Gealach: Brisée [fantastique, révélation, lien]

Postez ici tous vos écrits qui se découpent en plusieurs parties !
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Quelle note donneriez vous à mon histoire ?

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Lalilol

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Gealach: Brisée [fantastique, révélation, lien]

Message par Lalilol »

Gealach : Brisée

[attachment=0]Lalilol_couverture_2.png[/attachment]

La couverture a été réalisé par wilkymay donc merci à elle. Si vous chercher quelqu'un pour faire votre avatar, une bannière ou une couverture allez passer commande sur http://booknode.com/forum/viewtopic.php?f=34&t=241523, elle fait du très bon boulot ;)


Résumé

"Les liens se créent pour être brisés.
Ils sont là pour nous briser.
Ils ne nous laisseront aucunes chances."


La mère de Julie est morte dans un accident pour le moins étrange. Dans sa volonté de prendre un nouveau départ, elle s'envole pour l'Irlande.
Nouveau lycée, nouveaux amis, nouvelles étrangetés.... Surtout que Matthew, un camarade de sa classe, lui pose des questions sur elle-même et sur son passé. Des questions auxquels elle n'a pas envie de répondre.
Toutefois, Julie, victime d’événements étranges, comprend très vite que Matthew protège aussi un secret. Un secret qui pourrait tout changer pour Julie. Un secret qui est la clé.



Sommaire

-Prologue
-Chapitre 1(partie 1)
-Chapitre 1(partie 2)
-Chapitre 2(partie 1)
-Chapitre 2(partie 2)
-Chapitre 3
-Chapitre 4
-Chapitre 5
-Chapitre 6(partie 1)
-Chapitre 6(partie 2)
-Chapitre 7 (partie 1)
-Chapitre 7 (partie 2)
-Chapitre 8
-Chapitre 9
-Chapitre 10
-Chapitre 11
-Chapitre 12
-Chapitre 13
-Chapitre 14
-Chapitre 15
-Chapitre 16
-Chapitre 17
-Chapitre 18
-Chapitre 19
-Chapitre 20
-Chapitre 21
-Chapitre 22
-Chapitre 23
-Chapitre 24
-Chapitre 25
-Chapitre 26
-Chapitre 27
-Chapitre 28
-Chapitre 29
-Chapitre 30 (partie 1)
-Chapitre 30 (partie 2)
-Epilogue


Liste des prévenues :

-Cookie6262
-Aveeno
-Anya-julie2003
-Amandine972
-LucieP
-Luna19
-PhoenixSolenne
-MissPlumette
-angel40
-sisi1805
-camille49
-cochyo
-Louisianna
-Samijo
-Nervo
-CoeurVanille
-Gafal2
-Laure28


Je l'ai publié sur Wattpad aussi : https://www.wattpad.com/story/72815541 :D
Pièces jointes
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Lalilol

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Re: Cinq lune (titre temporaire)

Message par Lalilol »

Voici le prologue


Prologue

L’air frais me fit frissonner. Ma tête m’élançait et le goût cuivré du sang envahissait ma bouche. Je clignai des yeux. Ma vue était trouble. Où étais-je ? J’essayai de me lever mais mes membres étaient engourdis. Je tentai une nouvelle fois de bouger. Mon ventre me fit soudain affreusement mal. Un liquide chaud coulait sur mon torse. Je palpai mon ventre et compris que le liquide était en fait mon sang. Plus bas au niveau des reins, mes doigts rencontrèrent quelque chose de dur et tranchant. Un morceau de verre. Un morceau de verre était planté dans mon ventre. J’essayai de l’enlever mais cela amplifia la douleur. Je me mordis la lèvre pour ne pas crier mais un gémissement réussi à sortir de ma gorge. Je me souvins alors. La voiture. Ma mère. La lumière aveuglante. L’accident. Oubliant la douleur, je regardai autour de moi, affolée. Ma vue s’était éclaircie. La voiture s’était retournée. Le sang commençait à me monter à la tête, je secouai la tête et me concentrai sur ma mère. Elle était toujours attachée à son siège. Son visage était livide. Son crâne était recouvert de sang. Je l’appelai mais seul un murmure sortit de ma bouche. Ma voix était éraillée et chaque mot était un supplice. Je tentai de la secouer mais à chacun de mes mouvements, le morceau de pare-brise s’enfonçai un peu plus. Voulant à tout prix aider ma mère, je retirai le morceau. Un cri qui ressemblait plus à un gargouillis, s’échappa de ma bouche. La douleur se répandit dans tout mon corps. Le sang s’écroula abondamment de ma blessure. Sans y prêter attention, je me tournai vers ma mère. Je la secouai de toutes mes forces, l’appelai. Elle ne réagissait pas. Sa peau était froide et molle. Cela ne voulait dire qu’une chose…mais je refusai d’y croire. Je continuai à la secouer, la priant de revenir, de ne pas me laisser seule. Mes joues étaient trempées de larmes. Je ne sentais plus la douleur. Mon corps était affaibli. Mes bras tombèrent sans que je puisse les en empêcher. Je n’arrivai plus à bouger. J’avais perdu énormément de sang. Ce fut à ce moment que je les vis. Les bottes. Noires. Crasseuses. Devant la portière de ma mère. J’entendis des voix mais je ne compris rien de ce qu’elles disaient. Avec le peu de force qui me restait, j’essayai de les appeler. Mais aucuns sons ne sortirent de ma bouche. Mes paupières étaient lourdes. Je luttai pour ne pas m’évanouir. Ma vue se troublait de seconde en seconde. Des tâches noires apparaissaient au coin de ma vue. Je forçai mes yeux à rester ouvert. Une des bottes donna alors un coup de pied au bras de ma mère, qui dépassait de sa vitre brisée. Comme tout à l’heure elle ne réagit pas. Les bottes s’éloignèrent sans même l’aider. Un rire sinistre résonna alors dans la voiture ou peut-être dans ma tête. Mon cœur se contracta et je frissonnai. J’entendis le bruit lointain des sirènes avant de sombrer. Tout va bien, pensai-je. Mais à ce moment-là je ne savais pas qu’après cet accident, toute ma vie allait être bouleversée.

Chapitre 1(partie 1)
Dernière modification par Lalilol le mer. 01 juin, 2016 4:24 am, modifié 1 fois.
angel40

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Re: Cinq lune (titre temporaire)

Message par angel40 »

Salut ! Ton histoire à l'air intéressante, tu pourrais me prévenir pour la suite pour que je puisse te donner un avis un peu plus détaillé !
Ps: en plus c'est marrant je m'appelle Julie, je suis en terminale et je reviens d'un voyage en Irlande ;)
Lalilol

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Re: Cinq lune (titre temporaire)

Message par Lalilol »

angel40 a écrit :Salut ! Ton histoire à l'air intéressante, tu pourrais me prévenir pour la suite pour que je puisse te donner un avis un peu plus détaillé !
Ps: en plus c'est marrant je m'appelle Julie, je suis en terminale et je reviens d'un voyage en Irlande ;)
Salut, ok si tu veux je te dis quand j'envoie le chapitre 1( je présice c'est celui le moins bien écrit à mon goût et le moins intéressant ) mais ça ne devrait pas tarder. C'est assez drôle en effet, j'espère que tu vas aimer cette Julie là :D .
Lalilol

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Re: Cinq lune (titre temporaire)

Message par Lalilol »

C1 ( partie 1)

Comme chaque matin depuis deux mois je me réveillai en sursaut et en sueur. Je faisais le même cauchemar- si on pouvait dire cauchemar- depuis deux mois, depuis le début du mois d’octobre, depuis la mort de ma mère dans un accident de voiture. Je me revoyais dans la voiture avec ma mère. La lumière aveuglante qui d’après mon père, était due aux phares d’un camion. Je me souvenais encore de ma mère inconsciente et aussi ces bottes qui n’avaient pas trouvé utile de l’aider. Quand je l’avais raconté à la police, ils avaient seulement dit que c’était similaire à un délit de fuite ou que peut-être que j’avais tout imaginé. J’avais été hospitalisée un mois et demi. J’avais eu le bras cassé, une commotion cérébrale et un de mes reins avait été perforé. Les médecins avaient également dit que j’avais perdu énormément de sang. Pendant une semaine j’étais restée dans le coma. Quand on m’avait annoncée la mort de ma mère, j’avais eu une crise d’hystérie. Même si au fond de moi je le savais déjà, j’avais nié l’évidence. Pendant des heures, je hurlais, pleurais et disais que c’était impossible. J’avais saccagé ma chambre d’hôpital et j’ai failli être internée. Puis je m’étais tue. Je n’arrivais pas à me rendre compte que je vivais et elle non alors que c’était à cause de moi qu’on était dans la voiture ce soir-là. Ensuite on m’avait dit que comme mon rein avait été perforé, on m’avait greffée un autre rein. Mais la troisième semaine de mon hospitalisation, mon corps avait commencé à rejeter le rein et j’appris que c’était celui de ma mère. J’avais alors refusé de me nourrir pendant près de deux semaines. Deux semaines pendant lesquelles une psy venait me voir chaque matin pour me parler de je ne sais quoi. Deux semaines pendant lesquelles j’étais sous dialyse en attendant un autre rein que celui de ma mère. Deux semaines pendant lesquelles je me répétais que c’était de ma faute que rien de tout cela ne serait arrivé sans moi. Puis on m’a trouvée un rein. Mon oncle était compatible et m’avait proposée le sien. Je ne lui avais pas répondu, j’avais seulement tourné la tête pour éviter son regard. J’étais en colère contre mon corps qui refusait le rein de ma mère et je me détestais, moi-même.
Je m’appelle Julie -Julie Mayor- et j’avais dix-huit ans quand tout cela est arrivé. J’étais alors internée -depuis l’âge de neuf ans- dans un internat de filles, perdu au Nord de la France. Dans mes dernières années, j’avais un peu – beaucoup- mal tourné. Je sortais en douce mais je m’étais fait prendre plusieurs fois et j’avais passé de nombreuses fois en isolement. Et quand je m’étais fait tatouer, je n’avais plus eu le droit de retourner chez moi, à Paris, le week-end. Lors de mes sorties nocturnes, je rejoignais mon meilleur ami puis mon petit copain qui était un petit dealeur d’un village qui ne se trouvait pas très loin. Même si je n’aimais pas être mêlée à ses magouilles, j’avais participé à certains de ses plans. Comme j’étais la plus forte pour forcer une porte, je l’accompagnais souvent. Ses amis, lui et moi formions un petit gang. J’étais le casse-cou du groupe, celle qui se mêlait dans les embrouilles, les plus improbables. Et j’avais une fâcheuse tendance à me battre facilement. Il m’arrivait rarement de rentrer sans nouveaux bleus. Un soir, mon copain m’avait appelée pour un coup mais quand j’étais arrivée sur place, je ne l’avais pas vu. La policé était alors arrivée : un appel anonyme avait prévenu qu’un vol allait avoir lieu. Elle avait dû appeler le directeur de l’internat pour venir me chercher. C’était la fois de trop. J’avais été renvoyée et ma mère avait été obligée de venir me chercher le soir même. C’était le soir de l’accident.
Aujourd’hui, je changeai pour la première fois de lycée. Mon docteur m’avait autorisée à reprendre les cours, tant que je ne portais pas des charges trop lourdes et que je ne faisais pas trop d’effort physique. Mon père -au début- avait hésité mais finalement avait accepté. Il avait décidé de retourner dans son pays natal – et celui de ma mère - l'Irlande. J’y étais allée presque chaque vacance pour voir les parents de mon père et je parlais couramment irlandais et anglais. Je n’avais jamais rencontré ceux de ma mère. Elle m’avait expliquée qu’ils avaient refusé de la voir après son mariage avec mon père. Je m’étais toujours demandée pourquoi ils ne voulaient pas rencontrer leur petite fille. Mon père avait choisi d’aller dans un village paumé sur le flanc d’une montagne à 400km de chez mes grands-parents et plus de 1000 km de Paris, là où je vivais avant. On avait déménagé, il y avait à peine une semaine. J’avais juste pu me renseigner sur comment se rendre au lycée. J’allais devoir marcher 500 m puis prendre un bus. J’avais à peine vu mon père qui avait déjà repris le travail.

Pour mon premier jour, je décidai de la jouer discrète, en choisissant des vêtements amples et sombres – c'est-à-dire ce que je portais tous les jours depuis l’accident : un jean noir, un t-shirt, un sweat à capuche noir et des Converses noires– et qui cachaient mes tatouages. J’en avais six en tout. Un à l’intérieur de ma cheville droite –une rose desséchée–, un autre le long de ma colonne vertébrale –une ligne aztèque–, un sur mon épaule droite –Never Say Never –, et un à l’intérieur de mon poignet gauche –une demi-lune qui ressemble comme deux gouttes d’eau à ma tâche de naissance derrière l’oreille. Puis j’en ai fait deux après mon hospitalisation, un à côté de ma cicatrice –un papillon– et un en bas du dos – un oiseau qui prend son envol entouré du signe infini.
Pour mes cheveux ça s’avérerait plus compliqué : j’avais hérité de ceux de ma mère, longs, roux, bouclés. En plus depuis l’âge de six ans j’avais une mèche blonde qui avait poussé. J’optai finalement pour un petit chou où je pourrais cacher ma mèche. Mais le pire restait mes yeux, j’avais des yeux vairons c’est-à-dire que j’avais deux iris différentes, une verte et l’autre bleue.
En arrivant dans le petit salon, rempli de cartons, de notre appartement 3 pièces, je ne trouvai pas mon père. Il devait déjà être parti au travail. Je pris une pomme dans la cuisine et regardai par la fenêtre. L’immeuble se trouvait aux alentours du village. Il y avait deux ou trois rues avant les bois. Quand j’avais interrogé mon père, il m’avait dit que le village se trouvait au pied d’une montagne et la forêt le bordait. A l’ouest et à l’Est s’étendaient des prairies appartenant aux agriculteurs de la région. J’avais pu le voir par moi-même, sur la route. Dans la voiture, quand je regardais, à droite, s’étendaient à perte de vu des prairies où broutaient quelques bœufs et à gauche, des bois sombres. Notre petit immeuble était entouré de petites maisons colorées de toutes les couleurs, jaune, rouge, verte du XIXème siècle pour la plupart. Il faisait partie des rares bâtiments construits à la fin du XXème siècle. Il faisait un peu tâche dans ce tas de petites maisons. Presque toutes les routes étaient piétonnes. Les dalles grises reflétaient le temps pluvieux. Mais malgré la météo et le fait qu’il n’était même pas encore sept heures, il y avait beaucoup de gens dans les rues.
A sept heures et demie, après avoir bu mon café et m'être brossée les dents, je pris mon sac à dos et partis. Notre appartement se trouvait au dernier étage, je descendis avec prudence les étroits escaliers. Il pleuvait toujours dehors, je mis ma capuche et tournai en rond pendant ce qui me parut des heures dans les rues qui se ressemblaient toutes jusqu’à ce que je trouve l’arrêt de bus. Heureusement pour moi, le bus venait d’arriver. Je m’installai près d’une fenêtre et mis mes écouteurs. Quelqu’un s’assit à côté de moi mais je ne lui prêtai pas attention. Ma tâche de naissance et mon tatouage au poignet se mirent soudain à me démanger. Essayant de ne pas me gratter, je ne remarquai même pas que le bus s’était arrêté devant une grande bâtisse du XVIIIème siècle. Elle se situait un peu plus loin du village. Elle était entourée d’un immense jardin rempli d’arbre et de banc. Derrière se dressait une forêt sombre qui me donna la chair de poule. Une longue allée en dalles grises menait à l’entrée où était inscrit en gros au-dessus de la porte : « Apple- Grace’s School ». En sortant du bus, l’air frais me coupa le souffle. Je resserrai mon sweet autour de moi et observai aux alentours. Je me rendis compte que tous les élèves portaient le même uniforme. Un polo avec une pomme pour logo et une jupe écossaise bleue pour les filles et un pantalon et le même polo pour les garçons. Je me renfrognai en voyant que plusieurs me jetaient des regards curieux pendant que je me dirigeai vers le bâtiment.
Il était immense, et était en forme de U. Une fois à l’intérieur, je me retrouvai dans une intersection, de chaque côté il y avait un couloir et en face de moi une entrée qui menait à une cour intérieure. Je tournai à gauche à la recherche du bureau du proviseur. Je ne m'étais pas trompée, c’était la deuxième porte. J’allais frapper quand un homme d’une soixantaine d’année, vêtu d’un costard noir, ouvrit la porte. Il me fit signe d’entrer puis alla s’assoir derrière un bureau du XIVème siècle en chêne vernis, aux bordures, serrures et poignets en or. Il contrastait beaucoup avec les fauteuils en cuir devant le bureau. Un tapis rouge recouvrait presque la totalité du sol. De longs rideaux en velours rouge encadraient les grandes fenêtres qui donnaient sur la cour intérieure de l’établissement. Je restai estomaquée debout dans l’encadrement de la porte.

Chapitre 1(partie 2)
Dernière modification par Lalilol le mer. 01 juin, 2016 4:24 am, modifié 1 fois.
Samijo

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Re: Cinq lune (titre temporaire)

Message par Samijo »

Ton histoire et très intéressante et j'ai hâte de lire la suite! ;)
Lalilol

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Re: Cinq lune (titre temporaire)

Message par Lalilol »

Samijo a écrit :Ton histoire et très intéressante et j'ai hâte de lire la suite! ;)
Merci Samijo ! T'inquiète j'envois très vite la suite !
Lalilol

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Re: Cinq lune (titre temporaire)

Message par Lalilol »

C1 (Partie 2)


- Asseyez-vous, Mademoiselle Mayor, me dit le principal en me désignant un fauteuil.
J’obéis et m’assis sur le siège indiqué.
- Alors que les choses soient clair, reprend-t-il après un moment de silence. Vous avez de la chance d’être acceptée dans ce prestigieux établissement. Nous n’acceptons que très rarement des élèves en cours d’année. Et vu votre palmarès scolaire, je vous préviens je vous aurai à l’œil. (Il fit une pause et je restai silencieuse peu étonnée par son discours) Il faut que vous compreniez qu’ici il y a des règles qui sont obligatoires, il n’y a aucune exception, aucunes alternatives et en cas de non-respect des règles, des sanctions seront prises. Avez- vous compris ?
- Oui monsieur…
- En ce qui concerne le règlement le voici : vous ne devez….
Il a commencé à me lister un nombre impressionnant de règles que j’en avais la tête qui tournait. Je me perdis dans mes pensées. Je me revoyais entrer pour la première fois dans l’internat où j’avais passé toute ma scolarité. Mes parents m’avaient emmenée après que je me sois battu avec une élève en cm1. J’avais pleuré suppliant mes parents de me ramener à la maison mais ils m’avaient laissée dans cet immense bâtiment. Une femme était venue à ma rencontre et m’avait amenée jusqu’à ma chambre. On avait traversé de longs couloirs et mes yeux s’étaient écarquillés d’étonnement. On était passé devant des grandes classes. C’était incroyable… Mes pensées furent interrompues par la voix du directeur.
- Mademoiselle Mayor vous m’écoutez ?
Je hochai la tête.
- Donc je disais, les tatouages sont interdits et les colorations de cheveux également, ajoute-il en lançant un regard à un bout de ma mèche blonde qui dépassait. Et bien entendu l’uniforme est obligatoire, vous allez vous rendre à l’infirmerie tout à l’heure pour récupérer votre uniforme et vous changer. C’est bon, avez-vous tout compris ?
- Oui, monsieur…
- Tenez voici votre emploi du temps, ajoute-t-il en me tendant un papier que je récupérai.
- Merci.
On resta un moment silencieux jusqu’à ce qu’il se lève et se dirige vers la porte.
- Bon je vais vous accompagner jusqu’à votre classe.
Sur ce il ouvrit la porte et sortit. Je le suivis dans le long couloir puis on s’arrêta devant une porte. On entra.
Il n’y avait pas cours. Tous les élèves avaient le regard braqué sur moi. J’avais l’impression d’être une bête de foire. Le proviseur me présenta et me montra ma place. Au moment où j’allais m’assoir, un élève entra dans la classe.
- Tiens Monsieur Buner, j’avais prévu d’attendre mais puisque vous n’avez pas cours et que vous êtes debout, accompagnez la nouvelle à l’infirmerie pour qu’elle prenne son uniforme.
Je me retournai et tombai nez à nez avec un jeune homme de mon âge, aux cheveux bruns très clairs, assez grand. Son t-shirt moulait ses épaules. Mais ce sont ses yeux qui m’étonnaient le plus, du même brun que ses cheveux. J’étais tellement occupé à le regarder que je ne remarquai même pas le départ du proviseur ni que tous les élèves me regardaient toujours, enfin à part si c’est le garçon en face de moi qui les passionnaient.
- Tu viens, me lance-t-il en se dirigeant vers la porte.
Je le suivis sans un mot à travers le couloir. Je sursautais même quand il m’adressa la parole alors qu’on arrivait devant une porte où était inscrit « infirmerie » :
- Tu vas bien ? Pourquoi tu n’arrêtes pas de te gratter le poignet ?
Je n’avais même pas remarqué que je le faisais et quand j’arrêtai, j’avais dû me retenir pour ne pas recommencer.
- Ça doit être le stress… mentis-je.
- Mouais, tu devrais peut-être arrêter, c’est très agaçant, dit-il avec le plus grand sourire. Puis il toqua.
Je le regardai bouche bée. Il venait de passer de beau mec à imbécile. La porte s’ouvrit. Je me repris et regardai vers elle. Une femme brune se trouvait dans l’encadrement de la porte et m’observait. Elle devait avoir la trentaine pourtant avec ses longs cheveux, son visage rond, ses lèvres pulpeuses et ses yeux amandes bleus, je lui donnerais dix ans de moins. Elle continua de me scruter un long moment puis regarda Buner, les lèvres pincées puis elle se tourna à nouveau vers moi un grand sourire aux lèvres.
- Tu dois être la nouvelle, Julie ? Julie Mayor ?
- C’est ça, répondis-je la plus souriante que possible.
- Viens je vais te donner ton uniforme.
Elle entra et ferma la porte derrière moi.
- Tu fais du 34 ? (Sans me laisser le temps de répondre elle me tendit une jupe et un polo) Essaye ça dans les toilettes.
J’allai dedans et fermai à clé. Depuis mon accident, j’avais très souvent des douleurs à ma cicatrice et me changer restait souvent une épreuve. Je mis délicatement la jupe enlevai mon jean et enfilai les collants que je gardais dans mon sac. Pour le polo je dus aller plus lentement. J’avais rentré mon polo dans ma jupe comme j’avais vu les autres filles le faire puis remis mon sweet et sortit.
- C’est bon ça me va !
- Laisse-moi voir…
Je grimaçai légèrement de douleur en soulevant mon pull.
- Ok c’est bon, voilà cinq polos en plus. Ton père a déjà tout payé. Tu peux y aller.
- Merci, dis¬¬-je en prenant la pile de ses mains et mon sac à dos, au revoir.
- Au revoir.
Je sortis le plus vite possible et me cognai contre quelque chose de dur. Tous mes polos tombèrent par terre. Le quelque chose de dur n’était autre que le torse de Buner. Je me baissai rapidement et commençai à mettre mes polos dans mon sac. Buner en tout cas ne bougea pas d’un pouce.
- Merci c’est très gentil de ta part de m’aider, ironisai-je, en me relevant. Tu n’étais pas obligé de m’attendre, tu sais, j’aurais retrouvé mon chemin.
- Oh mais je ne t’attends pas, je dois parler à l’infirmière, me fit-il remarquer avec un grand sourire. Le rouge me monta aux joue -je ne m'étais jamais sentie aussi stupide.
- Ben la prochaine ne te mets pas au milieu du chemin, dis-je avec le peu de dignité qu’il me restait en le contournant.
- Et toi la prochaine fois regarde où tu vas, lança-t-il.
Je lui fis un doigt d’honneur tout en continuant de marcher.
Voilà que j’étais énervée, le jour de ma rentrée. Je continuai tout droit et cette fois-ci je pris le temps de regarder autour de moi. Il y avait des portes à ma droite tous les cinq six mètres à peu près. Sur mon côté gauche des fenêtres donnaient sur la cour intérieure, un assez grand jardin. Des chemins de dalle menaient au centre du jardin où se trouvait une fontaine. Mes chaussures faisaient grincer le parquet. Malgré les fenêtres le couloir restait sombre et me donnait un peu la chair de poule. Je repérai finalement la porte de la classe. La main sur la poignée, je pris une grande bouffée d’air puis rentrai. La plupart des élèves étaient retournée à leur activité. Certains parlaient, d’autres travaillaient. Quand ils me remarquèrent un grand silence s’installa et comme je n’étais pas du genre à briser les silences je m’assis à la place désignée par le directeur sans un mot. Quelques minutes plus tard, les élèves ne se préoccupaient plus de moi, enfin c’était ce que j’avais cru.
- Salut ! Moi c’est Aïcha ! Toi c’est bien Julie ? me dit la fille sur la table d’à côté.
Elle était assez foncée de peau et devait mesurer à peu près la même taille que moi, c’est-à-dire, 1m 70. Elle avait les cheveux noirs et des yeux de couleur marron.
- Oui c’est bien ça… répondis-je en jouant avec ma manche.
- Tu viens d’où ?
- Paris mais mes parents sont d’Irlande.
- Vraiment ! Mais c’est génial ! s’exclama-t-elle. J’avoue que c’est un peu paumé mais on s'y fait à force.
- C’est un peu paumé… dis-je en accentuant sur le « peu », tu veux dire que c’est paumé tout court.
- Bon ok, j’avoue…dit-elle en riant un peu. Alors c’est quoi ton histoire ? Pourquoi tu as quitté Paris ?
- J’ai eu des… petits…heu…soucis familiaux, mentis-je à moitié.
- Oh, rien de grave j’espère ?
- Si on veut…murmurai-je en haussant les épaules.
- Je t’aime bien tu sais ! T’es timide mais gentille…
Je me retournais vers elle. Elle avait le sourire aux lèvres et je lui rendis son sourire.
- Waouh ! Tes yeux sont… ! s’exclama-t-elle quand nos regards se croisèrent.
- Je sais...
- Bon maintenant dis-moi comment c’était avec Matthew ? fit-elle penchée pour que personne n’entende.
- Qui ça ?
- Buner, dit-elle incrédule comme-ci c’était évident. Alors ? Comment tu le trouves ?
- Ben…c’est un sale con…
- Quoi ? Pourquoi ? Tu ne le trouve pas canon ?
- Oui, mais c’est un con.
A ce même instant Buner entra dans la classe. Je levai les yeux et croisai les siens. J’ai eu soudain envie de me gratter. Il me fit un grand sourire plein de sarcasme. Je le lui rendis. En tournant la tête je remarquai que presque tous les élèves de la classe le regardaient. Il devait être très populaire.
- Mais c’est qui ? demandai-je à Aïcha.
- Eh bien, il traine toujours avec les inséparables …
- Les qui ça ? la coupai-je.
- Les inséparables, enfin c’est comme ça que nous les appelons, que des canons dans ce groupe et ils font partis des plus beaux du lycée. Et pour finir c’est le neveu du directeur. Alors je ne te dis pas…
- Ah merde…
- Quoi ?
- Je lui ai juste, sans faire exprès, fait un doigt d’honneur, expliquai-je.
- Quoi ? Tu as fait quoi ?
Ah ce moment précis, Buner s’arrêta devant ma table et chuchota en faisant en sorte que personne ne l’entende :
- Alors, la nouvelle, on est susceptible…
- Je ne…, commençai-je mais il était déjà allé s’assoir.
Je devais rêver, il venait de me parler pour me dire que je n’avais pas été sympa…Il se moquait de moi ! Je me retournai vers Aïcha qui faisait maintenant les gros yeux.
- Il…il vient de te parler ! s’étonna-t-elle.
- Et ?
- Non c’est juste que d’habitude il s’en fou un peu des nouveaux.
- Mais je ne suis pas n’importe quelle nouvelle ! m’exclamai-je faisant semblant de m’offusquer un grand sourire aux lèvres.
Elle me rendit un grand sourire et on éclata de rire. Je discutai avec elle jusqu’à la fin de l’heure. Le cours de biologie commença.
A midi, je restai avec Aïcha. Dans le couloir, certains élèves me regardaient avec étonnement. Ça me faisait bizarre de parler avec une autre élève. Depuis mon premier jour à l’internat, j’avais trainé avec les mêmes filles jusqu’à mon renvoi. On était tout le temps ensemble, on se disait tout. Alors parler avec Aïcha, comme si c’était mon amie, était une première pour moi. Alors que je discutais avec elle quelqu’un nous attrapa par le cou, nous faisant reculer de quelque pas.
- Arrête ! cria Aïcha en se libérant de la prise de la personne.
Elle enleva son bras autour de mon cou et je me retournai. Je tombai sur un garçon de mon âge, assez grand et quand même bien musclé. Il était blond et portait des lunettes. Il avait un petit charme et était assez beau. Il me détailla de la tête au pied puis se tourna vers Aïcha :
- Tu ne nous présentes pas ?
- Antony, je te présente Julie, fit-elle en me pointant du doigt-puis se tournant vers moi, Julie, je te présente Antony.
- Salut, me dit ce dernier. Alors c’est toi la fameuse nouvelle !
- Je vois que les nouvelles vont vite ici… grommelai-je.
Nous allâmes jusqu’à la cafétéria. J’appris qu’Antony vivait dans ce village depuis tout petit. Il faisait partie des meilleurs élèves de ce lycée. C’était une tête, comme le reste de sa famille qui était en possession d’une des rares entreprises rentables du village. Je trouvais que Antony et Aïcha faisait une bonne paire, elle un peu fofolle et lui le petit intello.
On s’assit avec Amande et Miranda, deux meilleures amies qui faisaient tout ensemble, m’avait expliquée Aïcha. Elles étaient toutes les deux en terminales mais trainaient avec eux le midi. Elles étaient toutes les deux brunes, aux yeux marron. Miranda était plus en forme qu’Amande et plus petite. Amande devait mesurer 5cm de moins que moi et était bien foutue : sa poitrine, comparée à la mienne, était très généreuse.
- Alors tu viens d’où ? me demanda-t-elle une fois qu’on avait fini de se présenter.
- De Paris, répondit à ma place Aïcha.
- Waouh ! La capitale de la mode ! s’étonna Antony, ça doit changer, le village.
- Mouais bof…c’est normal.
- Mais pourquoi t’es partie ? me demanda-t-il.
- Quelques problèmes… murmurai-je.
- Quels genres de problèmes ? me questionna-t-il.
- J’ai l’impression d’être dans un interrogatoire, fis-je sans trop sourire.
- Non, c’est juste que c’est tellement rare qu’un élève soit accepté comme ça au milieu de l’année que je me pose des questions.
- Je comprends…heu…eh bien…moi-même je ne comprends pas pourquoi j’ai été acceptée. J’ai eu tellement de problèmes que ce soit au niveau scolaire ou personnel.
- Mais quels problèmes ? s’enquit Amande.
- Euh ma mère est morte y a deux mois environ…
- Oh mon dieu ! Je suis désolée…fit Aïcha en déposant sa main sur mon bras.
- Désolé, dit Antony.
- Oh c’est rien, on s’y fait…
Un silence gêné s’installa sur la table. Antony relança finalement la conversation et on recommença à parler. A un moment, un groupe d’élèves entra dans la cafétéria. Je repérai tout de suite Buner. Avec lui trainaient deux blonds de la même taille qui se ressemblaient comme deux gouttes d’eau. Devant eux une fille aux cheveux blonds platines presque blancs tenait la main d’un garçon aux cheveux noir corbeau. Derrières eux deux filles, une rousse très foncée et une brune. La rousse était un peu plus petite que la brune. Tous étaient beaux, grands, élancés et minces. Je n’en croyais pas mes yeux.
- C’est la fameuse bande de Buner ? lançai-je à l’intention d'Aïcha mais c’est Antony qui me répondit.
- Oui, le couple, c’est Colombe et Andrew. J’ai toujours eu peur d’elle, ses yeux me font penser aux yeux des chats.
A cet instant précis, je croisai son regard. Ils étaient d’un bleu si clair qu’on n’aurait cru rêver.
- Hum et ceux qui trainent avec Matthew ?
- Heu…ce sont les jumeaux, Mattis et Hunter, me répondit Miranda. Les deux dernières sont les plus jeunes et elles sont sœurs Mei et Shurley. La brune s’est Shurley, elle est en première et Mei est en seconde.
- Les autres sont tous en terminale ? demandai-je.
- Ouaip, répondit Antony.
- Et tous les mecs sont dans l’équipe de rugby de l’école… ajouta Aïcha d’un air rêveur.
- Comme moi d’ailleurs, précisa Antony.
On parla un moment de l’équipe et des beaux mecs et on dériva sur des sujets divers.
- Tu as dit que tu avais eu des problèmes scolaires, se rappela Amanda, mais lesquels ?
- Tu tiens vraiment à savoir ? dis-je souriante en repensant à toutes mes conneries.
- Ah ben oui ! répondit Antony à sa place.
- J’ai été viré de mon lycée, enfin, mon internat…commençai-je.
- Quoi ? Mais ils t’ont acceptée ici ? s’étonna Aïcha.
- Je me suis moi-même demandée comment mon père avait fait, je dois dire qu’il a bien négocié, dis-je en jetant des coups d’œil autour de moi.
- Mais pourquoi tu as été virée ? me questionna Miranda. Tu étais si mauvaise élève ?
- Je vais plutôt dire que j’étais plutôt rebelle…
- Oh c’est bon, je t’aime bien toi ! s’exclama Antony en me donnant un coup de coude.
On continua de parler de mes problèmes disciplinaires et ils me racontèrent quelques anecdotes des rares délinquants du lycée. Et personne ne me fit de remarque sur mes yeux. Le reste de la journée s’était plutôt bien passé. J’avais trainé avec Aïcha et Antony. Ils m’avaient montrée les différents lieux.
A la fin de la journée, je pris le bus et refis le même chemin qu'a l’allée, à l’envers.
Quand je rentrai vers dix-huit heures, mon père n’était pas là. Il m’avait envoyée un message disant qu’il rentrerait pour le diner. Je préparai des pâtes en attendant son retour. Mais bientôt deux heures passèrent puis trois et quatre. Je mangeai finalement et me mis à regarder la télé jetant de temps à autres des coups d’œil à mon téléphone.
Je dû m’endormir car bientôt je me retrouvai dans un noir total. Puis j’étais assise dans la voiture cinq secondes avant l’accident. Une lumière blanche m’éblouit. Il y eut un gros choc puis ce fut le trou noir. Je me réveillai plus tard la tête à l’envers. Je voyais flou et j’avais un mal de tête atroce. Ma salive avait un goût cuivré, de sang. Je retrouvai enfin mes esprits quelques instants plus tard en me souvenant de ma mère. J’essayai de la toucher, de l’appeler mais ma lèvre était lourde et j’avais mal aux articulations. Je ressenti une vive douleur au niveau du ventre quand je me tournai vers ma mère. Elle était pâle. Du sang recouvrait son visage, je la secouai plusieurs fois mais elle ne réagit pas. Puis j’entendis des bruits de pas. Et des bottes noires crasseuses apparurent près de la porte conductrice. Cette personne parlait avec quelqu’un mais je ne distinguai pas ce qu’elle disait. Avec le bout de la botte, elle poussa le bras de ma mère étendu à terre. Et j’entendis un rire grave, qui me faisait penser à ceux des méchants dans les films. Le rire résonna dans ma tête, se rapprochant dangereusement de moi.
Je me réveillai en sursaut, trempée de sueur, sur le canapé du salon et décidai d’aller me coucher.

Chapitre 2(partie 1)
Dernière modification par Lalilol le mer. 01 juin, 2016 4:25 am, modifié 1 fois.
Nervo

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Re: Cinq lune (titre temporaire)

Message par Nervo »

Coucou lalilol c'est vraiment super que tu aie partagé ton histoire j espère vraiment que ça te permettra de l améliorer et de la terminer en tout cas j ai hâte de savoir la suite !
Lalilol

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Re: Cinq lune (titre temporaire)

Message par Lalilol »

Nervo a écrit :Coucou lalilol c'est vraiment super que tu aie partagé ton histoire j espère vraiment que ça te permettra de l améliorer et de la terminer en tout cas j ai hâte de savoir la suite !
Coucou Nervo, merci beaucoup.
PS: moi aussi j'espère l'améliorer et la terminer.
Lalilol

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Re: Cinq lune (titre temporaire)

Message par Lalilol »

MissPlumette a écrit :J'ai lu une bonne première partie, ça à l'air intéressant. Je lirais le reste ce soir. ;)
Merci ! J'espère que tu aimeras la suite et que tu pourras me corriger ce que tu trouves amiliorer:)
Lalilol

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Re: Cinq lune (titre temporaire)

Message par Lalilol »

Cerise_Noire a écrit :Et bien, j'ai seulement lu le prologue pour le moment, et je dois dire que je le trouve très intéressant. Je me ferais un plaisir de lire la suite un peu plus tard.
Merci, j'espère que tu vas aimer la suite :)
angel40

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Re: Cinq lune (titre temporaire)

Message par angel40 »

Plus on avance plus ça me plaît alors vivement la suite ! !
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Re: Cinq lune (titre temporaire)

Message par Lalilol »

angel40 a écrit :Plus on avance plus ça me plaît alors vivement la suite ! !
Merci :D Contente que ça te plait. Si tu trouve qu'il y a des choses à améliorer dit moi. Je publie bientôt le suite (je vais poster un message sur ton mur au lieu de t'envoyer un mp)
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Re: Cinq lune (titre temporaire)

Message par Lalilol »

MissPlumette a écrit :J'aime beaucoup ! préviens moi pour la suite .

Ps: je ne suis pas douée pour donner des conseils, puisque je suis une débutante . Donc désoler si je donne pas d'avis constructifs . :oops:
Oh pas grave, moi aussi je ne suis qu'une débutante. Je suis déjà contente que tu lis mais vraiment n'hésite à me dire si une phrase te dérange et tout. Par ailleurs, merci beaucoup pour ton compliment :) ! T'inquiète je t’enverrai un message sur ton mur pour la suite.
sisi1805

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Re: Cinq lune (titre temporaire)

Message par sisi1805 »

Coucou! J'aime beaucoup le debut! Tu pourras me prevenir pour la suite??? J'ai hate de la decouvrir! ;) :D
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Re: Cinq lune (titre temporaire)

Message par Lalilol »

sisi1805 a écrit :Coucou! J'aime beaucoup le debut! Tu pourras me prevenir pour la suite??? J'ai hate de la decouvrir! ;) :D
Coucou ! Ok, je t'inscris dans la liste des prévenus :D
Camille49

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Re: Gealach: Brisée [ fantastique, révélation, amour]

Message par Camille49 »

Coucou !
Ton histoire a l'air super, j'aimerais bien en savoir plus et découvrir un peu mieux les personnages ( surtout Matthew qui est super intriguant ! :D ) et beau apparemment ! :lol: :lol: ), pourrais-tu me prévenir pour la suite stp ? Merci ;) ;)
Camille49 :P
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Re: Gealach: Brisée [ fantastique, révélation, amour]

Message par Lalilol »

Camille49 a écrit :Coucou !
Ton histoire a l'air super, j'aimerais bien en savoir plus et découvrir un peu mieux les personnages ( surtout Matthew qui est super intriguant ! :D ) et beau apparemment ! :lol: :lol: ), pourrais-tu me prévenir pour la suite stp ? Merci ;) ;)
Camille49 :P
Merci :) Aucun problème, je t'ajoute à la liste des prévenus ;)
Lalilol

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Re: Gealach: Brisée [ fantastique, révélation, amour]

Message par Lalilol »

C2 (partie 1)


La semaine passa plutôt rapidement. J’avais réussi à ne pas trop me faire remarquer. Je trainais la plupart du temps avec Aïcha et Antony ou parfois seule. Aujourd’hui, vendredi, je commençais par trois heures de sport. Je n’avais pas pu voir de médecin depuis notre déménagement et je ne savais pas si je pouvais faire un peu de sport ou si je devais ne pas faire de sport du tout. Et comme je n’avais pas vu mon père de la semaine je n’ai pas pu lui demander de me faire un mot. J’aurais très bien pu l’écrire moi-même mais je tenais vraiment à me faire oublier et à ne plus avoir de problèmes.
Ce matin-ci, je retrouvai Aïcha et Antony dans le jardin qui entourait le bâtiment. Elle m’avait expliquée que le gymnase se trouvait au sous-sol. J’avais trouvé ça étonnant, c’était rare qu’un lycée possède un sous-sol assez grand. Mais le leur n’était pas grand, il était immense. Un petit escalier donnait sur un long couloir. Il y avait quatre portes exactement. Une au bout qui donnait sur je ne sais quelle pièce, une sur le gymnase et deux pour les vestiaires garçons et filles.
Aïcha ne m’avait pas précisée ce qu’il faisait en ce moment et quand j’avais demandé à Antony, il m’avait juste dit : « Tu verras bien » et avait ajouté en partant avec un sourire compatissant : « Bonne chance ». Je savais juste que le professeur était très dur et parfois un peu traître. Dans les vestiaires je m’enfermai dans les toilettes pour me changer. Je ne voulais pas prendre le risque que quelqu’un voit mes tatouages. J’avais pris le temps de choisir des vêtements de sport qui les cachaient bien. Un t-shirt, un bracelet épais, un jogging et des tennis. Accompagnée d’Aïcha, j’entrai dans le gymnase. Il était géant. Au fond à droite il y avait une porte. Des paniers de baskets et de foot avaient été installés de chaque côté du gymnase. Mais ce qui attira mon attention, ce sont les étagères de faux sabres, de gants de boxe, de sacs de boxe, d’épées d’escrime… J’avais envie de les toucher du bout des doigts. Suivant mon regard, Aïcha me dit :
- Je vois que tu as trouvé toute seule, nous faisons des cours de combats…
- De combats ?
- Oui, tu sais les trucs où on t’apprend à te dégager de certaines prises et tout, expliqua-t-elle.
- Tu veux dire d’autodéfense, devinai-je.
- Ouais, c’est ça, confirma-t-elle puis elle ajouta :
- Mais ce qu’on fait, ressemble plus à des combats de boxes. Et je te dis déjà bonne chance. Avec cette prof, tu peux très bien te retrouver sur un fil à 20 mètres du sol et essayer d’éviter les balles qu’on te lance dessus.
Mes yeux s’écarquillèrent.
- Bon d’accord j’exagère un peu, avoua-t-elle en gloussant légèrement après avoir vu ma tête, ce serait plutôt 10 mètres.
Je ne lui précisai pas que j’étais étonnée, non pas parce que c’était incroyable- puisque je l’avais déjà fait – mais parce qu’on autorisait un professeur à le faire. Je ne lui dis pas non plus que j’avais pratiqué beaucoup d’arts martiaux. Avant d’être internée, j’avais pratiqué sept ans de judo et de karaté. Et à mon internat j’avais suivi des cours intensifs d’arts martiaux, de gym, d’escrime, de tir à l’arc, de lancer de couteau, de tir, de combat à la canne plus de cinquante heures par semaines. Je me rappelais encore de la devise : « Ne jamais abandonner un combat ». Nous étions formées pour devenir des soldats, répétaient nos professeurs. Je faisais partie des meilleures. Je maitrisais tous les arts martiaux et le lancer de couteau était ma spécialité. Je m’étais toujours demandée pourquoi mes parents m’avaient inscrite là-bas. Et quand j’avais voulu faire des recherches sur l’internat sur internet, je n’avais rien trouvé. Et pendant mes isolements je pratiquais de la boxe.
Comme les élèves prenaient du temps pour arriver, je me dirigeai vers le professeur, Mme Katne, qui se tenait au milieu du tapis. C’était une femme de petite taille, plate. Des cheveux blancs commençaient à pousser sur sa chevelure noire. Elle avait le regard dur et devait être bien plus musclé que toutes les filles réunies dans le gymnase. Une longue cicatrice recouvrait la moitié de son visage comme si elle avait été brûlée. Elle esquissa un sourire sadique.
- Tiens, Mademoiselle Mayor ! s’exclama-t-elle quand je fus à sa hauteur. Que puis-je pour vous ?
- Je ne peux pas faire sport, lançai-je.
- Vous avez votre tenue et vous avez l’air en pleine forme, dit-elle afin que tout le monde entende. A moins qu’il n’y ait autre chose ?
- Je…je…. Tous les yeux étaient braqués vers moi, et je détestai être le centre de l’attention, donc je me tus.
Prenant mon silence pour un non, elle éclata de rire puis me regarda dans les yeux. Je ne cillai pas et la fixai.
- Je ne suis pas comme tes anciens profs, qui te laissaient vagabonder hors de l’école alors tu vas rester là et faire ce que je demande.
Jamais je n’avais eu aussi honte... J’entendis quelques rires étouffés mais je n'y prêtai pas attention. Si elle voulait me désarmer, il fallait plus.
- Et comme vous semblez bien en forme, venez ici, m’ordonna-t-elle. Heu… vous allez vous battre avec…heu…tiens Buner.
Il manquait plus que lui ! Je le vis s’approcher, il portait un t-shirt qui moulait son buste et un jogging ample. Il était probablement le mec le plus sexy du lycée et peut-être même du village. Il jeta un coup d’œil au professeur puis à moi. Puis il regarda de nouveau vers Mme Katne.
- Vous êtes sûres, ce n’est pas pour dire mais je pourrais lui faire mal, lui dit-il en me montrant de la main. J’étais exaspérée. J’avais vraiment une tête à ne pas savoir me défendre !
- Je suis sûre qu’il n’y aura aucuns soucis, affirma Mme Katne. Allez en position !
Buner hésita un instant puis se mit en position. Je ne m’étais pas battue depuis deux mois et je n’étais pas sûre de pouvoir réussir mais je me mis tout de même en position. Il me fixa dans les yeux et bientôt mon tatouage se mit à me démanger tout comme ma tâche de naissance. Je respirai un grand coup et rentrai dans ma bulle me concentrant sur Buner et ses mouvements -les démangeaisons s’arrêtèrent. Bientôt, il n’exista plus que mon adversaire et moi. Puis on commença. Il balança son poing vers ma mâchoire. J’anticipai son coup et me baissai 5 secondes avant l’impact, sans le quitter des yeux – règle numéro 1, ne jamais quitter son adversaire des yeux. Je le laissai m’attaquer afin de comprendre sa technique et ses défauts. Il avait eu un très bon professeur. Ces coups étaient réfléchis et n’utilisaient que très peu de son énergie. Il enchaîna coups de poings et coups de pieds que je bloquai avec mes bras pour la plupart. J’aurai surement des bleus à la fin du cours. Puis je l’attaquai. Je lui envoyai un enchaînement de coup de poing qu’il contra avec son bras. Et je fini par un coup de pied à l’abdomen. Il ne remarqua pas mon attaque et recula légèrement mais ne chancela pas. Avant qu’il ne se reprenne, je lui assenai un deuxième coup de pied sur l’épaule. L’attaque ne dura que 5 secondes. Il chancela légèrement et dans son regard, je ne saurais dire si je lisais de l’étonnement ou de la contrariété. Légèrement déconcentrée, je ne vis pas son poing arriver et me baissai trop lentement. Mon épaule fut touchée. Elle m’élança légèrement mais ça restait supportable. Je remarquai enfin qu’il utilisait plus ses bras et beaucoup moins ses jambes, ce qui n’était pas habituelle pour un si bon combattant qui devait savoir que le jeu de jambes est aussi important que celui des bras, à moins que… Je l’observai se déplacer et je remarquai qu’il boitait un peu. Mon manque d’attention me coûta un coup à la poitrine. Je chancelai mais gardai ma position. J’étais de plus en plus fatiguée. Mes coups étaient de moins en moins rapides. Il fallait que je le fasse tomber maintenant. Je le fis se déplacer contrant ses attaques les unes après les autres. Puis je lui donnai un coup de pied à la jambe. Il tomba à genou. J’attrapai son poignet et fit tourné son bras dans son dos. Mais je ne remarquai pas sa jambe et trébuchai. Je plaçai mes mains devant moi pour amortir ma chute mais j’eus tout de même le souffle coupé. Je roulai sur le côté et me levai le plus rapidement possible. En moins de 5 secondes, je me trouvai sur Matthew. J’enroulai mes jambes autour de ses hanches et le fit basculer vers l’arrière. Je tournais autour de lui afin de me retrouver sur lui avant qu’il ne touche le sol. Je tombai à califourchon sur lui. Une vive douleur éclata soudain au niveau de ma cicatrice. Je me levai les bras autour de mon ventre en me mordant la lèvre pour retenir un cri de douleur. Ma cicatrice m’élança affreusement. Je me revis dans la voiture souffrant le martyre. Pendant le combat, j’avais tout oublié, la tristesse, la mort de ma mère, tout. N’étant plus aussi concentrée, je ne vis pas l’autre attaque de Buner qui me fit basculer au sol avant de se relever. Je levai les mains.
- Stop ! J’arrête ! dis-je essayant de faire en sorte que ma voix reste neutre. Ma mère aurait été déçue et mon ancien entraîneur aussi. J’entendais sa voix résonner dans ma tête : « Seul un lâche abandonnerait un combat ». Je secouai la tête pour chasser ce souvenir.
Buner me regarda et hésita un instant avant de me tendre sa main que j’acceptai volontiers, craignant de ne pas pouvoir me lever toute seule. Je me hissai sur mes pieds. Ma cicatrice me faisait toujours aussi mal et mes membres me semblaient lourds. Je marchai le mieux que je pus vers Aïcha.
- Vous pouvez m’expliquer pourquoi vous avez arrêté ? me demanda le professeur toujours près de Buner.
- J’avais mal, répondis-je sans me tourner.
- La prochaine vous attendrez que je vous en donne la permission.
- Bien sûr…
Quand je me retournai, son regard lançait des éclairs. Puis elle expliqua ce qu’on devait faire. Aïcha se pencha légèrement vers moi et chuchota :
- Ça va ?
- Ouais, répondis-je.
- C’était incroyable ! Tu étais si rapide ! Je n’avais jamais vu ça.
Je hochai la tête et passai délicatement ma main sur ma cicatrice. Elle était toujours aussi douloureuse. Je me mordis la lèvre et remis mon t-shirt en place. Je n’étais pas aussi endurante qu’avant, la greffe m’avait affaiblie. En tournant la tête, je remarquai que Buner m’observait. Quand je croisai son regard, il se retourna.
Le reste du cours, on s’entraina par deux. On devait se libérer de certaines prises assez simples. Je me mis avec Aïcha. Le professeur ne me lâcha pas une seconde. Buner jetait souvent des coups d’œil dans ma direction. Je fis comme si de rien n’était et expliquai à Aïcha comment si prendre. Ma cicatrice me faisait vraiment mal mais je ne m’arrêtais pas.
A la fin du cours, j’attendis que toutes les filles aient fini pour me changer. Enlever mon t-shirt fut plus difficile que je le pensais. Je dus mettre deux bonnes minutes à l’enlever et pour commencer à mettre mon polo. Je n’avais pas encore passé ma tête dans le trou que quelqu’un siffla. Je sursautai et l’enfilai le plus rapidement que je pouvais. Je me retournai et trouvai Buner adossé à la porte.
- Jolie tatouage… Capuche.

Chapitre 2(partie 2)
Dernière modification par Lalilol le mer. 01 juin, 2016 4:26 am, modifié 1 fois.
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Re: Gealach: Brisée [ fantastique, révélation, amour]

Message par sisi1805 »

J'aime beaucoup l'histoire... j'ai hâte de lire la suite!!!! ;)
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Re: Gealach: Brisée [ fantastique, révélation, amour]

Message par Lalilol »

sisi1805 a écrit :J'aime beaucoup l'histoire... j'ai hâte de lire la suite!!!! ;)
Contente que ça te plaise, je publierai la suite vendredi je pense :)
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Re: Gealach: Brisée [ fantastique, révélation, amour]

Message par angel40 »

Ce chapitre est plein de rebondissements... je m'attendais pas à ce que l'histoire s'oriente comme ça mais je dois dire que ça me plaît et je commence à m'imaginer le secret que ça peut cacher ! Maintenant suspens pour savoir si ça va se vérifier. .. alors vivement les prochains chapitres !!!
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Re: Gealach: Brisée [ fantastique, révélation, amour]

Message par Lalilol »

angel40 a écrit :Ce chapitre est plein de rebondissements... je m'attendais pas à ce que l'histoire s'oriente comme ça mais je dois dire que ça me plaît et je commence à m'imaginer le secret que ça peut cacher ! Maintenant suspens pour savoir si ça va se vérifier. .. alors vivement les prochains chapitres !!!
Ah heureuse que ça te plait :D . Après, je pense que mon histoire est assez tirée par les cheveux. Je pense quand même que normalement on peut commencer à comprendre alors peut être que ton idée va se vérifier ;) .

Ps : je publie la suite aujourd'hui. J'avais dit vendredi mais je n'ai pas eu le temps :|
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Re: Gealach: Brisée [ fantastique, révélation, amour]

Message par Lalilol »

Voici la suite !
C2 (partie 2)


- Jolie tatouage… Capuche.
Depuis mardi, il avait commencé à m’appeler comme ça, comme je portais un sweet presque tous les jours. Je m’assis sur un banc et commençai à mettre mes chaussures.
- J’imagine que tu es au courant que s’est interdit.
- Non, vraiment ? fis-je feignant d’être étonnée.
Voyant qu’il ne partait pas et me regardai toujours, je mis d’abord ma jupe et enlevai mon jogging.
- Bon qu’est-ce que tu veux ? demandai-je en ramassant mes affaires.
- Je m’ennuyais un peu et j’ai eu la chance de pouvoir voire quelque chose de divertissant…potable mais divertissant…
Est-ce qu’il venait de me dire que j’étais potable ? Je me tournai vers lui malgré le rouge qui me montait aux joues.
- Qu’est-ce que tu veux vraiment ? répliquai-je puis je lui tournai de nouveau le dos.
- Je suis curieux, en fait…
Comme il ne continuait pas, je lui jetai un coup de d’œil. Il me regardait toujours comme s’il cherchait à comprendre quelque chose.
- Je ne comprends pas pourquoi tu as arrêté…tu étais peut-être en mauvaise posture mais…commença-t-il pensif mais je le coupai.
- J’étais en mauvaise posture ? répétai-je vexée malgré moi.
- Désolé, capuche, mais être par terre à mes pieds n’est pas la meilleure des postures, rétorqua-t-il.
- J’aurais très bien pu te faire tomber, dis-je un petit sourire aux lèvres.
- Alors pourquoi tu ne l’as pas fait ? me demanda-t-il d’une voix plus profonde.
Je ne pus retenir ma remarque.
- Je n’avais pas envie de te foutre la honte, toi, le tristement célèbre Matthew Buner, susurrai-je.
Il fit la moue.
- Non ! Dis-moi, insista-t-il en m’attrapant le poignet pour m’empêcher de partir.
- Et si je te disais que je n’avais pas envie de me battre avec un mec arrogant qui se croit supérieur et qui en plus est macho, tu me crois ? fis-je en me dégageant.
- Je ne suis pas macho…dit-il en me rattrapant.
Je me tournai vers lui. Il avait mis ses mains de part et d’autre de ma tête. Je me retrouvai piégé entre lui et la porte. Mon poignet et ma tâche de naissance commencèrent à me démanger.
- Vous êtes sûres, ce n’est pas pour dire mais je pourrais lui faire mal, l’imitai-je d’une voix grave.
- Je ne parle pas comme ça ! s’offusqua-t-il puis reprenant son sérieux il me murmura à l’oreille. Alors capuche qu’est ce qui t’a vraiment empêché de continuer ?
- Rien, dis-je en cherchant à ne pas me gratter.
- Hmm, tu ne vas rien me dire c’est ça ?
- Exactement, et puis tu sais la curiosité est un vilain défaut, déclarai-je en tentant de me dégager.
- Et le mensonge aussi, répliqua-t-il, à part si je me suis trompée et que tu sois vraiment nulle.
J’étais à deux doigts de lui balancer mon poing sur son visage mais il recula guettant ma réaction. J’ouvris la porte et sortis. Mon poignet et ma tâche de naissance ne me grattaient plus.
J’allai directement vers les toilettes et m’enfermai dedans. Ma cicatrice me faisait moins mal mais étais quand même beaucoup plus douloureuse que d’habitude. Je soulevai mon polo. Elle était plus rouge et au moindre frottement, m’élançait. Je remis mon polo en place et mis mon sweet. Je remontai légèrement mes chaussettes pour cacher mon tatouage. Je pris un comprimé d’aspirine puis sortis des toilettes. Je tombai nez à nez avec Aïcha, derrière elle se tenait Antony.
- Mais où étais-tu passée, on te cherchait partout ! s’écria-t-elle.
- Elle était aux toilettes, répliqua Antony, pas la peine de faire toute une histoire.
- C’est quoi cette mèche ? demanda Aïcha regardant soudain ma mèche blonde qui sortait de mon chou.
- Au rien…juste une mèche, dis-je en la remettant en place.
- Mouais…fit-elle sceptique.
On resta un instant silencieux. Puis Antony m’attrapa par le cou et me décoiffa.
- Alors comme ça tu t’es battue avec Buner, et tu as tenu 5minutes… Il faut que tu m’expliques.
- J’ai pris des cours de karaté… (j’hésitai un instant de parler des autres activités mais n’en fis rien)…quand j’étais petite.
- Sérieux…mais c’est génial ! s’écria-t-il. Tu pourras peut-être m’apprendre quelques coups…
- Si tu veux, répondis-je en rigolant.
- Alors c’est quoi cette mèche ? demanda-t-il en l’enroulant entre ses doigts et Aïcha curieuse se rapprocha.
- Ce n’est pas une couleur, si c’est ce que vous voulez savoir, c’est là depuis que je suis toute petite.
- Genre comme la reine des neiges ? s’enquit Aïcha.
- Bien sûr et elle a une sœur qui a des pouvoirs magiques et qui a failli la tuer, ironisa Antony, et un jour elle s’est réveillée et ne se rappelai de plus rien.
- Mais c’est à peu près ça, tu sais, répliquai-je, un jour je me suis réveillée avec cette mèche de cheveux qui n’est jamais partie, sauf que je n’ai pas de sœur.
- T’es vraiment bizarre, toi ! s’écria Antony.
- Pfff…j’ai surtout une vie merdique.
- Mouais, moi je dis qu’une fille qui a fait du karaté, et qui a une mèche blonde depuis toute petite, elle est géniale, répliqua Aïcha.
- Si tu le dis…
La sonnerie sonna onze heures et on alla en cours. Le reste de la journée passa plus lentement. L’aspirine n’avait agi que deux heures. J’ai dû serrer les dents toute l’après-midi. A la sonnerie de la fin des cours, je partis rapidement. En passant devant l’accueil, mon regard fut attiré par le panneau « information ». Il y avait une tonne de feuilles mais la seule que je remarquai c’est celle de la salle de sport. On pouvait se rendre à l’école la samedi matin et le mercredi après-midi pour faire du sport. Il fallait écrire son nom sur la feuille et donner son nom à l’accueil où l’on vous fournissait une sorte de carte d’abonnement. La salle de sport du lycée était géniale jamais j’aurais pu trouver d’une meilleure salle. J’inscrivis donc mon nom sur la feuille sans prendre le temps de lire les noms déjà écrits. Puis j’allai à l’accueil. La surveillante fit surprise quand je lui posai la question mais ne me dit rien. Elle m’apprit que c’était payant, quatre euros par mois. Ce n’était pas très cher et en plus je pouvais payer avec mon argent de poche. Je lui donnai la somme pour le premier mois et elle me fit une sorte de carte, avec mon nom dessus et « salle de sport » inscrit dessus, où elle tamponna « payer ». Je la remerciai quand elle me donna la carte et partis.
Quand je rentrais dans l’appart, je vis mon père assis sur le canapé en train de taper sur le clavier de son ordinateur. Je déposai mon sac près du fauteuil et alla dans la cuisine.
- Tu peux me dire pourquoi tu as fait sport ? dit mon père qui m’avait suivie jusqu’à la cuisine.
- Je n’avais pas de mot d’excuse et puis je vais mieux.
- Non ! Le docteur a dit que tu ne devais pas faire d’activités physiques pendant deux mois ! Ça fait à peine un mois ! Un mois, Julie… s’écria-t-il.
- Papa…
- Non ! Tu aurais pu te blesser !
- Mais je vais bien…j’ai rien… mentis-je.
- Laisse-moi vérifier !
- Papa…
- Non ! Tu…
- Papa, je te jure que ça va, le coupai-je. Là, je suis juste fatiguée.
- Tu me jure que ça va ?
- Oui, papa, mentis-je.
Il m’embrassa sur le front et reparti préparer le repas. On mangea en silence. Puis chacun retourna à ses affaires. C’était à peu près comme ça tous les jours depuis la mort de ma mère.
J’allai dans ma chambre et me déshabillai. Ce fut aussi dur que de m’habiller. Ma cicatrice était toujours aussi douloureuse. Puis j’allai sur la douche. L’eau chaude atténua la douleur. Je me couchai directement après.

Chapitre 3
Dernière modification par Lalilol le mer. 01 juin, 2016 4:27 am, modifié 1 fois.
Lalilol

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Re: Gealach: Brisée [ fantastique, révélation, amour]

Message par Lalilol »

Je poste aussi le chapitre 3.
C3


Le lendemain je me réveillai tôt. Je voulais pouvoir faire le plus de sport possible. Je ne pris pas la peine de me doucher et enfilai un jogging, un t-shirt et des baskets. Je mis un mot à mon père pour lui dire que je sortais et que je rentrais ce midi.
Aucuns bus ne passaient par le lycée, ce matin, je dus donc marcher. J’étais autorisée à faire des marches tant que je ne courais pas, depuis ma greffe. Le chemin était plutôt agréable malgré le vent glacial. Il y avait beaucoup moins de gens qu’en semaine. Et je fus contente de pouvoir profiter de ce moment de répit. Je tournais dans différents chemins pendant environ 40 minutes jusqu’à arriver près du lycée. Il faisait vraiment peur quand il n’y avait aucuns élèves dehors. Il ressemblait presque à un manoir hanté. Quand j’ouvris le portail, il grinça légèrement et un vent se souleva décoiffant mes cheveux. Je remontai l’allée rapidement et rentrai. Il n’y avait personne à l’accueil, je décidai donc de descende directement à la salle de sport. Je courrai presque et mes pas résonnaient dans le couloir. Je me retrouvai bientôt devant la porte qui menait au sous-sol. Les escaliers étaient sombres, il n’y avait pas de lampe. Je descendis rapidement et arrivai dans le couloir. Une faible lumière l’éclairait. Je fonçai dans les vestiaires qui heureusement étaient eux allumés. Puis j’entendis des voix et sursautai. J’avais oublié que je n’étais pas seule. J’allai dans le couloir, entrouvris la porte du gymnase et regrettai amèrement de n’avoir pas lu les noms sur la feuille.
Buner se trouvait sur les tapis et parlait avec Andrew, si je me souvenais bien. Il tenait un sabre en bois à la main. J’allai rebrousser chemin quand je l’entendis crier :
- Et capuche…qu’est-ce que t’attends, rentre !
Ma main se crispa sur la poignée. Je soufflai un bon coup puis entrai. Tous les regards des inséparables étaient rivés sur moi. Ils étaient tous là, les sept en train de s’entrainer. Je leur fis un petit salut de la main avant de me diriger vers les étagères et fis semblant de réfléchir attendant qu’ils reprennent leur entrainement. Quand j’entendis les premiers coups de sabre, je pris le sac de boxe et l’accrochai au crochet installer un peu plus loin. Je récupérai les gants de boxe, m’assis sur le sol et les mis. Je me détendis, expirant et inspirant lentement et me concentrant que sur les bruits extérieurs, les sabres en bois qui s’entre choquaient, les pieds qui se déplaçaient sur le tapis et au loin dehors un oiseau qui chantait. Quand ma respiration fut assez lente, je me levai et me concentrai sur le sac de boxe. Je décidai de faire un petit entrainement, pour commencer. Je fis de petits coups puis une fois dans ma bulle j’enchainai des coups de poing et des coups de pied. Je fis même des coups de judo et de karaté. Je me défoulai sur le sac, j’évacuai toute ma colère contenue depuis le jour de mon hospitalisation. Je me rendis compte combien m’entrainer me manquait. Je donnai un coup de poing au visage de mon ex qui avait provoqué mon renvoie. Je donnai un autre en me revoyant dans la voiture. Puis un autre en repensant encore à ces foutus personnes qui n’ont même pas sorti ma mère de la voiture. Et un autre pour moi-même, qui était la cause de tout ça. J’enchainai les coups de pied quand le sac se décrocha. Je m’allongeai par terre, en sueur, haletante et fatiguée. Mais malgré ça, c’était la première fois que je me sentais aussi bien depuis l’accident.
Les yeux fermés je sentis la présence de quelqu’un à côté moi. Ouvrant un œil, je découvris Buner qui m’observait. Je refermais l’œil comme-ci de rien était.
- Tu tiens à ce que je te lève de force…s’énerva-t-il serrant des dents.
- A ce que je sache, je n’ai pas envie de me lever et tu t’énerve alors que je ne t’ai rien fait…répliquai-je froidement toujours les yeux fermés.
- J’ai besoin de sac de boxe et tu es un peu trop près !
- Et comment aurais-je pu le deviner… marmonnai-je exaspérée puis ajoutant avec un petit sourire aux lèvres : « et puis, désolé mais je suis fatiguée et je n’ai pas très envie de me lever ».
Je sentis d’ici qu’il serrait les dents et se retenait de me donner un coup.
- En plus, je n’ai pas fini avec, continuai-je.
Il ne répondit pas. Je l’entendis reculer puis des murmures. Puis d’un coup on me tira les jambes. J’ouvris les yeux et vis Buner qui me trainait loin du sac de boxe. Je lui lançai un regard noir jusqu’à ce qu’il arrête. Matthew se rapprocha de moi et s’accroupit au niveau de mon visage.
- La prochaine fois, tu sauras quoi faire, chuchota-t-il.
Je m’assis, à bout de nerf. Il m’énervait vraiment ce con. La plupart des personnes aurait lâché l’affaire mais s’était pour faire de la boxe que je voulais venir ici et rien d’autre. Je m’avançai jusqu’à lui :
- Tu me le laisses si j’arrive à te mettre à terre, proposai-je.
Ce n’était surement pas une bonne idée pour ma convalescence. Il me regarda puis regarda les autres et me regarda de nouveau. Un sourire au coin de ses lèvres, apparu.
- Comme tu veux, Capuche.
Je lui fis mon plus beau sourire et lui montrait les tapis. Les inséparables s’écartèrent. Certains me lancèrent des gros yeux. Colombe, elle avait le visage neutre mais ses yeux étaient rieurs. Elle pensait surement que je n’étais pas de taille. Je me recoiffai. Je me mis en face de Buner. Il connaissait mon point faible, le bas du ventre. J’inspirai un grand coup puis ne me consacrai que sur lui, ce qui n’est pas si difficile. Il ne portait qu’un jogging mais pas de haut. J’avais une parfaite vue sur ses magnifiques abdos car il fallait que je me l’avoue, il était super bien foutu. Puis on commença. Il m’attaqua direct avec un enchaînement de coup de poing. Je contrai chacune de ses attaques. Je m’abandonnai dans le combat, savourant la joie qui me traversais- ça m’avait tellement manquée. Je lui fis mon plus bel enchainement, mélangeant coup de poing de box, de karaté, de judo. Ma vitesse augmentait à chaque coup. Mais il arrivait à tous les bloquer- c’était stupéfiant. Il avait une technique d’enfer, en cours il n’avait pas tout montré. Chacune de ses combinaisons était réfléchies. Il savait quand mettre le plus d’énergie et où donner le coup. Heureusement, que j’avais eu d’aussi bon professeur que lui. J’avais l’œil et savais quand il fallait que je me protège. Pendant un moment on s’attaqua, on se défendit. Je commençai à fatiguer mais je continuai quand même. A un moment, j’attrapai son poignet, le fis tourner autour de moi ce qui força son corps entier à tourner, puis plaçai son bras derrière son dos et le fis trébucher. Mais à peine il toucha le tapis qu’il me fit basculer la tête la première. Je me rattrapai avec les mains et roulai sur le côté. Buner se tenait debout au-dessus de moi. Je lui donnai un coup de genou au tibia droit puis sur son tibia gauche. Il se retrouva bientôt sur moi à califourchon. Une fossette apparut sur sa joue. Mon ventre se contracta à son contact. C’était la deuxième fois, qu’on se retrouvait dans une position de ce genre et je nous trouvais un peu trop collé. Malgré ma gêne, je me forçais à prendre un air nonchalant.
- Tu déclares forfait, murmura-t-il.
- Je ne…
- Mmmm…tu es en mauvaise posture, me fit-il remarquer. Je lui lançai un regard noir.
Il rigola. Je profitai de son inattention pour dégager ma jambe. Je l’utilisais comme levier et d’un mouvement de hanche le fis basculer sur le côté. Je me retrouvais alors sur lui.
- Tu déclares forfait ? l’imitai-je.
Je me levai sans le laisser répondre. Un sourire aux lèvres, je retournai près du sac. Mon poignet et mon oreille me démangeaient mais je fis comme si de rien n’était. Le regardant droit dans les yeux, je m’allongeais par terre. Pendant près de quatre heures, j’alternais le sac, des exercices d’assouplissement et de la méditation. Je trouvais mes coups de pied très raides et mes membres étaient de plus en plus lourds. Je sentis leur regard sur moi quelque fois. Parfois je jetai un coup d’œil dans leur direction. Il n’allait pas de main morte avec leurs coups, ils pouvaient très bien se casser quelque chose. Je comprenais mieux pourquoi Buner boitait en sport. Ils étaient tous très gracieux et leur mouvement était plutôt rapide. J’étais surprise par la force que les filles avaient. Leur technique était un peu bancale. Le meilleur était de loin Buner qui dépassait tout le monde. Chacun de ses coups était parfait et précis. Il ne ratait aucun de ses mouvements et puis il n’était pas mal non plus. J’aurais pu rester là pendant des heures rien que pour le regarder s’entrainer. Les muscles de ses épaules roulaient à chacun de ses mouvements et ses abdos se contractaient à chacune de ses attaques. C’était… je ne pourrais jamais m’en lasser de les voir. Son jogging tombait légèrement sur ses hanches. Et puis son dos était tellement musclé que j’avais cru que j’allais m’évanouir. A midi, ma montre sonna et je rangeai le sac et les gants de boxe puis allai aux vestiaires.
Je m’étais à peine assise que les inséparables entrèrent. Au début je ne vis que les filles puis je me rendis que les garçons les suivaient. Comme je n’avais pas l’intention de me changer je me levai, récupérai mes affaires et me dirigea vers la porte. Mais je fus stoppée par Colombe. Elle me dévisagea pendant une longue minute avant de me demander :
- Comment t’as fait ?
- Comment j’ai fait quoi ? repris-je surprise.
- Personne n’a tenu plus de 10 minutes contre Matthew, alors que toi tu as tenu 20 minutes. Alors dis-moi comment tu as fait ?
Je la regardai bouge bée. Non pas parce que j’avais tenu 20 minutes mais parce qu’elle me demandait comment. Quand je jetai un œil autour de nous, je remarquai que tout le monde attendait la réponse.
- Déjà, de 1 je ne vois pas en quoi c’est exceptionnel 20 minutes – il y a des combats qui dure beaucoup plus longtemps que cela- et de 2 je ne sais pas, je me suis battue c’est tout.
- Matthew est l’un des meilleurs et toi… (elle me jaugea de la tête aux pieds) …tu es…
Je serrai et desserrai les poings. J’étais à deux doigts de lui donner un coup de boule.
- Colombe, c’est bon, laisse-la, intervint Matthew. Elle est juste très bonne.
- Mais elle ne peut pas être aussi bonne que toi, répliqua-t-elle sèchement. Je lui lançai un regard noir avant de dire :
- Tu ne sais rien de moi !
- Ouais mais tu es… (elle me montra mon corps de la main) tout sauf une sportive.
Je faillis lui donner un coup de poing mais avant même que je lève mon poing, Matthew m’attrapa par les épaules.
- Tu devrais te calmer, me murmura-t-il à mon oreille.
Je voulus protester mais je savais qu’il avait raison, si j’osais toucher Colombe, tous les inséparables tomberaient sur moi. Je me focalisais alors sur une porte de casier et inspirais. Une fois calmée, je rapportais mon attention sur Colombe.
- Ecoute-moi bien, madame je sais tout ! J’ai fait plus de sport que tu ne le penses et même plus que ce que tu as pu faire toute ta vie. Près de 50h par semaine depuis que je sais marcher. Tout mon temps libre était consacré à mes entrainements. J’ai fait tellement de sports différents que je ne pourrais pas les compter sur les doigts de mes mains. Alors je souhaiterais que la prochaine fois avant de me juger t’apprenne à me connaître.
Sûr ce, je la contournai et partis.
- Capuche, attends ! cria Buner dans le couloir alors que je montai les escaliers. Il me rattrapa et m’empêcha de sortir.
Je me retrouvai bientôt coincée entre la porte et lui. Ses bras étaient de part et d’autre de ma tête, j’étais prise au piège, encore une fois. J’essayai d’atteindre la poignée mais quand je tirai dessus la porte semblait verrouillée. Sa bouche effleura mon oreille et son souffle chaud caressa ma joue. Un frisson me parcourut. Heureusement pour moi, il avait remis un t-shirt sinon je pensais bien que je me serais mise à baver.
- Je ne savais pas que tu avais eu autant d’entrainement …commença-t-il mais je l’interrompu.
- Ouais je sais ma mère était une dévergondée sur le coup.
- Alors je me disais, repris-t-il sans faire attention à ma remarque, que tu aurais pu venir avec nous à nos entrainements.
- Quoi ? m’exclamai-je voulant soudainement m’éloigner de lui en essayant de le repousser sans aucun résultat concluant.
- Je me disais que tu…
- Non, ça j’avais compris. Là je ne comprends pas que tu veuilles que je vous aide, vous et la poufiasse, à vos entrainements. Je rêve !
- Non, c’est sérieux. Tu pourrais vraiment nous être utile.
- Ah quoi ? A part me faire humilier ? demandai-je un peu agacée et en me rendant compte que je me grattai le poignet.
- Saurais pu être possible, fit-il en faisant mine de réfléchir ce qui m’énerva encore plus.
J’allais lui faire la prise en cas d’agression quand il reprit son sérieux et ajouta :
- Mais non, on a besoin d’une autre personne, comme tu l’as vu on est sept….
- Donc lorsque vous vous combattez en duo, y en a un qui est tout seul, concluai-je à sa place en croisant les bras pour m’empêcher de me gratter. Mais je ne vois pas en quoi ça me concerne.
- Arrête tu sais très bien en quoi ça te concerne, dit-il en approchant son visage du mien. Et puis c’est moi qui serai ton partenaire.
- Ah comme si ça allait me motiver… ironisai-je.
- Oh arrête, je sais que je te plais.
- C’est un peu mince comme justification, rétorquai-je sans pour autant le contredire. Puis j’ajoutai en feignant un air pensif :
- Mais en sachant ce que tu as dans le cerveau ça ne m’étonne pas trop...
Il sembla vexé mais ne bougea pas d’un millimètre. Sa bouche n’était qu’à quelque centimètre de la mienne. C’était assez perturbent et excitant à la fois. Je le repoussai légèrement et entrouvris la porte. Il posa sa main sur mon bras alors que je m’apprêtai à sortir.
- Tu vas y réfléchir ? demanda-t-il puis après avoir hésité il ajouta, s’il te plait.
Il les avait prononcés en serrant les dents comme si c’était un supplice pour lui. Il ne devait pas être du genre à le dire souvent.
- Je vais voir, fis-je puis je sortis.
Je sortis et profitai pour faire un tour dans le jardin. Il était très agréable. Je longeai le mur du bâtiment en touchant du bout des doigts l’ancienne pierre. Je fus étonnée par sa largeur, presque cinq cents mètres. J’arrivai à l’arrière du bâtiment et me trouvai à peine 4 ou 5 mètres de la forêt. Même de jour, elle semblait sombre. Un vent léger arriva jusqu’à moi et un frisson me parcourus. Elle me faisait peur, j’avais l’impression que quelque chose clochait. Ma cicatrice me picotait légèrement. Je n’avais jamais ressenti ça, ce sentiment d’insécurité. Je me frottai les bras pour me protéger et me détournai quand je vis une ombre bougée à la lisière de la forêt. Mais à peine je clignai des yeux qu’elle avait disparue. Je secouai la tête et repartis. Il m’arrivait souvent depuis l’accident de croire voir des choses ou avoir l’impression d’être suivis. Mais cette fois-là c’était différent, je me sentais vulnérable. Je tremblais légèrement en retournant vers le portail. J’entendis alors des voix et me cachai derrière un arbre. Matthew et les deux jumeaux couraient vers la forêt. Je n’entendis que quelques brides de ce qu’ils disaient :
- Punaise encore un autre...dit Matthew.
- Ce n’est pas possible, comment ont-ils venir ? s’étonna un des jumeaux.
- Je ne sais pas mais il faut qu’on trouve, affirma Matthew après un instant.
- Reste derrière nous Matt, lancèrent les jumeaux d’une seule voix.
Je me dirigeai à petit pas vers le portail et marchai assez vite et discrètement jusqu’à ce que je sois assez loin pour qu’ils ne me voient pas. Je ne savais pas de qui ou de quoi ils parlaient mais je ne voulais pas être mêlée à leur histoire. J’avais déjà eu assez de problème. En rentrant dans l’appart, je vis mon père. Ces yeux me lancèrent des éclairs. Il était tendu, tout son corps l’était. J’allai directement à la cuisine. Il me suivit.
- Tu peux me dire où tu étais et pourquoi tu es habillée comme ça ? s’écria-t-il ce qui me fit sursauter.
- Je te l’ai dit dans le mot. Je suis allée faire du sport, enfin un jogging.
- Qu’est que tu n’as pas compris dans ce que je t’ai dit hier ? Pas de sport avant un mois ! cria-t-il.
- Mais j’en ai envie ! m’écriai-je à mon tour, tu ne peux pas m’empêcher de le faire. Je n’arrête pas de penser à l’acc…l’accident et pour une fois depuis deux mois je me suis… et je perdis les mots et sentis les larmes que j’avais retenues pendant près de deux mois pour faire bonne figure –sauf quand j’avais eu ma crise-, coulées.
- Chérie…commença mon père en se rapprochant soudain très doux.
- Non laisse tomber, tu as raison, je devrais arrêter, fis-je et je courus me réfugier dans ma chambre ne voulant pas de sa pitié.

Chapitre 4
Dernière modification par Lalilol le mer. 01 juin, 2016 4:27 am, modifié 1 fois.
sisi1805

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Re: Gealach: Brisée [ fantastique, révélation, amour]

Message par sisi1805 »

J'ai hâte de lire la suite!!c'est toujours aussi bien!!!! ;) :D
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