Ravenswood School - Quartier Libre

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Nagylan

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Re: Ravenswood School

Message par Nagylan »

Nagy passion poster des fiches au milieu de la nuit :') Du coup voilà ma surveillante qui débarque tout juste :3 Mais vu son âge, il est possible qu'elle connaisse certains persos (notamment les adultes) d'avant Ravenswood ;)

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► KATSITSANO’RON ◄
► KATHERINE LIGHTMAN◄
► 750 ANS ENVIRON ◄
► 25-30 ANS EN APPARENCE◄
► DHAMPIRE-SORCIERE ◄
► METISSE KANIENKEHAKA (Mohawk) -ISLANDAISE ◄
► AMBIDEXTRE ◄
► SURVEILLANTE ◄

Histoire :

Mon enfance remonte à tellement loin que j’en ai sûrement oublié des bouts. Le visage de ma mère, son rire, son odeur. Vivre plusieurs siècles vous apporte une certaine relativité sur le temps. Aujourd’hui, on dirait que j’ai perdu ma mère jeune. Même moi je le considère comme ça. J’avais 12, 13 ans ? Ce qui me semble infime aujourd’hui était à l’époque presque le quart de l’espérance de vie de quelqu’un. Et à 13 ans, j’étais en âge d’avoir un époux et de porter des enfants.
J’ai vu le jour au sein d’une tribu Kanienkehaka, sur les rivages du lac Erié, à l’époque où les hommes blancs n’avaient pas encore souillés cette terre. Enfin si, quelques uns avaient déjà fait le voyage dont l’homme que la génétique voudrait que j’appelle père. Il disait venir de contrées froides au-delà de la grande étendue d’eau à l’est de nos terres. Les Kanienkehaka avaient peu à peu accepté cet étrange homme qui ne venait les voir que la nuit, passant ses journées dans une grotte où les rayons du soleil ne pouvaient l’atteindre. Il a passé des centaines de lunes avec eux, voyageant parfois seul pendant des mois sans donner de nouvelles avant de revenir et de reprendre le cours de sa vie. Ceux qu’il appelait désormais ses frères ont fini par remarquer qu’il ne vieillissait pas comme toute chose vivante sur Terre le fait. Bien que cela rentrait en contradiction avec leurs croyances sur le cycle de la vie, ils ne l’ont pas rejeté. Une des femmes de ce peuple a même fini par décider d’unir sa vie à la sienne. Nhiòte. Ma mère. Pour les siens, elle était une “rateshents”, celle qui rêve. Si elle était née quelques siècles plus tard, les Européens qu’elle aurait rencontrée l’aurait appelée “chamane”. Pour les créatures surnaturelles, elle était une sorcière, capable de manipuler l’énergie alentour et les forces de la nature. C’est d’elle que je tiens mes pouvoirs, alors que tout le reste, je le dois au sang vampirique de mon père. Longévité, force, vitesse,... Au départ, j’ai apprécié cette puissance, battre n’importe lequel de mes camarades quand il s’agissait d’épreuves physiques. Puis j’ai fini par comprendre que je resterais la même à jamais, que je verrais vieillir et mourir les personnes que j’aimais. Et j’en ai voulu à mon père. Déjà que nos rapports n’étaient pas bons…. Des années auparavant, je l’avais vu échouer à transformer ma mère, la tuant et me laissant seule. Parce qu’il n’est pas resté s’occuper de moi. Il était fou amoureux de ma mère, à en crever. Sa mort l’a tué un petit peu je crois. Il est parti sans un mot, sans un regard en arrière. Sans m’emmener avec lui. J’ai été bien entourée par le reste de la tribu et j’ai grandi sans problèmes mais je n’ai jamais réussi à oublier qu’il m’avait abandonnée sans scrupules. Je suis partie à mon tour quelques années après, revenant parfois dans ma tribu d’origine, ne me rendant compte du temps qui passait qu’au vieillissement de mes amis. J’ai voyagé jusqu’aux confins de nos terres et au-delà. J’ai découvert l’océan, le désert aride, des peuples à la peau plus sombre que la mienne vivant bien plus au sud, à des endroits dont j’ignorais jusqu’alors l’existence. Puis les Européens ont débarqué et rien n’a jamais été plus pareil. Ils se sont accaparés nos terres, les ont pillées, ont tué les miens. De leur continent, ils ont amenés, sans forcément le savoir, les vampires et les loups-garous. Je les ai haï si fort, de se croire les maîtres du monde, de s’approprier ce qui nous appartenaient, de massacrer mon peuple. Après des années à les combattre de l’intérieur, profitant de mon métissage et de mon white-passing, que j’appréciais presque pour une fois, j’ai fini par comprendre que c’était vain et je suis partie. La seule chose que j’ai apprécié à l’époque dans l’arrivée de ces envahisseurs, c’étaient leurs bateaux et la possibilité qu’ils m’offraient d’aller au-delà de l’Océan, voir ces terres dont me parlait mon père quand j’étais enfant. J’ai visité l’Europe en long, en large et en travers, puis je suis partie sur les chemins d’Afrique et d’Asie. Je n’en avais jamais assez, j’étais avide de savoir, accro à la connaissance comme certains le sont à l’alcool ou au tabac. J’ai fait de merveilleuses rencontres, connus et perdus des personnes chères, amassé je ne sais combien d’objets de toutes origines dans différentes résidences. Je ne me suis jamais vraiment posée avant les années 1800, préférant visiter le monde. Puis la Brigade a été créée, sorte de police pour créature surnaturelle. Je les ai observé de loin pendant, ayant de mauvais souvenirs avec les soldats et autres forces de l’ordre. Puis je me suis rendue compte que ça pouvait être une bonne chose de me servir de mes capacités pour aider mes semblables, les protéger. J’ai intégré les rangs de la Brigade au milieu du 19ème siècle. J’aurais pu monter les échelons mais je ne désirais pas un poste de prestige et la bureaucratie me rebutait. J’aimais être au centre de l’action, sur le terrain. Je me suis attachée à mes collègues, les aient vu fonder des familles, vu grandir leurs enfants, certains devenant eux-même des membres de la police. Elle était principalement constitué de dhampir, elfe et loup-garou, en raisons de leurs constitutions physiques. Nous avions aussi quelques sorciers et elfes parmi les membres, pour s’occuper des blessés et gérer toute la partie scientifique et analyse des enquêtes. Enfin, nous avons toujours ça. La Brigade a grandi au fil des années, développant des antennes à travers le monde entier. Et moi je restais là, ne changeant pas mais pour une fois entourée de personnes me ressemblant, vivant aussi longtemps que moi. Et ça faisait du bien.
Comprend à ce que veut l’adage, l’âge n’apporte pas forcément la sagesse. Il y a de nombreuses choses qui me font partir au quart de tour et je ne suis pas à l’abri d’un excès de zèle dans mon boulot. C’est d’ailleurs ça qui m’a amené à la Ravenswood School. L’affaire était pourtant simple. Une forte proportion de personnes retrouvées presque mortes, sans aucun souvenirs et en anémie, dans les rues d’Edimbourg, avait poussé le bureau de Londres auquel mon collègue et moi prêtions main forte à ce moment, à nous envoyer enquêter. Alors que nous avions bien avancé sur l’affaire, nos supérieurs nous ont subitement demander d’arrêter l’investigation. Si Marek a accepté de se plier aux directives, je suis pour ma part bien trop bornée pour mon propre bien, et je déteste laisser des choses en plan, surtout une enquête. J’ai fini par retrouver l’autrice de toutes ses attaques, une jeune vampire visiblement récemment transformée, qui se planquait dans un appartement bien trop luxueux pour qu’elle ait pu se le payer seule. Je l’ai embarquée. Heureusement pour elle, aucune de ses victimes n’étaient mortes, ce qui lui évitait une exécution ou un emprisonnement à vie. Mais sa place était dans un établissement conçu pour accueillir les jeunes surnaturels comme elle. Malheureusement pour moi, il s’est avéré qu’elle était liée à l’un des plus puissants clans vampiriques, siégeant au Conseil, et que c’est eux qui avaient pression sur mes patrons pour que l’affaire soit classée. J’ai été suspendue pour avoir désobéi aux ordres, et envoyé pendant mes congés à la Ravenswood School, autant pour escorter leur nouvelle élève que pour y prendre place en tant que surveillante. Bien que je sois officiellement relevée de mes fonctions pour plusieurs mois, mon chef m’a demandé d’être ses yeux et ses oreilles là-bas. Il fait parti de ceux qui n’ont jamais vraiment cru que la Ravenswood School était utile pour la paix entre les espèces et craint toujours que rassembler en un lieu clos des jeunes créatures aux dons instables et parfois héritières de décennies ou de siècles de rancoeur ne cause un jour des dégâts. Pour ma part, je ne suis pas vraiment ravie d’être reléguée au rang de nounou mais je connais deux des élèves avec lesquels je serais contente de passer un peu de temps, et pouvoir surveiller de près aussi.

Caractère :

Se décrire est un exercice que je trouve complexe. Il est dur de trouver les mots juste, sans se déprécier ou ne pas assez voir ses défauts. Malgré 7 siècles d’existence, j’ai réussi à ne pas développer cette profonde lassitude qui prend parfois mes semblables, immortels. Ne jamais vieillir peut être un fardeau plus lourd à porter que les mortels ne l’imaginent. Je suis heureuse d’avoir trouvé des personnes qui donnent un sens à ma vie, malgré la courte durée de la leur, qui arrivent à me faire voir encore un peu les beautés de ce monde.
Je suis profondément attachée à mes convictions que je défends envers et contre tout, tout comme mes proches. Comme dit précédemment, je peux me montrer assez obtus quand je suis persuadée d’avoir raison, ce qui m’a apporté des ennuis plus d’une fois.
Je suis facile à aborder, j’aime beaucoup faire de nouvelles rencontres et discuter, quelque soit l’âge de mon interlocuteur. Je ne compte pas me la jouer gardienne de prison avec les élèves de l’établissement, je sais déjà que plusieurs d’entre eux ne sont pas forcément contents d’y être. Je pense que sympathiser avec eux reste le meilleur moyen de les connaître et de les encadrer. Cependant, je n’hésiterais pas à sanctionner quand il le faudra et à botter les fesses des récalcitrants.
Je tiens beaucoup à ma forme physique : je cours un peu tous les matins et je m’exerce aux sports de combats deux ou trois fois par semaine, quand j’ai le temps.
J’ai emmené avec moi plusieurs objets auxquelles je tiens comme à la prunelle de mes yeux, notamment mes armes qui me suivent pour certaines depuis des décennies : un katana, un Glock et plusieurs poignards de lancer. Ils resteront évidemment la plupart du temps dans ma chambre, il serait embêtant qu’ils tombent entre de mauvaises mains (que leurs propriétaires ne garderaient pas longtemps s’ils osaient toucher à mes affaires, encore faudrait-il qu’ils arrivent à y accéder)

Autres :

Au cours de mes très longues années de vie, j’ai pu apprendre une soixantaine de langues et dialectes différents. Ce qui n’est pas grand chose quand on sait que l’ONU reconnaît 141 langues officielles et que les spécialistes estiment qu’il y aurait 3000 à 7000 langues dans le monde
Je mesure 1m78 et j’ai une silhouette musclée par une pratique sportive très fréquente. Mon métissage m’a donné une apparence plutôt caucasienne avec de longs cheveux châtain foncé que j’attache souvent pour éviter qu’ils ne me gênent et des yeux bleu-vert.
Je suis une amasseuse compulsive. Au cours de ma longue vie, je n’ai cessé d’acquérir des objets à l’utilité parfois discutable, qui s’entasse chez moi. J’apprécie notamment les livres, et je vais certainement parcourir autant que possible les rayonnages de la bibliothèque de l’école.
Niveau vêtements, je parcours un peu toute la période entre 1940 et nos jours, selon les moments

Liens :

Vikram → Il est mon filleul. Je connais sa famille depuis très longtemps et son pèr est mon coéquipier depuis près de 15 ans. J’ai conçu et apposé les runes sur son corps qui contiennent les risques de transformation lorsque ses émotions sont trop vives.
Jax → son meilleur ami. Une vraie teigne ce gosse là, qui a toujours été un peu méfiant avec ma magie et à qui j’ai souvent bossé les fesses gamin quand il faisait des bêtises mais pour qui j’ai de l’affection.

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naji2807

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Re: Ravenswood School

Message par naji2807 »

Nagylan super fiche :) juste un détail du coup, je me.se que ta perso n'aura pas eu l'autorisation d'amener des armes donc elle peut les avoir fait entrer en cachette mais personne ne le sait, et surtout pas la directrice :)
Nagylan

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Re: Ravenswood School

Message par Nagylan »

D'accord, elle les planquera bien :ugeek:
Horange

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Re: Ravenswood School

Message par Horange »

@Nagylan : T'inquiète, je vais te donner de la matière pour répondre à ce post là 8-) Et super fiche! J'aime beaucoup Katherine :)

Taylor Johnson
18 ans x Vampire x Italienne x Vit dans l'ombre d'Angélica x Bisexuelle
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Je ris lorsque mon interlocuteur me rappelle que le risque de ce pari n'est pas très élevé et que c'est comme un pile ou face. J'en ai bien conscience mais je suis joueuse. Par ailleurs, il sèche complètement en ce qui concerne la récompense et me demande ce qui me ferait plaisir. En réalité, j'en n'ai aucune idée non plus, je voulais juste le voir se creuser les méninges. Une danse, une sérénade ou un indice sur son identité. La danse je peux l'obtenir sans cette histoire de pari, en revanche l'idée de la sérénade m'amuse et celle avec un indice sur son identité est intéressante. Si pour le moment je préfère demeurer une parfaite inconnue à ses yeux, en ce qui le concerne je ne suis pas contre de savoir de qui il s'agit sous ce masque. Seulement, je n'ai pas le temps d'y réfléchir davantage, qu'une voix bourrue que je reconnaîtrais entre mille retentit à nos oreilles :
-Alors c'est pour ce bon à rien que tu m'as largué ?
Mon corps est dès lors parcouru d'un frisson et mon sang se fige en atermoiements de caillots crispés. Dîtes-moi que c'est un cauchemar, que Karl n'est pas réellement là, maintenant. C'est à peine si j'ose avaler la bile dans ma gorge, et pendant quelques secondes je ne parviens pas à ne serait-ce cligner des yeux.
-Karl ? Mais qu'est-ce que...
Il me saisit brusquement le bras et sous l'effet de la surprise et de la peur je lâche mon verre qui se brise par terre. Plusieurs têtes pivotent alors dans notre direction mais Karl s'en soucie visiblement comme d'une guigne. La fureur biaise son regard noir et il me rapproche de lui, serrant si fort mon bras que je me dis qu'il va me le briser.
-C'est un minable pareil que tu te tapes ? Un putain de boiteux ?!
La honte m'assaillit, je darde un bref regard désolé à mon camarade masqué. J'aimerais lui éviter d'assister à une scène pareille, j'ai terriblement honte. Il hurle tellement fort que tous ceux qui nous entourent ont le regard rivé sur nous. J'aimerais pleurer, me recroqueviller et me cacher la tête entre mes bras pour ne plus devoir affronter le regard et les jugements de qui que ce soit. Mais je suis Taylor Johnson, et Taylor Johnson, du moins celle que j'incarne au regard d'autrui, ne pleure pas. Elle tient tête, ne se laisse pas faire. Mais c'est plus facile quand Angélica est là. Néanmoins, actuellement elle ne se trouve pas dans mon champ de vision, je suis seule, seule avec Karl, qui va me casser le bras s'il continue à resserrer son emprise. Combien de chances avait-il pour me reconnaître ce soir ? Pourquoi a t-il fallu qu'il me reconnaisse ? Je suis masquée ! Mais l'instinct de Karl ne se trompe jamais quand il s'agit de me reconnaître...
-Lâche-moi, tu me fais mal.
J'ai essayé de prononcer ces mots le plus fermement possible, alors que mon cœur bat à m'en rompre les tympans. Karl obtempère alors mais me lâche si brusquement que je titube sur mes talons et perds l'équilibre. Ma cheville droite me lancine et je grimace. Mon ex ne ressent apparemment aucune pitié pour moi et me crache au visage, me surplombant de sa grande taille :
-T'es qu'une salope Taylor. Une putain de salope !
Il me tourne le dos et je me dis alors que fini, enfin fini, qu'il m'a tapée la honte devant tout le monde, devant mon inconnu, mais que c'est fini. Mais je me trompe, il s'approche de mon inconnu, s'approche dangereusement.
-Et toi ? Tu crois sérieusement qu'une fille comme elle s'intéressait à un putain d'éclopé comme toi ? T'es qu'une merde, regarde toi. Quelle fille voudrait s'envoyer en l'air avec un mec qui n'est pas foutu de tenir sur ses deux jambes ?
Il rit méchamment avant de reprendre, le ton hostile :
-T'approche pas d'elle, t'as compris ? Je pourrais faire qu'une bouchée de toi alors rentre toi bien ça dans le crâne, abruti.
Yumeko

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Re: Ravenswood School

Message par Yumeko »

Siofra│Britannique│ 16 ans│ 161 cm │ Elfe │ Salle de bal ǀ Naomie et Micah


Ma demande l’a fait bien rire et je lui adresse une petite moue. Bah quoi ? C’est beau de rêver et d’avoir de l’espoir. C’est un peu ma philosophie de vie d’être toujours optimiste quel que soit les circonstances. Même quand ça ne va pas, je ne reste jamais triste très longtemps, je retrouve rapidement ma bonne humeur coutumière. Même quand on est méchant avec moi, le lendemain matin, j’ai oublié et je passe à autre chose. Je ne suis pas rancunière pour un sou. Et puis, la rancune, ça rend aigri et méchant comme le dit mon grand-père. Je suis bien d’accord avec lui. Je n’ai pas envie de devenir aigri, c’est triste quand même surtout à mon âge. Je préfère profiter du moment présent, autrement dit Carpe Diem ou comme le dit si joliment Ronsard « Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie. » C’est un de mes leitmotive. Je veux profiter de chaque jour, ne jamais avoir de regrets. La vie est bien trop courte même si mon espérance de vie est longue. On ne sait jamais après tout ce qu’il peut m’arriver.
- Oh si, tu ne peux pas savoir la déception que c’est. Moi qui me faisais une joie de pouvoir goûter quelques chouquettes dans un café parisien avec vue sur la Tour Eiffel ou le Louvre. Et au final, rien, nada, la taquiné-je.
Mon sourire est immense et je finis par rire de ma taquinerie. Je la taquine souvent comme tous mes amis et elle le sait bien. Mais ma « déception est de courte durée quand elle fait apparaître une véritable chouquette. J’en ai l’eau à la bouche rien qu’en l’observant et je n’en fais qu’une bouchée. Bouchée excellente soit dit en passant. Je suis une grande gourmande, ce n’est un secret pour personne. Je ne résiste jamais à de la nourriture, on peut même m’amadouer avec même si je ne le crie pas sous tous les toits.
- Gourmande comme je suis, je ne peux pas résister à une pâtisserie. Et c’était excellent mais ça a le goût de trop peu à mon avis. Une, ça ne suffit pas.
J’ai adoré et s’il y avait une assiette remplie ici ce soir, je n’en laisserai pas une chouquette dessus. Je n’ai jamais mangé quelque chose de similaire. Ces français sont vraiment très doués en cuisine, on ne peut pas leur enlever ça.
- Ahah ! On est comme ça nous ! On donne toujours envie aux autres ! m’exclamé-je en riant.
Ohoh… le regard que je vois chez Naomie me plaît beaucoup. Je suis sûre qu’elle a une idée en tête. Je souris amusée… Et si elle recommençait ? Ҫa serait trop bien ! Oui, encore des chouquettes ! Mon regard est rempli d’espoir en l’observant. Elle prend un grand plat avec des macarons au chocolat je dirais et se concentre dessus. En quelques secondes, les macarons deviennent des chouquettes ! Je sautille sur place, excitée par le résultat.
- Promis, on sera muet comme une tombe, promet mon cousin, une main sur le cœur. Merci à toi, c’est super sympa. Tu es vraiment doué.
- C’est génial ! Tu es la meilleure ! m’exclamé-je comme une folle avant de l’embrasser sur la joue pour la remercier.
Je ne me fais pas prier et j’en prends un second qui ne fait pas long feu, non plus. C’est vraiment trop bon. Micah prend comme à son habitude son temps pour manger le sien comme s’il voulait vraiment le savourer, sans doute est-ce le cas. Mon cousin est comme ça.
Je lui demande à son tour si elle a une envie particulière de voyage, quel pays la fait rêver ? Comme c’est le cas pour moi avec l’Islande. La Russie semble la tenter mais elle rêve plutôt d’un tour du monde et de découvrir plein de choses.
- C’est un beau projet, je te souhaite de pouvoir le réaliser, répond mon cousin. Tu préférerais commencer par un continent en particulier ?
Il semble réellement s’intéresser aux projets de Naomie, c’est vrai, c’est chouette et je la comprends. Pour l’instant, l’Islande me fait rêver, j’ai très envie d’y aller tout comme Paris et la France. Je suis sûre qu’il y a plein de choses à faire en dehors de la capitale. La Côte d’Azur, les Alpes, les châteaux, les petits villages pittoresques, les vignobles… Plus j’y réfléchis et plus la France me plaît.
- C’est vrai que lorsqu’on y réfléchit, il y a plein de choses à voir partout dans le monde. Un tour du monde, ça serait chouette à faire. Ҫa me donne envie de faire pareil que toi. Soyons folles, partons toutes les deux !
C’est un souvenir sympa, pas compliquer à ramener et qui ne coûte rien. Difficile de faire plus simple. Et en plus, ça fait très joli dans un grand récipient en verre où l’on met plusieurs couches de sables différents.
- Alors, tu peux compter sur moi ! Je te ramènerai ça.
Ma précision semble les amuser. Bah quoi ? Il fallait bien que je lui demande. En plus de ça, ma mère dit qu’aucune question n’est idiote. Alors autant lui poser la question même si elle me trouve bizarre. Au moins, elle n’a pas l’air méchante.
- Ne riez pas, ses parents étaient peut-être de fervents bouddhistes qui voulaient rendre hommage à leur divinité. Mais pas du tout, ça s’écrit B.U.D.A. Merci, t’es trop chou. Mais je ne suis pas sûre que tout le monde soit d’accord avec toi. Tant pis, c’est pas grave.
Mon cousin éclate rire à ma réponse, heureusement, qu’il ne buvait pas son verre sinon il se serait sûrement étouffé avec.
- T’as une imagination débordante, même moi, je n’y aurai pas pensé.
Je bois une gorgée de mon verre avant de répliquer :
- Depuis le temps, tu le sais que mon imagination n’a aucune limite.
Si c’est un fée comme lui, il ne devrait avoir aucun problème. Ils sont tous très gentils et faciles à vivre. Et Micah est adorable et sympathique, donc ça devrait très bien se passer pour lui.
- Tant mieux, on peut même dire qu’on a tous de la chance cette année. Nous sommes tous bien tombés.
Horange

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Re: Ravenswood School

Message par Horange »

@Yumeko : J'aime beaucoup l'imagination débordante de Siofra :lol:

Naomie Watt
17 ans | Sorcière | Londonienne | Surdouée | Étiquetée "la gentille intello"
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Quand Siofra me partage sa pseudo-déception, je ris. Néanmoins, la description qu'elle me fait du café parisien dont elle évoque me rappelle celui dans lequel nous venions parfois le matin. Il avait la vue sur la Tour Eiffel et malgré ça les cafés ne coûtaient pas excessivement cher. Je me rappelle qu'on y célébrait d'ailleurs le petit noir comme un nectar. Filtre aux notes de confiture de prune, expresso fruité, noisette aérienne, crème vertigineux…Chaque gorgée confinait au sublime et rien que d'y penser je ressens une profonde nostalgie. Sur le comptoir trônait une Marzocco, la Rolls des percolateurs, et le barista de ce café, un charmant jeune d'homme, tel un chimiste, pesait une dose, puis chronométrait l’infusion, goûtait et réajustait la dose, avant d’atteindre l’équilibre parfait. Et la perfection, il l'atteignait, c'est pas moi qui vais dire le contraire. Si je remets un pied à Paris un jour, je sais où j'irais boire mon café.
-Je peux comprendre que mon petit tour de magie n'ait pas été à la hauteur de tes attentes, avoué-je, vaincue. Mais il faut voir le bon côté des choses, tu as au moins le mérite de déguster des chouquettes parisiennes !
Leurs réactions lorsque le plat de macarons se transforme en plat de chouquettes m'amusent et j'en ris. Micah me promet leur silence à ce sujet, une main sur le cœur et me remercie non sans me complimenter. Siofra...c'est autre chose. Elle devient complètement euphorique et m'embrasse sur la joue. Il lui en faut peu pour la rendre heureuse, elle est adorable. Mon sourire ne me quitte plus les lèvres.
-Merci c'est gentil, mais maintenant je me sens pousser des ailes, ris-je.
D'autant plus qu'il s'agit là d'un tour de magie on ne peut plus simple, la magie ne se résume pas qu'à ça. J'aimerais beaucoup voir sa tête si je disparaissais soudainement devant elle, usant de ma capacité d'invisibilité. Ou que je me dédoublais. Ce serait certainement très drôle à voir.
Nous piochons tous les trois dans le plat, dégustant ces merveilleuses petites pâtisseries. Siofra engloutit plus qu'elle mange mais je n'ai pas mon mot à dire étant donné que je fais de même. Ça m'avait trop manqué. J'aurais du penser à ce petit tour de magie bien avant.
Micah me souhaite de mener à bien ce projet et je le remercie. A sa question, je réponds séance tenante :
-L'Asie ! Je pense que c'est le plus beau continent. Mon grand-père lors d'un long voyage en Asie a pris beaucoup de photos et dès que je suis tombée sur celles-ci je suis tombée amoureuse. Il y a vraiment des paysages mystiques, agrémentés de rizières, de cascades, de plages paradisiaques, de reliefs multicolores...Puis en plus des paysages magnifiques, c'est un continent aux traditions bien ancrées qui ont l'air chouettes.
Mon amie enchérit sur l'idée d'un tour du monde et me propose littéralement un tour du monde à deux.
-Ne me mets pas des idées comme ça en tête Siofra, après je vais avoir du mal à me les retirer ! Cela dit, si tu es partante, je suis prête à partir à l'aventure avec toi ! On deviendrait des globe-trotteuses, t'imagine !
Je commence alors à rêvasser, nous imaginant toutes les deux avec un gros sac chacune et nos appareils photos. C'est le genre d'idée qui fait complètement rêver !
Elle me promet de me ramener des bouteilles de sable et l'enthousiasme se lit derechef sur mon faciès.
-Merci ! Tu as toute ma gratitude désormais !
Quand elle me parle de sa colocataire et me raconte ce qu'elle s'imaginait à cause de son prénom, ma réaction est identique à celle de Micah : j'éclate de rire.
-Écrivain ou scénariste...fais-en ton métier, ris-je à gorge déployée.
Son imagination surpasse indéniablement la mienne, qui aurait cru...J'ai du mal à me calmer, sa réponse ayant déclenché mon hilarité.
J'hoche la tête aux propos de Micah. C'est vrai que nous avons eu de la chance. Parfois les colocations se passent mal. Mais personnellement, j'ai toujours eu une bonne colocataire. Quant à Siofra et Micah, ils sont tellement gentils l'un comme l'autre que ça ne peut que bien se passer pour eux également.
Nagylan

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Re: Ravenswood School

Message par Nagylan »

Vikram
17 ans - Loup-Garou - Borderline | Près du buffet - Taylor


Elle a un joli rire, léger et sans doute un peu accentué par l'alcool. J'attends qu'elle choisisse l'une des propositions mais elle n'a malheureusement pas l'occasion de me répondre car nous sommes rejoint par un type qui n'a pas l'air très commode. Ce n'est pas tellement sa carrure, bien qu'il soit plus grand, plus costaud, et certainement plus valide que moi, mais l'expression sur son visage qui laisse penser que ça va mal tourner. Mon interlocutrice semble le connaître et visiblement, ils ne sont pas en bon terme vu comment son teint devient blême tandis qu'elle articule :
- Karl ? Mais qu'est-ce que...
Je comprends alors pourquoi son visage me disait quelque chose. Bien qu'il ait un an de plus que moi, je l'ai déjà croisé au gymnase et puis il a une sacrée réputation. Une très mauvaise réputation, du genre macho buté, qui se la joue un peu trop mâle dominant. Pas le genre de personne que j'ai envie de fréquenter. Ma main se crispe sur le pommeau de ma canne et je sens tout mon corps se tendre lorsqu'il agrippe la jeune femme par le bras. Je me force à rester calme, à ne pas laisser la colère m'envahir alors que j'ai juste envie de coller ma canne dans la figure de ce mec pour qu'il dégage. Je ne suis pas Jax qui n'aurait aucun souci à mettre ses pensées à exécution. Je peux pas me permettre de me lâcher, c'est trop dangereux. Pour eux comme pour moi. Je croise le regard désolé de ma camarade et lui adresse un léger sourire. C'est pas ta faute ma belle, ne sois pas désolée.
Karl continue de vociférer en tenant le bras de la jeune femme, lui tirant une grimace de douleur. S'il la lâche après qu'elle le lui ait demandé, c'est sans aucune douceur, la faisant trébucher, et c'est pour mieux s'approcher de moi. Je me concentre sur ma respiration pour ne pas laisser ses mots me toucher, rester maître de moi-même. J'entends presque la voix de Jax dans ma tête, me dispensant ses conseils sur la meilleure façon de cogner avant de me dire que je peux aussi frapper avec mes mots, que je suis même très doué avec ça. Revenant à l'instant présent, je me tiens aussi droit que possible et ancre mon regard à celui de Karl, bien qu'il me dépasse de quelques centimètres. Je ne vais pas me laisser intimider comme ça. Je lui adresse un sourire absolument pas amical :
- C'est bon, tu as fini ? Tu peux t'éloigner un peu maintenant, je me passerais de ton haleine plein de bières. Je crois que les gestes parlent mieux que les mots et que si cette charmante demoiselle ne se plaisait pas en ma compagnie, elle serait partie depuis longtemps. Et nous venons de nous rencontrer, je pense que nous avons tout notre temps avant d'aborder le sujet du sexe. Qui d'ailleurs ne concernerait que nous deux, tu n'as pas ton mot à dire dans ses choix. Et puis si je me souviens bien, ça se pratique généralement allongé, ce n'est pas donc pas trop dérangeant si je ne tiens pas sur mes deux jambes
Si Jax était à ma place, il aurait sorti quelque chose du genre "J'ai pas eu besoin de tenir sur mes deux jambes pour que ta mère me taille une pipe, j'étais confortablement assis sur son lit" ou une connerie du genre.
Un petit rire nerveux s'échappe de mes lèvres :
- C'est une menace ? Je ne m'approcherais plus d'elle si elle ne le souhaite pas mais ce n'est certainement pas à toi de nous dicter notre conduite.
Mon regard se fait plus dur, ma voix tranchante :
- Tu ne me fais pas peur Karl, j'en ai supporté des plus costauds et des plus cons que toi, abruti. Du coup tu serais gentil de présenter tes excuses pour ton comportement et pour nous avoir dérangé à notre gentille camarade puis tu dégages très loin.
Les enfants et les adolescents ne sont pas tendres avec ceux qu'ils considèrent comme plus faible. J'avais l'habitude d'encaisser, ce ne sont pas ses menaces qui allaient m'effrayer.
Horange

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Re: Ravenswood School

Message par Horange »

@Nagylan : "J'ai pas eu besoin de tenir sur mes deux jambes pour que ta mère me taille une pipe, j'étais confortablement assis sur son lit" le genre de phrase qui signe ton arrêt de vie :lol: :lol:


Contenu grossier et vulgaire !

Taylor Johnson
18 ans x Vampire x Italienne x Vit dans l'ombre d'Angélica x Bisexuelle
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Je me masse la cheville, un rictus de douleur déformant mon faciès. Rien de bien méchant je pense, mais ça fait un mal de chien. Je dois certainement pouvoir me relever, mais j'en suis incapable. Incapable de bouger ou d'émettre le moindre son d'ailleurs, je ne peux détourner mon regard de Karl et de mon inconnu. L'angoisse me ronge, Karl ne sait pas s'exprimer d'une autre manière que les poings. Bernard Werber dit que la violence est le dernier argument des imbéciles mais Karl est un imbécile. Et le fait que mon inconnu riposte sans se laisser démonter n'arrange pas les choses ; il n'y a pas d'alternative à la sentence, je sais comment tout ça va se finir. Cela dit, j'admire l'audace de mon inconnu, il montre qu'il n'a pas froid aux yeux et que Karl ne l'intimide nullement. Je n'ose à peine respirer tant la situation me tient en haleine. Karl ne baisse pas le regard une seconde, son regard est à l'égal de sa haine ; son courroux décuplé se traduisant sur son visage. Un rire nerveux s'échappe de mes lèvres lors de la parenthèse sexuelle de mon camarade ; cela dit, ça ne fait pas rire une seconde Karl qui le regarde avec davantage de mépris et de colère.
Seulement, j'ai la vraie conviction cette fois-ci que la situation va tourner au vinaigre. En effet, mon inconnu tient toujours tête à Karl, il lui fait clairement comprendre que sa menace n'a aucun effet sur lui et que seuls nous deux sommes les décisionnaires de notre conduite. En prime, il lui dit qu'il n'a pas le moins du monde peur de lui et lui ordonne de s'excuser. C'est le moment fatidique, je retiens ma respiration. Mais contre toute attente, Karl éclate de rire et se retourne vers moi.
-T'as toujours eu un faible pour les durs à cuire toi, hein ? Mais celui-là je ne sais pas ce que tu lui trouves, en plus de ne pas savoir utiliser ses deux jambes, il parle beaucoup ! Qu'est-ce que tu fous avec un mec pareil, ma belle ? Hein ? C'est pas un mec comme ça qui va te faire grimper aux rideaux !
Ma belle. Je frissonne. Il me dégoûte. Comment j'ai pu sortir avec un type pareil ? Vulgaire et violent, ce sont les premiers mots qui me viennent à l'esprit pour le caractériser. Je regrette tellement notre relation. J'aurais su, je ne lui aurais jamais adressé un mot de ma vie.
Karl émet à nouveau un ricanement quand il se retourne brusquement et assène un coup de poing à mon inconnu. Je plaque la paume de ma main sur ma bouche pour étouffer un cri.
Il le plaque violemment contre le mur, tout son corps transpire son animosité et on pourrait croire que ses yeux vont sortir de leurs orbites.
-Et là, tu la sens mieux mon haleine pleine de bières ? Toi-même t'as dit que les gestes parlent mieux que les mots, tu comprends mieux que tu dois fermer ta gueule là ? Ou il faut que je t'éclate ta gueule de petite merde pour que tu saisisses ? La seule excuse que j'ai à te faire c'est que tu te taperas jamais ma gonzesse, tu captes ça ? Donc quand je te dis que tu ne l'approches plus, tu ne l'approches plus, j'en n'ai rien à foutre de ce que tu en penses !
Je me relève difficilement, la cheville douloureuse. Je ne parviens pas à appuyer mon pied droit au sol, et quand j'essaie j'ai l'impression de souffrir le martyre. Toutefois, je prends mon courage entre mes mains et m'approche doucement de Karl. Je pose une main sur son épaule et prends une voix douce, toutefois tremblotante :
-S'il te plaît Karl, il n'y est pour rien. C'est de ma faute, je suis désolée. Peux-tu le relâcher ? Nous allons discuter si tu veux bien.
-Toi, ta gueule putain !
Il ne veut pas l'entendre de cette oreille : il relâche mon inconnu, se retourne et me saisit violemment par la gorge.
-C'est quoi ton problème hein ? Qu'est-ce qui n'allait pas entre nous pour m'envoyer ta copine satanique pour rompre ? T'as cru qu'on me la jouait comme ça à moi hein ! T'es qu'une putain de traînée en fait, t'es pathétique !
Cette fois-ci les larmes me montent aux yeux, je n'arrive pas à réprimer cette montée. Il me fait mal.
-Je-je suis désolée !
Ce bal est un cauchemar.
Nagylan

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Re: Ravenswood School

Message par Nagylan »

Horange : c'est Jax que veux-tu, il adore les blagues sur les mamans surtout quand c'est pour répondre à des gens qui l'emmerdent :')
Nagylan

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Message par Nagylan »

Vikram
17 ans - Loup-Garou - Borderline | Près du buffet - Taylor


Depuis le temps, je sais que pour le genre d'imbéciles qui me fait face, parler n'arranger rien, ils ne comprennent que les poings. Et ils détestent qu'on leur tienne tête. Mais j'y peux rien, Jax m'a sûrement transmis un peu de son insolence et de son manque d'instinct de survie au fil des années. Je sens presque la rage dans la voix de Karl. J'ai toujours détesté ce genre de mec. Machiste, violent, maladivement jaloux, pensant que les femmes sont des objets qui leur appartiennent. Le loup-garou éclate de rire et se tourne pour de nouveau s'adresser à mon inconnue. J'ai presque envie de soupirer tellement il est un cliché de lui-même. Bon dieu, est-il si dur d'envisager que l'on puisse discuter avec quelqu'un sans vouloir coucher avec cette personne ensuite ? Je veux dire, c'est sympa de discuter, on apprend des choses, on partage. Pourquoi tout ramener au sexe ? Sûrement toujours ce manque d'instinct de survie mais j'ai plus peur pour la jeune femme que pour moi. J'ai l'habitude de me blesser et je connais mes capacités de régénération. A choisir, je préférerais qu'il se défoule sur moi s'il tient tant que ça à passer sa colère sur quelqu'un. Perdu dans mes pensées, le coup de poing me prend à dépourvu et je chancelle, me rattrapant au mur pour ne pas m'écrouler. Oh bordel, il cogne dur. Je n'ai pas le temps de me remettre que je sens sa main peser sur mon torse, m'écrasant contre le mur. Il rapproche son visage du mien pour poursuivre son insupportable laïus. Je sens tout mon corps se tendre, le loup hurlant pour faire surface. Ses griffes commencent à prendre la place de mes ongles, bientôt ce seront mes crocs qui poindront. J'aperçois la jeune femme s'approcher de Karl et lui poser la main sur l'épaule en lui parlant doucement. J'ai envie de lui hurler de partir, pendant qu'il est concentré sur moi. Il me relâche d'un coup et je m'écroule au sol, le souffle court. Bordel, et moi qui espérais passer une soirée sympa. Je sens une colère sourde monter en moi lorsqu'il saisit mon inconnue par la gorge.
- Lâche-la, grondé-je.
Je jette un coup d'oeil aux alentours, repère Mr Williams à quelques mètres de là, toujours près du buffet. Pourquoi est-ce que les profs n'agissent jamais quand on a besoin d'eux ? Récupérant ma canne que j'avais lâché de surprise quand le loup-garou m'a agressé, je me relève difficilement en m'appuyant contre le mur. J'adresse mes excuses d'avance aux professeurs pour le foutoir que je vais causer et implore leur pitié pour la punition qui va certainement s'en suivre. Puis, attrapant ma canne par l’extrémité, j'envoie le pommeau violemment contre le crâne de Karl. L'avantage d'affronter un loup, c'est que je n'ai pas besoin de contrôler ma force. Il a une solide constitution et une régénération rapide, il s'en sortira avec un joli mal de tête mais il survivra.
- Je t'ai dit de la lâcher, connard ! Elle n'est pas ta propriété, pas un jouet. Tu m'étonnes qu'elle ait rompu, elle peut trouver bien mieux.
Je me maintiens au mur pour ne pas m'écrouler, la respiration haletante autant à cause de la colère qui gronde en moi que de mes efforts.
Horange

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Re: Ravenswood School

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Taylor Johnson
18 ans x Vampire x Italienne x Vit dans l'ombre d'Angélica x Bisexuelle
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L'emprise de Karl sur ma gorge me fait bientôt manquer d'air et s'il ne relâche pas sa pression je crains qu'il me casse l'os hyoïde ou que je meure d'asphyxie. Mourir étranglée par son ex jaloux, ça fout les nerfs quand même. Puis je suis trop jeune pour mourir ! J'ai encore tant de choses à voir et à faire. Et la jeunesse c'est vachement cool, c'est la meilleure période de notre vie. C'est la seule période de notre vie où on fait la fête, où on mélange les goûts et qu'on en prend plein la tête. Nos oreilles sont sourdes et nos corps usés. Notre cerveau lourd à cause du fardeau d'une génération toxique à porter comme dirait les parents. On a besoin d'argent, on a besoin de passion, on a besoin d'amour. On veut être soutenus, on veut être compris, on veut le nécessaire pour ne plus tomber genoux à terre. On a besoin de sexe, on a besoin d'idoles, on a besoin d'être ces oiseaux qui s'envolent. On veut être aidés ; on veut être aimés. Merde, je veux pas crever maintenant.
« -Lâche-la. »
Alléluia, il existe bel et bien un Dieu et il a entendu mon souhait. Ce n'est pas l'impression que j'ai eu au départ suite à l'intervention de mon inconnu, car Karl n'a émis qu'un ricanement et sa main s'est davantage resserrée sur ma gorge. Sur le moment, je me suis vraiment sentie partir. L'oxygène a commencé à me manquer et ma vue s'est brouillée. Mes yeux devaient être ronds comme ceux d'un poisson et ça ne devait pas être très très joli à voir. Tu parles d'une mort honorable en plus.
Mais soudain, Karl m'a relâchée. Pourquoi ? Autant terminer ce qu'il a commencé, non ? Pas que j'ai envie de mourir, mais ça ne lui ressemble pas. J'ai alors chancelé et me suis rattrapée à la table à temps pour ne pas à nouveau m'écrouler. Déjà que ma cheville me lance, pas envie d'empirer le cas. Une main sur ma gorge, je prends de grandes inspirations par la bouche, gobant le plus d'oxygène possible, accueilli à bras ouverts dans mon organisme et mon cerveau. Il me faut quelques secondes pour reprendre mes esprits et lorsque j'y parviens, j'écarquille les yeux de stupeur quand j'aperçois Karl vacillant, une main sur son crâne. Il paraît sonné et lorsque j'entends mon inconnu fulminer après Karl, les morceaux du puzzle dans ma tête s'assemblent alors sans mal.
En regardant autour de moi, je constate que les gens se sont tous reculés et si certains se sont éloignés afin d'être sûrement épargnés de cette bagarre, d'autres observent la scène comme si c'était un spectacle. Cette vision m'horripile particulièrement et j'ai soudainement envie de tous leur hurler de bouger leurs culs et d'aller chercher de l'aide au lieu de rester à ne rien faire comme des cons. Mais je n'ai pas le temps : Karl qui s'était appuyé sur une table avec ses deux coudes, une main sur son crâne là où mon inconnu a du le frapper avec sa canne, s'est soudainement redressé et se retourne lentement. C'est alors que la terreur dilate mes pupilles. Ce n'est pas le simple fait que Karl fixe mon inconnu avec les yeux d'un taureau face à un toréador, ce qui est déjà bien effrayant en soi. Mais c'est plutôt sa transformation en loup-garou. S'il a conservé son apparence humaine à première vue, ses crocs et ses griffes sont désormais visibles. Ses oreilles sont celles de sa nature de loup : pointues. Et ses yeux luisent d'une terrifiante couleur jaune.
Putain, ça n'augure rien de bon.
Ses yeux sont deux cratères en furie et il respire lourdement par ses naseaux dilatés, sa poitrine se soulevant et retombant avec force. Mon regard apeuré rencontre celui de mon camarade. Je ne sais pas quoi faire, j'ai l'impression de ne pas faire le poids face à Karl mais je ne peux pas laisser le jeune homme dans une telle situation !
Karl s'approche alors de mon inconnu, lui arrache sa canne des mains et lui brise en deux sans difficulté qu'il balance ensuite négligemment par terre. Il le saisit violemment par la gorge et le soulève du sol pour le plaquer à nouveau contre le mur. Je ferme les yeux quelques secondes, pensant qu'il va lui déchiqueter la gorge devant tout le monde avec ses griffes, cela dit ce n'est pas le cas, il se contente pour le moment de le maintenir contre le mur à une main, ses griffes tout près de sa gorge.
-Attaquer par derrière, c'est lâche et méprisable. Tu fais honte à notre espèce. C'est tout ce dont tu es capable de faire ?
Non, non, non, pas ça. Karl provoque mon camarade dans le but de se battre avec. C'est pire que ce que j'imaginais.
Yumeko

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Re: Ravenswood School

Message par Yumeko »

@Horange : merci beaucoup :D Elle me fait bien rire moi aussi XD

Siofra│Britannique│ 16 ans│ 161 cm │ Elfe │ Salle de bal ǀ Naomie et Micah


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J’hoche la tête avec exagération lorsqu’elle avoue que son tour de magie n’était pas à la hauteur de mes attentes. Pleine d’espoir et d’envie, je croyais qu’on allait faire un petit tour en France, à Paris. C’est vrai, c’est beau de rêver et ça ne coûte rien. Cela aurait été tellement bien de pouvoir se téléporter en un claquement de doigts, quitter cette somptueuse salle de bal pour se retrouver dans un café typiquement français avec une très jolie vue. Rien que d’y penser, cela me fait rêver et mon imagination prend le dessus. Et cela me donne encore plus envie de me rendre en France, de tout visiter, de tout goûter. En attendant, je profite au moins de chouquettes qui ont le goût de la France et du bonheur.
- Je m’attendais à de l’extraordinaire ! m’exclamé-je en faisant de grands gestes avec mes bras. Mais tu as raison, je déguste les meilleures chouquettes du monde avec vous. Alors que demander de plus ?
Je suis une elfe très expressive et très expansive, j’agis spontanément comme avec Naomie. Je ne réfléchis pas et lui dépose un baiser sur la joue afin de la remercier pour ce plat de chouquettes que je n’aurai que rêver. Mais cela m’a déjà joué des tours, une fois, avec Dorcha. Je l’ai embrassé sur la joue, non pas, pour le remercier mais pour l’embêter un peu comme je le fais avec Prince Tata parfois. Mais il m’a repoussé violemment et je me suis retrouvée sur les fesses avant d’avoir pu dire aïe. Il était trop rapide à cette époque pour que j’évite son geste. Je n’ai pas beaucoup aimé sur le coup et je lui ai tiré la langue pas contente de sa réaction.
- Et tu serais très mignonne avec des ailes comme les fées, j’en suis sûre.
Je l’imagine très bien avec des ailes dans le dos comme Micah, ma famille et mes amis fées. Comme je lui dis, je suis sûre qu’elle serait très mignonne. En plus, elle a un caractère qui se rapproche de celui des fées.
Une fois commencée, je ne peux plus m’arrêter et j’en prends déjà une troisième ce qui amuse beaucoup Micah mais aussi Naomie. Celle-ci n’est pas en reste car elle dévore aussi ces chouquettes. Seul mon cousin prend son temps. A mon avis, ils ne vont pas faire long feu.
Micah est un amour et l’encourage à réaliser son projet, et curieux, il l’interroge à ce sujet. Il n’en faut pas plus à mon amie pour lui répondre avec enthousiasme. Dans sa famille, ils voyagent souvent… du moins, c’est ce que j’en déduis. Et c’est son grand-père qui lui a donné envie de découvrir l’Asie.
- L’Asie c’est très grand, tu auras de quoi visiter et découvrir ce continent pendant plusieurs mois. La façon dont tu décris tout ça donne envie de partir là-bas. Ton grand-père voyage beaucoup ?
- Il faut que tu arrêtes de me décrire tes futurs voyages de cette façon. Maintenant, j’ai trop envie de faire le tour de l’Asie. Finalement, c’est toi qui vas devoir me faire une petite place dans ta valise. Ne t’inquiète pas, je peux me contorsionner assez facilement maintenant. Je suis sûre que j’entre même dans un sac à bagage. Tu pars quand ? Terminé-je en plaisantant.
Mais quelle meilleure idée que de partir toutes les deux faire un tour du monde. Soyons un peu folle ! Ҫa serait génial ! Et ça se passerait super bien. On s’entend bien et on a envie de voyager. Je suis même sûre qu’on se débrouillerait très bien toutes les deux. Ҫa serait un chouette projet quand même… Tout ça me fait rêver.
- Mais si, justement ! Avoue que ça serait chouette un tour du monde toutes les deux ! Ah tu vois ! Bien sûr que je suis partante. Ce ne sont pas que des paroles en l’air. Alors, on se le fait ce voyage ? Partons à l’aventure et devenons des globes-trotteuses ! Tape là.
Je lève ma main pour qu’elle tape dedans après cette idée géniale. On a déjà quelques destinations en tête comme l’Asie mais surtout l’Islande et la France. Je nous vois bien aller d’une ville à une autre, d’un pays à un autre avec un minimum de bagages. Pas besoin de se charger comme des mules après tout. J’ai trop envie de partir maintenant. Mon enthousiasme est à son comble.
J’hoche la tête à son remerciement et lui souris amusé.
- Oh c’est vrai ? Je ne risque pas d’oublier tes paroles, ce n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde, la taquiné-je encore une fois.
Mon explication les fait rire tous les deux et je leur adresse une petite moue faussement boudeuse. Naomie se moque gentiment de moi et elle me voit bien écrivain ou scénariste. Ma petite moue disparaît comme par enchantement et j’hoche la tête. Mon cousin est complètement hilaire à présent.
- C’est une excellente idée. Moi qui ne savais pas quoi faire, grâce à toi, j’ai trouvé ma voie ! déclaré-je avant de boire mon verre cul sec pour fêter ma future carrière.
- Heureusement que ce n’est que du soda, réplique mon cousin amusé.
Horange

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Re: Ravenswood School

Message par Horange »

Naomie Watt
17 ans | Sorcière | Londonienne | Surdouée | Étiquetée "la gentille intello"
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Siofra est toujours tellement débordante de joie ! C'en est même contagieux ; ses sourires et ses rires sont miens également. Sa joie de vivre mettrait du baume au cœur à n'importe qui. D'ailleurs, quand j'y repense, je ne l'ai jamais vue chagrine ou en colère — ce qui est une bonne chose en soi, bien entendu. De plus, elle est particulièrement expressive, manuellement parlant et aussi parce que chacune de ses émotions se reflète à travers son visage. Sa compagnie est vraiment agréable, c'est une amie dont je suis tellement contente de retrouver cette année.
Je ris quand elle s'exclame qu'elle s'attendait à de l'extraordinaire mais que j'ai raison sur un point, c'est qu'elle a le mérite de manger des chouquettes tout droit venues de Paris et ce rien que grâce au souvenir que j'en ai gardé !
Elle m'imagine avec des ailes et je fais alors les grands yeux :
-Maladroite comme je suis je ferais sûrement un désastre en essayant de voler !
Et je n'exagère pas. On me reproche souvent d'avoir deux mains gauches - et deux pieds gauches - alors si en plus j'étais dotée d'une paire d'ailes dans le dos, je n'ose même pas imaginer la catastrophe !
Micah m'interroge sur mon grand-père et ses voyages. Je souris et lui explique :
-Pas vraiment, enfin toute sa vie il n'a eu d'yeux que pour l'Asie. Il a jeté son dévolu sur ce continent lors d'un voyage en Chine avec mes arrières-grands-parents quand il était adolescent. Les paysages et la culture lui ont tout de suite plu, si bien que découvrir l'Asie dans son entièreté lui est devenu un projet dont il devait absolument mettre à exécution dans sa vie. Et il l'a fait.
J'aime bien parler de Grand-Père. C'est un homme passionné et du coup passionnant. Il éprouvait une fascination remarquable pour l'Asie, ce continent le passionnait à un point inimaginable.
Siofra s'exclame aussitôt qu'elle a désormais envie de parcourir elle aussi ce vaste et beau continent. Honnêtement, c'est un rêve pour moi également. Qui ne rêverait pas de mettre les pieds sur la terre asiatique un jour dans sa vie ?
-Pas besoin de te faire une place dans ma valise si tu pars avec moi, lui répondis-je alors. On a qu'à partir, hum...et si c'est toi qui choisissait la date de notre départ ? Je te laisse ce privilège !
Je tape aussitôt dans sa main lorsque nous parlons de ce tour du monde à deux. Quelle autre idée ferait plus rêver que celle-ci ?
Mon idée d'écrivain ou de scénariste ne déplaît pas à Siofra. Elle approuve complètement et termine son verre d'une traite, ce à quoi son cousin rappelle que, heureusement, ce n'est que du soda. Ce dont je suis d'accord avec lui et qui me fait sourire. Seulement, mon sourire ne tarde pas à s'estomper lorsque des cris retentissent. Je me retourne et c'est alors que j'aperçois que pas très loin de nous une bagarre éclate visiblement entre deux loups-garous. Il pourrait s'agir que d'une baston lambda entre deux élèves alcoolisés qui gâchent l'ambiance festive et joyeuse du bal, ce qui est déjà désolant en soi, mais je remarque que l'un d'entre eux se métamorphose peu à peu.
Je me retourne aussitôt vers Siofra et Micah, l'esprit alarmé.
-Si personne n'intervient, la situation va s'empirer.
Je balaie visuellement les alentours, en quête d'un visage familier, comme celui de Mr. Dal'Varek ou de Mr. Gates. Mais comment reconnaître qui que ce soit lorsque tout le monde est masqué !
-On devrait faire quelque chose non ? m'inquiété-je en alternant mon regard entre Micah et Siofra.
Yumeko

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Message par Yumeko »

@Horange : est-ce que ça te va si Siofra intervient dans leur bagarre ?

Siofra│Britannique│ 16 ans│ 161 cm │ Elfe │ Salle de bal ǀ Naomie et Micah


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Naomie ouvre de grands yeux surpris et j’éclate de rire à voir l’expression de son visage. Elle est un peu comme moi, elle est expressive et c’est amusant à observer. Elle évoque sa maladresse source de catastrophe si elle avait des ailes. J’essaye d’imaginer les scènes probables d’une petite fée maladroite avec ses ailes ce qui redouble mon hilarité. Elle pourrait ne pas voler droit, manquer de se prendre un mur ou un arbre voire même une autre fée. Heureusement, de mon côté, je suis très agile et j’ai de très bons réflexes ce qui m’éviterait quelques catastrophes. J’ai un petit côté casse-cou, je grimpe aux arbres depuis toute petite et ça faisait peur à ma mère. Mais je ne suis jamais tombée, ni cassé quelque chose. A la gym non plus. J’ai toujours de très bons réflexes et une excellente agilité et souplesse. Mon instinct me dit toujours où poser mes pieds et mes mains. C’est comme un sixième sens.
- Et ça serait très drôle à voir, la taquiné-je comme à mon habitude. Mais tu trouveras des fées pour t’aider, j’en suis sûre. Micah le premier.
- Si un jour tu te sens pousser des ailes, je te donnerais quelques conseils, fit-il tout sourire.
Elle nous parle de son grand-père qui a eu la chance de voyager avec ses parents, il y a longtemps. Le pays a dû bien changer depuis son époque. C’est vrai que l’Asie n’est pas le continent qui me fait rêver même s’il doit y avoir de magnifiques choses à voir. Mais Naomie en parle avec tout son enthousiasme ce qui me donne envie de visiter ce continent moi aussi. Quel pays m’attirerait le plus ? La Chine ? L’Inde ? Trop pollué… Le Japon ? Hum… peut-être, le traditionnel se mélangeant au moderne. La Corée du Sud ? Pourquoi pas… La Mongolie ? Ҫa doit être très dépaysant. La Thaïlande ? La Birmanie ? Il y en a tellement qu’il est difficile de se décider à choisir.
- Cette passion pour l’Asie te vient de lui, j’imagine ? demande-t-il. Tu aimerais aussi partir en Chine ?
- Il en a eu de la chance ton grand-père de pouvoir voyager surtout à son époque, ça ne devait pas être donné à tout le monde, non ? J’aime bien ton grand-père, il est aussi déterminé que moi.
Elle doit être sans doute proche de lui et il doit avoir plein de choses à raconter. J’aime bien écouter mon papy et ma mamie qui ont toujours plein d’histoires à raconter sur leur enfance ou sur des contes et légendes irlandaises qui me font rire, sourire, peur… Je me rappelle de toutes ces histoires avant d’aller me coucher.
J’aime mes racines et j’ai envie de retourner en Irlande de l’autre côté de la frontière pour faire le tour du pays. J’étais partie, il y a deux ans et j’avais adoré. En plus, je parlais irlandais avec tout le monde, c’était chouette.
Elle me propose même de choisir la date de notre départ et je lui adresse mon plus beau sourire.
- C’est vrai ! Comme ça, pas besoin de me contorsionner pendant des heures, plaisanté-je. Et si ça ne tenait qu’à moi, on partirait demain. Ҫa serait trop bien si on pouvait partir l’été prochain dès la fin des cours. Hop on fait nos sacs et à nous le monde !
Ҫa serait trop chouette si nos plans pour les prochaines grandes vacances pouvaient se réaliser. Qu’est-ce que j’aimerais le faire… Elle tape dans ma main en retour comme pour conclure notre futur projet. Mon sourire est immense et je suis folle de joie. J’en sauterai presque partout tellement je suis heureuse.
Quelques cris dans la salle alarment Naomie et je ne tarde pas à faire comme elle pour découvrir l’origine du bruit et ce qu’il se passe. De l’autre côté, je vois deux élèves en train de se battre, l’un tenant l’autre contre un mur ce qui risque de dégénérer ou ce qui a déjà commencé à arriver. Et pourquoi aucun professeur ou surveillant n’intervient ? Il faut les séparer avant qu’un drame arrive.
- Je suis d'accord. Et c’est idiot de se battre, ils ne vont réussir qu’à se blesser ou à blesser les autres.
Les autres élèves restent là sans rien faire à regarder comme si c’était un spectacle. Je fais une petite moue, eux aussi sont des idiots. Je ne réfléchis pas plus et lance déterminée en commençant à me diriger vers eux :
- Bon, c'est décidé, j'y vais.
naji2807

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Re: Ravenswood School

Message par naji2807 »

Yumeko essaie de voir avec Nagylan, mais je crois qu'elle voulait faire intervenir sa nouvelle surveillante justement (on en a parlé toutes les deux ^^)
Nagylan

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Re: Ravenswood School

Message par Nagylan »

Y'a pas de souci pour moi, Yume m'avait déjà demandé ^^ Kat viendra en renfort après, je doute que Siofra puisse arrêter deux loup-garou à elle seule
naji2807

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Re: Ravenswood School

Message par naji2807 »

Dac pas de problème ^^
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Re: Ravenswood School

Message par Nagylan »

Vikram
17 ans - Loup-Garou - Borderline | Près du buffet - Taylor


Pour être tout à fait honnête, je dois reconnaître qu'une certaine satisfaction m'emplit en voyant Karl chanceler en se tenant la tête. Ce n'est pas tellement le fait de frapper quelqu'un qui me réjouit mais d'avoir réussir à faire flancher une montagne de muscles un peu trop arrogante. Mes réjouissances sont cependant de courte durée : le loup-garou se tourne rapidement de nouveau vers moi, fulminant de rage. Si l'on était dans un cartoon, de la fumée sortirait certainement de ses oreilles. Celles-ci ont d'ailleurs pris leur aspect lupin, tout comme ses yeux, et je distingue ses crocs et ses griffes. Ce n'est plus seulement la colère qui fait bondir le loup en moi, c'est aussi l'instinct de survie. Ou alors celui de combativité. Je le sens remuer au fond de moi, hurler pour sortir. Je ne sais pas combien de temps j'aurais pu me contenir encore, retenir la rage et le loup. Les vannes s'ouvrent en grand lorsque Karl m'arrache des mains ma canne et la brise en deux. C'était un cadeau auquel je tenais beaucoup et la partie rationnelle de mon cerveau qui pourrait se dire "Un coup de magie et elle sera comme neuve" est noyée sous le flot d'émotions qui déferlent en moi. Je pousse un hurlement de colère coupé court lorsqu'il m'agrippe à la gorge et me soulève de terre. Mes ongles, devenus griffes, s'enfoncent dans la chair de ses bras, cherchant à le faire lâcher prise. Je vois ses lèvres remuer mais je ne comprends pas ce qu'il dit, les oreilles sifflantes, la tête bourdonnante de colère, de bestialité, d'envie de plonger mes crocs dans sa gorge. J'arrive à enfoncer mon pied dans son abdomen, le repoussant. Libéré de sa poigne, je tombe à terre, à quatre pattes. Littéralement. Plus de Vikram Lawniczak, mais un énorme loup à la fourrure ébène, zébrée par endroits de blanc, et à la patte arrière gauche difforme. C'est un peu mort pour l'anonymat je crois. Des loups boiteux, je crois pas qu'il y en ait plus d'un ici. Je déteste mes transformations spontanées, dues à mes émotions. Outre que ça me fatigue très vite, y'a plus glamour qu'un loup avec des lambeaux de vêtements pendant sur le corps. Mes réflexions, un peu trop bassement humaines pour mon loup, s'effacent peu à peu, laissant place aux agissements de l'animal qui vit en moi et qui est bien content d'être de sortie. Ma colère est la sienne et si je suis conscient que je joue le jeu de Karl en répondant à ses provocations, mon loup est ravi de se battre. Sans plus attendre, je bondis sur mon adversaire.
Nithael

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Re: Ravenswood School

Message par Nithael »

Bonjour à tous,

Comme certains l'auront vu ailleurs, je m'apprête à disparaître un petit mois de Booknode, sachant que je n'étais déjà plus très présente ces dernières semaines. Ne vous en faites pas, rien d'alarmant, mais je rends mon Mémoire à la mi-août. Je compte donc m'y consacrer entièrement, c'est pourquoi je libère si vous le souhaitez Elane, les filles avec Carmilla, Efi même si nous n'avions pas encore commencé notre RP, Adanedhel ainsi que Zinna. Je n'ai pas envie de vous bloquer pendant presque un mois si vous avez déjà prévu d'autres RP's avec ces personnages. En ce qui concerne ma dernière fiche à sortir, elle attendra également mon retour.

Souhaitez-moi bonne chance mes petits Amours, et dans un mois je reviendrai pétant la forme et de nouveau hypra-active ! :mrgreen:
VedaBd

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Re: Ravenswood School

Message par VedaBd »

Nithael a écrit :Bonjour à tous,

Comme certains l'auront vu ailleurs, je m'apprête à disparaître un petit mois de Booknode, sachant que je n'étais déjà plus très présente ces dernières semaines. Ne vous en faites pas, rien d'alarmant, mais je rends mon Mémoire à la mi-août. Je compte donc m'y consacrer entièrement, c'est pourquoi je libère si vous le souhaitez Elane, les filles avec Carmilla, Efi même si nous n'avions pas encore commencé notre RP, Adanedhel ainsi que Zinna. Je n'ai pas envie de vous bloquer pendant presque un mois si vous avez déjà prévu d'autres RP's avec ces personnages. En ce qui concerne ma dernière fiche à sortir, elle attendra également mon retour.

Souhaitez-moi bonne chance mes petits Amours, et dans un mois je reviendrai pétant la forme et de nouveau hypra-active ! :mrgreen:
Bon courage pour ton mémoire ! ;)
naji2807

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Re: Ravenswood School

Message par naji2807 »

Bon courage Nitha :) et ne t'en fait pas de mon côté je pense t'attendre :)
Eparm12

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Ravenswood School : Edelmiro Jarogniew-Ignacio

Message par Eparm12 »

« Quand une tuile tombe de ton toit, c’est l’opportunité de voir dix mille étoiles. » Proverbe argentin

La Joya



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Fed Up


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Starboy



Identité


Mon arbre généalogique, loin d’être commun, d’une indécente banalité ordinaire ou anodin, s’avère noueux, non pas tortueux, mais complexe, et pour comprendre avec exactitude de quoi il en retourne, ses particularités et le pourquoi de mon identité qui se décline sous un nom s’étirant sur une ligne entière lorsqu’on l’écrit à la main, je me dois de m’y attarder, afin qu’on puisse s’y repérer et y circuler librement avec aisance, sans plus s’y perdre malencontreusement à chaque embranchement.
Mes ancêtres sont des loup-garous de nationalité polonaise et italienne, mon grand-père paternel étant polonais et ma grand-mère, sa femme, italienne, ou plus précisément sicilienne. Mon vénérable grand-père se nomme Celestyn Jarogniew, qui signifie : « tiré des éléments ». L’étymologie du terme polonais « jarogniew » se fonde sur deux radicaux, deux racines : « jary », féroce, fort, et « gnev », la colère, sûrement en rapport avec la nature en soi des loup-garous, qui sont effectivement féroces, forts et le plus souvent en colère. Ma grand-mère n’est pas coléreuse, mais amère quand il s’agit des loups, et c’est sans doute pourquoi son patronyme est Amaro, autrement dit amer, ou désignant l’amertume elle-même de manière transparente. Ils se sont rencontrés jeunes, aux alentours de la vingtaine, suite à la fuite de mon grand-père de sa Pologne natale, qui s’est réfugié en Italie, mettant le plus de distance possible entre sa terre aride et celle fertile qui l’a accueilli à bras ouverts, et qu’il a embrassée après qu’il eût requéri le droit d’asile, s’abritant en Sicile de la politique répréhensible de la Pologne, là où il fit la connaissance de ma grand-mère.
Se reconnaissant mutuellement comme des loups, ils se côtoyèrent avec davantage de facilité, se fréquentèrent, s’éprirent l’un de l’autre puis se marièrent, ma grand-mère abandonnant son nom au goût de l’inachevé pour emprunter par amour celui disgracieux, mais sensé et symbolique de mon grand-père, et de leur union sacrée naquit leur seul et unique fils, Doriano, mon père, leur louveteau. Il était un cadeau de Dieu, d’où son prénom italien, mes grands-parents étant de fervents croyants et mon grand-père faisant honneur au pays de son épouse en devenant italien à son tour et reniant ainsi la Pologne, son statut de Polonais et son passé, afin de ne se concentrer que sur son présent et son avenir, qui s’incarnaient au travers de sa femme et de son fils, tous deux italiens. Mon père grandit donc en Italie et reprit l’auberge que son père et sa mère avaient bâtie de leurs propres mains, avant de voyager partout où il en avait les moyens grâce à ses maigres économies épargnées sur l’année, notamment en Argentine, lieu où il trouva l’amour en la personne d’Ignacio, ma mère, un feu qui avait conservé le patronyme de son père, mort depuis longtemps, lorsqu’elle était encore enfant. Sa mère, dans l’incapacité de lutter, s’était laissée dépérir de chagrin, et Ignacio fut orpheline très tôt, trop tôt. Elle est une Argentine de pure souche, humaine, et une fois avec mon père et avertie de son secret, me voilà enfin : je réponds au doux nom d’Edelmiro Cayetano Isaias Celestyn Jarogniew-Ignacio.
Apparemment, mes parents tenaient à ce que mon premier prénom, qui se suffit pourtant à lui-même, soit rallongé, tel qu’il l’est pour n’importe qui d’origine ibérique ou latino-américaine, avec en prime le prénom de mon grand-père figurant dans la liste, ce qui me fait tendrement rire quand j’y repense, mon grand-père me taquinant immanquablement là-dessus, et me replonge des années en arrière. Né un 15 novembre il y a vingt-et-un ans, bientôt vingt-deux, mon signe astrologique est le Scorpion, alors que je me transforme chaque nuit de pleine lune en loup, dont la fourrure est noire de jais. Par ailleurs, mes origines m’important incommensurablement, j’ai récemment engagé des démarches administratives et obtenu avec succès la double-nationalité, faisant de moi un argentino-italien sur le papier et non plus uniquement de fait, biologiquement parlant, par le sang.


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Histoire


J’ai vu le jour dans la province de Córdoba, au centre de l’Argentine, là où vit un clan de loup-garous autochtone, qui nous ont accepté au sein de leur cercle, d’abord avec réticence, et après que mes parents eurent bataillé durant des mois et s’y furent finalement imposés. Ce clan est le clan argentin Carnicero, le gardien du secret ancestral des loup-garous argentins depuis des générations. Mon père ayant déménagé avec ses parents à Córdoba, nous avons habité tous ensemble depuis ma naissance. Famille modeste, à l’image de toutes les familles argentines et d’autant plus de celles de Córdoba, ça ne nous a pas du tout empêchés d’être heureux. Evidemment, lors des nuits de pleine lune, ma famille et les membres du clan, hormis ma mère, se métamorphosaient en loup, et ma première transformation se produisit l’année de mes dix ans.
Mon père et mes grands-parents m’ont patiemment appris à ressentir, apprivoiser, dompter et contrôler mon loup, à ne plus faire qu’un avec lui, sans le brider, le contenir ou le réprimer forcément et nécessairement, et aujourd’hui, nous nous entendons très bien, même s’il est encore impétueux, néanmoins, je suis parfaitement capable de calmer ses ardeurs et retenir ses élans fougueux. Parfois, notre osmose se dissout, nous ne sommes plus en harmonie, la connexion étant confuse et parasitée, et ces désaccords ou coupures peuvent me perturber et me troubler, mais jamais bien longtemps. Il y avait une chance sur deux que je fusse un loup, et c’est ce que je suis, un jeune loup qui a pu bénéficier d’un apprentissage, qui lui a été dispensé par son entourage.
Dès tout petit, ma grand-mère m’a transmis son goût singulier pour des activités diverses et variées, surtout le sport, qui me canalisait, car j’étais vif et turbulent. Elle est friande de sports en tout genre, et j’ai commencé à m’exercer aux sports de ballon et de combats, en passant par les arts martiaux mixtes. J’ai testé tous ces sports un par un, m’y entraînant assidûment et avec acharnement, étant de bonne volonté et partageant mon temps entre l’école et le sport : en premier lieu, le basketball et le baseball, deux sports réputés aux Etats-Unis, dont l’influence est prégnante et enveloppe l’Argentine, qu’ils endorment peu à peu, renforçant leur mainmise sur notre territoire, ensuite le handball et le football, dans lequel je fus une véritable révélation.
Ce n’était certainement pas moi qui l’affirmais haut et fort, avec prétention et arrogance, non, mais ma famille et mes professeurs, qui m’encensaient, me louant en tant que prodige, un petit génie du sport, extrêmement talentueux et doué, et par-dessus tout, un as du ballon rond. Sans oublier l’acrosport, la gymnastique, l’aïkido, la capoeira, le judo, le karaté, la boxe et bien d’autres… Je cours dans l’optique d’améliorer mon cardiogramme, ma vitesse et mon endurance, et j’adore la course d’orientation, faire du canyoning, pratiquer le parkour à tout moment en tout endroit, ou enfiler des rollers et rouler non loin de notre petite maison, dans notre quartier dont on a vite fait le tour. Le bowling est mon passe-temps favori et j’y suis bon, mais ce n’est pas le cas du billard.
En revanche, je ne sais pas nager, la natation n’entrant pas dans mon palmarès de sports que je maîtrise « à merveille » selon mes proches, même si je m’imagine me baigner dans la mer Méditerranée. Je n’ai jamais eu cette impression d’exceller quelque part, mais plutôt que ma marge de progression est illimitée, et je fais toujours de mon mieux dans le but de me surpasser sans scrupule et me pousser toujours plus loin, à bout, au point qu’on me surnomma la Joya, le Bijou en espagnol, succédant à El pibe de la pensión, le gamin de l’hôtel, en référence au métier de mes parents, qui étaient tous deux hôteliers.


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Pendant douze ans, toute mon enfance, je vécus en Argentine, avant que mon père n’ait le mal du pays et souhaite retourner en Italie. Ma mère ne s’y opposa pas, bien qu’elle regrettât légèrement de quitter sa terre, et on rejoignit la Sicile, où on habita dans l’ancienne demeure familiale, celle de mes grands-parents et de leur fils. Je refusais de partir, le clan me manquerait, et voulais découvrir l’Italie de mon père à la fois ; j’ai foulé ma seconde terre de mes pieds à treize ans, voyant la mer pour la première fois de ma vie, ce qui me fit éprouver un indicible sentiment de joie, de bonheur et de triomphe, mais c’était sans compter sur l’école italienne et sa formation.
J’ai vite souffert à l’école, parce que mon ancienne école était d’un niveau moindre comparé à celui de celle où j’allais étudier en Sicile, et j’ai dû travailler sérieusement et mettre entre parenthèses ma vie sportive afin de rattraper le retard que j’avais accumulé, ce qui fut rude, dur et intense, sans me laisser de répit. Ce sacrifice ne fut pas vain et mes efforts payèrent, car je parvins à ne jamais redoubler, passant de justesse d’un niveau à l’autre chaque année. Cependant, à mes quinze ans, mon père mourut de maladie. Ce fut un énorme choc, qui me frappa, m’assomma, me fracassa, renversa et bouleversa mon monde, et je mis beaucoup de temps à retrouver l’envie de vivre, qui s’était émoussée et a été anéantie à cause du décès inopiné de mon père. Mes grands-parents et ma mère m’entourèrent et nous nous sommes soutenus suite à cette terrible épreuve endurée par des parents, une épouse et un fils. Un jour, ma grand-mère me confia que mon père rêvait de m’admirer en tant que joueur professionnel de football, et je décidai de faire mien ce rêve de mon père, qui se réalisera en hommage à tout ce qu’il a fait pour moi.
Mon père mort, je restais trois ans en Italie, avant de gagner la France, me rapprochant de l’Espagne, que je visais, ma carrière pouvant décoller là-bas, dans ce pays qui comporte la meilleure ligue de football de l’Europe, et en parallèle, m’inscrivis en licence de STAPS, combinant adroitement et intelligemment les études et le sport, et espérant toujours décrocher un contrat avec un club espagnol. Malheureusement, je m’y suis mal pris ; à la fin de ma licence, que j’avais obtenue, mais n’ayant absolument rien concernant mon postulat dans un club, je me relâchai et me libérai le temps d’une année sabbatique, à la recherche d’emploi en faisant le tour des écoles européennes, pour dénicher un poste à la Ravenswood, une école exclusivement destinée à la prise en charge de surnaturels, ce que je sus par hasard.
Je me suis présenté à l’administration de Ravenswood et leur ai sollicité un poste, n’importe lequel, mais quelque chose qu’on me paierait, et je n’y croyais pas, mais ai réussi à m’en créer un, celui de stagiaire auprès du professeur de sport en titre de l’école. Je suis impatient à l’idée de commencer une nouvelle année au sein d’un établissement scolaire, parce que ce n’est plus à moi qu’on enseignera des choses, mais moi qui seconderai le professeur et aiderai les élèves à exploiter le potentiel que chacun d’entre eux renferme. Ma mère est demeurée en Italie aux côtés de mes grands-parents et s’occupe de leur auberge, tandis que j’effectue des petits boulots qui s’additionnent à mon stage à Ravenswood, afin de leur envoyer de l’argent tous les mois pour compléter leurs pauvres recettes mensuelles, qui ne leur permettent que de subsister.


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Caractère


Je suis quelqu’un d’entier, de passionné, qui n’hésite pas à exprimer ses émotions et n’a peur de rien, et encore moins des autres, car je me sens bien dans ma peau. Souriant, enjoué, gai, amical et franc, honnête en toute circonstance, je n’ai aucun mal à adresser la parole à des inconnus et me lier à eux, ou parler devant plusieurs personnes, les exercices et soutenances oraux ne m’effrayant pas le moins du monde et constituant des défis relevés haut la main. Je n’accorde pas facilement ma confiance et mes sentiments, cependant, je suis cordial et délivre le bon mot afin de détendre l’atmosphère et mettre à l’aise mon ou mes interlocuteurs, plus largement ceux qui me font face, mais une fois mon amitié scellée, je suis d’une fidélité et d’une loyauté sans faille. Je suis également on ne peut plus expressif, généreux et optimiste ; j’aime profiter de la vie, rire, m’amuser, plaisanter, néanmoins, il y a un temps pour tout et je sais à peu près être sérieux quand il le faut, m’adaptant sans difficulté si la situation l’exige. Autrui est important, précieux, trop, et je le respecte et en fais ma priorité, me sacrifiant constamment pour lui, droit et juste. Extrêmement discipliné et rigoureux dans les sports que je pratique encore, je suis un régime spécifique, qu’il soit sportif ou alimentaire. Ma mère m’a donné le goût de l’effort, ma mère et mes grands-parents qui sont tout pour moi, et je persévère, tenace, ne me décourageant pas pour si peu, ne me plains jamais, et me porte et m’élève jusqu’au point de rupture quoique je fasse, y mettant tout mon cœur et toutes mes tripes, ma rage de vaincre, puisque j’agis pour mon père et fais tout ce qui est en mon pouvoir pour entretenir sa mémoire et le rendre fier de moi où qu’il soit. Je suis indépendant, solitaire et n’apprécie pas me poser : je ne cesse de bouger et préfère être en activité qu’à l’arrêt, même si bouger ne signifie pas que je ne cogite pas en même temps, réfléchissant sur notre monde et moi-même en me lançant dans maintes et maintes introspections, pragmatique. L’humilité est peut-être ma plus belle qualité, et je suis solaire, rayonnant, sans pour autant aveugler les gens ou me montrer envahissant ou intrusif, me faisant sciemment discret. Seulement, être entier, comme toute chose, a ses revers, et je suis sanguin, mais me calme aussi vite que je m’énerve, buté, fier et rancunier. J’essaie de travailler là-dessus et d’adoucir la rancœur que je peux avoir et entretenir à l’égard de celui qui m’a blessé, tous crocs dehors, mais le résultat n’est pas concluant. Enfin, si je suis une personne ouverte d’esprit, bisexuelle et somme toute équilibrée, je bascule assez souvent dans l’excès, du rire aux larmes d’une seconde à l’autre.


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Autres


Je suis tatoué de deux épais cercles pleins sur l’avant-bras gauche, d’une écriture arabe sous ma poitrine, côté cœur, d’une seconde sur l’arrière de mon mollet gauche, et enfin d’un ballon de foot surmonté d’une couronne sur l’intérieur de ma jambe gauche, au-dessous du genou et débordant sur le mollet.

Je parle couramment l’espagnol, l’italien, le français et l’anglais en raison de mon histoire familiale et mon parcours scolaire chaotique.

Lorsque je réussis ce que j’entreprends, je lève une main à mon visage, détendant mon pouce et mon index en-dessous de mon nez, autrefois le signe victorieux de mon père.


Physique


Je mesure un mètre soixante-dix-sept et suis trapu, fin et musclé. Mes yeux sont vert forêt, de la couleur de ceux de mon père, les traits de mon visage arrondis, me dessinant une bouille enfantine, et mon grain de beauté, à la droite de mon nez, me confère du charme.


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Eparm12

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Re: Ravenswood School

Message par Eparm12 »

Hellow, tout le monde! :D

C'est avec une joie, un bonheur et une fierté non dissimulés que j'ai l'immense plaisir de vous présenter Miro, mon troisième et dernier bébé sur ce merveilleux RPG!
Avant toute chose, je m'explique : Naji a effectivement fermé les inscriptions il y a un mois ou presque, mais ça fait un bon moment que la Coupe du Monde m'a inspirée et que l'idée de ce perso me trottait dans la tête, jour et nuit, virant à l'obsession (je ne plaisante pas, non, ceci n'est pas une blague :twisted:), alors elle a gentiment accepté de justesse que je le fasse, car je ne voyais pas du tout où le caser excepté sur Ravenswood, et c'est pourquoi j'en remercie infiniment Naji. ♥ Les footeux parmi vous reconnaîtront le joueur Paulo Dybala, mon préféré avec Modric. *o* Je sais pertinemment que ce n'est pas important et que vous n'avez aucunement besoin d'en être au courant, mais je vous le précise car j'espère de tout mon petit cœur que ça ne vous dérange pas que je me permette de poster une fiche comme ça, bien qu'elle soit préméditée et organisée, et que Miro vous plaira. :? :oops: Je croise les doigts pour que vous ne m'en vouliez pas trop, et si ça vous incommode vraiment, je la retirerais, c'est promis. :roll:
Naji a déjà validé ma fiche, alors si ça intéresse quelqu'un de patient, Miro est frais et disponible, en sachant que je ne reviens de vacances que la semaine prochaine et ai d'autres RPs à rendre avant le sien. :)
Eparm12

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Re: Ravenswood School

Message par Eparm12 »

Kholer


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Sans grande surprise, excédé par je ne sais quel miracle, oh si, je ne sais que trop bien lequel puisqu’il se surnomme Cal, ce qui ne change pas de d’habitude pour mon plus grand malheur, je sors en trombe de ma chambre, les mains dans les poches et les sourcils froncés, qui me creusent le front de rides, le visage fermé en raison de l’insistance de Cal, poussive, trop, car tenant absolument à ce que je l’accompagne au bal de rentrée alors que je n’en ai aucune envie et qu’elle me court déjà sur les nerfs. J’en suis passablement irrité, les poils hérissés, à présent de mauvaise humeur, et, sans regarder où je vais si ce n’est le plus loin possible de ma chambre et de Cal, afin de lui échapper en instaurant de la distance entre nous, je marche à vive allure dans le couloir conduisant aux chambres des gars, le remontant promptement, les dents serrées et la mâchoire palpitante, sans destination particulière ou d’une précision exemplaire, lorsque je percute un corps frêle se dressant sur mon chemin, la collision manquant de me déséquilibrer et me faire chuter, à deux doigts d’impacter le sol à cause de l’énergumène qui a osé se mettre en travers de ma route, individu quelconque à qui je le ferai chèrement payer. Sans crier gare, je fais brusquement volte-face et saisis la personne qui a gêné ma progression et m’a dérangé par le col, avant de la plaquer violemment contre un mur et de la fixer droit dans les yeux en la fusillant d’un regard noir, furieux, les mots fusant tels des balles de ma bouche sans que je ne les retienne ou les modère :
-Tu peux pas faire gaffe, abruti ?
Quand je me rends compte que cette même personne victime de mes foudres n’est autre qu’Elros, la charmante petite fée au nez légèrement retroussé et aux taches de rousseur, dont les cheveux sont châtain clair et la peau blanche, laiteuse, fée qui m’a foutu le premier et seul râteau de ma vie. Soufflant sans plus rien ajouter, me taisant, j’attends quelques secondes avant de défaire ma poigne musclée sur lui et de le relâcher, me reculant et passant nonchalamment une main dans mes cheveux aile de corbeau, sensiblement agacé.
-Regarde devant toi et où tu mets les pieds la prochaine fois, je lui assène durement, débordant de mauvaise foi, les traits crispés, contractés.
Pas sûr que j’aie digéré le fait qu’il se soit refusé à moi par le passé, mais je n’y peux rien, si ce n’est ruminer dans mon coin et vivre avec ce cuisant échec sur la conscience, doublé d’humiliation, le restant de mes jours.
naji2807

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Re: Ravenswood School

Message par naji2807 »

Elros Lomion
Elève, Fée

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Les couloirs de l'étage sont presque désert, et le silence qui y règne contraste énormément avec l'ambiance festive du bal. Mes oreilles bourdonnent encore à cause de la musique, et j'ai l'impression d'avoir la tête dans du coton. C'est peut être pour cette raison, ou bien parce que cette personne ne faisait pas non plus attention à son chemin, que je percute quelqu'un.
J'ai à peine le temps de faire le moindre mouvement ou d'ouvrir la bouche pour m'excuser -un automatisme que j'ai chaque fois que je percute quelque chose, et qu'il m'arrive même d'avoir quand les choses en questions sont des objets- que je me retrouve plaquer contre le mur, une main étrangère m'ayant saisi par le col.
Mon masque étant tombé pendant la collision, rien ne gène ma vue et je reconnais très rapidement Kholer. Son regard est noir et il m'apostrophe, beaucoup trop proche à mon goût, m'accusant alors que je n'ai pas vraiment le sentiment d'être coupable, ou en tous cas pas entièrement. Après tout, il m'est lui aussi rentré dedans, et si il est vrai que je ne regardais pas très attentivement devant moi, il ne devait pas non plus faire très attention à son chemin, sinon il m'aurait évité.
Je lis dans son regard qu'il me reconnait, et quand me revient en mémoire le souvenir de notre premier et seul échange, je pique aussitôt un phare, sentant mes joues chauffées, sans que je puisse rien faire pour les en empêcher. Il souffle, mais se recule, et je soupire moi-même, de soulagement, avant de remettre droit mon col de chemise qu'il a froissé avec sa poigne.
Il reprend la parole pour m'accuser à nouveau, même si au moins cette fois-ci, il ne me traite pas d'abruti. Mes joues n'ont rien perdu de leur couleur, je le sens, mais j'essaie pourtant de répondre sur un ton aussi neutre que possible, ne pouvant cependant pas empêcher ma voix de trembler légèrement.
- Pardon mais je ne crois pas être le seul fautif. J'admet que je ne regardais pas vraiment devant moi, mais je pense que toi non plus, sinon tu m'aurais évité... Et même si ce n'était que ma faute, je ne crois pas que ça mérite une telle colère, et encore moins que tu m'insultes.
Eparm12

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Re: Ravenswood School

Message par Eparm12 »

Kholer


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A chaque pas que j’effectue rapidement, dès l’instant où je pose un pied après l’autre sur le sol, je le ressens vibrer intensément sous mes talons, au rythme de pulsations dont la partition est binaire, vibrations qui me remontent le long des jambes et de la colonne vertébrale, certainement provoquées par les basses émises par ce que je suppose être des enceintes démesurément grandes installées dans la salle de réception, et qui font retentir dans toute l’école les notes insipides de chansons populaires actuelles, dont les mélodies se ressemblent et se confondent, pathétiques, morceaux et musique sans âme que je suis incapable d’écouter. Le son et leur volume sont puissants au point qu’ils en ébranlent les murs, leurs échos se répercutant aux quatre coins de l’établissement tels des ondes de choc, ce qui attire forcément mon attention et la dévie du chemin que j’emprunte vivement, sans me soucier un tant soit peu des gens présents alentour, tandis que mon esprit divague et dérive, chavirant et s’échouant sur ma mère, et accentuant ainsi la rage qui m’habite, me hante et me dévore, tapie au plus profond de mon être, malédiction scellée par ma mère elle-même. Le sentiment que j’éprouve à l’égard de ma génitrice en est exacerbé, sentiment particulier mêlant haine, colère, chagrin et honte, quatre carburants qui m’alimentent chaque jour depuis des années, tant et si bien que je ne les compte plus, incalculable et indéfinissable.
Ravenswood est le seul moyen qu’a trouvé ma mère de se protéger en m’éloignant d’elle et de me détourner de mon ultime objectif en m’imposant l’école, l’enseignement, l’apprentissage et un contact perpétuel avec des individus qui m’indiffèrent tous autant qu’ils sont et auxquels je ne m’intéresse absolument pas puisque refusant de m’y intéresser ou m’intéresser à autre chose que la manière dont je me vengerai de mon bourreau, celui qui s’est débarrassé de moi en me jetant ici sans aucun scrupule au lieu de me couper la tête, préférant la bonne vieille torture. Ma mère savait que deux autres auraient repoussé à la place de la première, et elle a été maligne en ne me décapitant pas et me bridant plutôt. C’est pourquoi ce qui m’entoure est insignifiant au possible et ne doit pas s’immiscer entre ma mère et moi ni ne devenir un obstacle quelconque, que ce soit des élèves, des professeurs ou des festivités futiles célébrant le commencement d’une nouvelle année scolaire et la rentrée des classes. Et pourtant, malgré ces résolutions et ma volonté de fer, ma mère n’est pas la seule à me mettre au supplice, Angel également, même si la nature du tourment diverge de l’une à l’autre, et je n’ai plus qu’une hâte, sortir de cet établissement dans lequel m’a emprisonné ma mère, et qui s’avère être une cellule que je partage contre mon gré avec Angel et autrui.
Je n’ai pas encore croisé Angel aujourd’hui, ni même perçu son essence, ce qui ne m’atteint pas, mais me pique, et j’ai beau tenter de me faire croire que j’y suis hermétique, m’en persuadant, je ne peux douloureusement pas nier que j’ai, durant quelques minutes, cherché à m’assurer de la présence d’Angel à Ravenswood, ce qui est indiscutable, mais que je n’admets pas, ne le reconnaissant pas et me voilant la face. Je suis un lâche dont la fierté et l’orgueil sont constamment mis à rude épreuve, et, plongé dans mes sombres pensées, je heurte quelqu’un, sûrement un élève qui m’est inconnu au premier abord, et le violente avant qu’il n’ait pu réagir, cet élève se révélant être Elros, son masque dévoilant son joli minois avant de choir à nos pieds. Furibond, je perds immédiatement mon sang-froid et l’injurie, maintenant le rapport de force et notre position jusqu’à ce qu’Elros soutienne mon regard et me surprenne intérieurement, car il blêmit subitement et rougit, ce qui fait se hausser un sourcil sur mon front pendant que je le détaille attentivement des yeux, le dévisageant et le déshabillant de mes orbes obsidienne sciemment intrusifs.
Aurait-il peur de moi ? Non, ce n’est pas moi qu’il redoute ou craint, pourtant, il ne peut que pâlir et rougir, et j’y réfléchis brièvement, me demandant ce qui cause ces conséquences faciales ostensibles, avant de souffler, ulcéré, et de le libérer, Elros en soupirant visiblement de soulagement et s’apprêtant à nouveau, effaçant les traces de notre accrochage en plissant son col. Je le sermonne, le menaçant implicitement, et Elros réussit l’exploit de me surprendre pour la deuxième fois : il prend la parole et me tient tête, sa voix chevrotant quelque peu, et me réplique en me délivrant une tirade qui m’échauffe davantage que je ne le suis déjà, même si elle suit une argumentation logique implacable, quoique subjective. Je ne connais pas Elros étant donné que je ne connais personne ou presque fréquentant cette école si ce n’est Melyna, Angélica, Cal, Siofra, Jax et quelques autres, mais de ce que je sais, il n’est pas du genre à répondre, il est du genre qui se laisse faire, or, il ne se laisse pas faire en ce moment précis, ce qui attise à la fois ma curiosité et ma furie. Il est aussi respectueux, discret, en retrait, tout mon contraire en somme, et le fait qu’il ait puisé la force nécessaire dans ses réserves afin de s’opposer à moi m’étonne et m’enrage. D’ailleurs, il rougit toujours et il ne m’en faut pas plus pour comprendre la raison de ce rosissement soudain : il n’a pas peur de moi, mais de notre proximité. A peine l’ai-je réalisé qu’un rictus étire mes lèvres fines et qu’un ricanement s’en échappe, et, les yeux mi-clos, silencieux, je tends un bras et pose une main sur le mur à côté de sa tête, l’empêchant de se dérober alors que je me rapproche de lui sans pour autant le toucher, mon nez frôlant le sien tandis que j’ancre mon regard dans le chocolat de ses noisettes et lui rétorque d’un ton railleur :
-On fait de l’esprit, c’est honorable, mais tu n’es même pas capable d’aligner trois mots sans trembloter comme une feuille. Et je devrais m’excuser ? Peut-être que je consentirais alors à te faire part de l’intolérable culpabilité qui me ronge après que nous nous soyons malencontreusement bousculés si tu prends la peine d’être un peu plus… Concerné et assuré, parce que je suis dans l’indicible regret de t’annoncer que tu n’es pas crédible.
Puis, je me penche et lui murmure, ma bouche à quelques millimètres de son oreille et mon souffle rebondissant dessus :
-Oh, mais que vois-je ? La petite fée se métamorphose en tomate lorsque je suis un peu trop près d’elle ? C’est que je lui fais de l’effet, ma parole.
Je lâche un rire moqueur et me redresse, impatient d’assister à la faible répartie d’Elros, que je martyrise légèrement, ce qui m’amuse.
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naji2807

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Re: Ravenswood School

Message par naji2807 »

Elros Lomion
Elève, Fée

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Je ne suis pas le genre de personne imposante, qui tient tête aux autres, ou qui répond quand on l'insulte, mon harcèlement scolaire en est un beau témoignage. Je suis au contraire, quelqu'un d'effacé, de timide, et j'ai souvent tendance à passer mon chemin quand on me bouscule, comme Kholer vient de le faire. Il ne s'est d'ailleurs pas contenté de me bousculer, il m'a aussi accusé de cette bousculade, et même si je dois admettre que je suis en partie coupable, puisque je ne regardais pas vraiment ou j'allais, je pense que c'est aussi son cas, sinon il aurait fait quelque chose pour éviter la collision.
Dans toutes les situations de ce genre que j'ai pu vivre, et il y en a eu beaucoup collège, mais à ce moment là, je savais que c'était sciemment que les autres élèves me bousculaient, je me contentai de m'excuser et de m'effacer. Mais, et même si Kholer m'intimide beaucoup, j'ai grandi depuis, et j'ai un peu pris confiance en moi. J'ai pu confier mes craintes à des gens qui ne se sont pas moqués, comme Alex et ma famille, et j'ai rencontré des personnes douces qui m'ont redonné confiance en moi. C'est pour cela que je prends mon courage à deux mains, et que, malgré la rougeur qui refuse de quitter mes joues, je réponds calmement à Kholer, ma voix tremblant légèrement. Ce n'est pas tant notre collision qui me met si mal à l'aise, mais la personne que j'ai percutée. La seule discussion que j'ai eu avec Kholer de toute ma vie, bien qu'elle fut courte, fut surtout affreusement gênante à mes yeux, et son souvenir continue de me perturber.
J'essaie de ne pas le quitter des yeux et lis une colère dans son regard que je ne comprends pas. Je ne vois pas pourquoi il est si énervé et je n'ai pas l'impression d'avoir fait quelque chose qui mérite un tel accès de violence... Pourtant, plus je parle et plus sa colère s'accentue, et j'ai à peine terminé de parler que je ne peux m'empêcher de détourner le regard, sans baisser les yeux mais en regardant légèrement sur la gauche, pour ne plus affronter sa colère, mais aussi, je l'admets, son visage qui me rappelle notre précédent échange.
Mes yeux reviennent pourtant sur son visage quand je perçois un changement dans son expression. Un rictus qui ne me plait pas du tout étire ses lèvres, mais je n'ai pas le temps de me demander ce qui justifie une telle attitude qu'il ricane, avant de se rapprocher bien trop à mon goût, m'empêchant de me dérober en posant sa main à côté de ma tête. Je me colle contre le mur derrière moi, mais rien n'y fait, son visage est si proche que je peux distinguer avec précision la démarcation entre sa pupille et son iris malgré la couleur sombre de ses yeux. Je cesse de respirer, avant de comprendre qu'il restera proche beaucoup trop longtemps pour que je puisse tenir, et je prends donc de petites inspirations rapides, stressé, et encore plus rouge que quand je l'ai reconnu. Je suis sûr que de là où il est, il peut sentir la chaleur de mon visage.
Quand il prend la parole, son ton est railleur, il se moque de ma voix qui tremble, et je baisse les yeux cette fois-ci, incapable de continuer dans cette voix. J'ai essayé, et ça n'a pas fonctionné. Tenir tête ne marche pas davantage que de la baisser, et au moins, quand on évite le conflit, on évite aussi ce genre de situations désagréables dans laquelle je me trouve à l'heure actuelle.
Je sais que je ne suis pas crédible, et pourtant, je pensais mes mots, chacun d'entres eux. Je pense vraiment que je ne suis pas l'unique coupable et pourtant me voilà près à m'excuser platement, à tout faire pour me sortir de cette situation qui me gêne énormément. Que diraient les gens si ils nous voyaient ainsi? Je suis sûr que de loin, n'importe qui pourrait se faire des idées... Je ne veux pas revivre le cauchemars que j'ai vécu au collège, je ne veux pas.
Quand il se penche et me murmure à l'oreille, je n'ai qu'une envie, le repousser et me dégager, mais je sais que j'en serai incapable, je ne suis pas de nature violente, et même si j'essayais, je ne pense pas que je parviendrai à vraiment le repousser. En plus, pour être honnête, je n'ai pas du tout envie de le toucher, je me sentirai encore plus mal.
Mais les mots qu'il prononce me font devenir blanc, d'un seul coup, je perds toute les couleurs que sa proximité avaient fait naître sur mon visage. A nouveau, me vient la même question que la première fois qu'il m'a adressé la parole : est-ce qu'il sait? Est-ce qu'il sait que les garçons me font plus d'effet que les filles? Déjà la première fois, même si je savais que c'était sans doute juste une blague de sa part, je me suis demandé si il n'avait pas dit ça pour vérifier une hypothèse qu'il aurait élaboré au sujet de mon orientation sexuelle, mais je m'étais dit que c'était idiot, qu'il n'y avait aucune raison pour qu'il s'intéresse assez à moi pour enquêter sur ce point. Mais là... Est-ce que je me suis trahi tout seul en rougissant? Sans doute.
Les mots qu'il m'a murmuré à l'oreille tourne en boucle dans ma tête tandis qu'il me regarde, guettant vraisemblablement ma réaction. Toujours blême, je me souviens des vestiaires au collège, où les autres garçons, non content de me chahuter, s'amusaient eux aussi de savoir si ils me plaisaient ou non. Certains allaient même plus loin et ne se contentaient pas de simplement poser la question. Mon corps me trahissait à chaque fois. Et ça finissait mal à chaque fois.
Je tremble comme une feuille, cette fois-ci c'est le cas de le dire. Je sens mes ailes s'agitaient dans mon dos, et un instant j'ai bon espoir de m'envoler, mais n'ayant jamais tenté l'expérience, par manque de motivation, je doute que ça fonctionne, surtout que je ne suis pas vraiment d'humeur à me concentrer là-dessus. Je ne vois qu'une façon d'échapper à cette situation, la même que toutes les autres fois...
Je baisse la tête, pour cacher mon visage toujours blême et réponds simplement :
- Je suis désolé de t'avoir bousculer.
naji2807

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Re: Ravenswood School

Message par naji2807 »

Sora, Eparm m'a demandé de te dire qu'elle ne pourrait pas rp aujourd'hui mais qu'elle essaiera de posté son rp demain :)
Eparm12

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Re: Ravenswood School

Message par Eparm12 »

Kholer


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Un constat établit sur mes dix-huit années d’existence que j’ai toujours fait ce que je voulais faire, si on exclut mon envoi à Ravenswood à mes dix ans orchestré par ma garce de mère : si j’ai envie de dormir, je dors, si j’ai envie de boire et pas que de l’eau, je bois, si j’ai envie de manger, je mange, si j’ai envie de sexe, je me trouve un partenaire consentant et couche avec lui, prenant du bon temps, si j’ai envie de fumer, je fume, si j’ai envie de lire, je lis, si j’ai envie de parler, je parle, si j’ai envie de crier, je crie, si j’ai envie de frapper, je frappe, si j’ai envie de me battre, je me bats, et personne ne pourra jamais m’en empêcher, à ses risques et périls. Mon ventre, cette hydre dévastatrice, est à l’origine de ces désirs viscéraux, que je comble sans laisser personne me dicter ma conduite et sans que je ne dicte la conduite de personne. J’ai choisi en mon âme et conscience de ne me concentrer que sur ma vengeance et d’occulter tout le reste, et c’est pourquoi je n’accorde absolument aucune importance ni même aucune attention à quoique ce soit d’autre, et que j’agis intelligemment afin de ne pas me faire prendre et de continuer d’agir comme je le veux.
Certes, je suis tout ce qu’il y a de plus méprisant, mais ce que je méprise davantage est la stupidité, stupidité inhérente à la nature humaine selon ma courte expérience, biaisée, qui me donne la bonne raison de mépriser l’humanité entière. Si j’ai envie de coucher avec une fille, je couche avec une fille, si j’ai envie de coucher avec un gars, je couche avec un gars, si j’ai envie d’un plan à trois ou d’une orgie, ce n’est pas un problème et, encore une fois, je me trouve des partenaires sexuels consentants. Si j’ai envie de coucher avec n’importe qui en somme, je le fais, et ce ne sont certainement pas des attardés qui y feront barrage. Quand je parle d’attardés, je ne suis pas en train d’évoquer ce qu’on appelle des « attardés mentaux », qu’on désigne comme tels, mais de me saisir du sens littéral de ce terme : un attardé est un individu qui est en retard, souvent sur son époque, et ces individus qui sont en retard sur leur époque sont racistes, xénophobes, homophobes entre autres, des pathologies engendrées par la stupidité et auxquelles on ne peut malheureusement remédier dans la majorité des cas, condamnés à demeurer stupides jusqu’à la fin de leurs pauvres jours.
Je méprise ces gens, ceux qui refusent que nous soyons tous égaux devant la loi en ayant des droits communs, et plus encore les muselés sous le joug des attardés, qui répriment leurs désirs, et les attardés qui ont irrationnellement peur qu’un homme soit avec un homme ou une femme avec une femme, par exemple. Ils ne savent pas ce qu’ils ratent et je n’en ai strictement rien à faire, du moment qu’on ne m’embête pas avec ça. Ici, à Ravenswood, je n’ai pas eu de difficulté à m’imposer, c’est-à-dire qu’il y a déjà eu des abrutis qui m’ont provoqué là-dessus et sont repartis la queue entre les jambes, sévèrement affublés de cocards et d’ecchymoses. Depuis, plus personne n’a contesté les envies que je peux avoir ou mes désirs, et c’est tant mieux pour moi, car ça me fatigue, et pour les attardés, qui n’ont que ça à faire de leur misérable vie. De plus, ma bisexualité m’indiffère, je ne me catégorise pas ni ne catégorise personne, simplement, j’ai autant envie de filles que de gars, ou de personnes qui se définissent autrement, et je ne comprends pas ces maux pareils à des virus qui prolifèrent sur Terre. C’est pathétique et désespérant au possible, et je m’en détourne et n’ai d’yeux que pour la vengeance qui me tend les bras, mais avant d’accomplir celle-ci, je me venge d’Elros, qui, lorsque je lui avais demandé de but en blanc de coucher avec moi un matin d’il y a presque deux ans, m’a recalé.
Disons que mes tendances sadiques ressortent face à lui, ce qui me fait un bien fou, sans pour autant aller trop loin, parce qu’Elros m’avait répliqué par la négative et que je doute que sa réponse ait changé en deux ans, sachant que dès l’instant où on me répond « non », je me rétracte et abandonne. Je sais que je ne suis pas le plus respectueux qui soit, mais j’ai ma fierté, mon orgueil et mon honneur qui veillent à ce que je ne franchisse pas les limites, dont celle-là, laquelle je ne passerai jamais outre. En attendant, Elros rougit brusquement et finit de s’exprimer laborieusement. J’exagère, cependant, il peine à parvenir au bout de sa tirade argumentative, avant de détourner le regard sans baisser les yeux, fixant un point sur sa gauche, ce qui fait se redresser une de mes commissures, dévoilant un petit sourire en coin suffisant.
Finalement, ayant deviné la raison qui pousse Elros à m’éviter et me fuir, un rictus tord ma bouche et les yeux d’Elros se reposent sur moi tandis que je me rapproche et qu’Elros se plaque au mur derrière lui, semblant chercher à s’y fondre ou disparaître sous terre, tout, plutôt que d’être aux prises avec moi, qui le piège telle une araignée acculant sa proie sur sa toile, dans laquelle elle s’empêtre immanquablement sans plus pouvoir s’en délivrer et échapper à la vicieuse araignée, quand je l’observe qui commence à prendre de petites inspirations à la manière d’un asthmatique. Serait-il asthmatique ? Ou fait-il une crise d’angoisse ? D’ailleurs, c’est la première fois que je provoque une crise de cet ordre à mon interlocuteur, ce qui m’amuse bien moins que précédemment, et mon mauvais sourire retombe sans que je ne le quitte du regard, attentif à ce qu’il ne flanche pas ou ne déchante en raison d’un soudain malaise. Pivoine, son rougissement s’accentue à l’image de ma colère et il devient écarlate, son visage irradiant de chaleur, ce qui me plaît, jusqu’à ce qu’il cesse d’inspirer beaucoup trop vite quand je suis méchamment ironique, Elros abdiquant et baissant les yeux.
Il me surprend pour la troisième fois au lieu de garder son regard ancré dans le mien, et j’en suis en colère, non pas à cause de ma mère, d’Angel ou de Cal, mais à cause de lui : je pensais, à tort, qu’Elros avait pris du poil de la bête et s’était enhardi, mais non, et il est pétrifié, tétanisé alors que tout d’un coup, la rougeur qui le colorait s’évanouit, remplacée par du blanc. Elros pâlit violemment, blanc comme un linge, et tremble, silencieux, pendant qu’il paraît se rappeler quelque chose, quelque chose d’horrible puisqu’il a l’air d’avoir vu un fantôme, peut-être le fantôme de son passé relatif à notre situation actuelle, qu’en sais-je, et je m’aperçois que ses ailes s’agitent sans qu’elles ne le fassent décoller du sol, avant qu’il ne baisse à nouveau la tête et me lâche qu’il est désolé de m’avoir bousculé. Mon rictus s’évapore comme neige au soleil et je fronce les sourcils, agacé : nous venions d’entamer un dialogue des plus intéressants, Elros ayant bravé sa timidité maladive, mais voilà qu’il s’aplatit devant moi et se contente de s’excuser afin d’en terminer le plus vite possible, ce qui m’irrite, et je me recule hors de son espace vital, puis croise les bras sur ma poitrine, accusateur, les yeux lançant des éclairs, qui l’auraient déjà foudroyé à l’heure qu’il est. Quelques secondes s’écoulent, le silence pesant sur nous telle une chape de plomb, et je claque de la langue, mécontent, reprenant la parole d’un ton de reproche, glacial et cinglant :
-Ce n’est pas en t’écrasant que tu t’affirmeras. Je refuse que la seule personne qui m’ait flanqué l’unique râteau de ma vie se comporte comme une victime, un moins que rien sur lequel on peut marcher sans le remarquer. Non mais regarde-toi : tu ferais presque pitié dans cet état, sauf que je n’ai de pitié pour rien ni personne. Qu’est-ce qui te paralyse ? Je n’ai encore rien fait et ne ferai rien étant donné que tu m’as dit non, alors défends-toi au lieu de faire office de paillasson sur lequel on s’essuie allègrement les pieds. Ce n’est pas à ça que servent tes ailes, que je sache. Si tu as des problèmes, c’est à toi de les régler seul sans pleurnicher sur ton sort. Vraiment, j’ai honte de vouloir coucher avec toi si tu ne t’assumes pas.
naji2807

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Re: Ravenswood School

Message par naji2807 »

Elros Lomion
Elève, Fée

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Je ne suis jamais particulièrement à l'aise avec personne. Enfin si, il y a bien des gens avec qui je me sente plutôt bien, comme ma famille ou certaines rares personnes ici, dont j'espère, Thorment fera bientôt parti. Mais ce n'est pas le cas de Kholer. Notre première rencontre a été une terrible gène pour moi, et bien que je n'ai jamais eu à trop le côtoyer par la suite, surtout parce que nous n'avons pas le même âge, et que je ne fais pas de sport, il m'a toujours semblé être quelqu'un d'intimidant, ce qui m'est confirmé par notre rencontre actuel.
Non content de m'avoir accusé et traité d'abruti à tord, le voilà qui se rapproche de moi, envahissant mon espace vital et se moquant de ma répartie qui, je dois l'admettre, était loin d'être spectaculaire, mais qui m'avait tout de même demandé un petit peu de courage. Je ne réponds pas souvent aux gens, même si je dois admettre que je n'aime pas l'injustice et que j'avais l'impression que la situation était injuste, puisque je n'étais pas le seul coupable dans notre collision. Mais le résultat de ma répartie n'est pas vraiment celui que j'escomptais, et surtout, je me retrouve dans une situation encore plus embarrassante.
Et les choses vont en s'empirant quand Kholer me murmure quelque chose à l'oreille. Toutes couleurs désertent mon visage, me laissant blême et tremblotant, tandis que me revienne en mémoire les brimades que je subissais au collège. Je suis sur que Kholer sait. Je suis sûr qu'il sait que je préfère les garçons et que c'est pour cela qu'il me torture de cette façon. Je suis sûr que dans quelques instants, il va peut être allé plus loin, énonçant à voix haute quelques insultes qualifiant les "gens comme moi", les "déviants", les gens "bizarre", les "pédales", les "tapettes"... Et d'autres choses auxquelles je n'ai pas envie de penser.
Je ne veux. Non je ne veux pas. Et je ne veux pas non plus qu'il aille raconter à tout le monde que je préfère les garçons. Alex est la seule à le savoir, et je suis sûr qu'elle n'en a parlé à personne. Je suis sûr que je me suis trahi tout seul en rougissant... Alors j'essaie de simplement couper court à cette conversation qui me mets plus que mal à l'aise, en m'excusant pour un acte dont je ne suis pourtant pas le seul coupable.
Il se recule, et je respire un peu mieux mais fixe toujours mes pieds, que je n'ai pas quitté depuis qu'il a murmuré à mon oreille. Le silence règne pendant plusieurs secondes et je courbe l'échine, attendant les mots qui me font aussi mal que des coups, et qui pleuvaient pendant toute ma scolarité dans le collège humain.
Je ne le regarde pas, mais je sens la colère de Kholer, son agacement, qui se traduit par sa posture que je peux apercevoir, ses bras croisés surtout. Quand il prend la parole, son agacement est évident, mais je dois admettre que j'ai du mal à comprendre pourquoi il est agacé.
Son discours me prend complètement de court. Mais qu'est-ce qu'il raconte? L'unique râteau de sa vie? D'abord ça me surprend parce que ça signifie qu'on ne lui dit pas souvent non, mais ensuite parce que ça signifie que sa demande était... réelle? Mais non, il plaisantait, j'en suis sûr. On ne demande pas comme ça à quelqu'un de coucher avec lui... Enfin... non... moi je ne pourrais jamais faire ça. Alors il se moque encore? Pourtant son agacement semble très authentique, tout comme ses mots.
Je décide de le regarder, dans les yeux, et c'est avec difficulté que je relève la tête. Il n'a pas l'air de mentir. En fait, tout chez lui transpire l'authenticité. Mais ça signifie que lui aussi préfère les garçons? Mais non, je l'ai déjà vu avec plusieurs filles. Et puis comment est-ce qu'il a pu deviner mon orientation sexuelle? Parce qu'il ne demanderait quand même pas ça à n'importe qui... si? Non c'est trop bizarre. Il est trop bizarre. Il n'a pas l'air d'avoir honte de ce qu'il dit alors qu'il est en train d'admettre qu'il voulait coucher avec moi.
- Tu... Tu voulais... Tu voulais vraiment... Enfin... C'était... C'était une vrai question?
Ok je suis sûr que ce n'est pas clair, pas clair du tout. Mais je ne crois pas que je serai capable de lui demander à voix haute si il voulait vraiment coucher avec moi. La seule chose que je peux dire c'est :
- Je... Je ne... Je ne voulais pas te... te mettre un... un rateau, je termine en rougissant à nouveau.
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