Coucou, j'ai posté une nouvelle fiche ici :
https://booknode.com/forum/viewtopic.ph ... #p20402535
Roxane│Française│17 ans│173 cm│ Sorcière │Amphithéâtre │ Mia
J'ai dû mal à décrypter les émotions sur les visages des autres car je n'en ai jamais vu autant depuis que j'ai quitté les Sapphiros pour fuir à l'autre bout du monde. Elles transparaissaient peu dans le clan et elles n'étaient pas aussi nombreuses. Je n'entendais jamais un rire, je ne voyais jamais un sourire. Les sentiments positifs de joie, de rire, de bonheur... je ne connais pas, je n'ai jamais connu, et je le découvre chaque jour chez les autres. Ici, les élèves rient, sourient, parlent, sont bruyants, courent, marchent, sautent, mangent, observent, écrivent, apprennent, s'embrassent... Ici, ils sont libres. Malgré le règlement intérieur de cette école, ils sont libres de faire ce qu'ils veulent, de penser ce qu'ils veulent, d'agir comme ils veulent... Je n'ai jamais ressenti cela, je ne ressens pas encore cela. Bien sûr, je peux moi aussi faire de même ici, mais je ne me sens pas véritablement libre comme si des chaines invisibles m'emprisonnaient encore de ce que j'ai toujours été, de la façon dont j'ai toujours fonctionné, de la façon dont j'ai dû me cacher, de la façon dont j'ai dû cacher chaque pensée, chaque action, chaque envie. Et aujourd'hui, je dois tout réapprendre ou plutôt apprendre. Je n'ai jamais vécu comme tous ces élèves. Je ne connais pas l'insouciance, la joie, le bonheur, l'innocence, la futilité... Et je ne sais comment apprendre à l'être, et pour l'instant, je suis incapable d'apprendre à l'être.
Mia m'explique pourquoi elle rit mais j'ai dû mal à saisir ses raisons, je ne les comprends pas vraiment, je ne vois pas ce qu'il y a de drôle dans le fait de ne pas connaitre un mot mais je n'insiste pas. Je pense qu'il est essentiel de pouvoir mettre des mots sur des types de magie, de savoir de quoi on parle, et de découvrir tout ce qui existe à ce sujet. Ma mère disait toujours que le savoir était le pouvoir, que le savoir a un prix et qu'il est immense. J'ai conscience d'avoir emmagasiné des milliers de connaissance depuis ma naissance. Parce qu'il n'y avait pas un seul jour où je n'étudiais pas. Et encore aujourd'hui, je le fais. Je continue à engranger des connaissances, à apprendre pendant les cours et dans les livres qui se trouvent dans la bibliothèque.
Elle rebondit sur ma question, sa réponse n'a rien d'innocent, j'en suis persuadée. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression qu'elle veut que je lui parle de ce pouvoir que je possède mais dont je ne veux pas. Parce que je sais que depuis qu'elle est entrée dans l'amphithéâtre, il s'est réveillé et qu'elle en est le déclencheur. Je sais ce pouvoir si rare qu'aucune sorcière du clan ne le possédait et qu'aucun élève, non plus, avant son arrivée. Pourtant, il y a quelque chose chez elle que je ne comprends pas comme s'il me manquait la pièce du casse-tête.
-
Chaque magie se définit par un nom, la cryokinésie n'est que l'un d'entre eux. Et s'il t'apparait simple, ce n'est pas le cas de la plupart des sorciers, des elfes et des fées. C'est une chance de pouvoir maitriser facilement un type de magie. Et je ne pense pas que beaucoup de sorciers soient capables de maitriser les quatre éléments.
Je sais qu'elle ne voulait que je parle d'autre chose mais je n'ai aucune envie de discuter de ce pouvoir en particulier. Et encore moins, dans cet amphithéâtre, au milieu de tous ces élèves. Je n'ai aucune envie que quelqu'un ici apprenne que j'ai un tel pouvoir même si cette elfe le sait, a pu le sentir comme j'ai pu sentir une chose similaire chez elle.
Elle trouve cela triste de ne pas sourire et j'imagine qu'aux yeux des autres, cela doit l'être mais je ne ressens pas de tristesse. Je ne ressens pas de joie non plus. Je ne ressens ni l'un, ni l'autre, je suis dans un perpétuel entre deux. Ce sont des sentiments qui me sont inconnus.
-
Tu n'as pas besoin de l'être pour moi, fis-je en réponse à la sienne.
Elle n'a jamais été à l'école tout comme moi ou plutôt pas dans une école traditionnelle comme ici. Je n'allais pas à l'école, j'apprenais au sein des Sapphiros tout ce que je devais savoir, et pour cela j'étudiais et je m'entrainais chaque jour, quelque soit le temps qu'il fasse. Je ne m'arrêtais jamais. Il n'y a pas un seul jour où je ne me suis pas entrainée même si je ne me sentais pas bien, même si j'étais malade. Je continuais à étudier et à m'entrainer. Mon état importait peu pour ma mère, pour mon clan. Tout ce qui comptait était que je ne lâche rien, que je devienne une puissante sorcière, plus puissante que ma mère et que toutes sorcières du clan. Mon potentiel l'ont prouvé à ma mère jusqu'à l'intervention de mon père.
-
Ici, on ne peut pas dire que ça le soit.
Ce n'est pas un terme que j'emploierai pour qualifier cette école. Elle n'a rien d'austère, elle ne l'est pas. Les décorations au mur, les pièces, et même les élèves ne la rendent pas austère. On ne peut pas la qualifier de cette manière.
Je lui confirme ne pas être sa colocataire mais je l'interroge sur sa curiosité car elle me pose beaucoup de questions depuis qu'elle s'est installée à côté de moi. Encore une fois, elle s'excuse mais ce qui m'intéresse, c'est dans connaitre la raison. Je me retiens de froncer les sourcils, restant impassible, pourtant sa réponse me semble étrange ou c'est comme si elle ne me dit pas la vérité, ce qu'elle pense réellement.
-
Je ne suis pas la mieux placée pour te répondre. Tu devrais interroger des élèves qui sont là depuis plus longtemps que moi. La seule personne que je connais un tant soit peu s'appelle Naël, c'est un elfe et tu peux l'aborder.
Aden│Canadien│16 ans│181 cm│ Loup-garou │Chambre│ Andrea
La lune est proche, dans quelques heures, elle apparaitra pleine et ronde dans le ciel. Si les nuages ne le recouvrent pas, elle éclairera la forêt, permettant même à des yeux d'humains de voir assez pour marcher sans avoir peur de se prendre un arbre ou de buter contre une racine. Je sens qu'elle arrive petit à petit, comme si j'entendais le tic-tac d'une horloge dans mon crâne. Mon Mahikan aussi le sent et il est plus proche de la surface qu'il ne l'est les autres jours. Il sait qu'il pourra sortir dans quelques heures. Il pourra aller courir, hurler à la mort, humer les odeurs de la forêt, pister des petits animaux. Il n'est pas susceptible mais il n'aime pas qu'on le traite de louveteau. Il ne l'est plus depuis de nombreuses années, il est comme moi, il a grandi, et se faire traiter d'enfant parce que c'est à cela que ça correspond, il n'accepte pas. Il le prend comme un manque de respect, et il grogne pour montrer son désaccord, ses yeux apparaissent dans mon regard.
-
Ce n'est pas sa sensibilité que tu as heurté. Tu dirais quoi si je te traitais d'enfant ? Tu comprends pas le sarcasme, on dirait.
Ce mec me tape clairement sur le système. Il est pas content mais il risque de m'attaquer. S'il croit qu'il peut faire ce qu'il veut ici ou qu'il essaye même, il va voir comment je vais lui rentrer dedans et lui réponde. S'il m'attaque, j'attaque, c'est aussi simple que ça. Je me moque qu'il soit un vampire, un succube ou quoi que ce soit d'autre. Je me transforme et je le mords pour lui faire comprendre que je ne suis pas un pauvre petit humain ou une pauvre petite proie. S'il croit que ça va être facile, s'il se croit invincible, s'il se croit le plus fort il se met le doigt dans l'œil.
-
Alors n'évoque même pas le fait de vouloir qu'une seconde m'attaquer. Si tu veux éviter toute confrontation, commence par m'ignorer. C'est tout ce que je te demande.
Il me fout en rogne avec ces règles à la c*n et son petit air supérieur de roi du monde. Lui comme les autres, il n'est rien de tout ça, et il va falloir qu'il redescende sévère le mec. J'ai presque envie de lui faire payer son arrogance de petit prince. Il fait comprendre qu'il est en dessous de tout. La preuve, ses propres parents ont essayé de le tuer. Bah ils n'ont pas réussi on dirait puisqu'il est devant moi et bel et bien vivant. Enfin vivant, tout est relatif, c'est un vampire donc on repassera à ce niveau là. Et perso, si mes parents avaient voulu faire la même chose avec moi, ça me f*utrait en pétard. Je ressentirais même des envies de meurtres envers eux. Et ce que je ressens envers mon paternel, c'est pas mieux. Je préfère ignorer ce que je peux ressentir envers lui sinon je vais être encore plus énervé.
-
Ce que je préfère ? Ni l'un, ni l'autre mec. Ni tes conditions, ni d'avoir un p*tain de coloc qui peut vriller à tout moment.
Et là, tout de suite, j'ai bien envie de l'emplafonner pour qu'il ferme sa gu*ule. Monsieur croit qu'il me donne le choix ? Que tout ça est pour le mieux ? Qu'il prend en compte ma sécurité ? P*tain que non. C'est moi je, moi je. Je suis pas d'accord et j'aime pas qu'on m'impose des p*tain de règles à la c*n. Ça doit être comme il veut, quand il veut, où il veut. J'en veux pas ! Et je vais pas rester une minute de plus ici.
-
Non, tu ne demandes pas, tu n'exposes pas, tu imposes. Tu sais quoi ? Tu peux te les mettre bien profond tes faits, tes règles, et tes conditions ! Moi, j'me casse !
J'attends pas de réponse, je marche d'un pas décidé jusqu'à la porte que j'ouvre avec fracas et je sors de cette chambre, ne prenant même pas la peine de la fermer. Il a qu'à le faire tout seul.
Siofra│Britannique│16 ans│161 cm│Elfe│Amphithéâtre ǀ Tadji
J'espère quand même que Tadji embrasse aussi bien qu'il le dit parce qu'il se vante beaucoup et je n'ai pas très envie d'être déçue par son baiser. J'imagine qu'il doit quand même bien embrasser car il embrasse plein de filles et qu'il a même beaucoup de succès. C'est vrai, je le vois toujours avec des filles. Et s'il y a toujours plein de filles autour de lui, c'est qu'il doit savoir embrasser un minimum, non ? Mais est-ce que ses baisers sont extraordinaires ? Cela me parait un peu gros quand même. Je découvrirais tout ça après le cours et je pourrais me faire ma propre opinion au sujet de ses baisers.
Je ne crois pas avoir beaucoup de points communs avec Tadji, nous avons une vision des choses et de la vie bien différente tous les deux. Et je ne le trouve pas très tolérant avec les autres élèves. Ce n'est pas gentil de dire qu'ici on accepte tout le monde et n'importe qui. Et ce n'est pas vrai, non plus. On accepte pas tout le monde, on accepte que les surnaturels. Il n'y a pas d'humains ici. On est elfe, fée, vampires, dhampirs, sorciers, et loup-garous. Et tous les surnaturels ne viennent pas étudier ici, non plus. Certains choisissent de ne pas le faire, pour d'autres la famille ne le veut pas. Et je suis sûre qu'il y a beaucoup de surnaturels qui étudient dans des écoles d'humains. J'ai des cousins et des cousines qui étudient chez eux, qui ne sont pas inscrits à Ravenswood. C'est dommage, j'aimerais bien avoir tous mes cousins, ici, à Ravenswood, pas seulement Micah... Peut-être que certains finiront par changer d'avis et voudront bien s'inscrire un jour ou l'autre. Ça serait tellement bien. Je les verrais bien plus souvent que maintenant. On ne se voit que pour les vacances surtout lors des repas de famille.
-
C'est vrai, il me suffit d'attendre la fin du cours, répondis-je avec mon perpétuel sourire. On verra ça prince Tata, continué-je en riant presque.
Quand tu dis ça, on dirait que tu n'aimes pas beaucoup d'élèves ici, pourtant, la plupart sont très sympas. Moi, j'aime et je discute avec presque tout le monde et ça c'est chouette. Ici, on peut faire plein de rencontres, et cette année, j'ai l'impression qu'il y a plein de nouveau. J'ai pu rencontrer certains d'entre eux, c'était sympa de faire leur connaissance.
Le calme et le silence, j'en profite quand je dors et quand je suis seule même si ça ne m'arrive pas souvent. Je n'aime pas trop être seule, je préfère être entourée, avoir des amis ou encore mieux Micah près de moi. Peut-être parce que j'adore discuter et je peux le faire avec tout le monde. Même quand les gens ne sont pas bavards, j'essaye de parler avec eux. Parfois, j'entretiens la conversation mais ça ne me dérange pas. Il y a peu de moments où je ne parle pas. Déjà je me retiens de le faire pendant le cours et j'écoute, à la place, sauf si j'ai une question à poser. Cela m'arrive parfois. Quand je danse et quand je fais de la gymnastique aussi, je ne parle pas. C'est compliqué en plus de le faire pendant ces activités. Je fronce les sourcils à ce qu'il me dit, je ne vois pas trop de quelles activités, il peut bien parler alors je l'interroge :
-
Mais si ce n'est pas de la paresse, tu profites comment du calme et du silence ?
J'aime bien parler des voyages car je n'en ai pas encore fait et ça m'intéresse beaucoup. Et Tadji a déjà eu l'occasion de voyager souvent donc je l'écoute attentivement. Je lui demande même s'il est déjà allé au Brésil mais ce n'est pas le cas. Je suis un peu déçue mais ce sentiment disparait vite. C'est juste que j'aurais aimé lui posé plein de questions sur ce pays mais ce n'est pas grave. Peut-être que la prochaine fois que j'ai l'occasion de parler avec Elias, je lui demanderai s'il est bien brésilien et s'il veut bien me parler de son pays. Enfin même si ce n'est pas le Brésil, je veux bien aussi qu'il m'en parle. Ça me plairait bien. Et qu'on parle de capoeira aussi. Ça serait vraiment chouette. Et le mieux, ça serait de le voir en faire. J'adorerai le voir faire une démonstration.
Moi, j'aime bien l'hiver et j'aime bien la neige. Il y en a en Irlande, et ici aussi, en Angleterre. J'aime bien quand c'est tout blanc, quand la neige recouvre tout. J'adore aller dans la forêt, faire des batailles de boule de neige, un bonhomme de neige et si le lac est gelé, y faire du patin à glace. J'espère que cette année, je pourrais faire tout ça. Je suis sûre qu'au Canada, on peut le faire, et bien plus encore. Tadji préfère la chaleur et des paysages différents aux couleurs rouges et dorés. C'est vrai que décrit comme cela, ça semble très joli.
-
Tu as raison, ça semble tellement bien de pouvoir le faire et j'aimerais bien aussi voyager quand j'en aurais l'occasion. Je trouverai ça joli de voir d'immenses étendues blanches, j'aime bien la neige et j'espère qu'il y en aura encore cette année ici. Ça a l'air beau des paysages rouges et dorés. C'est comme ça chez toi ? Ou tu as vu ça dans d'autres lieux ?
Tadji a eu Nick comme colocataire. Je vois bien qui c'est, c'est un elfe un an plus âgé que moi et on a le cours de magie en commun. Je lui ai déjà adressé la parole mais il n'a jamais été très gentil avec moi, et puis, il me dit des trucs cochons. Je n'aime pas trop. Et Tadji semble le... détester. Leur colocation s'est très mal passée mais il n'a plus l'air de la partager avec lui. Par contre, ça va être difficile de ne pas le revoir car ils doivent quand même se croiser même si ce n'est pas en cours. Puis, il évoque un colocataire exhibitionniste qui se promenait parfois nu dans la chambre et je ne sais pas pourquoi je me mets à rire. Je sais c'est pas drôle mais je n'arrive pas à m'empêcher de le faire. J'essaye de reprendre mon sérieux.
-
Je vois bien qui c'est et il aime bien dire des trucs cochons. Je n'ai pas beaucoup aimé. Mais tu vas bien être obligé de le revoir, parce qu'il va rester toute l'année. Ça a dû te surprendre la première fois que tu l'as vu. Moi, c'est ce que ça m'aurait fait. Mais il sortait nu à chaque fois de la salle de bain ? J'ai eu de la chance, je n'ai pas eu ce genre de colocataires.
Mais je ne peux pas m'empêcher de repenser à son ancien colocataire et je ne sais pas pourquoi mais ça me fait rire. Je souris mais je laisse échapper un nouveau rire.
Finngard│Norvégien│27 ans│189 cm│Sorcier│Infirmier remplaçant │Infirmerie │M. Williams
Contrairement à lui, je suis toujours cette maxime car elle me parait importante, et c'est celle que je choisirais pour définir ma vie. Carpe Diem, vivre l'instant présent, vivre chaque jour comme si c'était le dernier. Je veux en profiter d'autant plus que la vie est courte et elle peut même s'arrêter à tout moment. Elle est parfois fragile, on ne sait pas ce qui va arriver demain. Alors chaque décision que je choisis, chaque acte que je fais, je le fais dans cet objectif. Je veux profiter de la vie jusqu'à mon dernier souffle. Et j'évite les regrets comme la peste. Je n'aime pas les regrets, et je ne crois pas me souvenir d'en avoir eu. Quand mes parents m'ont fait baigné dans la musique, quand ils m'ont proposé de faire mes études à Ravenswood, quand j'ai décidé de devenir infirmier, quand j'ai décidé de travailler aux urgences d'un hôpital public, quand j'ai choisi de faire le tour du monde en sac à dos... Que des choix consentis, que des choix que je n'ai jamais regretté. Et aujourd'hui, je ne regrette pas cette coupure dans mon voyage pour être infirmier dans cette école. C'est une nouvelle expérience. Une parmi tant d'autres. Elle ne sera pas la dernière, il y en aura d'autres. Bien d'autres.
-
C'est ma vision de la vie et ma façon de fonctionner. Je dirais tous, terminé-je avec un sourire en coin en parlant du Haut Conseil.
Le Haut Conseil est une bande de vampires très vieux ainsi que des sorciers très puissants qui aiment bien faire la pluie et le beau temps dans le monde des surnaturels. Enfin, une partie des surnaturels. Ils ne s'occupent pas des affaires des elfes, des fées et des dhampirs. Ils sont un peu raciste à ce niveau là. Je ne crois pas qu'ils s'occupent beaucoup plus des affaires des loup-garous mais je peux me tromper. Après tout, je suis loin d'appartenir à leur monde ou de vouloir y appartenir. Mes parents se sont toujours tenus éloignés du monde des surnaturels en réalité. Ils vivent dans celui des humains et en font pleinement partie. Mes parents travaillent avec eux dans le milieu de la musique. Ma mère voyage beaucoup et dans le monde entier mais pas pour les mêmes raisons que je le fais.
C'est bien ce que je pensais et il est comme la plupart des touristes à dormir dans des hôtels. Ce n'est pas une critique, tout le monde est libre de choisir la façon dont il souhaite dormir quand il part à l'étranger, et c'est vrai que le confort est bien plus agréable que dormir dans un sac de couchage à même le sol. En bossant ici, c'est un luxe qui m'avait assez manqué. Je l'avais retrouvé un peu au Japon où je dormais sur des futons mais rien à voir avec le lit, ici. Mais en Argentine, par exemple, vivre au milieu de populations en pleine nature où il n'y a pas d'hôtels, on apprend à dormir à la dure, et on s'habitue comme le reste.
-
J'ai appris à vivre sans le confort d'un bon lit, et quand on voyage dans certaines contrées lointaines, il n'y a aucun hôtel à des kilomètres à la ronde. Il n'y a pas meilleurs moyens de s'immerger dans une culture que de vivre chez l'habitant. Ah les souvenirs... je peux comprendre, c'est tentant mais peu me semblent intéressant à ramener.
J'ai ramené quelques objets de mes voyages, mais que des choses artisanales, que l'on m'a donné ou que j'ai échangé contre un objet ou un service. J'ai rarement acheté des choses dans des boutiques ou en tout cas, pas dans des magasins touristiques. Quant au Colisée, j'ai le droit à tous les avantages pour accepter d'y aller. Nuit, privatisation des lieux, expérience unique... c'est sûr que vu comme ça, ça donne envie d'accepter... mais non. Et non, il ne me forcera pas la main car personne ne va m'obliger à venir, il ne manquerait plus que ça.
-
Je n'en doute pas et vous savez comment vendre votre sortie scolaire mais pour le moment mon choix est fait et je n'aime pas qu'on me force la main de toute manière.
John m'apprend avoir fait ses études supérieures dans une faculté humaine ce qui est logique car il n'existe pas d'écoles supérieures pour surnaturels à ma connaissance. Je n'en ai jamais entendu parler. J'ai, également, fait mes études dans une université humaine en Norvège pour devenir infirmier donc ça donne l'occasion de côtoyer tous les jours des humains. Au final, il a peu d'expériences dans le monde des humains car il a rapidement trouvé un travail ici en sortant de la faculté. Avant Ravenswood, j'allais à l'école publique où j'habitais. C'était petit et loin de ressembler à un château. Après dans le public, il n'y a jamais autant de moyens car c'est l'Etat qui paye pour tout ça. Après dans le privé, ça doit être différent mais peu d'écoles doivent ressembler à un château comme celui-ci.
-
Les écoles publiques n'ont pas les mêmes moyens que le privé ou même qu'ici. Ça doit coûter beaucoup d'argent d'entretenir ce genre d'écoles. Oui, j'imagine bien.
Myra│Cubaine│16 ans│157 cm│ Dhampir │Amphithéâtre │ Erwann
Erwann m'apparait comme un garçon gentil mais un peu étrange. Il est souriant, mais il s'éloigne imperceptiblement de moi comme s'il voulait garder une certaine distance entre nous. Bien sûr s'il se sent plus en confiance comme ça ou s'il préfère être loin de moi, je respecte son choix ou sa façon de se comporter. On m'a appris à me montrer tolérante avec mes interlocuteurs. Quoique mi abuelo n'est pas très tolérant avec ceux qui ne travaillent pas dur pour gagner de l'argent ou qui sont trop paresseux. Lui a travaillé dur toute sa vie pour construire son hacienda, pour créer son entreprise et faire vivre toute sa famille. Il est très respecté dans notre ville et même dans une grande partie de l'ile car il permet à beaucoup d'habitants de travailler et d'avoir un salaire. Il m'a appris qu'il faut travailler dur dans la vie, que rien n'est gratuit et qu'il faut persévérer pour obtenir ce que l'on veut, pour réaliser ses rêves. Et c'est vrai, j'ai envie que mi abuelo soit fière de moi. Alors, moi, aussi, je vais travailler dur à Ravenswood pour avoir de bonnes notes et réussir mon année. Et je veux aussi que Zyanya le soit. Et je sais aussi qu'ils veulent que je sois heureuse ici, que je me fasse des amis et que cet endroit me plaise. J'espère que ça sera le cas. Je suis arrivée en début d'année donc je commence à m'habituer à cette école. Et puis, c'est la première fois que j'y vais. C'est tout nouveau pour moi.
Erwann m'explique qu'on se présente toujours par tous ses prénoms chez lui. C'est une coutume différente de chez moi. Même si on a plusieurs prénoms ce qui est normal à Cuba ou au Mexique, on ne donne que son premier prénom. Certains de mes cousins en ont encore plus que moi. Quatre parfois cinq. Par rapport à eux, j'en ai peu. Trois. Il est vrai que je ne les donne presque jamais. Mais je lui propose de le faire. Cela ne me dérange pas et il accepte avec un certain enthousiasme qui me fait sourire. J'aime bien, c'est agréable des personnes comme ça même si je suis quelqu'un de plus réservée que lui ou de moins enthousiaste. Je suis un peu plus dans la retenue mais ça ne me dérange pas de parler à des personnes comme lui.
-
C'est différent chez moi, on ne les donne pas, en général. Et si tu trouves ça déplaisant, je peux commencer. Donc je m'appelle Myra Gloria Yanara. Et toi ?
La surprise semble peindre ses traits quand je lui parle des deux endroits où je vis et où je vais. Ses yeux deviennent plus grands encore. Je le trouve plutôt expressif et cela me fait sourire. J'opine de la tête quand il répète le Mexique et Cuba. Oui, je viens de là-bas. Plus précisément de Cuba où je suis née et où j'ai grandi une grande partie de ma vie, même si je vais au Mexique plusieurs fois par an, avec Zyanya. Parfois, je rends vite à mon arrière-grand-mère mais c'est plutôt rare. Je me rends souvent dans les anciens vestiges Aztèques qui viennent de mes ancêtres et de temps à autre, on reste dans les abords de Mexico, où Zyanya a une maison. Elle tient surtout à ce que j'en apprenne le plus possible sur mes origines, c'est pour cela que l'on va souvent dans la forêt et qu'on s'immerge dans cette ancienne culture qui est plus morte que vivante. Beaucoup de choses ont été détruites... tant qu'on ne peut plus les compter ou les appeler. Pourtant, mon arrière-grand-mère est la mémoire et la gardienne de cette culture, de ma culture, et je souhaite un jour la transmettre à mon tour. Grâce à elle, j'ai appris et j'apprends toujours le nahuatl, la langue des aztèques. Je le parle de plus en plus souvent avec elle, et quand on discute au téléphone, c'est cette langue que l'on utilise.
Oui, c'est loin, et oui, ça me manque. Tous les jours, Cuba me manque et ma famille me manque même si on s'appelle tous les jours. Et c'est tellement différent ici qu'il y a beaucoup de choses pour lesquelles je dois m'habituer. J'avoue avoir un peu le mal du pays et je ne pense pas que ce sentiment disparaitra vraiment. Il sera toujours là jusqu'à ce que je reparte là-bas. Je sais déjà que je passerais mes vacances de Noël à Cuba, dans ma famille.
Il m'avoue rencontré pour la première fois une dhampire et je le regarde surprise avant de me souvenir qu'il vient juste d'arriver et que son visage ne me disait absolument rien du tout avant aujourd'hui. Je peux comprendre, je n'avais jamais rencontré de fées, d'elfes, de loups-garous ou de sorciers avant mon arrivée ici alors ça fait beaucoup de nouveauté pour lui et pour moi.
-
Oui, c'est vrai, c'est loin d'ici, et oui, ça me manque tous les jours de ne pas être là-bas mais je pourrais y retourner dans quelques mois. Je ne sais pas, il y a beaucoup de choses à dire sur ces deux pays, je ne saurais même pas par quoi commencer. C'est très différent d'ici. Physiquement, il est difficile de nous différencier de la plupart des espèces. Et toi, tu viens d'où ?