Synesthésie : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents [Histoire terminée]

Postez ici tous vos écrits qui se découpent en plusieurs parties !
Répondre
15Lina15

Profil sur Booknode

Messages : 294
http://tworzymyatmosfere.pl/poszewki-jedwabne-na-poduszki/
Inscription : jeu. 25 déc., 2014 1:51 am

Synesthésie : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents [Histoire terminée]

Message par 15Lina15 »

Bienvenue à toi !
Ce texte est écrit par une amatrice (moi), donc toutes mes excuses par avance, si j'écorche le français. Je serai ravie si tu déniches quelques fautes que tu me les fasse parvenir. De plus, la totalité de ce qui va suivre est original et sort de mon imagination, j'apprécierai donc que tu respectes mes droits d'auteure ^^
Merci et bonne lecture
:mrgreen:
.
.
.

S Y N E S T H É S I E

.
.

Résumé

Dans un avenir proche, à la suite d'un accident ayant causé des dommages neurologiques, Lina, 15 ans, voit ses sens se décupler. Tous ses sens sont accrus et connectés, elle devient synesthète. Prisonnière de sa situation familiale, elle va fuguer et partir seule en quête d'aventure et d'elle-même.



———————————————————————————————————————————————————

Sommaire
PROLOGUE
.
Chapitre 1 : La Chute
Chapitre 2 : La Pompe À Vie
Chapitre 3 : Un Dirigeable, Une I.A. Et Des Madeleines
Chapitre 4 : Jour 4
Chapitre 5 : La Ville
Chapitre 6 : L'Hôtel
Chapitre 7 : Le Magnétiseur Virtuel
Chapitre 8 : Cœur De Pierre
Chapitre 9 : Une Expérience Rémunérée
Chapitre 10 : Kidnappée
Chapitre 11 : Amélie Natomp
Chapitre 12 : La Tour
Chapitre 13 : Faraday Coffee
Chapitre 14 : Une Sorte De Puce
Chapitre 15 : L'Entraînement
Chapitre 16 : Un Geste D'Affection
Chapitre 17 : Timbre De Voix
Chapitre 18 : Paumée
Chapitre 19 : Ne Laisse Pas La Peur Décider
Chapitre 20 : Fleurs Sauvages
Chapitre 21 : Mouvement Ondulant
Chapitre 22 : Plaie Béante
Chapitre 23 : Un Contrat
Chapitre 24 : Souffle Coupé
Chapitre 25 : L’Épaisseur De La Nuit
Chapitre 26 : Jeux d'Enfants
Chapitre 27 : Après La Vague
Chapitre 28 : Terre Grise
Chapitre 29 : Oiseau Bleu
Chapitre 30 : Soirée Cocktail
Chapitre 31 : Painy
Chapitre 32 : Un Lapin Face À Un Loup
Chapitre 33 : La Sarbacane
Chapitre 34 : Ne Pars Pas
Chapitre 35 : Écarquillés
Chapitre 36 : Bataille
Chapitre 37 : Gabrielle
Chapitre 38 : Une Grande Silhouette
Chapitre 39 : Pleurs et Soubresauts Silencieux
FIN
Pièces jointes
Syn-couvertureb.jpg
Syn-couvertureb.jpg (332.87 Kio) Consulté 153 fois
Dernière modification par 15Lina15 le dim. 17 janv., 2021 11:50 pm, modifié 160 fois.
ChaFreiheit

Profil sur Booknode

Messages : 1769
Inscription : dim. 22 mars, 2015 2:43 pm

Re: Lina : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents

Message par ChaFreiheit »

Bonjour,

Je voulais juste vous demander si vous préveniez de la sortie d'un livre déjà édité ou non ? Cette question car votre présentation porte à confusion et j'ai failli vous dire que votre sujet n'était pas au bon endroit. Et puis, il serait peut-être plus accueillant d'apporter à votre premier post une petite présentation du sujet, même si j'ai cru comprendre que le résumé n'était pas disponible ;)

Sur ceux, bonne continuation,
F.
15Lina15

Profil sur Booknode

Messages : 294
Inscription : jeu. 25 déc., 2014 1:51 am

Re: Lina : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents

Message par 15Lina15 »

Prologue


Des images me reviennent sans cesse en tête.
Je vois son corps, le ciel rouge, du sang. Quelqu'un est mort, c'est la réalité, c'est vrai. La douleur de la moindre partie de moi hurle. Je sens une humidité, sale et liquide. Je me presse le nez car une odeur de sang, de mort se promène. Et les cris, cris de douleur et de tristesse. Ils sont insupportables, je ne peux plus les gérer. Je l’entends pleurer, pleurer à l’intérieur de moi, je peux ressentir sa souffrance. Jamais je ne veux ressentir encore une douleur pareille, je veux m'arracher le cœur, je veux juste que cela s'arrête. C’est une torture. NON ! STOP ! STOP ! Corps. Mort. Sang. Mort. Mort.

Je suis dehors, sur le balcon de ma chambre.
D'ici je peux voir l'impeccable jardin créé par mon père. Les arbres, l'herbe, les feuilles, tout est faux, tout est en plastique. Les couleurs et les formes sont artificielles, je le sais maintenant. Surplombant de quelques mètres l'allée et la rangée de sapins, j'aime regarder cette mise en scène. J'aime savoir que tout est faux, cela me donne une illusion de pouvoir. L'illusion de contrôler quelque chose alors que je ne contrôle rien.
J'ai commencé à fumer, cela atténue mes visions et anesthésie mes sens. Je n'ai plus besoin de dormir pour faire des cauchemars. Elles sont une torture et me pourchassent la nuit comme en pleine journée. Elles affectent ma santé mentale. J'irai bien, je voulais être bien, refaire ma vie ... je suis tombée en dépression. Quoique tombée serait inexact, ce serait plutôt écroulée puis enfoncée petit à petit, plus profond.
Je prends une inspiration, il fait froid, j'aime ça. Il me donne une impression de purification, me nettoie. Je tire une fois de plus, que la substance annihile mon cerveau.
— Lina ! Qu’est-ce que tu fais ? Ta mère n’arrête pas de sonner, crie-t-il. Et tu te dépêcheras de me faire à manger !
J’écrase ma cigarette et respire un grand coup. Suivant les mouvements de mon corps je me dirige sans réfléchir, vers la salle de bain, qui est à l’autre extrémité de la maison, puis je descends d’un étage et entre dans la chambre de ma mère.
Blanche, livide, elle est assise dans son lit. Sous une couette blanche à fleurs, elle tient sa main sur sa bouche les yeux plissés. En m'approchant d'elle, je vois les rides sur son visage et ses cheveux secs salis. Je lui tends la bassine que j'ai été chercher pour elle et lui place sous ses mains, sur le lit. Et elle ouvre ses mains, pleines de glaire et de sang. Ses mains tremblent et en lui maintenant la tête, je sens qu'elle a encore de la fièvre.
— Ça va pas mieux ? Hein ?
Elle se force à relever le visage pour me regarder et me fait le seul sourire qu'elle puisse faire.
— Je vais chercher le robot, il faut que tu te laves. Tu as dormis cette nuit ?
Elle me fait « non » de la tête. Je me lève pour faire le tour du lit en faux bois. Il y a sur la table de chevet une lumière et un vase rempli de fleurs que j'ai coupé hier. Juste en dessous, un pot plein de liquide visqueux, j'appuie sur un bouton pour qu'un jet d'eau s'occupe de le nettoyer.
— Voilà. Bon j'y vais, je reviens tout de suite.
Je sors de la pièce à l'odeur nauséeuse et programme le doucheur. Je prends une inspiration avant d'ouvrir la porte pour placer le robot devant ma mère. J'ouvre la fenêtre et sors tandis que le bac se remplis d'eau.

J'ai beaucoup de mal à assumer tout cela, la maladie. C'est dur, la voir souffrir, sans rien pouvoir faire, ne plus entendre sa voix, l'entendre jouer du piano. Elle me manque.
J'évite son visage, je suis rapide, j'attends qu'elle soit exténuée par la fatigue et s'endorme, pour la regarder. La nuit parfois, je vais la voir. Je repense à ce qu’elle était avant que je ne parte, que je ne l’abandonne lâchement à son sort. J’aurais dû savoir que cela la briserait. Mon père l’a tellement isolée que son organisme s’en est vu fragilisé. Un jour qu’elle a voulu sortir, elle devait s’inquiéter trop pour moi, sa stupide fille, sa seule fille, elle est partie me chercher mais elle a fini à l’hôpital. Ils lui ont décelés une maladie rare et incurable. C’est ce qu'il m’a dit à mon retour. J'ai mis du temps à l'accepter. Depuis, elle est revenue à la maison et je m’occupe d’elle, jours et nuits. Je sais que rien ne pourra changer ce que je lui ai fait, juste je ne veux pas que les choses empirent encore par ma faute. Alors je fait tout ce que je peux pour l’aider. Je l’aime.

Tous les jours se déroulent de la même manière : je sors le petit déjeuner pour mon père et pose celui de ma mère sur un plateau, que le robot Georges lui apporte. Ensuite, je vais chercher les repas livrés automatiquement sur le toit de la maison par drone. Et je les lui apporte. Après, je fais chauffer les repas, mange obligatoirement en compagnie de mon cher père et le reste de la journée je traîne dans la maison, j'entretiens les robots qui s'occupent de la maison et je m'occupe de maman. J'ai arrêté tout loisirs en rentrant, mon père en est très heureux mais ce n'est pas pour cela que j'ai arrêté de lire ou de faire du sport et vu ma santé psychique, j’en aurai surement besoin. Je n’en ai juste pas la courage.
Une fois par mois, je descends au village prendre dans un commerce de proximité des produits d’entretiens, hygiéniques, et les médicaments de ma mère. Avec ce qu’il reste, je me paie du vrai tabac.
Là, il faut que je descende chauffer les trois repas pendant que Georges met la table.

Brocolis et semoule avec une sauce indienne. Mon père mange. Il est assis en face de moi. Sa chemise toujours impeccable, les cheveux courts et des lunettes sur un long nez en L. Ce qui le trahis, c'est ses yeux, petits et méchants. Ils sont verts d'eau, vides de couleurs, comme son âme. Il lis toujours les News en mangeant, l'Économie rien d'autre, il est trader. Pratique comme métier, G-4 lui permettant de rester chez lui, nous enfermant maman et moi dans cette maison par la même occasion, nous gardant sous son contrôle. Finalement, je suis contente de ne plus avoir ma puce ; j'ai oublié le concept d'ennui en revenant habiter ici, et puis, on en devient rapidement accro, à l'utiliser pour tout et rien.
J'allais lui demander si je pouvais sortir de table quand une sonnerie retentit dans toute la maison. J'attendis qu'elle sonne une deuxième fois avant d'être sure de ce que j'avais entendu. La musique est différente de celle de d'habitude.
— Je peux savoir ce que tu attends ? Dépêches-toi, je te paies pour ça non ? Tu me réponds, s’énerve-t-il.
— Oui.
— Ne sois pas insolente. C’est pour ça que je préfère les garçons, eux ils obéissent, ils ne fuguent pas. Arrête de penser que tu sais tout, que tu es meilleure que les autres. Tu me dois le respect, à ton avis, qui te loges et te nourris ?
— Toi. Et je t'en suis reconnaissante.
— Tu mens, je sais très bien ce que tu penses ! Je n'ai pas le choix, je ne vais pas payer quelqu'un alors que je t'ai pour entretenir la maison et s'occuper de ma femme...
Je n'écoute pas la fin, trop heureuse de quitter la pièce où il se trouve. Je monte à l'étage où se trouve ma mère, voir ce qu'elle veut. Quand j'entre dans sa chambre, un grand vent entre par la fenêtre, je désactive la sécurité pour pouvoir la fermer manuellement et me retourne vers elle. Le soleil est plus clair et elle baigne dans la lumière chaude. Elle est maintenant vêtue d'un tee-shirt bleu aux manches trois-quart, les cheveux bien coiffés, secs, la frange unifiée. Si je la maquillait, elle pourrait être belle, elle a le teint si pâle, et des cernes... Elle relève les yeux de sa cuillère pour m'observer faire.
— Tu avais besoin de quelque chose ?
Elle n'a besoin de faire aucun signe, je comprends qu'elle n'a pas sonné en voyant l'expression interrogative sur son visage.
— Mais alors, si c'est pas toi, d'où ça vient ?
Préoccupée et légèrement agacée de faire ces aller-retour, je redescends dans la cuisine pour questionner Georges, le robot principal de la maison. Mon père est parti. La sonnette résonne.
— Georges, d'où vient ce bruit ?
Le robot s'arrête de ranger les couverts.
— C'est la sonnerie.
— Oui, je sais, mais la sonnerie de quoi ? Cherche la source.
— C'est la sonnerie.
Je m'énerve, je ne sais pas comment reformuler ma question pour extirper l'information de ce stupide robot.
— Montre-moi... montre-moi la vidéo en direct de la source de cette sonnerie.
Je ne pensais pas que cela me permettrait de trouver, j'essayais juste au hasard, pourtant j'ai de la chance parce que c'est exactement ce qu'il me fallait.
Il me visionne la porte d'entrée de la maison.
Ah ! La sonnerie...

Je suis abasourdie, personne ne vient jamais frapper à notre maison. Nous n'avons jamais de visiteur, ou d'invité. Nous sommes plutôt reclus du village pour plus de tranquillité et de discrétion. Qui ça peut bien être ? Qui viendrait jusqu'ici ? Mes parents n'ont aucun amis, ils évitent tout contact avec l'extérieur, et puis il m'aurait prévenu sinon. Aucun mail n'a été envoyé pour prévenir de cette visite...
Je tente de me rappeler, de réfléchir qui pourrait venir chez moi. Peut-être la police, les services des eaux et de l'électricité...
J'avais presque oublié à quoi ressemblait ce couloir à l'entrée. En tapant un code, j'ouvre moi-même la porte. Il y a tellement de soleil que, mes yeux éblouis, je ne peux d'abord voir qu'une silhouette, une grande silhouette. Il porte un manteau imperméable, le genre qu'on met pour une promenade dans les bois, avec des bottes.
Soudain je le reconnais. Mes yeux s'agrandissent d'eux même et ma tête recule imperceptiblement.
— Salut, fait-il en souriant.
— Idris ?
— Oui c'est moi, répond-il en riant nerveusement.
Il a les cheveux longs et blonds, type surfeur. Je le reconnais, évidemment qu'il n'a pas prévenu de son passage, je suis la seule à le connaître. Il ne connaît personne ici, sauf moi.
— En faite, ça fait un bout de temps que j'te cherche... t'es partie si vite. Je t'ai envoyé pleins de messages mais tu ne répondais pas...
Je n'en reviens pas qu'il soit venu jusque chez moi. Après tout ce qu'il s'est passé, et d'abord comment sait-il où j'habite ? C'est normal qu'il n'ai pas pu me joindre, mon père a isolé la maison de toutes les communications non autorisées.
— Comment, comment tu peux rire ? lui demande-je faussement énervée.
— Ce n'est pas... j'ai eu un peu de mal à te trouver. Oh ! J'avais pas vu.
Je le vois tendre le bras vers moi.
— Tu as les cheveux plus longs, tu as changé, ça te va bien.
Mon corps bouge tout seul, comme un automatisme. Il parlait et la seconde d'après, mon poing s'écrase sur sa face droite. Mes souvenirs refont surfassent d’un coup, et un foule de sentiments contradictoires menacent de me faire fondre en larmes.
Dernière modification par 15Lina15 le dim. 22 juil., 2018 1:43 am, modifié 7 fois.
elenwe

Profil sur Booknode

Messages : 763
Inscription : mer. 05 oct., 2011 6:42 pm

Re: Lina : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents

Message par elenwe »

Bonjour,
Me voilà pour le prélude.

Bon, je sais que le premier paragraphe les répétions sont normales, mais elles sont mal amenées et il y en trop de différentes, c'est très lourds à lire, ça plombe de suite la lecture.
Et dans le reste du texte il y a souvent des répétions en tout genre, le texte mériterait d'être un peu enrichie en vocabulaire pour être nettoyé des répétitions inutiles, ou alors changer certaines tournures de phrases pour aérer les passages en enlevant des mots qui reviennent souvent.

Je prends un exemple au pif :
"Il y a sur la table de chevet une lumière et un pot rempli de fleurs que j’ai coupé hier. Juste en dessous, un pot plein de liquide visqueux. J'appuie sur un bouton qu'un jet d'eau nettoie et vide le pot. "
Tu aurais pu dire :
Il y a sur la table de chevet une lumière et un vase rempli de fleurs que j'ai coupé hier. Juste en dessous, un pot plein de liquide visqueux, j'appuie sur un bouton pour qu'un jet d'eau se charge de le nettoyer.

Ce n'est qu'une suggestion bien évidement, le but étant juste de fluidifié la lecture. :)

Le premier tiret du dialogue : on l'appelle, ça suggère une interruption, alors qu'elle avait déjà fini ce qu'elle faisait, donc on comprend pas trop. En plus on ne sait pas qui l'appelle. Bref tout ce passage est assez confus, je suis remontée dans le texte, parce que j'étais perdue et je pensais avoir sauter des informations.

Quand elle entre dans la chambre de la mère après le retentissement de la sonnerie, on pense à moment "différent" de d'habitude, le vocabulaire fait pensé à une vison en mieux de sa mère, un peu divine. Comme si la sonnerie différente c'était un appel du subconscient ou autre chose dans le genre. J'ai pensé que la mère mourrait et lui faisait ses adieux au début XD

L'arrivée d'Idris, quelque chose m'a gêné sans trop savoir quoi, ça sonnait peut-être un peu faux, pas assez naturel. Comme un peu tout le reste, mais ça reste mes goûts, bien sûr, je pense que tu as voulu mettre trop d'informations, et elles tuent le naturel des situations, les dialogues manquent aussi de spontanéité et d'informations, ils tombent un peu comme un cheveu sur la soupe, notamment le discours du père, on se demande ce qu'il fait là.

Il y a quelques fautes et des problèmes de temps, mais sinon ça va.

Pour ce qui est du fond, l'histoire en elle même, dur de jugé, on a surtout des informations sur les détails, le père qui est un gros connard, la fille qui s'est barrée et qui s'en veut, et la technologie qui l'entoure.
Ca peut être prometteur selon ce qu'elle a fait durant son absence, et le caractère de tes personnages.

Je demande à voir ;)
15Lina15

Profil sur Booknode

Messages : 294
Inscription : jeu. 25 déc., 2014 1:51 am

Re: Lina : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents

Message par 15Lina15 »

Bonjour ! Merci beaucoup pour votre implication dans vos commentaires, j'ai bien compris vos remarques et je vais y penser, je réécrirai tout ça et je posterai la version 2.0 en même temps que le 1er chapitre.
J'espère ne pas décevoir vos espoirs quant à la suite de l'histoire ! Et j'ai hâte de voir comment va se passer la suite avec vous.

Merci beaucoup, à bientôt !
Dernière modification par 15Lina15 le lun. 25 sept., 2017 7:32 pm, modifié 1 fois.
Gafal2

Profil sur Booknode

Messages : 201
Inscription : mer. 29 juin, 2016 4:42 pm

Re: Lina : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents

Message par Gafal2 »

Hey !
Me voilà !
Je te préviens je ne fait pas de commentaire constructif et je parle souvent pour ne rien dire donc ...voilà.
SO ... J'aime bien Le prélude mais si beaucoup d'informations manques.. ( normal vu que c'est le début de l'histoire ... :roll: )

Tu peux me prévenir pour la suite si tu veux, je passerai quelques fois pour jeter un coup d'œil ;)
PtiteCitrouille

Profil sur Booknode

Messages : 1132
Inscription : sam. 02 août, 2014 9:14 pm

Re: Lina : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents

Message par PtiteCitrouille »

Coucou !

Je viens à la suite de ton annonce sur mon profil !

J'ai bien aimé le premier paragraphe, avec toutes les répétitions. Ca donne une rapidité brutale (surtout avec ces mots là), un peu comme si le personnage ne savait pas où il était, comme s'il était perdu, j'ai pas souvent vu ce style d'écriture, et je dois dire que j'aime bien !

Alors après, j'aime aussi ta façon d'écrire : des phrases courtes (après j'aime les phrases longues aussi), cela donne une touche "originale" je dirais, sauf qu'à plusieurs moments cette rapidité se généralise aux évènements. On est un peu perdus On capte l'aspect sombre de l'histoire : à travers le père, la mère malade, la fille qui fume pour se perdre, la sonnerie inhabituelle, et surtout, (je sais pas si c'était fait exprès), le fait que tu ne parles jamais de l'extérieur : là on a vraiment une impression d'enfermement. J'imagine un appartement sombre, oppressant

Il y a également plusieurs fautes de conjugaison et la remontrance du père me parait étrange, dans le sens qu'elle débarque instantanément. A la base, Lina met juste un peu de temps à se lever, et à mon humble avis, tu aurais pu t'arrêter à "Je n’arrive pas à me concentrer." La suite du discours, tu aurais pu la caser autre part, parce que du coup, le père s'emporte pour pas grand chose, dans le sens que ça devient un peu "wtf ?" désolée pour l'expression qui pourrait être un peu dure

Comme le dit elenwe, c'est difficile de juger aussi tôt pour le coup. Je reviendrai le 15 mars pour le prochain chapitre afin de savoir si j'aurais besoin d'être prévenue ;)
A bientôt !
15Lina15

Profil sur Booknode

Messages : 294
Inscription : jeu. 25 déc., 2014 1:51 am

Re: Lina : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents

Message par 15Lina15 »

Chapitre 1

— La Chute —

Tout est blanc, la neige recouvre les alentours. De la neige froide et humide, qui fond quand on la prend dans les mains, de la vrai neige. Il n’y a pas de vent et le soleil réchauffe ma peau. Des tas de gens sont en combinaison et passent sans discontinuer sur ma gauche et ma droite, venant de mon dos. À certains endroits, je peux voir des mottes de terre qui échappent à la neige qui recouvre tout mais ici, c’est plus rare qu’à d’autres stations, comme en France par exemple où les températures sont trop élevées. Nous sommes dans la plus célèbre station naturelle du monde, dans le massif scandinave. Mes parents m’y emmènent chaque année depuis que je suis née, et bien que l’on y reste qu’une semaine, c’est ce que j’aime le plus dans ma vie. J’accède à une liberté incroyable, tous ces grands espaces, et cette nature si peu développée en technologies, protégée par les ONG.
Ces vacances permettent à mon père de déconnecter et de passer du temps avec ma mère, ainsi, il se débarrasse de moi en m’inscrivant dans une école de ski.

Je prends le bus tous les matins pour aller chercher le matériel et avec l’argent que père a donné pour payer mes cours, je paie mes remontée mécanique et mes repas, passant la journée seule, en totale liberté. Je sais très bien skier, et je doute que père s’intéresse suffisamment à moi, pour comprendre que je lui désobéis toute une semaine tous les ans, depuis mes neuf ans.
Il pense que j’ai trop peur de lui pour imaginer une seule seconde que je puisse ne pas faire ce qu’il m’a demandé. Il faut dire que face à lui, je perds tous tous mes moyens...

Je commence par une piste facile parce que je dois rejoindre un téléphérique en contrebas qui m’emmènera plus haut. C’est amusant mais frustrant, je ne peux pas aller vite, il y a foule et elle est pleine de débutants. Il y a un tas de gens en rouge, bleu... des couleurs assez vives, qui s’amassent en bas et forment un contraste avec le sol blanc qui brille par endroits, avec les rayons du soleil. Je me dirige vers la queue, quand un garçon me pousse.
Il est plus grand que moi et je finis à terre.
Ah ! Ça fait pas mal, mais j’ai l’air débile, avec mes skis et tout le monde autour, je fais comment pour me remettre debout maintenant ? Putain !
Furieuse, je me relève prête à l’insulter pour me défendre, laver mon honneur, voire le pousser à mon tour, quand je vois qu’un deuxième gars, avec le même visage qui arrive. Des mèches brunes dépassent de son bonnet, il a un visage allongé et un gros nez, visage pâle. Tous les deux se marrent en me voyant et avant que j’ai pu leur exploser ma colère, ils disparaissent dans la queue, doublant d’autres personnes.
Quels abrutis !

J’écarte les bras et prends une grande inspiration. Après une longue montée, je suis enfin au sommet. Le temps est parfait, je suis en pleine forme, j’ai l’esprit libre.
Ici, la musique est moins forte et les hologrammes moins présents, ce sont des pistes noires et des hors-pistes donc pas besoins de distraction ou d’aide pour les plus jeunes. Je profite au maximum de l’adrénaline qui court dans mes veines en prenant de la vitesse. Tout le long de la descente, un sourire reste fixé sur mon visage. J’ai la certitude que c’est ce pour quoi je suis née. Je suis vraiment douée et j’adore ça.
Plus je descends, et plus les pistes s’adoucissent. Ce qui est une bonne chose parce que je ne m’arrête pas, et mes jambes commencent à fatiguer. Je dois slalomer de plus en plus souvent pour éviter les autres skieurs, je commence à ralentir pour viser quelques buttes et faire des sauts. Lorsque j’atterris, je rigole à cœur joie.
Je peux sentir l'odeur de la pizzeria. C'est ce soir, enfin, je vais pouvoir en manger. Non, pas de celles que l'on trouve n'importe où ; des vrais, avec un goût naturel et une bonne graisse. Qu'est-ce que je vais prendre cette année ? Plusieurs petites, une épaisse, avec crème ou sauce tomate ? Il y en a tellement. Pendant les vacances, c'est l'un de mes moments préférés, rien que pour ça je suis heureuse d'avoir un père riche. Et puis le restaurant, petit, sombre avec la chaleur du four à pain...
Soudain, j’aperçois les deux gars, un peu plus âgés que moi, qui m’ont bousculés aux remontées. La rage me monte au nez. Je ne m’attends pas à ce qu’ils se souviennent de moi, il y a tellement de monde dans cette station, et des cons comme ça, ils ne doivent pas être à leur premier coup.
Pourtant, je me cale à leur vitesse, qui est à peu près équivalente à la mienne, et intercepte des regards dans ma direction. Ils sont devant mais se retournent fréquemment, je peux voir leurs visages complices sous leurs capuches en fourrure. Ils commencent à slalomer en sens totalement opposés, me forçant à me déporter sur le côté. Ils continuent à me barrer le passage, quand je me rends compte qu’ils ralentissent. Il est trop tard, je n’ai même pas le temps d’essayer de freiner que l’un d’eux me rentre dedans de plein fouet. La douleur est telle que je sens ma jambe brûler et ma tête assommée, j’ai le tournis, je veux le voir mais je n’arrive plus à penser ni...

Je suis réveillée... je ne peux pas ouvrir les yeux, je n'ai pas de force. Je sens que mon corps est déplacé, on me transporte sur une surface plane, je suis sanglée. Aïe, ma tête, je suis engourdie mais je sens comme même la douleur, c'est elle qui a dû me réveiller. J'entends des voix.
— Votre fille est en sérieux danger, vous devez nous aider, plaide une voix féminine et assurée.
— Je ne le peux pas.
— Comment ça vous ne pouvez pas ? C'est votre fille ! Vous devez l'aider !
— Non. Elle est bien inconsciente là ? demande une voix grave.
— Qu'est-ce qu'on peut faire, dîtes-nous, aidez-la s'il vous plaît ! implore une troisième voix aiguë et affolée.
— Reste en arrière. Retourne au chalet te calmer, ça ira, je t'appellerai.
— Non...
— Est-elle consciente ? reprend la voix grave.
— Non, mais vous devez...
— Il suffit, ce n'est pas possible. Cela la tuerait. Vous devez trouver un autre donneur, je ne suis pas son père.
— Comment ça ...?
— Nous l'avons adoptée. Elle n'a pas le même groupe sanguin que nous deux, nous sommes incompatibles. Je sais qu'elle fait une hémorragie intra-crânienne et que si elle continue à perdre du sang à ce rythme, elle mourra dans quatre heures. Je suis renseigné, alors dépêchez-vous de lui trouver un homme qui puisse s'occuper d'elle.
— Monsieur, je suis tout à fait qualifiée...
La voix s'éteignit et je n'entendis plus rien.

Une porte se fermant me sort du sommeil. Je tourne la tête et ouvre progressivement les yeux. Autour de moi tout est blanc, il y a pleins de machines montrant des chiffres et des constantes que je ne comprends pas. Je n'y suis jamais allée, mais je pense être dans une chambre d'hôpital.
J’ai la tête embrumée, j’ai du mal à réfléchir.
Je soulève ma couette, je n'ai plus de slip, je suis dans une espèce de chemise de nuit. Je n'ai plus ma brassière de sport non plus. En bougeant, je me fait mal au bras, je vois un tuyau qui le longe et rentre dans une de mes veines.
Je commence à m’inquiéter, je suis coincée, j'essaie de l'enlever, je ne sais pas où je suis, qu'est-ce que je fais là ? J'ai trop mal, impossible de le retirer, je suis liée à la machine.
Je suis essoufflée, fatiguée. Ils n'ont pas le droit, c'est interdit par la Loi, personne ne peut m'enfermer contre mon grès ni m'opérer alors que je n'ai rien.
Réfléchis s'ils l'ont fait, tu as tout de même l'air d'aller bien, me souffle une petite voix. Je dois juste me calmer et attendre qu'un infirmier vienne. Je me concentre sur ma respiration, cela ne sert à rien de paniquer, il n'y a rien que je puisse faire tant que l'on ne m'a pas enlevé ce putain de tube ni expliqué ce qu'il se passe. J'essaie au moins de me redresser. Puis j'entends du bruit et quelqu'un entre.
— Bonjour ! On a vu sur la caméra que tu étais réveillée, alors comment te sens tu ? me demande le jeune homme en blouse blanche d’une vingtaine d’année.
— Je ne sais pas, je ne comprends pas ce qu'il s'est passé. Qu'est-ce que je fais ici ? demande-je la voix plus tremblante que voulu.
— Tu as eu un accident, dit-il en sortant une lumière de sa poche, la pointant sur mes yeux. Cela fait deux semaines que tu es dans le coma. Je fais quelques petites vérifications et après tu pourras voir tes parents.
Pas mes parents ! Je ne veux pas les voir, surtout pas mon père. Il va être en colère, il va m'en vouloir de l'avoir fait attendre pendant deux semaines à l'hôpital. Il va me faire la leçon, je n'ai pas fait ce qu'il m'a demandé, il aura mené son enquête, il va découvrir que je n'ai pas pris de cours depuis des années...
Qu'est-ce qu'il va me faire ?
J'essaie de profiter du temps qu'il me reste pour réfléchir à ce que je vais dire, mais l'infirmier m'interrompe sans cesse pour me poser des questions et les minutes passent trop vite. Bon dieu, j’ai mal à la tête !
— C'est bon, j'ai fini, je ne t'embête plus pour l'instant, fait-il dans un dernier sourire. Tu vas enfin pouvoir voir tes parents, ils doivent être impatients, je vais les chercher.
Il ferme derrière lui, et je commence vraiment à paniquer. Mon cœur est sur le point d'exploser et j'entends les bips de la machine en harmonie avec les battements qui rebondissent sur ma cage thoracique. Tous les murs qui m'entourent sont blancs, il n'y a rien à regarder, rien à faire, rien d'autre auquel je puisse penser.
Des pieds se dessinent soudain sous la porte et la poignée s'abaisse.

— ...le temps qu'on la garde en observation pour être sûr que son état est stable et vous pourrez partir dans trois jours.
La première chose que je vois est mon père, au visage de marbre comme à son habitude qui suit l’homme en blouse, et l’expression concentrée de ses yeux derrière ses lunettes en verre.
— Oh Lina ! se précipite ma mère vers moi.
— Je vous laisse, essayez de ne pas trop la fatiguer elle a subit un choc violent, rappelle le jeune homme avant de disparaître.
Mon attention ne peut se détacher de mon père, je reste sur mes gardes. Je réagit au moindre de ses mouvements et il le remarque, je le comprends en apercevant une lueur dans ses yeux.
— Ma chérie, tu nous a fait tellement peur, fait ma mère en m’enlaçant.
Une douce chaleur me saisit et me réconforte mais je lutte contre.
— Laisse-moi, fais-je en la repoussant.
Je ne veux pas paraître faible, je ne suis plus une enfant, surtout pas devant mon père. Il me sous-estime déjà, je ne veux pas empirer les choses. Je décide de me jeter les pieds dans le plats, quitte à recevoir la déflagrante, autant paraître audacieuse.
— Tu vas faire quoi ?
Merde, j’ai beau y mettre toute mon âme, j’ai toujours l’air d’une pauvre fillette quand je lui parle.
— Tu ne me parles pas comme ça ! Tu dois répondre de tes conneries maintenant, tu devrai réfléchir à ce que tu fais, c’est vraiment pas le moment d’aggraver ton cas.
— Oui.
— Calme-toi, elle vient à peine de se réveiller, cela peut attendre, non ? intervient ma mère.
— Non, ça ne peut pas attendre ! Elle m’a désobéit, elle se fout de ma gueule depuis CINQ ANS ! Elle se croit tout permis, mais elle va comprendre. Tu vas voir, tu me prends pour un imbécile, tu vas voir. Tu crois que je n’ai aucun moyen de pression sur toi ? Que tu peux défier mon autorité ?!!
J’ai le cœur qui bat à cent à l’heure, il est déchaîné, je ne peux plus l’arrêter. Personne ne peux, il est incontrôlable. Son visage est tendu vers moi, ses yeux percent à travers moi, il me détruit petit à petit.
— Je te retire de ta pension, tu ne verras plus tes amis, désormais tu vivras à la maison et tu suivras tes cours à la maison.
— Non, tu ne peux pas faire ça...
Mon père relâche son attention pour se tourner vers ma mère, sa femme.
— Oh que si je le peux. C’est déjà fait.
— Mais c’était un accident, elle ne l’a pas fait exprès, plaide-t-elle.
— Quoi !
— Oh, toi tu te tais, tu n’as pas le droit de parler ! Tss, ce n’est pas de l’accident que je la puni, à la rigueur tant mieux, cela lui aura peut-être appris quelque chose. Non, je la puni pour m’avoir DÉSOBÉIT et MENTIT pendant plus de cinq ans, pendant nos vacances. Elle a détourné mon argent pour aller s’amuser, faire n’importe quoi. C’est à la sueur de mon front que je l’ai gagné cet argent, en l’utilisant autrement que ce que je lui avais demandé, elle m’a volé.
— Mais ce n’était pas un accident, je ne suis pas... ce n’est pas de ma faute...
— Ce n’est pas de ta faute, s’approche mon père en furie. Ce n’est pas de ta faute ?! Tu m’as menti Lina ! Tu m’as volé ! Comment oses-tu...
— Non, je n’ai pas... c’est vrai, tout ce que tu dis c’est vrai, mais... je n’ai pas eu d’accident, ce sont eux qui me sont rentrés dedans.
— Tu...
— Je vous jure, je vous le promets, c’est la vérité !
J’entends mon poul résonner contre mes tempes. Pourvu qu’ils me croient.
— Tu viens d’avouer que tu étais une menteuse, et maintenant tu veux qu’on te crois ?!
— Arrêtes Lina, ajoute ma mère. Je sais que tu es fatiguées, mais c’est comme ça, tu es tombée. C’est du ski, c’est normal de tomber, tu allais trop vite, tu étais inconsciente, comme toujours.
Ce n’est pas vrai, elle ne me croit pas. Comment je fais, qu’est-ce que je vais faire si même elle ne me croit pas ? Je sais que c’est délirant, de dire qu’ils ont intentionnellement foncés vers moi, mais j’en suis persuadée. Je les ai vu, je me souviens de tout à présent, je me souviens d’eux. Si je les retrouve, non, quand je les retrouverai, je leur ferai payer.
— Ton corps est fragile Lina, tu le vois bien. À faire n'importe quoi tu te retrouves à l'hôpital. Il faut que cela cesse, que tu grandisses, et te comporter enfin en femme.
Ouah, ça y est. Je pensais que ce serait mon père qui m'achèverai, qui planterais le dernier couteau, le plus fin mais aussi celui qui va le plus loin. J'ai tellement mal, je suis tellement en colère, et mon mal de tête empire. Je n'arrive plus à garder les yeux ouverts, le cœur en sang et le visage crispé, je me rendors. Les larmes que je n'ai pu retenir s'échappent en vain.


Dernière modification par 15Lina15 le jeu. 18 oct., 2018 4:21 pm, modifié 5 fois.
Chandrama_257

Profil sur Booknode

Messages : 587
Inscription : sam. 09 mai, 2015 2:56 pm

Re: Synesthésie : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents

Message par Chandrama_257 »

Coucou !

Je suis tombée sur ton histoire par hasard en cherchant de la science fiction et j'ai beaucoup aimé !
Le prologue est vraiment intéressant et prenant on a hâte de savoir ce qu'il va se passait après !
Les personnages sont bien décris quoique un peu trop schématique : le père arrogant et autoritaire et la fille rebelle en conflit avec lui. La mère est un peu trop effacée j'espère que son caractère va être plus developé
J'aime beaucoup comment tu écris c'est léger malgré quelques répétitions..
Je lirais la suite avec plaisir n'hésite pas à me prévenir ;)

~MissA~
Minouille

Profil sur Booknode

Messages : 169
Inscription : dim. 28 août, 2016 12:04 am

Re: Synesthésie : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents

Message par Minouille »

Salut !

Alors déjà je voulais m'excuser de ne pas d'avoir envoyé de dessins pour finir, mais avec les épreuves du bac blanc français et de TPE je n'ai pas eu beaucoup de temps. Mais je pense sincèrement que ArtemisFowlII est bien mieux placé que moi, enfin je veux dire que je pense que son style de dessins s'accorde bien avec ton histoire et que je pense que votre collaboration va rendre un chouette projet, en tout cas ça m’intéresse de voir ce que ça va donner :D . Sinon j'aime beaucoup ton histoire et ton style d'écriture qui est assez fluide et se lit super bien !

Vivement la suite et surtout préviens moi, je ne veux pas rater ça^^
15Lina15

Profil sur Booknode

Messages : 294
Inscription : jeu. 25 déc., 2014 1:51 am

Re: Synesthésie : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents

Message par 15Lina15 »

Chapitre 2

— La Pompe À Vie —

Je me réveille, dans mon lit suspendu, une douleur me vrillant les oreilles et les tympans. Je saute, les pieds nus sur le parquet, je vais chercher les pastilles prescrites par le médecin après mon trauma crânien. J'en avale deux, il en reste encore quatre pour le reste de la journée. Je commande mon petit déjeuner et remonte au lit en attendant que notre robot principal, Georges, l'intelligence artificielle qui surveille la propriété, vienne me l'apporter.
Suivant une habitude prise en revenant de l'hôpital, je programme un animé de ma puce et le projette sur la télévision en mangeant un bol de céréales colorées avec du lait froid, mes préférées.
Je ne sais pas si c'est à cause du choc que j'ai reçu ou des médicaments, mais je dors beaucoup plus qu'avant. Ainsi, quand mon généraliste a proposé de prolonger le traitement, j'ai refusé. Ce sont les dernières, en théorie je pourrais m'en dispenser ; c'était sans compter sur l'avis de mon père. En revenant à la maison, quand je lui ai dit que je voyais flou avec, il a dit que ce serait pire sans, que je récupèrerai plus vite.
Qu'importe, j'ai tout de même réussi, avec le soutien de ma mère, à obtenir des vacances de convalescence. Après tout, je ne fais plus partie du collège où mon père m'avait placé.
La semaine, je logeait dans une sorte de grand manoir avec une petite centaine de jeunes filles, de 11 à 15 ans, à côté d’un similaire pour les garçons. Les autres ne venaient pas me parler, je n'ai pour ainsi dire jamais eu d'amis et les seules fois où j'échangeai avec d'autres de mon âge, un malaise s'installait.
Je crois que je suis soulagée de finir mes études là, même si cela sous-entend que je vais voir mes parents tous les jours. Je dois supporter moins de règles.
Je ne fais rien de la journée, préférant rester tranquille dans ma chambre.

J'ouvre les yeux, le crâne bourdonnant. Mes oreilles sont douloureuses, plusieurs "micro-sons" fusant vers mes tympans, m’occupent l’esprit.
Je vois des formes, des spectres en ligne droite et d'autres en courbes faits de couleurs incroyables circulent sous mon nez, dans toute la pièce.
C'est pas une discothèque ici, qu'est-ce que c'est que ce bordel.
Je me lève pour chercher la source de ces jeux de lumière, j'ai beau fouiller partout, je ne trouve rien. Puis je pense que ça a peut-être été incrusté dans les murs, je passe les mains dessus, à la recherche d'une anomalie, sous la pression des bruits qui parviennent presque à m'assommer.
Quand je me rends compte de quelque chose, quelque chose d'évident et que j'aurais dû tout de suite remarquer, quelle idiote ! Je lève une main puis joins la deuxième pour faire un mur sur mon champ de vision. Les lumières continuent de bouger et de changer de forme sur ma peau. En essayant de garder la position, je tends le cou pour regarder le mur à l'exact opposé de mon mur de mains, et y retrouve les formes.
Ce n'est pas possible ! Une projection ne peut pas traverser mes mains, je le sais, j'ai suffisamment joué au jeu des ombres pour l'avoir compris.
Alors c'est moi, ce sont mes yeux. Non, mon cerveau, c'est comme dans les films sur les drogués. Je suis droguée ! C'est pour ça que j'ai si mal à la tête. Mais comment ??
Puis soudain je rigole, je ris comme une débile, toute seule à quatre heures du matin (ou de la nuit plutôt) dans une grande chambre vide. Qu'est-ce qui m'a pris ? Évidemment qu'il n'y avait pas de lumières de discothèque cachées dans mes murs. Pas moyen de comprendre ce qui m'arrive, j'ai trop mal pour réfléchir et il est quatre heures, alors je vais retourner au lit.

Je me tourne et retourne dans mes draps, il y a trop de bruits et de lumières pour que je puisse dormir. Je sors de mon lit.
On est en plein milieu de la nuit, je ne devrais pas être debout et encore moins me balader dans la maison. Je sais que je n'ai pas le droit et quelqu'un se charge de mélanger mes organes pour me le rappeler.
Ça continue à tambouriner dans ma tête, chaque pas que je fais produit un bruit énorme qu'une lumière grise encercle. Je vois encore ces formes, signes d'une maladie mentale grave, seulement, dans l'immédiat je ne peux rien y faire. Avec le stress qui fait battre mon cœur anormalement bruyant, je suis sure de réveiller mon père. J'ai conscience de faire plus de bruits qu'une bande de dindons dans un funérarium, mais respirer une fois de plus dans cette pièce m'est impossible. Je descends les marches, le grincement de mes articulations se mélangent avec celui de l'escalier. Bizarre, je ne l'avais jamais entendu craquer. Et puis, il est en pierre...
J'arrive dans la cuisine soulagée d'avoir des parents sourds quand j'entends des percussions en direction du salon. Je m'approche dans le noir, imitant les gestes d'un espion en mission, m’arrêtant à trois mètres.
Ce ne sont pas des percussions, j'entends à présent en détails deux bruits distincts. En un sens ce sont les mêmes, je peux pourtant clairement les différencier. Composés de deux boums, un gros suivi presque instantanément par un mini. Quelque chose se gonfle, se dégonfle entre chaque nouvelles paires de boums. C'est très liquide et comprimé dans quelque chose d'épais, peut-être un coussin. Je ne connais pas ce son, cela m'inquiète.
Je m'approche pour savoir tout en restant cachée, juste au cas où. Le deuxième rythme est de plus en plus rapide, plus petit, fin.
Une voix interromps le silence opaque, se frayant dans la jungle de l'obscurité.
— Tais-toi !
C'est mon père.
— Non, lui répond ma mère avec des yeux brillants de lumière. Je me tais parce que je te connais, je sais comment tu fonctionnes et je t'aime. Mais Lina mérite mieux. Tu dois avancer, c'est ta fille, acceptes-la enfin telle qu'elle est et élève-la comme si elle était ta chaire. Je ne veux que son bien et tu es un idiot si tu penses que la traiter comme ça arrangera les choses. Je ne t'ai pas contredis devant elle...
Je ne vois qu'un dos, immense, qui se dresse de toute sa force, ferme le poing et va s'enfoncer dans le maigre ventre lui opposant. Un court bruit, à me tordre les boyaux en sort. La fine silhouette se plie et se redresse lentement en tremblant.
— Tu ne comprend rien. Tu es un idiot.
Un deuxième coup se propulse avant la fin de la dernière syllabe.
— Ne me prends pas de haut ! Baisse les yeux !
Je vois des mouvements de vêtements et le plus petit corps rebondir encore deux fois sous une rafale inattendu. Je sens ma main couvrir ma bouche.
Un rire naît, presque insolent.
— Regarde-moi bien, parce que jamais je ne baisserai les yeux.
— Sale pute.
Cette fois-ci, une jambe s'étend pour enfourcher la victime, insensible, invincible.
Je me retourne aussitôt, non pas par peur d’être vue, principalement parce que je ne supporte pas de voir.
Je sens le mur derrière moi, j’ai l’impression qu’il bouge. J’ai envie de vomir. Je dois intervenir. Je pense à lever ma main puis d’avancer le pied. Je n’en fais rien. Il... comment il peut faire ça... je dois l’en empêcher... qu’est-ce qu’il fait ?
Et j’entends les cris étouffés de douleur de ma mère, je vois le sang, je vois la douleur, les formes devant moi s’étendent sur mon champs de vision pour se rejoindre et construire un filet distendu. Les couleurs s’assombrissent, s’intensifient à mesure que la colère et la peur de mon père se propage, et se déchaîne. Il continue, à chaque coup je prie pour que ce soit le dernier, je m’y tiens de toute mes forces. Puis un mouvement, et je sursaute à l’arrivée de ce nouvel assaut. Je tremble, quelle mauviette. C’est un salaud, je dois me montrer et arrêter tout ça. Je vais y aller. Je sursaute une nouvelle fois et les formes devant mes yeux se remettent en mouvement. J’y vais. Je l’entends respirer de plus en plus fort et en-dessous, je la sens qui se recroqueville. Elle a la respiration saccadé, je peux l’entendre se tenir les côtes, allongée au sol pavé et lisse.
Je ne connais plus ces gens, je ne sais plus qui ils sont. Et moi, qui suis-je ? Je commence à respirer trop fort, j’ai l’impression que ma tête va exploser. Que va-t-il se passer ? Là, maintenant, tout de suite, qu’est-ce que je fais ? Je les regardent, non je les écoutent, sans rien faire, je suis un monstre, pourquoi je ne fais rien... Tout à coup, j’entends un bruit anormal, différent, il m’a remarqué ! Je cours en frôlant le sol, sans comprendre ce qu’il se passe. Le temps de retrouver mes esprits et je suis en boule en train de basculer d’avant en arrière sur mon lit, en me rongeant les ongles.

Il m’a vu, c’est sûr, il va venir me chercher. Qu’est-ce qu’il va me faire ?
Je réalise ce que je viens de dire et me cogne le front. Quelle égoïste, quelle putain de narcissique ! Je suis lâche ! Moi qui riait de tous ceux qui avaient peur, qui les méprisaient, qui pensait être au-dessus de tout ça, de pouvoir tout contrôler par la force. J’ai haïe d’être née dans ce corps, condamnée à être plus faible que les hommes. Alors je me suis entraînée. J'ai fait des pompes, des abdominaux, couru sur des kilomètres et des parcours d'obstacles.
Je me suis moquée secrètement des jeunes filles de ma classe qui criaient pour un rien et enchaînaient les amourettes pour se protéger du monde. Je voulais me construire toute seule, sure de ma force mentale et de ma force physique après tout le travail acharné que j’avais produit. J’avais confiance en moi, en ma propre force. Je pensais être courageuse.
Mais il va venir me chercher, et je suis terrorisée. Au lieu de me préoccuper de ma mère, plus faible que moi, de l’aider, je me suis enfuie pour n’assurer que ma propre protection. Je suis une idiote, une lâche, une menteuse et une égoïste. Je ne mérite rien.
Soudain, je me rends compte que c’est ce qu’il veut. Il veut que je reste sagement dans ma chambre, dans la crainte de lui. Il ne veut surtout pas que je me soulève, et puisse m’opposer à lui, m’allier à elle et lui montrer que ce qu’il fait est mal.
Je veux me prouver que je ne suis pas un déchet, que je mérite de vivre et de m’aimer. Je prends une grande inspiration, cesse de me bercer et oublie tout autre pensée. L’idée de m’armer me vient à l’esprit et je prends un couteau que j’avais caché sous mon lit au cas-où, en évitant qu’il le sache. Je veux être prête à tout, je veux régner et non être une proie. Surement une des raisons pour lesquelles je parviens à me réveiller en un instant, tous les matins.
Je descends les escaliers à pas de loup, pour me glisser jusqu’au salon. Le couteau pourrait mener à croire que je vais l’agresser, alors je le cache dans mon short moulant qui me fais office de pyjama, été comme hiver. Je peux l’entendre respirer, au moment où j’entre dans la salon, mes yeux se fixent sur sa silhouette. Pourtant, je n’entends pas d’autre cœur, et je ne sens pas son parfum, je sais donc qu’il n’y a que lui.
— Qu’est-ce que tu fais debout à cette heure-là ?! Va te recoucher !
Effrayée et ne sachant quoi dire, j’obéis automatiquement. Qu’est-ce que je pouvais lui reprocher ? Il était tout seul, bien coiffé et le chemise refaite. Rien ne pouvait rappeler ce qu’il avait fait quelques minutes auparavant. Je n’ai pourtant pas rêvé. De cela, j’en suis certaine, je ressens encore la douleur dans ma chair, une boule creuse encore mon estomac. Ce n’est qu’une fois arrivée dans ma chambre que je trouve les mots.
C’est toujours comme ça que cela se passe, il m’attaque et ne sachant quoi répondre, je l’obéis, puis je ne cesse d’y penser jusqu’à trouver ce qu’il aurait fallu dire. Sauf qu’aujourd’hui est spécial, il a fait quelque chose de vraiment grave, que le pardon ne peut connaître.
Remontée, les joues en feux, je fais demi-tour. À présent je ne me soucis plus des battements de mon cœur perçants le silence dans l’obscurité, ni de mes pas qui se répercutent sur le sol et à leur bruit qui pourrait réveiller n’importe qui et n'importe quoi. Parce que tout le monde est réveillé, parce qu’il ne me fais plus peur, parce qu’il va me le payer. Je déboule dans le salon, prête à lui sauter dessus, prête à braver mon père. Sauf qu'il n’est plus là.
La pièce est vide. J’aurais pu le deviner en n’entendant pas son pouls, évitant de traverser toute la demeure, si je n’étais pas trop concentrée sur mes sentiments.
Fatiguée, je reporte à demain, mon cerveau commence à défaillir, mieux vaut avoir les idées claires quand je l’affronterais.

Je change les chaînes de télévision, les unes après les autres et finis par tomber sur des diffusions étrangères. Je comprends leur langue. Allemand, Polonais, Italien, Portugais... alors que je ne parle aucune de ces langues. Par exemple, une chaîne en allemand annonce une centaine de blessés suite à une vague de séismes il y a trois jours. Ou encore des manifestations dans les rues de Florence, contre le parti Progressiste qui est au pouvoir.
De plus, j'arrive à percevoir ce qu'habituellement personne ne peut. Comme ce qui est écrit sur les feuilles devant les journalistes. S'ajoute à cela les formes et les couleurs qui se baladent sous mes yeux et semblent s'identifier à des individus et des objets, jusqu'à des sons. J'éteins la projection d'un brusque mouvement de main.
J'ai fait un cauchemar, il était horrible. Un changement d'humeur par rapport à hier, me le fais sentir, sans que je parvienne à m’en rappeler.
Je sors dehors m'éclaircir l'esprit. Ciel bleu, sans nuage. Les battements de mon cœur ne cessent de se faire entendre. Et les couleurs me paraissent étranges.
Un chat de rue saute d'un arbre et atterrit dans notre clôture. Je m'en approche pour le caresser et le faire sortir. Les oiseaux n’ont jamais été aussi bruyants. Je m’approche du chat à la robe noire et blanche tout en évitant de croiser son regard, les animaux n’aiment pas ça.
Je fais semblant de ne pas le voir et m’arrête à une distance raisonnable pour m’accroupir et tendre la main. Je relève les yeux et constate que malgré sa peur, il ne peut s’empêcher de s’approcher pour me sentir le bout des doigts.
Ses yeux sont roses fuchsia et je peux détailler le moindre défaut de sa peau entre ses poils. J’entends son sang circuler dans ses veines, son cœur qui pompe, ses intestins qui font glisser des restes de nourriture. Je crois voir l’intérieur de son corps. Je ne comprends pas ce qu’il se passe et il doit s’en apercevoir car l’instant d’après il s’enfuit par où il était arrivé. Le vent se lève, il va bientôt pleuvoir.


Dernière modification par 15Lina15 le jeu. 18 oct., 2018 4:23 pm, modifié 2 fois.
Minouille

Profil sur Booknode

Messages : 169
Inscription : dim. 28 août, 2016 12:04 am

Re: Synesthésie : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents

Message par Minouille »

Salut,
Merci de m'avoir prévenu, j'adore ce chapitre il est vraiment super et plein de mystères on découvre beaucoup de choses.
Vivement la suite ^^
15Lina15

Profil sur Booknode

Messages : 294
Inscription : jeu. 25 déc., 2014 1:51 am

Re: Synesthésie : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents

Message par 15Lina15 »

Cool, merci !
Dernière modification par 15Lina15 le lun. 25 sept., 2017 7:32 pm, modifié 1 fois.
15Lina15

Profil sur Booknode

Messages : 294
Inscription : jeu. 25 déc., 2014 1:51 am

Re: Synesthésie : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents

Message par 15Lina15 »

Chapitre 3

— Un Dirigeable, Une I.A. Et Des Madeleines —

Je décide de rentrer. J’ai un problème, il faut que je me renseigne. Je me rends jusque dans mon bureau, retire ma puce de son socle et la dépose sur la tablette numérique pour la connecter. Assise sur une chaise, je tape dans le moteur de recherche les symptômes qui sont apparus depuis hier.
Ouïe plus forte
Vision altérée
Hallucinations
Maux de tête

Je ne trouve rien. Du moins, rien de probant. Étant donné que je n’ai aucune connaissance en médecine, je laisse tomber.
En ramassant le linge qui traîne dans ma chambre pour le mettre à la poubelle, j’aperçois par la fenêtre des nuages qui commencent à se former. D’habitude, je n’arrive jamais à prédire ce genre de chose, je suis nulle dans la nature. Accentuée par des bruits que je ne devrais pas entendre et des couleurs qui ne devraient pas exister, l’idée d’aller consulter un spécialiste se met à germer. Je passe le restant de la journée à peser les pour et les contre.
Je suis véritablement inquiète, je ne sais pas ce que j’ai. Cependant, je hais avoir à faire avec mon père, lui demander quelque chose. Je ne veux pas me sentir redevable, ni qu’il ait l’impression d’avoir du contrôle sur moi. J’aimerais être plus indépendante, qu’ici en France, les jeunes puissent être plus autonomes comme aux États-Unis. Je dois lui demander à chaque fois que je veux prendre la voiture, quand je prends des rendez-vous, quand j’utilise SON argent, etc, la liste est longue.
En plus, il se peut que ce soit des effets secondaires des médicaments, je ne veux pas me plaindre pour me faire rabrouer ensuite parce que j’aurai dû le savoir en lisant la notice (ce que je ne fais pas), et que ce n’est, au final, pas grand chose.

Je suis au centre médical de la région. Les bruits sont insupportables ici. Ils sont tous aigus et forment des pics qui agressent mon champ de vision. Avec l'autorisation de mon père, j'ai pris rendez-vous ce matin et me suis rendue en voiture en début d'après-midi.
Ce n'est qu'une impression,, mais j'ai senti quelque chose en allant lui parler. Comme s'il nourrissait une boule de négativité. Je ressens un fort sentiment quand je lui parle, sans me rappeler la raison.
Je crois avoir compris un peu plus comment cela fonctionne. Chaque son correspond à une forme et une couleur. Ce qui fait que je peux voir un son sans l'entendre. De même, ma vue semble s'être améliorée. Cette maladie pourrait donc être un genre de super pouvoir, faisant de moi quelqu'un d'exceptionnel et j'en serais ravie si je n'étendais pas aussi bien.
Je perçois des sons que je ne devrais pas, et loin d'être un don, c'est une torture. La nuit pour dormir, je dois activer un Créateur De Silence commandé sur Internet, sachant que je percevrais toujours le bruit qu'il produit et d'importants mouvements et nuisances extérieures. Puisque mon ouïe et ma vue sont plus connectées à cause de la maladie, les mouvements produisent des sons improbables, tout semble plus vivant que jamais, et cela me donne des migraines interminables.
Je sur-réagit au moindre mouvement d'insecte comme je le ferai pour un éléphant en charge. Je suis de plus en plus stressée en essayant d'anticiper quelle sera ma prochaine agression.
C'est enfin mon tour. Je me lève pour rentrer dans la salle d'auscultation et laisse l'I.A. faire un bilan de santé général de mon corps biologique.
Elle commence par me scanner avec la tablette de la tête aux pieds, en glissant quelques questions médicales au milieu d'une conversation futile censée me mettre à l'aise, qu'elle abandonne rapidement.
Puis elle s'intéresse à mon cerveau, fait certaines analyses que je suis incapable de comprendre pour s'attaquer enfin à la puce. La puce est un composé de nanotechnologie qui, dans les pays riches, est implantée dès la naissance afin de permettre au corps de fusionner avec le matériau. Encastrée dans un socle qui est relié à des connexions cérébrales, le robot féminin commence par analyser la partie détachable, celle qui fait office de transaction pour tous les échanges nécessaires dans la vie de tous les jours (crédit, informations, identité...) et se recharge.
Elle fait quelques commentaires laissant penser qu’elle n’y trouve rien d’anormal. Ensuite, elle s’attelle à la partie la plus délicate, le réseau électronique visible de l’extérieur sur mon front. Après de nombreuses manipulations douloureuses, elle repose tous ses instruments et m’indique un siège où m’asseoir, en face d’un fauteuil. Elle retire en tirant sur un fil une sorte de clé USB de sa nuque, et la dépose sur le bureau qui me fait face.
— J’ai transmis votre bilan au médecin compétant qui me supervise, il devrait arriver d’ici peu. Ne vous inquiétez pas, tout se passera bien, nous prenons soin de vous. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, énoncez-le à voix haute, nous pourrons vous faire venir des boissons, à manger, ou des magasines. Je vous souhaite une agréable journée, ponctua-t-elle enfin en faisant une courbette avant de quitter la pièce.
J’étais trop pressée et préoccupée pour modifier ses paramètres, j’aurais dû. Toute cette gentillesse me défrise et la politesse est inutile. À peine ai-je le temps de mettre en ordre mes idées qu’une vieille femme en blouse s’installe au bureau.

Je suis en route. J’ai activé le démarrage de la conduite automatisée et énoncé ma destination, avant de m’étaler sur le divan en regardant le paysage défiler. Je me rappelle de l’entretien pour y réfléchir. Plus directe, la femme s’est d’abord assuré de ma forme psychologique avant de me faire redire mes symptômes. En les lui énumérant, elle comparait avec les informations qu’elle avait reçues de sa tablette, et je vis son visage se transformer peu à peu sous le coup de la concentration.
J’en déduisis qu’elle était peu habituée à un tel cas. Son visage s’est éclairé de curiosité et elle a commencé à me faire subir une batterie de tests. J’ai songé plusieurs fois à laisser tomber, cela ne m’intéressait pas tant que ça, mais comment repartir maintenant avec une bonne excuse ? J’ai donc pris mon mal en patience, légèrement réconforté qu’au moins une de nous deux s’amusaient.
Ensuite, elle a repris sa tablette pour compléter mes analyses.
— Je crois que vous êtes Synesthète.
C’était sorti de nul part, mon esprit était retourné en un rien de temps à la réalité.
— Je ne comprends pas, qu’est-ce que c’est ? C’est...
— Incroyable, j’ai lu cela dans un article il y a quelques années, j’étais loin d’imaginer que je rencontrerai un jour quelqu’un...
Elle était si enthousiaste qu’elle m’avait proposé de mener une expérience sur mes capacités. Je me suis empressée de décliner le plus sèchement son offre pour éviter toute autre tentative et lui ai demandé de m’expliquer ce qu’était cette maladie.
— Ce n’est pas une maladie. C’est surprenant que vous ne vous en aperceviez que maintenant, vous êtes sûr de n'avoir rien connu de semblable avant ?
Je lui avais répondu d’un mouvement de tête.
— Habituellement, cela se manifeste dès la naissance. C’est une déficience congénitale qui créée des connexions entre vos sens qui n’existent pas chez les autres. Cela modifie totalement vos interactions avec votre environnement, si vous aviez un traitement, il devrait être révisé, mais d’après votre fiche médicale, vous ne semblez ne pas en avoir... Pouvez-vous me le confirmer...? Il n’y a pas de remède à proprement parler, les études faites jusqu’à présent sont insuffisantes pour comprendre toutes les formes qu’elle peut prendre et ses effets sur l’organisme. Vous pourrez peut-être être un peu déboussolée dans les premiers temps, voir des sons, entendre des odeurs, je saisis très bien l'impact que cela puisse avoir sur vous... Ne vous inquiétez pas, vous vous y ferez très vite.
Un dirigeable dans le grand ciel bleu sombre, plutôt impressionnant me sortit de ma torpeur.

C'est la fin de la semaine, le portable est usé, je le jette dans la corbeille à recyclage et allume le nouveau. Je glisse la puce dedans et retrouve toutes mes données. Jaune, avec les fonctionnalités que je préfère, je choisis le même depuis que je suis en âge d'en avoir un.
Je n'ai pas voulu d'ordinateur, ce qui fait qu'il est un peu spécial. Je peux y accrocher des manettes pour les jeux et c'est le plus résistant et polyvalent du marché. J'aime le sport, alors j'ai besoin qu'il puisse me suivre partout.
Je vais sur Internet et cherche tout ce que je peux trouver à la définition Synesthésie. Je découvre que de nombreux artistes l'ont, notamment dans le domaine de la musique. Je tombe sur des noms que je connais et cela me rassure. D'après un article, c'est carrément un don qui permettrait d'accéder à des capacités habituellement hors d'atteinte.
J'apprends qu'il existe plusieurs formes de Synesthésie, cela peut lier l'ouïe avec le toucher, l'odorat avec la vue... En fait, tout le monde est Synesthète, comme lors de la lecture où l'on sollicite la vue et le parler ou encore lorsque l'on couple la vue, l'odorat et le goût en mangeant. On le fait tous les jours sans s'en rendre compte seulement pour certains, c'est bien plus amplifié et cela change radicalement leur vision de la vie.
De plus, entre deux Synesthètes ayant les mêmes liens accrus entre les sens, ces liens sont totalement différents. Par exemple, pour la lettre R certains penseront à la colère et la verront en noir, alors que d'autres prétendront qu'elle est rouge et leur rappelle leur enfance.
— Lina. Tu peux venir ?
J'abandonne mes recherches en rangeant le terminal dans ma poche. Je descends les marches de l'étage deux par deux comme à mon habitude, traverse une autre pièce avant d'atterrir dans la cuisine.
— Oui ?
Je vois ma mère les manches relevées vêtue d'un tablier qui s'affaire sur le plan de travail. Des tas d'aliments sont éparpillés un peu partout, de la farine et des restes d'épluchures salissent le bois.
— Tu vas m'aider à faire les madeleines. Apporte-moi le beurre.
Elle a ce ton autoritaire et concentré quand elle cuisine qui fait que je ne peux pas discuter de ses ordres. J'ouvre la porte du frigidaire et lui apporte tout ce dont elle a besoin. Le soleil filtre à travers la fenêtre et le four est déjà en train de cuire un plat.
— Tu ne veux pas la recette ?
— Non, ce n’est pas la peine, je la connais par cœur, glisse-t-elle distraite par la mesure du sucre sur la balance. Tiens, tu as plus de force que moi et la pâte devient vraiment dure, prend ma place pendant que je programme le four.
Je prends le saladier en évitant les endroits où déborde la pâte pour ne pas me salir les doigts et commence à mélanger.
— Pas comme ça, tu vas tout me rater, s’approche-t-elle en me le prenant des mains.
Ses yeux sont marron clairs et elle a de longs cils, elle cuisine beaucoup et fait des plats succulents. Je raffole de ses desserts. Comme elle ne travaille plus, c’est son occupation principale. Avant, elle était musicienne. De renom, à ce qu’il paraît. Elle aime jouer et donner des cours sur Internet, elle est douée en cuisine, mais c’est dans la musique qu’elle rayonne complètement.
— Tu peux m’apporter les moules, tu vas les beurrer pour qu’on puisse les remplir.
Je m’applique, sachant qu’elle me regarde et n’acceptera aucune faute. Je suis contente qu’elle demande ma contribution aujourd’hui, je ne savais pas quoi faire, et une fois cuites, les madeleines sentent vraiment bon.

Je suis dans son bureau, en face de lui, et mon cœur bat la chamade parce que je me souviens. Tout me revient doucement, il y a deux jours déjà, la nuit, je m'étais levée et...
Je le regarde, submergée par mes émotions, analysant mes nouveaux souvenirs, en ignorant ce qu'il me dit. Je vois ses lèvres bouger, des piques de couleurs témoignant du son qu'elles produisent, mais je n'entends pas.
Mon ressentiment envers l'être qui me fait face s'accroît à une vitesse effroyable. Je ne sais pas jusqu'où ma haine peut aller, ce que je sais, c'est que je ne peux pas rester. Pas là, devant lui, pas dans la même pièce ni la même maison.
Je vais lui parler, alors j'essaie de me concentrer pour écouter.
— ...Il te faudra de nouvelles fournitures et tu en prendras soin, car je contrôlerais à quel rythme tu avances. Ne crois pas que continuer tes études sur Internet est une preuve de ma confiance envers toi. Ce serait regrettable. C'est de ta faute si tu l'as perdu, ne crois pas pouvoir te racheter.
Pour la première fois, je me redresse et le regarde dans les yeux. Je ne me rends pas compte de ce que je fais, la haine le fait pour moi.
Connard. Salaud. Connard, connard, connard, connard...
— Ne me regarde pas comme ça ! rugit-il en déployant toute sa force dans son regard comme seul lui peut le faire. Tu vas faire ce que j'te dis et ce n'est pas négociable !
Ce n'est pas négociable ? Connard, connard, connard...
Il est debout, insensible au bureau chaleureux décoré avec goût, des meubles en bois vernis. Et je le regarde en pensant des obscénités que je suis incapable de lui balancer. Il ne mérite rien, c'est un chien, je devrais le frapper. J'ai envie de le frapper. Je fais de la boxe, je sais où cogner. Mes doigts se resserrent et mon poing tremble sous la force qu'il est soumis.
La tension monte entre nous deux, il n'aime pas que je ne fasse pas immédiatement ce qu'il me dit en prenant ce qu'il dit parole d'évangile. Il a étrangement les yeux marron teintés de rouge.
— Lina, ne t'avise pas encore de me désobéir, tu sais que je peux tout te retirer. Je vais couper Internet en dehors de tes heures de cours et installer un fort contrôle parental pour que tu ne puisses plus aller que sur les sites QUE j'aurais choisi ! Tu vas plier et me respecter.
J'étais en train de continuer à l'insulter à imaginer ce que je pourrais répondre quand je réalisa que je me comportais lâchement.
— Lina si tu as quelque chose à dire, dis-le !
La pression avait tellement monté que je formais malgré moi les mots, sur le bout des lèvres. Je crus même l'avoir prononcé tout haut, sure d'avoir entendu ma voix. Je réfléchis à tout ce qu'il allait m'arriver si je cédais, j'étais terrifiée. Si la peur me paralysait, je devais la combattre, je refuse de paraître faible et peureuse. Stop, arrête de réfléchir !! Agis, maintenant !
— Salaud !
— Quoi ?!!
Ses yeux deviennent noirs rayés de traits rouges.
— Tu as frappé maman, non si ça se trouve, tu le fais depuis longtemps, tu es un salaud !
— Lina !! Je t'interdis de me parler sur ce ton, reste à ta place ! Comment tu peux m'accuser de telles choses, tu te rends compte à quel point tes propos sont graves ?
— Je t'ai vu. J'étais levé, c'était jeudi soir, tu te rappelles, tu m'as demandé de retourner me coucher. Eh bien, je venais de redescendre pour t'empêcher de continuer. J'aurais dû t'en empêcher tout de suite...
— Qu'est que tu... Tu racontes n'importe quoi, personne te croiras !
Je suis choquée, je le regarde, ce serait presque comique. Je rirais salement si je n'avais pas si peur.
— Tu ne regrettes rien, constate-je. Tu ne peux pas faire ça, je sais ce que j'ai vu.
— Tu ne sais pas ce que t'as vu, tu n'as rien vu !
Il est si hors de lui, il est sur le point de rompre, il va se défouler. Aussi loin que je puisse me rappeler, il n'a jamais levé la main sur moi, s'il le fait, ce sera maintenant.
— Je vais appeler la police, tu ne pourras rien faire. Qu'est-ce tu vas faire, me taper comme maman ?!
Un cercle rouge dans le noir encore plus obscur se met à pulser dans son regard.
Elle s'est imposée sur mon visage sans prévenir. Je venais de finir de me vider d'air que la main, immense, m'a fait sentir sa puissance. La douleur se répercute dans tous mes membres et blesse mon cœur. Prise de court, c'est à demi-consciente que j'assiste à la suite. C'est à peine si je remarque qu'il m'a saisi par le bras.
— ..Ici, c'est moi l'adulte et tu as largement dépassé les limites. Tu as transgressé toutes les règles et tu devras attendre ce qui te paraîtra une éternité avant de récupérer le plus petit droit.
— Lâche-moi, réagis-je enfin en le voyant m'emmener de force dans ma chambre.
— Tu resteras ici jusqu'à ce que j'en décide autrement.
La porte se referme devant sans que je n'aie rien pu faire. J'essaie de la rouvrir, mais il est déjà en train de la verrouiller.
— Ouvre-moi !! Laisse-moi sortir, hurle-je en frappant des poings sur la porte. Tu ne peux pas m'enfermer ! C'est interdit ! Maman ! Maman !!
Par-delà ma panique et mes cris, j'entends les pas de mon père redescendre l'escalier.
— Non, ne t'en va pas !
Je reste, en dehors du temps, debout, incapable de changer de position. Je suis incroyablement calme compte tenu de mon pouls. Je prends soudain acte de ma forte respiration. Une fissure sur la porte emprisonne mon regard dans un nouveau monde. Vide, sans conséquences.
Ma respiration est trop rapide, elle semble s'accélérer jusqu'à perturber ma béatitude. Je prends ma tête entre mes mains, passe les doigts entre les petits cheveux comme si je les brossais en arrière. J'ai le regard toujours fixe, qu'importe le nombre de fois que je bouge pour reprendre vie. Je ne veux pas couler.

Un battement de cœur et comme des frôlements de pas me sortent de la tyrannie de mon esprit. Ma mère se dirige vers la porte et quelque chose à chacun de ses pas tinte. Je finis par deviner qu'elle m'apporte à manger étant donné l'heure affichée sur ma puce.
Le code entré, elle se fraye un chemin dans l'obscurité de la pièce. Oh, il fait nuit.
Je me lève pour allumer la lumière.
Elle tient un plateau-repas à bout de bras. Elle a l'air fatigué, sa ride du front ressort particulièrement, elle est sûrement inquiète pour moi.
— Tu n'es pas venu.
Je pensais ne pas pouvoir parler, c'est sorti comme si cela venait d'une autre bouche.
Elle ne me répond pas et se contente de poser le plateau par terre, faute de table.
— Pourquoi tu l'as provoqué ? Qu'est-ce que tu as vu ? répond-elle calmement.
— Pourquoi je l'ai provoqué ?! Je t'ai défendu ! Défendu, tu comprends ? Je voulais t'aider !
Je la vois pincer des lèvres, elle le fait si souvent qu'elle en devient prévisible.
— Reste en dehors de tout ça, Lina. Contente-toi de t'excuser, sois aimable et gentille, et sa colère finira par s'atténuer.
Elle utilise le même air sec et hautain que lui et cela me blesse.
— Je ne comprends pas,, mais enfin..., commence-je à demi-suppliant. Pourquoi... Tu ne peux pas...
— Je suis une grande fille, je n'ai pas besoin de toi. Mange avant que ça refroidisse, ajoute-t-elle avant de partir.
Je tourne en rond, je me triture les cheveux. Je fais les cent pas. Comment elle peut réagir comme ça ? Non, en fait, elle ne réagit pas du tout. Ce n'est pas... Ce n'est pas possible. Je ne vais pas... Je ne vais pas rester ici et m'excuser. Je refuse. C'est n'importe quoi. Ça n'a aucun sens.
Mon cerveau fulmine, je vais péter un câble. Je ne supporte plus d'être ici, si je reste et continue dans cette voie, je vais devenir folle. Je ne peux pas... Faut que je quitte cette pièce. Sans réfléchir, ne suivant que mon instinct de survie, je me rue sur la porte.
J'appuie sur tous les boutons de l'écran tactile et fini par trouver ce que je cherche. Je tombe dans les profondeurs du système et applique un algorithme que m'a appris ma prof de programmation, en dehors des cours.
Un petit clic de victoire signale que la porte est déverrouillée. Je ne pense pas et fonce. Je descends les escaliers en glissant sur la rampe pour éviter les bruits de pas, direction le garde manger.
Je suis devant le placard où l'on stocke des denrées pratiquement impérissables. Et c'est sans regarder les étiquettes que j'en prends à la volée le maximum que je puisse tenir entre mes mains.
Je remonte le pas pressant, persuadé d'entendre deux cœurs battre à l'autre bout de la maison.
Une fois dans ma chambre, je prends un sac à dos pour y fourrer la nourriture. Je regarde ce qu'il y a autour de moi, cherchant ce qui pourrait m'être utile. J'ajoute mon couteau multifonction, une bouteille d'eau, des allumettes et une bougie qui traînaient. Il me faut quelque chose pour dormir alors je mets aussi une petite couverture qui garde la chaleur et résiste à l'eau.
J'ouvre le placard pour voir ce que je peux emmener comme vêtements sans prendre toute la place qui reste. Enfin, je sors avec précaution l'appareil photo que m'a offert ma mère et que l'on transmet dans sa famille depuis plusieurs générations. C'est une sorte d'héritage que je ne peux me résoudre à abandonner.
Je l'accroche sur le côté du sac et ferme celui-ci, la couette roulée qui dépasse. Avant de partir, je me retourne une dernière fois pour apprécier ma chambre, et me décide à emporter le livre sur la table de chevet.
J'ouvre la fenêtre, il y a un grand vent et les battements de mon cœur recommencent à s'accélérer et des cercles rouges apparaissent en rythme. Il y a bien trois mètres au-dessus du sol.
Dans un espoir de ne pas me tordre la cheville, je tente de me concentrer et de me rappeler de mes années de gymnastique. Je saute en m'engouffrant dans la nuit, avec une roulade pour amortir ma chute. Le sac m'a gêné, mais je n'y pense déjà plus. Je commence à courir en évitant de faire du bruit, escalade le portail et sors dans la rue. Il fait nuit et des lumières s'allument sur mon passage, mais je ne peux m'empêcher de courir. Mes jambes s'actionnent comme si ma vie en dépendait.


Dernière modification par 15Lina15 le jeu. 18 oct., 2018 4:24 pm, modifié 3 fois.
Minouille

Profil sur Booknode

Messages : 169
Inscription : dim. 28 août, 2016 12:04 am

Re: Synesthésie : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents

Message par Minouille »

Super chapitre, plus d'action j'aime beaucoup^^
Vivement la suite :D
15Lina15

Profil sur Booknode

Messages : 294
Inscription : jeu. 25 déc., 2014 1:51 am

Re: Synesthésie : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents

Message par 15Lina15 »

Minouille a écrit :Super chapitre, plus d'action j'aime beaucoup^^
Vivement la suite :D
Cool, je venais tout juste de faire les dernières modifications, t'es une rapide ! :lol:
Je suis contente que ça te plaise et que tu fasses l'effort de me le dire, merci.
Na09

Profil sur Booknode

Messages : 395
Inscription : lun. 23 mai, 2016 12:54 pm

Re: Synesthésie : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents

Message par Na09 »

J'adore cette histoire et le dernier chapitre et super
15Lina15

Profil sur Booknode

Messages : 294
Inscription : jeu. 25 déc., 2014 1:51 am

Re: Synesthésie : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents

Message par 15Lina15 »

Na09 a écrit :J'adore cette histoire et le dernier chapitre et super
Merci beaucoup ! :)
Gafal2

Profil sur Booknode

Messages : 201
Inscription : mer. 29 juin, 2016 4:42 pm

Re: Synesthésie : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents

Message par Gafal2 »

Hey !
Desolé de ne plus laisser de commentaire en ce moment mais je ne suis pas très présente sur Booknode.
Les deux derniers chapitres était super ! Le truc avec les couleurs c'est génial !

PS : oui je veux bien que tu continues à me prévenir.
15Lina15

Profil sur Booknode

Messages : 294
Inscription : jeu. 25 déc., 2014 1:51 am

Re: Synesthésie : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents

Message par 15Lina15 »

Gafal2 a écrit :Hey !
Desolé de ne plus laisser de commentaire en ce moment mais je ne suis pas très présente sur Booknode.
Les deux derniers chapitres était super ! Le truc avec les couleurs c'est génial !

PS : oui je veux bien que tu continues à me prévenir.
Hey ! Très bien je te préviendrai, aucun problème viens quand tu veux. :)
15Lina15

Profil sur Booknode

Messages : 294
Inscription : jeu. 25 déc., 2014 1:51 am

Re: Synesthésie : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents

Message par 15Lina15 »

Chapitre 4

— Jour 4 —

Je cours, je cours jusqu’à ce que le temps me rattrape. Je m’enfuis, courant, oubliant cette vie. Je ne veux plus rien ressentir, je cède à mes pulsions et abandonne tout contrôle. Une jambe après l’autre, gauche, droite, gauche, droite, gauche, je vais plus vite que le vent. Le monde n’existe plus, aucune loi, aucune barrière ne peut me stopper, je suis attirée irrésistiblement vers l’avant. Pour la première fois, j’ai perdu la capacité de penser, mon corps est déserté d’esprit. Il est comme un jaguar, fait de muscles et de nerfs. Des rouages simples et sauvages, à l’assaut de l’air et du vide.
Je ne sens plus le sac ballotter ni ma respiration peiner. Je n’entends plus le bruit de mes pas, la moindre articulation qui se tend, les froissements des vêtements, tout ce que je vois sont des lumières. Je reprends peu à peu espoir. Les lumières me ramènent chacune d’entre elles à la réalité.
Il fait encore nuit quand je sors enfin de la ville. Je ne connais plus les lieux que je traverse, m’éloignant du bruit et des lumières, je m’enfonce dans la nature. La lune éclaire suffisamment le ciel pour guider mon chemin, chaque chose sur laquelle se pose mes yeux est nouvelle. Mon allure ralentit de manière tout à fait imprescriptible si bien que lorsque je suis rendue à une allure de marche, j’en suis étonnée.
Je marche encore une heure avant de déclarer forfait. Épuisée, je rejoins l’abri d’un tronc d’arbre. Je pose mon sac, retire la couverture et sans plus de prospection m’allonge par terre et tombe dans le sommeil.

Un grand halo blanc m'aveugle. Je dois attendre une dizaine de secondes avant de commencer à évaluer mon environnement.
Je suis dehors, entourée de gens qui passent, habillés pour se protéger de la neige et du froid. Je remarque les skis qu'ils ont aux pieds et qui les font glisser, et les rares sapins bordant la piste. Je n'ai pas totalement récupéré la vue, les formes sont plus ou moins compactes et les couleurs très fades.
Devant, des secouristes sont en train de ramasser quelqu'un. Son corps est mis sur un brancard qui se déplace automatiquement à l'écart de la foule pour s'arrêter sur une piste d'atterrissage d'ambulance.
Trois individus dont une urgentiste s'approche pour contrôler l'état du blessé. Les deux autres ressemblent en tout point à mes parents. Je ne pense pas à ce qui me lie à eux, je les vois, étrangère.
La femme paraît horriblement inquiète contrairement à son mari, a priori mon père, qui affiche une mine grave et calme.
Et là, je comprends, c'est une jeune fille allongée et c'est moi. Les cheveux courts, teint bronzé, avec mon nez, aucun doute. Mes vêtements sont d'une autre couleur, mais ils me font penser à ceux que je portais le dernier jour de vacances.
Celui où j'ai fini à l'hôpital.
Comme plongée sous l'eau, j'ai du mal à démêler les voix de la conversation qui se déroule.
—...Te calmer, ça ira, je t'appellerai.
— Non...
— Est-elle consciente ? reprends la voix grave.
— Non, mais vous devez...
— Il suffit, ce n'est pas possible. Cela la tuerait. Vous devez trouver un autre donneur, je ne suis pas son père.
— Comment ça...?
— Nous l'avons adoptée. Elle n'a pas le même groupe sanguin que nous deux, nous sommes incompatibles. Je sais qu'elle fait une hémorragie intra-crânienne...
Une goutte puis trois tombent sur mon front. Je lève la tête, il n'y a pas l'ombre d'un nuage. Une raideur dans la nuque, suivit de tiraillements dans les jambes commencent à détourner mon attention, et le décor disparaît dans l'obscurité. L’humidité et l’eau me réveillent. Je suis avachie sur un sac et j’entends la pluie ricocher sur les feuilles de l’arbre au-dessus de ma tête. Je regarde autour, il n’y a rien d’autre que des champs, le bruit des insectes et le soleil orange qui se couche.
Mon estomac gargouille, avant de manger, je dois d’abord fabriquer un toit. Je me lève, les membres raides, et avec mon couteau, j’examine les branches accessibles. Je coupe trois branches, les installe en tipi et recouvre mon toit de fortune avec la couverture. J’essuie la sueur de mon front en me préparant à manger, je dormirai ici et me remettrai en route au matin.

Je suis réveillée par un chant d'oiseau particulièrement agaçant.
Il a plu pendant la nuit, j'ai cru que cela durerait une éternité. Il faisait trop froid, je devais bouger en permanence pour ne pas me geler les os. Les vêtements mouillés me collaient à la peau, comme l'idiote que je suis, j'ai oublié de prendre un manteau.
J’ai repensé aux allumettes et allumé la bougie. Cela a distrait mon esprit, en revanche ce soir, j’ai bien l’intention de tenter d’allumer un feu. Hors de question de repasser une deuxième nuit dans ces conditions, c'est insupportable.
J'essaie de regrouper mes idées et plis bagage. Au moment de partir, mon ventre se fait entendre. Il devra attendre, le stock de nourriture est limité et je ne sais pas encore comment le renouveler. Mon estomac ne va pas apprécier, mais je ne vais plus pouvoir le satisfaire automatiquement.
Je quitte les champs et rentre dans une forêt. La marche au soleil m'ayant réchauffée et séchée les vêtements, je frissonne sous l'humidité et la fraîcheur des bois. L'odeur de mousse est si forte qu'elle me pique la gorge.
Je garde l’œil ouvert toute la journée, pousse parfois des branches pour y chercher des fruits, sans succès.
Le ventre vide, avec des racines qui ressurgissent continuellement, je fatigue vite. Est-ce cela ma vie à présent ? Je n'arrive plus à faire le lien entre la personne qui se levait plus tôt pour courir avant de subir des heures de cours, et celle qui se tient là.
Anciennement accroc à toutes les nouvelles technologies, je vis maintenant dans la nature, me servant de mes mains et neurones pour survivre. En y pensant, je cherche avec la puce où je suis sur une carte satellite pendant une pause pour reprendre mon souffle.
Je suis à 15km de chez moi, déjà. Un sourire éclaire mon visage.
J'active de la musique et me remets en route en chantant sans voix. Au bout de deux chansons, je ne tiens plus. Je sais que je suis seule et que ce n'est pas un ragondin qui va venir me le reprocher alors je commence à fredonner.
— Birds are free... lights are tired when the sun is down. In empty place a cage sublime. What is our destiny ?... I just tried... everything to not fall down. Even a clock may run out of time.
Je continuais, de plus en plus fort, de plus en plus heureuse. Les mélodies créant des formes et des couleurs, chacune avec son propre film. La musique est dans l’air, c’est une onde de mouvement qui s’approche et s’éloigne sans arrêt. Je comprends mieux pourquoi les gens dansent, c’est l’expression de la connexion des sons et des mouvements.

Même si je recadre en permanence mes pensées, je ne peux m'empêcher d'y revenir. J'entends encore mon père dire que je ne suis pas sa fille. J'aimerais que cela n'ait pas d'importance, que mon cœur devienne dur et froid comme la pierre. Je ne l'aime pas, et pourtant, j'en suis affectée. Cela remet toute mon identité, toute ma vie en question.
Qui sont mes parents biologiques ? D'où je viens ? Pourquoi m'ont-ils adoptée ? Et surtout, pourquoi ne m'ont-ils rien dit ?
La force de ce rêve est viscérale, il était réel. J'ai reconstitué cette scène d'après ce que j'ai entendu, les formes et les couleurs correspondent à ce que je vois quand j'entends un bruit. La Synesthésie a réussi à imager mes sens d’après ma mémoire d'une façon prodigieuse. C'est une fenêtre ouverte sur des capacités que je suis loin de comprendre. Je veux en saisir les limites et être capable de les manipuler.
Outre le fait de vouloir dépasser la peur provenant de cet inconnu qui réside en moi, je dois être en pleine possession de mes moyens. La vie est impitoyable, je dois me débrouiller seule pour manger, m'abriter et ne pas mourir bêtement.
Je ne compte pas retourner à la civilisation, faire parti de la société, mon père pourrait me retrouver. Je parviendrai sûrement à obtenir un job et garder l’anonymat, mais je n'ai pas envie. J'ai grandi avec cette soif de liberté, découvrir le monde de mes propres yeux pour avoir la preuve que ce que je vois est vrai. L'Inde, l'Australie, les îles Fidji et les États-Unis ; je les ai déjà tous vu en réalité virtuelle sensorielle. Ce voyage, je veux le vivre.
Il y a tant de choses que je voudrais apprendre. Observer les gens d'une autre culture, leur mode de vie, l'environnement dans lequel ils évoluent et font ce qu'ils sont. Apprendre tellement de choses que mon cerveau devienne vieux avant l'âge et que mon cœur soit rassasié.
En attendant, c’est mon ventre qui risque de ne pas être longtemps rassasié si je ne suis pas capable de trouver de quoi manger. Se nourrir dans la nature est plus compliqué que je ne l’avais imaginé.
La nuit est tombée, incapable de dormir, mon cerveau tourne et retourne les derniers évènements. Je m’extirpe de la couette et sors le livre qui est au fond du sac. Il reste quelques braises que je ravive à l'aide de la paille des champs que j'ai pensé à prendre ce matin. Je m'assois en tailleur.

Je tourne les pages, les unes après les autres. La plupart d’entre elles sont remplies d’images de quelques secondes tournant en boucle. Un ventilateur intégré reproduit la force du vent au moment où elle a été prise, plus les odeurs et les bruits de la nature.
De grandes pleines vertes recouvrant d’anciens volcans, des falaises où des vagues violentes viennent se briser sur des rochers. Des montagnes sous la neige, un palmier sur l’océan, un bout de la jungle équatoriale, du froid arctique au désert du Sahara en passant par le silence de la Toundra.
Et le bruit des vagues venant s’écraser forme des petits points blancs alignés qui semblent pétiller comme un feu d’artifice.
Ses visions me happent et m’inspirent. J’emporte ce livre partout, pour me rappeler tout ce qu’il me reste à voir, il peut résister à l’eau, au feu, s’illuminer dans le noir. J’ai choisi sa matière et sa couleur, il me faisait voyager quand le présent était insoutenable, maintenant, il me guide vers mon futur. Je verrai tous ces paysages de mes propres yeux, quand je partirai à la Légion Étrangère, je m'en fais la promesse.
L’heure de la puce s’est remise à zéro, cela fait 4 jours que je suis partie.


Dernière modification par 15Lina15 le jeu. 18 oct., 2018 4:25 pm, modifié 2 fois.
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1724
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Synesthésie : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents

Message par louji »

Bonjour, me voilà enfin! :D

Tout d'abord, je suis venue ici parce que j'en avais envie! Le sujet de ton roman m'intéresse et m'intrigue, je voulais donc passer lire ;)
De plus, et c'est un sentiment personnel, je ne peux pas m'empêcher de me sentir "redevable" envers quelqu'un qui a passé du temps à lire et apprécier quelque chose que j'ai fait (toi avec The Debt, par exemple ;) ). J'ai envie de faire la même chose pour cette personne. Après, c'est un sentiment personnel, je ne suis pas en train de dire que tout le monde doit faire ça :D

Bref, passons aux choses sérieuses.

Petites indications : dans tes dialogues, évite de mettre trop de "!" car, à force d'en mettre, ils perdent leur signification, leur puissance face à un simple point et on a l'impression de lire la phrase sur le même ton. Pour nuancer ça, tu peux jouer avec les verbes de discours. Par exemple:
"— Lina ! Qu’est-ce que tu fais ? Ta mère n’arrête pas de sonner, crie son père. Et tu te dépêcheras de me faire à manger !" au lieu de "— Lina ! Qu’est-ce que tu fais !! Ta mère n’arrête pas de sonner ! Et tu te dépêcheras de me faire à manger !". Même chose avec cette phrase : "— Je peux savoir ce que tu attends ? Dépêches-toi, je te paies pour ça non ? Tu me réponds ?!!"

Après, il y a quelques maladresses au niveau de la découpe des phrases et du placement de la ponctuation. Par exemple: "’écrase ma cigarette et respire un grand coup, puis suivant les mouvements de mon corps. Je me dirige sans réfléchir", là je n'ai pas compris la fin de ta première phrase; on dirait que tu as coupé les deux phrases avec un point alors que tu voulais en faire qu'une seule... Tu vois? ;)
Ou aussi : "Tous les jours, se déroulent de la même manière :" ta virgule n'a pas lieu d'être ^^

Petite erreur dans cette phrase : "j'appuie sur le bouton pour la fermer manuellement " si elle appuie sur un bouton, c'est bien pour éviter de la fermer manuellement... ;)
"Elle est maintenant vêtue d'un tee-shirt bleu aux manches 3/4" :arrow: évite les chiffres bruts, essaie de les dire en lettres.
"Elle releva les yeux de sa cuillère pour m'observer faire. " :arrow: attention, petit verbe au passé au milieu d'un texte au présent ;) J'en ai repéré d'autres, il me semble, tu peux les corriger en te relisant :D Ah, en en voilà d'autres : "Mon corps bougea tout seul, comme un automatisme. Il parlait et la seconde d'après, mon poing s'écrasa sur sa face droite. Trop de souvenirs qui se mélangent avec des sentiments contradictoires dans mon cerveau, il n'a pas supporté."
D'ailleurs, la dernière phrase fait un peu trop "mécanique", un peu "parlé". Je dirais que c'est là le souci de ton prélude (ne serait-ce pas un prologue plutôt? ;) ) : ton style fait peut-être un peu trop discours de tous les jours, tu es beaucoup dans les descriptions de tâches mécaniques et quotidiennes, ce qui casse le charme du récit.

Assez des remarques négatives, le prologue ne nous en apprend que peu et il faut lire la suite :) Par conte, j'ai trouvé ce prélude un peu étrange car un prologue permet au lecteur d'introduire un univers, un événement marquant ou un personnage (pas forcément le principal) de l'histoire mais là le tien ressort plus comme un chapitre 1 à mon goût... Tu vois ce que je veux dire? ;) Quant au prélude, c'est encore autre chose! :lol:

Je remarque que je fais beaucoup ressortir des points négatifs ou des fautes d’inattention, ce n'était pas mon but premier :oops:

Je ne peux pas dire que j'apprécie vraiment Lina car je n'ai pas encore eu l'opportunité de bien la connaître... Mais ça viendra peut-être ;)

Pour conclure, je t'encourage à te relire attentivement pour corriger les quelques petites fautes d'orthographe, de temps et ponctuation qui, je pense, ne te poseront pas trop de problèmes car tu écris bien globalement :)
15Lina15

Profil sur Booknode

Messages : 294
Inscription : jeu. 25 déc., 2014 1:51 am

Re: Synesthésie : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents

Message par 15Lina15 »

louji a écrit :Bonjour, me voilà enfin! :D

Tout d'abord, je suis venue ici parce que j'en avais envie! Le sujet de ton roman m'intéresse et m'intrigue, je voulais donc passer lire ;)
De plus, et c'est un sentiment personnel, je ne peux pas m'empêcher de me sentir "redevable" envers quelqu'un qui a passé du temps à lire et apprécier quelque chose que j'ai fait (toi avec The Debt, par exemple ;) ). J'ai envie de faire la même chose pour cette personne. Après, c'est un sentiment personnel, je ne suis pas en train de dire que tout le monde doit faire ça :D

Bref, passons aux choses sérieuses.

Petites indications : dans tes dialogues, évite de mettre trop de "!" car, à force d'en mettre, ils perdent leur signification, leur puissance face à un simple point et on a l'impression de lire la phrase sur le même ton. Pour nuancer ça, tu peux jouer avec les verbes de discours. Par exemple:
"— Lina ! Qu’est-ce que tu fais ? Ta mère n’arrête pas de sonner, crie son père. Et tu te dépêcheras de me faire à manger !" au lieu de "— Lina ! Qu’est-ce que tu fais !! Ta mère n’arrête pas de sonner ! Et tu te dépêcheras de me faire à manger !". Même chose avec cette phrase : "— Je peux savoir ce que tu attends ? Dépêches-toi, je te paies pour ça non ? Tu me réponds ?!!"

Après, il y a quelques maladresses au niveau de la découpe des phrases et du placement de la ponctuation. Par exemple: "’écrase ma cigarette et respire un grand coup, puis suivant les mouvements de mon corps. Je me dirige sans réfléchir", là je n'ai pas compris la fin de ta première phrase; on dirait que tu as coupé les deux phrases avec un point alors que tu voulais en faire qu'une seule... Tu vois? ;)
Ou aussi : "Tous les jours, se déroulent de la même manière :" ta virgule n'a pas lieu d'être ^^

Petite erreur dans cette phrase : "j'appuie sur le bouton pour la fermer manuellement " si elle appuie sur un bouton, c'est bien pour éviter de la fermer manuellement... ;)
"Elle est maintenant vêtue d'un tee-shirt bleu aux manches 3/4" :arrow: évite les chiffres bruts, essaie de les dire en lettres.
"Elle releva les yeux de sa cuillère pour m'observer faire. " :arrow: attention, petit verbe au passé au milieu d'un texte au présent ;) J'en ai repéré d'autres, il me semble, tu peux les corriger en te relisant :D Ah, en en voilà d'autres : "Mon corps bougea tout seul, comme un automatisme. Il parlait et la seconde d'après, mon poing s'écrasa sur sa face droite. Trop de souvenirs qui se mélangent avec des sentiments contradictoires dans mon cerveau, il n'a pas supporté."
D'ailleurs, la dernière phrase fait un peu trop "mécanique", un peu "parlé". Je dirais que c'est là le souci de ton prélude (ne serait-ce pas un prologue plutôt? ;) ) : ton style fait peut-être un peu trop discours de tous les jours, tu es beaucoup dans les descriptions de tâches mécaniques et quotidiennes, ce qui casse le charme du récit.

Assez des remarques négatives, le prologue ne nous en apprend que peu et il faut lire la suite :) Par conte, j'ai trouvé ce prélude un peu étrange car un prologue permet au lecteur d'introduire un univers, un événement marquant ou un personnage (pas forcément le principal) de l'histoire mais là le tien ressort plus comme un chapitre 1 à mon goût... Tu vois ce que je veux dire? ;) Quant au prélude, c'est encore autre chose! :lol:

Je remarque que je fais beaucoup ressortir des points négatifs ou des fautes d’inattention, ce n'était pas mon but premier :oops:

Je ne peux pas dire que j'apprécie vraiment Lina car je n'ai pas encore eu l'opportunité de bien la connaître... Mais ça viendra peut-être ;)

Pour conclure, je t'encourage à te relire attentivement pour corriger les quelques petites fautes d'orthographe, de temps et ponctuation qui, je pense, ne te poseront pas trop de problèmes car tu écris bien globalement :)
Merci c'est gentil d'être passé (tu n'avais pas du tout à te sentir redevable :)). Je suis contente que cela t'intéresse au point de vouloir m'aider à améliorer le texte et te remercie de ta franchise, tes remarques n'étaient pas du tout méchantes mais très utiles.
Je vais les revoir points par points, elles me paraissent très justes excepté pour le bouton, j'ai mal écrit mais la fenêtre se ferme/ouvre bien automatiquement et elle appuie sur un bouton pour le faire à la main.
J'espère sinon que l'histoire t'aura un peu accroché et que tu voudras lire la suite. Si c'est le cas, je t'enverrai un message quand le prochain chapitre sortira.
La semaine prochaine je passe un tas d'examen donc j'ai du mal à me concentrer sur autre chose, mais promis je finirai de lire ton histoire.
Minouille

Profil sur Booknode

Messages : 169
Inscription : dim. 28 août, 2016 12:04 am

Re: Synesthésie : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents

Message par Minouille »

Encore une fois je n'ai qu'une chose à dire... J'aime beaucoup :D
C'est vraiment bien, j'attends impatiemment la suite^^
15Lina15

Profil sur Booknode

Messages : 294
Inscription : jeu. 25 déc., 2014 1:51 am

Re: Synesthésie : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents

Message par 15Lina15 »

Minouille a écrit :Encore une fois je n'ai qu'une chose à dire... J'aime beaucoup :D
C'est vraiment bien, j'attends impatiemment la suite^^
Merci infiniment !!!
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1724
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Synesthésie : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents

Message par louji »

Hello, je reviens après avoir lu les deux premiers chapitres :)

Le 1er chapitre avait un rythme un peu étrange, ça allait doucement, puis très vite, puis il y avait des sauts de temps... C'est un peu perturbant :lol: Pour ce qui est de l'attaque des deux gars, je ne comprends vraiment pas... De la méchanceté gratuite comme ça, c'est presque irréel... A moins qu'ils aient une bonne raison ? :shock:

Le chapitre 2, c'est ce que j'ai préféré jusque-là! ^^ J'ai trouvé ton écriture plus maîtrisée (bien qu'il reste des fautes d'orthographe et de conjugaison que tu devrais pouvoir corriger lors d'une relecture) et le début de la synesthésie de Lina était bien mise en avant! ;)

Par contre, petit point noir à mon goût : le père. Il est vraiment pas crédible, il est ridicule et il fait pas peur du tout :lol: Je vois quel genre de personnage tu voulais mettre en avant mais je pense que tu le fais peut-être pas de la meilleure manière possible... Dans sa façon de parler, c'est un peu irréel avec son langage du XVIIè siècle =D Et il s'exprime beaucoup avec les "!" ce qui finit par casser leur puissance comme je te l'ai expliqué dans mon précédent commentaire ;)

Autrement, je suis contente que les choses sérieuses arrivent :D
15Lina15

Profil sur Booknode

Messages : 294
Inscription : jeu. 25 déc., 2014 1:51 am

Re: Synesthésie : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents

Message par 15Lina15 »

Ahha ok merci pour ton commentaire tu m'as fait trop rire quand tu as dit que le père n'était pas du tout crédible :lol:
Na09

Profil sur Booknode

Messages : 395
Inscription : lun. 23 mai, 2016 12:54 pm

Re: Synesthésie : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents

Message par Na09 »

Un chapitre plus cour que j'apprécie car l'aventure ne fait que commencer !! :P
15Lina15

Profil sur Booknode

Messages : 294
Inscription : jeu. 25 déc., 2014 1:51 am

Re: Synesthésie : Aventure/Sci-Fi/Héros Adolescents

Message par 15Lina15 »

Na09 a écrit :Un chapitre plus cour que j'apprécie car l'aventure ne fait que commencer !! :P
En effet, c'est exactement ça !
Répondre

Revenir à « Essais et créations en plusieurs parties »