☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

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Amnesia-x

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Message par Amnesia-x »

Oh trop mimi ton nouveau perso Mimie !!! j'adore elle est toute chou !! et elle a 12 ans et ta police d'écriture c'est trop chou pour cette petite Nimue ^^ j'aimerais un lien avec mon Aaron, si tu veux bien ;) je n'ai pas encore lu ta fiche mais je vais le faire de ce pas !! ^^
Mimie99

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Message par Mimie99 »

Amnesia-x a écrit :Oh trop mimi ton nouveau perso Mimie !!! j'adore elle est toute chou !! et elle a 12 ans et ta police d'écriture c'est trop chou pour cette petite Nimue ^^ j'aimerais un lien avec mon Aaron, si tu veux bien ;) je n'ai pas encore lu ta fiche mais je vais le faire de ce pas !! ^^
Il faut vraiment que je me lance de manière plus assidue dans la lecture des fiches xD Dès que j'aurai lu sa fiche, je te ferai signe par MP ;)
Qualia

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Message par Qualia »

Octavia Avery ᚖ Fille D'Athéna ᚖ Résidente Permanente ᚖ 15 Ans

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Identité
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Pour commencer je m'appelle Octavia Avery, c'est plutôt originale comme prénom, je sais. C'est mon père qui a choisi et je ne sais pas où il a été trouvé ça. Il ne me l'a jamais dit et je ne lui ai jamais demandé. Je n'ai pas envie d'être déçu par l'origine de mon prénom, s'il ne me l'a jamais dit c'est que ce n'est pas extraordinaire.
Je vivais en Angleterre mais je ne peux pas dire où exactement parce que nous n'arrêtions pas de déménager à cause du boulot de mon père même si maintenant j'ai compris qu'il avait choisi ce métier là justement parce que nous ne restions jamais longtemps au même endroit. Le plus longtemps que j'ai vécu dans un appartement fût un an et trois mois et le moins longtemps fût deux mois. Mon père avait une sorte de don pour dénicher des appartements très beau, bien que souvent petit en raison de son budget, mais ils se trouvaient toujours dans des quartiers disons très odorant. J'ai toujours pensé qu'il choisissait des endroits comme ça parce qu'ils coûtaient moi cher mais quand j'ai appris l'existence des demi-dieux j'ai compris que c'était pour me protéger et cacher mon odeur.
J'ai eu quinze ans le quatorze février passé, oui je sais c'est le jour de la Saint Valentin. Mon père avait un rituel, à chacun de mes anniversaires il m'offrait une de ces énormes boites de chocolat en forme de cœur, que l'on offre normalement à sa Valentine. C'était chaque année une boite différente puisque que je n'ai jamais fêté mon anniversaire deux fois au même endroit et c'est ça justement qui faisait le charme de ce rituel.


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Histoire
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J'ai beaucoup de souvenir de mon enfance parce que j'ai une bonne mémoire. Mon père m'a toujours dit que je tenais ça de ma mère mais mis à part ça il ne parlait que très peu d'elle. Il m'a dit qu'elle était morte dans un accident de voiture. J'aurai dû me douté que c'était faux c'est trop banal. Mon père était très protecteur envers moi, il connaissait le risque d'élever un demi-dieu seul. C'était pour ça tous les déménagements même si ce n'étais pas lui qui choisissait où et quand nous déménagions. Il veillait, quand même, toujours à ce que nous ne nous éternisons pas plus d'un an au même endroit. Une fois nous sommes restées un an et trois mois je devais avoir 7ans cette année-là et je me rappelle que mon père était vraiment stresser et était souvent en colère envers son patron. A l'époque je ne m'étais pas rendu compte que c'était lié au fait qu'on refuse de l'envoyer autre part. Heureusement un jour tout s'est arrangé, j'ai envie de dire comme par magie, et nous avons une fois de plus déménagé.
Tous ces déménagements m'ont appris une chose, qui me sera surement utile si je dois faire une quête un jour, c'est de voyager léger. Toutes mes affaires devaient tenir dans une seule valise et je devais parfois abandonner certaine chose avant de partir. Ce qui est assez difficile quand on est jeune, on s'attache à tout et n'importe quoi sans raison fondé.
Je n'ai jamais eu de vrai contact avec des beaucoup gens, hormis mon père. Je ne suis jamais allé à l'école, j'ai reçu des cours à domicile et mon père ne fréquentait pas énormément de monde. Je n'avais pas d'ami. C'est sans doute ma faute parce que c'est à cause de son boulot qu'il n'a jamais eu le temps de sociabiliser.
Mon père étais un géomaticien, c'est surement une des choses qui a attirer Athéna vers lui. Il travaillait parfois sur le terrain et il m'emmenait avec lui pour ne pas me laisser seul. Il en profitait pour me faire faire des devoirs. Je suis plutôt du genre autonome et autodidacte. Ce qui l'a beaucoup aidé à gérer son travail et mon éducation en même temps.
J'ai comme tous les demi-dieux un trouble de l'hyperactivité mais j'ai vite appris à le gérer même s'il m'arrive parfois de perdre le contrôle. Une des choses qui me permet de la gérer c'est créer, par exemple des bijoux ou autre chose du genre. Je ne sais pas pourquoi mais la lecture à toujours réussi à gérer mon hyperactivité, je lis généralement pour m'instruire mais aussi pour vivre des aventures. J'ai toujours voulu vivre des aventures. Quand j'ai appris l'existence des quêtes j'ai de suite voulu en faire une, mais on m'a dit que c'était assez difficile d'en obtenir. Je m'entraine très dur pour atteindre un bon niveau, je me dis que ça doit aider et j'espère pouvoir en faire au moins une.

J'ai vécu jusqu'à mes onze ans avec mon père, mais lors de l'année 2016 qui fut horrible et en même temps un peu irréel pour moi. Tous c'est passé très vite ça à commencer comme une maladie passagère et puis ça à empirer. Jusqu'au jour où j'ai trouvé mon père en train d'hyperventiler, il ne savait plus respirer. J'ai alors très vite réfléchi et je suis allé chercher le téléphone de travaille de mon père et tapé le numéro d'urgence. J'ai gardé mon calme et j'ai écouté les instructions que l'on me donnait. Les secours sont arrivé quelque minutes après je ne saurais pas dire combien exactement car le temps me semblait figer, j'étais comme dans un horrible cauchemar mais je savais que ce n'en était pas un. Ce qu'il s'est passé après leur arriver est complétement flou, je ne me rappelle de rien. Je devais être dans un état second. Je me suis réveiller sur un siège à côtés de son lit, il était relier à plein de fil. Tout ça me faisait peur, alors j'ai pleuré. Puis j'ai senti la main bienveillante de mon père se poser sur moi, je me suis redresser. Je m'en suis rendu-compte après mais j'ai fait quelque chose de complètement irréfléchi, ça ne me ressemblais pas. Je lui ai sauté dessus pour l'embrasser malgré la débilité du geste il m'a rendu mon étreinte. Après un long moment nous nous sommes s'éparé. Et il a commencé à tous m'expliquer, ce que j'étais et ce que je devais faire. Il m'a dit que j'étais une sang-mêlé, moitié dieu moitié humain. J'ai d'abord pensé qu'il délirait mais, bien qu'il soit affaibli, il paraissait très sérieux et grave. J'ai continué de l'écouter attentivement jusqu’à ce qu'il ait fini. Et puis, même si je connaissais la réponse, je lui ai demandé s'il allait mourir et il m'a répondu d'un hochement de tête affirmatif. Je n'ai pas pu m'empêcher de l'embrasser une dernière fois et j'ai éclaté en sanglot dans ses bras. J'ai dû m'endormir parce que je me suis fait réveiller par le son des machines qui s'affolait. Je n'ai pas eu le temps d'appeler de l'aide qu'elle était déjà là. Je savais que c'était la fin, je n'ai pas pleuré cette fois parce que d'une part je ne voulais pas y croire et d'une autre parce que je me devais de rester forte c'est ce qu'il aurait voulu. On m'a fait sortir de la chambre, il devait être aux alentours des quatre heures du matin. Je le sais parce que j'avais entendu un médecin donner l'heure de sa mort, quatre heures six, une heure qui restera gravé à jamais dans ma mémoire.
Je suis resté trois heures dans la salle d'attente perdu dans mes pensées, en train de me demander ce que j'allais devenir. J'étais orpheline, enfin non si ce qu'il m'avait dit étais vrai j'ai une mère toujours en vie et c'est une déesse, Athéna. Je suis censé attendre une personne qui m'emmènera dans une colonie avec des gens comme moi. C'était complètement dingue pour moi et puis je ne voulais pas partir, Il y avait l'enterrement de mon père, ses affaires. Je ne pouvais pas abandonner tout ça. Ce serait l'abandonner lui.
Un homme, il devait avoir une vingtaine d'année et il marchait d'une drôle de façon avec ses béquilles, est venu me chercher. Il m'a dit qu'il s'occuperait de moi et on a quitté l'hôpital. Je trouvais ça bizarre de partir avec un inconnu mais il avait quelque chose de rassurant, il avait l'air vraiment gentil. Nous sommes d'abord repartis à l'appartement chercher mes affaires. J'ignore comment il a réussi à ouvrir la porte, je n'ai pas fait attention à ce détail. Il m'a dit de faire mes valises et je me suis exécuter. J'étais dans ma chambre et étonnamment j'ai pris peu de temps à choisir ce que je devais emporter. Après une vingtaine de minutes, je suis ressortie de ma chambre avec ma valise. Je suis alors parti avec Stizio, j'ai appris son nom plus tard, c'est la dernière fois que j'ai été en Angleterre. Le voyage jusqu'à la colonie m'a paru assez long. Durant le voyage, il m'a expliqué qu'il était un satyre et qu'il m'emmenait à la colonie des sang-mêlé, il m'a aussi expliqué comment ça se passait là-bas et un tas d'autre truc du genre.
Nous sommes arrivés à la colonie sans encombre, on m'a fait installer dans un bungalow orné d'un caducée. J'ai tout de suite reconnue le symbole d'Hermès, j'ai toujours aimé la mythologie grecque. Je ne savais pas qu'un jour ça pourrait me servir réellement. Les premiers jours n'étais pas très joyeux. Je me suis vite habitué au drôle d'habitude du camp. La plupart des gens étaient très gentil avec moi et m'expliquait beaucoup de chose. Je leur suis reconnaissante mais le problème c'est qu'ils étaient au courant de mon histoire et je voyais qu'il me prenait en pitié. Je n'aime pas que les gens me prennent ne pitié, je m'en sors parfaitement toute seule. Je n'ai pas vraiment aimé mon séjour chez les Hermès. Je manquais de place et il y avait trop de gens. Je remercie ma mère de m'avoir reconnue si rapidement, je sais que ça peut prendre du temps parfois. J'ai alors été transférée dans le bungalow d'Athéna. Je m'y suis tout de suite mien senti, plus à ma place.
Cela fait maintenant quatre ans que je suis à la colonie. Tout va assez bien, je n'ai pas énormément d'amis. Je n'en pas en fait mais je m'entends plutôt bien avec tout le monde. Cela ne m'a jamais déranger d'être seule, j'aime bien ça. Je m'estime plutôt douer en tout, mon point fort est sans doute le tir à l'arc. C'est mon arme de prédilection.


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Caractère
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Je suis solitaire, je n'aime pas rester trop longtemps avec la même personne. Je suis très gentille, ça parait bête mais c'est le cas. Je ne suis pas du genre à chercher la bagarre, loin de là. Quand il y a une dispute, je suis rarement concerné, j'ose intervenir pour calmer le jeu. Je toujours ce que je pense même quand je sais que ça ne va pas plaire mais j'essaye de le dire de la meilleur façon possible. Je réfléchi toujours avant d'agir (enfin presque). J'ai beau être solitaire je ne suis pas invisible ni asociale pour autant.



Pouvoirs
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Je suis une stratège hors pair, il est rare que je perde un jeu ou il est question de stratégie. Les rares fois où j'ai perdu je jouais contre une de mes demi-sœurs.
J'aime créer des choses moi-même. Des choses en tout genre, des plus petites choses comme des plus grandes.
J'ai une très bonne mémoire, je retiens beaucoup de chose avec beaucoup de détail.
Comme tous enfant d'Athéna, je fais partie des plus intelligents de la colonie.




Points forts/faibles
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Mon point fort est mon point faible, la solitude. J'aime rester seule et faire tous toute seule. Ça peut être un point fort car je suis autonome. Mais c'est aussi un point faible parce qu'on va plus loin à plusieurs.



Physique
Image Rachel Hurd-Wood

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Liens
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Je n'ai pas beaucoup de liens. Je connais beaucoup de gens à la colonie mais souvent de loin et je n'ai aucun lien en dehors de la colonie.
- Heather, elle est plutôt sympa même si parfois elle fait des choses qui me déplaisent un peu. Je crois qu'on ne s'entendrait pas si nous n'y étions pas, en quelque sorte, obligé. Ce n'est le genre de personne qu'on voudrait se mettre à dos. En plus d'être la chef du bungalow on est voisine de lit. Il nous arrive parfois de faire des parties d'échec ensemble. J'aime bien jouer avec elle, on ne s'ennuie jamais. Et comme on est du même niveau, c'est amusant.
Dernière modification par Qualia le dim. 19 avr., 2020 3:33 pm, modifié 5 fois.
Qualia

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Message par Qualia »

Voilà ma fiche, c'est seulement ma deuxième, je suis une débutante. Votre avis m’intéresse beaucoup, ça m'aidera à m’améliorer. :D
naji2807

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Message par naji2807 »

Mimie j'aime bien Nimue, elle est toute mignonne, et du coup elle vient d'arriver à la Colonie?

Elyne j'aime bien Octavia également, ta fiche est sympa je trouve, en tous cas si tu veux des liens avec certains de mes persos n'hésitent pas, mais comme Octavia est solitaire, peut être qu'ils se connaîtront juste de loin ^^
Amnesia-x

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Message par Amnesia-x »

Elyne, je trouve que tu t'en sors plutôt bien pour une débutante, tu verras tu t'amélioreras avec le temps et surtout en rpant ;) Par contre tu n'as pas choisi la facilité en donnant le côté solitaire à ton perso car ça va être difficile de créer des liens avec Octavia. Les personnes solitaires en générale n'ont pas beaucoup de liens et il n'est pas facile de les aborder. Aaron un perso que je joue aborde facilement les gens, il est curieux de tout. Si tu veux un lien avec lui, n’hésite pas ;) Sinon Octavia crée des choses mais pourrais-tu préciser car ça c'est une idée pour créer un lien avec un autre personnage, faut juste que tu le développes sinon on ne sait pas de quoi il s'agit ;)
En tout cas si tu veux un lien avec mes persos, viens me voir en mp, ils ne sont pas trop difficiles à aborder donc ça devrait aller.
Qualia

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Message par Qualia »

naji2807 a écrit :Mimie j'aime bien Nimue, elle est toute mignonne, et du coup elle vient d'arriver à la Colonie?

Elyne j'aime bien Octavia également, ta fiche est sympa je trouve, en tous cas si tu veux des liens avec certains de mes persos n'hésitent pas, mais comme Octavia est solitaire, peut être qu'ils se connaîtront juste de loin ^^
Merci :) , je n'ai pas encore lu toute les fiches mais si tu as déjà une idée de lien je suis preneuse
Amnesia-x a écrit :Elyne, je trouve que tu t'en sors plutôt bien pour une débutante, tu verras tu t'amélioreras avec le temps et surtout en rpant ;) Par contre tu n'as pas choisi la facilité en donnant le côté solitaire à ton perso car ça va être difficile de créer des liens avec Octavia. Les personnes solitaires en générale n'ont pas beaucoup de liens et il n'est pas facile de les aborder. Aaron un perso que je joue aborde facilement les gens, il est curieux de tout. Si tu veux un lien avec lui, n’hésite pas ;) Sinon Octavia crée des choses mais pourrais-tu préciser car ça c'est une idée pour créer un lien avec un autre personnage, faut juste que tu le développes sinon on ne sait pas de quoi il s'agit ;)
En tout cas si tu veux un lien avec mes persos, viens me voir en mp, ils ne sont pas trop difficiles à aborder donc ça devrait aller.
Merci :) Je sais ma première fiche est solitaire aussi mais je préfère les personnages comme ça. Moi-même je ne vais pas facilement vers les autres alors je ne saurais pas trop comment faire interagir un personnage extraverti. Je préfère commencer par un personnage qui me ressemble un peu. Pour le créer des choses il faut, que je réfléchisse parce que je n'ai pas trop d'idée. Pour le lien c'est pareil que Naji2807, je reviendrai peut-être vers toi plus tard quand j'aurai lu les fiches de tout le monde
ChapelierFou

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Message par ChapelierFou »

Mimie: Ta fille de Poséidon est grave chou! Jai hâte de la voir essayer de sociabiliser et découvrir ses nombreux nombreux pouvoirs :lol:

Elyne: C'est pas mal du tout pour un début, ton personnage est sympathique, j'aime beaucoup son côté créatif (elle peut avoir croisé George en train de dessiner à l'atelier créatif si tu veux un petit lien ^^) et son côté médiateur est cool. Et franchement, ta présentation est très belle, mes premières fiches elles ressemblaient pas à ça moi :lol: .
Hypermnestra

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Message par Hypermnestra »

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| 16 ans | Née le 20 Février | Américaine, Texane | Fille de Dysnomie |

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I’M NOT LIKE EVERYBODY ELSE — GABRIEL & DRESDEN feat. SUB TEAL | FIRE MEETS FATE — RUELLE

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PAPA
Juste merci


Mon père, il avait seulement vingt-deux ans quand je suis née. Il m’a retrouvée un jour, dans le studio qu’il occupait pour ses études. Il s’est toujours demandé comment j’étais arrivée là. Aujourd’hui, nous savons, mais à l’époque, il a dû croire à une hallucination avant que je ne me mette à brailler. Pendant les premières minutes, il a dû se dire que c’était une blague de ses potes. Oui, ça ne pouvait être que ça. Mais personne n’avait les clés de son appartement, mis à part sa propriétaire, Madame Gabriella Smith, cinquante-deux ans. Oui, c’est sûr que c’était tout à fait son genre de déposer un gosse chez un de ses jeunes locataires. Je ne pense pas qu’il a tout de suite compris de qui j’étais la fille. Après tout, un bébé qui apparaît comme par magie dans son appartement, ça a dû le sonner pendant quelque temps. Pourtant j’étais là, en chaires et en os. Et j’étais son enfant.

N’importe quel humain aurait appelé la police. Le bébé aurait été transporté à l’hôpital et confié aux services sociaux sauf si l’homme s'avérait vraiment être le père de l’enfant. Pour cela, des tests auraient été faits. Tiens, j’aurais bien aimé voir les résultats s’ils m’avaient fait ces tests. Mais rien de tout ça n’a été fait. Parce qu’il m’a gardée avec lui. Mon père, il n’a jamais cru en Dieu ou quoique ce soit mais il a fini par accepter que je n’étais pas là par hasard. Quelque chose de plus grand que lui m’avait déposée dans son appartement. Et il savait. Il savait que j’étais sa fille. Appelez ça comme vous-voulez. L’instinct, je pense que c’est plus fort que ça. La magie, mon père n’y a jamais cru. Tout ce que je sais, c’est qu’il m’a gardée. Il m’a présentée à mes grands-parents. Et eux non plus n’ont jamais douté que j’étais leur petite fille. Jamais.

Contrairement à certains demi-dieux et demi-déesses, j’ai vécu une enfance heureuse. Rien de dramatique ne s’est passé. Personne n’est mort. Je n’ai rien causé du tout, mis à part un bordel monstre. J’ai toujours eu un caractère spécial. Mais ça, ma famille a fini par faire avec. Oui, je me suis fait disputer et punir de nombreuses fois au cours de mon enfance mais je n’ai jamais été malheureuse. Ça serait mentir que de dire ça. Elle a été remplie de joie, de sourires et de rires. J’ai fait énormément de conneries mais je n’ai jamais connu la violence comme certains. Il y a parfois eu des passages à vide. Il y a eu de sales moments. Mais je suppose que tout le monde en connaît. Tout ne peut pas être rose. Cependant, je n’ai pas à me plaindre. Et je me rends compte de la chance que j’ai. J’étais heureuse quand je suis arrivée à la colonie. Je n’avais jamais connu de drame.

Parlons un peu de ceux que j’aime. Ma famille est une famille américaine banale. J’ai des grands-parents gagas de tous leurs petits-enfants. J’adorais passer mes étés chez eux avec mon cousin et mes cousines. Nous vivions tous les quatre dans des villes voire des états différents et ces vacances, c’étaient les seuls moments que nous passions ensemble. Et nous en profitions. En même temps, ce n’est pas nos grands-parents qui nous auraient dit ou interdit quelque chose. Pourtant, à cette époque, j’étais déjà différente. J’étais celle qui aimait le plus faire des bêtises. J’adorais regarder mes cousines se crêper le chignon pour tout et n’importe quoi. J’adorais observer mon cousin quand il avait cette curieuse tendance à parler aux chevaux. Et j’adorais embêter ma grand-mère quand elle faisait la cuisine. Je faisais exprès de renverser la farine. Je poussais la boite d’œuf de la table pour qu’elle s’écrase au sol. Et il ne fallait jamais me laisser faire la vaisselle sinon vous retrouviez la cuisine inondée.

Quand j’étais petite, j’étais proche de mes cousines et de mon cousin. Puis, en grandissant, nous nous sommes un peu éloignés. Evidemment, aujourd’hui, il ne se passe pas une semaine sans que j’aie des nouvelles d’eux. Nous sommes restés proches. Nous sommes seulement quatre mais nous sommes liés comme les doigts d’une main. Bon, peut-être plus autant maintenant mais je tiens encore beaucoup à eux. Et ces étés chez nos grands-parents me manquent. Je suis nostalgique de cette époque. Mais je ne peux rien y changer. Nous avons grandi et ce n’est pas vraiment de leur faute si nous nous sommes éloignés. C’est sûrement de la mienne. Mes tantes et mes oncles, ils m’aimaient bien quand j’étais gamine. Mais il y a toujours eu cette distance entre nous. Est-ce que c’était le fait que mon père m’élevait seule ? Est-ce parce que je n’avais pas de mère ? Ou est-ce parce que j’aime le bazar et tout ce que ça implique ? Oui, c’est sûrement cette dernière option. Ils avaient sûrement peur que leurs enfants deviennent comme moi. Une adolescente dont la chambre est un capharnaüm toute l’année. Une élève qui n’écoute pas en cours et dont la moyenne est dans le bas du tableau. Une jeune fille un peu bizarre qui parle toute seule et qui écrit sur ses bras pour se rappeler des choses importantes. Oui, ils devaient avoir peur que mon cousin et mes cousines « tournent mal » comme ils le disaient. Après tout, les gens qui tournent mal, ils commencent tous comme ça. Bonjour les clichés…

Et je sais qu’ils le pensent encore. À l’époque, je ne m’en rendais pas forcément compte parce qu’il y avait mon père. Il a toujours été là. Il m’a toujours défendue. Je ne le voyais pas mais il se disputait avec eux. Mes grands-parents ne s’en sont jamais mêlés parce qu’ils disaient que ça ne les regardait pas. Mon père m’élevait comme il l’entendait et tant que je ne faisais pas de mal aux autres, qu’est-ce que ça pouvait bien faire ? Oui, papa, je ne te remercierai jamais assez pour ces seize années. Tu m’as bien élevée même si tout le monde pense le contraire. Tu as fait face aux remarques de notre famille sur mon comportement. Tu les as envoyés chier. Tu t’es éloigné d’eux pour moi. Parce que je suis ta fille et que tu m’aimes plus que tout. Puis tu as fait face aux différents professeurs et aux directeurs d’école. Tu as continué à me trouver de nouvelles écoles. À chaque fois, tu t’excusais et tu promettais que cette fois, ça serait différent. Malheureusement, ça n’a jamais été différent. Mais tu sais papa, en réalité, ce n’est pas de ta faute. T’as toujours fait de ton mieux. Je le sais. Cependant, j’étais différente parce que ma mère était différente. Et tu ne le savais pas. T’étais plongé dans un monde inconnu et t’étais aveugle.

Tu n’as jamais été franchement sévère. Bon, j’ai reçu mon lot de punition et tu savais élever la voix quand il le fallait. Mais tu n’as jamais réussi à me faire ranger ma chambre. Même quand tu menaçais de jeter mes affaires, elles continuaient de traîner un peu partout. Je ne pouvais pas m’en empêcher. Tu n’as jamais compris mais tu as appris à faire avec. Tu t’es adapté. Je me rappelle le jour où t’as accroché un énorme porte-clé à mes clés pour ne plus que je les perde. Bon, ça ne fonctionne pas toujours mais je sais que t’as essayé. Oui, t’as sûrement voulu me faire changer. Tu me criais dessus quand je cassais les tasses juste parce que j’avais envie de voir la faïence éclater en mille morceaux. Je me souviens que tu as aussi engagé des professeurs particuliers les premières années. Malgré toutes mes crises de colère, tu n’as jamais cédé. Je devais suivre ses cours particuliers et aller à l’école. Tu n’as jamais cru à mes faux maux de ventre. Je me demande comment tu faisais d’ailleurs. Tu savais toujours quand je mentais. En même temps, je ne mens pas souvent. Mais quand j’étais petite, l’école, je détestais déjà ça. Et tout aurait été bon pour ne pas y aller. Pourtant, tu ne t’es jamais laissé avoir. En fait, tu savais que j’étais intelligente mais tu pensais que j’avais des difficultés. Quand ma soi-disant dyslexie a été diagnostiquée, ça t’a conforté. Pourtant, aujourd’hui, on sait que c’est mon caractère et tu fais avec.

Franchement, j’espère que mon père sait à quel point il est fort. Il avait vingt-deux quand il s’est retrouvé père du jour au lendemain. Il m’a élevée seul et il a tenu. Il avait peut-être l’impression d’être submergé, de se noyer en permanence. Parfois, il a fait des choix qui m’ont contrariée mais je sais qu’il fait de son mieux. Et j’espère qu’il se rend compte que je ne voudrais personne d’autre à sa place.

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I WON’T TAKE ALL THAT THEY HAND ME DOWN
MAKE OUT A SMILE THOUGH I WEAR A FROWN
AND I’M NOT GONNA TAKE IT ALL LYING DOWN
CAUSE ONCE I GET STARTED I GO TO TOWN

CAUSE I’M NOT LIKE EVERBODY ELSE
I’M NOT LIKE EVERYBODY ELSE
I’M NOT LIKE EVERYBODY ELSE
I’M NOT LIKE EVERYBODY ELSE


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L’ECOLE
Plus j’en testais, plus je détestais ça


En tout, je me suis fait renvoyer de quatre écoles. Oui, vous avez bien lu. Quatre. Et à chaque fois, c’était amplement mérité. Je ne vais pas mentir. J’ai mérité tous ces renvois. L’école et moi, ça a toujours été une grande histoire d’amour, avec des bas surtout. D’aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours détesté y aller. Quand j’étais petite, j’essayais de me faire passer pour malade. Cependant, mon père n’a jamais été dupe. Il a toujours su mon aversion pour les cours et tout l’ensemble. Je n’ai jamais réellement su pourquoi je détestais ça. Etais-ce à cause de ma soi-disant dyslexie ? Etait-ce parce que je n’avais jamais trouvé les cours intéressants ? Etait-ce parce que j’avais toujours eu du mal à me faire des amis ? Allez savoir…

— Qui a jeté ça ?
Le professeur nous regarde d’un œil sévère en tenant une boulette de papier. Je retiens mon rire et lève la main sans me soucier des conséquences.


Faire des boulettes de papier a toujours été un de mes passe-temps en cours. Oui, je sais, ce n’est pas bien. Mais écoutez, fallait bien que je m’occupe. Parce que les cours, ça ne m’a jamais passionnée. Allez savoir pourquoi. Je m’ennuie en cours. Franchement, vous ne trouvez pas que c’est chiant ? Quel est l’intérêt de rester assis sur une chaise pendant des heures à écouter des gens nous parler de trucs dans les trois quarts ne nous serviront jamais ? Moi en tout cas, je n’en vois pas. Cependant, je ne me suis jamais endormie en cours. J’avais beau trouvé ça ennuyant à mourir, je n’ai jamais dormi. En même temps, avec un cerveau qui surchauffe presque vingt-quatre heures sur vingt-quatre, ça serait compliqué. Je suis déjà insomniaque alors ce n’est pas en cours, quand je pense encore plus, que je vais dormir.

En fait, je pense à tout et n’importe quoi, tout le temps. Et ça a toujours été compliqué quand j’étais petite car je ne comprenais pas pourquoi je n’arrivais pas à suivre les cours, mis-à-part le fait que c’est chiant. Mais beaucoup d’élèves trouvaient ça nul et ils ne décrochaient pas aussi vite que moi. Quand j’étais gosse, je me plaignais à mon père. Il me disputait en me demandant pourquoi je n’écoutais pas. Et je n’arrivais pas à lui expliquer ce qui se passait dans ma tête. Pourquoi étais-je si distraite ? Pourquoi chaque mot que le prof disait me faisait penser à autre chose ? Pourquoi est-ce que ça partait dans tous les sens ? Parfois, j’aurais aimé que ça cesse. C’était un calvaire parfois. J’ai souvent pleuré dans les bras de mon père quand une migraine me sciait la tête. Il ne comprenait pas et les médecins non plus. « Votre fille a des migraines récurrentes. Il y a des gens comme ça. On ne peut rien y faire mis-à-part vous prescrire des médicaments ». Oui, bah, ils pouvaient se les garder leurs médicaments qui ne fonctionnaient même pas.

J’ai appris à faire avec ces douleurs. Et au lieu de penser à tout pendant les cours, j’ai appris à me distraire. J’ai commencé à dessiner et à m’inventer des jeux, comme jeter des boulettes de papier à travers la classe. Il fallait que je vise la poubelle, le tableau, le professeur ou même les élèves du premier rang. Je changeais tous les jours pour plus de diversité. Et ça fonctionnait plutôt bien.

— Vous êtes en retard, Daniels
Oui, je sais.
— Et c’est tout ce que vous trouvez à dire ?


Jusqu’à ce que j’aille à l’école toute seule, je n’étais jamais en retard. Mon père a toujours été quelqu’un de ponctuel. Il déteste les gens en retard. Il trouve que la ponctualité est une qualité que je devrais avoir. Le pauvre… Je n’y arrive pas. J’ai essayé de faire des efforts parce que j’en avais marre de me faire disputer. Mon père a toujours été imaginatif pour les punitions et même s’il me laissait passer beaucoup de choses, les retards, c’est un truc qu’il ne pouvait pas supporter. Alors j’ai essayé de me lever plus tôt pour prendre le bus à l’heure. J’ai essayé de me motiver pour aller à l’école alors que je ne voulais pas. Ça marchait quelques fois mais la plupart du temps, je n’y arrivais pas. Et je ne n’y arrive toujours pas. Je ne sais pas combien de fois, j’ai loupé le bus. Parfois, je devais aller à l’école à pied. Le problème quand on se fait virer des écoles comme moi, c’est qu’on finit par aller dans des établissements qui sont de plus en plus loin. Ma dernière école était à plus d’une heure de marche. Au moins, je faisais du sport, contrairement à certains de mes camarades. Et ça ne me gênait pas. J’aime bien faire du sport, ça ne me dérange pas. Tout comme, ça ne m’a jamais dérangée d’arriver avec plus d’une heure de retard. Dans ces cas-là, je ne prenais même pas la peine d’aller au premier cours. Cela m’a d’ailleurs valu un bon nombre de retenues parce que sécher les cours, ce n’est pas une très bonne idée.

— Miss Daniels ! Qu’est-ce que vous faites encore ?
Bah, ça se voit pas, je dessine.
— Sur le casier de votre camarade ?
Y’a plus de place sur le mien.


Quand j’étais plus jeune, je ne dessinais pas franchement bien. Je me suis améliorée avec le temps. Pourtant, même si mes dessins étaient moches, je ne pouvais m’empêcher de griffonner sur mes cahiers. Bon, ça allait carrément plus loin. Je dessinais sur mes devoirs aussi. Quand je ne savais pas répondre et que je n’avais pas envie de chercher, bah je faisais des petits dessins. Les profs me sanctionnaient toujours pour ça. Ils n’avaient franchement aucun humour. Ils étaient marrants mes dessins parfois. Je ne comprends toujours pas pourquoi ils me réprimandaient à chaque fois. Et je le disais à mon père. Quand on ne sait pas, on ne sait pas. Parfois, mon père me souriait en disant que ce n’était pas grave. Et parfois, il se fâchait en disant que j’aurais pu lui demander de l’aide ou que j’aurais dû me creuser un peu plus la tête.

Et après, je dessinais sur les tables. Il fallait bien que je m’occupe pendant les cours. Je ne sais pas combien de fois j’ai dû astiquer les tables pour effacer mes dessins. Et j’étais triste quand ils étaient plutôt réussis. Aujourd’hui, je comprends qu’on ne doit pas dégrader le matériel. Mais ce n’est pas pour cela que j’ai arrêté de dessiner sur les tables. Non mais vous me prenez pour qui ?! Et puis franchement, mes professeurs se plaignaient mais ça m’arrivait de dessiner des trucs en rapport avec le cours. Une fois, j’ai même écrit des équations de maths. Vous voyez, je fais des efforts parfois.

Je n’ai jamais eu beaucoup d’amis et pendant les intercours, je n’avais pas beaucoup de gens avec qui parler. Les autres me trouvaient bizarre et beaucoup de s’approchaient même pas. Pourtant, je n’ai jamais été méchante. Quand j’étais petite, j’aimais jouer avec les autres. Bon, j’adorais aussi gribouiller sur leurs dessins, détruire leurs constructions en Lego et leur piquer leurs stylos. Mais ce ne sont que des détails. Je n’étais pas méchante. J’étais souriante et j’avais toujours de l’énergie à revendre. Mais les autres, ils ne s’approchaient pas. Et ça m’a toujours rendue triste. Je ne comprenais pas. Les enfants aiment faire des bêtises, non ? Alors pourquoi ils ne voulaient pas s’amuser avec moi ? Encore une fois, mon père a dû essuyer mes larmes.

Du coup, j’ai appris à m’occuper toute seule. Je jouais seule dans la cour de récréation. Je m’inventais des histoires au fils de mes pensées. Et je dessinais. J’embarquais toujours un petit marqueur noir avec moi et je griffonnais. Je me suis prise de passion pour les casiers dans les couloirs. Je les embellissais. Je ne voyais pas le mal. Quand on avait des heures de libres dans la journée, je noircissais les casiers. Bon, ça m’a couté de nombreuses heures de colle. Mais je m’en moquais. Je ne voyais pas en quoi c’était un problème. C’était juste des dessins que s’amélioraient au fils des mois. Alors c’était quoi le problème ? Un jour, c’était ce que j’avais sorti au directeur de l’école où j’étais. Mais apparemment, il n’avait pas aimé parce que j’avais été renvoyé. Quel rabat-joie.

— Daniels, encore une fois, vous vous êtes surpassée, D+.

Mon père a été à l’Université et m’a toujours poussée à avoir des bonnes notes. Malheureusement, ça n’est jamais arrivé. Dès mon plus jeune âge, je ne faisais pas partie de l’élite. J’ai toujours trouvé qu’étudier était une perte de temps et malgré mon âge, je ne suis jamais revenue là-dessus. À l’école, les professeurs comparaient les élèves tous les jours. Cela m’a toujours agacée. Pas parce que j’étais une mauvaise élève et que je ne récoltais jamais les lauriers, mais plutôt à cause des injustices que ça créait. Je n’ai jamais compris ce système. À quoi ça sert de comparer untel et untel si ce n’est enfoncer encore plus celui qui a déjà des difficultés ? Bon, dans mon cas, on est d’accord que je n’avais pas difficultés. J’étais juste un cas désespéré qui ne voulait pas apprendre. Dans la société actuelle, c’est la course au prestige. Plus je grimpais les années, plus j’entendais parler des universités et écoles prestigieuses. Foutaises. Si tout le monde étaient politiciens, médecins ou avocats, on ne pourrait même pas se nourrir. Bande d’imbécile.

Quand j’étais gamine, je ne réfléchissais pas à tout ça. Je trouvais juste que l’école, ça ne servait à rien. Certains de mes professeurs avaient compris dès le départ que rien ne pourrait me rattraper. Et ils me traitaient juste comme un cancre. Ça m’allait très bien. Certains me laissaient même tranquille et ça, c’était le pied. Ces professeurs-là, je les aimais de tout mon cœur. D’autres ne m’appréciaient pas et me prenaient en grippe. Ils m’interrogeaient à chaque cours et faisaient exprès d’exposer mes notes catastrophiques à toute la classe. Manque de bol pour eux, ça ne marchait pas sur moi. Oui, quand j’avais neuf ans, ça fonctionnait un peu. Parce que je voyais le visage défait de mon père à chaque fois que je ramenais une énième sale note. Et j’étais toujours triste de le décevoir. Mais au fil des années, il s’y est fait. Et de toute façon, il ne m’a jamais clairement dit qu’il était déçu de moi. Certes, je voyais son expression à chaque fois mais il ne disait rien. Il se contentait de me gronder en me demandant de faire mieux la prochaine fois. Et puis, il y avait ces professeurs qui essayaient de m’aider. Mais est-ce que je leur avais demandé quelque chose ? Je voulais juste qu’on me foute la paix et eux, ils me disaient qu’ils étaient là si j’en avais besoin. Je ne demandais déjà pas à mon père de m’aider, ce n’était pas pour demander à des inconnus.

— Daniels ! Votre dyslexie ne vous donne pas le droit de ne pas écouter le cours.
Je sais.
— Alors pourquoi vous ne prenez pas de notes ?
Parce que votre cours est ennuyeux et que j’ai pas envie.


Les enfants sont méchants parfois. Quand un médecin a posé ma dyslexie, j’ai vu mes camarades changer d’attitude. Et je me souviens que ça m’attristait. Je ne comprenais pas ce que ça changeait pour eux. Déjà qu’ils ne m’approchaient pas beaucoup, alors là… Je me suis même faite insulter quelques fois. On m’a déjà traitée de débile et même d’arriérée. Non mais sérieusement ? Est-ce qu’ils ont déjà lu la définition d’arriéré dans le dictionnaire ? J’en avais parlé à mon père qui avait tapé un scandale à l’école. Il ne supportait pas qu’on me fasse du mal. Surtout que pour une fois, je n’avais rien fait. J’ai rapidement compris que les enfants étaient cruels entre eux. Mon père m’a appris à les ignorer. Il me répétait que c’était eux qui étaient idiots et que je ne devais m’en rendre malade. S’ils étaient méchants avec moi et bien tant pis, c’est qu’ils n’en valaient pas le coup. Je devais me trouver d’autres amis. Il m’a appris à me défendre contre eux, à répondre avec mes mots. Est-ce que ça a été difficile ? Vous vous doutez bien que non. Déjà enfant, je ne me laissais pas faire. Ils attaquaient et je répliquais. Mais jamais dans la violence. Voilà quelque chose que je n’ai jamais fait à mon père : me battre.
En fait, ce handicap n’était qu’un prétexte de plus pour ne pas suivre. Parce qu’en réalité, on en revient toujours au même point, je ne suivais pas les cours parce que je n’en avais pas envie.

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I DON’T WANT TO BALL ABOUT LIKE EVERYBODY ELSE
AND I DON’T WANT TO LIVE MY LIFE LIKE EVERYBODY ELSE
AND I WON’T SAY THAT I FEEL FINE LIKE EVERYBODY ELSE
CAUSE I’M NOT LIKE EVERYBODY ELSE
I’M NOT LIKE EVERYBODY ELSE


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LA NUISIBLE
Docteur Allyson Kart, psychologue


C’est mon père qui a insisté pour que je voie une psychologue. La première fois, j’avais douze ans et je venais de me faire virer de mon école, encore. Bon, c’était peut-être un peu de ma faute. Trop de retards cumulés, auxquels on additionne les heures séchées et les devoirs non-rendus. Et surtout, faire tomber des cartouches d’encre percées au sol pour voir les tâches que ça faisait, au lieu d’écouter ce barbant cours d’histoire avait été la goutte de trop pour le directeur de l’établissement.

Et mon père avait donc décidé de prendre rendez-vous avec une psychologue. Comme si c’était dont j’avais besoin. À l’époque, je lui en avais voulu. J’allais bien. J’veux dire, je n’étais pas malheureuse ou quoi que ce soit. Bon, le fait que je pensais être dyslexique et que clairement, j’étais trop bizarre pour avoir des amis, ne m’enchantais pas tous les jours. Mais j’ai appris à faire avec. Cependant, mon père, il ne comprenait pas. Et il avait peur. En même temps, je ne peux pas lui donner tort. Encore aujourd’hui, je sais qu’il s’inquiète de ce que je vais devenir même s’il me répète qu’il est fier de moi.

Mais oui, je lui en ai voulu parce que, pour moi, je n’avais pas besoin de voir un psy. J’allais bien dans ma tête. Bon, faut pas se mentir, mes pensées, c’est juste le bordel. Ça part dans tous les sens, tout le temps. Je ne vous dis pas l’effort qu’il me faut pour vous raconter tout ça sans déraper.

Bref, pour moi, j’allais bien et pour mon père, quelque chose n’allait pas. J’étais dyslexique. J’avais peu d’amis. Je parlais souvent toute seule. J’étais bordélique. J’écrivais des trucs sur mes mains pour m’en rappeler. Mais franchement, qu’est-ce que la normalité ?

Enfin, voilà comment j’en suis arrivée à côtoyer le Docteur Allyson Kart que j’ai chaleureusement surnommé la nuisible. Parce que franchement, les séances avec elle, c’était quelque chose. Mon père pensait que ça m’aiderait. Il se disait sûrement que cette foutue psy pourrait mettre des mots sur tout ce que je ressentais.

Ou pas. Quand j’avais douze ans, elle m’ennuyait comme mes professeurs. Les heures avec elle étaient pénibles. Elle avait ce sourire bienveillant, ses yeux chocolat qui transpiraient de calme. Oui, elle était entourée d’une aura de sagesse. Et même si je ne le comprenais pas forcément à mon jeune âge, j’avais juste envie de détruire cette aura. J’avais juste envie de mettre le désordre dans ce bureau bien rangé. Son courrier ouvert formait toujours une belle pile sur son bureau. Pendant les séances, j’avais juste envie de me lever et de pousser le courrier de plus en plus près du bord du meuble jusqu’à ce qu’il s’étale par terre.

Elle était toujours assise dans son fauteuil, face à moi. Parfois, elle avait un carnet sur ses genoux, d’autres fois non. Je ne sais pas ce que je préférais : quand elle prenait des notes ou quand elle se contentait d’écouter. J’aurais bien aimé voir ses notes d’ailleurs. Comment pouvait-elle retranscrire si proprement les conneries que je débitais ? Certains croient que le bordel rangé ça existe. Eh bien non ! Ceux qui disent ça mentent. Quand c’est rangé, c’est rangé. Et que c’est le bazar, c’est le bazar. Point.

Et il y avait ses questions. Moi, j’aurais préféré l’écouter y répondre elle-même. J’ai toujours été fascinée par la construction sociale et surtout par la déconstruction. La psy, j’aimais bien l’observer. Observer sa façon de tenir son stylo, ses tics de langages et la façon dont elle secouait la tête. Mais bon, c’était surtout à moi de parler.

Quand elle a commencé à me suivre, elle a tout de suite compris que les règles, je les respectais quand je le voulais. Je me souviens de la fois où je me suis allongée sur ce canapé noir. Je crois qu’elle ne s’attendait pas à ce que je pose mes chaussures dessus. J’aimais bien m’allonger comme ça. Après une journée à devoir me concentrer et faire semblant d’écouter les profs tous barbants, ça me détendait. Je m’étirais les jambes et je penchais la tête en arrière, la nuque contre l’accoudoir. Bon, je dois avouer que ce n’était pas une position franchement confortable mais voir les choses à l’envers, c’était marrant. Et j’adore toujours cette position.

Bref, revenons à ses stupides questions. Les séances, elles commençaient toujours par la même interrogation.

Comment vas-tu aujourd’hui ?

Mais qu’est-ce que ça pouvait lui faire ? Je sais, elle était payée pour ça. Vous savez quoi, psychologue, c’est peut-être un truc pour moi. Observer, faire parler, étudier et surtout décortiquer les gens, ça me plairait bien. Sauf qu’il faut les écouter parler. Donc en fait non. Écouter les gens bavasser et puis quoi encore ?!

Je répondais toujours de la même façon à cette question. Est-ce que ça allait ? Oui, toujours. Je n’ai jamais été du genre à déprimer. Bon, quand j’étais petite, ce n’était pas tous les jours faciles. Entre un père trop jeune qui n’arrivait pas à me faire obéir, les autres enfants qui me rejetaient, les professeurs qui me détestaient dès le premier jour et le désordre constant dans ma tête, je ne comprenais pas toujours tout. Oui, j’ai parfois été triste d’avoir très peu d’amis. Pourtant, je ne suis pas méchante. Ça ne me dérange pas d’aller vers les autres et de parler. Je n’ai pas non plus un physique repoussant et je sais sourire. De plus, je ne suis pas la dernière pour m’amuser. Bon, ce que je préfère c’est quand ça dégénère mais passons. Pourtant, les autres enfants m’ont toujours fuie. On me trouvait bizarre. J’étais la fille au fond de la classe qui gribouillait des dessins au lieu d’écrire. Celle qui s’amusait à faire des boulettes de papier avec ses contrôles et qui essayait de viser la poubelle ou le tableau avec. Pourtant, j’ai toujours cru que chez les humains, un tel comportement amuserait, mais ceux que j’ai côtoyé ne devaient pas être normaux. Je ne vois pas d’autres explications.

Et si tu me racontais ta journée.

Elle aimait bien me demander ça. Et elle était servie à chaque fois. Je pouvais passer des heures à raconter ma journée. Bon, les évènements n’arrivaient jamais dans le bon ordre et souvent, je m’emmêlais les pinceaux parce que les pensées et les souvenirs me revenaient n’importe comment. Mais est-ce réellement de ma faute ?

En fait, c’est bien la seule chose que j’aimais lui raconter parce qu’à chaque fois, je me souvenais de trucs que j’avais oublié. Il m’est même arrivé de lui demander un stylo parce que je venais de me rappeler quelque chose d’important. La première fois que j’avais fait cette requête, elle m’avait dit que ça pouvait attendre. Eh bien non, alors passe-moi un p**ain de stylo que je note avant d’oublier. Elle a fini par se faire à cette lubie, même si elle m’interrogeait dessus parfois. Pourquoi est-ce que j’oublie autant de choses ? Pourquoi est-ce que je ne note pas ça tout de suite ? Mais parce que c’est comme ça. Un jour, je crois que ça faisait un peu moins de quatre mois qu’elle me suivait, elle m’avait demandé d’essayer de trier mes pensées. Non mais franchement, mon cerveau, ce n’est pas un bureau de poste ! Je ne peux pas trier mes pensées comme on trie les lettres et les colis. Elle était marrante, elle. Et c’est là qu’elle m’avait soumis une autre idée stupide : écrire quotidiennement mes pensées. Je crois que j’avais écarquillé les yeux en me demandant si elle était sérieuse. Non parce que même quand j’écris, c’est n’importe quoi. Et puis mon écriture, bonjour… Même quand j’écris sur mes avant-bras, ce n’est pas toujours compréhensible pour moi. Bref, comment vous dire que je n’ai jamais suivi ses recommandations.

Que penses-tu de l’école ces derniers temps ?

Cette question aussi revenait souvent. En même temps, connaissant ma soi-disant dyslexie et mes problèmes de comportement, c’était normal qu’elle la pose. Mais ma réponse était toujours la même : c’est à chier, comme d’habitude. En grandissant, j’ai appris à étoffer mais le fond était toujours le même. Finalement, la psy devait penser que j’étais irrécupérable. Quoique étant médecin, elle pensait peut-être qu’il y avait un espoir. Une fois, elle m’a sorti que les efforts, c’étaient compliqués, surtout au début. Mais que je pouvais réussir, que je devais croire en moi et que tous mes efforts seraient récompensés. Ma réponse : je lui ai ri au nez. Elle me prenait pour qui ? Je n’étais pas désespérée non plus. « Je devais croire en moi ». Comme si je manquais de confiance en moi ! Et ses efforts, elle pouvait se les mettre où je pense.

Est-ce que tu penses à ta mère souvent ?

Ça, c’était une question qu’elle ne me posait pas tout le temps. Elle revenait assez souvent mais qu’est-ce que je pouvais y répondre. Je me contentais juste de répondre oui. La nuisible n’a jamais réussi à en savoir plus.

J’ai suivi ces séances pendant une longue année et ça n’a servi à rien. Ou peut-être que ça a servi à quelque chose et que je ne m’en rends pas compte. Mon père pensait que ça m’aiderait mais il doit lui aussi avouer que je n’ai jamais changé. Ça n’a pas arrangé mon obsession du désordre. Mes notes à l’école ne se sont pas améliorées, pas plus que mon comportement. Il voulait peut-être que je prenne conscience que mes défauts pouvaient s’améliorer. Ou du moins, il voulait qu’ils soient plus supportables. Mais je ne voyais pas ça comme des défauts. C’est simplement mon caractère. Et mon père a fini par le comprendre. En fait, ces séances lui ont plus servi qu’à moi.

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IF YOU ALL WANT ME TO SETTLE DOWN
SLOW UP AND STOP ALL MY RUNNING AROUND
DO EVERYTHING LIKE YOU WANT ME DO
THERE IS ONE THING THAT I WILL SAY TO YOU


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MA MERE
Les chiens ne font pas des chats


Quand j’étais petite, je posais souvent la même question à mon père : « Papa, elle est où maman ? » Je suppose que tous les gamins qui n’ont qu’un parent, posent cette question un jour ou l’autre. Et je pense qu’elle est légitime. J’avais envie de savoir parce que malgré tout l’amour que j’avais pour mon père, il me manquait quelque chose. Qui était-elle ? Est-ce que je lui ressemblais ? Comment s’appelait-elle ? Pourquoi n’était-elle pas là, avec nous ? J’ai commencé à me poser des questions quand les autres enfants ont eux-mêmes commencé à m’en poser.

Et mon père me mentait. Il disait que ma mère était morte. Mais mon père, il n’a jamais su mentir. Il a essayé mais je le connaissais. Alors un jour, je lui ai dit : « Papa, faut que t’arrêtes de mentir. Je croyais qu’il fallait pas mentir. Tu m’as dit que c’était pas bien ». Je me souviens de son sourire triste. Un sourire parce que pour une fois, je l’écoutais. En même temps, je n’ai jamais été une adepte des mensonges. J’assume tout ce que je fais. Mais c’était un sourire triste parce qu’il savait ce que ça impliquait. La vérité, elle était moche. Mon père ne savait pas qui était ma mère. Il n’en avait pas la moindre idée. Il m’avait juste trouvée dans son salon, un soir en rentrant des cours. Ma mère, c’était juste une inconnue parmi des milliards. Enfin, c’est ce que je pensais. Je pensais que c’était juste une pauvre étudiante qui n’avait pas voulu avorter mais qui n’avait pas eu la force d’assumer. Juste une jeune femme qui voulait continuer ses études sans avoir un gosse à élever. À cette époque, je ne savais pas à quel point j’avais faux.

Pour moi, la mythologie grecque, comme toutes les autres, ça n’avait jamais été réel. Juste des mythes, histoires et contes inventés par des vieux qui devaient se faire réellement chier à leur époque. Parce que pour inventer des trucs pareils, il fallait quand même être un peu atteint. Mon père ne m’a transmis aucune religion. Dans la campagne de fin fond du Texas, ma famille paternelle a toujours fait figure d’exception. Quand j’allais en vacances chez eux, nous n’avons jamais été à la messe. Mon père n’est pas baptisé. Et même si mes grands-parents croient sûrement en quelque chose, les religions et les cultes, très peu pour eux. Alors la mythologie, ça ne m’a jamais intéressée plus que ça.

Pourtant, quand elle m’avait dit qui elle était, j’y avais cru tout de suite. Du haut de mes quatorze ans, j’aurais pu lui rire au nez. Mon père s’était figé quelques instants en la voyant. Elle était restée la même. Elle avait le même physique et ne semblait pas avoir vieilli en quatorze ans. Elle n’avait absolument pas changé alors que, même s’il n’avait pas atteint les quarante ans, mon père avait vieilli.

Je suis un mélange de mes deux parents. En même temps, mon père avec ses cheveux miel et ses yeux verts, il ne m’a pas légué grand-chose. Mais ma mère, elle a quelque chose que je ne possède pas. Elle a cet air malveillant. Ma mère n’est pas franchement une déesse aimée des humains et encore moins des dieux. En même temps, sa mère n’a jamais été aimée non plus. Super l’héritage ! J’ai appris plus tard qu’à la colonie, les dieux et déesse reconnaissent leurs enfants quand ils atteignent l’âge de treize ans. Ma mère, elle a attendu que j’ai quatorze passés pour venir me voir. Elle n’a jamais aimé les codes et les trucs réglés. Et elle ne changera pas, même pour moi. Après tout, je suis seulement sa fille. Je me demande si je suis sa seule enfant ? Mais en même temps, qui voudrait s’associer au Désordre ? Oui, ma mère est la déesse du désordre pour faire simple. Elle a l’air charmante n’est-ce pas ? Je trouve aussi.

Je m’étais faite à l’idée que je ne la connaîtrais jamais. Mon père n’avait aucune photo d’elle. En même temps, qui aurait des photos d’un coup d’un soir qu’il ne reverrait jamais. Elle ne me manquait plus depuis des années. Oui, quand j’étais gamine, j’aurais voulu qu’elle soit présente. À l’époque, je me l’étais sûrement imaginée, de pleins de manières différentes. Comme je l’avais dit à cette psy, oui, je pensais à elle. Mais c’était un peu obligé non. Je ne ressemblais pas du tout à mon père et je devais bien tenir mon obsession du désordre de quelqu’un. Parce que dans ma famille, personne n’est pas comme ça. Bon, mon père n’est pas la personne la plus ordonnée qui soit mais pas à ce point.

J’avais toujours vécu sans elle. Je m’étais construite sans elle. Et je n’avais pas besoin d’une mère. Bon, avant de la rencontrer, je me disais qu’avec une mère, j’aurais peut-être été moins bizarre. Peut-être que je n’aurais pas eu ce caractère. Est-ce que j’aurais été plus équilibrée ? Qu’est-ce que vous en dites ? Personnellement, je me sens parfaitement bien. Bon, la nuisible ne serait peut-être pas cet avis mais on s’en moque n’est-ce pas ? Mais après avoir découvert qui était ma mère, c’était sûrement mieux qu’elle n’ait pas été là. Je ne lui en veux pas. Je n’ai rien à lui reprocher. Quand j’étais plus jeune, oui, j’aurais sûrement été en colère qu’elle réapparaisse dans ma vie comme ça. C’est sûr que si elle était apparue quand j’avais dix ans et que je venais de me faire virer de mon école, je n’aurais pas réagi de la même façon. Je lui aurais craché beaucoup de choses. Je lui aurais dit que c’était de sa faute si j’étais bizarre et que je n’avais pas vraiment d’amis. Et pourquoi est-ce que c’était toujours le bazar dans ma tête ? Pourquoi est-ce que j’avais toujours l’impression que mes pensées allaient toujours trop vites et que mon cerveau n’avait pas le temps de toutes les capter ? Oui, je lui aurais sûrement hurler que tout ça, c’était de sa faute.

Aujourd’hui, je me demande comme elle aurait réagi. Je crois qu’elle s’en serait moquée. Je suis sûre qu'elle s’en fout de ce que je pense. Et ça n’a pas d’importance. Elle est réapparue quand j’avais quatorze et non dix ans. Tous les ressentiments que j’avais pour elle ont disparu au fils des années. Lui en vouloir ne servait à rien. Parce qu’en vouloir constamment à quelqu’un, c’est fatigant.

Je l’ai vu une seule fois et elle n’est pas restée longtemps. Et ça ne m’a rien fait. Je n’attendais rien d’elle. Et je n’attends toujours rien d’elle. Ceux qui disent qu’on a besoin de d’avoir deux parents pour se construire. Eh bien, non les gars, je n’ai que mon père et je trouve ça bien. Je n’ai rien à y redire, plus aujourd’hui.

Parfois, je me demande pourquoi elle est venue. J’aurais pu rester dans l’ignorance. Qu’est-ce que ça aurait changé ? C’est vrai que j’aurais eu de mal à m’intégrer dans la société actuelle. Mais est-ce qu’elle était si désintéressée que ça quand elle est venue ? Ma mère aime créer le désordre et elle est venue pour nous secouer un peu, c’est clair. Cependant, elle nous a dit où trouver la colonie. Elle nous a dit que ça serait bien si j’y allais. Elle m’a dit qu’elle me reconnaissait comme étant sa fille et que la colonie m’accueillerait comme telle. Encore aujourd’hui, je me demande si elle est réapparue seulement pour s’amuser.

Je ne pense pas que je cherchais une mère idéale. Et elle ne l’est certainement pas. Mais ce n’est pas grave. Elle est ce qu’elle. Et je suis ce que je suis.

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CAUSE I’M NOT LIKE EVERBODY ELSE
I’M NOT LIKE EVERYBODY ELSE
I’M NOT LIKE EVERYBODY ELSE
I’M NOT LIKE EVERYBODY ELSE


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ELIJAH
Mon premier amour


Je ne sais pas pourquoi il m’a approchée. Je ne sais vraiment pas ce qui lui a pris. Il aurait pu s’asseoir n’importe où dans ce bus mais il a choisi la place à côté de moi. Encore aujourd’hui, je me demande ce qui l’a poussé à faire le premier pas. Oui, bon, vous allez dire que je suis un peu idiote. S’il a fait le premier pas, c’est que je lui plaisais. Mais pourquoi spécialement ce jour-ci ? C’était pourtant un matin comme un autre. Je m’assaillais toujours à la même place quand j’arrivais à attraper le bus. Toujours côté vitre. J’avais mes écouteurs vissés dans les oreilles et j’avais sursauté quand il s’était assis à côté de moi. Personne ne venait s’asseoir à côté de moi. J’étais celle que la majorité évitait. Mais lui, il s’était assis simplement, sans me demander mon avis.

Elijah, il était mignon. Il m’était déjà arrivée de focaliser mon attention sur lui. En même temps, déjà à cette époque, j’adorais observer les gens et j’avais plusieurs cours en commun avec Elijah. Donc je l’avais déjà scruté et étudié. Bon, je dois avouer que physiquement, il me plaisait. Je ne lui avais jamais parlé et je ne savais rien sur lui. Et il ne savait rien sur moi. Je n’étais pas franchement discrète à l’école mais je ne parlais pas beaucoup à mes camarades. Cependant ça, c’était de leur faute.

J’avais enlevé mes écouteurs pour lui demander ce qu’il faisait là. Qu’est-ce qu’il me voulait ? Et il m’avait juste parlé, simplement et normalement. Depuis que je savais qui était ma mère, j’avais un peu peur de mon image. Est-ce que je possédais cette même aura qu’elle ? Ça ne semblait pas être le cas ou alors Elijah ne le remarquait pas. Parfois, je me demande s’il n’était pas un peu masochiste sur les bords.

Dans ce bus, on a eu notre première discussion, tournée sur la musique parce que celle que crachaient mes écouteurs n’était pas discrète. Elle était à fond et puis Metallica, ce n’était pas un petit air de piano. Mais j’avais besoin de cette intensité de musique pour ne pas penser. Enfin, ça n’a jamais complètement marché mais me concentrer sur la musique permet à mon cerveau de se calmer un peu. Mais bref, revenons à Elijah. Il était là, avec sa veste brunie et son sac à dos éliminé. Et il me disait qu’il aimait bien aussi ce groupe. Il m’avait demandé qui j’aimais d’autre et j’avais répondu.

Je ne pense pas qu’il y a un âge pour l’amour. Oui, nous étions jeunes. Nous n’avions même pas seize ans et alors ? Nous flirtions timidement. Clairement, nous étions empotés. Encore aujourd’hui, je ne pense pas m’être améliorée. Mais je n’aurais pas voulu que ce soit parfait. Un premier amour n’est pas parfait. La première relation, c’est juste la première. Et oui, la fin a fait mal parce qu’on s’aimait mais c’était simplement la première. Et il y en aura d’autres. Je ne vais pas m’arrête à une seule. Je ne pense pas que je ferais une bonne none.

Mon père n’avait rien trouvé à y redire. Il m’avait simplement dit qu’il était là si j’avais besoin de lui. Je ne sais pas si tous les pères auraient réagi de cette manière surtout vu notre âge. Mais Papa, tu n’étais pas comme tous les autres et tu n’avais pas une fille comme les autres.

Elijah a subi beaucoup de choses de ma part. La première fois qu’on s’est embrassé, cela a signé le début de notre relation. Et je ne sais pas s’il s’attendait à ça. De toute façon, nous avons toujours des espoirs, des attentes d’une première relation. Mais ça ne se passe jamais comme on le veut n’est-ce pas ? Nous étions un peu naïfs. Aujourd’hui, quelques mois plus tard, je me rends compte de tout ça. Je n’ai sûrement pas encore assez de recul parce que je n’ai seize ans et que je n’ai connu qu’Elijah. Mais je vois plus clair, entre les erreurs que nous avons commises et mon caractère pas toujours facile.

Pourtant, c’était un ange. Il a réussi à me supporter pendant cinq mois. Il a composé avec ma fantaisie comme il appelait ça. Il me donnait un stylo à chaque fois que je devais écrire un truc sur mon bras. Il ne se formalisait pas de nombreuses fois où je perdais mon portable et que je mettais des heures à lui répondre. Il ne disait rien quand il retrouvait parfois mes affaires dans son sac, sans que nous sachions comment ça avait atterri là. Pourtant, il aurait pu péter des câbles. Quand je me faisais remarquer en renversant mon sac sur le sol de l’école parce que je ne trouvais pas ce que je voulais. Quand je lui posais dix-mille questions dans la même journée. Ou encore quand je jetais du pop-corn sur les gens au cinéma, plutôt que de le manger.

Il ne me regardait pas différemment. Pourtant, il se rendait compte que je n’étais pas comme les autres. Qui, sain d’esprit, s’amuse à casser la vaisselle pour étudier les morceaux brisés comme si c’était des pièces d’un puzzle ? La plupart du temps, il ne disait rien car pour lui, c’était simplement mon caractère. Mais c’était compliqué et parfois, il s’agaçait. Après tout, qui ne s’énerverait pas quand son partenaire ne l’écoute pas ? Elijah, il n’avait jamais été un grand bavard mais il avait une joie de vivre que j’adorais. Cependant, je n’arrivais pas toujours à suivre. Oui, j’avoue, je ne l’écoutais pas toujours parler. Et puis, pendant ses matchs de basket, il m’était aussi arrivée d’être complètement absente, totalement absorbée dans mes pensées au point de ne pas savoir l’issue du match.

Ensuite, ses parents posaient problème. Je n’étais pas franchement la copine idéale. Mauvaise élève qui ne pense pas à l’avenir. Toujours en retard même pour un dîner. Mais nous avions quinze ans. Est-ce qu’ils pensaient que ça durerait toute la vie ? En fait, je n’en avais strictement rien à faire de leur avis. J’étais amoureuse de leur fils, pas d’eux. Mais ça peinait Elijah.

Je ne sais pas réellement ce qui m’a décidée à le quitter. Quel a été l’élément déclencheur ? Je n’en sais rien. Mais j’ai fini par rompre parce que je lui faisais du mal. Ses parents n’approuvaient pas. Ses amis s’éloignaient parce qu’ils me trouvaient bizarre. Et je lui faisais subir mon comportement. J’adorais étudier ses émotions, ses réactions. Je le questionnais sur tout et n’importe quoi. Et j’adorais quand j’arrivais à le troubler avec mes paroles. Voir son esprit tout retourné, j’adorais ça.

Ça n’aurait pas pu continuer de cette façon. Ce n’était pas sain. Pourtant, il le voulait. Il n’avait pas compris pourquoi je voulais rompre et je n’avais pas su lui expliquer. Comment expliquer tout ça ? Je lui avais juste dit que je voulais que ça se finisse et que s’il m’aimait alors il respecterait mon choix. Et c’est ce qu’il avait fait. Ça m’avait encore plus brisé le cœur. Nous étions des adolescents mais il avait une certaine maturité que beaucoup ne possédait pas, que je ne possédais sûrement pas.

J’ai longtemps pleuré et mon père a été là, comme toujours. Il a compris pourquoi j’avais fait ça. Mais comme d’habitude, il n’a rien dit. Il n’a pas dit si c’était juste stupide ou si c’était la meilleure solution. Il m’a juste serrée dans ses bras.

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LIKE GRAVITY
FROM UNDERNEATH
WE CAN’T OUTRUN
OUR DISTINY

IT’S IN MY FLESH
IT’S MY BLOOD
THE RECKONING HAS JUST BEGUN


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LA COLONIE
Entre Enfer et Paradis, j’ai pas encore décidé


Après la visite de ma mère, mon père a décidé de m’envoyer à la colonie. Après tout, ma mère nous en avait donné l’emplacement et il trouvait que c’était une bonne idée. Sauf que je ne voulais pas. J’aimais ma vie telle qu’elle était. Pourtant, il a insisté. Il m’a dit que ça serait bien si je côtoyais des gens comme moi. J’allais découvrir un nouveau monde. Mais je ne voulais pas parce que j’avais peur. Et si eux aussi me fuyaient ? Et si je n’arrivais toujours pas à me faire des amis ? Et j’ai fini par convaincre mon père. Pourquoi aurais-je voulu quitter ma famille ? Il y avait mes cousines avec qui je passais des heures au téléphone. Il y avait mon cousin avec qui j’adorais monter à cheval. Et mes grands-parents me gâtaient toujours autant. Et surtout, je ne voulais pas quitter mon père. Il a fini par comprendre que ça ne servait à rien. Nous étions heureux. Point.

Sauf que des monstres rodaient dans le monde, à la recherche du sang de nouveaux sang-mêlés. Je ne sais toujours pas pourquoi ils ont mis si longtemps à me trouver. Peut-être est-ce parce que ma mère est une déesse mineure ou alors est-ce parce que je n’ai pas réellement de pouvoir ? Mais ils ont fini par me trouver, une nuit de fin juillet quand j’avais quinze ans.

Ça faisait quelques années que mon père avait acheté une petite maison dans un des nombreux quartiers résidentiels d’Austin. Nous étions bien là-bas. Et ils avaient attaqué. Je vais vous passez les détails parce que la bataille ne fut pas épique. Nous sommes arrivés à nous enfuir sans blessures graves. Nous avons récolté des bleus et coupures mais comparé à toutes les histoires que j’ai entendues par la suite à la colonie, ce n’était rien. Mon père avait pris le volant et nous avait emmené loin d’Austin. Nous nous étions arrêtés dans un pauvre motel au bord de l’I-35. C’était un motel pourri mais je m’en moquais. Je venais d’avoir la plus grosse frayeur de ma vie. Je me souviens de mes jambes encore tremblantes quand j’étais sortie de la voiture. Mais je me rappelle surtout des bras de mon père qui m’entouraient. Cette fois-là, je n’ai jamais autant pleuré. J’avais failli mourir. Mon père avait failli mourir.

Nous avons continué notre route jusqu’à la colonie que nous avait indiquée ma mère. Et je suis devenue une permanente. Je sais que c’est pour ma sécurité, pour celle de ma famille. Mais la colonie, ce n’est pas toujours super. Certains y voit un refuge, d’autre une deuxième maison. Moi, je ne sais pas. Ce n’est pas ma maison. En tout cas, je n’arrive pas à la considérer comme ça pour l’instant. C’est juste ma résidence pour le moment. Je ne vais pas mentir, je m’y sens bien. Je n’ai pas à suivre des cours ennuyeux à mourir. J’ai l’impression d’être beaucoup plus libre même si nous sommes encadrés. Je ne peux pas la comparer au monde extérieur. Et un autre truc que j’aime, c’est que je me compare moins aux autres. Ici, je n’ai pas l’impression d’être autant jugé. Bon, certains demi-dieux ont un esprit de compétition vachement développé mais je ne me compare pas. À la colonie, tout le monde est différent. Je n’ai pas l’impression que je dois entrer dans un moule bien défini.

Quand je suis arrivée, j’avais déjà été reconnu par ma mère et j’ai intégré le bungalow 11. J’aime cet endroit. Il y a pleins de monde et ce n’est jamais réellement rangé. Et pour quelqu’un comme moi, c’est le bonheur. Cependant, il y a ce foutu système de récompense. Et les inspections, avec moi, ça ne se passe jamais bien. Je déteste me faire eng**uler parce que je mets le bordel. Ce n’est pas de ma faute et s’ils n’ont toujours pas compris ça, ce n’est pas mon problème. Bon, je dois dire que les douches froides, ce n’est pas toujours cool. Mais on finit par s’y habituer.

Oui, la colonie, elle a des mauvais côtés pour moi. Parlons un peu des horaires. Quelle horreur ! J’ai eu du mal à m’habituer. Quand je vivais avec mon père, j’avais beau être en retard, je ne partais jamais de la maison sans manger. Ici, si je ne me réveille pas à temps ou si je suis en retard, bah je loupe le petit-déjeuner. Et je déteste ça. Comment voulez-vous que je sois de bonne humeur si j’ai le ventre vide ? Pour le dîner, ça me dérange moins parce que c’est la fin de la journée. Ah oui, la fin de la journée. Mon père ne m’a jamais imposé un couvre-feu. Bon, quand j’étais gamine, je ne rechignais jamais à aller dormir. Quand il me disait que c’était l’heure, je lui obéissais. Pour une fois… Je n’ai jamais été chiante sur ça. Même s’il m’arrivait de m’endormir bien plus tard, je restais dans ma chambre, en essayant de faire le moins de bruit possible. Je jouais avec mes peluches. Plus tard, je lisais jusqu’à pas d’heure ou alors je dessinais. Plus je grandissais, plus j’avais des insomnies. Mais comme je ne manquais jamais d’énergie pendant la journée, mon père n’a jamais rien dit. J’ai bien essayé de prendre des somnifères, mais ça n’a jamais fait beaucoup effet. Je n’ai jamais eu besoin de beaucoup de sommeil et à la colonie, le couvre-feu, souvent, je fais comme s’il n’existait pas. Malheureusement, Chiron ne me laisse pas me promener toutes les nuits. Il n'est vraiment pas marrant. Je déteste les horaires. C’est rigide et je n’aime pas ça. Enfin, jusqu’à présent, comme ils n’ont jamais été jusqu’à m’attacher à un lit, c’est que ça ne doit pas les déranger plus que ça.

L’autre point noir est le manque. L’éloignement est compliqué à gérer pour moi. J’ai toujours vécu avec mon père et ne pas le voir tous les jours, ça m’a un peu déstabilisée au début. Et puis, j’ai encore moins de contact avec mes cousines et mon cousin. Beaucoup de demi-dieux ont des histoires terribles avec leur famille mais ce n’est pas mon cas. Et parfois, je n’arrive pas à supporter le manque. Bon, je ne suis pas du genre à déprimer mais quand ma famille me manque trop, j’ai tendance à me moquer encore plus des règles. Je ne sais pas si l’éloignement deviendra plus supportable avec le temps. On verra bien.

Et puis, à la colonie, il y a les autres. Je n’ai pas encore décidé si c’était un point positif ou négatif. Vu qui est ma mère, certains ont tendance à me fuir. Pourtant, ici, ma mère n’est pas la pire des déesses. Mais bon, sa réputation la précède. Mais peut-être que les autres ont du mal à m’approcher à cause de mon caractère ? Ou alors est-ce moi qui ne sais pas me lier d’amitié avec eux ? C’est vrai que ça n’a jamais été mon fort. Pourtant, depuis que je suis à la colonie, j’essaie de faire des efforts. Mes relations avec les autres ont un impact sur les quêtes. Pour l’instant, je n’en ai jamais fait aucune. Pourtant, ce n’est pas l’envie qui m’en manque. Ça fait déjà quelques mois que je suis à la colonie mais je suis quand même assez nouvelle. Ça ne fait pas longtemps que je m’entraîne au combat. Et puis, je serais capable de faire capoter une quête juste à cause de mon envie de mettre le désordre. En fait, c’est peut-être une mauvaise idée de m’emmener. Pourtant, je suis sûre que je pourrais servir quelques fois. Enfin, ce n’est pas moi qui décide. Pour l’instant, je me contente de ce que j’ai. Je profite de ma vie et j’essaie de la mener comme je l’entends.


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THERE’S NO ESCAPE
WHEN FIRE MEETS FATE
THERE’S NOT ESCAPE
WHEN FIRE MEETS FATE

WHEN FIRE MEETS FATE


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| Imprévisible | Jamais à l’heure | Bordélique obsessive | Observatrice |

Quand les gens me voient, ils disent souvent que j’ai un air mignon. Beaucoup d’humains pensent que je suis une fille sympa, obéissante et intelligente. Le genre à avoir une bande d’amis cool, de bonnes notes qui permettent l’entrée dans une bonne fac et assez de caractère pour ne pas se laisser faire. Mais ça, ce n’est qu’une façade. Je peux être sympa si j’ai envie mais je ne suis pas obéissante. L’intelligence, ça reste à voir. Les bonnes notes, pour quoi faire ? Et assez de caractère ? Alala… Les naïfs.

Mon truc, ce n’est pas semer la discorde pure et dure. Nop. Je laisse ça ma chère grand-mère, Éris, et à ses enfants demi-dieux. Nan, moi, je suis comme ma mère, peut-être en moins sauvage. Je me sens bien seulement dans le désordre. Quand c’est trop bien rangé, ça m’énerve. Je ne prends pas soins de mes affaires. Mes habits, chaussures, bijoux, traînent un peu partout. En fait, je perds souvent les choses. Je les pose quelques parts et après, je n’y fais plus attention. Et des heures plus tard, je ne m’en souviens plus. Si c’est quelque chose d’important, je prends la peine de chercher, sinon tant pis. Les gens vont devoir s’habituer à retrouver mes affaires un peu partout. J’aime m’étaler et retrouver parfois des choses dans des endroits incongrus. Alors soyez gentils, si vous trouvez un poignard gravé à mon nom, rapportez-le-moi. C’est une des seules choses matérielles auxquelles je tiens vraiment.

Les règles, le respect, les convenances, ça me passe carrément au-dessus de la tête. Dans la colonie, j’aime me balader la nuit. Insomniaque à cause du bordel et de toutes les idées qui me passent par la tête, j’adore sortir la nuit quand il n’y a personne. Et encore plus, j’aime ne pas respecter le couvre-feu C’est beaucoup plus excitant. Parfois, je m’incruste dans d’autres bungalows pour dormir. Mais bon, il y a de plus en plus de monde alors ça devient compliqué. Et l’autre problème est que Chiron m’a interdit de sortir toutes les nuits. C’est compliqué pour moi de respecter cet ordre. Parfois, j’ai les jambes qui fourmillent et j’ai juste envie d’outrepasser cette règle. Mais franchement, je n’ai pas envie de me faire croquer par les harpies. Du coup, je me rattrape au pavillon-réfectoire. J'aime manger à une table différente de la mienne. Bon, je ne le fais pas tous les jours parce que c’est assez mal vu. Je n’ai jamais compris pourquoi d’ailleurs.

Je pense que vous l’aurez compris mais je n’aime pas les gens trop sérieux. Les personnes psychorigides et les lèches-bottes, ça m’agace. Je suis le genre de personne à toucher à tout quand je rentre dans une pièce ou dans un magasin. J’attrape les choses et les observe sous tous les angles avant de la reposer, pas forcément au bon endroit d’ailleurs. Alors si vous détestez le désordre, évitez-moi. Ça vaut mieux pour vous. Je dis ça pour vous mais vous faites ce que vous voulez.

À l’école, les cours m’intéressaient peu. J’écoutais quand j’en avais envie et je prenais des notes quand j’étais de bonne humeur. Pendant les cours, je préférais imaginer des scenarii pour mettre un peu le désordre. Je suis facilement distraite par les autres, par mon environnement et même par mes propres pensées. Un jour, on m’a dit que j’avais parfois un air rêveur. Vraiment un air rêveur ? Ça fait un peu trop mièvre pour moi. Mais oui, je veux bien avouer que ça m’arrive d’être dans mes pensées. En même temps, faut bien les ordonner de temps en temps parce que l’anarchie totale, ça me donne des migraines. Et le problème du bazar mental, c’est la concentration. Comment voulez-vous que je me concentre alors que j’ai l’impression que mon cerveau bourdonne tout le temps ? Oui, drôle d’image. À cause de mon cerveau qui fonctionne non-stop, je parle parfois toute seule. Ne vous-inquiétez, je ne discute pas avec un ami imaginaire. C’est juste que parfois, parler à voix haute, ça décharge mon cerveau de nombreuses pensées. Ça les concrétise si vous voulez et ça permet à mon cerveau de ralentir. Je ne sais pas si vous comprenez ce que je raconte mais tant pis.

J’adore les combats. En fait, j’adore le désordre que ça créer. J’aime y participer mais je préfère encore plus regarder. J’adore observer les autres demi-dieux se battre dans l’Arène. Evidemment, comme tout demi-dieux que se respecte, je sais me battre un minimum et j’aime la sensation de combattre parce que mettre le bazar, c’est mon truc. Cependant observer, c’est le pied. On dirait un truc sexuel dit comme ça.

Comme vous l’aurez deviné, je suis assez observatrice. J’adore observer les gens et mon environnement. C’est presque malsain. J’essaie d’imaginer les esprits des gens et les déconstruire parce qu’il faut dire qu’à la colonie, tout le monde est différent J’aime scruter, décortiquer, étudier et déconstruire les êtres. Ce qui fait de moi quelqu’un de curieux. Mais je suis curieuse de la mauvaise façon. Je ne sais pas m’arrêter. Si je dois poser une question, je la pose. Peu importe ce que ça peut créer. Parce qu’en réalité, j’adore questionner les gens. J’adore quand il se remette en question. Je suis fascinée quand j’arrive à mettre le bazar en eux. Et surtout, j’adore les observer se battre contre eux même. Et j’adore les conséquences parfois désastreuses que peuvent avoir mes actes et mes paroles. Pourtant, je n’aime pas faire du mal aux gens inutilement, surtout ceux que je chéris. Mais je ne peux pas m’en empêcher. Créer le désordre, même si c’est à l’intérieur de quelqu’un, c’est naturel. Et je l’ai compris avec Elijah. J’avais beau l’aimé, je lui faisais du mal et même si je culpabilisais, je n’arrivais pas à m’arrêter.

Quand je me fais prendre en train de faire quelque chose d’interdire ou de faire une bêtise, je suis du genre à sortir : « Vous pouviez pas arrivez cinq minutes plus tard, j’ai pas fini là ». Je n’en ai rien à faire de me faire surprendre. Ça sera juste un avertissement ou une punition de plus à mon compteur. Mais je n’aime pas être interrompue quand je fais quelque chose, que ce soit un truc bien ou une connerie. Je peux être assez bornée et déterminée quand je l’ai décidé.

Je laisse facilement transparaître mes émotions, ça ne me gêne pas. Mon visage est expressif et contrairement à beaucoup, je ne m’en cache pas. Cependant, vous me verrez rarement pleurer. La seule personne qui en a le droit est mon père. Je ne suis pas du genre à craquer facilement. Il faut vraiment, mais vraiment insister pour me faire craquer.

Comme vous l’avez maintenant compris, j’ai toujours eu du mal à me lier d’amitié. Ça ne fait pas longtemps que je suis à la colonie alors peut-être est-ce pour ça. Ou alors, c’est à cause de mon caractère parfois imprévisible. Pourtant, je sais être sympa. Je vous le promets. Je suis quelqu’un d’assez sociable qui sourit facilement. Si vous m’approchez alors que je ne vous connais pas, je ne vais pas vous repousser. Je ne dis jamais à non à une discussion. Après, à vous de voir si vous arrivez à vous accrocher.


POUVOIR

Ai-je réellement un pouvoir ? Ma mère est une déesse mineure. C’est simplement la personnification de l’anomie et la seule chose qu’elle m’a réellement léguée, c’est son amour du désordre pour faire simple. Et elle ne m’a pas léguée son pouvoir d’engendrer le désordre entre les personnes. J’ai peut-être hérité d’un don de ma mère mais je ne m’en rends pas compte. À vous de me le dire.

POINTS FORTS ET FAIBLES

Je pense que mon caractère est déjà un point faible. Aimer le désordre, ne pas respecter les règles, c’est déjà assez, non ? Je suis sûre, qu’un jour, je pourrais être capable de perdre un truc super important.
Clairement, avoir des migraines toutes les semaines n’est pas non plus un avantage. J’ai appris à reconnaître les signes. Et je sais gérer la douleur mais je ne suis pas insensible.
Et concernant mon point fort, savoir décortiquer les gens et leurs émotions, c’est déjà pas mal. On apprend beaucoup de choses à scruter et déconstruire les personnes dans les moindres détails. Et puis, la détermination est aussi un point fort. Quand j’ai un but, je veux absolument y arriver.


QUELQUES FAITS SUR MOI

| Je suis insomniaque |
| J’aime dessiner |
| Je sais très bien monter à cheval (merci papi et mamie pour tous ces étés au ranch !) |
| Je suis sujette à des migraines récurrentes |
| J’ai souvent des écritures sur les mains et les avant-bras : ne vous inquiétez pas, je prends juste mes membres pour des post-it |


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OSWALD
Je l’aime bien. Lui, je crois qu’il m’aime un peu moins. Ça ne fait pas longtemps qu’il est à la colonie. Et il m’a tout de suite intriguée. Je vous jure, il est fascinant à étudier. Déjà, il est le fils d’Erèbe et puis son côté mystérieux et solitaire… J’adore l’observer. Vous allez croire que je suis une harceleuse, si ça continue. Ce qui n’est pas le cas, quoique… Bref, Oswald. J’adore l’étudier. Au début, je ne faisais que le scruter de temps en temps quand il passait dans mon champ de vision. Et un jour, je me suis décidée à lui parler. Autant dire que j’ai été servie avec son regard noir. Je me suis demandée ce que j’avais fait de mal. Je sais que j’ai parfois du mal à nouer des liens mais pour une première approche, je ne pensais pas qu’il m’enverrait paître. Oui, je sais, j’aurais dû m’en douter mais je suis optimiste et j’avais des questions à lui poser. Autant vous dire que mes questions, elles sont restées sans réponse. Depuis, j’essaie de m’approcher en douceur. Je continue à l’observer et je ne suis pas sûre que ça lui plaise. Mais est-ce que je vais arrêter ? Je pense que vous avez déjà votre réponse. Surtout que moi, je l’aime bien Oswald.

MADELEINE
Ah, très chère Madeleine. J’espère que tu sais à quel point tu peux me casser les pieds parfois, pour être polie. Franchement, j’aurais pu l’apprécier. Bon, elle n’est pas toujours souriante mais elle avait l’air sympa. Et en plus, elle avait l’air intéressante. Mais non, il a fallu qu’elle n’aime pas le désordre. Je sais que ce n’est pas la pire mais quand même. Je sais bien que c’est compliqué de vivre avec moi, surtout au début. Cependant, ses remarques, elle pouvait se les garder. Ce foutu destin a fait qu’on partage des lits côte à côte dans le bungalow. Malheureusement pour nous deux… Dès sa première remarque sur mon désordre, j’ai su que nous n’allions pas nous entendre. Moi qui voulais faire bonne impression, c’était raté. Mais croyez-moi quand je vous dis qu’elle n’est pas mieux ! Non mais franchement, elle range mes affaires. Arg ! Le problème n’est pas qu’elle touche à mes affaires, ça je m’en moque. Le problème n’est pas non plus que je ne les retrouve pas, sauf si c’est quelque chose qui m’est précieux. Non, le problème, c’est que c’est tout ordonné après. Du coup, par pur esprit de contradiction, j’envahie encore plus son espace. Comment est-ce que je peux vivre avec quelqu’un qui aime que les choses soient à leur place ? Bon, en réalité, je pense que je la dérange plus qu’elle ne me dérange. Mais est-ce que je vais faire des efforts ? Elle rêve.

GEORGE
Jamais je n’aurais cru rencontrer quelqu’un qui soit si peu dérangé par le désordre. Mais connaissant la mère de George, c’est peut-être normal. Je n’y connaissais pas grand-chose en amitié mais je pense pouvoir dire que George est mon amie. La première fois qu’on s’est croisé, c’était à l’atelier d’arts créatifs. Je n’y vais pas souvent. Je préfère dessiner autre part et il y a tellement d’endroits inspirants à la colonie. Pourtant, je m’y rends parfois, quand ça me prend. Et une de ces fois-là, George était là. Nous nous étions déjà croisées mais nous ne nous étions jamais parlées. J’ai fait le premier pas. Bon, je n’ai pas beaucoup de tact et je ne sais toujours pas aborder les gens mais elle ne s’était pas braquée. Première approche réussie, vous ne trouvez pas ? Et nous nous sommes trouvées quelques points communs. Le dessin. Et les farces aussi. Bon, elle est sûrement plus imaginative que moi mais je me débrouille. Notre amitié est fluctuante. Elle connaît des hauts et quelques bas aussi. Et c’est peut-être de ma faute. Moi et mon sens de l’observation. Moi et mes questions indiscrètes. Quand je vais trop loin, George, elle s’éloigne. Ce n’est pas pour ça que je vais arrêter mais je me sens un peu mal quand elle me fuit. Heureusement, que ça ne dure pas des semaines. Et on recommence, comme si rien ne s’était passé. Elle est comme ça notre amitié. Elle est simple et compliquée à la fois. Elle est comme nous. Elle a ses bons et ses mauvais côtés. Et je l’apprécie telle qu'elle.

VALENTIN
Je n’ai jamais été aussi douée avec les chevaux que mon cousin, mais mes grands-parents ont transmis cette passion à tous leurs petits-enfants. Je pense que je ne me débrouille pas trop mal et j’ai été ravie de découvrir qu’il y avait des écuries à la colonie. Ça faisait des mois que je n’avais pas monté quand j’ai passé les portes des écuries pour la première fois. J’ai tout de suite su que je passerais de longs moments ici. Je m’étais approchée des chevaux un à un pour leur parler avec ma voix un peu trop excitée. Ça faisait tellement de bien. Et c’est comme ça que j’ai rencontré Valentin. C’est lui qui a fait le premier pas en me demandant si j’avais besoin d’aide. Et j’ai accepté parce que je n’avais pas envie de passer des heures à chercher les équipements. Valentin, il m’a fait tout de suite bonne impression avec ses sourires. Est-ce le fait qu’on partage cette passion ? Est-ce le fait qu’il soit un fils d’Aphrodite ? Ou est-ce parce qu’il était gentil ? C’est sûrement pour ça. Il ne me connaissait pas et il avait fait un premier pas vers moi. Bon, il avait critiqué le cheval que j’avais choisi. Sérieusement ? Il m’avait pris pour une débutante ! Et je lui avais prouvé que je savais ce que je faisais. Depuis cette première fois, se balader ensemble est devenu courant. J’aime bien Valentin. Il arrive à supporter mon bordel, un bon point pour lui. Parce que clairement, ranger les équipements, ce n’est pas mon truc. Au début, ça le soûlait parce qu’il devait repasser derrière moi. Je crois qu’il m’avait même fait une ou deux remarques mais il a compris que ça ne servait à rien. D’ailleurs, il me comprend bien plus que je le pense, je crois. Un autre bon point pour lui. Et puis, il est intéressant. Je suis sûre qu’il y a quelque chose derrière ses sourires. Il est plus que le fils d’Aphrodite. Il m’arrive de lui poser mille et une questions. J’en apprends plus sur lui au fil de nos balades et c’est agréable, tout simplement.

HASH
Il y a peu de personnes dont j’essaie de faire le portrait. Parce que dessiner quelqu’un, j’ai toujours trouvé ça plus compliqué. La plupart du temps, je gribouille des formes et images qui sortent de ma tête. Parfois, je m’aventure à reproduire un paysage. Mais un portrait, ça me demande beaucoup de plus de concentration. Et comme je l’ai déjà dit, la concentration me fait souvent défaut. Alors dessiner quelqu’un, quelle horreur ! Pourtant, j’essaie parfois. J’aime tester mes limites. Et un jour, j’ai commencé à dessiner le visage de Hash, lui qui semble toujours fasciné par le paysage. La première fois, nous étions en haut d’une colline et la vue était à couper le souffle. Puis, j’avais remarqué Hash. Avant d’arriver à la colonie, je ne connaissais pas les satyres et c’est pour cela qu’ils me fascinent aussi. Assise à quelques mètres de lui, j’avais commencé à esquisser les premiers traits. Reproduire les expressions que je décrypte sur son visage est compliqué. Plusieurs fois, j’ai raté mes esquisses. Evidemment, il a fini par me remarquer, discrète comme je suis. Même quand je dessine, je ne peux m’empêcher de parler à haute voix. Pourtant, il n’avait rien dit, même quand il avait vu le dessin. A la colonie, certains n’aiment pas qu’on les observe, alors qu’on les dessine… Je vous laisse imaginer. Mais Hash, il avait simplement été surpris. Rien de plus. Il me laisse le dessiner. Et encore mieux, je lui apprends à dessiner. Je ne suis pas le meilleur professeur. Je pense que vous vous en doutez. Pourtant, Hash, il s’en contente. Et je suis ravie de partager une de mes passions. J’adore ses petits moments. On ne parle pas forcément beaucoup. Bon, je lui partage parfois mes pensées sans queue ni tête, sans m’en empêcher. Cependant, il ne s’en plaint pas. Il est d’une patience… Je ne crois pas avoir déjà rencontrer quelqu’un qui se plaint si peu de mon caractère. Et c’est sûrement pour ça que je l’apprécie aussi.

LUCIAN
Je ne sais pas m’arrêter. Je le savais déjà, mais avec Lucian, j’en ai fait l’amer expérience. Enfin, la violente expérience serait plus exacte. Je n’aurais jamais pensé qu’un jour, je me retrouverai plaquée contre un mur à cause de ma manie à mettre le bazar dans les affaires des autres. Après tout, même si j’énerve certains des pensionnaires de la colonie, aucun n’avait jamais eu une telle réaction. Mais j’aurais dû m’en douter, n’est-ce pas ? J’aurais dû le savoir. Lucian m’a prévenue. Plusieurs. Je ne devais pas déranger son espace. Est-ce que ses menaces m’ont arrêtée ? La preuve que non parce qu’il a fallu qu’il soit violent pour que je comprenne. Lucian, rien qu’à cause de son ascendance, j’avais envie de mettre le bordel autour de lui, juste pour voir ses réactions. Dysnomie contre Eunomie. Et j’ai été servie. Et je n’ai pas gagné. Maintenant, j’essaie de me contenir. Quand je jette un coup d’œil à ses affaires, j’ai toujours envie d’y toucher, comme si c’était plus fort que moi. Mes doigts fourmillent et mes jambes ont juste envie de me mener jusqu’à son lit. Mais à chaque fois, mon cerveau me retient. J’en conviens, c’est surprenant, mais je ne sais pas si j’ai envie de provoquer chez Lucian, une réaction encore plus violente. Parfois oui, mais j’aimerais éviter que ce soit contre moi. Alors pour l’instant, nous nous supportons de loin. Oui, de loin, c’est très bien.

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Aimee Teegarden

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Dernière modification par Hypermnestra le lun. 10 août, 2020 7:51 pm, modifié 6 fois.
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Message par Hypermnestra »

Voilà, je vous présente Hadley. Je n'aurais jamais pensé que cette fiche prendrait deux post ! En tout cas, bon courage pour la lire ^^ Si des personnes pensent à des liens, je suis ouverte à tout.

Sinon, Naji, c'est sympa de découvrir Coram et le lien avec l’histoire d’Oswald. Mimie, Nimue est toute jeune et mignonne. Et elle aime les chevaux comme Hadley. J'ai hâte de la voir évoluer. Et Elyne, j’aime bien Octavia même si elle est solitaire. Et franchement, pour une deuxième fiche, elle est est bien.
Springbloom

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Nouveau : Inscriptions ouvertes]

Message par Springbloom »

So, il était prévu que je poste Hash avant de lire vos fiches, mais bon, qui ne change pas d'avis...ne change pas d'avis (je suis pas encore grand-mère je sais pas inventer les dictons).

Bref, j'ai l'impression qu'à chaque fois que je m'éloigne deux jours j'ai masse de choses à faire ici en rentrant, c'est pas possible x)

@Naji : Très cool ton petit Coram, et bien joué pour quelqu'un qui ne connait pas l'univers de base, tu retranscris très bien un personnage qui aurait pu y voir le jour ^^

@Mimie99 : Nimue est née le jour du mariage de mes parents :lol: (commentaire fort constructif ma foi) Je trouve ça cool que tu aies plus adopté le côté chevaux de Poséidon plutôt que d'avoir la sempiternelle rejeton dont la mère adorait la mer et les vagues. Les nouveaux sont rares dans les fiches, j'espère que Nimue s'intégrera bien à la Colonie, en tout cas elle ne tardera pas à découvrir qui est son parent divin, j'en fais mon affaire ;) D'ailleurs, si elle est nouvelle à la Colonie, ça va lui faire tout bizarre d'enfin découvrir l'océan :o Je veux être là pour voir ça :D Si je comprends bien, son défaut fatal c'est son impulsivité ? Ah et je terminerais ce commentaire par : AHAHAH BANFF TOUTE MA VIE CET ENDROIT J'AI TROP DE BONS SOUVENIRS LA-BAS AVEC LE DEFILE DU 1ER JUILLET, LE LAC WILLY WONKA (parce que son vrai nom n'est pas prononçable T.T) ET LE CANYON JOHNSON !! Trop contente d'en entendre parler :mrgreen:

@Elyne15 : Duh, si ma deuxième fiche avait ressemblé à ça, je ne sais pas où j'en serais aujourd'hui x) En tout cas, bienvenue parmi nous, contente de rencontrer Octavia et de découvrir qu'elle est tout de même plus abordable que Heather en fille d'Athéna x) Va y avoir de l'ambiance dans votre bungalow ^^ Je t'aurais bien proposé qu'Hash soit le satyre qui soit parti la ramener à la Colonie, mais je suis pas certaine que ça concorde niveau date :/

@Hypermnestra : J'ai beaucoup ri en apprenant pourquoi elle dessinait sur le casier de son voisin, c'est typiquement le genre de réponse pragmatique que j'aime et qui me font adorer un personnage. J'aime beaucoup Hadley, j'ai été très surprise de voir que, bien qu'elle fasse deux messages, je n'avais pas vu le temps passer en lisant sa fiche. Elle dit avoir des pensées désordonnées, ça se ressent quand elle fait des allers-retours, mais on suit sa vie sans problème. J'ai dû mal avec le fait qu'elle ne respecte pas le couvre-feu tous les soirs par contre. A la limite, de temps en temps, avec sa mère et son insomnie, Chiron pourrait tolérer et dire aux harpies de pas l'attaquer, mais tous les soirs...ça fait beaucoup. Pareil pour le pavillon-réfectoire, c'est vraiment super mal vu de pas manger à sa table. Quoi qu'il en soit, Hadley est acceptée ^^ Je ne sais pas encore si je peux avoir un lien avec elle, d'un côté je me dis que, soit elle et Hope se haïssent, soit elles ont une forte amitié très particulière. De toute manière, j'ai d'autres persos qui pourraient apprécier son désordre, genre Kahau.
naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Nouveau : Inscriptions ouvertes]

Message par naji2807 »

Morgane merci, ça me fait très plaisir ^^ j'avais peur, au contraire, je faire un truc totalement à côté de la plaque avec Coram donc je suis rassurée ^^

Hyper merci beaucoup, je suis contente que Coram te plaise et de mon côté j'aime bien Hadley, elle est sympa même si compliquée ^^ je ne suis pas sûr d'avoir des liens à te proposer. Oswald est arrivé depuis peu et s'en ficherait. Madeleine n'aimerait sans doute pas son côté bordélique, vu qu'elle fait déjà de gros efforts pour ne pas se perdre, si on y rajoute du bordel, ça le fait pas x) (surtout qu'elles sont dans le même bungalow ^^'). Nadya je ne sais pas trop ^^ Felix s'en ficherait aussi sans doute. Et Irina... mystère x)
Springbloom

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Hash]

Message par Springbloom »

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CE DÉSERT AU CIEL PUR
PORTE EN LUI L'AVENTURE
DES FRONTIÈRES DU NIGER
AUX TOITS DE GHARDAÏA
LES SEIGNEURS DU DESERT
Y FONT RÉGNER LEUR LOI

DES CONFINS DU HOGGAR
A CEUX DU TASSILI
CHAQUE JOUR MON REGARD
RENCONTRE L'INFINI

OCÉAN DE SOLEIL
LES DIEUX NE VONT PAS
CE PAYS DE MERVEILLES
EST PLUS FORT QUE LA FOI

SUR LA CRÊTE DES DUNES
QUAND SE COUCHE LA LUNE
PARADIS DE BEAUTÉ
DE SILENCE ET DE PAIX

QUAND LE VENT DU DÉSERT
EMPORTE SES MYSTÈRES
ON NE PEUT PLUS DOUTER
DE TON ÉTERNITÉ

𝐒𝐀𝐇𝐀𝐑𝐀

~ Jacques Fourgier ~
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Image'ai vu le jour dans le nord de la Mauritanie, à la frontière de ce qui est censée être la République arabe sahraouie démocratique. Rares sont les satyres à vivre dans le désert, et ceux à vivre dans une zone militaire sont encore plus rares. Mon père a toujours fait figure de satyre à part, hors du temps et de ses contemporains. En fait, sur certains points, plus qu'un marginal, on l'a même toujours considéré comme un fou. Les satyres sont par essence même lié à la nature, à toutes choses qui se rapprochent de près ou de loin au dieu Pan. Je n'ai jamais vu personne percevoir Pan comme un dieu au désert. C'est pour ça que mon père s'est mis en tête de l'y retrouver. Il avait essayé de convaincre le Conseil des Sabots Fendus à de multiples reprises que, si l'on n'avait pas trouvé Pan depuis des siècles, c'était parce qu'il s'était réfugié là où il savait qu'aucun satyre n'oserait s'aventurer : pour lui, le désert, et, plus encore, le désert en proie à la guerre.

Quand j'étais encore jeune, il avait reçu un message annonçant que Pan avait été retrouvé par un certain Grover et qu'il était mort, que toutes les créatures liées à la nature devaient au plus vite venir aider les demi-dieux de la Colonie des Sang-Mêlés à combattre les Titans éveillés. Père avait cru à une farce du Conseil pour le détourner de sa route et était resté au Sahara. Le dieu de la Nature était éternel, comme tous les autres, il ne pouvait s'éteindre. C'était le mantra qu'il me répétait nuit et jour.

Son idée folle de finir par trouver Pan dans un quelconque oasis, c'était sa raison de vie. Alors on a passé notre temps à voyager avec des bédouins Touaregs, à traverser de long en large, du nord au sud tout le désert. Père ne se fiait qu'à ses yeux et à rien d'autre. Quand les Touaregs lui disaient de ne pas s'aventurer hors de la caravane parce que cet oasis n'était qu'un mirage, il m'entraînait dans sa direction. Sa mère, une quelconque dryade, l'avait élevé avec l'idée qu'en atteignant le bout de l'arc-en-ciel, il trouverait un fabuleux trésor : la légende avait fini par devenir sa réalité. Quand il me tirait par le bras en courant dans les dunes, il ne cessait de s'écrier : «On va le trouver Hash, on va le trouver ! » A chaque fois, c'était un nouvel échec.

Détrompez-vous, j'aimais mon père, et je l'aime toujours d'ailleurs. J'admirais sa persévérance et sa confiance en lui. Il n'abandonnerait jamais sa quête, tout comme il n'en abandonnerait jamais aucune autre. S'il se fixait un objectif, vous pouviez être certain qu'il arriverait à ses fins. Mais sa quête du dieu Pan...disons que nous n'avions pas grandi aux mêmes époques : je savais très bien qu'il nous avait quitté et que ce n'était pas dans ses dunes de sables qu'il le retrouverait. Ca ne m'empêchait pas d'accepter avec joie lorsqu'il se mettait en quête de quitter de nouveau notre maison au bord du littoral mauritanien parce qu'il aurait trouvé un itinéraire potentiel. Lui cherchait Pan. Moi, je ne savais pas ce que je venais chercher exactement, mais le sable m'apaisait.

J'ai passé ma jeunesse dans le désert, sans aucune réelle attache autre que mon père et les kilomètres de sable chaud sous mes pieds. Je ne saurais dire exactement combien de bornes j'ai ainsi parcourues, mais des milliers, pour sûr. J'ai vécu de dunes et d'une autre dune, des millions de grains se sont frayés un chemin sous mes sabots quand je n'étais pas à dos de dromadaire. J'aurais pu mourir d'ennui de ne pas avoir l'impression que le paysage changeait. Chaque dune ressemble pour ainsi dire à la précédente, au cœur du désert. Tout comme chaque grain de sable se ressemble. Chaque nuage, chaque ombre, tout à l'air d'être toujours identique. Et pourtant, le monde semble s'étendre à l'infini, sur des milliers de kilomètres, sans que l'on puisse déterminer où il commence et où il s'achève tant tout concorde.

Ma mère - mais nous en parlerons d'elle plus tard - m'a parlé d'un endroit plus au nord, où les Européens cherchent cette même sensation. Un jour dans ses errances autour du globe, elle s'était promenée dans l'Exposition Universelle de Paris de 1900 et s'était ainsi retrouvée dans un petit palais qu'on appelait Palais des Mirages. Elle avait cherché à m'expliquer ce qu'était un palais, parce que je ne voyais pas quelle taille pouvait avoir ce genre de demeure exactement, je passais mon temps entre le désert et chez ma mère. « Un palais, tu vois, Hash, c'est comme cette maison là, sur la plage. Des murs, un toit. Mais tout y est magnifique, beau, et surtout, immensément grand. » « Ca veut dire qu'on peut y voir les constellations toute entière en étant à l'intérieur ? ». Maman avait souri. « Non, mon chéri. Les palais ont des toits qui empêche de pouvoir voir le ciel. » « Mais quel est l'intérêt de vivre dans d'immenses maisons si on est y enfermés ? » « Tout le monde ne sait pas apprécier la beauté des choses comme toi, mon petit Hash. Tu verras quand tu seras plus grand. »

C'est comme ça que j'ai découvert que des hommes avaient cherché à capturer l'essence du désert pour la mettre dans une boîte, qu'ils avaient bâtis de toute pièce une salle qui leur permettrait de ressentir l'infini du monde, cette impression de ne plus savoir exactement où l'on est, mais qu'ils en avaient oublié la beauté même du Sahara. Ici, en plein jour, sous la chaleur étouffante d'un soleil au zénith, ou en pleine nuit, quand, loin de la pollution des grandes villes, un vent glacial vient souffler dans les dunes, l'infini n'est pas une illusion. Il est à la portée de la main. On n'essaie pas de le représenter d'une quelconque manière avec des miroirs ou des jeux de lumière. L'infini, toutes les possibilités du monde se dévoilent à qui veux bien prendre le temps de porter un regard vers l'horizon. Ca n'a rien d'un quelconque "mirage" : c'est ma réalité.


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Il n'y a qu'un seul autre endroit dans le monde où je ressens la même sensation que lorsque je parcoure le désert : dans le royaume de ma mère. Parfois, au terme de longs périples sahariens, mon père déniait rentrer, gardant toujours en tête l'idée d'un prochain voyage qu'il comptait préparer une fois à Nouakchott. Et moi, dès l'instant où nous arrivions, je dévalais quatre à quatre les marches de la vieille ville pour rejoindre la plage. Maman m'y attendait toujours sur le sable avec un grand sourire. Dès qu'elle entendait mes petits pas de sabots dans les escaliers, dissimulés aux humains par la Brume, elle se retournait, son visage s'illuminait et ses deux iris bleus venaient éclairer son visage dans la nuit noire. Avec ses vêtements de toile bleue, on aurait qu'elle venait de s'échapper d'une vague, voluptueuse, légère, indomptable et intouchable.

Je me suis toujours demandé comment mon père avait fait pour séduire une néréide millénaire. Psamathée n'était pas la plus connue des filles d'Océan, mais son lien avec la mer était comme celui de toutes ses sœurs : indescriptible, indestructible. A l'opposé, mon père était...ce qu'il était. Un satyre excentrique qui, comme tous les satyres avant lui, ne savait pas nager, mais qui avait tout de même entrepris à de multiples reprises d'apprendre. C'était peut-être sa détermination à vouloir entreprendre les choses les plus folles qui avaient plus à ma mère.

Quoiqu'il en fusse, mes deux parents ne pouvaient pas être plus différents. Mon père faisait partie de la terre, ma mère des océans. Leur histoire me faisait penser à celle que me racontait ma mère sur l'ancien temps, à ceci près que les genres étaient inversés. Ce n'était plus la femme qui attendait au port sur la jetée, attendant son mari marin qui ne reviendrait peut-être jamais, c'était mon père et ma mère qui s'enfonçaient dans leur monde en espérant qu'en regagnant la frontière entre les deux l'autre serait là pour l'y attendre. Je ne saurais dire s'ils s'aimaient, mais, avec certitude, il y avait beaucoup de passion entre les deux.

Et tandis que, indirectement, mon père me conférait un amour indéfinissable pour les étendues désertiques sableuses, ma mère me remplissait la tête de contes et de légendes sur le monde sous-marin. Assis sur ses genoux, suçotant mon pouce, je l'écoutais avec des yeux émerveillés me parler du palais de Poséidon où elle résidait, de toutes les créatures marines qui vivaient là, et par delà encore. Chaque fois que je lui demandais ce qu'il y avait plus loin, elle me disait qu'elle-même ne savait pas. Quel était cet étrange monde sous la surface pour que même après des dizaines de centaines de vies humaines ma mère n'en ait pas encore fait le tour ?

Chaque fois que je quittais de nouveau Nouakchott avec mon père, je craignais que le désert s'arrête, que je ne finisse par en voir le bout. J'étais terrifié à l'idée que mon monde infini disparaisse, qu'il ne devienne sable et s'effrite avant de partir dans le vent. Mon père avait ses idées folles, moi j'avais mon désir d'aventures, d'infinies et perpétuelles découvertes. Sans ça, qu'allais-je devenir ? A défaut de désert, je me m'étais mis à rêver que je serais le premier satyre à plonger au fond des océans, à cartographier l'entièreté des surfaces sous-marines, inconnues mêmes des ambitions humaines, parfois aussi folles que celles de mon père. Ma mère m'offrait par tous ses vers et ses rimes un nouveau potentiel au cas où je perdrais mon premier, un potentiel dont je ne pouvais qu'évidement effleurer la surface.

Psamathée ne pouvait jamais rester bien longtemps avec nous. Il parait qu'il y avait des problèmes sous la surface, au palais de Poséidon, une guerre, quelque chose comme ça. Elle et Papa se quittaient toujours la larme à l'œil, comme s'ils essayaient de se convaincre qu'ils se reverraient. Maman replongeait sous la surface, Papa lançait un dernier regard au ciel et puis il repartait jusqu'à notre maison pour travailler notre prochaine expédition.

Moi, je savais que ma mère était là, silencieuse mais présente. Tout comme une dryade sait quand un étranger approche de son bosquet, ma mère savait quand quelqu'un pénétrait dans la mer, dans son royaume. Et je voulais qu'elle sache que, même si je ne savais pas ce qu'elle affrontait, j'étais là pour elle et je la soutenais. Alors, tant que nous étions à Nouakchott, je passais mes journées, parfois mes nuits sur la plage à faire des ricochets à la surface de la mer. Je pouvais guetter des heures le moindre galet, mais je finissais toujours par en dénicher un avant de le lancer vers l'horizon. Je me disais qu'ainsi, elle saurait que nous attendions son retour.

Un jour que nous étions sur la plage de Nouakchott vers la fin de novembre, je m'étais de nouveau mis en tête de chercher des galets. Et c'est là que j'ai fait la connaissance d'Alfiruz. A force de fouiller la plage, de soulever la moindre couche de sable en espérant y dénicher un petit caillou plat, on finit par retrouver les choses enfouies au plus profond du sable. Alfiruz faisait partie de celles-là. Il devait être là depuis bien trop longtemps car les coquilles d’œuf de ses frères et sœurs avaient déjà éclos à côté de lui. Il aurait sans doute dû être déjà mort, sans même réellement avoir vécu, mais je sentais le petit cœur de la tortue que je tenais au creux des mains battre. Elle n'avait besoin que d'un peu de force pour parvenir à briser la coquille.

Mon père ne m'avait pas souvent appris à jouer de la flûte de Pan, mais je fis des merveilles. Quelques secondes après que j'eus joué mes premières notes, un bébé tortue imbriqué a vu le jour et s'est précipité dans l'Océan Atlantique. En voyant ses petites pattes se dodeliner pour rejoindre la houle, j'avais ressenti un pincement au cœur. C'était une énième créature qui rejoignait ce monde que je ne pourrais jamais explorer. J'avais essayé de plonger, une fois, et ça c'était mal passé. Mon père avait failli se noyer, les garde-côtes manqué de découvrir que nous étions des satyres, et, au final, je n'avais même pas parcouru cent mètres sans boire la tasse.

Du peu que je savais faire, j'ai lancé une bénédiction de satyre sur la petite tortue en la regardant partir d'un air triste, sur quelques accords mélancoliques de flûte de Pan. Le Sahara me manquait.


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Si l'on en croit les dires de ceux qui ne l'ont jamais vu, le Sahara ressemble trait pour trait à la description que j'en ai faite auparavant. Tous les jours. En toutes circonstances. Le désert, une étendue infinie, immuable. Il faut être bien sot pour croire qu'un endroit aussi grand peut rester indéfiniment semblable. On dit souvent qu'une ville ne peut rester inchangée pendant 10 ans, mais avez vous ne serait-ce passé qu'une seule année en plein Sahara ?

Entre deux dunes, Eole et Notos règnent en maître. Il ne se passe pas une journée sans que le vent ne vienne refaçonner le visage du désert. Tantôt doux, parfois brûlant, c'est le vent que craignent tous les Touaregs. Pas la chaleur, pas les mirages, ni le fait de ne pas trouver l'oasis pour la caravane le soir. Ce qu'on le craint, c'est le vent, le vent furieux de Notos qui a terrifié les Grecs et les as éloignés du désert. Sans lui, les caravanes ne craignent pas de s'éloigner de leur chemin. Sans lui, on ne craint point la déshydratation. Et surtout, s'il n'y avait point les colères de Notos, il n'y aurait pas de tempête de sable.

A tout ceux qui se répète qu'il n'y a rien de plus violent qu'une tornade ou les moussons birmanes, vous ne connaissez pas les tempêtes sahariennes. Quand le vent rugit entre les dunes de sables, que son écho se réverbère jusqu'à l'horizon, que les nuages tourbillonnent et se teintent de nuances orangées, fuyez. Que la tempête vienne vers vous ou qu'elle s'éloigne, fuyez. Cachez vous à l'abri d'une dune, enfouissez-vous le plus profond possible dans une caverne et attendez le soir, voire le lendemain, pour être certain que vous ne craignez plus rien. D'aucuns se plaignent que le sable s'insère dans tous leurs vêtements quand ils sont à la mer. Imaginez un instant lorsque celui-ci vole, se déchaîne, s'amuse à tourbillonner autour de vous pour trouver l'endroit où il sait qu'il vous fera le plus mal. Comme si les égratignures et les éraflures que vous causent le sable balayé n'étaient pas suffisantes, les vents des tempêtes de sables sont plus que chauds : ils sont brûlants. Votre visage vous brûle, votre peau vous brûle, votre gorge vous brûle : lentement, elle sape vos forces. Survivre à une tempête de sable est possible, mais il faudrait être fou pour oser s'y aventurer pour tenter l'expérience.

J'ai perdu mon père lors d'une tempête de sable. Nous en avions déjà vécu plusieurs, mais il était toujours aussi borné. Alors que la tempête s'annonçait dans le lointain, il s'était mis une fois de plus en tête que ce n'était qu'une diversion pour l'empêcher de trouver Pan. Sans même qu'on n'y prenne garde, il avait sauté de son dromadaire et était parti à toutes jambes vers le sud, dévalant la dune sur laquelle nous avancions. Quand je l'avais aperçu, trottinant en direction de la tempête, je l'avais hélé, sans réponse, et je m'étais précipité à sa suite. Les Touaregs m'avaient rattrapé avant même que je n'ai pu l'atteindre et m'avaient emmené dans une grotte vers le nord. La dernière vision que j'ai eu de mon père, c'était celle d'un homme au regard triomphant, dont les sabots courraient vers sa mort.

La tempête a duré huit heures. Durant celles-ci, je n'avais pas cessé de me mordre les doigts. J'aurais tout donné pour manger un bout de ferraille : j'étais terrorisé. Je n'avais encore jamais vécu sans mon père, ni même seul par moi-même, et je n'avais aucune idée de ce que ce grand fou pouvait bien faire à l'heure actuelle. Je ne cessais de me répéter une unique chose : il n'était pas mort. Il avait trouvé un abri quelque part, dans une oasis non loin de là, où il devait célébrer la joie d'avoir une fois de plus échappé à ceux qui essayait de l'induire en erreur. Oui, j'avais fermé les yeux en me figurant mon père tout sourire, sautillant d'un sabot sur l'autre, s'amusant à enrouler son doigt sur sa barbichette pour la faire boucler. « C'est bien plus distingué comme ça. »

Psamathée en personne est venue me tirer de mon sommeil. De ce que je savais, on n'avait jamais vu une néréide aussi éloignée de son lieu de vie. J'ignore comme elle a su que mon père avait disparu au cœur du Sahara et que son fils avait besoin d'aide, mais elle était là, avec ce même sourire prévenant qu'elle avait toujours eu. Sa douce main dans la mienne, j'avais fait le chemin de retour serein jusqu'à l'Océan. Mère n'avait pas dit un mot de tout le trajet autre que : « Il est temps que tu ailles à la Colonie. » sans jamais développer ni répondre à mes questions. A Nouakchott, elle s'était stoppée devant l'océan, de l'eau jusqu'à la taille, me priant d'attendre sur la rive. Immobile, le regard tourné vers l'horizon et Téthys qui venait accueillir Hélios en son sein, on aurait dit qu'elle priait, attendant la venue d'un événement soudain. Aurait-il été possible qu'il existe une sorte de...pouvoir magique qui me permettrait de vivre avec elle sous l'eau ? J'aurais ainsi un deuxième refuge et la possibilité à tout moment de retourner voir mon père.

Sauf que les satyres n'ont aucun pouvoir magique. Ce qui a surgi des flots, au bout de dix minutes d'attente, c'est une tortue imbriquée géante, bien plus grande que la normale d'un mètre. « Ton ami te guidera jusqu'à ta nouvelle maison. Prends soin de toi, Hash. Le jour viendra où tu pourras partir chercher ton père. Alfiruz te mènera à ta famille. Ton père l'a trop négligée. » Et, sur ces mots, la néréide millénaire avait replongé dans les flots. Je n'avais jamais vu ma mère aussi distante, aussi triste. On aurait dit, en me lançant un dernier regard avant de plonger, que ce n'était pas à moi qu'elle disait au revoir, mais au Sahara tout entier. Adieu à mon père.

Je ne savais trop comment, la bénédiction que j'avais offerte à la tortue imbriquée cinq ans plus tôt lui avait permis de se développer à une vitesse prodigieuse, défiant toutes les lois naturelles. Sur son dos, nous avions traversé l'Océan Atlantique en moins de cinq jours, cinq jours qui nous ont suffi à rattraper le temps perdu. Grâce à Alfiruz, j'ai pu découvrir une partie du monde sous-marin dont je rêvais tant. Grâce à moi, la tortue imbriquée découvrait une partie du monde des humains.

Je suis arrivé à la Colonie il y a six ans de cela, alors que je n'étais qu'un jeune satyre. Mon père ne m'avait jamais parlé de cet endroit, pour autant j'en soupçonnais l'existence. Le Conseil des Sabots Fendus m'a accueilli à bras ouverts et invité à prendre part à la recherche de demi-dieux dans le monde extérieur quand je serais formé. J'avais d'abord refusé : j'étais très heureux certes d'avoir trouvé d'autres satyres, mais je voulais plus que tout retrouver mon père. Je savais qu'il était quelque part là-bas, toujours caché dans ses dunes. Il fallait que je reparte. Mais le Conseil s'y était farouchement opposé. Dans ce qui pourrait s'y traduire dans le langage des satyres, mon père était un hérétique, un bon à rien qui ne méritait pas de porter le message de Pan de part le monde.

Je pouvais changer ça, changer le sentiment du Conseil par rapport aux satyres de la famille des Khashab. Alors je me suis fait une promesse intérieure. D'une manière ou d'une autre, je parviendrais à gagner la reconnaissance du Conseil et j'obtiendrais tôt ou tard le fameux permis de voyageur. Dès lors, la première chose que je ferais, ce serait retourner en Mauritanie retrouver Gharib Khashab. Avec un peu de chance, il serait encore à son oasis en train de se tortiller la barbichette.

J'ai accepté la proposition du Conseil.

C'était la première fois de ma vie que je mentais.


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J'ai toujours un peu grandi en solitaire, loin de tout et des gens. Je ne pourrais pas de fait prétendre être le plus sociable et le plus abordable des satyres, mais je n'ai rien de méchant. J'ai juste un côté très contemplatif, très observateur, un peu...lent, en fait. La vie de la Colonie est parfois bien trop rapide pour moi, elle me donne certes l'impression d'avoir trouvé une nouvelle famille, mais d'en être un peu le mouton noir, celui qui fait tâche parce qu'il ne vit pas à la même époque que ses camarades. J'aime profiter de chacune des secondes qui s'écoulent, des paysages immobiles et des silences que chacun trouve pesant. Mais la vie à la Colonie, ça ne ressemble en rien à cela. La journée est rythmée chaque minute par une nouvelle activité, les pensionnaires passent leur temps à courir dans la vallée même lorsqu'il y en a moins en basse saison. Quant au bruit...disons que, même dans la forêt où les demi-dieux ne s'aventurent que pour les activités exceptionnelles, le silence ne règne pas. Les dryades jouent à cache-cache, Silène ronfle et les monstres patrouillent autour du poing de Zeus.

Je ne suis pas encore certain de savoir ce que je pense de la Colonie. D'un côté, j'y ai découvert de nouveaux satyres (et quelques nymphes plutôt mignonnes), de l'autre, tout y est tellement différent de l'endroit où j'ai grandi que je ne parviens pas à m'y habituer. Je m'étais dit en arrivant sur la plage, en découvrant pour la première fois un lieu aussi vert, autant d'arbres, que je venais de découvrir un nouvel écotype à explorer de long en large, un autre lieu d'infinies possibilités pour pallier la mer où je ne pouvais m'aventurer : j'ai vite déchanté. La forêt est belle, certes, mais on en fait vite le tour. Qui plus est, elle n'a rien de comparable à l'infini du Sahara ou de la mer. Au fond, si on suppose qu'elle n'en finit pas, ce n'est pas parce que sa limite est dissimulée par l'horizon, c'est bien parce qu'un tout vient obstruer la vue. Au cœur d'une forêt, que l'on regarde de toute part, on ne peut que s'y sentir prisonnier. Même les plus téméraires des demi-dieux ont un jour craint la forêt, terrifiés de ce qui pourrait se cacher derrière les troncs et les ombres.

Le Sahara n'est pas aussi traître. Il ne vous ment pas, ne cache pas vos adversaires derrière un quelconque obstacle. Vous ne vous mettez pas à suffoquer, à respirer par à coup en regardant autour de vous. Vous savez toujours ce qui vous tombera dessus. De tous les satyres du monde, je dois bien être l'un des seuls à trouver plus de nature et de beauté dans les étendues de sables chauds désertiques qu'entre les feuilles des chênes de la Colonie. Je joue les timides et les malpolis tous les soirs en fuyant les bois : je préfère dormir sur la plage. A mi-chemin entre le monde de mon père et sous le regard protecteur de ma mère, je me sais en sécurité. Ca ne doit sans doute pas aider à ce que je sois accepté par mes congénères.

Psamathée est revenue plusieurs fois depuis que je suis arrivé à la Colonie. Parfois c'est elle qui me rend visite, parfois c'est Alfiruz seul qui me porte des messages ou me tient compagnie. Elle ne peut l'énoncer à voix haute parce que, même si elle est nymphe, elle ne peut désobéir au Conseil des Sabots Fendus, mais elle soutient ma démarche. Je ne sais pas si elle agit en mère, en amante ou esprit de la nature, mais elle tient à ce que je sauve mon père. Elle aussi, elle sait que, quelque part, il se cache derrière des montagnes de sables. Peut-être même qu'il est en danger.

Je m'en veux toujours un peu de mentir à l'autorité supérieure des esprits de la nature. Je me suis toujours considéré comme une personne honnête, incapable de mentir, aussi lisse qu'une dune de sable. Je ne saurais me montrer déloyal ou trahir quelqu'un. Dans une certaine mesure, je suis un parfait équilibre entre les deux mondes qui m'ont élevés. Aussi facile à analyser qu'une dune, aussi silencieux que le désert quand Notos ne vient pas le troubler. Patient, calme, loyal. Je sais attendre, écouter, tenir mes promesses. Et puis, soudain, au détour d'une dune, mon côté néréide resurgit. Je me mets à rêver d'aventures, d'espaces, de mondes à découvrir, des milliers de vies que je pourrais rencontrer au détour d'un chemin. Pour autant, je ne crois pas avoir jamais hérité d'un quelconque aspect tempétueux de la mer. Ce qui m'attire chez elle, ce ne sont pas ses excès de colère, c'est sa beauté et son aura merveilleuse qui a attirée tant d'hommes vers leur perte.

J'aime rêver à croire que tout est possible, qu'au détour du moindre obstacle se cache un monde plus grand. Je pourrais passer des heures en haut d'une colline à imaginer ce qui pourrait m'attendre de part le monde, sans pour autant savoir si j'aurais un jour le courage et la force de le parcourir en entier. Je ne suis pas brave comme un sang-mêlé, je n'ai pas ce dont de me lancer dans les situations les plus périlleuses de manière impulsive parce que je sais, au fond, que c'est la bonne chose à faire. Il me faut toujours le temps de réflexion, un temps que les demi-dieux ne peuvent pas se permettre de perdre tant leur vie est courte.

J'ignore si je serais un jour un bon protecteur pour eux. Les quelques demi-dieux que je suis parvenu à ramener s'en sont sortis, certains de justesse. Ce n'est pas moi qui les ai défendus quand les monstres ont surgi. J'ai fait mon possible, bien sûr, jouer quelques airs et donner quelques coups, mais rien de bien efficace contre les monstres : je ne suis pas fait pour me battre. Certains jours, la mélancolie s'empare de moi lorsque je pense à tous ces mondes que j'aimerais voir mais que je ne pourrais jamais atteindre parce que, quelque part, mon côté pacifique fait de moi un lâche incapable de défendre qui que ce soit.


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Maman aime à répéter que vivre aussi longtemps en-dehors de la Colonie m'a permis de vieillir plus vite que mes congénères, mais je ne suis pas certain que ce soit une bonne chose. J'ai beau ne pas encore avoir atteint mes trente ans, mon corps a déjà atteint l'âge adulte et mes cornes de bouc pointent sous mes cheveux bouclés. Pour les dissimuler, j'ai été contraint de trouver la solution la plus rapide : une casquette. J'en porte toujours une, maintenant, j'ai pris l'habitude d'être en permanence tête coiffée dans le désert.

En parallèle, j'ai beau avoir récupéré mes cornes de bouc, symbole du passage à l'âge adulte, mon visage me rappelle sans cesse que je suis encore un adolescent. Entre deux trois tâches de sons (voire bien plus), mon acné perdure encore, quelques boutons que j'essaie de cacher du mieux que je peux, ce qui n'est pas bien compliqué vu que je traîne en permanence dans des lieux éloignés de toute vie.

Que dire d'autre ? Comme tous les satyres, j'ai deux jambes de chèvres, aux poils aussi sombres que ceux de mes cheveux. C'est toujours une souffrance de devoir se dire que je dois les faire disparaître dans un pantalon pour partir en mission hors de la Colonie. J'ai l'impression de me sentir prisonnier du tissu : la première chose que je fais en rentrant à la Colonie, c'est toujours de libérer mes sabots. Dans une certaine mesure, ça me permet de me libérer l'esprit.


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Hash, même s'il ne le mentionne pas souvent (notamment parce que ça ne lui est pas très utile), parle couramment arabe. Son prénom, son nom, tout comme celui de sa tortue, sont d'ailleurs des mots d'arabes. C'est son père qui lui a appris l'anglais et l'alphabet latin, avec lequel il a eu quelques difficultés au début, surtout pour le tracé des "f".

Le satyre passe le plus clair de son temps sur la plage, c'est là où il se sent le plus à l'aise et le plus libre de ses choix. Les satyres sont tous claustrophobes et détestent les souterrains, mais Hash doit être le seul d'entre eux à ne vraiment pas supporter les espaces clos. Au fil du temps, les bois de la Colonie ont fini par le terrifier, il ne s'y aventure plus que si c'est nécessaire.

La Mauritanie lui manque énormément, et il demande souvent des nouvelles du pays à Alfiruz car il n'y a aucun réseau à la Colonie. Si, comme tous les satyres, il peut parler à tous les animaux en se concentrant un peu, la tortue imbriquée qu'il a aidé à Nouakchott est la seule avec laquelle il arrive à réellement discuter longtemps sans sentir son énergie s'envoler. Il n'aime pas le dire parce qu'on le trouve déjà assez bizarre avec sa manie de fuir la forêt et les entraînements, mais il lui arrive de considérer qu'Alfiruz est son meilleur ami.

Contrairement à la majorité des satyres qui jouent de la flûte de Pan, Hash n'excelle pas dans la matière. Il préfère appeler les esprits de la nature avec un instrument de sa région, le tidinit, une sorte de luth à quatre cordes d'Afrique de l'Ouest. Hash n'en a pas conscience car il s'entraîne assez peu, mais il est un des rares satyres au monde à pouvoir contrôler le sable et à en appeler les esprits qui, comme Notos, ont souvent tendance à se montrer récalcitrant.


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Il semblerait que je ne sois pas le seul pensionnaire de la Colonie à préférer errer loin des autres et à contempler la vallée en silence. En tout cas, c'est comme ça que j'ai un jour rencontré Hadley (Hypermnestra) alors qu'on désirait s'allonger sur la même colline. Nous n'avions pas échangé beaucoup de mots cette fois là, aucun de nous d'eux n'étant très bavard, mais nous nous sommes surpris à nous retrouver plusieurs fois ainsi. Elle, elle dessinait, le paysage sans doute, moi je contemplais la vallée en silence. Et puis, un jour, je l'avais surprise à dessiner mon portrait. Pour quelqu'un dont en ne cessait de parler de l'incapacité à être ordonnée, ses dessins révélaient un esprit créatif très rangé. Nous n'échangions pas beaucoup de mots, alors je devais avouer que j'étais plutôt surpris que je sois devenu pour elle un sujet d'intérêt, vu que nous ne savions rien de l'autre. Elle ne parle toujours pas beaucoup de son passé, tout comme moi qui ne l'évoque que par bribe, mais nous aimons nous retrouver en haut des collines de la Colonie pour qu'elle m'apprenne à dessiner. Je dois avouer qu'elle n'est pas très pédagogue parce qu'elle se perd souvent dans ses pensées, mais je suis patient, je sais en retracer le chemin. Et puis, sans avoir son talent, j'apprécie beaucoup cette manière de créer. Ca me permet d'occuper mes mains quand mes yeux sont occupés à contempler le paysage et à en analyser les personnages.

Lucian Tesador (Naji2807) et moi nous nous sommes croisés plusieurs fois sur la plage. Il fait partie des demi-dieux qui viennent parfois me parler et ne m'en veulent pas d'être parfois un peu lent ou de ne pas avoir énormément de répondant, sa discussion est sympathique. Pourtant...j'ai l'impression qu'il a souvent un comportement un peu en retrait vis-à-vis de moi, et je crois que ça a à voir avec Hadley. Les deux partagent le même bungalow, et pour l'avoir souvent entendu se confier sur leur relation, je crois que c'est plutôt houleux car ils n'ont pas vraiment la même définition de "rangement". Je n'ai pas envie de me mêler des problèmes qu'ils peuvent avoir, je m'entends bien avec les deux.

Pour pouvoir obtenir un permis chercheur, il faut déjà pouvoir être reconnu pour sa qualité de satyre protecteur. A ce sujet, je crois bien que le Conseil des Sabots Fendus m'a fait don d'un cadeau empoisonné en m'envoyant en essai avec Victoire Holloway (Glamour123). La quête était d'une facilité affligeante, une sorte de test pour appréhender le monde extérieur et de potentiels monstres...Ce fut un échec total pour nous deux. Comment dire...Je ne suis pas très doué en termes de phobies ou du moins pour bien cerner les émotions des gens. J'étais au courant comme tout le monde que Victoire souffrait d'hématophobie et que c'était là que résidait la réelle difficulté de la quête, mais je n'ai clairement pas su faire preuve de tact sur ce coup là. La quête a été ratée, mais dans notre intérêt personnel, nous avons tous les deux mentis aux autres en rentrant. C'était la deuxième fois que je mentais, et ça commençait à me peser sur la conscience. Au moins, contrairement à mon premier secret, c'en est un que nous partageons à deux. Pour autant, on préfère ne pas en parler, ou éviter le sujet. Le problème, c'est qu'il fallait faire croire aux autres que tout s'était bien passé et qu'on s'était lié d'amitié, alors, parfois, on essaie de se voir dans un coin pour prétendre "parler du bon vieux temps" : la majorité du temps, on reste silencieux.


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naji2807

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Message par naji2807 »

Morgane j'aime beaucoup Hash, son histoire est très sympa, originale, et j'espère qu'il retrouvera son père ^^' il y a une image qui ne s'affiche pas dans ta fiche, celle juste en dessous du physique, mais sinon c'est super ^^ je ne sais pas si je pourrais te proposer des liens avec mes persos parce que Hash m'a l'air un peu solitaire, mais si tu en vois n'hésite pas :)
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Message par Hypermnestra »

Morgane, je suis contente qu'Hadley te plaise. Je vais nuancer concernant le couvre-feu et le pavillon-réfectoire. Entre Hope et Hadley, pour l'instant, je ne vois pas trop non plus. Par contre, elles peuvent se croiser à l'infirmerie quand Hadley a trop mal et a besoin de quelque chose pour ses migraines. Cependant, comme elle touche un peu à tout, je suis pas sûre qu'Hope apprécie. En tout cas, j'ai hâte de voir tes autres personnages
Et Naji, c'est vrai qu'Oswald doit un peu s'en moquer d'Hadley par contre elle, il doit l'intriguer et la fasciner. Entre le fait qu'il soit le fils d'Erèbe, et son côté solitaire... Elle doit adorer l'observer et l'étudier. Je suis pas sûre qu'il apprécie. Concernant Madeleine, si elle n'apprécie pas le côté bordélique d'Hadley, alors elles ne doivent pas s'apprécier. Madeleine doit la fuir mais bon, si ça fait déjà plusieurs mois qu'elles sont dans le même bungalow, le bazar d'Hadley s'étend un peu partout ^^ Avec Nadya, je ne sais pas. Je l'adore mais Hadley, je ne sais pas trop non plus. Je pense qu'Hadley doit bien aimé son répondant. Ah Irina... elles vont devoir cohabiter. Ça fait bizarre de se dire qu'elles sont liées par leur mère (même si du coup, c'est éloigné) alors qu'elles sont si différentes.
naji2807

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Message par naji2807 »

Ah oui, je ne pensais pas qu'elle ferait ça ^^ en vrai je ne sais pas ce qu'en penserait Oswald, si c'est trop voyant ça l'intriguerait, le mettrait mal à l'aise, et finirait sûrement par l'agacer oui x) pour Madeleine en effet, je pense qu'elle la fuit ^^' Nadya c'est vrai que je n'y avais pas pensé ^^ et pour Irina oui c'est assez drôle de se dire qu'en fait Irina est sa "tante" en quelque sorte ^^' en tous cas si tu veux qu'on développe des trucs on peut passer par mp booknode ou discord ^^
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Message par LSGI »

Naji, j'aime bien Coram il est simple et semble sympa^^

Mimie99 jolie fiche, j'aime bien la partie au présent. Et j'aimerais tellement avoir le don de parler aux chevaux ! Sinon j'adore le fait qu'elle soit pas encore reconnue et du coup j'ai hâte qu'elle le soit (en espérant que ça arrive durant le rpg :mrgreen: )

Elyne15, Octavia va être utile en quête pour son intelligence ! Et puisqu'elle est solitaire ça devrait pas trop mal passer avec Fay x')

Hypermnestra wow j'adore ta fiche et la personnalité d'Hadley. Je n'ai aucun mal à imaginer l'état de sa chambre x')

Morgane_Chase tu m'as donné envie d'avoir une tortue x) Outre cela j'aime bien l'histoire de ton satyre mais j'ai envie qu'il retrouve son père !
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Message par Hypermnestra »

LSGI, merci ! Haha, je crois qu'on a du mal à circuler dans sa chambre ^^
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Message par Arwen14 »

Salut salut ^^
Cela fait longtemps que je ne suis pas venue sur le forum Booknode, mais en regardant un peu les RPGs, je suis tombée sur celui-ci, et aimant beaucoup l'univers de Rick Riordan... je serai intéressée d'y participer :roll:
J'ai déjà un peu réfléchi, et je prendrai sûrement une fille de Dionysos, si cela est possible :)
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Message par Springbloom »

@Marie : J'espère aussi pour lui qu'il le retrouvera ^^ J'ai eu quelques bugs avec zupimages, j'ai essayé de les corriger, dis moi si on ne les voit toujours pas ^^ Niveau lien, c'est pas vraiment qu'Hash est solitaire, c'est plus qu'il aime bien observer et rester silencieux. Il ne refuse pas la compagnie des autres, donc si jamais il lui est arrivé de tombé sur un de tes persos, je ne vois pas de raisons pour lesquels ils ne les apprécieraient pas, tous autant qu'ils sont. Par contre je pense que Coram pourrait trouver bizarre un satyre qui traîne pas dans les bois ;)

@ Hypermnestra : C'est sûr que si elle fout le bordel à l'infirmerie, Hope lui en voudra toujours :lol: J'ai pas non plus grand chose pour l'heure, à la limite Hash et Hadley pourraient s'être croisés plusieurs fois dans un coin en passant leur temps à observer, mais comme elle préfère analyser les gens et lui les paysages...Je suis pas sûre non plus qu'on puisse creuser de ce côté là :/

@ LSGI : Les tortues c'est beaucoup trop mignons, je rêve d'assister à la naissance d'un groupe de tortue juste pour les sauver des mouettes et des ordures qu'abandonne des humains débiles ^^ A part ça, seul l'avenir nous dira s'il y parviendra ou pas ^^

Arwen14 a écrit :Salut salut ^^
Cela fait longtemps que je ne suis pas venue sur le forum Booknode, mais en regardant un peu les RPGs, je suis tombée sur celui-ci, et aimant beaucoup l'univers de Rick Riordan... je serai intéressée d'y participer :roll:
J'ai déjà un peu réfléchi, et je prendrai sûrement une fille de Dionysos, si cela est possible :)
Well Well, welcome on board ^^
Aucun problème avec l'inscription d'une fille de Dionysos, on se retrouverait à trois dans le bungalow, ça sera sympa ^^ Par contre du coup tu seras le dernier enfant de Dionysos que j'accepterais parce que les bungalows ne seront plus assez équilibrés après ;)
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Message par naji2807 »

Morgane oui c'est bon on voit toutes les images :) (en tous cas moi je les vois toutes ^^) et d'accord oui je vois, il y a donc effectivement moyen qu'il apprécie certains de mes persos et réciproquement, après est-ce qu'on écrit des liens ou est-ce qu'on part juste sur un bon entente pour certain (sans doute pas Irina et peut être pas Oswald parce que c'est trop récent ^^')? Mais oui en effet, Coram trouverait ça étrange ^^' par contre du coup Hash est arrivé quand à la Colonie?
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Message par Springbloom »

naji2807 a écrit :Morgane oui c'est bon on voit toutes les images :) (en tous cas moi je les vois toutes ^^) et d'accord oui je vois, il y a donc effectivement moyen qu'il apprécie certains de mes persos et réciproquement, après est-ce qu'on écrit des liens ou est-ce qu'on part juste sur un bon entente pour certain (sans doute pas Irina et peut être pas Oswald parce que c'est trop récent ^^')? Mais oui en effet, Coram trouverait ça étrange ^^' par contre du coup Hash est arrivé quand à la Colonie?
Je viens de relire en diagonale les fiches de Nadya et Félix, et je dois t'avouer qu'aucun des deux n'a l'air d'être du genre à errer dans un coin, à prendre son temps ou à aimer rester immobile (mais c'est le cas de beaucoup de demi-dieux). Je crois bien qu'on pourra difficilement faire des liens ensemble du coup :lol:
Il y a 6 ans ^^ (en 2014)
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Message par naji2807 »

Non en effet ^^ ça pourrait être un peu le genre de Madeleine, vu qu'elle est parfois un peu dans la Lune par contre ^^
Et dac bah alors oui il pourrait avoir un lien avec Coram ^^
Arwen14

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Message par Arwen14 »

Morgane_Chase a écrit :Well Well, welcome on board ^^
Aucun problème avec l'inscription d'une fille de Dionysos, on se retrouverait à trois dans le bungalow, ça sera sympa ^^ Par contre du coup tu seras le dernier enfant de Dionysos que j'accepterais parce que les bungalows ne seront plus assez équilibrés après ;)
Salut !
Merci beaucoup !!
Ce serait sûrement une fille de 11 ans environ, avec comme avatar Joey King, if it's possible ^^


Edit : Sinon, si tu préfères que ce soit plus équilibré, j'avais aussi en tête une fille de Morphée, donc je peux prendre ce personnage à la place ce n'est pas un problème ;)
Dernière modification par Arwen14 le ven. 03 avr., 2020 9:49 am, modifié 1 fois.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Nouveau : Inscriptions ouvertes]

Message par glamour123 »

Je préfère prévenir, la partie sur Max est sensible. Rien d'explicite mais des sujets dérangeants.

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On était un. On était deux. On était dix. On était quarante. On était soixante-quinze. J'étais lui. Il était moi. J'étais Tomas. J'étais Gregor. J'étais Lilian. J'étais Eloys. J'avais deux, quatre, cinq et huit ans. J'étais brun. J'étais gros. J'étais blanc. J'étais petit. J'étais jeune. J'étais roux. J'étais moche. J'étais méchant. J'étais affamé. J'étais lent. J'étais triste. J'étais peureux. J'étais dyslexique. J'étais fort. Je ne savais plus qui j'étais. Je ne savais plus ce que j'étais. On se ressemblait tous. Tous enfants. Tous perdus. Tous seuls. Tous orphelins. Quand on ne se trompait pas, on m'appelait Maxime. Il fallait aussi que je réponde présent si c'était David. Mon identité était malléable. Selon ce qui plaît. Selon ce qui convient. Selon ce qu'on oublie pas. On était nombreux. La répétition invariable d'une même personne. Parfois elles donnaient à manger au premier. Au deuxième. Au troisième. Et de nouveau au premier car il était le reflet du quatrième. Le quatrième n'a pas mangé. Je n'existais que pour récurer les toilettes, nettoyer la crasse, laver le parquet. Frotter, frotter, encore frotter. Je ne savais pas lire. Je ne savais pas compter. C'est à peine si je savais respirer. Lorsque la cloche sonnait, fallait se mettre en rangs. Deux par deux par deux. Celui qui ne trouvait pas son binôme, il était puni. Elles n'aimaient pas le désordre, quand tout n'était pas parfait. Il n'y avait rien de pire que le grenier. C'était étroit. Il faisait trop chaud. Tu te prenais toutes les fumées de la cuisine. T'avais les odeurs mais tu ne pouvais pas manger. On ne mangeait jamais à notre faim. Certains se battaient pour un bout de pain. J'ai poussé quelqu'un une fois. On avait pas d'amis. Personne n'en avait. Il ne fallait pas en avoir. S'attacher, c'était risquer de se faire poignarder dans le dos. L'orphelinat, c'était une vraie jungle. On était tous des fauves. On s'épiait, on s'insultait, on se volait les uns les autres. Être faible, c'était devenir une cible. C'était mourir. On aurait pu s'enfuir. Elles ne surveillaient pas les portes. Elles auraient pu nous les ouvrir. Elles s'en fichaient d'en perdre un ou deux. Il y en avait tellement. On aurait rejoint la ville, mais pour vivre où ? On avait pas un sous en poche. Pas de réserve. Pas de talent. Un sourire creusé d'une dent de lait envolée à la limite. C'était pas assez pour se faire aider. Et la rue, c'était encore plus effrayant que les claques derrière le crâne. Donc on est resté. Nos journées étaient rationnalisées à la minute. Elles étaient calculées pour être les plus productives et les plus rentables possible. C'était une usine, nous étions les ouvriers. L'argent en moins. Il n'y avait rien de précieux à portée de main. Que des chiffons, du vieux bois et du fer. Des matériaux pauvres pour des pauvres. Les pièces étaient ternes. Une palette de couleurs restreinte. Des nuances de gris. Des tons délavés. Tout était fade. Il était rare qu'on sorte à l'extérieur. Il y avait bien une cour, mais on avait pas le droit d'y jouer. S'amuser, ce n'était pas un verbe figurant dans leur vocabulaire. Ceux qui étaient surpris à rire étaient punis. Direction le grenier. On finissait toujours par revenir au grenier. Les nuits étaient infernales. On était tous entassés dans une seule salle. Il y avait plus de têtes que de lits. Le silence était un luxe que nous ne connaissions pas. Les pleurs, les cris et les bavardages se mêlaient en chœur, toute la nuit, tout le temps, jusqu'à l'aube, sans jamais s'arrêter. On devenait taré à l'intérieur. On priait le soleil de se lever plus tôt que la veille. Ou de tomber malade. Attraper un rhume, avoir la varicelle, c'était se rendre à l'infirmerie. C'était goûter au paradis. Elle était située dans une aile excentrée de l'orphelinat, loin du bruit, loin des bastons, loin des ordres. Là-bas, on ne travaillait pas. On ne mourrait pas de faim. On n'avait pas froid. On n'avait pas les tympans qui sifflaient. On devait se reposer, c'est tout. Guérir pour mieux rattraper le retard accumulé. Ça valait largement le coup. Pour arriver à nos fins, on avait imaginé des techniques. On ne se séchait pas les cheveux après la douche. On oubliait notre veste sur un banc au moment d'aller sortir les poubelles. C'était un jeu minutieux et dangereux car si on se choppait une maladie trop grave ou contagieuse, elles nous foutaient à la rue. Aussi simplement que ça. Le dimanche, c'était la messe. On se levait à l'aube pour honorer le seigneur pendant deux heures. Je comprenais pas grand chose de leurs discours alors je me contentais de baisser la tête et de fermer ma bouche. Parfois, des adultes nous rendaient visite. Ils déambulaient dans les couloirs, ils nous observaient. On avait le droit de parler que si une question nous était posée. On attendait ces jours autant qu'on les détestait. On pouvait pas s'empêcher d'espérer. On se recoiffait avec nos doigts, on défroissait notre chemise usée, on pinçait nos joues pour pas avoir l'air malade. Je ne sais pas pourquoi on s'obstinait ainsi, ça ne fonctionnait jamais. C'était toujours un autre qui était choisi. Alors on le haïssait de tout notre être. C'était tout ce qui nous restait. Il nous arrivait de rêver d'une vie meilleure, de parents attentionnés, d'un feu de cheminée et d'une date d'anniversaire à entourer sur le calendrier. On obtenait jamais rien de tout ça. Je ne connaissais pas le jour de ma naissance. Peut-être le dix novembre. Peut-être le vingt-huit avril. Des peut-être, toujours des peut-être. On avait rien. Pas de biens, pas de possessions, pas d'identité. Nos lamentations ne nous appartenaient plus. Elles se perdaient dans le tumulte quotidien, ne trouvant aucune oreille pour être entendues. J'ai grandi dans ce cadre. Je n'étais pas le plus à plaindre. Malgré mon manque de connaissances, j'avais une force mentale suffisante pour me permettre d'avancer. J'essayais de me faire discret afin de ne pas m'attirer d'ennui. Je ne me laissais pas non plus marcher sur les pieds. J'avais trouvé un certain équilibre qui m'assurait de survivre. Je pensais pas que tout serait remis en question avec l'arrivée d'un inconnu. C'était un homme. Il était grand, pas très vieux. Une moustache. Un grain de beauté sur la joue gauche. Il était bien habillé, des vêtements de qualité. Sa peau brillait sous la lumière agressive du néon blanc. Le plus perturbant, c'était son regard. Il posait sur nous des yeux scrutateurs, presque scientifiques. Il nous observait. Ils nous analysait. Non, il nous évaluait. J'ai rapidement compris que ce n'était pas normal. Il ne ressemblait pas à tous les autres adultes qui l'avaient précédé. Il ne cherchait pas l'amour d'un enfant. Il voulait autre chose, mais quoi ? Tous mes sens étaient en alerte. J'avais envie de fuir. Impossible. J'aurais attiré l'attention sur moi. Je devais au contraire me faire tout petit. Je n'avais jamais existé pour personne, ça ne devait pas commencer aujourd'hui. Pas avec cet homme. Alors qu'il discutait avec l'une d'entre elles, j'ai gardé fermement la tête baissée. J'ai serré les poings, la mâchoire et j'ai attendu que le cauchemar se termine. Il ne s'est jamais terminé. Au contraire, il ne faisait que naître. Quand elle a prononcé mon prénom, je me suis senti pâlir. Elle m'a forcé à avancer jusqu'à lui. Il sentait bon. Il m'a demandé mon âge. Elle lui a répondu. Il a souri. Il a dit que j'étais parfait. Une colère monstre est montée en moi. Je ne l'avais jamais été, parfait, pourquoi fallait-il que cela tombe sur moi ? J'étais soit trop grand, soit trop maigre. Je rêvais d'une famille, pas de ce sentiment de malaise. Je ne voulais pas partir avec lui. Sauf que je n'avais pas le choix. J'ai jamais eu le choix.


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J'avais dix ans quand il m'a emmené. Signer les papiers administratifs ne lui a pas pris plus de deux minutes. J'ai emporté tout ce que j'avais, c'est-à-dire rien. En me voyant partir, les autres ne m'ont pas jeté des regards assassins. Il y avait de la peur, de la compassion, du soulagement de ne pas être à ma place. Ils avaient tous compris qu'il était dangereux. Sa voiture était confortable. Je me sentais comme un pou assis sur de l'or. J'étais crade, probablement puant de ma journée de travail. Pendant le trajet, il a appuyé sur un bouton. Du son est sorti. Ce n'était pas le brouhaha incessant du dortoir. C'était plutôt agréable. Doux. Calme. Enveloppant. J'avais déjà entendu parlé de musique, de ce que c'était, de ce que ça nous procurait, mais je n'en avais jamais entendu. C'était interdit. J'ai fini par somnoler, bercé par ces notes nouvelles. Trois heures plus tard, j'étais debout devant un immense bâtiment. Il y avait bien un panneau avec des inscriptions dessus mais je n'ai pas su en déchiffrer le sens. Il m'a pris la main et nous avons passé les portes. J'étais encore sur mes gardes, je n'avais que trop conscience de mon état de faiblesse. On a finalement rejoint une chambre au deuxième étage. Tout était luxueux. Les meubles étaient recouverts d'or, la décoration était raffinée. Ça sentait bon, encore une fois. Il m'a expliqué que j'avais du temps devant moi pour me préparer, pour manger et pour me reposer. Je devais néanmoins être prêt à son retour. J'ai posé une question. Il n'a pas répondu. Il est parti en fermant à clé la porte. Un mélange contradictoire d'émotions bousculait mon esprit. J'étais partagé entre l'affolement, la colère et la curiosité. J'avais jusque-là mené une vie merdique. Est-ce que ça pouvait être vraiment pire que le grenier ? J'allais bientôt être fixé. J'ai mangé. Je me suis éclaté l'estomac avec le plat qu'on avait mis à ma disposition. De la viande. Des légumes. Un espèce de jus. C'était excellent. Je me suis lavé. À l'eau chaude. Dix minutes. Ma douche n'avait jamais duré aussi longtemps. Je me suis étendu nu comme un ver sur le matelas. La couette était moelleuse, tendre sur ma peau. Je suis resté dans cette position ce qui m'a paru des heures, des jours. Ça aurait pu être un instant de bonheur si je n'étais pas aussi terrorisé face à ce qui m'attendait. Quand le type de l'orphelinat est revenu, j'avais enfilé une tenue drapée de blanc. Elle laissait apercevoir beaucoup trop de peau à mon goût. Il a parlé. Dorénavant je m'appelais Max. C'était plus court que Maxime, c'était plus pratique. Il m'a demandé si j'avais une préférence. Une préférence ? Pas de préférence. C'était très bien. Puis il m'a de nouveau passé à la loupe. Le visage, le torse, le dos, les bras, les jambes, tout y est passé. Il m'a requestionné sur mon âge. Dix ans j'ai dit. Apparemment je faisais plus jeune. C'était parfait. Encore. Il m'a ordonné de le suivre, c'est ce que j'ai fait. Plus on avançait, plus mon cœur tambourinait dans ma poitrine. Tout mon être me criait de faire demi-tour. J'ai jeté un coup d'œil derrière moi, il y avait un autre homme au fond du couloir. J'étais pris au piège. On a atteint une nouvelle pièce, plus petite cette fois mais surpeuplée. Dedans, il y avait une quinzaine de garçons comme moi, apeurés, bredouillant, qui se chiaient dessus. Ils portaient la même combinaison étrange. Leurs visages scintillaient. Était-ce du maquillage ? On ne m'en avait pas donné. Pourquoi ? La moyenne d'âge était de neuf ans. J'étais l'un des plus vieux. Une femme est rentrée. Elle portait une robe longue et un masque. Elle souriait. C'était pas beau à voir. Elle nous a expliqué ce qu'on devait faire. Dans la salle d'à côté se déroulait une prestigieuse soirée et elle attendait de nous qu'on joue les serveurs. J'ai pas compris le mot prestigieux, ça m'a énervé. Une fois son discours terminé, j'ai hoché la tête. Porter un plateau, c'était dans mes cordes. Sourire, c'était plus difficile. Elle a tapé des mains, c'était à nous d'entrer en scène. Au fur et à mesure que nous avancions, ils nous applaudissaient. Le salon était rempli d'hommes et de femmes sirotant des coupes et dévorant des gourmandises. Sauf exceptions, ils étaient tous vieux. Pour qu'on suscite autant leur attention, ils devaient se faire sacrément chier. Je suis allé chercher un plateau, c'était la première fois que je touchais de l'argent. Je pouvais voir mon reflet. La soirée battait son plein. J'allais à gauche à droite, je remplissais des verres, je récupérais les déchets. Je grimaçais quand on me souriait. Certains discutaient avec les hôtes, d'autres profitaient d'une pause pour s'asseoir à côté d'eux et grignoter un petit-four. Ils étaient visiblement à l'aise. Ce n'était pas mon cas. Un couple a essayé d'entamer la conversation avec moi. Ils avaient l'air chaleureux, avenants. J'ai pas pu m'empêcher de me crisper et de répondre brièvement. Oui. Max. Dix. Non. De l'Iowa. Merci. Bizarrement, c'était toujours les mêmes questions qui revenaient. Mon âge les intéressait particulièrement. En quoi était-ce si important ? Ce mauvais pressentiment ne voulait pas s'en aller. Tout le monde avait pourtant l'air d'être heureux. Ce n'était peut-être que de la paranoïa. Je n'avais connu que l'orphelinat, c'était sans doute le changement qui me bouleversait à ce point. Vers minuit, notre service a pris fin, on nous a prié de retourner dans nos chambres. L'ensemble des convives étaient encore présent. J'ai pas cherché à en savoir davantage, je n'avais qu'une envie, celle de me barrer au plus vite. J'ai repris une douche pour enlever l'odeur de tabac qui me collait à la peau. Je suis tombé dans les bras de Morphée avec peine, l'esprit noyé sous les idées noires. À mon réveil, il était là. Assis sur un fauteuil, il m'observait dormir. J'en avais marre qu'on me dévisage ainsi. Il a ouvert la bouche. Il était fier. Il s'est vanté d'être aussi fabuleux, d'avoir eu le bon coup d'œil. Après il s'est perdu dans un monologue, j'ai cessé de l'écouter. Il m'a secoué. Il avait la main froide. Il m'a demandé si j'avais compris. J'ai menti. Ma réponse a eu l'air de le satisfaire. Il s'est levé, il a ouvert la porte. Derrière, il y avait l'un des hommes à qui j'avais parlé à la soirée d'hier. Il ne portait plus son masque mais son regard était le même. Avide. Il souriait. Il avait un plombage. J'étais en train de perdre pied. Je devais prendre mes affaires, partir avec lui. Non non non. J'ai repoussé la main qu'il tendait. On m'a giflé. J'ai traîné mon corps jusqu'en bas. Je voulais m'allonger sur la banquette arrière. Je me suis assis sur le siège passager. La voiture a démarré. J'étais dedans, je voulais être à l'extérieur. Je commençais à croire qu'en vieillissant, on a la langue qui se délie. Il avait à peine démarré le moteur qu'il était déjà en train de parler. J'ai essayé de me concentrer, en vain. Il n'arrêtait pas de répéter le mot mignon à tort et à travers si bien que je n'étais plus certain de son sens premier. Il m'a regardé. Il souriait toujours. J'avais envie de lui cracher au visage. J'étais à deux doigts de le faire quand il a posé sa main sur ma cuisse. De la bile s'est formée au fond de ma gorge. Chaque seconde où il tournait le volant était une délivrance. J'ai sérieusement songer à sauter du véhicule en marche. Je préférais prendre le risque de me faire écraser que de rester une minute de plus avec lui. Comme s'il avait lu dans mes pensées, son regard s'est fait plus sévère. J'ai rien tenté d'autre, je flippais trop. Après une éternité, on s'est finalement arrêté. C'était chez lui. C'était grand. Luxueux. Clair. Organisé. Il m'a indiqué l'étage. J'avais ma propre chambre. Elle sentait bon. C'est ainsi que je suis devenu un mignon, comme ils aiment nous appeler. J'avais été choisi pour plaire à des hommes, à des femmes, qui avaient des penchants interdits pour les jeunes garçons. J'ai rapidement compris que la soirée à laquelle on m'avait fait participer était en fait une sorte de cérémonie de présentation. Ils se délectent de nous avant de nous acheter. À dix ans, on change de propriétaire régulièrement. J'ai cessé de compter combien de cérémonies j'ai fait. Quatorze ? Vingt ? Plus ? Peut-être plus. Mon corps a appartenu à des hommes d'affaires, à une vétérinaire, à un littéraire, à un retraité aussi. À dix ans, ils sont gentils avec nous. Ils nous traitent bien, ils s'inquiètent de notre santé, de notre bien-être. Ils nous remercient. Comme si on avait consenti à être avec eux. À dix ans, ils considèrent que nous sommes trop jeunes pour être sexuellement actifs. Ils attendent surtout de nous des caresses, des sourires, des étreintes. Ils veulent qu'on leur tienne la main. Ils veulent qu'on leur disent qu'on tient à eux. Pendant deux ans, j'ai fait tout ça. Mais chaque mot, chaque caresse m'écorchait un peu plus l'âme. J'étais dégouté. Révulsé d'être ainsi utilisé. Je n'étais qu'un vulgaire objet qu'on passait de mains en mains. Une colère sourde animait mon être. Si seulement j'avais été plus doux. Si seulement je m'étais montré plus mignon, peut-être qu'un de mes propriétaires se serait attaché à moi. J'aurais pu éviter la cérémonie de trop. J'avais fini par m'habituer au linge blanc qu'on nous donnait pour nous couvrir. La demande demeurait inchangée : servir les hôtes. Ce soir-là, néanmoins, ils nous avaient demandé de faire particulièrement attention à notre apparence, à nos gestes. Rien ne devait être négligé. On attendait un invité spécial, le Roi. On pouvait pas le rater. Il était assis sur un trône capitonné, il riait avec son assemblée. Je me suis maintenu le plus éloigné possible de lui. Ma stratégie fonctionnait. Pendant que tout le monde s'agglutinait autour de sa personne, je servais le reste de la salle. Voir les autres mignons embrasser ses pieds me foutait la gerbe. Avec mes trois mamies, j'avais la paix. Malheureusement, sa majesté a demandé à tous nous voir. On nous a aligné les uns à côtés les autres. Je ne connaissais que trop bien cette torture, j'avais ressenti la même à ma sortie de l'orphelinat. Il s'est approché de nous, il nous a inspecté de près. Quand ce fut mon tour, je n'ai pas pu me retenir de lui jeter un regard noir. J'aurais dû pourtant. C'est ça qui lui a plu. Il a toujours aimé mon caractère rebelle. Il désirait que je me débatte, que je le repousse, que je l'insulte. Il préférait ma haine à mon amour. Il a tout fait pour la nourrir. À commencer par laisser son empreinte sur mon corps. Je venais d'avoir douze ans quand il a abusé de moi pour la première fois. Douze ans. Ma voix n'avait même pas mué. Je n'étais qu'un gosse vulnérable, offert à lui. Il y prenait du plaisir à m'entendre crier, pleurer. J'étais tombé si bas que j'étais prêt à le supplier pour qu'il arrête. Mais il s'en foutait. Au contraire, chaque gémissement, chaque sanglot le faisait sentir plus puissant. Il aimait son emprise absolue sur ma personne. J'étais son mignon. J'étais sa chose. Je pouvais être tout ce qu'il voulait. Il avait un but, celui de me briser. Centimètre par centimètre. Corps et esprit. Cette seconde partie était la plus compliquée mais celle dont il jouissait le plus. Il avait beau me violer, m'attacher, me frapper, ma détermination et ma force soutenait mon âme meurtrie. J'étais fissuré, pas tout à fait cassé. Il voulait me voir éclater en morceaux. Il ne s'arrêterait pas avant. C'était un homme éloquent, il était doué avec les mots. C'était son arme fétiche. Il savait appuyer là où ça faisait mal. Très mal. Au cours de ses petits séances, je finissais généralement en boule, les yeux ruisselants et les poignets rougis. Je ne sais pas comment j'ai pu tenir aussi longtemps. C'était sans doute ma haine qui me hurlait de continuer à vivre pour un jour, me venger. Il y avait cependant des instants contradictoires dans son comportement. Certains jours, il n'était à la recherche que de tendresse. Ce sont ces moments-là que je supportais le moins. Parce que je devais jouer la comédie, revêtir un masque d'ange et lui susurrer au creux de l'oreille des mots doux qui sonnaient faux. J'aime quand tu me touches. J'avais envie de vomir. J'aime le son de ta voix. Je priais pour qu'il se taise. Je t'aime. Mon cerveau était animé par le désir permanent de lui trancher la gorge. J'y ai pensé de nombreuses fois. Le tuer était synonyme de liberté. Personne n'aurait accusé un enfant. Surtout un dans ma condition. Mais quelqu'un a pris l'initiative avant moi. Il était dans l'une des ses heures câlines. Après avoir joué avec ma carcasse corporelle, il m'a demandé si je voulais bien rester dormir avec lui. Ce n'était pas une question. Je me suis couché à côté de lui, les membres souffrants, courbaturés. Je me suis endormi dans ses bras, il m'étouffait. En pleine nuit, je me suis réveillé avec une envie pressante. Depuis les toilettes, j'ai soudainement entendu le bruit du verre qui se brise et des cris. J'étais paralysé de peur sur la cuvette. Si le monstre s'était pointé jusqu'à moi, je n'aurais pas pu bouger d'un pouce. Le silence est finalement retombé, assourdissant. Je me suis aventuré sur le pas de la porte, l'intérieur était une vraie catastrophe. On aurait dit qu'un ouragan venait de dévaster la pièce. Tout était sens dessus dessous. Des vêtements jonchaient le sol, des livres, des papiers, tout était par terre. Il y avait du sang aussi. Beaucoup trop de sang. Sur le lit était étendu là où je l'avais laissé mon bourreau. Son torse était déchiqueté par de multiples griffures. Je voyais sa chair, ses entrailles. Ses traits étaient déformés de douleur, de terreur. Je connaissais cette expression. C'était celle qu'il aimait tant voir se peindre sur mon visage. Il respirait à peine. J'aurais pu lui venir en aide. Peut-être aurait-il survécu. Mais j'ai perdu le contrôle, je suis allé prendre un éclat de verre brisé et j'ai terminé le travail. La vision de son cadavre ne me procurait aucune satisfaction. Sans plus attendre je me suis habillé et j'ai quitté ma prison dorée. Un drôle de type est venu me chercher le lendemain. Il parlait beaucoup lui aussi. Je ne comprenais pas tout. J'avais l'esprit encore trop embrumé par le drame de la veille. Il était mort. Qu'est-ce qui s'était passé ? Si j'étais resté dans la chambre, on aurait pu y passer tous les deux. Je serais peut-être mort. Mort comme lui. Mort. Détruit.
Le roi a exaucé son souhait le plus cher, je me suis brisé dès mon arrivée au camp.



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À treize ans, j'avais les débris de mon âme entre les mains. Deux choix s'offraient à moi. Les jeter dans le lac ou les recoller morceau par morceau, petit à petit, lentement, précautionneusement. Je n'étais pas encore décidé à me laisser mourir alors j'ai carré les épaules et j'ai, tout doucement, fait un premier pas. J'ai clamé haut et fort mon nom. En entier. Sans l'amputer. J'étais maintenant libre de l'utiliser. Maximilien. C'était bizarre de prononcer chacune de ses syllabes, j'en avais perdu l'habitude. La colonie m'a accueilli à bras ouverts. Ils ont pris soin de ce qui restait de ma personne. Ils m'ont soigné. Ils m'ont donné des vêtements chauds digne de ce nom. Ils m'ont nourri. Ils ont d'abord été étonnés de constater qu'à mon âge je ne savais ni lire, ni écrire, ni compter. Malgré les cours personnalisés qu'ils ont mis en place pour faciliter mon apprentissage, j'avais des difficultés. Beaucoup de difficultés. Plus que la normal. Et la norme du camp était déjà adaptée aux dyslexiques. Je distinguais mal les caractères, les sons, je ne savais pas différencier certaines lettres les unes des autres. Les mathématiques, il ne fallait pas m'en parler. Au-delà d'une addition ou d'une soustraction, mon cerveau s'embrouillait et je perdais tous mes moyens. Comme ils s'inquiétaient sévèrement pour moi, ils ont commencé à poser des questions. Ils voulaient comprendre. Comprendre pourquoi j'étais si maigre. Pourquoi je n'avais pas reçu d'éducation. Pourquoi j'avais si peur qu'on me touche. Ça partait d'une bonne intention mais je me suis refermé telle une huitre. J'ai plus ouvert la bouche pendant deux semaines. Le message était clair, ils ont arrêté de s'intéresser à mon passé. J'avais honte. C'est pour cette raison que j'étais réservé. Avouer ce que j'avais subi, c'était aussi avouer que j'étais faible. Et être faible, c'était devenir une cible. C'était mourir. Ces codes étaient ancrés en moi. J'avais du mal à m'en détacher. Pourtant la colonie ne ressemblait en rien à l'orphelinat. Ils avaient beau s'entrainer, se battre avec de vraies armes, c'était moins la guerre ici que là-bas. J'ai mis un certain temps à comprendre que tous les résidents n'étaient pas mes ennemis. Si je le souhaitais, ils auraient pu devenir des compagnons. Des amis. Des frères. Je n'en avais jamais eu, je ne savais pas comment cela fonctionnait. La colère, la haine, je connaissais. L'amour et l'amitié, c'était des territoires inconnus. Qui me donnaient envie. Qui s'incrustaient dans mes rêves. Qui me faisaient tout autant flipper. J'étais encore trop fragile. J'étais terrifié par tout. Et ce tout, il ne cessait de gonfler. Plus on avançait dans le temps, plus on me confiait de nouvelles informations. Je n'étais pas tout à fait humain. Je pensais pourtant en être convaincu, eh bien je m'étais planté. Apparemment j'étais aussi un dieu. Enfin un fils de dieu. Un dieu sans les pouvoirs, un dieu un peu humain. Un demi-dieu pour être exact. Issu de l'union d'une déesse et d'un mortel. Au début je les ai pas crus. J'étais orphelin. J'avais nécessairement des géniteurs, mais pas des parents. Et encore moins une déesse pour mère. J'ai bien dû arrêter de remettre en cause tout ce qu'il disait quand un satyre à point le bout de ses cornes devant moi. J'ai fait une crise d'angoisse vertigineuse, je suis resté en boule dans ma couchette des jours entiers. On pouvait pas m'approcher à moins de trois mètres sans que je hurle à la mort. J'ai fini par me calmer, au grand soulagement collectif. Soi-disant ceux du bungalow Hermès ne parvenaient plus à dormir paisiblement. Ils ont longuement hésité avant de me dévoiler le nom de ma mère. Hébé. En me renseignant sur ses capacités, forcément, je l'ai pas bien pris. La déesse de la jeunesse. C'était donc à cause d'elle que j'avais une gueule d'ange. À cause d'elle que je paraissais très jeune. À cause d'elle que je suis devenu un mignon. À cause d'elle que je vivais un enfer. Je l'ai détesté, Hébé. Ma mère. Si elle n'avait pas choisi de me léguer cette apparence juvénile, qu'est-ce qui l'empêchait de me venir en aider quand on me ruait de coups ? N'était-elle pas un être divin, supérieur ? En rejetant la faute sur elle, ça m'a permis de déculpabiliser. Je me sentais un peu moins sale, un peu moins misérable. Très peu de temps après, elle m'a reconnu officiellement. Elle m'a offert une chaîne en argent. Je l'ai immédiatement jeté. J'avais passé ma vie enchaîné à quelqu'un, ce n'était pas pour réemprunter la même voie. Résident permanent, j'ai eu le temps d'apprendre à me reconstruire. Ça n'a pas été facile mais j'y suis arrivé. Je ne suis plus Maxime. Je ne suis plus Max. Je ne suis plus le garçon vulnérable que j'étais. Je ne suis plus mort de trouille, je ne suis plus seul. J'ai grandi, j'ai vieilli, j'ai mûri. J'ai mes limites, et je fais avec. J'ai appris à me battre. Tout ce qui est arme de poing ou combat au corps à corps, j'évite. C'est encore trop tôt, je ne suis pas prêt. En revanche, je me débrouille avec les armes longues distances, lance, arbalète, ce genres de choses. C'est l'idéal pour moi, pas de contact. Et puis j'ai hérité d'une certaine vitalité ma mère, autant en tirer profit. Après trois ans à vivre avec des demi-dieux, j’ai fini par revoir mon jugement sur elle. Je dirais pas que je lui pardonne totalement mais disons que j’essaye de la comprendre. C’est pas tous les jours facile, il m’arrive parfois de m’emporter contre elle - contre moi-même, mais c’est un début. Le début d’un nouveau quelque chose. D’un nouveau truc. D’un nouveau moi.


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Je ne suis pas jovial. Je ne suis pas drôle. Je ne suis pas attentionné. Je ne suis pas généreux. Je ne suis pas optimiste. Je ne suis pas souriant. Je ne suis pas chaleureux. Je ne suis pas aimable. Je ne suis pas altruiste. Je ne suis pas ambitieux. Je ne suis pas charismatique. Je ne suis pas poli. Je ne suis pas intelligent. Je dirai même que je suis plutôt con. Je suis capable de vous dire tout ce que je ne suis pas mais alors vous dire qui je suis, c'est plus compliqué. J'ai du mal à me cerner dans mon entièreté. Je suis persuadé de ne plus être l'ancien moi mais il est encore tellement présent. Ces traces sont si difficiles à effacer, à croire qu'elles sont indélébiles. Lorsque je sens que Maxime ou Max est sur le point de refaire surface, je me cache derrière l'ironie. Je peux devenir salement méchant pour ne pas laisser quelqu'un lire à travers moi. Le sarcasme est devenu ma personnalité d'auto-défense, si vous voulez. Similairement, je peux aussi vous énumérer tout ce que je déteste sans pouvoir donner une seule chose que j'aime. Je déteste qu'on m'appelle par un surnom. Je déteste qu'on écorche mon prénom. Je déteste qu'on dise que je suis mignon. Je déteste ne pas comprendre un mot. Je déteste quand on me reprend sur ma prononciation ou sur mon orthographe. Je déteste les gens prêts à tout pour paraître plus jeunes. Je déteste qu'on me touche. Je déteste être au pied du mur. Je déteste les personnes qui regorgent de bonheur. Je déteste puer mais je déteste encore plus sentir trop bon. Je déteste l'incertitude. C'est paradoxal, je sais, mais je ne supporte plus les peut-être. J'ai envie d'être, tout simplement. Enfin c'est pas si simple mais l'idée y est. Je suis généralement quelqu'un de très mal à l'aise. Je travaille dessus, ça aussi. Je suis mal à l'aise avec les adultes. Je suis mal à l'aise avec les filles. J'essaye de ne pas les repousser, mais la distance physique que j'impose me dessert souvent. En point fort, ma détermination ? En points faibles, je dois refaire une liste ?


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A compléter.



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glamour123

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Nouveau : Inscriptions ouvertes]

Message par glamour123 »

Bon. Je sais pas trop quoi penser de cette fiche. J'aime bien certains paragraphes, d'autres non. Peut-être que c'est Maximilien qui me dérange le plus…
Si quelqu'un veut s'aventurer à me proposer un lien avec lui, je suis preneuse. Il est pas méchant, hein. Enfin, ça lui arrive mais. Heu. Je perds mes mots. C'est tout pour moi !
naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Nouveau : Inscriptions ouvertes]

Message par naji2807 »

Glam moi j'aime bien Maximilien ^^ et Maxime, et Max ^^ son histoire est vraiment terrible, et ta fiche très belle, je n'ai plus d'idées pour des liens de mon côté, mais si tu trouves des idées de liens avec mes persos je suis tout ouïe :)
Hypermnestra

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Nouveau : Inscriptions ouvertes]

Message par Hypermnestra »

Morgane, je trouve la fiche de Hash très poétique. Et concernant Hadley, c'est vrai qu'elle préfère observer les gens. Mais elle aime bien dessiner aussi que ce soit des paysages ou des gens. Alors oui, ils auraient pu se croiser quelque fois et Hadley aurait même pu le dessiner quand l'envie lui prend.
Et Glamour, je plussoie Naji. Ta fiche est belle, bien construite. J'aime Maximilien, Maxime et Max. Hadley va bien aimer l'observer et l'étudier parce qu'il est complexe.
naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Daithe

Message par naji2807 »

Daithe
Limnade, environs 200 ans, PNJ

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Même après tout ce temps, je ne crois pas avoir vraiment changer. Depuis que je suis toute petite, je suis certainement la plus souriante et la plus douce de ma sororité. Malgré les difficultés que nous avons traversées, je n’ai jamais perdu mon sourire, et j’essaie toujours de le transmettre à mes sœurs dans les moments qui sont difficile pour elles. Nous sommes particulièrement soudées, nous avons grandi ensemble, et nous ne nous sommes jamais quittés. Ensemble, nous avons créé le lac dans lequel nous vivons aujourd’hui, et qui fait désormais partie de la Colonie.

Toutes mes sœurs n’étaient pas ravies de voir débarquer des demi-dieux près de notre demeure, mais moi au contraire, j’étais curieuse et j’ai tenté d’apaiser leur tension. Je n’ai jamais été violente, je n’ai même jamais aimé ça. Je comprends celles de mes sœurs qui se défendent, nous défendent, protégeant notre territoire, mais je n’aime pas que l’on noie les mortels qui entrent dans le lac, alors quand ça arrive, je me contente de me retirer, au fond du lac, et j’attends que mes sœurs en aient terminé.

Je sais que la perte de deux d’entres nous, lors de l’attaque de l’Hydre, a été bien difficile, et a rendu certaines d’entres nous plus aigries, plus renfermées… Pour ma part, j’ai surtout beaucoup pleuré, et pendant quelques années, j’ai eu du mal à retrouver le sourire. Nous étions toutes moins joyeuses, mais moi qui riais facilement, lors de leur disparition, je n’ai plus réussi à trouver de joie dans ce qui m’entourait, comme si en disparaissant, elles avaient emporté avec elles un morceau de la beauté du monde…

Les années ont cependant fini par chasser ma peine, et si il m’arrive encore de penser à elles et de ressentir un manque, je sais qu’elle n’aurait pas voulu que je me morfonde. Alors j’ai recommencé petit à petit à sourire, puis à rire. Mon rire est joyeux et communicatif, et je sais qu’il déride même les plus aigries de mes sœurs. J’aime les voir sourire, et je prie les Dieux de ne plus en perdre une seule, car la douleur est bien trop difficile à supporter comme ça.

Depuis que nous faisons partie de la Colonie, je sors beaucoup plus souvent de notre lac, car il me plait d’aller à la rencontre des autres. J’ai toujours été curieuse, et découvrir sans cesse de nouvelles têtes, avec les demi-dieux qui arrivent à la Colonie chaque année, c’est quelque chose qui me plait. J’aime aussi jouer, comme certaines de mes sœurs, avec les téméraires qui viennent s’entraîner à naviguer sur notre lac, mais je ne suis jamais trop méchante quand certains tombent à l’eau, et il m’ait même arriver d’aider les plus jeunes à retrouver leurs embarcations, parce que je sentais et voyais leur terreur.

Je sais que mes sœurs sont toujours contre les baigneurs, et ma position n’a pas changé non plus, si je n’aime pas toujours les intrus, je les tolère mieux qu’elle, et si je suis la première à rejoindre les téméraires qui osent mettre les pieds dans notre lac, je les incite à partir avant que mes sœurs ne viennent lui faire regretter son geste. Je n’aime pas violence, je n’ai jamais aimé ça, et je n’utilise mes pouvoirs que pour guérir ou protéger.


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Caractère

Je pense qu’à ce stade, c’est assez clair, mais je suis d’une nature calme et douce. Et c’est peut-être aussi pour ça que j’ai toujours préféré les lacs aux autres étendus d’eau. Dans les lacs, il n’y a pas de courant tumultueux, pas de vagues, juste le calme. Enfin ça, en tous cas, c’est ce à quoi ressemble un lac quand personne ne vient troubler la tranquillité de mes sœurs. Je sais qu’il faut prendre garde à ce qui se cache sous cette surface lisse et tranquille. Pour autant, ce n’est pas le cas avec moi. Rien ne se cache sous mes sourires ou ma douceur. Je suis ainsi depuis 200 ans, et ça ne changera sûrement pas. Je suis tout de même joueuse et joyeuse, et les années n’ont pas eu d’impact sur ma capacité à m’amuser de tout et à rire facilement. Je ne suis pas fourbe pour autant, évidemment, et quand je joue, ce n’est jamais pour faire du mal, seulement pour m’amuser.

Je ne me mets presque jamais en colère, et je ne pourrais même pas me rappeler de la dernière fois où c’est arriver. Pour autant, l’âge m’a permis une chose importante, celle d’apprendre à m’affirmer. Toujours avec douceur, et sans rien imposer aux autres, mais je n’hésite pas à donner mon point de vue quand je le pense juste. Je pense qu’on peut être doux sans être naïf, en effet, j’ai bien conscience de la cruauté du monde et que tout ne peut pas se résoudre uniquement avec des mots, que la violence peut être nécessaire, surtout contre les monstres. Je dis simplement que je ne fais pas partir des combattants et n’en ferait jamais parti. Je pense qu’il faut aussi des gens qui restent en arrière, et avec le temps, je suis devenue une très bonne guérisseuse, et il m’arrive souvent d’aider les enfants d’Asclepios lorsque les demi-dieux se blessent. Ma connaissance des plantes aquatiques est utile dans ce domaine, et je sais la mettre à profit.


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Pouvoirs

Mes pouvoirs sont évidemment liés à l’eau, et je ne peux pas rester bien longtemps en dehors de mon élément. J’ai la capacité d’utiliser les plantes aquatiques, et de communiquer avec tous les animaux qui peuplent le lac dans lequel nous vivons.


Physique

Je ne suis pas la plus grande de mes sœurs, je mesure 1m63, j’ai le corps assez fin sans être maigre pour autant, et je sais que je suis assez jolie, j’ai déjà eu plusieurs aventures avec des satyres.


Liens

Xylia
J’ai pu lié, au fil des années, des amitiés avec des nymphes autres que mes sœurs, notamment les nymphes de l’Eurok, mais je trouve aussi agréable de partager des choses avec une nymphe qui ne serait pas lié à l’eau. C’est le cas de Xylia, nymphe des Bois de la Colonie, elle passe tout comme moi beaucoup de temps auprès des demi-dieux, et notamment à l’infirmerie. Notre rencontre s’est faite petit à petit, et une amitié s’est tissée entre nous, je l’apprécie beaucoup, et j’aime surtout les petits cadeaux qu’elle me fait quand elle me ramène des fraises de son joli fraisier. Elle sait qu’elle peut compter sur moi de son côté, quoi qu’il lui arrive.

Kahau
Je crois que Kahau est le demi-dieu qui me donne le plus le sourire. Il semble toujours de bonne humeur, et c’est un vrai soulagement pour moi. Il y a tant de demi-dieux torturés par leur passé, et que je peine à aider, soit parce qu’ils refusent mon aide, soit parce que je ne sais comment les approcher… Kahau est très insouciant, je trouve, et c’est peut-être un mal parfois, parce que ça pourrait lui jouer des tours… mais en l’occurrence, je n’essaierai jamais de lui retirer cette insouciance, je la trouve trop belle pour ça. Comme il aime l’eau, il lui arrive souvent de se retrouver au bord du lac, mais chaque fois je lui ai déconseillé de s’en approcher de trop près – sauf à bord d’une embarcation – car mes sœurs n’aiment pas beaucoup les nageurs. A la place, je le retiens sur la rive et discute avec lui. C’est très agréable et j’apprécie toujours nos conversations.

Vaast
J’ai cru comprendre, en discutant avec Kahau, qu’il s’agit de ses amis. Mais même si il n’en était pas un, je pense que j’aurai quand même essayé de comprendre ce qui n’allait pas quand je l’ai vu seul dans son coin, visiblement mal en point sur le plan psychique. Malheureusement, dès l’instant où il a repéré mon approche, Vaast s’est enfui… Je crois que je ne suis vraiment pas doué pour aider les demi-dieux qui vont mal, et pourtant, ce n’est pas faute d’y mettre du mien. Au fond, c’est peut-être Kym qui a raison, je devrais faire moins d’effort, peut-être que c’est ce qui les effraie ? Pourtant je n’ai pas l’impression d’être effrayante…

Gareth et Noah
J’ai rencontré beaucoup de demi-dieu à l’infirmerie, ce qui pourrait paraître étrange comme premier lieu de rencontre, mais qui ne l’est pas tant quand on connait les demi-dieux de la Colonie. Les enfants d’Arès sont ceux que je rencontre le plus, mais ceux de Niké ne sont pas si loin derrière, et Gareth en fait partie. Il est là depuis longtemps, comparé à d’autres, si bien que je suis habitué à soigner les diverses blessures qu’il peut se faire à la Colonie. Je le connais également parce que je suis un peu de loin sa petite aventure avec Noah. Je dois l’avouer, je suis un peu fleur bleue, et je trouve toujours cela assez mignon quand un couple se crée à la Colonie. Ils ne sont pas ensemble depuis bien longtemps, mais je leur souhaite beaucoup de bonheur à tous les deux.

Akane
Il y a des demi-dieux plus faciles que d'autres, et parmi eux se trouve Akane. Sa compagnie m'est agréable, et avec elle, je n'ai pas l'impression de faire sans cesse des faux pas, ou de devoir faire attention à ce que je dis. Je ne dis pas que tous les demi-dieux sont susceptibles... mais beaucoup le sont, et je me demande parfois si c'est une caractéristique des adolescents ou des humains. En tous cas, Akane et moi passons parfois de bons moments à discuter, et je lui ai toujours dit qu'elle pourrait compter sur moi si un jour elle éprouve des difficultés, ce que je ne lui souhaite pas.

Fernandinho
Ce jeune garçon est arrivé il y a 2 ans, et je l’ai accueilli comme j’accueille tous les nouveaux, mais celui-ci a un problème d’élocution, alors j’essaie de l’aider. Ce n’est pas facile, parce que je ne m’y connais pas très bien, mais j’essaie tout de même. Je pense que la communication serait plus simple pour lui si son bégaiement était moins prononcé, alors je fais preuve de patience et j’essaie de l’aider au mieux.

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Dernière modification par naji2807 le sam. 16 juil., 2022 9:46 pm, modifié 6 fois.
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