☴ Angel Academy ☴ Évènement 2 - L'Attaque [Inscriptions Ouvertes]

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Labookeuse300

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Re: ☴ Angel Academy ☴ Incriptions [reprit] [Abandonné ?] — Supp le 03.11

Message par Labookeuse300 »

-Ève Addams

-élève

-ailes : pourpre

-coup de couteau

-réplique préférée : "Pfff"


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Je souris. Décidément, elle me ressemblait de plus en plus ! Mais bon, autant qu'elle se rende compte de la chance qu'elle a, que je lui adresse la parole ! Je souris.
-Tu ne te rends pas compte que c'est un honneur que je te fais ?
Je chassai mes souvenirs, me reconcentrant. Elle me fit signe de m'asseoir "avant que je tombe dans pommes". Je ne suis pas non plus en train de m'évanouir ! N'empêche, cela m'étonne qu'elle me dise ça... Comme quoi.
-Non, t'inquiète je ne m'évanouirai pas devant toi ! Pas mon genre, je préfère les beaux mecs !
Elle insista. B*rdel, elle voulait vraiment que je m'assois ! Je la suivis quand même, étrangement reconnaissante.
-Bon bon si t'insiste !
Et je m'assis.
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Dernière modification par Labookeuse300 le jeu. 05 mai, 2022 6:05 pm, modifié 2 fois.
Qualia

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Re: ☴ Angel Academy ☴ Incriptions [reprit] [Abandonné ?] — Supp le 03.11

Message par Qualia »

✸ ───── •◦☀☀◦• ───── ✸

Tilly Sencer ❂ 17 ans (1874 - 1891) ❂ Ailes Grisâtre ❂ Incendie

✸ ─────•◦☀☀◦• ───── ✸

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J'ouvre les yeux mais les referme presque immédiatement. Il me faut un moment pour que mes yeux s'habituent à tout ce blanc. Ou est-ce que je suis ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Je me souviens ! Mais alors je suis… morte ?! Non ce n'est pas possible ! Je me redresse et m'aperçois que, à mon plus grand désarroi, je n'ai mal nulle part, mes vêtements sont intacte et je ne sais pas où je suis mais ça ne ressemble pas à un hôpital. Alors je suis vraiment… une voix féminine me coupa dans ma réflexion et me fit sursauté. La voix venait d'une femme avec de grande aille blanche, un ange ! Je ne sais plus comment réagir. Alors la femme m'invite à m'assoir et me tend un verre d'eau que j'accepte sans rien dire, je sais que j'aurai du la remercier mais aucun mot ne voulais sortir de ma bouche et dans ma tête tout est confus. L'ange m'explique que je suis morte dans l'incendie de la bibliothèque, elle précise que une seconde dans le monde des vivants vaut une heure ici, à Prangélia une ville pour les futurs anges. Ensuite elle m'escorta en dehors de la pièce et me fait choisir une maison.

***

Cela fait déjà un moment que je suis à Prangélia, j'ai complètement perdu la notion du temps et ce n'est pas plus mal. Il faut dire que j'attendais d'être appelé à AA depuis que j'en connaissais l'existence, alors je suis très impatiente ! Je suis prête à y aller ! Je me dirige vers les Grandes Portes en or d'Angel Academy, j'entre et traverse une large allée fleurie jusqu’à un petit édifice où il est noté "Aillerie". Je monte un long escalier et j'arrive dans un une énorme salle d'attente. Il n'y a presque personne, je choisi une place et j'attends qu'il se passe quelque chose. Quelques minutes plus tard, un dénommer Mattiew, m'appelle et me fait entrer dans une salle avec un lit au centre. Il m'explique qu'il va me donner des ailes et me demande de choisir une couleur. Comme je suis une des premières il y a l'embarras du choix. Je réfléchi et me dit que le gris c'est bien, c'est passe partout et simple. Parfait pour moi. Je le lui dis mon choix et il me demande de m'allonger sur le ventre, ensuite je sens une piqure… Je me réveille et j'aperçois des petites ailles grisâtre dans mon dos. Je suis soulagé qu'elle ne soit pas aussi grande que celle des anges même je me sens un peu ridicule c'est bien plus discret. Mattiew m'indique une porte à droite de la salle d'attente et je sors, je suis un long couloir entièrement en verre. J'aperçois une grande et magnifique cour en dessous de moi et un paysage infini sur les côtés. Cette magnifique vue me déstresse un peu. Je continue ma traversé et j'arrive dans une grande salle. Je trouve une place tout en haut et m'y installe. J'y suis ! Enfin !
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Dernière modification par Qualia le mer. 11 mars, 2020 2:35 pm, modifié 1 fois.
WhiteAngel

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Re: ☴ Angel Academy ☴ Incriptions [reprit] [Abandonné ?] — Supp le 03.11

Message par WhiteAngel »

Du coup qui rp avec qui ?
Qualia

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Re: ☴ Angel Academy ☴ Incriptions [reprit] [Abandonné ?] — Supp le 03.11

Message par Qualia »

WhiteAngel a écrit :Du coup qui rp avec qui ?
Je ne sais pas, je pense que c'est toi et amande07, et moi et KiraOfShola. Moi ça me va mais tout le monde n'a pas confirmé.
Lievre_de_Mars

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Re: ☴ Angel Academy ☴ Incriptions [reprit] [Abandonné ?] — Supp le 03.11

Message par Lievre_de_Mars »

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Liam Alba
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Elle m'explique que les directrices vont arriver, et que c'est elles qui vont tout m'expliquer, et qu'elles seront là quand tout les élèves seront là. À ce moment, je me rends compte qu'il y a énormément de personnes autour de moi. Tout commençant à les observer, je m'interrogeais à voix haute :
Mais pourquoi elles ont les ailes dorées, elles ?
C'est drôle comme il y a plein de personnes différentes. La plupart sont d'ailleurs des adolescents et des jeunes adultes. Et certains ont l'air de venir d'autres pays ou d'autre époque. Dans un coin, je crois même apercevoir un pirate ! Je revins à la professeure assise devant moi.
On attends encore combien de personnes encore ?
Lievre_de_Mars

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Re: ☴ Angel Academy ☴ Incriptions [reprit] [Abandonné ?] — Supp le 03.11

Message par Lievre_de_Mars »

Salut tout le monde ! J'ai une idée de perso pour le prof de sport. Est ce que ça vous intéresse ?
amande07

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Re: ☴ Angel Academy ☴ Incriptions [reprit] [Abandonné ?] — Supp le 03.11

Message par amande07 »

Lievre_de_Mars a écrit :Salut tout le monde ! J'ai une idée de perso pour le prof de sport. Est ce que ça vous intéresse ?
Oui, cela serait super ^^

P.S: J'essaye de rattraper mon retard ce week-end
WhiteAngel

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Re: ☴ Angel Academy ☴ Incriptions [reprit] [Abandonné ?] — Supp le 03.11

Message par WhiteAngel »

Amande : Tu voulais qu’on rp ensemble, mais pas avec Lou, mais avec qui du coup ? Moi j’suis toujours partante.
Lumione

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Re: ☴ Angel Academy ☴ Incriptions [reprit] [Abandonné ?] — Supp le 03.11

Message par Lumione »

0
Ashley Victoria James / professeur de vol / 35 ans / ancienne écrivaine


Il me demande alors pourquoi elles ont les ailes dorées.
Tout simplement parce qu'elles sont directrices. Toi tu auras des ailes blanches en sortant d'ici, comme moi. Et d'ici là elles auront grandit.
J'observe la foile autour de moi pour me faire une idée du nombre d'élèves qu'il y aura dans mon cours. Par rapport aux nombre de chambres, je dirais qu'ils sont presques tous là. Mais je sais aussi que les directrices aiment bien soigner leurs entrées donc il est possible qu'elles se fassent un peu attendre. C'est d'ailleur la question qu'il me pose.
Je pense que presque tout le monde est là, il ne doit pas manquer plus d'une dizaine de personnes.
Animia8

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Re: ☴ Angel Academy ☴ Ashley Aaron Singer

Message par Animia8 »

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⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙
Ashley Aaron Singer
17 ans◈Ailes Violet Gris◈1m68◈Pragmatique
Avec Eve◈Dans l’Amphithéâtre
⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙


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Elle rigole puis affirme que c’est un réel honneur qu’elle me fait en m’adressant la parole. Je souris et dis un peu plus bas :

◈ Oh mais je n’en doute pas.

Puis quand je lui dis de s’asseoir elle a l’air de s’offusquer un peu puis m’informe qu’elle ne s’évanouirait pas devant moi, mais plutôt devant un garçon, et que je ne suis pas son genre. T’inquiète, tu n’es pas non plus mon genre non plus. Les filles en détresse, ça me rappelle un peu trop mon adolescence... Sauf que moi personne n’a notifié mes appels de phare. Quand aux garçons...

◈ Ne t’inquiète pas « les beaux mecs » je te les laisse tous ! Personnellement, j’ai eu ma dose...

Oui, et je ne compte pas retenter l’expérience. J’essaie de chasser les mauvais souvenirs mais tous ces soirs me reviennent sans cesse en mémoire, ne me laissent aucun répit. Je fronce les sourcils. Est-ce vraiment un nouveau départ ? Comment peut-on envisager un avenir si nous sommes sans cesse hantés par les fantômes du passé ? J’essaie désespérément de me sortir ces idées de la tête, et pour ce faire, je décide de changer de sujet. Je me tourne vers la fille qui s’est enfin assise sur le siège à côté de moi et tente un sourire narquois, celui que je sais le mieux faire. Pourtant il le semble un peu faux.


◈ Et alors, elle s’appelle comment, l’ange aux ailes Pourpres ? je lance, en jetant un coup d’œil dans son dos.


⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙

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@labookeuse : je ne vais plus être disponible pendant un moment car j’entre dans une période d’examens. Libre à toi de continuer, si je ne reviens pas avant longtemps, change de partenaire ;)
Labookeuse300

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Re: ☴ Angel Academy ☴ Incriptions [reprit] [Abandonné ?] — Supp le 03.11

Message par Labookeuse300 »

-Ève Addams

-élève

-ailes : pourpre

-coup de couteau

-réplique préférée : "Pfff"


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Quand je lui dis que je préfère les mecs, elle me répond qu'elle a eu sa dose... Si je pense juste, je suis en mesure de la comprendre.
Apparemment, j'ai visé juste ! Elle a l'air un peu déstabilisée... J'aurai donc raison ?
- J'apprécie l'intention !
Après tout j'aurai bien fini par mourir ! Donc à quoi ça sert de ruminer ma vengeance ? Avec toute les c*nneries et les activités pas très légales (Bon d'accord pas du tout)j'aurai bien fini par me faire chopper ! Et puis, comme j'suis pas totalement sans cœur et qu'elle a l'air vraiment perturbée j'ajoute :
-Mais franchement je comprends...
Elle me lance ensuite un sourire qui semblerait être censé faire narquois, mais elle est toujours un peu ailleurs... Et me demande comment je m'appelle. Enfin "comment s'appelle l'ange aux ailes pourpres"
- Un problème avec le bordeaux ? Parce que c'était sincèrement la couleur la plus badass objectivement ! Sinon c'est Éve. Éve Addams si tu veux tout savoir ! Et, oui Éve et Addam dans le même prénom.

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@animia : Pas de soucis, mais pour l'instant ça va^^! Au pire, si tu me répond pas au bout de 4jours je changerai de partenaire, t'inquiète ça me dérange pas (même si j'aime bien rp avec toi ;))
Dernière modification par Labookeuse300 le jeu. 05 mai, 2022 6:08 pm, modifié 1 fois.
WhiteAngel

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Re: ☴ Angel Academy ☴ Incriptions [reprit] [Abandonné ?] — Supp le 03.11

Message par WhiteAngel »

Bon, du coup, comme Amande ne répond pas, quelqu’un veut rp avec moi ?
Qualia

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Re: ☴ Angel Academy ☴ Incriptions [reprit] [Abandonné ?] — Supp le 03.11

Message par Qualia »

WhiteAngel a écrit :Bon, du coup, comme Amande ne répond pas, quelqu’un veut rp avec moi ?
Moi je veux bien vue que KiraOfShalo ne répond pas non plus.
Lievre_de_Mars

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Re: ☴ Angel Academy ☴ Incriptions [reprit] [Abandonné ?] — Supp le 03.11

Message par Lievre_de_Mars »

Liam Alba

Quand je demande pourquoi les directrices ont des ailes dorées, elle me répond que c'est justement parce qu'elles sont directrices.
Et sur le tableau des couleurs à l'ailerie, je n'ai pas vu de noir non plus, comment ça se fait ?
Après avoir jeté un rapide regard circulaire à mes futurs petits camarades, je demande combien de personnes doivent arriver, et elle me répond qu'il ne reste plus grand monde à attendre.
Et... Est ce qu'on aura des chambres individuelles, ou des dortoirs ?
Je sais qu'il est bien plus probable que ce soit des dortoirs, mais je pose quand même la question, espérant que ce soit la première option.
Lumione

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Re: ☴ Angel Academy ☴ Incriptions [reprit] [Abandonné ?] — Supp le 03.11

Message par Lumione »

Ashley Victoria James | Professeure de vol | 35 ans | Ancienne écrivaine


Je vois qu'une fois qu'il est lancé, il ne s'arrête plus sur les questions... Mais ça me fait plaisir de le voir comme ça , moi aussi j'étais pareil à son age quand un adulte m'autorizais à poser toutes les questions que je voulais. Malgré tout, sa question mène à un sujet délicat et je ne sais pas si je souhaite lui en parler. Mais après tout, il finira par l'apprendre en cours donc pourquoi pas.
Tu as un beau sens de l'observation ! (Je commence par un compliment pour adoucir mon propos et je l'accompagne d'un petit sourire) Les anges aux ailes noires sont des anges qui ont été déchus pour leurs mauvaises actions, tu comprends ce que ça veut dire ?(Mon ton reste doux mais un peu plus ferme)
Je le vois regarder tout autour de lui puis il me demande comment ça se passe pour les chambres. Je lui répond très simplement:
Ce sont des chambres avec trois quatre personnes dedans. Tu aurais préféré être seul ?
WhiteAngel

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Re: ☴ Angel Academy ☴ Incriptions [reprit] [Abandonné ?] — Supp le 03.11

Message par WhiteAngel »

Elyne15 a écrit :
WhiteAngel a écrit :Bon, du coup, comme Amande ne répond pas, quelqu’un veut rp avec moi ?
Moi je veux bien vue que KiraOfShalo ne répond pas non plus.
Ok ! Tu veut commencer ou tu préfère que je le fasse ?
Qualia

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Re: ☴ Angel Academy ☴ Incriptions [reprit] [Abandonné ?] — Supp le 03.11

Message par Qualia »

WhiteAngel a écrit :
Elyne15 a écrit :
WhiteAngel a écrit :Bon, du coup, comme Amande ne répond pas, quelqu’un veut rp avec moi ?
Moi je veux bien vue que KiraOfShalo ne répond pas non plus.
Ok ! Tu veut commencer ou tu préfère que je le fasse ?
Je préfère que se soit toi parce je n'ai pas trop d'inspiration
Octasecret

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Re: ☴ Angel Academy ☴ Incriptions [reprit] [Abandonné ?] — Supp le 03.11

Message par Octasecret »

Naji et Animia: Salut, désolée de ne pas avoir RP avant ni de vous avoir envoyer de message avant mais j'ai était pas mal prise ces dernières semaines. Je voulais vous dire que j'essaye de RP aujourd'hui ou dans la semaine maximum. :oops:
naji2807

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Re: ☴ Angel Academy ☴ Incriptions [reprit] [Abandonné ?] — Supp le 03.11

Message par naji2807 »

Pas de soucis pour moi, prends tout ton temps :)
Springbloom

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Re: ☴ Angel Academy ☴ Incriptions [reprit] [Abandonné ?] — Supp le 03.11

Message par Springbloom »

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1970s - 1990s
23 ans
Ailes vert kaki
Originaire du Wyoming
Bisexuelle
Oratrice inintelligible
N'a pas la langue dans sa poche
Dans l'amphithéâtre - Avec Ada d'Astella (Lumione)


- Je ne vois pas de quoi tu parles.

Whaouh. Des réparties comme ça, ça fait un bon bout de temps que j'en ai pas entendu des pareilles. Moi qui pendant un instant avec cru pouvoir affaire à un adversaire, même pas de taille, je suis plutôt déçue. Je ne peux me retenir de hausser les yeux au ciel dans un geste théâtral avant de détourner le regard pour revenir me concentrer sur l'amphithéâtre.

Celui-ci continue inlassablement de se remplir et, à vrai dire, la scène n'est pas des plus passionnantes. Voir des gens s'entasser dans une pièce, argumenter parce que tel ou tel siège n'est pas en bon état, discuter tous de la même chose ("vous pensez que ça commence bientôt ?"), c'est d'un ennui...Disons que c'est très répétitif, et que c'est exactement comme ça que je m'imaginais l'université. Et c'est exactement pour ça que j'ai décidé de ne pas y aller, aussi. Pour autant, quelque chose me dit que ça vaut toujours mieux que d'écouter ma voisine.

- Peut-être que la personne inintéressante, c'est toi en fait, tu ne ne crois pas ?

Attends...quoi ? Elle a vraiment attendu aussi longtemps pour balancer ça ?

La répartie, c'est un art, un art qui demande de nombreuses qualités, dont les deux premières sont la rapidité et la créativité. Elle a commis l'erreur de n'avoir aucun des deux. Je veux dire, certes, ce n'était que l'espace de quelques secondes, mais tout de même. Quelques secondes suffisent à paraître déstabiliser, à montrer que l'on est moins doué que son adversaire. Quant à sa créativité...Avoir quelques secondes de retard, si c'est on est habile et qu'on a du tact, ça peut se rattraper. Mais utiliser essayer de retourner un argument de l'autre contre lui...on est proche du pitoyable.

A ce niveau là, je devrais probablement ignorer ma voisine. Elle a tenté de m'attaquer, j'ai riposté, elle s'est lamentablement recroquevillée dans un coin. Nonobstant, sa situation est à mes yeux si ridicule que je ne peux pas rester de marbre. Si pareille discussion venait à se reproduire, elle doit trouver un moyen de rebondir sans terminer en PLS.

- Tu peux pas dire ça, lui expliqué-je sur un ton dénué de tout sarcasme, parce que je le pensais vraiment. Aujourd'hui, je suis de bonne humeur, donc je suis prête à t'apprendre la répartie en quelques leçons, parce que, si jamais tu tombes sur quelqu'un de pas très cool, tu risques de te faire railler à vie - ou à mort, peu importe.

D'un geste, je désigne l'amphithéâtre devant nous.

- En plus, je pense qu'on a assez de temps pour t'apprendre ne serait-ce que les bases.
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Re: ☴ Angel Academy ☴ Incriptions [reprit] [Abandonné ?] — Supp le 03.11

Message par Animia8 »

@labookeuse : j'essaie de répondre dans la soirée si je peux et si tu veux encore de moi :lol:
Labookeuse300

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Re: ☴ Angel Academy ☴ Incriptions [reprit] [Abandonné ?] — Supp le 03.11

Message par Labookeuse300 »

Animia8 a écrit :@labookeuse : j'essaie de répondre dans la soirée si je peux et si tu veux encore de moi :lol:
Mais, oui t'inquiète y a pas de soucis :lol:
Animia8

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Re: ☴ Angel Academy ☴ Ashley Aaron Singer

Message par Animia8 »

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⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙
Ashley Aaron Singer
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Avec Eve◈Dans l’Amphithéâtre
⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙


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◈ J'apprécie l'intention !

Cette fois-ci, je ris de bon coeur. Finalement cette fille me plaît de plus en plus. Son humour ressemble quelque peu au mien. Toutefois elle a l'air bien plus irrationnelle que moi. Du genre sang-chaud, à foncer tête baissée... Typiquement le genre de personne qui m'énerve. Mais elle a l'air quand même franche, et ne se ment pas à elle-même. Espérons que le monde des anges ne la rende pas aussi amorphe qu'une guimauve ; un peu l'effet qu'il a eu sur moi en fait. Elle a l'air d'avoir pitié de moi après ce que je lui ai dit - sûrement a-t-elle deviné quel genre de choses a pu se passer, et elle me dit, consolante, qu'elle comprend. Je la stoppe en interposant ma main entre nos deux sièges. Je sais que je suis sur le point de dire quelque chose de stupide, mais je ne peux pas m'en empêcher.

◈ Ecoute, je n'ai pas besoin de ta pitié d'accord ? Ni de ta compréhension.


Lorsque je lui demande quel est son nom elle a l'air de s'offusquer en prétendant que sa couleur d'aile est la plus belle ce qui me fait hausser les sourcils.

◈ Du calme, je n'ai rien contre la couleur pourpre, rassure-toi, Turbo.

J'aime bien donner des surnoms. Celui-ci lui va bien : elle part en quart de tour pour rien. En espérant qu'elle ne le prenne pas mal ! Si elle est du genre se vexer pour rien, ça va commencer à m'énerver également. Les gens avec un trop grand égo, je peux pas les saquer. Puis elle me dit qu'elle s'appelle Eve. Eve Addams, comme les deux premiers humains sur terre. Je lâche un ricanement en levant un seul de mes sourcils cette fois-ci.

◈ Eh bien ! Quelle coïncidence, dis-je avec beaucoup d'ironie. Tes parents avaient un sens de l'humour... Redoutable. J'attends de te voir te pavaner avec un bout de feuille sur les parties intimes.

Quoi ? C'est elle qui m'a lancée sur ça ! On dirait bien que même la mort ne peut te séparer de ton sarcasme, Ashley !


⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙

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Lievre_de_Mars

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Re: ☴ Angel Academy ☴ Incriptions [reprit] [Abandonné ?] — Supp le 03.11

Message par Lievre_de_Mars »

Lumione a écrit :
Ashley Victoria James | Professeure de vol | 35 ans | Ancienne écrivaine


Je vois qu'une fois qu'il est lancé, il ne s'arrête plus sur les questions... Mais ça me fait plaisir de le voir comme ça , moi aussi j'étais pareil à son age quand un adulte m'autorizais à poser toutes les questions que je voulais. Malgré tout, sa question mène à un sujet délicat et je ne sais pas si je souhaite lui en parler. Mais après tout, il finira par l'apprendre en cours donc pourquoi pas.
Tu as un beau sens de l'observation ! (Je commence par un compliment pour adoucir mon propos et je l'accompagne d'un petit sourire) Les anges aux ailes noires sont des anges qui ont été déchus pour leurs mauvaises actions, tu comprends ce que ça veut dire ?(Mon ton reste doux mais un peu plus ferme)
Je le vois regarder tout autour de lui puis il me demande comment ça se passe pour les chambres. Je lui répond très simplement:
Ce sont des chambres avec trois quatre personnes dedans. Tu aurais préféré être seul ?
Liam Alba

Ashley me fait un compliment sur mon sens de l'observation et l'accompagne d'un petit sourire, elle m'explique que les anges aux ailes noirs sont des anges déchus, puis me demande si je sais ce que ça veut dire. À son ton, je comprends que c'est un sujet grave.
Ça veut dire que c'était des anges blancs qui ont fait quelque chose de mal ?
Puis elle me demande pour les chambres si j'aurais préféré être seul.
En fait... (je m'apprête à lui répondre par l'affirmative, mais je repense à la promesse que je me suis faite il y a dix minutes) Non, rien. C'est juste que je n'ai jamais partagé ma chambre avec qui que ce soit.
Lumione

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Re: ☴ Angel Academy ☴ Incriptions [reprit] [Abandonné ?] — Supp le 03.11

Message par Lumione »

Ashley Victoria James | Professeure de vol | 35 ans | Ancienne écrivaine

Avec Liam (Lievre_de_mars)[/mid]

Il comprend que c'est important et en même temps la formulation de sa question me rappelle qu'il est encore si jeune. Bien trop pour avoir à affronter toutes ces épreuves. Je le rassure d'un regard:
Effectivement c'est des anges qui ont fait quelque chose de mal. Mais normalement tu n'en verras jamais et d'après ce que tu m'as appris, je ne pense que tu endeviennes un un jour.
Quant à la question des chambres, je le vois hésiter un instant avant de répondre que ce n'est pas grave, qu'il n'a simplement jamais partagé sa chambre. Je le comprends, moi aussi j'étais assez solitaire étant plus jeune.
Tu sais, si tu veux faire partie d'une chambre avec moins de gens, je peux m'arranger pour que tu y sois. Je sais que ça peut être compliqué vu que tu es le plus jeune mais souviens toi que si tu as besoin de quelque chose tu peux venir me voir.
J'espère qu'il a compris que je suis là pour lui et que je l'ai un peu rassuré.
Springbloom

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Re: ☴ Angel Academy ☴ Georges Traumann

Message par Springbloom »

Je vous présente Georges. J'ai mis beaucoup plus de temps que prévu pour le faire (déjà parce que j'écris trop >.<) parce que sa fiche a subi d'énormes changements. J'ai préféré éviter que ça tourne trop au trash, puisque à la base Georges étant censé limite devenir fou et rentrer dans la Gestapo pour torturer les gens, bref, très moyen et pas très friendly, mais j'aime bien essayer de faire des underdog qui veulent absolument trouver un moyen de rattraper leurs erreurs même quand c'est impossible.

Bref, Georges est devenu légèrement plus cool et bien moins cruel vu que c'est désormais un chiot apeuré.

Hope you'll enjoy ! ^^






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A warning to the people,
The good and the evil,
To the soldier, the civilian,
The martyr, the victim,
A warning to the prophet,
The liar, the honest,
To the leader, the pariah,
The victor, the messiah,
This is War


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1920s - 1940s
Cordonnier sans ambition
Ex-soldat du IIIe Reich
Malgré Nous
24 ans
Ailes blanches
Alsacien
Asexuel hétéro-romantique
Droitier
Pégasier
Aile Droite de l'Académie
Iwan Rheon



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Histoire
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Il n'y a pas grand chose à dire sur ma vie, puisqu'elle ne fut pas très longue.

On déclare souvent que ne vit plus réellement après 30 ans. Ayant vécu jusqu'à 24, je peux vous annoncer que je n'avais probablement encore rien vu de ma propre vie. La plupart des gens sont déjà mariés, parents, à mon âge, mais pas moi. Peut-être que c'est juste un cliché d'avoir déjà vécu tout ce qu'il y a à vivre aussi "jeune", ou peut-être que la guerre a juste modifiée toutes nos manières de voir nos avenirs.

Quelle qu’en soit la raison, je ne me voyais pas avoir d'enfant, quelque fût mon âge. Je ne savais pas quand finirait cette guerre, et si jamais elle finirait un jour. Chaque camp semblait prendre le dessus sur l'autre à tour de rôle, sans qu'aucun réel vainqueur n'est l'air d'apparaître. Nous nous battions tous avec férocité, jour après jour, sans aucune idée de ce qu'il adviendrait. Mais s'il y a bien une chose dont j'étais certain, c'est que jamais je ne pourrais élever un enfant dans un monde à ce point rempli de haine, de vengeance, de colère et de dégoût.

La guerre détruit les gens. Pas seulement physiquement, pas seulement extérieurement. Elle vous détruit de l'intérieur. Et ce n'est rien d'une destruction douce par le feu, le genre de celle qui ne laisse pas d'autres traces que quelques cendres éparpillées au vent. Non, la guerre vous pourrit. Une pourriture viscérale, lente et malodorante. Vous sentez petit à petit chaque partie de votre corps et de votre esprit se faire attaquer par la maladie, et vous savez inconsciemment qu'il n'y a pas de remède, pas moyen de revenir en arrière. La guerre vous marque à vie, persiste comme une l'odeur de la culpabilité tout autour de vous. Même les traumatismes les plus profonds ne peuvent effacer ce souvenir persistant que nous avons vu le pire de ce que pouvait faire l'humanité.

Aucun enfant, aucun homme ne devrait souffrir la violence et la mort comme nous l'avons souffert. Et ce d'autant plus que ce n'était pas notre guerre.


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J'aimerais raconter mon enfance comme si celle-ci s'était passé dans la plus grand des banalités. J'aurais grandi avec des parents aimants, dans une nation protectrice et dans le meilleur des mondes. Aimé à l'école, passionné des lettres, j'aurais décidé de poursuivre mes études dans cette direction et serait devenu un étudiant modèle et un futur homme appartenant à l'élite de sa nation.

Le problème, c'est que, rien qu'à ma naissance, le monde avait déjà des relents de pourriture.

Né en 1918, à la fin de la Première Guerre Mondiale (qui ne portait pas encore ce triste nom, mais celui déjà assez affreux de Grande Guerre), mes parents avaient cru à un bon signe de Dieu à ma naissance. Le monde se reconstruisait lentement mais sûrement. J'ai vu le jour dans une ferme voisine de Colmar, dans l'Alsace nouvellement française, une des régions qui avait subi le plus de dégâts matériels. Vainqueur de la guerre, mais détruit psychologiquement parlant, personne ne voulait parler de ce qui s'était passé. On se contentait d'enterrer les morts, de pleurer les disparus, faire son deuil, reconstruire les murs cassés. On se disait tous que, une fois que les fleurs auraient poussées par dessus les macchabées, que les vêtements noirs auraient quittés nos penderies et que nos maisons seraient flambant neuves, tous serait comme dans le meilleur des mondes. Effacer les millions de morts, effacer les traumatismes. En tout cas, c'est l'impression que me donnait mes parents.

Je n'ai que peu de souvenirs de mon enfance ; des vagues images floues. Quand j'y repense, maintenant que je suis mort, ça me désole de me rendre compte que je garde si peu mémoire de mes premières années. Sur les vingt-quatre années que j'ai vécu, un tiers ne me revient que par bribes. Je me souviens pourtant que la plupart des gens semblaient tristes, vêtus des noirs, mais que les plus jeunes, eux, souriaient, gardant espoir. Sans frère ni soeur pour me guider dans la vie, j'ai décidé de suivre la même voie qu'eux : Optimisme et Espoir comme maîtres mots.

Connaissez vous ce diction qui dit que Dieu est un enculé ? Qu'il apprécie jouer avec la vie des humains pour voir comment il supporte les épreuves les plus insurmontables ? Et bien, si celui-ci n'existe pas, on devrait l'inventer.

J'avais à peine dix ans et un cerveau assez développé pour se souvenir de tout quand la crise de 29 est venu assombrir nos vies. Moi qui avait décidé de sourire, de mettre un peu de couleur dans le paysage morne de Colmar, se remettant doucement aux rouages d'une économie stable, j'ai pu assisté à un effondrement des couleurs, retournées au noir et blanc que l'on voyait dans les films au cinéma du mercredi soir.

Des gens muets, des visages fermés, une tristesse accablante s'était répandue sur les visages des Alsaciens, comme une épidémie incurable dont personne ne connaissait l'existence mais dont on se contentait de voir les cadavres. Maladie à laquelle mon père finit par succomber, travaillant nuits et jours dans l'espoir de ramener ne serait-ce que de quoi manger pour sa femme et son fils en pleine croissance.

C'est ainsi qu'à débuté le début de mon adolescence. On avait beau essayer de refaire marcher l'économie, de bien huiler la machine, c'était vain, car personne n'avait trouvé les bons rouages. Tout tournait dans le vide. On se contentait d'avancer, de boire beaucoup, de vanter une "Belle Epoque" qui n'existait en réalité que dans notre imagination. Colmar s'était transformé en festival de pantins, articulés par une main invisible qui s'amusait de notre malheur, consciente que celui-ci n'en finirait pas de sitôt. Tout le monde buvait, des litres et des litres, tant et si bien que l'activité marchait au ralenti des milliers d'ouvriers et de paysans qui décuvaient. Le monde sombrait, et on regardait les étoiles tourner dans le ciel en se demandant si la vie serait mieux là-bas, sans préoccuper de l'améliorer ici bas.

Et puis, quand nous nous sommes enfin sorti des ces années sombres, que les gens ont recommencé à vivre, la menace à commencé à planer à l'est. Nous ne savions que peu de choses de ce qu'il se passait de l'autre côté du Rhin, mais chacun avait entendu une rumeur, un nom, une histoire. Mais personne ne parlait de ce sujet, tabou dans la société. On savait, et on préférait ignorer. Nous avions tous déjà bien trop souffert pour nous préoccuper de bribes étrangères, tant que celles-ci ne nous touchaient pas directement. La vie avait repris son cours, pour nous tous, et nous faisions de notre mieux pour faire comme si jamais rien n'était advenu. Oh, bien sûr, le monde n'était pas fou, on s'inquiétait de ce qui pourrait arriver, mais on ne voulait pas y penser, on ne voulait pas s'inquiéter, évoquer ce terrible mot. Guerre. Notre sang avait coulé bien plus qu'il n'aurait jamais dû. Nulle puissance occidentale ne désirait un conflit, quelle que soit sa nature. On ne comprenait pas grand chose dans nos maisons à colombages de la plèbe, on s'en remettait à la diplomatie pour s'en occuper et nous sortir d'une possible future mauvaise passe.

On aurait tous dû se dire que la diplomatie n'a jamais sauvé personne : ce n'est qu'un moyen de reporter le conflit à plus tard via des concessions. Et si le conflit ne cessait d'être reporté, l'épée de Damoclès planait quand même au-dessus de nos têtes.


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C'est à ce moment là qu'elle a débarqué dans ma vie. Perdu dans le doute, j'avais décidé de me réfugier au seul endroit où je pouvais trouver la paix : au bord de l'Ill, au nord-ouest de la ville, mon vélo abandonné dans les hautes herbes et mes pieds dans l'eau. Caché par la végétation, personne ne pouvait venir me déranger. Ce matin là, aucun de nous n'avait pu échapper à cette rumeur, qui n'en était pas une : les Sudètes avaient été annexées par l'Allemagne. Avec l'Anschluss de mars, les Accords de Munich n'étaient que la preuve supplémentaire que la diplomatie ne nous sauverait jamais : nous étions condamnés à survivre par nous-même. Un terrible constat que je ne pouvais pas supporter.

Assis au bord de l'Ill, je faisais des ronds dans l'eau lorsque j'ai entendu quelqu'un fouiller dans les hautes herbes près de moi. Aussitôt, je me suis tourné dans sa direction, mon lance-pierre armé et prêt à tirer. Là se tenait une jeune fille d'un peu plus de vingt ans, l'air amusé par mon arme enfantine.

-Tu ne penses tout de même pas que je vais avoir peur de ça, n'est-ce pas ?
-Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu ne comptes pas prendre mon vélo quand même ?
-Du calme, je viens en paix. J'ai juste fait tomber quelque chose, je ne compte pas te voler tes affaires. Qui plus est, j'habite juste à côté, je n'ai pas besoin de vélo.

Un silence. Elle avait toujours les mains levées en signe de paix et moi la corde de mon lance-pierre tendue. Je n'avais jamais eu confiance envers les autres personnes, probablement en raison de l'attitude protectrice de ma mère, vus que nous étions tous les deux livrés à nous-mêmes. Mon vélo était tout ce qu'il restait de mon père et elle en était beaucoup trop proche de lui à mon goût.

- Et oh ! Tu peux baisser ton arme s'il te plaît ? C'est pas que je la crains beaucoup, mais j'ai pas spécialement envie de m'amuser à éviter des pierres.

Dès que j'eus débandé mon arme, elle baissa ses mains et partit en courant sur la route. Une apparition bien étrange, mais je ne me suis pas vraiment posé de questions : j'avais toujours ma bicyclette, c'était tout ce qui comptait à mes yeux.

Je ramassai un galet sur ma droite et le lançait à la surface de la rivière. Après trois rebonds, il s'enfonça dans l'eau claire, ne laissant que pour seule trace de son passage une série de cercles concentriques qui s'étendaient de plus en plus. Avec un frisson, j'ai pensé que ce phénomène pouvait avoir un sens caché que je n'aimerais pas connaître.

J'avais préféré rentrer.


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Nous ne roulions pas sur l'or.

Enfin, personne dans notre village ne roulait vraiment sur l'or, mais ma mère et moi n'étions vraiment pas parmi les mieux lotis. Maintenant que j'étais majeur, j'étais le maître de la maison, et j'étais en charge de toutes les affaires qui concernaient la maison, ce dont je me serais bien passé et ma mère également. Entre le travail et mes inquiétudes perpétuelles sur l'avenir de notre nation, j'étais heureux de trouver ma mère aux fourneaux lorsque je rentrais à la maison.

A de multiples reprises, elle m'avait dit qu'il serait tant que je pense à me marier parce qu'elle ne resterait pas là toute ma vie, mais je me complaisais dans cette situation. Qui plus est, ma mère me proposait toujours des partis pas vraiment intéressantes, aussi bien financièrement que psychiquement. Elle se plaignait beaucoup du fait que je ne savais pas ce que je voulais dans ma vie, mais peut-être que la vérité était que je ne voulais pas me marier ni me trouvait quiconque. Je n'osais juste pas lui dire : chaque fois que nous avions cette conversation, son regard se voilait. Je savais qu'elle et mon père avaient été mariés sans leur consentement, mais ils avaient fini par s'aimer et espérer qu'un jour je puisse avoir cette chance. Si elle ne le disait pas, je savais également que ma mère espérait un jour pouvoir porter un petit bébé potelé dans ses bras âgés, un bébé qu'elle pourrait appeler "petit-fils".

Je me voyais mal la décevoir, mais je n'étais pas intéressé par la gente féminine, pas plus que par les gens dans leur ensemble, à vrai dire. Je n'avais aucune idée de ce que je désirais vraiment si ce n'est avoir une vie tranquille, exercer mon métier de cordonnier sans craindre pour ma vie, faire du vélo dans toute l'Alsace sans me préoccuper du fait qu'elle soit allemande ou française. Je n'avais pas l'impression d'en demander tant, mais il semblait que c'était déjà trop. Je n'avais aucune ambition, aucun grand rêve inaccessible. J'avais appris à vivre de peu et à modérer mes envies, je ne connaissais les grandes espérances que par mes cours de littérature que j'avais eu la chance d'avoir après mon certificat de scolarité à 13 ans.


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Ma bicyclette avait disparu.

Alors que je m'apprêtais à livrer les chaussures remises à neuf de Madame Heinzel, je m'étais aperçu que je l'objet auquel je tenais le plus au monde n'était plus là.

J'avais immédiatement pensé à la fille de la veille, sur le bord de l'Ill. J'étais certain que c'était elle qui me l'avait volé. D'une manière ou d'une autre, elle avait dû me suivre ou savoir où je travaillais, et elle l'aurait prise alors que j'étais occupé par les semelles de Friedrich. Le vol était déjà malhonnête en soi, mais celui de ma bicyclette, c'était comme perdre une part de moi-même : je ne pouvais pas laisser passer ça.

Le trajet à pied de l'atelier jusqu'à l'Ill est plus long que ce à quoi je m'attendais à pied. La nuit était presque tombée lorsque j'atteignis le bord de l'eau. Les lieux étaient bien entendus déserts, et je serrais les poings : il ne me restait plus qu'à attendre qu'elle vienne. Intérieurement je savais qu'elle ne tarderait pas : les coupables reviennent toujours sur le lieu de leur crime.


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J'avais été réveillé par une présence à mes côtés. Je m'étais assoupi au milieu de l'herbe, profitant de la côte pour trouver une position confortable. Au-dessus de moi se trouvait le visage amusé de ma voleuse de bicyclette. Si je n'étais pas contre toute forme de violence, je suis sûr que je lui aurais pris le cou entre mes mains et je l'aurais forcé à m'avouer où elle l'avait mise.

- Tu baves en dormant.

Je devais donner un spectacle bien amusant, parce que j'avais beau lui lancé un regard noir et lourd de sous-entendus qu'elle ne semblait pas comprendre, elle s'est mise à rire. Peut-être que j'avais encore de la bave sur la joue. J'ai préféré passer ma manche sur les deux, au cas où.

- J'ai préféré planquer ta fronde, j'avais pas envie de finir borgne.
- T'avais surtout peur que je te lynche parce que t'as volé mon vélo.
- De quoi tu parles ?

Elle avait froncé les sourcils, comme si elle était vraiment surprise, mais je n'étais pas dupe. En moins de deux, je m'étais redressé et je lui faisais face, la surplombant vu qu'elle était assise, prêt à la confronter à ses méfaits.

- Ma bicyclette a été volée, et je sais que c'est de ta faute. Tu es une fille, alors je n'irai pas te frapper, mais tu ferais mieux de me dire tout de suite ce que tu en as fait sinon...

Je n'avais jamais eu le temps de finir ma phrase. Elle s'était aussi relevée, et, sourcils toujours arqués et lèvres muettes, elles m'avaient pointé un vélo posé quelques mètres plus loin dans l'herbe. Ce n'était pas le mien, j'en ai donc déduis que c'était le sien.

- Pourquoi j'irai m'encombrer de ton vieux vélo alors que j'ai économisé pour en avoir un flambant neuf ?


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Je sais ce à quoi vous pensez sans doute, qu'elle aurait pu voler le mien et le revendre pour acheter ce nouveau. Mais Anna - au fil de la discussion, j'ai appris que c'était son prénom - le possédait depuis déjà longtemps, comme en témoignait les roues. J'avais fait du vélo assez longtemps pour savoir reconnaître l'usure du cadre et de la selle sans qu'elle n'est besoin de me le dire.

Je m'en voulais d'avoir accusé Anna à tort, mais elle ne semblait pas m'en vouloir outre-mesure. Quand nous avions conclu que quelqu'un d'autre devait avoir volé ma bicyclette dans Colmar, elle s'est mise en tête qu'elle me pardonnerait si nous menions l'enquête ensemble dans les rues colmariennes. J'ai eu beau lui répéter qu'il n'y avait aucune chance qu'on ne la retrouve parmi ses cinquante-mille habitants, elle ne cessait de répéter inlassablement qu'elle était une aussi grande détective que Sherlock Holmes et qu'on la retrouverait en moins de deux.

Bornée comme elle était, je me voyais mal remporter le débat. De toute manière, je n'avais aucun doute sur le fait qu'elle l'emporterait : elle semblait bien plus intelligente que je ne le serais jamais. Après lui avoir bien fait comprendre de me ramener ma fronde, on a décidé de se retrouver le lendemain pour commencer à enquêter.

Je n'avais pas pu m'empêcher de remarquer qu'elle portait un pantalon pour faire du vélo quand elle est partie avec un grand sourire. De toute ma vie, je n'avais jamais vu aucune fille porter un pantalon : je dois avouer que ça donnait à Anna un certain charme. L'espace d'un instant, une série de flash me sont parvenues, sans que je puisse me souvenir clairement de tous. Ca se terminait par un : "alors, tout a commencé le jour où j'ai cherché à l'éborgner".

Une bien étrange rencontre, en somme.


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Je ne peux m'empêcher de me dire que, si il n'y avait pas eu Anna, je n'aurais sans doute jamais retrouvé mon vélo.

Avec ses cheveux frisés retenus en une épaisse tresse, son deerstalker à carreau et son pantalon noir bouffant, elle paraissait surgir d'une histoire incongrue, mélange entre deux époques ou deux cultures qui n'avaient rien en commun. Elle ne manquait pas de soulever des regards négatifs à chacun de ses pas, mais je crois qu'elle se fichait pas mal du regard que lui portait autrui, trop préoccupée par son envie de mettre un point final à cette affaire.

D'un certain point de vue, elle n'avait pas tort lorsqu'elle se prétendait Sherlock Holmes. C'est elle qui a relevé tous les indices : le lacet déchiré sur le pas de la cordonnerie, le cadenas laissé plus loin dans une ruelle, les appels aux témoins...Pour un peu, si on avait eu le matériel, elle aurait essayé de relever des empreintes sur les pavés. Moi, je me sentais comme Watson : silencieux, posant des questions parfois un peu bêtes, se contentant d'observer admiratif le travail de son collaborateur. L'idée d'écrire ses aventures m'est même venu à l'esprit, mais j'avais trop peur de rompre le charme de cette originale qui notait tout sur son calepin. Sûre qu'elle laissait un souvenir impérissable dans les mémoires de tous.

Au final, nous avons retrouvé ma bicyclette dans le débarras d'un certain Monsieur Jean, qui l'avait prise pour celle d'un de ses amis avec qui il s'était brouillé. Il espérait marquer des points dans leur dispute en lui piquant un bien auquel il tenait, mais il avait fini par se dire qu'il s'était peut-être trompé au bout de dix jours sans nouvelle. Ni, Anna, ni moi ne lui avait vraiment voulu, parce qu'il nous l'a rendu en bon état et avec bon nombre d'excuses.

- Maintenant que tu as aussi un vélo, on va pouvoir faire un tour ensemble, m'avait dit Anna alors que nous venions de sortir de chez Monsieur Jean.

Je dois avouer que l'idée ne me déplaisait pas. Après plus d'une semaine passée assis sur l'arrière de son vélo, mon arrière-train ne priait que pour retrouver une véritable selle.


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L'enquête avait beau être finie, nous avons continué de nous voir. Faire du vélo à deux était bien plus sympathique qu'en solitaire, surtout en la compagnie d'Anna. Même lorsque nous ne parlions pas, c'était tout comme. Il y avait toujours quelque chose à voir dans le paysage, à lire dans nos regards.

Nous pédalions tous les dimanches, juste après la messe. Anna détestait y aller, parce que c'était là qu'elle se savait le plus haïe, avec son teint caramel des colonies et ses pantalons qu'elle ne quittait jamais. Elle m'avait raconté qu'il lui était même arrivée de se voir refuser l'entrée dans l'église pour tenue indécente. Depuis, elle ne jugeait plus qu'elle avait besoin d'un prêtre pour la guider, mais elle acceptait de me retrouver sur le parvis à 12h20 pétantes, affalée sur son vélo, le regard tourné vers le ciel.

Un jour, j'ai fini par comprendre pourquoi j'appréciais tant la compagnie de la jeune vingtenaire : avec elle, je ne me préoccupais plus de ce qui pouvait arriver de l'autre côté de la frontière, je ne m'inquiétais plus de rien. Dès que le sujet n'était ne serait-ce que vaguement abordé, Anna faisait tout pour changer de conversation, ou du moins pour le relativiser au maximum. Elle avait un don pour tirer le meilleur de toutes les situations et me faire retrouver le sourire.

Un samedi de février 1939, je lui avais demandé sa main, persuadé qu'elle refuserait parce que ne semblait pas être le genre de femme à se lier à quiconque, encore moins à un vulgaire cordonnier. Son oui fut le plus doux son que je n'ai jamais entendu.


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Yeah, you are on my side
Oui, tu étais à mes côtés
In the war in your mind
Dans ton combat contre toi même
And you try to be free
Et tu essayais de te libérer
Yeah that's something to be
Oui, c'est notre seul et unique but

You look to the west
Tu regardais à l'ouest
'Cause they say it's the best
Car tu disais que c'était ce qui était de mieux
Well it's fading to me
Même si pour moi il s'éteignait
But I guess there's a price to be free
Mais j'imagine qu'il y a un prix à notre liberté

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Nous étions en mars quand le monde a fini par basculer dans l'ombre. Pour la première fois, la terre a tremblé de façon certaine, et les gouvernements ont fini par se dire que tout ceci était plus grave que prévu. Le 15 mars 1939, dans le froid d'une fin d'hiver, la Tchécoslovaquie a disparu, envahie par les armées de la Wehrmacht.

Je l'avais appris par Anna. Le journal a la main, elle avait débarquée fébrile dans la cordonnerie. Il n'y avait que peu de choses qui pouvaient l'effrayer, alors j'ai crains le pire. Ses yeux lançaient des cris de détresse pendant que je lisais l'article, volontairement adoucie pour ne pas faire paniquer la population. Pour Anna et moi, ça ne fonctionnaient pas : nous étions au bord de la guerre.

- Georges, nous pouvons encore partir. Fuir avant que la situation ne s'aggrave. Ca ne peut qu'être mieux ailleurs, loin d'ici.
- Je ne peux pas m'imaginer vivre ailleurs Anna. J'ai toute ma vie ici, toi compris. Quand bien même, si nous partons loin, à l'ouest, est-ce que ce sera vraiment mieux ?
- Tu sais aussi bien que moi que s'ils se décident à tenter quelque chose, ils ne laisseront jamais l'Alsace en paix.
- Je ne peux pas partir. Ma mère ne supporterait pas le voyage. Nous resterons ici.

Ca ne lui ressemblait pas de s'inquiéter comme ça, de ne plus chercher le soleil dans le moindre détail. A de multiples reprises, j'ai repensé à cette conversation, en sachant que j'ai pris une mauvaise décision. Tout aurait pu mieux se passer. rien n'aurait été facile, mais il est certain que nous aurions pu avoir une meilleure vie que ce qui allait nous tomber dessus. Pour nous deux. Et, si nous n'étions pas tous aussi anxieux pour nous en rendre compte pour l'heure, pour nous trois.

La guerre a été déclarée en septembre. En moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, les hommes de France ont été convoqués sur la ligne Maginot. Ce qu'il y avait de plus dur, ce n'était pas de devoir partir en guerre alors que j'étais pacifique. Le plus difficile, c'était de quitter Anna, enceinte de je-ne-sais combien de mois, en sachant pertinemment qu'elle et ma mère étaient juste derrière la ligne et que, à la moindre erreur dans notre protection du Rhin, Colmar et Strasbourg seraient les premières villes touchées par la Blitzkrieg de la Wehrmacht. Le choix ne m'était pas donné : j'ai dû faire mes adieux, et ce fut sans nul doute l'événement le plus déchirant de ma vie.

Je ne savais pas encore que j'allais vivre bien pire.


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Les premiers mois, les mois hivernaux, il ne s'est rien passé. Nous gelions tour à tour à notre poste d'éclaireur, observant l'autre rive du fleuve le plus souvent plongée dans le noir. Nous attendions tous que quelque chose se produise, le coeur battant à tout rompre, en proie à un peur permanente. Personne ne disait rien - les mots étaient trop réels - mais il suffisait de se balader entre les hamacs des soldats pour savoir que personne ne parvenait à dormir. Tout le monde avait quelqu'un pour qui il s'inquiétait, une personne au pays qui guettait elle aussi son retour.

La France retenait son souffle, le regard tourné vers la mauvaise direction.

Quand l'Allemagne a attaqué par le flanc notre pays au printemps, nous n'avons rien compris de ce qu'il se passait. Les Ardennes n'avaient jamais été défendues, trop éloignées de tout pour être rapidement renforcées. Les contingents fuyaient Dunkerque pour Londres, laissant le champ libre aux armées pour atteindre Paris, sans aucune résistance.

Le gouvernement, dépassé, n'avait pas jugé bon d'appeler les Alsaciens à combattre. A l'abri chez moi, je ne me sentais pas pour autant protégé de l'extérieur. J'avais mes propres flancs à défendre : Anna, ma mère, et Victoire. J'étais l'homme de la maison, alors je me devais de rester fort. Chaque soir, je serrais ma femme dans mes bras, priant pour que ce ne soit pas la dernière fois.

C'était un lundi. J'avais prié la veille que Dieu nous vienne en aide. En moins de temps qu'il n'en faut pour que je perde ma foi, les soldats allemands avaient franchi le Rhin et annexé l'Alsace.

Nous étions en territoire ennemi.


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Si l'on peut reconnaître une chose à l'Alsace-Moselle, c'est qu'elle ne se rend pas facilement.

Bien qu'annexée, forcée à la germanisation et la nazification, Colmar, dans sa majorité, a résisté à l'occupant. Enfin, ça, c'est ce que l'on disait en secret dans les bars que les nazis désertaient. On vantait avoir ignoré un ordre militaire, avoir refusé que son fils ou sa fille participe aux Jeunesses hitlériennes... Dans les faits, l'ensemble de l'Alsace s'était rendue depuis longtemps. On retenait notre souffle dès que l'on apercevait un soldat allemand dans les rues, de crainte de ce qu'il pourrait nous arriver s'il venait pour nous.

Comme avant, nous avions tous quelqu'un à qui nous tenions trop pour osé dire ou faire quelque chose. Certains appelaient en secret à résister, à partir se cacher dans les Vosges, mais personne ne les rejoignait : la plupart, pour s'attirer quelques faveurs et un vie plus sûre, préférait les dénoncer.

La seule véritable opposition à cette annexion forcée, ratifiée par aucun pays autre que l'Allemagne et son bon désir, c'est que nous refusions d'adopter cette citoyenneté allemande qui nous avait été si gentiment offerte. Nous étions des Français de coeur et de naissance, aucun de nous ne s'abaisserait à choisir le camp de l'ennemi. Certains collaboraient certes, par peur des armes des soldats : au fond, on savait tous pour qui on souhaitait la victoire.

Le seul acte de résistance que j'ai réussi à faire, c'est parvenir à envoyer Victoire en Suisse. Deux jours de vélos dangereux, sur des sentiers forestiers de la plaine d'Alsace, afin d'être le plus à couvert possible. Anna avait insisté pour venir malgré le danger que cela représentait. La voir à mes côtés sur sa bicyclette aurait presque pu me rappeler le bon vieux temps où nous étions en paix mais le moindre bruit de moteur me rappelait à la triste réalité.

Nous avons fait nos adieux à Victoire. Dire que ce fut douloureux serait le plus doux des euphémismes. Elle représentait tout pour nous. Et pour cette raison, nous devions nous en séparer. La garder à nos côtés était trop dangereux, trop fou. La Victoire ne saurait venir des Alsaciens. Nous ignorions si elle pouvait vraiment venir de Suisse, mais au moins notre fille grandirait sur une terre de paix, à l'abri des folies humaines, au coeur des Alpes. C'était ce que nous pouvions faire de mieux en ces temps troublés.

Anna a refusé de rester avec elle. Peu importe le danger, elle resterait à mes côtés. Elle savait sa fille en sécurité, et elle ne voulait pas m'abandonner à ses "saletés de boches racistes" selon ses dires.

Victoire n'aura sans doute jamais su qui était ses vrais parents.

Ni qu'aucun des deux n'avaient contribué à une victoire quelconque.


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Nous étions en août 1942 quand la réalité nous a rattrapé.

Dans une certaine mesure, nous nous faisions à notre vie d'Alsaciens germanisés de force. Le gouvernement du IIIe Reich ne cessait de répéter qu'il n'avait pas besoin de nous pour mener à bien cette guerre, et les Mosellans et Alsaciens leur rendaient bien. Occuper l'est français n'avait rien d'aisé, et ils devaient avoir conscience qu'aucun de nous n'étaient en faveur de leur gouvernement. On faisait certes profil bas, mais nous n'étions pas soumis.

Pour nous rappeler à l'ordre, quelques fois, on avait vent de violences sur un tel que l'on connaissait plus ou moins. Il y avait des gens qui préféraient collaborer, c'est vrai, mais, sans aller à la résistance pure et simple, la majorité des Alsaciens ne faisaient rien pour faciliter la tâche des soldats allemands. A base d'actions futiles, nous résistions à notre manière, en soit.

On avait tous conscience que des lendemains meilleurs nous attendaient, qu'un jour tout reviendrait à la normale. Anna et moi nous couchions tous les soirs avec cet espoir - que dis-je, cette certitude. Un beau jour, nous serions libres, et Victoire pourrait revenir à la maison. Si seulement...

- Sie wurden gerufen, sich der deutschen Armee anschließen ! Morgen, müssen alle Männer auf dieser Liste zum Bahnhof Colmar fahren. Ab Heute sind sie deutsche Soldaten !

Une troupe de dix soldats siégeait devant le marché couvert de Colmar. Tous armés, ils nous toisaient de leur piédestal, certains semblant presque prêts à tirer dans la foule. Parmi eux, l'un deux étaient en charge de nommer tout ceux qui avaient "réquisitionné" dans l'armée du Führer. Aucun de nous ne pouvait quitter la place principale de la ville tant que nous n'avions pas entendu l'ensemble des noms sur la liste, et elle ne semblait ne jamais vouloir finir.

Je savais que mon nom figurait dessus sans même avoir besoin de l'entendre. Et je savais que je n'avais pas besoin de l'entendre pour savoir que je n'allais pas prendre part à la guerre, encore moins dans le camp dont je ne soutenais pas les idées. Ils avaient voulu nous occuper, détruire nos espoirs, nous arracher à notre culture, ils n'allaient pas nous voler nos vies. D'une manière ou d'une autre, il fallait que je trouve un moyen d'échapper à l'enrôlement.


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C'est Anna qui a eu l'idée de partir d'Alsace. De partir rejoindre notre fille en Suisse. Avec l'augmentation du nombre de soldats allemands, c'était extrêmement risqué. Mais c'était un risque qui valait le coup d'être pris. C'était la décision la plus logique.

Le plus dur, c'était de laisser ma mère derrière moi, mais elle m'a très rapidement fait comprendre que ce n'allait pas lui poser de problèmes : elle s'est emparée d'un fusil, s'est installée dans sa chaise à bascule devant la porte d'entrée en jurant qu'elle abattrait le premier Boche qui passerait sa porte. Selon ses propres dires, elle savait qu'il ne lui restait que peu de temps à vivre, et elle voulait s'assurer que ces saletés d'Allemands ne gagneraient pas cette seconde guerre : sauver son fils et mettre deux balles dans la tête de trois d'entre eux lui paraissait être le meilleur moyen d'y arriver.

J'aurais aimé argumenter avec ma mère et, d'une manière ou d'une autre l'emmener avec nous (même si, avec deux bicyclettes, je ne voyais pas comment), mais elle se refusait à partir. Sa place avait toujours été ici, et elle mourrait aux côtés de son mari. Quitte à mourir, autant mourir dans un lieu qui lui était cher en ayant la presque certitude que son fils, sa belle-fille et sa petite-fille était en sécurité. Après tant d'années passées à la protéger et à prendre soin d'elle, ça me brisait le coeur de devoir partir comme ça, en la laissant à une mort certaine derrière moi.

Les adieux furent déchirants, mais nous ne pouvions pas demeurer sur place. Si nous restions, ils n'auraient plus d'avenir pour nous, car il n'y aurait plus de "nous". Envoyé au loin, combattre des ennemis qui n'en sont pas, laissant Anna seul derrière moi...c'était inenvisageable.

Le problème du mois d'août, c'est que les jours sont plus longs. Qui plus est, avec la réquisition, le nombre de soldats dans les rues avaient plus que doublé. Sortir à découvert de la ville relevait d'une discrétion que nous ne pouvions pas avoir tous les deux, avec nos vélos. Il nous fallait attendre la tombée de la nuit. Ce qui signifierait que nous n'aurions que cinq heures pour rejoindre la frontière, en passant par les coins les plus reculés que nous avions déjà emprunté la dernière fois pour Victoire. C'était impossible, et nous le savions tous les deux. Le danger était encore plus grand avec l'augmentation perpétuelle du nombre de soldats en territoire occupé. Mais on s'accrochait à notre infime espoir.

Mourir ensemble ou mourir loin de l'autre pour un temps que nous ne savions pas mesurer, le choix était vite fait. Comme ma mère, nous savions que nous restions pas à Colmar parce que c'était notre terre : nous y restions parce que c'était là que se trouvait ceux auxquels nous tenions. Pour ma mère, mon père. Pour Anna et moi, l'un et l'autre. Nous irions là où irait l'autre, toujours, quelque soit le danger.


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Nous avions longé l'Ill pour sortir de la ville, ignorant les empreintes que nous laissions dans la terre humide. Après plusieurs kilomètres, nous nous sommes décidés à enfourcher nos vélos, fonçant vers le sud, sans se poser de questions. Nos coeurs battaient la chamade, à la fois de joie à l'idée de quitter ce pays au bord de l'effondrement et de retrouver notre fille, mais également de crainte de devoir y rester. A chaque tour de pédales, j'entendais les coups de feu dans notre maison, sans savoir qui des soldats ou de ma mère avait appuyé sur la détente en premier.

Se rapprocher de Bâle signifiait également se rapprocher de la frontière allemande. Alors que nous venions d'apercevoir les lumières de la Suisse dans le lointain, nous avons entendu le bruit des premiers moteurs. Nous avions beau avoir l'habitude de pédaler, la force de nos jambes ne suffisaient pas à concurrencer celui de leurs moteurs : en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, ils nous avaient rattrapé.

- Erklären Sie ihren Identität ! fit le premier soldat en nous braquant son canon dessus, nous barrant le passage vers le salut.

La suite fut floue. Quoi qu'est pensé Anna sur cet instant, je ne sais pas, et je ne le saurais jamais.

Comme une furie, elle a lancé sa précieuse bicyclette sur la premier soldat, le désarmant, trop surpris pour penser à la viser. Anna a ensuite bondit sur le conducteur de la voiture, mais celui-ci fut plus rapide. La détonation me déchira les tympans, puis l'ensemble de l'âme.

- Anna !

J'avais laissé ma bicyclette tomber sur le chemin pour me précipiter vers elle. Étendue sur le dos, du sang s'échappait de la plaie béante qui ornait sa poitrine. Elle respirait par saccades, fébrile. Tout son corps tremblait, comme si elle cherchait du dioxygène. Ses yeux ne cessaient de rouler dans leurs orbites, incapables de fixer un unique point à l'horizon. On aurait dit qu'elle cherchait à retenir le moindre détail de la scène. Lorsque je soulevais sa tête, je sentis le sang poisseux qui envahissait déjà ses cheveux frisés. Elle tenta un sourire en apercevant mon visage, mais elle ne parvint qu'à afficher un rictus.

- Anna...,mon Dieu, Anna, mais qu'est-ce qui t'as pris ? l'imploré-je, en proie à une crise de larmes incontrôlables.
- J'ai...sauvé...mon Watson finit-elle par murmurer, sa main cherchant à trouver le contour de ma joue, mais l'énergie requise était trop importante.
- Ne me laisse pas...

Le soldat agressé par le vélo d'Anna avait retrouvé ses moyens et s'était extirpé de la voiture, paré à achever Anna qui agonisait, et de s'occuper de mon cas par la suite. J'aurais pu faire un acte aussi héroïque qu'elle, mais je n'arrivais pas à quitter ses yeux qui se vitraient. Au fond de moi, je savais que si je détournais le regard, je ne serais plus jamais en mesure de la voir. C'était nos derniers instants, et la menace d'une arme ne me ferait pas oublier qu'elle gisait dans mes bras.

- Ein Deserteur, sagen Sie ?
- Ja, mein Kapitän.
- Töten ihn nicht. Er wird uns an vorderster Front dienen.

J'aurais tant fait pour qu'il me tire dessus à cet instant précis. J'aurais pu lui arracher son arme et le laisser me tirer dessus, mais la vérité était là. J'étais lâche et sous le choc. Tous les trois, ils ont abandonnés le corps d'Anna au milieu de la route, et m'ont ramené à la gare de Colmar. Elle respirait encore quand ils m'ont arraché à ses yeux.

J'avais au moins une certitude : s'il y avait un Dieu quelque part, Anna et moi serions bientôt réunis.

Il était clair que je n'allais pas faire long feu en première ligne de front.


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Je n'avais aucune idée d'où nous emmenait le train, mais il ne cessait de se remplir, à tel point qu'à un moment je me suis demandé si nos conditions de vie étaient encore existantes. Je ne me serais jamais préoccupé de ça en temps normal, de pourquoi on nous emmenait pas dans des camps pour nous apprendre la discipline, de pourquoi la majorité des recrues étaient bien plus jeunes que moi, voire beaucoup trop jeunes, mais concentrer mon esprit sur tout ce qui n'avait pas rapport à Anna me permettait de ne pas penser à l'horrible vérité, à la scène à laquelle j'avais assisté sans rien faire pour l'en empêcher.

Je ne parlais à personne par crainte de m'attacher à quiconque. Tout le monde en faisait autant. Nous, les déserteurs et autres vermines, étions placés dans le même wagon, une sorte de cage en bois qui aurait brûlé en l'espace de quelques secondes s'il n'y avait pas le froid qui empêchait le bois de prendre et nous dévorait la peau. Nous étions la chair à canon du IIIe Reich, les incompétents et non-compatibles avec la société rêvée du Führer. Des "soldats" recrutés par centaines pour donner l'illusion d'un plus grand nombre de combattants dans l'armée adverse, quand dans les faits nous n'étions là que pour prendre les premières salves de balles. Nous le savions tous, mais personne n'en parlait.

Le silence rend tout moins réel.


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Je n'ai appris la raison de ma mort qu'une fois à Prangélia.

Pas parce que je n'ai pas pris conscience que j'étais mort, juste que personne dans l'armée allemande n'avait pensé nous dire ce que nous faisions là. Après avoir été parqué comme du bétail pendant plusieurs semaines, la porte du wagon s'est ouverte sur un carnage. On nous a ordonné de filer dans la tranchée. Les détonations n'en finissaient jamais.

Je n'ai jamais pu voir de premier cadavre et décréter que celui-ci, c'était le premier, celui qui me traumatiserait. Je n'ai jamais pu pour la bonne raison que je n'ai jamais su dire quel était le premier. Dès lors que je me suis retrouvé à l'air libre, heureux de pouvoir enfin respirer normalement, d'être de nouveau vivant, j'ai compris qu'ici, il n'y avait plus de place pour la vie. A chaque inspiration que je prenais, une détonation retentissait. A chaque expiration, un corps tombait.

On aurait pu se terrer dans la tranchée, prier pour que notre supérieur ne nous donne jamais l'ordre de se lancer dans une mission suicidaire à l'assaut du camp adverse. A prier tous les dieux du monde, l'un d'eux finirait certainement par nous venir en aide. J'avais beau n'avoir foi que dans la religion chrétienne, à l'heure où je voyais ma mort approcher, je me fichais de ce que mon Dieu pouvait penser de mes prières. Il pouvait tester ma foi, je m'en fichais, je ne voulais que survivre, rentrer chez moi et effacer ces souvenirs de ma mémoire, à tout jamais, reprendre mon job de cordonnier et faire avec.

La guerre, ce n'est fait ni pour les lâches, ni pour les courageux, ni pour les patriotes. J'en avais vu des gosses à peine pubère, fier de leur nation et idôlant Hitler durant notre voyage. Ils étaient parmi les seuls à clamer la joie et l'honneur qui nous était fait d'être intégré dans l'armée. Je t'en donnerais de la joie et de l'honneur...A peine avait-il vu le champ de bataille qu'ils s'étaient pissés dessus. Et pour les plus téméraires d'entre eux, la vision d'un adolescent étendu sur le sol, le regard vitreux et une plaie béante au milieu du front avait suffi à calmer leur ardeur. En première ligne, on a tous conscience d'être de la chair à canon, aucunement des éclaireurs quelconque.

Est-ce que j'en voulais aux soviets de m'avoir tué ? Honnêtement, non. J'en voulais à la bêtise humaine, à la folie d'avoir perdu la vie et tout ce à quoi je tenais un tant soit peu.

Je suis mort le 15 septembre 1942, tué par une balle perdue d'un soviet que j'ai reçue en pleine tempe gauche. A peine le temps de prendre conscience de qu'il venait de se passer. Un instant, je vivais, tremblant de peur et me refusant à tuer quiconque, celle d'après, mon corps était étendu dans les ruines d'un des faubourgs sud de Stalingrad.


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Pégase
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Sokka, Sokka...que ne serais-je devenu sans lui pour m'accompagner au quotidien à Angel's Academy ? Je n'ai jamais été vraiment du genre à facilement sociabiliser, et ma vie d'après-mort me semblait un calvaire, une demie-vie qui ne valait pas le coup. Malgré la vie que j'ai eu de l'autre côté, pour moi celle-ci, paisible et tranquille, n'était rien qu'un chemin imposé. Alors forcément, quand je suis entré à l'Angel's Academy, dix ans après mon arrivée à Prangélia, je n'étais pas d'humeur à me faire des amis, à m'accrocher à cette "vie". Les premiers jours, j'ai erré entre les salles, peu parlé, écouté les cours. Jusqu'au jour où nous avions dû rencontrer les pégases. Beaucoup murmurait à leur propos dans les chambrées, se demandant à quoi ressemblerait le leur, comment se passait le "lien", comment il se créait. Moi, ça ne m'intéressait pas. Et puis Sokka est arrivé : personne n'avait jamais vu une rencontre aussi mémorable entre deux êtres vivants. Il était arrivé, sortant de la pégaserie comme tous les autres pégases blancs, les ailes repliées contre son corps, si semblable aux autres et pourtant bien plus de noblesse et de port. En un instant, j'avais quitté le groupe, ignorant les explications et les indications du professeur présent, me dirigeant vers le magnifique pégase au port altier. Dès notre premier contact visuel, nous savions que ce serait pour toute notre seconde vie.

J'ai passé toute ma scolarité à l'Angel's Academy avec Sokka. Nous étions inséparables et nous le sommes toujours. Souvent, j'allais le voir, même lorsque j'avais cours et que j'étais censé travailler. Bientôt, nous nous connaissions par coeur sans avoir à nous parler. Comme je n'en avais plus, il m'a présenté à sa famille, les autres pégases, qui sont devenus la mienne. C'est pour cette raison que je n'ai pas pu me résoudre à passer le Portail de Transfert une fois mes études terminées. Je n'avais rien de l'autre côté, pas plus que Sokka. Ceux auxquels nous tenions était tous ici, à la pégaserie. Il ne m'a fallu que quelque secondes pour comprendre que ma place était avec eux, pour l'éternité. Choisir autrement aurait été dénué de sens. Le Conseil a acquiescé sans plus de consultations que ma demande : j'aurais le droit de m'occuper des chevaux tant que je le souhaiterais.
Toujours.


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Caractère
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Si je devais m'amuser à faire un portrait chinois de moi-même et que je devais me comparer à un animal, je me comparerais à une poule. La plupart aime à dire que ce sont des tigres, des aigles, des loups ou des ours, ou n'importe quel animal un tant soit peu effrayant, admirable et féroce, le plus souvent des prédateurs. En tout cas, leur choix se portera toujours sur un animal majestueux qui mettra leurs qualités en valeur, même lorsque celles-ci ne sont pas avérées. Disons que, si la poule a une quelconque qualité remarquable, je ne la connais pas.

Je préfère être honnête avec autrui, parce que je sais que je n'ai rien d'un lion ou d'un quelconque prédateur. La poule, c'est ce que je vois de plus proches de moi. C'est un animal craintif, terrifié par le moindre fait bizarre, et qui court dès lors se réfugier dans les endroits les plus improbables (et en général les moins prompts à une véritable cachette fonctionnelle). Elle ne va jamais au-devant d'un quelconque combat, puisqu'elle passe de toute manière son temps à fuir. Elle est incapable d'élaborer une quelconque stratégie, parce qu'elle est trop bête pour ruser ou réfléchir par elle-même. A l'image d'une poule, je mange, je me cache, et je ne veux qu'une chose, c'est qu'on me laisse tranquille.

J'ai toujours été un solitaire, un mec qui ne voulait pas trop s'immiscer aux autres. Ce n'est pas que je crains la foule, que je n'aime pas les gens, je suis simplement mieux avec moi-même. Avant même de commettre de quelconque atrocités, j'étais plus en paix seul. C'est le seul moment où j'ai l'esprit assez libre pour réfléchir, ou du moins relâcher la pression que je ressens au quotidien, parce que j'ai conscience de ne pas être une lumière et que je suis plutôt rationnel, donc côté imagination, on repassera. Si je suis bête, j'ai au moins le mérite d'être honnête avec moi-même et de me remettre en question.

En général, mes remises en question ne mènent cependant à rien. Je ne prends aucune initiative, pour la simple et bonne raison que, quand on vit seul avec la lâcheté pour devise, prendre des initiatives ne sert à rien. Je me sens bien au creux de ma bulle d'intimité et de confort, et j'ai dû mal à comprendre pourquoi certains cherchent à tout prix à quitter cette bulle. Certes, on peut vite se lasser du quotidien, mais je ne voudrais pour rien au monde abandonner le plaisir que je ressens chaque jour en sachant que le monde autour de moi est en paix, qu'aucune animosité ne règne dans la pégaserie et dans l'enceinte de l'Académie.


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Physique
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Springbloom

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Re: ☴ Angel Academy ☴ Incriptions [reprit] [Abandonné ?] — Supp le 03.11

Message par Springbloom »

Well well, voilà enfin mon second perso promis il y a des siècles de ça :lol: Il a beau ne pas faire parti des élèves, je ne le considère pas comme un PNJ. Si ça vous tente, je serais ravie de Rp' avec lui ^^ (une fois que les MJ' l'auront validé, of course)
Animia8

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Re: ☴ Angel Academy ☴ Incriptions [reprit] [Abandonné ?] — Supp le 03.11

Message par Animia8 »

@Morgane_Chase : Quelle triste histoire T.T Ce pauvre petit Georges me touche beaucoup ! J'espère qu'il reverra Anna et sa fille Victoire un jour ! Quelle connerie la guerre, comme on dit. En tout cas je félicite ton implication dans le côté historique de la chose, on s'y croirait presque ! T'es sûre que t'étais pas Alsacienne pendant la seconde guerre mondiale ? :lol: J'adore aussi ta plume (je ne te l'ai pas déjà dit ?), elle est fluide et surprenante par moments. Je suis pressée de rp' avec Georges ! Au début de m'attendais à quelqu'un d'un peu cinglant, braqué et agressif mais en fait il est totalement mélancolique et inoffensif ! :D Ça le rend mignon :3
Edit : J'aime beaucoup aussi sa petite playlist ! ^^ Elle s'accorde bien avec la lecture !
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Re: ☴ Angel Academy ☴ Incriptions [reprit] [Abandonné ?] — Supp le 03.11

Message par Lumione »

Ada d'Astella - Bleu lagon - 18 ans- réfléchi toujours comme si elle parlait à quelqu'un


Je me rends compte alors que je me suis fourré le doigt dans l'oeil en lui disant ça. Je croyais simplement qu'elle allait le retourner contre moi mais elle ne prend même pas la peine de répondre. Elle me jauge encore une fois du regard avant de me dire simplement que je ne peux pas dire ça.Je suis tentée de l'envoyer bouler mais bon... Elle prpose de m'apprendre et honnêtement, qui peut dire, sans mentir, qu'il n'a jamais révé d'être capable d'avoir réponse à tout. Elle me montre ensuite l'amphithéâtre en disant qu'on a du temps. Et c'est probablement vrai. Je ravale donc le peu de fierté qu'il me reste pour lui demander de m'apprendre:

Et bien si tu es de si bonne humeur que ça, je veux bien de tes leçons. T'as raison, j'ai pas forcément envie de me faire railler.

L'art de la répartie est un art qui m'a toujours fascinée mais que je n'ai jamais pu pratiqué. Peut-être que cette mort ne va pas être si déprimante que ça après tout ?


PS: je suis vraiment contente de pouvoir enfin apprendre la répartie :roll:
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Re: ☴ Angel Academy ☴ Incriptions [reprit] [Abandonné ?] — Supp le 03.11

Message par Labookeuse300 »

-Ève Addams

-élève

-ailes : pourpre

-coup de couteau

-réplique préférée : "Pfff"


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Ma réponse la fait rire. Je souris. Bon, ben elle se décoince enfin la ténébreuse ange, dramatiquement seule dans son coin !
Elle me dit qu'elle a pas besoin de moi et tout... Pour moi elle ne veut seulement pas paraître faible mais bon qui suis-je pour juger ! Ève Addams toujours prête à rendre service ! Je tire la langue.
-Ma pauvre bichette... Si ça peut rassurer j'ai un petit côté Véronica, dans Riverdale ma spécialité c'est de réconforter les autres qui ont besoin de câlins....
Je précise le sourire au lèvres :
-Principalement en faisant la fête d'ailleurs ! Tu penses qu'il y a des boîtes de nuit ou des trucs dans le genre dan le coin ? Le pays des bisounours et des licornes je veux bien mais deux secondes !
Elle me répond qu'elle n'a rien contre ma couleur "Turbo" ! C'est la plus belle couleur, c'est tout, c'est pas de ma faute ! Je répond sans réfléchir, en espérant qu'elle ne se vexera pas. Je suis peut-être (légèrement) pessimiste mais si elle se vexe ça marchera pas entre nous !
-Fiou, tu te décoinces enfin ! Et puis, même si j'avoue que ça me correspond pas mal... *Tire la langue* Faut arrêter Cars en moment non ?
Je souris malicieusement.
-Et puis c'est pas de ma faute si j'ai bon goût !
Elle me répond..
-Pffft, les premiers êtres humains sont visiblement morts bêtement la dix-neuvième année de leur p*tain de vie !
Tire la langue (oui encore je le fais souvent.).
Donc tu attendras longtemps, on est pas dans un camp nudiste et je suis hétéro ! Et puis, mes parents s'en balançaient un peu de leur fille adoré si tu veux tout savoir ! Pour leur sens de l'humour....
Grimace.
Tu repassera !
Et puis en parlant de nom..
Je te donne mon nom et je devine le tien ? La politesse, voyons ?

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Dernière modification par Labookeuse300 le jeu. 05 mai, 2022 6:12 pm, modifié 1 fois.
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