La mort : une réalité ; mille façon d'en parler

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Ion-ion

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Re: La mort : une réalité ; mille façon d'en parler

Message par Ion-ion »

Souvenir


Un enfant m'a demandé:

-C'est quoi la mort ?

-La mort c'est différent pour tout le monde personne ne la voit de la même façon. Mais pour certains, quand tu es croyant, tu vas rejoindre Dieu dans le Paradis qu'il a créer pour les gens sages ou dans l'Enfer qu'il a créer pour les gens pas sage.

-Mais moi je crois pas en Dieu, alors je vais où ?

-Quand tu meurs et que tu ne crois pas en Dieu, ou ton âme est transférée dans le corps d'un bébé qui va naitre et un ange te pose le doigt sur les lèvres et te dit de tout oublié de ta vie passée. Ce serait pour cela que les gens ont un creux qui va du nez a la bouche, c'est la trace du doigt de l'ange. Sinon, ton âme se décompose en plusieurs milliers de petites particules, qui se fondent dans le paysage. Et dans ce cas là tu deviens des millions de choses différentes, tu es présent partout, dans l'air, dans l'eau, dans la terre, dans les arbres, partout. Mais c'est toi qui choisit en quel mort tu veux croire moi je te dit les morts que je connais.

-Mais, si la mort c'est comme tu me le dit, pourquoi les gens ils pleurent quand quelqu'un meurt?

-Parce qu'ils sont tristes que cette personne ne soit plus là, pour être avec eux. Au bout d'un moment ils vont se rendre compte que cette personne ne meurt pas quand son cœur s'arrête, elle reste encore longtemps vivante dans le cœur de ceux qu'il l'ont aimé et qui continue de le faire. Alors ils vont arrêter de pleurer et penser au chose joyeuse qu'ils ont fait avec elle.

-Donc, ils ne sont plus tristes ?

-Si, toujours un peu au fond de leur cœur mais ils vont se rendre compte que cette personne serai elle même triste de les voir pleuré alors ils continuent de vivre leur vie en surmontant le chagrin du mieux qu'ils peuvent.

-Merci de m'avoir expliqué. Au revoir.

Et il s'éloigna en courant.
Ion-ion. 14 ans
ketxa

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Re: La mort : une réalité ; mille façon d'en parler

Message par ketxa »

Salut, je découvre ton sujet via ton blog que je suis allée voir par curiosité, et comme j'ai vu que tu avais proposé ce sujet - intéressant - sur Booknode, hé bien, me voici, en direct et sans filet ;)



Dans les étoiles

Tous les soirs, c'est la même chose : impossible de quitter sa chambre. Elle se plaint, pleurniche, me rappelle à peine ai-je posé le pied sur le carreau du palier. Alors j'attends sa question.

Les angoisses existentielles de ma fille sont cycliques : une peur apparaît, ne trouve pas sa résolution dans les actes et les paroles du quotidien ; les jours passent et une terreur grandit dans sa tête, à défaut de trouver des limites. Jusqu'à ce qu'elle arrive à formuler cette satanée question. Je suis attentive, parce que j'ai compris qu'en attrapant le bout de fil qu'elle me tend, je dénoue la pelote qu'elle a emmêlée autour de son problème.

- Maman, on va où quand on est mort?

Ah. Je pensais que c'était à partir de cinq ans qu'on tentait de percer ce mystère de notre finitude... Une fois de plus, elle me prend de court. Je n'ai pas eu le temps de m'organiser, de consulter des sites de psychologie infantile, d'acheter des albums qui parleraient de ça. Pourtant avec l'euthanasie de notre chat et le décès de son arrière-grand-père, j'aurais pu voir venir... Mais j'ai cru passer au travers, c'est trop tôt, elle est si petite...

Et pourtant elle mérite une réponse.

- Je ne suis pas sûre - je prends mon temps, parce que c'est une question importante et sérieuse pour elle - moi je crois qu'on part dans les étoiles, parce que, comme ça, quand les étoiles brillent, on peut penser à ceux qui sont morts. D'ailleurs - je suis inspirée - peut-être même que ce sont les morts qui pensent à nous et qui font briller les étoiles?
- Ah, oui !
Je sens que l'idée l'enchante.
- Mais comment ils y vont, dans les étoiles? Et comment ils les font briller?
- Ah, hum... Tu sais, moi je crois qu'on part dans les étoiles, mais d'autres pensent différemment, et toi aussi tu peux essayer d'imaginer. Au final, personne ne peut donner la bonne réponse, parce que quand on meurt, on ne revient pas pour raconter aux autres comment ça se passe... C'est un peu ça, le problème...
-Oui, c'est le problème...
Elle réfléchit intensément.
- Peut-être qu'il y a une école dans les étoiles, pour apprendre à les faire briller?

Quelques minutes de conversation philosophico-pratique suffiront à l'apaiser. Elle voulait s'assurer qu'elle n'était pas la seule à naviguer dans les eaux de l'incertitude, et surtout, que les personnes absentes continueront d'exister dans nos paroles, dans nos pensées, dans nos croyances.

Ketxa, trentenaire et maman ;)
la_plume_trempee_dans_l_encre_de_la_vie

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Re: La mort : une réalité ; mille façons d'en parler

Message par la_plume_trempee_dans_l_encre_de_la_vie »

Aylytha tient un blog, « J'ÉCRIS LE MONDE EN BLEU TURQUOISE » où vous pourrez retrouver des sujets de rédaction hebdomadaires.
J'Écris Le Monde En Bleu Turquoise,
Sujets de rédaction gratuits et originaux.
http://j-ecris-le-monde-en-bleu-turquoise.blogspot.fr
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cipounette

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Re: Qu'est-ce que la mort?

Message par cipounette »

hunder a écrit :
le savant et le poète


-C'est quoi la mort?

Question que l'on c'est tous posé un jour ou l'autre dans notre vie. Peut être qu'elle nous est venue à l'esprit toute seule, pendant un après-midi à regarder les nuages. Ou alors peut être qu'elle nous à été jetée à la figure par un membre de notre famille, un ami, ou même pendant une dissertation je ne sais pas.

Moi c'est mon petit cousin de 6 ans qui m'a posé cette question. Sur le moment je n'ai pas su quoi répondre et je suis resté à le regarder en silence. Le soir même au fond de mon lit j'y est réfléchi. je finis par tomber de fatigue avant de trouver la réponse.
Cette nuit là je rêvais.

Cette fois c'était moi l'enfant de 6 ans. Je me baladai en forêt et, au détour d'un sentier, je trouvai le corps d'un faon sans vie. Horrifiée je retournai chez moi en courant et me jetai dans les bras de mon père.
-Papa, c'est quoi la mort?
Il resta silencieux quelques instant puis m'installa sur une chaise. Il s'assied en face de moi et me regarda tendrement.
-Il y a deux réponse à cette question comme à toutes les questions. Celle du savant et celle du poète. Laquelle veux-tu?
Je gardai le silence quelques instants, abasourdie par cette réponse.
-Celle du savant s'il te plait.
-Très bien. Pour le savant la mort est l'arrêt du cœur et du cerveau. Tu ne pense plus, tu ne respire plus, tu ne bouge plus. Tu n'es plus qu'un amas de chair et d'os.
-Mais c'est horrible m'exclamai-je dégoutée.
Mon père souris.
-C'est horrible oui, mais c'est la réponse du savant. Veux-tu entendre celle du poète?
-Oui s'il te plait.
-Pour le poète, c'est le début d'un voyage. Non pas une fin mais un commencement. Un voyage dont nous avons tous peur car nous emprunterons alors une route vers l'inconnu.
-Dit papa, est ce qu'on voyage seul?
-Oui, cette route chacun doit l'emprunter seul, mais c'est le même voyage pour tout le monde. Seul le moment où on emprunte cette route diffère, certains l'emprunte plus tôt que d'autre.
-Et à la fin du voyage on arrive où?
-Ça ni le savant ni le poète ne le savent mais rien ne t’empêche de l'imaginer .

Mon père m'embrassa alors sur le front et tout se dissipa autour de moi. Je m'éveillai dans mon lit, étrangement apaisée d'avoir trouvée ma réponse.

Hunder,14 ans
Ton texte est très touchant ! (J'ai particulièrement adoré parce qu'il fait référence à Pierre Bottero !^^)
AbdElSalam

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Re: La mort : une réalité ; mille façon d'en parler

Message par AbdElSalam »

Oubayd Allah ibn Shamît rapporte qu'il a entendu son père dire :
« Ô toi qui est trompé par ta santé, n'as-tu jamais vu quelqu'un mourir sans maladie ? Ô toi qui est trompé par la longueur de son existence, n'as-tu jamais vu quelqu'un mourir sans délai ? » (Qasr Al-Amal : 67)

Lorsque Mohammed ibn Wâsi' voulait aller dormir il disait à sa famille :
« Je vous confie à Allah (l'invocation du voyageur), ce sera peut être le sommeil dont je ne reviendrais pas. » C'était là son habitude lorsqu'il voulait dormir. (Qasr Al-Amal : 227)

Yazîd Ar-Ruqâshî disait :
« Jusque quand allons-nous dire : demain je ferais cela, à la rupture du jeûne je ferais ceci, en revenant de voyage je ferais cela ! As-tu oublié le long voyage qui t'attend et l'ange de la mort ? Ne sais-tu pas que chaque nuit beaucoup d'âmes disparaissent ? Ne sais-tu pas que l'ange de la mort n'attendra pas ? Ne sais-tu pas que la mort est la fin de toute chose ? » (Qasr Al-Amal : 80)

Allah a dit (selon le sens) : { Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et annonce la bonne nouvelle aux endurants. Ceux qui disent, lorsqu'un malheur les atteint : « Nous sommes à Allah, et c'est à Lui que nous retournons. » } [Al-Baqarah, v.155-156]
Et Il a dit dans sourate Nouh (selon le sens) : { Qu'avez-vous à ne pas vénérer Allah comme il se doit, alors qu'Il vous a créés par phases successives ? }
Avant cette création nous n'avons ni existence, ni esprit, et seul Allah savait que nous allions exister.
Ensuite c'est la vie puis la mort. Les morts sont châtiés ou bien au contraire; ils sont dans des délices. Cela concerne le corps et l'esprit mais c'est invisible pour nous.
Ils voient leur place au Paradis ou en Enfer. Ensuite ce sera la fin du monde puis la Résurrection et le Jugement dernier. Puis l'Enfer pour les uns et le Paradis pour les autres. Cordialement.
LaetitiaLM

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Re: La mort : une réalité ; mille façon d'en parler

Message par LaetitiaLM »

Laurence53 : Je suis catholique (si, si) mais j'aime bien ton texte :3 Il est joli ^^
LaetitiaLM

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Re: La mort : une réalité ; mille façon d'en parler

Message par LaetitiaLM »

"Le Suicide"

(encore, je sais, mais bon, c'est une histoire vraie, donc...)



-Tu vois, c'est ce que je t'avais dit. Rien. Tu ne deviendras rien. Et si tu te suicides, mon ami, tu n'iras ni plus mal, ni mieux : tu n'iras tout simplement nulle part. Parce qu'il n'y aura plus rien. Rien d'autre que tes yeux fermés au jamais, et toujours ce coeur ayant lâché les battements. Rien.
-Ca me fait envie, Elisa... Je voudrais même leur dire, dans ma lettre de mort à tous ces psychiatres, à mes parents : Voilà ! Voilà, tenez ! Regardez ce que vous avez fait, où vous m'avez conduit, bande de salopards !
-Mé, tu sais bien que ça, ils s'en ficheront. La vérité, mon pauvre ami, c'est que le monde continuera de tourner... Et ça n'aura donc servi à rien.
-Je sais. Pour tous ces médecins, ça n'aura été qu'un échec, comme un pompier qui n'aurait pas réussi à éteindre un feu. Le pire, c'est qu'ils s'en ficheront. Mais pas mes parents, ça je sais...
-Ecoute-moi. Tu as quinze ans. Tu ne peux pas...
-Mais ça aussi, ça ne m'importe pas ! Je ne suis qu'un raté, et ma vie n'a aucune valeur, quinze ans ou pas ! J'ai réfléchi.
-Oui, mais tu réfléchis trop.
-Je sais, je sais... Mais j'ai réfléchi quand même, et je crois bien que je suis schizoïde, tu sais, quand je parlais de deux personnalités au docteur L., bah j'y pensais vraiment ! J'ai peur de moi, Elisa ! Peur de mes deux faces, celle heureuse, et celle, sombre, dépressive, etc... J'en ai peur ! Tellement que je ne sais plus ce que je suis, je me suis perdu ! Perdu ! J'ai l'impression que le docteur L. a voulu m'inventer d'autres symptômes, car il ne me croyait pas ! Mais je parle au diable, Elisa ! Je lui ai fait un rituel où j'ai mis de la cire sur mes bras, je suis fou ! Fin, je crois... Parfois, je me demande si ce n'est pas ça, le souci ! Une folie invétérée... Mais j'ose pas lui dire, au docteur, oh non ! Il me rirait au nez !
-Je sais, Mé ! Mais arrête de le voir dans ce cas... Je ne crois pas que l'hôpital psychiatrique te fasse tant de bien que ça, en fait...
-C'est pour ça que j'ai envie d'en finir ! Je ne supporte plus ce gouffre, et je ne savais pas qu'il pouvait être si profond. J'suis qu'un raté, je te dis ! Et parfois, je crois en la Mort, car elle me paraît si désirable ! C'est comme une envie irrésistible, malsaine d'aller vers elle ! Tu comprends ?
-Mais tu crois que je ne le vis pas non plus ! Demande-toi s'il n'y a pas au moins une personne qui tient à toi...
-Bah, c'est ça le pire, c'est que y en a plein, mais j'en ai plus rien à foutre ! Et leur bonheur m'est égal ! Tant que je peux aller mieux ! Et c'est égoïste, je sais... Oui, je sais...
-Ne meurs pas, s'il te plaît. Ne décède pas. Parce que tu ne sais pas de quoi sera fait demain comme on dit. Et il faut que tu te battes. Il le faut. D'accord ?
-Je vais essayer... Bon je te rappelle demain... Bisous.
-Bisous, Mé...

Lorsqu'Elisa reposa le combiné, il y eut un grand silence dans lequel elle se sentit terrifiée. Elle alla dans la cuisine, non loin, se saisit d'une paire de ciseaux et, sous les feux de son amour, elle se mutila, savamment, prête à tout pour un homme qui n'aimait que les hommes, un homme qui aurait pu se suicider le soir même...


----- Laetitia, 16 ans.
dragon1

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Re: La mort : une réalité ; mille façon d'en parler

Message par dragon1 »

Peut-être:

Est-ce qu'il y a une vie après la mort? Je ne sais pas d'ailleurs personne ne le sait. Mon enfant tout le monde voit la mort à sa façon. Elle est le reflet de notre vie. Elle toute nos éspèrence envolée. Elle est tout ce qu'on aura pas pu faire de notre vivant. Elle est le repos éternel. L'envol de nos problèmes et des chaines qui entravent nos jambes et nous empêche d'avancer. Mais elle est aussi ton pire cauchemar. Elle est la fin de ta vie. La fin de se sourire que tu fait lorsque tu vas à Disney. La fin de cette discution. La fin de tout. Mais ce n'est pas parce que tu ne reverra jamais le soleil qui fait briller l'eau de la piscine de chez mamie. Que tu ne pourra plus dire " je suis", que tu dois en avoir peur. Il faut que tu sache une chose: la mort ne t'empechera pas d'être elle t'empêchera simplement de le dire.

désoler pour les fautes
AbdElSalam

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Re: La mort : une réalité ; mille façon d'en parler

Message par AbdElSalam »

A l'époque du collège, j'avais envie de me suicider et je voulais fixer une date pour cela.

Mais tout comme je ne trouvais pas de sens dans la vie, je n'en trouvais pas non plus dans le suicide. En vrai, saches que le suicide oblige le châtiment d'Allah, tandis que la bonne patience du croyant le mène au Paradis éternel.

Les jeunes ont besoin de se tourner vers Dieu, mais si personne ne les aide, le chemin vers la conversion à l'islam peut être très long. Au début de la jeunesse, tous les humains sont raisonnables, mais celui qui nourrit des doutes sur Dieu perdra la raison.

Au bord du gouffre est celui qui ne sait pas comment satisfaire son besoin spirituel ; le besoin de remercier Dieu. Quant à celui qui n'éprouve pas ce besoin, son cœur est déjà mort et son corps n'est qu'un cercueil. Il a quitté le monde des vivants pour celui de l'orgueil et du mensonge.
Ainsi, beaucoup deviennent pire que les animaux car les animaux n'insultent jamais leur Créateur et n'ont jamais de rancune envers les croyants. Ils n'ont pas de doutes sur Dieu, ni ne rendent licite ce qu'Il a interdit, ni ne rendent interdit ce qu'Il a fait licite.

Le plus grand bien est de grandir dans un amour sain et des volontés saines. Le plus grand bien est le monothéisme et il n'y a de vrai monothéisme que l'islam. ce besoin de remercier Dieu et aussi le besoin de mieux l'estimer.
TiliaFox

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Re: La mort : une réalité ; mille façon d'en parler

Message par TiliaFox »

Message supprimé
Dernière modification par TiliaFox le mar. 20 déc., 2016 11:18 pm, modifié 1 fois.
Gafal2

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Re: La mort : une réalité ; mille façon d'en parler

Message par Gafal2 »

Chère enfant,
Il y a peu, une vielle personne qui occupait une grande place dans mon cœur m'a posé la même question durant ses dernières minutes de vie.
Elle était terrifiée par la mort et je voulais la rassurer en répondant le plus honnêtement à sa question mais malheureusement je ne connaissais pas la réponse. Alors, je lui ai dit comment je pensais voir la mort :

" La mort ? Je pense que nous avons chacun notre vision des choses concernant la mort. Certaines personnes pensent que c'est une mauvaise chose et d'autres que c'est une bonne chose. Certaines personnes disent que c'est la fin d'une vie, d'autres disent que c'est le commencement et d'autres encore disent que c'est un prolongement. Certains disent qu'on va dans un nouveau monde, d'autres disent qu'on ère sur Terre et d'autres disent que notre âme disparaît tout simplement.
Moi, je vois la mort comme une nouvelle vie. Un nouvel espoir. De nouveaux horizons. Et tant d'autres nouvelles choses.
Je l'entend, pareil au bruit des cloches lorsque minuit sonne.
Je ne peux t'en dire plus car la mort est cette chose qui n'arrive qu'une fois dans une vie. Je ne suis pas encore passer par là et j'attend mon tour comme tout le monde mais, aujourd'hui c'est ton tour. N'ai pas peur, fonce et ne te retourne pas. Va, laisse toi emporter par cette nouvelle amie qui va bientôt venir te chercher.
Quand les cloches sonneront et que mon heure arrivera, je penserai à toi et à ton courage. Alors, il me donnera la force de quitter ce monde moi aussi."


Elle m'avait alors regardait de ses beaux yeux débordant d'amour et m'avait remercier. Je m'était penché sur elle et lui avait embrassé le front en guise d'au revoir.

Tu vois mon petit, nous avons tous notre vision de la mort. Crois en ce que tu crois.



Gafal2, (l'âge n'a pas d'importance)
Riiiiiiiiiiiiiiiiima

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Re: La mort : une réalité ; mille façon d'en parler

Message par Riiiiiiiiiiiiiiiiima »

Ton texte est saisissant et peu importe ce que je peux en dire, comme tu le dis-tu très bien "on a chacun sa vision". Mais ton texte, tes phrase, tes mots, tes sentiments à travers ce clavier, ... Ils m'ont poignardés, m'ont pris en étau, ils ont serrés mon cœur. Et mes yeux ont parlés pour lui. Tu m'as atteint, toi inconnu, et pourtant tu m'as réellement et simplement atteinte. Des frissons ont parcourus mon corps sans pudeur. Et comme jamais.
J'arrête là, parce que les mots ne sont pas toujours utiles. Parce qu'ils ne se mettent jamais sur une douleur. Parce que ces sentiments là sont trop insaisissables pour être écrit. Merci, de tout cœur, cœur que tu as touché.
Gafal2

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Re: La mort : une réalité ; mille façon d'en parler

Message par Gafal2 »

Merci beaucoup !
Ton commentaire m'a touché ! Je ne sais pas si c'est à moi qu'il est destiné mais il me touche quand même.
LandrieLandry

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Re: La mort : une réalité ; mille façon d'en parler

Message par LandrieLandry »

Vie

"Pourquoi ?"
"Tu es trop jeune."
"Ce n'est pas beaucoup, je veux juste savoir : pourquoi ?"
"Parce que."
"Parce que quoi ?"
"Parce que tout le monde finit comme ça. Toutes les personnes s'en vont. Tout le monde. Le gentils, et les méchants."
"Mais tu n'es pas méchant, papy ! Dis-moi pourquoi, pourquoi je ne te verrais plus jamais ? Pourquoi tu vas mourir ?"
"Tu ne sais pas ce que mourir signifie, n'est-ce pas ?"
"Si. Le gens disparaissent, on ne les vois plus, et ils nous manquent. Je veux savoir pourquoi, ils s'en vont, c'est tout."
Le grand-père secoue tristement la tête. Puis, il regarde son tout jeune petit-fils dans les yeux.
"Tu ne sais pas du tout ce que cela signifie, Eden. Laisse-moi t’expliquer, mon petit. Avant de disparaître, il faut que je te dise. La mort n'est pas mal. Elle soulage, plutôt."
"Elle ne soulage pas ! Elle t'enlève !" Eden pleure, s’effondre dans les bras de son papy. "Je veux pas que la mort t'emporte...tu ne le mérite pas !"
"Mon petit... la vie, et ses nombreuses années, ont finies par avoir raison de moi. Elles m'ont retirés la force, elle m'ont retiré le courage... Je m'affaiblis et mes os me font mal. La vie m'a fait rire, mais à présent, elle me fait atrocement souffrir. La mort vient, elle va me soulager. Elle va m'allonger sur son lit de trépas. Elle va m'enlever la douleur, elle va m'endormir et m'arracher aux horreurs du monde."
"Le monde est horrible, papy ?"
"Il l'est, petit Eden. Il l'est, mais l'amour est là, et ça, ce n'est pas horrible. Mais la mort ne l'est pas non plus."
"Et si nous étions immortel ?"
"Peut-être... mais nous ne le sommes pas. Et, aussi immortel qu'il soit, l'homme continuera à chérir le sexe. De cela naîtra des dizaines d'enfants, qui peupleront la terre jusqu'à ce qu'elle bascule dans le néant. Non, la mort est bien, tu peux me croire."
"Mais alors, tout meurt ?"
"Oui, tous les êtres vivants. Certains moins rapidement que d'autres, mais tous meurent. Et, la mort me fait mourir, mais c'est justement pour laisser la place à un enfant de plus, un esprit neuf. Si tu es né, c'est sûrement grâce à un vieil homme qui a trépassé pour te laisser la place."
Eden acquiesce de la tête. Il est quand-même triste : son grand-père ne sera plus là pour lui conter des histoires. Le vieil homme relève la tête de son petit-fils.
"Retiens bien cela, Eden : à mon enterrement, je te défends de pleurer. Si tu as un petit frère ou une petite sœur après mon décès, tu sauras que c'est grâce à moi. Si tu as vraiment trop de mal à retenir les larmes, pense cela : la mort, est la vie."

"La mort est la vie."

La jeune Wided observe son frère dans les yeux. Puis lui sourit.
"C'est promis, mon frère."
Eden dépose un baiser sur le front de sa sœur. Il savait qu'elle comprendrais vite. Elle est la réincarnation de son papy, car la mort est vie.
Roomsinside852456

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Re: La mort : une réalité ; mille façon d'en parler

Message par Roomsinside852456 »

"Souviens-toi que tout ira bien..."

Cher Thomas,
Comment vas-tu ? Papa, est tellement désolé de ne pas t'avoir parler plus longtemps La dernière fois. Le docteur voulait voir l'intérieur de mon coeur. Je lui ai bien dit qu'il t'y verrai toi, ta petite sœur et maman mais il n'a pas voulu me croire alors je devais bien lui montrer, tu comprends ? J'espère que tu me pardonne au moins.
Quand tu reviendras, on pourra aller voir la vieille dame de la chambre 108. Tu sais, celle qui sent bon la lavande et qui cache des bonbons dans ses poches. J'ai entendu dire que son mari est un magicien ! Il faudra que tu viennes le voir pour le croire.
Un jeune garçon est arrivé à l'hôpital. Comme ça ne fait pas beaucoup de temps qu'il est là, il est seul. C'est toujours difficile quand tu es nouveau. Tu te sentais seul aussi les premiers jours dans ta nouvelle classe. Mais dès que tu as eu un ami, tu t'es senti heureux. Pourras-tu être l'ami de ce jeune ? Tu lui fera visiter l'hôpital pour lui montrer les raccourcis. Fais attention à la sorcière du deuxième étage, il faudra faire le moins de bruits possible pour ne pas la réveiller. Cette infirmière a des cheveux gris, un bouton sur le nez et des poils au menton. Tu préviendra le garçon de ne pas la regarder dans les yeux, tu peux le faire mon bonhomme ?
Ensuite, on pourra aller à la cafétéria. Imagine ! Je prendrai un hamburger géant, et toi ? Penses-y déjà car maman n'aime pas quand tu prends trop de temps à changer tes commandes. Sois gentil avec elle quand elle te conduis à l'école. Sois gentil avec elle quand elle s'occupe de Lyra, c'est dur de se couper en deux pour toi et ta sœur. Sois gentil avec elle quand elle t'aime suffisamment pour te gronder, elle sait ce qui est mieux pour toi. Mais surtout, sois gentil avec elle quand tu la vois pleurer seule, dans la chambre. Papa n'est plus là pour l'embrasser alors sèches ses larmes. Un bisou mouillé, je pense que ça fera l'affaire. Tu es le champion des bisous toute catégorie, je ne m'inquiète pas.
Maintenant, j'aimerai te parler de quelque chose d'important. Tu te souviens de Marcèle ? Un garçon de ta classe. Il y a quelque temps, son papi est mort et tu m'avais posé une question. C'était au sujet de la mort. Je t'avais répondu que c'était s'endormir et ne plus jamais jamais se réveiller. Que le papi de Marcèle était parti à la chasse aux étoiles et qu'il allait veiller sur ton ami. Eh bien, c'est le moment pour papa d'y aller aussi. Vois-tu, la mort s'en fiche de quel âge tu as, de la taille de ta tirelire, de si tu t'es brossé les dents après le dîner. N'oublies pas, après chaque repas, on se nettoie les dents ! Maman te le dira, ne la fais pas répéter.
Enfin bref, je vais à la chasse moi aussi mais la chasse aux étoiles ça se fait seul, mon garçon ! Donc je ne pourrai pas vous prendre avec moi. Je vais devoir m'envoler d'abord. Tu te souviens, à chaque fois que tu mangeais trop, tu avais mal au ventre et tu étais trop lourd pour monter les escaliers. Le corps de papa est comme ça. Il a mal et il est trop lourd pour atteindre la lune. C'est pour ça que je laisse mon corps dans le lit d'hôpital blanc mais je ne serai plus dedans. Puis on le mettra dans une boîte, pour que ce corps puisse dormir. Fais-moi un bisou, mais te t'attarde pas. Sois courageux et prends soin de Lyra comme un homme.
Tout le monde part à un moment donné. Beaucoup ont peur et c'est normal. Être courageux ça ne sert à rien si tu n'as pas peur. J'ai peur mais je serai courageux. Je n'avais simplement pas prévu d'y aller aussi vite. D'autres rêvent de partir plus tôt. C'est pour ça que le nouveau a atterri ici. Il a essayé de s'envoler. Ce n'était pas le moment. Il a mal d'être tombé du ciel. Resteras-tu près de lui ? Dis-lui que les étoiles peuvent attendre demain mais qu'aujourd'hui a besoin de lui. La vie c'est la mort, le temps ne presse pas. Dis-lui qu'on a pas droit aux bonbons là-haut. Pour lui rappeler le goût d'un bonbon, présente le à la dame du 108 et au magicien. Peut-être pourront-ils le soigner plus vite que des médicaments.
Maman me rejoindras aussi un jour dans longtemps, toi et Lyra dans encore plus longtemps. Je serai patient, je vous attendrai. La patience c'est comme quand maman met la tarte aux pommes dans le four et qu'on doit attendre. On a hâte, on a faim, mais on attend. C'est tellement mieux après, la tarte quand elle est prête ! Avec de la cannelle , miam !
À ce moment là, la mort sera pour se retrouver. Quand tu seras prêt, papa, maman, papi, mami, la dame du 108 et son mari, on sera tous là pour t'accueillir champion. Quand je serais parti, rappelles-toi : je t'aime. Je t'aime tellement mon chéri, ainsi que ta maman et ta sœur. Ça ne changera jamais. Et quoi qu'il arrive, mon grand, souviens-toi que tout ira bien...



Je serre la lettre de mon père dans ma main parcheminée. Posée sur mon vieux coeur, cette missive me réconforte. Un oiseau chante et s'envole. Lyra m'a laissé un verre d'eau rempli sur la table de chevet. Elle doit être en train de manger ce hamburger à la cafétéria que notre père n'a jamais pû voir. Je l'y ai un peu obligé. L'infirmière a gribouillé sur la feuille accrochée au lit avant de passer dans la chambre suivante. Un oiseau chante et s'envole. Mon orteil me gratte mais je n'arrive pas à l'atteindre. Mon corps est bien trop lourd.

Tout doucement, s'en aller.
Tout doucement partir dans les étoiles.

Peut-être que je devrais sonner. Je passerai pour un enquiquineur de première. D'ailleurs tout le monde doit être occupé avec les autres patients. C'est la pause déjeuner de certains. Personne ne sera disponible rien que pour me gratter l'orteille. Bon, tant pis pour cet orteille. De tout façon, je partirai bientôt et je n'aurai plus envie de me gratter. Par contre, une part de tarte à la pomme ou un bonbon pour la route serai bienvenue. Il me semble que le petit-fils de la patiente d'en face à des chewing-gums. Je pourrai lui échanger contre un tour en fauteuil roulant.

Tout doucement, être plus léger.

Un oiseau chante et s'env...


Roomsinside852456, 19 ans
Strialia

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Re: La mort : une réalité ; mille façon d'en parler

Message par Strialia »

Un sujet très intéressant ! De très beaux textes ici.
J'ai décidé de le traiter sous la forme d'une lettre, intitulée : "D'une maman à son fils"

Cher Dorian,
Tu m'as demandé ce qu'était la mort et j'ai été incapable de te le dire, de peur que ma voix ne tremble, c'est ainsi que j'ai choisi aujourd'hui, de te l'écrire. La mort est un état d'où l'on ne revient pas. Elle succède à la vie, comme la nuit au jour. C'est un des mystères de l'humanité les mieux gardés. Beaucoup ont cherché, mais n'ont jamais trouvé, la réponse à cette simple question : après la mort, que devient-on ?

Les croyants pensent qu'un Dieu leur ouvrira les bras, d'autres croient en l'immortalité de l'âme réincarnée, les sceptiques, eux, soutiennent qu'il n'y aura que le néant, d'autres encore pensent que nos esprits reviendront hanter les vivants.

Je vais te donner mon avis : mieux vaut ne pas savoir et profiter de sa vie, sans avoir peur du noir. Après tout, on connaîtra bien assez tôt ce que l'avenir nous réserve. La mort est une épreuve, mais n'est peut-être pas une ennemie, tout comme la nature, elle gagnera toujours, le temps suivra son cours. L'important est de tout faire pour être heureux et de ne rien regretter dans l'existence, car lorsqu'on l'aura quittée, il sera déjà trop tard.

Ne pense plus à la mort, continue à rêver. Le plus beau des trésors, c'est ces moments passés, avec les gens aimés. Et n'oublie pas, que lorsqu'ils ne seront plus là, que la mort soit une fin ou un nouveau commencement, ils resteront à jamais gravés dans ton cœur et veilleront toujours à ton bonheur.

Mon chéri, si tu ne comprends pas cette lettre à présent, tu la comprendra, quand tu seras plus grand.

Je t'aime à la vie à la mort.

Ta Maman.

Strialia - 23 ans
Arwen14

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Re: La mort : une réalité ; mille façon d'en parler

Message par Arwen14 »

Salut !
Je trouve ce thème intéressant ^^
Je vais essayer de faire une petite histoire en rapport avec le sujet, j'espère qu'elle vous plaira :D




Une dernière lettre...


Mes chers parents, mes chers amis,

Je vous adresse cette lettre, car ce sera certainement la dernière. Sachez que je vous aime de tout mon cœur, et que je n'aurais jamais assez fait pour vous le prouver. C'est vous qui m'avez tout appris, et je vous en suis tellement reconnaissante. Ne soyez pas tristes, car je suis fière d'avoir vécu à vos côtés. Je m'adresse à vous dans ce dernier effort, car je tiens à ce que vous compreniez ce que je ressens.

La question de la mort me tracasse depuis un long moment, si ce n'est depuis toujours. Et depuis toujours, j'ai l'impression de la fuir. Je ne savais pas comment l'aborder ; ou plutôt, n'osais pas. J'étais jeune, et je ne pensais pas tellement à ça. Je pensais plutôt à vivre l'instant présent, d'en profiter un maximum. Mais finalement, pourquoi ? Seulement pour l'instant présent ? En réalité, je pense avoir voulu profiter car je savais qu'il existait une fin. Une fin définitive, en quelque sorte. Un point de non retour. Et cela m'effrayait, je l'avoue. Savoir que tout ce que je connais aujourd'hui pouvait disparaître du jour au lendemain m'angoissait horriblement. Alors, je feignais la question - consciemment ou non.
C'est seulement depuis quelques mois que je commence à y réfléchir sérieusement. Quand on m'a annoncé que cette fin approchait. A ce moment-là, j'ai pris conscience de l'importance d'y penser. Non sous une perspective angoissante comme je m'en faisais l'idée auparavant ; mais plutôt comme une évidence à prendre en compte. Après tout, ce qui caractérise l'être vivant est son début, sa croissance, et sa fin. La mort fait partie de la vie, en quelque sorte.
En nourrissant cette idée, je tentais tant bien que mal de me rassurer. Peut-être que l'objectif a été accompli, car je ressens moins d'angoisse désormais - bien qu'elle soit toujours un peu présente, ce qui est normal je dirais. Et quand elle viendra frapper à ma porte, je lui ouvrirais, comme une vieille amie. Je n'ai plus peur.
Alors s'il vous plaît, ne pleurez pas. Aussi dure que l'épreuve puisse être, sachez que je penserai toujours à vous, jusqu'au dernier instant, et que je resterai toujours vivante dans vos mémoires et vos cœurs.

Vous saurez où me trouver...

Je vous aime profondément et vous embrasse,

Votre fille et votre amie.


Auteur : Arwen14, 17 ans
Hazel0510

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Re: La mort : une réalité ; mille façon d'en parler

Message par Hazel0510 »

Papa pense fort à toi


Ma fille chérie ,

Il y a de ça 13 ans , quand Tatie Rose , celle qui t'aimais tant , est morte , j'ai dû te l'annoncer avec un pincement au cœur m'attendant à entendre tes cris ,et à voir tes larmes. Pourtant , à cette annonce , tu m'as semblé confuse . Comme si tu ne comprenais pas ce que je te disais.

-Mais papa c'est quoi la mort ? Et pourquoi Tata elle va au ciel , elle ne nous aime plus ?

Tu m'avais dit cela d'une voix si enfantine que j'en fus un moment sonné . Car oui ma fille , du haut de tes quatre ans et malgré une maturité précoce qui naissait en toi , tu gardais ton innocence sur les choses tabous de la vie , des choses dont on aimerait ne pas avoir à parler . Comment pouvais-je me donner le droit de te priver de ce peu d'innocence qu'il restait en toi ? Pourtant il fallait bien te l'expliquer.

-Cela veut dire que ton corps ne fonctionne plus assez bien pour pouvoir vivre parmi les humains. Alors ton âme décide de monter au ciel pour vivre une autre vie parmi les anges , tu comprends ? Tatie Rose était très malade , son corps était en mauvais état alors son âme est partie au ciel

Je t'avais dit ça de manière un peu gauche , bafouillant sur deux trois mots , et ton regard dubitatif ne me facilitait pas la tâche . Ah comme tu pouvais être maligne , ma fille .

-Et comment tu peux savoir que son âme elle va au ciel ? Tu n'y ais jamais allé pour voir !


Ta question me fit rire malgré la gravité du sujet . Ah ma fille si tu avais pu voir ton air boudeur en pensant que je me moquais de toi , tu aurais sans doute ris avec moi . Pourtant je ne me moquais pas de toi , c'était plutôt un rire nerveux , nerveux d'être face à une fille de quatre ans qui se questionne plus sur le sens de la vie que la plupart des adultes que je pouvais connaître.

-Non c'est vrai, je n'en sais rien , mais je veux y croire parce que au moins je peux penser que , là haut , elle a une autre vie. Sûrement une très bonne vie . Ne veux-tu pas croire que Tatie Rose a une vie heureuse très haut dans le ciel plutôt que de la croire perdue dans un quelconque néant ? La vie est une merveilleuse chose alors je ne doute pas qu'il nous soit réservé quelque chose d'aussi merveilleux après notre vie sur Terre


Tes yeux vifs se plantèrent dans les miens et tu semblas vouloir dire quelque chose mais tu t’abstiens. Au lieu de cela tu m'embrassa sur la joue en guise de remerciement , m'affirmant que tu comprenais mieux ce que c'était la mort et que tu étais heureuse que Tatie Rose puisse vivre dans le ciel.

Ah non , ma fille , tu n'avais pas compris ce que était la mort , ou du moins te l'avais-je mal expliqué , car , 13 ans plus tard ,quand ces gamins ont commencé à te charrier , te critiquer , t'imposer leur vision des choses , à salir ton âme si fragile , tu as préféré la mort à ta vie de souffrance. Peut-être pensais-tu qu'une vie meilleure t'attendait au ciel ? Et alors tu as fait ce geste désespéré dans l'espoir de vivre une vie meilleure avec Tatie Rose à tes côtés...

Mais croyais-tu vraiment en cette histoire de vie après la mort ? J'en doute , tu ne croyais pas en grand chose , même pas en toi-même . Ce jour-là , le jour où j'ai tenté de t'expliquer ma vision des choses , m'as-tu dit que tu avais compris juste pour me faire plaisir et m'épargner cette épreuve douloureuse ? Je le crois oui . Je sais au fond de toi que tu ne voyais la mort que comme une fin , un terminus , et après plus rien . Et je pense aussi que c'est ce que tu espérais en t'enlevant la vie . Tu voulais un terminus , la fin de tes souffrances et de ton combat silencieux. Tu ne voulais pas d'une vie dans le ciel , tu préférais le néant .

Pourtant moi j'y crois . Je veux y croire.Et si tu es vraiment là haut et que tu lis ces mots , attends moi sur l'un de tes nuages ! Je viendrais te rejoindre quand mon corps me lâchera . Ma fille , ma fille chérie , sache que je t'aimais , que je t'aime encore et que je t'aimerais jusqu'à la fin de ma vie .N'oublie jamais cela.


Ton Papa qui pense fort à toi chaque jour de sa vie.


Hazel0510 , 19 ans
Lumione

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Re: La mort : une réalité ; mille façon d'en parler

Message par Lumione »

" Tu ne dois croire que ce que tu veux croire"

On t'a dit qu'il y avait une vie après la mort: tu as le choix de le croire ou pas. Certains pensent qu'il y a une vie après, autre part, certains pensent qu'après on retourne sur Terre sous une autre forme, certains pensent qu'après la mort il n'y a rien. Tu dois croire ce que toi tu as envie de croire et non pas ce en quoi on te dit de croire car la vérité c'est que personne ne sait ce qu'il y a apres la mort.
Il y a plusieurs façons de mourir: en le voulant, parce que c'est un accident ou car c'est la fin.
Tu veux savoir ce qu'est la mort: c'est le fait de mourir, le fait que seul notre corps reste et que notre vie, nos souvenirs, et même nous... partons. La mort peut arriver n'importe quand à n'importe qui.
Mais les personnes les plus touchées par la mort sont généralement les survivants, les proches de la victime car elle... elle n'est plus là.
On peut parfois dire qu'on a deux morts: la mort où notre corps reste sans vie et la mort quand on nous oublie et qu'il n'y a plus aucune trace de notre existence.
Lumionne, 12 ans
Beille

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Re: La mort : une réalité ; mille façon d'en parler

Message par Beille »

Je ne suis pas certaine que mon texte rentre bien dans le sujet, mais j'avais envie de l'écrire, alors...
Pourquoi ne pas parler de la mort
Qu'est-ce qu'il y a après la mort, j'en ai aucune idée. Je pense que si on pouvais vivre éternellement, on viendrait à s'entretuer, alors ils ont inventé la mort, pour que notre monde ne soit pas le chao total. Ce qui arrive à notre esprit, j'en ai aucune idée, mais je sais que la mort, c'est lorsque notre coeur ne bat plus, lorsque nous ne respirons plus et lorsque notre cervau ne fonctionne plus. Certaines personnes pensent qu'après la mort il n'y a que le ciel bleu. Moi je pense que mourir est une étape très douloureuse. Notre corps ne fonctionne plus, mais notre esprit peut ressentir la douleur que la mort nous inflige.
Beille 17 ans
charly09

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Re: La mort : une réalité ; mille façon d'en parler

Message par charly09 »

La mort fait partie de la vie. Quand quelqu'un est vraiment très très vieux, ou simplement, vraiment très fatigué, son corps demande à se reposer. Mais il faut vraiment être très fatigué, bien plus que tu ne peux l'imaginer! Ce n'est pas la fatigue ordinaire à la fin d'une belle journée, ni la fatigue de Maman quand elle a fini de dîner ! ça, ce sont de petites fatigues, de jolies fatigues qu'une bonne nuit de sommeil suffira à réparer. Là, je te parle d'une personne qui est tellement fatiguée qu'elle ne peut plus porter ce corps trop lourd pour elle. Alors, elle le dépose. Elle le laisse dans un lit d'hôpital, ou au bord de la route, et préfère s'en aller.
Je ne sais pas où elle va, sans doute là où elle a choisi de rester. Je sais juste que quand elle part, elle laisse des gens plus jeunes, en meilleure santé, s'occuper de ce corps qu'elle a quitté. Pour nous, c'est un moment assez triste, parce qu'on se sent un peu abandonnés. Souvent, on n'a pas su dire au-revoir. Mais ce n'est pas tout à fait vrai... Parce que je ne sais pas où elle s'en va, mais je sais qu'une part d'elle-même, qu'on appelle le souvenir, reste bien au chaud dans le coeur de ceux qui l'aimaient.
Beille

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Re: La mort : une réalité ; mille façon d'en parler

Message par Beille »

Je suis assise dans mon bureau lorsque l'on cogne à la porte. Je n'ai presque pas entendu, car je travaille sur un livre très intéressant. Entrez!, leur criai-je. C'est ma jeune fille de onze ans Samira. Elle ouvre doucement la porte, allume la lumière et entre dans la petite pièce. Je sais qu'elle va me demander une question très importante et que je devrai lui répondre. Sa curiosité toujours à l'épreuve, elle a toujours une nouvelle question à poser. Elle s'assoit sur la chaise posée devant mon pupitre. Maman, qu'est-ce qu'est la mort? Je la regarde et me dit que je me serai posé la même question à cette âge, mais qu'à moi au contraire, personne ne m'aurait répondu. Je lui parle d'une voix réconfortante. La mort, c'est lorsque notre corps n'est plus capable de faire son travail pour une raison ou une autre. Tous le monde va mourir un jour. Des gens de tout âge peuvent mourir et on ne sais pas quand va être notre tour. Pourquoi notre corps n'est plus capable de faire son travail? Cela peut être pour plusieurs raisons. La maladie, un accident, parce que nous somme vieux, ce sont tous des raisons. Certaines personnes choisissent de mourir, mais c'est assez rare que l'on choisis sa mort. Pourquoi des gens choisissent de mourir? C'est une question pour les grands, ma chérie. Maman, s'il te plaît, peux-tu me dire? D'accord, mais je t'aurai prévenu que c'est pour les grands. Parfois, une personne est si malheureuse que la vie ne peut plus lui apporter de bonheur. Elle est si désespérée que dans ce monde il n'y a plus d'espoir pour elle. Sa douleur est si grande qu'elle n'est plus tolérable. Comprends-tu un peu? Pas complètement, mais ça vraiment l'air sérieux. Ce l'est en effet. C'est un choix que la personne fait, mais tu dois comprendre que ce choix est irréversible, c'est-à-dire que nous ne pouvons pas le changer.
Beille 17 ans
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