Je propose ici (je ne sais pas si ça existe déjà... ) un "Café Philo" (peut-être que ce nom vous dit quelque chose ). Vous pouvez parler, discuter, débattre librement sur des questions philosophiques. Un thème et/ou une question sera proposée régulièrement pour relancer un débat, et vous pourrez échanger là-dessus.
Bien évidemment, les règles de politesse et de respect s'appliquent ici, c'est-à-dire pas de violence verbale, ni d'insultes ! Chacun est ici pour partager son opinion, qui n'est peut-être pas la nôtre, mais il faut la respecter !
Il vaudrait mieux aussi éviter les avis tels que "Nan c'est nul !" sans aucune justification derrière, cela n'est pas productif et n'avance à pas grand chose.
De plus, si vous insérez une citation dans votre propos, veuillez uniquement indiquer quelle est la personne qui l'a énoncée, par simple respect pour elle
Voilà, j'espère que ce sujet vous inspirera et vous aidera
Je suis actuellement en Terminale, et j'ai eu cette idée pour que chacun (ceux qui passent le bac philo mais aussi ceux qui veulent y jeter un coup d’œil) puisse nous interroger et échanger sur différents thèmes, afin d'élargir notre réflexion.
Et bien entendu, tout le monde est le bienvenu ! Que vous ayez déjà fait ou non de la philosophie, cela ne vous empêche pas de venir partager votre opinion, car tout le monde en a une et a le droit de l'exprimer !
(J'espère que c'est le bon endroit pour ce sujet, sinon il n'y a pas de soucis, vous pouvez le déplacer au bon endroit ^^)
Sur ce...
Je déclare le Café Philo ouvert !
Dernière modification par Arwen14 le sam. 17 févr., 2018 8:16 am, modifié 2 fois.
Sympa comme sujet. Vaste notamment, je pense qu'il n'y a aucun moyen de répondre définitivement à la question: "C'est quoi le Bonheur ?". Et c'est ce qui est formidable je trouve, dans ce concept philosophique.
Donc: "Pour atteindre le bonheur, devons-nous nécessairement satisfaire nos désirs ?"
Difficile de répondre à cela si l'on essaye point de définir le "bonheur". Dans cette phrase, le mot "bonheur" (atteindre le bonheur) semble représenter un état constant, permanent ou pas. Ce qui le différencie de la joie, qui est une émotion éphémère mais renouvelable dans le temps.
Satisfaire un désir peut donc nous procurer de la joie, mais cela pourrait n'être que bref. Le bonheur serait-il de n'avoir de cesse de satisfaire nos désirs pour ressentir de la joie en continue ? Ou bien le bonheur serait-il d'avoir atteint le summum de nos désirs et de ne plus avoir à satisfaire ceux ci en permanence car la joie est omniprésente ?
Il y a aussi la question du tempérament et du caractère de la personne. De la religion et de la culture également. Ces caractéristiques propres à chacun et chacune ont le pouvoir d'influencer notre conception du bonheur.
Et si nos désirs (à ne pas confondre avec nos envies) sont irréalisables (car trop fantasmagorique ou les circonstances de la vie qui font parfois obstacle qu'on le veuille ou non), pouvons-nous donc être heureux ?
J'attends l'avis d'autres personnes sur le sujet avant d'aller plus loin.
Je vous fait part ici d'un texte que j'ai écris l'année dernière il me semble sur la question du bonheur, et qui pourra peut être permettre de relancer le débat...
L’homme est cet être égaré, aveugle, sourd et muet, qui titube à la recherche du bonheur. Un fou, un désespéré, assoiffé et délirant, un toxicomane les organes perpétuellement rongés par le manque. Il hume l’air, cherche à tâtons, et tente par tous les moyens de s’abreuver à la source du bonheur comme un nourrisson à peine conscient cherchant le sein de sa mère. Parfaitement lucide dans son délire, l’homme cherchera par tous les moyens à connaître la jouissance ultime qui semble guider ses pas hasardeux depuis toujours. Et depuis longtemps déjà le désir a balayé les gardes fous de cette quête insensée. Méchanceté, tromperie, avarice, corruption, fanatisme, nihilisme, cynisme, obscurantisme, cruauté, aucun moyen ne peut être écarté et aucun extrême délaissé. La quête du bonheur est probablement le plus vieux de tous les totalitarismes, la dictature la plus authentique, la tyrannie la plus intrinsèque à l’homme aussi. Le bonheur est devenu l’absolu parmi les absolus, éclairant de sa lumière éteinte la masse de suppliants qui se presse aux portes de son temple fermé.
Mais malgré la succession de milliers d’années d’existence et de tout autant de différents modes de vies, aucune recette n’a jamais été établie définissant le chemin à suivre pour atteindre le bonheur. Aucun homme n’a jamais clamé haut et fort que son mode de vie était le bon, car il était parfaitement heureux ainsi et n’avait plus besoin de rien. Au contraire, loin de l’état de tranquillité qui semble définir le bonheur, la quête de ce dernier provoque en l’homme une véritable course sans fin qui empile derrière elle les cadavres dépossédés.
Et si tout cela n’était qu’une illusion ? Un plafond de verre qui nous empêcherait de prendre notre envol, nous contraignant à tourner en rond avec l’impression que l’on continue d’avancer malgré tout ?
Il faut briser l’effigie du bonheur qui plane sans cesse au-dessus de nos têtes, détruire sa statue que l’on a trop souvent érigé en nous, démolir son idole que nous vénérons. Se détourner de ce mirage qui depuis trop longtemps nous attire dans un désert dont nous n’avons que faire. Car le bonheur s’il existe est peut-être justement dans ce qui n’est pas attendu, dans le provisoire, l’imprévisible, l’innatendu, dans ces petits instants qui tombent comme une averse au milieu de l’été et qui semblent arrêter pour un instant le flot impétueux de nos existences. Ces rares secondes parfois qui nous invitent à nous arrêter soudain pour regarder au-delà de ce plafond de verre qui pèse sur nos têtes. Pour se dire que bien sûr rien n’est jamais incassable et que la vie ce ne sera jamais que cela.
Finalement, le bonheur n’existe tout simplement pas car sa définition n’est pas valide. Il n’y a pas d’état durable d’absolue tranquillité, de satisfaction éternelle. Par ailleurs, qui en voudrait ? La vie n’est-elle pas justement du côté de ce dualisme bonheur-malheur, joie-souffrance, satisfaction-manque ? Du côté de cette ambivalence qui, profondément, nous fait nous sentir vivant ? Le bonheur n’est pas fait d’éternel, car l’éternel n’a pas sa place au royaume des vivants. Se rendre compte de cela pourrait peut-être nous permettre de mieux jouir de ces instants fragiles, de mieux accepter leur caractère éphémère pour ne pas laisser le regret planter en nous son brûlant étendard. Qui pourrait prétendre que tous les crépuscules qui font briller nos yeux ne seront pas bientôt remplacés par la nuit ?
C’est pourquoi il n’y a pas de bonheur. Il y a juste des moments que l’on voudrait faire durer encore un peu plus.
Salut !
Je suis moi aussi actuellement en Terminale L et j'aime beaucoup la philo même si j'ai encore beaucoup à apprendre !
Du coup, je pense que je participerais à cette partie du forum qui peut être très sympathique !
Je poste ce message à la hâte et je viendrais surement débattre lorsque j'en aurais le temps !
A la prochaine
Wooops j'avais totalement zappé de répondre à ce sujet !
La question de la satisfaction des désirs est assez complexe. Pour commencer, je définirais le désir comme étant le volonté d'obtenir quelque chose que nous ne possédons pas - ce quelque chose pouvant être un objet matériel, un état d'esprit, une personne, qu'importe. Satisfaire ces désirs, c'est donc satisfaire cette volonté, obtenir cette chose que nous voulions tant obtenir. A partir de là, on peut estimer que cela place en nous un certain contentement : nous avons réussi à atteindre ce que nous voulions. Cela me semble difficile d'imaginer le bonheur sans aucune satisfaction des désirs - tout simplement parce que ne pas voir ses désirs satisfaits est source de frustration, et qu'il me semble tout bonnement impossible de n'éprouver jamais aucun désir. D'un autre côté, réduire qes désirs, et peut-être apprendre à accepter la frustration, pourrait peut-être permettre d'atteindre une certaine tranquillité. Il est agréable de voir un désir être satisfait, mais est-ce nécessairement du bonheur ?
J'aurais tendance à penser que le bonheur est un état durable - pas un pic de joie provoqué par le fait d'obtenir ce que l'on veut. Etre heureux, c'est selon moi être en paix avec soi-même, être en paix avec les autres, être en paix avec le monde. Cela doit donc passer avant tout par une acceptation des événements extérieurs, une réelle capacité à gérer ce que l'on ressent et à réussir à se contenter de peu.
Ce sujet n'a pas été "ouvert" depuis deux ans, et je me demandais, si on pouvait continuer ce Café philo en choisissant un autre thème.
Merci d'avance.
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