[Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Fin : L'héritage de Briselance [Pause stratégique]

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Lebelum

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Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 12 : Le calme après la tempête

Message par Lebelum »

Cedrik Corbois "le Borgne", lord de Corbois, un des 3 Ours, Grand Argentier et officieusement lors suzerain du Nord.

Le jeune lord qui arriva à Port Réal il y a de ça quelques années a vécu des temps des plus mouvementés, à peine arrivé il obtenue une place au Conseil Restreint et s'imposa petit à petit comme étant le représentant du Nord dans les 7 Couronnes et c'est surtout après la chute des Arryn et l'isolement de Stark qu'il prit la direction effective du Nord, déjà il en commandait la gestion maintenant il en commande entièrement la diplomatie et les décisions (hormis les déclarations de guerre, le levage de ban et les relations seigneur-vassaux). C'est lui qui a été, en roue libre, en contact avec Frey, Tyrell, Qorgyle et tant d'autres sans que Stark ne soit nécessairement au courant. En effet, bien qu'un ami très proche de Rodrik, Cedrik est du genre à gérer ses affaires lui même, et il considère celles du Nord comme étant les siennes disont.

Le fait est que Corbois est passé en ces quelques années du stade de lord secondaire bras droit de Stark à celui d'homme fort du Nord puis du Royaume en général, le considéré comme étant au moins dans les 5 hommes les plus influents/puissants de celui ci n'est pas exagéré, loin de là, mais cela il ne le cultive pas, enfin pas explicitement. D'ailleurs il a développé une alliance avec K.Baratheon pour appuyer son indépendance relative.

D'un point de vue plus comportemental, C. Corbois a subis un tournant lors de la trahison Frey dont il a été particulièrement touché de par sa relation avec Elston, il est de nos jours austère, fier, il est (et à toujours été) proche de ses hommes (rendant loyal et respectueux les hommes qu'il commande à sa personne), ferme, brave (c'est objectif) mais très amical et compatissant envers ses proches (famille, garde, amis).
Il a une réputation assez mitigé, héros de guerre pour certains, lâche pour d'autres; honnête pour certains, fourbe pour d'autres. L'opinion qu'on a de lui diffère assez selon les personnes mais il n'en a pas grand chose à faire.

Amis/Alliés: si l'on omet le Nord, l'on peut considérer que ce serait: Barathéon, Swann, Greyjoy (moins, question de temps), Tyrell (moins, longtemps qu'ils ne ce sont pas vus), Whent (because :D). Qorgyle aussi un peu, enfin ce qu'il en reste
Inamical: (ceux qu'il aime pas trop mais ils sont pas rivaux non plus) Martell, Rowan, Targaryen (problèmes incoming)
Rivaux: Tully, Lannister (par procuration)
Ennemis: Frey, Reyne

(NB: personne n'est mit dans une catégorie gratuitement et les "Amis/Alliés" sont basiquement ceux avec qui Corbois est ou est resté sur de bonnes bases)
yarduoc

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Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 12 : Le calme après la tempête

Message par yarduoc »

Résumé de Personnage : Tarek Qorgyle

Sa personnalité actuellement : On peut dire que Tarek a passé une mauvaise année qui a laissé quelques traces dans sa personnalité.On sort rarement d'un brasier sans quelques séquelles psychologique, ni sans une petite haine pour celui qui nous y a attiré. La rancune est un moteur puissant mais le Lord du Désert n'est pas le dernier des imbéciles... On ne mordais pas la main qui pouvais nous écraser a tout moment, comme elle l'avais déjà fait.

Son comportement :Tarek avait pour habitude d'agir dans l'ombre et d’être le moins possible sur le devant de la scène, privilégiant la finesse à la puissance de certains... Cependant les derniers événement ont eu tendance a le radicaliser un peu et sa nomination dans la branche agressive et violente du renseignement dornien en est la preuve

Sa réputation : Suite a son procès et malgré le jugement clément du roi la réputation pour le moment peu présente du Lord Dornien a pris du Mal... Cependant il espère bien que ses actions pour le compte de Harwyn Tully lui permettront de trouver le pardon... ou au pire un allègement de ses sanctions.

Ses amis : Tarek s'est lié d'amitié avec lord Jason Hightower même si leur relation s'est un peu distancée avec l'affaire du prêt d’assassin au père de ce dernier.

Ses ennemis : Tout ce qui ce trouve au Nord d'accalmie grosso modo... enfin en théorie il les aime juste pas...

Ses rivaux : Les Traîtres... Ils se reconnaîtront...

L'évolution de son caractère, de ses opinions depuis le début du jeu :
Tarek a commencé en jeune Lord d'un petit endroit que personne dans le royaume ne connaissait sauf peut être ses voisins (encore que...)D'un caractère ambitieux il s'est vite proposé à Lady Martell et a enchaîné les missions pour elle jusqu'à devenir son bras droit dans l'ouest dornien. Il s'est aussi lié à la famille Hightower, une des plus puissantes du royaume en épousant la fille de ce dernier et en établissant le commerce avec VieilleVille. Il voyait alors d'un mauvais oeil la montée omnipotente de Harwyn Tully, qu'il voyait prendre contrôle du royaume sous peu... C'est dans cette optique qu'il se renseigna sur le prix de ce dernier aux yeux des sans visages : grande erreur qui a mené à sa déchéance... A partir de ce moment son caractère s'est radicalisé, son opinion des lords du nord, du conflans et de l'ouest a chuté... Les dernières nouvelles de lui disent qu'il est parti en mission semi-officielle de la couronne pour semer le chaos a volantis.
Glasnost

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Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 12 : Le calme après la tempête

Message par Glasnost »

Harwyn Tully, Surintendant, Résumé du personnage

Sa personnalité actuellement : Harwyn est plongé dans l'événement le plus important de sa vie, la direction de la guerre contre les Cités Libres. Un événement militaire et diplomatique dont beaucoup ne soupçonnent pas la complexité. Il est extrêmement investi dessus, sachant très bien à quel point l'échec peut lui coûter cher, mais on lui doit d'ores et déjà la victoire de la Pointe du Kraken, une bataille qui marquera l'histoire. Il est très fier du Clan qu'il a su former autour de lui, et de la puissance de sa faction au sein de Westeros. Si il ne se renferme pas totalement, il est de plus en plus introverti et méprisant vis à vis de la cour des 7 Couronnes, dont le manque de consistance est un objet de son ennui.

Son comportement : Plus calculateur encore qu'avant (et paranoiaque) il ne recule plus devant rien pour asseoir sa victoire sur les Cités Libres dans l'histoire. Si c'est le roi qui en gardera les récompenses, il veut avoir les mérites de la guerre. De fait, il se montre donc d'autant plus vindicatif envers ceux qui pourraient déstabiliser son armée.

Sa réputation : Toujours plus importante, il figure désormais au rang de légende vivante parmi les nobles comme les roturiers, et maintenant jusqu'à Volantis. Si sa réputation est mitigée, cela n'empêche en rien la gloire qui entoure son nom de s'expandre sans cesse.

Ses amis : Le clan Tully, tout d'abord, c'est à dire sa famille proche, les Lannister, les Frey, les Whent, les Vance, les Lychester, les Rykker, et bien d'autres encore. Il apprécie beaucoup Logan Rowan, et a du respect pour le Roi et les membres de sa garde.

Ses rivaux : Il a un peu de sympathie pour Corbois qui est assez mignon dans ses tentatives de lui livrer bataille. Martell, Baratheon et leurs clique peuvent également être considérés comme des rivaux.

Ses ennemis : Un peu tout le monde à part ça.
CadmosConquest

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Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 12 : Le calme après la tempête

Message par CadmosConquest »

Logan Rowan, à l’origine maître d’une maison vassale des Tyrell, est maintenant suzerain à la place du suzerain et Maître des Lois. D’un comportement éternellement imprévisible, à la fois sincère et fourbe, sa valeur n’a été reconnue que tardivement, mais joue désormais en sa faveur : marié à la plus belle et la plus fougueuse des courtisanes, Meenah Martell, princesse de Lancéhélion et de Dorne tout entier ; Logan apprécie maintenant sa nouvelle vie, bien que les nouvelles responsabilités et charges royales ne soient pas son fort. On relèvera notamment, comme triste exemple, les cas de Cendregué, de Hightower et de Quorgyle, qui ne firent qu’entâcher la réputation du Bief que Logan tente de rehausser, avec ce que l’on pourrait qualifier d’un certain succès, notamment d’un point de vue économique et militaire : reste à faire comprendre à tout Westeros le nouveau rôle de la région.

Les amis de Logan ne sont que trop rares : La famille Hightower, ainsi qu’Arold Tyrell et sa maison, sont chers à son cœur ; mais sont placés au même rang que la famille et la gent de son épouse : c’est le cas de l’Epée du Matin et sa femme, mais également sa belle-nièce, la nouvelle reine de Westeros, épouse d’Aena Targaryen, que l’on se permettra également de rentrer dans la catégorie des gens que Logan respecte et à qui il ne veut que du bien.
On différenciera tous ces gens des alliés de Logan, la meilleure de toutes étant bien sûr Meenah Martell, bien au dessus de Barathéon, qui n’est un allié qu’au sens économique, tout comme Lannister, pour qui Logan ressent tout de même un peu plus de sympathie que pour Barathéon.
Nous parlerions bien de son amitié avec Cendregué, Swann, ou même le vassal de Dorne, Quorgyle, mais celles-ci sont désormais enterrées au vu des récents évènements.

Comme ennemi, on ne relèvera aucun joueur, seuls certains dissidents dans le bief posent problème et, de manière plus globale, toutes les personnalités n’étant que des simples amis, connaissances ou être indifférents, sont susceptibles de rentrer dans cette catégorie.
Pour continuer sur les indifférents, nous y inclurons le Nord entier, car Logan n’en a strictement rien à foutre de ce qui se passe là-bas.
Enfin, pour ce qui est des rivaux, on ne citera qu’Harwynn Tully, pour lequel Logan entretient un sentiment entre l’admiration, le respect et la défiance ; et à ce titre, il pourrait tout autant être intégré au clan des amis, des alliés et des ennemis, et en cela il est le seul que Logan considère comme un rival. Comme on le voit, cela ne l’a pas empêché de lui donner la main de sa fille, et la seule chose qu’il attend dorénavant du Tully, c’est qu’il le fasse grand père.
Glasnost

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Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 12 : Le calme après la tempête

Message par Glasnost »

Edmond Tully, Héritier de Vivesaigue, Tour 15



Il commençait alors a faire nuit quand la troupe rentra du conseil de guerre et pénétrait a travers le camp des coalisés, après un bref salut au seigneur Braavien qui devait aller rejoindre les siens, Edmond se dirigea vers la tente de commandement. Mettant pied a terre devant, il mit des gardes en faction à l'entrée et demanda à ce qu'on lui serve a manger. A l'intérieur se trouvait un feu qui rougeoyait d'une belle lumière rouge. Un pichet de vin se trouvant sur la table des cartes, il se servit un verre et tira une des rares chaises de tout le camp près du feu et s'affala dessus pour attendre l'homme avec qui il avait rendez-vous. La lourde fatigue et l'alcool eurent tôt fait de peser lourdement sur l'héritier et bientôt, hypnotisée par le rougeoiement des braises, il dodelina de la tête et plongea dans les bras du sommeil.


Il se réveilla alors dans un grand sursaut et en fit tomber sa coupe. Cherchant l'origine de ce bruit, il fit connaissance avec le chien d'Elias, qui semblait avoir encore doublé de taille depuis la dernière fois. Celui ci était entré en bousculant la moitié des chaises et des gardes.
Se réinstallant, le jeune homme dit:
"-Vous êtes en retard, Angrod.
 -J'avais un petit problème à résoudre, les éclaireurs que j'avais envoyés étaient introuvables, apparemment ils avaient jugé bon d'aller boire à leurs santés avant de donné leurs rapports. Et même si ces rapports sont excellents et qu'ils ont fait du bon boulot, je ne peut tolérer ces insubordinations. Enfin bref, maintenant tout est réglé et la discipline est revenu."
Angrod tira alors lui aussi une chaise et s'installa auprès du feu à coté d'Edmond, au mépris de toute étiquette. Observant l'intérieur de la tente, il vit la nourriture tombé par terre et haussa un sourcil en direction du jeune homme.
"- Le chien de ton maître est toujours plus joyeux, il faut croire, dit il en se resservant du vin du Dorne."
Elias entra alors à son tour, et rejoint le cercle, tirant à lui une chaise et posant ses bras sur le dossier, pour contempler le feu sans dire un mot. Edmond se tourna à nouveau vers Angrod.
"-Hé bien... Pour commencer, nous avons été reçu par le fils du Prince qui devait lui-même présider la cérémonie mais il n'as pas put et a donc envoyé son fils. Et je peut vous dire que ce gamin... Il a du potentiel. Il ferait un bon orateur. Mais je pense que ça tu t'en fiche, donc ensuite le conseil a commencé.
-Et donc?
-L'envoyé de la Compagnie Dorée avait l'air d'en vouloir sérieusement à notre parti, mais à part ça il n'y a pas eu de gros problèmes. Donc ensuite, est arrivé le Seigneur des Mers et nous avons put enfin commencer. Mais je vous passe les détails et pour faire court, les nombreuses rumeurs qui parlaient d'un Norvien accompagnant l'armée de l'est se sont révélés vrais.
-Ce conseil n'as donc fait que confirmé nos soupçons... En sait-on au moins plus sur cet homme, sur sa puissance.
-Ça, même les Pentosii l'ignorent. Mais ce conseil a tout de même servit à quelque chose, car maintenant nous savons que nous devrons être sur nos gardes et a peu près contre quoi on se bat."
Durant cette discussion Angrod avait sorti une pipe et après l'avoir préparé, il commençait maintenant a lâché de nombreux nuages de fumée.
"-Dites, moi Elmond, vous a-t-on révélé le sort de ce damné Daario ? Les rumeurs racontent sa capture.
 -On nous a bien confirmé qu'il avait été capturé lors d'une escarmouche. On le suppose donc mort.
 -Hé bien, enfin une bonne nouvelle, s'exclama le capitaine."
Ainsi après ces mots, tout deux regardèrent sans bruit le foyer en méditant que les mots qui venaient d'être dit.. Elias ne disait toujours rien. C'était quelqu'un de très tempéré, mais il semblait anormalement triste.
Quand alors, tout deux se retournèrent vers l'entré, un messager venait de passer l'ouverture et après une révérence, il remit un lettre au cousin puis s'éclipsa. Elias lut alors la lettre et au fil des lignes on vit son visage pâlir de plus en plus jusqu'à devenir comme de la craie, puis après un temps il se mit a éclaté de rire avec un regard serieux, et tendit le papier a Angrod qui lui était totalement abasourdis. Alors qu'il parcourait le message, lui aussi pâlit un peu mais ne rit pas et devint alors très grave.
"-Qu'allons nous faire alors, exactement? demanda-t-il.
 -Je ne sais pas vraiment, laissez moi y réfléchir, dit-il après avoir reprit son souffle."
Alors, tenant le papier dans se mains et relisant plus attentivement, Elias resta pensivement un long moment sans rien dire. Alors il jeta le message dans le feu. Angrod surpris voulu récupéré le papier mais s’arrêta après le regard que Edmond lui lança.
"- Viendrez vous avec moi, ser Lachen?
 -Bien entendu.
Edmond les regarda avec un air interloqué. Elias sourit tristement.
« - Le continent se porte mal. Les dissensions entre Martell et Baratheon sont moins importantes qu'on ne le pensait, mais leurs vassaux s'agitent. Une rencontre officielle a lieu aux Eteules. J'y représenterais notre famille. »
Cela faisait sens. Elias avait des qualités de diplomates, et le combat pouvait très bien continuer sans lui ; Edmond et ses hommes avaient de quoi accomplir leur mission ici. Et bien qu'il appartienne à la section d'Edmond, Angrod était un homme des Marches, idéal pour cette mission. Elias laissa le silence planer quelques secondes. Ce fut Angrod qui brisa le silence à sa place.
« - Nous partirons demain à l'aube. Et, Edmond... »
«  - Oui ? »
«  - Nous aurons aussi besoin des hommes d'Edmure. »
yarduoc

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Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 12 : Le calme après la tempête

Message par yarduoc »

Rp de la bataille du pont par Tarek Qorgyle:


C’était une journée radieuse et ensoleillées qui commençait en cet été à vieilleville, ce genre de journées où l’on se lève souriant en pensant que le monde est beau et qu’il ne pouvait rien arriver de mal. C’est en cette resplendissante journées donc, avec le gazouilli des oiseaux et le bruissement d’une ville qui s'éveille, que lord Tarek Qorgyle s’était présenté au grand phare de VieilleVille. Cet édifice majestueux et rayonnant, éclairait les ténèbres de la nuit du Bief d’une douce lueur qui donnait une impression de sécurité aux habitants de la ville. Ce matin là donc, en arrivant vers le phare encore étincelant, le seigneur dornien s’en allait rejoindre sa future épouse, la belle et ravissante Lady Nymeria Hightower. Cette perle du Bief qui rayonnait d’une candeur enfantine semblait dépeindre le monde comme un conte féerique, et leur union prévue depuis déjà une année allait bientôt être officialisée. Ce serait surement pour les deux tourtereaux un moment féérique où ils se prometteraient une fidélité sans faille et éternelle. Il imaginait déjà la scène, voyant le grand Lord Eddard Hightower, celui là même qui l’avait accueilli à VieilleVille des années plus tôt, emmenant sa fille vêtue d’une grande robe de soie jusqu'à l’autel. Ils avaient aussi prévu un banquet, où chacun des invités pourraient se sustenter dans la joie et la bonne humeur, entre deux boutades et quelques chansonnette d’un troubadour enjoué. En entrant dans le phare il passa devant des hommes du guet avec leurs lances étincelantes et leurs tenue colorées de couleurs chaudes qui leur donnait de l’assurance. Si ces tenues étaient plus d’apparat que réellement défensives elles étaient belles, et de toutes façons pourrait bien vouloir s’en prendre au guet, ces hommes loyaux et honorables ? Il arriva dans le hall du phare, sifflotant un air enjoué qu’il tenait de sa chère et douce mère. Il avait avec lui ses 5 compagnons les plus chers, 5 chevaliers qui le suivaient depuis le début de ses péripéties, des hommes loyaux mais aussi dans une certaine mesure des amis. A peine entré dans le hall il vit au bout de la salle son futur beau père qui s'avançait. Les deux amis se rettrouvèrent au milieu du hall et echangèrent un salut chaleureux.

Eddard quel plaisir de vous voir de si bon matin. Je m’en allais justement rendre visite à votre fille pour finir de préparer avec votre intendant les préparatif du mariage. Nous ferez vous le plaisir de nous rejoindre et préparer cet heureux évènement.
Ce serait avec plaisir mon cher Tarek mais nous avons ce matin des invités surprises. On m’a annoncé tout juste que deux seigneurs voisins se dirigent par ici en ce moment même.
Mais dans ce cas ma douce promise pourra attendre quelques instants si vous me permettez de vous accompagner. Je serais enchanté de rencontrer ces lords du Bief et s'ils sont d’un naturel aussi doux et aimable que le vôtre, ce sera un plaisir de converser avec eux.
Venez donc, je suis sur que nos voisins seront interessés par cet exemple de rapprochement entre Dorne et le Bief que nos Maisons ont initié il y a quelques années et qui apporte paix et prospérité à nos deux maisons.

Les deux lords se dirigèrent ainsi, en conversant gaiement jusqu'à l’entrée du hall pour y attendre les invités surprise. Quelques minutes plus tard, parurent devant l’entrée les lords Tarly et Mullendore, deux honorables lords du Bief emmenant avec eux une vingtaine de chevaliers en armure complète (surement pour montrer à tous la puissance de leurs maisons). Lord Hightower avança jusqu'à eux, les invitant d’un ton guilleret à entrer dans le phare.

Soyez les bienvenus Messieurs, je ‘attendais pas votre visite de sitôt ! Le mariage a été reporté si c’est pour cela que vous venez, mais vous êtes bien entendus les bienvenus pour déjeuner , enfin si vous le voulez. Laissez moi vous …

Et alors que lord Hightower allait présenter son futur gendre, un des hommes en armure le saisit par le bras. Et c’est à ce moment que, pardonnez moi l’expression, cette journée était vraiment partie en couilles.

C’était une journée plus si radieuse et ensoleillées que cela et Tarek n’avait plus du tout envie de penser que le monde était beau et qu’il ne pouvait rien arriver de mal. C’est en cette sombre journées donc, avec le silence menaçant et le bruissement des armes qu’on dégaine, que lord Tarek Qorgyle se retrouvait face à ces deux lords du Bief. Les vingt hommes en armures étincelantes ne paraissaient plus si amicaux que cela et le fait de voir lord Eddard une lame sous la gorge n'était pas sans provoquer une certaine crainte de son côté.

Eddard est un traître !, lança Matthis Tarly à l’assemblée qui regardaient la scène surréaliste.
Un traître à Lord Rowan lui même ! rétorqua lord Mullendore à côté.
On a envoyé un message à lord Rowan pour le prévenir !
Et si vous essayez de nous empêcher de sortir de la ville on égorge votre lord !
Il sera jugé par Lord Rowan lui même quand on lui aura apporté !
Par Lord Rowan lui même ! confirma lord Mullendore.

Tarek était abasourdi par cette prise d’otages qui manquaient cruellement de tact et de professionnalisme. Les lords Tarly et Mullendore avaient dû passer des heures à préparer ce plan et le Dornien en conclut que leurs intellects réunis ne devaient pas dépasser celui d’un enfant de cinq ans. Cette pitrerie ne pouvait pas leur être favorable mais il craignait que les lords dans leur manque de largesse intellectuelle ne puissent tuer lord Hightower.
Tarek se tourna vers ses hommes et leur demanda de baisser leurs armes pour éviter toute escalade de la violence.

Messieurs, ceci est une accusation très grave. Soyons un peu civilisés et si effectivement vous avez découvert un complot orchestré par mon futur beau père je me dois par devoir d'honneur de mettre les choses au clair... Allons baissez vos armes et réglons cela de façon civilisée autour d'une table et je vous promet que si vos dires sont corrects vous rentrerez chez vous récompensés par lord Rowan lui même... Par contre si il s'avère qu vous vouliez passer par la force je pense que vous pourriez ne jamais quitter cette ville...

Lord Hightower devait avoir une grande confiance en son allié car il demanda à ses hommes de baisser leurs armes et d’écouter lord Qorgyle. Cela n’avais pas du arriver à l’oreille des autres clowns du bief car ils étaient déjà en train de partir en ignorant totalement les paroles de Tarek. Ce dernier s’attendait à beaucoup de réactions possibles mais absolument pas à ça… Il passait beaucoup de temps à passer inaperçu et à embrasser les ombres et ca avait dû déteindre sur lui à un tel point que même quand il voulait se rendre voyant, ses locuteurs l’ignoraient totalement. Il ordonna alors à ses hommes et au guet de le suivre à la poursuite des deux imbéciles tout en envoyant un homme chercher Jason Hightower et des renforts. Il se retrouva de nouveau devant le groupe ennemi et tenta de nouveau de raisonner les deux lords attardés qui continuaient à l’ignorer royalement. Énervé de ce manque total d’attention il ramassa un pavé qui trainait sur le bord du chemin et le lança sur le groupe ennemi. Tarly se retourna alors vers lui en criant:

Eh toi le gueux dornien. Ta mère la courtisane ne t’as jamais appris à laisser les affaires importantes se dérouler sans ton intervention ? Retourne avec les chiens de ton pays !
Fils de courtisane ! Sale Chien ! semblait crier Mullendore en écho aux insultes de Tarly
Et puis même rend toi ou on tue lord Eddard. J'aimerais bien avoir un lèche bottes dornien essuyer mes guêtres en entrant dans mon château!

Tarek commençait à s’impatienter et se demandais de plus en plus si les lords avaient vraiment réfléchi avant de se lancer dans cet enlèvement où s’étaient juste levés le matin même avec cette stupide idée et s’étaient empressés vers vieilleville sans plus de réflexion. Il ignora les menaces et les insultes, en se promettant de les leur faire payer et essaya de les raisonner encore une fois… Il se demandait même pourquoi il essayait de sauver la peau de ces deux simplets au lieu de les attaquer simplement. Il cria de nouveau au lords kidnappeurs :

Messires ne voyez vous donc pas que vos actions vont vous discréditer face à lord Rowan ? Si vous tuez un de ses plus grands vassaux pensez vous vraiment, même si il a trahi, que votre suzerain laissera cet acte impuni ? Je vous offre encore une façon de sortir de cela gagnant mais croyez moi, quand le fils Hightower arrivera il sera bien moins conciliant que moi... Faites venir lord rowan à vieilleville et nous éclaircirons cela, mais je doute que quiconque vous laissera sortir d'ici en vie si vous tuez leur seigneur...Et je prend les dieux à témoins, ainsi que les hommes réunis ici, si eddard meurt de votre main, je n'aurai pas de répit tant que le moindre membre de vos famille ne l'aura pas rejoint.

Cela semblait avoir un impact sur le groupe qui lui faisait face mais ce dernier continuait à avancer vers le pont qui reliait le phare à la ville. Tarek aperçut de l’autre côté du pont un groupe d’hommes du guet qui avait dû se rendre compte de la situation, surement alertés par un garde en retrait. Le groupe de chevaliers se retrouvait donc sur le pont entre des hommes du guet et les forces conjointes du Grès et du guet.

Messieurs, vous êtes encerclés et ne pourrez pas fuir indéfiniment. Posez vos armes et discutons de la situation calmement. Je suis sur que tout peut être réglé calmement.
Laissez nous passer sales traitres ! Cria alors lord Tarly
Vous êtes tous des traîtres ! Répondit lord Mullendore
Et laissez nous partir avec hightower !
Sinon on le tue jusqu'à ce que mort s’ensuive

Si ce n’était en une situation aussi grave le lord dornien aurait juré que ce n'étaient en réalité qu’un de ces duo de bouffons qui divertissent les cours, affublés d’armoiries Tarly et mullendore, qui lui faisaient face. C’en serait presque drôle si son beau père n’avait pas à l’instant une lame sous la gorge.
Il connaissait un peu lord Rowan et se disait que quelle que soit l’issue de ce face à face, au moins les deux lords attardés seraient ils punis pour un tel acte de guerre chez un de leur voisin. Il tenta à nouveau de régler ce problème par la diplomatie mais son exaspération transparaissait légèrement dans son discours.

Bande de pucelles écervelées, si j'étais un traître je vous aurais déjà fait tuer depuis longtemps. Faite un peu marcher vos cervelles de moineaux et vous comprendrez que j'essaye de vous faire survivre cette journée là...
Il se tourna alors vers le reste des hommes
Messieurs sachez que nous ne sommes pas ennemis. Que tous les hommes qui parmis vous sont loyaux à lord Rowan et au Bief sortent du rang et se rendent au guet de Vieilleville. Ceux là seront gardés en vie et récompensés. Si vous mourrez en combattant ici vous ne couvrirez pas votre famille d'honneur mais serez gravés dans les mémoires comme les traîtres qui auront tenté d'assassiner Lord Hightower. Ne jetez pas le déshonneur sur votre famille.

Il avait capté l’attention de son auditoire. Peut être qu’au final cette situation pourrait vraiment être réglée sans la moindre effusion de sang. Les deux lords semblaient enfin reconnaître à sa tenue son appartenance à la famille Qorgyle. Les deux neurones qui leur auraient été nécessaires pour faire la connexion entre sa présence aux côtés de lord hightower au moment de son enlèvement et son identité semblait cependant leur faire défaut et il les voyait chuchoter entre eux avec des regards dans sa direction. C’était le moment de sortir le grand jeu pour le bien de la diplomatie.

Messieurs je vois maintenant à votre incompréhension que tout cela est un malentendu, nous sommes tous dans le même camp c'est à dire le camp de la justice. Moi, Lord Qorgyle, seigneur du grès et ambassadeur de la paix entre Dorne et le Bief à VieilleVille, je jure sur mon honneur que la vérité sur ce complot que vous dénoncez sera mise au jour. Lord eddard malgré tout le respect que j'ai pour vous, si ces messieurs disent vrai, je devrai vous mener face à la justice, l'honneur du reste de votre famille et donc bientôt de la mienne en dépend. Messires Tarly et Mullendore, cessons ces actions inutiles. Baissons tous nos armes ! Je comprend votre action mais dorénavant que vous avez face à vous, non pas un traître mais un allié qui tente de vous sauver, il serait bien plus judicieux de laisser nos différents derrière nous et d'attendre l'arrivée de lord Rowan pour arbitrer cette affaire. VieilleVille vous offre l'hospitalité en son château jusqu'à l'arrivée de Lord Rowan si vous le voulez et je jure sur mon honneur qu'aucun homme du guet n'intentera quelque action que ce soit sur vous ou vos hommes jusqu'à ce que cette affaire soit mise au clair, dussé-je garder moi même votre porte pour vous protéger.Et bien entendu j'offre à vos hommes un tour dans mon établissement en ville... Je suis sur que mes courtisanes sauront bien prendre soin de 20 si courageux hommes, prêts à risquer leur vie pour leurs suzerain.

Le discours semblait les convaincre et certains hommes avaient mollit leur garde mais à l’annonce de l’établissement dornien de VieilleVille l’ambiance se raidit de nouveau. Tarek avait oublié à quel point les gens du Bief pouvaient être coincés sur ce genre de sujets et cette proposition qui aurait été bien accueillie par un de ses concitoyens dornien fut pris comme une insulte par le groupe de bieffois. Si une alliance durable devait vraiment se tisser entre Dorne et le Bief, il faudrait que les mentalités et les coutumes des deux régions se rapprochent. L’honneur et la grandeur bieffoise avait pour l’instant quelque mal à se mêler au luxe et à l’extravagance dornienne mais l’union des deux suzerains forcerait peut être un peu les choses.

On veut plus négocier avec des traîtres! cria alors Matthis, Laissez nous passer !
Ou sinon on passe quand même ! rétorqua lord Mullendore
Et si vous nous tuez on tue Hightower !

Lord Tarek sentit alors que jouer de la diplomatie ne servirait plus à rien… Ces deux ânes étaient pour le moins bornés et même lui n’arriverait plus à les convaincre. Comme pour lui donner raison, le groupe ennemi se mit en mouvement vers le guet de l’autre côté du pont. Les chevaliers renégats commencèrent à taillader le groupe des hommes du guet qui n’étaient pas préparés à une telle charge. Seul une petite partie des chevaliers restaient en arrière pour faire barrage aux hommes dorniens. Instinctivement Tarek sortit une flèche et banda son arc, visant Lord Mullendore. La flèche lui perça l’épaule et il lâcha un cri de rage. La mêlée devenait de plus en plus confuse sur le pont. Si les hommes du grès étaient avec l’avantage du nombre, leurs ennemis étaient mieux équipés. Quand aux hommes du guet, il était évident qu’ils ne s’étaient jamais préparés à affronter des hommes en armure et ils tombaient un à un, ne ralentissant les ennemis que par l’encombrement de leurs cadavres. Le lord du Grès se décala légèrement pour avoir un angle de tir correct. Mullendore était là, au milieu du groupe, tenant Hightower comme bouclier humain en le menaçant d’un couteau sous la gorge. L'ennemi se regroupait déjà, commençant à prendre l’avantage des deux côtés. La pression montait et Tarek essayait de trouver la solution idéale pour reprendre le dessus. Une action qui déstabilisent les ennemis. Une action qui devait d'être décisive et lui donner un net avantage. C’est alors qu’il eut une idée… Elle aurait pu sembler folle aux yeux de n’importe qui mais il avait confiance en lui. Il Banda son arc. Il retint sa respiration. Il ne devait pas rater sa cible. Mullendore. Un peu en dessous. Hightower. Un peu au dessus. Parfait. Il avait en mire Mullendore, juste au niveau de l’épaule de Hightower. Le son des combats était comme atténué autour de lui. La corde de l’arc était tendue contre sa joue.

Il tira sa flèche.


Le brouhaha des combats ralentit un peu. Mullendore était bouche bée, en regardant la flèche plantée devant lui. Lord Tarly aussi semblait incompréhensif. Certains chevaliers des deux camps hésitent à agir. Lord Hightower quand à lui regardait Tarek avec étonnement, la flèche du dornien planté en pleine poitrine. Le dornien avait misérablement raté sa flèche qui était venue se planter dans son beau père. Mullendore lâcha le pauvre homme au bord du pont et commença à reculer. Matthis Tarly l'invectiva fortement, lui communiquant sa totale incompréhension. Les forces ennemies commencèrent à pousser de plus en plus sur les forces du guet pour avoir une chance de s’échapper de la ville, leur seul moyen de pression étant étendu, une flèche dans la poitrine a essayer de survivre aux prochaines minutes. La mêlée devenait de plus en plus confuse? Qorgyle continuait à bombarder les forces Tarly et mullendore de flèches en espérant blesser quelques chevaliers. Les derniers Hommes du Guet tombèrent et Mullendore S’enfuit lâchement, laissant le reste de ses hommes et Matthis Tarly seuls face aux forces de la ville. Tarek sortit son épée et fonça dans le reste de la mêlée. Un chevalier Tarly se précipita sur lui. Tarek lui asséna trois coup d’épée, le dernier brisant sa garde et lui perçant la jambe. L’homme tomba au sol. Tarek aurait pu facilement l’achever en le décapitant mais il décida de le laisser en vie, lui enfonçant son pied dans le visage pour le mettre hors combat. Tarly voulut lui aussi s’enfuir mais trébucha lamentablement et s’étala de tout son long au sol. C'était une occasion en or d’attraper le lors rebelle et Tarek n’allait pas la laisser passer. Il se faufila entre les combattants et alors que Tarly essayait de se relever, il lui sauta dessus, lui prenant la tête pour la fracasser au sol. Le pauvre Matthis perdit connaissance ais un de ses chevaliers profita de la position faible du lord du Grès pour lui asséner un violent coup de boulier. Tarek se retrouva projeté contre un muret. Il se releva et commença à combattre le chevalier ennemi. En voulant le déstabiliser il se fractura la jambe sur le bouclier ennemi mais grâce à l’intervention d’un de ses hommes et à quelques coups bien placés il réussi à mettre son opposant à terre. Tous les chevaliers ennemis étaient morts ou mis hors combat dans les quelques secondes qui suivirent. Tarek fit alors envoyer ses hommes les plus rapides pour aller chercher un mestre et sauver lord Hightower. Il se tourna vers le Lord de la ville pour voir qu’il était encore vivant et conscient en train de s’extraire la flèche de la poitrine. Tarek eut beau se précipiter vers lui en lui disant de ne pas le faire mais il était trop tard, le grand seigneur de Vieilleville enleva la flèche de la poitrine et eut quelques soubresauts, du sang commençant à couler abondamment de sa poitrine. Le temps que le mestre arrive sur place il était trop tard : la vie avait quitté Eddard Hightower.
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Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 12 : Le calme après la tempête

Message par Dracnor »

RP Frey récapitualant les évenements du Val

Ceci est seulement le premier tiers du RP, mais je n'avancerai pas dedans avant un bon bout de temps. Je le poste donc pour me protéger de la fureur de notre MJ vénéré, et pour faire un peu vivre mes personnages.



Son poignard. C’est ça : il cherchait son poignard. Il l’avait laissé dans l’œil d’un de ces foutus nordiens. Un parmi les quatre qu’il avait lui-même envoyé rejoindre le Guerrier, un parmi les milliers qui étaient morts. On avait emmené les survivants, désormais prisonniers, quelque heures de cela. Oui, il avait lui-même donné des ordres, pour que cette fichue bataille soit enfin terminée. Vaincre le ban du Nord, quelle folie…
Une odeur. Une odeur lui assaillait les narines maintenant qu’il sortait de sa torpeur mécanique. L’arôme de la mort, du sang mêlé à la sueur et au métal.
-Ser Frey ! Ser Hosteen Frey !
Un chevalier aux couleurs des Mallister approchait. Brave type.
-Ser Frey, les Lords vous demandent !
-Ils attendront.
Hosteen Frey dévisagea l’homme, s’efforçant de reconnaître ses traits sous le sang seché.
-Perkin, combien de pertes ?
-Je n’ai pas vu grand-chose. J’étais derrière Whent, dans la charge. Je dirais un petit millier pour nous, deux à trois fois plus pour eux.
-Hum.
Il lui faudrait vérifier ces chiffres. Et, bien sûr, assister à la réunion stratégique de fin de bataille. Il savait déjà ce qui serait dit : victoire bientôt totale des partisans de Celia Arryn. Les Corbray avaient déjà été écrasés, le Nord venait de l’être. Les Royce se terraient à Chêne-en-Fer, essaieraient peut-être de lever une… Il replongea son regard sur le champ de mort. La stratégie pouvait attendre.
-Perkin, tu peux m’aider ? J’ai perdu mon crève-oeil.
Perkin acquiesça. Les morts s’étendaient sur plusieurs mètres. L’état des cadavres suffisait à reconstruire le déroulement de la bataille : l’affrontement des infanteries, les tirs meurtriers des archers longs sur la cavalerie du Nord, la charge dévastatrice du Conflans, et enfin l’encerclement final. Cela avait été un massacre rondement mené.
Ils finirent par retrouver sa dague, peu ou prou là où Hosteen l’avait laissée. Le salop de nordien l’avait gardée pour lui en s’effondrant, puis un de ses petits camarades avait essayé de la récupérer, et était mort l’arme en main. Le Frey récupéra son arme, l’essuya avec la tunique de l’un des morts, et la rangea dans son fourreau. Cette dague lui était précieuse : c’était Elston qui la lui avait offerte, pour son mariage. C’était du bon métal, bien profilé, pouvant trancher aussi bien le gras d’un repas que celui d’un fantassin. Une arme de très bonne facture somme toute. Ca aurait été stupide de la laisser à un fils de pute.
-Bien. Perkin, tu as quelque chose à retrouver ?
-Non Ser.
-Bien. Dans ce cas, ne faisons pas patienter ces Lordillons. Juste, Perkin, dis-moi, tu aimes toujours autant la bière ?



Ser Danwell Frey soupira en voyant son grand-oncle entrer. Il n’avait même pas pris la peine de se changer. Tout au plus, la propreté suspecte des alentours de sa bouche indiquait qu’il avait descendu une bière en chemin. La réunion avait commencé sans lui : Lord Harwyn Tully n’était pas du genre à accepter les retards. Il lança d’ailleurs un coup d’oeil presque méprisant à Hosteen :
-Ser Frey. Que nous vaut cet honneur ?
-J’ai enfin retrouvé mon couteau.
-Hum. Si vous voulez un résumé, demandez à votre parent. Reprenons : selon les premières informations que nous avons pu obtenir des chevaliers prisonniers, Corbois s’est bel et bien enfui au cours de la bataille. Nos éclaireurs sont partis à sa recherche, mais je doute qu’ils parviennent à le rattraper. De toute façon, il passera par les montagnes, et ne s’approchera ni des Eyrié ni des restes Corbray. Il nous faudrait des locaux pour réussir à l’attraper. Tytos, pourrais-tu…
Hosteen s’approcha sans délicatesse de Danwell, posa sa main sur son épaule puis regarde la carte. L’héritier des Jumeaux lui résuma le début : la victoire des Conflans était écrasante, malgré des pertes plus lourdes que prévues. Ils avaient capturé plusieurs dizaines de Lords ou d’héritiers, dont deux des Trois Ours, qui étaient gardés sous bonne surveillance. Les rapports des éclaireurs confirmaient que les Royce se terraient toujours dans Chêne-en-Fer, et n’avaient pas entrepris de lever une seconde armée. Goëville était toujours tenu par quatre milliers de nordiens, force non-négligeable mais immobilisée par le blocus royal, harcelée par les raids du Conflans et bientôt assiégée par l’armée victorieuse. Les négociations avec les otages du Nord avaient commencé, et des corbeaux avaient été envoyé à Royce ainsi qu’à tous les Lords du Val. Tous les stratèges de la pièce pouvaient le constater : la question n’était plus de savoir si le Val tout entier reconnaîtrait Celia Arryn comme suzeraine légitime, ni même de savoir quand : « qui pliera le genoux en premier » était la seule question restante sur le plan militaire. Danwell ajouta à son oncle Harwyn avait déjà de nombreuses idées quant à comment assurer la pérennité de la régence, et unir le Val sous la seule bannière des Arryn.
Un serviteur entra dans la pièce pour apporter une nouvelle bouteille de vin. Il leur servit à tous une coupe, puis s’inclina et recula. Le Magnifique leva sa coupe :
-Messieurs, à notre victoire !
-A notre victoire !
Danwell descendit sa coupe, et la posa sur le plateau du serviteur. C’était un bon vin, doux et fruité, court en bouche mais semant dans son sillage l’envie d’une nouvelle coupe. Probablement un vin du Bief, le Conflans n’avait – hélas – jamais réussi à en produire d’aussi délicieux. De la Treille peut-être ? La nostalgie l’envahit quelques instants, souvenir de son séjour à la Citadelle où il avait découvert tant de merveilles et surtout acquis l’envie d’en découvrir plus. Un regard posé sur lui le ramena à la réunion : Harwyn Tully le jaugeait du regard. Bah, il jaugeait toujours tout le monde, comme si vivre était un défi consistant à se montrer à sa hauteur.
Ils reposèrent tous leurs coupes sur le plateau du serviteur qui s’en alla aussi tôt. Le suzerain du Bief conclut brièvement la réunion en leur donnant quelques directives sur la marche à suivre et des conseils sur l’organisation de leurs troupes, puis quitta la pièce avec son frère et les Gardes Gris qui les protégeaient. Les deux Frey quittèrent après avoir étudié la carte encore quelques temps, et retournèrent à leur campement. Leurs hommes qui n’étaient pas en train de se faire panser festoyaient. La bière coulait, et les cuisiniers étaient sommés par tout un chacun de fournir plus de chair pour les festivités. Les dirigeants se concertèrent d’un coup d’oeil, avant de s’en aller chacun de leur côté pour limiter ces débordements. L’héritier des Jumeaux savait comment son oncle ferait : il se mêlerait, tout naturellement, à ses hommes, et changerait leurs idées sans même qu’ils n’en aient conscience. Son grand-oncle était né pour vivre parmi les soldats. Danwell, lui, avait été élevé pour les diriger. Son pas était régulier, il avait changé d’armure avant d’aller en réunion et celle-ci miroitait. Sa main se posait avec calme sur le fourreau de son épée. Il n’avait toutefois pas encore eu le temps de se changer, et sa face était luisante, sans parler de l’état abominable de ses cheveux. Un peu de sang, beaucoup de sueur et énormément de poussière les faisait luire comme… comme… comme la face d’un banal paysan. Il ferait bien de régler cela au plus vite.
En chemin, il croisa deux officiers et un chevalier, à qui il fit signe de le suivre. Il commanda aux officiers de limiter les débordements de leurs hommes : boire était une chose, mais les rixes qui débutaient en étaient une autre. Les officiers comprirent rapidement ce qu’il attendait d’eux, et s’empressèrent d’aller exécuter ces ordres. Les réformes Tully avaient doté le Conflans d’une force armée sans égal, loyale et disciplinée, et ces officiers en étaient un parfait exemple. Voilà ce que devait être une armée : un mécanisme bien réglé. Il s’avisa que le chevalier le suivait toujours, sans savoir ce qu’il attendait de lui. Danwell savait très bien qu’avec son oncle, le chevalier aurait marché à son niveau et non un pas en arrière, et aurait engagé la conversation de lui-même. Le fils d’Elston était plus impressionnant, aussi dut-il rompre le silence lui-même :
-Ser Ryman Erenford.
-Ser ?
Il avait mémorisé le visage et les armes de chacun des chevaliers et des officiers de son armée. C’était, du moins son grand-oncle, son devoir de commandant. Lui voyait cela comme un travail assommant et peu utile, si ce n’est pour en imposer.
-Où étiez-vous durant la bataille ?
-Dans la cavalerie, derrière Dix-P… Euh, derrière Ser Hosteen, Ser.
Comment avait-il pu oublier : son oncle se faisait surnommer Dix-Pintes par leurs hommes. D’après son père, ce surnom datait de la jeunesse du vieil homme, et d’un pari stupide avec la garnison des Jumeaux. Elston, selon ses propres dires, en avait été aterré, mais les soldats étaient restés hilares durant une bonne semaine, la moindre évocation d’un choppe déclenchant chez eux des crises de fou rire.
-Vous avez donc pu couper du nordien ?
-Trois, répondit l’homme pas peu fier.
-Impressionnant.
Le silence revint. Père, qu’il était mauvais pour tenir une conversation sans importance !
-Je n’ai pas eu l’occasion d’en faire autant. Ces raclures tombaient avant même que je n’arrive.
-Vous aurez probablement d’autres occasions de vous illustrer, Ser. La guerre n’est pas encore finie, et les tournois ne manqueront pas.
-Je crains que cette guerre ne voit plus aucun combat. Nous avons gagné, Ryman. Les survivants adverses se rendront sans causer de problèmes. D’ici une semaine, le Val tout entier reconnaîtra ma chère sœur comme Régente légitime de cette couronne, et mon père s’assurera que plus personne ne la conteste. Vous garderez cela pour vous, Ryman : plus rien ne retiendraient nos hommes si l’éventualité d’une prochaine bataille disparaissait.
-Bien, Ser.
Ils parvinrent enfin à la tente de Danwell.
-Attendez-moi ici, Rywan. Je dois passer nos camps en revue, mais je ne peux le faire sans être présentable. Ce sera bref.
Il pénétra sous la toile, et un soulagement l’envahit en remarquant que les aides de camp n’avaient pas oublié de lui laisser un seau d’eau limpide. Parfait. Il ôta le haut de ses vêtements, vérifia qu’il était seul ici, et plongea sa tête dans le saut. Les filets d’eau tombant de son crâne alors qu’il le rinçait ramenèrent d’autres souvenirs marquants : les filets de sang dégoulinant de la lame d’Edmure Tully.
Il réprima un frisson. Lui-même ne s’était jamais défini comme un tendre, et avant ladite rencontre il éprouvait un plaisir malsain à tourmenter autrui, mais cet homme… De sa loyauté on ne pouvait rien redire, mais de son humanité… Quelques jours avec lui avaient suffit pour que Danwell, le Palucide, soit dégoûté de ses propres pulsions sadiques. Il en avait au moins appris une leçon : Rivers était un outil, lui se devait d’être bien plus que cela. Il était l’héritier des Jumeaux.
Il essora ses cheveux, rinça pour la troisième fois son visage, puis revêtit l’une de ses tenues militaires. Il changea de bottes, ceintura son fourreau, rangea ses poignards, s’assura que son épée glissait correctement, puis attacha un foulard bleu à son bras, symbole de sa loyauté à Celia Arryn. Après s’être assurée une dernière fois de sa prestance, il rejoint Ser Rywan à l’extérieur de la tente.
-Ser Rywan ? Allons ramener l’ordre militaire dans ce camp. Et, pourquoi pas, boire un verre de vin à la santé de ma sœur.

Suite à venir... dans longtemps
Lebelum

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Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 12 : Le calme après la tempête

Message par Lebelum »

La randonnée de Cedrik Corbois

Les armes claquent sur les boucliers, les flèches sifflent entre les hommes, des membres volent dans tout les sens; oui, on est bien au Nid du Faucon, plus précisément sur le flanc droit nordien que dirige Corbois, autour de lui le combat fait rage.
Alors que la situation était assez serré et que les corboisiens semblaient prendre l'avantage malgré les traits, Cedrik est interpellé par un de ses compagnons, ser Wolfwood:

-Corbois, là bas ! hurla-t'il couvert de sang sous le brouhaha des combats, pointant une bannière agité à l'arrière du flanc, cedrik reconnu alors la bannière Flint.
-Mais bordel il me veut quoi Jon, j'ai des connards à buter moi !
-Il vous dérangerai pas pour rien. un moment de flottement suivit puis Cedrik reprit
-Et merde, on y va. il fit signe à ses "loyaux" ["pour pas dire "hommes d'armes loyaux depuis le combat de Corbois"] de le suivre et accompagné d'eux, de ser Wolfwood et de ser Holt (un autre nordien l'accompagnant) il s'en alla au pas de course trouver Flint.
(PS: considérez que tout le monde hurle/parle fort dans les discussions durant les combats et ce pour des raisons logiques)
******************************************************************

-Qu'est ce qu'il y a Jon ? lança Corbois à Flint,

-Le flanc gauche est mort, faut se barrer. lâcha t'il sèchement

-LE QUOI !? T'es en train de me dire qu'Osric à réussit à se planter ?

-Les Frey ont trahis, ils nous ont chargé le flanc gauche après avoir détruit la cavalerie.

-Glover est mort ?

-J'en sais rien, sûrement..., alors ils sont interrompues par Holt:

-Euh... les gars, c'est quoi ça ? il pointa du doigt la forêt se situant derrière l'armée nordienne d'où sortait alors une
horde, les clans des montagnes ralliés aux Tully.
Chacun y alla de son mot doux, "Enculé" pour Mormont, "Et merde" pour Knott, "Sales putes" pour Corbois, etc
Cedrik et les 5 allèrent en quatrième vitesse rejoindre les troupes pour former une ligne capable de résister au choc à venir mais il devint alors clair que le combat était perdu et il faudra que Cedrik Corbois fuisse, cette simple idée le répugna mais Osric et Rodrik ne ferait clairement pas de même et seront capturés voir pire, c'est son devoir de rester libre.

Le choc est violent, la ligne tient bon un moment mais des signes de faiblesse arrivent vite, surtout à cause des charges de calaverie Tully sur le côté. Alors c'est le moment, Cedrik fait signes à ses 5 compagnons et ses 25 loyaux: il est temps.

-SOLDATS DU NORD, CHARGEZZZZ ! hurla t'il de toute sa puissance aux forces autour de lui qui, malgré la surprise d'un tel ordre et l'absence de cors commencèrent à pousser la ligne des montagnards et rapidement percèrent ces faibles.
Profitant de la brèche, Corbois, Holt, Wolfwood, Knott, Flint, Mormont et les 25 "loyaux" pressent le pas en direction de la forêt pour pouvoir quitter le champs de bataille. Sur le trajet ils sont harcelés par des montagnards isolés qui sont rapidement occis.
[fin de la phase bataille où on hurle et c'est le foutoir]
*****************************************************************

C'est essouflés que les 31 gusses arrivent dans la forêt, et avant de repartir ils se laissent quelques minutes pour reprendre leur souffle.

-Vous avez entendu ? demanda inquiet Theon Knott, J'ai entendu un truc par là. avant que quiconque ne puisse ajouter quelques chose, apparu des fourrés 6 Huscarls Tully.
Les 6 chevaliers/lords nordiens redégainèrent leurs armes et les deux groupes s'approchèrent lentement l'un de l'autre, se jugeant du regard, agitant leurs armes pour s'échauffer; les gardes de Corbois allaient rejoindre le combat mais Cedrik leur fit signe de rester en retrait, ce combat allait se faire à la régulière, à la nordienne.

Le combat se lance, les coups fusent, les parades sont avisés, la ligne est brouillé, le combat devient une suite de duels. Le housecarl face à Corbois est compétent mais ne fais pas le poids, après quelques coups échangés il se fait transpercé et s'effondre au sol, peu après c'est Flint qui élimine son opposant en lui tranchant la gorge; un cri, c'est Wolfwood qui s'est fait ouvrir la jambe droite, rapidement Jon et Cedrik se précipitent et tailladent l'adversaire en question puis vont prêter main forte a Cregan et Théon, Gawen ayant réussi à vaincre seul son opposant entre temps.
Godwin était vilainement blessé, il ne pouvait plus se déplacé seul et d'autres huscarls approchaient en plus grand nombre encore, les nordiens ne pouvaient s'enfuir longtemps avec un blessé:
-C'est finis pour moi, je vais rejoindre Stark et les autres.
-Tais toi, Jon et moi on va te porter, tu viens avec nous ! répondit Cedrik refusant d'abandonner un homme de plus
-Ils arrivent, on a pas le temps pour ce genre de choses, Godwin reste se faire prendre prisonnier et Cedrik tu viens, c'est non négociable. ajouta Cregan d'un ton dur et ferme

Corbois prit un air enragé mais désolé, il fit un hochement de tête à Godwin qui lui répondit le même, puis tourna les talons et s'en alla; Wolfwood se remit difficilement debout, pointa son épée en direction des assaillants et les fuyards entendirent de nombreux chocs et hurlement de mort derrière eux.
La troupe de nordien repris alors sa route.

Les jours suivants se résument à avancer rapidement en faisant en sorte de ne pas se faire repérer par les patrouilles Tully partis à leur recherche jusqu'à ce qu'ils atteignent Goëville, là la ville est occupé par 4.000 nordiens mais un blocus est effectué sur la ville par la flotte royale.
Judas_Cris

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Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 12 : Le calme après la tempête

Message par Judas_Cris »

Rp de piètre qualité, j'étais pas inspiré, mais ça en fait au moins un. Si vous voulez vraiment rendre justice à Elias, lisez le Rp du tour 15 Tully, il est bien. Sinon voilà, j'ai résumé par moment, osef j'en ferais un mieux pour un autre évènement


Dorne, tour 14 : la conférence des Éteules

Meenah Martell – La Princesse d’Ébène


Image


Le chateaux des Éteules était solidement bâti, si bien que Meenah doutait d’avoir jamais vu des murs de pierre si épais. Le bâtiment principal, construit tel un dôme, habitait en son rez-de-chaussé une immense salle de banquet, puis des quartiers de loisir dans l’étage supérieur et, enfin, une petite salle de commandement. En guise de clé de voute, il y avait une lourde dalle de verre dense et ancien, qui projetait dans le bureau une douce lueur verdâtre, rendue terne par le ciel de la montagne.

La lumière du vitrail tombait sur une table ronde. Autour de cette table, plusieurs grands seigneurs discutaient, buvaient et négociaient âprement. On se faisait passer des parchemins, des plumes, on signait, on s’engueulait aussi souvent. Tous étaient venus sur la demande directe de Meenah Martell et Korventin baratheon : la Princesse d’Ebène avait conviée Lord Dayne, Wyl, Noirmont, Ferboys et Forrest, le Suserain de l’Orage s’était chargé du Lord de Séréna, Les Eteules, Havrenoir, Lonbec et Gribets. Elle se souvenait encore de son départ précipité de Port-Réal, une semaine plus tôt : les seigneurs des Marches Dorniens avaient levés leurs ban, et la situation dans les montagnes étaient passées de tendues à critique. Ils devaient au plus vite régler cela et, heureusement, Korventin avait l’air de son avis.

En guise de maitre des négociations, Elias Tully avait été dépêché loin de chez lui, à la tête des Housecarl de sa maison qui avaient fait le ménage dans les terres Orageoises. Il était calme, pas forcément docile mais connaissant sa place, plutôt à l’écoute, mais assez peu au fait des traditions et des cultures du Sud. Il assurait symboliquement la médiation et tranchait leurs désaccords de manière efficace, toujours serviable, mais la Martell doutait du fait qu’on ait eu réellement besoin de lui.

Lord Selmy tenait lieu d’hôte, dans sa forteresse des Eteules, ce qui satisfaisait tout le monde. Les conviés étaient venus avec leur famille et des hommes de confiance, tout le monde festoyait timidement en bas pendant qu’ici-haut les seigneurs des montagnes négociaient.

Tout le monde souhaitait éviter d’en venir à la guerre, ou du moins tout le monde agissait comme tel. Le premier jour, les deux Suserains avaient arbitrés les différents de quelques maisons : des terres contestées, des affaires de fermes pillées, d’arbre abattu sur le mauvais terrain… rien de bien compliqué ou polémique. L’affaire qui les occupait à présent était bien plus délicate.

Meenah et Korventin avaient dû user de toute leur influence pour que les lords acceptent de collaborer pour donner la chasse aux bandits (ceux qui avaient ravagés l’Orage et passaient à présent du côté Dornien) au lieu de se rejeter la faute. Deux groupes étaient en train d’être formés, plus ou moins ravis de l’association, et la Maitresse de Lancehélion pensait que le plus dur étaient passé.

Elle avait tort.

On venait à peine de se mettre d’accord pour que les hommes de l’est se regroupent à Ferboys, et du vin fut servi. On ne nota pas qui l’apporta, la journée avait été longue et le soulagement de l’accord imminent avait fait baisser l’attention aux détails. Seul Elias Tully avait froncé des sourcils quand on servit une coupe à Meenah.

La Dame de Lancehélion, peu attentive, la fit tourner dans sa main un petit moment avant de la reposer sur la table sans y avoir touché, préférant apostropher Lord Wyl pour lui demander de signer un document. Elias, à ce instant, sans dire mot, interverti leurs verres, et trempe ses lèvres dans le vin dédié à Meenah. Celle-ci aperçoit son manège, et surveille son air méfiant.

La Princesse d’Ebène sent un terrible serpent froid lui remonter l’échine alors que l’envoyé des Tully repose tranquillement la coupe.

Il ne se passe rien, et Meenah reprend ses discutions, surveillant toujours du coin de l’œil Elias. Korventin l’interroge du regard, ce à quoi elle répond en haussant les épaules. A quoi peut bien jouer le chef des Housecarl ? Ses hommes sont les plus nombreux dans le château, s’il y en a un qui soit en position de force c’est bien lui…

Une minute ou deux s’écoule, sans qu’elle y fasse vraiment attention, et elle se laisse distraire. Plus d’un a noté le changement des coupes, mais peu y ont vraiment attention. On commence à se dire que c’est qu’une lubie, l’un de ces nombreux tocs de grands seigneurs…

Et alors Elias commence à pâlir. Les deux suzerains le notent immédiatement, et il adresse quelques signes à ses Housecarl dans un code que personne d’autre ne connait. Tous se retournent vers lui, et il devint alors évident que quelque chose ne tourne pas rond. Son teint continu à blanchir. Il donne des ordres sans prononcer aucun mot.

Trois de ses hommes se précipitent vers lui pour l’aider, alors que les deux autres sortent par la porte à toute vitesse. On entendait encore leur botes sur les marches de pierre lorsqu’Elias chancela, immédiatement soutenu par ses guerriers.
Immédiatement, Meenah eut le réflexe de compter les hommes dans la pièce : 4 gardes de la famille Selmy, le Chambellan des Daynes, le Connétable des Noirmonts, Elle-même et deux de ses soldats d’élites, Mako Forrest et son garde du corps, Elias Wyl et un homme à lui, et enfin Korventin Baratheon et ses trois hommes. Tout pouvait partir très vite, et elle n’était pas sûre de savoir qui aurait l’avantage…

Le jeune Lord Baratheon se leva, et se rapprocha de ses hommes sans montrer d’agressivité. Il éleva à peine la voix :

- Qui ? Qui a osé ?

Personne ne répondit, évidement, mais c’était une déclaration d’intention. Meenah se retourna vers Mako, sans quitter son siège. Ils étaient en comité réduits, ils pouvaient sécuriser la pièce si personne ne sortait ses armes mais, en bas, comment savoir ? Elle le fit se pencher à son oreille et lui ordonna d’aller noter immédiatement les positions de chaque Lords de Dorne, qu’on saches qui était où à quel moment mais, surtout, d’aller calmer le jeu en bas. Il ne fallait pas que l’on prenne les armes, il ne fallait que cela dégénère ou ce serait un bain de sang.

A peine le seigneur de la Tombé-du-Roy était-il descendu que montaient les Housecarl. Personne n’osa faire le moindre mouvement, face au déversement des soldats. Ils entourèrent le corps presque cadavérique de leur seigneur, l’arme au poing. Meenah se fit la réflexion que l’on pouvait peut-être faire exception des Tully dans ses ordres de ranger les armes…
L’un d’eux prit la carafe des mains et, craignant un instant qu’il ne la brise par superstition ou maladresse, elle lui conseilla de sa voix la plus calme possible de mettre de côté l’objet du crime pour qu’un mestre puisse l’examiner.

Il lui afficha son mépris, mais elle ne s’en vexa pas. Cela faisait bien longtemps qu’elle avait perdu son caractère sanguin.
Le château resta calme, et en dix minutes se fut finit : les Housecarl transportèrent leur chef en brancard, et fichèrent le camp avec leur armées, sans que l’on sache si Elias était vivant ou mort. Il fut mis un arrêt aux festivités, et on eut pas besoin de discuter pour conclure de la fin de la conférence. Les conviés se séparèrent aussi méfiants qu’ils s’étaient trouvés, si ce n’est plus.
Meenah croisa Baratheon peut après, alors qu’elle saluait le départ des Daynes.

- Nous savons tous quel est le but de cet empoisonnement : empêcher la pacification, lui dit-il. Ne soyons pas idiots, ne tombons pas dans le piège. Je ne dis pas que tous les membres présents dans la pièces sont innocents au contraire, je dis juste que c'est un piège, et que nous devons le dépasser. Cet événement quoique malheureux ne remet pas en cause nos accords. Nous en appellerons aux Tully pour enquêter sur ce crime, c'est un genre dont ils ont l'habitude, si je puis me permettre. Et je tiens à rappeler que nous ne savons pas plus qui était réellement visé que l'identité du commanditaire de ce crime.

Elle acquiesça en silence, et en prit bonne note. Alors que les seigneurs Dorniens et Orageois reprenaient la route, elle demanda aux Forrest de demeurer avec elle aux Eteules quelques jours, le temps de régler avec Baratheon les derniers détails de la coalition contre les bandits. Si on repartait sans accord, tout cela n’aurait servit à rien…

Elle se doutait cependant que cet empoisonnement aurait de très mauvaises répercutions. Peut-être pas dans le Sud : elle avait passé des consignes pour que cela soit passé sous silence et elle pensait ses Lords assez malins pour ne jamais évoquer le sujet en public ; mais à la Capitale, sans aucun doute… un Tully victime d’assassinat pendant un sommet Baratheon-Martell…

Elle ne se trompait pas. Dès le lendemain un Corbeau, adressé aux deux suzeraine, les trouva :

Compte tenu des récents événements, et de la tentative d'assassinat sur mon bien-aimé neveu, je vous saurais gré de ne pas aller au-delà de la Néra, auquel cas j'aurais le regrettable devoir de faire tirer sur la famille princière de Dorne. Ceci n'est pas un conseil mais une menace de mort.

Affectueusement.
Harwyn Tully, Sire de Vivesaigue, Surintendant du Royaume



Meenah soupira longuement. C'était ennuyeux, que pourrait-elle bien faire dans le Sud à présent ? Cette idée la travailla une nuit entière et, lorsqu'ils eurent paragraphé les derniers documents de l'accord, elle se rendit compte qu'elle n'avait pas envie de retourner à Lancehélion. Et puis, il restait tant de choses à fixer dans la région...
Glasnost

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Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 16 : Un vent de conflit

Message par Glasnost »

Arthur Tully, "Le Capitaine", mi-tour 16

Arthur Tully exultait. Non pas que le fait de s'être vu confié une armée le remuait particulièrement ; il avait déjà mainte fois occupé des places d'importance au nom de son oncle, et sa fierté avait connu un paroxysme quand il fut nommé remplaçant du Surintendant pour trois - certes courtes - semaines. Plus que tout autre chose, c'était l'idée que cette armée, elle allait très bientôt fondre sur le Nord. Le Nord, ennemi ancestral de trois ans du Conflans ; pas que le jeune homme ait une quelconque haine envers les Nordiens, mais il ne pouvait s'empêcher d'apprécier la tournure que prenait les événements. C'était une occasion en or pour le Conflans d'exposer sa supériorité militaire pour de bon ; les terres de la famille Stark, c'est un sacré morceau. Même Dorne donnerait moins de souci à prendre d'assaut. La seule supériorité numérique ne suffirait probablement pas ; il allait falloir ruser.
Contemplant pour une dernière fois les rangs de soldats ordonnés qui allaient rejoindre en barque les navires affrétés pour l'occasion, Arthur grimpa sur son cheval et descendit tranquillement la colline, suivi de trois de ses chevaliers.

En contrebas, il aperçu un grand homme, dont l'air était semblable à celui de ce vieux chêne qui ne semble jamais vouloir plier, malgré le vieillissement de son écorce. Son armure verdâtre et palmée n'était pas des plus distinguées, mais ça lui donnait un genre. Une cape bleutée flottait dans son dos, signe de sa loyauté à la famille Tully ; étonnant, du reste, qu'il n'y ait pas ajouté le rouge. Cela avait probablement quel qu’obscure signification dont Arthur n'avait cure. Galin Bracken, du reste, était un homme compétent dans l'art de la guerre, discipliné, et doté d'une rancune tenace envers... eh bien, envers à peu près tout ce qui marchait sur deux pieds.

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Galin Bracken, Lord de Havre-Pierre


- Seigneur Bracken, le héla t-il, vous avez encore moins de cheveux que la dernière fois que je vous ai vu !
Le vieil homme se renfrogna, grommelant quelque chose vis à vis de ce "jeune idiot qui ne respectait rien" ou autre chose des hommes de son âge.
- Il me semblait bien que l'impertinence n'était pas de famille chez les Tully, Serais tu bâtard, par hasard, mon enfant?
- Ne plaisantez donc pas, cela vous va fort mal, vieil homme. Après tout, je suis moi aussi attaché aux traditions ; et ne suis je pas, à ce titre, à moitié Nerbosc?
- Ce n'était pas cette part de ta descendance que je niais. Mais passons les joutes verbales, cela est éternellement lassant, et bien que tu ais plus de répondant que ton petit frère, j'ai suffisamment le mal de mer pour ne pas avoir envie d'en plus être tourmenté par tes traits d'humours.
Arthur mit pied à terre et jeta un œil discrets aux préparatifs, pour ne pas perdre de vue une éventuelle erreur. Il reprit un air sérieux, et fixa l'homme dans les yeux.
- Vous avez lu la lettre d'Harwyn?
Galin cracha sur le sol.
- Et comment ! Tous les lords du Conflans sont sur le pieds de guerre. Simplement, certains vont aller cueillir la putain à Port Réal, tandis que nous, on va se geler les pieds dans le Nord.
Il sembla pester mentalement pendant quelques minutes encore, mais devant l'absence de réaction de son auditeur, il enchaîna.
- M'enfin, au moins, la gloire sera à nous. J'emmène avec moi des nouvelles de l'est. Les Royce ont embarqués, avec la vice-régent du Val. Je ne l'ai vu qu'une seule fois, après le Nid du Faucon, mais si tu veux mon avis, c'est un sacré bout de femme.
Il s'interrompit à nouveau, et fit un signe à un de ses Housecarl, qui tendit une lettre décachetée à Arthur. Celui ci l'ouvrit, passant un rapide coup d’œil sur le sceau ; l'élan Corbois.

Edmure Tully, "L'Espadon", mi-tour 16

La petite troupe menée par Edmure jaillit de la colline qui donnait vue sur la crique ou les préparatifs du départ s'achevaient. Une petite fraction des troupes amenées par Bracken continuait à attendre l'embarquement, mais les vivres et les armes étaient déjà à bord, ainsi que la majeure partie des troupes. Derrière lui, outre ses hommes d'élite, les traqueurs, il en ramenait une cinquantaine fraîchement formés par la famille Frey. Si il les avait toujours respectés pour leurs prouesses commerciales et diplomatique, il n'aurait jamais imaginé que ce vieux schnock d'Elston serait capable de former des tueurs aguerris et disciplinés de la sorte. Même les clans des montagnes en auraient peur. Et juste derrière ces psychopathes, il avait avec lui une brigade de Housecarl au complet ; eux, il les appréciait plus. Ils avaient ce tact et cette discipline qu'on leur demandait, mais aussi un aspect un peu plus humain que les grosses brutes de Frey. Et puis, eux, ils avaient d'autres objectifs dans la vie que faire cramer des gens. En contrebas, il vit les côtes d'écailles et les casque nasaux des Housecarl Bracken ; dévalant la colline suivi de ses hommes, il partit à leur rencontre.

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Les Traqueurs Frey, tueurs expérimentés sous les ordres d'Edmure Tully.


C'était bien d'Alyn Frey dont il s'agissait. Le jeune homme était semblable à Arthur Tully, d'une façon très troublante ; même air séducteur, même cheveux auburn, même charisme extra-ordinaire, même assurance dans la démarche, même regards... même faiblesse, aussi, mais c'était déjà moins flatteur. Edmure ne saurait dire si l'homme était un commandant capable. Le désintérêt appliqué avec lequel il examinait la carte qui lui avait été fourni semblait tout de même rassurant.
- Ser Frey.
- Edmure. Toujours aussi laid.
- Les Sept n'ont pas décidé de me faire à l'image de mon père, il faut croire. Maintenant, avant que vous ne tâchiez d'entamer une de ces interminables joutes verbales à la façon d'un de mes cousins, puis-je savoir ou est Ser Raynald se trouve?
Un des Housecarl, derrière Alyn, retira son casque.
- Ici même, Mylord. Puis je vous aider?
L'homme portait une armure de plate complète, qui le distinguait facilement des Housecarl qu'il était sensé commandé. En digne chevalier, il se préférait entouré de maille et d'acier plutôt que d'écaille ; Edmure ne lui jetait pas la pierre, bien que lui même ait une large préférence pour la légèreté et la souplesse du cuir. De plus, il semblait que Raynald Loche soit un homme des plus pieux, et qu'il cherche activement à rejoindre les Fils du Guerrier une fois son service terminé. Cela ne réfrénait en rien sa loyauté envers les Tully, qu'il avait déjà prouvé lors du Nid du Faucon en capturant lui même Ambel Arryn, ainsi que deux autres chevaliers.
- J'ai reçu le rapport des hommes d'Elston. Moat Cailin n'est pas défendu, nous n'aurons donc pas besoin de vos services durant sa prise. En lieu et place de cette tâche, je me proposais que vous débarquiez à Flint avec notre otage, pour les soumettre sans effusion de sang.
L'homme entre deux âge, acquiesça discrètement, mais semblait quand même reluctant.
- Est ce bien nécessaire, d'embarquer Edgar Flint avec nous? N'est il pas en ce moment même à Vivesaigue?
- Il est en ce moment même en train de descendre la colline avec mes hommes. Mais nous aurons tout le temps d'en discuter une fois dans les navires. De plus, c'est à Arthur que reviendra la décision de votre destination.


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Ser Raynald Loche, capitaine d'une brigade de Housecarl


Le temps était venteux, chargé d'humidité, avec quelques rayons de soleils gris perçant de temps en temps les nuages chargés de pluie. Des goutelettes semblables à une rosée matinale parsemaient les herbes sauvages qui occupaient la crique. Au centre, des vestiges de camp traînaient dans la boue, conséquence de la présence de milliers d'hommes ici même il n'y a que quelques heures. Cette odeur de rosée, de pluie, chargée de senteurs humaines, de pisse et de merde autant que du fumet de la viande rôtie, cette odeur de Conflans qui se sentait probablement jusqu'aux navires, ballottés par des flots naissants, Edmure s'en emplit les narines une dernière fois, comme il le faisait avant chaque départ en campagne, priant Rh'llor de ne pas faire de cette campagne sa dernière. Derrière lui, le prêtre rouge maugréait dans sa barbe quelques sombres plaintes d'homme de son âge. Sa robe était frappée par le vent, et ses pieds trempés par l'eau qui s'écoulait du petit ruisseau derrière lui, mais il ne semblait pas y prêter attention, qu'il semblait avoir focalisée sur les galets et les rocs de la plage. Le bâtard de Vivesaigue grimpa dans la barque. Il était l'heure d'envahir le Nord.

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Dracnor

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Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 16 : Un vent de conflit

Message par Dracnor »

Rp Frey tour 16


Lord Elston Frey avait installé sa base temporaire dans l’une des maisons nobles de Tyrosh. La ville avait été prise depuis seulement trois jours, et personne n’était venu réclamer cette demeure. Personne n’aurait osé de toute façon, mais il mettrait un point d’honneur à laisser cet endroit dans un meilleur état qu’il ne l’était en partant. Il avait choisi celle-ci pour sa position – puisque l’armée restaient à Tyrosh le temps de remettre dans de l’ordre dans la ville, autant qu’il soit proche des zones de pouvoirs - , et pour son état. C’était l’un des rares bâtiments à n’avoir ni souffert de l’assaut ni des pillages. Bien sûr, le Haut Commandement, à savoir Lord Tully et le Roi, avaient trouvé un endroit encore plus accueillant mais bon, se faire surpasser par Tully était chose commune. Selon ses hommes fidèle hos qui avaient fouillé l’endroit avant qu’il ne s’y installe, la construction abritait très probablement une maison close avant l’attaque. Voilà qui pouvait expliquer l’opulence du lieu.
La prise de Tyrosh avait été sanglante. Les nordiens et les orageois s’étaient fait massacrer. Harwyn Tully lui-même avait manqué de se faire abattre par une troupe de zélés. Les rues empestaient encore le sang. Des quartiers entiers étaient en ruine, ou brûlés. Même après avoir vu la mer littéralement s’enflammer lors de la première bataille, Elston avait été choqué par la violence de cette attaque. Il n’était pas un militaire, son poste de commandant l’avait même surpris, et le déchaînement de violence des combats lui était jusqu’alors inconnu. Il était resté aux Jumeaux durant la guerre du Val, et n’avait pas vu de véritable bataille de ses propres yeux durant la rébellion Feunoyr. Une odeur de chair putréfiée parvint à ses narines. Il se surprit à penser qu’au moins ce cadavre-ci n’avait pas été cuit par des survivants tyroshiis affamés. Oui, il était plus que nécessaire qu’ils s’attardent un peu pour panser leurs troupes et prévenir un chaos. Les navires devaient eux aussi être remis en état, et ils devaient s’assurer du bon fonctionnement de ceux qu’ils avaient pris.
Il s’affaissa un peu plus dans les coussins qui couvraient le banc. Cette pièce était sa favorite, il pensait même à la recréer aux Jumeaux ou dans la capitale. Elle était parfaitement circulaire, et ouverte sur l’extérieur : un bon tiers du cadre de la pièce n’était pas, et là où aurait dû se trouver des murs conformément à l’architecture westerosi se trouvait une arche qui laissait voir un petit escalier montant sur un balcon. La lumière coulait à travers cette ouverture et inondait la pièce. Une légère brise pénétrait également. Dans la pièce elle-même, le sol était recouvert de tentures et de coussins, avec un large banc encore plus recouvert.
Ses gardes aussi aimaient la pièce : elle possédait seulement une porte et l’ouverture sur le balcon ; et ce balcon permettait de surveiller toutes les fenêtres. De sa position, Elston voyait trois de ses hommes, ses traqueurs, sur le balcon. Il était particulièrement fier de ces soldats. Ils étaient d’une loyauté à toute épreuve, et d’une discipline rare. Autrefois brigands, ils avaient été arrêtés durant les grandes purges du Conflans puis amnistiés par Elston lui-même. Ils s’étaient battus pour avoir le droit de le servir. Il les avait protégé envers et contre tous ceux qui voudraient s’en prendre à eux. Il leur avait offert une seconde vie, dans laquelle ils pourraient trouver la gloire et l’honneur. Quoique, il doutait qu’ils comprennent quoi que ce soit au second concept. A vrai dire, ils étaient motivés par seulement deux choses : servir Elston, et servir les Frey. Cela convenait tout à fait au Sire des Jumeaux. Le contraste était cependant frappant entre ces traqueurs et les cinq Gardes Gris qu’il avait sous son commandement du fait de sa position de Bailli. Entre des tueurs zélés et des soldats professionnels, la différence était évidente.
Trois tocs retentirent sur la porte. Elston se leva, lissa ses vêtements rapidement, puis alla ouvrir la porte. Deux traqueurs étaient en fonction devant celle-ci, et lui montrèrent d’un signe de tête un jeune homme en livrée royale dans le couloir. Le Lord les remercia – en s’assurant bien de les appeler par leurs prénoms -, puis alla à la rencontre de l’émissaire. Ce dernier s’inclina :
« Lord Frey, salutations. Je viens de la part de Harwyn Tully. Il veut vous parler personnellement. »
Un émissaire royal simplement pour cela ?
« Attendez-moi quelques instants, je vais vous suivre. »
Mieux valait ne pas faire attendre le Magnifique.
Il rentra dans ses quartiers, trouva Robert, le chef de ses traqueurs, et l’informa. Avec son efficacité habituelle, Robert choisit quatre hommes pour escorter avec lui Elston, et fit passer le mot aux autres. Certains disaient Elston paranoïaque. Il ne pensait pas l’être, pour avoir déjà commercé avec des bourgeois paranoïaques, il était même sûr de ne pas l’être. Il était simplement trop impliqué dans trop d’affaires pour se permettre de prendre des risques.
Lui, ses cinq traqueurs d’escorte, les cinq Gardes Gris sous son commandement et le messager traversèrent les rues de Tyrosh en direction de la base royale. Une fois arrivé, un Garde Gris le mena directement aux quartiers du Surintendant. Son escorte attendit devant la porte. On ouvrit la porte pour lui, et il pénétra dans le bureau de Lord Tully.
L’endroit était lumineux, mais pourrait l’être encore si les volets n’étaient pas fermés pour empêcher d’éventuels assassinats à l’arbalète. C’est la seule chose que Lord Frey eut le temps de noter avant que Lord Tully ne le remarque :
« Ah, Elston. Vous avez fait vite, bien.
-Bonjour, Lord Tully. Le messager ne m’a rien dit de particulier : repartons-nous déjà sur les mers ?
-Bien sûr que non, le coupa Tully. Non, il s’agit de quelque chose d’autrement plus problématique. Dites-moi, quel est l’état de vos relations avec le Nord ?
-Aux dernières nouvelles, un nordien sur deux voulait me tuer, mais les Lords commençaient à comprendre qu’ils avaient plus intérêt à coopérer qu’à se venger. L’économie du Nord est entièrement entre nos mains.
-Entre nos mains, oui. J’ai ici une missive de Lord Stark, que m’a transmise Lord Corbois. Lisez donc. »
Elston prit la lettre, s’assit sur la chaise qui faisait face au bureau, et commença sa lecture.
Il ne l’avait pas encore finie qu’il se leva brusquement et éclata de rire :
« Là, il s’est surpassé ! »



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Un Housecarl Tully



« Six mille hommes du Val ont franchi la Porte Sanglante », avait annoncé le corbeau scellé par le faucon Arryn. « Notre grand-oncle les dirige, avec Lord Rougefort. Ils s’entraîneront aux manœuvres dans les Conflans. » . C’était le message que Danwell avait reçu il y a de cela deux mois. Le jeune homme n’était pas stupide, il savait bien que cet entrainement n’avait pas vraiment de raison d’être si l’armée devait se déplacer vers les Cités-libres : le Conflans était à l’opposé de Goëville, point d’ancrage du Val. En outre, scinder les 12 000 hommes du Val en deux groupes était également douteux. Il avait toutefois obtempéré, par fidélité et parce qu’il n’était pas naïf au point de ne pas voir les guerres qui se tramaient. Et s’il devait être honnête avec lui-même, il aimait cela. Il aimait le vent naissant des conflits, il aimait l’approche des combats et de la gloire, il aimait la sensation des intrigues souterraines qui allaient bientôt porter leurs fruits… Danwell ne se pensait pas fait pour la gestion d’un territoire. Son séjour à la Citadelle l’avait aidé dans ce domaine, mais ce n’était toujours pas son point favori – exception faite de la construction, qui avait à ses yeux une ressemblance stimulante avec la stratégie. Non, ce que l’héritier des Jumeaux préférait, c’était l’action. Le combat et sa planification, ou les intrigues de son père, voilà ce qui l’attirait : le sentiment d’agir, de faire l’Histoire et de s’accomplir.
C’était ce sentiment qui l’habitait actuellement. Devant lui, dans la salle seigneuriale ouest des Jumeaux, se tenait droit et assuré Gilian Henning, commandant d’un détachement de deux cents housecarls. Ils étaient arrivés il y a quelques minutes, tout droit venus de Vivesaigues sur ordre express de Lord Tully. La seule mention du nom du commanditaire sous-entendait que la mission était secrète. D’un geste de la tête, Danwell avait fait sortir de la pièce la petite cour des Jumeaux pour ne laisser que les gardes et conseillers en qui il avait toute confiance. Ce terme de cour était peut-être exagéré, tout au plus s’agissait-il de marchands venant quémander protection et faveurs. Le Palucide n’avait pas été déçu de les faire partir. Un housecarl accompagnait Gillian, mais restait en retrait.
Danwell donna rapidement les ordres pour l’accueil de la troupe, puis demande à Henning ce qu’il venait faire ici :
« Messire Gilian Henning. Maintenant que les oreilles indiscrètes sont écartées, vous pouvez me faire part de votre mission.
- Ser Danwell, la guerre approche. Lord Tully m’a envoyé pour soutenir votre ban. »
Et vous assurer qu’en cas de défaillance de ma part, vous puissiez prendre le contrôle de mes hommes. Harwyn Tully avait toujours été un peu paranoïaque.
« Je n’ai pas encore levé mon ban. Six mille hommes du Val manœuvrent dans la région, je peux les faire venir en quelques jours. Mon grand-oncle les dirige.
-Je sais, et j’ai plus d’informations que vous n’en avez. Voici une missive secrète qui nous est parvenue juste avant notre départ, par notre réseau sécurisé.
-De Lord Tully ?
-Voyez-vous même. »
Le fils d’Elston Frey étudia la lettre que lui tendait Gillian. Elle portait le sceau Tully et le sceau Frey.
« Je n’ai pas ouvert celle-ci, mais son contenu m’a été communiqué. Les deux étaient dans un paquet frappé du signal secret Tully, ajouta Gillian. »
Il rompit les sceaux. L’écriture était celle de son père.
« Danwell, mon fils. Je n’ai entendu que des bienfaits de ta gestion de la région. Toutefois, cette période de répit est terminée. La rébellion Feunoyr s’est achevée, et nous allons achever ses conséquences. Les Trois Ours, aveuglés par leur popularité, veulent faire passer plusieurs milliers de sauvageons au Sud du Mur. Non seulement cela est plus que dangereux pour le Royaume, mais en outre le Nord lui-même risque de se rebeller. Nous devons agir, faute de quoi la guerre civile déchirera cette couronne. Le Surintendant a décidé de renverser Stark, Omble et Corbois. Toi et ton oncle devez lever les bans Frey. Demande à Hosteen et son armée de vous rejoindre. Les hommes Bracken et Vance sont également sous tes ordres.
Nous allons conquérir le Nord, mon fils.
Lord Elston Frey, Sire des Jumeaux et Bailli de Port-Réal
 »
L’héritier des Jumeaux respira lentement, ferma les yeux quelques instants, puis se leva.
« Faites rentrer tout le monde. Messire Henning, nous poursuivrons cette conversation dans mes quartiers, avec mes commandants et les vôtres. »
La salle se remplissait à nouveau. Les Jumeaux étaient de plus en plus peuplés depuis qu’un bourg s’était installé sur son flanc ouest. Profitant de ses derniers moments avant que le silence ne se fasse, il tourna la tête et contempla sa femme, Kella. Il l’aimait, il le savait. Et maintenant il allait entamer la légende de la Conquête du Nord, et ce ne serait que justice qu’il offre cette gloire à une telle femme.
Il s’avança d’un pas, et posa la main sur le pommeau de son épée.
« Moi, Ser Danwell Frey, héritier des Jumeaux, ordonne que l’on lève le ban des Jumeaux ! Je donne deux semaines à tous nos vassaux pour se manifester et honorer leur serment. Qu’aux Jumeaux ils s’assemblent, et qu’aux Jumeaux ils se préparent à marquer notre temps ! »
Dernière modification par Dracnor le lun. 27 mars, 2017 10:40 pm, modifié 1 fois.
Elwee

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Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 16 : Un vent de conflit

Message par Elwee »

RP WHENT TOUR 16

Allaric Whent se baladaient sur les rives en une belle journée ensoleillé, sa femme Sarya Racin au bras. En regardant l’île sur ce lac géant qu'était l'oeildieu il se mit a pensé à son père, qui était a la guerre. Il était un peu tendu par le fait qu'il allait bientôt avoir un enfant, en effet la magnifique créature qu'il tenait a son bras était fécondée.

La vie était devenu très agréable autour d'Harrenhall, Ville-harren était devenu quelques peu plus prospère et un regroupement d'enfant jouait sur la route de terre ou est passé le couple. Ce paysage laissait pensé au couple qu'il allaient avoir une belle vie et cela dissiper quelques doutes sur leur futur commun, ce mariage arrangé laissait une certaine extase martiale et un bonheur aux deux époux.

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"Qu'est ce qu'est cette installation sous garde mon très cher ?" Demanda soudainement Sarya Racin en regardant un aménagement bien entouré de protection sur la rive de l'Oeildieu qui n'y était pas auparavant. Allaric lui répondit en riant : "Ma très cher-er, ceci est ce qui va nous permettre de faire évoluer notre famille et de jamais nous inquiéter de notre futur-ur, voyez-vous mon père à eu la savante décision-on d'apporter de l'Est des denrées rare qu'on ne voit nulle part ailleurs et de les faire pousser-er ici".
Ils continuèrent leurs chemin vers le château restauré.

Le riz importé d'Essos avait étaient planté depuis un moment et cette pousse commencer à porté ces fruits ; les rizières étaient finalement devenu efficace et rentable. Seul l'unique terre de Harrenhall, la plus fertile au monde autour de l'Oeildieu pouvait faire pousser le riz aussi bien qu'en Essos. Cette céréale connu un succès immédiat aux alentours d'Harrenhall ce qui fit de la noble famille Whent une famille apte au commerce. Grâce à ce contrôle d'un unique marché la petite famille qui s'étaient bien agrandi et bientôt encore plus grâce au jeune couple n'allaient plus avoir de problème financièrement. Ils étaient fier et ils avaient de quoi car dorénavant en plus d'être une des familles les plus prestigieuses du Conflans il allaient être une famille riche et ce produit va répandre leurs nom aux coins du monde.

Mais malgré toute ces bonne nouvelles il demeurait un appel inévitable, celui de la guerre apportés par les nombreuses tensions en Westeros. Et même si le Lord Auston Whent de Harrenhall devait revenir pour représenter les Whent, son fils-lui Allaric ne pouvaient pas rester passif pendant ce temps, certes il courrait un danger, certes il attend un enfant et un héritage mais son honneur lui dictait de prendre les armes car il ne pourrait pas toujours compter sur son père, c'est ainsi qu'il se préparât a Harrenhall et se revêtu d'une noire armure comme celle du destin, son futur n'était plus aussi clair et ensoleillé que quand il était avec son épouse, maintenant il allait rejoindre son seigneur, le Lord suzerain Tully.
Zannen

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Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 16 : Un vent de conflit

Message par Zannen »

RP Tour 16 : Tytos Lannister

Tytos se tenait fièrement en haut des marches de l'édifice qui avait attiré tant de monde ce jour-ci et observait le va-et-vient qui se déroulait sous ses yeux alors qu'il venait tout juste de finir de s'adresser à l'assemblée. Aujourd'hui, et pour la première fois, le Septuaire du Lion Blanc était ouvert à tous les fervents du royaume. Le bâtiment était imposant, aussi bien par sa taille que par sa hauteur, et la masse de monde paraissait presque ridicule à côté. Borros Marpheux quitta la compagnie de sa soeur et de son plus jeune neuveu pour s'avancer vers Tytos afin d'échanger quelques mots amicaux avec lui :
- Je dois vous féliciter, un tel édifice ne fait que refléter le prestige de la famille Lannister à travers tout le royaume. Votre père a eu une idée particulièrement brillante encore une fois. Et ce fut un très bon discours que vous venez de faire, je suis certain que votre père est rassuré de savoir son héritage en de bonnes mains.
- Merci mon oncle, j'espère que vous avez raison.
Sur ces mots Tytos poussa un léger soupir, car Tywald était sur le chemin du retour et se craignait le plus le jeune homme était que Lord se montre insatisfait du travail qu'il avait fait en son absence.
Et tandis que d'autres Lord ou septons venaient échanger avec Tytos, celui-ci ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter à propos du retour de son père, et ce malgré le sourire rassurant qu'affichait sa femme un peu plus loin.


(Ce n'est pas de la grande qualité mais je manque de temps...)
Uraguio

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Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 16 : Un vent de conflit

Message par Uraguio »

Veuillez m'excuser pour les éventuelles fautes et la mise en page, j'ai écris ce RP sur téléphone, je le retravaille sous peu ;)

Korventin Baratheon, Tour 16

Qu'il est agréable de chevaucher par ce temps. Les rayons de Soleil chauffent doucement ma peau tandis que le vent fait voler mes cheveux. À ma droite s'étend jusqu'à l'horizon l'océan qui brille de tout son éclat. À ma gauche et dans mon dos, les imposantes Marches, que l'on a quitté quelques jours plus tôt. Enfin, devant moi, au bout d'une belle plaine rocailleuse, fièrement dressée sur son bout de rocher, luttant contre la mer, le soleil, le vent, le temps, Accalmie.

Notre convoi est composé de ma personne, évidemment, mais également de Meenah Martell, vêtue de chatoyants et riches tissus, de nobles de nos provinces, de beaucoup de domestiques et de presque 200 soldats et chevaliers. Nous revenons d'un sommet qui devait nous permettre d'assurer la paix. La guerre a faillit être déclarée. Pas une franche réussite.

Alors que nous parlementions, le Tully nous présidant s'est fait empoisonné. La tension est bien sur montée, et les vassaux de la Princesse de Dorne n'attendaient que le bon moment pour attaquer. Cependant, je suis assez content de pouvoir dire que Martell et moi avons su garder notre sang froid et prendre de bonnes décisions. Nous avons finalement réussi à maintenir la paix, et avons lancé de nouveaux plans afin de rassurer nos vassaux.

La première phase est en cours. Tout d'abord, nous visitons nos principaux vassaux, pour s'assurer de leur loyauté et montrer l'union qui unit nos peuples. Viendra ensuite un mariage, qui unira pour de bon les Terres de l'Orage et la Principauté de Dorne.

J'ai proposé à Meenah de d'abord venir passer quelques jours à Accalmie. Cela nous permettrait de nous reposer quelque peu et de mieux planifier notre long voyage. Elle a heureusement accepté, et je puis alors lui montrer mon beau château.

Je me suis débrouillé pour que ce soit le plus beau et le plus imposant possible. Déjà d'où nous sommes, nous pouvons voir d'immenses bannières jaunes accrocher le long des remparts. Les cheminées fument. S'en doutent les cuisiniers sont-ils déjà en train de préparer le banquet que j'ai organisé pour ce soir. Une bonne négociation commence par un bon repas, agrémenté de bons divertissement, à commencer par une bonne musique. Et en parlant de musique, nous allons être servi, déjà lorsque nous allons arriver, tambours et trompettes exprimeront leur joie. Pour ce soir, nombre de musiciens ont été mandés.

Mon objectif est de montrer la puissance des Terres de l'Orage, et de faire passer à Martell et ses hommes les meilleurs jours de leur vie, afin qu'ils comprennent que je ne leur aucun mal, au contraire, et que nous allons pouvoir bâtir un empire pacifique et prospère.
Cendregue

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Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 16 : Un vent de conflit

Message par Cendregue »

Une simple mélodie de clavecin. Le jeune Davos avançait lentement vers la haute tour de sa sœur cadette entouré par une mélodie de clavecin. Il avait toujours adoré sa sœur, si celle-ci avait toujours eut des rapports houleux avec ses proches excepté son frère, ils avaient grandis comme deux reflets d'un même miroir. Lui était un enfant bagarreur qui avait dès son plus jeune âge montré un don pour les armes. Elle avait toujours été la subtilité dans cette forteresse de l'Orage. Car si son père s'était fait appeler le « cul terreux » pour avoir participé aux moissons le jour où un garde blanc siégeait au château, elle s'était fait surnommée le cygne blanc pour avoir été nommée mainte fois reine d'amour et de beauté.
Mais la noblesse de la jeune Alessia Swann, si elle aurait été un avantage décisif dans les maisons des terres de l'Ouest ne l'était pas dans la maison Swann.
Ici la force, le courage, la combativité étaient glorifiées à l'inverse les qualités innées de sa sœur pour la vie mondaine, les bruits de couloirs et la galanterie qui ne l'avaient jamais aidés à se sentir à sa place dans les murs étroits de Pierreheaume.
Rejetée par son père et par leur sœur aînée, la jeune princesse s'était retrouvée seule avec son frère. Ils avaient partagé d'incroyables moments.
En entrant dans l'aile de la forteresse que la princesse avait réhabilitée, le jeune homme fut prit d'assaut par une imposante odeur de lavande qui embaumait jusqu'aux murs de pierres. Dans l'air rodait un petit morceau de Clavecin qui donnait à cette chambre une impression de ne pas être à sa place dans le château.
Alessia Swann le cygne au milieu d'une famille de coucou
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Sa sœur se tenait dos à lui face à la fenêtre donnant sur l'océan.
« ils disent que les hommes vont tous partir... »
-Ils le disent en effet.
-Ils disent que cette fois tu te joindras à eux.
-Disons simplement que tu seras la seigneur de Pierreheaume... »
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que son portrait craché féminin lui sauta au cou l'enserrant de ses bras blancs et versant des larmes amères sur sa tunique de cuir Noir et blanche.
« Pourquoi ? Pourquoi ? »
Un voile sombre tomba sur le visage de Davos.
« Je ne sais pas. Personne ne sait pourquoi il va à la guerre. Nous, plein de gens qui ne savent pas ce qu'ils foutent là, allons tuer un autre tas de gens qui ne savent pas ce qu'il foutent là.
-Et papa qui t'envoie à la boucherie... Je ne comprends pas. »
Davos sourit et attrapa le menton de sa sœur entre ses doigts musclés.
« -Je sais que tu n'es jamais venu avec papa labourer les champs avec les vilains. La première fois qu'il m'avais demandé cela j'avais obéis au bout de deux coups de pieds dans le derrière, ensuite nous avons passé la journée à suer, travailler, se blesser les doigts et subir les moqueries des serfs devant notre maladresse et à la fin il m'a emmené moi et notre sœur aînée sur une colline d'où nous voyions les champs alentours. Le bonheur, nous a-t'il-dit ce n'est pas ni la guerre, ni gérer un château, ni devenir plus fort : C'est de travailler pour construire quelque chose, puis le regarder avec fierté en se disant, c'est moi et moi seul qui ait fabriquer ceci. Cela vaut pour quand l'on battit sa maison, cultive son champs, fait des enfants. Or le monde étant dangereux et certains inaptes à construire quoi que ce soit, notre devoir est de protéger nos constructions. Voilà pourquoi je pars ma sœur : pour protéger mon œuvre, l'oeuvre de mon père, celle des ,gens de Pierreheaume. Pour que tu puisses continuer de jouer du clavecin. »
Alors que sa sœur se plongeait dans ses bras pour pleurer Davos ne songeait qu'à une chose :
Et merde ! Je parle EXACTEMENT comme papa.
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Judas_Cris

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Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 16 : Un vent de conflit

Message par Judas_Cris »

Dorne, tour 17 : le prix de l'innocence (part. 1/3)

Meenah Martell - La Princesse au milieu de l'Orage


[attachment=0]Accalmie.jpg[/attachment]


Le soleil se couchait par-delà les montagnes quand l’ost de Meenah Martell rejoint Accalmie en compagnie des hommes de Korventin Baratheon. Les deux seigneurs avaient passés les deux dernières semaines à séjourner chez les principaux vassaux de l’Orage, donnant de fastes réceptions et dialoguant pour une meilleure entente Orageois-Dorniens. Du propre aveu de la Princesse d’ Ebène, le résultat était très mitigé, mais l’heure n’était plus à perdre son temps.

Ils revenaient de La Meule, au nord de l’Orage, et séjournerais le lendemain à Accalmie, comme aux premiers jours de leurs visites, puis prendraient la route immédiatement. Pendant qu’ils se la coulaient douce ici, les choses se précipitaient dans le Bief : les grands seigneurs avaient levé leur ban, la moitié des plaines prenant parti pour le félon Tyrell, et Dorne se devait de venir soutenir Rowan au plus vite.

Meenah avait à ses côté une grande partie de sa cour, composée de dizaines de courtisanes, de musiciens et de plaisants jeunes hommes ; ainsi qu’une partie de sa garde personnelle, faite de chevaliers, d’hommes d’armes et d’archers. A ses côtés, ses dix gardes étaient menés par Golgoth Sand et Victarion Karmath, ses gardes du corps. La cour étant trop petite pour acceuillir leur tentes, ce fut devant les murailles que ses hommes s’installèrent, tandis que Meenah et ses proches s’établissaient dans les quartiers réservés aux invités.

Un dîner fut servi, où ils mangèrent en compagnie du Lord Baratheon. Ce jeune homme avait accompagné Meenah tout du long de son séjour, ils avaient chevauchés ensembles, bu ensembles, chantés ensembles. Pourtant, elle ne réussissait pas vraiment à le cerner : il était toujours enthousiaste, de bonne volonté, et il veillait à désamorçait les tensions dès qu’elles pointaient le bout de leur nez ; malgré cela, ils n’avaient mené à bien aucune des discutions qu’elle estimait importante : l’alliance entre Dorne et l’Orage ne tenait que sur des mots et des biens vouloirs, on ne lui avait permis de conclure aucun mariage entre jeunes gens de bonnes familles, et la traque coordonnée des bandits semblaient n’intéresser qu’elle dès lors qu’ils ne ravageaient plus les champs de son hôte.

Ce dîner, simple en comparaison de ceux qu’ils avaient pu déguster chez les vassaux de Korventin, où la discussion était vide et purement formelle, acheva de la convaincre que son séjour dans l’Orage avait été une pure perte de temps.

Au dessert, on aborda un tout autre registre : la guerre. Meenah ne cacha pas qu’elle devait mener ses armées au Bief, et donc emprunter la passe du prince, débouchant sur Séréna. Elle voulait qu’on lui ouvre les portes. Baratheon se montra tout d’abord réticent, mais lorsqu’elle lui proposa de payer le passage de ses hommes, il fut beaucoup plus coopératif, comme espéré. Ces négociations les occupèrent une demi-heure seulement car ils se mirent rapidement d’accord sur un prix. Devant témoins, les deux Lords signèrent et scellèrent des lettres destinées à prévenir leurs vassaux de l’accord. Dès qu’ils eurent fini, la Princeesse d’Ebène se retira dans ses quartiers.

Assise dans un large fauteuil face à la mer, la Dame de Lancehélion sirotait un verre de vin, qu’elle avait auparavant fait goûter à Kaled, un jeune homme qu’elle avait pris sous son aile et qui lui servait de goûteur après les évènements de Séréna. Autour d’elle étaient ses proches. Golgoth et Victarion gardaient la porte, leurs grandes hallebardes dans les bras. Sur un siège en face d’elle, Mako Forrest, son confident, débouchait une autre bouteille de vin de Dornien. Il avait les traits tirés de celui qui a eu à forcer sa sociabilité. Lord Forrest n’était pas quelqu’un de bavard, pas quelqu’un d’ouvert aux autres, il aimait uniquement deux choses : ceux qu’il considérait comme sa famille, et ses montagnes. Le trainer ici, dans l’Orage, pour des festivités puériles et une diplomatie inutile n’avait pas été pour lui plaire, mais elle avait besoin de lui en territoire incertain.

— Désolé de t’avoir retenu ici, s’excusa-t-elle, un peu grise. Je sais que tout ceci n’est pas ta tasse de thé.

Il haussa les épaules, en silence. Mako Forrest ne parlait que quand il avait quelque chose à dire, c’est-à-dire presque jamais. Avec le seigneur de La-Tombé-du-Roi était venu six de ses chevaliers-mercenaires, dont le grand et massif Doggo le Dothraki gobait des raisins un peu plus loin.

Sur sa couche, le Chat, sa maitresse, batifolait avec une jeune blonde à la peau dorée qui pouvait passer pour une courtisane ordinaire mais était en réalité une batarde du père de Meenah, Astrid Sand, formée aux arts de l’assassinat dès son plus jeune âge. Continuellement en mission aux quatre coins de Westeros, c’était la première fois depuis des années que la Dame de Lancehélion pouvait passer du temps avec sa demi-sœur, et lui découvrait un caractère qui lui plaisait, discrète mais aussi dure que les meilleures filles de Dorne.

La batarde et le Chat arrêtèrent leur jeux bien vite, à la déception visible de Doggo qui se rinçait l’œil. L’assassine se saisit d’un verre de vin et se percha en équilibre sur la balustrade, humant l’air marin.

— Quand partons-nous ? demanda-t-elle.

— Tu es pressée ?

— Pas tellement, je n’ai pas le mal du pays comme Mako.

Il releva la tête, réfléchit à quelque chose à répondre, mais finit par hausser les épaules et se laissa aller dans son siège.

— Nous nous rendons à La-Tombé-du-Roy, révéla Meenah, c’est là-bas que j’ai donné l’ordre à Dayne et Ferboys d’assembler notre armée. Si nous partons demain aux premières lueurs de l’aube, nous pourrons y passer quelques jours avant de prendre le départ.

Le visage de Lord Forrest s’illumina. Il allait enfin revoir sa nièce !

— Comment grandit ta petite ? lui demanda le Chat en s’étirant.

— Elle a presque neuf ans maintenant, articula Mako à la surprise de Meenah. Tout le château l’adore, elle a déjà son propre arakh, elle joue avec les corbeaux du mestre et mène à la baguette les guerriers Dothrahis.

Doggo confirma d’un grognement amusé. Mako semblait extrêmement fier de sa petite, et la Princesse le comprenait : elle était certes imprévisible la plupart du temps, mais faisait preuve d’une force de caractère fascinante et d’un charisme certain. C’était déjà l’une des plus belles petites filles du royaume, et elle ne doutait pas un seul instant qu’elle deviendrait dans quelques années la plus courtisée des jeunes femmes de Dorne. Le Lord de la Tombé-du-Roy parlait-il car il appréciait la conversation du Chat, ou simplement par fierté pour l’héritière de sa famille ? Difficile de le savoir, mais ce qui était sûre était que chaque homme et femme dans cette pièce entretenait de bons rapports avec les autres.

En y réfléchissant, Meenah se dit qu’elle n’avait pas connu cela depuis son enfance aux jardins aquatiques : être entourés d’amis sur lesquels elle savait pouvoir compter. Leur séjour dans l’Orage lui aura au moins servit à se rendre compte de cela. Plus elle vieillissait, plus la Princesse d’Ebène réfléchissait à prendre une forme de retraite, à emménager à La-Tombé-du-Roy, avec Mako, les Dothrakis, le Chat, la petite Azur, Golgoth et Victarion, peut-être même Astrid Sand si elle le souhaitait ; et ils recevraient la visite de sa sœur et de l’épée du Matin, celle de la Dorure et, bien sûre, celle de Logan Rowan. Il n’y aurait pas de cours, pas de complots, pas d’apparence à maintenir, seulement de amis et du bonheur.

Quand la guerre sera finit, se dit-elle sans y croire vraiment. Elle était Maitresse des Chuchoteurs, au service d’Aenar après tout, et elle était la dirigeante de Dorne. Peut-être pouvait-elle abandonner ces fonctions à quelqu’un d’autre : sa nièce était Reine, mais peut-être pouvait prendre sa place à la tête de Dorne, ou bien son jeune neveu ; et le Roi trouverait bien quelqu’un pour la remplacer aux espions après tout…

On enchaina les verres, et Meenah se laissa aller à une douce ivresse qui l’accompagna tout le reste de la soirée. Avec Astrid, elles discutèrent du second bâtard de leur père : Artos Sand, l’actuel dirigeant de la Compagnie Dorée. On le connaissait comme un grand homme au teint mat, très fort et fin stratège. Aucune d’elle n’avait eu la chance de le rencontrer pour l’instant –tout juste avait-il correspondus par lettre avec Meenah– mais la Dorure s’était battu à ses côtés en Essos et en dressait un portrait des plus élogieux. Retrouver un membre de sa famille faisait étrange à Meenah, elle qui ne s’était jamais considéré proche que de Trud Martell, née de la même mère qu’elle. Les deux enfants du premier mariage de Mors IV Martell, dit l’Immobile, méprisaient Meenah et sa sœur, et n’avaient jamais été au courant de l’existance des bâtard de leur père. Harlan et Miryah Martell, l’Arogant et la Douce, avaient trouvé la mort il y a près de de neuf an de cela, mais avaient précédemment mené la vie dure aux deux filles de Jalah Qo, la seconde épouse. La Princesse avait toujours considéré leur mort comme une bonne chose, et voyait depuis son enfance la famille comme un dangereux nid de serpent prêt à tout pour lui nuire, à elle et à Trud. Cette période était semble-t-il révolue ; de qui devait-elle encore se méfier à Dorne ?

La conversation dévia vers la guerre en Essos, qui venait de s’achever. Golgoth, Victarion et Doggo jouaient des muscles et ventaient chacun le talent d’un stratège différent à grand renfort d’exagérations et de réinterprétation des faits. Au fond, tout le monde savait qu’Harwyn Tully était celui qui avait mené la guerre de sa seule main, mais personne ne souhaiter l’avouer autre part qu’en son for intérieur.

Avec la fin de la guerre, Trud et son mari revenait, ainsi que la Dorure. Quel dommage qu’ils ne débarquent que pour repartir en guerre !

Quand elle pensait au Bief, elle était en colère. Rien ne se passait comme prévu, les combats ne s’arrêteraient-ils donc jamais ? Si elle avait aidé Rowan à prendre le Bief en premier lieu, c’était par amour, et par désir de sortir Dorne de son isolement. Au final, ça n’avait pas beaucoup marché : la culture Dornienne avait fait un pas à Villevieille, mais les rancœurs ancestrales étaient restées trop fortes et les Tarly, pour ne citer qu’eux, leur étaient farouchement hostiles.

On échangea un certain nombre de blagues et on se resservit des verres. On n’abusa pas de la boisson, mais on ne s’abstient pas non plus. Le soleil était couché depuis longtemps lorsque l’on finit les bouteilles. Meenah, sur sa couche, recevait les caresses du Chat, et surveillait du coin de l’œil si Astrid Sand n’avait pas envie de les rejoindre mais celle-ci semblait tenter de séduire Mako Forrest –en pure perte, bien entendu, le géant peu locasse ne semblait posséder aucun désir des femmes.

Ce fut alors que du balcon surgit un invité inattendue. Ôtant sa capuche, Vagaris le Batelier, son principal espion, leur dévoila son visage affolé.

— On massacre nos hommes devant les murailles ! cria-t-il.

Meenah se redressa immédiatement malgré l’alcool qui lui parcourait le corps. Toute chaleur la quitta, elle sentit les froides griffes de la peur lui saisir le dos.

— Que dis-tu ? s’étrangla-t-elle.

— Baratheon nous a trahis ! Ses hommes ont surgis pour égorger les nôtres devant les murailles ! Vous devez fuir avant qu’ils n’arrivent ici !

L’annonce les sortis tous de la torpeur. Meenah sorti son épée de son lit, et se pressa de s’habiller. Elle donna ses ordres tout aussi vite :

— Mako, va chercher tes hommes dans tes quartiers et descendez par l’escalier nord ; Golgoth et Victarion vont me faire sortir par l’escalier sud. On se retrouve dans la cour, évitez les salles de gardes et volez des chevaux. Astrid, Vagaris : disparaissez. Des questions ?

Il n’y en eut aucune. Chacun prit ses armes, et obéit.

Meenah bouillait de rage. Baratheon, immonde reste de foutre ! Ils avaient partagé le pain et le sel, étaient restés côtés à côtés deux semaines entières, ils avaient même négocié un prix de passage à Séréna et c’était à présent qu’il souhaitait la supprimer ? Le sale chien galeux !

La Princesse d’Ebène n’avait eu le temps que de revêtir un modeste plastron d’acier : revêtir son armure complète et sa côte de maille lui aurait demandé trop de temps, et c’était précisément ce dont elle manquait. Abandonné ici le présent de Lord Ferboys ne lui faisait pas plaisir, mais à présent elle jouait sa vie à chaque minute perdue.

Ils se glissèrent à travers un couloir, elle, ses gardes du corps, et le Chat, et passèrent près des cuisines. Un garçon sortait, un sac de farine entre les bras, et de rage elle lui trancha la gorge.

C’était un avant-goût du sang du cerf…


à suivre dans : le prix de l'innocence (part. 2/3) - La Légende de Brothraki
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Lebelum

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Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 16 : Un vent de conflit

Message par Lebelum »

Les Canons d'Erinnon

Il fait nuit noir à Tyrosh mais l'assaut est pour ce matin, bientôt les armées des Cinq Couronnes vont déferler sur l'île-cité et de lourdes pertes sont à prévoir pour chaque camps, dans ce violent combats les nordiens ont pour objectif de sécuriser l'île d'Erinnon et bien qu'elle comporte deux forteresses ainsi qu'une vaste plaine centrale qui pourrait s'avérer peu propice aux nordiens mais qu'importe le trop faible nombre et l'absence de soutiens, les hommes de Corbois prendront cette île.


L'embarcation est balloté par les flots qui éclaboussent les hommes à bord, les seules lumières sont celles des torches sur ce bateaux et ceux alentours, tous se dirigent droit vers les falaises du nord d'Erinnon, zone de débarquement de Cedrik Corbois. Celui-ci se tient sur une des barques de tête, ils observent longuement son épée valyrienne plus noir que la nuit et son objectif qui se dessine en face de lui. L'on est proche, Cedrik rengaine son épée, accroche sur son bouclier sur son dos et donne le signale, les torches s'éteignent pour ne pas alerter les sentinelles, les hommes se préparent à débarquer.
Un léger choc, la coque contre les rochers, et les hommes sautent par dessus bord avant de se rassembler au pied de la falaise puis l'on rallume quelques torches, maintenant que l'on est au couvert de la falaise, et le cortège commence sa route le long de la côte vers le sud à travers un véritable dédale. Rapidement on entends un hurlement du haut de la falaise, c'est un tyroshii qui a repéré le groupe et ouvre le feu dessus, un mort puis un second et en avançant ce sont d'autres sentinelles qui agissent de même et les victimes s'accumulent, les pertes sont dans les faits faibles mais l'environnement nocturne et étriqué du passage n'en donne pas la même impression, cependant bientôt les tirs s'arrêtent et le port, objectif initial, est en vue.

Corbois reprend son bouclier en main, dégaine son épée, et fais signe de la main de lancée l'assaut, ainsi discrètement les nordiens approchent du port et de ses gardes; Cedrik en aborde un par l'arrière et le décapite d'un coup bref, vers sa droite un homme d'armes éviscère son opposant, vers sa gauche Wolfwood en égorge un autre, puis un cri indique qu'un tyroshii à repéré l'attaque, soudain des hurlements et le fracas des armes font disparaitre la discrétion et plus loin quelques hommes vont allumer un feu en haut d'une tour (peut être le phare, dans l'état on le voit pas vraiment) faisant ainsi signe au reste des troupes commandés par Karstark qu'elles peuvent débarqués. Plus de bruit, le lieu à été nettoyé.

Peu de temps ensuite il est temps de partir à l'assaut des forteresses, Corbois, secondé par Wolfwood, prend le commandement d'un régiment d'infanterie lourde et par à travers champs au pas de course vers la forteresse sud, pendant ce temps partout dans les champs et les fourrés les combats font rages et la désorganisation est général.
Arrivé au fort Cedrik et ses hommes se collent à la muraille lorsque déboule de la porte la cavalerie tyroshii qui fonce ainsi vers le combat dans les champs; les derniers cavaliers sont encore en train de sortir lorsque Le Borgne jette à ses hommes "Avec moi !" pour ensuite se jeter dans l'ouverture de la brèche, là il y a deux garde, le premier se voit priver à jamais de son bras gauche (et de la vie, accessoirement) tandis que le second décède d'un violent coup de bouclier à la tête de Corbois, douze chevaliers ont réussis à le suivre avant que la herse ne se ferme bloquant les autre dehors.
C'est sans même se retourner qu'il s'élance dans l'escalier menant au sommet de la porte et l'escalada à toute vitesse; Godwin, en le suivant, retrouve un escalier très rouge et un certains nombre de cadavres.
Arrivé en haut Cedrik cherche du regard le mécanisme de la herse tandis que ses chevaliers le rattrapent et que les ennemis les ont pas encore tous remarqués, soudain il la repère en haut d'un petit escalier sur sa droite et monte les six marches en deux pas et le groupe engage les soldats ennemis. Alors que l'engagement vire au massacre, Wolfwood est surpris par un tyroshii qui lui faire perdre équilibre et son épée, il bloque avec son bouclier les coups répétés de son adversaire qui est tué par un autre nordien or en se relevant un autre tyroshii lui arrive dessus et il n'a le temps que de saisir une torche en guise d'arme, il part le coup de l'ennemi puis se met à le tabasser avec la torche et le garde prend alors feu et se met à hurler horriblement; fait inattendu: pendant que Wolfwood violentait à coup de torche le garde il a mis le feu à une bannière ennemi, renforçant le moral des nordiens combattant dans les champs.

La porte est finalement sécurisé, la herse ouverte et c'est alors un déluge de nordiens qui s'engouffre dans la forteresse sud d'Erinnon qui tombe peu après. Dès lors le jour pointe, et c'est la forteresse ouest qu'il faut à présent prendre d'assaut pour profiter de la retraite des tyroshii, cependant l'assaut va virer au ratage complet, les portes ont été fermées à temps et les échelles sont repoussés puis se sont des flèches en grand nombre qui sont tirées par les défenseurs, Karstark fait alors sonner la retraite et la forteresse tomberai d'elle même dans le courant de la journée.
Glasnost

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Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 16 : Un vent de conflit

Message par Glasnost »

Edmond Tully, héritier de Vivesaigue, Tour 9


La petite troupe s'achemina par un versant de colline, dévalant une pente herbue d'où dépassaient quelques ajoncs et racines tordues. La journée avait été pluvieuse et par delà les chênaies, une brume humide s'accrochait aux versants boisés, au loin, du côté de la Verfurque.
Cheminant les uns après les autres, à la file, comme un long serpent, les chevaliers et les sergents allaient, tous montés, et leur lance sur l'épaule.
Le port et l'assiette des cavaliers trahissaient, sous les capes et les manteaux de voyage fatigués, des harnois de plates et d'acier, parfois cabossés. Sur les chevaux de bât, derrières, que tiraient quelques jeunes écuyers : on pouvait apercevoir des lances d'arçon et des écus soigneusement recouvert d'une housse usée.
La troupe était sale et crottée. Et pour cause, elle voyageait ainsi depuis plusieurs jours.
Chevauchant quelques mètres devant, la troupe était conduite par un jeune homme à la chevelure auburn ondulant sur ses tempes et ses épaules. Pour toute armure, il n'avait revêtu qu'un simple gambison et une cotte de maille, sur lesquels il arborait un tabard élimé et décousu, brodé d'une truite sur champ bleu et rouge.
Quelques paysans s’arrêtèrent en les voyant, puis disparurent. Mais les cavaliers n'y prêtèrent guère attention. Au carrefour du royaume, le Conflans avait connu tellement de batailles que son petit peuple en était usé jusqu'à la moelle et aspirait plus que tout à la paix. Une usure qu'on pouvait lire à travers les visages rudes et ravinés, les faces marquées et les bouches parfois édentés de ces pauvres gens.
Parvenu en haut d'une colline, ils aperçurent enfin l'objet tant poursuivi de leurs recherches. Là, bâti à cheval sur la Verfurque s'étendaient les Jumeaux, formidable ouvrage dont les remparts de pierres et les tours protégeaient le siège de la maison Frey.
Le jeune chevalier caressa doucement la broche qui retenait sa cape, par dessus sa maille et maîtrisa d'une main sûre son destrier qui, visiblement excité par quelque bataille passée ou à venir, piaffait et bronchait nerveusement.
Resté avec les autres cavaliers à l'arrière, l'un des sergents s'avança. Vêtu d'un haubert de mailles et d'une cotte d'armes arborant elle aussi une truite, il tenait à disposition l'écu de son seigneur et maître, attaché à son bras, pour le protéger des horions. Son regard était sombre...

« Y'a guerre d'espoirs, vot'seigneurie... »

La voix d'Edmond sous son heaume, qu'il venait d'enfiler, résonna de façon dure et caverneuse derrière le bon acier.

« Par les sept enfers Dick, possèderais-tu la vervue ? Les dieux m'en préserve ! »

La voix était mal assurée, regretta aussitôt le damoiseau. Et le doute, peut-être, était palpable parmi ses hommes... Une bravade pour se donner du cœur au ventre. Ils ne pouvaient de toute façon plus reculer à présent. Lui, encore moins que les autres.
Fut un temps où son père avait lui-même planifié la main-mise de cette région par ses forces, pour faire barrage à son ennemi, lord Corbois. Ainsi qu'à son armée. Les nordiens étaient restés fidèles aux Arryn et la descente vers le sud d'une nouvelle armée aurait ruiné les espoirs de préserver leur région des partisans du Surintendant.
Lui-même était resté assez loin du combat, mais avait supervisé des opérations de guérilla... Une situation critique et des forces exténuées avaient eu raison de la volonté des Stark de franchir le Neck. Le court des événements fait parfois bien les choses.
Par son intervention soudaine à Goeville, Cédrick Corbois avait permis aux seigneurs du Conflans de marcher avec la bénédiction du Roi et des petits seigneurs. La Couronne et le Sud, quoi que pour des raisons différentes, avaient alors retiré leur soutien à la cause des Stark et de leur éminence grise.
Il ne faisait désormais plus de doutes pour grand monde, à présent, que la victoire des Frey n'était qu'une question de temps. Peut-être quelques semaines, avec un peu de chances.
Pourtant, les Stark s'obstinaient et semblaient bien décidés à ne pas plier le genoux. Pas devant Elston, en tout cas. Uther Manderly s'était enfermée dans Goeville avec des forces nombreuses et de quoi tenir un siège long. Les Royce et les Vanbois étaient restés attentifs à ses avances, et semblaient disposés à aller l'affronter sur le terrain. La guerre risquait de durer encore des mois avant que la suzeraine légitime du Val ne puisse retrouver son trône.
Une éventualité insupportable au jeune lord Tully, qui s'était juré de faire respecter l'honneur de sa famille en la demeure de ses aïeux... ceux d'Ambel. Peut-être était-ce aussi un peu un péché d’orgueil, qui caractérisait si rarement pourtant ce jeune homme fougueux. Il n'aimait pas Ambel, ni sa sœur.
Alors que tous parmi ses alliés célébraient la victoire prochaine, le jeune Tully ne supportait pas l'idée que sa famille risque sa vie pour des causes si triviales. Les Stark n'auraient jamais du s'obstiner ; dieu soit loué, ce n'était pas à lui de mener l'affrontement.

Tous, parmi les chevaliers, les sergents et les écuyers de la troupe, contemplaient impuissants le spectacle de pierre et de granit qui s'offrait à eux, là bas, dans la plaine et dont ils se trouvaient à présent à portée de vue des guetteurs. Et plus loin, sur la rive nord du fleuve, où s'alignaient des centaines de tentes et d'abris de fortune, parsemés de feux de camp.

Sonnant du cor devant la forteresse, l'ambassade se planta devant les portes du Pont et attendit - un brin d'inquiétude au ventre - qu'on vienne les y chercher. Ce qui ne tarda guère...
On fit d'abord monter les cavaliers à travers une série de portes et d'escaliers en colimaçon, tantôt étroits, tantôt larges. Puis on leur fit franchir la tour d'Eau, qui verrouillait à la fois le pont et la rivière. Enfin on les amena à l'extrémité du pont, devant le massif donjon de pierre sous lequel se situait l'accès au tablier.
Ils traversèrent l'enceinte de pierre et les douves, puis accédèrent une première salle, remplie d'hommes en tabards et en surcots et dont la plupart portaient la barbe et avaient le crane rasé. Tous portaient l'épée au côté. Là, les cinq compagnons patientèrent un instant sous des regards hostiles et la protection d'un intendant, avant d'être introduit dans une grande salle, devant le trône de chêne noir où siégeait lord Frey, entouré de ses vassaux.
Sanglés dans leur harnois d'acier, roidis par leur armure, les compères se fendirent d'une révérence légère.
- Seigneur Elston. Je suis venu avec les plans et les hommes que vous aviez requis.

Les Tully, comme les Tyrell de Hautjardin, n’avaient pas de sang royal. Ils n’étaient que des administrateurs, des vassaux supposément loyaux qui avaient su bénéficier d’un retournement de situation qui s’était depuis inscrit dans l’Histoire. Ni les Chenu, ni les Jardinier n’avaient survécu à la Conquête. Les dragons avaient tout balayé de leur feu mythique. Depuis, le Conflans était libre : une nouvelle région, créée à part entière, conçue pour faire ce qu’elle faisait depuis. Tenir un rôle : être la zone tampon entre ces grandes et puissantes régions souvent rivales qu’étaient le Nord, le Val et les Terres de l’Ouest tout en écrasant à jamais les revendications Fer-Nées sur ces terres. La conception de la région n’avait que trop bien été respectée. Les terres des Tully avaient été saccagées durant des siècles. Mais ce rôle était près de changer, grâce à des hommes comme Elston Frey et Auston Whent. Et pour chapeauter tout ce beau monde, quoi de mieux qu'un Tully ?



Harwyn Tully, Main du Roi, Tour 3




L’après-midi touchait à sa fin. C’était une chaude journée, encore une fois. Port-Réal était écrasée sous le soleil implacable. L’air était sec, chaud, sans aucun réconfort. Même la Baie de la Néra n’était pas d’une grande aide, ces flots paisibles réverbérant les rayons d’un soleil devenu trop brûlant. La capitale des Sept Couronnes était profondément marquée par les affrontements des jours précédents. Des quartiers entiers étaient encore patrouillé, les rues pleine des angoisses de la populace.

Harwyn était installé dans de spacieux appartements, confortables et centraux, non loin de la salle du Trône. De grandes tentures aux couleurs des Tully avaient été suspendues à divers endroit, histoire de rappeler qui était l’occupant des lieux, et deux gardes d’honneur de Vivesaigue encadraient la porte d’accès à tout moment. Bien entendu, on mentionnait aussi l’existence de passages secrets, mais après plusieurs moments à les chercher par curiosité, il avait abandonné sans le moindre succès à son actif. Il s’était attendu à ce que la paix soit un repos, une pause, qu’il puisse enfin s’accorder un repos bien mérité. En réalité, c’était tout le contraire. La victoire sur les Feunoyr n’avait rendu le quotidien du Fataliste qu’encore plus fatigant. Il avait dû rencontrer beaucoup de monde, donner son avis sur encore plus de sujets et avait exigé d’être tenu au courant d’à peu près le maximum de choses qu’il pouvait suivre en même temps. Pour ne rien arranger, sa situation personnelle, concernant sa relation avec ses fils, ne s’était pas arrangée. Et maintenant qu'il venait d'être nommé Main du Roi, il devait s'atteler à trois fois plus de tâche.

Il y avait encore tant à faire : terminer officiellement la guerre civile en jugeant les collaborateurs de Vaena et Daemon, déterminer quel serait le prochain conseil restreint, et surtout, vite appliquer les nombreux projets qui rétabliront la puissance du pouvoir central. Pire encore, il devait maintenir la ville dans une situation relativement calme, derrière le fond de complot qui se tissait, avec la présence de la majeure partie des grands lords ici. Harwyn se demandait souvent s’il en verrait un jour le bout, s’il pourrait enfin conclure avec cette cité pour retrouver ses terres, et enfin agir pour sa région. Il avait juré devant le Roi de tuer tous les Feunoyr ou de leur faire plier le genoux. Il doutait qu’il soit possible d’accomplir l’un ou l’autre, mais il était profondément déterminé à essayer. Toujours, des ennemis réussiront à se dissimuler, à se faire oublier. Mais les plus importants d'entre eux étaient déjà entre ses mains ; il ne s'agissait pas de massacrer les Feunoyr, il s'agissait de mettre un terme à l'idée qu'ils représentaient. Leur nom devait devenir synonyme d'échec, nom qui a toujours représenté l'idée d'insoumission aux Targaryen. Pour cela, il avait précisément l'homme qu'il lui fallait ; on venait d'apprendre sa venue, du Nord.

On toqua respectueusement à sa porte.

« Ser Jonos souhaite vous voir, monseigneur.

- Qu’il entre. » répondit Harwyn.

Ser Jonos Tully, chevalier de la maison de Vivesaigue, avant-dernier fils de feu le suzerain du Conflans, Hoster Tully, était un homme insidieux, aux traits taillés à la serpe, au regard dur et à l’immense expérience. Envoyé de Vivesaigue, il disposait d’un très grand pouvoir, et d’une influence considérable à la cour de Port Réal, notamment parce qu’il avait été celui qui avait formé nombre de seigneurs à devenir les suzerains qu’ils étaient aujourd’hui. Mais ce qui entretenait le plus la légende autour de Jonos Tully, c’était sa participation à la bataille d'Herpivoie, là où les rêves de victoire contre Aenar avaient été réduits en cendres, littéralement. La dynastie des Beurpuits, puissants seigneurs, s’était éteinte ce jour-là, voyant tous ses fils mourir avant que le soleil ne fût couché. Depuis, la suzeraineté de ces terres étaient passées à la famille Tully. Les Teague et les Mouton, eux, avaient eu plus de chance. Ils avaient été autorisés à survivre. Et Loren Vance s’était agenouillé devant le Magnifique, concédant sa défaite, et s’était relevé avec sa tête sur ses épaules, mais dépouillé de ses terres. Avec la seule aide du seigneur Lannister et son escorte, Jonos avait soumis trois des plus grands ennemis de sa famille en respect. Pour cela, et bien d’autres choses, Harwyn tenait l'homme en grande estime. Il avait besoin de s'entourer d'alliés et d'une famille puissante et formée pour espérer réussir à faire triompher sa famille.

« Harwyn, une voile a été annoncée. »

Il eut une moue désapprobative discrète.

« Elle porte visiblement les armes de la maison Neteris de Braavos. » ajouta-t-il d’un ton sombre.

Le visage d'Harwyn, lui, s’illumina. Enfin. Un seul navire arborant la rapière et le faucon pouvait se trouver dans la Baie de la Néra. Et si tout était normal, il s’agissait de la nef d'un des principaux maîtres de la Banque de Fer, Tyshio Neretis. Invité par Harwyn lui-même, il avait accepté de se présenter à la capitale d’un royaume dont le sien ne faisait pas partie.
Edmure, quant à lui, dans un coin de la pièce, semblait être sorti de sa torpeur et écoutait attentivement la conversation, assis sur sa chaise retournée, comme il le faisait souvent. Il avait pour habitude de dire que par ce biais, il pouvait se relever plus facilement si son interlocuteur voulait l'attaquer. Du reste, on le comprenait ; c'était à lui qu'échoyaient les missions les plus complexes qu'Harwyn commanditait. Le jeune homme était loyal à la maison Tully, et ce genre d'excentricité n'était pas réellement gênante. Cependant, sa méfiance naturelle n'en faisait pas un excellent diplomate, bien qu'il soit fin psychologue.

Harwyn n’était pas dupe. Il savait qu’il serait difficile de faire du déplacement tel envoyé un franc succès compte tenu de la situation. Les Targaryen avaient une véritable méfiance envers Braavos, depuis les désastres de l'avant dernière rébellion Feunoyr. La Banque de Fer avait financés l'opposition et notamment Aigracier, faute de recevoir l'argent qui leur était promis par la Couronne ; et le père d'Aenar l'avait payé de sa vie, somme toute, de même que Freuxsanglant. Mais cette affaire avait été réglée, grâce à de dures négociations avec le Vieux Dragon, et au soutien économique de la maison Tyrell.

Au final, la princesse Rhaenys était morte là-bas, et jamais on n’avait retrouvé son corps. Ou en tout cas, jamais n’avait-il été renvoyé à Port-Réal. Logiquement, Aenar ne saurait pardonner aisément un tel affront fait à sa cousine. Mais Harwyn gageait que Neteris en personne vienne présenter ses respects au nouveau souverain des Sept Couronnes serait perçu comme un geste suffisamment apaisant pour débuter une normalisation des relations entre la mythique Braavos et le royaume réunifié. Il était également question de s’occuper de la sanglante querelle qui opposait Braavos et la Compagnie Dorée, mais tant que les Dorniens n’étaient pas sur place, Harwyn pouvait se concentrer sur la tâche qui lui bénéficierait le plus.

Edmure, qui , le visage jeune, les yeux encore espiègles malgré les horreurs qu’ils avaient vu, se tourna vers son éminent grand-père, l’air détendu, sûr de lui.

« Eh bien, Ser Jonos, vous ne semblez pas vraiment d’humeur à cautionner la venue du haut fonctionnaire… »

Lequel , loin de se laisser démonter par l’assurance de son neveu, balaya la chambre du regard, avant de fixer le jeune homme avec la sévérité d’un précepteur.

« Non. Et tu sais pourquoi. Je ne considère pas que ce soit une bonne idée. Pas sans en avoir informé avant Aenar ou Daario. »

Harwyn haussa les épaules tout en attrapant un manteau bleu parcouru de veines d’or tissées. Cela faisait du bien d’ôter de ses épaules le poids constant des armures, des mailles et même de l’épée. Sereine, s’appelait la lame de Harwyn. Une belle lame, rapportée par Auston Whent de son voyage à Valyria, re-forgée par un artisan de Norvos, payée une fortune par le jeune seigneur et ornementée de saphir, dorée à la feuille d’or. Un pur joyau d’artisanat et un redoutable outil de mort : de nombreux ennemis, seigneurs comme issus du commun, en avaient fait les frais. Pour le moment, la lame reposait sur son socle, accroché au mur, non loin de l’armure d'Harwyn. Alors que les trois Tully sortaient de la chambre, se dirigeant vers la sortie des bâtiments du Donjon Rouge, Harwyn répondit à son frère.

« Jamais ils n’auraient accepté. Ils ne sont pas prêts à pouvoir peser le pour et le contre d’une telle visite, alors que c’est une chance exceptionnelle, pour eux, pour Braavos, et pour nous, surtout. La réforme du pouvoir sous jacent à l'autorité royale doit se faire sans plus tarder, et pour cela, il nous faut des soutiens.»

Jamais Harwyn ne se serait embarrassé d'en discuter avec Daario quand il savait cela nécessaire. Que l'Insidieux lui même vienne lui en parler, c'était autrement plus suprenant. Il avait gagné ses propres lettres de noblesses durant la guerre, et même bien avant, ses hommes et ses vassaux le respectait en grande majorité, cela lui suffisait pour avoir la situation bien en main. Jonos, lui, continuait d’arborer sa moue désapprobatrice.

« Peut-être, mais nous ne sommes pas au Trident, ici. Nous sommes chez les Dragons, et nous n’y sommes pas seuls... »

Harwyn balaya l’argument d’un geste impatient. Ils étaient sortis, le soleil commençait à décliner mais tapait encore fort. Ils traversèrent des parterres de fleurs complètement jaunies par le soleil et la sécheresse, et commencèrent à descendre un escalier ombragé qui menait à la crique privée du Donjon Rouge.

« Je le sais bien. Mais ce sont nos hommes qui leur ont permis d’être là où ils sont aujourd’hui. Et quelles armes arborent les gardes de ce palais, de cette cité ? De tous les fiefs au nord d’ici ? Les nôtres, pas les leurs.

- Tu oublies les Stark, maintenant… Attention Harwyn, nous n'étions pas seul dans cette guerre. »

L'homme s’interrompit au milieu de la descente, d’un air placide. Il fixa Jonos droit dans les yeux, il devenait alors véritablement le suzerain qu’il était.

« Soyons sérieux. Bien entendu que les Baratheon, les Tyrell, les Stark sont ici, la moitié de notre armée était composée de Valois dans les dernières heures de la guerre. Mais ils sont tellement occupés à préparer leurs funérailles, leurs petites positions, à tenter d'infiltrer la ville de leurs espions, à garder leurs distance et à prendre la température qu’ils n’ont pas le cœur à autre chose, regardez donc. Personne ne dira rien. Nous devons de toute manière assurer notre prochaine place dans le nouvel ordre qui s’annonce. Nous sommes les seuls à avoir la légitimé ET le courage que cela nécessite. »

Jonos haussa les sourcils en signe de reddition, tandis qu'Edmure arborait une moue approbatrice et ils descendirent dans le silence. Arrivés en bas des escaliers, ils traversèrent un nouveau jardin fané, où les plantes avaient durement subi les assauts continuels du soleil et le manque d’eau. Au loin, tel posé sur son reflet, le navire à la voile orange semblait immobile. Quelques soldats Tully étaient présents, une tente avait été dressée non loin de la plage, sous les quelques arbres encore assez touffus pour fournir un semblant d’ombre. Tout cela n’avait rien d’une réception protocolaire, mais là-dessus, au moins, Jonos avait réussi à faire sa famille. Il ne pouvait pas se comporter comme le propriétaire des lieux, même si dans les faits, c’était plus ou moins le cas étant donné la présence militaire importante des Truites qui souhaitaient sécuriser leur victoire dans la région et leur place future dans cette ville.

Ils attendirent encore un moment avant que finalement, le grand et élégant navire braavien ne jette l’ancre et qu’une embarcation légère ne quitte son flanc pour rejoindre avec une hâte élégante la berge dominée par la structure solide du Donjon Rouge paré de ses bannières royales. Sur la plage, par contre, uniquement un simple fanion Tully. La tente, elle, par contre, était aux couleurs de la Main du Roi. Lorsque Tyshio, il était difficile de ne pas l’identifier, posa le pied sur la plage, Harwyn patienta le temps que ses compagnons ne soient également hors de la chaloupe, puis il s’avança respectueusement avant de recevoir une révérence tout aussi prononcée que s’ils avaient été en présence d’un Targaryen.

« Prince, c’est un immense bonheur et une très grande fierté d’enfin vous revoir. Je vous présente Lyseo, prêtre de Rhllor. J’ose espérer que je ne vous ai pas fait attendre »
Judas_Cris

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Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 16 : Un vent de conflit

Message par Judas_Cris »

Dorne, tour 17 : le prix de l'innocence (part. 2/3)

Mako Forrest - La Légende de Brothraki


[attachment=0]Accalmie.jpg[/attachment]


Mako Forrest rejoint ses appartement, sorti ses armes, et se retourne vers ses hommes. Il avait avec lui Brothraki et deux de ses chevaliers-mercenaires. Juste assez pour qu’il se sente capable de faire face à ce qui allait suivre.

Le Lord de La-Tombé-du-Roy ne parlait pas beaucoup, mais parlait bien, et surtout la plus belle de toutes les langues. Il s’adressa à ses gars en Dothraki, comme il le faisait en sa maison. Les trois géants hochèrent la tête et dégainèrent leurs épées et leurs arash. Mako avait passé des années en Essos dans les grandes plaines de ce peuple : il les comprenait mieux que personne en Westeros, s’était battu avec eux, et s’était constitué un solide compagnie mercenaire qu’il avait ramené dans les montagnes lorsqu’il avait hérité de son château. Loin de s’empâter de la vie de noble, les mercenaires Dothrakis à présents faits chevaliers avaient redoublé d’effort à l’entrainement, la compétition avec les chevaliers Dorniens les stimulant. Mako et ses chevalier-mercenaires étaient connu des Daynes et des Ferboys pour leur style de combat brutal, à deux armées : l’épée westerosi, longue, massive, et l’arash des plaines, tranchant et vif. L’Epée du Matin s’amusait à les défier, et avait à présent établi tout un tas de stratégie pour prendre l’avantage sur la troupe de Mako, mais ce n’était le cas d’aucun chevalier Orageois : ici, ils avaient l’avantage de la surprise.

Cette surprise, justement, ils allaient en jouer. Mako leur donna des instructions brèves, et ils montèrent leur piège. Les quartiers que le cerf leur avait donné se situait dans une aile d’accalmie assez ancienne, pleine d’escaliers et de niveaux différents. L’un de ces escaliers montait à leurs quartiers, un escalier de cinquante-trois marches exactement –Forrest avait bonne mémoire. Les chevaliers et hommes d’armes qui ne manqueraient pas de venir les tirer leur sommeil présumé passeraient forcément par là. On n’avait qu’à les attendre avec des arcs et… un petit cadeau.

Ils furent là plus vite qu’il ne le pensait, et ses deux chevaliers-mercenaires commencèrent à décocher leurs flèches. Ils n’en avaient que peu et s’épuiseraient vite, leurs arcs étant conçu pour servir à cheval et non pas à pied. On lui cria en Dothraki qu’ils avaient des boucliers, et Mako redoubla d’effort pour se dépêcher. Avec Doggo, ils avaient cherchés quelque chose de lourd. De très lourd. Et quoi de plus lourd dans une chambre de noble qu’une armoire en chêne massif ?

Avant que ses gars n’aient tiré toutes leurs flèches, il leur dit d’arrêter de tirer et de prendre leurs épées. Ils marquèrent leur surprise, jusqu’à ce qu’ils virent la gigantesque armoire que leur Seigneur et Brothraki tiraient vers la porte.

Constatant que les projectiles ne frappaient plus son bouclier, le chevalier de tête monta les marches sans pour autant manquer de prudence. Mais que pouvait la prudence face au chêne ? Par la fente de son casque, Mako vu ses yeux grossir comme des oranges en arrivant sur les dernières marches. Il devait s’attendre à un combat d’épée, à quelque chose que son armure pouvait endurer. Malheureusement pour lui, la bande à Doggo était tout sauf des combattants conventionnels.

D’un coup de pied, Brothraki balança l’armoire dans les escaliers. Elle roula sur le chevalier, rebondit contre la pierre et dévala les marches sans être le moins du monde gênée par les hommes qu’elle écrabouillait. Mako et ses hommes s’élancèrent sans attendre en poussant un cris de guerre : le chevalier devait avoir quelques os de cassé, probablement un genoux en miette, et était sonné, mais rien n’était plus sûr que de lui passer l’épée en travers de la gorge quand il était sur le dos, tel une tortue incapable de se redresser et complètement vulnérable. Ils procédèrent de même avec les hommes renversés sur leur passage : un coup d’épée ou d’arash s’assurait qu’ils ne viendraient plus leur créer d’ennuis.

Brothaki eu un rire profond une fois les envoyés de Baratheons tué. Mako lui lança un regard interrogatif, et il lui dit en Dothraki :

— Je me demandais depuis longtemps pourquoi les westerosi encombraient leurs chambres de ces grandes caches de bois rigides qu’on ne peut pas prendre sur son cheval… Aujourd’hui je comprends !

Forrest eut un sourire, puis ordonna que l’on se mît en route. Ils avaient un château à quitter au plus vite !

Un vrai Dothraki n’abandonnant pas son cheval, il fut décidé de rejoindre les écuries. Une fois qu’ils auraient leurs chevaux, ils pourraient fuir plus rapidement et ne pas être rattrapés. Restait à se repérer dans Accalmie et, pour cela, quoi de mieux qu’un otage ?

Ils trouvèrent une servante qui se baladait là, la farine à pain dans les bras. Tant pis pour son office, Baratheon n’aura pas ses croissant demain matin ! Un chevalier-mercenaire la saisit par les hanches, la balança sur son épaule, et commença à lui aboyer des questions. La petite ne parlait pas le moindre mot de la langue de ce barbare, bien entendu –à vrai dire, les gars de Doggo avaient appris des rudiments de langue westerosi mais faisaient simplement preuve de mauvaise volonté- et Mako lui traduisit leur requête en des termes plus courtois : elle devait les conduire aux écuries.

Ils rencontrèrent à cet endroit deux chevaliers Orageois qui devaient s’être perdu. Ils transportaient sur eux des coffrets à bijoux, et Forrest su alors qu’ils revenaient de la chambre de la Princesse de Dorne qu’elle avait fui : un petit pillage qui passerait inaperçu, devaient-ils penser. Cette conclusion plongea Mako dans une rage froide. Il se tourna vers Doggo et lui donna un ordre :

— Tue-les.

Celui que l’on surnommait le Brothraki sourit largement, et fit tournoyer ses deux armes. Ses adversaires comprirent immédiatement de quoi il était question, et se saisir de leurs épées. Ce ne fut pas suffisant.

Brothraki fonça sur eux, balança son épée droite pour écarter celle du plus petit chevalier, puis lui balança son arash au travers de la gorge. La giclée de sang effraya son compagnon qui fut repoussé par un coup de coude du puissant Dothraki. Alors que son ami s’écroulait au sol, prit de convulsion, le dernier noble à leur barrer la route serra les doigts autour de la poignée de son épée et tenta de conserver six pieds de distance avec le géant.

Chaque fois que Mako voyait son ami se battre sans retenu, la même pensée lui venait en tête : il aurait pu être Khal, et aurait sans doute été l’un des plus forts des plaines.

Contrairement au chevalier par terre, celui qui se tenait encore debout portait un casque, un solide gorgerin, ainsi qu’une longue côte de maille. L’Arash de Brothraki aurait bien du mal à trouver son chemin vers la chair d’un tel adversaire, et le combat ne devait pas s’éterniser sous peine de voir débarquer du renfort. C’est là que Brothraki déploya tout son art.

D’un coup, il déstabilisa la garde du chevalier. De l’autre, il lança son arash à l’assaut d’une région non protégée : les bottes en cuir. L’acier trancha le mollet juste au-dessus du talon, et le combattant poussa un terrible cri avant de tomber sur un genou. Brothraki lui cassa son bras d’épée et se servit de ses deux pommeaux pour lui asséner un coup en chaque côté de la tête. Son casque se déforma, s’enfonça des deux côtés, et une bouillit informe gicla par la fente du haume.

Le dernier chevalier bascula en arrière, et son sang s’écoula lentement sur le sol de pierre, mais les quatre guerriers des montagnes n’étaient déjà plus là pour le voir.

Ils sortirent à la lueur de la lune, par une petite porte près des écuries. Ils se saisirent de leurs chevaux, et Mako chercha Meenah du regard. Il se rappelait ses ordres : ils devaient se retrouver dans la cour… Ils se tinrent dans l’ombre, et attendirent de voir du mouvement. Un sombre pressentiment commença à tirailler Lord Forrest…

Au loin, on entendait les cris d’agonies des Dorniens massacrés devant les murailles. C’était dur, de rester là quand on tuait les siens tout prêt, là où son épée aurait pu les défendre… mais il n’était pas idiot : même avec Brothraki, la lutte était perdue d’avance, ils devaient fuir à la faveur de la nuit, pour mieux revenir et démanteler ce château pierre par pierre.

Malheureusement, les choses n’étaient jamais aussi simples, et les souhaits candides de Lord Forrest rarement exaucés. Par la porte Sud sortit, non pas la Princesse, mais des soldats et chevaliers Baratheon. Ils trainaient une petite masse, quelqu’un d’assommé ou de mort peut-être. Le sang de Mako se glaça lorsqu’il reconnut la robe de Meenah Martell.

Un homme surgit dans la cour, entouré d’une garde conséquente, et on lui amena la Princesse. Korventin Baratheon –Mako le reconnaissait à présent- lui prit le visage dans la main et la contempla quelques seconde en silence. Puis il la lâcha, et donna ses ordres :

— Coupez-lui un pied et une main, puis jetez-là dans une cellule froide. Et achevez-moi ces miséreux, là-dehors, on ne s’entend plus parler…

En cet instant, l’esprit de Mako Forrest fut projeté dans le passé. Il avait déjà vécu cela, cette impuissance, ce souffle d’horreur et cette paralysie par la terreur. En Essos, devant une forteresse semblable, on avait emmené et mutilé sa sœur…

Les larmes lui vinrent, et il put plus rester immobile. Plus jamais on ne lui enlèverait un être cher ! Plus jamais il ne laisserait faire cela !

Plein de rage, Mako Forrest se saisit de l’arc d’un de ses compagnons, et tira une flèches vers Baratheon. Celle-ci passa à quelques centimètres de son visage, et instantanément il fut tiré en arrière et l’alarme fut donnée. Le confident de la Princesse ne put rien faire alors qu’on emmenait Meenah à l’intérieur des murs d’accalmie et que l’on rameutait les gardes.

La troupe de Doggo n’entendit pas de se faire attraper. Voyant leur chef en état de choc, Brothraki le bris dans ses bras et le hissa sur son cheval. Ce ne fut que lorsqu’il eut les rênes entre les mains qu’il retrouva sa lucidité.

Les quatre cavaliers bondirent à travers la cour. Les grilles de la forteresse étaient encore grande ouverte, et ils bousculèrent –à coup de pieds, à coups d’épées et à coup d’arash- les hommes d’armes qui s’y pressaient. Un Dothraki à terre est déjà redoutable, mais un Dothraki à cheval est capable de tout.

Ils traversèrent ce qui fut le campement des hommes de Meenah devant les murailles. Le feu consumait les restes des tentes et la terre s’était changée en boue sous l’effet du sang. Ça et là gisaient les cadavres d’un Dornien ou d’un Orageois, entre les chaises brisées, les restes d’une partie de carte, ou les voiles souillés d’une danseuse de charme. L’Orage n’avait réservé que la mort et le déshonneur à la cour de la Princesse d’Ebène.

Quelques soldats essayèrent de les retenir, mais les quatre hommes traversèrent leur formation en faisant voler les têtes et les suivants se dispersèrent, effrayés. Sur les remparts, Korventin Baratheon criait que l’on les rattrape, furieux de les voir ainsi s’échapper.

Mais la fureur de Mako Forrest était bien plus grande encore. Alors qu’ils disparaissaient dans les forêts et les montagnes des terres de l’Orage, laissant derrière lui sa plus chère amie, il brûlait d’une haine que nulle paix ne pourrait éteindre.

Ainsi commençait la guerre.
Pièces jointes
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Lebelum

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Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 16 : Un vent de conflit

Message par Lebelum »

Classement subjectif des 10 individus les plus influents et importants des 7 Couronnes

Critères considérés:
-puissance/efficacité économique
-force donner aux complots
-influence diplomatique
-main-mise sur son territoire et sa couronne
-pouvoir/influence à "l'étranger" (dans d'autres couronnes par exemple)
-puissance militaire et force de projection

Classement:
1) Harwyn Tully
2) Cedrik Corbois
3) Elston Frey
4) Arold Tyrell
5) Tywald Lannister
6) Meenah Martell
7) Aenar Targaryen
8) Korventin Barathéon
9) Auston Whent
10) Uther Manderly

(les sources usées étant souvent partiels voir erronés ce classement n'est pas à prendre au pied de la lettre, et puis c'est forcément biaisé par mon point de vue nordien)
M0tus

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Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 16 : Un vent de conflit

Message par M0tus »

1) Harwyn Tully (Jeu global)
2) Elston Frey (double jeu et trahison stark en grande partie)
3)Tywald Lannister (stabilisation de son royaume, pas d'actions stupide, royaume prospère)
4)Arold Tyrell (Parce qu'il est trop beau)
5)Cédrik Corbois (il aurait pu être plus haut si il n'y avais pas eu la bataille du nid du faucon)
6)Meenah Martell (espionnage, intrigue)
7)Aenar Targaryen (c'est le roi)
8)Korventin Baratheon (des pieds et des mains)
9)Logan Rowan (trahison honteuse)
10)GreyJoy (a réussi à se faire une place sur la scène intercouronnale en peu de temps)
Zannen

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Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 16 : Un vent de conflit

Message par Zannen »

1- Harwyn Tully : Ce mec est roi, même s'il porte pas le titre. Il a une influence diplomatique, une sacré puissance militaire et aussi en tant que joueur. Pour moi sa première place se discute pas.
2- Frey : Parce qu'il a une véritable influence sur sa région, sa position a énormément évolué depuis le début de la partie, et en plus il a le Val maintenant.
3- Lannister : Eh ouais parce que je pense que j'en impose avec ma richesse, et j'ai fait un bon truc dans ma région donc je pense que mon influence régionale est pas mal, et puis ma force militaire doit être pas négligeable non plus.
4- Corbois : Il possède quand même tout le Nord (je pense qu'il paraît plus à la tête du Nord que Stark), et sa puissance militaire (on parle de nordiens quand même) n'est pas à négliger. En plus il est Grand Argentier donc il a plus au conseil Restreint ce qui agrandit son influence sur tout le continent tout de même.
5- Rowan : Il est quand même passé de petit vassal à seigneur du Bief, son alliance avec Martell a du faire grandir son influence. En plus niveau militaire il en impose, et je crois que le bief est plutôt riche.
6- Martell : En tant que Maitresse des Chuchoteurs et avec son réseau d'espions doit lui permettre une bonne influence diplomatique, et son alliance avec Rowan a aider aussi.
7- Whent : Il est plutôt discret, mais il a pas mal amélioré sa région, son influence a du grandir, en plus de ça il revient de Valarya, ça a du lui faire une sacré réputaion.
8- Tyrell : Malgré sa chute, je pense qu'il a encore pas mal de soutien dans sa région, et il s'est fait des alliés puissants.
9- Aenar : Il reste le roi, donc il est sensé être celui avec le plus d'influence même s'il se fait discret je pense qu'il faut pas l'oublier, on sait jamais ce qu'il pourrait faire.
10- Mormont : Il est le Lord Commandant, et en plus il est carrément badass, donc je pense que son influence n'est pas a ignoré, au moins à PR. (j'ai hésité avec Jonos Tully quand même)
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Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 18 : L'orgueil des Baratheon

Message par Dracnor »

RP Frey (Quota, quota...)


Winterfell. Le coeur du Nord, Nord qui n'avait jamais été pris depuis la création de Westeros par les Sept. Au sommet de la tour foudroyée, ou du moins sur ce qui servait de sommet à cette ruine, Danwell ricanait. Ses hommes étaient en train de fouiller le chateau de fond en comble. Les prisonniers étaient assemblés dans la cour, sous l'oeil sevère - et moqueur - de quelques centaines de housecarls.

Winterfell, le coeur du Nord, une prise des plus humiliantes. L'armée des Conflans n'avait subi aucune perte. Enfin, si: un homme. Un homme était mort durant la prise. Peut-être le commandant de l'armée devrait-il faire ériger un monument à sa mémoire? "A Jean-Eudes, mort durant la prise de Winterfell, cloué sur son lit de fortune suite à une corvée de patate et l'infection subséquente"?
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Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 18 : L'orgueil des Baratheon

Message par Zannen »

RP Lannister Tour 18

Tywald se tenait sur le pont de son navire observant l'épais brouillard qui s'élevait à quelques brasses de là. Enfin brouillard, fumée serait plus correcte, ou "restes" était une qualification qui convenait encore mieux. C'était même le terme exacte. D'une cinquantaine de navires fer-nés, il ne restait que des morceaux de bois calcinés et fumant.

Le Lord laissa échapper un petit ricanement. Après de nombreuses années passées dans son château à essayer de satisfaire des roturiers braillards, on l'envoyait maintenant se battre vers d'autres continents puis il allait ensuite réduire en cendres une flotte adverse. Voilà qui lui correspondait bien mieux. Voilà qu'il se sentait revivre.

"Nous rentrons, fais passer le message" dit-il à son fils sans détourner les yeux.

Tytos s’exécuta sans un mot, et bientôt la flotte Lannister pris la direction de Port-Lannis presqu'au complet.
Les fer-nés n'avait pas du apprécier leur petite visite surprise, il leur fallait se tenir prêt.
Maxouprovence

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Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 18 : L'orgueil des Baratheon

Message par Maxouprovence »

Les Rykker entrent en scène
Aemon Rykker était épuisé. Il avait enduré pendant des heures les foules de Port-Réal, croisé ce qu'il estimait être la quasi-totalité de la garnison Tully, tout ça pour se rendre compte que le tout nouveau navire que l'on devait lui montrer n'existait pas et avait été inventé par les élucubrations de son fils Maekar. Ce même fils qui ne savait toujours pas faire la différence entre la fiction et la réalité, éternellement perdu dans son monde, fait de créatures qui n'ont rien à envier aux dragons de la légende. Il se jura à lui-même de punir son fils une fois rentré à Sombreval, et il remit sa tribu en marche vers son domaine.
Rykker toussota. Fichue grippe. Il avait toujours été maladif et n'avait jamais réussi à se défaire de sa constitution lamentable. Pourtant, même l'âge ne semblait pas pouvoir peser sur ses capacités physiques. Certes, il n'avait plus la vigueur et la rapidité de ses vingt ans, mais pour un homme d'une cinquantaine d'années, il se maintenait très bien en combat, usant de son expérience et de son sang-froid. Mais surtout, son caractère de commandant lui assurait l'entière fidélité de ses troupes : Aemon se bat pour conquérir, pour gagner en puissance et en pouvoir, et sa capacité à mener et à encourager ses hommes lui aurait permis de les mener jusqu'en Enfer s'il le fallait. Assez petit, le Lord Aemon restait assez svelte pour son âge. Ses capacités de commandant lui valaient l'admiration de ses hommes et le respect de ses adversaires, et il était vu comme l'un des meilleurs marins de Westeros, les seuls pouvant peut-être lu contester le titre étant les Greyjoy, de l'autre côté du Continent.
Il se tenait à présent à quelques miles de Port-Réal, accompagné par ses trois fils et sa fille aînée. Maekar, la grande brute qui aurait pu lui servir de garde du corps si elle n'était pas aussi bornée, fermait la marche. Ses cheveux blancs, hérités de Vaena Velaryon, l'épouse du Lord Rykker et l'une des plus belles femmes d'origine valyrienne de Westeros, volaient au vent. Grand, très grand même, et doté de muscles saillants, le jeune homme n'était cependant pas le plus futé de la famille. Ses capacités en algèbre ne cessaient de causer le désespoir de sa mère, mathématicienne réputée, et son mauvais caractère, ajouté à sa très mauvaise manie de ne pas respecter ses engagements, lui avaient valu plus d'une fois des remontrances, voire des disputes avec son père. Juste devant lui se tenait sa soeur, Jane, et son petit frère Mace. Jane était l'autre brute de la maison Rykker. Grande et d'une puissance inégalée, elle avait une réputation de farouche guerrière ; on disait d'elle qu'elle n'avait jamais perdu un seul affrontement. Qui plus est, ses adversaires étaient choisis pour un oui ou pour un non, et elle était aussi connue pour ses tendances lunatiques. Ses cheveux, blancs eux aussi, étaient solidement noués en une courte tresse. La jeune femme apparaissait aux yeux de tous comme particulièrement forte, et même les guerriers les plus endurcis hésitaient une fois à trois ou quatre pas d'elle, avec son épée tirée et son grand sourire maniaque. Quant à Mace, il apparaissait le plus souvent comme le plus réfléchi de la fratrie. Alors que son père était fréquemment malade, lui avait une très bonne constitution et était reconnu à Sombreval et dans toutes les Terres de la Couronne comme un modèle d'écuyer, et un futur chevalier très prometteur. Sans peur et sans reproches et doté d'un sens de la justice particulièrement développé, il avait été choqué d'apprendre les agissements du Lord Suzerain Barathéon. Les cheveux bruns comme son père, le garçon, bien qu'un peut plus petit que son frère Maekar, n'en était pas moins grand et fort pour son âge. Portant une courte barbe juvénile pour essayer de se vieillir, il arborait fièrement les armoiries des Rykker sur son bouclier et sur sa tenue, là où le reste de sa fratrie négligeait de l'arborer la plupart du temps. Tenu par l'honneur, le jeune homme avait juré sa loyauté à son père, et il semblait prêt à tenir son serment. Enfin, juste à côté du Lord, se tenait son fils aîné, Lucas Rykker. Reconnu fou comme sa soeur, il ne cessait d'insulter tous ceux qui avaient le malheur de le côtoyer trop longtemps, ce qui rendait toute négociation difficile et obligeait son père à l'éloigner systématiquement lorsqu'il recevait un autre Lord. Enfin, sa tendance à jouer des mauvais tours avait empiré avec l'âge et désormais, sa folie et sa fourberie le rendaient totalement imprévisible. La seule chose dont on pouvait être sûr était son attachement envers son père, noué dans une affection réelle entre les deux hommes. Brun, le plus vieux de la fratrie, bien qu'il soit relativement jeune, était aussi le plus faible ; bien qu'il ne soit pas le moins redoutable des combattants, sa stature et sa puissance n'étaient en rien comparables avec celle de ses frères et de sa grande soeur.
Le Lord Rykker était l'Amiral de la flotte royale, et en conséquent, un membre du Conseil de plein droit et un seigneur avec lequel il fallait compter dans le royaume. Rykker, loyal à son Souverain, s'estimait par ailleurs comme l'extension naturelle de la volonté de son Roi dans tous les domaines militaires, et en conséquent, lui et sa famille sont tous des guerriers talentueux et des stratèges chevronnés. Rykker lui-même s'est illustré au combat face aux Cités libres.
Néanmoins, cette loyauté envers le Roi est tempérée par une volonté : pérenniser sa Maison et prendre le contrôle d'un territoire étendu, plus à même de satisfaire son ambition, qui n'est pas d'être Roi à la place du Roi, mais de donner à sa famille la grandeur qu'elle mérite.
Les Rykker sont arrivés, et leur heure de gloire aussi. L'occasion leur est offerte de s'imposer comme une maison importante du Royaume : il ne leur reste plus qu'à la saisir.
Judas_Cris

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Message par Judas_Cris »

Dorne, tour 17 : le prix de l'innocence (part. 3/3)

Morgan Martell - Le Jeune Prince



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Morgan Martell déjeunait avec sa grande sœur. Le Roi, occupé avec l'Archimestre, avait annoncé qu'il déjeunerait plus tard. Les deux enfants de Trud Martell et Samwell Dayne savouraient donc une mâtiné paisible, à l'ombre d'une tonnelle en fleur. L'Eté ne semblait jamais vouloir finir, et personne à Westeros ne s'en plaindrait.

Depuis son arrivée à la cour, le jeune Dornien de seize ans avait gagné en notoriété rapidement. D'un naturel moins extraverti que sa tante, il présentait pourtant un charisme certain et un raffinement qui avait rapidement fait de lui l'attention de la gente féminine (du moins parmi la noblesse de Port-Réal). Sa peau couleur café au lait et ses grands yeux en amande produisaient leurs effets, mais il pouvait également compter sur sa langue, sur les mots qui lui venaient avec aisance et justesse.

De son côté, il avait vite compris les mécanismes de la cour, et commençait à jouer avec, laissant trainer son regard par-ci par-là, à l'affut de tout ce qu'il pouvait apprendre.

Sa sœur, Ashä Martell, la Reine, arrivait bientôt aux termes de sa seconde grossesse. Autour d'elle, des dizaines de servantes se bousculaient pour répondre au moindre de ses besoin, chose qui avait tendance à l’agacer, elle qui, depuis toute petite, aimait se débrouiller toute seule. Sa première fille, la petite Naerys Targaryen, avait un an à présent, et à chaque fois que Morgan la prenait dans ses bras, il ne pouvait que constater que la petite réunissait la beauté légendaire des Targaryen et l'exotisme des Martell descendant de Jalah Qo.

Alors qu'ils dinaient, cependant, arriva un messager. Lorsqu'Ashä déplia et lu la missive, son souffle s'arrêta. D'un claquement de doigt, elle ordonna à toutes les servantes de quitter la piège, et fit signe à Maelys Perryn, son garde Blanc, de tenir à l’écart les curieux et d'envoyer un garçon quérir le Roi.

— Que se passe-t-il, ma sœur ? demanda Morgan, très inquiet.

Elle lui tendis le papier, et il en parcouru les quelques lignes : Korventin Baratheon avait trahis Meenah, fait tuer ses chevaliers et ses courtisanes, et l'avait capturé. Livrée à un bourreau, il avait ordonné qu'on la mutile.

Morgan fut paralysé par l’horreur quelques instant, peinant à pleinement réaliser le sens de ces mots. Puis ce fut la fureur. D'un bond, il s'empara de son épée, et hurla de rage :

— Je vais te tuer, Korventin !

— Rassis-toi ! lui ordonna froidement sa soeur.

Il y avait dans le ton de sa voix un impératif qui ne souffrait d'aucun refus. C'était un ordre, l'ordre de la Reine des 7 couronnes, des Andals et des Premiers hommes. Son frère fit comme elle demandait, et senti immédiatement sa rage refluer à mesure qu'Ashä le fixait de son regard glacial et terrible.

— Tu sais ce que la trahison de Baratheon implique ?

— Dorne entre en guerre contre l'Orage en plus de Tyrell. Je devrais être auprès de père et mère pour...

— Certainement pas ! s'indigna-t-elle.

Morgan ne comprit pas immédiatement.

— Arrêtez de réfléchir avec tes tripes, l'exhorta-t-elle, tu n'es pas un Dayne mais un Martell ! Penses avec ta tête et ne sors ton épée que lorsque cela est nécessaire.

— Qu'est-ce que tu veux que je fasse alors ? s'impatienta-t-il, ne comprenant pas ce qu'elle essayait de lui dire.

— Meenah va mourir, lui annonça-t-elle.

Cette prédiction lui glaça le sang, et il fut alors effrayé par sa grande sœur. Elle qui avait joué avec lui dans son enfance, elle qui l'avait consolé lorsqu'il avait fait des cauchemars, voilà qu'elle lui annonçait droit dans les yeux la mort de celle qu'ils considéraient tous comme leur mère de cœur sans afficher la moindre émotion.

— Notre tante est en train d'être mutilée, elle sera infirme, ses blessures risques de s'infecter. Quand bien même elle survivrait, elle est prisonnière à Accalmie. Si on capture Baratheon, il ne la libérera jamais car elle est son gage de survie. Si on tue Baratheon, ils la tueront en représailles. Si nous dressons le siège d'Accalmie, ils la tueront et nous enverrons son cadavre en petit morceaux pour faire tomber notre moral. Notre tante ne survivra jamais à cette guerre, il faut se faire à cette idée, et penser au plus important.

— ... qu'est-ce donc, le plus important ? demanda-t-il du bout des lèvres, terrifié.

— La succession de Dorne.

— Je croyais que c'était toi, l'héritière de Dorne !

Elle secoua la tête, et désigna son ventre.

— Je suis devenue Reine, bougre d'idiot !

— Il y a encore mère, elle est la sœur de notre tante et...

— Sois sérieux deux minutes, le toisa-t-elle, personne ne souhaite que Trud Martell devienne la nouvelle Dame de Lancehélion, et surtout pas elle-même. Tout ce qu'elle aime c'est notre père et se battre, laissons-là faire la guerre. Non, l'héritier de Dorne, c'est toi.

Une boule se forma dans son ventre. Quelque part, il le savait déjà mais, dans toute la fougue de ses seize ans, il avait en quelque sorte chassé cette idée de son esprit. A présent qu'elle revenait avec violence, le voilà tétanisé. Fils cadet de la sœur de la Princesse de Dorne, il avait grandit dans la certitude que Meenah aurait des enfants ou, du moins, que sa grande sœur hériterait des responsabilités en cas d'échec. Tout ses espoirs s'étaient envolés, le voilà, à seize ans, propulsé de force à la tête de la diplomatie Dornienne.

Il se saisit d'une coupe, et vida son vin d'une traite. Cela acheva de stabiliser son estomac. Il respira longuement, puis fixa sa sœur, sans trembler enfin.

— Que devrais-je faire ?

— Va voir le Surintendant. Meenah n'a jamais sûr le blairer mais à présent que les choses dégénèrent dans le Sud, Lancehélion a plus besoin de lui que jamais. Un Prince de Dorne se doit de compter plus d'amis que d'ennemis, retient bien cette première leçon.

Il hocha la tête gravement. Il se redressa, ajusta sa mise, et fit la bise à sa sœur.

— Prends soin de toi, grande sœur.

— Prends soin de notre pays, mon frère.

Lorsque Maelys Perryn lui ouvrit la porte, Morgan Martell sut qu'il venait de quitter l'enfance.
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Dracnor

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Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 18 : L'orgueil des Baratheon

Message par Dracnor »

RP: charge de Blancport

Encore et toujours un RP quota
Blancport s'étendait là, devant eux. La seule véritable ville du Nord, fief des Manderly.

Sept mille hommes des Conflans et du Val s'étalaient sur la colline au-dessus de Blancport. Les armures étaient rutilantes. Plus de deux mille cavaliers s'étalaient sur la crête. Les bannières Tully, Frey, Arryn, Royce, Bracken, Rougefort, Mallister, Grafton et de dizaines d'autres maisons flottaient.

En bas, autour des remparts de Goëville, cinq mille nordiens assaillaient la ville. Manderly s'était retourné contre Stark, et soutenait Tully et Arryn dans la campagne. Le port était devenu un point de ravitaillement des armées du sud, et un symbole pour les nordiens. S'ils prenaient cette place, ils montraient à toute leur couronne le sort réservé aux rebelles. D'autant plus que les stocks de vivres des envahisseurs étaient bientôt vides.

D'où la descente rapide de l'armée qui a pris Winterfell vers Blancport. Il s'agissait aussi d'éliminer l'une de deux seules armées nordiennes digne de ce nom.

Hosteen, Danwell et Rougefort, qui menaient l'armée, regardèrent les lignes des assaillants, qui par leurs mouvements semblaient terrifiés. Et ils avaient raison de l'être.

Un petit groupe d'assaut était parti prendre le gué quelques minutes avant. C'était à eux de jouer désormais.

Rougefort pris la tête des chevaliers faucons, des chevaliers des Conflans, et des housecarls. Un poing de fer comme peu d'armées en avait vu. Danwell pris la tête des lanciers, qui devait massacrer la cavalerie lourde ennemie. Hosteen partit à l'arrière, pour surveiller le déroulement de la bataille et diriger l'infanterie de réserve. Deux mille cavaliers contre une armée qui n'était pas prête à les affronter. La conquête du Nord était gagnée.



Moins d'une heure plus tard, la bataille était finie. Un millier de nordiens avait réussi à fuir en mer grâce à la flotte qui faisait le blocus de la ville, dont, d'après les premiers rapports, Lord Corbois. Deux autres milliers étaient morts. Le reste s'était rendu.

Somme toute, cette campagne avait démontré une chose: la fureur nordienne était très surfaite.
Lebelum

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Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 18 : L'orgueil des Baratheon

Message par Lebelum »

Le (bref) retour du Borgne

Le ciel était grisâtre ce matin là à Ville en Pleurs, Cedrik Corbois venait de revenir d'Essos avec ce qui restait des forces orageoises et nordiennes; ces deux contingents avaient subis de lourde pertes en comparaisons aux Rowan et autre Tully, Cedrik savait que c'était un coup bas d'Harwyn Tully mais il ignorait dans quel but, bien qu'il favorisait l'idée voulant que l'objectif ait été d'empêcher tout risque de conflit envers le Conflans ce qui n'aurait pas été pour le déplaire outre mesure. Cependant ces spéculations allaient prendre un terme avec l'arrivé d'un chevalier orageois, présent pour réceptionner les vétérans de cette même terre, qui se porta à la rencontre de Corbois:

-Milord, j'ai une information... délicate à vous transmettre

-Parlez, ser

-Le rapport est très récent et un malentendu n'est pas à exclure

-j'ai dis: PARLEZ, SER, interrompit Cedrik

-euh et bien disons qu'il se pourrait que le Conflans et le Val envahissent le Nord

-QUOÂÂÂ !?

Le chevalier recula de quelques pas devant l'inquiétant rougissement de la face du Borgne

-CES [nombreux noms d'oiseaux, très nombreux] ENVAHISSENT MON NORD !?

-Pardon mais le Nord n'est pas la terre des Starks ?

-FERMES LA IDIOT

Le chevalier considéra qu'on le congédiait et fit demi tour

-Un instant, quel est votre nom ?

-Ser Stannis Gouer

Cedrik fit un signe de tête et resta rageur sur le quai tandis que Ser Gouer s'en alla d'où il vint.

Godwin Wolfwood, qui entendit bien sur les hurlements corboisiens, arriva précipitamment auprès de Cedrik, ce dernier n'eut pas besoin de l'informer et ils commencèrent à organiser le retour dans le Nord.


Le lendemain, aux aurores soit juste avant leur départ précipité, Stannis Gouer revint au port apporter un message à Corbois:

-Bonjour milord, une lettre de Lord Barathéon pour vous,

il tendit la lettre à Corbois qui entama sa lecture, Wolfwood était à ses côtés

-Ahh Gouer, j'espère que vous ne m'apportez pas encore une mauvaise nouvelle

-Je l'ignore, la lettre n'a pas encore été lu

Un silence d'attente accompagna la lecture, puis vinrent les réactions

-Stannis ?

-Oui ?

-Votre Lord Suzerain est une bouse monumentale

-Je.. je vous demandes pardon ?

-Et bien voyez vous il s'agit de mon beau frère et pourtant il me réclame de le payer pour pouvoir rentrer dans le Nord

-Je ne ferais aucun commentaire

-Faites lui savoir que j'accepte son prix, je n'ai pas vraiment le choix

Stannis fut congédier amicalement et repartit faire passer la réponse à Barathéon, Wolfwood se leva et commença à regarder les vaisseaux tandis que Cedrik demeura assis à s'affairer sur la comptabilité, Godwin commença:

-Ce Korventin à une sacrée foi en nous

-Développes

-Et bien, si nous perdons il ne sera probablement pas payée

-Tout comme si nous gagnons

Wolfwood se retourna et lança un regard interrogatif à Corbois qui le lui rendit et renchérit

-Quoi ? Tu penses sérieusement que je paierai un salaud de la sorte ? Ce "beau frère" me fais payer une fortune des rafiots

-Des dromons, pas des rafiots

-Ces dromons sont de piètres facture, surtout à l'arrière. Demandes aux dorniens, ils te le confirmeront.

un "fou rire" survint et la conversation se termina et les deux hommes se remirent à leurs tâches respectives, quelques heures plus tard ils partirent direction la Morsure, ils détermineraient leur destination précise en cours de route.

Lorsque Gouer vint apporter la réponse de Korventin Barathéon autorisant le départ des nordiens il n'en trouva pas un seul.

*********

la proue du dromon percute et pourfend les flots puis s'écrase a la surface de l'eau avant de recommencer le cycle continuellement, plus haut, sur la proue, se tient Cedrik Corbois, il a revêtu son armure et tient fermement le pommeau de sa noire épée qui est rangé dans son fourreau, un chevalier approche depuis le pont tandis qu'une ville apparait à l'horizon hors de la légère brume:

-Savez vous quel est ce lieu, ser ? entama Cedrik
-Non milord.

-Dans ce cas je vais vous le dire, cette cité est connue sous le nom de "Blancport" et c'est notre destination

-Quels sont vos ordres ?

-Tout les hommes en armes prêt à débarquer, faites signe au navire de Wolfwood de trouver une crique où nous faire débarquer

-A vos ordres.

Le chevalier se retira et fit passer les ordres avec une gestuelles des plus appuyés, Cedrik continua à fixer la ville au loin tandis qu'une galère dépassait vivement son dromon en direction de la côte.
Il était de retour dans le Nord mais ignorait pour combien de temps, le destin et quelques cavaliers en décideraient.
CadmosConquest

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Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 18 : L'orgueil des Baratheon

Message par CadmosConquest »

L’écuyer de Lloyd finissait de lui sangler son armure de plates d’un bleu saphir, quand le jour se levait sur le campement. L’armée des 3 000 soldats Rowan et celle des 10 000 de Crane réunies avaient rencontré celle formée par les gens de Longuetable et de Pont l’Amer, qui s’étaient ralliés à la cause Tyrell. Les Merryweather avaient tout d’abord été neutres, mais s’étaient fait assiégés bien trop tôt pour que les forces soumises à Rowan ne viennent les défendre, et ils étaient devenus de nouveaux ennemis. Lloyd scruta l’immense colline qui faisait face au campement. « Il est donc si facile de changer de camp, pensa-t-il à haute voix. »
L’écuyer le regarda d’un air interrogateur. « Pardon, Messire ? Vous m’avez parlé ?
-Ne te préoccupe pas de cela, va plutôt me chercher mon écu. »

Après une courbette, l’écuyer s’exécuta, et sortit de la tente. Lloyd reporta son attention sur l’immense monticule de terre que venait dorer d’une crème flamboyante l’aube du petit matin. Malgré cette belle image presque picturale, qui lui mettait du beaume au cœur, Lloyd savait à quoi s’en tenir une fois au pied de cette même colline. De l’autre côte, l’armée Tyrell s’apprêtait de la même manière que son camp, tous les deux prêts à détruire l’autre de la façon la plus rapide et la plus efficace, et cette fatalité lui nouait la gorge et lui serrait le cœur. Il n’était plus un enfant, mais il avait conscience que ceux qu’il s’apprêtait à combattre ne seraient rien d’autres que ses anciens frères, des gens de son pays, par les autres étrangers des Sept Couronnes. Il en avait déjà tué, des hommes du Bief, ne seraient ce que lors de la prise de HautJardin par son père, mais il s’agissait là d’une confrontation directe qui conduirait sans aucun doute à des milliers de morts. Tuer ou être tué. L’une des rares leçons que lui avait données son père. Etrangement, la pensée du seigneur son géniteur le détendit un court instant.

« Ne range jamais personne dans une case, ne croit jamais que l’un sera ton ennemi ou ton allié ; tu serais surpris par le rôle qu’ils prendront vraiment, et cette surprise te coutera beaucoup. »

En effet, alors qu'il considérait Merryweather comme un camarade, il se retrouvait là à combattre contre lui et ses gens. Telle était le principe de la guerre intestine, due à l’arrivée au pouvoir de son père. Mais il n’avait pas le choix, comme tous ses compagnons, il était dos au mur, et plus que le trône du Bief, c’était sa vie qui était en jeu. Ravalant sa salive, Lloyd se saisit de l’écu aux couleurs du Chêne Doré que lui tendait l’écuyer en sueur et sortit de la tente.


Une fois arçonné et ayant pris position. Lloyd balaya d’un regard périphérique une petite partie de ceux qui étaient prêts à périr au combat, au nom de Rowan, de l’argent, ou tout simplement ceux qui ne pensaient qu’à sauver leurs propres vies. Il s’était mis en tête du corps de la cavalerie, qui constituait la pointe de flèche du premier des trois corps d’armées, celui du centre, chargé de prendre la position de force de la colline, tandis que les deux autres, positionnés tous deux aux deux côtés du corps central, pour contourner la colline et affronter les armées Tyrell. L’enjeu majeur que s’étaient fixé Lloyd et ses compagnons d’armes, à savoir le stratège de son père, Robin, qui lui avait initié les arts du commandement -avec apparemment plus de succès sur lui que sur son père- ainsi que les Lords Arthur et Crane. Les Crane dirigeaient le corps de gauche, Robin, dirigeait les lanciers chargés de conserver la colline une fois prise, pour laisser le champ libre aux archers qui le suivait et ainsi défavoriser les forces latérales. Enfin, à droite, Ser Miloris était à la tête de l’infanterie lourde, que venaient renforcer les lanciers et les reitres ; la même composition que son jumeau de gauche.
Une telle masse humaine, si grande sur les cartes, mais si petite aux yeux de Lloyd. Il voyait les bannières flotter aux vents : celles des Crane, des BoisDoré, et même ceux des Redding, au loin. Comme des milliers d’insectes, la masse humain grouillait devant lui, et semblait se répercuter sur son propre corps qui frissonnait, comme parcouru d’un feu intérieur. Il avait peur, mais ne manquait pas de confiance en soi : il avait conscience de ses capacités ainsi que de celles de ses commandants ; il suffisait de laisser les choses couler et de faire au mieux, rien de plus. Encore un des rares traits hérités de son père.
La pensée de celui-ci le ramena dans l’instant présent. Il jeta un coup d’œil à son mentor et allié, qui répondit à son regard par un hochement de tête. Lloyd, sûr de lui, se retourna alors vers la colline et vers l’ennemi invisible. D’un geste, il donna l’ordre de sonner le cor. La trompe se mit à hurler, puis fut rejointe par ses consoeurs, celles alliées comme celles ennemies. Lloyd jeta un dernier regard à sa troupe et à ses gardes personnels, descendit sa visière sur son visage, Brandit son épée d’un geste lent et solennel et des milliers de cliquetis métalliques répondirent à son geste. Il clama un ordre et éperonna sa monture, et la cavalerie entière se rua derrière lui à l’assaut de la colline.
Arrivé au sommet de la colline, Lloyd aperçut le corps central des Tyrell, constitué de lanciers et d’archers : l’enjeu des deux camps étaient communs. Seulement, pas de cavaliers en bas de la colline, mais les plusieurs centaines de chevaliers que possédaient l’armée soutenaient les deux armées des flancs, constituant une menace pour les armées Rowan. Il était maintenant hors de question d’abandonner la colline. Lloyd ne voyait plus qu’une solution : charger. Il savait que Robin réagirait pour déployer ses troupes. Il était temps pour lui de foncer. Une nouvelle fois, Lloyd leva son épée, mais d’un mouvement cette fois-ci hasardeux et teinté de violence, accompagné d’un cri sourd et déterminé. Lloyd moulina son épée et lança son cheval au galop, qui dévala la pente, suivi de d’un grondement d’acier, de sabots et de hurlements. Lancé à pleine vitesse, Lloyd ne ressentait pas la peur face à l’approche du mur de l’infanterie. Il n‘était pas bon combattant, mais il était bon meneur, alors qu’aucun allié ne couvrait son champ de vision, il sentait ses hommes derrière lui, et il semblait que leur force lui était transmise. La distance entre les deux forces se réduisit en un temps minuscule, et le choc fit voler le métal. Lloyd tailladait au hasard, puisant au fond de son corps la force nécessaire pour déchirer la bouillie de chair qui s’offrait à lui, évitant instinctivement les coups pleuvant autour de lui. Un fantassin ennemi surgit de derrière deux de ses camarades et brandit sa pique contre lui, mais l’un des chevaliers de Lloyd lui transperça le crâne de son épée, avant même que le jeune Lord ne s’aperçoive de la menace. La pointe de la lance s’écrasant à deux doigts de son pied lui fit prendre conscience de la mauvaise situation de sa cavalerie. La charge semblait avoir été très efficace, mais les rangs ennemis se resserraient, les corps des chevaliers tombaient et les cris des chevaux indiquaient leur mort et leur déroute. Lloyd lança alors l’ordre de se retirer, et tous ses cavaliers quittèrent subitement la confrontation, et le calme survint aussi vite que l’orage sanglant était venu. Alors que les premiers litres de sang avaient coulé, Lloyd regarda autour de lui , les corps des hommes et des chevaux jonchaient le sol, avant qu’il ne revienne au sommet de la colline.
Alors que les clameurs du combat résonnaient en contrebas, Lloyd vit s’agiter les chevaliers Tyrell, qui risquait d’attaquer les archers en stationnement et de porter l’armée Rowan à la déroute. parmi lesquels flottait la bannière Caswell. Une nouvelle cible de choix. A peine reposé par son bref répit, Lloyd n’eut besoin que de pointer le groupe d’hommes de sa lame et hurler pour que ses compagnons chargent naturellement contre l’autre force de cavalerie. De nouveau, un choc violent, mais presque léger en comparaison du premier, le sang ne tranchait plus sur les armures fêlées et noircies par le combat. Une nouvelle mêlée, de nouveau les cris et les membres sautant en l’air. En un éclair, Lloyd aperçut l’une des cibles de la batailles : Arthur Caswell ; l’un des commandants Tyrell. Le tuer ou le capturer était presque vital. Lloyd talonna son cheval et plongea dans la direction du Lord, lui aussi entouré de ses propres gardes. L’élan leur avait donné l’avantage, et Lloyd sentait la fureur monter en lui, en même temps que celle de ses compagnons, tandis que l’indécision se lisait dans le regard des chevaliers. Lloyd moulinait à pleine vitesse, tranchant la tête de chevaliers qu’il n’aurait jamais ne serait ce que supposer pouvoir blesser en duel ordinaire. Il sentit un coup effleurer son heaume et sa vision se perturba un court instant alors qu’il s’approchait du cercle de chevaliers qui protégeait le Crane, mais cela ne fit qu’augmenter sa détermination, et il frappa plus fort. Plusieurs épées se brandirent face à lui, mais des formes monstrueuse surgirent du dos de Lloyd et brisèrent le mur sui se formait. Arthutr Cran était à portée, et se préparait déjà à se battre.

« Un coup, rien qu’un unique coup, le dernier »

Caswell abattit son épée, mais toujours d’un même moulinet brouillon, Lloyd le torse de son adversaire alors que l’acier du Lord tranchait l’air à un demi-pied de ses oreilles. Le choc fut sourd et vibra dans le corps entier de Lloyd, ramenant sa vision à la normale. Arthur Crane était au sol so épée à ses pieds. Sa chute de cheval n’avait pas terminé en douceur. Alors que la mêlée se déplaça vers la droite et que les hommes de Lloyd faisaient barrage aux quelques fidèles de Caswell, la bannière de Pont L’Amer fut arrachée au cadavre de son porteur par l’un des chevaliers Rowan. A cette vue, Lloyd réprima sa joie et se pencha sur le corps endolori de Caswell, qui tendait sa main en tentative désespérée de se protéger. Le surplombant du haut de son cheval, il pointa sa lame sous sa gorge, sans prendre compte de la faible main gantelée de fer.

« Arthur Caswell, fit Lloyd la voix la plus forte et la plus solennelle qu’il puisse prendre, afin que chaque homme environnant comprenne au mieux ce qui allait suivre, vous rendez vous ? »

Toujours à terre, peinant à se relever, le Lord haleta et leva son regard vers Lloyd, les yeux emplis de merci et de peur. A travers les cris de rages, qui commençaient à être rejoints par les hourras de la victoire et les cris de la retraite, Lloyd entendit à peine la réponse de son ennemi.

« Je me rends. »
Maxouprovence

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Re: [Jeu RP/MV] Le trône de Fer - Tour 18 : L'orgueil des Baratheon

Message par Maxouprovence »

Tour 19 : Au nom du Régent

-QUOI ?!
-Messire, du calme ! On vous observe !
En effet, quelques têtes s'étaient tournées en entendant la soudaine interrogation de l'Amiral Rykker. Celui-ci se trouvait encore à Port-Réal, sur son navire amiral, pour une dernière inspection de ses navires avant leur départ. Et il venait tout juste d'apprendre que le oi avait décidé de quitter son trône, laissant la régence à Tywald Lannister après une succession de démissions.
-Es-tu sûr de ce que tu dis ?
Le marin qui venait de l'informer le regarda interloqué.
-Sieur Rykker, vous vous tenez informé des fois ? Tout le monde en parle depuis déjà deux jours.
L'Amiral de la flotte était très contrarié. D'un autre côté, il se rendit compte de l'incroyable opportunité que ce changement de pouvoir donnait à son véritable maître, Lord Tully.
Rykker tenait le Roi en forte estime, mais il avait aussi une profonde reconnaissance envers le Lord Tully, qui lui avait gracieusement permis d'accéder au titre d'Amiral qui lui permettait de révéler son plein potentiel de stratège. Aussi, quand ce même Tully lui avait demandé d'appareiller pour le Val, à la recherche de l'ancien grand Argentier Cedrik Corbois, il avait obéi sans broncher. Rykkers sait pertinemment que le Roi n'a plus de pouvoir, et en conséquent, malgré son affection pour lui, il s'était décidé à travailler avant tout pour celui qui tient véritablement les rênes du royaume.

Mais là, tout venait de basculer : le Roi venait tout juste d'annoncer qu'il abdiquait son trône à sa fille, et se retirait du pouvoir. La suite de désistements du Conseil et la nomination toute récente de Tywald Lannister avaient provoqué un élan de panique, qui se ressentait partout dans Westeros, tel un coup de tonnerre. Plus personne ne pouvait affirmer connaître le dirigeant officiel du pays, et les murmures inquiets que l'Amiral entendait autour de lui en témoignaient.
-C'est l'Autre roux sur une licorne. C'est sa faute, j'en suis sûr.
Aemon se retourna vers Lucas, qui l'avait accompagné, et soupira. Il en avait plus qu'assez de cette tendance de son fils à marmonner des idioties. Mais c'était son héritier, et au fond, il ne pouvait s'empêcher d'avoir de l'affection envers lui. Après tout, il ne l'avait jamais réellement déçu. Pour l'instant.

Aemon se tourna ensuite vers ses officiers. Il y avait là ses fils Lucas et Maekar, sa fille Jane, Ronnel Pemble , son officier de Sombreval et aide de camp, ainsi que Jasper Byrch, un officier de la flotte royale.
-Lucas, Maekar, vous venez avec moi, vous monterez sur mon navire.
Maekar adressa un regard méfiant à son père. Celui-ci connaissait son fils : il était en train de réfléchir à un coup tordu pour lui causer du tort. Connaissant son intelligence, son père se dit qu'il aurait largement le temps de tuer Corbois avant qu'il puisse mettre son plan à exécution. Qui plus est, Lucas et Maekar se haïssant cordialement, il savait qu'ils auraient plus tendance à se mettre des bâtons dans les roues que de coopérer pour l'assassiner. Et tant qu'ils étaient sur son navire, il pourrait les surveiller.
-Jane, tu restes à Port-Réal et tu organises des patrouilles de vingt navires dans la baie. Si Corbois venait à passer, il faudra que vous parveniez à l'attraper.
Aemon se méfiait de sa fille, la sachant très peu loyale. Il espérait cependant que lui confier cette mission pourrait satisfaire son besoin de reconnaissance. Mais au cas où, il avait quand même demandé à quelques uns de ses hommes de rejoindre son équipage pour la surveiller, et avait choisi lui-même son second, un officier de la flotte nommé Krane Buxter.
-Jasper, vous prenez ces navires et vous vous dirigez vers Essos. Je veux que vous patrouillez la partie nord du Détroit, et que vous vous assuriez que Corbois ne puisse pas passer.
Aemon connaissait les Byrch depuis longtemps, Jaspr ayant notamment été son écuyer. Il le savait sérieux et discipliné, bien qu'il ait quelques doutes sur ses compétences. Si il venait à rencontrer Corbois, ce serait son premier véritable test en tant que commandant.
-Ronnel, tu es chargé avec ta force de surveiller la Baie des Crabes et d'intercepter Corbois s'il venait à passer. Garde l'oeil ouvert, on ne sait jamais ce qui peut se produire.
-Comme tu le souhaites, Amiral.
Pemble était le seul noble qu'Aemon se permettait de tutoyer, et celui-ci le lui rendait bien. S'étant battu ensemble à plusieurs occasions, notamment face à la flotte nordienne lors de l'intervention dans le Val, les deux hommes avaient appris à se faire confiance et à compter l'un sur l'autre. A présent, Ils étaient de nouveaux parti pour combattre les Nordiens, mais cette-fois-ci, Rykker s'était juré de finir ce qu'il avait contribué à commencer plusieurs années auparavant.
-Messieurs, Ma fille, vous avez vos ordres. Je veux que vous interceptiez ce chien du Nord le plus vite possible. Lord Tully, qui reste la seule autorité qui vaille malgré le départ du Roi, a été très clair : Corbois avait passé suffisamment de temps à comploter la chute du Mur et l'invasion de nos terres, et qui sait quelles autres menaces ce fout pourrait créer à Port-Réal ou en Essos. Le Seigneur des Mers m'a récemment informé que ses navires étaient sur le point de l'intercepter, mais il nous faut agir vite au cas où il parviendrait à leur filer entre les doigts. En avant !
Et sur ces paroles, les officiers rejoignirent leurs escadres, et en quelques minutes la flotte au complet parti accomplir sa mission au nom du Régent.
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