Concours d'écriture - Juin 2018 : La musique

Dans ce forum retrouvez tous les concours organisés sur Booknode.com.
Ecriture et imagination sont à l'honneur ici.
Chandrama_257

Profil sur Booknode

Messages : 587
http://tworzymyatmosfere.pl/poszewki-jedwabne-na-poduszki/
Inscription : sam. 09 mai, 2015 2:56 pm

Re: Concours d'écriture - Juin 2018 : La musique

Message par Chandrama_257 »

Voilà ma nouvelle, j'espère que ça vous plaira ;)

Avant j’étais une fille normale, parents normaux, bande d’amis normale, lycée normal, une vie tout ce qu’il y a de plus commune. A part ma passion, qui pour le coup n’était pas courante, du moins parmi les gens de mon âge. Moi et le violon c’est une longue histoire d’amour-haine… Il y a encore quelques années, pour moi, la musique classique, c’était ringard, c’était du passé , ça ne bougeait pas, et oui, j’ai bien conscience que c’étaient des jugements sans grande valeur ! Moi j’aimais la musique quand je ne pouvais pas m’empêcher de danser dessus. Et le pire ? C’est que mes goûts étaient assez éclectiques, j’adorais le jazz, le rock ! Pourquoi un tel blocage avec le classique ? Aucune idée ! Tout a changé à mes 15 ans quand j’ai entendu un morceau de jazz qui m’étais inconnu. Après plusieurs recherches, il s’est avéré que c’était la sonate pour piano n°=32 de Beethoven. Beethoven ! Du jazz ! Au XIXème siècle ! Toute ma vision de la musique s’en est trouvée bouleversée ! Alors, même si certains morceaux doux et calmes me laissent encore un peu indifférente, la musique classique m’éclate vraiment maintenant. Et après avoir bien écouté plein de morceaux, j’ai décidé de passer de l’autre côté du miroir, et de devenir musicienne. Le violon s’est imposé à moi et on a enchaîné les cours et les concerts avec mon école et, en toute modestie, on est plutôt doués ! Il y a des hauts et des bas bien sûr, parfois on joue en toute harmonie et d’autres jour, je ne rêve que de le brûler tant la musique me hante et me rend la vie difficile !
Avant, quand mes parents revenaient à la maison, ils étaient accueillis par du violon. Doux ou violent c’était selon mon humour du jour.
Avant, je préparais avec acharnement mon concours d’entrée pour le conservatoire de Paris. J’avais choisi un morceau ambitieux : l’été de Vivaldi. Violent et bruyant comme l’orage, rapide comme l’éclair, Vivaldi me mettait les nerfs à rudes épreuves.. Mais j’adorais la puissance de ce morceau et lui et moi on conquérira Paris ! Mes parents, mes amies, ma prof m’avaient prévenue : « Ariana, c’est un morceau très technique… C’est hyper complexe… Tu ne veux pas jouer la sécurité pour être sûre d’être admise ? ». Ma réponse était toujours la même. Non. J’étais ambitieuse, j’étais têtue et j’étais persuadée que les plus grands artistes n’avaient pas « joué la sécurité » eux ! Ce sera Vivaldi ou rien. Je m’entraînais toute la journée, j’écoutais en boucle l’Eté, je le décomposait, je le jouais, je le ré-écoutais et ainsi de suite.. Je progressais, je me détachais de plus en plus de ma partition, l’archet glissait parfois sur les cordes avec tant de facilité que je me voyais déjà soliste dans un grand concert aux côtés des plus grands ! Et puis, bam, le drame. Une fausse note, je perd le rythme et c’est fichu. Mais comme il faut toujours remonter en selle après une chute, je reprends archet et violon et c’est reparti ! Il me restait environ trois semaines avant le concours, juste assez pour maîtriser parfaitement le morceau…



Mais ça c’était avant.




Avant l’accident. Trois semaines avant le concours. J’étais dans ma voiture, sur une route de campagne. Je ne roulais pas trop vite, je n’avais pas bu, je n’étais pas fatigué. C’est tellement injuste. Quand la camionnette a voulu me doubler, elle n’a pas vu la voiture en face. Dans l’urgence, elle s’est rabattue et m’a percutée de plein fouet. Je me souviens du choc, de l’odeur de sang et du brûlé, du bruit de tôle froissée, puis de la sirène des pompiers. J’avais mal partout et la seule chose qui me traversait l’esprit c’était « Pas les mains je vous en supplie pas mes mains ».. Puis le noir.

Je me suis réveillée sur un lit d’hôpital. J’avais mal dans tous les endroits possibles de mon corps. J’entendais le bip-bip incessant des machines autour de moi. Le pire dans tout ça ? Le noir. Partout. Même si on était en pleine nuit, je verrais au moins une lumière de machine, une veilleuse… Je bouge la tête à droite et à gauche malgré la douleur dans l’espoir de voir une lueur n’importe quoi.. Mais rien… La panique envahit mon corps et les larmes coulent sur mes joues… Que s’est-il passé avec mes yeux ? Mon tempérament fougueux reprend le dessus, il vaut mieux attendre les médecins...

Quand la camionnette m’a heurtée, j’ai traversé le pare-brise la tête la première. Compression du nerf optique. Je suis aveugle. Pour toujours. Ou, au mieux, pour une longue durée.. parce que, comme l’a dit ce cher docteur Dantellier « Les miracles en médecine ça arrive parfois ! Suffit de regarder Grey’s Anatomy ! ». Je suis pliée de rire. Re-gar-der Grey’s Anatomy. Le jeu de mot n’était pas voulu j’espère ! Aveugle. A 22 ans. Ma vie est foutue.


Après plusieurs jours sur un lit d’hôpital, des séances de rééducation, je suis rentrée à la maison avec mon aide à domicile, Sabrina.
Maintenant, quand mes parents rentrent à la maison, c’est le silence. Le silence total.
Je passe mes journées dans mon lit, affalée sous ma couette. Je ne fais rien de mes journées. Je mange, je dors, je prends des médocs, je pleure, j’écoute Sabrina me parler de sa vie pour me remonter le moral.
Le violon ? Terminé. Rangé au grenier. Ma collection de disque ? Grenier. Mes poster de groupes ? Gre-nier. Du moins, c’est ce que j’ai demandé à Sabrina de faire. Et, évidemment, je n’ai aucun moyen de savoir si elle les as vraiment enlevé. Parce que oui, mes parents sont persuadés que de les avoir avec moi m’aidera à « aller mieux ». Ils ne comprennent pas que jouer du violon et être aveugle c’est compliqué ?

Je suis remontée dans ma chambre après le déjeuner quand j’entends la sonnerie. Louche, très louche état donné que mes parents ne rentre que vers 16h.
- Sabrina, je ne veux voir personne !
- Trop tard ma belle, je vais ouvrir !
J’entends à sa voix qu’elle sourit, contente que je vois enfin du monde.
Quelques minutes après, elle remonte.
- C’est Troy…
Je soupire dans mon coussin. Troy, beau gosse, anglais, pianiste, cultivé. Et moi, en jogging, bandeau sur les yeux.
- Dis lui de retourner chez lui.
- Ariana tu ne vas pas te couper du monde, tu vis une situation horrible mais il vient pour t’aider..
- M’en fous !
Je me cache dans ma couette, tournant ostensiblement le dos à Sabrina.
Quelques minutes plus tard je sens une main sur mon épaule.
- Il est parti ?
Et c’est une voix grave qui me répond :
- Non
Je rejette ma couverture, furieuse.
- Qu’est ce que tu veux ? Essayer de me convaincre de reprendre le violon ? Comme tout le monde ? Mais essayer de vous mettre un peu à ma place ! Imagine si tu devenais aveugle ? Ça te ferait bien rire que des voyants viennent te dire « Gnegne faut pas baisser les bras vas de l’avant » ! Tu ne sais pas ce que ça fait ! Tu ne peux même pas imaginer la douleur que je ressens !
- Tu peux me décrire ton violon ?
Je tourne la tête vers lui, hésitante :
- Pardon ?
- Tu joue depuis des années, tu connais ton violon par cœur, tu pourrais jouer les yeux fermés. Tu n’as pas besoin de regarder les cordes ou ton archer, c’est intuitif maintenant.
- Tu crois que je le sais pas ? Et comment je fais pour lire mes partitions ? Regarder le chef d’orchestre ? Regarder les autres musiciens pour être synchro ? Évidemment que je connais mon violon mais il y a tout un pan de la musique auquel je n’aurais plus jamais accès.
J’entends un petit rire.
- Ça te fait rire Troy ?
- Non c’est juste que j’avais parié avec Sabrina que je n’arriverai pas à parler musique vu ton état, mais finalement tu pourrais en parler des heures on dirait..
- Vous avez tous l’air de croire que je n’aime plus le violon depuis mon accident. Mais c’est faux, c’est juste que ça fait trop mal de devoir faire une croix dessus.
- Je peux te proposer un truc ?
- Hmm dis toujours.
- Je vais aller chercher ton violon et on verra ce que ça donne ok ?
- Ok… Pourquoi pas mais je ne promets rien..
- Tu en as déjà fait beaucoup tu sais !
Je sens une main sur mon épaule puis des bruits de pas.
Il revient cinq minutes plus tard et pose mon violon sur le lit. Je pose mes mains sur le bois, mes doigts suivent les courbes du corps, remontent le long du manche puis caressent les cordes. Je sens les larmes coulées sur mes joues. Je renifle :
- Désolée Troy c’est plus dur que je ne le pensais.
Il me serre délicatement la main
- Non Ariana, vu ce que tes parents m’ont raconté de ton état, je ne pensais même pas que tu me parlerais. Je suis hyper fier de toi.
Je souris et sèche mes larmes :
- Allez parle moi un peu du lycée, des nouvelles rumeurs ?
On continue à parler de choses et d’autres pendant une petite heure puis vient le temps de se séparer.
- Bon Ariana tu ne peux pas imaginer à quel point ça m’a fait plaisir de te parler et j’espère que ça t’as fait du bien !
- Je suis bien forcée d’avouer que oui, c’est sympa de voir du monde après des semaines seule dans ma chambre. C’est agréable tant qu’on ne parle pas de musique.. Je.. Je ne suis pas encore prête.
- Pas de problème. Je te laisse le temps mais je ne te lâche pas. T’as beau dire que tu arrêtes, je vais t’en empêcher parce qu’une grande carrière t’attends.
- J’ai dis qu’on en parlait pas.. 
- Je suis sûr qu’il existe des partitions en braille !
- Troy !
- Oui je me tais ! Une petite activité la semaine prochaine ça te dis ?
- Tant qu’on ne parle pas de musique…
- Promis !

Une semaine plus tard, je suis en voiture avec Troy, après des conseils interminables de Sabrina pour gérer mon handicap.
- Bon on va où ?
- Surprise !
- Il y a trop de surprise en ce moment dans ma vie, je réponds laconique.
- T’es pas drôle Ariana !
Comme promis, on discute de tout et de rien, il me tient au courant des nouvelles du lycée et de mon côté, je lui parle de mes progrès en braille.
La voiture se gare, et Troy vient m’ouvrir la portière.
- Tu préfère ta canne ou mon bras ?
- Dis-moi d’abord où on est.
- On est… devant une salle de spectacle.
- C’est une blague ? Je te fais confiance et tu m’emmènes à un concert ?
- Ça peut très bien être une pièce de théâtre, dit-il en rigolant.
- Ce n’est pas drôle Troy. La musique ça me rend triste et je t’ai dis que je n’étais pas prête. Je te faisais confiance.
Je reste assise dans la voiture et lui ne dit rien non plus. Je n’ai vraiment aucune envie de me confronter à de la musique aujourd’hui. D’un autre côté, on a fait près de 2h de route et je sais bien que Troy ne cherche pas à me rendre triste, il pense vraiment que je peux continuer à jouer.
- Ok Troy, je veux bien aller avec toi à ce concert, juste parce qu’on va faire 4h de route aller-retour. Mais si je pleure dans la salle, c’est de ta faute. Et tu n’as pas intérêt à vouloir parler à d’autre musiciens pour me convaincre de reprendre. Je ne suis là qu’en tant que spectatrice, pas musicienne ok ? Et…
- C’est bon, c’est bon j’ai compris ! J’ai franchi la ligne rouge une fois et j’ai pas de seconde chance !

Vivaldi. Sur tous les compositeurs possible, il fallait que ça tombe sur Vivaldi. Dès que j’entends les premières mesures, je me renfrogne. Je pense à mon violon, au conservatoire, à mon concours raté d’avance. Quand arrive l’Eté, la musique est plus forte que toute mes idées noires. Les roulements de tonnerre du violon emportent tout sur leur passage et je me surprend à balancer la tête en rythme. Quand viens la fin du concert, je pleure tout doucement, de tristesse et joie mêlées, mais Troy a la gentillesse de me laisser profiter de ce moment. Il respecte encore une fois notre pacte pour le trajet du retour. Mais en me déposant devant ma porte, il ne peut s’empêcher de me glisser à l’oreille
- J’espère entendre Vivaldi dans ta chambre très bientôt…

Quelques jours plus tard, je suis dans le salon avec Sabrina, mes parents et Troy, autour d’un jeu de société où je joue avec l’aide de Sabrina. Après une victoire écrasante de mes parents, nous prenons le goûter et j’en profite pour demander :
- Vous savez quel jour on est ?
Je sais que ma mère a compris quand elle pose sa main sur la mienne.
- Ma chérie..
- C’est bon Maman ça va. Je disais donc, aujourd’hui j’aurais du être au conservatoire, en train de défoncer tout le monde au concours.
- Je reconnais bien là ta modestie, me glisse mon père en riant.
- Du coup, depuis 3 semaines que je traîne dans mon lit, je me suis dis que ce genre de jour anniversaire serait bien pour essayer de jouer un petit morceau.
Des petites explosions de joie m’arrivent aux oreilles et Troy me serre contre lui :
- Je suis si fière de toi !
Sabrina me tend mon violon et je sens une vague d’émotion me submerger quand je commence mon morceau. J’oublie tout, ma famille, mes yeux, et je m’abandonne à la musique. Évidemment, en ne jouant pas pendant quasi un mois et sans partition, je fais pas mal de fausses notes mais le plaisir de la musique est tellement fort que je m’en formalise pas.
Quand je repose mon archet, c’est d’abord le silence puis les applaudissements et la joie de mes proches.
J’ai un peu perdu de ma technicité mais je n’ai pas perdu la passion. Je n’irais pas de sitôt au conservatoire de Paris. Je ne sus même pas sûre de reprendre des cours un jour. Mais c’est sûr et certain, je vais rejouer. Pour moi, ma famille, pour me réapproprier mon instrument et la musique. Malgré les demandes de ma famille, je n’ai pas envie de me renseigner sur les carrières de musiciens handicapés. Je veux juste jouer pour moi pour l’instant, et plus tard quand mon ambition reviendra, je deviendrais une très grande professionnelle malgré la cécité. Après tout, Beethoven était sourd !
Chandrama_257

Profil sur Booknode

Messages : 587
Inscription : sam. 09 mai, 2015 2:56 pm

Re: Concours d'écriture - Juin 2018 : La musique

Message par Chandrama_257 »

Cacoethes-scribendi a écrit :
CynthiaV a écrit :C'est vrai que c'est stimulant de participer à un concours avec autant de belles choses écrites. En revanche, je ne sais pas si je dois me réjouir ou pas que des personnes créent un profil uniquement pour poster un texte ici sans rien renseigner de leur profil. Je ne dis pas que ce concours devrait être réservé aux membres un peu actif, mais c'est quand même dommage.
Surtout qu'il n'y a rien à gagner, sinon le plaisir d'avoir écrit sur un thème.
Totalement d'accord. Quatre participants ne devraient pas être comptés : à peine quelques livres en biblio, aucune participation au site ou au forum à part le message posté ci-dessus... Je ne trouve pas ça normal, ni juste pour les membres du site.
Je suis d'accord avec vous même si je trouve ça moins choquant que quand des gens créent un compte juste pour demander de l'aide aux devoirs ou autres.. La ils ont du se donner le mal d'écrire un texte quand même..
x-Key

Profil sur Booknode

Messages : 5166
Inscription : ven. 17 sept., 2010 10:18 pm
Contact :

Re: Concours d'écriture - Juin 2018 : La musique

Message par x-Key »

Histoire de ne pas trop encombrer le sujet, sachez que le concours est réservé à tous les membres sans limite dans la date d'inscription, avec pour seule condition que le profil de chacun soit un minimum complété (quelques infos sur le profil et livres en biblio). Ce n'est pas une vraie garantie que les nouveaux inscrits reviendront, mais c'est un petit gage de bonne foi disons :) Parce qu'il y a en effet des choses à gagner et qu'il serait injuste pour les anciens que la récompense aille à quelqu'un qui ne compte pas revenir sur le site ou participer à la communauté. ;) Un message a été et sera envoyé à tous les participants concernés.
grainedelin

Profil sur Booknode

Messages : 2
Inscription : mar. 26 juin, 2018 6:17 pm

Re: Concours d'écriture - Juin 2018 : La musique

Message par grainedelin »

Bonjour,

J'ai 10 ans, je viens de m'inscrire sur le site.
Voici mon poème :

Le Violon

Je regardais la Lune, sur mon balcon
Quand je perçus un petit air de violon
C'est une valse de Chopin douce et claire
Qui m'emmène danser dans les airs...

La Lune m'emporte dans son berceau d'argent
Je virevolte, je tourbillonne et je chante en rêvant
Parmi les nuages moutonneux
Toujours avec ce petit air mélodieux

De grandes étoiles dorées brillent, là-bas
Eclairant la nuit comme des lampadaires
Elles dansent une entraînante polka
Sous le regard de la Lune, leur mère

Tout à coup, l'air de violon s'arrête
La Lune et les étoiles aussi
Et en quittant tristement la fête
Je tombe, tombe dans la nuit

Je regarde une dernière fois la Lune pleine
Car je suis de retour sur mon balcon
Mais en tout cas, une chose est certaine
Je n'oublierai jamais cet air de violon
Lapetiteecrivaine

Profil sur Booknode

Messages : 1
Inscription : jeu. 28 juin, 2018 1:17 pm

Re: Concours d'écriture - Juin 2018 : La musique

Message par Lapetiteecrivaine »

Cette histoire est inspirée de faits réels

Le merveilleux cours de musique

Il y a trois millions d’années où la magie était enseignée et où les sorciers régnaient ,(c’est à dire que nos ancêtres ont faillis mourir brûler sur des bûchers :? ) reprenons ,rentrons dans le grimoire du sujet, c’est à peine en 1945 que les cours de musique ont était rajoutés et ont donnés un côté art à l’école . Cela se passa un mercredi d’Avril ou un certain Martin Melac de Saint-Pétersbourg , où son ancienne école pratiquer encore de la magie ,malheureusement il déménagea .C'est alors que sont premier cours de musique le décevait il décida de rajouter un peu d’amusement alors d’un coup de baguette il déshabilla son professeur et l’habilla de vêtement extrêmement serré avec de petit motif en formes de dinosaures ,il rajouta de petite licornes qui volent dans la salle les autres élève émerveillé rigolèrent il rajouta des fantômes qui jouèrent avec les instruments de musiques de la trompette,du tambour,du violoncelle et pleins d’instrument ,un des élèves nommé Richard raconta cette merveilleuse journée à ses parent.Ils ne crurent point et décidèrent d’aller voir un médecin.


Moralité : On ne peut vous croire quand vos histoires débordent d’imagination
Dernière modification par Lapetiteecrivaine le ven. 29 juin, 2018 6:00 pm, modifié 2 fois.
Dorfenor

Profil sur Booknode

Messages : 123
Inscription : sam. 20 janv., 2018 10:05 pm

Re: Concours d'écriture - Juin 2018 : La musique

Message par Dorfenor »

Bonsoir,
Voici mon texte.

------------------------------------------------

J’ai un message à faire passer. Je ne sais pas si quelqu’un quelque part le lira ou si il sera effacé avant mais je tente le coup.
Je ne suis pas fou. Lisez moi jusqu’au bout, je vous jure que je ne suis pas fou.
La musique n’est pas ce qu’elle semble être. La musique n’est pas une chose que nous créons, nous les hommes. Nous ne la contrôlons pas, nous ne la produisons pas. Ce n’est pas un ensemble de notes que nous façonnons grâce à des instruments ou des ordinateurs.
C’est elle qui a le pouvoir. C’est elle qui fait de nous ce qu’elle veut. C’est une entité qui pense par elle même. Elle poursuit un but bien précis. Elle est partout. Elle est omniprésente. Il suffit que vous écoutiez une note et c’est fini. Une note, une mélodie et c’est fini. Vous perdez votre libre arbitre. Vous êtes sous son emprise. Elle est présente depuis la nuit des temps. Aujourd’hui c’est grâce à la radio, la télé, les téléphones. Mais déjà à l’âge de pierre, de simples percussions sur une peau tendue suffisaient à retourner la tête de nos ancêtres. Elle est capable de changer notre humeur, notre vision des choses, et donc nos actes.
Et là vous allez me demander : comment moi, petit homme sans histoire je m’en suis rendu compte alors que le reste d’entre vous continue à se faire manipuler comme une bande de moutons écervelés ?
C’est très simple. Je m’en suis rendu compte en vous observant, justement. En vous voyant vous transformer sous mes yeux en une fraction de secondes, ou de décibels pour être plus juste.
Une personne calme, qui semble bien sous tout rapports, posée, réfléchie se transforme en démon hargneux et crachant sur tout ce qui passe alentour après avoir écouté 30 secondes de This is The new Shit.
Vous passez un bon moment avec une jeune femme. Vous l’amenez au restaurant, vous prenez le temps de l’écouter déblatérer sur son boulot inutile, sa mère trop présente et quand vous pensez être près du but elle se met à pleurer et entre dans un état catatonique parce que vous avez eu le malheur de mettre Skinny Love en fond sonore. Pourtant çà paraissait être une bonne idée sur le moment.
Je vous ai observé et je me suis fait une raison.
Rien ne justifie que le caractère d’une personne puisse se modifier de la sorte, uniquement à cause d’une mélodie.
Personne ne devrait être capable de sortir de son lit parce que Chris Martin lui a donné une bonne raison.
Ce n’est pas possible qu’une foule de 10000 spectateurs soient capables de communier sur une même chanson dans un endroit confiné, où les odeurs corporelles atteignent des niveaux difficilement supportables sans finir par s’entretuer.
Après toutes ces heures d’observations de mes congénères, je ne peux qu’en conclure que nous sommes au centre d’une machination qui nous dépasse complètement. Je ne vous ai donné que des exemples simplistes de ce que j’ai pu constater. A petite échelle. Mais tout çà va bien plus loin, j’en suis intimement convaincu.Nous n’avons pas la maîtrise de nos émotions. Nous ne l’avons jamais eu.

Et maintenant vous vous demandez dans quel but cherche t-elle à nous manipuler ?
Je ne peux pas répondre à cette question. Je viens à peine de prendre conscience de ce qu’il se passe. Je suis seul pour essayer de comprendre tout çà.

Cà vous fait rire. Je ne peux pas répondre à toutes vos questions alors vous me prenez simplement pour un vieux fou qui ne supporte pas ses voisins trop bruyants. Qui affabule. Son discours ne tient pas. Il n’a aucune preuve. Ses arguments ne sont basés sur rien. Il a vécu seul trop longtemps, çà l’a rendu complètement dingue.
Vous allez oublier ce que vous venez de lire, passer à autre chose. Vous avez tort. Je vous le répète, nous sommes tous à la merci d’une entité dont la puissance et l’intelligence nous dépasse. Je ne peux que vous supplier d’éteindre tout appareil ayant un lien avec cette chose. Eteignez tout et rejoignez moi.
C’est la seule chose qui vous sauvera.


Bernard.


--------------------------------------------------


Voilà, merci d'avoir pris le temps de lire Bernard ( mon oncle, un peu spécial mais il gagne à être connu ).
Bonne soirée !
x-Key

Profil sur Booknode

Messages : 5166
Inscription : ven. 17 sept., 2010 10:18 pm
Contact :

Re: Concours d'écriture - Juin 2018 : La musique

Message par x-Key »

Dernier jour pour poster vos textes :)
x-Key

Profil sur Booknode

Messages : 5166
Inscription : ven. 17 sept., 2010 10:18 pm
Contact :

Re: Concours d'écriture - Juin 2018 : La musique

Message par x-Key »

Le concours est désormais clos, rendez-vous le 15 juillet pour les résultats ! ;)
Gilles51

Profil sur Booknode

Messages : 42
Inscription : mer. 20 juin, 2018 10:52 pm

Re: Concours d'écriture - Juin 2018 : La musique

Message par Gilles51 »

x-Key a écrit :Le concours est désormais clos, rendez-vous le 15 juillet pour les résultats ! ;)
Hum, Key, quel suspense ! Tu devrais peut-être penser à écrire toi aussi... ;)
x-Key

Profil sur Booknode

Messages : 5166
Inscription : ven. 17 sept., 2010 10:18 pm
Contact :

Concours d'écriture - Juin 2018 : La musique | Résultats !

Message par x-Key »

Bonjour à tous !
Vous me pardonnerez ce retard d'annonce d'un jour, la journée d'hier s'étant déroulée assez loin de mon ordinateur :mrgreen: Comme (presque) promis, voici le résultat du concours de juin sur le thème de la musique ! Le vainqueur est Jfjs avec son texte Would you jazzy me ?. Il remporte un badge spécial et un abonnement à Booknode Premium. CinthiaV et Kinereth arrivent à égalité en 2e position. Dorfenor grimpe quant à lui sur la 3e marche du podium. Félicitations à tous les participants et à vos textes qui nous ont fait plonger dans l'univers parfois coloré, d'autres fois mélancolique, mystérieux ou triste de la musique ! Sans plus attendre, découvrez vous aussi le texte vainqueur !


Would you jazzy me?


- Oui ! répondit Maurice. Et j'ajouterai que I'm confessing that I love you.
Toute à sa joie, Nathalie embrassa les hot lips de son mari qui n'opposa aucune résistance. Puis elle quitta la chambre et descendit en courant les escaliers. Elle voyait la vie en rose et se sentait in a sentimental mood.
Avant d'atteindre la cuisine, elle traversa la salle à manger et s'arrêta inconsciemment - pas si sûr mon cher Sigmund - devant sa propre photo de mariage trente ans plus tôt. Elle la décrocha du mur et la regarda. Les années avaient fait leur œuvre. Elle portait des lunettes dorénavant. Son champion de volley-ball avait dû arrêter son sport favori après une blessure entraînant l'apparition d'une petite bedaine. Le joyeux mess around de la vie se mit en mouvement : travail, naissance des enfants, prêt immobilier, dîners chez les beaux-parents, crédit auto, tâches ménagères, vacances à la mer, disputes, impôts, retrouvailles,... Ils avaient vieilli tous les deux mais c'était toujours la même partition. L'amour n'est-ce-pas parfois jouer au-delà de ce que l'on sait ? Elle esquissa un petit sourire, soupira en pensant as the time goes by et raccrocha la photo sur le mur.
Son chéri était d'accord, il venait de lui dire « oui », il allait de nouveau l'épouser. Enfin, pour être plus juste, ils allaient plutôt renouveler leurs vœux de mariage. Mais cette fois-ci avec un changement. Cela se passerait à l'église. Elle y tenait. Ce que femme veut… Et les enfants seraient leurs témoins ! Elle brancha la radio qui diffusait Misty. Nathalie prépara le petit déjeuner s'en pouvoir s'empêcher de phosphorer. Pas question de se marier en robe blanche, avec traîne et tout le tralala. Elle sourit en pensant qu'il faudrait (re)passer par la case préparation au mariage. Puis imagina les compositions florales, le bouquet qu'elle offrirait à la madone, la liste des invités alors que le lait débordait de la casserole.
Quand elle parla autour d'elle de son idée, elle ne s'attendait pas du tout mais alors pas du tout à ce genre de réaction. Elle imaginait à tort que tout le monde trouverait ça original, romantique voire adorable. Plus d'une personne lui fit remarquer qu'elle devait chercher à combler un vide et que c'était parce qu'elle n'avait rien d'autre à faire qu'elle organisait cet événement. Limite, elle passait pour une cruche. Donc d'après ces personnes, sa fille faisait du violon, son fils du surf des neiges et son mari de la radio amateur car ils devaient combler un vide. Connerie en barre. Au fond, c'était pas plus mal. Cela ferait le tri dans la liste des invités. À quoi bon inviter ces hypocrites ? La wind parade les emporterait au loin. Et bon débarras. Les préparatifs s'enclenchèrent assez facilement. Il faut dire que Nathalie y mettait une atomic energy. On avait beau être April in Paris, la date arriverait très vite. Tout se passait comme sur des roulettes jusqu'au texte pour l'échange des voeux : „ Moi Maurice, je te prends Nathalie pour épouse et te promets fidélité dans le bonheur et les épreuves, dans la joie et la diversité, la santé et la maladie pour toute la vie.“
- Moi Maurice, je te prends Nathalie pour épouse et te promets fidélité dans le bonheur et les difficultés...
- Non, chéri. C'est les épreuves, pas les difficultés. Recommence.
- Moi Maurice, je te prends Nathalie pour épouse et te promets fidélité dans le bonheur et les épreuves, dans la joie, la santé et la maladie pour toute la vie.
- Tu as oublié la diversité. Allez, je le dis à ta place. Moi Maurice, je te prends Nathalie pour épouse et te promets fidélité dans le bonheur et les épreuves, dans la joie et la diversité, la santé et la maladie pour toute la vie.
- Moi Maurice, je te prends pour épouse et te...
- Et Nathalie, elle est partie éplucher les carottes ? Tu m'as oublié. Trente ans qu'on fait vie commune, je te le rappelle. On recommence. Ta marraine me l'avait bien dit que tu n'avais jamais réussi à retenir une poésie de ta vie mais je pensais pas que c'était à ce point. Allez répête après moi : Moi Maurice, ...
À la vingtième tentative, Maurice n'arrivait toujours pas à mémoriser le texte.
- Rien à faire. On pourrait pas improviser ? implora son époux.
- Maurice quand même à l'église. C'est important. We have all the time in the world.
- Et moi j'y arrive pas, rétorqua son chéri. I got it bad, tu vois bien. Et si on passait un morceau de jazz qui te dit ce que je ressens ?
- Non ! Mais tu peux toujours me dire quel était le morceau de jazz auquel tu pensais ?
- Say it over and over again
- Merci, c'est adorable. Mais je ne te comprends pas. Quand tu fais des présentations professionnelles dans les amphithéâtres ça roule et c'est tout aussi impressionnant. Et au volley, tu n'improvisais pas.
- Parfois !
- Comment ça ? Vous vous étiez entraînés toi et tes coéquipiers. Tactique d'attaque, tactique de défense, ça ne s'improvise pas.
- Non, on se répondait !
Et là, l'idée traversa le cerveau en ébullition de Nathalie.
- Je te réponds, tu me réponds. C'est comme au jazz. Les instruments se parlent sans que chacun ne tire la couverture à soi.
- Mais oui. Le jazz c'est comme l'amour, c'est une science qui n'a rien d'exact. Il peut être épicée, funky ou léger. On ressent parfois du St Louis Blues ou un certaine forme de razzamattaz.
- Je répète encore une fois avec toi : Moi, Maurice... à toi
- Moi, Maurice...
Maurice se trompa encore une fois dans la suite du texte et demanda grâce. Nathalie vit qu'il ne servait à rien de continuer pour aujourd'hui. Mais l'idée du jazz allait faire son chemin, elle en était persuadée. Pour Maurice, c'était devenu beaucoup plus clair, il lui suffisait juste de sing, sing, sing dans sa tête et ce serait fluide. Il s'entraîna à apprendre son texte qu'il récitait dans la voiture, devant la machine à café du bureau, dans le jardin depuis que summertime était arrivé, au garage ou sous la douche. Et pourtant malgré toute sa bonne volonté, un mot était remplacé par un autre ou était tout simplement oublié chaque fois qu'il répétait avec sa femme.
- On recommence. Moi, Maurice. Allez, à toi chéri.
- Je ne comprends pas. Je te jure que j'y arrive. Je vais m'enregistrer sur le dictaphone pour te le prouver.
- Je te crois, répondit son épouse. Mais ça ne passera pas devant le curé et tous nos invités. Allez, je t'accompagne. Moi, Maurice...
Il se trompa une nouvelle fois.
- Chérie, peut-être qu'une récompense pour me stimuler, demanda Maurice.
- Je vois.
Et elle l'embrassa à le laisser à bout de souffle. Mais cela n'eut aucun impact sur la mémorisation défaillante de son cher et tendre. Heureusement tout le reste s'imbriquait comme les pièces d'un puzzle. Tout s'emboîtait parfaitement, les rendez-vous chez la coiffeuse, la fleuriste, le curé, l'esthéticienne, la salle, le repas, le photographe, l'essayage du nouveau costume pour Maurice, les horaires et correspondances de la famille qui arriverait de l'Ouest, du sud et surtout de l'Alsace sans oublier les amis de la région parisienne.
***
Le jour J tant attendu arriva. Et une heure avant d'aller à l'église du village, Nathalie chercha son mari partout. Où était-il passé ? Il ne pouvait pas avoir disparu tout de même. Quand elle finit par le trouver en train de faire de la cibie, on passa à un chouia d'autopsie pour un meurtre.
- Mais ça va pas ? On se marie dans moins d'une heure et toi, tu fais de la radio amateur.
- Mais chérie, je viens d'établir un contact avec quelqu'un au Brésil. Tu te rends compte au Brésil.
- Oh toi, tu mériterais que j'annule notre mariage.
- Tu ne peux pas me dire non. On est déjà mariés, répondit-il avec malice.
- Tu ferais mieux de répéter ton texte. Au fait, il sait le brésilien que tu te maries aujourd'hui ? Non ? Alors bouge !
Et elle coupa sauvagement le contact avec le Brésil. Maurice fit profil bas et pour se faire pardonner lui demanda de réciter encore une fois avec lui le texte des vœux.
- Moi Maurice, je te prends Nathalie pour épouse et te promets fidélité dans le bonheur et les épreuves, dans la joie et la diversité, la santé et la maladie pour toute la vie, récita Nathalie d'un trait et avec une intonation parfaite.
Maurice se sentait un peu morveux. Il était loin de sa perfection. Il regarda sa femme et pensa à tout le chemin qu'ils avaient parcouru ensemble. Et puis, c'était une foutrement bonne idée que de renouveler leur mariage. Elle avait tout fait dans les règles de l'art. La déco, le buffet, les habits, les chants, bref ce mariage allait être parfait à tout point de vue. Et c'était pas quelques lignes qui allait gâcher ce moment. Il se sentit plus déterminé que jamais !
À l'église, la foule les attendait et c'est sous les applaudissements qu'ils firent leur entrée. Le curé était très content de célébrer ce renouvellement de mariage, c'était la première fois qu'il allait faire une célébration de la sorte. Les enfants de Nathalie et Maurice
en tant que témoin attendaient leurs parents. La chorale entama le premier chant et les futurs re-mariés s'installèrent. Entre les chants et le sermon, on arriva au grand moment de l'échange des vœux.
- Maurice, c'est à vous, lui annonça le curé.
- Moi Maurice, je te prends Nathalie pour épouse et te promets fidélité dans le bonheur et les épreuves, dans la joie et la diversité, la santé et la maladie pour toute la vie.
Sans la moindre fausse note, tout en finesse et en justesse, Maurice avait récité son texte. What a wonderful world. Nathalie était émue aux larmes. Le curé se tourna vers elle l'invitant à faire sa déclaration. Elle prit une bonne respiration, oublia toute l'assemblée pour se concentrer uniquement sur son mari et s'élança d'une voix décidée : - Moi, Maurice...
Gilles51

Profil sur Booknode

Messages : 42
Inscription : mer. 20 juin, 2018 10:52 pm

Re: Concours d'écriture - Juin 2018 : La musique

Message par Gilles51 »

Bonjour,
Félicitations à jfjs pour son texte.
Bon, de mon côté, j'essayerai de faire mieux la prochaine fois ! ;)
Dorfenor

Profil sur Booknode

Messages : 123
Inscription : sam. 20 janv., 2018 10:05 pm

Re: Concours d'écriture - Juin 2018 : La musique

Message par Dorfenor »

Bonjour, merci pour les résultats. Félicitations à jfjs et à tous les participants !
Je suis très contente d'être sur le podium.
Bone journée à tous !
jfjs

Profil sur Booknode

Messages : 55
Inscription : jeu. 21 juin, 2018 2:09 pm

Re: Concours d'écriture - Juin 2018 : La musique

Message par jfjs »

Je rentre tout juste de vacances et j'ai des courriels en pagaille à traiter. Et là, que vois-je ? Mais quelle belle surprise ! MERCI merci beaucoup d'avoir aimé ma nouvelle musicale. Je suis super content !!!
CallMeSam

Profil sur Booknode

Messages : 2
Inscription : ven. 10 juin, 2016 4:10 pm

Re: Concours d'écriture - Juin 2018 : La musique

Message par CallMeSam »

Merci beaucoup pour cette deuxième place!! A charge de revanche :D
Répondre

Revenir à « Concours »