[attachment=0]Gif_20.gif[/attachment]
Peter Wild
L'idée que l'un de mes collègues aient pu faire ça me révolte. Cette seule pensée me donne envie de frapper le mur de mes poings jusqu'à ce qu'ils soient en sang et si douloureux que je n'arriverai plus à penser à rien d'autres. Et les élèves? Je ne veux même pas y songer. Lequel d'entre eux pourraient faire une telle chose? Plusieurs d'entre eux pourraient y penser, y songer... soupeser l'idée... mais combien irait jusqu'au bout de leurs pensées? Quelques noms me viennent en tête, mais je ne peux pas. Je ne peux pas y croire. Rudolphe a raison... C'est facile d'y penser, d'y songer... de trouver des coupables potentiels. Mais croire en ces possibilités? C'est énormément plus dur. Voire impossible, peut-être. Dire que McGonagall y est confrontée pour la deuxième fois... Quelque chose se coince dans ma gorge lorsque Rudolphe émet l'hypothèse qu'il y ait plus d'une personne impliquée. Je lui répond en me massant les tempes, sentant le mal de tête poindre:
-
Je ne veux même pas penser que ça puisse être plus d'une personne. Ça voudrait dire que... que j'ai raté plusieurs signes chez plusieurs de ceux qui m'entourent. Suis-je à ce point aveuglé par mes deux années passées en ces murs pour enseigner? Peut-être que tu as raison... qu'un élève aurait pu commettre tout ça, ou plusieurs. Mais les plus compétents parmi mes élèves ne commettraient jamais...
Je m'interromps brutalement. C'est un mensonge. Je m'apprêtais à mentir sans le vouloir. Certains de mes élèves parmi les plus compétents
pourraient le faire. Quelques noms me viennent à l'esprit quand j'y songe plus assidûment. Tout comme j'en écarte aussitôt. Mais est-ce que je peux vraiment me fier à mon jugement? Je ne connais rien du passé de la majorité d'entre eux. Peut-être que certains semblent être aussi innocent que des agneaux, mais que derrière cette façade ils ont des envies meurtrières et sanguinaires. Comment savoir?
Fouiller dans leurs dossiers scolaires serait... inadéquat, non?
D'autant plus que la seule personne y ayant accès sans restriction est McGonagall. Un soupir m'échappe et je passe brutalement une main dans mes cheveux, les décoiffant encore plus qu'ils ne l'étaient déjà.
Une chose est certaine, c'est qu'avec les Aurors présents ici, personne n'échappera aux interrogatoires. Et je sais d'ore et déjà avec qui je risque d'être coincé. Mr Grinch. Il ne me laissera aucune chance, il tentera sans doute par tous les moyens de me rendre coupable, des attaques présentes ou d'autres choses. Il ne m'aime pas et je le trouve beaucoup trop... pointu et renfermé. Il devrait prendre sa retraite et rendre service à tout le monde. Rudolphe a sans doute raison de dire qu'il y a peu de chance que l'on soit interrogé par des personnes que l'on a connu pendant nos études. Mais que vont-ils faire pour McGonagall? Ce n'est pas comme si personne ne la connaissait! Par Merlin, on est complètement dans les emm*rdes si c'est elle qui est derrière tout ça. Les probabilités sont tellement... minimes. C'est presque impossible... Si improbable... Je me frotte les yeux rapidement pour essayer de reprendre un peu de lucidité, je suis en train de perdre la tête, par Merlin... Je lâche d'un ton défaitiste:
-
C'est vrai que ce serait plus logique qu'aucun d'entre nous ne soit interrogé par d'anciens camarades de classe. Mais si vraiment je suis coincé avec Mr Grinch, il ne lâchera pas le morceau tant et aussi longtemps que je n'aurai pas avoué mes méfaits. Je suppose, en tout cas. Sauf si son surnom ne lui reste plus autant dans la gorge qu'avant... J'aurais sans doute pu lui trouver un surnom plus sympathique pour lui, mais je ne le fais jamais. Dès que je trouve un surnom pour quelqu'un... cette personne le conserve. J'y peux rien si Mr Grinch est ce qui lui correspond le plus, pas vrai?
Un sourire amusé étire mes lèvres à ces mots. Je ne regrette pas mon choix. Certes, il me déteste sans doute en partie pour cette raison, mais comme l'a souligné Rudolphe, Mr Grinch n'aime personne. Sauf peut-être lui-même. Enfin... j'ai un doute. Il n'a pas l'air d'aimer qui que ce soit et quoi que ce soit, excepté son travail. Je ne vois pas comment il pourrait s'aimer. Est-il seulement capable d'aimer? C'est une bonne question... dont je n'ai pas envie d'y réfléchir plus avant.
Je lève les yeux au ciel quand elle dit qu'apparemment elle est toujours plus maligne que moi si je cherchais à l'éviter et que ça n'a pas vraiment été effectif. Je secoue la tête légèrement, un léger sourire aux lèvres lorsqu'elle ajoute qu'elle va prendre comme un compliment le fait d'être moins problématique que les deux autres. Un air moqueur au visage, je lui susurre:
-
Oh, mais tu sais, tout le monde est moins problématique que Mr Grinch. Et Titi... Bah, c'est Titi, quoi. Elle me reproche d'avoir agis comme j'ai toujours agis. (Mon air s'assombrit avant d'ajouter)
Comme j'agissais. J'ai changé, mais ça... elle ne le verra sans doute pas. (Je reprends un sourire pour essayer d'oublier le terrain glissant où m'ont conduit mes pensées et je continue)
Ah, et puis, si tu veux mon avis... On se prenait peut-être la tête souvent à l'époque... mais ça n'a jamais été incommodant. Plutôt divertissant, en fait.
Ça pourrait presque être tentant de recommencer. Mais nous ne sommes plus des élèves. On a vieilli et nous avons tous les deux évolués en autre chose. Je ne sais pas ce qui en va de son côté. Elle me semble être restée la même, sauf quelques changements infime et presque impossible à voir.
[attachment=1]Gif_7.gif[/attachment]
Elle a l'esprit aussi fermé et obtus que tous les autres de son espèce. La pauvre petite enfant chérie et si bien née... Que de mensonges! Ah, les sangs-puriens... si ignorants. Le monde n'est pas que magie et hypocrisie. Ils sont tellement renfermés ces petits sorciers que ça me donne envie de vomir. Elle ne comprends rien à mon expression? Ça ne fait que prouver à quel point les gens de son milieu sont... ignares. Je ne suis pas assez obnubilé par ma propre personne pour oser croire que je ne le suis pas moi-même. Après tout, j'ai le même poison qui coule dans mes veines. Je croise les bras en la dévisageant avec mépris, puis je lâche:
-
Ma pauvre... tu crois vraiment que toutes les expressions qui sortent de ta bouche, de la mienne ou de celles des autres font du sens? Les expressions sont des fantaisies du langage, tu devrais le savoir depuis le temps. Ou pas.
Qu'elle trouve que j'exagère concernant mon utilisation du mot haine pour décrire ses propos précédents ne me fait ni chaud ni froid. Qu'est-ce que j'en ai à faire de ce qu'elle pense? Les loups ne se préoccupent pas des pensées des moutons. Ils se contentent d'assouvir leur faim et de s'en aller en laissant le troupeau en panique. C'est ce que j'ai l'intention de faire à Poudlard. À tous ces petits moutons qui croient... oh, oui, qui croient que je suis comme eux. La présence des Aurors rendra peut-être les choses plus difficiles, mais... je ne m'avouerai pas vaincu! Eux aussi, je peux les briser. Il suffit de fouiller, d'apprendre et de prévoir minutieusement ses coups. Découvrir ce qui les choque, les chagrine... Découvrir ce qui leur plaît et ce qui leur déplaît. Savoir jusqu'à la moindre petites informations sur leur passé. Puis frapper. Frapper avec ce qui fera le plus mal et qui les mettra dans le plus grand désarroi. Et un jour... le coup de grâce qui les fera tomber à genoux, perdu dans leur souffrance et leur misère, sans jamais être capable de s'en défaire.
J'attends ce jour avec impatience.
Son petit foudroiement du regard lorsque je lui tape sur l'épaule ne me donne qu'envie de rigoler. Elle est tellement prompte à s'emporter la petite. C'est à la fois une force et une faiblesse. Une force et une faiblesse que j'exploiterai avec assiduité dès que j'en aurai l'occasion. Peut-être pas immédiatement, car j'ai d'autres sujets pour l'asticoter et affaiblir sa volonté si... divinement forte. Plus forte est la personne, plus bas elle peut tomber. Je me languis de ce moment avec une impatience grandissante. Quant au fait qu'elle ne soit pas insouciante, j'en doute fortement. Elle me sous-estime énormément si elle croit que je dis qu'il y a eu d'autres attaques que dans le but de la déstabiliser. C'est le cas, mais est-ce que je mens pour autant? Elle a une bien haute opinion d'elle-même (pas surprenant pour une sang-pur) si elle croit que je pars en vrille en imaginant des attaques partout. Pauvre petite chose... J'arque des sourcils avec un sourire arrogant et lui susurre:
-
Tu n'es pas insouciante, tu dis? Alors pourquoi insinues-tu que je pars en vrille, car je te dis qu'il y a sans doute eu d'autres attaques? Je sais qu'il y en a eu d'autres. J'ai des oreilles et des yeux, contrairement à toi, semble-t-il. Ou peut-être es-tu trop jeune pour le voir, pour... le comprendre.
Préférer penser qu'il n'y a pas d'attaques, c'est une faiblesse d'esprit. Préférer croire qu'il y en eu et paniquer, c'est être à la fois censé et complètement idiot. Songer qu'il y en a sans doute eu, au vu de la présence des Aurors et agir en conséquence, c'est plus sain et logique. Paniquer ne sert à rien, rester vigilant est la chose à faire. Garder son sang froid... mais se bercer d'illusions n'est pas ce que j'appelle garder son sang froid. Certes, ça m'est plus facile qu'à la plupart, car je me réjouis de ce qui se passe. Mais ça... ils l'ignorent. Qui pourrait le croire? Qui pourrait vouloir le croire? Je suis détestable, n'est-ce pas? Mais je ne peux pas être détestable à ce point. C'est ce qu'ils veulent croire. Et vu qu'ils sont tous perdu dans leur illusion, ils y croient. Ils y croient que je ne peux pas être à ce point un... monstre. Je le suis pour eux, tout comme ils le sont tous pour moi. Des monstres hideux qui n'ont qu'une raison d'être... finir écraser son la botte de ma déchéance intérieure.
Si Scott me voyait maintenant... il serait déçu. Mais il n'est pas là. Il ne sera plus jamais là.
Est-elle assez grande pour faire ce qu'elle veut? J'ai un doute là-dessus. Elle essaierait qu'elle s'en rendrait compte. Tu as douze ans, petite hobbit. Tu n'es même pas près d'avoir ta majorité hobbitienne. Ça n'arrivera que dans vingt et une années. Courage, ça arrivera bien un jour! Enfin, sauf si quelqu'un s'occupe de toi avant. Et peut-être qu'elle se règlera son compte toute seule si elle ne dort pas assez. Un peu comme l'idiot de Potter qui semble sur le point de s'écrouler. Je devrais peut-être aller lui rendre une petite visite... Oh... Et Joshua. Il y a tant de proies potentielles en un état particulièrement savoureux en ce moment que ça me donne des frissons de plaisir. Comme lorsque j'ai soufflé sur les braises de la douleur de cette petite Gryffondor... la poussant à bout et la conduisant à s'emporter contre l'idiot de Potter. J'ai récolté son secret à elle, tout comme je me doute de celui de Potter. L'aîné bien sûr. Le cadet viendra ensuite. Oh... et je me doute de celui de petite hobbit devant moi. Je sais lire les gens quand je le veux vraiment, c'est ce qui me permet d'en venir à mes fins. Les Aylin sont sur une déchéance que je n'ai pas causé. Des horreurs se sont vues, des horreurs se sont dites par chez eux. Ça se voit par le maintien d'Eleanor, par l'attitude idiote et insouciante de Kieran et par le silence du petit Ethan. J'ai vu. j'ai vécu et je sais. Je glisse rapidement à petite hobbit, avec un air compatissant:
-
Tu crois ce que tu veux, Nymeria. Vraiment, tu peux croire ce que tu veux. Dommage que... comment il s'appelle déjà... Ethan? Oui, c'est ça. Dommage que ton ami ne peut pas en dire autant.
Je n'ai que des soupçons sur le petit Poufsouffle. Ainsi que sur sa soeur d'un an mon aînée. Normalement, mes soupçons sont les bons. Je le vois dans le regard à la fois vide et effrayé du benjamin de la famille Aylin. La douleur déchire son visage alors même qu'il ne montre aucune émotion. Je le vois dans l'absence de vie de celui de l'aînée. Et l'état pitoyable du cadet, son état fantomatique... Qui pourrait croire que tout va bien? Mais ce n'est qu'avec des confirmations que je pourrai lancer des affirmations. Et ce n'est que la petite hobbit devant moi qui pourra me les fournir.
[attachment=2]Gif_75.gif[/attachment]
James S. Potter
Ma vie est une ronde sans fin de désordre, de stupidité et d'incroyable incompréhension malchanceuse. Je ne comprends ni mon frère ni Anne. Je ne comprends pas personne. Pas même moi. Est-ce qu'il y a plus stupide et perdu que ça? Je ne crois pas. J'aimerais vraiment savoir pourquoi... Pourquoi je n'arrive pas à rétablir une bonne relation, ou en développer une, avec ceux qui comptent le plus? Non pas que mes cousins et cousines ne comptent pas, mais avec eux, il faudrait vraiment être débile pour ne pas réussir à bien s'entendre. Mes parents... sont mes parents. Mais j'ai peur de la réaction de mon père, non? Ça en dit long... Je veux qu'il soit fier de moi, je ne veux pas qu'il... qu'il soit déçu. Je ne veux pas qu'il pense que j'ai honte, ou quoique ce soit. Je ne veux pas... Je ne veux pas plusieurs choses, mais elles arrivent toujours! Anne et Al me détestent, alors que je voulais bien faire avec les deux. Même Kalypso doit me détester en ce moment.
Peut-être que je devrais arrêter de me préoccuper de tout ça. Mais comment? Continuer à faire ce que j'ai toujours fait? J'aime faire des bêtises et plaisanter. J'aime jouer des tours aux gens. Sauf que dès que je le fais... Mon père voit autre chose. Il ne me voit plus. Comment se dissocier d'une image alors qu'on la représente si parfaitement? Eh voilà que j'ai à nouveau envie de me frapper la tête contre le mur! Mais si je le fais maintenant, jamais Hetty ne croira que c'était un accident... Je passe une main dans ma tignasse emmêlée et réponds:
-
C'est vrai. C'est vraiment un réflexe malencontreux et douloureux.
Surtout que je me le suis infligé moi-même et sciemment. Mais c'est mon réflexe quand je me trouve crétin. C'est bien ce que je suis, pas vrai, un crétin? Si j'avais ne serait-ce qu'une mornille de jugeote, j'arriverais à me sortir de mon impasse relationnelle. Mais est-ce que j' y arrive? Non, pas du tout! Je suis peut-être maudit? Ça ne m'étonnerait même pas, mais ce serait trop sympathique envers moi. Car ça voudrait dire que je n'y peux rien. Mais j'y peux quelque chose, pas vrai? Je suis simplement trop débile pour y penser. Sans doute...
Je suis sûr que je l'ai un peu blessé en ne me souvenant pas de son prénom du premier coup. C'est sûr, d'ailleurs, car je n'arrête pas de me comporter comme un imbécile dernièrement. Je ne sais même pas pourquoi je ne me suis pas rappelé son prénom. Après tout, sa réaction à ma petite apparition surprise avait été parfaite. Je m'en souviens encore comme si c'était hier. Et même si on ne se parle pas si souvent, j'ai quand même échangé avec elle quelque fois. Suffisamment pour retenir son prénom. J'ai normalement une bonne mémoire à ce sujet... Normalement... Mais malgré tout ce qui me traverse l'esprit en ce moment, et depuis quelques temps, je n'aurais jamais cru pouvoir oublier le nom de quelqu'un! De quelqu'un que je connais légèrement! J'ai vraiment envie de me frapper à nouveau la tête, maintenant!
On se calme, on se calme, James, je me sermonne. Ce n'est pas le moment d'agir en imbécile.
Et qu'est-ce que je fais depuis la rentrée, déjà?
Ma mine s'assombrit un peu et je marmonne, pour masquée un peu la véritable raison de mon attitude:
-
Je te demande quand même pardon. J'ai vraiment plusieurs... préoccupations en ce moment.
Préoccupations relationnelles. Mon frère, mon amie... Mon père. Qui je suis. Ce que je veux être. Qu'est-ce que je dois faire... Un soupir passe à deux doigts de m'échapper, mais je le retiens à temps. Ici, il n'est pas opportun. Je dois faire en sorte de faire comme si je vais bien. Et de manière suffisamment crédible pour qu'on y croit. Je m'efforce donc de sourire, d'essayer de retrouver mon air malicieux que j'ai eu si longtemps.
Mais ça ne semble pas fonctionné, car Hetty semble penser que je devrais peut-être aller faire un tour à l'infirmerie. Mais rien là-bas ne pourra m'aider. Je suis condamné à errer dans mes problèmes jusqu'au moment plus qu'improbable où je trouverai la solution à tous mes problèmes. Et qu'elle fonctionnera. C'est ça, le plus compliqué. Quand je lui explique pourquoi je dois avoir cette petite mine qu'elle me trouve... je ne pense pas qu'elle me croit complètement. Je le vois à son regard. À sa réponse. « Toi seul peut le savoir ». C'est vrai. Quand elle me demande si j'ai pris mon petit-déjeuner, je secoue négativement de la tête. Est-ce que je veux y aller?
Le visage d'Anne flotte une seconde devant mes yeux. Puis celui d'Al. Tous deux sont défigurés par la colère et le dégoût.
Peut-être que j'exagère. Peut-être que ce n'est pas exactement comme ça qu'ils me regarderont. Ils vont peut-être seulement m'ignorer... Mais je ne veux pas qu'il m'ignore. Je veux pouvoir leur parler, les saluer. Sauf que j'ai dit à Al, d'une certaine manière du moins, que j'allais lui laisser de l'espace. Kalypso sera sans doute aussi à la Grande Salle, attendant de pouvoir me fondre dessus dès que je pointerai le bout de mon nez.
Non, je ne suis pas prêt à faire face à tout ça. Pas tout de suite. Peut-être jamais.
Gryffondor, hein? Plutôt un chaton terrifié. Je passe à nouveau une main dans ma tignasse, embarrassé. Je ne veux pas dire non. Je ne veux pas être désagréable plus que je ne l'ai déjà été sans le vouloir. J'inspire brusquement pour me donner un peu de courage et je lâche en détournant les yeux:
-
Je n'ai pas vraiment envie d'aller dans la Grande Salle présentement... il y a... il y a des personnes que je préfère ne pas croiser pour le moment. J'avais l'intention d'aller aux cuisines, un peu avant les cours. Est-ce que tu y es déjà allée?
Les cuisines sont à la fois un secret bien gardé de Poudlard, mais aussi un endroit plutôt connu pour plusieurs élèves. Dès que tu sais où se trouve les cuisines, et surtout comment t'y rendre, ça prouve que tu appartiens au cercle restreint des vrais connaisseurs de Poudlard. Malgré que je ne suis là que depuis deux ans, je connais l'école sur le bout des doigts.