Fan de théâtre, mais aussi de littérature en tout genre, j'ai opté il y a peu de temps pour une lecture détente assez connue dans son genre : Ce si joli trouble, de Cora Carmack.
Seulement, j'ai une question au sujet de ce livre (Attention SPOILER !) Spoiler
Les personnages montent une pièce à propos de Phèdre. Seulement, le personnage d'Aphrodite qu'incarne le personnage de Kersley n'apparaît dans la distribution de la version de Phèdre de Racine. Je recherche donc la version qui auraient été monté, simple question de curiosité. En allant fouiné sur Wikipédia du côté de l'auteur Euripide, je me suis rendue compte qu'il y avait nombre de pièce reprenant l'histoire de Phèdre.
Une idée sur la question ? Peut-être qu'on a des spécialistes ici de Phèdre, où qu'un détail m'a échappé pendant ma lecture (d'ailleurs, un des personnages à aussi le rôle du soldat - le deuxième soldat plus précisément, je crois).
Merci à tous ceux qui contribueront à ce sujet, même sans apporter de réponses. N'hésitez pas à profiter de ce sujet pour parler de Ce si joli trouble, et de toute la saga Losing It.
PS : Je ne savais absolument pas où mettre cette question sur le forum; je m'excuse donc par avance si mon sujet n'est pas dans la catégorie appropriée.
Alors je ne connais pas du tout ce bouquin, et je ne suis pas non plus spécialiste de "Phèdre", mais je connais un peu le mythe, et ce qui pose problème essentiellement, à ma connaissance, c'est la démesure d'Hippolyte: il choisit d'honorer la déesse-vierge, Artémis, qui est effectivement la déesse de la jeunesse et la virginité. Quand le jeune homme choisit de rester chaste, il tourne le dos à Aphrodite, déesse de l'amour et de la fécondité, donc de l'amour physique; ce faisant, sur le plan symbolique, il fait preuve d'ubris, de démesure et d'arrogance : il se place au-delà de la loi naturelle qui veut qu'on soit enfant, puis adulte; qu'on honore la déesse de la jeunesse, puis celle de la fécondité.
Or, en se détournant d'elle, il suscite la colère d'Aphrodite qui se venge en lui opposant l'amour de Phèdre, l'épouse de son père.
La pièce de Racine prend une direction un peu différente puisqu' Hippolyte est amoureux d'Aricie. On est dans une réécriture du mythe (et quelle réécriture!) mais on y perd une part du sens: la colère d'Aphrodite ne se comprend plus, et elle n'est donc pas représentée.
Il est donc probable en effet qu'il ne s'agisse pas ici de la pièce racinienne mais d'une version antique, sans doute l'Hippolyte d'Euripide. (que je n'ai plus en tête... il y a quelques années maintenant que je l'ai lue.)
Merci charly09 pour ses précieuses précisions qui m'intéresse énormément !
Je vais aller voir de ce côté-là alors, encore merci !
(Petite remarque : on n'écrit pas "hubris" avec un h ? )
Alors ma première réaction serait : je t'en pose des questions ?
Ma deuxième serait, plus civile : voyons? de quel côté tourne l'esprit sur le u ?
La troisième, à la feignasse : et il dit quoi, le moteur de recherche aux deux zo ??? mmmouais... il te donne raison on dirait. en même temps, il m'écrit abîmes abymes alors que chacun sait que le chapeau de la cime est tombé dans l'abîme, alors... de nos jours, on n'sait plus à qui se fier!!!
Désolé pour la remarque, charly09; mais mon esprit de lycéenne en pleine séquence sur e théâtre, et qui bosse sur Œdipe-roi n'a pas résisté au fait de ramener sa science
Merci à sameera de confirmer pour la version d'Euripide, je crois avoir trouvé la réponse à ma question. Merci beaucoup !