pas s’occuper de toi. Tu as fini par arrêter de rechercher son attention. Si tu veux quelque chose, tu demandes à Jenna.

Maman ?

Elle se tourne vers toi pendant quelques secondes avant de retourner à sa préparation. Elle écoute distraitement la télévision qui trône dans votre salon.

Il est où mon papa ?

Ta mère se fige et lâche le bocal en verre qu’elle tenait. Il se brise en mille morceaux et les pâtes qu’il contenait se répandent sur le sol. Et tu sens quelque chose. Tu ne sais pas d’où ça vient mais, soudainement, tu as peur. Tes mains commencent à trembler. Tu as aussi peur que quand tu as un cauchemar. Et tu ne sais pas d’où ça vient. Pourquoi tu es si effrayée ? Pourquoi tu as juste envie de fuir et d’aller te réfugier sous ta couette ? Il n’y a pas de monstres dans la cuisine. Juste ta maman et toi. Maman qui te fixe, les yeux écarquillés.

Il… il

Ta maman ferme les yeux pendant quelques secondes et tu ne comprends pas ce qu’il se passe. Maman ne va pas bien. Il y a quelque chose d’anormal. Tu as si peur. Et ce n’est pas normal. Ta maman respire rapidement. Elle réouvre les yeux pour te fixer.

Ne parle jamais de lui Leopoldine !

Ta maman fuit la cuisine, te laissant seule avec tes questions et cette peur. Tu ne sais même pas si c’est la tienne. Et tu as juste l’impression de suffoquer.


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I put my head keep down keep running away from it
J’ai laissé mes réflexions derrière moi et j’ai continué à m’enfuir
Anywhere I’m going can’t be worse than this
Où que j’aille ça ne peut pas être pire que ça
I need to get away before it pulls me here
Je dois m’enfuir avant que ça ne me retienne ici
And I’m never ever getting close to anyone again
Et je ne serai plus jamais proche de qui que ce soit à nouveau
And I don’t even know where I’m going to
Et je ne sais même pas où je vais
But I don’t want any motherfuckin’ part of you
Mais je ne veux aucune putain de partie de toi
I’ve been waiting for this moment for way too long
J’ai attendu ce moment depuis bien trop longtemps
I don’t know where I’m going but I just keep moving on
Je ne sais pas où je vais, mais je continue seulement à aller de l’avant
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MA FIN
Eté 2010
Je te regarde courir dans notre appartement. Tu imagines que tu es une fée. Tu fais semblant de voler en secourant les animaux blessés par des « méchants hommes » comme tu le dis. Tu es joyeuse aujourd’hui. Ta semaine à l’école s’est bien passée et tu as décidé de me laisser tranquille. Alors tu joues, seule. Tu t’imagines des univers. Aujourd’hui, ce sont les fées. Demain, tu élèveras des dragons et après-demain, tu seras pompier. Tu as toujours eu une imagination débordante. C’est sûrement à cause de moi. Je n’aime pas jouer avec toi. Je ne te lis pas des histoires avant de t’endormir. Tu es capable d’ouvrir un livre toute seule. Tu n’as pas besoin de moi. Je ne veux pas que tu aies besoin de moi. Je ne veux pas que tu dépendes de moi parce que je ne suis pas capable de le supporter.

L’autre jour, tu m’as dit que tu voulais avoir une paire d’ailes de fée pour ton anniversaire. J’ai grimacé. Je n’aime pas t’acheter des cadeaux. La plupart du temps, c’est à Jenna que tu fais des demandes. Je suis incapable de te faire plaisir parce que je ne t’aime pas. Je ne peux rien te donner. Câlins, bisous, tendresse. Amour en général. Tu demandes tout ça à Jenna, mais pas à moi. Tu as finalement compris que toi et moi, on ne sera jamais une mère et sa fille. Jenna est sûrement une meilleure figure maternelle. Elle fait ce qu’elle veut. Je ne lui en veux pas de s’occuper de toi. En fait, je m’en moque tant qu’elle ne me fait pas la morale sur mon comportement.

Je sais que parfois, elle n’est pas ravie. Elle me lance ce regard rempli de reproches. Elle pince les lèvres quand je te repousse. Pourtant, elle reste silencieuse. Elle ne comprend pas, mais elle sait que je ne suis pas heureuse. Ça serait mentir de dire que, parfois, je ne culpabilise pas. Quand tu es loin de moi, quand je suis seule dans notre appartement, oui, ça m’arrive de me dire que je suis injuste. Puis tu réapparais, avec ton sourire et ton besoin d’amour. Et j’oublie cette culpabilité. Je ne peux pas être désolée de te haïr. Je ne veux pas me mentir. Oui, pour les autres, je suis sûrement une mauvaise mère. Mais ils ne sont pas à ma place. Ils ne savent pas ce que j’ai vécu et ce que je vis tous les jours.

Tu n’es pas responsable des actes de ton père. Sauf que tu es comme lui, même si tu ne t’en rends pas compte. Tu as ses pouvoirs. Ils sont faibles pour l’instant, mais tu n’es pas innocente. Je te condamne peut-être un peu vite. Tu seras peut-être une merveilleuse jeune femme. Tu deviendras peut-être médecin, comme j’aurais voulu l’être. Tu sauveras peut-être des centaines de vies avec tes mains. Tu seras peut-être généreuse, gentille et altruiste. Mais même si te devais être comme ça, sache que je ne serai jamais fière de toi. Comment être fière d’une erreur de la nature ?! En fait, non, je ne pense pas que tu seras meilleure que lui. On dit que tu me ressembles. Physiquement, je ne peux pas le nier. Mais je ne t’ai rien transmis d’autres. Tu n’es pas moi. Tu es lui.

Et je prends la décision en une fraction de seconde. Je me lève sans un regard pour toi et vais m’enfermer dans la salle de bain. Je verrouille la porte, même si je sais que tu ne viendras jamais me déranger. Tu as appris à ne pas m’approcher. Tu as sept ans. Tu es jeune et pleine de vie. Alors que j’ai l’impression d’en avoir des centaines. Depuis cette nuit-là, je ne vis plus, je survis. Et depuis ta naissance, je dépéris. La vie n’a plus aucun goût. Je trouve tout sans saveur. Tu absorbes tout. La joie se transforme en peur. Ton sourire ravive mes pires souvenirs. Je te déteste Leopoldine ! Je t’ai donné naissance putain ! Et j’aurais préféré que tu meures. Parce que c’est de ta faute si la peur me consume chaque jour un peu plus.

Et j’en ai marre. Je n’ai plus envie de me lever chaque jour pour faner un peu plus. Je ne veux plus de ces journées sans saveur. Ça fait longtemps que je suis morte. Je lève les yeux vers l’armoire à côté du lavabo. Je l’ouvre, les mains tremblantes, mais avec détermination. Je sais ce que je cherche. Je sais ce que je veux. Ça fait longtemps que je n’ai pas ressenti ça. Je me sens bien. J’esquisse un sourire en prenant ces boîtes de médicaments. Elles m’attirent, plus que toi qui joues dans le salon. Elles sont plus belles que toi.

Je prends ces pilules, sans penser à toi. Et tu sais quoi, je me sens libre. La seule chose que je regrette, c’est de faire de la peine à Jenna.


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Away get away
You're such a freak
It's what people say to me
Different, too different
I'm scared of judgement
Your insults and your slanders stick on to me
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TON INTERLUDE
Septembre 2010
Tu poses tes maigres affaires sur ton nouveau lit. Tu te retiens de pleurer. Tu vas vivre ici maintenant. Tu vas dormir dans ce lit aux draps bleus. Tu vas partager ta chambre avec une autre petite fille dont tu ne connais même pas le nom. La maison que tu vas habiter est plus grande que l’appartement que tu avais avec maman. Mais tu la trouves moins accueillante. Ta maman te manque. Tu sais qu’elle ne t’aimait pas. Tu sais que c’est à cause de toi qu’elle est morte. Pourtant, tu voudrais qu’elle soit là. Tu aimerais fermer les yeux et te réveiller dans ton ancien lit.

Tu ne te rends pas compte de la chance que tu as. Tu as évité l’orphelinat. Tu as été placée dans une famille d’accueil. Ils ont l’air gentils. Trois autres enfants vivent déjà ici et peut-être que tu t’entendras bien avec eux. Pourtant, tu ne veux pas rester ici. Tu aurais aimé aller avec Jenna. Sauf que voilà, Jenna, elle ne veut pas de toi. C’était la meilleure amie de ta maman. Et aujourd’hui, elle te déteste. Tu as rendu ta mère malheureuse. Jenna a vu ta maman se détruire. Elle l’a vue mourir à petit feu. Et elle sait que c’est à cause de toi qu’elle s’est suicidée. Parce que maman, elle ne pouvait plus le supporter. Alors non, Jenna ne veut pas toi. Pourtant, tu l’aimes bien. Elle s’est toujours occupée de toi. Elle te gardait, ne disant jamais non à maman. Elle te réconfortait quand tu faisais des cauchemars. Elle te soignait quand tu te blessais. Et elle te faisait des câlins quand tu le voulais. Elle ne disait jamais non à un câlin. En fait, elle agissait comme une vraie maman.

Mais là, c’est trop. Ta maman est morte et Jenna ne peut pas le supporter. Elle sait que tu es la coupable. Pendant des années, elle a fermé les yeux parce que tu es juste une enfant innocente. Tu n’as pas demandé à naître. Pendant des années, elle t’a aimée plus que ta maman. Mais aujourd’hui, c’est trop. Alors elle t’abandonne, comme maman t’a abandonnée.

Et tu n’as jamais autant pleuré que quand les services sociaux sont venus t’emmener. Tu as crié. Tu as supplié Jenna. Tu ne voulais pas partir. Mais elle n’a pas cédé. Tu n’aurais jamais cru que Jenna puisse être si méchante. Elle ne te regardait même plus. Elle t’a simplement avoué quelque chose avant qu’on ne t’emmène définitivement. Elle a fait ce que ta maman a toujours été incapable de faire. Elle t’a dit qui est ton père. Phobos, dieu de la mythologique grecque, dieu de la peur. Et tu ne comprends pas. Qu’est-ce que la mythologie ? Tu ne connais pas ce mot. Et qui est Phobos ? Jenna a dit que c’est un dieu. Mais ce n’est pas possible. Les dieux, ça n’existe pas. Mais déjà, une part de ton esprit accepte cela. Une partie de toi sait que c’est vrai. Parce que ça explique la peur que tu ressens. La tienne et celles des autres. Même si tu ne t’en rends pas compte, une part de toi sait que c’est la vérité.

Aujourd’hui, une nouvelle vie commence pour toi et une chose te vient à l’esprit. Tu ne reverras jamais Jenna. Et tu ne reverras jamais Astrid.

20 décembre 2010
La famille d’accueil n’est pas si terrible. Tu as encore du mal à t’y faire, mais ils sont agréables. Tu fais d’horribles cauchemars, et contrairement à maman, ils viennent te réconforter. Et puis, les autres enfants sont gentils aussi. Le plus grand t’aide à faire tes devoirs, surtout la lecture. Ta camarade de chambre s’appelle Beth, et vous vous entendez bien. Elle a ton âge et vous allez dans la même école. Elle t’a présenté ses copines et tu t’intègres bien. L’école n’est pas si mal. Personne ne te connaît. Tu es la petite nouvelle et pour l’instant, tu n’as pas de problèmes. Tu te doutes qu’ils vont arriver, entre ta dyslexie et le fait que tu sois orpheline. Parce qu’ici, tout le monde le sait. Tu es en famille d’accueil et dans le futur, il est certain que ça en dérangera quelques-uns. Pour l’instant, tu ne le sais pas. Tu profites d’un peu de calme à l’école. Même si Astrid et ses poings toujours prêts à te défendre, te manquent. Tu aimes bien Beth, mais tu préfères Astrid.

C’est ton anniversaire aujourd’hui et tu es triste. Lane a fait un gâteau pour toi. Il est au chocolat. Mais ce n’est pas un gâteau de Jenna. Elle te manque. Tu voudrais la voir, même si tu sais que ce n’est pas possible. Cet anniversaire est bizarre. Tu ne l’aimes pas. Tout le monde fait tout pour que tu t’amuses, mais tu as juste envie de te rouler en boule dans ton lit. Tu souris à tout le monde quand tu souffles tes bougies, mais à l’intérieur de toi, rien n’est joyeux. Astrid te manque. Jenna te manque. Maman te manque.

Mars 2012
Nouveau changement de maison. Nouveau changement de vie. Encore une fois, c’est radical. Mais contrairement à la première fois, tu ne pleures pas. C’est un jour heureux aujourd’hui. Tu es contente de quitter cette maison qui t’a pourtant chaleureusement accueillie. Tu sais que tu as eu la chance de tomber dans cette famille d’accueil. Beaucoup d’enfants se retrouvent à l’orphelinat ou dans des familles où ils sont maltraités. Tu sais que tu as de la chance d’avoir échappé à tout ça. Tu ne remercieras jamais assez Lane et son mari pour ses deux années.

Evidemment, tu es un peu triste parce que, depuis des mois, tu n’as connu que cette maison. Tes repères vont encore être chamboulés. Tu dois déménager. Tu vas changer de ville et d’école. Tu ne sais pas si tu vas revoir Beth, qui a fini par avoir la même place qu’Astrid dans ton cœur. Et encore une fois, tu es obligée d’abandonner ça. Et ça te fait du mal. Tu sais que c’est pour le meilleur, mais ce n’est pas pour cela que c’est facile.

On se reverra ?

Tu fermes ton sac et te tournes vers Beth qui a les larmes aux yeux. Tu ne veux pas qu’elle pleure, parce que tu ne veux pas pleurer. Elle va te manquer. Et tu espères, de tout ton cœur, qu’un jour, elle partira d’ici aussi. Beth, elle n’est pas dans la même situation que toi. Elle est ici parce que, pour l’instant, ses parents sont incapables de s’occuper d’elle. Et tu espères vraiment que ses parents finiront par la récupérer et qu’elle sera heureuse. Toi, tu ne reverras jamais ta mère. Et ton père, tu ne le verras jamais. De toute façon, tu ne veux pas le voir.

Oui ! Et on se téléphonera !

Beth hoche la tête, visiblement ravie de ta réponse. Elle s’approche de toi et tu la serres contre toi. Vous avez neuf ans et toute la vie devant vous. Tu ne sais pas de quoi la vie sera faite. Tu ne sais pas si tu reverras Beth. Tu ne peux que l’espérer. Mais tu es sûre qu’elle sera heureuse. Et tu le seras aussi.

Vous vous séparez et tu attrapes ton sac. En bas, dans le salon, tes nouveaux parents t’attendent. Tu as été adoptée. Tu n’aurais jamais cru que ça arriverait. Et tu ne veux rien savoir des procédures. Tu es trop jeune pour te soucier des trucs administratifs. En fait, tu ne peux pas comprendre pourquoi tu as été placée dans une famille d’accueil plutôt qu’à l’orphelinat. Les services sociaux ont toujours espéré que Jenna te reprenne. Mais en deux ans, elle n’a jamais émis ce souhait. C’est pour cela que tu as pu être adopté, même si tu ne le sais pas.

Tu es triste mais heureuse à la fois. Des sentiments contradictoires se battent en toi. Mais il y a une chose qui domine tout. La peur. Comme d’habitude, elle te trouve de bonne compagnie. Tu as les mains qui tremblent en te demandant comment va se passer le futur. Tu sais que tes parents adoptifs sont gentils. Tu les as rencontrés plusieurs fois avant que le dossier ne soit validé. Mais est-ce qu’ils vont réellement t’accepter ? Est-ce que tu vas réussir à t’adapter à cette nouvelle vie ? Ce ne sera pas comme ici. Ils seront tes parents adoptifs. Des gens qui vont t’aimer inconditionnellement, comme si tu étais leur enfant biologique. Des personnes que tu pourras appeler papa et maman.

Tu sens alors la main de Beth dans la tienne. Et son sourire diminue un peu ta peur. Elle te tire hors de la chambre, vers ta nouvelle vie.


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Hypermnestra

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T’AIMER
Mai 2012
Tu te réveilles dans un sursaut. Ton pyjama colle à ta peau et des frissons parcourent ta peau moite. Tu entoures ton corps de tes bras, comme pour te protéger. Tu mets quelques instants à retrouver tes esprits. Tu reconnais alors où tu es. Tu es dans ton lit, chez tes parents adoptifs. La pièce est plongée dans le noir et tu ne distingues pas grand-chose. Pourtant, tu sens que la couverture lavande est à moitié sur le sol. Tu l’attrapes pour la remettre sur toi. La lumière du couloir s’allume et tu entends des pas. La porte de ta chambre s’ouvre et la lumière jaunâtre illumine la pièce. C’est toi qui as choisi la couleur des murs. Tu as toujours adoré le violet et c’est pour cela que la peinture parme a attiré ton attention dans le magasin. En fait, tu as choisi la plupart des meubles de ta chambre. Tes nouveaux parents voulaient que tu t’appropries cette pièce. Ça fait longtemps que tu n’avais eu une chambre à toi toute seule. Et tu as été ravie de la décorer. La plupart des meubles sont en bois clair et tu trouves ça apaisant. Tu n’as jamais aimé les nuances trop sombres.

Ta mère adoptive vient s’asseoir sur le lit. Tu n’arrives toujours pas à les appeler « Papa » et « Maman ». Tu ne sais pas combien de temps tu mettras pour y arriver. Cependant, ils ne te pressent pas. Ils sont patients. Parfois, tu te demandes pourquoi ils ont adopté une enfant de ton âge. Ils auraient pu adopter un bébé.

Tu as fait un cauchemar ?

Tu acquiesces et ta nouvelle mère te prend dans ses bras. Elle sent bon. Elle ne sent pas la cigarette comme ta maman. Elle ne sent pas la pêche comme Jenna. Mais son odeur est rassurante. C’est un mélange fleuri, sûrement à cause de son métier de fleuriste.

Tu veux en parler ?

Elle te caresse les cheveux en chuchotant. Tu secoues doucement la tête. Non, tu ne veux pas parler de ce qui te fait peur. Et de toute façon, tu ne te rappelles pas des images. Demain, tu auras tout oublié. Mais il y a cette peur qui reste, celle qui brouille ton estomac et affole ton cœur. Tu te laisses aller contre ta mère et fermes les yeux. Tu veux juste te rendormir.

Sauf que ce cauchemar, ça a ravivé autre chose. Ta maman, elle ne t’avait jamais réconfortée après un cauchemar. Dans ta famille d’accueil, Lane t’avait consolée plusieurs fois, puis les cauchemars s’étaient calmés. Pourtant, depuis que tu as été adoptée, ils sont revenus en force. Et tu ne comprends pas pourquoi. Quand tu grandiras, peut-être que tu comprendras. Tu te rendras compte que la petite fille que tu étais, avait été une nouvelle fois déracinée et qu’elle avait simplement peur de s’attacher à nouveau.

Même si tu ne comprends pas tout à ton âge, tu te poses quand même des questions. Ta mère adoptive agit comme une vraie maman. Sauf que tu ne sais pas ce que ça veut dire. Et si ta maman t’a abandonnée alors qu’elle s’en moquait de toi, une vraie mère pourrait aussi te laisser.

Est-ce que vous aussi, vous allez m’abandonner ?

Ce n’est pas la première fois que tu poses cette question. A chaque fois que tu fais un cauchemar, tu ne peux pas t’en empêcher. Tes parents adoptifs connaissent ton histoire. Alors ils ne se vexent pas quand tu leur poses cette question. Ils se contentent de te répéter la même chose.

Jamais Leo, jamais. Tu es notre fille maintenant et nous t’aimons. Nous t’aimerons toujours, quoiqu’il arrive. Je te le promets, jamais nous ne t’abandonnerons.

Octobre 2013
Assise dans les gradins, avec les autres spectateurs, tu aimerais bien être sur le terrain avec les autres. Mais dans ta ville, il n’y a pas d’équipe mixte ou même féminine de baseball. Tu observes ton père encourager ses joueurs et tu aimerais juste être à ses côtés ou au cœur de l’action. Tu fais beaucoup de sport comparé à tes camarades. Cela fait quelques mois que tu as découvert l’athlétisme. Et tu adores ça. Pour l’instant, il y a plusieurs disciplines qui te plaisent et tu n’arrives pas à en choisir une en particulier. Alors, tu continues à découvrir cet univers vaste en plus de celui de la boxe. Au début, tes parents n’avaient pas voulu que tu en fasses. Il aurait préféré que tu choisisses une autre discipline comme la danse ou la gymnastique. Et il est vrai que t’as aussi envie de t’essayer à la gymnastique, mais quand tu avais compris que tu pouvais suivre des cours de boxe, tu les avais suppliés. Et à force d’insister, tu avais réussi à les convaincre.

Cependant, certains sports d’équipe comme le baseball ou le basketball, t’intriguent aussi. Quand tu assistes à des matchs de l’équipe de ton père, tu as juste envie de les rejoindre. Mais il n’y a pas d’équipe avec des filles dans votre ville et tu trouves ça dommage. Quand tu l’as su, tu as boudé pendant quelques jours. Mais ton père t’avais promis de t’enseigner le baseball dans votre jardin. Et il tient d’ailleurs sa promesse.

Tu ne sais pas pourquoi, mais le sport, ça te fait du bien. A cause de ton âge, tu ne t’en rends peut-être pas compte, mais ça joue sur ton humeur. Tes parents te trouvent moins tendue et plus ouverte. Oui, tu es peut-être plus épanouie et le sport, ça te donne confiance en toi.

Mai 2014
Tu souris quand on passe la médaille autour de ton cou. Tu souris quand tu poses pour l’objectif. Puis tu descends du podium. Ce n’est pas la première fois que tu remportes une compétition. Celle d’aujourd’hui a été organisée par ton école et mettait en compétition plusieurs établissements. Tes parents viennent une nouvelle fois te féliciter. Et tu continues de sourire.

Je vais me changer et je reviens.

L’avantage d’être à domicile, c’est de connaître les couloirs et les vestiaires par cœur. Tu sors de cette foule compacte, mélange de spectateurs et d’adversaires. Et ton sourire ne flanche pas quand un de tes camarades te repaire et te fait un pouce en l’air. Cependant, tu te dépêches de rejoindre les vestiaires. Parce que tu ne vas pas tenir. Ton sourire commence à s’effacer. La porte des vestiaires heurte violemment le mur quand tu la pousses. Elle se referme aussi brutalement et tu essaies de retrouver ton sac.

Mais tu n’arrives pas à l’atteindre. Tu craques. Tes jambes ne te soutiennent plus. Tu t’adosses contre un mur et te laisses glisser au sol. Ton sourire a disparu et tu retiens tes larmes. Mais comme d’habitude, tu n’y arrives pas. Elles coulent librement sur tes joues, faisant sortir tout ce que tu as ressenti aujourd’hui.

Tu adores les compétitions sportives. Tu adores l’adrénaline. Tu aimes gagner, écraser tes adversaires. Le sport te fait sûrement plus de bien que tu le croies et tu louperais une compétition pour rien au monde. Déjà, parce que ça te plaît. Mais aussi, car tu aimes rendre tes parents fiers. Tu sais que tes notes à l’école laissent parfois à désirer, même si tu bosses avec acharnement. Alors, le sport, c’est un autre moyen de leur prouver quelque chose.

Sauf que les compétitions, c’est aussi mauvais pour toi. Depuis quelques mois, tu as compris que tu ressentais la peur des autres. Et ça te perturbe un peu. Tu te demandes toujours si c’est la tienne et la peur, ce n’est pas un sentiment agréable. Et les compétitions, c’est terrible. Tu ressens celle de tes adversaires. Tu ne veux pas savoir pourquoi ils ont peur. Est-ce parce qu’ils ne savent pas s’ils vont y arriver ? Est-ce parce qu’ils croient que les autres sont plus forts qu’eux ? Ou encore, est-ce parce qu’ils ne veulent pas décevoir leurs parents ? Tu t’en fiches parce que tout ce que tu vois, c’est que ça te pourrit la vie.

Tu sursautes en entendant la porte s’ouvrir. Personne ne doit te voir comme ça ! Tu essuies l’eau sur tes joues et essaies de te calmer. Mais tu ne sais même pas si tu peux te lever.

Bah Leo, tu te caches ?

Une de tes camardes qui a participé à la compétition apparaît dans ton champ de vision.

Va-t’en !

Leo ?

Va-t’en !

Tu attrapes le premier truc à côté de toi et le balances sur ta camarade. La chaussure la loupe et atterrit un peu plus loin. Ta camarade prend peur et file aussitôt. Et toi, entre ta colère et la peur, tout ce que tu peux faire, c’est de fondre une nouvelle fois en larmes.


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Drowning I'm drowning in that clown's mask
To make you laugh at my thousand flaws
Alone when I'm all alone I take my smile off
But your heartless words have left me scars
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TE RENDRE
Février 2015
Tu as l’impression d’avoir passé ta vie à pleurer. Mais ce n’est pas de ta faute. Une nouvelle fois, tout s’effondre. Une nouvelle fois, on te brise. Pourras-tu encore faire confiance à quelqu’un ? Pourras-tu encore t’attacher et aimer quelqu’un ? Aujourd’hui, tu ne le penses pas. Tu as tellement mal. Tu te sens vide. Tu as juste envie de dormir pour te réveiller autre part. Malheureusement, tu as beau fermer les yeux, tu es toujours coincée dans cette voiture.

Tu les maudis. Tu te maudis en te demandant ce que tu as fait de mal. Tu sais que tu n’es pas parfaite. Tu as des difficultés à l’école, entre ta dyslexie et ton hyperactivité. Pourtant, tu essaies de faire des efforts. Tu travailles dur pour te maintenir au niveau des autres. Tu demandes toujours à tes parents adoptifs de t’aider quand tu ne comprends pas. Franchement, tu fais tout pour qu’ils voient que tu essaies. Et tu es une grande sportive. Toujours pleine d’énergie, tu gagnes des compétitions.

Mais ça ne semble pas suffire. Tu ne suffis jamais. D’abord ta mère, puis Jenna et enfin tes parents adoptifs. Ils t’ont tous rejetée et abandonnée. Et à douze ans, tu ne peux pas comprendre. Tu sais que tu n’es pas toujours facile. Ça fait déjà quelque temps que tu t’es rendue compte que tu as la malédiction de ressentir la peur des autres. Pourtant, il y a autre chose. Est-ce seulement toi qui pousses les autres à s’éloigner ? Non, ce n’est pas possible. Tu ne fais rien pour. Tu es gentille, serviable, bosseuse. Oui, parfois tu piques des crises pour rien. Mais tu ressens la peur des autres. Tu as douze ans. Comment peux-tu gérer ça ? Oui, tu pleures souvent et tu ne peux même pas leur expliquer pourquoi. Un jour, ils ont émis l’idée de consulter quelqu’un. Vous avez déjà consulté pour tes mains tremblantes. Mais les médecins n’ont rien trouvé. Parce que physiquement, rien de cloche. C’est mental. Et tu es encore jeune. Tu n’es pas assez forte. Et tu ne le sais pas, mais tes mains trembleront toute ta vie. Parce que c’est juste une manifestation de la peur que tu ressens, celle qui est constamment dans ton sang.

Sauf que tout ça, tu ne pouvais pas leur dire. Ils t’auraient pris pour une folle. Alors tu piquais des crises. De colère. De pleurs. De peur. Et peut-être que ça a fini par les fatiguer.

La tête contre la vitre, ton souffle forme de la buée contre le verre glacé. Tu gorges te fait mal. Tu as hurlé, pleuré, imploré pour qu’ils te gardent. Parce que tes parents adoptifs ne pouvaient pas t’abandonner eux-aussi. Mais rien n’y a fait. Ils ont laissé les services sociaux t’emmener. Ils t’ont regardée t’effondrer et partir. Ils t’ont détruite et ne semblaient même pas s’en soucier. Pourtant, ils ont perdu un enfant aujourd’hui.

Mais tu n’as pas encore conscience de tout. Tu ne comprends pas encore de la peur que tu fais ressentir aux autres. Tu te poses des questions, mais tu n’en sais pas beaucoup. Cependant, même si tu le savais, tu les haïrais quand même. Ils t’ont redonnée. Sans plus d’explications que : « Tu nous causes trop de problèmes. On voulait un enfant parfait ». Mais personne n’est pas parfait ! Surtout pas un enfant !

Et tu as juste l’impression, qu’encore une fois, c’est toi qu’on sacrifie.

20 Décembre 2015
Tu n’aimes pas cette journée. Elle a mal commencé. Tu te fais réveiller par ta camarade de chambre, que tu n’apprécies absolument pas. Beth restera la meilleure que tu as connue. A côté, Irene est terrible. Vous vous disputez pour un rien. Enfin, ce n’est pas comme si tu allais rester longtemps ici. En dix mois, tu as déjà changé deux fois de famille d’accueil. Ça ne se passe pas aussi bien que quand tu étais petite. Tu ne t’entends jamais avec les parents, entre ceux qui vous ignorent et ceux qui vous prennent pour leur boniche. Enfin, pour l’instant, aucun n’a été violent. Et si ça devait arriver, tu ne te laisseras certainement pas faire.

Durant ces derniers moi, tu as enfin compris quelque chose. Tu esquisses un sourire. Tu peux engendrer la peur chez les autres. Tu n’y arrives pas souvent et les seules fois où tu as utilisé ce pouvoir, tu t’es sentie extrêmement fatiguée après. Mais ça en valait le coup. La dernière fois que tu as terrorisé quelqu’un, c’était un des garçons dans ton ancienne famille d’accueil. Il t’avait clairement gavée, cet abruti trop prétentieux. Et tu avais alors ressenti quelque chose. Tu ne sais pas l’expliquer, mais c’est comme si quelque chose s’était débloquée en toi et une puissance inconnue avait été relâchée. Tu te souviens des yeux écarquillés de l’adolescent en face de toi. Quelques secondes plus tard, tu avais ressenti sa peur. Et tu avais fait le lien. C’est à cause de toi qu’il se sentait comme ça. Malheureusement, ton pouvoir n’avait pas atteint que lui. Toute la maison avait été foudroyée par une bonne dose de peur. Le lendemain, tu t’en allais.

Et tu avais atterri dans cette troisième famille où ta camarade de chambre te réveille toujours agréablement. Et ce matin a été comme les autres, ce qui a annoncé la couleur. Les cours ne se sont pas déroulés comme sur des roulettes. Tu as eu une sale note en mathématiques et clairement, tu n’aimes pas cette professeure d’histoire qui adore t’interroger. Le seul moment de plaisir aujourd’hui, a été ton entraînement d’athlétisme. Tu as quand même de la chance de pouvoir continuer. Tu as beau changer de famille, tu n’as pour l’instant pas changé de lycée et les familles acceptent que tu fasses du sport. Bon, tu n’en fais plus autant qu’avant, mais tu essaies de te maintenir en forme.

Tu t’effondres dans ton lit après cette journée pourrie. Tes yeux se posent sur le plafond jauni. Tout comme lui, les murs auraient besoin d’un bon coup de peinture. Mais ce n’est pas la priorité des propriétaires. Ils se moquent bien de l’état de la chambre. La maison n’est pas si mal. Mais elle mériterait un rafraîchissement. Enfin, tu ne vas pas t’en plaindre.

Tu soupires en entendant des pas dans les escaliers. Dans quelques instants, ta porte s’ouvrira et une petite tête apparaîtra. L’enfant de cinq ans te sautera dessus en te demande de lui raconter une histoire, parce qu’ici, les parents s’en tapent. Et tu diras, oui, parce que tu veux rendre l’enfant heureux, même si ce n’est que pour quelques minutes. En attendant, tu continues de fixer le plafond.

Joyeux anniversaire Leo…


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TE TROUVER
Mars 2016
La sonnerie retentit dans les couloirs, signalant la fin du cours. Tu fermes ta trousse et ton livre. Tu fourres tes affaires dans ton sac à dos rouge. Il est abîmé par endroit mais, après toutes ses années, il est toujours aussi solide. Tu aurais bien besoin d’un nouveau sac, mais ta famille d’accueil actuelle ne se soucie absolument pas de tes besoins. Et tant qu’une des bretelles de ton sac ne lâche pas, tu te dis qu’il peut encore tenir. Tu enfiles ta veste et te faufiles entre les tables pour sortir.

Miss Lester, une minute s’il vous plait.

Tu te figes brusquement et te tournes vers ton professeur qui est assis derrière son bureau. Ses béquilles sont posées à côté de lui. Tu te demandes ce qu’il te veut. Tu n’as rien fait de mal. Tu as écouté son cours avec attention, comme d’habitude. Tu as pris quelques notes et tu n’as pas bavardé avec ton voisin. Alors pourquoi veut-il te parler ? Tu t’approches du bureau.

Tu n’es pas la seule à être arrivée en milieu d’année. Monsieur Ford est ton nouveau professeur de physique depuis deux semaines. Et tu le préfères à l’ancienne. Tu n’as rien à redire sur ses cours. Ils sont structurés, clairs et il arrive facilement à capter votre attention. Tu n’as aucun mal à suivre ses leçons et, même si tu galères parfois à faire tes devoirs, tu fais ton maximum comme dans les autres matières. De même, tu n’as rien à dire sur son attitude. Il a l’air d’un professeur normal. Il a l’autorité nécessaire pour se faire respecter. Mais il n’est pas un de ces professeurs coincés, qui distribuent des punitions à tour de bras. Non, franchement, tu l’aimes bien Monsieur Ford. Bon, tu le trouves un peu jeune pour être professeur, mais ce n’est que ton avis.

Pourtant, tu le trouves bizarre. Déjà, il se déplace avec des béquilles. Tu te souviens de son premier jour, quand il était entré dans la classe. Certains de tes camarades avaient posé des questions trop indiscrètes, auxquelles il n’avait pas répondu. Et tu le comprends. C’est sa vie privée et vous n’avez pas à vous en mêler. D’autres de tes camarades s’étaient même foutus de lui. Ils ne sont vraiment pas sympas. Mais l’idiotie n’épargne personne. Monsieur Ford doit s’en douter, tu penses. Mais personne n’ose lui dire quoi que ce soit en face. Il a l’air de s’en moquer. Et il a bien raison.

J’ai fait quelque chose ?

La peur refait surface. Elle est tout le temps présente, mais tu as appris à vivre avec elle. Elle sait se faire discrète, mais au moindre problème, elle se manifeste. Et là, tout de suite, tu la sens fourmiller sous ta peau.

Non, ne vous inquiétez pas. Je voulais juste savoir si vous alliez bien.

Alors là, tu es perdue. Tu fronces les sourcils. Pourquoi te demande-t-il ça ? Aucun de tes professeurs ne t’a jamais demandé ça. Quel professeur s’inquiète autant pour un de ses élèves ? Et c’est ce que tu trouves le plus étrange. Parfois, tu as l’impression qu’il te connaît. Tu l’as déjà surpris à te fixer. Mais il semble simplement curieux. Et il semble compréhensif quant à tes problèmes. Il fait tout pour t’arranger. Tu as l’habitude que les professeurs ne fassent rien pour t’aider. Après tout, ce n’est pas leur problème si tu es dyslexique.

Euh… oui.

Tu ne sais pas quoi dire d’autre. Pourtant ton professeur te regarde avec insistance. Il paraît même inquiet. Mais tu ne veux pas lui dire que cette journée n’est pas la meilleure que tu aies connu. Tu t’es encore servi de ton don. Un de tes camarades s’est moqué de ton statut d’orpheline, ce midi, et tu n’as pas pu résister. Tu as craqué et il a eu la peur de sa vie. Sauf que tu as craqué aussi. Tu as regardé ton camarade se décomposer et fuir la cantine. Pourtant, tu n’as rien pu avaler non plus. Tu as fait comme si tout allait bien et tu t’es réfugiée dans un coin désert à cette heure-là. Et tu as pleuré contre ce mur, la tête dans les genoux. Parce que tu as peur de ce pouvoir.

Malgré son regard, tu restes silencieuse et ton professeur finit par acquiescer.

Je peux y aller ?

Il acquiesce une seconde fois et tu sors sans te poser d’autres questions. C’était vraiment bizarre.

Avril 2016
Un bruit de verre brisé te réveille. Tu te redresses brutalement. Tu ne comprends pas tout de suite ce qui te fait face. Tes yeux s’écarquillent de stupeur. Tu as l’impression de faire face à un des monstres qui peuplaient tes cauchemars, quand tu étais petite. Et enfin, après la stupeur des premières secondes, vient la peur. Mais c’est pire que ça. La terreur. Ta camarade de chambre hurle et tu n’arrives pas à faire pareil. Ton cri reste coincé dans ta gorge. Tu te lèves de ton lit. Il faut que tu fuies. Ton cerveau n’arrive pas à comprendre ce qui se passe. Un tel monstre ne devrait pas exister.

Irene et toi échangez un bref regard avant de courir vers la porte. Mais vous n’êtes pas assez rapide. Le monstre vous fauche avec sa grande queue reptilienne. Irene s’écrase contre le mur et toi contre l’armoire qui éclate sous l’impact. Tu finis face contre terre, des morceaux de bois te tombant dessus. Et une terrible douleur traverse ton visage, du sang coule dans ta bouche. Mais tu n’y penses pas. L’adrénaline te dit de te relever. Tu dois fuir. Sauf que le monstre ne s’intéresse pas à ta camarade de chambre. Il n’y a que toi qui compte pour lui. Il s’approche de toi avec une telle rapidité que tu esquives de justesse une nouvelle attaque. Des grandes griffes effleurent ton visage. Mais c’est quoi ce montre bordel ?!

Tu voudrais pouvoir te battre, mais face à une telle créature, tu doutes que ce soit possible. Et de toute façon, ta peur t’ordonne te fuir. Le verre de la vitre brisée s’enfonce dans tes pieds, mais tu n’en tiens même pas compte.

Dans le couloir, les parents de ta famille d’accueil sont debout, alertés par les cris d’Irene et le bruit. La mère ne peut elle-même retenir son hurlement quand elle voit la créature sortir de votre chambre. Tu ne fais même pas attention à eux. Ton esprit est focalisé sur une seule chose. Dégager de là avant de mourir. Sauf que tu n’atteins même pas l’escalier. La queue du monstre t’attrape le pied droit et tu finis au sol pour la deuxième fois. La créature t’attire à elle et te retourne. Elle est dessus de toi. Tu ne saurais même pas la décrire. Et tu as juste de temps de te protéger le visage avant que ses doigts griffus ne te dévisagent à vie. Les griffes s’enfoncent dans tes bras et un cri de douleur franchit tes lèvres.

Puis, tout s’arrête. Tu ne sens plus le monstre au-dessus de toi. Tu ne sens plus cette queue autour de ton pied. Tu ouvres les yeux, mais ta vision est floue. La douleur revient en force. Tu aperçois une silhouette familière. Mais tu sombres avant de découvrir qui c’est.

Le lendemain
C’est la lumière du soleil qui te réveille. Tes yeux papillonnent et tu gémis de douleur. Ton nez te fait mal ainsi que tes bras. La douleur à tes pieds est moindre, mais tu la sens quand même. Tes yeux s’ouvrent et tu essaies de te redresser. Mais tes bras ne supportent pas ton poids et tu gémis une nouvelle fois en te recouchant. Tu te rappelles alors de ce qu’il s’est passé. Et ce n’est pas une bonne idée, car la terreur revient. Elle empoisonne ton être et tu éclates en sanglots. Tu as l’impression d’avoir un poids contre la poitrine. Tu n’arrives plus à respirer.

Hé… Doucement.

Une personne à la voix calme s’approche. Pourtant, ta respiration continue de se bloquer. Tu essaies d’inspirer profondément, mais tu n’y arrives. Tu sens le lit s’affaisser et la personne te chuchote des paroles apaisantes. Elle te demande de respirer doucement. Inspirer. Expirer. Tu te concentres sur ta respiration et la panique reflue. Après quelques minutes, tu parviens à retrouver ton calme, même si tu as l’impression d’être épuisée. Tu essuies tes joues et grimaces face à la douleur.

Ton regard se pose finalement sur la personne assise sur le lit et tes yeux s’arrondissent de stupeur. Monsieur Ford ?! Tu ne comprends pas pourquoi il est là. Tu fais alors le rapprochement. La silhouette familière, c’était lui. Des tonnes de questions te viennent à l’esprit. Mais elles sont toutes chassées quand tu détailles ton professeur. A la place de ses jambes, se trouvent deux jambes de chèvre.

Ton professeur ne se préoccupe pas de ton étonnement et te tend un verre d’eau. Tu l’attrapes, mais tes bras te font un mal de chien. Tu bois le verre et lui redonnes.

Qu’est-ce… Monsieur… je

Tu es incapable d’aligner deux mots cohérents. Ton professeur comprend que tu es perdue. Il prend donc la parole et t’explique tout. Il s’appelle Kalan et c’est un satyre. Cela fait des mois qu’il te cherche et deux qu’il t’a trouvée. Il t’annonce alors que tu es l’enfant d’un dieu et tu le surprends en lui disant que tu le sais déjà. Il semblait croire que tu étais ignorante. Mais il se remet rapidement de son étonnement en t’expliquant qu’il existe un endroit pour les personnes comme toi. Il te dit aussi qu’il va t’y conduire et tu ne le contredis pas. Parce que rien ne te retient ici. Et tu lui fais confiance. Tu ne sais pas pourquoi d’ailleurs parce que ça fait longtemps que tu n’as pas accordé ta confiance à quelqu’un. Et peut-être que tu ne devrais pas. Mais Kalan t’a sauvé la vie. Alors tu le crois.

Quelques semaines plus tard
Kalan a tenu parole. Il t’a menée à la colonie. Tu découvres un nouveau monde. Tu comprends que tu vas commencer une nouvelle vie, encore une fois. Tu espères qu’elle sera meilleure que les précédentes. Tu ne sais pas si tu vas bien t’intégrer ici. Tu vas tout faire pour, mais tu sais déjà que ça ne sera pas facile. Enfin, tu verras bien.

Ton père t’a reconnue dès ton arrivée à la colonie. Tu ne l’as pas vu. Il ne s’est pas montré, et c’est sûrement pour le mieux. Tu te serais énervée contre lui. Tu lui aurais hurlé que tu le détestais. C’est à cause de lui que maman ne t’as jamais aimée. Tu l’as peut-être achevée, mais c’est lui qui l’a détruite. Tu ne comprends pas comment un monstre pareil peut être un dieu. N’y a-t-il aucune justice ? Les dieux peuvent-ils faire ce qu’ils veulent sans se soucier des conséquences ? Tu trouves ça horrible et intérieurement, ça te révolte. Pourtant, tu ne veux pas te venger. A quoi ça servirait ? Ta mère n’est plus de ce monde depuis longtemps et franchement, même si tu l’aimais, on ne peut pas dire que c’était une bonne mère. Alors ton père, tu veux juste l’oublier, faire comme s’il n’existait pas. Moins tu entendras parlé de lui, mieux tu te porteras.


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We live
Nous vivons
We learn
Nous apprenons
Through ups and downs and turns
A travers des hauts et des bas et des virages
We crash
Nous nous écrasons
We burn
Nous brûlons
But still we rise again
Mais nous ressuscitons encore
We crash
Nous nous écrasons
We burn
Nous brûlons
Again and again
Encore et encore
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Tu ne vois pas d'autres mots pour te définir que paradoxale. C'est le premier qui te vient en tête. Ensuite, on retrouve lâche et peureuse. Non, il n'y a pas confiante, déterminée ou encore solide. Tu n'es pas solide. Quand tu étais plus jeune, tu pleurais souvent. Tu enfouissais ta tête dans l'oreiller pour ne pas que ta mère t'entende. Aujourd'hui, tu ne te considères toujours pas comme solide. Tu ne pleures plus autant. Pourtant, tu craques beaucoup plus que les autres. Tu n'as jamais compris, mais ta peur s'évacue par tes larmes. Tu as appris à pleurer en silence. Jamais devant les autres. Personne ne doit savoir qui tu es vraiment. Parfois, tu te dis que tu es la fille du dieu des mensonges. Puis la peur refait surface et c'est le retour à la réalité.

Parce que c’est ça, ta réalité. Tu te caches derrière ta carapace. Tu te caches derrière ton masque. Alors que t'es juste une petite fille effrayée. Une adolescente qui ne sait pas gérer tout ça. Cette peur constante qui te file la chair de poule. T'es encore cette gamine qui a peur du monde. Et la majorité du temps, tu te sens seule. Pourtant, tu n’es pas du genre à fuir la foule. Malgré ton parcours chaotique, tu aimes te fondre dans la masse. Tu as la discussion facile et tu es agréable. Tu n’as aucun mal à aller vers les autres et à engager des conversations. Pourtant, au fond de toi, tu es seule. Et la solitude te pèse.

Cependant, tu ne sais pas quoi faire pour y remédier parce que les nombreux rejets, abandons et les séparations ont diminué ta confiance en toi. Et tu ne veux plus t’attacher. Tu ne veux pas t’engager. Tu crains l’amitié et fuis l’amour. Tu as trop subi pour supporter encore qu’on te rejette. On a détruit ta confiance en toi. On a réduit la plupart de tes espoirs. Tu ne veux plus souffrir.

Quand le danger devient trop grand, t'as juste envie de fuir. Tu n'es pas courageuse. Tu es lâche. Tu fais semblant d'être brave. Tu joues tellement bien la comédie. Personne ne peut croire ce que tu caches. A la colonie, tu as appris à utiliser cette peur. Tu sais qu'elle peut être bénéfique. Face à un danger, tu as appris à la canaliser et à l’utiliser. Tu la transformes en force. Mais tu t’effondres toujours après. C’est le retour à la réalité. Ton corps s'épuise plus que la moyenne, à force que ton cerveau délivre du cortisol dans ton sang.

Oui, tu es simplement un être complexe. Une adolescente qui a peur, mais qui adore voir la terreur dans les yeux des gens. Ça te réjouit de savoir qu'ils te craignent. Pourtant tu as autant peur qu'eux. Et ils n'en savent rien. Tu fais comme si rien ne t'atteignait. Tu te caches derrière ton sourire. Tu dis à tout le monde que tu n'as peur de rien, mais au fond, tu trembles. Tes mains tremblent, en permanence, mais tu fais comme si c'était normal. Les gens te voient comme un roc alors qu'à l'intérieur, tu t'effrites. Personne ne sait ce que tu ressens. Pour cela, il faudrait savoir te décrypter. Pour cela, il faudrait que tu te confies. Mais tu ne sais pas faire ça. Tu ne fais pas confiance aux autres. Tu sais que tu ne peux compter que sur toi. Tu te méfies des autres même si tu donnes l'impression du contraire. Le problème, c'est qu'au fond de toi, tu crois ne rien mériter. Ni amour, ni confiance, ni reconnaissance.

Et tu prends un malin plaisir à parler des peurs des gens. Tu adores leur rappeler leurs insécurités. Tu aimes quand la panique s'empare d'eux. Tu aimes sentir que ton adversaire est effrayé. C'est malsain. Tu n'es pas quelqu'un de bien. Tu te réjouis de la peur. Tu t'en nourris et parfois, ça te dégoûte. Tu n'es pas faite de lumière. Tu es sombre. Mais la vie ne t'a pas fait de cadeaux et elle ne t'en fera jamais. Les personnes comme toi ne le méritent pas. En fait, la peur, c'est le pire des poisons. Tu adores la voir s'infiltrer et prendre racine chez les autres. Sauf qu’en réalité, tu en es la première victime.

Aussi bizarre que ça puisse être, tu aimes aider les autres. On te trouve serviable, polie, toujours prête à rendre service quand tu es d'humeur. Si quelqu'un cherche quelque chose ou a besoin d'aide, tu aimes te porter volontaire. Et quand on te demande quelque chose, tu le fais. Tu n'es pas du genre à désobéir. Tu n'es pas franchement rebelle. Ça ne te dérange pas d'aider les plus jeunes, de les guider. Tu es patiente. Tu es généreuse. Tu apprécies donner ton temps, parce que ça te fait te sentir bien. Tu as l’impression de servir à quelque chose. Aider les autres, c’est bon. Et ça contraste la noirceur. Tu as mis du temps à l’accepter. Tout n’est pas noir ou blanc. Il y a aussi toute cette palette de gris qu’on oublie souvent. Toi, parfois, tu tends plus vers le gris foncé et d’autres fois, tu es plus gris clair.

Tu as peur. Peur de t’attacher. Peur qu’ils s’attachent. Peur de faire confiance. Peur qu’ils te fassent confiance. Tout n’est qu’une question d’équilibre. Mais tu ne sais pas toujours gérer. Le masque se brise parfois. Le vernis s’écaille. L’équilibre se rompt. La balance penche d’un côté ou d’un autre. Avoir peur ou engendrer la peur.


POUVOIRS

Sur ce point, ta mère avait raison. Tu tiens de ton père. Tu détestes l’admettre, mais une part de toi est comme lui. Tu peux ressentir la peur. Quand quelqu’un est effrayé, c’est comme si tu pouvais le goûter. Parfois, tu as l’impression de t’en nourrir. Pourtant, ressentir la peur des autres, ce n’est pas la plus sombre partie de toi. Non, il y a cet autre pouvoir. Tu sais engendrer la peur chez les autres. Tu sais exacerber celle qu’ils ressentent. Tu arrives à leur couper le souffle, à raviver la peur qui sommeille en eux jusqu’à faire trembler leurs membres. D’abord ce sont juste des frissons, les poils qui s’hérissent. Puis, c’est le rythme cardiaque qui augmente, le pouls frappé qui résonne dans la tête. Et parfois, il y a les tremblements ou la sueur. Les jambes qui ne supportent plus le poids du corps et les mains moites qu’on essuie sur les pantalons.

Parfois, tu aimerais avoir un autre pouvoir. Celui de transmettre ta peur. Tu sais que tu l’as déjà fait. Tu as déjà transmis ta peur à ta mère quand tu étais petite. Mais c’était inconsciemment. Tu aimerais bien le refaire parce que tu aimerais pouvoir te débarrasser de celle que tu ressens. Peut-être qu’un jour, ça sera possible.


FORCES ET FAIBLESSES

Ton côté sportif est clairement une force. Les nombreuses années de sports ont forgé ton endurance. Tu es souple, agile et rapide. Bon, évidemment, tu n’es pas épaisse et tes bras ne sont pas musclés. Et tu préfères les combats à mains nues ou avec des armes comme les épées. Les arcs et arbalètes ne sont pas pour toi, à cause de tes mains. Mais tu te défends et tu entretiens cette force tous les jours.
Une autre de tes forces est sûrement ta patience. Depuis toute petite, tu as développé cela. Tu as appris à attendre et à prendre ton temps.

Tu crois toujours que tu as plus de faiblesses. En fait, tu ne vois que ça. Tu manques de confiance en toi, même si tu ne le montres pas. Tu as tout le temps l’impression d’avoir peur et ça t’empêche d’avancer. Et tu ne fais pas confiance aux autres. Tu crois ne pas pouvoir t’appuyer sur eux et tu n’as clairement pas l’esprit d’équipe.


INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES

| Tu détestes qu'on t'appelle par ton prénom. A la colonie, personne ne t'appelle comme ça. C'est Leo, juste Leo |
| Tu hais ton père |
| Tu es très sportive. Toujours levée à l’aube pour un petit footing, l’arène est sûrement ton endroit préféré à la colonie |
| Tu as les mains qui tremblent la plupart du temps |


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VINCENT
Le fils de Déimos et la fille de Phobos… Vous êtes faits pour vous entendre. Personne ne peut dire le contraire. Vous vous ressemblez tellement. En même temps, vos pères se ressemblent tellement aussi. On se demande comment Chiron a pu croire que c’était une bonne idée de vous accueillir tous les deux, en même temps. Vous êtes terribles quand vous êtes ensemble. Parce qu’en fait, Vincent, c’est ton meilleur ami. Astrid, ça a été ta meilleure amie quand t’étais petite. Puis, il y a eu Beth. Et elles t’ont manqué pendant des années. Mais le lien que tu partages avec Vincent, c’est beaucoup plus fort. Car, même si vous divergez sur certains points, vous êtes semblables. Tu ne crois pas à tous ces trucs sur l’amour, mais parfois, tu te dis que Vincent, c’est un peu comme ton âme-sœur amicale. Un jour, peu de temps après ton arrivée, tu as ressenti sa peur. Cette peur constante, sous la peau, qui faisait écho à la tienne. C’était la première fois que tu ressentais ça. Vous étiez fait pour vous rencontrer. Ça a tout de suite fonctionné entre vous deux. Et il n’y a jamais eu d’ambiguïté entre vous. C’est une forte amitié qui vous lie. En fait, Vincent, c’est une des seules personnes en qui tu as confiance, et tu sais que c’est la même chose pour lui. Vous vous soutenez mutuellement face aux autres. Vous vous amusez à faire peur aux autres. Tu lui confies ta vie sans problème. C’est le seul devant qui tu te permets de craquer. Longtemps, tu avais abandonné l’idée de retrouver un réel ami. Et puis, il a débarqué dans ta vie. Au fond de toi, tu espères qu’il sera toujours là.

NADYA
Vous n’avez pas beaucoup de points en communs. Pourtant, vous auriez simplement pu rester de simples connaissances. Ça aurait pu rester stable et ne pas déraper. Et c’est un peu de ta faute, beaucoup même. Toi et ton maudit don avec lequel tu t’amuses. Parfois, ça te fait peur d’avoir un tel pouvoir, mais depuis que tu es à la colonie, tu ne peux pas t’empêcher de l’utiliser. Tu adores faire peur aux gens, observer leurs réactions. Ça t’amuse qu’ils te fuient après. Malheureusement, ça ne plaît pas à tout le monde, dont Nadya. Franchement, tu aurais pu aimer son fort caractère. Mais il a fallu qu’elle te demande d’arrêter. Et elle n’aurait pu dû te réprimander de cette façon parce que tu n’apprécies pas du tout. Personne n’a le droit de te dire quoi faire. Il y a eu plusieurs accrochages avec elle et ce n’est pas fini, parce que Nadya, peu importe ce qu’elle te dira, tu n’es pas prête de l’écouter.

OSWALD
Ce n’est pas ton ami et tu n’es pas la sienne. Vous n’êtes pas proches et ce n’est pas ce que tu cherches avec lui. En fait, Oswald, c’est un peu comme un défi. Parce que ton pouvoir semble moins l’atteindre que les autres. C’est sûrement parce qu’il est le fils d’Erèbe. La première fois, ça t’avait un peu énervée parce que tu n’avais jamais rencontré quelqu’un comme cela auparavant. Pourtant, l’agacement a rapidement laissé place à la détermination. Tu aimes tester ton pouvoir sur lui. Tu es curieuse de savoir comment cette sorte d’immunité fonctionne. Sauf qu’Oswald, il n’aime pas trop ça. Tu as rapidement compris qu’il détestait le fait d’être un cobaye. Surtout qu’il n’apprécie pas trop la compagnie des autres. Pourtant, quelques fois, il t’a parlé. Il t’a rétorqué que ce que tu faisais était inutile. Il trouve peut-être cela inutile mais ce n’est pas ton cas. Alors tu continues surtout que tu ne sembles pas aussi affectée par l’aura d’Oswald que les autres.

MADELEINE
Tu l’aimes bien Madeleine. C’est une des seules qui n’est pas dérangée par ton pouvoir d’engendrer la peur. La première fois que tu lui as fait ressentir de la peur, elle t’a surprise. Madeleine, elle ne réagit pas comme tout le monde. Elle est un peu à part et c’est peut-être pour ça que tu l’apprécies. Tu adores ses questions sur les sentiments, sur les émotions. Tu aimes bien lui faire ressentir de la peur pour lui apprendre ce que c’est. Et c’est marrant aussi de lui dire à chaque fois qu’elle en ressent. Tu as l’impression de l’aider et elle te remercie à chaque fois. Oui, tu l’aimes bien Madeleine.

FELIX
Tu ne sais même pas comment le désigner. Il est beaucoup de choses. Est-ce qu’il est ton ami ? Peut-être un peu, même si tu trouves le terme un peu fort. Quoique tu aimes bien discuter avec lui de temps en temps. Il est sympa et surtout, il est un peu comme toi. En amitié, comme en amour, il ne se prend pas la tête. Il ne cherche pas à s’attacher et c’est sûrement pour ça que vous vous entendez bien. Et c’est aussi pour ça que Félix, c’est ton amant. Il n’est pas chiant. Il ne cherche pas l’exclusivité et tu apprécies ça. Vous prenez juste du bon temps ensemble et ça te satisfait.

IRINA
Irina ne t’aime pas. Et c’est clairement de ta faute. Tu ne peux pas le nier. Tu aimes bien tester ton pouvoir sur les autres, mais avec elle, tu aurais clairement dû t’abstenir. La plupart des gens te fuient après parce qu’ils ne veulent plus ressentir ça. Mais Irina, c’est plutôt toi qui la fuis. Un jour, tu avais décidé de la tester sauf que tu ne t’attendais pas à cette réaction. Tu sais bien que la peur, ce n’est pas plaisant. Et certains, dont toi la première, détestez avoir peur. Irina fait aussi partie de ces personnes parce qu’elle t’avait envoyé chier avec un regard dont elle seule a le secret. Et depuis, tu ne l’approches plus. Tu n’as même plus essayé ton pouvoir sur elle, parce qu’en fait, tu as un peu peur des représailles. Tu sais bien qu’Irina pourrait se venger et franchement, tu n’as pas envie de tester. Donc, tu la laisses tranquille, même si ça ne l’empêche pas de te lancer des regards mauvais à chaque fois que vous vous croisez.

GEORGE
Comme sa demi-sœur Irina, George ne t’aime pas. Et encore une fois, c’est de ta faute. Pour elle, le fait que tu puisses ressentir sa peur est une malédiction. Parce que George, elle ne veut pas qu’on sache ce qu’elle ressent réellement. Tu as rapidement compris qu’elle déteste que les autres sachent qu’elle a peur. Alors tu es obligée d’aller lui en parler. Tu la taquines. Tu lui révèles ce qu’elle ressent au plus profond d’elle-même. Tu ne peux pas t’en empêcher parce que ça t’amuse. En réalité, George, c’est une source assez importante de peur. Et tu t’en nourris. Tu te moques bien des raisons de ses peurs. Rien à foutre, ce n’est pas franchement ton problème. Oui, tu la fuis aussi parce que toi non plus, parfois, tu ne veux pas ressentir cela. Alors, George, tu t’approches d’elle de temps en temps quand tu es d’humeur joueuse. Malheureusement, dans ces cas-là, c’est elle qui te fuit. Dommage. Tu n’as jamais testé ton second pouvoir sur elle. Parce que, comme avec Irina, tu as peur des représailles. Ce sont les filles d’Eris… Alors avec George, tu te contentes de ressentir sa peur.

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Dernière modification par Hypermnestra le lun. 10 août, 2020 7:50 pm, modifié 5 fois.
Hypermnestra

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Ouvert + Inscriptions ouvertes]

Message par Hypermnestra »

Enfin posté ! Par avance, je suis désolée par la longueur de cette fiche. Sachez que l'histoire en elle-même (sans les photos, paroles de chansons) fait plus de deux messages... Bon lecture !
Mais voici Leo. Elle n'est pas franchement facile, mais si je suis ouverte à tous types de liens (surtout que ça fait déjà quelques années qu'elle est permanente).
Shinato

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Ouvert + Inscriptions ouvertes]

Message par Shinato »

(Ahn) Yu Ra

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Fille d'Athéna / 17 ans / 1m62 / née le 13 Janvier 2003


Histoire

S'il y a bien quelque chose que l'on ne souhaite pas à ses enfants, c'est d'aller en zone de guerre. Mon père n'a pas eu ce raisonnement et j'ai appris bien plus tard que ma mère y était pour quelque chose.
Je suis née en Corée du Sud, à Séoul. Mon père, capitaine de l'unité delta des forces spéciales sud-coréenne a trouvé intelligent de me garder à ses côtés, même à la caserne. Mon environnement de vie se résumait donc à une petite chambre avec un lit superposé (j'ai dormi en haut dès que j'en ai eu l'âge), une armoire et une salle de douche avec lavabo et toilette turc ("très pratique" pour une fille soit disant passant). Je n'étais pourtant pas malheureuse, mon père était très aimant et affectueux envers moi, et même ses frères d'armes m'aimaient bien. Mais mon existence ne résidait pas en mon paternel et son unité, mais en la personne de mon grand-père, général en chef des armées. Il me haïssait autant qu'Hitler haïssait les juifs. Selon lui, j'étais une erreur de la nature et je n'aurais jamais dû naître (en tout cas pas avec ce sexe). Je suis l'unique descendante d'une grande famille militaire de père en fils. Autant vous dire que mon grand-père n'a pas apprécié que je vienne briser cette longue lignée. Mon père ne voulait pas avoir d'autres enfants, je lui suffisait largement. Néanmoins, il n'allait jamais à l'encontre de son père et je lui en ai voulu pour ça. Les moments que je redoutais étaient les absences de mon père, dû à son travail. J'étais donc à la garde de mon grand-père et je détestais ça. A ses yeux, si je n'étais pas un homme, je pouvais le devenir. Dès que j'ai appris à marcher, il me faisait subir les entraînements militaires des commandos. Que voulait-il que je fasse? Alors évidemment, j'étais traînée dans la boue ou laissé pour morte au fond d'une bouche d’égout jusqu'à ce que quelqu'un vienne me chercher.

Bref, mon enfance n'a pas été de tout repos, mais je m'accrochais, me disant que ça allait changer...et ça changea.

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Ne supportant plus l'attitude de mon grand-père, mon père décida, malgré le danger, de m'emmener avec lui à chacune de ses missions. Cette décision me parut totalement irréfléchie jusqu'à ce que je découvre, avec lui, qui je suis réellement. Bien évidemment, mon père n'était pas idiot et me laissait siéger au campement sous la surveillance du personnel médical (la plupart du temps). La chance que j'ai eu, fut d'assister aux divers conseils de guerre et préparations des futures opérations. J'ai découvert que mon esprit stratégique était bien supérieur à celui de mon père ou de n'importe quel autre militaire. C'était comme si une partie de mon cerveau réfléchissait tout seul et me transmettait les informations suivant ce que j'écoutais. Les infos reçues, je réalisais alors l'importance de ce "pouvoir" et notait tout sur un petit carnet. Mon esprit d'observation et d'analyse était incomparable. Au début, je ne comprenais pas pourquoi et je me posais un milliard de questions sans réponse. J'avais peur de révéler tout ça à mon père. Je ne voulais pas qu'il me regarde différemment. Je voulais rester sa petite fille innocente et souriante.
Malgré mon silence, mon père et ses hommes revenaient toujours indemne.

Mais bon...tout à une fin.

Lors d'une opération de sauvetage en Afghanistan, le plan donné par les forces américaines avait un énorme point faible et, comme toujours, je n'ai rien dit, pensant que ça allait bien se passer...comme d'habitude.
Cette pensée fut la première erreur de toute ma vie. C'est seul que mon père est revenu...mais le plus important, c'est qu'il n'est pas rentrer debout. Il était allongé sur un brancard...la poitrine en sang. Je ne parvenais pas à réaliser ce que j'avais sous les yeux. Ce n'était pas possible...ce n'était pas vrai...c'était un mensonge. Papa était vivant, il ne pouvait pas mourir, il ne pouvait pas m'abandonner.
Je suis alors rentré en Corée, chez mon grand-père. Mon père était mort par ma faute. Je n'avais que 10 ans.
Alors que je pensais désormais vivre un enfer, mon grand-père a fait preuve de "clémence" en rayant mon nom du livret de famille et en m'envoyant dans un orphelinat aux États-Unis. Son souhait était maintenant réalisé.

Une nouvelle vie s'offrait à moi et je ne pensais pas qu'elle serait horrible à ce point.

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Le dernier cadeau empoisonné que m'avait offert mon grand-père fut de révéler au directeur de l'orphelinat ainsi qu'aux pensionnaires que j'avais tué mon propre père. Quand un orphelin cherche désespérément une famille, je vous laisse imaginer comment ils ont traité une fille ayant tué la sienne. Moi qui pensait tout recommencer, j'étais constamment replongé dans mon passé.
La solitude était mon quotidien et je ne m'en plaignais pas. Je préférais largement être seule plutôt que d'être martyrisée. Si mon grand-père avait la décence de ne pas me faire du mal directement, ce n'était pas le cas de mes camarades. La violence humaine, quelque soit l'âge, n'a vraiment aucune limite. J'ai vécu un enfer...jusqu'à l'arrivé de cette femme. Si le dégoût était ce que je pouvais lire dans les yeux des autres orphelins habituellement, le jour de mon adoption, c'est la haine qui se peignait sur leurs visages.
Une femme typée était venue plusieurs fois me rendre visite et a finalement décidé de me prendre sous son aile. Je n'avais alors que 12 ans. Ça faisait déjà deux ans et cette femme m'a libéré d'un endroit d'où je pensais ne pas sortir. Je ne sais toujours pas pourquoi elle m'a choisi moi. J'étais un coquille vide et je ne l'ai jamais aimé comme une fille aimerait sa mère. Néanmoins, je me plaisais à être avec elle...au moins, elle ne me tapait pas.

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Elle s'appelait Mara. Elle était avocate en droit du travail. Elle n'avait que 28 ans et gagnait déjà bien sa vie. Je ne manquais de rien mais j'avais beaucoup de mal à lui demander quoi que ce soit. C'était toujours elle qui prenait les initiatives pour me faire plaisir. Chaque fois qu'elle m'achetait quelque chose, je culpabilisais en me disant que je lui volais son argent. Avec ce que j'ai vécu, elle refusa de m'envoyer aux collèges et me faisait elle-même les cours. C'était une excellente institutrice. Qui plus est, je mémorisais tout à une vitesse ahurissante. Étudier était d'une facilité déconcertante et encore plus étrange, j'adorais ça. La partie de mon cerveau endormie depuis la mort de mon père me parlait de nouveau et me permettait de tout comprendre aisément. Tout me plaisait et je passais des journées entières enfermée dans ma chambre à lire et étudier. Néanmoins, ce qui me passionnait, c'était l'art de la guerre. Il me rappelait de bons et de douloureux souvenirs mais c'était la période de ma vie que je préférais. Mara était contente de me voir m'épanouir et les discussions interminables que nous entretenions quand elle rentrait du travail la faisait rire. Moi qui était toute réservée les premières semaines, j'étais devenue une vraie pipelette.

J'étais vraiment heureuse et je ne voulais vraiment pas que ça change...mais ça changea.

Ça ne faisait que quelques mois que je vivais avec Mara dans la grande ville de Houston, au Texas. Et, le jour de mes treize ans, quelque chose de complètement surréaliste se produisit. Sans que j'explique comment et pourquoi, une aura argentée m'a recouverte entièrement et une sorte de chouette trônait au-dessus de ma tête. Mara était encore au travail et j'étais vraiment perdue. Je ne savais pas quoi faire. Mara ne me croirait jamais. C'était complètement invraisemblable. Néanmoins, je ne voulais pas faire la même erreur en gardant le silence. J'allais lui en parler.
Cette décision fut ma deuxième et dernière erreur.
Lorsque je lui révélai ce qui s'était passé, son visage se décomposa totalement. Elle arborait désormais le même regard que mon grand-père. Son visage, habituellement doux et chaleureux, dégageait un dégoût profond. Néanmoins, elle ne réagit pas de la même manière que mon grand-père. Elle me laissa tranquillement faire ma valise (qui se résumait à un sac à dos). Elle me donna ensuite un post-it avec une adresse ainsi qu'une liasse de mille dollar environ. Une fois sur le palier de la porte, elle me dit, la voix emplit de déception.
-"Après mon garçon, c'est ma fille...les dieux doivent vraiment me maudire."
Puis elle referma doucement la porte.
En l'espace d'une soirée, j'avais tous perdu. Sa dernière phrase m'interrogeait. Que voulait-elle dire? Pourquoi les dieux la maudiraient? Et qui est son garçon?
Mon silence m'avait fait perdre mon père et voilà que le fait de parler me fait perdre ma "mère". Quelle ironie...

C'est en arrivant à la station de bus que je pris le temps de lire le post-it : Colonie des sang-mêlés, New York

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Le voyage jusqu'à New York me parut interminable. Pour être sûre de ne pas manquer d'argent, j'avais pris le bus. En arrivant en ville, j'avais le dos en compote mais j'étais très contente d'arriver à destination. Mon périple a été semé de phénomène très étrange. Par la fenêtre de l'autocar, il m'arrivait de voir des serpents ou des chiens de tailles non règlementaire (disons que, plus gros qu'une vache, ça sort de l'ordinaire). Ils semblaient suivre le bus et à chaque arrêt, ils n'étaient plus là. Les autres passagers ne semblaient pas étonné plus que ça, j'ai donc continué d'ignorer ces bizarreries.
Je venais à peine de débarquer que je m'étais mise à la recherche de cette fameuse colonie. Le terme "sang-mêlés" me paraissait vraiment étrange mais je n'y prêtais pas une grande importance. Je me disais simplement que c'était un nom original.

C'est aux abords de Central Park qu'un homme bizarre en béquille est venue m'aborder. Il n'avait pas l'air méchant donc je ne me suis pas alerté plus que ça, et j'ai bien fait. Cet homme que je rencontrais à peine, m'a confié qu'il m'emmènerait à ma destination puisqu'il s'y rendait également. Avec le peu d'argent qu'il me restait, nous prîmes un taxi en direction de la colonie. Nous débarquâmes alors en plein milieu d'une route bordée par une grande forêt. Des panneaux indiquaient Champs de fraises, Propriété privé. L'homme à béquilles m'emmena alors dans la forêt. Une fille intelligente aurait trouvé ça bizarre qu'un inconnu l'emmène en pleine forêt. Mais pour une raison que j'ignorais, je lui faisais confiance. Au sommet de la colonie trônait un arbre imposant. L'homme à béquille enleva alors son pantalon laissant apparaître ses jambes velues.
"Un passage chez l'esthéticienne s'impose." pensé-je.
Le plus étonnant, c'est qu'il était affublé de sabot et non de pied. Ma réaction fut simplement d'arquer un sourcil étonné. Il m'expliqua alors calmement qu'il était un satyre et que j'étais une demi-déesse. C'était complètement idiot mais il y avait une preuve, ses jambes de chèvres. Et puis, l'aura mystérieuse qui m'a enveloppé devait également avoir un lien avec ce qu'il me disait. Je l'ai donc suivi jusqu'à une grande maison où il m'a présenté à un homme cheval. J'allais de bizarrerie en bizarrerie. Mais bon, au point où j'en étais.
Chiron, l'homme cheval, écouta attentivement mon histoire et me révéla que ma mère était Athéna, déesse de la sagesse et de la stratégie guerrière.

Je commençai alors une toute nouvelle vie et je la poursuis encore aujourd'hui.



Caractère

Au vu de mon histoire, vous aurez compris que je ne suis pas quelqu'un de très sociable. Être entourée de gens ne me dérange pas, tant qu'on ne vient pas m'embêter. Je déteste les personnes qui agissent avant de réfléchir (donc la plupart des enfants d'Arès) et je me prends un malin plaisir à les rabaisser correctement. Cela va faire bientôt quatre ans que je suis à la colonie et je connais la plupart des grosses têtes de la colonie, que ce soit ma cheffe de bungalow que je trouve affligeante bien que je ne lui ferais jamais la remarque ou le chef des Arès qui pètent plus haut que son c*l. Je ne peux pas vraiment dire que j'ai des ami(e)s mais je m'entends bien avec quelques pensionnaires. La seule personne avec qui je me sens bien, c'est Chiron. Vous allez rarement me voir rire à gorge déployée mais il m'arrive de sourire. Je passe le plus clair de mon temps près du lac à bouquiner en écoutant de la musique.



Physique


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Comme toutes asiatiques, j'ai les cheveux et les yeux noirs. Je ne suis pas très grande, seulement 1m63 mais comme disent les enfants d'Arès, ce n'est pas la taille qui compte. Mon corps est fin et, bien qu'elle ne soit pas dessiné (ce qui m'arrange parce que je ne trouve pas ça jolie), ma musculature est puissante. Je suis principalement habillé en noir ou autre couleurs ternes. Il m'arrive de porter des casquettes ou autres couvre-chefs. Je me sépare rarement de mon lecteur mp3 et de mes écouteurs.



Pouvoirs

Ils se comptent aux nombres de deux. Je leur ai même donné un petit nom à chacun. Le premier s'appelle Stratège parfait. Chaque enfants d'Athéna est prédisposé à être un stratège hors pair mais, sans me vanter, je pense que ma vision des choses est supérieure à celles des autres. Néanmoins, je n'en ferais jamais part. Comme je l'ai dit, je n'ai pas de véritables ami(e)s et je n'ai aucun remord à garder ma stratégie pour moi quitte à mettre en danger mon équipe.
Le deuxième, que je considère comme étant mon plus fort, se nomme Acquisition corporelle. Il est très simple à expliquer. J'ai une mémoire photographique, ce qui me permet de retenir tout ce que je vois. Mais mon pouvoir ne s'arrête pas là, mon corps y est également disposé. Cela signifie que tout ce qu'il m'est physiquement possible de faire et que je vois, je peux le refaire. Une seule fois suffit, pas besoin de passer du temps à regarder un enchaînement d'épée x et x fois. Je dis physiquement car, vous aurez bien compris que, quand des abrutis s'amusent à faire l'hélicoptère avec leur cinquième membre et que malheureusement je passe par là et vois ça, je ne serais pas capable de reproduire ce mouvement.



Points forts / Points faibles

Mes points forts se résument rapidement en Acquisition corporelle et ma bonne condition physique. Regarder le Warlord se battre dans l'arène a beaucoup d'avantage quand il s'agit de mettre une raclée à ses demi-frères et soeurs. Lui est à un tout autre niveau et il m'est impossible de remporter un combat face à lui.
Mes points faibles sont clairement mon manque de communication et ma claustrophobie. Quand j'ai dit plus tôt qu'on me laissait au fond d'une bouche d'égout jusqu'à ce qu'une personne vienne m'aider, cette même personne pouvait mettre des heures à arriver, 27h le record d'attente. J'ai depuis développé un SPP (syndrome post-traumatique) qui fait que quand je suis dans un espace restreint, je commence à paniquer et me recroqueville sur moi-même jusqu'à ce que quelqu'un vienne me chercher. Autrement dit, s'il n'y a personne...je meure, purement et simplement. Sinon, le manque de communication est surtout un point faible pour mon équipe. Comme je l'ai dit, je m'en fiche qu'il se blesse ou non parce que leur plan était pourri.



Autres

En accord avec mes origines asiatiques, ma mère m'a fait présent de deux magnifiques sabres jumeaux. L'un est pourpre et l'autre est noir. Ils pèsent exactement le même poids ce qui convient parfaitement à ma musculature équilibrée. Le premier, de part sa couleur, est principalement utilisé pour verser le premier sang; le deuxième donne la mort. Je ne me m'entraîne quasiment jamais avec les deux en même temps pour laisser une petite chance à mes adversaires. Le seul privilégié reste Warlord. Mes deux bébés s'appellent respectivement Benizakura et Senbonzakura.

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Liens

Nathan et Karen: J'ai déjà eu l'occasion de dialoguer avec cette nouvelle pensionnaire et je dois dire qu'elle est très intéressante. Disons que peu importe la stratégie établie, sa simple présence peut remettre en question l'issue d'un combat. Très clairement, une fois qu'elle se sera bien entraîné, l'équipe la comprenant sera trop avantagée. Je ne sais pas encore si son pouvoir peut agir sur les monstres mais en Capture-l'étendard, il est fortement recommandé de l'avoir dans son équipe. Encore faut-il que son garde du corps la laisse un peu tranquille. Oui ils s'aiment et il veut la protéger mais la surprotéger n'est pas bon pour elle. Ce petit a beau être le fils de Zeus, il n'est pas invincible et je doute qu'il puisse arriver au niveau de Warlord en combat singulier. Pour avoir converser un ou deux fois avec lui, Nathan est un gars bien, c'est clair et net, mais il doit apprendre à faire confiance à Karen et la laisser se débrouiller toute seule.


Valentin Richardson: Valentin est l'un des rares pensionnaires qui ne me dérange pas trop. Tout comme moi, il est résident permanent à la colonie depuis pas mal de temps. Cette ancienneté a irrémédiablement amené à notre rencontre qui fut plutôt ordinaire. Au-delà du fait que c'est un beau gosse à toute épreuve, il n'est pas inintéressant comme ses greluches de demi-sœurs. De plus, il est doué au combat et c'est un plus. Globalement, mes "connaissances" ont des aptitudes utiles au combat (personnel médical compris). Les autres, je les trouve parfaitement inutiles.


Félix Johanson: Félix, fils de Tyché et mec le plus chanceux de l'univers, est clairement quelqu'un d'intéressant. Pas pour ce qu'il est mais plutôt pour ce qu'il peut apporter. Sa chance légendaire n'est clairement pas à sous-estimer et c'est un atout de taille. Néanmoins, une stratégie parfaite ne prenant pas en compte la chance, il m'arrive également de le trouver inutile. Ses aptitudes au combat ne sont pas vraiment à la hauteur de mes attentes mais il se débrouille. Je n'irais pas jusqu'à dire que je l'apprécie mais Félix a au moins l'avantage d'être "facile" à vivre, ce n'est pas quelqu'un qui va se prendre la tête pour un rien.


Nadya Espinoza: Je ne sais pas trop quoi penser d'elle. Oui, elle est extrêmement belle et elle porte beaucoup de très belles valeurs mais au-delà de ça, je ne la trouve pas incroyable. Elle se bat bien mais sans plus et n'a pas de pouvoir particulier propice à changer le cours d'un combat. Néanmoins, et contre toutes attentes, j'aime bien discuter passer du temps avec elle. C'est bien l'une des seules filles d'Aphrodite que "j'apprécie". Elle est intelligente et il m'est facile de discuter de tout et de rien avec elle.


Kyle Delorne: Kyle Delorne, que je préfère appelé Warlord, est clairement l'une des personnes avec qui ça ne matchera pas du tout. Son assurance au combat ne fait aucun doute. C'est le plus fort et je ne pense pas que cela changera de sitôt. Néanmoins, il a tendance à ne pas trop réfléchir avant d'agir et ça m'énerve considérablement. Du coup, la plupart du temps, on règle nos différents dans l'arène. Mon pouvoir d'Acquisition et ma bonne condition physique me permettent de rivaliser avec lui et il n'est pas rare que je lui laisse de belles cicatrices sur le corps. Nos duels se terminent régulièrement par un long filet de sang tâchant le sol de l'arène...souvent le mien. Je dois certainement être l'une de ses plus grandes rivales puisque mon pouvoir oblige Warlord à s'affronter lui-même. Ce qui m'impressionne vraiment chez lui, c'est son adaptation. Qu'importe la situation, il trouvera un moyen de s'en sortir.


Timothée Guespereau: Être l'enfant du dieu de la Mort ne doit pas facile à vivre. Surtout pour Timothée qui sème la mort partout contre son gré. Dès ma première approche, j'ai su que quelque chose clochait chez ce garçon mais je ne me suis pas plus attardé sur le pourquoi du comment. Néanmoins, sa fâcheuse manie à squatter mes coins de lecture m'a amené à discuter avec lui. Comme s'il était porteur d'une maladie extrêmement contagieuse, il m'a conseillé de garder mes distances. N'aimant pas rester dans l'ignorance, j'ai cherché à savoir pourquoi et ses explications m'ont laissé dubitative. Son pouvoir de drainage ressemble plus à une malédiction mais je préfère garder cela pour moi. Ce garçon a un bon fond mais ce que lui a légué son paternel l'empêche de vivre comme il l'entend. Je n'irais pas jusqu'à dire que je me suis attachée à lui mais j'aime bien passer du temps à discuter avec lui. Il a au moins le mérite d'avoir des choses intéressantes à raconter.

Rom Vantorre: Si Kyle est d'un naturel idiot qui ne jure que par le combat, il reste supportable. A la colonie, la seule personne qui m'horripile véritablement, c'est Rom Vantorre. Il faut dire que notre rencontre a été plutôt... mouvementée. Premièrement, ce type s'énerve pour un rien et résous tout à la seule force de ses poings. Bref un parfait abruti. Deuxièmement, il est ultra susceptible concernant son frère. La moindre remarque sur son frangin et il explose. J'en viens donc à notre rencontre. J'étais tranquillement en train de bouquiner au pavillon réfectoire, comme souvent, et le temps était agréable. Est alors venu Mister Vantorre en train de se friter avec un fils d'Ares. Décidément, il aimait bien les fils du dieu de la guerre. J'ai laissé couler en me disant que ça se finirait vite, mais non, ça a duré un bon quart d'heure. Je suis patiente mais là, j'avais atteint mes limites. Qu'ils s'engueulent...ok mais qu'ils aillent le faire ailleurs. Je leur ai alors intimé de déguerpir. Et je ne sais pas pourquoi, je n'ai pas pu m'empêcher de lancer une pique sur Nil, qui n'avait pourtant rien fait. Le regard noir que m'a lancé Rom aurait pu tué un monstre sur place. J'avais franchi une limite à ne pas franchir. Sans que je ne le vois venir, il s'est jeté sur moi et m'a violemment frappé au visage. J'ai à peine eu le temps de réaliser ce qu'il m'avait fait qu'il m'envoyait son genou dans les côtes. Si la surprise avait eu l'effet escompté, le combat à sens unique s'est rapidement arrêté. Au delà de sa grande force physique, le véritable atout de Rom, c'est son imprévisibilité. Son style de combat n'est pas conforme à un quelconque art martial. Néanmoins, cela lui a fait défaut. J'ai ramassé...Le haut de ma joue pissait le sang et son coup dans la poitrine avait dû me fêler une côte. C'était à son tour d'encaisser. Je pense l'avoir frappé comme je n'avais jamais frappé quelqu'un auparavant. S'il parvenait à se défendre et à riposter assez aisément au début, il est rapidement tombé. J'avais beau le saigner, il semblait invincible. Sa résistance était sans égale. Furieuse, je me suis alors saisi de Zenbonzakura et faillit commettre l'irréparable. J'allais le tuer, c'était sûr et c'est la terrible voix de Chiron qui m'en a dissuadé. J'étais à califourchon sur lui en sueur et en sang. Lui également. Mon sabre était brandit dans les airs. Tout mon corps tremblait. La douleur de ses coups mélangé à la colère me faisait pleurer de rage. Je me suis alors effondré par terre, complètement épuisé. Rom s'est alors relevé, m'a lâchement envoyé rouler dans la poussière d'un coup de pied dans le flanc et s'est tiré.
Ce jour là, j'ai reçu un avertissement de Chiron. Depuis, j'essaye d'ignorer Rom mais le simple fait de le voir me fout en rogne.


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Dernière modification par Shinato le jeu. 15 juil., 2021 9:50 am, modifié 9 fois.
Amnesia-x

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Message par Amnesia-x »

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Le rire de Karen me fait plaisir. Je suis content de lui redonner le sourire. Au lieu de l'aider à s'entraîner, je lui propose d'apprendre à esquiver d'éventuelles attaques par la fuite. A défaut de pouvoir se battre, elle pourrait au moins éviter le danger. Mais pour cela il faudrait que Karen se muscle un peu car pour moi elle est trop frêle. Je lui expose mon idée en avançant que Nathan pourrait courir avec elle tandis que je l'emmènerais nager. Aussitôt Karen relève la tête pour me regarder. On dirait que ce que je viens de lui dire l'amuse. Je ne peux m'empêcher de rire légèrement devant les propos que Nathan aurait tenu à Karen. Mais je retiens pour moi le fait qu'elle vient de dire que c'est bien la seule chose qui l’horripile chez lui. Visiblement Karen aime beaucoup trop de choses chez ce fils de Zeus.
En tout cas je n'hésiterais pas à me servir de cette info pour taquiner Nathan. Mon regard se fait canaille et je lui glisse d'un ton taquin.
- On dirait bien que ton mec n'est pas aussi parfait que je l'imaginais ! Mais j'accepte volontiers de prendre sa place quelques heures par semaine et si tu pouvais éviter d'en parler à Nadya, j'apprécierais..
Prendre sa place pour autre chose que le sport me plairait davantage mais je ne vais pas commencer à dérailler sinon je crois bien que Nathan va vite mettre son veto sur nos entraînements sportifs et je suis quasiment sûr qu'il ne serait pas le seul à le faire.
Evidemment je n'emmènerais pas Karen au lac à cause des naïades et de leurs sales caractères. Elles seraient bien capable de vouloir couler par le fond cette frêle fille d'Harmonie. Elles se joueraient d'elle, c'est évident. Pour ma part, je suis bon nageur et avec Elias nous aimons parfois les défier mais je ne risquerais pas la même chose en présence de Karen.
- Non je pensais plutôt t'emmener sur la plage. Courir sur le sable musclera tes jambes et nager en ferait tout autant avec tes bras et ton dos. Si tu es d'accord on pourrait commencer l'entraînement à partir de demain ?
Une brise soulève les cheveux de Karen répandant son doux parfum dans son sillage et quand Karen glisse sa main pour m'attraper le bras pour me remercier, je souris. Elle va mieux, j'ai pu la réconforter. Le ton de ma voix se fait plus doux.
- Je serais toujours là pour toi, pas besoin de me remercier.
J'ai toujours apprécié ces moments de complicité entre nous. Karen est d'une douceur extrême.
- Au fait il faut que je trouve Alek pour lui demander de se joindre à nous pour la chasse. Tu ne l'aurais pas vu par hasard ? Il n'est pas venu manger au pavillon-réfectoire.
A la suite de ces propos une pensée voit le jour dans mon esprit et je demande rapidement à Karen.
- Rassures-moi, tu n'as pas l'intention de participer à la chasse ?
Je plonge mon regard sur elle. Si ça se trouve elle essayait absolument de s'entraîner pour pouvoir participer à l'activité de cet après-midi. Il vaudrait mieux que je l'en dissuade tout de suite.
Shinato

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Message par Shinato »

Voilà ma petite troisième fiche, j'espère qu'elle vous plaira!! Vu que Yu Ra est résidente permanente depuis pas mal de temps, si vous avez des idées de liens n'hésitez pas :)
naji2807

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Message par naji2807 »

Hyper j'aime bien Leo, mais terrible d'avoir tout le temps peur, c'est vraiment pas cool ^^' pas cool non plus l'histoire du viol, et puis avec sa mère... mais bon ce sont les histoires tristes qui font souvent de jolis personnages ^^ comme elle est à la Colonie depuis un moment, si tu veux des liens avec certains de mes persos n'hésite pas :)
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Message par Amnesia-x »

OH c'est IU !!! j'adore cette chanteuse/actrice coréenne ^^
Moi je veux bien un lien avec cette fille d'Athéna 8-)

D'ailleurs il y a aussi Ji-min de BTS, ton perso a l'air tout mimi Octa. Si tu veux des liens avec Valentin, n'hésites pas ^^ ou avec Aaron si tu préfères ;)

Il faut que je lise les fiches qui viennent de sortir ;)
J'ai vite parcouru la dernière fiche de Miko et je pense que l'attitude de ton p'tit gars plaira beaucoup à mon dernier perso ;) )

D'ailleurs Morgane, j'ai changé l'avart pour ce fils d'Eris (Cody Saintgnue et il s'appellera Levy Jordan ;)

Naji, t'inquiète pas je n'ai pas oublié Kelan, je vais faire son post dans la soirée ;)
naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Ouvert + Inscriptions ouvertes]

Message par naji2807 »

Shinato a écrit :Voilà ma petite troisième fiche, j'espère qu'elle vous plaira!! Vu que Yu Ra est résidente permanente depuis pas mal de temps, si vous avez des idées de liens n'hésitez pas :)
Jolie fiche aussi ^^ et dur le traumatisme ^^' pareil que pour Hyper, si tu veux des liens n'hésite pas :)

Amne pas de soucis pour Kelan ^^ je suis pas là ce soir par contre, donc je ferai mes rps demain pour ma part :)
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