The Debt (terminé) [Contemporain / Ado-YA]

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louji

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

Bonjour ! On amorce avec ce chapitre une nouvelle facette importante de l'histoire. J'espère que vous apprécierez ^-^



47
Soupçons



Les jumeaux restent encore quelques temps puis finissent pas rentrer chez eux. Ils ne le font qu’en sachant que je suis là pour veiller sur notre amie. Installée au bout du canapé, sa tête blonde sur mes cuisses, Lily Rose dort. Je resterai jusqu’à ce que ses parents rentrent du travail.
C’est Phil qui arrive en premier. Je l’entends garer le 4x4 dans le garage. Une porte qui claque. Alors que ses pas résonnent dans les escaliers, un deuxième moteur ronronne à l’extérieur. Sofia rentre à quelques minutes d’intervalle. L’horloge affiche dix-neuf heures trente.
– Lily, ma puce, nous sommes rentrés ! lance chaleureusement la voix de l’avocat.
Ma gorge se serre. Il ne nous a pas encore repérés. Comment va-t-il réagir, en père aimant et protecteur ? Et Sofia ?
Il rentre dans le salon. Je peux presque sentir son regard ébahi sur ma nuque. Le bruit du garage claque de nouveau ; Sofia va monter à son tour.
– Zach ? souffle Philip d’un air incertain.
Après une seconde d’hésitation, je tourne le cou vers lui. Mon visage ne doit pas être beau à voir, car il grimace et s’approche soudain en vitesse. Son regard bascule alors sur sa fille.
– Elle… commence l’homme avant d’être coupé par Sofia.
– Tu as pensé aux œufs, mon cœur ?
Philip lance un regard désemparé et inquiet à sa femme. Celle-ci accoure dans notre direction.
– Zachary ? Qu’est-ce que tu fabriques ici ?
Mais elle ne me laisse pas le temps de répondre et s’agenouille à côté du canapé.
– Lily Rose, ma chérie, souffle-t-elle d’une voix étouffée par l’angoisse. Qu’est-ce qui t’arrive ?
Mon amie remue légèrement sur mes jambes puis ouvre les yeux.
– Maman… murmure-t-elle d’un ton faible. Oh, maman…
Sofia lui caresse les cheveux, l’inquiétude faisant luire ses yeux verts. Ceux-ci finissent par remonter jusqu’à mon visage. Ses traits se durcissent.
– Qu’est-ce qu’il lui arrive ? siffle-t-elle d’un ton sec.
– Je… commencé-je, pris au dépourvu, je… Elle…
– Maman, ce n’est pas sa faute, intervient Lily Rose en se redressant. Il est juste resté pour me soutenir. (Elle croise le regard de son père puis revient vers sa mère.) Anthony m’a quittée. Je pensais que je pourrais facilement me relever ; je m’y attendais après tout. Mais quand Zach m’a demandé… j’ai craqué. (Un souvenir de sanglot remonte dans sa gorge et elle le fait disparaître avec force détermination.) Jessica et Dante étaient là aussi et, avec Zach, ils m’ont réconfortée. (Elle m’adresse un regard plein de reconnaissance.) Il est resté jusqu’à ce que vous rentriez.
– Oh, je vois, répond simplement Phil d’une voix morne. Ma puce, je suis tellement désolé.
– Merci papa, souffle-t-elle en reniflant avec un sourire triste.
J’ai à nouveau envie de la serrer dans mes bras, mais Sofia me devance. Elle se redresse et serre fermement sa fille contre elle. Lily Rose enfouit le nez dans son épaule.
Comprenant que je dois sortir de cette intimité familiale, je me lève du canapé et m’éclipse discrètement. Avant que je ne parte, Phil pose une main sur mon épaule. Arrêté par son geste, je lui adresse un regard inquisiteur.
– Merci d’être resté jusqu’à notre retour, mon garçon, chuchote-t-il, je t’en suis reconnaissant.
– C-C’est rien, bredouillé-je en baissant les yeux. Avec tout ce que Lily et vous avez fait pour moi, c’est la moindre des choses.
– Merci quand même.
Il m’adresse un petit hochement de tête et me laisse filer. Ma maison n’est qu’à une minute à pied. Je suis étonné de voir la Jeep de Mark garée dans l’allée et la lumière aux fenêtres. Il est rentré tôt aujourd’hui.
J’insère la clef dans la serrure puis pousse la porte. Une odeur de lardons grillés me saute au nez, rappelant à mon estomac qu’il est vide. Avec hâte, je me déchausse et retire mon manteau.
– Mark, lancé-je en m’avançant à travers le salon pour rejoindre la cuisine, tu es rentré tôt.
– Et toi tard, réplique-t-il alors que j’atteins l’entrée.
Je me fige sur le seuil de la pièce. Mark, son tablier ridicule autour du cou, est penché au-dessus de la gazinière.
Et Elena Dent le regarde cuisiner d’un œil bienveillant.

Le regard sombre de la journaliste finit par glisser vers moi. Ses lèvres s’étirent en sourire tandis que ses yeux perçants dévisagent le moindre trait de mon visage.
– Bonsoir Zach, souffle-t-elle d’une voix suave en se décollant du plan de travail.
Je la dévisage sans savoir comment réagir. Finalement, constatant ma perplexité, elle m’adresse un petit signe de la main amical. Je continue à la toiser en silence.
Qu’est-ce qu’elle fout là ?
– Tu as perdu ta langue ?
La voix de Mark est pleine de moquerie.
– Peut-être que Jessica te l’a malmenée.
Je rougis tellement fort qu’Elena éclate de rire.
– Mark, arrête, il va finir par s’évanouir d’embarras.
Ce n’est pas loin.
– Sans plaisanter, Zach, ça va ? reprend Mark en se tournant vers moi.
Je hoche la tête. Ses yeux presque noirs s’attardent pourtant mon visage.
– Tu es sûr ? Tu étais où ce soir ?
– Chez Lily, je finis par répondre d’un ton rauque.
– Oh, d’accord.
Il se remet à la cuisine.
– Mark…
– Oui ?
– Euh…
– Quoi ? marmonne-t-il en baissant le feu sous la poêle.
– Eh bien…
Mon regard bascule sur Elena, qui m’observe avec curiosité, se demandant sûrement quelle est ma question. C’est assez gênant de la poser devant elle.
– Je voulais savoir…
Soudain, comme s’il venait de comprendre le mystère de l’univers, Mark se retourne vers moi, le regard éclairé par une lumière de compréhension.
– Oh ! Des techniques de drague ?
Je le toise sans rien dire, mortifié. Bon sang, c’est la présence d’Elena qui le rend si bizarre ?
– Non, je me demandais juste si Elena allait rester manger.
– Ah, lâche-t-il d’un air déçu. Bon, tu sauras que je peux éventuellement te conseiller quand tu voudras.
Cette fois, je m’énerve.
– Mark ! crié-je en faisant un pas dans la cuisine, arrête. Je l’ai juste embrassée. Qu’une fois. Je… je sais pas du tout comment ça va évoluer entre nous.
Il hausse les épaules avec désinvolture.
– Vous, les jeunes, aujourd’hui, vous allez tellement vite…
– Mais ça veut pas dire que je suis comme ça ! rétorqué-je, vexé.
Comme s’il venait de comprendre qu’il m’a blessé, il se tourne vers moi, l’air penaud.
– Oui, pardon, Zach, j’aurais dû m’en douter.
Je baisse les yeux. Je ne veux pas me précipiter. Je veux profiter. Surtout avec Jess. Ce n’est pas juste une fille. C’est Jessica. Elle mérite mieux que la précipitation.
Et merde, pourquoi on doit avoir cette conversation en face de cette nana ? songé-je avec agacement en jetant un coup d’œil à Elena.
Elle me toise avec amusement.
– Et, oui, je reste manger, en réponse à ta question, souffle-t-elle d’un air malicieux.
Je marmonne tout bas pour moi-même.
– Tu n’es pas content ?
Je hausse les épaules en évitant son regard. Ça ne me réjouit pas, mais ça ne m’agace pas plus que ça, en vérité.
– En fait… commence-t-elle en perdant tout trace de malice sur son visage, il faut que je vous parle de quelque chose.
Je jette un coup d’œil à Mark, qui a cessé de cuisine. Tourné vers nous, il toise Elena en silence.
– J’ai appelé Mark il y a une heure, m’informe-t-elle. Je lui ai expliqué qu’il y a un sujet important dont je dois vous parler – notamment avec toi Zach. Il m’a proposé de venir manger pour qu’on puisse en discuter.
La gravité de ses mots plombe mon estomac et le sérieux de ses yeux glace mon sang.
De quoi veut-elle nous parler au juste ? Pourquoi a-t-elle l’air aussi nerveux ?
Que va-t-elle m’annoncer ?


Dernière modification par louji le lun. 20 avr., 2020 5:02 pm, modifié 3 fois.
15Lina15

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par 15Lina15 »

Salut ! Je viens de lire ton dernier chapitre, j'ai relevé quelques trucs, je te les dit et après je détaille ;)
§1 : Installé -> installée
§2 : mère qui parle :"Qu’est-ce qui t’arrive ? » > « Qu’est-ce qu’il t’arrive ? » ?
Je suis étonnée que Zach s’ouvre suffisament (très peu de temps qu’il accepte de la prendre dans ses bras pour lui dire bjr), et en même temps qu’il dépasse la frontière homme/femme, contacts.
§4 : se décollant d’un plan de travail. > pas « du plan de travail » ?
§4 : "elle pose deux bises sur mes joues » => c’est assez intime comme action aux USA pas comme en France (fait exprès ?)
Fin : "Un malaise terrible m’envahit. La gravité de ses mots plombe mon estomac et le sérieux de ses yeux glace mon sang.
De quoi veut-elle nous parler ?
Pourquoi ai-je si peur ? "
=> c’est un peu rapide, ça parait faux, on ressent pas vraiment comme Zach cette pression, ça nous sort du récit

En règle générale, il y a deux trucs qui me gênent un peu. Et c'est drôle parce que là ton chapitre regroupe parfaitement les deux : ce qui est pratique pour que je t'explique.
Première chose, je trouve Zach énormément changé. C'est bien, c'est qu'il faut, mais je ne sais pas si avant il était du genre protecteur voire câlin, une personnalité "douce" puisqu'avant tu as surtout montré l'enfant renfermé et mauvais garçon. Il a toujours été très sensible, mais je ne sais pas s'il s'est ouvert au point d'être aussi proche de Lily Rose (même si ce qu'il lui arrive le pousse à l'être), je me demande s'il aurait pas fallu un chapitre ou deux de transitions, qu'on le voit plus affectueux dans d'autres circonstances… Je sais pas, c'est juste mon avis.
Deuxième chose : la "journaliste" s'incruste super étrangement dans leur quotidien, et le fait que Zach le remarque ne fait que souligner que ce n'est pas amené suffisamment 'normal' et personnellement ça me sort du récit. Il y a des moments ou tu le fait mieux que d'autres, mais je reconnait que c'est un fil tendu sur lequel il doit être difficile de marcher. Parce que j'ai l'impression que tu voulais garder pour toi la raison de sa présence, pour susciter un certain suspense. Mais en même temps, dans la vie réelle, les gens ne s'incrustent pas chez les autres sans raison valable (amis en commun, but précis, activité partagée), d'autant que Mark ne semblait pas voir grand monde avant (il est assez fermé (et ça parait sensé)).

Voilà pour moi. J'espère que t'aura compris ce que je voulais dire. Je me demande ce qui va se passer ensuite (même si je parie mon bras qu'elle va dire qu'elle est sa mère ou quelque chose dans le genre), à bientôt ! ;)
louji

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

15Lina15 a écrit :Salut ! Je viens de lire ton dernier chapitre, j'ai relevé quelques trucs, je te les dit et après je détaille ;)
§1 : Installé -> installée
§2 : mère qui parle :"Qu’est-ce qui t’arrive ? » > « Qu’est-ce qu’il t’arrive ? » ?
Je suis étonnée que Zach s’ouvre suffisament (très peu de temps qu’il accepte de la prendre dans ses bras pour lui dire bjr), et en même temps qu’il dépasse la frontière homme/femme, contacts.
§4 : se décollant d’un plan de travail. > pas « du plan de travail » ?
§4 : "elle pose deux bises sur mes joues » => c’est assez intime comme action aux USA pas comme en France (fait exprès ?)
Fin : "Un malaise terrible m’envahit. La gravité de ses mots plombe mon estomac et le sérieux de ses yeux glace mon sang.
De quoi veut-elle nous parler ?
Pourquoi ai-je si peur ? "
=> c’est un peu rapide, ça parait faux, on ressent pas vraiment comme Zach cette pression, ça nous sort du récit

En règle générale, il y a deux trucs qui me gênent un peu. Et c'est drôle parce que là ton chapitre regroupe parfaitement les deux : ce qui est pratique pour que je t'explique.
Première chose, je trouve Zach énormément changé. C'est bien, c'est qu'il faut, mais je ne sais pas si avant il était du genre protecteur voire câlin, une personnalité "douce" puisqu'avant tu as surtout montré l'enfant renfermé et mauvais garçon. Il a toujours été très sensible, mais je ne sais pas s'il s'est ouvert au point d'être aussi proche de Lily Rose (même si ce qu'il lui arrive le pousse à l'être), je me demande s'il aurait pas fallu un chapitre ou deux de transitions, qu'on le voit plus affectueux dans d'autres circonstances… Je sais pas, c'est juste mon avis.
Deuxième chose : la "journaliste" s'incruste super étrangement dans leur quotidien, et le fait que Zach le remarque ne fait que souligner que ce n'est pas amené suffisamment 'normal' et personnellement ça me sort du récit. Il y a des moments ou tu le fait mieux que d'autres, mais je reconnait que c'est un fil tendu sur lequel il doit être difficile de marcher. Parce que j'ai l'impression que tu voulais garder pour toi la raison de sa présence, pour susciter un certain suspense. Mais en même temps, dans la vie réelle, les gens ne s'incrustent pas chez les autres sans raison valable (amis en commun, but précis, activité partagée), d'autant que Mark ne semblait pas voir grand monde avant (il est assez fermé (et ça parait sensé)).

Voilà pour moi. J'espère que t'aura compris ce que je voulais dire. Je me demande ce qui va se passer ensuite (même si je parie mon bras qu'elle va dire qu'elle est sa mère ou quelque chose dans le genre), à bientôt ! ;)
Oh, merci beaucoup pour ton com détaillé, ça fait plaisir ! ;)

- Merci, je corrige ^^
- Alors, pour le coup, c'est pas une faute le "qui" =) C'est juste que c'est tellement passé à l'oral que les gens pensent que "qu"il" est la forme correcte, alors que non \0^0/ (fin, je crois). Pour mieux comprendre : lien.
- Tu veux dire que Zach s'ouvre avec Lily ? A vrai dire, ils sont vraiment proches depuis des années (c'était un peu sa seule amie avant qu'il ne rencontre les jumeaux ^^), mais peu tactiles, car Zach ne l'est pas. Mais, pour le coup, dans cette situation, ça ne me semblait pas choquant qu'il se rapproche, même physiquement, d'elle... Dans la mesure où son amie n'est vraiment pas bien, il fait des efforts...
- Yep, c'est plus joli comme ça ^^
- Alors, pour les bises, c'est vrai que c'est peu répandu aux USA (enfin ils se font des hug pour se dire bonjour, alors, question intimité... :lol: ), du coup je pense que je vais rester au geste de la main, ça me semble plus crédible, en effet :)
- Pour le coup, c'est vrai que les dernières phrases font un peu "exagéré" :roll: Je savais pas trop ce que ça allait donner, mais je comprends parfaitement que ça sorte du récit... Je vais adoucir tout ça ^^

"Avant"... avant l'accident ? Ou les années qui ont suivi ? Jamais, j'ai envie de te dire :lol: Avant l'accident, il était très renfermé, comme tu dis, triste et seul. Par la suite, c'était pas incroyable non plus, il est resté discret et assez introverti ^^ En revanche, avec Lily Rose, il est plutôt proche, et ça dès le début =) (CF les premiers chapitres et la partie du journal où il parle d'elle ^^). Je comprends que ce moment d'intimité soit perçu comme soudain, car c'est un peu le but, l'ambiance du récit chute avec l'annonce de la séparation de LR, et prend un peu de court les personnages... Mais je pensais, justement, être assez lente sur l'évolution des relations inter-personnages pour pas que ça choque non plus... :?

Pour la journaliste, c'est assez brusque, je confirme, et oui c'est en partie fait exprès... Après, il y a une grosse raison qui pousse Mark à être aussi confiant envers elle, et j'ai pas dû le faire comprendre assez fort, je pense :lol: :P Du coup, pour Zach aussi, c'est très bizarre, mais disons.. qu'Elena a l'appui de Mark ^^ Si tu ne comprends pas trop aujourd'hui, ça viendra avec les chapitres où Elena sera présente =)

Bien sûr, j'ai tout compris ! Et merci de prendre le temps de me donner ton ressenti; c'est très sympa ^-^ Ça me permet de voir où ça bloque, même si je me justifie plus qu'autre chose x'') Malgré tout, je garde toujours en tête les petites remarques, car je relis de manière assez régulière les chapitres, et ajouter une phrase ou deux peut pas mal changer les choses mine de rien :D

Aller, encore merci et à bientôt ! ;)
15Lina15

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par 15Lina15 »

Salut,
contente de ne pas être tombée à côté et qu'on se soit comprise. J'irai voir le lien que tu as mis, merci !
Non tu ne te justifies pas du tout :lol: je te redis ce que tu m'as dit la dernière fois, c'est un échange tu m'expliques pour qu'on se comprenne.
louji

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

15Lina15 a écrit :Salut,
contente de ne pas être tombée à côté et qu'on se soit comprise. J'irai voir le lien que tu as mis, merci !
Non tu ne te justifies pas du tout :lol: je te redis ce que tu m'as dit la dernière fois, c'est un échange tu m'expliques pour qu'on se comprenne.
Bah y'avait pas de raisons qu'on se comprenne pas ;) :D
Ben un peu quand même, je m'en rends compte :roll: Si toi, tu te fais ces réflexions, c'est que d'autres aussi... et ils n'ont pas forcément mes "explications" ^^'
M'enfin x')
louji

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

Bonjour !
Ce chapitre marque le début plus sérieux d'un des pans de l'histoire, il est très court en revanche, désolée ! (et j'ai conscience que ce n'est pas idéal avec un rythme d'une publication toutes les deux semaines, car le suspense disparaît... mais bon :roll: )




48
La photo



Mon cœur cogne comme un forcené contre mes côtes. J’ai la sensation qu’il pourrait me les briser si je n’essaie pas de me calmer. Avec une grande inspiration, je ferme les yeux et mets les mains à plat sur la table à manger.
Nous nous y sommes installés quelques minutes plus tôt, après qu’Elena Dent nous ait annoncé qu’elle souhaitait nous parler. De choses importantes.
Un plat fumant de bœuf accompagné de pommes de terre et lardons est posé au milieu de la table. Mark est assis au bout, Elena à sa gauche et moi à sa droite. Un silence gêné emplit le salon.
– Eh bien, servez-vous, finit par lancer Mark d’une voix qui se veut enjouée.
Comme personne ne fait mine de bouger, il pousse un soupir et attrape la louche.
– Elena ?
Sans un mot, la journaliste tend son assiette. Mark la sert généreusement puis se tourne vers moi.
– Juste un peu, précisé-je d’une petite voix, je n’ai pas très faim.
– OK.
Il finit par se servir puis, après une hésitation, attaque son assiette. Elena et moi faisons de même.
– C’est délicieux, souffle la femme avec un sourire chaleureux à Mark.
Les yeux de celui-ci se mettent à luire.
– Ça fait plaisir à entendre. (Il tourne la tête dans me direction, inquisiteur.) Tu aimes ?
– Oui. J’aime tout ce que tu fais, Mark, ajouté-je d’un air las.
Il ignore mon humeur maussade pour retourner à son assiette.

Les assiettes de Mark et Elena sont à moitié vides que celle-ci n’a toujours pas abordé ce fameux sujet important qui me coupe l’appétit.
– Zach, tu es malade ? s’enquit Mark en remarquant que j’ai à peine touché à mon plat.
– Non, le rassuré-je en secouant la tête. C’est juste que… j’ai la tête ailleurs.
Les yeux sombres d’Elena me toisent, songeurs. Elle se demande peut-être si c’est le bon moment.
La gorge nouée par une angoisse qui vient du fond de mes tripes, je suis incapable de finir mon dîner, pourtant très bon.
Mark se lève pour débarrasser le plat et les assiettes. Alors que nous sommes seuls, je murmure à l’adresse d’Elena :
– De quoi voulez-vous nous parler ?
– De… quelque chose, répond-t-elle en évitant mon regard. Je pense que ça peut être important, comme ça peut être stupide. (Devant mon air agacé, elle ajoute doucement : ) Si ça ne te dérange pas, je préfère que Mark soit là.
– Mark est là, déclare celui-ci en nous rejoignant.
Il s’assied et nous toise à tour de rôle.
– Alors, pouvons-nous aborder le vif du sujet ?
– Oui, annonce simplement Elena.
Elle se penche au pied de sa chaise pour récupérer son sac à main en cuir noir. Elle en sort son portefeuille et le pose devant nous. Intrigué, je la dévisage. Sa lèvre inférieure se met à trembler puis elle braque les yeux sur moi.
– J’ai une photo à vous montrer.
Interdit, je me cale au fond de la chaise. J’ai l’impression qu’une boule de plomb fond dans mon estomac et qu’on verse de la limaille de fer dans ma gorge. Dur et froid.
Avec des mains tremblotantes, Elena ouvre son portefeuille. L’attention de Mark est fixée sur son contenu. Des cartes de crédit, des tickets de caisse, des papiers d’identité, un permis de conduire, des cartes de visite… Elena Dent soulève une petite poche et en tire une photo cornée et jaunie.
– C’est une photo de mon frère et moi, annonce-t-elle simplement. Elle remonte à une quinzaine d’années. Nous avions vingt-trois et vingt-cinq ans.
Mark et moi la dévisageons en silence tandis qu’elle garde la photo entre ses longs doigts fins. Finalement, après avoir serré les dents, elle la pose délicatement au centre de la table, comme s’il s’agissait d’un objet fragile. La photo est vieillie et les couleurs sont passées. Néanmoins, on perçoit clairement les deux visages qui y apparaissent. Je reconnais aisément Elena, plus jeune, avec ses boucles noires autour du visage et ses yeux sombres intenses. À côté d’elle, rayonnant, un jeune homme pose. Il a lui aussi des cheveux noirs et ondulés, des yeux sombres et des lèvres fines.
Je ne dis rien. Mark le fait pour moi.
– Mon Dieu.
Elena m’observe en silence, pâle, inquiète.
Je suis le portrait craché du jeune homme sur la photo.


Dernière modification par louji le lun. 20 avr., 2020 5:05 pm, modifié 2 fois.
15Lina15

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par 15Lina15 »

Salut ! ^^
Oui, effectivement ce chapitre est plutôt court, mais bon, vaut mieux que tu le fasse comme tu le sens et comme tu l'as prévu que de le remplir sans intérêt.
Tout est bien écrit, je n'ai rien vu qu'y m'ai choqué. Et la fin est bien amenée, contente d'enfin y voir plus claire (même si ce n'est que le début je suppose) :lol:
À la prochaine !
louji

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

15Lina15 a écrit :Salut ! ^^
Oui, effectivement ce chapitre est plutôt court, mais bon, vaut mieux que tu le fasse comme tu le sens et comme tu l'as prévu que de le remplir sans intérêt.
Tout est bien écrit, je n'ai rien vu qu'y m'ai choqué. Et la fin est bien amenée, contente d'enfin y voir plus claire (même si ce n'est que le début je suppose) :lol:
À la prochaine !
Holà ^^
Haha, oui, il était prévu ainsi... :roll:
Bon, tant mieux, merci ! :D (et ce n'est que le début, oui :) )
A bientôt, merci pour ton passage ! ;)
louji

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

Bonjour !
Ce chapitre devrait apporter quelques détails et informations supplémentaires par rapport au chapitre précédent ^^
Bonne lecture :)




49
Oliver Dent



J’ai la tête qui tourne. Les meubles tremblent et les visages sont flous. Le monde frémit. Mon univers tangue.
Sans un mot, je continue à fixer l’image. Je n’ai pas de mal à m’imaginer à la place de l’homme avec quelques années de plus. Ces cheveux de jais ondulés, qui bouclent sur les oreilles et la nuque, ce visage aux traits fins, ce sourire réservé, ce front haut et cette mâchoire étroite, mais volontaire, ces pommettes saillantes… Ce sont les miens. Il n’y a guère que ses yeux, sombres tandis que mes iris sont clairs, et quelques détails qui nous diffèrent.
Un haut-le-cœur remonte le long de ma gorge. Brutalement, je me lève et me précipite au premier étage. J’entends une chaise râcler puis Mark s’exclamer :
– Zach ! Attends !
Ça peut pas être une coïncidence. On peut pas autant ressembler à quelqu’un. C’est pas possible. C’est pas une coïncidence.
Mille pensées se bousculent sous mon crâne tandis que mon estomac proteste et que mon cœur hurle d’effroi.
Nauséeux, je me laisse tomber devant la cuvette des toilettes. Les yeux me piquent.
Mark parvient au premier étage au moment où je rends mon dîner et le reste de ma journée dans les toilettes. Tremblant, je me relève en titubant et lance la chasse d’eau.
Médusé, les yeux rivés à ceux incrédules de Mark, je reste sans bouger.
C’est pas une coïncidence. C’est pas possible. Pas possible.
– C’est pas possible… chuchoté-je d’une voix sourde et rendue rauque par la bile.
Il me regarde sans savoir quoi faire. Il a l’air aussi paumé que moi.
– Zach…
– Mark, c’est pas possible, répété-je d’un ton angoissé. C’est pas une coïncidence. Je… (ma voix casse comme celle d’un petit garçon) … je… La photo… Tu as vu ?
Il hoche la tête. Même avec sa peau chocolat, il paraît pâlot.
– Mark, soufflé-je d’une voix secouée de peur. Mark, c’est pas possible.
Lui qui a normalement toujours les mots justes, une réponse à tout, il ne dit rien. Son mutisme me crève le cœur. Avec rage, je me jette hors des toilettes et hurle. À Mark, à Elena, à l’homme sur la photo, au monde :
– Réponds-moi, bordel !
Mes mains sur son col. Longues et fines comme celles d’Elena. Sûrement aussi comme celles de l’homme. Je l’ai plaqué contre le mur, mais il ne fait pas mine de vouloir se dégager.
– Réponds !
– Zachary… chuchote-t-il en me regardant avec des yeux vides.
– Dis-moi que je me trompe, cinglé-je avec véhémence. Dis-moi que je me fais des idées ! Balance-moi à la tête tes mots durs pour briser mes rêves !
Il blêmit. Lui, d’habitude si fier et si imperturbable, me regarde comme si je venais de lui annoncer que ses filles étaient encore en vie.
– Je suis désolé, murmure-t-il en secouant la tête. Je ne sais pas quoi te dire. Je suis perdu.
Je lâche son col et recule, stupéfait.
– Tu es perdu ? Et moi alors ? Comment je dois me sentir ?
– Je sais pas, Zach.
Je pince les lèvres. J’ai envie de hurler, de tout foutre en l’air.

Comme il ne dit toujours rien, je me détourne de Mark et descends calmement les escaliers. Assise sur la chaise à la table à manger, Elena n’a pas bougé.
Sans un mot, je la rejoins et me rassieds en face d’elle. Ses yeux sont rougis.
– C’est mon petit frère, commence-t-elle en observant la photo. Nous fêtions son anniversaire. Il s’appelle Oliver.
– Oliver, répété-je d’une voix douce, presque tendre. Oliver Dent.
– Oui. Il habite à Denver, où il est ingénieur.
– Ingénieur.
– Oui
– Il est… gentil ?
– Oui. Adorable.
– Je vois. (Mon cœur remonte dans ma gorge, mais je me force à prononcer les mots qui m’arrachent la langue : ) Il… il… a une… famille ?
Elena me fixe avec des yeux pleins d’empathie.
– Sharon. Sa fiancée.
Un soulagement irrationnel m’envahit. Il entraîne aussitôt un vif sentiment de culpabilité. Qui suis-je pour être soulagé qu’il n’ait pas d’enfants ?
Le mot refuse de se formuler, aussi bien à voix haute que dans ma tête. Je sais ce que je pourrais être par rapport à lui. Mais l’idée me paraît improbable, incongrue, irréelle.
J’ai toujours été orphelin. C’est pas aujourd’hui que ça va changer.
Je me mets à rire. D’un rire étranglé. Dire que je pensais qu’Elena allait m’annoncer qu’elle avait accouché sous X, qu’elle avait abandonné un enfant sur les marches d’un orphelinat…
C’est la douche froide.

Mon père. Mon probable père.
Brutalement, les larmes jaillissent de mes yeux.
J’ai l’impression de regarder un rêve à travers une vitre. Présent, mais inaccessible.
Qui est cet homme ? Est-ce vraiment lui, au moins ?

Elena est derrière moi, elle caresse mon dos et chuchote des mots que je suppose réconfortants. Comment ose-t-elle ? Comment ose-t-elle après m’avoir balancé à la figure la possible identité de l’homme qui m’a donné la vie ?
Mark nous rejoint. À travers un voile brouillé de larmes, je le regarde venir d’un pas lent vers nous.
– Il faut qu’on parle, chuchote Mark à l’adresse d’Elena.
Elle ne dit rien, mais le suit dans les escaliers. Ils disparaissent en haut et je reste immobile avec pour seule compagnie la photo.
Avec des mains tremblantes, je la récupère. L’homme, inconnu, me regarde d’un air familier.
Les mots râclent ma langue lorsque je les prononce :
– Père. Mon père. (Je replie la photo au creux de mes mains, l’esprit embrumé et le cœur en bouillie.) Mon père.


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15Lina15

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par 15Lina15 »

Ouhaa, c'est un chapitre vraiment intense.
Au fond, on n'en apprend pas plus, mais la réaction de Zach tient debout et bien écrite, on est vraiment immergé !
Peut-être parler plus de Elena ? Le truc, c'est que le chapitre est assez long et pourtant il parait très court parce qu'on n'a que la réaction de Zach (bien que celle-ci est très bien écrite) et je ne trouve pas qu'elle soit trop longue, mais en même temps, ça aurait été bien d'avoir autre chose en plus.
Si on prend on compte les autres chapitres, le 48 et 49 auraient dû en faire un seul, mais c'est toi qui gère comme tu veux la structure.
Vivement la suite, à bientôt ^^
louji

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

15Lina15 a écrit :Ouhaa, c'est un chapitre vraiment intense.
Au fond, on n'en apprend pas plus, mais la réaction de Zach tient debout et bien écrite, on est vraiment immergé !
Peut-être parler plus de Elena ? Le truc, c'est que le chapitre est assez long et pourtant il parait très court parce qu'on n'a que la réaction de Zach (bien que celle-ci est très bien écrite) et je ne trouve pas qu'elle soit trop longue, mais en même temps, ça aurait été bien d'avoir autre chose en plus.
Si on prend on compte les autres chapitres, le 48 et 49 auraient dû en faire un seul, mais c'est toi qui gère comme tu veux la structure.
Vivement la suite, à bientôt ^^
C'était le but :P
Non, je confirme, on n'apprend pas grand-chose :lol: Mais je suis contente que la réaction de Zach soit crédible, je me rappelle avoir bien essayé de la retransmettre au moment où j'ai écrit ce chapitre ^^
Pour Elena, tu vas avoir l'occasion d'en apprendre plus sur elle aussi, de la voir plus s'impliquer... malheureusement, chaque chose en son temps... :roll: :oops:
Oui, ces deux chapitres sont vraiment très liés et n'auraient pu faire qu'un... mais, au moment de l'écriture, j'ai décidé de les séparer, comme pour faire une "pause mentale", de couper court à l'information, un peu pour faire écho à la stupéfaction de Zach :) Mais tu as raison, il n'y aurait rien de bizarre à ce qu'ils ne soient qu'un seul et même chapitre ^-^
Merci beaucoup pour ton com et à bientôt ! ;)
louji

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

Bonsoir (ou bonjour) ! Un petit moment en tête-à-tête pour Jess & Zach, j'espère que ça vous plaira :)



50
Douleur partagée



Je n’ai presque rien dormi de la nuit. Agité par mille pensées, traversé par de violents désirs, déchiré par les doutes. Qui est cet homme ? Oliver Dent. Qu’est-ce qui se cache derrière son ce nom et ce visage familier ? Un inconnu ; le frère d’Elena Dent ; mon probable père.
Mon père, c’est Mark.
Cette pensée n’a pas cessé de revenir à la charge dès que j’osais imaginer l’impossible. Qu’est-ce qu’un partage génétique face à une éducation ? Un lien du sang face à un lien du cœur ?
Ai-je vraiment envie de connaître mes parents biologiques ? Cela m’apporterait-il quoi que ce soit ?

Après une nuit blanche, le réveil est difficile. Je rejoins Mark dans la cuisine pour avaler quelque chose avant de partir. Il a l’air aussi épuisé et paumé que moi. D’une certaine façon, ça me rassure.
– T’as l’air d’avoir bien dormi, ironise-t-il, une tasse de café à la main.
Je lui jette un regard noir ; je ne suis pas d’humeur à plaisanter.
– Tout doux, la bête, soupire Mark d’un air las.
Grommelant, je me sers une tasse. Le goût amer de la boisson ne parvient pourtant pas à chasser les brumes de mon esprit. Je n’ai qu’une envie : tomber dans mon lit et dormir profondément toute la journée. Sans avoir à penser aux cours, à la peine de Lily Rose, à Jess, à Dante, à Elena et son frère.
Quel beau rêve.
Mon humeur ne s’arrange pas avec le voyage en bus. On me bouscule, on écrase mes pieds, des coudes se plantent dans mes bras. Ça ne change pas de d’habitude. Le fait de ne pas avoir dormi, si.
Je n’ai pas le temps de croiser les jumeaux ou Lily Rose avant la première sonnerie. Je me demande même si cette dernière est allée au lycée.
Les minutes s’écoulent lentement. Je n’éprouve aucun intérêt pour les cours. J’ai envie de rentrer chez moi et de harceler Elena Dent de questions. Je veux savoir, je veux comprendre.

À la pause de midi, j’aperçois Jessica au détour d’un couloir. Je l’interpelle avant que sa masse de cheveux rouges disparaisse de ma vue.
– Salut Zach, m’accueille-t-elle avec un sourire.
Son expression s’assombrit lorsqu’elle voit la mienne. Je n’ai rien le temps de lui dire qu’elle prend ma main et la serre. Touché, je sens une boule se former dans ma gorge.
– Il y a autre chose que l’absence de Lily Rose, suppose mon amie avec un regard soucieux.
Je ne savais même pas que Lily n’était pas là. Ça ne m’étonne pas, elle avait l’air dévastée hier.
– Oui, j’acquiesce à voix basse. Je… (Jetant un coup d’œil autour de nous, je lui fais signe de marcher.) Il faut que je t’en parle en privé.
Devant mon air sérieux, ses yeux noisette prennent un aspect dur qui me déplait. Je préfère les voir briller, comme de jolies pépites.
Une fois installés à l’écart sur un banc, nos repas sur les cuisses, je me sens plus à l’aise pour parler. Je sais que je suis d’habitude plutôt réservé, mais, avec elle, j’ai l’impression que je peux parler de tout. Alors je le fais.
Pour lui faire comprendre pleinement, je lui explique que j’ai été abandonné à l’âge de deux mois par ma mère. Que je ne l’ai jamais connue, ni elle, ni mon père. J’ai fait la connaissance d’Elena Dent par hasard ; elle ne m’a pas laissé indifférent, quelque chose chez elle titillait mon esprit. J’ajoute avec un sourire qu’elle a l’air d’avoir aussi fait de l’effet sur Mark. Elle sait déjà tout ça, mais je lui répète. Puis, j’en viens aux faits. Hier soir, après être rentré de chez Lily, je la surprends chez nous. J’explique à Jess qu’elle voulait nous parler de quelque chose.

J’ai gardé la photo avec moi. Comme si elle brûlait d’une énergie propre, je la sens à travers la poche de mon jeans.
– Et… souffle Jessica, tendue. Qu’est-ce qu’il y a ? C’est grave ?
– Je vais te montrer, annoncé-je en plongeant la main pour récupérer la photo.
Je la sors et la dépose dans la paume tiède de mon amie. Ses yeux basculent dessus et la fixent. Au bout d’une seconde ou deux, ses lèvres forment un « o » étonné.
– Voilà le problème, déclaré-je d’une voix sourde. À gauche, c’est Elena Dent, la journaliste. À droite… c’est son frère.
Silencieuse, elle continue à observer la photographie jaunie. Puis elle relève les yeux vers moi et me dévisage sans gêne.
– Oui, tu lui ressembles beaucoup. (Sans me laisser le temps de répondre, elle enchaîne, les yeux dans le vague.) Soit c’est une énorme coïncidence et votre ressemblance frappante est due à je-ne-sais-quoi, soit… soit vous êtes membres d’une même famille.
– Jess, il a trente-huit ans aujourd’hui. Il pourrait être… mon père.
– Ou ton oncle, rétorque Jessica, les yeux brillants, on ton frère, ou ton cousin, ou… Plein d’autres choses.
Moyennement convaincu, je hausse les épaules.
– Ou c’est mon père.
– Peut-être, souffle-t-elle en observant la photo. Ne portons pas de conclusions hâtives. Tu as parlé avec Elena Dent ?
– Pas vraiment, avoué-je en grimaçant. Sur le coup, j’ai été… tétanisé. Je ne savais plus quoi faire, ni quoi penser. À un moment, elle est partie parler avec Mark, je suis allé me coucher et la soirée était terminée.
Elle pose la photo entre nous deux et prend gentiment ma main dans la sienne.
– Tu devrais discuter avec elle. Voir s’il peut éventuellement être ton père…
– Et comment je fais ça ? maugréé-je, frustré.
– Je-je sais pas, bredouille Jess en rougissant. Je suppose qu’un test ADN serait… peut-être une mauvaise idée.
– Et s’il refuse de me connaître ? lancé-je brusquement en me tournant vers elle. Elena Dent m’a dit qu’il avait une fiancée… Ça se trouve, ils s’apprêtent à fonder une famille. (Elle me toise avec des yeux luisant de tristesse.) Rien nous dit qu’il voudrait faire ma connaissance.
– Zach.
Elle pose sa deuxième main par-dessus la mienne en baissant le regard. J’attends ce qu’elle a à dire.
– Tu devrais essayer de penser à autre chose, non ?
Sans prévenir, la colère fuse en moi.
– Penser à autre chose ? répété-je d’un air incrédule. J’ai passé ma vie à penser à mes parents ! À savoir qui ils étaient, d’où je venais… Sans jamais avoir de réponses. Et maintenant que j’ai une piste, je devrais laisser tomber ?
– Je sais ! ronchonne Jessica en se renfrognant. Ce que je veux dire, c’est qu’au lieu d’être obnubilé par cette histoire et de te torturer, tu ferais mieux de t’aérer l’esprit et de réfléchir à un moyen de le rencontrer.
– Le… rencontrer.
Une crainte soudaine s’empare de mon cœur et une envie de vomir monte en moi. Pour essayer de faire passer le malaise, je fixe le sol entre mes pieds. Mon sandwich à peine entamé me révulse alors je le lance dans une poubelle à côté de nous.
La main de Jess se cale sur mon épaule.
– Ça va ?
– Non.
Elle ne dit rien. Sa main glisse le long de mon dos pour atteindre ma deuxième épaule et elle appuie sa joue contre mon bras.
– Je ne sais pas quoi faire pour t’aider, mais je suis là, murmure-t-elle d’une voix douce.
Une chaleur bienvenue chasse la nausée dans mon ventre.
Lentement, je tourne le cou vers elle. Son visage est crispé par ses pensées. Elle redresse le menton en remarquant que je l’observe.
Elle me dévisage un instant puis lève la tête. Cette fois, ses lèvres épousent sans hésiter les miennes et je glisse une main dans son dos pour la retenir. Je ne veux pas qu’elle s’en aille. Je la veux contre moi pour la vie entière.
Je la repousse sans méchanceté lorsque les idées qui me traversent l’esprit percutent ma rationalité. Jessica ne m’appartient pas. Elle est autant libre de ses choix que de son esprit ou de son corps.
– Zach ? souffle-t-elle d’un ton inquiet.
– Jess… murmuré-je et je plonge les yeux dans les siens. Pardon, je… ne suis pas habitué.
– Oh, lâche-t-elle avant de rire nerveusement. J’ai cru que tu regrettais de m’embrasser.
– Je ne regretterai jamais un seul des baisers que je te donnerai, affirmé-je d’un air très sérieux.
Je la vois rougir puis se détourner.
– Je crois que c’est la première fois qu’un garçon me dit une aussi belle chose, avoue-t-elle d’une voix mi-amusée, mi-gênée. Alors… on peut reprendre là où on était ?
Timidement, je glisse une main sous ses cheveux pour la poser sur sa nuque. Je la sens se raidir puis se détendre quand elle se penche vers moi. De nouveau, ses lèvres me font oublier le reste.


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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par 15Lina15 »

Salut !
J'aime beaucoup ce chapitre, il est mieux structuré que le dernier avec un rythme croissant.
Et en plus, on peut voir les deux amoureux, laissés de côté que l'on souhaite qu'ils évoluent et c'est une vraie surprise, très touchante leur relation. D'autant que le personnage de Jess est moteur et fait bien avancer l'histoire.
Bon courage, à bientôt ^^
louji

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

15Lina15 a écrit :Salut !
J'aime beaucoup ce chapitre, il est mieux structuré que le dernier avec un rythme croissant.
Et en plus, on peut voir les deux amoureux, laissés de côté que l'on souhaite qu'ils évoluent et c'est une vraie surprise, très touchante leur relation. D'autant que le personnage de Jess est moteur et fait bien avancer l'histoire.
Bon courage, à bientôt ^^
B'soir ^^
Merci ! Je vois bien ce que tu veux dire par la structure, c'est sûr qu'il est plus complet et fait ""avancer"" le récit :)
Oui, pour le coup, c'est la première fois qu'on les voit vraiment ensemble que ça dure plus que quelques secondes :roll: Pour Jess, je suis contente que tu l'apprécies, car elle a un rôle-clef dans l'histoire, et je comprendrais que son personnage passe mal... Mais, si c'est pas le cas, tant mieux ! :D

Merci beaucoup pour ton retour et à bientôt ;)
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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par 15Lina15 »

louji a écrit :
B'soir ^^
Merci ! Je vois bien ce que tu veux dire par la structure, c'est sûr qu'il est plus complet et fait ""avancer"" le récit :)
Oui, pour le coup, c'est la première fois qu'on les voit vraiment ensemble que ça dure plus que quelques secondes :roll: Pour Jess, je suis contente que tu l'apprécies, car elle a un rôle-clef dans l'histoire, et je comprendrais que son personnage passe mal... Mais, si c'est pas le cas, tant mieux ! :D

Merci beaucoup pour ton retour et à bientôt ;)
Hey ! Oui, je comprends ton problème avec Jess qui est parfois intrusive et directe. Souvent le meilleur moyen de contre-balancer c'est de montrer des fragilités ou une blessure. Mais bon, je ne pense pas avoir besoin de te dire comment faire, tu la gères plutôt bien pour l'instant :lol: :lol: .
P.S.: je n'ai toujours pas avancé Syn, je suis sur un scénario (devoir) :cry: mais c'est intéressant de voir cette facette complètement différente de l'écriture :idea:
louji

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

15Lina15 a écrit :
Hey ! Oui, je comprends ton problème avec Jess qui est parfois intrusive et directe. Souvent le meilleur moyen de contre-balancer c'est de montrer des fragilités ou une blessure. Mais bon, je ne pense pas avoir besoin de te dire comment faire, tu la gères plutôt bien pour l'instant :lol: :lol: .
P.S.: je n'ai toujours pas avancé Syn, je suis sur un scénario (devoir) :cry: mais c'est intéressant de voir cette facette complètement différente de l'écriture :idea:
Yes, c'est d'ailleurs prévu, qu'on la voit sous un jour un peu moins brillant ^^
Beh, je prends toujours les conseils, hein ! 8-)

T'inquiète pas, les priorités avant tout ;) Et, oui, ça doit être très intéressant de bosser sur une scénario (d'audiovisuel, je suppose) ? Tu me tiens au courant de la progression ? ^^
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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par 15Lina15 »

Oui, bien sûr. Pas de souci ;)
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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

Bonjour ^^
Un chapitre assez court, et qui fait office de transition :)
Vous saurez notamment pourquoi Mark s'est ouvert assez facilement à Elena ;)




51
L'appel



Même si Jess a réussi à me détendre et à canaliser mon trop-plein d’émotions, je sors du lycée nerveux et fébrile. J’imagine Lily Rose prostrée chez elle, le cœur fracassé par un démon déguisé en humain charitable. Je me rappelle les lèvres sanguines de Jessica, l’odeur épicée de ses cheveux, la lueur inquiète dans les pépites qui lui servent d’iris.
Perdu dans mes rêveries, je manque trébucher après avoir été bousculé par un élève. Agacé, je réajuste mon sac puis prends la direction des arrêts de bus.
Je sursaute légèrement lorsque mon portable vibre dans ma poche. Machinalement, je le sors. Le numéro n’est pas enregistré. Avec un soupir, je raccroche.

Le numéro m’a appelé une autre fois, dans le bus – pas question de répondre – en me laissant un message vocal. J’attends d’être descendu à mon arrêt pour enclencher la messagerie. Je reconnais la voix d’Elena dès qu’elle prononce les premiers mots :
« Bonjour, Zach, c’est Elena. Tu es peut-être encore au lycée, je suis désolée de te déranger. Je voulais te proposer d’aller boire un café à Lake Town dans le week-end. Nous… pourrons parler… de la photo. Rappelle-moi pour me donner ta réponse. Bises. »
Une vague d’angoisse monte en moi. Je l’étouffe en respirant profondément et en fixant la jolie façade de la maison. Les volets rouges, la peinture ensoleillée… Tout ceci est devenu familier. Le grincement du portillon lorsqu’on le pousse, les gémissements de la clôture lorsque le vent souffle dru, les herbes rebelles qui poussent entre les pavés de l’allée, les buissons que Mark taille chaque année…
La maison est plongée dans le noir et le froid. Je soupire, frissonne, me déchausse puis me déshabille. Le stress d’une discussion avec Elena est de nouveau repoussé par le délicat crépitement du feu quand j’éveille la cheminée. Accroupi, je reste devant la vitre opaque à observer la danse sensuelle des flammes. Doucement, l’orange vif est remplacé par un rouge plus sombre, plus profond. Les cheveux de Jessica ondulent lorsqu’elle bouge.
Embarrassé de l’avoir imaginée à la place du feu, je cligne des yeux pour chasser les images doucereuses et me redresse, les joues chaudes.

Installé sur le canapé, je fixe mon portable sans me décider. Malgré la carte de visite qu’elle m’a donnée, je n’ai jamais rentré la journaliste dans mes contacts. Je n’aurais pas cru que cette femme ait la moindre importance dans ma vie.
C’est peut-être ma tante.
Je jure. Puis me décide enfin.
– Allô ?
J’hésite une seconde.
– Elena, c’est Zach. Je te dérange pas ?
– Non, non ! Je suis dans ma chambre d’hôtel à Lake Town.
– Oh, très bien. Je t’appelais pour… pour le week-end prochain.
– Alors, tu es partant ?
Le regard rivé aux flammes, je ne réponds pas tout de suite.
– Oui. Il y a un cybercafé près de mon lycée. Il est pas mal. Si tu aimes le café noir, ils en font de très bons.
– J’adore le café noir, confirme-t-elle d’un ton malicieux. Alors on se retrouve là-bas. Samedi, quatorze heures ?
– Parfait. (Avant qu’elle ne me dise au revoir, j’ajoute précipitamment : ) Je viens sans Mark, je suppose ?
– À toi de voir. Nous devons discuter de choses importantes, Zach. Réfléchis. Si tu es plus à l’aise avec ton père, propose-lui de venir. Si tu souhaites garder cette discussion plus… intime, viens seul.
– D’accord. (Un silence au bout du fil.) Merci de la proposition.
– Il n’y a pas de quoi. À samedi ! Bises.
– Salut…
La communication se coupe. Un nouveau soupir affaisse ma poitrine. Que faire ? Devrais-je proposer à Mark de venir ? M’aiderait-il à faire face à une éventuelle douloureuse vérité ? Ou serait-il plus méfiant, plus terre-à-terre, refusant de se laisser aller aux théories les plus folles ?
Et comment peut-il réagir face à cette soudaine opportunité dans ma vie ?

Le lendemain, toujours pas de trace de Lily Rose. Je m’inquiète. Dès que la sonnerie de midi retentit, je file dans la cour envoyer un message. Peu avant de retourner en classe, une réponse de sa part me soulage un peu. Sa mère l’a obligée à rester à la maison. Elle se sent mieux, mais Sofia a insisté : Lily Rose est une élève tellement sérieuse qu’elle n’a pas loupé un cours depuis deux ans. Rater deux journées ne pourra que la soulager, surtout après sa rupture avec Anthony.
Je croise rapidement Dante en cours d’histoire. Nous échangeons un petit coup de poing et un sourire. Mr Dalton s’enflamme sur la guerre de Sécession. Pas aussi ardent, mais tout aussi intéressé, c’est la seule heure de la journée qui tient mon esprit occupé. L’histoire est une des pistes à laquelle je pourrais penser pour mon avenir. C’est l’une des rares matières pour laquelle je m’intéresse sincèrement.

Le soir, Mark rentre tôt ; plus tôt que moi.
Une odeur inhabituelle provient de la cuisine. Perplexe, je me déchausse rapidement puis file tout droit vers la pièce.
– Bonsoir, Zach, lâche Mark d’un ton tranquille en levant les yeux de son verre de limonade.
– Bonsoir, je réponds en cherchant des yeux l’origine du fumet qui me chatouille les narines. Qu’est-ce que tu as fait à manger ?
– J’ai rien fait.
Sa réponse me fait baisser les yeux. L’air mutin, il observe ma réaction en silence.
– Elle vient d’où, l’odeur ?
– Du four, indique-t-il en se levant. J’ai commandé à manger. Des pizzas.
Il ne me faut pas moins de cinq secondes pour digérer la nouvelle. Il n’a jamais commandé de nourriture. Encore moins des pizzas.
Devant ma stupéfaction, il s’esclaffe avant de reprendre son sérieux.
– J’avais envie d’un petit plaisir. (Il hausse les épaules avec un sourire amer.) Je me fais rarement de petits plaisirs depuis leurs morts. J’ai envie de changer.
Il récupère un torchon pour ouvrir le four et en sort deux pizzas fumantes.
– J’ai pris poulet et bacon, ça te va ? Je les ai faites réchauffer, j’espère qu’elles sont pas trop cuites.
– O-Oui, bredouillé-je en me hâtant vers les tiroirs pour mettre la table.
Pendant que je pose assiettes et couverts, Mark me fixe en silence.
– Et… j’aimerais… (Il soupire bruyamment en commençant à découper l’une des pizzas.) J’aimerais être un père plus cool. Moins coincé.
Ses paroles me mettent mal à l’aise. J’espère que ce n’est pas ma faute, s’il ressent ce besoin de changer. Ce n’est pas parce qu’il n’est pas dans la norme que je vais lui en vouloir. Sans compter sur le fait que je serais très mal placé pour le lui reprocher.
– C’est aimable de ta part, je reprends en m’installant devant mon assiette, mais… ne te force pas à être quelqu’un qui te ressemble pas juste pour moi.
Étonné de ma déclaration, il prend son temps avant de répondre.
– C’est vrai que je le fais en partie pour toi, se décide-t-il à avouer en plongeant ses iris sombres dans les miens. Mais aussi pour moi. Je… j’étais pas aussi strict avec les jumelles. Beaucoup plus enclin à faire des choses, à manger sur le canapé… J’ai été très autoritaire avec toi, parce que j’avais peur que tu échappes à mon contrôle, que tu continues sur la mauvaise voie que tu avais empruntée. Sauf que j’ai réussi mon pari, j’ai fait de toi quelqu’un de bien.
Je rougis face au compliment. Même si, en fin de compte, c’est lui qui a fait la plus grande partie du boulot.

Après avoir mangé les pizzas avec avidité – c’est tellement rare ! – j’attends que Mark se soit installé sur le canapé pour l’informer de l’invitation d’Elena. Sa réaction me surprend.
– Elle t’invite toi à boire un café et pas moi ? grommelle-t-il d’un air préoccupé.
Comprenant qu’il est déçu, je hausse les épaules avec un rictus grimaçant.
– C’est pour discuter de… de l’homme sur la photo.
Le visage de Mark se durcit. Sa voix est plus sèche.
– J’avais compris que ce n’était pas un rendez-vous galant. Et il s’appelle Oliver Dent. Ça ne va pas te tuer de l’appeler par son nom.
– Oui, murmuré-je d’une voix étouffée, étonné de son ressentiment négatif.
– Alors, tu veux que je vienne avec toi, c’est ça ? soupire-t-il avant d’avaler la fin de sa part.
– En fait… non.
Ma franchise lui fait hausser les sourcils. Il a l’air idiot, mais je me retiens bien de le lui dire.
– Je préférerais y aller seul, je reprends en lui jetant un regard gêné. Si ça ne te dérange pas.
– Mais non, râle-t-il en roulant les yeux. J’inviterai moi-même Elena à boire un café un de ces quatre.
Je me sens sourire comme un idiot, ce qui n’échappe pas à Mark.
– Pourquoi tu tires une tête pareille ?
– R-Rien, je mens en secouant la tête.
– C’est ça. Allez, dis ce que tu as sur le cœur, Zach !
Intimidé, effrayé par ce que je vais dire, je croise les mains puis déglutis péniblement.
– Est-ce que… Elena te plaît ?
Visiblement guère étonné de ma question, il me dévisage.
– C’est tout ? Bien sûr qu’elle me plaît ; je ne l’inviterais pas à la maison ou à boire un café autrement.
– Je-je vois, bredouillé-je, honteux.
Il rit en faisant claquer sa paluche sur mon épaule.
– T’es mignon, Zach.
Devant mon expression indignée, il ajoute plus doucement :
– Alison me manque chaque jour. Quand je me réveille dans un lit froid, quand je me couche dans un lit vide, quand je n’ai personne à embrasser en rentrant le soir, personne à serrer dans mes bras sur le canapé.
Il fixe la cheminée d’un air mélancolique. Les flammes dansent de manière endiablée dans l’encre de ses yeux. Il s’exprime si rarement. Surtout sur des sujets aussi délicats que sa défunte femme.
– Elle me manquera jusqu’à ma mort. Elle aura été mon épouse, la mère de mes filles, la gardienne de mon cœur. Je ne l’oublierai jamais. Il m’a fallu du temps pour faire son deuil. Aujourd’hui, je suis prêt à ouvrir mon cœur à une autre femme.
– Je suis content pour toi, réussis-je à articuler.
Je suis sincère, mais j’ai du mal à le faire comprendre.
Néanmoins, il hoche la tête.
– Je sais. Ta tête de benêt me le confirme.


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15Lina15

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par 15Lina15 »

Salut ^^
Je suis désolée, je n'ai pas trop de temps en ce moment :lol: :roll: du coup je fais vite.
La façon dont Mark se "détend" avec les pizza est un peu maladroit je trouve (dans le forme), parce qu'on a pas l'effet de surprise, c'est un peu lourd. De même que le monologue de Mark (sachant que c'est pas un bavard) est un peu jeté comme ça. Je me doute que ce doit être difficile à écrire ce genre de chose, mais je trouve ça encore maladroit, déso :roll:. Peut-être dédramatiser ou quelque chose ? Parce que ça fait vraiment littéral comme façon de parler (c'est comme si on expliquait comment on se sent mais vu de l'extérieur genre psy ou lieu d'exprimer vraiment ses sentiments (même si on est fermé là-dessus, on ne peut s'empêcher de laisser des bribes d'émotions s'échapper surtout sur un sujet aussi sensible)).
J'ai bien aimé que la question de si Mark venait ou pas soit soulevée et permet à Zach de s'émanciper et ainsi de normaliser sa relation avec son père (adoptif).
J'aimerai bien voir Lily Rose, elle m'inquiète :cry:
À bientôt ;)
louji

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

15Lina15 a écrit :Salut ^^
Je suis désolée, je n'ai pas trop de temps en ce moment :lol: :roll: du coup je fais vite.
La façon dont Mark se "détend" avec les pizza est un peu maladroit je trouve (dans le forme), parce qu'on a pas l'effet de surprise, c'est un peu lourd. De même que le monologue de Mark (sachant que c'est pas un bavard) est un peu jeté comme ça. Je me doute que ce doit être difficile à écrire ce genre de chose, mais je trouve ça encore maladroit, déso :roll:. Peut-être dédramatiser ou quelque chose ? Parce que ça fait vraiment littéral comme façon de parler (c'est comme si on expliquait comment on se sent mais vu de l'extérieur genre psy ou lieu d'exprimer vraiment ses sentiments (même si on est fermé là-dessus, on ne peut s'empêcher de laisser des bribes d'émotions s'échapper surtout sur un sujet aussi sensible)).
J'ai bien aimé que la question de si Mark venait ou pas soit soulevée et permet à Zach de s'émanciper et ainsi de normaliser sa relation avec son père (adoptif).
J'aimerai bien voir Lily Rose, elle m'inquiète :cry:
À bientôt ;)
Hello !
Pas de soucis, je comprends parfaitement :lol: Tu as fait un beau commentaire tout de même, merci beaucoup ! :)

Quand j'ai relu le chapitre pour corriger les éventuelles coquilles, j'ai eu le même sentiment que toi... L'histoire des pizzas nous "tombe" dessus, c'est assez étrange... Pareil pour son discours, c'est à la fois touchant, mais peut-être too much d'un coup... Alors tu me confortes dans ce que je ressentais :roll:
Du coup, je pense que je vais reprendre le chapitre pour rajouter une scène et pour réécrire le dialogue... Merci beaucoup pour ton retour ;)

Pour "'l'émancipation" de Zach, oui, c'est un premier pas ! ^-^

Par rapport à Lily Rose, ne t'inquiète pas, elle revient bientôt ;)

Encore merci pour ton précieux retour et à bientôt !
louji

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

Bonjour !
Aujourd'hui, un chapitre de discussion entre Elena et Zach... J'espère que ça vous plaira :)




52
Hypothèses



Samedi 21, treize heures cinquante-six. Je frissonne devant le cybercafé en attendant Elena. Mark m’a déposé cinq minutes plus tôt, après m’avoir souhaité bonne chance. Comme si j’allais jouer un match de football.
La pression que cette rencontre implique n’en est pas loin.

La chevelure brune d’Elena Dent est coincée dans une écharpe bleue lorsqu’elle me rejoint sur le perron du café. À voir ses joues et son nez roses, je la soupçonne d’être venue à pied. Elle m’adresse un sourire amical, claque une bise sur ma joue et m’invite à rentrer avant de finir congelé.
Nous prenons une table isolée, commandons deux cafés noirs et nous fixons en silence. La journaliste attend d’avoir sa tasse fumante en mains avant de prendre la parole.
– Merci d’avoir accepté mon invitation, commence-t-elle en soufflant la fumée qui s’échappe de la boisson sombre.
– Pas de soucis, je réponds avec un haussement d’épaules. Il vaut mieux… qu’on parle de tout ça.
– Tu l’as dit, approuve-t-elle avec un soupir.
Grimaçante, elle avale une mini gorgée. Mon café fume encore sous mon nez. Je reconnais quelques lycéens répartis dans la salle, certains en train de discuter avec des amis, d’autres à surfer sur le web. Heureusement, aucun que je connaisse personnellement.
– Mark n’était pas vexé que tu viennes seul ? s’enquiert Elena avec un soupçon de sourire.
– Non, ça va, la rassuré-je. Il comprend parfaitement.
– Et… comment semble-t-il vivre les événements ?
La question me prend un peu au dépourvu. C’est pourtant moi qui suis le plus concerné.
Quand je mets de côté mes propres sentiments, je réalise que Mark doit être dépassé. Que faire quand on apprend que son fils adoptif a peut-être trouvé son véritable père ?
– Ça a pas l’air de le toucher plus que ça, finis-je par répondre.
Les yeux sombres de la femme me toisent avec intensité.
– Tu es sûr ? Mark est comme toi : très réservé et doué pour cacher ce qu’il ressent. Je suis certaine qu’il est affecté par ce qui se passe.
J’attrape ma tasse pour en avaler une grande gorgée qui réchauffe ma poitrine glacée.
– Je crois qu’il ne prendra l’affaire au sérieux que lorsque nous aurons des preuves, expliqué-je après quelques secondes.
– Des preuves, répète Elena d’un air songeur. Quel genre de preuve ?
– J’en sais rien. Mais la photo ne lui suffit pas.
– Je comprends, soupire la journaliste en chassant une boucle de cheveux de son front. Oliver est à Denver, occupé sur un projet architectural avec son équipe. Je ne pense pas qu’il soit disponible pour…
– Qu’est-ce qui vous dit qu’il voudrait me connaître ? la coupé-je brusquement.
Étonnée de ma sécheresse, elle se tait. Son visage prend une expression préoccupée.
A-t-elle seulement pensé à ça ? Au fait que son frère se moque peut-être de savoir qu’il a un fils perdu dans la nature ? Je comprendrais qu’il ne veuille rien savoir de moi. Comment réagir en apprenant qu’on a un enfant de dix-sept ans dont on n’a jamais entendu parler ?

– Déjà, nous n’avons pas de moyen de savoir si je suis vraiment son fils, je reprends d’un ton cassant. Notre ressemblance peut être pure coïncidence. Et, même si vous venions à découvrir qu’il est bien mon père, pourquoi cet homme voudrait-il de moi ? Je suis à quelques mois de ma majorité. Une fois mes dix-huit ans atteints, il ne me devra rien. Encore faudrait-il qu’il me reconnaisse comme son fils.
– Waouh, Zach, s’exclame Elena en levant les mains, tu explores des pistes tout seul sans aller au bout d’aucune d’entre elles !
– Je ne veux pas me faire de faux espoirs, expliqué-je en me renfrognant.
Elle pince les lèvres puis pose sa main sur la mienne. Je sursaute, elle est fraîche.
– Écoute, je saisis bien tes doutes. Je n’ai pas encore parlé à Oliver de toi. Je peux le faire… (Elle plonge les yeux dans les miens.) Ou ne pas le faire. Tout dépend de toi, des risques que tu souhaites prendre, des bonnes nouvelles que tu pourrais apprendre. Tu pourrais passer à côté de quelque chose de formidable comme éviter une grande déception.
L’angoisse m’étreint la gorge comme une écharpe trop serrée. Je retire ma main de la table pour la loger dans la paume de l’autre. Même ainsi, elle tremble. Comment puis-je faire un tel choix ?
– À la fin de cette discussion, il faudra que tu me fasses part de ton avis, Zach, reprend gravement Elena. Je ne peux pas rester éternellement à Lake Town ; il faut que je rentre à Denver écrire mes articles. Je repars demain après-midi. Je veux savoir si, en rentrant chez moi, je dois contacter mon frère pour lui faire part de nos hypothèses.
Nerveux, je hoche la tête. Une heure, peut-être plusieurs, pour prendre ma décision.

J’inspire un grand coup et demande à la journaliste :
– Avant de vous dire quoi faire, est-ce que vous pourriez me parler un peu de lui ? De son caractère, de ses amis, de ses études, de sa fiancée ?
– Bien sûr. Alors… euh, Oly a trente-huit ans, il est né le vingt mars 1977. Il a deux ans de moins que moi. Nos parents vivaient à Denver, puis ils ont déménagé en Californie, mais nous sommes restés dans le Colorado pour nos études.
– Il avait vingt ans quand je suis né, soufflé-je plus pour moi-même que pour la femme.
– Tu es né quand ?
– Le premier janvier 1998, je réponds en levant les yeux vers elle.
– Le premier janvier ? s’étonne Elena en haussant un sourcil. C’est la première fois que je croise quelqu’un né ce jour-là.
Gêné, je hausse les épaules et ajoute :
– En fait, j’aurais très bien pu naître fin décembre 1997 ou début janvier 1998, j’en sais rien. Comme j’ai été abandonné en février 1998 vers l’âge de deux mois, avec pour seule info mon prénom, on a choisi cette date.
– Je vois, marmonne-t-elle, le visage tiré. Bon, j’en étais où… Ah oui, nos études ! Bon, j’étudiais à la fac depuis deux ans quand Oliver est sorti du lycée avec de très bons résultats qui lui ont valu une bourse d’étude. Il est lui aussi allé à l’université. Étudier la physique, les maths, la mécanique… Tout ce que j’adore !
Je m’esclaffe ; moi non plus ce ne sont pas mes matières préférées.
– Il est sorti diplômé haut la main et a vite été embauché comme ingénieur dans une société. C’est une tronche, mon p’tit frère, ajoute-t-elle affectueusement.
Le savoir intelligent ne me rassure pas beaucoup. S’il est intelligent, il ne voudra jamais avoir affaire à moi.
– Par rapport à ses amis, il a une bonne bande de potes de la fac qu’il voit régulièrement, mais je ne les connais pas plus que ça… reprend Elena en ponctuant ses phrases de gorgées de café. Et Sharon…
Je tressaille. Sa fiancée.
– Il a rencontré Sharon dans son premier boulot. Elle travaillait dans la communication interne dans la même boîte. Ils se sont rencontrés, se sont tournés autour, sont sortis ensemble… Ils se sont un peu éloignés lorsque Oliver a trouvé du boulot ailleurs. Comme il l’aimait trop pour la quitter, il l’a liée à lui en la demandant en mariage.
– C’était quand ?
– Il y a deux ans. Le mariage est prévu pour cet été.
– Je vois, soufflé-je, le cœur un peu serré.
D’une traite, la journaliste finit le fond de sa tasse. La mienne est encore à moitié remplie.
– Pour ce qui est du caractère… C’est un nounours, avoue Elena en s’esclaffant. Il est adorable. Attentionné, sincère, bienveillant… En plus, il est charmant. Je te raconte pas le nombre de cœurs qu’il a brisés.
– Comme celui de ma mère, lâché-je sans réfléchir.
Devant son expression déconfite, j’ajoute précipitamment :
– Enfin, si c’est mon père.
– Oui.
Toute joie s’est envolée de son visage. J’ai peur de l’avoir froissée.
Je déglutis péniblement puis souffle :
– Est-ce que c’est possible qu’il soit mon père, vous pensez ?
– Oui. Avant de rencontrer Sharon, il a eu plusieurs petites amies. Peut-être que… ta mère est l’une d’entre elles.
– Et… vous pensez qu’il voudrait me connaître ?
Elle me toise en silence, l’air grave. Elle croise les doigts, fixe une rayure dans la table. Soupire.
– Je pense que oui. Il est vraiment… humain. Soucieux envers ses proches. Il a un cœur gros comme ça, ajoute-t-elle en faisant une forme avec ses mains. Je pense qu’il… serait déboussolé par ton existence, certainement mortifié, mais il voudrait te connaître.
– Mais… continué-je en sentant ma voix trembler, mais que faire s’il est déçu ? Si je ne suis pas comme il s’y attend ? S’il comprend… que… je suis… pas vraiment comme… les autres gens de mon âge ?
– Il y a une normalité à respecter ? s’étonne Elena d’un air malicieux.
– N-Non, c’est pas ça… bredouillé-je, honteux.
Comment lui expliquer que son probable neveu est un meurtrier ?
Comment puis-je lui révéler que si Mark m’a adopté, c’est parce qu’il avait perdu sa famille ?
Par ma faute.
Comment réagira-t-elle en apprenant que la personne à qui elle parle a tué trois personnes ? Voudra-t-elle toujours me présenter à son frère ?
Qui voudrait de quelqu’un comme moi pour fils ?
Mark a bien voulu.
C’est différent.

Elena Dent sursaute quand je lui saisis brutalement la main. La culpabilité manque m’étouffer. Il faut qu’elle sache, qu’elle comprenne. Je ne peux pas la laisser dans l’ignorance alors qu’elle fait tout ça pour moi.
– Il faut que je vous dise quelque chose, Mme Dent, murmuré-je d’une voix étouffée. Une chose importante.
Ses yeux sombres me fixent avec inquiétude, elle comprend que c’est grave.
Je lui révèle tout.
Dernière modification par louji le lun. 20 avr., 2020 5:20 pm, modifié 1 fois.
louji

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

Bonsoir ! Un chapitre court, qui clôture le précédent :)



53
Décision



Comme groggy, je rentre à pieds après avoir quitté le café. Elena n’a plus pipé un mot quand j’ai commencé le long monologue qui a brisé l’estime qu’elle avait de moi. Elle s’est contentée de m’observer de ses yeux sombres, indéchiffrables. Que pense-t-elle de moi, maintenant ?
Que tu es un monstre.
Un meurtrier.
Un tueur d’enfants.

Un sanglot remonte le long de ma gorge. Je m’arrête au bord de la route, le souffle court. Il faut environ une demi-heure à pieds pour rejoindre Daree de Lake Town. Je suis à mi-chemin. Vais-je réussir à rentrer ou la culpabilité, la honte et les remords entraveront mes pas ?
Pourquoi voudrait-elle encore entendre parler de moi ? Qui voudrait m’avoir comme connaissance ? Et, s’il y a un bien un lien familial qui nous unit, que ferait-elle d’un neveu assassin ?

Il me faut une bonne heure pour rentrer tant j’ai traîné les pieds. Je dois avoir une tête de déterré. Je jette à peine un coup d’œil aux maisons alignées, nos voisins, quand je remonte la rue.
La chaleur du salon me réconforte un peu. Mark doit être en train de travailler ; de la lumière s’échappe de son bureau.
Pour me réchauffer, et essayer de calmer le froid qui creuse ma poitrine, je me prépare en vitesse un café, que je vais déguster sur le canapé. Malgré la chaleur de la boisson, je continue à frissonner.

Quand j’ai terminé mon monologue, un peu plus d’une heure plus tôt, Elena Dent m’a regardé, est restée silencieuse un long moment en fixant sa tasse de café, a laissé de l’argent puis s’est levée sans rien dire. Elle est partie sans un mot ni un regard.
Finalement, je ne l’ai jamais informée de ma décision.
Mais quel choix me reste-t-il ? Elle doit déjà avoir fait ses bagages pour s’éloigner le plus vite possible de moi.

Plongé dans mes pensées noires, je ne remarque pas Mark approcher. Il me surprend en se laissant choir sur le fauteuil près du canapé. Sa chemise est froissée et il a de l’encre sur les doigts.
– Alors, ce rendez-vous ?
Je ne réponds pas tout de suite. Que dire ?
– Zach ? Tu dors ou bien ?
Avec un soupir, je secoue la tête.
– Ben quoi ? Ça s’est mal passé ?
– Mark…
Ma voix fait pitié à entendre. On dirait un chien gémissant. Je me fais honte.
– Qu’est-ce qu’il y a ?
– C’est… Je… Mark, je… Elena… elle… sait. Elle sait. Je lui ai dit. Tout. Je lui ai dit ce que j’avais fait. À… à… à ta femme. À tes filles.
Un silence éloquent tombe dans le salon. Je n’ose pas relever les yeux vers Mark. Il doit me prendre pour un attardé. Un imbécile sans jugeote.
– Et comment elle a réagi ?
Je sursaute ; il n’a pas l’air en colère ou dépité. Juste tendu.
– Je sais pas. Enfin, elle ne m’a rien dit. Elle est restée silencieuse quelques minutes puis elle est partie. J’ai été idiot.
– Non, tu as été honnête et prévenant. Tu as bien fait, Zach. Je suis fier de toi.
Stupéfait, j’ouvre la bouche en tournant la tête dans sa direction. Il m’observe, penché en avant, l’air grave. Ses yeux luisent dans l’obscurité.
Il est fier de moi ?
– Il vaut mieux qu’Elena soit au courant pour tes… erreurs de jeunesse.
Erreurs de jeunesse, répété-je d’un air abasourdi. Erreu…
– Zach, tais-toi, me coupe-t-il sèchement. Je n’oublierai jamais ce que tu as fait, je ne te pardonnerai jamais, mais j’accepte.
Intimidé, je me tais. Mark n’a pas l’air d’humeur à discuter de ça. De toute manière, que dire de plus que ce qui a déjà été dit et répété ?

– Bref, reprend-t-il d’un ton las, j’estime que tu as bien fait. Pas de mauvaises surprises.
– Elle doit me détester.
– Elle te déteste sûrement à l’heure actuelle pour avoir foutu en l’air ses plans, pour avoir faussé ses idées. (Je grimace ; quelle franchise !) Mais elle changera d’avis. En prenant conscience que tu n’es pas défini par tes erreurs, par ton passé ; que tu es bienveillant et attentionné. (Il ne remarque pas mon expression atterrée et continue, les yeux dans le vague.) Si Elena est la femme que je l’imagine être, elle se rendra compte que tu as bien fait d’être honnête. Elle reconnaîtra que tu as été très courageux pour te livrer ainsi à une presqu’inconnue.
– M-Mark, bredouillé-je. Je… je ne suis pas bienveillant.
– Si, tu l’es, réplique-t-il en plongeant les yeux dans les miens. Je ne plaisante pas. Tu es effrayé à l’idée de faire du mal aux gens ; je vois bien la façon dont tu veilles à ce que tes proches ne manquent jamais de rien. Tu t’intéresses et prends soin des autres, sans forcément exiger la même chose en retour…
– Arrête ! m’exclamé-je d’une voix plaintive. Je suis mauvais. Je m’en prends à mes camarades de classe, je dis des choses méchantes à certaines personnes, j’ai du mal à cerner les autres, je…
– Zach, tu es bienveillant. Tu te soucies plus des autres que de toi. Arrête de douter.
Ne sachant quoi dire, je fixe le sol en serrant les poings. Je ne suis pas d’accord avec ce qu’il pense.
Quand je me décide enfin à reprendre la discussion, mon téléphone vibre dans ma poche. D’un geste nerveux, je le sors et fixe l’écran avec consternation.
Elena Dent me rappelle.

Une vague de panique m’envahit.
« Espèce de sale meurtrier sans cœur, sale chien, petite merde inutile, assassin, monstre, preneur de vies, tu as tué des fillettes, ton meilleur ami est mort par ta faute, tu n’as aucune excuse, tu es une erreur, un déchet, une pourriture, ta mère ne voulait pas de toi, ton père ne voudra jamais te connaître… »
– Allô Zach ? Désolée de te déranger, c’est Elena.
J’ai décroché sans réfléchir. Mark me fixe en silence, son visage indéchiffrable dans l’ombre.
– Écoute, j’ai beaucoup réfléchi. J’ai fait mon choix et je ne veux pas revenir dessus. Alors je te contacte pour te mettre au courant.
La peur gèle le sang dans mes veines, étreint mon cœur sans pitié et me fait voir flou.
– Demain, je repars à Denver. J’ai prévenu mon frère que je passais chez lui. (Mes doigts se crispent sur le téléphone.) Je vais lui dire.
Un haut-le-cœur remonte dans ma bouche.
– Je vais lui dire qu’il a un fils.


Dernière modification par louji le lun. 20 avr., 2020 5:23 pm, modifié 3 fois.
15Lina15

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par 15Lina15 »

louji a écrit :Bonsoir ! Un chapitre court, qui clôture le précédent :)
Salut ^^

je passe commenter le dernier chapitre. Passe de bonnes vacances et fêtes de fins d'années. Pleins de bonheur ! :) ;)

J’ai mis du temps à comprendre le lien entre le moment où il discute Avec Elena et celui où il rentre, j’ai relu plusieurs fois les deux premiers paragraphes.

« En prenant conscience que tu es plus que tes erreurs, plus que ton passé, que tu es bienveillant et attentionné. « 
—> tu n’es pas défini par… plutot non ?

« presqu’inconnue. »
-> je ne savais pas que ça se faisait comme contraction

"Un vrai agneau"
-> pas sure que ça passe… ? XD

" Tu es terrorisé"
—> un peu fort non ?

"tu t’intéresses au monde, aux gens."
-> un peu maladroit

"Arrête de tant douter."
—> quand on lit, ça sonne étrange, mon cerveau fait « arrête de t’en douter » , il est con XD

La conversation est tout de même bien menée et les propos de Mark très intelligents.
Dernier paragraphe très joli ^^ j'ai beaucoup aimé
Et au final, on ne sait toujours pas la décision qu'il a prise … :shock:

L'avant dernier chapitre était vraiment très bien, je n'ai rien à y redire, j'étais plongée dedans de tout en long, et la façon dont Elena raconte la vie de son frère est passionnant plus la tension sur la fin.
Merci pour ces chapitres ^^ et bon courage pour la suite.
louji

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

15Lina15 a écrit :

Salut ^^

je passe commenter le dernier chapitre. Passe de bonnes vacances et fêtes de fins d'années. Pleins de bonheur ! :) ;)

J’ai mis du temps à comprendre le lien entre le moment où il discute Avec Elena et celui où il rentre, j’ai relu plusieurs fois les deux premiers paragraphes.

« En prenant conscience que tu es plus que tes erreurs, plus que ton passé, que tu es bienveillant et attentionné. « 
—> tu n’es pas défini par… plutot non ?

« presqu’inconnue. »
-> je ne savais pas que ça se faisait comme contraction

"Un vrai agneau"
-> pas sure que ça passe… ? XD

" Tu es terrorisé"
—> un peu fort non ?

"tu t’intéresses au monde, aux gens."
-> un peu maladroit

"Arrête de tant douter."
—> quand on lit, ça sonne étrange, mon cerveau fait « arrête de t’en douter » , il est con XD

La conversation est tout de même bien menée et les propos de Mark très intelligents.
Dernier paragraphe très joli ^^ j'ai beaucoup aimé
Et au final, on ne sait toujours pas la décision qu'il a prise … :shock:

L'avant dernier chapitre était vraiment très bien, je n'ai rien à y redire, j'étais plongée dedans de tout en long, et la façon dont Elena raconte la vie de son frère est passionnant plus la tension sur la fin.
Merci pour ces chapitres ^^ et bon courage pour la suite.
Hello !

Merci beaucoup :mrgreen: Passe toi aussi de bonnes vacances et de joyeuses fêtes ;) Repose-toi bien ^-^

Oui, je comprends, c'est pas clair du tout... Je vais apporter des précisions, merci :)

- "Tu es défini par" est plus compréhensible, oui :roll:
- Bah Word ne me l'a pas signalé comme une faute, alors j'imagine que oui :lol:
- Je vais chercher autre chose XD
- Oui, en effet :roll: Peut-être "effrayé", ou quelque chose comme ça ^^

Je suis contente que la fin de chapitre t'ait plu (malgré les maladresses) :)
Bah, pauvre Zach, finalement, il n'a pas trop eu le choix d'entrer en contact avec Oliver... Elena va le faire pou eux :lol:

Merci beaucoup !! :D

Encore bonne vacances =)
15Lina15

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par 15Lina15 »

Merci c'est gentil, je bosse Synesthésie en force et revient à fond !! ^_^
louji

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

Bonjour ! J'espère que vous avez passé un bon réveillon et vous souhaite le meilleur pour 2019 ! :D
Ce chapitre introduit un nouveau personnage-clef de l'histoire, bien qu'on ne le reverra pas très souvent :roll:




54
Nièce




La nuit de samedi à dimanche, je n’ai dormi que trois heures et demie. Je suis mort de trouille à l’idée qu’Elena mette son frère au courant de mon existence. Comment va-t-il le prendre ?
À cinq heures du matin, insomniaque, allongé sur le canapé, je feuillette un roman policier chipé dans le bureau de Mark.
C’est la sensation que quelque chose glisse sur moi qui me réveille. Je me redresse dans un sursaut et tombe nez-à-nez avec Mark, qui tient une couverture à la main.
– Désolé, souffle-t-il d’un air penaud. Tu t’es endormi sur le canapé et je voulais te couvrir pour pas que tu attrapes froid.
– Oh… euh, merci.
Je bascule les jambes pour m’asseoir et aperçois le roman sur la table basse. J’ai coincé un bout de papier vers le milieu.
– Il est quelle heure ? je m’enquiers en me frottant les yeux.
– Neuf heures, répond Mark en se dirigeant vers la cuisine. Tu as mangé quelque chose ?
– Non, mais j’ai pas très faim.
– Tu devrais quand même manger un bout. Je t’apporte une barre chocolatée ?
Je soupire. Mark est devenu agaçant depuis quelques semaines. Son inquiétude me touche et m’exaspère en même temps. Ces dernières années, j’ai appris à me débrouiller seul. Et il le sait mieux que quiconque.
Cinq minutes plus tard, Mark débarque avec un plateau sur lequel fume une tasse et repose une généreuse assiette d’œufs brouillés. Une barre aux céréales chocolatée est posée à côté. Il me la tend sans même me regarder avant d’attaquer son repas.
– C’est la première fois qu’on déjeune sur le canapé, signalé-je sans toucher à ma barre.
– Je sais, reconnaît Mark entre deux bouchées. Même à l’époque d’Alison et les filles, ça ne nous était pas arrivé. (Il repose sa fourchette et ajoute d’une voix bougonne : ) J’en ai un peu marre de toujours faires les choses « bien », de me comporter correctement, d’avoir de bonnes manières… Certes, mes parents seraient satisfaits, mais ça fait de moi un vieux crouton maniaque.
Je m’esclaffe puis étouffe mon rire en serrant les dents. Je ne sais pas grand-chose de la famille de Mark. Simplement que ses parents, bons chrétiens à la retraire, vivent à Kansas City et qu’il a une petite sœur habitant à Denver. De cette dernière, je ne connais que le prénom et le nom : Molly Keaton. Quand j’ai demandé à Mark pourquoi il n’échangeait jamais avec sa famille, il est resté très évasif. Néanmoins, je crois que son mariage avec une femme blanche est l’une des raisons de cet éloignement.

Épuisé, mes révisions en sont grandement affectées. Je ne parviens qu’à travailler seulement deux chapitres de géographie avant le repas de midi. Même le gratin de légumes fait maison ne suffit pas à me redonner la pêche.
Après avoir fait la vaisselle, je vais me laisser choir sur le canapé en récupérant le roman de Mark au passage. Je le sens qui m’observe depuis son bureau, mais il ne dit rien. Il sait bien ce qui me préoccupe.
Finalement, l’enquête policière m’attrape dans le filet de ses intrigues et je me laisse emporter par les pages jusqu’au milieu de l’après-midi. Mark n’a pas bougé de son bureau, sauf pour aller se faire un café vers quinze heures. Je me demande si ce sont encore des tas de copies d’élèves qui le retiennent ou s’il prépare simplement ses cours. Depuis que je vis ici, je l’ai toujours vu très investi dans son job. A-t-il toujours été comme ça ou la disparition de sa famille l’a-t-il amené à s’occuper l’esprit avec autre chose ?
L’horloge affiche seize heures quinze quand on sonne à la porte.
Une poigne gelée s’empare de mon cœur. Ce n’est pas possible, elle n’a pas pu faire aussi vite ! Si ? Le sang bat contre mes tempes tandis que je repose le roman. Si je ne vais pas ouvrir Mark le fera pour moi.
Je me suis à peine redressé du canapé qu’on sonne une deuxième fois. La personne veut vraiment nous voir. Les mains moites, je m’approche de la porte d’entrée.
Courage, souffle une petite voix dans ma tête.

Le soleil m’aveugle à moitié lorsque j’ouvre la porte. Plissant les yeux, je remarque d’abord que la silhouette qui se tient face à moi est plus petite que celle d’Elena. La main sur le front pour épargner à mes rétines la luminosité brûlante, je détaille mon interlocuteur.
C’est une adolescente, dans les quinze ans, à la peau aussi chocolatée que Mark. Ses longs cheveux sont coiffés en tresses africaines et agrémentés de perles multicolores. Ses yeux d’ébène m’observent avec surprise et curiosité tandis que je la dévisage.
– Euh… commence-t-elle d’un ton intimidé, est-ce… que je suis bien chez Mark Grace ?
– Oui.
Elle observe les alentours d’un air gêné, passe d’un pied à l’autre en baissant les yeux puis reprend d’une petite voix :
– Est-ce que… je… pourrais le voir ?
– Je suppose que oui, soufflé-je, étonné. Je peux savoir ton nom ?
– Et moi le tien ? réplique-t-elle en relevant la tête. Je ne te connais pas.
– Moi non plus, rétorqué-je avec un rire nerveux.
Visiblement décontenancée, elle me toise sans rien dire puis se penche pour voir l’intérieur de la maison. Je m’éclaircis la gorge.
– Je peux aller chercher Mark, mais dis-moi au moins ton nom.
Elle resserre son manteau rouge autour d’elle avant d’ouvrir la bouche.
– Zach ?
Avec un sursaut, je me retourne. Mark se tient près du canapé.
– Qui c’est ?
Soudain, l’adolescente lâche un petit cri et, sans que j’aie le temps de l’en empêcher, se précipite à l’intérieur. Mark recule d’un pas en la voyant arriver comme une furie vers lui. Néanmoins, à ma grande surprise, il ne la repousse pas. Elle se jette librement dans ses bras.
– Mark, Mark, pleurniche-t-elle, la tête contre son torse.
Stupéfait, je la regarde faire, bouche bée. Mark la fixe sans rien dire, l’air tout aussi surpris que moi. Cependant, au bout de quelques secondes, il referme affectueusement les bras autour de l’adolescente et penche la tête contre la sienne.
– Tu m’as tellement manqué, reprend la fille d’une voix chevrotante.

Désarçonné, il me faut du temps pour penser à fermer la porte. Une fois fait, je m’approche lentement d’eux avec la désagréable impression d’être un voyeur.
Ils finissent par se séparer. Toujours silencieux, Mark essuie les larmes qui coulent sur les joues encore rondes de l’adolescente. Elle le fixe d’un air émerveillé.
– Tu es toujours aussi grand, lance-t-elle avec un rire. Papa doit t’arriver aux oreilles.
– Aux oreilles ? s’étonne Mark.
Ce sont les premières paroles qu’il prononce. Son visage exprime un mélange d’incrédulité, de joie et de peur.
– Ton papa est grand aussi, finit-il par souffler.
– Pas autant que toi ! réplique-t-elle avant de se tourner brusquement vers moi. Ou lui !
Je tressaille et manque aller me réfugier à l’étage. Je déteste avoir l’attention tournée vers moi ; encore plus quand il s’agit d’inconnus.
– Haha, oui, Zach est grand, reconnaît Mark en me jetant un regard.
– Zach ?
La voix de l’adolescente est devenue hésitante. Ses yeux sombres, très ressemblants à ceux de Mark, ne me quittent plus.
– Oui, reprend Mark d’un ton distant. Il s’appelle Zachary Gibson.
– Euh… commencé-je d’un air hésitant, enchanté.
Cette fois, toute joie s’est envolée du visage de l’adolescente. Elle me fixe avec crainte.
– C’est lui ?
– C’est lui, confirme Mark d’une voix rauque.
Je sens mes joues me chauffer. Je comprends leur discussion. Je commence à savoir qui est cette jeune fille.
– Zach, je te présente Ashley, continue Mark en ignorant mon malaise évident. C’est la fille de Molly, ma petite sœur.
– En effet, lance-t-elle d’un ton mordant en me défiant du regard, je suis sa nièce.


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15Lina15

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par 15Lina15 »

Hey, salut ^^

Je viens de lire le dernier chapitre et… il est cool ! J'aime qu'on ai enfin connaissance de la famille de Mark, s'en que je m'en aperçois, ça me manquais. :lol:
Je trouve un peu bizarre que ça l'agace que Mark s'occupe autant de lui, pour une fois que quelqu'un le fait et surtout lui, mais bon je me trompe peut-être.
J'aime aussi que tu nous trompes en faisant apparaître la fille au lieu de la famille de Zach (même si c'était évident qui elle était après que tu parles de la famille de Mark deux paragraphes au-dessus) et l'hostilité de cette famille qui ne connaît pas Zach à développer.

Je sens la fin approcher… Entre la relation amoureuse avec Jessica, des amis, le pardon de la famille, la rencontre avec sa famille cachée, tout cela semble se rassembler. Bien sûr, si tu suis ce rythme, il y a encore beaucoup de chapitres pour tout développer correctement mais s'il n'y a pas la fameuse péripétie finale qui bouleverse du tout au tout, la fin risque d'être heureuse :D

À bientôt !
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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

15Lina15 a écrit :Hey, salut ^^

Je viens de lire le dernier chapitre et… il est cool ! J'aime qu'on ai enfin connaissance de la famille de Mark, s'en que je m'en aperçois, ça me manquais. :lol:
Je trouve un peu bizarre que ça l'agace que Mark s'occupe autant de lui, pour une fois que quelqu'un le fait et surtout lui, mais bon je me trompe peut-être.
J'aime aussi que tu nous trompes en faisant apparaître la fille au lieu de la famille de Zach (même si c'était évident qui elle était après que tu parles de la famille de Mark deux paragraphes au-dessus) et l'hostilité de cette famille qui ne connaît pas Zach à développer.

Je sens la fin approcher… Entre la relation amoureuse avec Jessica, des amis, le pardon de la famille, la rencontre avec sa famille cachée, tout cela semble se rassembler. Bien sûr, si tu suis ce rythme, il y a encore beaucoup de chapitres pour tout développer correctement mais s'il n'y a pas la fameuse péripétie finale qui bouleverse du tout au tout, la fin risque d'être heureuse :D

À bientôt !
Hello :)

Oh, contente qu'il te plaise, il peut sembler maladroit, sans la suite tout de suite après... :roll: J'espère qu'il collera mieux quand le prochain chapitre sortira ^^ Oui, finalement, on ne parle pas beaucoup du reste de sa famille !

En fait, c'est surtout la forme que ça prend, qui agace Zach :roll: Mark se transforme presque en papa-poule, alors qu'il a été très distant toutes ces années... C'est la transition qui a encore du mal à passer chez Zach (mais ça viendra ;) )

Haha, oui, la famille Dent arrive plus tard ^-^ Il y a quelques chapitres sur la famille de Mark à venir, histoire de rattraper le temps perdu, si j'ose dire :roll:

Tu sens bien les choses :lol: Mais, en effet, c'est le but... Tous les fils convergent vers une même pelote, qui sera la fin :D
Je n'en dis pas plus sur la fin, mais, après tous ces malheurs, je crois pas que j'oserais faire un bad ending :? :lol:

Merci beaucoup pour ton com ! ;)
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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par 15Lina15 »

louji a écrit :Tous les fils convergent vers une même pelote, qui sera la fin :D
Je n'en dis pas plus sur la fin, mais, après tous ces malheurs, je crois pas que j'oserais faire un bad ending :? :lol:

Merci beaucoup pour ton com ! ;)
Oui :lol: encore heureux ! Mais du coup, cela veut peut-être aussi dire qu'il n'y aura pas de suite…
louji

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

15Lina15 a écrit :
Oui :lol: encore heureux ! Mais du coup, cela veut peut-être aussi dire qu'il n'y aura pas de suite…
Ah, non, il n'y aura pas de suite, c'est un one-shot :? (mais un one-shot pas des moindres, il y a déjà 162 000 mots au compteur et il me manque des chapitres :roll: :lol: )
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