● Les Chasseurs de Vie ● [Event 2: Le Commencement]
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Bah on va dire que c'est le principal
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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Inscriptions Ouvertes]
Mimie j'aime beaucoup ta fiche, très triste et si au début je ne comprenais pas pourquoi la mère était me hante maintenant je vois un peu même si bon sa réaction peut se comprendre. En tous cas je pense que ta perso pourrait tisser des liens avec Rosaleen et à la réflexion elles auraient même pu avoir un lien avant l'émission parce que J'ai peut être une idée, je t'en parle par MP discord!
J'attendrai juste la confirmation de Mayossa pour ajouter ta fiche
J'attendrai juste la confirmation de Mayossa pour ajouter ta fiche
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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Inscriptions Ouvertes]
Salut tout le monde ! ^^
Y aurait-il une tte petite place pour moi parmi vous.. ? ^^'
Pour un p'tit gars de 21 ans (avatar Ryan Gosling) un mec pauvre qui travaille d'arrache pied afin d'aider sa famille à survivre.
Y aurait-il une tte petite place pour moi parmi vous.. ? ^^'
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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Inscriptions Ouvertes]
Wihagon on a quelques points à voir avec Mayossa sur ta fiche, donc on te fait un retour après
Amne oui il reste des places hommes (beaucoup plus que de place filles ^^') mais du coup ce serait un participant de la population c'est ça?
Amne oui il reste des places hommes (beaucoup plus que de place filles ^^') mais du coup ce serait un participant de la population c'est ça?
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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Inscriptions Ouvertes]
Oui un gars de la population par contre tu peux me le mettre en point d'interrogation pour le moment à voir si j'arrive à faire la fiche car je n'ai pas du tout quoi faire pour le moment ^^'
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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Inscriptions Ouvertes]
Aucun soucis je te le réserves et n'hésite pas à revenir si tu ne trouves pas d'inspi en attendant bienvenue ^^
Au fait on a créé un salon discord si tu veux le rejoindre : https://discord.gg/FTDnJm
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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Inscriptions Ouvertes]
Salut Amn! Ça fait plaisir de te voir ici ^^
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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Inscriptions Ouvertes]
25 ans ● Rejetée
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Une rejetée comme les autres. C'est ce que je suis. Pourquoi me demanderez-vous? Pour toutes sortes de raisons ... J'ai arrêté d'y songer il y a longtemps.
Je n'ai jamais connu mes parents. Du plus loin que je me rappelle, c'est mon frère Jae-Won, 15 ans mon ainé, qui m'a élevée. Il était doux. Il ne me grondait jamais, je crois qu'il se disait que faire partie de notre caste était une punition assez forte déjà. De plus, comme j'étais un malencontreux accident pour mes parents, il devait aussi se dire que je ne méritais pas ça, que je n'avais jamais demandé à naître dans une telle vie. Il mendiait pour moi. Lorsque j'ai eu 8 ans, j'ai réalisé qu'il participait aussi à des combats clandestins où il se faisait démolir pour une petite somme. À cet âge j'étais déjà très mature et je lui ai dit fermement que je ne pouvais pas le voir revenir amoché plus longtemps. Prenant le tout en main, j'ai exposé mes idées, si innocente à l'époque. C'est ainsi que nous passions nos journées à mendier ensemble de l'âge de mes 9 ans à mes 14 ans. À la fin de la journée, nous nous regroupions avec d'autres rejetés de notre quartier pour partager à manger, se réconforter, s'aimer parfois ... Mon frère et son meilleur ami en profitaient pour faire les fous ensemble. Je n'ai jamais cru à leurs histoires d'amitié. L'important c'était que tout le monde allait bien, aussi bien que pouvait l'être des déchets comme nous.
On ne peut pas cacher que ce n'est pas une vie facile. Tous les rejetés le savent et beaucoup font des choses terribles pour espérer s'élever dans l'échelle sociale. À l'âge de 15 ans, j'avais commencé à jouer à un jeu dangereux. Comme j'étais petite et agile, j'ai rapidement attiré le regard de quelques individus malsains. Au début, je ne faisais que de l'espionnage. Je me glissais dans des conduits d'aération, des bouches d'égout, des cagibis et autres endroits insoutenables pour la population normale, afin d'écouter. Ce que j'étais chargée de chercher? Des traces de rebellions. J'avais vendu mon âme à des hauts placés de la population afin de gagner ma vie. Mendier seule était futile. Mon frère avait été assassiné il y avait un an de cela et je ne gagnais simplement pas assez. J'étais perdue. J'étais une rejetée au sein des rejetés. Les autres avaient peur que je les vende sans raison ou que je sois chargée de les tuer. Il se tenaient donc à l'écart et je le faisais aussi, ne souhaitant que survivre et pas terroriser ceux que je considérais autrefois comme une famille.
À l'aube de mes 16 ans, on m'avait chargée d'une mission. J'avais alors planifié un parcours précis à travers un ancien dépôt de ferraille. Je n'avais aucune idée à cette époque que ma vie allait tourner encore plus au cauchemar; comment le pouvait-elle? C'était donc la nuit et j'avançais prudemment dans l'obscurité totale de la nuit sans lune. J'évitais savamment les poutres de métal et les rebords coupants. J'en arrivai à un point où il ne me restait plus qu'à grimper un vieux mur de béton défraîchi et décrépi. Me hissant le long de la paroi à l'aide de prises naturelles dans le matériaux, j'arrivai à m'aplatir sur le sommet du mur, écoutant la réunion censée être secrète d'un groupe de rebelles. Mon cœur saignait encore à l'idée de les trahir, mais que pouvais-je faire? J'avais 15 ans, je n'avais pas de famille pour me nourrir, pour m'épauler. Mon esprit s'étant égaré, je n'ai pas remarqué que ma présence avait été découverte. Un homme avait posé une échelle sur le mur afin d'atteindre mon niveau. Je me rappelais la peur. La terreur. Ses paroles me revinrent en tête, comme je ne pourrai jamais les oublier.
- Alors mon petit oisillon? Je sais ce que tu es en train de faire. Comment voleras-tu vers le nid si tu perds tes ailes?
À ce moment là, je sentis ses mains me pousser vivement de l'autre côté du mur, directement dans la ferraille. Tétanisée par la peur, je n'avais pas bougé; je m'étais laissée faire, comme une faible. Atterrissant sur le dos, j'avais eu le souffle coupé pendant une bonne minute. Les étoiles dans les yeux, des picotements féroces le long de ma colonne, je n'avais ressenti qu'en dernier une brûlure lancinante au niveau de l'arrière du genou. Tétanos. Ce mot s'inscrivit en lettres ardentes dans ma tête. Je restai là, par terre, une bonne partie de la nuit. Personne ne vint voir ce qu'il advenait de moi. J'en fut soulagée. Au moins, il ne vinrent pas m'achever. Je ne pouvais même pas leur en vouloir. Ce que je faisais était abominable, mais maintenant que j'avais commencé: je ne pouvais plus m'arrêter.
Comme je le pensais, ma blessure au genou s'était infectée. Par manque d'accès au soin, j'étais condamnée. Cependant, je ne comptais pas me laisser faire. Au cours de mes deux années de services en tant qu'espionne, j'avais réussis à me faire quelques contacts important. Si je perdais ma jambe, la partie était finie. J'avais donc contacté le docteur John Walter le plus tôt que j'ai pu. Ce rat m'avait donner un contrat de surveillance pour prendre des nouvelles de sa fille, rejetée, illégitime. J'avais donc un plan. Celui-ci consistait à substituer un paiement par une opération illégale me permettant d'avoir une prothèse plus que décente. Je savais qu'on allait devoir me couper une partie de la jambe. J'étais, encore une fois, terrifiée. L'instinct de survie, cependant, chauffait mes neurones à blanc. Je m'étais donc présentée chez le Dr. Walter, à l'insu de sa famille, pour lui exposer mes demandes et conditions. J'avais même menacer de tout dire à sa femme concernant ses «écarts». Je lui ai probablement légèrement fait peur, mais j'avais senti qu'une partie de lui avait pitié. Son regard me dégoûtait. Je ne voulais pas faire pitié. Pour l'instant cependant, ma jambe quasiment non-fonctionnelle et les nerfs à vifs, je n'avais pas d'autres choix que de jouer cette carte. Il me fallait cette opération. Il accepta donc. J'ai dû payer le prix fort. C'était la première fois que je tuais quelqu'un. Par peur de se refaire soudoyé, Walter m'avait commandé de tuer sa fille illégitime: Violette Becham, 17 ans, prostituée. Elle fut la première d'une longue série.
Cela fait maintenant 9 ans que j'ai cette prothèse. Je m'assure de toujours la cacher avec un pantalon et, grâce à la pratique, je marche comme une personne normale. Ma jambe ne me gêne pas dans mes missions et c'est ce qui importe le plus. Je continue de faire le même travail: je tue maintenant des gens. Je suis probablement une assassin chanceuse puisque mes connexions douteuses au sein de la population me permettent de rester hors de la prison, mais je sais que je mérite probablement plus que beaucoup de prisonniers d'être envoyée là-bas.
Avec l'âge, je suis devenue froide. Je ne crois pas que nous, les rejetés, pouvons nous permettre d'être tendre. Nous sommes dépouillés de notre enfance tôt et cette vie n'est que misère. Je suis cependant très empathique. Riez tant que vous voulez, je sais que je suis probablement la personne empathique avec le moins de scrupules qu'on connaisse, mais je le suis. Je ne suis pas bavarde, mais je suis fidèle, ponctuelle, sérieuse, aimante, passionnée. Si j'avais eu une autre vie, j'aurais apprécié jouer d'un instrument. J'aurais apprécié juste vivre sans tracas, comme beaucoup en ces temps sombres. Mon instinct de survie est plus puissant que tout. Je suis patiente et j'écoute attentivement tout ce qui se passe autour de moi. Avec le temps j'ai gagné le surnom de Vipère, froide, silencieuse, mortelle.
Avec le temps, j'ai grandi. Je mesure 1m75, je suis toute en longueur, petite poitrine, fine, agile. Mes cheveux, coupés aux épaules, sont d'un noir bleuté étonnamment soyeux. Mes yeux d'un noir de corbeau font en sorte que ma pupille paraît inexistante. Un regard pénétrant, qui fouille dans l'âme sans aucune gêne. Les traits de mon visage sont sans ride, les pattes d'oie du rire et les fossettes ne font pas acte de présence sur mon faciès, dénotant une vie peu joyeuse. Lorsque je suis habillée, on ne voit pas ma jambe, mais ma prothèse bionique est bien là. C'est tout ce qui jure dans mon apparence droite et sûre.
Qui ne souhaite pas améliorer ses conditions de vie? Même les membres de la population sont pauvres à en souffrir. Les prisonniers ont encore plus de raisons de rejoindre la partie. Moi? Je ne suis qu'une rejetée, assassin, amputée et je souffre. Je souffre de la mort que j'octroie. Oui, vous m'avez bien comprise : «Octroyer». Beaucoup sont presque heureux d'accueillir la mort que je donne, c'est plus facile que vivre dans cette misère. Comme tout le monde, je souhaite changer ma vie. J'ai 25 ans et si je ne saute pas sur le pont du bateau salvateur, je serai condamnée ...
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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Inscriptions Ouvertes]
Sweet j'aime beaucoup ta fiche, je la valide sans problème et j'attends juste l'avis de Mayossa
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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Inscriptions Ouvertes]
J’aime beaucoup ta fiche Sweet mais j’ai l’impression que Bishop va pas pouvoir encadrer Min-Jun
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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Inscriptions Ouvertes]
Toute ma vie, j'ai été ce que la société appelle, un rejeté. Pourtant si je pouvais changer de vie, je ne le ferais pas. Je ne veux pas faire partie de ces riches horribles et snobs, et le reste de la population est presque aussi pauvres que moi. Quant aux prisonniers, je peux dire que j'ai failli les rejoindre plus d'une fois. Mais commençons par le début...
Ma mère est morte en me donnant naissance, je ne l'ai donc jamais connu. C'est pour cela que mon père m'aimait beaucoup, car je suis tout ce qui lui restait. Dans mon enfance, je fis preuve d'une grande insoucieuse. Je pensais que toutes ces choses allaient s'arranger. Puis un jour, je me suis rendu compte que ce n'est pas le cas. J'avais 10 ans quand j'ai décidé de suivre mon père qui allait demander de l'argent. Il s'arrêta et demanda à un riche s'il pouvait l'aider. C'est là que j'ai vu à quel point ces personnes semblaient nous détester. Le riche continua de marcher, comme si mon père n'était même pas là. J'avais toujours admiré mon père. C'était un homme fort, doux et étrangement fier pour quelqu'un de pauvre. Fierté que j'ai hérité. Mon activité préféré était de regarder les étoiles. C'est à ces moment-là que je discutais avec mon père. Il me disait de si belles choses que j'en oublié le reste. Par exemple un soir, et je m'en souviens très bien, il m'avait dit: "Tu es un miracle, Eric. Mon miracle."
Puis j'ai commencé à changer. Je n'hésitais pas à dire ce que je pensais aux riches. Aussi bien sur eux que sur cette société. Ce qui m'a attiré des ennuis. Mon père me disait de rester tranquille. Ce que je fis pour un certain temps. Je n'avais pas du tout envie de le décevoir. Mais, à chaque fois que l'occasion se présentait, je continuais: j'avais envie de leur montré qu'ils ne me faisaient pas peur.
Concernant mes amis, j'aimais passé du temps avec d'autres rejetés. Je les aidais de mon mieux. C'est ainsi que j'obtiens le surnom de "Petit Miracle". Il y avait aussi cet homme de bonne famille qui me regardait avec pitié. Je détestais inspirer de la pitié. Je ne voulais pas que les gens me voient comme ça: un pauvre enfant, privé de sa mère. Non je voulais qu'ils me voient tel que j'étais: un garçon fort qui continuera toujours à aider les autres. L'homme avait proposé à maintes reprises de nous aider, mon père et moi. Je refusai toujours. Quant à mon père, il acceptais qu'on lui donne de l'argent mais pas plus. C'est d'ailleurs lui qui avait empêché mes arrestations. A chaque fois, il disait à la police:" Pourquoi arrêtez-vous ce jeune homme? Je pense que vous devriez plutôt admirer son courage." Et ils me laissaient tranquille. Moi, je lui répétais que je n'avait pas besoin de sa pitié. Alors un jour, il me dit qu'il ne faisait pas cela par pitié mais parce qu'il m'admirait. C'est ainsi que notre amitié s'est créé.
Mon histoire se termine avec la mort naturelle de mon père. Au moins, il était mort de vieillesse et non d'une maladie. Alors l'homme, qui s'appelait Emile, me proposa de venir vivre avec lui. Proposition que je refusai. Emile compris la raison de mon refus. Il continua pourtant à veiller sur moi de son mieux.
Mes amis pensent que je suis courageux, sympathique et ingénieux. Tandis que mes ennemis me croit insolent et irrespectueux. Moi, je me considère comme quelqu'un de fier, impulsif, attentionné et têtu. J'aime aidé les autres et prouver que je ne suis pas un simple rejeté. Pour finir, à première vu, je peux paraître féroce.
Je fais 1m 65,j'ai les cheveux bruns foncée et les yeux noirs profond avec un regard farouche. Je suis très maigre ce qui accentue mon regard. Si vous me voyez pour la première fois, vous verrez un garçon à la peau sombre, au regard fixe et à l'allure souple et digne. En tout cas, c'est comme ça que me décrive mes amis. J'ai aussi les mains étrangement douces et les joues souvent couverts de suie. Je crois que vous pouvez maintenant imaginez à quoi je ressemble même si mon apparence surprend souvent les autres.
A vraie dire, je n'avais jamais vu la nouvelle chaîne. C'est Emile qui m'a inscrit et je le remercie chaleureusement. C'est exactement ce qu'il me faut pour prouver enfin à tout le monde qui je suis. Et puis, si je gagne, je pourrais réaliser le rêve de mon père: m'offrir une vie meilleure.
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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Inscriptions Ouvertes]
Par contre, je suis une très mauvaise confidente. Non pas que je vais aller raconter les secrets des autres…C’est juste que je suis nulle pour tous ce qui est de donner des conseils aux autres. Je les questionne encore plus qu’ils ne me demandent mon avis, ou alors je ne sais pas quoi répondre.
Je suis de ce genre de personne qui ne se projette absolument pas dans le futur. Je vis au jour le jour, et ça me va très bien comme ça.
Depuis toute petite, j’ai tendance à être très égoïste. En même temps, mieux vaut faire passer soi-même avant les autres, sinon on en a pas fini avec la générosité.
Histoire
Glascow, Nord de l’Angleterre, Jeudi 5 Juin 2163
J’ai toujours aimé ne rien faire de mes journées. Mais bon, entre aimer flemmarder et aimer la monotonie de Glacows, le trou le plus paumé de tout New Union, il y a un faussé.
Glascow, c’est l’image même du village où il n’y a rien à faire. C’est bien joli et calme, mais faut être honnête, la chose la plus excitante qui peut arriver dans ce village, c’est le bal annuel, unique soir où les jeunes peuvent espérer éprouver une infime étincelle d’amusement, et où les vieux et vieilles alcooliques s’en donnent à cœur joie.
La professeure récite son cours de philosophie à une classe presque totalement endormie. Certains élèves studieux essayent de rester concentrés malgré la chaleur et écoutent attentivement le cours. D’autres, comme moi, qui n’en n’ont absolument rien à foutre de Spinoza, préfèrent roupiller ou passer le temps comme ils peuvent. « Passer le temps ». C’est stupide comme expression. Tiens, voilà que je me mets à réfléchir… Pour rien en plus, donc c’est de l’énergie gâchée.
Je suis assise au fond, près de la fenêtre qui laisse échapper un petit vent faible mais agréable. Je jette un coup d’œil à l’horloge de la classe. 16h20. Bientôt, je quitterai cette classe et cette ville pour ne jamais y revenir. Tout est prêt. L’argent que j’ai économiser durant ces dernières années est bien rangée dans mon tiroir. Je n’ai pas encore préparé mon sac pour partir, mais de toute façon je n’ai pas grand-chose à emmener avec moi. Je ne veux pas me charger pour rien. Quelques tee-shirts et sweats ainsi que deux jeans suffiront. Les bijoux, le maquillage, on oublie. Si besoin j’en achèterai sur place mais de toute façon je ne me maquille pas énormément. Ça prend du temps le matin alors que je peux en profiter pour dormir plus.
Mon bus part à 17h15 alors je n’aurai pas beaucoup de temps devant moi. J’aurai pu préparer mon sac à l’avance, mais hier soir on a fêté ma dernière soirée dans ce trou avec des amis. Et les jours d’avant, ça aurait été trop tôt pour préparer mes affaires pour partir. Mes parents ne sont pas rassurés de me voir partir si rapidement, mais ils savent qu’ils ne pourront pas m’en empêcher.
Je balaye la classe des yeux et remarque que Bonnie me regarde en souriant. Je lui rends son sourire avec un clin d’œil malicieux. Tout à coup, la sonnerie retentit et réveille au passage la moitié de la classe qui s’était assoupie. Je me lève d’un bond et sort en trottinant de la classe, plusieurs camarades me souhaitent bonne route quand je passe devant eux.
Dernier cours de ma vie. Plus jamais je ne refouterai les pieds ici. Je file prendre mon vélo, garé devant le lycée, et pédale le plus vite possible pour rentrer chez moi. Je respire à pleins poumons sur le chemin comme pour dire adieu à cet air que j’aime tant. Là où je vais, c’est la pollution qui règne. Mais je m’en fiche.
J’arrive chez moi et fonce dans ma chambre. Je jette un regard sur mon réveil qui indique 16h45. L’arrêt de bus est à 10 minutes à pied de chez moi, il va falloir que je me dépêche. J’attrape plusieurs tee-shirts que je roule en boule dans mon sac, y ajoute deux gros sweats et trois jeans. Le sac est déjà rempli. Je me dirige vers la salle de bain et y prend ma brosse à dent que je jette telle quelle dans mon sac. Ah oui, mes culottes et soutient-gorges ! J’en prends négligemment plusieurs et les plonge dans la place restante du sac.
Je regarde le réveil une seconde fois. 16h55. Il faut y aller. Je descends l’escalier de la maison et retrouve ma mère dans la cuisine. Mon père est encore au travail et ne revient que le soir.
Maman me regarde avec de petits yeux tristes.
- Ellie, réfléchis-y encore un peu. Tu n’es pas obligée de partir si vite.
J’ai déjà réfléchi depuis longtemps à ma décision. Des années à m’imaginer partir d’ici. Ce n’est pas maintenant que je vais avoir cette discussion avec ma mère.
- Je dois y aller, mon bus va bientôt arriver.
Je m’approche de ma mère pour lui déposer un rapide baiser sur le front. Dans un geste désespéré, elle essaye de m’attraper la main mais je me suis déjà tournée en direction de la porte.
- Embrasse papa de ma part.
- Tu nous écriras hein ?
Je ne prends pas le temps de lui répondre et sors de la maison, d’un pas faussement pressé.
Au bout de dix minutes, j’arrive enfin à l’arrêt de bus. Le seul de Glascow d’ailleurs. Mais je remarque rapidement qu’une fille se tient debout face à moi.
Merde…c’est Bonnie. Elle arbore un petit sourire timide.
- Tu allais partir sans me dire au-revoir ?
Je ne réponds rien. Je ne sais pas quoi lui dire. Oui c’est vrai, j’allais carrément partir sans aller prendre le temps de saluer toute la ville. Bonnie est une fille mignonne mais un peu collante et a tendance à toujours demander de l’attention. C’était sympa les premières semaines, mais je ne l’ai pas demandé en mariage à ce que je sache.
J’évite son regard plaintif et suppliant en essayant de repérer l’arrivée du bus. Je prie intérieurement pour que ce dernier se pointe le plus vite possible pour me tirer de cette situation très gênante.
- Tu as de la chance de partir à Londres. J’aimerais bien y aller aussi.
Pitié que ce maudit bus arrive là, tout de suite. Si ça continue sur cette voie, dans 1 minute elle demande à venir me voir là-bas. HORS DE QUESTION.
Oh le voilà ! Merci, merci, merci, merci !
Il s’arrête juste devant moi. Je m’apprête à entrer dedans sans me donner la peine de regarder une dernière fois Bonnie, quand soudainement, cette dernière m’agrippe le poignet. Sa prise n’est pas forte mais si elle ne me lâche pas et que je rate mon bus, on va avoir un problème.
- Tu vas me manquer Ellie…
Oh non…voilà qu’elle se met à pleurer. Que c’est gênant…
Je ne sais pas pourquoi, mais je pose ma main sur son crâne et je commence à tapoter doucement sur son cuir chevelu.
- C’était sympa…à plus !
Je monte dans le bus et file m’asseoir vers le fond en évitant à tout prix de croiser le regard de Bonnie. Le bus ferme alors ses portes et démarre. J’émets un soupir de soulagement. Enfin, je suis assise, en route vers la liberté !
Dire que j’ai réussi à tenir autant de temps là-bas sans mourir d’ennui. Adios Glascow, sale ville pourrie !
Londres, six ans plus tard
Depuis que je suis arrivée dans cette ville, j’ai touché un peu à tout niveau boulot : vendeuse, serveuse, chauffeur de bus… Je me suis fait virer pas mal de fois mais à chaque fois je me dis que ce n’était pas si grave, des boulots on peut en trouver plus ou moins facilement.
Je vis dans un petit appartement ridiculement petit mais qui me convient. De toute façon, je n’aurai pas de quoi me payer un appartement plus grand. Tant qu’il y a un canapé ou un lit, ça me suffit.
Je suis dans la salle d’attente d’une petite clinique de quartier. Au cours d’une visite médicale pour le boulot, mon médecin a remarqué quelques signes étranges chez moi et m’a fait passer des tests pour vérifier si tout allait bien.
La porte s’ouvre après une dizaine de minutes d’attente.
- Bonjour Mademoiselle Robbins. Entrez.
Je m’installe alors dans le petit cabinet du médecin. Il affiche un air sérieux. Je n’aime pas sa tête. Il commence à parler. Je ne comprends pas ce qu’il me dit. Il parle, il utilise des mots que je connais, mais pourtant, je n’arrive pas à le comprendre. D’ailleurs, là il parle, et je n’entends plus rien. Seulement un bourdonnement. Je crois que mon cerveau n’arrive pas à intégrer l’information. En même temps si je ne connais pas le mot, c’est normal que je ne pige rien à la situation.
Pourtant, le docteur a l’air on ne peut plus sérieux. Ça fait cinq minutes qu’il parle et que je ne l’écoute plus. Je regarde mes mains. Ma main droite tremble. Pourquoi elle tremble comme ça ? J’ai pas demandé à ce qu’elle tremble. Je ne suis assez terrorisée pour me mettre à trembler comme une feuille.
- On a déjà vu quelques cas comme le vôtre dans New Union, poursuit le docteur, quatre pour être précis. Vous êtes la cinquième.
Sa voix est à présent plus clair mais ma main prend toute mon attention. Arrête de trembler. Arrête de trembler. Arrête de trembler.
Elle ne veut pas se stopper. Merde, qu’est-ce qui m’arrive ? Le médecin s’aperçoit de ce qu’il se passe.
- Les symptômes sont encore peu connus. C’est assez variable d’un sujet à l’autre.
Un sujet. Y a vraiment que les toubibs pour parler comme si on était des prototypes qui testaient leurs remèdes.
- Ça peut être un tremblement incontrôlé, comme ce qui vous arrive en ce moment, dit-il en désignant ma main, mais on a enregistré d’autres symptômes. Vertiges, illusions auditives ou visuelles, vomissements…Le point commun entre les quatre sujets ayant contracté cette maladie est un enchaînement de certains symptômes dans un laps de temps très court : tremblements incontrôlés d’un membre, puis saignement superficiel du nez suivi de vertiges, puis évanouissement.
J’ai l’impression qu’on me fait une blague de très mauvais goût. Ça n’a aucun sens. Ces symptômes n’ont aucun sens.
- Mademoiselle Robbins, je comprends que vous soyez en état de choc, mais il faut que vous m’écoutiez attentivement. Il y a un traitement encore en phase de tests qui a l’air d’être un bon moyen pour soigner les gens atteints de cette maladie.
La ferme. Tais-toi. Je ne suis pas malade.
- Le traitement coûte cher…très cher certes, mais je pense que ça vaut le coup d’essayer.
C’en est trop. Je me lève d’un bond de ma chaise, prends ma veste et mon sac à dos et sors du bureau du médecin.
Il dit vraiment n’importe quoi. Ils n’ont rien trouvé de mieux pour avaler le fric des gens ? C’est pathétique. Il aurait au moins pu inventer une maladie plus plausible. Il ne lui a même pas trouvé de nom !
J’entends le docteur qui essaye de me rattraper, il m’appelle.
- Mademoiselle Robbins, je vous en prie ! Attendez, s’il vous plaît. Tout n’est pas perdu ! Il reste une chance !
Quel co*nard ! J’accélère le pas sans prendre la peine de me retourner ou de lui répondre. Je sens les regards des gens me dévisageant, mais je m’en fiche. Je veux juste partir d’ici.
Restaurant « The Kid », un mois plus tard
Plusieurs semaines ont passé. Cet enf*iré de docteur a essayé de me rappeler plusieurs fois, mais je ne veux plus rien entendre de sa bouche. Je vais très bien, quoiqu’il en dise.
Ça fait dix minutes que cette femme cherche quoi commander. Faudrait qu’elle pense à réfléchir plus vite.
- Je vais prendre les pâtes à la sauce tomates.
- C’est noté, répondis-je.
- Oh et puis non, attendez une minute.
Elle se fiche de moi…Je raye ce que je viens d’écrire sur mon petit calepin et soupire.
La femme se met à me regarder intensément. Bah quoi ? J’ai pas le droit de soupirer ? Mais ce n’est pas de l’agacement que je vois…ses yeux affichent une mine inquiète.
- Mademoiselle, vous…vous avez du sang là…
Avant que je n’aie pu comprendre de quoi elle me parlait, une perle de sang vient s’écraser sur mon calepin. Je sens que quelque chose coule de mon nez. Je porte ma main pour stopper ce saignement, mais lorsque cette dernière arrive à mon visage, je constate qu’elle tremble excessivement.
- Ça va aller mademoiselle ? Vous n’avez pas l’air bien.
Elle essaye de poser une main sur mon bras mais je me retire directement de ce geste. Je lance un regard effrayé aux clients qui ne semblent pas comprendre grand-chose à la situation. Non…ce n’est pas possible. Je veux partir…tout de suite. Mes mains tremblantes me font lâcher subitement mon petit carnet tâché de sang. Je me dirige alors vers la sortie, sans un mot, le regard toujours dans le vide.
Je marche d’un pas anxieux dehors…mon cœur bat de toutes ses forces. Je ne sens plus mes mains. Je me mets alors à courir du mieux que je peux. Je veux rentrer chez moi. Lorsque j’arrive au tournant de la rue qui mène à mon appartement. Je suis prise de violents vertiges.
Non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non…
C’est pas possible
Ce n’est pas possible
Il racontait que des c*nneries. Ça se voyait qu’il mentait !
C’est juste qu’il veut me faire payer un traitement pour une maladie qui n’existe pas !
Je monte les escaliers avec un mal de chien…ça tourne…trop…Pitié, faîtes que ça s’arrête ! Je réussis tant bien que mal à ouvrir ma porte. Qu’est-ce que je dois faire ? Quelque chose pour que ça s’arrête…n’importe quoi.
Mais ma vue s’assombrie. Je sens que mon corps s’écrase lourdement sur le sol.
Lorsque je rouvre les yeux, je sens que corps est tout engourdi. Je me rends compte que je ne suis pas chez moi. Je suis allongée dans un lit d’hôpital, dans une chambre où se trouvent deux autres personnes, alitées elles aussi.
Au bout d’une dizaine de minutes, quelqu’un entre dans la chambre.
Je le reconnais en deux secondes. C’est le toubib de l’autre jour. J’aimerais lui hurler dessus, lui cracher milles injures, mais ma voix et mon corps sont trop faibles. Je n’arrive qu’à lâcher un frêle râlement :
- Qu’est-ce que vous m’avez fait ?
- Bonsoir Mademoiselle Robbins, répond le médecin en ignorant volontairement à ma question.
Il s’approche de ma perfusion et vérifie que cette dernière est encore pleine.
- Vous avez été retrouvée évanouie à votre domicile il y à 10 heures. C’est une chance que votre voisine ait alerté les secours.
Je lui lance un regard noir. Va-t-il finir par m’expliquer ce qu’il se passe ?
- J’ai essayé de vous joindre un certain nombre de fois made…puis-je vous appeler Ellie ?
- Non.
Il laisse apparaître une expression de surprise, il ne devait pas s’attendre à ce que je réponde du tac au tac.
- Écoutez, on a fait des analyses et…votre état s’est dégradé. Vos cellules nerveuses ont une activité plus qu’anormale. C'est grave, il faut agir vite si on veut vous sauvez, vous comprenez ?
Je tourne ma tête pour ne plus le regarder. Il raconte vraiment n’importe quoi.
- Maintenant ça suffit Ellie ! Vous ne voulez pas accepter la réalité, c’est un fait. Mais vous ne pourrez pas éternellement tourner le dos à vos problèmes. Cette maladie est en train de vous ronger le cerveau ! Et vous la laisser faire sans rien essayer pour vous sauver !
Les larmes commencent à s’échapper de mes yeux. Je continue de regarder la direction opposée. Sa voix devient plus posée, plus calme mais également plus défaitiste.
- Je ne peux pas vous aider si vous refuser tout soin vous concernant. Vous pouvez partir.
J’entends ses pas s’éloigner.
- Je suis désolé, mademoiselle Robbins. Je vous souhaite bon courage pour le temps qu’il vous reste à vivre.
Quelques minutes après son départ, je sèche mes larmes et attrape mes vêtements que j’enfile en vitesse. Je quitte la chambre pour me diriger vers l’accueil, afin de régler la facture d’hospitalisation.
L’hôtesse me tend plusieurs documents, dont un formulaire de participation à une étude pour un traitement en phase de test.
- C’est quoi ça ? demande-je en désignant ladite feuille.
- Le docteur Spelman a ajouté cette feuille à votre dossier. Mais vous n’êtes pas obligée de la remplir. En revanche, il faut que vous remplissiez ce document avant de partir. Je vous invite à le faire dans la salle d’attente et de revenir me voir quand ce sera fait.
Je m’exécute en scrutant d’un air méfiant le formulaire. Assise sur ma chaise, je ne peux pas détacher mon regard du formulaire en ruminant les paroles du médecin. Je décide de le lire alors du début à la fin. Mais je me stoppe subitement en découvrant le prix demandé pour participer à l’étude. Les enf*irés…ils demandent à des malades de payer pour leur ultime recours à la survie. C’est lamentable. En plus c’est hors de prix. Qui a les moyens de payer une telle somme ?
Le désespoir s’empare de moi. Au moment où j’allais regarder la vérité en face, le destin vient me gifler en se moquant de moi.
Je lâche les documents au sol, les larmes aux yeux. Qu’est-ce que je vais pouvoir faire ?
« Bienvenue à tous pour la grande ouverture de la chaîne Nihil ! La chaîne sortie du Néant ! »
Je lève les yeux vers la télé, attirée par ce slogan que je n’ai jamais entendu. D’habitude, il y a toujours des émissions parlant du gouvernement.
« Je suis votre présentateur Peter Finley et vous allez, je l’espère, passer du bon temps en ma compagnie !
Ce soir pour l’ouverture de notre chaîne, j’ai l’immense plaisir d’annoncer un nouveau jeu télévisé qui ne se passera non pas au milieu d’un studio comme celui dans lequel je me trouve, mais bien en plein air ! Rien de tel que de s’aérer l’esprit pour pouvoir offrir le meilleur de ses capacités. 30 jeunes gens de 15 à 25 ans se disputeront la victoire dans un jeu alliant adresse, endurance, jeu de stratégie et esprit d’équipe. »
Le présentateur a le sourire jusqu’au dent. Il laisse une courte pause avant de reprendre la parole.
« Mais nous reviendrons aux règles du jeu plus tard. Passons plutôt à la récompense, le prix que gagneront les incroyables jeunes gens qui remporteront la victoire ! Une célébrité éternelle, une somme d’argent astronomique, la promesse d’une liberté sans contrepartie. Tout ce que vous voulez, nous l’avons. Et bien entendu, tout le monde peut participer. »
Mes oreilles arrêtent d’écouter les paroles de l’homme dès lors qu’il a prononcé les mots ‘’somme d’argent astronomique’’. Je repose mon regard sur le dossier médical que j’ai laissé tomber. J’écoute la fin du speech du présentateur en ramassant le tas de feuille et me dirige automatiquement vers l’accueil.
- Madame, je peux avoir un formulaire de participation pour le jeu télévisé ?
Raison de participation
Ma seule chance. Mon seul et dernier espoir de survie. Je dois remporter l’argent. Il le faut.
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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Inscriptions Ouvertes]
Super fiche Tiine, pour moi c'est très bien, je n'ai rien à redire et je valide j'attendrais la validation de Mayossa pour l'ajouter à la première page
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Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Inscriptions Ouvertes]
Nom et Prénom :
Je porte le nom de mon père Aberline.
Quant à mon prénom, c'est ma mère qui l'a choisi. Elle a toujours aimé les fleurs et je porte le nom de l'une d'entre elles : Daisy.
Age :
20 ans
Caractère :
Perdre mon père, puis ma mère, devenir orpheline, vivre dans un foyer puis dans la rue m'a beaucoup endurci et m'a fait perdre mes illusions, mes espoirs et mes rêves. Je n'en ai presque plus, je n'attends plus grand chose. La vie n'a pas été tendre avec moi, elle m'a rendu solitaire et indépendante, même si cette solitude me pèse un peu plus chaque jour. Je ne fais pas confiance, ou plutôt je ne fais plus confiance. Je suis très méfiante à l'égard des autres. Alors si je dois faire confiance à nouveau, j'ai besoin de beaucoup de temps et apprendre à connaitre l'autre. Mais une fois cette confiance acquise, elle le demeurera. Je ne suis pas bavarde, je parle peu depuis que je suis à la rue. Et même pour moi m'entendre parler est très bizarre peut-être parce que je n'ai plus l'habitude. Je souris rarement, je ne me souviens même plus la dernière fois que j'ai ri. Je ne me rappelle même plus de ces éclats de rire qui sortaient de ma bouche. C'était dans une autre vie. Je suis devenue farouche, je ne me laisse pas approcher facilement. Je garde toujours mes distances avec les autres, pour fuir à tout instant. J'ai érigé des boucliers autour de moi pour me protéger des autres, pour toujours rester forte. Je ne me confiais pas beaucoup avant, et maintenant, je ne le fais plus du tout. Plus que parler, j'observe beaucoup... les mots, les gestes, les réactions, les expressions du visage des gens.
Statut social :
Je suis née parmi la classe modeste de la population pour sombrer parmi les rejetés de la société.
Histoire :
Je suis née le premier jour de l'automne, le 22 septembre 2149 dans un hôpital public à Londres. Mon père était pompier et il est mort dans l'exercice de ses fonctions lorsque j'avais cinq ans. Il a péri dans un immeuble en feu, en sauvant un collègue. Il a eu une médaille à titre posthume pour action héroïque. J'ai très peu de souvenirs de lui hormis la seule photo que je possède encore. C'est étrange mais je me rappelle la sonnerie du téléphone qui a retenti dans l'appartement où je vivais à l'époque. Je me souviens du silence, puis des sanglots de ma mère. Lorsqu'elle a raccroché, elle m'a pris dans ses bras et m'a expliqué avec ses mots que mon père était mort. Les jours, les semaines, les mois passaient et ma mère continuait à pleurer sa mort. Je l'entendais le soir quand le sommeil n'arrivait pas à m'emporter. Puis, un jour, elle n'a plus pleuré. Ma mère n'avait pas un gros salaire pour nous faire vivre malgré la pension que nous recevions chaque mois. Elle était fleuriste et tenait une petite boutique dans un quartier modeste de la ville. Mais elle a toujours fait en sorte que je ne manque de rien. Elle travaillait beaucoup, ne comptait pas ses heures, et il arrivait souvent que ma voisine Emmaline me garde après l'école en attendant que ma mère ferme sa boutique et ne rentre à la maison. Je faisais mes devoirs sur la table de sa cuisine, mangeais des cookies maison et un verre de lait au goûter. Le seul vrai moment que nous passions ensemble était le dimanche. Très souvent, nous partions nous promener au parc ou au bord de la Tamise. J'aimais bien courir et sauter dans les flaques en automne, admirer les fleurs et les arbres au printemps, faire un tour de vélo en été... A la fin du primaire, ma vieille voisine que je considérais comme ma grand-mère a déménagé pour rejoindre sa famille dans le nord du pays. Je passais après les cours par la boutique de ma mère pour faire mes devoirs. Puis, une nouvelle famille a emménagé à la place d'Emmaline. Ils étaient quatre et avaient deux enfants, Tobias un garçon de mon âge et sa petite sœur Nina. Il était inscrit dans la même école et on faisait parfois le trajet ensemble. Petit à petit, nous sommes devenus amis.
Mais un second drame a frappé ma vie lorsque j'avais douze ans. J'ai perdu ma mère dans un accident de la route. Elle traversait le passage piéton et une voiture est arrivée, la percutant. Elle est morte avant d'arriver à l'hôpital. Je n'avais pas d'autre famille, je suis devenue orpheline. J'ai déménagé, j'ai changé de quartier, d'école et j'ai été placée dans un foyer par les services sociaux. J'ai perdu tous mes repères en quelques jours et le dernier membre de ma famille. J'ai mis du temps pour me reconstruire, pour faire mon deuil, pour réapprendre à vivre. Je parlais peu, j'avais du mal à m'intégrer, à m'habituer à ma nouvelle école, à vivre dans un foyer où les vols, et parfois, la violence faisaient partie du quotidien, où les adultes ne vous soutenaient pas, où j'étais le plus souvent livrée à moi-même. Mais j'avais un toit, et je mangeais à ma faim, tous les jours. J'ai gardé contact avec Tobias, nous nous voyions quelques fois. C'était mon point de repère dans ma nouvelle vie. Je suis entrée au secondaire, je me suis faite quelques amis et j'y ai retrouvé Tobias. Mon amitié envers lui a changé, mes sentiment ont évolué en quelque chose de bien plus profond qu'une simple amitié. J'en suis tombée amoureuse. Mais je ne lui ai jamais avoué, attendant le jour où il s'en rendrait compte. Cela n'est jamais arrivé. Tobias sortait avec des filles puis rompait, et j'avais toujours cet espoir déçu au final. Je souffrais de le voir avec une autre. Je sais que j'aurais dû lui avouer mais je n'ai jamais eu le courage de le faire. Puis, à mes dix-huit ans, le foyer m'a mis à la porte du jour au lendemain. J'ai juste eu le temps de faire mon sac et de prendre mes possessions avant de me retrouver à la rue. Je n'avais aucune famille, je n'avais plus aucune nouvelle de mon ancienne voisine, et je n'avais même pas assez d'argent pour faire le trajet jusqu'au nord du pays. Je pensais à Tobias et je me rendis jusqu'à chez lui. Peut-être pourrais-je habiter chez lui quelques jours le temps de trouver un endroit où vivre ? Mais lorsque je tombais sur Tobias en bas de chez lui, il était avec sa copine du moment et la discussion ne dura pas. Je n'évoquais pas ma situation, je ne me confiais pas, je renonçais à lui avouer me retrouver à la rue. C'était la dernière fois que je le voyais.
J'ai essayé de trouver une autre solution. Les premiers jours allant de foyer en foyer pour trouver un endroit chaud où dormir et manger. Mais soit ils étaient complets, soit mal famés. Vol, violence, viol... voire pire encore. Quand je repense à mon ancien foyer, c'était le paradis à côté. Je ne voulais pas vivre dans un endroit où ma vie et ma sécurité pouvaient être en danger surtout pour une jeune femme seule comme moi. J'avais trop peur qu'il m'arrive quelque chose surtout la nuit quand je dormais. Alors j'ai fini par vivre dans la rue, squattant des bâtiments désaffectés et apprenant à survivre chaque jour. J'ai pris l'habitude de prendre de la hauteur, de grimper pour me retrouver sous les toits, le plus loin possible du sol, là où je me sentais le plus en sécurité. Je suis devenue douée pour ça, pour grimper ou descendre, pour me faufiler, pour courir, pour me fondre dans la masse, pour me cacher, sans me faire remarquer. Je me suis mise à fouiller les poubelles pour trouver de la nourriture surtout dans les zones commerçantes, là où il y a des restaurants. Ils jettent plein de nourritures quand ils ne mettent pas de l'eau de javel pour que les gens comme moi ne piquent rien. J'ai commencé à mendier... Certaines filles se prostituent pour se faire de l'argent. Cela rapporte beaucoup plus que la mendicité. Mais je n'ai jamais pu me résoudre à vendre mon corps pour quelques billets. Il y a eu des jours faciles, jamais. Des jours difficiles, souvent. Des jours très difficile, parfois. Des rares fois, je me suis mise à voler. Piquer dans les poches et les sacs pour trouver de l'argent sans qu'on ne me remarque, sans me faire prendre. Le désespoir, l'envie de survivre vous font changer. Trop. Faire des choses dont j'aurais été incapable avant. Mais peut-être que tout changera pour moi. Des gens ont commencé à distribuer des tracts et des bulletins d'inscriptions même dans les quartiers les plus pauvres de la ville pour une nouvelle émission qui promet de réaliser tous nos rêves les plus fous. Je n'ai plus rien à perdre. Je suis seule, je suis à la rue, je survis jour après jour alors j'ai décidé de remplir ce bulletin d'inscription pour participer à l'émission.
Raison de la participation :
Pour ne plus jamais avoir froid.
Pour ne plus jamais à vivre dans la rue.
Pour ne plus jamais avoir à survivre.
Pour ne plus jamais avoir soif.
Pour ne plus jamais avoir faim.
Pour refaire vivre l'ancienne boutique de ma mère.
Physique :
Je mesure 169 centimètres enfin je crois, je n'ai pas eu l'occasion de me mesurer depuis des années. Je suis mince, vivre dans la rue et pas toujours à ma faim m'a aidé à garder cette minceur. J'ai la peau très blanche même si elle n'est pas très propre la plupart du temps. Je n'ai pas souvent l'occasion de me laver. J'ai des longs cheveux bruns souvent emmêlés qui n'ont pas eu l'occasion d'être coupé depuis plus de deux ans. J'ai un visage ovale, un grand front, de grands yeux marrons, les pommettes saillantes, un nez droit, une bouche charnue, et un menton pointu.
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- Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm
Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Inscriptions Ouvertes]
Yumeko très belle fiche, j'aime beaucoup ton personnage et plus je lis de fiches plus je me dis "tiens qu'elle bande de joyeux lurons que sont nos candidats"
Enfin bref perso je la valide et j'attendais l'avis de Mayossa pour l'ajouter à la liste
Enfin bref perso je la valide et j'attendais l'avis de Mayossa pour l'ajouter à la liste
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- Inscription : mar. 19 nov., 2013 12:04 pm
- Localisation : Là où je peux rêver
Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Inscriptions Ouvertes]
Merci beaucoup. J'avoue qu'entre les rejetés et les prisonniers, on est servi ça marche
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- Inscription : mar. 19 nov., 2013 12:04 pm
- Localisation : Là où je peux rêver
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- Inscription : mer. 13 déc., 2017 7:24 pm
Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Inscriptions Ouvertes]
Naji et Mayossa: Bonjour, j'avais fait une réservation d'un personnage masculin rejeté à Mayossa par MP et je viens pour confirmer mon inscription ici. J'aurais par contre une question pour l'avatar de mon personnage: est il possible de prendre des acteurs asiatique ou non?
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- Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm
Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Inscriptions Ouvertes]
Octa je note pour ton inscription, et bien sûr que tu prendre un avatar asiatique, on ne fait pas de discrimination ^^
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- Inscription : mer. 04 juil., 2018 6:53 pm
Re: ● Les Chasseurs de Vie ● [Inscriptions Ouvertes]
Salut, j'aimerais réserver une rejetée avec comme avatar Chloe Bennet.