Oh-oh, des livres récents, puisqu'ils sont sortis en 2015 et 2016 ! Du reste, c'est sans doute une bonne chose. Et comme il est permis de faire preuve d'esprit critique, je vais m'empresser d'appliquer ce droit, qui est aussi un devoir, car une discussion est, je crois, faite pour être animée.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore, Pierre Riché est un historien qui a déjà écrit sur l'enseignement et les savoirs au haut Moyen Âge, ainsi que sur les Carolingiens, si je ne m'abuse. Les deux autres cités, Dominique Boutet et Joëlle Ducos, sont moins connus, ce qui ne veut rien dire.
Je ne les ai pas lus (on aurait pu s'en douter), mais je peux commenter la pertinence au thème par rapport aux informations qu'on peut trouver sur le site de l'éditeur :
Pour le livre de Pierre Riché, on a les information de la quatrième de couverture. Il semble que les sujets abordés soient le quotidien des élèves et des professeurs, dans les monastères d'abord. L'histoire culturelle à proprement parler est aussi présente. Le sujet, d'après les compléments d'information du concours, ne porte pas essentiellement sur le contenu des savoirs. Néanmoins, une très large partie du livre, je le suppose, portera sur de l'histoire sociale et sur la "formation" des savoirs avec (je cite la couverture) "l'empreinte laissée en Occident" par tel ou tel agent. On est donc en plein dans le sujet. Opinion à vérifier et à affiner, bien sûr, par la lecture.
Pour le livre dirigé par Boutet et Ducos, on dispose d'une quatrième de couverture, mais aussi d'un sommaire. Jugeons donc. Il semble qu'il s'agisse surtout de littérature, avec de nombreuses études de cas. Pour être plus précise, il s'agit de la diffusion des savoirs et de leur vulgarisation par le biais de la fiction (chansons de geste comme romans). L'étendue chronologique est plus large que celle de notre intitulé, et j'imagine qu'on peut la justifier, puisque les dynamiques médiévales semblent se prolonger durant la Renaissance ; les chapitres sont cependant assez bien délimités, ce qui permet d'éviter les confusions temporelles, construction qui efface un peu ce défaut et le transforme en atout, une période pouvant en éclairer une autre. (On se rappelle aussi qu'il est bon d'avoir une ouverture à une dissertation d'histoire à la fin de la conclusion... et qu'une ouverture chronologique est possible). Même rappel sur le fait que cette opinion est à valider ou nuancer par la lecture du livre.
Pour résumer, le premier est en plein dans le sujet, et le second est un ajout utile. En effet, il est bon et même préférable de lire, quand on s'intéresse à un thème, des ouvrages sur des sujets plus restreints pour disposer d'exemples et de points de vue supplémentaires, autrement, on rate les détails. Et, bien sûr, le premier qui peut lire, y est invité, que l'on sache à quoi s'en tenir ^^
Pour les curieux, je vous laisse chercher les pages du site de l'éditeur, mais je donne quelques critiques qui sont déjà parues. Bien sûr, on ne croit que ce que l'on veut :
Sur Riché,
https://clio-cr.clionautes.org/l-enseig ... n-age.html. Le critique dit en substance que le livre est utile et accessible aux collégiens et aux lycéens, mais qu'étant un recueil d'articles, il manque parfois d'une ligne claire et se redit souvent. Il développe et met en valeur l'organisation du livre par grands thèmes et par chapitres.
Sur Riché encore,
http://www.aibl.fr/IMG/pdf/hommageaibl_ ... 1-2017.pdf. L'intérêt accordé aux enfants et à la quantité d'écoles est mis en avant.
Pour l'autre livre, il est moins en vue, les auteurs en sont réellement bien moins connus ou je n'avais pas les bons mots-clés.