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La conversation est agréable, parler de Quidditch ou de ce qui s'y rapporte me fait toujours du bien, mais si je ne me mets pas en mouvement rapidement, si je n'entre pas dans le vif de l'action, je risque de recommencer à me flétrir, à ployer sous le poids de toutes les pensées désagréables qui m'assaillent depuis une semaine. Et de manière d'autant plus virulente depuis que je suis de retour à Poudlard. Avec un frère en moins. Depuis que je revois tous ces visages... tous ces visages qui me rappellent mon frère. Son sourire... son rire. Quand je croise par inadvertance quelques-uns de ses amis. Je souris avec indulgence à l'enthousiasme visible et audible de Norah face à l'un des matches de l'année dernière et hoche doucement de la tête à ses propos. C'est vrai qu'il avait été quelque chose... notamment, car c'était l'un des seuls moments où je me montrais implacable avec mon frère et inversement. Nous n'étions plus que des adversaires. Frère et soeur. Gryffondor et Serdaigle. Maison contre Maison.
C'était rare que l'on détestait ce genre de situations.
Maintenant... Maintenant les matches contre Gryffondor revêtiraient toujours un goût de cendre. Je me secoue rageusement la tête intérieurement. Ne pas y penser. Ne pas y penser. La clé, c'est de se changer les idées. Ce que je finis par faire en orientant à nouveau les choses sur quel poste elle envisage de jouer, quand elle me donne sa réponse j'acquiesce rapidement, notamment, car c'est sans doute les seuls postes envisageables pour elle. Pour l'instant en tout cas, elle verra bien par la suite. Puis c'est l'heure de vérifier les capacités de vol de ma petite recrue.
Malgré quelques difficultés, elle me rejoint rapidement en haut. Elle fait une petite remarque sur la hauteur, certes vertigineuse, mais adéquate pour le sport. Je réponds rapidement d'un ton neutre en lui donnant quelques conseils par le fait même concernant la manière de tenir le manche du balai ainsi que de ne jamais, au grand jamais, oublier la vitesse à laquelle on va. Je me souviens parfaitement de mes propres essais de Quidditch, il y a déjà... quelques années. J'étais friande de la vitesse, mais comme je possédais quelques soucis avec la notion des distances je devais régulièrement adopter des manœuvres risquées, notamment des virages serrées, pour éviter de foncer dans les autres joueurs. J'avais à la fois gagner des points et perdus des points pour cette même raison, puisque je prouvais être en mesure de pratiquer des manœuvres plus techniques et puisque ça prouvait que je mesurais mal les distances... Heureusement, je n'avais pu que m'améliorer en étant en contact avec des joueurs plus âgés et expérimentés. C'était ce que j'espérais pour Norah maintenant. Peut-être même deviendrait-elle une prochaine Capitaine d'équipe? Sans doute pas l'an prochain, c'était un peu tôt... Enfin, pour cela, il fallait qu'elle passe les essais.
Je lui souris légèrement, avec indulgence, quand elle s'excuse puis affirme ne pas avoir l'intention de me rentrer dedans, puis qu'elle fera attention la prochaine fois. Je hoche lentement de la tête avant d'ajouter:
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J'espère bien, sinon ça risque de faire mal.
Mon regard insiste un peu plus sur elle, mais la moue amusée que j'ai sur les lèvres ne signifient qu'une chose. Si quelqu'un devait avoir mal, ce ne serait sans doute pas moi. Je suis habituée à éviter bien des dangers sur le terrain, ou à recevoir des coups. Notamment de Cognards. Norah, si elle est prise dans l'équipe, n'en serait qu'à ces premiers réels danger de jeu... ce qui implique que la surprise pourrait la faire lâcher prise. Bien sûr, si c'est sur moi qu'elle fonce, je la rattraperai du mieux que je peux si elle tombe de son balai. Pour les autres... les anciens de l'équipe, sans doute le feront-ils. Mais d'autres nouveaux? Ils risquent de basculer eux aussi.
Une fois ces quelques précisions faites, j'explique le programme à Norah. Comme quoi nous commenceront par faire un tour du terrain avant d'enchaîner quelques aspects plus techniques de vol qui me montreront à quel point 1. Elle a du cran. 2. De la technique. Quand je me tais, elle me dit rapidement que l'on peut y aller, alors je la prends aux mots et je m'élance pour un tour de terrain. Je gagne rapidement en vitesse, tout en permettant à Norah de me suivre avec le balai de l'école. Elle prend quelques temps à régler sa vitesse avec la mienne, mais bientôt elle se trouve à environ un mètre de moi derrière. Si on excepte le temps qu'elle a mis à régler sa vitesse pour me rejoindre, tout semble bien se dérouler pour elle.
Alors qu'on a passé les tribunes où se trouvait le professeur Montgomery et apparemment Hetty Fleming qui nous ont d'ailleurs encouragé, me donnant le sourire, Norah me lance qu'apparemment nous avons un comité de soutien de qualité chez les Serdaigles. Je hoche de la tête avec un sourire avant d'ajouter:
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En effet. Et le professeur Montgomery a toujours été l'une des plus ardues dans l'encouragement. Parfois, je me demandais si elle n'allait pas se jeter sur le microphone du commentateur...
Je continue à coordonner notre vol après cet aveu et lorsque, en peu de temps il faut l'avouer, nous terminons le tour de terrain. Je ralentis alors d'un coup sec pour mesurer sa capacité à réagir rapidement. Les meilleures manières de bien observer les capacités de quelqu'un, c'est de le prendre au dépourvu. Dans certaines situations, en tout cas. Être préparé, c'est bien, mais il faut aussi savoir agir spontanément sans trop prendre la peine de réfléchir à ce qui vient après. Une fois que je suis bien stable sur mon balai, je tourne mon attention sur Norah, analysant sa manoeuvre.
Peu de temps après, je lâche:
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Je vais exécuter une manœuvre. Observe-la bien et quand je me retourne vers toi, essaie de l'imiter du mieux que tu peux.
Je n'ai pas l'intention de lui rendre la tâche facile. Je veux voir ce dont elle est capable et aussi si elle acceptera sans broncher, aura une seconde d'hésitation ou de réflexion, ou si elle décidera de ne rien faire. Je ne crois pas qu'elle n'osera pas essayer, mais on ne sait jamais. Je referme alors un peu plus mes mains autour du manche de mon balai et me lance en piqué vers le sol, formant presque un angle de quatre-vingt-dix degrés avec ce dernier. Puis, alors que je m'approche dangereusement je remonte de plusieurs mètres, toujours à une assez bonne vitesse avant d'exécuter un virage serré vers la droite et de redescendre encore une fois, mais plus lentement. Je me retourne ensuite vers elle, restant au niveau du sol. Je ne le dirai jamais, mais c'est surtout pour être en mesure de la rattraper si elle perd la maîtrise de son balai pendant l'exécution.
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Gaby Montgomery
Mon visage s'éteint lentement tandis que la nostalgie me reprend lorsqu'elle me dit que j'ai l'air d'avoir bien aimé mes années passées sur le terrain de Quidditch. La question qu'elle me pose par la suite forme fait en sorte de coincer une boule d'émotion dans ma gorge. Continuer après Poudlard? Non... Non, je n'avais pas le talent nécessaire pour les grandes ligues. J'étais douée pour le Quidditch scolaire. Pas suffisamment pour continuer. Et puis, il y avait mon meilleur ami et notre rêve de retourner chez les Moldus pour expérimenter certains métiers plus particuliers. Je reviens à un rythme plutôt lent à mon état d'esprit principal quand elle en vient à l'équipe présente, aux encouragements et à Mr Bean. Je prends une grande inspiration avant de dire:
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Évidemment que j'ai adoré mes années parmi l'équipe! La première année n'a pas été très commode, j'étais si petite à côté d'eux tous! Si jeune... Mais plus intelligente. Parfois, j'ai commis quelques impairs avec mes coéquipiers à cause de ma jeunesse, mais rapidement je leur ai démontré que j'avais ma place. Mais... je n'ai pas continué après Poudlard. Je n'étais pas douée à ce point et l'endroit où je vivais ne s'y prêtait pas vraiment... (J'esquisse un sourire pour éviter de retomber dans ma nostalgie et ma fureur, comme chaque fois que je repense à cette époque, puis je continue)
J'espère bien pour les élèves qui seront dans l'équipe cette année qu'ils seront doués! Sinon, je mettrai moi-même la main à la pâte pour leur botter le derrière et les faire progresser comme il se doit. (Je hoche vigoureusement de la tête suite à ces mots avant de poursuivre)
Oui, c'est sans doute plus un clin d'oeil. Une part totalement moldue qui fait partie de moi que les autres le veuillent ou non, ils devront le supporter...
Après quoi, je me décide à encourager les deux joueuses, ou plutôt la joueuse et l'apprentie. Je crois voir Eleanor tourner la tête vers nous et sourire un peu, ce qui m'enchante. J'aime mieux voir les élèves de ma Maison sourirent que d'avoir l'air triste ou loin de leurs états normales. Je reste pensive à les observer pendant quelques instants avant de me retourner vers Hetty et engager un peu plus la conversation, une idée bien précise en tête. Et bien sûr, elle concerne les animaux. Avoir ravivé le sujet avec Axelle n'était probablement pas une très bonne chose... ou plutôt, à mon avis tout personnel, une excellente chose! J'apprends rapidement que son chat s'appelle Avalon et ma curiosité l'emporte sur mon désir de poser des questions qui ont un véritable sens. Je lui demande donc si elle ne serait pas intéressée par les légendes arthuriennes.
Alors que je suis sur le banc, la main tendue vers elle, elle m'avoue bien apprécier les légendes, mais que c'est surtout les légendes celtes qui l'intéressent. Je perds un peu la notion de ce qu'elle dit par la suite, de manière globale, partant dans mes songes au sujet des légendes celtes, arthuriennes et autres. Ça pourrait être un bon sujet de recherches. Creuser encore davantage les questions qui s'y rapportent... Après un écart un peu trop long pour être normal je réponds avec un sourire plus important dû à son absence de réaction face à ma main tendue:
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Eh bien, une chose est certaine... Merlin et Morgane ne sont pas issues de légendes. Même si les Moldus croient le contraire. Et avec les connaissances des deux côtés, magie et non-magie, je trouve que ça rend tout ce qui est mythes et légendes d'autant plus intéressants et digne de recevoir des recherches plus approfondies. Qui sait, ce sera peut-être toi qui pourrait découvrir les secrets les plus enfouis des légendes celtes et arthuriennes? Enfin, si une telle chose t'intéresse. Je ferai peut-être des recherches moi-même, à ma retraite.
Retraite qui... j'ignore quand elle se situera. Peut-être très jeune pour continuer à assouvir ma soif de connaissances. Peut-être à un âge avancé pour éviter certains malentendus. Hetty se rend alors compte que je lui tendais la main et mon sourire s'élargit encore plus quand elle prend place à mes côtés. Je lui donne une petite tape sur l'épaule en disant:
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C'est toujours bien d'être en hauteur! On voit mieux et on évite les casse-pieds. Surtout pendant les matches. L'idéal, c'est d'aller dans le dernier rang, pour éviter de gêner ceux qui sont en arrière.
Mon regard suit alors les techniques de vol plus avancées d'Eleanor et je penche légèrement la tête sur le côté. La jeune Capitaine joue gros, mais c'est l'un des meilleurs moyens de tester les limites des joueurs. Surtout récent. J'observe avec à la fois un peu d'inquiétude, mais un vif intérêt la suite. Ce qui ne m'empêche pourtant pas de dire sur un ton très sérieux, plus que ce dont j'ai l'habitude:
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Dis-moi, jeune Hetty, que penses-tu de la cruauté animale que l'on retrouve de manière marquée chez les Moldus?
Je sais pertinemment qu'elle existe aussi chez les sorciers. Et j'ai bien l'intention d'y remédier, dès que j'en trouverai le moyen. Mais pour le moment, les cas les plus critiques, c'est chez les Moldus. Je sais qu'elle connait bien leur monde, alors je suppose et espère qu'elle est au courant. Et que son opinion sur le sujet ne soit pas trop contradictoire avec le mien, sinon, je risque de donner un cours sur le « en quoi est-ce mal que la cruauté envers les animaux ».
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James S. Potter
Je ne sais pas comment agir quand elle hausse des épaules face à mes propos. Je n'y comprends rien, mais alors rien du tout. Comment ne peut-on pas comprendre qu'il existe une bonne et une mauvaise manière d'annoncer une nouvelle? Une bonne et une mauvaise manière de réagir après l'avoir annoncer? Savoir où et quand il faut prendre ses responsabilités. Je ne suis peut-être pas un exemple de maturité, mais je ne suis pas sans coeur. Je préfère peut-être rigoler plutôt que m'intéresser aux choses sérieuses... mais je ne me moquerai jamais sciemment de quelqu'un sur quelque chose de personnel et sérieux. Je n'ai jamais plaisanté au sujet des cauchemars d'Al. Et j'ai fait ce qu'il préférait sans doute que je fasse. Me taire. Ne rien dire, ni à maman, ni à papa. Je ne pouvais pas être toujours là. Mais je ne suis pas parfait, loin de là, sinon, j'aurais été un modèle de grand frère, supportant mon frère envers et contre tout.
Mais au contraire je n'ai fait qu'agrandir le fossé entre nous au fil des années. Et je ne sais même pas s'il me le pardonnera vraiment un jour.
Puis j'ai décidé d'en entamer un avec Anne, parce que tant qu'à décevoir une personne, pourquoi pas deux!
Et je décevrais sans doute mon père si je disais que le nom de son père et de son parrain sont parfois un trop lourd fardeau à porter pour moi. C'était parmi les meilleurs... en leur temps. Les plus brillants, les plus farceurs. Et moi je suis quoi? Je ne me sens pas à la hauteur de ces deux noms. Pas du tout... Je secoue légèrement la tête en essayant de chasser ses pensées désagréables. Si ça tombe tout juste après que j'aie dit que je n'avais jamais voulu blesser Anne, ce n'est qu'un hasard. Tandis que Kalypso me répond que c'est dommage que je n'aie rien d'intéressant, ma main se referme sur une pincée de poudre rouge pâle dans ma poche de robe de sorcier. Je la retire pendant qu'elle dit qu'elle se doute bien que je ne voulais pas blesser Anne. Puis elle ajoute que je suis une juste un garçon et qu'on a du mal à comprendre toutes les subtilités des filles. Je penche légèrement ma tête vers le sol en m'écrasant la main dans les cheveux, saupoudrant ceux-ci de la très fine poudre rouge. Tout en me malaxant les cheveux, je lâche:
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Rien d'intéressant, en effet. Et... tu as peut-être raison. Je n'y comprends rien.
Je me redresse alors en forçant une mèche de ma chevelure encore plus désordonnée à se pointer devant mes yeux. Un sourire satisfait, quoique teinté de lassitude apparaît sur mes lèvres quand je constate que mes cheveux sont effectivement rouge désormais. Ça, c'est moi. Je pourrais même essayer de créer une teinte dorée pour m'en faire des mèches. Pour les matches de Quidditch, ça ferait fureur! Digne de ma Maison! Satisfait de ma nouvelle apparence, je remets les mains dans mes poches, ne sachant plus trop quoi en faire.
Malheureusement, quelques instants plus tard mon visage devient aussi rouge que mes cheveux quand Kalypso mentionne qu'entre l'amour et la haine il n'y a qu'un pas. Le sourire de Kalypso ne m'aide pas davantage et je rougis encore plus. Elle se fait probablement des idées! C'est sûr! Pourtant, ce n'est pas ce qu'elle croit! Enfin...si elle croit à ce que je crois qu'elle croit. Je ressors les mains de mes poches pour me secouer les cheveux, terriblement gênés, et lui demande pourquoi elle dit ça. En la voyant hausser des épaules avec un sourire malicieux, j'ai l'impression que d'un coup, tout le sang que j'avais au visage disparaît. Ma respiration se fige, ainsi que mon rythme cardiaque. Pourquoi elle sourit comme ça? Ce n'est pas du jeu! J'ai envie de taper du pieds d'énervement! Ou de m'enfuir en courant, au choix. Quand elle se met à parler, je suis soit 1. Sur le point de vomir. 2. Sur le point d'avoir un arrêt cardiaque. 3. Sur le point de perdre connaissance.
J'ai peut-être mangé quelque chose qui ne passe pas?
Faux!
Je n'ai presque pas touché à mon souper... Enfin, c'est peut-être ça le problème aussi.
Je déglutis avec quelques difficultés, cherchant à la fois à ne pas régurgiter quoi que ce soit, à discipliner ma salive et à comprendre pourquoi j'ai l'impression que mon cerveau est maintenant une gelée. Si c'est une gelée de framboise, pourquoi pas? Mais une gelée de fraise, non, je n'approuve pas. Je finis par reprendre contact avec la réalité et lâche en fronçant les sourcils:
- Je ne sais pas.
Sans doute la phrase la plus brillante jamais dite.
Ou pas.
Je ne suis pas certain de pouvoir encaisser ce qu'elle insinue? Est-ce même possible? Mais comment me fier à ces propos? Après tout, elle n'a rien eu en échange. Et en plus, c'est Kalypso. Elle s'attend peut-être à ce que je fasse une bêtise de plus, ou enfin... Je devrais sans doute demander conseil à quelqu'un. Victoire? Non, non, non... Je n'ai pas envie que l'on en revienne aux derniers évènements. À notre dernière « discussion » à Anne et moi, dont Vic' a été témoin. Je n'en ai pas
du tout envie.
Je réussis après quelques efforts à changer le sujet et à échapper à l'interrogatoire concernant ce que j'allais dire sur ses parents. Malgré tout, je n'échappe pas à ses remarques sur mes propos. Je me crispe quand elle dit que j'ai plus l'air d'être sur le point d'exploser. Le sang me monte au visage, mais pas pour la même raison que plus tôt, cette fois, c'est plus de la colère. Je croise les bras en fronçant les sourcils et en plissant les yeux, puis je lâche:
-
Parfait pour les professeurs. Mais je ne vois pas ce que tu veux dire. Je vais bien. J'ai simplement pas dormi ces derniers jours, alors si j'ai l'air sur le point d'exploser, ça doit être l'impression donnée. Mais je vais bien.
À l'exception du fait que je suis en train de mentir effrontément. Heureusement, il est plus facile de mentir sur papier qu'oralement. Et encore plus heureusement, ils n'ont pas encore inventé un moyen sorcier d'utiliser le téléphone moldu, sinon, j'aurais des ennuis jusqu'au cou avec ma mère. Enfin, ce n'est pas comme si j'y étais habitué. J'esquive assez bien le mal être que je me trimbale depuis tout petit concernant mes prénoms, pas vrai? Enfin, là, c'est bien pire que tout ce que je pouvais bien connaître auparavant... Mais ce n'est pas important. Pas important. Il faut que j'y crois...
Je n'aime vraiment pas où mène nos discussions concernant ce que je sais des professeurs. L'idée que ça puisse être l'un d'eux ne m'avait jamais effleuré l'esprit, mais... c'est possible. Même... envisageable. Après tout, qui, excepté les professeurs à qui ont fait tous confiance pourrait attaqué aussi facilement des élèves? En plus, si je me fie aux informations entendus, trouvés et autres au fil des années à Poudlard, ils sont nombreux avec quelques squelettes au placard. Que ce soit au sens littéral ou figuré. J'acquiesce silencieusement aux propos de Kalypso, trop sonné par ce que l'on vient de mettre à jour. Je n'aime pas du tout cette idée. Sauf qu'elle est plausible. Ce qui signifie que l'on doit faire attention.
On parle ensuite de former une équipe ensemble pour le duel, histoire de ne pas paraître suspect si on se met à traîner ensemble soudainement de manière régulière. Je mentionne le fait qu'Anne ne sera sans doute pas ravi, mais que les informations sont plus importantes. Ensuite, j'ai bien l'intention de gagner. Kalypso abonde plutôt dans mon sens, dit même qu'elle l'expliquera à Anne, puis elle veut elle aussi gagner. Elle conclut en disant qu'il nous faudrait quelqu'un de Poufsouffle et de Serdaigle au moins. J'acquiesce à nouveau en silence avant de proposer:
-
On pourrait peut-être demander à Aidan Driver de Serdaigle? Il pourrait même nous aider à trouver des informations, il est assez doué. Et il est en cinquième année. Sinon, tu connais des Poufsouffles? Et rien ne nous empêche de prendre des élèves de nos Maisons... Tu en connais qui serait intéressé? Ou facile à convaincre?
Je sais très bien que certains de sa Maison me déteste. Enfin, un en particulier. Je n'aimerais pas particulièrement travailler avec lui, mais de nous deux, je crois que lui l'aimerait encore moins. Après, il y en a d'autres que je n'apprécie pas particulièrement, mais auxquels je pourrais m'y faire, pour la cause. Quant à ceux de ma Maison... ça dépend lesquels.