Merci beaucoup ^^ et j'ai vu ça ^^Amnesia-x a écrit :Hey j'adore ta p'tite nouvelle Marie ^^ et surtout j'adore ta barre, ça va super bien avec le côté flemme de ton perso ;p
je viens te voir pour un lien avec mes persos en mp ^^
☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Ouvert + Inscriptions ouvertes]
La main que Nathan me pose sur l'épaule me donne du courage pour ne pas flancher. Je dois être courageux, rien que pour ne pas décevoir Malaury et Madeleine. Je ne veux surtout pas qu'elles me voient comme un bébé qui a peur de tout.
"Réussir la mission" et "Gagner la chasse" sont les paroles de Nathan. Je ne suis pas chaud du tout, je me sens tout crispé mais quand j'entends Madeleine dire qu'elle n'a pas très chaud, un sourire étire mes lèvres. J'ai envie de rire, elle est vraiment drôle comme fille. Elle est drôle sans le savoir. Je ne rirais pas car je suis sûr qu'elle penserait que je me moque ou carrément elle se demanderait ce qui me passe par la tête. Avec Madeleine on ne sait jamais ce qu'elle pense et c'est plutôt drôle. En tout cas sa réplique a réussi à me détendre un peu.
En vrai j'ai toujours des craintes mais on peut dire que je suis tout de même plus détendu et avec Nathan et Urielle, ça devrait bien se passer. Je peux leur faire confiance, jamais ils nous laisseront tomber. Ils sont fiables à 100% même 200%.
Malaury aussi est prête, elle le clame un sourire aux lèvres. Elle est vraiment jolie quand elle sourit. L'espace de quelques instants je ne peux décoller mon regard de celui-ci. C'est en les observant tour à tour Madeleine et Malaury qu'un sourire étire mes lèvres et je déclare légèrement malicieux.
- Moi non plus je n'ai pas très chaud mais je suis prêt !
Quand on pénètre enfin dans la forêt, mon enthousiasme soudain se fane aussitôt. Je suis aux aguets du moindre bruit, du moindre craquement. Je me demande comment sont les chiens de l'Enfer. Est-ce qu'on peut mourir en participant à ce genre d'activité ? Je regarde mes compagnons et constate la détermination dans leur mouvement qui les fait avancer. J'ai l'impression d'être à la traîne. Mon coeur est en alerte, je ressens des frissons au moindre bruit suspect. Les filles n'ont pas l'air d'avoir peur. Comment font-elles ? Serais-je le pire des froussards ?
Soudain Urielle nous ordonne de stopper nos pas d'un geste de la main. Je me fige sur place écoutant les sons qui nous entourent. Un grondement sourd se fait entendre. J'ai envie de fuir à toutes jambes. Pourquoi je suis là ! J'aurais dû aller voir Hope et prétendre des maux de ventre !
Urielle fait des signes avec ses mains mais j'ai trop peur pour y réfléchir. J'ai l'impression d'être cloué au sol, enraciné et que jamais plus je ne pourrais bouger. Mon sang s'est figé lui aussi, j'ai dû mal à respirer. J'aperçois le chien qui n'a rien d'un gentil chien qui nous tient compagnie, celui-ci est immense, a le poil hirsute, une gueule énorme dégoulinante de bave. Cette vision va hanter mes cauchemars. Je n'ai pas le temps de répondre au message d'Urielle que je n'ai pas bien compris en fait car je vois le molosse relever la tête pour nous observer. Ses pupilles semblent rouge. J'ai l'impression de voir la scène au ralenti. Le chien grogne d'un son sorti tout droit d'une caverne et regarde vers Urielle tous crocs sortis prêt à en découdre avec la première personne qui se trouve sur son passage... Oh non ne la tue pas ! Je ne veux pas qu'elle meure !
- U... Urielle..... URIELLE !
Ma main se fige sur l'un des cailloux qui rempli mes poches, je le sors et le jette en direction de la bête, sans trop savoir si ce jet fera de l'effet au molosse ou si ça lui fera l'effet d'une piqûre de moustique ou même si ça l'atteindra...
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Et moi qui croyait pouvoir avoir enfin une page sans fiche x) Well well, Mlle je stresse, ta petite Lena est acceptée, quelque chose me dit que ce n'est pas un hasard qu'elle soit corse, il y a pas pire comme lieu où la sieste est une religion. J'ai quelques idées de liens, je pense notamment qu'Hope l'appréciera pas des masses, qu'elle aura croisé Hash plusieurs fois à la plage parce qu'à mon avis elle la squatte souvent, que Kahau et Colin aussi devraient l'apprécier. Pour les autres, faut encore que j'y réfléchisse ^^
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Chasse aux Monstres - Inscriptions ouvertes]
Alors pour le coup elle est surtout Corse parce que je trouve que les plages de Corse sont super pour se la couler douce (quand y'a pas dix milles touristes j'avoue) x) eh bah écoute très contente qu'elle soit accepté en tous cas et si tu veux on peut passer en mp pour les liens ^^ et désolée pour ta page sans fiche... ça viendraMorgane_Chase a écrit :Et moi qui croyait pouvoir avoir enfin une page sans fiche x) Well well, Mlle je stresse, ta petite Lena est acceptée, quelque chose me dit que ce n'est pas un hasard qu'elle soit corse, il y a pas pire comme lieu où la sieste est une religion. J'ai quelques idées de liens, je pense notamment qu'Hope l'appréciera pas des masses, qu'elle aura croisé Hash plusieurs fois à la plage parce qu'à mon avis elle la squatte souvent, que Kahau et Colin aussi devraient l'apprécier. Pour les autres, faut encore que j'y réfléchisse ^^
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Ouvert + Inscriptions ouvertes]
Le ton et le regard malicieux que prend Irina pour me faire culpabiliser de vouloir la jeter à l'eau me montre qu'elle est joueuse. Je ne pourrais dire si elle est innocente ou pas puisque je ne la connais pas mais je la trouve dans tous les cas très agréable et de charmante compagnie. Mais il est clair que jamais je ne me comporterais comme cela avec une fille, enfin surtout si ça devait la confronter au danger. Il m'est arrivé plus d'une fois de jeter une fille dans une piscine lors de sortie entre potes mais aucune qui ne sachent pas nager ou qui auraient eu peur de l'eau. Je déclare amusé.
- Ton innocence aura raison de moi. Bien sûr que je n'en ferais rien, du moins pas dans un lac peuplé de viles nymphes sournoises. D'ailleurs en quoi sont-elles dangereuses ? Pas jusqu'à mettre la vie de quelqu'un en péril quand même ?
Je les imagine du genre à aimer taquiner les baigneurs mais si ça se trouve elles sont réellement dangereuses.
Nous abordons à nouveau le sujet des nymphes puisqu'Irina me parle de celles des bois, je me pose la question si il y en a d'autres sortes mais dans la réponse de mon guide, j'ai presque l'impression que mes questions commencent à l'agacer. Je dois trop lui en poser ou alors elle n'est peut-être pas très amie avec les nymphes. D'ailleurs ce qu'elle me répond me laisse penser que je suis sur la bonne voie. Irina a surement dû subir des griefs de la part de certaines nymphes et ne les porte pas sur son coeur, ce qui peut être compréhensif surtout si j'en vois son air inquiet.
Je réponds tout aussi sérieux.
- Je ferais attention, ne t'en fais pas pour moi.
Je pense que nous avons assez abordé le sujet des nymphes et je me dois de changer de conversation.
- Dis moi est ce qu'il y a souvent des fêtes organisées ici au campement ? Peut-être y en t'il pour fêter le retour des saisonniers ou encore les nouveaux pensionnaires ? Ou encore pour fêter la victoire de l'équipe qui récupéra son trophée en premier ?
J'apprécie les fêtes et j'imagine que celles à la colonie doivent être sympa devant un feu de bois. Je trouve que ça pourrait être une bonne idée et je suis curieux de voir ce que ça donne ici au campement. D'ailleurs j'ai hâte de voir les équipes au retour de chasse pour voir leur réaction, ressentir leurs impressions.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Chasse aux Monstres - Inscriptions ouvertes]
19 ans, Née le 1er Février, 1m67, Fille d’Aergie
Glandeuse professionnelle, Ne pas déranger, Se repose sous un arbre
Lazy Song
Et encore une belle journée à ne rien faire, que les saisonniers rentrent aujourd'hui ou non ne va pas changer grand chose à mon programme, pas plus que la Chasse qu'ils ont organisé. N'empêche, ils sont toujours là, à organiser un milliard de trucs... Et puis ils sont tous super excités... Ils sont complètement tarés moi je vous le dis, quelle idée d'aller courir partout, et pour quoi faire? Risquer de se blesser ou un truc du genre? Les gens d'ici sont fous, c'est tout ce que je retiens de ces 9 dernières années. Ils passent leur temps à aller courir après des monstres parce que les Dieux le leur ont demandé. Je vous le dis, c'est pas moi qui irait faire un truc pareil, Dieux ou pas, personne ne me fera bouger mes fesses pour aller terrasser je ne sais pas quel chien de je ne sais où. Le pire c'est que les gens sont fiers, ils sont là, dans le Pavillon-Réfectoire, à parler fort de stratégie ou je ne sais quoi. Et dire que je me suis traînée jusqu'ici pour assister à ça... ça n'en valait clairement pas la peine.
Du coup, à peine mon repas terminé, je sors en me traînant, dérivant un peu au hasard avant de trouver un bel arbre qui fait de l'ombre. Voilà ce qu'il me faut! Bon j'aurai préféré aller glander devant la télé, en plus à cette heure-ci je pourrais trouver une super émission de mode ou un truc comme ça. Le genre d'émission où les filles sont de vraies hypocrites qui se croient plus belles que toutes les autres. A chaque fois ça me fait bien rire, je pourrais passer des heures devant ces trucs-là et toutes les autres télé-réalité du même genre. Mais bon, Mr D. va vraiment finir par me transformer en dauphin, ça fait trois jours d'affilés que je squatte son bureau. Et c'est pas que j'aime pas les dauphins mais tu peux jamais être tranquille quand t'es un truc comme ça, toujours obligé de remonter à la surface pour respirer... sinon tu meurs. Donc bon, je me donne trois/quatre jours sans télé, et puis je retournerai squatter son canapé.
En attendant j'enfile un écouteur et me laisse glisser nonchalamment sous l'arbre. Je m'allonge et lance la musique sur mon ipod, un super vieux modèle, mais comme j'ai pas de téléphone, forcément faut faire avec les moyens du bord. Je ferme les yeux et je me laisse porter par la musique, je sens le soleil sur ma peau, à travers les feuilles des arbres, il fait pas trop chaud, il fait pas froid non plus, l'herbe pique pas, le vent est juste un peu présent, juste ce qu'il faut... c'est vraiment parfait.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Chasse aux Monstres - Inscriptions ouvertes]
Nous suivons notre cheffe d'équipe dans un silence quasi religieux. Seuls nos respirations viennent perturber le calme de la forêt. Mes sens sont en éveil. Mes yeux se posent sur chaque coin susceptible d'y accueillir le monstre. Je sens également une légère brise me souffler dans le dos. Mes doigts serrent mon éclair de bronze si fort que j'en ai mal à la paume de main. Je ne pensais pas être aussi stresser. Aussi excitante soit cette chasse en compagnie de mes nouveaux amis, revoir un chien des enfers ne me rappelle pas vraiment de bons souvenirs et, malgré l'assurance dont je fais preuve devant Aaron et les deux filles, j'appréhende légèrement la rencontre avec la bête.
Urielle se stoppe soudainement et nous ordonne de la main à l'imiter. Chacun de mes muscles se tend au maximum et je reste parfaitement immobile. Le vent siffle à mes oreilles. Nous ne sommes plus très loin, j'en suis sûr. Instinctivement, je me place devant Aaron et Madeleine. Il est là, devant nous, en train de renifler la base d'un arbre. Lors de notre périple jusqu'à la colonie, j'en ai affronter qu'un seul, celui qui a tué ma mère. Tous les autres, je me suis résigné à fuir. Je n'étais pas assez fort. Je manquais d'expérience. Aujourd'hui, c'est différent. Je me suis entraîné avec le meilleur de la colonie, j'ai appris aux côtés des plus grandes stratèges et surtout, je ne suis pas seul.
Ce chien des enfers est certainement le plus gros que j'ai vu jusqu'à présent. Le combat ne va pas être simple mais j'ai confiance en mon équipe. Il relève alors subitement la tête et la tourne dans notre direction. Ses yeux sont gorgés de sang. Ses intentions sont on ne peut plus clair, il va nous tuer. Son regard est dirigé vers Urielle et je sens Aaron s'affoler derrière moi. Il se met à hurler et jette l'un de ses cailloux sur le monstre. La réponse ne se fait pas attendre. Le chien esquive habilement le jet de mon compagnon et se jette sur nous, crocs et griffes dehors. Sans perdre une seconde, j'entoure la taille d'Aaron avec mon bras gauche et brandit l'éclair de bronze face à la gueule pleine de dents. L'artefact se met alors à briller de milles feux et s'allonge en une grande lance. Au contact de l'arme, le monstre reçoit une décharge électrique et recule, légèrement secoué. Je saute sur l'occasion pour lui envoyer le plat de ma lame dans la truffe. Aaron sous le bras, je m'éloigne du monstre et le repose à terre. La soudaine poussée d'adrénaline m'a permis d'agir vite mais je me sens légèrement engourdis.
-"Est-ce que ça va?" je demande à Aaron en quittant le monstre des yeux une seconde.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Chasse aux Monstres - Inscriptions ouvertes]
18 ans, 30 Janvier, 1m65, Fille d’Eris, Vipère
Aime semer le trouble, Jalouse, Avec Kelan marchant dans la Colonie
Je suis assez joueuse avec les garçons en général, et Kelan ne fait pas vraiment exception, il est assez mignon et surtout, il ne sait encore rien de moi, alors je peux faire en sorte qu'il m'apprécie un maximum, comme ça quand les autres lui diront combien je suis méchante, parce qu'ils le feront, ils ne m'apprécient pas beaucoup pour la plupart, Kelan m'aimera sans doute déjà assez pour ne pas les écouter, peut être même les trouvera-t-il mauvais... ce serait vraiment l'idéal!
- Bon ça va alors, je réponds avec un sourire malicieux, puis j'enchaîne plus sérieusement, sincèrement, certaines en seraient largement capables. Les naïades sont connus pour noyer les Hommes qui se baignent dans leurs eaux.
Voilà, comme ça il ne devrait pas trop s'en approcher. Non mais parce que c'est bon, on a compris, les nymphes sont belles... et après? Elles sont surtout vieilles, détachées des Hommes et tarées pour certaines! Et puis je suis bien plus intéressante qu'elles de toutes façons, même si elles n'avaient pas tous ces défauts!
Du coup, le fait qu'il s'intéresse à elles m'agacent un peu alors j'essaie de lui faire comprendre qu'il ferait mieux de ne pas s'en approcher. Bien sûr, je ne vais pas lui montrer que ça m'agace, même si je dois bien faire fuiter une petite expression pendant un quart de seconde, mais je joue plutôt la carte de l'inquiétude, et c'est pas un vrai mensonge puisqu'elles sont folles pour certaine. Je lui adresse un petit sourire en hochant la tête :
- J'espère, je n'ai vraiment pas envie que tu te mettes en danger, je dis avec des yeux remplis d'inquiétude.
Et ça c'est du talent d'actrice! Mais je le sais, j'ai toujours été super douée pour ça. Et puis bon, je n'ai réellement pas envie qu'il se mette en danger, je ne suis pas une sadique et Kelan est gentil de ce que j'ai pu voir.
Quand il m'interroge sur les fêtes, je hausse légèrement les épaules et réponds :
- Tout dépend ce que tu appelles une fête, mais il y a les veillés, elles peuvent être différentes selon les moments, parfois c'est juste du chant, parfois des jeux, parfois d'autres choses. Mais c'est vrai que ce soir comme c'est le retour des saisonniers, ce sera sûrement plus important, en plus c'est vrai qu'il y aura les gagnants à récompenser. On peut y aller ensemble si tu veux, je lui dis avec un sourire un peu mielleux.
Dernière modification par naji2807 le mer. 26 août, 2020 10:41 pm, modifié 3 fois.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Chasse aux Monstres - Inscriptions ouvertes]
14 ans, 14 Février, 1m50, Fille de Thanatos, Corbeau
Toujours avec Serge, Bizarre, Très gentille, Avec son équipe dans la Forêt
J'aime bien la forêt. C'est calme. En général. Mais là il y a la Chasse. Donc c'est moins calme. Mais j'aime bien quand même. Serge aussi. Je crois. Il vole souvent. Sauf là. Là il reste sur mon épaule. Il ne bouge pas. Il tourne seulement la tête. Moi aussi. Je cherche le chien. On devrait le trouver vite. C'est gros un chien des Enfers. Mais la forêt aussi est grande. Alors on verra.
Et on voit. On trouve le chien. Enfin Urielle le trouve. Elle est forte Urielle. Elle voit tout. Elle fait plein de gestes. Je plisse les yeux. Je comprends pas. Pourquoi elle fait des gestes? C'est embêtant. Déjà je comprends rarement. Les gens. Alors les gestes. Elle devrait parler... J'allais lui dire. Mais le chien nous a vu. Et Aaron a crié. Je crois qu'il a peur. Ou il est en colère. En tous cas il crie. Et jette des cailloux. C'est une idée. Mais pas sûre qu'elle marche. Je crois que le chien n'aime pas. Moi non plus je n'aimerai pas. Il va attaquer Aaron. Mais Nathan intervient. Il repousse le chien. Chouette.
Nathan s'occupe d'Aaron. Je ne comprends pas les gestes d'Urielle. Je ne sais pas ce que fais Mallory. Mais il y a toujours le chien. Et moi. Avec mon arbalète. Alors je la lève. Je vise le chien. Et je tire. Mais il esquive. Il utilise un vol d'ombre... Zut. Je pince les lèvres. Je suis contrariée? embêtée? déçue? en colère?
- J'ai raté.
Et le chien n'est plus là. J'espère qu'il n'est pas loin.
Dernière modification par naji2807 le mer. 26 août, 2020 10:06 pm, modifié 2 fois.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Chasse aux Monstres - Inscriptions ouvertes]
Pour le moment aucune trace de Calypso, pourtant je sais qu'elle doit revenir cette année. Et si elle ne revenait pas pour X raisons, on nous en aurait informé. No stress, y'a l'temps, c'est que le premier jour...
Je continu ma route tout en cherchant de la distraction. Sachant que Nathan est occupé par la chasse, j'aurais bien aimé croiser sa dulcinée juste pour que le fils de Zeus voit rouge en rentrant et me tombe dessus.
Il faut toujours que la rouquine joue les troubles fêtes en inventant des activités qui éloigne tout agrément au campement.
J'aperçois légèrement en retrait de ma route une personne qui pourrait bien me distraire un moment. Miss glandeuse fait une sieste comme pour ne pas changer. Je ne sais pas comment elle fait, à toujours rien glander. Pas que je sois le plus courageux sur terre mais bon ne rien faire de la journée, au bout d'un moment ça me ferait royalement chier, l'ennui mortel. Mais pour Lena c'est comme une seconde peau, plus elle glande, mieux elle se porte.
Je la rejoins et shoot dans l'une de ses chaussures, posant un regard d'emmerdeur sur elle.
- Toc toc il y a quelqu'un chez les glandeurs ?
Avec Lena ça passe ou ça casse, pas qu'elle va me rentrer dedans, juste qu'elle va soit m'ignorer, soit sortir de sa torpeur et là ça pourra devenir intéressant. Enfin ça ne sera pas non plus l’extase car ce n'est pas la reine de l'effervescence. Mais bon à la colonie on s'occupe avec ce qui nous tombe sous la main.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Chasse aux Monstres - Inscriptions ouvertes]
19 ans, 1er Février, 1m67, Fille d’Aergie, Lémurien
Glandeuse professionnelle, Ne pas déranger, Avec Levy sous un arbre
Lazy Song
Il y a une chose que tout bon glandeur sait, une sorte de loi universelle à laquelle on ne peut pas échapper et qui semble ancrée dans la destinée de l'univers. Je la résumerai comme ceci "Mieux tu glanderas, plus vite on t’interrompra.". Mais je pense que les gens sont jaloux, quand ils voient quelqu'un de détendu, de bien heureux, tranquillement occupé à ne rien faire, ils se rendent compte qu'ils s'acharnent en vain, que la vie n'a aucun sens et qu'il ne sert donc à rien de courir après un nombres incalculables d'actions en tout genre, tout ça pour combler un vide qui en réalité ne le sera jamais. Bref tout ça pour dire que, comme toujours, quelques minutes après que je me sois allongée sereinement, on vient me déranger. Je pousse un soupire et retire un écouteur tout en regardant l'heure sur mon ipod. Bon j'avoue ça fait un peu plus que quelques minutes... comme le temps passe vite quand on se détend! Bon toujours est-il que du coup, je veux bien daigner voir qui m'a interrompu. Je cache mes yeux du soleil et les lève pour apercevoir Levy... Bon au moins c'est pas quelqu'un qui vient me demander un service. En vrai ça n'arrive plus depuis des années, sauf quand des petits nouveaux qui ne me connaissent pas tentent leur chance. En général je les renvoie gentiment vers quelqu'un d'autre. Bon d'accord, je les renvoie vers quelqu'un d'autre, vous pouvez enlever le "gentiment".
- Levy, que me vaut ce plaisir? je demande en grimaçant un peu à cause du Soleil.
Oh et puis m*rde, marre de lever la tête.
- Assieds-toi donc que je te vois mieux, je dis en tapotant l'herbe à côté de moi.
Dernière modification par naji2807 le mer. 26 août, 2020 10:45 pm, modifié 3 fois.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Chasse aux Monstres - Inscriptions ouvertes]
Naji: je m'attendais pas à une nouvelle fiche, mais ça a été une bonne surprise! Lena est super drôle (ses réflexions sur les végétaux m'ont tué) et c'est cool de voir quelqu'un d'aussi détendu à la colonie (même si je ne sait pas combien de temps elle va survivre quand elle devra en sortir) X) De plus je pense que ses pouvoirs n'aide absolument pas pour le rangement du Bungalow 11 XD
En tout cas j'ai des idées de liens pour George et Lemony si tu veux ^^
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Chasse aux Monstres - Inscriptions ouvertes]
Je suis méfiant et ne peux que l’être, je dois l’être pour me protéger. Je me sens obligé d’être méfiant parce que je ne me suis pas méfié de June au début, ma famille, et que, si je dois me méfier de June, je dois me méfier de tout le monde. Lorsqu’on ne peut pas avoir ne serait-ce que relativement confiance en sa famille, comment peut-on même avoir confiance en les autres, ceux qui y sont extérieurs, les étrangers ? Je ne le sais pas et c’est en ça que je suis méfiant, afin de ne pas me faire avoir une deuxième fois. La première était déjà la fois de trop et je ne veux pas que ça recommence, j’ai peur que ça recommence. La peur fait que je n’ai pas d’autre choix que de me méfier quand je rencontre quelqu’un, mon premier réflexe, qui ne changera probablement jamais. Il n’y a pas que mon esprit qui se méfie, mon corps aussi, la méfiance s’y est inscrite et il se tend, se crispe, se raidit, sur le qui-vive. Il est prêt à agir à l’instinct si besoin, à attaquer ou se défendre, les muscles bandés. Face au monstre que j’ai combattu, il a agi, il a lutté pour ne pas mourir, mais face à June, il est incapable de le faire. J’ignore toujours ce qui lui prend, pourquoi est-ce qu’il y a une sorte de blocage en lui et dans ma tête et ça me rend fou. Pourquoi est-ce que, devant un monstre, un putain de monstre avec des crocs et des griffes, il réagit, et pourquoi pas devant June, qui n’a rien de tout ça, seulement des doigts, des mains ?
En soi, June n’a strictement rien d’effrayant, elle ne va pas me tuer, alors que c’est le but du monstre, mais je comprends que j’ai plus peur de June que du monstre. Je crois que j’en connais la raison : June m’a déjà tué. Un monstre, ça ne tue qu’une fois, mais June m’a tué à chaque fois qu’elle me touchait. À chaque fois. En ce sens, il est logique que j’ai plus peur d’elle que d’un monstre, j’ai déjà goûté à la mort avec elle. Je ne sais pas ce que ça fait, que de mourir physiquement, mais mourir à l’intérieur de soi-même, sans aucune échappatoire, je le sais. Je suis mort un nombre incalculable de fois à l’intérieur. Est-ce que ça signifie que mon être revivait derrière ? Peut-être, mais je ne le pense pas. Je pense plutôt qu’il est mort et que ce qu’il en restait mourrait et ainsi de suite, cercle vicieux. Comme si j’étais capable de mourir à l’infini. Mourir à l’infini est sans doute une des pires choses au monde et je ne la souhaite à personne, de toute manière, je ne souhaite aucun malheur à personne, mais celui-là, encore moins, car avoir la sensation d’être paralysé, de ne plus pouvoir respirer et d’être écrasé, brisé et piétiné est terrible. C’est ce que j’ai été durant sept ou huit ans, un temps interminable, et j’ignore comment j’ai réussi à y mettre un terme. Comment j’ai pu, tout d’un coup, rompre avec June. Comment j’ai décidé d’arrêter. Comment je me suis enfui. Comment j’ai lâché prise. J’ai lâché June.
Je me suis raccroché à moi, mais j’ai lâché June et c’est pour des raisons qui sont légitimes à mes yeux. Pour ne plus mourir, pour revivre définitivement, pour me retrouver, pour exister, pour vivre. Mais est-ce que June revivra définitivement, se retrouvera, existera, vivra ? Est-ce qu’elle ne mourra pas ? Je n’en sais rien et ça me bouffe. En réalité, au fond de moi, je le sais, mais je me voile la face : elle dépérit. J’ai espoir qu’elle se reprendra en main, mais j’espère trop, c’est impossible. Je suis sa raison de vivre et, sans moi, elle ne peut donc pas vivre. Est-ce qu’en partant, j’ai tué June ? Je ne connais pas la réponse à cette horrible question et préfère rester optimiste, ou stupide et naïf en croyant que non. Non. June n’est pas morte. Je ne l’ai pas tuée. Je ne l’ai pas tuée… Elle doit se morfondre dans la chambre de motel où je l’ai laissée et je prends conscience que la vérité est que si j’étais resté avec June, je serais mort, mais, si je ne reste pas avec June, c’est elle qui est morte. On ne peut pas vivre dans le même monde. C’est soit l’un soit l’autre. Non. Je n’y crois pas. Ce n’est pas ça. Je me trompe. Je me trompe forcément. Pendant dix-sept ans, June et moi avons vécu ensemble et personne n’est mort… Parce qu’on était justement ensemble ? Qu’est-ce qui se passe si on ne l’est plus ? Je revis, certes, mais June ? À part se morfondre ? Je dois vérifier. Je dois le voir de mes propres yeux et c’est ce que je m’apprête à faire, avant d’être interrompu par une jeune femme.
Je me méfie d’elle comme je me méfie de tout un chacun et elle en paraît déstabilisée, mais je me rattrape en lui avouant que je n’ai pas mangé, et elle se détend légèrement, souriant. Son sourire me ramène des années en arrière, au temps où June souriait encore et j’en suis choqué, jusqu’à ce que mon ventre lui réponde à ma place, revenant à la réalité. Le sourire de la jeune femme change, il reste le même, mais il est différent à la fois, et je crois percevoir de l’amusement dans celui-ci. Elle n’est plus déstabilisée, elle est amusée et je suppose que c’est à cause ou grâce à mon estomac grondant. Ce dernier a envie d’être rempli et il le fait savoir, et je suis soulagé que la jeune femme ait l’air rassuré. Elle hoche la tête et me précise qu’on peut aller voir s’il y a quelque chose au pavillon-réfectoire. Je vois de quoi elle parle, c’est là où j’ai effectivement essayé d’aller plus tôt afin de déjeuner, mais je n’ai pas pu, car il y avait trop de gens, trop de bruit, trop de confusion, qui m’ont fait paniquer. Je n’ai pas retenté l’expérience depuis, me perdant dans mes pensées, mais il va falloir que je le fasse si je veux avaler quelque chose. Ça ne transparaît pas, mais je m’inquiète un peu intérieurement, même si je ne risque pas d’être de nouveau dans la foule puisque le repas du midi est terminé, néanmoins, me rendre au pavillon-réfectoire n’est pas l’idéal. Je ferai quand même l’effort, je le dois à mon estomac et surtout la jeune femme, pour sa bienveillance et sa gentillesse, mais je ne peux pas mettre June de côté…
Je ne peux pas l’oublier, je ne peux pas partir comme ça, je ne peux pas l’abandonner… Je l’ai déjà fait une fois, mais, si j’accompagne la jeune femme, je le referai. Je n’en suis pas capable, mais je ne suis pas non plus capable d’y retourner, de la rejoindre, de la revoir. Je suis coincé. Je suis pris entre deux feux. Il faut que je fasse un choix. Je ne peux pas… Mais je ne peux pas me cacher indéfiniment. Je ne suis pas capable de mourir une fois de plus. C’est la meilleure décision pour moi, mais pour June ? Est-ce qu’elle peut tenir ? Oui, elle le peut, jusqu’à ce que je revienne. Je suis contradictoire, je ne peux pas mourir de nouveau, mais je reviendrai un jour à elle. Pour mourir avec elle ? Alors je mourrai. Ce choix, je l’ai déjà fait en la quittant et le refais maintenant.
-Oui, je murmure en baissant la tête.
Mon air se rembrunit et je fronce les sourcils, me mordant la lèvre inférieure. Je ne veux pas bouger parce que si je bouge, je ne pourrai pas revenir en arrière. J’en suis terrifié. Mais il le faut. Je tourne la tête et regarde une dernière fois en direction de la barrière, de l’horizon, de June. À bientôt. Je relâche ma lèvre inférieure et regarde ensuite la jeune femme, un poids s’envolant de mes épaules. J’ai l’impression que ce qui m’enserrait le cœur, la poitrine et la gorge a soudainement disparu et j’inspire doucement en fermant les yeux. J’expire en les rouvrant et suis la jeune femme, marchant lentement derrière elle à deux mètres de distance. Elle finit par reprendre la parole et m’apprend qu’elle s’appelle Daithe et qu’elle est une limnade. Je la fixe, à la fois surpris et intrigué, fronçant les sourcils. Daithe est un très joli prénom, original, que je n’ai jamais entendu jusqu’à présent, mais ce qui attire mon attention est la suite : une limnade ? Qu’est-ce que c’est ? Je ne connais pas ce terme, je ne l’ai jamais entendu non plus et je détaille Daithe des yeux à la recherche d’indices. Daithe est une jeune femme, il n’y a rien qui la différencie d’un être humain en apparence, mais elle a dit qu’elle est une limnade, alors il y a bel et bien quelque chose qui diffère entre une « limnade » et un être humain et je l’observe, le regard intense, qui la parcourt de la tête aux pieds. Subitement, je me rends compte que je la dévisage et que ça ne se fait pas, et mes yeux se plantent dans les siens et j’ai un mouvement de recul. Je secoue la tête, gêné, et me justifie maladroitement :
-Désolé, pardon, j’essayais de comprendre… Quelle est la différence entre une limnade et une humaine ? Je l’interroge finalement.
Je me rappelle qu’elle m’a demandé mon prénom et hésite à lui faire part de mon ascendance divine, mais ce n’est pas comme si c’était un secret : elle la saura un jour ou l’autre et j’ai l’impression qu’ici, les gens se définissent par leur parent divin ou ce qui les relie au monde des dieux. J’aimerais être simplement Rose, mais je m’adapte pour ne pas déroger à la norme et être tranquille. Je suis Rose pour moi, je le garde à l’esprit et c’est suffisant. Je lui réplique d’une voix neutre, détaché, quand bien même prononcer son nom est une épreuve :
-Rose, fils d’Éros.
Rien que l’énoncer est sûrement pareil que d’avoir de l’acide dans la bouche et mon ventre se contracte et j’ai chaud, une mauvaise chaleur qui me donne mal à la tête, semblable à de la fièvre. Ce n’est rien, ce n’est pas visible, je ne l’affiche pas, mais ma souffrance est réelle et je l’enfouis en moi.
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Naji : J’adore Lena et sa paresse, je connaissais pas du tout sa mère^^ Je la vois bien affalée sur un fauteuil dans le bureau de Monsieur D et la vision ne me quitte pas x) Niveau lien j’ai pas encore d’idées pour le moment, je pense que si Sacha s’approche de Lena il va dormir direct x)
Et du coup j’ai commencé à lire les rps et j’adore le « Mieux tu glanderas, plus vite on t’interrompra » je pense qu’aucun glandeur ne peut y échapper
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Une fois le groupe séparé, je prends soin de me maintenir à une distance suffisante des filles, car je ne souhaite pas les épuiser inutilement. Lors du combat, je me rapprocherai le temps nécessaire afin d’affaiblir le Serpent, mais pour l’heure, je préfère paraître distant. Sur ce, George, Hadley et moi prenons la direction Sud, tandis que Yu Ra et Oswald prennent la direction Ouest. À ce stade, nos recherches se révèlent hasardeuses et il nous arrive de croiser d’autres pensionnaires à la recherche de leur Monstre. Le soleil de plomb nous donne chaud mais l’ombre de la forêt nous protège d’une éventuelle installation. Après tout, malgré notre condition physique, nous ne sommes pas à l’abri d’un incident aussi stupide. Dans ce type d’activité, il est capital que nous conservions notre énergie le plus longtemps possible, car nous allons en avoir besoin.
Les cinq premières minutes, je m’attelle à explique à Hadley de quoi il en retourne. Elle n’a pas l’air de réaliser la taille que fera le Serpent que nous devons trouver et j’espère sincèrement qu’elle ne perdra pas ses moyens une fois qu’il se dressera devant nous. Il s’agit de mon premier combat en situation réelle et je vais déjà avoir énormément de mal à me protéger. J’espère donc qu’elle sera à la hauteur ou, à défaut, que George prendra soin d’elle. En effet, j’ai déjà remarqué que cette dernière semble apprécier la fille de Dysnomie. Il est pourtant assez rare que George éprouve des sentiments positifs à l’égard d’autres pensionnaires. En ce qui nous concerne, nous nous tolérons et je dois bien avouer apprécier sa compagnie. Mais j’ignore si cela est réciproque car elle est particulièrement réservée et, lorsqu’elle prend la parole, elle use énormément du sarcasme.
Je ressens une petite pointe de tension de sa part lorsque je commence à expliquer à Hadley la réalité de notre situation. J’espère ne rien avoir manqué des informations lorsque je n’avais pas encore rejoint le groupe et n’hésite pas à en faire part à George. Néanmoins, cette dernière se concentre davantage sur sa conversation et ne semble pas prêter attention à ce que je dis. Il est vrai que je suis assez loin d’elle pour qu’elle n’ait peut-être pas entendu. Bien évidemment, je préférerais moi aussi marcher à leurs côtés, à la fois pour le plaisir de leur compagnie mais également par mesure de précaution. Si le Serpent venait à nous attaquer par surprise, j’ignore complètement comment nous pourrions réagir, d’autant plus que l’équipe n’est pas encore au complet. À cet instant, j’ai une pensée pour le pauvre Oswald qui doit gérer une conversation avec Yu Ra qui, par moments, peut s’avérer un peu envahissante.
C’est après un bon quart d’heure de marche que je remarque une large traînée de feuilles écrasées, laissant à penser qu’un objet ou une chose particulièrement lourde se soit appuyé dessus. Or, si j’ignore le poids exact d’un Serpent géant, il est parfaitement possible que celui-ci pèse plus de 500 kilos. À cette idée, un frisson me parcourt l’échine car le seul Monstre que j’aie affronté ne pesait pas plus de 200 kilos, et les souvenirs qu’il me reste de cette nuit sont assez flous. Je fais donc un signe de main à George, car Hadley ne l’aurait sans doute jamais remarqué, et sort le sifflet que nous avait confié Yu Ra. Je sais qu’elle nous avait demandé de la contacter lorsque nous aurions trouvé le Monstre mais il est plus intelligent, selon moi, de se regrouper avant de lui faire face.
Il ne leur faut que quelques minutes pour nous rejoindre et quelques secondes à peine pour me rendre compte que la cohésion d’équipe est inexistante, en particulier entre Yu Ra et George. J’ignore la raison pour laquelle elles ne s’apprécient pas mais il est primordial qu’elles mettent de côté leurs différends si l’on souhaite revenir vivants de cette mission. J’exagère à peine, je sais bien que les responsables du Camp ne nous laisseront pas mourir ici mais nous pourrions être gravement blessés. C’est donc dans le silence complet que nous nous attelons à suivre les traces de ce que je pense être le Serpent. Ces quelques minutes furent les plus longues de ma vie car je ressentais la même sensation de danger que quelques années plus tôt. Je ne me considère pas comme quelqu’un de courageux ou de téméraire. Je n’apprécie pas nécessairement le conflit même si je pense en cas de désaccord, je serais sans doute capable de calmer le jeu.
Toujours à la traîne derrière mes coéquipiers, je remarque à un moment donné que Yu Ra s’arrête net, une légère grimace lui traversant le visage. Son regard se tourne alors vers George, lui lançant un regard assassin. Mais cette dernière est bien plus concentrée sur l’immense mastodonte qui se dresse quelques mètres devant nous. Celui-ci doit bien mesurer trois mètres de haut et sa circonférence plusieurs mètres également. Il semble nous remarquer au même instant et ne perd pas une seconde pour fondre sur nous. En temps normal, j’aurais sans doute ri à la remarque d’Hadley concernant la taille du Serpent, mais il me faut, à moi aussi, quelques secondes pour prendre conscience du début de l’attaque. Ce n’est qu’une fois le combat lancé que mes sens se réveillent et que je commence à analyser la situation.
Mon premier réflexe est d’observer les alentours afin de trouver la plume, tandis que Yu Ra se charge de la première attaque. Ces compétences m’impressionnent pour une personne si jeune mais je l’avais déjà observée au sein de l’Amphithéâtre et la fille d’Athéna possède un véritable talent. Pour ma part, je sais que mes compétences en matière de combat rapproché sont nulles, à moins que je ne me colle à la queue du Serpent. J’envisagerai cette possibilité une fois qu’il sera moins dangereux de l’approcher. Pour l’heure, je me contente d’observer les environs et ne repère aucune plume. Néanmoins, à mesure que Yu Ra pousse le Serpent à bouger, je remarque de la terre meuble sous son corps. Je veux bien croire que le Serpent soit humide mais celle-ci diffère complètement de la terre environnante. Georges semble également le remarquer au moment où nos regards se croisent.
Je garde mes réflexions pour moi à ce stade car il serait suicidaire de se jeter sur cette terre maintenant, avant d’avoir réduit à néant cette bête, que Yu Ra semble avoir sous-estimée. En effet, après quelques secondes de combat, celle-ci se fait mordre par la créature. Une grimace de douleur traverse tous les visages du groupe, le mien compris, tandis qu’elle en profite pour lui couper les crocs. Cette initiative est plutôt intelligente de sa part, ce qui ne m’étonne guère pour une fille d’Athéna. Elle nous laisse ainsi le champ libre pour l’attaquer sans avoir à craindre une morsure. Il peut évidemment toujours nous cracher du venin au visage mais je dirais que sa dangerosité est ainsi réduite de moitié. C’est à cet instant qu’Hadley sort son petit poignard et le jette à la gueule du Monstre, qui esquive assez aisément son attaque.
Si j’analyse correctement la situation, Hadley semble avoir visé les yeux afin de lui faire perdre ses repères. En effet, les serpents se repèrent avant tout à la vue et à l’ouïe. Le priver d’un de ses sens nous donnerait donc un avantage considérable. Je fais maintenant face à un dilemme : je peux choisir d’attaquer le serpent, profitant de sa concentration focalisée sur Hadley, ou de protéger cette dernière. Sachant que m’approcher d’elle signifierait davantage la blesser qu’autre chose, je profite de cette occasion pour sortir mes flèches de leur carquois. L’idée d’Hadley était vraiment excellente et, passant de longues journées à m’entraîner au tir à l’arc, je pense pouvoir être utile à l’équipe sur ce plan. Il ne me faut donc que quelques secondes pour décocher deux flèches, chacune destinée à s’implanter dans un œil du Serpent.
La première flèche rate malheureusement sa cible car elle vient se planter dans l’un de ses naseaux. Certes, cela le blesse tout de même mais ce n’était pas le résultat escompté. La seconde, en revanche, se plante directement dans son œil droit, le privant ainsi de la moitié de sa vue. Pour ce faire, j’ai dû m’approcher à quelques mètres de la bête, ce qui m’a indéniablement mis en position vulnérable. Je n’ai donc pas le temps d’esquiver le violent coup de queue que celui-ci lance sous le coup de la douleur. À ce contact, je sens mes abdominaux se contracter afin de protéger mes côtes, en vain puisque je viens m’écraser le dos contre un arbre, à quelques mètres seulement de George. Par chance, ce coup ne m’a pas assommé, mais je sens une douleur atroce me perforer le ventre, me soutirant un cri comme je n’en avais pas poussé depuis longtemps. Au moins, le Serpent est maintenant en partie aveugle et les autres peuvent prendre la relève.
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20 juin 2020, une magnifique date. Dans mes oreilles résonne cette chanson, les paroles sont en français donc je ne comprends pas tout mais certains mots ressemblent à l'espagnol donc je comprends à peu près le sens ; de toute manière ce qui m'importe c'est que cette musique me met de bonne humeur et me donne envie de danser, donc le rythme se calque bien à mon humeur. Aujourd'hui les saisonniers reviennent ! Je vais pouvoir revoir des amis, des potes, des connaissances et des sources de ragots que je n'ai pas vus depuis une dizaine de mois ! Et puis il y a de nouveaux arrivants ! Je suis toute excitée ! J'ai passé ma matinée à parler à plein de monde, m'intéressant à leur vie à l'extérieur et imaginant déjà tout plein de scènes qui vont se dérouler j'en suis sûre... Pas que j'ai un pouvoir divinatoire mais je suis plutôt douée en pronostiques. Ou pas. En tout cas j'aime à croire que je le suis ! Et puisque le scénario change toutes les heures dans mon esprit on peut dire que je suis douée au final, avec tous ceux que je créée il y en a bien un qui va finir par se réaliser !
Bon bon bon, commençons. Ce matin Xylia a annoncé une Chasse. Je ne suis pas une guerrière incroyable et je n'aime pas vraiment les monstres donc j'ai préféré ne pas participer, en plus c'est tellement plus intéressant de rester dans les coulisses. Si je participais je louperais probablement des infos d'une importance phénoménale ! Et puis les monstres... en vrai ils ne m'effraient pas tellement, enfin si bien sûr si je me retrouve devant l'un d'eux je vais pas aimer, je vais sûrement trembler et tenter de ne pas m'enfuir comme un lapin en détresse... Mais je peux aussi m'avérer féroce si la situation l'exige ! Une chance pour moi la situation ne l'a jamais exigé… Donc je ne peux qu'imaginer que je saurai me transformer en féroce guerrière. Ou du moins une guerrière à l'allure féroce… parce que même en croyant l'être ce n'est pas dit que j'agisse comme telle, le monstre pourrait très bien m'envoyer valser comme une balle rebondissant ! Et alors je ferais un ping pong entre deux arbres sauf que je serais la balle…
Au lieu de chercher une équipe j'ai donc préféré partir en reconnaissance pour découvrir quelques petites choses et je ne suis pas déçue… mais chaque chose en son temps.
Lors du repas de midi Xylia a annoncé les équipes. Alpha : Oh tiens l'un de mes ragots favoris… Valentin, Nadya et Kyle réunis. Je sais que Kyle et Valentin sont amis mais j'ai l'impression que Kyle apprécie bien Nadya… Je ne sais en revanche pas si c'est réciproque et je suis certaine que Valentin n'apprécie pas des masses. Bêta : J'ai entendu un truc concernant le fils de Zeus mais j'ai été particulièrement déçue. La rumeur disait qu'il avait reçu une flèche dans la main, qu'elle était transpercée de part en part, qu'il avait beaucoup saigné et que c'était Madeleine qui avait réussi ce fantastique tir ! Mais en fait il n'y a même pas eu une goutte de sang ! Je suis déçue ! Pourquoi tout le monde en fait tout un fromage pour une paume rougie ? Les gens apportent trop d'importance à l'ascendance des demi-dieux, ils en ont parlé juste parce que Nathan est l'enfant du roi des dieux ; personnellement le parent divin d'un individu m'importe peu, tout ce que je veux c'est un bon ragot, une bonne info, et là ça ne l'était pas. Gamma : Feliiiiiiix est dans cette équipe alors forcément je mise sur eux ! Bien que l'idée qu'il se retrouve face à un monstre ne m'enchante pas, mais Felix est un chanceux et s'il s'est lancé là-dedans alors il sait ce qu'il fait, il saura éviter les attaques et porter des coups précis. Toutefois, je pense que si un jour je voyais un monstre s'en prendre à lui je deviendrais réellement cette féroce guerrière que je ne suis pas, je ne tolérerais pas qu'une créature cruelle et affamée lui fasse du mal. Mais bon dans les faits il n'a pas besoin de moi et quelque part c'est tant mieux ça m'évitera d'écourter ma vie ! En revanche je dois quand même remarquer que deux filles d'Athéna dans une équipe je trouve ça risqué, d'autant plus que Keith est présent. Même si bon, Keith est fort et puissant et je pense qu'il ne fera qu'une bouchée du monstre ! Delta : Deux membres, c'est peu. Mais ça ne m'étonne pas vu les membres en question. Adèle est arrivé il y a peu et oooooh qu'il est beau ! Je pourrais me pâmer devant lui. Toutefois je ne crois pas l'avoir vu se lier à d'autres pensionnaires, il n'est pas sociable de ce que j'ai pu observer, et même je dirais qu'il tient à ne pas être dérangé. Pour en revenir à l'équipe, je ne pense pas qu'elle revienne avec un membre de moins, ils sauront se débrouiller. Epsilon : Là je m'inquiète un peu, heureusement une enfant d'Athéna est présente et je sais que Yu Ra est redoutable avec ses sabres. Pour les autres je n'aurais pas vraiment dit qu'ils étaient du style à participer à une Chasse et c'est pourquoi je suis plutôt curieuse de voir le résultat. Zêta : Nimue… Une nouvelle, je crois n'avoir encore rien appris sur elle, il va me falloir remédier à cela ! Êta : J'espère surtout que Jack se souviendra qu'il est censé traquer et combattre un monstre et pas sauter sur l'un de ses coéquipiers pour lui arracher ses vêtements derrière un arbre.
Après le repas je me suis fondue dans le décor pour une petite pêche aux infos. Et c'est ainsi que j'ai découvert Karen - actuellement grand amour de Nathan, qu'est-ce que c'est beau l'amour, j'aimerais tellement que quelqu'un m'aime autant, qu'on soit un peu comme eux, amoureux et… bon bref concentration - qui était dans les bras de Valentin ! Si ça c'est pas un ragot intéressant ! Je sais qu'ils sont amis mais je sais également que ça ne dérangerait pas Valentin s'ils étaient plus… Oh miam je sens le parfum sucré de cette info sur ma langue, un délice ! En parlant de Valentin j'ai appris autre chose à son sujet, en revanche cette fois je n'ai pas été témoin donc je ne suis pas certaine que tout soit vrai. Apparemment il aurait épié Nadya et Kyle à l'arène. Les chefs de bungalows étaient en train de s'affronter pour un entraînement et Kyle était apparemment torse nu… Et Nadya l'aurait décoré de dessins guerriers. Ce dernier point me fait douter, connaissant un peu Nadya ça m'étonnerait qu'elle ait fait ça. Toutefois je n'ai aucune certitude. Alors que Valentin se cachant pour surveiller sa sœur ça semble assez logique. Bien qu'étrange. Il est très protecteur et même parfois possessif si j'en crois les rumeurs, je trouve ça bizarre de se comporter ainsi avec sa sœur, on dirait plus un ex jaloux… Et d'un côté s'ils s'étaient rencontrés hors de la Colonie ils auraient peut-être été ensemble ! La seule chose qui les en empêche est l'inceste à cause de leur mère mais en soi les dieux ne forment qu'une seule et grande famille très incestueuse et si personne ne leur avait indiqué qui était leur mère… admettons qu'ils n'aient pas été reconnus et soient restés au bungalow Hermès… peut-être qu'il se serait passé quelque chose… Trêve de conjectures, l'inceste c'est dégoûtant et puisqu'ils sont au courant la question ne se pose pas ! Conclusion : ils entretiennent une drôle de relation (et « drôle » n’est pas dans le sens haha). Cette découverte m'a quand même donné envie de parler à quelqu'un ! Mais à qui ? Felix est à la Chasse… pourtant je suis sûre que savoir que Valentin espionnait Nadya et Kyle qui semblaient proches l'intéresserait ! De même pour Irina mais je l'ai vue avec Kelan, tout fraîchement arrivé à la Colonie et je n'ai pas envie de les déranger. Et puis bon j'avoue que j'ai bien envie de raconter ma découverte à Nadya mais déjà elle est à la Chasse et ensuite je ne sais pas si c'est à moi de lui révéler cette rumeur, Valentin devrait lui dire lui-même qu'il l'a espionnée et n'approuve pas son hypothétique relation avec Kyle, non ? Oh je pourrais en parler à Anthéa ! Mais je n’ai pas la moindre idée d’où elle se trouve… Mince ! Je sais pas à qui raconter ça mais il va bien falloir que je trouve quelqu'un !
Oh et très très très récemment j'ai appris que Hope avait été vue sur le seuil de l'infirmerie tenant une Karen inconsciente. Elles entraient dans le bâtiment. Je me demande ce qui a bien pu se passer… Mystère ! Je finirai bien par le découvrir !
Et désormais je suis en train de marcher dans la Colonie, des écouteurs dans les oreilles. La musique est suffisamment forte pour me faire fredonner faiblement mais suffisamment faible pour me permettre d'écouter les conversations des gens que je croise. Ce qui est bien pratique !
J'arrive près des bungalows et aperçois une fille. Elle tient une guitare et se dirige vers le bungalow Hermès. Lizzie, 12 ans, enfant d'Apollon, pas encore reconnue, ne connaît pas grand-chose à la mythologie, sceptique et arrivée aujourd'hui même. Je ne lui ai pas encore parlé mais j'ai laissé traîner mes oreilles quand elle discutait avec Jack ce matin. Et puis j'ai également entendu Chiron la mentionner il y a peu quand je furetais dans la Grande Maison.
Je m'approche d'elle avec un large sourire tout en retirant mes écouteurs et en coupant la musique. Je les range dans ma poche tout en parlant.
- Bonjour ! Lizzie, c'est ça ? Je m'appelle Gloria. Oh je te dérange peut-être, tu voulais rentrer ? je demande en effectuant un signe vers le bungalow 11 où je réside également même si elle l'ignore probablement.
J'ai bien envie de parler et elle est a priori seule, de plus : une nouvelle personne !!! J'aime tellement rencontrer des gens.
Dernière modification par LSGI le jeu. 06 août, 2020 9:24 pm, modifié 1 fois.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Chasse aux Monstres - Inscriptions ouvertes]
Merci beaucoup je ne la connaissais pas non plus avant d'aller fureté sur Wikipedia, mais j'avoue que quand j'ai vu qu'il y avait une déesse de la paresse et de l'oisiveté, je me suis dis que c'était vraiment génial x) et oui c'est comme ça que la vois la plupart du temps aussi x) et pas faut pour Sasha x) mais qui sait, ça pourrait être drôle ^^LSGI a écrit :Naji : J’adore Lena et sa paresse, je connaissais pas du tout sa mère^^ Je la vois bien affalée sur un fauteuil dans le bureau de Monsieur D et la vision ne me quitte pas x) Niveau lien j’ai pas encore d’idées pour le moment, je pense que si Sacha s’approche de Lena il va dormir direct x)
Et du coup j’ai commencé à lire les rps et j’adore le « Mieux tu glanderas, plus vite on t’interrompra » je pense qu’aucun glandeur ne peut y échapper
Et oui c'est une loi universelle je pense
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Chasse aux Monstres - Inscriptions ouvertes]
Tu m'étonnes, l'une des meilleures déesses x) Oh oui j'y réfléchis mais effectivement ça pourrait donner des moments drôles ! Je viens par mp si j'ai une idée !
Je vais l'adopter en tous cas
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Chasse aux Monstres - Inscriptions ouvertes]
Aucun soucis ^^LSGI a écrit :Tu m'étonnes, l'une des meilleures déesses x) Oh oui j'y réfléchis mais effectivement ça pourrait donner des moments drôles ! Je viens par mp si j'ai une idée !
Je vais l'adopter en tous cas
Eh bah écoute tu as bien raison
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Chasse aux Monstres - Inscriptions ouvertes]
Limnade, environs 200 ans, 1m63, PNJ
Soeur de Kymatisto, Toujours de bonne humeur, Avec Rose près du pin de Thalia
Depuis que la Colonie s'est installée près de notre Lac, j'ai pu rencontré de nombreux demi-dieux. Je suis moins asociale que mes soeurs, je vais plus facilement vers les gens, je suis un peu plus curieuse que nombre d'entres elles. J'ai fait partie des premières a accepté que les demi-dieux s'entraînent sur notre lac, qu'ils y naviguent, et je continue d'être contre le fait de les châtier quand il vienne s'y baigner, surtout que certaines de mes soeurs peuvent être très agressives. En faisant autant de rencontre, j'ai pu constater que la méfiance était assez souvent présente chez les demi-dieux. Et ça peut se comprendre, ils atterrissent soudainement dans un univers qui est tout nouveau pour eux, ils découvrent qu'ils sont d'une nature différente de celle qu'ils pensaient, et ils doivent soudainement tout accepté d'un coup. Je me suis souvent demandé comme j'aurai vécu si je n'avais pas su que j'étais une limnade, si je m'étais cru humaine et qu'un beau matin, on m'avait annoncé que ce n'était pas le cas. Bien sûr, on ne peut pas ne pas savoir que l'on est une nymphe, en tous cas je ne crois pas que ce soit possible, on est toujours connectée à la nature, et je suis en permanence connectée à mon lac, même quand je n'y suis pas. Mais tout de même, chaque fois que j'essaie de me l'imaginer, je suis à la fois troublée et un peu terrifiée. Et sans doute parce qu'ils le sont aussi, et encore plus que moi, les demi-dieux sont souvent distants, ils ont du mal à faire confiance, et ça se comprend. En plus de cela, j'ai pu découvrir que certains n'avaient pas des histoires faciles. Ma vie n'a pas été toute rose, mais elle a été longue, les malheurs ont été suffisamment espacés pour qu'ils ne comptent pas, ou peu. Je me souviens du décès de mes soeurs, il me marque encore, mais j'étais déjà âgée, et j'ai vieilli depuis, alors si elles me manquent encore, je ne les pleurs plus autant qu'avant. Au contraire, les demi-dieux sont jeunes, et par rapport à moi, ils seront toujours jeunes, très jeunes même. Et malgré leur jeunesse, ils vivent parfois au moins autant de malheur que ce que j'ai connu en deux décennies. Parfois c'est leur nature elle-même qui en est la cause, parce qu'ils sont des demi-dieux, ils attirent les monstres, mais parfois c'est simplement la cruauté humaine... Quand j'entends ce genre d'histoire où ce sont des Hommes, qui ont été cruels avec des Hommes ou du moins des demi-Hommes, je ne peux m'empêcher de comprendre en partie le rejet que certaines de mes soeurs ont pour les humains. Bien sûr ils ne sont pas les seuls êtres cruels sur cette terre, les Dieux le sont aussi... mais j'ai un peu de mal avec la cruauté, peu importe d'où elle vient.
Je préfère la douceur, et j'essaie d'être encore plus douce avec ce garçon, parce qu'il a peur de moi. Cette idée m'a beaucoup déstabilisée, et je ne suis toujours pas certaine que ce soit moi, la source de sa peur, je ne l'espère d'ailleurs pas, mais dans le doute, je continue de sourire doucement et de ne pas parler trop fort, de toute façon c'est toujours ainsi que j'agis. J'ai peut être trouvé une solution pour qu'il aille mieux, je lui propose d'aller manger, je vois bien qu'il hésite, qu'il n'a peut être pas envie de me suivre. Je n'insisterai pas, mais j'attends, et je me demande un instant si, malgré son ventre qui gargouille, il ne va pas refuser. Mais il accepte finalement, et je lui propose d'aller voir au pavillon réfectoire. Là encore, on dirait qu'il hésite, qu'il ne veut pas partir avec moi, je continue d'attendre patiemment, avec un sourire encourageant, sans le presser pour autant, et il finit par accepter une nouvelle fois. Je me dis que j'ai fait deux pas avec lui, pour qu'il accepte deux fois, et ça me fait sourire un peu plus. Il regarde en direction de la barrière et je me demande un instant si, si je ne l'avais pas abordé, il serait simplement parti... Je n'espère pas, il est âgé, le monde est dangereux pour les demi-dieux âgés, et même si il sait peut être se battre, il sera mieux à la Colonie, alors j'espère qu'il décidera de rester.
Je me suis contenter d'acquiescer à son "oui", mais je me présente, je trouve ça plus poli. Sa réaction m'amuse, il me regarde avec un air surpris, il me dévisage, on dirait qu'il cherche à distinguer quelque chose, sur mon corps, sur mon visage surtout. Je me demande si c'est parce que je lui ai dit ce que j'étais et je m'apprête à l'interroger quand il prend la parole. Un petit rire m'échappe tandis que je secoue la tête.
- Ce n'est rien, surtout que si tu n'as jamais rencontré de nymphes, tu ne peux pas savoir. Je ne suis pas humaine, je suis une nymphe de l'eau, une nymphe du Lac plus exactement. Je n'ai rien d'humain, je vis dans l'eau une bonne partie du temps et je suis en quelques sortes un esprit de l'eau si tu veux. Le Lac fait parti de moi et je fais partie de lui.
J'imagine que cela ne doit pas être simple à intégrer quand on n'y connait rien, et je ne sais pas si le mot nymphe va réveiller quelque chose chez lui comme ça le fait chez certains demi-dieux. Même si ce n'est pas central, ils apprennent parfois des choses sur la culture ancienne.
Il me donne son identité également et je hoche simplement la tête mais je me dis que ça explique des choses. Il est un peu difficile de ne pas le regarder, de passer à côté de lui sans lui accorder d'attention, mais si c'est un fils d'Eros, c'est assez logique. Je finis par lui sourire et réponds :
- Eh bien bienvenu à la Colonie, Rose. Tu vas avoir un frère ici, Jack est aussi un fils d'Eros, je lui explique.
Peut être qu'il s'entendra bien avec lui, mais je ne parie pas là dessus pour autant, pas parce que Jack est difficile... il l'est un peu mais il est gentil je trouve. C'est surtout que les frères et soeurs ne s'entendent pas forcément ici, il faut dire qu'ils ont rarement été élevé ensemble et que même quand c'est le cas, parfois ça ne colle pas.
- Au fait, tu es arrivé tout seul? je lui demande comme il était prêt de la barrière sans personne avec lui.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Chasse aux Monstres - Inscriptions ouvertes]
12 ans, Née le 17 avril, 1m40, Fille d’Apollon non reconnue
Musicienne hors pair, Capricieuse, Avec Sasha sur la Plage
Je ne suis pas si mécontente qu'il se soit endormi finalement, ça m'évite d'avoir à continuer cette conversation sans queue ni tête... Non mais vraiment, est-ce qu'ils sont tous comme ça ici? Enfin Jack n'était pas comme ça, mais il était bizarre à son niveau aussi. Donc si ils sont tous comme ça ici... Est-ce que je vais devenir folle comme eux? Est-ce que c'est ça le destin des "demi-dieux"? Et puis d'ailleurs ces histoires de demi-dieux... ça me donne envie de soupirer, même si ça vient de ma mère, je n'arrive toujours pas à croire que ce soit vrai... C'est juste trop invraisemblable! Et puis Appolon quoi... je le saurai si mon père était Apollon, il y a des indices non? D'accord j'aime la musique, d'accord j'ai parfois l'impression que cette guitare est juste parfaitement faite pour moi... mais ce sont des détails... n'est-ce pas? Rien d'autres que des détails...
En tous cas cette conversation avec Sasha m'a lessivé, même si jouer m'a un peu sorti de la torpeur qui commençait à s'installer en moi, je n'ai qu'une envie, aller me coucher. Pas dormir, je ne vais pas dormir au beau milieu de l'après midi, ça me casserait tout mon rythme, mais au moins m'allonger et arrêter de penser. Peut être que je pourrais aussi rejouer de la musique. En tous cas je n'ai pas envie d'avoir une nouvelle conversation bizarre, quelqu'en soit la teneur. Est-ce qu'il ne pourrait pas y avoir des gens normaux? Des gens qui ne parlent pas d'autres mondes ou qui ne partent pas dans tous les sens? D'accord je n'ai rencontré que deux personnes, mais deux sur deux ça fait déjà beaucoup!
Alors que j'arrive pas loin du bungalow 11, celui qu'on m'a attribué même si ce n'est pas celui des Apollon semble-t-il, une fille m'aborde. Je soupire légèrement, surtout parce que j'espère que ce n'est pas une nouvelle dingue. Bon déjà elle ne m'appelle petit être féminin ou je ne sais quoi... mais comment elle connait mon nom? Je ne l'ai jamais vu cette fille... On a annoncé ma venue à tout le monde ou quoi? Méfiante, je plisse les yeux et réponds :
- C'est ça, mais comme tu le sais?
Puis je regarde le bungalow qu'elle me désigne et réponds franchement :
- Oui j'aimerai bien, je me suis épuisé à débattre avec quelqu'un de très étrange... j'ai juste envie de me poser.
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Enfant d’Héphaïstos | 16 ans | 1m75 | Asociale | Bois avec Adèle
Le Chien a pris la fuite et une nouvelle fois Adèle et moi devons le chercher. Le problème avec la capacité de vol d’ombre c’est qu’elle ne laisse aucune trace. On ne peut pas suivre celui qui l’a utilisée. Il nous faut marcher au hasard en espérant le revoir. Enfin, pas vraiment au hasard, on ne peut pas se contenter de marcher sans but, sans savoir où aller, il faut décider d’une direction et s’y tenir pour ne pas risquer de tourner en rond. Tourner en rond serait stupide et surtout inutile. Une perte de temps. Là on ne peut pas dire qu’on en perde, simplement, on doit recommencer la traque du début. On progresse. Mais lentement.
Lorsqu’Adèle m’interroge ça fait une petite pause mais une réplique plus tard et nous redevenons silencieux. En même temps, on ne participe pas à une Chasse pour papoter ou se faire des amis, une Chasse sert à chasser point. Alors c’est ce que nous faisons. Malgré le temps qui passe je ne suis ni agacée ni irritée ni même ennuyée, je sais qu’au final on retrouvera ce Chien des Enfers, que je me ferai plaisir en le faisant souffrir et qu’Adèle l’achèvera. Un monstre de moins. C’est tout ce qui importe. Je reste calme et patiente, observant les alentours, tendant l’oreille, concentrée sur ma mission. Il n’y a que ça qui compte, plus aucune pensée ne vient troubler mon esprit, pas de souvenir ni de culpabilité. Très tôt j’ai été capable de me concentrer pleinement sur une tâche, faisant abstraction de tout le reste, c’est ce qui me permet de faire toujours de mon mieux, même si parfois ce n’est pas suffisant.
Et soudain un bruit différent se fait entendre. Il ne vient ni des arbres ni des animaux, il vient de quelque chose de plus gros. C’est une respiration saccadée, difficile, quelque chose essayant de reprendre son souffle. Le son vient de la gauche et c’est sans doute possible le Chien des Enfers que nous traquons. Je laisse délibérément une légère avance à Adèle, parce que précédemment j’ai pu voir comment il fonctionnait, et je préfère donc m’adapter que le gêner. Il va de nouveau faire face au monstre et une nouvelle fois il vaut mieux que je me fasse plus discrète en attaquant par derrière, comblant ainsi les trous dans la tactique d’Adèle. Enfin je dis tactique mais je pense plutôt qu’il attaque comme il le désire, ce que je fais également d’ailleurs. Toutefois, puisque nous formons une équipe je fais en sorte de compléter ses attaques et de ne pas lui mettre de bâtons dans les roues.
Le Chien se trouve dans un espace considérablement plus réduit que précédemment, seuls quelques arbres sont au sol. Il se tient en équilibre sur ses pattes valides et sa patte déchirée. Je remarque avec un sourire intérieur que sa patte brisée est totalement inutile. Mon envie de lui briser la colonne revient, je veux que tout l’arrière de son corps soit inerte et pas seulement une patte. Et cette satanée queue qui fouette l’air avec moins d’énergie qu’auparavant, je la veux également au sol. Je veux le voir souffrir comme tout monstre doit souffrir, parce qu’il fait du mal alors il récolte ce qu’il sème. Je ne veux pas de sa peine parce qu’un dieu quelconque désire que j’affronte un monstre, je la désire car je sais que si ce n’est pas moi qui le fait souffrir ce sera le contraire. Lui ôter la vie serait trop simple, dans un certain temps il se contentera de revenir, comme n’importe quel monstre, alors autant qu’il se souvienne de son passage chez les vivants.
Adèle dégaine un pistolet et je contourne une nouvelle fois la bête, restant à couvert des arbres. Le monstre ne me voit pas, focalisé sur Adèle, la menace la plus importante pour le moment. Du coin de l’œil je vois mon coéquipier éviter la queue du monstre sans problème puis répliquer. Deux balles. Elles font mouche. Il tire bien, même très bien, avec une grande précision. C'est ce qui me manque, la précision des armes de distance, je sais tenir un pistolet et appuyer sur la détente car j'ai déjà dû en confectionner, pour autant je ne sais pas viser. Ce qui est dommage, ça pourrait me servir. Le Chien hurle et piétine le sol mais je n’y prête pas grande attention. La terre vibre mais c’est trop faible pour me faire perdre mon équilibre. J’empoigne mon marteau et m’élance pour bondir sur le tronc d’un arbre se trouvant derrière le Chien, mon pied droit frappe le tronc avec force, me propulsant de l’autre côté. Dans mes mains le marteau se change en masse, je mets toute ma force et mon poids dans mon coup. Il n'y a aucun ralenti, tout se passe rapidement, mes muscles sont contractés. Le dos du Chien est juste sous moi et l’enclume s’écrase avec force sur la colonne vertébrale de l’animal. Mes pieds se posent un instant plus tard sur le dos du Chien et je plie les genoux pour ne pas absorber l'onde du coup. Le craquement qui retentit alors est assourdissant, couvrant le cri du Chien. La masse redevient marteau contre ma paume tandis que j’effectue un salto arrière, poussant de mes pieds sur le dos de l'animal qui s'effondre et atterris sur le sol, un genou à terre. L’arrière train du monstre s’est affaissé, plus rien ne bouge. Ni ses pattes, ni sa queue. Pourtant, de ses pattes avant ils tentent de frapper devant lui, toutes griffes dehors, ne visant rien de particulier. Ça ressemble à l’énergie du désespoir car le gémissement continue qui franchit sa gorge ressemble plus à une longue plainte de douleur qu’à un hurlement de rage. J’en profite pour détacher le casque d’Hermès de sa patte, maintenant que tout danger de ce côté est écarté. Ensuite je prends mon temps pour contourner le monstre et attends simplement qu’Adèle le termine. Mes yeux sont inexpressifs, comme précédemment, et je reste à une bonne distance pour laisser Adèle agir à sa guise. Vu de face le monstre est pire, ses yeux percés de balles ne laissent rien d'autre que des orbites à la chair et au sang dégoulinant. Les mâchoires du Chien semblent faibles, comme s'il perdait progressivement toute sa force, mais laissent toujours passer sa complainte qui ressemble désormais à des pleurs. Un Chien qui a fuit devant nous et qui désormais pleure.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Chasse aux Monstres - Inscriptions ouvertes]
Le châtiment. Châtier un être. Le punir pour ses actes. C’est ce que je fais depuis le début de la Chasse. Je punis le Chien des Enfers. Et mon châtiment fatal s’abattra sur lui à la fin. Je le punis pour avoir fui. Je le punis pour m’avoir griffé. Je le punis pour avoir croisé mon chemin. Je punis son existence. S’il ne le voulait pas, il n’avait qu’à pas venir sur Terre. Il n’avait qu’à pas sortir des Enfers. Il n’avait qu’à pas exister. Qui sème le vent récolte la tempête. Sa tempête, il l’a. Tant que je ne l’aurai pas décidé, elle ne prendra pas fin. Jamais. Elle se finira avec moi. Elle se finira avec la mort que je vais lui infliger. Elle se finira quand j’aurai coupé en deux son cœur. Pas avant. Il a beau se démener, c’est la mort qui l’attend. Il n’y échappera pas. Il n’y a pas d’issue. Il n’y a rien qui pourrait le sauver. Il est en train de connaître ce que mon père et moi avons vécu. Ce que nous avons ressenti. Ce que nous avons enduré par sa faute. Celle des créatures. Toutes autant qu’elles sont. Et il ne le connaît même pas. Il n’en a qu’un avant-goût. Il ne le connaîtra jamais puisqu’il va mourir. Mais d’abord, il va souffrir. Il ne souffrira jamais comme j’ai souffert. Comme mon père a souffert. Il souffrira dans une moindre mesure. Ce n’est pas suffisant. Ça ne le sera jamais. Mais c’est déjà ça. Qu’il souffre d’une manière infime par rapport à celle dont j’ai souffert. Du moment où il souffre, ça me va. C’est ce que je veux. Je veux qu’il souffre jusqu’au glapissement qui s’éteint. Je veux qu’il souffre jusqu’à ce qu’il en arrive à ce point où il pourrait penser que la mort est préférable.
Mais il n’y arrivera pas. Ou plutôt je l’achèverai quand il y arrivera. Il l’aurait à peine pensé qu’il sera mort. Il n’aura pas le temps de se dire qu’elle le libérerait. Il sera pour toujours enchaîné à sa souffrance. Il n’aura eu que ce qu’il méritait. On n’a que ce qu’on mérite. C’est pour ça qu’on se fait châtier. Chaque acte a des conséquences. Quel qu’il soit. Peu importe de qui ou quoi. Alors on assume. S’il y a mensonge, il n’y a plus de confiance. S’il y a meurtre, il y a condamnation. S’il n’y a pas de condamnation, il y a représailles. Je m’en fous de la morale. Je n’en ai rien à foutre. Que je sois immoral, condamnable, châtié à mon tour. Je m’en fous. Il ne faut pas se venger ; il faut laisser faire la justice ; il faut patienter. Il n’y a pas de justice pour une créature. Elle n’est pas jugée. Elle n’est pas condamnée. Elle n’est pas punie. Elle tue. Elle se barre. Elle tue à nouveau. Et il faut patienter ? Attendre quoi ? Je ne vais pas attendre. Oh que non. Je vais faire justice moi-même. Je vais me venger. J’ai attendu toute ma vie qu’il y ait justice. La justice, c’est mon père qui se fait tuer. C’est ça, la justice ? C’est vraiment ça ? D’accord. Alors ma justice, c’est les créatures que je tue. Je n’en laisserai pas une seule vivre. Je n’en laisserai pas une seule respirer. La première que je croise, je la tue. Sans autre forme de procès. La justice n’est pas la vengeance. Mais on l’a fait devenir ma vengeance. Ma haine. Ma fureur.
On m’a menti. On m’a blessé. On m’a trahi. Je suis resté droit. Je suis resté digne. Je n’ai pas baissé la tête. Mais me prendre mon père, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Non, qui l’a fait exploser. On peut me mentir, me blesser, me trahir. J’agis en fonction. Mais qu’on blesse mon père, qu’on le fasse souffrir, qu’on le touche seulement, c’est tout simplement hors de question. Les créatures l’ont tué. Alors qu’elles se préparent à mourir. Œil pour œil. Dent pour dent. Chaque contact avec mon père, chacun de ses cris, chacun de ses gémissements. Pour chacun de ses sons de douleur, une créature tuée. Pour ma dernière vision de lui, toutes les créatures mortes. Pour son corps mis en pièces, tortures. Pour chaque trace, chaque marque, chaque goutte de sang, sévices. Pour chaque coupure, chaque taillade, chaque lacération, même traitement. Aucune pitié. Aucun sentiment. Que de la froideur. Qu’elles crèvent toutes dans d’atroces souffrances. Qu’elles fuient, je les rattraperai. Qu’elles attaquent, je leur rendrai coup pour coup. Vengeance. Représailles. Châtiment. Ils comblent la justice inexistante. La vengeance me porte. Les représailles me font vivre. Le châtiment me fait renaître. Je ne suis pas un phénix. Je ne renais pas de mes cendres. Je renais de la mort. La mort, je la connais. J’y étais. Je n’en ai pas peur. Mais les créatures devraient. Elles en ont peur. Elles ont raison. Mais c’est dommage pour elles parce que leur mort sera prématurée. Dans le sang et les larmes.
Le Chien devant moi va mourir. Il va crever. Mais pas tout de suite. Il ne souffre pas assez. Je ne vais pas lui faire ce plaisir d’abréger ses souffrances. Au contraire. C’est pourquoi je lui tire dans les yeux. Deux yeux. Deux balles filantes. Deux perforations. Deux tirs réussis. Deux gros trous. Les yeux du Chien sont rentrés dans leurs orbites. Ils ont éclaté. Ne reste que deux cavités ravagées. Le Chien qui hurle à la mort. Sa tête qui remue. Son corps qui s’agite. Pathétique. Au moins, il ne peut plus mal me regarder. En revanche, ses pattes avant peuvent m’atteindre. Je les évite. Elles me gênent. Elles me dérangent. Je vais les empêcher de bouger. Mais une pensée me traverse l’esprit pour la dernière fois. Fay va attaquer. Ensuite, j’aurai le champ libre. Ensuite, ce sera la fin. La fin du Chien, le début de ma vengeance. Plus que quelques secondes. Je fixe le Chien. Soudain, Fay surgit au-dessus de lui. Elle lui assène un violent coup au niveau de la colonne vertébrale à l’aide de son arme changeante. Elle la lui casse. La colonne vertébrale du Chien se brise. Le Chien hurle de nouveau à la mort. Mais le craquement des os est assourdissant. Presque plus fort que le hurlement. La moitié de son corps s’écroule sur le sol. Le Chien hurle toujours de douleur. Il ne s’arrête plus. Voilà. On y arrive. La souffrance que je voulais voir. Une souffrance qui ne diminue pas, ne s’atténue pas, ne s’arrête pas. Une souffrance infinie. On y est presque. Dès que ses rotules cognent contre le sol, c’est terminé. Il n’y a plus que lui et moi.
Je me mets en mouvement quand l’onde provenant du choc entre l’arrière de son corps et le sol s’étend. Je l’esquive en sautant. Mes doigts de la main gauche entourent fermement le manche de la dague. Je me rapproche rapidement en évitant ses pattes avant qui tournent pitoyablement dans l’air comme des moulinets. Elles m’agacent. Il doit y avoir des nerfs quelque part. En coupant ces nerfs, ses pattes cesseront de me casser les couilles. Ça commence à bien faire. Je fais face à la patte avant gauche, celle que j’ai déchirée plus tôt. J’esquive à droite alors qu’elle part sur ma gauche. Je feinte. Je vais à gauche en me baissant quand elle passe au-dessus de ma tête. Je l’évite alors qu’elle rase le sol de manière latérale en sautant dessus et sautant encore grâce à l’impulsion prise. Je fais une roulade avant pour ne pas qu’elle me fauche. Je me redresse. La patte va se poser. Ça ne durera qu’une fraction de seconde. C’est suffisant. La patte se pose à côté de moi. Aussitôt, je plante la lame dedans, en dessous de la rotule. Je cherche le nerf. Je la déchire encore plus. J’ouvre la peau avec toute ma force. Le sang gicle sur moi. L’os apparaît. Il sort de la chair. Le Chien continue de hurler de douleur. Ces bruits sont délectables. Je tranche toujours plus. Et la patte tombe. Elle s’effondre lourdement sur le sol. Immobile. Inerte. Gisante. Je l’ai trouvé. Je suis obligé de lâcher la dague à cause de l’onde libérée par le nouveau choc. Je l’évite. Je saute sur la patte du Chien. Je m’accroupis. Je récupère négligemment l’arme enfoncée à l’intérieur.
La patte avant gauche est neutralisée. J’ai sectionné le nerf. Le Chien ne peut plus s’en servir. En plus, ça fait mal. Maintenant, l’autre. Je fais volte-face. Sa patte avant droite bat l’air. Elle essaie de m’atteindre. Je saute sur le sol. Je zigzague. Je suis trop rapide pour elle. Je sais désormais où est le nerf. Ça prendra moins de temps. J’attends qu’elle se pose. Elle se place au-dessus de moi. Le Chien veut m’écraser. Ça ne va pas se passer comme ça. Je lève les yeux. Je la fixe. Je la vois venir. Elle se rapproche dangereusement. Son ombre me couvre. Au tout dernier instant, je m’écarte sur un côté de plusieurs pas avec vitesse. La patte s’écrase par terre. Mais pas sur moi. Raté. C’est le bon moment. Je plante la lame dedans à l’emplacement du nerf. Je la déchire. La patte s’écroule. Le Chien glapit. On y est. Sans ménagement, je retire la dague de sa chair. Enfin tranquille. Le Chien est misérablement allongé sur le sol. Plus rien ne bouge à l’exception de sa tête. Ses quatre pattes et sa queue sont par terre. Inutiles. Comme lui. Je peux prendre mon temps. J’en ai, du temps. J’ai tout mon temps pour lui. Je me tourne vers lui. Sa tête bascule sur le sol. Elle le frappe. Elle y reste. Il glapit de douleur. Il respire fort. Il respire mal. Sa langue pend. Sa bave écumante s’écoule hors de sa gueule. Sa truffe frémit. Ses oreilles s’affaissent. Ses yeux ne sont plus. Bien. Je saute de sa patte. Je marche lentement jusqu’à lui. Je monte sur lui. Je grimpe sur sa tête. J’avance sur son museau. Et je plante la lame dans sa truffe.
Sa tête ne bouge pas. Elle ne peut plus. À la place, le Chien glapit plus fort. Je la tranche sans état d’âme. Il n’a plus d’yeux. Il ne voit plus. Il ne va plus rien sentir sans truffe. Il n’aura plus d’odorat. Et je lamine sa truffe. Toujours lentement. Sèchement. Douloureusement. Une fois sa truffe découpée, je m’arrête. Je repars sur sa tête. Là, c’est au tour de l’ouïe. Je découpe cette fois ses oreilles. Une après l’autre. J’aimerais aussi planter la dague dedans. Mais je ne peux pas le faire tout de suite, ou ça le tuera. Ce serait dommage. Je n’aurais pas eu le temps d’en profiter. Je descends sur son dos. Sous mes pieds, les os craquent. Mes pas sont lourds. Les os craquent davantage. Je reviens au sol. Je vais vers sa langue. Je la tranche, comme le reste. Je ne peux pas la trancher entièrement. Mais j’en tranche un bon bout. Ça prend moins de temps que la peau. C’est plus tendre. J’y mets une grande partie de ma force. Alors la langue se coupe vite et bien. Le Chien cherche à relever la tête. Il échoue lamentablement. Il n’a plus aucune force. Que de la souffrance. Après la truffe, les oreilles et la langue, le cou. Je l’égorge. De nouveau, le sang gicle. Je tranche la chair de son cou assez facilement. Je ne m’y attarde pas. Je retourne sur lui. J’écrase son dos. Je vais jusqu’à sa queue. Je la coupe. Je dois m’y prendre à plusieurs reprises. Elle finit par tomber par terre. Tranchée. Le Chien ne cesse de glapir. Deux membres en moins avec sa patte cassée. Il m’en reste trois. Il me reste son cœur. Je m’apprête à m’occuper de sa patte arrière droite. Lorsque je ne l’entends plus.
Il va se résigner. Il est sur le point de se résigner. Déjà. Alors je m’adapte. Je cours sur son dos jusque sa tête. Je suis à côté de ses yeux. Là, je lève la dague. Des images de mon père me viennent en tête. Elles défilent dans mon esprit. Tourbillon de souvenirs, de couleurs, d’émotions. Papa. Papa qui sourit, Papa qui rit, Papa qui me serre contre lui. Papa qui m’embrasse sur le haut du crâne. J’ai l’impression de le sentir. Papa qui me fait un clin d’œil. Sa manière à lui de me dire : « Je t’aime ». Je hochais la tête : « Je t’aime aussi ». Sa chaleur, son odeur, son étreinte me manquent. Sa présence me manque. Il me manque. Affreusement. Sa douceur, son attention, sa patience. Son soutien, sa confiance, son amour. Sa gentillesse. Sa bonté. Son courage. Sa bravoure. Sa force. Que je n’ai pas. Je n’ai rien de tout ça. Mais je l’avais lui. J’avais Papa et c’était tout ce que je voulais. Sa main sur le sol. Qui convulsait. Je ne le voyais plus. Il était sous une nuée de créatures. Je n’avais que sa main. Je me raccrochais à elle. Et elle a cessé de bouger. Comme ça. Elle n’a plus bougé. C’était terminé. En une poignée de secondes. Je l’ai perdu. J’ai tout perdu. Je m’en fous de ne pas être le premier ni le dernier. Je m’en fous royalement. J’ai perdu le seul être au monde que je ne pouvais pas perdre. Sans lui, je ne peux pas vivre. Et je ne vis pas. Il était ma vie. Damian Leigh. Mon père.
C’est pour lui. C’est pour lui que je me bats. C’est pour lui que je fais tout ça. Il ne le voudrait pas. Mais moi, je veux le venger. Me venger. Pour lui. Pour toi. Je bascule. Dans un cri de pure rage, le visage déformé par la fureur, je plante la lame de toutes mes forces dans la tête du Chien. Je sens que je tombe. J’anticipe. J’atterris sur un pied et un genou, tenant la dague fichée dans le sol. De la poussière noire vole autour de moi. Ses particules se dissipent peu à peu. Le Chien a disparu. Il s’est morcelé. Il est mort. Il est mort. C’est fini. Terminé. Enfin. Enfin… Je baisse la tête. Je ferme les yeux. Je respire. Je respire comme je n’ai jamais respiré. Je respire parce que la créature est morte. Je respire parce que ma vengeance a commencé. Je respire parce que je me sens libéré. Je n’ai pas pu te sauver. Mais je peux te venger. J’en suis capable. Je le ferai. Je te le promets. Je respire encore. Je me remets debout en arrachant la lame du sol. Je me redresse. Je regarde le ciel. Je dirige ma main libre à mon cou. Elle attrape mon collier. Ton cadeau. Je porte les deux pendentifs à mes lèvres. Je les embrasse délicatement. Pour toi. Je relâche mes pendentifs. Mon bras gauche tremble. La douleur l’envahit. J’ai mal. Je l’ignore. Le Chien a été châtié. Je me suis prouvé que je pouvais nous venger. Rien d’autre ne compte. Je soupire. Je me penche. Je glisse la dague dans ma chaussure gauche. J’ai mal à la tête. Je n’en ai cure.
La Chasse est close.
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ᚖ Fille D'Athéna ᚖ 15 Ans ᚖ Résidente Permanente ᚖ Avec L'Équipe Gamma ᚖ
Felix a fini par aller chercher une personne au hasard pour compléter notre équipe. Je pense que c'était la chose à faire étant donné que personne ne semblait avoir d'autre idée. Il semble avoir fait une bonne pioche puisque que notre cinquième membre fait du corps à corps, notre stratégie est donc toujours d'actualité. Notre équipe maintenant au complet je décide d'aller m'équiper. J'enfile un simple plastron en cuir, des bottes hautes, un gant d'archer, une ceinture avec un sac contenant un peu d'ambroisie et une dague et enfin mon arc à flèche et mon carquois. Je n'ai reçu aucun artefact magique de la part de ma mère, cela ne me dérange pas je trouve une victoire plus glorifiante sans aide. J'attache mes cheveux et je suis prête à partir.
Felix prend la tête du groupe et s'en remet à sa chance pour trouver la Myrmeke. Je le suis alors en restant en arrière du groupe prête à tirer à tout moment. Je ne pense plus vraiment aux personnes qui m'entourent et je me concentre sur une stratégie lorsque, j'espère, nous tomberont sur notre monstre. La première chose à faire sera de chercher la pomme d'or et ensuite il faudra improviser en fonction de son emplacement.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Chasse aux Monstres - Inscriptions ouvertes]
| 17 ans | Fils d’Hermès | Permanent | 1m78 | Défaut Fatal : Insouciance |
| 1er Avril 2003 | Bélier |« Mischief » | Avec Lemony Sugar |
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Le débordement d'enthousiasme de Lemony me donne encore plus le sourire. Ceci dit, je crois qu'il lui reste quelques petites choses à apprendre s'il veut passer maître dans l'art de chaparder des choses. Utiliser des objets qui attirent l'attention n'est pas l'idée que j'affectionne le plus lorsque j'entre dans la partie « voleur » de ma personnalité. Hé! Je ne vole pas tout le temps. Juste une fois de temps en temps. Quand ça m'arrange ou arrange quelqu'un d'autre. Dans tous les cas, lorsque je veux voler quelque chose sans attirer l'attention sur ma personne et sans qu'on songe à moi immédiatement lorsque mon coup sera découvert... J'opte pour la discrétion. Et la majorité du temps, c'est beaucoup plus effectif. Parfois, on peut aussi venir par après pour faire exploser quelque chose, mais ne pas se montrer. Histoire de détourner les soupçons. Mais la majorité du temps, je me contente de passer quelque part nonchalamment, échangés quelques mots avec les gens qui sont là et repartir comme j'étais venu. Souvent, quand j'utilise cette méthode, il peut se passer des heures, voire des jours, avant qu'on se rende compte que quelque chose manque. Et là, comment faire le lien avec moi?
Donc, utiliser des bombes fumigènes seraient hautement contre-productif.
D'autant plus que j'ai l'intention de créer un peu d'agitation plus tard. Ça serait vraiment dommage que je ne puisse pas mettre mon plan en action, peu importe ce qu'il sera, parce que j'ai causé du remue-ménage juste avant. Surtout s'il y avait moyen de faire autrement. Bon, évidemment, Lemony semble vraiment enthousiaste à l'idée d'utiliser ces bombes. Va-t-il se sentir insulté ou déçu si je lui dis que c'est préférable de s'abstenir? Cela dit, je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit ou même d'ouvrir la bouche qu'il me demande déjà d'attendre, parce qu'il doit écrire ce qu'il a dit. J'hausse tranquillement des épaules et le laisse faire, tout en continuant à réfléchir à ce que je pourrai bien faire plus tard. Humm... Les bombes fumigènes pourraient servir de diversion à ce moment-là. Personne n'aime ne plus voir ce qu'il y a autour. Je suis presque certain que les Arès se mettront à grogner et manqueront de renverser leur table en pensant qu'ils subissent une attaque. Les Athena seront sans doute sur la défensive aussi, mais plus suspicieux. Quant à tous les autres pensionnaires? Les nouveaux vont peut-être trembler, ou se questionner, ou regarder le tout avec intérêt. Même les anciens vont peut-être avoir ces mêmes réactions. Mes frères et soeurs se douteront sans doute de quelque chose, mais aucun d'eux ne prononceront le moindre mot. Scotty lui va sans doute...
Ma bouche forme une grimace involontaire alors que j'ai l'impression que je viens de m'auto-arracher le coeur. Scotty ne fera rien du tout, parce que Scotty n'est plus là. Je déglutis difficilement et j'essaie tant bien que mal de sourire à nouveau quand je vois que Lemony cesse d'écrire. C'est l'heure de dire quelque chose, mon vieux. Alors, vas-y, parle. Quel était le sujet déjà? Scotty? Non... Non. Je ne parle de Scotty avec personne. Trop douloureux. J'inspire doucement et me force à nouveau à sourire et lâche sur un ton nonchalant:
- L'idée des bombes fumigènes pourraient être intéressantes... Mais je ne crois pas qu'elle nous sera utile pour se servir dans les cuisines. C'est une mission qui demande plus de finesse et de discrétion. Pour avoir essayer presque toutes les tactiques possibles, je te garantis que c'est celle qui fonctionne le plus. Tu n'auras qu'à me laisser faire. Mais, comme je dis, ton idée de bombe fumigène pourrait m'être très utile pour autre chose.
Sur ces mots je recommence à marcher. Je tente de conserver cette attitude joyeuse et nonchalante, mais intérieurement ça fait mal. Ça va être le premier grand coup de début d'été que je fais seul. Et je ne devrais pas être seul. Mais peut-être que c'est mieux. Parce que si Scotty avait été là, je n'aurais pas pu lui cacher ce que j'avais. Je lui aurais dit ou il l'aurait découvert seul. Dans tous les cas, il aurait été au courant. Et être au courant, signifie qu'il m'aurait vu dépérir. De mois en mois, de semaines en semaines et de jours en jours. Jusqu'à que je disparaisse complètement et qu'il ne reste qu'un étranger. Un étranger qui finirait par mourir en oubliant qu'il avait un meilleur ami, un frère. Est-ce que je cherche sciemment à me faire pleurer, par les Dieux?
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Fille d’Éris ❦ Bungalow 11 ❦ 15 ans,❦ Troublemaker
Forêt - Équipe Epsilon - Yu Ra - Oswald - Hadley - Timothée
Oswald et le premier à me rejoindre, se rapprochant de moi et observant le serpent à mes côtés. Je sens son aura à nouveau, froide, sombre, une sensation qui s'infiltre dans mon esprit. Pour éviter de me laisser affecter à nouveau, je me concentre sur le serpent, le détaillant du regard. Il est immense. Si les gens qui ont nommés cette créature serpent géant manquaient d'imagination, ils n'en ont pas moins fait une description exacte. Il fait plusieurs mètres de long, plus d'un mètre de diamètre, sa mâchoire est énorme elle aussi, et je l'imagine un peu trop facilement broyer un humain. Yu Ra nous rejoint elle aussi, et elle me lance une remarque bien gratuite. Ah oui, c'est comme ça? Quand on la contrarie elle en profite pour être mesquine au pire moment? Si elle croit qu'elle me fait peur. Je lui fait un sourire faussement sincère:
-Heureusement que tu es là pour assurer la cohésion du groupe, je pense que sinon il risquerai d'y avoir une mauvaise ambiance., je rétorque à voix basse. Par contre, j'espère qu'elle ne va pas me répondre. Pas que je ne pense pas pouvoir la battre à se petit jeu, au contraire, mais si elle répond, je risque de me faire emporter par mon égo et lui rétorquer quelque chose à mon tour, et ce n'est clairement pas le moment pour se disputer. Par contre qu'elle ne s'inquiète pas, je pourrais tout à fait lui régler son compte plus tard, moi aussi je sais être mesquine, et j'ai déjà quelques idées de comment le lui montrer.
Je souris à la remarque d'Hadley, même si je sais que ce n'est qu'un constat qui n'a pas vraiment pour but d'être entendu, ou même prononcé à vois haute. Elle au moins elle sait que le gros serpent est notre priorité, et je sais que malgré tout ce qu'on peut penser d'elle, elle fera au mieux pour la Chasse.
Quand Yu Ra se rapproche du Serpent, il se redresse, révélant ce qui équivaut sans doute à son torse, et je remarque quelque chose d'étrange, de la terre meuble collée sur ses écailles. Nous sommes pourtant sur un terrain plutôt sec, d'où cette terre vient-elle? La voir là comme ça semble presque... artificiel. C'est alors que je tilte. La plume de Pégase doit être quelque part, de préférence accrochée au Serpent, pour être sûre que l'on trouve les deux d'un coup. J'imagine qu'elle est dissimulée quelque part sous la terre qui recouvre l'animal. Je réfléchis à comment se la procurer, même si la solution la plus simple semble être de tuer le Serpent et de récupérer l'artéfact une fois qu'il sera réduit en poussière. Je n'aime pas particulièrement les monstres, j'ai des souvenirs particulièrement douloureux liés à eux, cependant, l'idée d'en tuer un juste pour le sport ne m'enthousiasme pas plus que ça, mais j'imagine que c'est ce qui risque de se produire. Tandis que je réfléchis, mon regard est amené à croiser celui de Timothée, et je devine à son expression, que comme moi, il a compris où se cachait l'objectif de notre quête.
Quand Yu Ra attaque, je ne peux m'empêcher de constater que malgré tout le mal que je peux penser d'elle, ses capacités de combats sont impressionnantes, et largement supérieurs aux miennes. Bloquer la mâchoire du serpent, même si c'est sûrement temporaire est intelligent, et ses mouvements sont exécutés avec une grâce et une fluidité que je lui envie, même si je n'en laisse rien paraître. Je laisse tout de même échapper une petite grimace de douleur quand elle se fait blesser, mais ce n'est pas de la compassion, c'est juste que ça doit faire mal. Par contre je me serais bien passé de sa petite conférence à la fin de son attaque, je n'ai pas besoin qu'on me rappelle toutes les façons douloureuses dont je peux mourir face à un spaghetti XXXXXL et colérique. Le serpent recule, puis nous tourne autour, et je pose la main sur la garde de mon épée, prête à dégainer, tout en me disant que c'est vraiment une bonne chose que Ilona et Eliott ne participent pas à la Chasse, je ne pourrais jamais me concentrer en me disant qu'ils sont eux aussi face à une créature du même type que celle que nous affrontons et en sachant qu'ils peuvent être grièvement blessé à n'importe quel moment, sans que je ne le sache ou que je sois là pour les protéger. Là, je peux me concentrer sur l'adversaire, être dans le moment présent, et guetter chacun de ses mouvements, même si je me concentre aussi sur Hadley, que je vois dans ma vision périphérique. Si elle se faisait blesser, je ne me le pardonnerai pas, parce que c'est moi qui l'ai entraîné là-dedans, et tout ce qui lui arrive lors de la Chasse est donc ma responsabilité. Cependant, la fille de Dysnomie ne semble pas inquiète comme moi, et je comprends à ce qu'elle dit qu'elle est fascinée par la créature plus que terrifiée, même si l'un n'exclue pas forcément l'autre. Soudain, Hadley lance son poignard vers le serpent, visant sa tête, mais elle rate, ne délogeant que quelques écailles. J'entends à sa remarque ironique destinée à elle-même qu'elle est déçu de son lancer, mais elle n'a pas à l'être, pour quelqu'un qui s'entraîne aussi peu, ce n'est pas si mal.
-Il y avait de l'idée, je lui dis, le pensant sincèrement. Aveugler le serpent est un bon plan et nous donnerai un avantage, même s'il pourra sûrement ressentir les vibrations de nos pas sur le sol. Soudain, il crache sur Hadley, et étant proche d'elle, je roule sur la gauche, évitant l'acide, puis je relève précipitamment la tête, cherchant la brune d'un regard affolé. Est-ce qu'elle est blessée? J'aurais dû la protéger au lieu de m'éloigner! Mais je la vois se relever, s'étant jetée au sol pour esquiver, et je vois qu'elle a été épargnée par la projection de venin. Je soupire de soulagement. Cependant je réalise que je ne peux pas rester sur le côté, et que moi aussi je devrais trouver quelque chose d'intelligent à faire. Je me vois mal foncer sur le serpent avec mon épée, je n'ai pas assez d'expérience, et je ne suis pas sûre d'avoir la force nécessaire pour lui infliger de réel dégâts. Comment le frapper fort? Mon regard se pose sur l'un des nombreux arbres qui nous entoure, et une idée se forme dans mon esprit. Tandis que Timothée encoche ses flèches sur son arc, je m'élance vers l'arbre le plus proche, dont les branches sont assez basses, et l'escalade souplement. Je n'ai pas l'agilité de la plupart des pensionnaires permanents, mais je ne suis pas folle non plus, et je m'entraîne aussi régulièrement que je le peux afin d'être dans la meilleure forme possible et d'être capable de me défendre si nécessaire. Quand je me retrouve accroupie sur une branche à quelque centimètre du sol, j'entends le cris de douleur de Timothée. Je baisse les yeux et le vois à terre, respirant toujours, heureusement, et le serpent non loin de lui, une flèche plantée dans l’œil et l'autre dans le naseaux. Il semble bien handicapé, mais surtout furieux, et se rapproche dangereusement du fils de Thanatos. La bonne nouvelle, c'est qu'il passe exactement là où je veux qu'il soit, c'est à dire juste sous moi, la mauvaise, c'est que voyant mon coéquipier en danger, j’accomplis mon action plus vite que prévu, et mes mouvements sont moins précis que ce que j'aurais voulu. Je me jette sur le serpent, la pointe de mon épée dirigée vers sa tête, espérant que grâce à l’élan que me procure la hauteur, je pourrais lui asséner un coup fatal qui mettre fin à toute cette histoire. Cependant, mon atterrissage est maladroit, je me retrouve à glisser sur ses écailles, n'en délogeant que quelque unes sur sa mâchoire et ne le blessant nullement. J'arrive à me réceptionner à peu près correctement quand j’atterris sur le sol, et j'ai tout juste le temps de me décaler quand il s'élance vers moi la gueule grande ouverte, et j'entends sa mâchoire claquer prêt de mon oreille. Je tente de profiter de ma proximité avec lui pour l'attaquer à nouveau, mais je suis trop lente, et mon épée ne rencontre que de l'air. Super, je ne sers à rien en fait. Le serpent se détourne de moi, et je m'apprête à tenter de l'attaquer à nouveau, quand j'aperçois le poignard qu'Hadley avait lancé plus tôt à quelque centimètre de mon pied. Il est important qu'elle soit armée correctement, alors je le saisi et rejoint la brune en quelque enjambées pour lui rendre, ne voulant pas prendre le risque de le lui lancer.
-Tu as vu la terre sous son ventre? Je crois que la plume est dessous. Même si je fais mine de ne m'adresser qu'à la brunette, je parle assez forte pour que les autres membres de l'équipe entendent aussi, car je comprendrais si le gros reptile meurtrier les avait distrait de l'objectif initial de cette Chasse, et j'espère notamment que Yu Ra va nous pondre une stratégie de fille d'Athéna qui évitera plus de dommage collatéral que nécessaire.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Chasse aux Monstres - Inscriptions ouvertes]
J’avais envie de partir. J’ai envie de partir. Je n’ai pas envie de rester dans un lieu clos, entouré par une barrière magique, même si on peut être autant à l’intérieur qu’à l’extérieur au sein de cet espace délimité. Je ne veux pas rester dans un lieu auquel m’a conduit Éros, et ça sonne clairement comme un caprice de gamin pourri gâté, mais je n’ai absolument aucune confiance en lui et n’ai pas à l’écouter alors qu’il n’a pas été dans ma vie jusqu’à hier. Il n’a jamais été là, présent, pas une seule fois, il ne s’est jamais comporté comme un père et il n’est pas digne de confiance. Ce qu’il a fait à June, parce que c’est sûr et certain qu’il lui a fait quelque chose, en témoigne le comportement de June vis-à-vis de lui, il est hors de question que je me laisse manipuler par lui. Il est tout ce qu’il y a de plus illégitime, il n’a pas à me dicter quoi dire ou faire ni intervenir, il ne doit pas interférer. Ce serait bien son genre, de me raconter des choses vraies ou fausses, peu importe, mais dans le but de me déstabiliser, telle que sa remarque au sujet de June et moi. Je suis comme elle selon lui. Elle n’a pas arrêté de tourner et retourner dans ma tête depuis la veille, même dans mon sommeil, et je n’ai pas cessé d’y penser, retournant par la même occasion le problème dans tous les sens, et le pire est que je suis arrivé à la conclusion qu’il n’a pas foncièrement tort. Mais je sais pertinemment que c’est de la manipulation, je ne l’ai vu qu’une fois, mais ça a été suffisant pour le cerner, c’était excessivement simple : il est condescendant, hautain et méprisant.
Il n’en a rien à foutre de June et moi, il est venu pour s’amuser et je l’affirme, car il ne l’a jamais caché, il a été amusé de me rencontrer. Je me doute fortement que June et moi ne sommes qu’un jeu pour lui, sauf que non : on est des personnes, on est des êtres vivants et on ne joue pas avec les êtres vivants. Je crois qu’il faudrait le lui expliquer, mais ça m’étonnerait que ça change quoi que ce soit à sa vision des choses, sa manière d’agir ou quoi : il est un dieu, un être divin, et on est des mortels, des êtres humains. Des insectes. En tant que dieu, il ne s’abaissera jamais au niveau de l’homme, il n’a pas que ça à faire et j’ai bien envie de lui jeter à la figure que c’est justement parce qu’il est un dieu qu’il le doit, que, parce qu’il a du pouvoir, il doit s’en servir pour le bien des autres, mais je ne pense pas qu’Éros soit dans cette optique. À chaque fois que je songe à lui, j’ai envie de rire nerveusement à l’intérieur et suis sarcastique, ce que je ne suis jamais d’habitude, et je me rends compte qu’Éros a le don pour me faire souffler, rire jaune et verser dans le sarcasme. Je déteste ça, je ne suis pas comme ça, ce n’est pas moi… Et pourtant, quand il s’agit d’Éros, j’ai cette facilité à basculer là-dedans. Peut-être que je suis comme June et déjà ça, c’est trop et ça me fait peur, mais une petite pensée insidieuse et cruelle s’insinue parfois dans mon esprit, celle que je suis comme Éros.
C’est faux, je ne suis pas comme lui, je ne suis pas condescendant, je ne suis pas hautain, je ne suis pas méprisant, je ne dénigre pas les autres, je ne les juge pas, je ne joue pas avec eux. Je ne joue pas avec leurs émotions, je ne les touche pas, je ne me le permets pas. Le seul contexte qui fait que je peux parfois augmenter le désir, c’est lorsque je couche avec quelqu’un et là, si c’est trop passionnel, il m’arrive d’activer mon pouvoir sans le faire exprès et faire monter le désir de mon partenaire. Néanmoins, dès que j’en ai conscience, je me bloque immédiatement et arrête de le faire. Autrement, je ne le fais jamais, j’ai un grand contrôle sur mes pouvoirs, car je ne veux pas être associé à Éros et encore moins causer du tort à une personne, quelle qu’elle soit, en portant atteinte à son intégrité physique et morale. Je ne suis pas comme Éros. Je ne suis pas comme lui… J’essaie de m’en persuader, mais, sans en avoir conscience, je le deviens ou le suis déjà. C’est une des pires choses qui pouvaient m’arriver et je ne peux pas y échapper, déjà que je ne peux pas échapper à mes ascendances humaine et divine, j’avais espoir de ne pas être comme June ni Éros, mais il faut croire que c’est dans mes gènes, inscrit en moi, faisant partie de mon être. Un enfant n’est pas ses parents, il peut ne pas leur ressembler, mais il apparaît que ce n’est pas mon cas. J’en pleurerais de rage. Toutes ces années à faire tous ces efforts, pour rien, tous réduits à néant. Je m’agace profondément.
Il n’empêche que, malgré tout, je ne veux pas respecter les consignes d’Éros et ne peux pas retrouver June. C’est un paradoxe, mais j’ai pris ma décision concernant June, qui ne l’a pas résolu pour autant. Il me reste à quitter la Colonie et errer sans destination, sur le continent américain ou dans le monde. Cette solution est celle que je préfère, parce que je ferai quelque chose que j’ai choisi, ou qui me donnerait l’impression que je l’ai choisi. Je n’ai pas choisi de me faire abuser par June. Je n’ai pas choisi de rester avec elle. Je n’ai pas choisi de combattre un monstre. J’ai choisi de m’enfuir, mais ce n’était pas parce que j’avais un véritable choix : ce choix, c’était s’enfuir ou mourir. J’ai fait un choix par défaut, car je ne voulais pas mourir. De toute manière, quand la mort entre dans l’équation, il n’y a plus de choix. Je n’ai pas choisi la Colonie, c’est Éros qui m’y a amené, sans me demander mon avis. Éros ne m’a rien demandé : il m’a pris avec lui et m’a emmené. C’est tout. Il ne s’est pas intéressé à ce que je voulais, ce que j’aurais pu vouloir, il avait déjà son plan en tête. Il me l’a imposé après m’avoir assommé avec son commentaire sur June et moi et je n’ai pas su lui répliquer. Je n’avais rien à lui rétorquer sur le coup, j’étais trop sous le choc et n’ai pas pu m’opposer à lui, mais c’est ce que je fais, chaque seconde qui passe. Et, la Colonie n’étant pas mon choix, je ne vois pas pourquoi j’y resterais. En réalité, je le sais et c’est pourquoi je n’en suis pas encore parti.
Dans la Colonie, il y a des demi-dieux tels que moi et ils y sont en sécurité. On m’a dit que les monstres ne peuvent pas nous attaquer tant qu’on est dans son enceinte et c’est en ça qu’on est protégés. Éros m’a certes conduit à un endroit où je ne risque pas de mourir et, étant donné que survivre est mon objectif, ça me convient en soi, mais, je peux survivre en dehors de la Colonie si je fais comme ce que June et moi faisions, déménager tous les mois, bouger, rester hors des radars. C’est dans mes cordes et j’ai vaincu seul un monstre, donc il y a possibilité que je m’en sorte. Après, il ne s’agit pas d’être présomptueux et de croire que parce que j’ai vaincu un monstre, je peux tous les vaincre. Ce serait complètement stupide, car ce monstre était seul et n’a pas fait démonstration de capacités extraordinaires, mais je suppose que les monstres peuvent attaquer à plusieurs et là, je n’aurais aucune chance ou alors elles seraient très faibles. En somme, je pourrai survivre comme mourir et il n’y a qu’à la Colonie où je suis certain de survivre. C’est ça qui me fait avancer vers la jeune femme, qui est gentille, douce et patiente en dépit de ma tension, ma distance et ma froideur. Elle prend son temps et m’attend, et je l’en remercie intérieurement, avant qu’elle hoche de nouveau la tête en m’entendant. Je suis toujours méfiant, mais curieux en découvrant que Daithe est une limnade et je la scrute, inquisiteur, afin de déterminer ce qui change entre une humaine et une limnade, Daithe étant apparemment une humaine, avant que je ne me reprenne.
Je m’excuse rapidement et la questionne directement pour en avoir la réponse, et Daithe en rit légèrement en secouant la tête. Elle a un joli rire, aérien et mélodieux, aussi doux qu’elle, et me répond que ce n’est rien et parle ensuite de « nymphes ». En effet, je ne pouvais pas savoir parce que je n’aurais jamais pensé aux nymphes et je me souviens de ce que j’ai lu sur quelques sites Internet à propos de la mythologie grecque. Les nymphes sont des divinités de la nature et Daithe en est une si elle évoque les nymphes. Effectivement, elles n’ont rien d’humain puisque ce sont des divinités et j’ouvre des yeux ronds. Daithe est une sorte de déesse ? Je fais face à une déesse ? Je n’en reviens pas, et Daithe précise qu’elle est une nymphe du lac, un esprit de l’eau, et mes yeux s’écarquillent davantage à mesure que je l’écoute. Un esprit de l’eau ? Et le lac, c’est elle et elle est le lac. Elle est « reliée » à un lac et je comprends que sa vie en dépend et que la vie du lac dépend d’elle, et je trouve ça fascinant. J’aimerais l’interroger plus avant, mais je ne fais pas ça, je prends ce qu’on accepte de me donner et si Daithe m’a révélé tout ça et n’a rien précisé de plus, c’est qu’elle ne le fera pas et j’acquiesce à la fin de sa tirade, ayant retenu les informations. Je me présente à mon tour en respectant ses codes, lui dévoilant mon prénom et mon parent divin, et Daithe hoche la tête. Elle me sourit et me souhaite la bienvenue à la Colonie, me faisant acquiescer une deuxième fois, mais la suite me refroidit instantanément.
Daithe m’apprend qu’il y a un autre enfant d’Éros à la Colonie. Un autre enfant d’Éros. Un autre de ses enfants à lui. Il s’appelle Jack. Je m’en fous de son prénom, c’est un autre enfant d’Éros, et Daithe affirme que c’est mon frère. Pour qui se prend-elle ? Comment peut-elle se permettre d’affirmer ce genre de choses ? Parler de ce qu’elle ne sait pas ? Ce n’est pas parce qu’on a le même père qu’on est frères. Ce Jack n’est pas mon frère et ne le sera jamais. Je n’ai pas de frère ni de sœur, je ne vivais qu’avec June et ai grandi avec elle, personne d’autre. Je n’ai donc aucune fratrie et le sang ne change rien à ça, rien. Avoir un frère ou une sœur, c’est une question de sang, mais c’est surtout une question d’état d’esprit. Et je n’ai été avec rien ni personne hormis June et June est ma mère biologique, pas ma sœur, alors affirmer que j’ai un frère ici est une grossière erreur. Jack et moi sommes des étrangers, je ne le connais pas et rien ne nous lie si ce n’est Éros. Étant donné que ce lien est Éros lui-même, je ne veux rien à voir avec lui et me tiendrai le plus loin possible de lui. Encore une fois, il n’est certainement pas mon frère et ne le sera jamais. Daithe me demande si je suis arrivé tout seul et je la fixe droit dans les yeux, les sourcils froncés, le regard perçant et le visage de marbre, froid et dur. Je me recule d’un pas et lui assène sèchement, coupant :
-Je n’ai pas de frère ni de sœur. Le fait qu’on a le même père ne change strictement rien.
Je redresse le menton et plisse les yeux, intraitable. Mais, dans le fond, je suis terrifié. Un autre de ses enfants ici. Je ne peux pas rester là. Je ne peux pas. Je me détourne de Daithe et m’éloigne d’un bon pas, déterminé, à la fois en colère et terrorisé : Éros continue de me pourrir la vie.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Chasse aux Monstres - Inscriptions ouvertes]
Je pense que j’ai un peu perdu Kym dans toutes mes déblatérations mais sa question me surprend d’autant plus. Pourquoi j’ai autant de larmes en moi ? Je n’en sais rien, peut-être est ce parce que j’ai tant pleuré et que mon corps ne connaît que trop bien le processus de fabrication où c’est peut-être justement l’inverse, mon corps s’attend tellement à ce que je sois blessé qu’il en prépare comme par anticipation alors au moindre événement je me mets à pleurer. Je n’ai pas trop de souvenir de comment je réagissais avant le décès de mon grand-père et encore moins d’avant le décès de mon père mais une chose est sur c’est que maintenant c’est comme ça et j’y peux pas grand-chose.
- Je ... Je pense que c’est un système d’autodéfense un peu comme les coccinelles qui saignent quand elles se sentent en danger ou les hérissons qui se mettent en boule et montrent des piques. Moi je pleure. Oui je pense pas que se soit très efficace pour faire fuir un ennemi mais avec un peu de chance je l’attendris ou je lui fais pitié et il osera pas me faire du mal. J’ai bien dit avec un peu de chance car moi-même je ne suis pas vraiment convaincu de l’efficacité de cette technique mais si j’essaye pas je ne pourrais pas savoir si c’est une bonne technique. Mais en tout cas j’ai accepté que ce soit ma réaction face à quelque chose qui me touche et que je ne puisse pas changer ça alors tant pis... autant bien le prendre et aimer son caractère.
Je sais pas si cette réponse satisfera Kym mais je n’ai pas trop envie de m'étaler sur mon passé, je n’en ai pas honte, ça me dérange pas forcément d’en parler mais je ne suis pas trop d’humeur j’aimerais juste me changer les idées pendant un bref instant.
- J’ai seulement quinze ans, je suppose que par rapport à toi ça doit faire très jeune mais j’arrive pas trop à m’imaginer vivre aussi longtemps. Je sais que j’ai encore du temps, longtemps ou peu ça m’est égal mais j’ai tellement aimé ma famille que je crois que cela me convenait et que je n’avais besoin de personne d’autre alors je m’étais fermé aux personnes extérieures et après je crois que je suis resté comme ça, ne laissant personne entrer. Comment tu fais toi pour laisser ton coeur aimer alors que les autres partent souvent plus tôt que toi ? Enfin je suppose si tu vis très longtemps. Mais si tu veux pas en parler je comprendrais aussi...
Ensuite un peu honteuse de mon comportement je me sens gênée face à elle, mais je reprends mes esprits et enchaine.
- Ok c’est compris, et ce serait avec plaisir, ton lac est très beau mais il me rend un peu nostalgique alors si tu as d'autres recoins à me montrer sans que ce soit de l’eau ou quelque chose qui me rappelle l’Écosse je suis preneuse. Cela fait que trois mois que je suis là alors je ne connais pas encore très bien le camp, j’ai repéré les lieux clefs, le réfectoire surtout et mon bungalow. A mon simple avis c’est le plus important, savoir ou manger et ou dormir.
Dernière modification par Chat-mallow le ven. 21 août, 2020 1:19 pm, modifié 5 fois.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Chasse aux Monstres + Inscriptions ouvertes]
15 ans, Né le 10 septembre, 1m77, Fils d’Erebe
Solitaire, Pessimiste, Mélancolique, Avec son équipe dans la Forêt
Je n'ai aucune envie d'être là. Je n'avais pas envie d'y être à la base de toute façon, mais maintenant, devant ce Serpent géant qui crache de l'acide, c'est définitif, je n'ai qu'une envie, m'en aller d'ici. Et puis pourquoi s'attaquer au Serpent? C'est une plume qu'on recherche, non? Trouvons là et allons nous-en, pas besoin de se battre avec cet horreur qui fait je ne sais combien de mètres de haut. Yu Rah a tenté une manoeuvre qui a plus ou moins réussi, et Hadley s'est raté. Pas Thimothée, mais il est dans un sale état, et moi... Moi je suis là, les bras ballants, avec mon épée dans la main, épée qui ne me servira sûrement pas... Je ne sais pas à quoi je pensais en la prenant, elle m'encombre plus qu''autre chose et je ne me vois clairement pas attaquer le monstre avec.
Quand George se rate aussi, je suis convaincu que l'épée ne me servira à rien, elle m'alourdit plus qu'autre chose en réalité. Alors je finis par la lâcher. Je ne devrais peut être pas, mais de toute façon elle m'encombre, je sais à peine l'utiliser, et ce Serpent, même aveuglé, il semble très réactif, beaucoup trop pour que je l'attaque. Et puis j'ai un autre objectif, qui n'a rien à voir avec le Serpent. J'ai aussi vu la terre retournée, je suis sûr que la plume est par là... c'est là que je veux aller. Pour le moment le Serpent ne s'est pas intéressé à moi, je suis resté derrière et je ne l'ai pas attaqué. Alors je le contourne du côté de son oeil aveugle, espérant que ça me donnera une chance même si je ne suis pas chanceux... Je m'approche de la terre retournée par la même occasion, je fais des signes à mon équipe pour les prévenir de ce que je fais, montrant la terre en espérant ne pas attirer l'attention du Serpent par la même occasion... Ce qui ne fonctionne pas vraiment. Le Serpent me voit alors qu'il me reste encore quelques mètres à parcourir pour atteindre mon objectif. Il siffle et se tourne vers moi. Je le sens venir avant même de le voir, il va cracher son venin. Je me tourne alors de côté, par instinct. Je me demande pourquoi je ne tente pas de courir, mais je suis figé, je me contente de tourner le dos au Serpent et je sens qu'il crache. Je me dis que c'est la fin... Mais non. Je crois sentir quelque chose dans mon dos, mais aucune brûlure, pas même une sensation de chaleur, c'est plus comme si on m'avait jeté de l'eau dessus... mais c'est impossible, il ne crache pas de l'eau! Pourtant c'est l'impression que j'ai. Le venin a du atterrir sur ma cape, alors je commence à m'interroger... est-ce qu'elle m'a protégée du venin? Je n'ai pas trop le temps de creuser la question, puisque je ne viens pas de me faire brûler par de l'acide, autant continuer ma route, je dois attendre la petite motte de terre, et j'espère que les autres vont divertir le Serpent pendant ce temps.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Ouvert + Inscriptions ouvertes]
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- AVEC LA TEAM ALPHA DANS LA FORÊT -
C'est un peu le calme avant la tempête. Un temps de pause qui précède une guerre, inévitable, durant lequel les guerriers affinent leurs lames, échauffent leur articulations et se préparent mentalement à aller au front. Rien d'aussi cérémonieux nous concernant, nous ne partons qu'à la pêche aux crabes. Le risque de voir un de nos camarades mourir est infime, presque nul, mais il ne faut pas prendre cette chasse à la légère. Il n'y a pas de petite bataille. Il n'y a pas de petite victoire non plus. Cette activité est avant tout une compétition et je suis déterminée à la gagner, comme toute mon équipe. Mentalement je suis prête, physiquement aussi. L'entrainement avec Nadya a été des plus utiles, mon corps est réactif, brûlant d'une énergie qui ne demande qu'à sortir. Sauf que ce n'est pas encore l'heure. Je dois calmer la flamme qui anime mon regard, la modérer du moins un temps, il faut être patient. En attendant nos coéquipiers, Kyle et moi discutons de sujets légers, sans réelle importance, nous ne faisons que combler un silence plein d'attente. Mon regard passe de sa fabuleuse hache à son visage et soudain je hausse les sourcils, étonnée. Trop focalisée sur notre affrontement prochain avec le crabe géant, je n'ai pas tout de suite remarqué les nouveaux tatouages qui ornent son bras et qui s'étendent jusqu'à son cou. Je retiens un sourire, en voilà de drôles marques de guerre. Décidément, Kyle est plein de surprises. La dernière fois que je l'ai vu il ne les avait pas. Il les a donc fait pendant que j'étais aux Arènes avec Nadya. Serait-ce pour séduire cette dernière ? Le connaissant, c'est fort possible. J'ignore ce qu'elle ressent vis-à-vis du fils d'Arès, je ne sais même pas si elle a remarqué son petit jeu. Il n'était pourtant pas vraiment discret, toute la colonie l'aurait surpris à rougir ce matin au petit-déjeuner. Mais cela ne me concerne pas, je ne vais pas interférer dans leurs histoires de cœur. Nadya est suffisamment grande pour le gérer toute seule, si elle désire en discuter je suis là, sinon elle fait ce qui lui plait. Alek finit par nous rejoindre, motivé comme jamais. Nadya et Valentin arrivent peu après, mais à bonne distance l'un de l'autre. Eux qui sont pourtant habituellement proches, ils se font la gueule. Ce changement d'humeur ne me soulage pas, au contraire, je ne voudrais pas que leur discorde en affecte la cohésion de l'équipe. Il n'y a rien de plus important que l'entente entre les combattants d'une même escouade. La confiance, c'est primordial. Je compte sur eux pour laisser l'objet de leur dispute de côté le temps de la chasse. Finalement au complet, Kyle marque la fin des plaisanteries en nous dévoilant son plan d'attaque. Il a pris naturellement les commandes, je n'ai rien à redire. Après tout c'est un bon guerrier, il a de l'expérience avec les monstres et c'est lui qui a formé l'équipe. J'ai toute confiance en son raisonnement et sa stratégie sonne juste à mes oreilles. Suivre le cours de l'eau, dénicher sa cachette. Une carapace solide, difficile voire impossible à traverser. Il est lent, je suis rapide. Viser ses articulations, c'est son point faible. La bouche, le ventre. J'acquiesce. Les savoirs de Kyle sont fondamentaux. Connaître son ennemi, c'est connaître ses faiblesses; c'est connaître le moyen de l'achever. Il nous énonce ensuite la formation d'équipe à laquelle il a pensé, je me retrouve à ses côtés en première ligne, ainsi qu'avec Nadya. Valentin se tiendra juste derrière et Alek sera là en soutien, en hauteur, il deviendra nos yeux. Je confirme mon accord à voix haute, il est temps qu'on y aille. Ainsi armés et vigilants, nous pénétrons dans la forêt et nous dirigeons vers notre point de départ, la source de l'eau. Mes sens sont aiguisés, tout mon corps est en éveil. J'écoute le moindre bruit, repère de loin le moindre mouvement. Non seulement nous devons débusquer où se cache le crabe géant, mais il faut aussi que nous soyons attentif à la potentielle apparition d'un monstre d'une autre équipe. Le temps s'écoule, semblable à l'eau du ruisseau que nous longeons, le crabe demeure introuvable. Et puis soudain, un bruissement. Là, sur la droite. Kyle lève le poing, nous nous arrêtons aussitôt. Mon attention est concentrée sur l'origine du bruit, je resserre ma poigne sur mon épée. Le crabe est tout proche, je peux le sentir. Quelques pas silencieux encore et nous pouvons l'apercevoir. Son corps est à moitié recouvert de sable. Kyle me tapote la cuisse, c'est le signal de départ. Il surgit de notre cachette, se plante devant le monstre. Ce dernier, à la vue du demi-dieu, se relève brusquement pour lui faire face. Pour un crabe, même géant, sa taille est immense. Je ne cille pas d'un pouce, je n'ai pas peur, je suis prête depuis longtemps. Avec Nadya nous rejoignons Kyle pour former notre ligne de front. Grâce à ses pouvoirs d'enfant d'Arès, les pensées du crabe s'emplissent de haine à son égard, il va vouloir le tuer. Quoiqu'il lui en coûte. Sa vie, donc. Car nous sommes bien résolus à l'achever, nous aussi. Le crabe nous surplombe de sa grandeur, je ne pense à rien d'autre que sa pince gauche. Il la serre, la desserre, il donne le rythme, celui de sa propre marche funèbre. Avec un regard entendu à Nadya, nous nous élançons toutes les deux vers les pinces opposées. Deux attaques simultanées devraient être plus efficaces, son esprit sera divisé en deux. Je cours tout droit vers ma cible, mes pieds touchent avec légèreté le sol. Très vite j'arrive au niveau du monstre, mon regard étudie l'anatomie de la pince. Je repère facilement le creux de l'articulation, c'est là que je dois frapper. Je ne sais pas si le crabe est encore étonné de nous voir ou si son attention est uniquement portée sur Nadya mais sa pince reste presque immobile, suspendue dans les airs. Il me facilite la tâche. Mes pieds prennent impulsion sur une roche, mes jambes, mes bras, tout mon corps se déploie le temps de mon saut. Seulement, au moment fatidique où j'allais abattre ma lame de fer sur la jonction des deux os, son bras esquisse un mouvement brusque, inattendu. Pris dans mon élan, je n'ai pas le temps d'anticiper ce changement, de modifier ma trajectoire, mon épée ne fait qu'écorcher son articulation. De nouveau à terre je grimace, lâche un grognement, les dégâts ne sont que minimes. Je secoue la tête, me reconcentre immédiatement. Je me décale sur la gauche, à une portée raisonnable de sa pince, ni trop loin ni trop près pour ne pas me prendre un coup inutile. Je commence à cerner notre adversaire, il est fourbe, il va falloir être plus malin que lui.
- AVEC LA TEAM ALPHA DANS LA FORÊT -
C'est un peu le calme avant la tempête. Un temps de pause qui précède une guerre, inévitable, durant lequel les guerriers affinent leurs lames, échauffent leur articulations et se préparent mentalement à aller au front. Rien d'aussi cérémonieux nous concernant, nous ne partons qu'à la pêche aux crabes. Le risque de voir un de nos camarades mourir est infime, presque nul, mais il ne faut pas prendre cette chasse à la légère. Il n'y a pas de petite bataille. Il n'y a pas de petite victoire non plus. Cette activité est avant tout une compétition et je suis déterminée à la gagner, comme toute mon équipe. Mentalement je suis prête, physiquement aussi. L'entrainement avec Nadya a été des plus utiles, mon corps est réactif, brûlant d'une énergie qui ne demande qu'à sortir. Sauf que ce n'est pas encore l'heure. Je dois calmer la flamme qui anime mon regard, la modérer du moins un temps, il faut être patient. En attendant nos coéquipiers, Kyle et moi discutons de sujets légers, sans réelle importance, nous ne faisons que combler un silence plein d'attente. Mon regard passe de sa fabuleuse hache à son visage et soudain je hausse les sourcils, étonnée. Trop focalisée sur notre affrontement prochain avec le crabe géant, je n'ai pas tout de suite remarqué les nouveaux tatouages qui ornent son bras et qui s'étendent jusqu'à son cou. Je retiens un sourire, en voilà de drôles marques de guerre. Décidément, Kyle est plein de surprises. La dernière fois que je l'ai vu il ne les avait pas. Il les a donc fait pendant que j'étais aux Arènes avec Nadya. Serait-ce pour séduire cette dernière ? Le connaissant, c'est fort possible. J'ignore ce qu'elle ressent vis-à-vis du fils d'Arès, je ne sais même pas si elle a remarqué son petit jeu. Il n'était pourtant pas vraiment discret, toute la colonie l'aurait surpris à rougir ce matin au petit-déjeuner. Mais cela ne me concerne pas, je ne vais pas interférer dans leurs histoires de cœur. Nadya est suffisamment grande pour le gérer toute seule, si elle désire en discuter je suis là, sinon elle fait ce qui lui plait. Alek finit par nous rejoindre, motivé comme jamais. Nadya et Valentin arrivent peu après, mais à bonne distance l'un de l'autre. Eux qui sont pourtant habituellement proches, ils se font la gueule. Ce changement d'humeur ne me soulage pas, au contraire, je ne voudrais pas que leur discorde en affecte la cohésion de l'équipe. Il n'y a rien de plus important que l'entente entre les combattants d'une même escouade. La confiance, c'est primordial. Je compte sur eux pour laisser l'objet de leur dispute de côté le temps de la chasse. Finalement au complet, Kyle marque la fin des plaisanteries en nous dévoilant son plan d'attaque. Il a pris naturellement les commandes, je n'ai rien à redire. Après tout c'est un bon guerrier, il a de l'expérience avec les monstres et c'est lui qui a formé l'équipe. J'ai toute confiance en son raisonnement et sa stratégie sonne juste à mes oreilles. Suivre le cours de l'eau, dénicher sa cachette. Une carapace solide, difficile voire impossible à traverser. Il est lent, je suis rapide. Viser ses articulations, c'est son point faible. La bouche, le ventre. J'acquiesce. Les savoirs de Kyle sont fondamentaux. Connaître son ennemi, c'est connaître ses faiblesses; c'est connaître le moyen de l'achever. Il nous énonce ensuite la formation d'équipe à laquelle il a pensé, je me retrouve à ses côtés en première ligne, ainsi qu'avec Nadya. Valentin se tiendra juste derrière et Alek sera là en soutien, en hauteur, il deviendra nos yeux. Je confirme mon accord à voix haute, il est temps qu'on y aille. Ainsi armés et vigilants, nous pénétrons dans la forêt et nous dirigeons vers notre point de départ, la source de l'eau. Mes sens sont aiguisés, tout mon corps est en éveil. J'écoute le moindre bruit, repère de loin le moindre mouvement. Non seulement nous devons débusquer où se cache le crabe géant, mais il faut aussi que nous soyons attentif à la potentielle apparition d'un monstre d'une autre équipe. Le temps s'écoule, semblable à l'eau du ruisseau que nous longeons, le crabe demeure introuvable. Et puis soudain, un bruissement. Là, sur la droite. Kyle lève le poing, nous nous arrêtons aussitôt. Mon attention est concentrée sur l'origine du bruit, je resserre ma poigne sur mon épée. Le crabe est tout proche, je peux le sentir. Quelques pas silencieux encore et nous pouvons l'apercevoir. Son corps est à moitié recouvert de sable. Kyle me tapote la cuisse, c'est le signal de départ. Il surgit de notre cachette, se plante devant le monstre. Ce dernier, à la vue du demi-dieu, se relève brusquement pour lui faire face. Pour un crabe, même géant, sa taille est immense. Je ne cille pas d'un pouce, je n'ai pas peur, je suis prête depuis longtemps. Avec Nadya nous rejoignons Kyle pour former notre ligne de front. Grâce à ses pouvoirs d'enfant d'Arès, les pensées du crabe s'emplissent de haine à son égard, il va vouloir le tuer. Quoiqu'il lui en coûte. Sa vie, donc. Car nous sommes bien résolus à l'achever, nous aussi. Le crabe nous surplombe de sa grandeur, je ne pense à rien d'autre que sa pince gauche. Il la serre, la desserre, il donne le rythme, celui de sa propre marche funèbre. Avec un regard entendu à Nadya, nous nous élançons toutes les deux vers les pinces opposées. Deux attaques simultanées devraient être plus efficaces, son esprit sera divisé en deux. Je cours tout droit vers ma cible, mes pieds touchent avec légèreté le sol. Très vite j'arrive au niveau du monstre, mon regard étudie l'anatomie de la pince. Je repère facilement le creux de l'articulation, c'est là que je dois frapper. Je ne sais pas si le crabe est encore étonné de nous voir ou si son attention est uniquement portée sur Nadya mais sa pince reste presque immobile, suspendue dans les airs. Il me facilite la tâche. Mes pieds prennent impulsion sur une roche, mes jambes, mes bras, tout mon corps se déploie le temps de mon saut. Seulement, au moment fatidique où j'allais abattre ma lame de fer sur la jonction des deux os, son bras esquisse un mouvement brusque, inattendu. Pris dans mon élan, je n'ai pas le temps d'anticiper ce changement, de modifier ma trajectoire, mon épée ne fait qu'écorcher son articulation. De nouveau à terre je grimace, lâche un grognement, les dégâts ne sont que minimes. Je secoue la tête, me reconcentre immédiatement. Je me décale sur la gauche, à une portée raisonnable de sa pince, ni trop loin ni trop près pour ne pas me prendre un coup inutile. Je commence à cerner notre adversaire, il est fourbe, il va falloir être plus malin que lui.