Oooh, c'était beau ! (J'ai l'impression d'être une psychopathe en disant ça, mais après tout… XD)
Nan, plus sérieusement, j'adore vraiment ce chapitre. Autant parce que Alice se bouge un peu les fesses (même si, forcément, ça lui retombe dessus derrière, à croire que tu ne veux vraiment pas qu'elle prenne un jour des décisions importantes), autant parce que j'adore toujours le comte et sa classe légendaire. (Plus sérieusement, si on fait les rapports Aion, en termes de puissance, on dirait qu'Alice est niveau trente et lui en transfo de Haut Daeva…
) Et puis, on en apprend vraiment davantage sur lui, la théorie qu'il soit potentiellement Aion se confirme doucement pour moi.
louji a écrit :— Faisons une pause ! annonça Errick alors que la lune était plus ronde et brillante que jamais dans le ciel anthracite.
Les gardes ne discutèrent pas. Les chevaux avaient plus besoin que nous de cette pause et c’était avant tout pour qu’ils pussent se désaltérer à l’eau cristalline d’un ruisseau que nous nous arrêtâmes. J’en profitai néanmoins pour me dégourdir les jambes et soulager ma vessie.
— Je reviens, lançai-je au groupe sans attendre de réponse. => Là, j'ai senti que les problèmes se ramenaient. En général, quand tu éloignes ton personnage principal du groupe… ça craint.
En prenant soin de ne pas me coincer la cheville dans une branche, je m’éloignai entre les troncs, seulement guidée par l’éclat de la lune. J’avisai un buisson touffu et me dirigeai vers lui. Le calme et la douceur de l’air étaient agréables.
Alors que je remontais mon pantalon, un cri déchira les bois.
Terrifiée, je me précipitai jusqu’au ruisseau. Je m’éraflai les chevilles contre des ronces, mais n’y prêtai guère d’attention. Le souffle court, je priai les Dieux. Peut-être était-ce un animal sauvage qui avait surpris les gardes…
Un cheval effrayé aux yeux exorbités manqua m’écraser. Il poussa un hennissement plaintif et bondit près de moi dans les sous-bois avant de partir au galop. Il fut suivi de près par deux autres. Aucun n’avait de cavalier sur le dos. Morale de l'histoire, elle aurait dû sauter sur le cheval au lieu de continuer sa route.
— Par les Dieux !
Je m’étais déplacée avant que l’animal ne m’écrasât et je me relevai en grimaçant.
— Errick ! criai-je en débarquant près du ruisseau.
Deux silhouettes se tenaient devant moi. L’une était allongée, inerte, et l’autre debout, une épée à la main dirigée vers le sol. Quand le nuage qui masquait la lune s’écarta enfin, je compris que Josh, le garde qui avait mené notre groupe, venait de se faire égorger.
Sans m’attarder sur l’identité du meurtrier, je criai, traversai le ruisseau et lançai un éclair sur la silhouette. Mes doigts fourmillèrent d’énergie et une lumière intense éclaira brièvement les bois. Un hoquet de stupeur. Comment avait-il fait ? Il n’avait pas pu nous suivre aussi vite… Avait-il trouvé une monture ?
Quand Ace Wessex Bastelborn reçut l’éclair, il tressaillit à peine. Avec un grognement, il bondit dans ma direction. Avant d’avoir pu reculer, il plaqua son bras contre ma gorge et me poussai brutalement contre un arbre. L’air s’échappa de ma poitrine et une douleur sourde se diffusa dans mon dos. Étouffée, j’agrippai son bras et lançai mes éclairs, mais ils se contentèrent de danser autour de lui comme un chat tournoie autour des jambes de son maître en quête d’affection. C'est marrant, parce que pendant que je lisais ce chapitre, il y avait mon chat qui se frottait tout le temps contre moi. Du coup, quand j'ai vu cette comparaison…
— Alice Tharros, souffla-t-il d’une voix mordante, regardez-moi.
Intimidée, je m’exécutai. Son regard avait viré au rouge sanguin.
— Je n’avais guère envie de tous les tuer, vous savez.
Ce fut comme s’il enfonçait son poing dans mon estomac. Un sanglot monta dans ma gorge, mais se bloqua contre ma carotide, écrasée par la poigne du Noble.
— Je ne lance pas de paroles en l’air, malheureusement. Quand je promets quelque chose, je le fais. Je vous ai prévenus qu’un acte de rébellion serait suivi d’une mise à mort.
— No… essayai-je d’articuler, en vain.
Ma vision se brouillait. Allait-il me tuer, moi aussi ?
— Les autres gardes ne m’intéressaient pas. Leur capitaine, en revanche, aurait pu m’aider
Il renifla avec mépris puis retira son bras. Hoquetante, je m’avachis par terre et toussai. Je m’efforçai de prendre de grandes gorgées d’air pour soulager mes poumons meurtris.
— Mais ne pas le tuer ne vous aurait pas assez secouée.
Abasourdie, je levai des yeux humides de larmes vers lui. Pas assez secouée ?
— Vous… les avez… tous… tués ? articulai-je entre deux inspirations.
— En effet. Ça ne m’a pas davantage plu qu’à vous.
La colère me prit et je me relevai pour le gifler. Sûrement aussi stupéfait que moi, il me dévisagea sans rien dire. Mortifiée, je restai figée, m’attendant à ce qu’il plantât son épée dans ma poitrine d’une seconde à l’autre.
— Vous êtes un monstre, finis-je par asséner avec chagrin et fureur. Ces personnes étaient innocentes ! Vous les avez tuées de sang-froid… P-Pourquoi au juste ?
Ses yeux luisaient de colère.
— Je devrais vous tuer immédiatement, jeune sotte ! Vous avez intérêt à vous montrer à la hauteur de ce que j’attends de vous… Autrement, je…
Il me jeta un regard qui en disait plus long que les mots.
— Ces humains innocents sont morts pour votre péché, enchaîna-t-il d’un ton acerbe.
— Mais de quel péché parlez-vous ?
— Celui de votre famille, cracha-t-il avant de se tourner vers les deux chevaux restants.
Je notai alors qu’Errick était avachi sur l’un d’eux, le bras ballant.
Mon cœur se souleva.
— Non, non…
Je contournai le Noble et m’approchai du chef de troupe. Ses yeux bleus étaient vides de lumière. Pantoise, je le contemplai sans rien dire.
— Les autres sont là, lança le Noble derrière moi d’une voix tranquille. => Meurtrier blasé, j'aime !
Machinalement, je suivis son doigt des yeux. Manea, la garde à la chevelure blonde, était à moitié couchée dans le ruisseau. L’autre femme était assise contre un tronc. On l’aurait crue en train de dormir si elle n’avait pas eu cette branche plantée en plein milieu du torse.
— Qu’êtes-vous ? murmurai-je en fixant l’individu qui se tenait face à moi.
— Un être qui n’aurait jamais dû exister J'adore la formulation !, répondit-il avec un soupçon de colère au fond de sa voix doucereuse. Si je suis là, si je tue ces hommes et femmes, c’est à cause de vous, Tharros. Voilà à quoi j’en suis réduit pour regagner ce qui a toujours été mien.
Je ne comprenais rien. Déchirée entre la colère, la tristesse, la peur et l’incompréhension, je cherchais dans ses yeux la folie qui aurait expliqué ses propos. Rien, si ce n’était une fureur et un dépit aussi grands que les miens.
— Pourquoi faites-vous ça ?
— Pour obtenir ma revanche.
Je ne remarquai le silence de la forêt que lorsqu’il lâcha ces mots avec aigreur. Les insectes ne chantaient plus, l’air était immobile et les arbres silencieux. L’eau ne faisait plus un bruit et le ciel semblait s’être figé.
On aurait dit que le monde lui obéissait.
— Qui êtes-vous ? répétai-je, le cœur presque tétanisé, la respiration bloquée.
Il me toisa un instant, comme dépité. L’espace d’une fraction de seconde, un kaléidoscope de couleurs tourna dans ses yeux. Puis il disparut pour laisse place au parme qui m’était familier.
— Je ne suis plus ce que j’étais, finit-il par lâcher d’un ton las.
Sans se soucier de la situation, il rangea son épée fine dans son fourreau. Alors que j’ouvrais la bouche, il ajouta :
— Pour leurs âmes, ne vous inquiétez pas. (Il posa sur moi un regard indéchiffrable.) Galadriel et Lefk savent. Ils prendront soin d’eux, soyez-en sûre.
Avec l’impression d’avoir le poids des cieux sur les épaules, je m’agenouillai devant le ruisseau. Il charriait autant d’eau que de sang. On te l'aura déjà fait remarquer, mais ces deux phrases sont vraiment superbes !
Et, pour répondre au commentaire avant ton chapitre, oui, j'ai adoré m'y remettre, ça me vide l'esprit, une fois de temps à autre, ça fait franchement du bien.
T'as vu, le jeu est passé à un de ces niveaux… nan, franchement, ils ont abusé. Genre, pour passer de level 66 à 67, tu passes de 564 541 760 XP à 1 639 578 224 (merci aionpowerbook XD) et le plafond des level 75 est à 162 596 142 000 XP. En plus, ils veulent monter jusqu'à level 80 dans la version 6.0, ça va être encore pire. Autant te dire qu'avec les quêtes qui rapportent en moyenne quarante millions d'XP… je vais pas loin, moi, avec ma rôdeuse 70…
Hé, on pourra se croiser sur Urtem, c'est cool (j'ai vu la correction, hein ^-^), elle est level combien, ton asmo ?
Yep, EPFL, à Lausanne, donc leurs critères de réussite sont presque aussi cheatés que ceux d'Aion.
Et puis, non, ils ne demandent pas la moyenne pour passer, mais 4/6… Donc oui, je fais MAN, puis je redouble (à condition de ne pas me foirer).
En vrai, ça va. Je ne sais pas comment, mais je n'ai pas encore perdu ma santé mentale (pas à ce que je sache, en tout cas), je tiens plutôt bien… Mais les mardi soir, je suis morte, en général. Genre mentalement morte. Le reste de la semaine, ça va.
Un peu, ouais, c'est le même principe. Et oui, c'est bien pour faire de la bio.
Bah, j'ai confiance, quelqu'un finira bien par se pointer à un moment ou à un autre… Ouiii, on approche des mille vues sur Wattpad, je suis contente !
Oh, seigneur, ce pavé… XD