« Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir. » Proverbe brésilien
Superstar
Grateful
Fed Up Pt. 2
Identité :
Mon nom de famille composé est un lourd tribut, un héritage et un legs souillés, profanés, noircis, qui me pèsent sur les épaules, tandis que je les porte courageusement alors qu’ils ne sont plus miens ni plus rien à mes yeux : il s’agit de ceux de mes ancêtres, certes, cependant au travers d’un nom dont je ne veux plus, que je répudie, exècre et abhorre, abject, qui me répugne, me blesse et me torture, un nom que je hais, chacune de ses lettres me transperçant perpétuellement. C’est le nom d’un déchu, d’un pécheur, d’un meurtrier, d’un assassin. Je m’appelle Elias Davi Benjamin Joao Pereira de Barros-Fonseca, et suis un dhampir-sorcier de dix-huit ans, mon ancêtre étant donc Figueiredo Pereira de Barros par mon père, Fausto Pereira de Barros-Fonseca, un vampire cupide issu de sa lignée, avide de pouvoir et de sang. Un barbare.
Autrefois, les Fonseca étaient une famille patricienne originaire du Portugal, qui habitait Venise et a fait fortune dans le commerce en Espagne. Figuereido Pereira de Barros vint s’installer à Venise en 1634 et y acheta son agrégation à la noblesse vénitienne en 1664, redorant ainsi son blason et ses
armureries poussiéreuses, tombées en désuétude. Deux siècles plus tard, les descendants de cette noble lignée vénitienne migrèrent au Brésil et firent ensuite partie de
l’Ordre impérial de la Rose, un ordre de chevalerie du Brésil, créé par l’empereur Pierre Ier le 17 octobre 1829, pour commémorer son mariage avec la princesse Amélie de Leuchtenberg. Il comprend six grades : chevalier, officier, commandeur, dignitaire, grand dignitaire et grand-croix.
Cet ordre récompensait les militaires et civils nationaux ou étrangers, qui se distinguaient par leur fidélité à la personne de l’empereur du Brésil, et la famille Pereira de Barros-Fonseca devint grande dignitaire, car elle se distinguait elle-même par sa fidélité à la personne de l’empereur du Brésil. Notre patrimoine, accumulé sur des centenaires, est exceptionnel et nous en étions les légitimes héritiers, ce que nous ne sommes plus à l’heure actuelle. Le « nous » inclut mon grand frère Jardel et ma petite sœur Rosana. Jardel a vingt ans et Rosana quinze, et ce sont des dhampir-sorciers comme moi : notre mère se prénommait Nabia et était une sorcière de sang-pur.
Histoire :
«
Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir. » Un abominable paradoxe, quand on sait qu’un
feijoa trônait au beau milieu du jardin entourant la maison de notre enfance, son pied peu épais perçant et sortant de terre, se frayant un chemin parmi les brins d’herbe tondue et ses branches s’élançant joliment vers le ciel, son feuillage étant dense, ses fleurs blanches aux pistils rouges éclosant sous l’influence des rayons brûlants du soleil ardent et ses fruits mûrs chutant tranquillement sur le sol. Sans doute que ce goyavier était annonciateur non pas des beaux jours du printemps ni de l’été, mais de ce sang qui fut sauvagement versé sous nos yeux, devant ceux de Dieu, atrocement répandu par la main du père, inhumain.
On vivait tous trois avec notre mère à Mogi das Cruzes, dite « la Ville Kaki », située à quarante-cinq kilomètres de Sao Paulo, soit dans son agglomération, au sein d’une de ses nombreuses couronnes urbaines. Notre maison était immense et s’ouvrait sur un jardin fleuri et parfaitement entretenu, tout comme l’était toujours la maison, que ce soit son extérieur ou son intérieur, impeccables. Plusieurs jardiniers attitrés, soigneusement sélectionnés par notre mère, que nous connaissions bien, s’en occupaient consciencieusement et méticuleusement, pendant que des femmes de ménage s’assuraient que pas le moindre grain de poussière ne demeurasse à un quelconque endroit. Ma mère, quant à elle au foyer, qui était déchargée de ces corvées domestiques, prenait soin de nous, la petite fratrie, qui a eu une enfance heureuse à défaut d’être parfaite, et pour cause : nous ne voyions jamais notre père, parce qu’il n’était jamais là, excepté lors des jours de fête chrétienne, ou plutôt était-il là le reste du temps sans l’être : nous percevions dans la maison sa présence, tout nous rappelait son absence, et nous avions l’étrange et désagréable sensation, dérangeante et éprouvante, presqu’effrayante, que l’œil paternel nous suivait du regard, nous observait et surveillait nos plus petits faits et gestes, regard qui s’avérait perturbant, menaçant, coercitif : perçant, sévère, contraignant, il nous épuisait, harassés. Si nous tentions de l’ignorer, nous savions au plus profond de nous que nous ne pourrions nous y soustraire si nous ne nous trouvions pas hors de la maison et même en dehors de la riche et luxueuse propriété de nos parents : nous ne voulions rien avoir à faire avec notre père.
C’est pourquoi nous évoluions dans la crainte, en étant très bien éduqués par notre mère, qui nous canalisait, car nous étions trois jeunes dhampir-sorciers, et que notre mère se devait de nous encadrer, de nous apprendre à faire la part des choses, de nous discipliner, ce qui se produisit très tôt : à sept ans concernant Jardel et cinq pour moi, Rosana n’étant encore qu’un bébé à ce moment-là, notre mère nous révéla, nous fit assimiler, intégrer et incorporer ce que nous sommes, notre nature, que nous n’avions aucun droit de la dévoiler si ce n’était pas entre ces murs, qu’elle nous l’interdisait formellement, et elle nous fit prendre conscience de l’existence de la magie sommeillant et que nous refermons en chacun d’entre nous. Elle nous enseigna ses usages, à commencer par la manipulation des éléments et leur maîtrise, notamment de l’eau et de la terre, avant de nous initier à la magie solaire, la matérialisation et tout ce qu’elle savait. Au-delà de ça, parce qu’elle ne plaisantait pas durant nos séances magiques qu’elle supervisait, elle était laxiste et cédait à n’importe lequel de nos caprices, la seule chose qui importait étant d’avoir de bonnes notes, d’être sérieux, assidu, studieux, et nous avions effectivement d’excellents résultats : nous faisions chaque année partie des meilleurs de nos classes respectives et nous en étions régulièrement les meilleurs, ce qui faisait que nous avions aisément le champ libre ou presque : plus ça allait et plus ça empirait, jusqu’à ce que ça se dégrade et dégénère au collège.
Lorsque Jardel fut en âge d’entrer au collège, on déménagea au cœur de Sao Paulo, dans un quartier résidentiel huppé, semblable à celui qu’on avait quitté, sauf qu’il était plus austère ; ce n’était pas notre véritable maison, mais nous n’avions pas eu notre mot à dire, le choix avait été fait pour nous, que nous soyons d’accord avec ou non, et nous nous y sommes rapidement adaptés et avons été placés dans le meilleur collège de la capitale. Avec mon frère, j’y devins vite populaire grâce à mon don pour le football, la capoeira et le beach volley, trois sports qui règnent en maître dans notre pays : je m’étais inscrit dans ces disciplines à l’école et en club, et suivais des entraînements intensifs chaque semaine. Dans le même temps, je me mis à boire, fumer et me droguer, ma condition de dhampir-sorcier faisant que je n’en étais pas affecté au contraire de mes copains humains, les répercussions physiologiques étant négligeables ; avec l’argent de poche que ma mère me donnait tous les mois, une généreuse somme, je sortais beaucoup et me fis faire mon premier tatouage, celui sur ma nuque, une croix chrétienne ornée d’ailes d’ange, et en-dessous le mot «
Blessed », qui ne déborde pas sur mes omoplates. Les prochains furent le portrait de Rosana sur mon épaule gauche et celui de Jardel sur l’intérieur de mon avant-bras gauche, quand il était plus petit. Je me fis faire encore et toujours plus de tatouages, transgressif : je franchis sans scrupule les limites que je pouvais franchir. Ma première fois fut mémorable, et il y eut par la suite des plans variés, avec des filles, des garçons, les deux d’un coup : des orgies, des soirées, des boîtes, des clubs privés. Inconsciemment, je m’y perdais afin d’être exposé, admiré, sous le feu des projecteurs, l’acteur principal d’un spectacle malsain, ma côte de popularité explosant, même si je ne recherchais que le soutien de mon père. Néanmoins, mes résultats demeuraient excellents et j’étais tranquille, jusqu’à ce que ce soit l’année de mes quinze ans.
Fraîchement débarqué au lycée, je me rendis compte que c’était les mêmes personnes qui m’entouraient depuis quatre ans que j’y retrouvais, tandis que je rêvais de renouveau, croyant que le lycée serait synonyme de ce renouveau que j’imaginais sans cesse et dans lequel je me projetais. J’en discutais avec Jardel et Rosana, car plus j’y réfléchissais et plus je comprenais que je ne connaissais rien d’autre que ces gens aisés et ces lieux, pourtant, selon mes cours de géographie, le Brésil recouvre un gigantesque territoire, que d’après notre ancien président Lula, « Dieu doit être brésilien », mais je n’en avais strictement aucune idée, je n’en avais pas fait l’expérience et ne le concevais pas, ne me le représentais ni ne me le figurais. Nous étions déconnectés de la réalité, au sein d’un monde de privilégiés, un microcosme non compatible avec mes envies d’ailleurs, oiseaux en cage, une cage dorée. Nous étions contrôlés par notre père depuis le jour de notre naissance, mais nous avions fermé les yeux sur ce fait, dans le déni et nous berçant d’illusions.
Alors, révoltés, nous décidâmes de fuguer tels les enfants que nous étions, de conquérir le vrai monde, de découvrir ce qui nous avait été caché, et nous prîmes les transports en commun pour la première fois de notre vie, qui étaient saturés, trop peu nombreux et en mauvais état, dégradés. Nous parcourûmes Sao Paulo de long, en large et en travers, et vîmes des choses que nous n’aurions jamais crues si nous ne les avions pas vues : la pauvreté, la misère, la souffrance, dont le corps était la
favela de la ville, étendue, géante, colossale. Nous n’aurions pas dû, mais nous nous permîmes d’y pénétrer. L’accueil de ses résidents fut à oublier : nous vécûmes notre premier traumatisme. Nous nous fîmes rejeter et tirer dessus, avant que des hommes, des employés de notre père, ne surgissent de nulle part et nous sauvent de ce piège à trappe sanguinaire. Ils nous avaient retrouvés et nous ramenèrent sanguinolents à la maison, là où notre père était fou de rage.
En dépit de notre tort évident, nous le confrontâmes et l’interrogeâmes : d’où venait cet argent ? Nous avions entendu cet ordre : « Ne tirez pas, ce sont les gamins du grand patron ! ». Trop tard, la rafale de feu s’était déclenchée. Ils nous avaient reconnus ; le grand patron ne pouvait être que notre père. Que faisait-il avec eux ? N’était-il pas à la tête d’une entreprise immobilière ? Il nous frappa, nous giflant, nous administrant un soufflet qui aurait pu faire se dévisser nos têtes de nos épaules, et nous laissa sans se retourner, silencieux et fulminant de colère, courroucé. Notre mère était complètement affolée, paniquée, retournée et bouleversée par notre fuite. Finalement, ce fut elle qui nous avoua que Fausto était ambitieux, corrompu, gangréné et pourri jusqu’à la moelle : qu’il avait créé un réseau, puis bâtit un empire fondé sur le trafic d’armes, qu’il avait quadrillé Mogi das Cruzes, que son lobbying était puissant, qu’elle s’était sacrifiée pour lui, qu’elle l’aimait et qu’elle était sa complice en ces termes. L’argent que nous dépensions était de l’argent sale. Ce fut le début de la fin.
J’eus dix-sept ans et mon cadeau d’anniversaire fut notre second traumatisme. La nuit du 5 février au 6, nous nous fîmes brusquement réveiller, parce que nous étions attaqués par un groupe armé d’hommes en noir, un rival ennemi d’un cartel qui s’oppose à celui de notre père, le Premier Commando de la Capitale, une organisation mafieuse brésilienne opérationnelle dans le milieu carcéral. Notre mère se précipita en bas et les tua jusqu’au dernier. C’était soit ça, soit être tué. A l’étage, Jardel m’avait confié Rosana et je m’étais recroquevillé dans la penderie de notre petite sœur avec Rosana dans les bras tandis que Jardel s’était rué au rez-de-chaussée seconder notre mère. Si Rosana et moi étions privés de la vue, le bruit d’éclats magiques faisant leur œuvre nous parvint distinctement, un supplice. A la fin du carnage, un massacre, une hécatombe, notre mère appela notre père, le prévenant de la gravité de la situation. Il revint promptement à la maison, qui était saccagée, dévastée, ensanglantée, et aida notre mère à se débarrasser des corps. Rosana et moi descendîmes à cet instant où notre père posa le pied dans le salon et la vision de la scène de crime s’imprima définitivement sur mes rétines.
Notre mère pensait que ce n’était plus possible, que nous survivions dans la violence, d’autant plus que des membres du groupe avaient été des créatures surnaturelles et que le PCC ne s’arrêterait pas là, qu’il se renforçait, mais notre père ne l’écoutait pas, obtus. Notre mère attendit deux mois avant qu’un soir, un cousin de notre père, dont nous étions proches, et un homme de main nous épaulèrent : notre mère avait prévu de nous enlever avec elle et de se réfugier aux Etats-Unis, plan dont elle nous avait fait part la veille et que nous avions approuvé, plan qui échoua : notre père en avait été mis au courant par l’homme de main, qui nous avait trahis. Il entra dans une colère noire et disputa notre mère pendant que l’homme égorgeait le cousin. Nous étions brutalisés, tétanisés, glacés, vidés. Réagissant instinctivement, nous eûmes un élan dans le fol espoir de protéger notre mère de son mari, de faire barrage, mais l’homme nous retenait sans effort, et j’assistais à un cauchemar éveillé : mon père battait ma mère. Neutralisés, nous étions impuissants, et, emporté par la furie, il la battit jusqu’à la mort. Notre mère… Notre mère… Elle… Il nous fit face, Jardel le pria de nous épargner et notre père nous abandonna auprès du cadavre de Nabia. Sous le choc, dans l’incapacité de nous mouvoir, Jardel prit les choses en main : nous repartîmes sèchement avec nos affaires et de l’argent liquide que notre mère avait dérobé à notre père et nous nous envolâmes pour l’Angleterre. Ca fait quelques mois que nous y avons atterri, et Jardel y a déjà déniché un travail. Dans le chagrin, la peine, la douleur, le deuil, deux frères et une sœur essaient tant bien que mal de reconstruire leurs cœurs et leurs vies brisés, ruinés, détruits.
Caractère :
Avant, j’étais expansif, de nature rebelle et imprévisible, au caractère fort : une grande gueule. Allègre, plein d’entrain et de vitalité, énergique, j’allais aisément vers les autres, étant bavard et fanfaron, jovial et fougueux, à la fois léger et piquant. Je n’hésitais surtout pas à donner mon avis, puisque j’avais un avis sur tout et ne tournais pas sept fois ma langue dans ma bouche avant de l’exprimer, et m’imposais de manière à ce que ça aille dans mon sens. Je respirais l’envie et la joie de vivre, et adorais être remarqué et au centre de l’attention.
Aujourd’hui, mon visage est fermé, je n’ai pas l’air avenant, agréable ou accueillant, affable, et suis très méfiant, mais lorsqu’on me parle, qu’on m’adresse sympathiquement la parole, je peux m’ouvrir et être moins sur la défensive, bien que je reste à l’affût, aux aguets, sur mes gardes. Malgré ça, il subsiste des traits de ce caractère fort, que j’étouffe : on a l’impression que je suis extrêmement sûr de moi et vaniteux, ce que j’étais et suis toujours dans une moindre mesure. En réalité, je suis devenu timide, derrière quoi se tapit cette méfiance que mon histoire explique.
Je suis quelqu’un de froid et de distant, de la neige qui fondra au soleil si on ose m’approcher, car ce n’est plus moi qui engagerai le premier contact à présent. Pas forcément responsable ni autonome, je me débrouille, parce que j’en ai l’obligation, mais me repose inconsciemment sur mon frère, mon pilier, entretenant une relation fusionnelle avec lui et notre petite sœur. Ayant bien travaillé durant ma courte vie sans me tuer à la tâche pour autant étant donné que j’ai de grandes facilités, je travaille de moins en moins et reporte tout au lendemain maintenant que je peux souffler, sans que la pression paternelle ne m’enserre et m’étrangle.
Parfois enfantin et immature, car j’ai conservé un avis tranché sur les choses, catégorique, j’accepte le débat, tends l’oreille et demeure sérieux. S’amuser, c’est tout un art, et je savais m’amuser ; quelque part, je dois encore le savoir, mais refuse strictement de me débrider comme au collège, parce que j’en ai terriblement honte lorsque j’y repense. Réservé, secret et discret, je manque de confiance par rapport à ce qui s’est brisé en moi et ne se réparera pas, pessimiste.
Un de mes nombreux défauts est que je suis trop protecteur à l’égard de ma sœur : j’ai constamment peur qu’il ne lui arrive quelque chose, quoique ce soit, après ce qui est arrivé à… A notre mère. C’est pourquoi je suis envahissant avec elle et mes proches, les personnes auxquelles je tiens, ce qu’on me reproche, mais je n’y peux rien, c’est plus fort que moi, et ma jalousie n’a d’égal que ce sentiment-là.
Endurci, entêté, tenace, je ne reconnais plus d’autorité excepté celle de mon frère, ai énormément d’orgueil et de fierté, et s’il en faut beaucoup pour m’énerver, quand je m’énerve, il vaut mieux ne pas être dans les parages, ou à ses risques et périls, car je suis patient, néanmoins, cette patience n’est pas extensible à l’infini. Cette qualité a beau être essentielle, je ne suis plus capable d’accorder mon pardon, rancunier amer : je ne pardonnerai jamais notre géniteur pour ce qu’il a fait à notre mère, et ne supporte pas la trahison, je ne la tolère pas, peu importe la forme ou l’habit qu’elle revêt.
Dans le fond, je suis un peu naïf et mélancolique : je regrette tristement ce temps où la vie était belle et sans souci.
Autres :
Je parle couramment le portugais, ma langue maternelle, l’espagnol et l’italien en raison de mes origines, et l’anglais.
Je suis un chrétien catholique affirmé et possède un collier en argent auquel pendent une croix, trois pendentifs en or et l’alliance de ma mère, que je ne retire jamais de mon cou : il est mon bien le plus précieux. Sur le premier pendentif y est gravé Saint Jean, sur le second mes prénoms et, de l’autre côté, les armureries de mon ancêtre, et sur le dernier mon signe astrologique du Zodiaque, à savoir le Verseau.
Physique :
Je mesure un mètre soixante-quinze. La taille moyenne d’un homme étant le mètre quatre-vingt, je suis donc plus petit que la moyenne sur constat, mais non pas excessivement, ce qui me convient tout à fait : je n’ai jamais été complexé concernant mon physique ou mon apparence, puisque je n’ai eu aucune raison de l’être ni auparavant ni maintenant ; on ne me l’a pas fait une seule fois ressentir de la sorte. Je suis métis, parce que ma mère était blanche et mon père est un typé
latino, en conséquence, ma peau est mate, mes cheveux bouclés et châtain foncé au naturel, cependant, je les
décolore souvent et ai essayé toutes les coupes possibles et imaginables : de simples
bouclettes coiffées à des
dreadlocks, en passant par des dégradés et des
crêtes de taille diverse, sans oublier
les motifs rasés sur le crâne. Mes yeux sont couleur chocolat et s’éclairent à la lumière : ils deviennent
vert d’eau. Selon mon humeur, je me laisse pousser
la barbe ou non, qui encadre alors mes lèvres pleines. Mon corps est fin, élancé et délicatement musclé et tracé grâce au foot et à la capoeira. Je suis beau et le sais, autrement, je n’aurais pas eu autant d’histoires d’un soir, d’aventures et de liaisons écourtées.
Côté vêtements, on peut affirmer que je suis
fashion. Au collège, encore plus qu’aujourd’hui, j’adorais m’occuper de moi, me bichonner, me chouchouter, me dorloter, et j’ai gardé cette facette de ma personnalité, celle d’être
tendance : à la pointe de la mode. Néanmoins, si mon style était coloré et extravagant, il est désormais sobre et je mise davantage sur l’élégance. J’ai un sérieux faible pour le
streetwear, et
les bandanas et
les casquettes, même si j’en porte moins. Mes poignets sont cerclés d’une multitude de bracelets dits brésiliens, ceux qui sont tressés, ou d’autres
brillants, car j’aime en avoir, ou j’aurais l’impression d’être nu si j’en étais dépourvu. Il ne s’agit pas des seuls bijoux que j’affectionne : ma collection de boucles d’oreilles est, je pense, assez impressionnante. J’ai plusieurs trous aux oreilles, deux au niveau du lobe, et des piercings. Je les préfère à des écarteurs, que j’ai remplacés par ces piercings, les bijoux en argent étant mes favoris, à l’image des bagues.