<=> Louve <=> 30 ans <=> 1m73 <=> Chef de Blue Mountain <=> Grande soeur adoptive de Mercy <=>
<=> Avec Anita Sanguinati et Mercy Wolfgard <=>
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Je n'aime pas les menaces. Mais est-ce que quelqu'un les apprécie vraiment? J'aimerais vraiment que le mot que j'ai trouvé sur ma fenêtre n'en soit pas une, j'ai déjà suffisamment de problèmes sur les bras pour ne pas en ajouter. Peut-être qu'il s'agit simplement d'une plaisanterie, les jeunes humains semblent raffoler de ce genre de chose. Les humains ne sont pas vraiment réputés parmi les miens pour avoir un instinct de survie développé. Il s'agit sans doute des proies chez qui j'ai observé le plus de tendance suicidaire. Ils agissent comme des prédateurs, alors que tout chez eux, jusqu'à leur odeur, est celle de la proie. Je respecte certains d'entre eux, car ils font preuve de jugement et connaissent leur place dans la chaîne alimentaire. Évidemment, je ne me nourris pas d'humains... en règle générale. Encore moins maintenant qu'on essaie de les sauver de leur propre désir d'auto-destruction.
Je hoche de la tête distraitement tandis que la Sanguinati confirme ce que je crains, il y a trop peu d'informations pour que ça puisse être un conseil. Sauf s'il s'agit d'agir de manière générale avec prudence. Mais la menace est le scénario le plus plausible. Anita Sanguinati le croit et je le pense aussi, même si j'aimerais que ce ne soit pas le cas. Mais je ne crois pas aux coïncidence et le fait que ce petit message surgisse en même temps que le vole à la Mairie... Ça n'annonce rien de bon.
Je lève les yeux vers la femelle devant moi lorsqu'elle me demande si j'ai senti quelque chose, une odeur connue. Mes souvenirs de ma trouvaille sont encore vivaces. Je me souviens de tous les sons, de toutes les odeurs. Et rien n'a particulièrement attiré mon attention. Tout semblait parfaitement normal à l'exception du papier. Il avait une légère odeur de cuir, probablement dû à une manipulation avec un gant, mais rien d'autre. Je ne saurais dire où avait été le papier avant. Je pousse un léger grondement de frustration en disant:
- « Non, je n'ai rien repéré de particulier. Les mêmes odeurs qu'à l'habitude. Une odeur un peu plus forte d'oiseaux, mais sinon rien. Les volatiles aiment bien se pointer à ma fenêtre. »
J'en ai vu un grand nombre venir s'abriter dans le creux de ma fenêtre pendant des intempéries. L'odeur était plus forte toutefois et je ne saurais dire la raison qui aurait pu pousser un oiseau à venir cette nuit, mais il y a peu de chance que ce soit en lien avec le bout de papier. Du moins, je ne le pense pas. Certains humains communiquaient avec des oiseaux à une époque, mais ça ne doit plus être d'actualité. Et puis... l'oiseau n'avait l'odeur que d'un oiseau tout à fait normal.
Un nouveau grondement m'échappe lorsqu'elle ajoute que si c'est une menace, il faudrait que les Sentinelles patrouillent davantage autour de ma demeure. Je n'ai pas l'intention d'avoir des gardes autour de ma maison, je peux parfaitement me débrouiller toute seule. Et qui plus est, si je reçois un nouveau message je pourrai peut-être en tirer davantage d'informations. Je lâche rapidement :
- « Nul besoin d'agir avec précipitation. Pour le moment, ce n'est qu'un petit mot. Si j'en reçois un autre, nous aviserons. Pour le moment, je préfère attendre et voir. S'ils commettent l'erreur de m'attaquer chez moi, ils comprendront leur erreur trop tard. Je prendrai quelque précaution, toutefois. »
Ce n'est pas en agissant sur un coup de tête que j'arriverai à quoi que ce soit, je suis devenue une chasseuse patiente et je ne me jetterai pas dans un combat dont je ne suis pas certaine de pouvoir gagner. Et je ne prendrai pas le risque de n'avoir aucune protection si Mercy est avec moi. Raison pour laquelle je l'enverrai dès ce soir avec les autres Wolfgard. Tant que je n'aurai pas régler les problèmes actuels auxquels je fais face, je ne pourrai pas me permettre de la garder avec moi. Pour sa propre sécurité et la mienne. Elle sera plus en sécurité avec les autres Wolfgard, j'en suis persuadée.
Anita se contente de hocher de la tête dans ma direction lorsque je la remercie de bien vouloir transmettre mon message à Erebus et de ne pas en parler à qui que ce soit d'autres. Je préfère être prudente, d'autant plus qu'il est question de faire venir une Cassandra Sangue ici. J'ai déjà une idée de l'endroit idéal où elle pourrait s'installer. Là où il n'y a personne encore, la zone réservé pour les humains Vie Simple. Comme cet endroit est perdu parmi les arbres et tout près de plusieurs territoires Terra Indigene, c'est l'endroit le plus sécuritaire.
Je questionne rapidement la Sanguinati face à moi si elle a vu des choses particulièrement étrange aujourd'hui pendant ses patrouilles. Tout en parlant, je perçois du coin de l'oeil l'impatience de Mercy, elle sautille sur ses quatre pattes, s'arrête avant de gratter le sol puis de recommencer. Malgré ma concentration partagée, je ne manque pas un seul mot de ce que me dit Anita. Elle n'a rien vu d'anormal. Et la seule chose de cette catégorie qu'il y a, ce n'est pas elle qui l'a trouvé. Je jette un coup d'oeil plus franc à Mercy et en me retournant vers l'autre femelle je lance, en m'adressant à Mercy aussi:
- « À propos de votre découverte de la soirée... J'aimerais autant que vous gardiez pour vous qui a vraiment trouvé cet indice. Je ne veux pas que le bruit cours qu'un Louveteau a repéré des indices. Ça pourrait attirer l'attention de ceux qui ont cambriolés la Mairie. Vous pouvez en discuter avec la Première Sentinelle et son adjoint, mais personne d'autre. J'ai l'intention de recruter quelques personnes pour garder les yeux ouverts en ville de manière discrète. »
Mon regard dérive sur Mercy et j'aperçois une lueur très intéressée traverser son regard. Je sais que peu importe ce que je dirai, elle va continuer à s'éclipser. Mais j'ai bien l'intention de parvenir à un marché avec elle. Si elle veut participer à cette petite mission, elle devra être prête à faire des concessions.