Oneiris - Duologie + Novella [Heroic fantasy]

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louji

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Re: Oneiris, Tome 1 : la revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

DanielPagés a écrit :Non, non, dans la narration, dans le texte, l'imparfait du subjonctif n'est pas très fréquent et il ne perturbe rien !
C'était juste un clin d’œil pour m'amuser, c'est vrai que dans la conversation courante ça fait étrange.
C'est agréable de converser avec des filles qui ont l'esprit pointu ! :lol: (les mecs aussi, d'ailleurs !)
Booknode est une sphère d'intelligence et d'ouverture... ;)
Oui, on n'entend pas ça tous les jours :lol:
Je ne sais pas si j'ai vraiment l'esprit pointu :roll: Mais il y a un tas d'esprits bien développés par ici, ça oui :D (et les gars se cachent, on va dire ! :roll: )
louji

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Re: Oneiris, Tome 1 : la revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

Bonjour !
Un chapitre plus calme du côté d'Alice... Promis, la prochaine fois, ça bougera plus de son côté :)
Bonne lecture ^-^




Chapitre 12
Alice



An 500 après le Grand Désastre, 2e mois de l’été, à une centaine de lieues à l’est du château du Crépuscule, Terres de l’Ouest.



Je ne fermai pas l’œil de la nuit. Les scènes macabres de la journée ne cessaient de se dérouler inlassablement dans mon esprit. Les visages blêmes, les yeux vides, les corps inertes, le silence et les cris. Allongés non loin de moi, les cinq gardes royaux encore en vie tournaient, marmonnaient, juraient, tout aussi incapables de dormir.
Le comte n’était pas réapparu, mais aucun de nous ne doutait qu’il reviendrait dès que nous ferions mine de partir. La peur et la colère avaient tendu une toile lourde et opaque au-dessus de notre groupe. La lune pleine parvenait à peine à la percer.

Une heure ou deux plus tard, je me levai de ma couche, chaussai mes bottes trouées et me dirigeai vers la rivière. Mes yeux étaient incapables d’oublier, de même que mes oreilles ou ma conscience. Je délaçai mes chaussures et plongeai les pieds dans l’eau fraîche. La lune blanchissait la surface de la rivière et nimbait les arbres d’un halo argenté. Je me rappelais ces soirées d’été que je passais penchée sur le balcon de ma fenêtre, au château, d’où j’observais avec fascination cet astre nocturne. Le vent qui soulevait légèrement mes cheveux, qui caressait mes joues et faisait danser les plis de ma robe de chambre.
— Comment la nuit peut-elle être aussi belle après ce qui s’est passé ? souffla une voix derrière moi.
Je me retournai pour découvrir Errick, qui semblait avoir pris dix ans en l’espace de quelques heures. Lorsqu’il s’approcha de moi pour s’asseoir à mes côtés, je notai ses traits tirés et ses yeux vides. Je n’imaginais même pas la culpabilité et la tristesse qu’il devait éprouver.
— Ma demoiselle, reprit-il d’une voix calme, pourquoi avez-vous fui le château ?
La question me prit au dépourvu. Je pensais qu’il allait aborder la mort de ses compagnons, mais non. Peut-être qu’il souhaitait ne surtout pas en parler.
— Mon père m’a fiancée de force à Dastan Samay, le frère de l’Impératrice.
— Vous vouliez faire comprendre à vos parents votre refus d’épouser cet homme ?
— En effet…
— Regrettez-vous d’avoir fui ?
— Comment ne pas regretter en constatant le nombre de morts qu’il y a eu par ma faute ?
Le chef de troupe laissa le vent murmurer à sa place. Finalement, il répondit :
— Ces morts n’étaient pas votre faute, mademoiselle Alice. Le comte Wessex Bastelborn semble avoir désobéi au Roi. Que vous ayez fui ou pas, il…
— Non, le coupai-je abruptement, le comte n’aurait eu aucune raison de nous retenir loin du Château si je n’avais pas fui. Mon père vous a envoyés parce que je suis partie. Alors…
Ma voix se cassa et les larmes envahirent mes yeux.
— Je suis sincèrement désolée, capitaine.
Errick me toisa en silence un instant puis se leva pour s’agenouiller face à moi, l’air solennel.
— Princesse Alice, un garde royal jure de protéger les Tharros de sa vie lorsqu’il fait son serment. Les hommes et femmes qui sont morts aujourd’hui l’ont fait pour vous.
— Vous plaisantez ? tonnai-je en me redressant brutalement. Ils ont proposé au compte de m’échanger contre leur liberté !
Le visage du chef de troupe se froissa et il détourna ses yeux bleus des miens.
— Et j’en suis profondément honteux et désolé, ma demoiselle.
Je me sentis rougir de m’être laissée emportée et me rassis en silence, le cœur battant contre les tempes.
— Ils m’auraient été fidèles s’ils me connaissaient ou s’ils me respectaient. C’est ma faute. Qui aurait envie de protéger une princesse qui fuit devant les responsabilités et les obligations ?
— Est-ce raisonnable d’attendre d’une jeune femme un tel sacrifice ?
— Était-ce raisonnable de fuir comme une enfant ?
— Non, mademoiselle.
Un lourd soupir franchit mes lèvres.
— Pourquoi êtes-vous allée jusqu’aux Terres du Nord ? Vous vouliez vraiment partir aussi loin ?
— Eh bien…
Devais-je lui parler du Chasseur qui avait fait route avec moi pendant plusieurs semaines ? De son caractère impétueux, de ses capacités remarquables et de son amour pour son peuple et ses Terres ?
— J’étais à Vasilias lorsque j’ai rencontré la personne qui m’a emmenée jusqu’aux Terres du Nord. À ce moment-là, je souhaitais simplement m’éloigner de mes parents et de l’ambiance désagréable du Château. Mais…. Je l’ai rencontré et nous avons dû fuir la capitale. Vous allez trouver cela ironique, mais c’était à cause du comte Wessex Bastelborn. Il m’a reconnue et nous avons dû partir.
— Qui avez-vous rencontré ?
— Un jeune Chasseur. Il désirait prendre un navire pour les Terres au-delà des Mers. Néanmoins, par ma faute, il a raté le départ du bateau et il a accepté de m’accompagner un moment.
Le capitaine me considéra avec des yeux ronds, soudain pâle à la lumière de la lune.
— Mademoiselle Alice, vous avez fait confiance à un inconnu ? Un étranger, qui plus est ?
Je me sentis rougir.
— Errick, il… il me donnait envie de lui faire confiance. Et lorsqu’il a eu l’occasion de me tuer, il ne l’a pas fait et il m’a prouvé que je n’étais pas assez méfiante et que…
— Princesse ! s’exclama l’homme en faisant un grand geste des bras. N’avez-vous donc rien appris de l’enseignement guerrier que votre père a souhaité vous inculquer ? Qu’est-ce qui a bien pu vous passer par la tête pour suivre un Chasseur et… à quel moment a-t-il eu l’occasion de vous tuer ? Aviez-vous baissé votre garde ?
— Eh bien… commençai-je en me sentant rougir comme une enfant prise en train de faire des cachotteries, nous avons dormi dans une auberge et… Oh, je sais, j’ai été idiote.
L’homme me toisa en silence puis se frotta l’arête du nez.
— Ce Chasseur n’a rien exigé de vous en échange ?
— Rien.
— C’est étrange, vous ne trouvez pas ?
Je me rappelais le regard d’Al, sa voix ferme, mais enthousiaste, lorsqu’il m’expliquait comment faire un feu à partir de pas grand-chose, comment récolter des végétaux consommables ou d’autres techniques essentielles. Que lui avais-je apporté en échange de sa protection et de ses conseils ? Une raison de retourner chez lui, de retrouver son Maître, sa famille et son peuple ?
— Il est bon, soufflai-je alors qu’Errick ne m’avait pas quittée des yeux, curieux de ma réponse. Il est dur, parfois glacial, mais il a bon fond.
— Mademoiselle… commença l’homme d’une voix lasse, vous ne pouvez pas faire confiance au premier venu…
— Je ne fais pas confiance à n’importe qui !
— Vraiment ? Qu’avait ce Chasseur en plus pour qu’il vous semble bon ?
— Il était sincère et… Il faudrait que vous le rencontriez pour comprendre.
— Hum. Et c’est donc ce Chasseur qui vous a emmenée jusqu’au campement du Rituel de la Maturité ?
— Oui. Il a rejoint en même temps son père et son ancien enseignant, qui sont tous deux des Maîtres d’Armes.
— Oh ! Il doit être doué.
— Il l’est, soufflai-je avec un sourire. Doué, arrogant, mais très attacha…
Je me tus, gênée d’exprimer ainsi mes sentiments.
Errick fit mine de ne pas remarquer mon embarras et toussota.
— Tout ça me fait penser à ce jeune homme que j’ai affronté au camp en vous cherchant. Un vrai loup. Rapide, futé et carnassier. Je me demande ce qu’il est devenu. Le comte lui a assené un sacré coup.
Je le dévisageai avec étonnement puis poussai un petit cri.
— Mais c’était lui, capitaine ! Achalmy vous a affronté lorsque le comte Bastelborn a commencé à s’en prendre aux Nordistes.
— Comment ? C’est ce Chasseur qui vous a accompagnée ? Aux deux sabres élémentaires ?
— Oui ! Il… il a été grièvement blessé par le comte.
— Oh… fit Errick en me dévisageant. Je… suis désolée, mademoiselle.
— P-Pourquoi ? bredouillai-je en sentant mon cœur se recroqueviller dans ma poitrine.
— Il n’a pas dû s’en sortir. Il avait beau être jeune et féroce, une blessure pareille ? (Il grimaça devant mon expression.) Vous… devriez oublier toute cette histoire, mademoiselle.
— Oublier ? murmurai-je d’un ton peiné. Non, non… Je ne veux pas oublier ces gens qui m’ont acceptée, peu importe mes origines ou mes erreurs. Je ne veux pas oublier ces Maîtres d’Armes qui protégeaient leur peuple, je ne veux pas oublier Al.
Alors qu’Errick cherchait des mots réconfortants à me donner, des applaudissements éclatèrent derrière nous. Nous sursautâmes et nous tournâmes en cœur, des éclairs courant entre les doigts.
— C’était touchant, Alice Tharros, lança d’une voix cajoleuse Ace Wessex Bastelborn. Très touchant. À croire que vous vous êtes éprise de ce jeune homme. (Furieuse, je lui lançai un éclair, qu’il laissa courir sur son bras comme s’il s’était agi d’un chat affectueux.) Oh, est-ce le cas ?
Mon impuissance me rendait folle. Comment contrer un homme qui jouait avec les éclairs, dansait dans le vent et usait impunément des éléments qui lui étaient interdits ?
— La plaisanterie est terminée, reprit le Noble en nous toisant avec condescendance. Allez prévenir les autres gardes : nous levons le camp et nous partons.

Une semaine s’était écoulée depuis la levée du camp. Nous avions marché pendant cinq jours. Lentement et dans une ambiance morose. Nous avions cru enfin rentrer chez nous. Néanmoins, la position du soleil dans le ciel nous avait indiqué que nous nous déplacions vers le sud-est, en direction du lac Ishalgen.
Comme depuis le début, nous n’avions pu soutirer un mot au comte. Il nous menait, nous menaçait et nous blessait lorsque nous tentions de changer notre trajectoire ou de nous enfuir. Un garde était resté inconscient pendant deux jours après une tentative de fuite qui s’était soldée par une violente attaque électrique du Noble.

Après avoir repéré une ancienne maison en pierre abandonnée à la lisière d’une clairière, Ace Wessex Bastelborn nous y avait fait installer. La décrépitude avait fait s’effondrer le toit, qui avait emporté un pan de mur dans sa chute. Nous étions à peine à l’abri du vent et la pluie nous gelait jusqu’aux os.
Deux jours étaient passés depuis notre installation dans la maison. Un pauvre feu nous procurait une chaleur timide. Malgré la bonne saison, la pluie n’avait cessé de s’abattre depuis trois jours. Les chevaux avaient été attachés à l’abri, mais, l’un d’eux, effrayé par le tonnerre pendant la nuit, avait arraché sa corde et s’était enfui. Il nous restait encore quatre montures, qui portaient notamment des vivres, des onguents et bandages ainsi que notre matériel de campement.
Le comte restait près de nous, l’air songeur, les yeux constamment rivés vers l’horizon. Je l’avais vu toiser un oiseau du regard pendant plusieurs minutes sans que l’animal ne s’envolât ou ne le quittât des yeux. Puis, sans crier gare, le volatile était parti et le Noble était retourné vaquer à ses occupations. Pouvait-il communiquer avec les animaux ? À ma connaissance, seuls les Sages de l’Est en avaient le don.
N’oublie pas qu’il peut faire appel aux éléments de l’eau alors que c’est un Élémentaliste de l’Ouest.
Qui était cet individu qui résistait aux lames, à l’eau comme à la foudre et qui se moquait éperdument des lois qui régissaient notre monde depuis des siècles ?
Quel était son objectif, ses motivations ? Pourquoi nous avait-il enlevés, les gardes royaux et moi ?
Qu’allait-il faire de nous ?


Dernière modification par louji le ven. 05 juil., 2019 10:56 am, modifié 3 fois.
DanielPagés

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Re: Oneiris, Tome 1 : la revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par DanielPagés »

Reposant... c'est agréable !
Mais les questions ne trouvent toujours pas de réponse.
Tant pis, je me répète : t'es douée pour raconter une histoire ! ;)

Juste deux bricoles qui vont pas :
mais aucun de nous doutait qu’il reviendrait - ne doutait
Je délassai mes chaussures - délacer ses lacets/délasser ses jambes lasses
louji

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Re: Oneiris, Tome 1 : la revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

DanielPagés a écrit :Reposant... c'est agréable !
Mais les questions ne trouvent toujours pas de réponse.
Tant pis, je me répète : t'es douée pour raconter une histoire ! ;)

Juste deux bricoles qui vont pas :
mais aucun de nous doutait qu’il reviendrait - ne doutait
Je délassai mes chaussures - délacer ses lacets/délasser ses jambes lasses
Oui, ça change du sang et des lames... :roll:
Merci beaucoup, Daniel... :oops:

Super, je corrige ça, merci ! ;)

Bises
vampiredelivres

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Re: Oneiris, Tome 1 : la revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par vampiredelivres »

Hey hey,
Je ne suis pas passée la dernière fois, mais j'ai adoré le chapitre du point de vue d'Al ! Déjà, ça nous fait bien avancer dans l'histoire, et puis, ça lève le doute sur quelques questions intéressantes, du style "Une princesse disparaît pendant trois mois et personne ne va se prendre la tête ?" Je commençais à avoir de gros doutes sur le comportement de la royauté de ce pays, sincèrement. :lol:
Ça, et puis le combat entre Achalmy et son adversaire était trèèèès classe !
Et j'aime bien la petite discussion entre Errick et Alice, dans le dernier chapitre. C'est bien de voir qu'elle est enfin un petit peu plus… mature. :mrgreen: Non, franchement, je commence à sincèrement l'apprécier. Ce n'est pas que je la détestais, mais elle m'était quand même assez insupportable, au début… (contrairement à Al, mon chouchou !)
Je dois bien être la seule à avoir tilté, mais le lac Ishalgen ? Je t'aime pour cette référence. XD
louji

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Re: Oneiris, Tome 1 : la revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

vampiredelivres a écrit :Hey hey,
Je ne suis pas passée la dernière fois, mais j'ai adoré le chapitre du point de vue d'Al ! Déjà, ça nous fait bien avancer dans l'histoire, et puis, ça lève le doute sur quelques questions intéressantes, du style "Une princesse disparaît pendant trois mois et personne ne va se prendre la tête ?" Je commençais à avoir de gros doutes sur le comportement de la royauté de ce pays, sincèrement. :lol:
Ça, et puis le combat entre Achalmy et son adversaire était trèèèès classe !
Et j'aime bien la petite discussion entre Errick et Alice, dans le dernier chapitre. C'est bien de voir qu'elle est enfin un petit peu plus… mature. :mrgreen: Non, franchement, je commence à sincèrement l'apprécier. Ce n'est pas que je la détestais, mais elle m'était quand même assez insupportable, au début… (contrairement à Al, mon chouchou !)
Je dois bien être la seule à avoir tilté, mais le lac Ishalgen ? Je t'aime pour cette référence. XD
Hello ! ^^
C'est pas grave, c'est déjà très sympa de venir commenter de temps en temps ;)
Oui, il était temps d'avoir quelques réponses, surtout par rapport à la famille royale, en effet :lol:
Bon, je suis contente qu'il t'ait plu; je trouvais qu'il manquait un p'tit truc ^^'
Oui, fallait bien qu'elle se remette un peu en question, la demoiselle =D Ça me fait plaisir qu'elle remonte dans ton estime, en tout cas :lol:

Héhé, l'univers d'Aion a été riche en trouvailles de nom, j'avoue :D

Merci beaucoup pour tes retours :D A plus !
Florance

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Re: Oneiris, Tome 1 : la revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par Florance »

Petit retard que, j'espère, tu me pardonneras.
Chapitre reposant certes, mais trop pour moi. Errick semble être un homme fantastique et c'est un plaisir de le voir mais j'ai envie de comprendre Axe. Limite c'est mon personnage préféré des derniers chapitres ! (Ce qui est... Dérangeant. Heureusement qu'Aion me semble encore plus intrigeant.) A quand les éclaircissement ?
louji

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Re: Oneiris, Tome 1 : la revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

Florance a écrit :Petit retard que, j'espère, tu me pardonneras.
Chapitre reposant certes, mais trop pour moi. Errick semble être un homme fantastique et c'est un plaisir de le voir mais j'ai envie de comprendre Axe. Limite c'est mon personnage préféré des derniers chapitres ! (Ce qui est... Dérangeant. Heureusement qu'Aion me semble encore plus intrigeant.) A quand les éclaircissement ?
Mais pourquoi je t'en voudrais, tu viens lire quand tu veux ! :o
Hum, je comprends ! ;) Ça se remue un peu plus après, t'inquiète pas ^^
Héhé, je suis contente que tu apprécies Ace !

Bientôt, bientôt... ;)
louji

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

Bonjour ! Je vous souhaite un bon printemps et, en attendant, summer is coming, comme on dit (pas) ! :D



Chapitre 13
Achalmy



An 500 après le Grand Désastre, 2e mois de l’été, Petite Forêt, au nord-est de Vasilias, Terres de l’Ouest.



En une semaine, ils avaient été trois à tenter de m’abattre pour l’or. Deux hommes et une femme, qui avait été la plus coriace. Trois Élémentalistes, tous bons combattants. Mais pas assez pour contrer ma rage et ma détermination. Être accusé de l’assassinat d’Alice me mettait hors de moi et me donnait envie d’aller défoncer les portes du Château du Crépuscule pour exiger des explications. Néanmoins, la raison me poussait à me montrer un tant soit peu prudent. J’allais me rendre à Vasilias, où j’enquêterais dans les rues désolées des bas-quartiers, à l’affut des rumeurs, des ragots, des murmures. Il était hors de question de pointer le nez à la demeure royale, où les gardes bondiraient sur moi et hurlant avoir trouvé l’assassin de la princesse héritière. Je devais en apprendre plus. Sur le comte Wessex Bastelborn, sur ceux qui avaient poussé la troupe royale sur notre piste, à Alice et moi.

Le feuillage dense des arbres m’avait protégé des brûlures du zénith et j’eus le droit à un somptueux coucher de soleil lorsque j’émergeai de la Petite Forêt. Je n’avais gardé que ma seconde-peau pour le trajet et je renfilai mon protège-corps quand des courants frais firent courir des frissons sur ma nuque et mes épaules. Les sangles en cuir de mes sabres et de ma besace avaient rendu ma peau moite à l’endroit où elles se rencontraient et je profitai d’un petit ruisseau pour me rafraîchir.
Prenant soin de les garder à portée de main, je déposai mes armes et plongeai les pieds dans l’eau froide. Je soufflai, inspirai, puis me penchai pour remonter la chausse de ma jambe droite. L’un des chasseurs de prime m’avait assené un mauvais coup et mon mollet enserré d’un bandage saignait à nouveau. Après avoir farfouillé quelques secondes dans ma besace, j’en sortis un onguent verdâtre à l’odeur désagréable. Je rinçai mes mains, la plaie, puis en appliquai minutieusement une petite dose. Ce n’était pas ma seule blessure : j’avais plusieurs entailles sur les bras et le torse et des contusions qui me faisaient grimacer lorsque j’exécutais certains mouvements. Cet onguent limitait les risques d’infection et les saignements, mais aidait aussi à dissiper bleus et écorchures. Encore un enseignement que je tenais de Zane. Mon cœur se serra à cette pensée et je me demandai ce que mon père et lui faisaient en ce moment-même. Peut-être étaient-ils en train de trinquer, d’échanger des coups de lames ou de dénicher de futurs élèves. Probablement les trois en même temps !

Je m’étais éloigné de la Petite Forêt d’une bonne lieue, éclairé par la lune et les étoiles, lorsque qu’une silhouette se dressa sur mon chemin. Je m’arrêtai, plissai les yeux, mais ne pus distinguer grand-chose dans l’obscurité. Par précaution, je dégainai Kan et avançai à pas lents.
— Qui va là ? lançai-je, aux aguets.
— Je… Je cherche mon chemin, répondit d’un air hésitant une voix masculine.
Rassuré, je soupirai. Gardant tout de même le sabre au poing, j’approchai de l’homme d’un pas plus confiant. Une fois assez proche pour distinguer un jeune d’environ mon âge à la tignasse sombre et au visage avenant, je m’arrêtai.
— Où vas-tu ?
— Vers les Collines de Minosth. Je viens de Vasilias, on m’a dit que passer par la Petite Forêt était le plus rapide.
— Eh bien, ça dépend où tu souhaites aller exactement. Comptes-tu atteindre la côte ou rester dans les terres ?
— Je me rends au domaine du Maître d’Armes Zane Soho, je crois qu’il se trouve au milieu de la frontière, mais…
Je ne l’écoutai plus. J’avais croisé le premier chasseur de primes chez Zane. Leur avait-on indiqué que celui-ci avait été mon maître et qu’il n’y aurait rien d’étonnant à me trouver à son domaine ?
— Pourquoi t’y rends-tu ? lâchai-je avec hargne alors que le jeune homme déblatérait toujours.
— Hein ? (Il me toisa avec surprise, les yeux à moitié cachés par un béret usé et difforme.) Euh… j’aimerais y trouver quelqu’un.
— Le Maître d’Armes ?
— Oui.
— Pour quoi faire ?
Il eut l’air perplexe.
— J’aimerais lui poser des questions sur l’un de ses anciens élèves. (Avant que j’eusse le temps d’ouvrir la bouche, il enchaîna : ) Mais pourquoi souhaitez-vous savoir tout cela ?
L’inconnu s’était légèrement éloigné, la main sur le pommeau d’une épée à sa hanche. Soudain, alors qu’il me dévisageait, il poussa un petit cri.
— Mais, vous… vous êtes…
Manifestement abasourdi, il me toisa en silence la bouche ouverte puis dégaina maladroitement. D’un bond, je m’éloignai en redressant Kan. Mes vieux réflexes se réveillèrent tandis que mes courbatures se rendormaient.
— Je suis l’un des anciens élèves des Maître Soho, lui annonçai-je avec impatience, et c’est peut-être moi que tu cherches.
— Vous êtes Achalmy Dillys ?
Je plaçai ma deuxième main sur le manche de Kan, le cœur battant contre les côtes. S’il fallait en affronter un cinquième, qu’il en fût ainsi !
Protège-moi, Lefk. Pardonne-moi, Galadriel, car je vais de nouveau faire couler le sang.
— Oui, finis-je par répondre alors que l’inconnu pointait timidement le bout de sa lame vers mon visage.
— Oh ! (Il me fixa avec intensité un moment puis souffla : ) Dans l’obscurité, je ne voyais pas très bien, mais vous ressemblez effectivement au portrait que les troupes royales ont affiché partout en ville. Je ne sais pas qui est le dessinateur, mais il a parfaitement su retranscrire votre expression farouche. Sans compter que le portrait est en noir et blanc, alors j’ose à peine imaginer en coul…
Je passai à l’attaque. Je n’aurais pas cru qu’un chasseur de primes puisse être aussi bavard. En était-il au moins un ? Il sursauta devant mon arrivée rapide et brandit avec maladresse sa lame. Nos armes se percutèrent avec fracas et l’épée de l’ennemi vola en diagonale. Il la regarda s’éloigner de lui bouche bée.
Hésitant, j’abaissai ma lame. Qui était cet individu ?
Soudain, avec une rapidité que je ne lui soupçonnais pas, il tira de sa veste une dague, qu’il lança vers moi. Elle me manqua d’une bonne trentaine de centimètres. Perplexe, je l’observai réitérer son geste, de nouveau en vain.
Lorsqu’il eut jeté une nouvelle dague dans ma direction, il recula en dégainant deux lames courtes de son dos. J’aperçus encore plusieurs petites armes à sa ceinture. Le bougre était bien armé, mais…
Il se jeta sur moi avec un cri féroce.
— Tu vas mourir !
Avec une facilité qui ne faisait qu’augmenter mon incompréhension, je repoussai ses attaques. On aurait dit un gamin enragé à qui on venait de voler le jouet préféré. Ses coups étaient plein d’impatience et de force, mais guère précis ou réfléchis.
Finalement, agacé, je le désarmai d’une de ses lames d’un coup vertical puis agrippai son poignet en glissant derrière lui. Sa bouche laissa s’échapper un cri étranglé lorsque je remontai sans douceur son bras vers ses omoplates.
— Qui es-tu et que me veux-tu ?
— Je… Vous me faites mal.
J’accentuai la pression sur son épaule et il gémit en lâchant sa deuxième lame.
— S’il vous plaît, ne me déboîtez pas le bras.
— Alors réponds à ma question !
— Je m’appelle Mars et j’aimerais vous ramener à la famille royale pour toucher la récompense, expliqua-t-il docilement.
Stupéfait de tant de franchise et de naïveté, je restai un moment sans réagir.
— Vous voulez bien lâcher mon bras ?
Méfiant, je glissai Kan de son genou jusqu’à son talon.
— D’un coup bien placé, je pourrai te faire perdre l’usage de ta jambe. Tu me comprends ? (Il hocha la tête avec raideur.) Bien, maintenant, dis-moi ton nom.
— Je vous l’ai dit ! Je m’appelle Mars. Mars Hook.
— Et tu veux me tuer pour récupérer les cinquante pièces d’or ?
— Euh… Je ne voulais pas spécialement vous tuer. Vous savez, le contrat stipule que le Roi sera plus généreux si l’on vous amène vivant. Je ne sais pas ce qu’il vous réserve, mais…
— Il veut m’exécuter publiquement.
— Oh ! (Il se tut.) Pourquoi ?
Cette fois, je fronçai les sourcils. Avec agacement, je lâchai son bras et lui assenai un coup de pied dans les reins. Sans aucune grâce, il s’étala par terre puis roula sur le dos avec un grognement.
— Es-tu un excellent comédien ou un ignare ? (Il me fixa d’un air stupéfait, me faisant rouler les yeux.) Non, ne me réponds pas.
Je m’approchai de lui et dressai Kan au-dessus de sa tête.
— Non, non, non ! Pitié, je suis désolé, monsieur.
Il venait de brandir les mains et il fondit en larmes alors que je m’apprêtais à planter la lame dans son cœur.
Bon sang de Lefk, je ne peux pas mettre fin à la vie d’un tel individu.
Je reculai puis m’accroupis non loin de Mars, pensif.
— Tu es pauvre ?
— Hein ? Eh bien, je pense que je suis le plus fourni en question de richesses dans mon village, mais peut-être parlez-vous d’une autre forme de pauvre…
— Tais-toi ! tonnai-je, sentant poindre un mal de tête. Tu voulais la prime pour améliorer ton quotidien ?
— Hum, oui. Vous savez, monsieur, ma mère est morte quand j’étais très jeune et je n’ai jamais connu mon père, alors…
— Mais ferme-la, bon sang ! le coupai-je en me redressant. Et cesse de m’appeler « monsieur », je n’ai aucun titre. Appelle-moi Chasseur, si tu souhaites tant m’accorder une appellation.
— Oui, monsieur le Chasseur. Vous allez épargner ma vie ?
— Rien que pour ta naïveté, je devrais te tuer. Ton village irait mieux.
— Ce n’était pas très gentil.
Incrédule, je lâchai un rire jaune.
— Ce n’était pas très gentil non plus d’essayer de m’arrêter pour gagner de l’argent.
Le jeune homme me lança un regard étonné.
— Et ce n’était pas gentil d’assassiner une pauvre enfant.
— Quoi ? Je ne tue pas d’enfants.
— La princesse Alice. Elle était si jeune ! Si chétive… Vous êtes un individu cruel et vous ose…
— Je n’ai pas tuée la princesse, le coupai-je sèchement. Cette fille n’est pas chétive et elle n’a même pas deux années de moins que moi, alors…
— Chasseur, s’exclama Mars en redressant son béret sur sa tignasse, pourquoi le Roi cherche-t-il à vous tuer si vous n’avez pas assassiné sa fille ?
— C’est ce que j’aimerais savoir, soupirai-je en rengainant Kan.
Il me suivit du regard alors que je m’éloignais puis bondit sur ses pieds en récupérant ses lames. Prêt à lui planter une épine de glace dans la gorge si nécessaire, il se contenta de les ranger avec précaution puis de me suivre.
— Vous êtes très fort, monsieur le Chasseur. Vous pourriez peut-être m’apprendre à me battre ?
— Et puis quoi encore ? Il y a encore cinq minutes, tu cherchais à me tuer.
— Encore une fois, je ne voulais pas spécialement vous tuer. Enfin, peu importe. (Il marchait d’un pas souple à quelques mètres derrière moi et je me demandai pourquoi je ne l’abattais pas tout de suite.) Je suis guérisseur. Quand ma mère est morte, un vieil homme qui connaissait les plantes et les soins mieux que quiconque à cent lieues à la ronde m’a pris sous son aile. On dit qu’il venait de l’Est, mais beaucoup d’années passées dans l’Ouest lui avaient appris notre accent et nos mœurs.
Ton accent et tes mœurs, le corrigeai-je, je ne suis pas Occidental.
— Et, vous voyez, ce vieux Tanoë n’aimait pas parler de lui. Aujourd’hui, il est mort et je n’aurais jamais su s’il était né dans l’Est. Enfin ! Tout ça pour dire qu’il m’a appris tout ce qu’il pouvait m’apprendre sur les plantes. Je suis alors devenu guérisseur et je parcours l’Ouest depuis deux ans pour venir en aide aux personnes qui en ont besoin.
— Sauf que tu es bête et naïf. Laisse-moi deviner : tu as soigné des personnes qui n’avaient pas les moyens de te payer en retour. Et c’est pourquoi tu es pauvre et en quête d’argent facile.
Comme il ne me répondait pas, je me tournai à demi vers lui. Il avançait épaules voûtées, un air de chien battu collé au visage. Je soupirai.
— Tu as un bel attirail pour un guérisseur.
— Les dagues ne sont pas faites pour tuer, en réalité. Elles me servent à couper les tiges, les feuilles, les écorces ou à écarter les tissus. J’ai acquis les deux lames courtes et l’épée pour quelques pièces qui me restaient à Vasilias. J’avais vu votre mise à prix dans une auberge et j’ai saisi ma chance.
— Tu es stupide. On ne donnerait pas cinquante pièces d’or pour ma vie si j’étais le fermier du coin.
— J’ai pensé que le Roi était furieux et chagriné et qu’il offrait une telle récompense pour être certain qu’on lui ramène le meurtrier de sa fille. (Il accéléra pour être à ma hauteur). Ainsi, vous dites que vous n’avez pas tué la princesse ?
— Non, au contraire, même. Je suis à la recherche de celui qui l’a enlevée.
— Je ne comprends plus, souffla Mars en frottant un bouc que je venais juste de remarquer à son menton. N’êtes-vous pas celui qui a enlevé la princesse ?
— C’est une longue histoire. Et je n’ai pas le temps de te la raconter.
Je me tournai vers lui et lui assenai un violent coup à la tempe. J’eus le temps de voir le désarroi se peindre sur ses traits avant que ses yeux ne roulassent dans leurs orbites.
Je préférais encore affronter des guerriers endurcis qu’un guérisseur qui n’en finissait plus de parler et de poser des questions.


Dernière modification par louji le ven. 05 juil., 2019 11:02 am, modifié 3 fois.
Florance

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par Florance »

Pourquoi tant de cruauté Al ? Crains-tu que ce merveilleux homme ne s'empare de l'inscription térêt que Alice t'accorde ?
En tout cas, en un chapitre, il a prit la place de meilleurs personnage de l'histoire en mon cœur. Un être naïf, innocent, au grand cœur et en plus guérisseur et mieux, phytothérapeutes ! Je l'adorerai autant s'il soignait autrement, mais comment te dire que les scènes qui en valent la peine pour moi là ne peuvent qu'être des scènes où il intervient, ou bien avec Axe qui fait un peu moins de mystère ou une explication du titre. Même si j'ai quand même hâte de revoir Axe.
Je me demande ce que donne une discussion posée entre eux deux.
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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

Florance a écrit :Pourquoi tant de cruauté Al ? Crains-tu que ce merveilleux homme ne s'empare de l'inscription térêt que Alice t'accorde ?
En tout cas, en un chapitre, il a prit la place de meilleurs personnage de l'histoire en mon cœur. Un être naïf, innocent, au grand cœur et en plus guérisseur et mieux, phytothérapeutes ! Je l'adorerai autant s'il soignait autrement, mais comment te dire que les scènes qui en valent la peine pour moi là ne peuvent qu'être des scènes où il intervient, ou bien avec Axe qui fait un peu moins de mystère ou une explication du titre. Même si j'ai quand même hâte de revoir Axe.
Je me demande ce que donne une discussion posée entre eux deux.
Parce que c'est Al... :roll:
Waouh, j'aurais pas cru que Mars fasse un tel effet ! :lol: Je voulais apporter un personnage un peu à côté de la plaque pour "détendre" l'atmosphère, mais je pensais pas qu'on pourrait autant l'apprécier... Je suis contente ! :D Haha, c'est même un coup de cœur, là, j'ai l'impression ! :lol:
Si ça peut te rassurer, Mars va revenir... ;)

Merci beaucoup pour ton retour, ça me fait plaisir :D
Florance

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Message par Florance »

louji a écrit :
Florance a écrit :Pourquoi tant de cruauté Al ? Crains-tu que ce merveilleux homme ne s'empare de l'inscription térêt que Alice t'accorde ?
En tout cas, en un chapitre, il a prit la place de meilleurs personnage de l'histoire en mon cœur. Un être naïf, innocent, au grand cœur et en plus guérisseur et mieux, phytothérapeutes ! Je l'adorerai autant s'il soignait autrement, mais comment te dire que les scènes qui en valent la peine pour moi là ne peuvent qu'être des scènes où il intervient, ou bien avec Axe qui fait un peu moins de mystère ou une explication du titre. Même si j'ai quand même hâte de revoir Axe.
Je me demande ce que donne une discussion posée entre eux deux.
Parce que c'est Al... :roll:
Waouh, j'aurais pas cru que Mars fasse un tel effet ! :lol: Je voulais apporter un personnage un peu à côté de la plaque pour "détendre" l'atmosphère, mais je pensais pas qu'on pourrait autant l'apprécier... Je suis contente ! :D Haha, c'est même un coup de cœur, là, j'ai l'impression ! :lol:
Si ça peut te rassurer, Mars va revenir... ;)

Merci beaucoup pour ton retour, ça me fait plaisir :D
Moi j'ai l'impression que ce n'est qu'un personnage de passage alors QU'IL NE PEUT QU' ÊTRE LE HÉROS DE L'HISTOIRE, L'INCARNATION DU MEILLEUR JE NE SAIS QUI ET QUOI DE TON HISTOIRE !!! Comment peut on proférer une telle insulte.?!
Ok je me calme. Un sacré coup de cœur. Même s'il n'est pas parfais.
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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par DanielPagés »

Il me semble bien naïf ce Mars !!! (Mars ? :shock: )
C'est toujours aussi agréable à lire...

Gros bisous d'Oléron

Quelques propositions... ;)

- Je rinçai mes mains, la plaie, puis en impliquai minutieusement une petite dose.
appliquai

- Mon cœur se serra à sa pensée et je me demandai ce mon père et lui faisaient en ce moment-même.
à cette pensée
ce que mon père


- qui ne finissait plus de parler et de poser des questions.
qui n'en finissait plus
(expression)
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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

Florance a écrit : Moi j'ai l'impression que ce n'est qu'un personnage de passage alors QU'IL NE PEUT QU' ÊTRE LE HÉROS DE L'HISTOIRE, L'INCARNATION DU MEILLEUR JE NE SAIS QUI ET QUOI DE TON HISTOIRE !!! Comment peut on proférer une telle insulte.?!
Ok je me calme. Un sacré coup de cœur. Même s'il n'est pas parfais.
Haha, quel enthousiasme :lol: Ça fait plaisir à voir !
Personne n'est parfait héhé

DanielPagés a écrit :Il me semble bien naïf ce Mars !!! (Mars ? :shock: )
C'est toujours aussi agréable à lire...

Gros bisous d'Oléron

Quelques propositions... ;)

- Je rinçai mes mains, la plaie, puis en impliquai minutieusement une petite dose.
appliquai

- Mon cœur se serra à sa pensée et je me demandai ce mon père et lui faisaient en ce moment-même.
à cette pensée
ce que mon père


- qui ne finissait plus de parler et de poser des questions.
qui n'en finissait plus
(expression)
(Oui, je sais pas pourquoi, "Mars"... :roll: Je sais pas d'où il vient, celui-là ! (de Mars :?: :lol: ))
Merci beaucoup :oops:

Oui, j'ai vu sur FB, super photos ! :D

- Rholala, heureusement que tu es là... :roll:
- Et dire que je me suis relue... :oops:
- Merci !

Encore merci pour ton passage, je suis contente que l'histoire te plaise toujours ;)
A bientôt !
DanielPagés

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Message par DanielPagés »

louji a écrit : Merci beaucoup :oops:

Oui, j'ai vu sur FB, super photos ! :D

- Rholala, heureusement que tu es là... :roll:
- Et dire que je me suis relue... :oops:
- Merci !

Encore merci pour ton passage, je suis contente que l'histoire te plaise toujours ;)
A bientôt !
J'ai juste relevé trois détails, le reste est remarquablement bien relu et corrigé. T'es douée aussi pour ça ! ;)
vampiredelivres

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par vampiredelivres »

Hey hey !
Il est sympa, ce Mars… mais bon, après, autant toi tu peux penser à la version classe de la planète / du dieu de la guerre, moi je pense à… ça. Chacune son délire, hein. :mrgreen:
Tiens, d'ailleurs, j'ai pensé à toi, je me suis remise à Aion… entre les cours qui me tapent sur les nerfs et ton histoire qui me rappelle le jeu à tous les coins de rue… Disons que j'avais pas mal de stimuli qui allaient dans ce sens… :lol:
Bref, pour en revenir aux choses sérieuses – parce que je ne suis pas là pour digresser (enfin, remarque, peut-être…) – je crois que j'aurais eu la même réaction qu'Al… Le petit moment « euh… qu'est-ce que… ?? » suivi du « oh il me fatigue ». J'ai adoré son approche des choses. :lol: Et puis, il faut l'admettre, Mars est assez ridicule. Mais bizarrement, je sens qu'il va revenir à un moment ou à un autre, même si pas forcément tout de suite. En tout cas, je l'aime bien, même si Al reste mon chouchou, avec Ace.
J'espère que tu arriveras à tirer quelque chose de ce commentaire décousu… je suis fatiguée, je pense que ça se sent. :roll:
À bientôt !
louji

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

vampiredelivres a écrit :Hey hey !
Il est sympa, ce Mars… mais bon, après, autant toi tu peux penser à la version classe de la planète / du dieu de la guerre, moi je pense à… ça. Chacune son délire, hein. :mrgreen:
Tiens, d'ailleurs, j'ai pensé à toi, je me suis remise à Aion… entre les cours qui me tapent sur les nerfs et ton histoire qui me rappelle le jeu à tous les coins de rue… Disons que j'avais pas mal de stimuli qui allaient dans ce sens… :lol:
Bref, pour en revenir aux choses sérieuses – parce que je ne suis pas là pour digresser (enfin, remarque, peut-être…) – je crois que j'aurais eu la même réaction qu'Al… Le petit moment « euh… qu'est-ce que… ?? » suivi du « oh il me fatigue ». J'ai adoré son approche des choses. :lol: Et puis, il faut l'admettre, Mars est assez ridicule. Mais bizarrement, je sens qu'il va revenir à un moment ou à un autre, même si pas forcément tout de suite. En tout cas, je l'aime bien, même si Al reste mon chouchou, avec Ace.
J'espère que tu arriveras à tirer quelque chose de ce commentaire décousu… je suis fatiguée, je pense que ça se sent. :roll:
À bientôt !
Hello ! ^^
Haha, j'en étais sûre ! :lol: Si ça se trouve, Mars vient bel et bien de cette barre chocolatée... :D Aller, on va dire un dieu de la guerre sur une planète avec une barre chocolatée pour se battre x')

Tu vas rire, mais je m'y suis aussi remise, pour des raisons similaires aux tiennes :lol: Comme j'y avais pas touché depuis ma 2nde, les 10 premières minutes étaient assez gênantes (du genre, j'étais persuadée que la barre espace servait d'attaque auto... Ben j'ai sauté devant les monstres pendant un certain moment du coup :lol: ). C'a quand même changé entre temps ^^ J'étais partie après l'arrivée des bardes et ingénieurs... Et toi, tu avais arrêté depuis longtemps ? Tu joues sur quel serveur ? =D

D'ailleurs, tes cours, ça se passe comment ? :) Toujours un ratio moisi entre biolo et maths ou ça va mieux ? Tu t'es fait de bons potes ? ;)

Arf, j'adore digresser, surtout que ce serait pas la 1ère fois sur ce forum :lol: (quand je remonte les pages, les débats et autres m'amusent pas mal), donc ne nous gênons pas ;)

Oui, je voulais plus de légèreté dans ce chapitre, je crois que c'est plutôt réussi :roll:
Pour la suite, tu devines assez bien... ;)

Rho, il est pas décousu ton com ! Il est très bien ^-^ D'ailleurs, merci beaucoup d'être passée ! :D
A plus (tu vas bientôt me voir - enfin - sur le Cycle du Serpent ;) )
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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par vampiredelivres »

Un dieu de la guerre armé d'une barre chocolatée… j'imagine trop la scène, le spartien baraqué, en armure en bronze, avec sa grosse voix :
« Par le pouvoir de Mars, vous serez NOYÉS DANS LE CHOCOLAT-CARAMEL FONDU, MOUAHAHAHA ! »
(Je crois que mon cerveau m'a lâchée… XD)

Moi j'ai arrêté en septembre, parce que je savais déjà que les cours (cf. un peu plus bas) de l'université ne me permettraient pas de jouer – et j'avais entièrement raison :mrgreen: – mais là, j'ai eu un moment où je me suis dit « y'en a marre, j'ai besoin de me détendre… ». Et voilà.
Ah, tu étais là avant les ingé et les bardes ? La vache, ouais, ça remonte… Du coup, tu as repris un ancien personnage, ou bien tu t'en es fait un nouveau ?
Je joue surtout sur Urtem, faction Asmo, mais j'ai deux ou trois rerolls niveau zéro sur Hypérion, à Élyséa, juste pour avoir un jour l'occasion de voir les maps. (Un jour…) Actuellement, je monte une pistoléro pour me changer un peu de ma rôdeuse que j'ai du mal à reprendre en main après la longue absence. Pas que je l'aie un jour très bien jouée de toute manière…

Ah, les cours… alors, comment te dire… En fait, j'ai foiré mon premier semestre, et du coup, ici, ils ont un truc qui s'appelle la mise à niveau (MAN). C'est toutes filières confondues, pour ceux qui ont eu moins de 3.5/6 de moyenne au premier semestre dans le bloc majeur (maths-physique-chimie). Et du coup, tu as trente heures par semaine, dont… vingt-quatre de maths…

(Je te laisse digérer deux secondes…)

… et six de physique.
Adieu la bio. :cry: :cry: :cry:
Je te laisse imaginer mon état à la fin de la semaine, surtout que rien que lundi et mardi, on totalise déjà seize de ces vingt-quatre heures de maths. (=> PLS mental)
Mais bon. Je vais survivre. Enfin, je crois. Faut bien, de toute façon. Parce que, problème numéro deux, si tu rates la MAN, tu ne peux plus te réinscrire dans cette université. Genre… jamais. :cry: (Rappelez-moi pourquoi je suis allée là en premier lieu ?)

Breeeef. J'ai hâte de revoir la barre chocolatée :lol:
Pas de souci, prends ton temps sur le Cycle, il n'y a que toi pour me laisser des avis de toute façon ^-^
À plus !
louji

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

vampiredelivres a écrit :Un dieu de la guerre armé d'une barre chocolatée… j'imagine trop la scène, le spartien baraqué, en armure en bronze, avec sa grosse voix :
« Par le pouvoir de Mars, vous serez NOYÉS DANS LE CHOCOLAT-CARAMEL FONDU, MOUAHAHAHA ! »
(Je crois que mon cerveau m'a lâchée… XD)

Moi j'ai arrêté en septembre, parce que je savais déjà que les cours (cf. un peu plus bas) de l'université ne me permettraient pas de jouer – et j'avais entièrement raison :mrgreen: – mais là, j'ai eu un moment où je me suis dit « y'en a marre, j'ai besoin de me détendre… ». Et voilà.
Ah, tu étais là avant les ingé et les bardes ? La vache, ouais, ça remonte… Du coup, tu as repris un ancien personnage, ou bien tu t'en es fait un nouveau ?
Je joue surtout sur Urtem, faction Asmo, mais j'ai deux ou trois rerolls niveau zéro sur Hypérion, à Élyséa, juste pour avoir un jour l'occasion de voir les maps. (Un jour…) Actuellement, je monte une pistoléro pour me changer un peu de ma rôdeuse que j'ai du mal à reprendre en main après la longue absence. Pas que je l'aie un jour très bien jouée de toute manière…

Ah, les cours… alors, comment te dire… En fait, j'ai foiré mon premier semestre, et du coup, ici, ils ont un truc qui s'appelle la mise à niveau (MAN). C'est toutes filières confondues, pour ceux qui ont eu moins de 3.5/6 de moyenne au premier semestre dans le bloc majeur (maths-physique-chimie). Et du coup, tu as trente heures par semaine, dont… vingt-quatre de maths…

(Je te laisse digérer deux secondes…)

… et six de physique.
Adieu la bio. :cry: :cry: :cry:
Je te laisse imaginer mon état à la fin de la semaine, surtout que rien que lundi et mardi, on totalise déjà seize de ces vingt-quatre heures de maths. (=> PLS mental)
Mais bon. Je vais survivre. Enfin, je crois. Faut bien, de toute façon. Parce que, problème numéro deux, si tu rates la MAN, tu ne peux plus te réinscrire dans cette université. Genre… jamais. :cry: (Rappelez-moi pourquoi je suis allée là en premier lieu ?)

Breeeef. J'ai hâte de revoir la barre chocolatée :lol:
Pas de souci, prends ton temps sur le Cycle, il n'y a que toi pour me laisser des avis de toute façon ^-^
À plus !
Ohlala, on part loin, mais c'est drôle... :lol:

D'acc ! Donc ça faisait pas très longtemps ^-^ Et ça t'a fait plaisir de t'y remettre ? :)
Oui, j'suis vieille :lol: (fin, un an de plus que toi, quoi :roll: (je crois ?)). Alors, j'ai miraculeusement retrouvé mes identifiants, donc j'ai récupéré mon ancien compte, où j'avais 2-3 persos moisis de lvl 10 ou moins, une aède ély 48 et un assassin asmo 20 (j'aime les 2 factions héhé !)... Comme le jeu est devenu tout cheaté, je m'amuse à up tous mes persos, car j'aime bien la diversité :D
D'acc ! ^-^ On se croisera peut-être un jour sur Urtem... :mrgreen: En revanche, ce sera en ennemies :roll:
Bwarf, je suis ultra nulle, donc j'ai rien à te reprocher :lol:

Ah merde ! :? Tu l'as loupé de peu...? (puis, 3.5/6, c'est plus que la moyenne snif) Mais c'est une école très dure, non ? Polytech, c'est ça ? Tu m'as l'air brillante, en plus ! :shock: Je vois... Alors, tu fais cette MAN au 2ème semestre, espérant redoubler l'année pro ?
24h de maths sur 30...

*s'évanouit*

Non, c'est pas possible :shock: :cry: Mais c'est de la torture, à ce niveau... Surtout si tu vises la biologie derrière... Ecole d'ingé, école d'ingé.... :evil:

En vrai, comment tu fais pour tenir ? :? Ça va, le moral ?
Gné ?! Un peu comme PACES avec "soit tu réussis au bout de 2 fois, soit tu dégages", mais en pire ? :|
(Euh, pour faire de la biologie...? :cry: )

Ils vont arriver, les avis, t'inquiète ! :twisted: J'ai eu de nouveaux lecteurs sur Oneiris au bout de quelques mois, ce n'est qu'une question de moment ^^ (puis, heureusement, tu as quelques lecteurs sur Wattpad ? =) )
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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

louji a écrit :En revanche, ce sera en ennemies :roll:
Bon, je viens de me rendre compte que j'avais une asmo sur Urtem aussi :)
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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

Bonjour ! J'espère que vous allez bien... ;)
Ça fait une petite année que je publie sur le forum de Booknode à présent. La communauté, et plus particulièrement certaines personnes, m'ont beaucoup apporté et je ne les remercierai jamais assez :D
C'est une chouette aventure que de se lancer dans l'écriture, de recevoir des avis d'inconnus et de pouvoir échanger avec plein de personnes différentes... C'est très enrichissant, on apprend plein de choses et on arrive mieux à se positionner avec soi-même.
Merci encore à toutes et à tous et bonne lecture ;)

(Un message enthousiaste pour un chapitre pas jojo, désolée :? )



Chapitre 13
Alice



An 500 après le Grand Désastre, 2e mois de l’été, au nord-ouest du lac Ishalgen, Terres de l’Ouest.



Assis près du cercle de pierre qui nous servait à faire le feu, Errick, les trois gardes royaux et moi jouions aux dés. Le capitaine d’équipe menait la partie. Malgré la bonne entente engendrée par le jeu, une ambiance morose ne nous quittait plus. Errick affichait un visage fermé et grave en dépit de ses victoires.
Alors que nous entamions un nouveau tour, l’un des gardes, Josh, souffla doucement :
— Et si nous fuyions cette nuit ? Quand la lune sera haute dans le ciel ? La pluie a cessé depuis ce matin, le ciel est dégagé ; nous y verrons comme en plein jour.
Ma poitrine s’était comprimée dès la mention de la fuite. Ma raison me hurlait de les empêcher de passer à l’action, mais ma peur ne souhaitait que les écouter. Aussi fortes l’une que l’autre, ma langue resta inerte dans ma bouche asséchée.
— Josh, murmura Errick en lui jetant un regard méfiant, ce n’est pas une bonne idée. Tu sais que le comte nous tuera tous s’il nous surprend en train de nous enfuir. Il nous a dit de rester dans cette maison ; au moins nous avons un semblant de toit sur la tête.
Les deux autres gardes, des femmes, écoutaient l’échange avec gravité, sûrement aussi déchirées que moi. L’une, grande blonde au visage allongé, et l’autre, une brune aux épaules larges et à la mine revêche, étaient aussi silencieuses que dépitées.
— Si vous ne voulez pas m’accompagner, j’irai seul, reprit Josh en secouant la tête. Laissez-moi une monture et je partirai en vitesse pour vous éviter la colère du comte.
Les trois autres s’agitèrent, mal à l’aise. Après quelques secondes de silence pesant, la garde blonde, Manea il me semblait, chuchota :
— Tu n’as pas peur qu’il nous découvre ? Il a clairement dit qu’il pouvait nous surveiller même lorsqu’il n’était pas là.
— Ce n’était peut-être qu’un mensonge ! Il peut très bien se contenter de rester caché dans les sous-bois pour nous surveiller de loin et nous suivre sans faire de bruits.
— Il a tué tous les autres sans bouger d’un pas ! s’exclama soudain la femme brune avec crainte. Tu veux vraiment t’opposer à une telle personne, Josh ?
— Oui, répliqua-t-il d’un ton mordant. J’y vais ce soir, avec ou sans vous. Quitte à en mourir, je refuse de continuer à répondre aux ordres de cette brute manipulatrice.
Je comprenais son envie. Au fond, je le souhaitais aussi. Rentrer chez moi. Retrouver mes parents et mon frère. Leur demander pardon pour avoir fui bêtement. Si je devais me marier pour les retrouver, qu’il en fût ainsi. Je préférais cela à rester en compagnie d’un monstre qui cachait ses intentions.
— Je viens avec vous.
Alors que ces mots allaient franchir mes lèvres, Errick l’avait fait pour moi. Bouche bée, je le dévisageai et il se détourna, embarrassé.
— Pardonnez-moi, princesse Alice. Je ne peux pas rester plus longtemps sans réagir. C’est mon devoir de faire un rapport à votre père. Même si nous devons en mourir, comme le dit Josh, nous devons essayer.
Il m’adressa un regard dur.
— Néanmoins, princesse, je vous prie de réfléchir avant de prendre la décision de nous accompagner ou non. Si vous le faites, vous prenez le risque de subir les foudres du comte. Si vous restez, vous serez seule face à la perversion de cet homme. (Il se pencha en avant vers moi, l’air préoccupé.) Soyez sûre que nous parlerions du sort que vous subissez à votre père si nous réussissons à fuir. Nous réquisitionnerions tous les gardes royaux si nécessaire, et nous irions vous arracher aux griffes de Bastelborn.
Ne me laissez pas seule !
Je fis taire l’instinct primitif qui hurlait en moi et essayai de faire le vide dans mon esprit. Je ne devais pas prendre ma décision à la hâte.
En même temps, qui aurait envie de rester une seconde de plus avec cet immonde individu ? souffla une voix consternée dans un coin de ma tête.
La gorge serrée, je n’avais qu’une envie : accompagner les gardes.

La nuit était tombée. Conformément à la prévision de Josh, le ciel était clair d’une lune pleine et brillante. On pouvait aisément y voir, bien qu’il fallût rester prudent pour éviter de se prendre les chevilles entre les racines ou les plantes.
Errick, Josh, Manea et la garde brune étaient prêts à partir. Un soupçon d’hésitation m’empêchait de me lever. Nous n’avions pas fait de feu et le comte n’était pas réapparu depuis le matin. Seuls quelques insectes résistants chantaient et la terre renvoyait dans l’air la chaleur accumulée pendant la journée. Malgré l’obscurité, il faisait un temps idéal pour partir. Bien qu’il ne restât que quatre chevaux, je pourrais monter sur l’un d’eux avec la femme brune, qui était petite et moins lourde que les autres gardes.
Je n’étais aucunement fatiguée. Je voulais simplement m’en aller. Mais une peur sourde grondait au fond de moi : bien qu’il ne souhaitât pas me faire du mal, que faire si le comte entrait dans une colère noire et décidait de s’en prendre à nous tous ? Supporterais-je de voir mes derniers compagnons de route froidement assassinés ?

Josh décida de mener la troupe. Nous étions restés trois jours dans la maison abandonnée ; nous avions eu le temps d’estimer les directions géographiques. Nous prîmes le nord-est, en direction du Château du Crépuscule.
Il ne m’avait pas fallu longtemps pour être sûre de mon choix. Je ne voulais pas plus de regrets : quitte à échouer, autant essayer. Bien cramponnée à la taille de la femme brune, le ventre rempli de carottes sauvages et d’un bout de lièvre, la gorge soulagée de l’eau d’une gourde, j’étais prête à chevaucher toute la nuit s’il le fallait. Déterminée à rentrer chez moi.
Josh talonna sa jument baie et elle partit au petit trot dans les sous-bois. Errick suivait sur un hongre noir et placide, puis Manea sur une petite alezane. La femme brune et moi montions un grand étalon pommelé de gris qui piaffait d’impatience.
La forêt était calme et le silence cassé par les grésillements de quelques insectes nocturnes et par la respiration des chevaux. Quand nous nous trouvâmes dans une zone un peu mieux dégagée, nous talonnâmes nos montures pour accélérer la cadence. Plus loin nous serions du camp, du comte, plus nous serions en sécurité.

Je jetais régulièrement des coups d’œil derrière moi, mais ne voyais que les silhouettes tordues des arbres dans l’obscurité. Le souffle des chevaux était régulier. Personne ne parlait. Une bonne heure était passée depuis notre départ.
— Avez-vous besoin de faire une pause ? souffla la garde avec laquelle je chevauchais.
— Ça va, la rassurai-je d’un ton sûr, je montais souvent au Château. J’adorais me balader dans les bois alentour avec mon petit frè…
Je me tus. Un souvenir amer du rire d’Ash alors que nous faisions une course à cheval dans une plaine venait de surgir. J’agrippai la veste de la garde en serrant les dents.
Bientôt, j’y serai bientôt.

— Faisons une pause ! annonça Errick alors que la lune était plus ronde et brillante que jamais dans le ciel anthracite.
Les gardes ne discutèrent pas. Les chevaux avaient plus besoin que nous de cette pause et c’était avant tout pour qu’ils pussent se désaltérer à l’eau cristalline d’un ruisseau que nous nous arrêtâmes. J’en profitai néanmoins pour me dégourdir les jambes et soulager ma vessie.
— Je reviens, lançai-je au groupe sans attendre de réponse.
En prenant soin de ne pas me coincer la cheville dans une branche, je m’éloignai entre les troncs, seulement guidée par l’éclat de la lune. J’avisai un buisson touffu et me dirigeai vers lui. Le calme et la douceur de l’air étaient agréables.
Alors que je remontais mon pantalon, un cri déchira les bois.

Terrifiée, je me précipitai jusqu’au ruisseau. Je m’éraflai les chevilles contre des ronces, mais n’y prêtai guère d’attention. Le souffle court, je priai les Dieux. Peut-être était-ce un animal sauvage qui avait surpris les gardes…
Un cheval effrayé aux yeux exorbités manqua m’écraser. Il poussa un hennissement plaintif et bondit près de moi dans les sous-bois avant de partir au galop. Il fut suivi de près par deux autres. Aucun n’avait de cavalier sur le dos.
— Par les Dieux !
Je m’étais déplacée avant que l’animal ne m’écrasât et je me relevai en grimaçant.
— Errick ! criai-je en débarquant près du ruisseau.
Deux silhouettes se tenaient devant moi. L’une était allongée, inerte, et l’autre debout, une épée à la main dirigée vers le sol. Quand le nuage qui masquait la lune s’écarta enfin, je compris que Josh, le garde qui avait mené notre groupe, venait de se faire égorger.
Sans m’attarder sur l’identité du meurtrier, je criai, traversai le ruisseau et lançai un éclair sur la silhouette. Mes doigts fourmillèrent d’énergie et une lumière intense éclaira brièvement les bois. Un hoquet de stupeur. Comment avait-il fait ? Il n’avait pas pu nous suivre aussi vite… Avait-il trouvé une monture ?
Quand Ace Wessex Bastelborn reçut l’éclair, il tressaillit à peine. Avec un grognement, il bondit dans ma direction. Avant d’avoir pu reculer, il plaqua son bras contre ma gorge et me poussa brutalement contre un arbre. L’air s’échappa de ma poitrine et une douleur sourde se diffusa dans mon dos. Étouffée, j’agrippai son bras et lançai mes éclairs, mais ils se contentèrent de danser autour de lui comme un chat tournoie autour des jambes de son maître en quête d’affection.
— Alice Tharros, souffla-t-il d’une voix mordante, regardez-moi.
Intimidée, je m’exécutai. Son regard avait viré au rouge sanguin.
— Je n’avais guère envie de tous les tuer, vous savez.
Ce fut comme s’il enfonçait son poing dans mon estomac. Un sanglot monta dans ma gorge, mais se bloqua contre ma carotide, écrasée par la poigne du Noble.
— Je ne lance pas de paroles en l’air, malheureusement. Quand je promets quelque chose, je le fais. Je vous ai prévenus qu’un acte de rébellion serait suivi d’une mise à mort.
— No… essayai-je d’articuler, en vain.
Ma vision se brouillait. Allait-il me tuer, moi aussi ?
— Les autres gardes ne m’intéressaient pas. Leur capitaine, en revanche, aurait pu m’aider.
Il renifla avec mépris puis retira son bras. Hoquetante, je m’avachis par terre et toussai. Je m’efforçai de prendre de grandes gorgées d’air pour soulager mes poumons meurtris.
— Mais ne pas le tuer ne vous aurait pas assez secouée.
Abasourdie, je levai des yeux humides de larmes vers lui. Pas assez secouée ?
— Vous… les avez… tous… tués ? articulai-je entre deux inspirations.
— En effet. Ça ne m’a pas davantage plu qu’à vous.
La colère me prit et je me relevai pour le gifler. Sûrement aussi stupéfait que moi, il me dévisagea sans rien dire. Mortifiée, je restai figée, m’attendant à ce qu’il plantât son épée dans ma poitrine d’une seconde à l’autre.
— Vous êtes un monstre, finis-je par asséner avec chagrin et fureur. Ces personnes étaient innocentes ! Vous les avez tuées de sang-froid… P-Pourquoi au juste ?
Ses yeux luisaient de colère.
— Je devrais vous tuer immédiatement, jeune sotte ! Vous avez intérêt à vous montrer à la hauteur de ce que j’attends de vous… Autrement, je…
Il me jeta un regard qui en disait plus long que les mots.
— Ces humains innocents sont morts pour votre péché, enchaîna-t-il d’un ton acerbe.
— Mais de quel péché parlez-vous ?
— Celui de votre famille, cracha-t-il avant de se tourner vers les deux chevaux restants.
Je notai alors qu’Errick était avachi sur l’un d’eux, le bras ballant.
Mon cœur se souleva.
— Non, non…
Je contournai le Noble et m’approchai du chef de troupe. Ses yeux bleus étaient vides de lumière. Pantoise, je le contemplai sans rien dire.
— Les autres sont là, lança le Noble derrière moi d’une voix tranquille.
Machinalement, je suivis son doigt des yeux. Manea, la garde à la chevelure blonde, était à moitié couchée dans le ruisseau. L’autre femme était assise contre un tronc. On l’aurait crue en train de dormir si elle n’avait pas eu cette branche plantée en plein milieu du torse.
— Qu’êtes-vous ? murmurai-je en fixant l’individu qui se tenait face à moi.
— Un être qui n’aurait jamais dû exister, répondit-il avec un soupçon de colère au fond de sa voix doucereuse. Si je suis là, si je tue ces hommes et femmes, c’est à cause de vous, Tharros. Voilà à quoi j’en suis réduit pour regagner ce qui a toujours été mien.
Je ne comprenais rien. Déchirée entre la colère, la tristesse, la peur et l’incompréhension, je cherchais dans ses yeux la folie qui aurait expliqué ses propos. Rien, si ce n’était une fureur et un dépit aussi grands que les miens.
— Pourquoi faites-vous ça ?
— Pour obtenir ma revanche.
Je ne remarquai le silence de la forêt que lorsqu’il lâcha ces mots avec aigreur. Les insectes ne chantaient plus, l’air était immobile et les arbres silencieux. L’eau ne faisait plus un bruit et le ciel semblait s’être figé.
On aurait dit que le monde lui obéissait.
— Qui êtes-vous ? répétai-je, le cœur presque tétanisé, la respiration bloquée.
Il me toisa un instant, comme dépité. L’espace d’une fraction de seconde, un kaléidoscope de couleurs tourna dans ses yeux. Puis il disparut pour laisse place au parme qui m’était familier.
— Je ne suis plus ce que j’étais, finit-il par lâcher d’un ton las.
Sans se soucier de la situation, il rangea son épée fine dans son fourreau. Alors que j’ouvrais la bouche, il ajouta :
— Pour leurs âmes, ne vous inquiétez pas. (Il posa sur moi un regard indéchiffrable.) Galadriel et Lefk savent. Ils prendront soin d’eux, soyez-en sûre.
Avec l’impression d’avoir le poids des cieux sur les épaules, je m’agenouillai devant le ruisseau. Il charriait autant d’eau que de sang.


Dernière modification par louji le ven. 05 juil., 2019 11:05 am, modifié 3 fois.
DanielPagés

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par DanielPagés »

Juste une petite année ? J'ai l'impression de te connaitre depuis bien plus longtemps !!! :o
Arff ! en jetant un coup d’œil à la longueur du chapitre pour décider si je le lis tout de suite ou si je vais manger d'abord, j'ai vu le dernier morceau de la dernière phrase... :? je me demande si je vais lire... Tu me fais peur ! :cry:
louji

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

DanielPagés a écrit :Juste une petite année ? J'ai l'impression de te connaitre depuis bien plus longtemps !!! :o
Arff ! en jetant un coup d’œil à la longueur du chapitre pour décider si je le lis tout de suite ou si je vais manger d'abord, j'ai vu le dernier morceau de la dernière phrase... :? je me demande si je vais lire... Tu me fais peur ! :cry:
Et oui... :roll: C'est vrai, j'ai la même impression :lol:
Ah ben en commençant par la fin, c'est sûr que ça doit faire peur... :roll:
DanielPagés

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Message par DanielPagés »

Allez, j'ai lu, fille cruelle !! Ok, je sais c'est la vie qui est parfois cruelle ! :lol:
J'adore les deux dernières phrases ! C'est une fin avec une image très forte... ;)
Il y a des passages où on sent que ça a été laborieux, il me semble.
Tiens bon, continue !

(T'es en vacances ?)

Allez quelques remarques :

— Et si vous fuyions cette nuit ? - nous, bien sûr

Soyez sûre que nous parlerions du sort que vous vivez - du sort que vous supportez ? (je vis pas un sort, j'en souffre, j'en pâtis, je le supporte...)

Bien qu’il restât quatre chevaux - "Bien qu’il ne restât que quatre chevaux" me semblerait mieux...

Je ne voulais pas plus de remords : il me semble que le mot hésitation serait mieux que remords "je ne voulais pas hésiter d'avantage" par exemple
les "remords" c'est après avoir fait ou n'avoir pas fait...

Merci je viens d'apprendre que "bai" fait "baie" au féminin ! ;) je le voyais invariable ! ;)

J’adorais me balader dans les bois alentours - alentour (invariable, ou "aux alentours")

J’avisai un buisson touffu et m’y dirigeai. (le "y" me gêne un peu dans ce cas. il remplace "à cet endroit", et ton buisson ce n'est pas un lieu. C'est un peu comme si tu écrivais : je vis une vache et je m'y dirigeai. Si tu dis "j'avisai une cachette derrière un buisson touffu, je m'y dirigeai", là ça choque pas, c'est un lieu, pas un élément du paysage). ou alors c'est : "..., et je me dirigeai vers lui"

Un cheval effrayé aux yeux exorbités manqua de m’écraser - manqua m'écraser
(dans les textes littéraires quand manquer(de) veut dire "être tout près de, faillir" on ne met pas "de" en général : Manquer mourir, périr, être écrasé, pendu, manquer devenir fou.)

Quand Ace Wessex Bastelborn se reçut l’éclair, - dans le langage populaire on "se" reçoit un coup de poing, dans un écrit plus littéraire on reçoit seulement !!! :D

Ça ne m’a pas plus plu qu’à vous - heu... remplace "plus" par "davantage" dans ces cas là !!
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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par cochyo »

Que voila un homme amer. Superbe chapitre !
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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par Florance »

Aion? Bon sang je veux en savoir plus !
Finalement entre Mars et lui je ne sais pas qui je préfère.
J'ai de plus en plus l'impression que tes chapitres ne durent qu'une seconde ! Snif.
louji

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

DanielPagés a écrit :Allez, j'ai lu, fille cruelle !! Ok, je sais c'est la vie qui est parfois cruelle ! :lol:
J'adore les deux dernières phrases ! C'est une fin avec une image très forte... ;)
Il y a des passages où on sent que ça a été laborieux, il me semble.
Tiens bon, continue !

(T'es en vacances ?)

Allez quelques remarques :

— Et si vous fuyions cette nuit ? - nous, bien sûr

Soyez sûre que nous parlerions du sort que vous vivez - du sort que vous supportez ? (je vis pas un sort, j'en souffre, j'en pâtis, je le supporte...)

Bien qu’il restât quatre chevaux - "Bien qu’il ne restât que quatre chevaux" me semblerait mieux...

Je ne voulais pas plus de remords : il me semble que le mot hésitation serait mieux que remords "je ne voulais pas hésiter d'avantage" par exemple
les "remords" c'est après avoir fait ou n'avoir pas fait...

Merci je viens d'apprendre que "bai" fait "baie" au féminin ! ;) je le voyais invariable ! ;)

J’adorais me balader dans les bois alentours - alentour (invariable, ou "aux alentours")

J’avisai un buisson touffu et m’y dirigeai. (le "y" me gêne un peu dans ce cas. il remplace "à cet endroit", et ton buisson ce n'est pas un lieu. C'est un peu comme si tu écrivais : je vis une vache et je m'y dirigeai. Si tu dis "j'avisai une cachette derrière un buisson touffu, je m'y dirigeai", là ça choque pas, c'est un lieu, pas un élément du paysage). ou alors c'est : "..., et je me dirigeai vers lui"

Un cheval effrayé aux yeux exorbités manqua de m’écraser - manqua m'écraser
(dans les textes littéraires quand manquer(de) veut dire "être tout près de, faillir" on ne met pas "de" en général : Manquer mourir, périr, être écrasé, pendu, manquer devenir fou.)

Quand Ace Wessex Bastelborn se reçut l’éclair, - dans le langage populaire on "se" reçoit un coup de poing, dans un écrit plus littéraire on reçoit seulement !!! :D

Ça ne m’a pas plus plu qu’à vous - heu... remplace "plus" par "davantage" dans ces cas là !!

Mais non, je ne suis pas cruelle... :roll: ;)
Oui, la fin est assez marquante... Je ne savais pas trop comment clore ce chapitre, et ces phrases le font plutôt bien je trouve ^^
C'est surtout la relecture qui a été laborieuse j'ai l'impression :lol:

(Oui ! Puis j'ai les deux semaines en plus :D )

- Corrigé, merci !
- En effet, je vais remplacer par un autre verbe ;)
- C'est vrai, je modifie ainsi ^^
- Regrets, peut-être ? Je voulais mettre en avant le fait qu'elle s'en veut d'avoir agi de telle manière, ou, au contraire, de ne pas avoir fait ce qu'elle aurait voulu... Et donc que, cette fois, elle veut y aller pour de bon... Mais si ça va à l'encontre du français (quelle langue... ! :roll: ), je changerai la phrase comme tu l'as proposé ;)
- Oh, je l'ai bêtement mis au féminin sans me poser du tout la question :lol: Après vérification, c'est bon, pas d'erreur :P
- Je retiens jamais cette règle :| Merci !
- Ce buisson est un lieu hautement symbolique qui sert de petit coin... Bon, je corrige :lol:
- Cette erreur aussi je la fais tout le temps rho :cry:
- En effet, merci :roll:
- Ah, je me demandais comment je pouvais changer ça :lol: Le traitement de texte n'aimait pas non plus... :roll:

Merci beaucoup pour ces corrections et ton commentaire... Tu fais évidemment partie des personnes qui m'ont beaucoup aidée quand j'ai débarqué sur le forum :D ;) Alors encore merci pour tout ♥
louji

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

cochyo a écrit :Que voila un homme amer. Superbe chapitre !
Bonjour !

Merci beaucoup pour ton commentaire, je suis contente que ça te plaise toujours... ;)

A bientôt ^^

Florance a écrit :Aion? Bon sang je veux en savoir plus !
Finalement entre Mars et lui je ne sais pas qui je préfère.
J'ai de plus en plus l'impression que tes chapitres ne durent qu'une seconde ! Snif.
Héhé, tu sauras tout, je te promets :lol:
A toi seule d'en décider ;)

Les deux précédents étaient courts, en effet, les prochains sont un peu plus longs :D

Merci beaucoup pour ton passage et à plus =)
vampiredelivres

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par vampiredelivres »

Oooh, c'était beau ! (J'ai l'impression d'être une psychopathe en disant ça, mais après tout… XD)
Nan, plus sérieusement, j'adore vraiment ce chapitre. Autant parce que Alice se bouge un peu les fesses (même si, forcément, ça lui retombe dessus derrière, à croire que tu ne veux vraiment pas qu'elle prenne un jour des décisions importantes), autant parce que j'adore toujours le comte et sa classe légendaire. (Plus sérieusement, si on fait les rapports Aion, en termes de puissance, on dirait qu'Alice est niveau trente et lui en transfo de Haut Daeva… :lol: ) Et puis, on en apprend vraiment davantage sur lui, la théorie qu'il soit potentiellement Aion se confirme doucement pour moi.
louji a écrit :— Faisons une pause ! annonça Errick alors que la lune était plus ronde et brillante que jamais dans le ciel anthracite.
Les gardes ne discutèrent pas. Les chevaux avaient plus besoin que nous de cette pause et c’était avant tout pour qu’ils pussent se désaltérer à l’eau cristalline d’un ruisseau que nous nous arrêtâmes. J’en profitai néanmoins pour me dégourdir les jambes et soulager ma vessie.
— Je reviens, lançai-je au groupe sans attendre de réponse. => Là, j'ai senti que les problèmes se ramenaient. En général, quand tu éloignes ton personnage principal du groupe… ça craint.
En prenant soin de ne pas me coincer la cheville dans une branche, je m’éloignai entre les troncs, seulement guidée par l’éclat de la lune. J’avisai un buisson touffu et me dirigeai vers lui. Le calme et la douceur de l’air étaient agréables.
Alors que je remontais mon pantalon, un cri déchira les bois.



Terrifiée, je me précipitai jusqu’au ruisseau. Je m’éraflai les chevilles contre des ronces, mais n’y prêtai guère d’attention. Le souffle court, je priai les Dieux. Peut-être était-ce un animal sauvage qui avait surpris les gardes…
Un cheval effrayé aux yeux exorbités manqua m’écraser. Il poussa un hennissement plaintif et bondit près de moi dans les sous-bois avant de partir au galop. Il fut suivi de près par deux autres. Aucun n’avait de cavalier sur le dos. Morale de l'histoire, elle aurait dû sauter sur le cheval au lieu de continuer sa route. :lol:
— Par les Dieux !
Je m’étais déplacée avant que l’animal ne m’écrasât et je me relevai en grimaçant.
— Errick ! criai-je en débarquant près du ruisseau.
Deux silhouettes se tenaient devant moi. L’une était allongée, inerte, et l’autre debout, une épée à la main dirigée vers le sol. Quand le nuage qui masquait la lune s’écarta enfin, je compris que Josh, le garde qui avait mené notre groupe, venait de se faire égorger.
Sans m’attarder sur l’identité du meurtrier, je criai, traversai le ruisseau et lançai un éclair sur la silhouette. Mes doigts fourmillèrent d’énergie et une lumière intense éclaira brièvement les bois. Un hoquet de stupeur. Comment avait-il fait ? Il n’avait pas pu nous suivre aussi vite… Avait-il trouvé une monture ?
Quand Ace Wessex Bastelborn reçut l’éclair, il tressaillit à peine. Avec un grognement, il bondit dans ma direction. Avant d’avoir pu reculer, il plaqua son bras contre ma gorge et me poussai brutalement contre un arbre. L’air s’échappa de ma poitrine et une douleur sourde se diffusa dans mon dos. Étouffée, j’agrippai son bras et lançai mes éclairs, mais ils se contentèrent de danser autour de lui comme un chat tournoie autour des jambes de son maître en quête d’affection. C'est marrant, parce que pendant que je lisais ce chapitre, il y avait mon chat qui se frottait tout le temps contre moi. Du coup, quand j'ai vu cette comparaison… :lol: :lol:
— Alice Tharros, souffla-t-il d’une voix mordante, regardez-moi.
Intimidée, je m’exécutai. Son regard avait viré au rouge sanguin.
— Je n’avais guère envie de tous les tuer, vous savez.
Ce fut comme s’il enfonçait son poing dans mon estomac. Un sanglot monta dans ma gorge, mais se bloqua contre ma carotide, écrasée par la poigne du Noble.
— Je ne lance pas de paroles en l’air, malheureusement. Quand je promets quelque chose, je le fais. Je vous ai prévenus qu’un acte de rébellion serait suivi d’une mise à mort.
— No… essayai-je d’articuler, en vain.
Ma vision se brouillait. Allait-il me tuer, moi aussi ?
— Les autres gardes ne m’intéressaient pas. Leur capitaine, en revanche, aurait pu m’aider
Il renifla avec mépris puis retira son bras. Hoquetante, je m’avachis par terre et toussai. Je m’efforçai de prendre de grandes gorgées d’air pour soulager mes poumons meurtris.
— Mais ne pas le tuer ne vous aurait pas assez secouée.
Abasourdie, je levai des yeux humides de larmes vers lui. Pas assez secouée ?
— Vous… les avez… tous… tués ? articulai-je entre deux inspirations.
— En effet. Ça ne m’a pas davantage plu qu’à vous.
La colère me prit et je me relevai pour le gifler. Sûrement aussi stupéfait que moi, il me dévisagea sans rien dire. Mortifiée, je restai figée, m’attendant à ce qu’il plantât son épée dans ma poitrine d’une seconde à l’autre.
— Vous êtes un monstre, finis-je par asséner avec chagrin et fureur. Ces personnes étaient innocentes ! Vous les avez tuées de sang-froid… P-Pourquoi au juste ?
Ses yeux luisaient de colère.
— Je devrais vous tuer immédiatement, jeune sotte ! Vous avez intérêt à vous montrer à la hauteur de ce que j’attends de vous… Autrement, je…
Il me jeta un regard qui en disait plus long que les mots.
— Ces humains innocents sont morts pour votre péché, enchaîna-t-il d’un ton acerbe.
— Mais de quel péché parlez-vous ?
— Celui de votre famille, cracha-t-il avant de se tourner vers les deux chevaux restants.
Je notai alors qu’Errick était avachi sur l’un d’eux, le bras ballant.
Mon cœur se souleva.
— Non, non…
Je contournai le Noble et m’approchai du chef de troupe. Ses yeux bleus étaient vides de lumière. Pantoise, je le contemplai sans rien dire.
— Les autres sont là, lança le Noble derrière moi d’une voix tranquille. => Meurtrier blasé, j'aime ! :mrgreen:
Machinalement, je suivis son doigt des yeux. Manea, la garde à la chevelure blonde, était à moitié couchée dans le ruisseau. L’autre femme était assise contre un tronc. On l’aurait crue en train de dormir si elle n’avait pas eu cette branche plantée en plein milieu du torse.
— Qu’êtes-vous ? murmurai-je en fixant l’individu qui se tenait face à moi.
— Un être qui n’aurait jamais dû exister J'adore la formulation !, répondit-il avec un soupçon de colère au fond de sa voix doucereuse. Si je suis là, si je tue ces hommes et femmes, c’est à cause de vous, Tharros. Voilà à quoi j’en suis réduit pour regagner ce qui a toujours été mien.
Je ne comprenais rien. Déchirée entre la colère, la tristesse, la peur et l’incompréhension, je cherchais dans ses yeux la folie qui aurait expliqué ses propos. Rien, si ce n’était une fureur et un dépit aussi grands que les miens.
— Pourquoi faites-vous ça ?
— Pour obtenir ma revanche.
Je ne remarquai le silence de la forêt que lorsqu’il lâcha ces mots avec aigreur. Les insectes ne chantaient plus, l’air était immobile et les arbres silencieux. L’eau ne faisait plus un bruit et le ciel semblait s’être figé.
On aurait dit que le monde lui obéissait.
— Qui êtes-vous ? répétai-je, le cœur presque tétanisé, la respiration bloquée.
Il me toisa un instant, comme dépité. L’espace d’une fraction de seconde, un kaléidoscope de couleurs tourna dans ses yeux. Puis il disparut pour laisse place au parme qui m’était familier.
— Je ne suis plus ce que j’étais, finit-il par lâcher d’un ton las.
Sans se soucier de la situation, il rangea son épée fine dans son fourreau. Alors que j’ouvrais la bouche, il ajouta :
— Pour leurs âmes, ne vous inquiétez pas. (Il posa sur moi un regard indéchiffrable.) Galadriel et Lefk savent. Ils prendront soin d’eux, soyez-en sûre.
Avec l’impression d’avoir le poids des cieux sur les épaules, je m’agenouillai devant le ruisseau. Il charriait autant d’eau que de sang. On te l'aura déjà fait remarquer, mais ces deux phrases sont vraiment superbes !
Et, pour répondre au commentaire avant ton chapitre, oui, j'ai adoré m'y remettre, ça me vide l'esprit, une fois de temps à autre, ça fait franchement du bien.
T'as vu, le jeu est passé à un de ces niveaux… nan, franchement, ils ont abusé. Genre, pour passer de level 66 à 67, tu passes de 564 541 760 XP à 1 639 578 224 (merci aionpowerbook XD) et le plafond des level 75 est à 162 596 142 000 XP. En plus, ils veulent monter jusqu'à level 80 dans la version 6.0, ça va être encore pire. Autant te dire qu'avec les quêtes qui rapportent en moyenne quarante millions d'XP… je vais pas loin, moi, avec ma rôdeuse 70… :(
Hé, on pourra se croiser sur Urtem, c'est cool (j'ai vu la correction, hein ^-^), elle est level combien, ton asmo ?

Yep, EPFL, à Lausanne, donc leurs critères de réussite sont presque aussi cheatés que ceux d'Aion. :lol: Et puis, non, ils ne demandent pas la moyenne pour passer, mais 4/6… Donc oui, je fais MAN, puis je redouble (à condition de ne pas me foirer).
En vrai, ça va. Je ne sais pas comment, mais je n'ai pas encore perdu ma santé mentale (pas à ce que je sache, en tout cas), je tiens plutôt bien… Mais les mardi soir, je suis morte, en général. Genre mentalement morte. Le reste de la semaine, ça va.
Un peu, ouais, c'est le même principe. Et oui, c'est bien pour faire de la bio. :mrgreen:

Bah, j'ai confiance, quelqu'un finira bien par se pointer à un moment ou à un autre… Ouiii, on approche des mille vues sur Wattpad, je suis contente !

Oh, seigneur, ce pavé… XD
louji

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

vampiredelivres a écrit :Oooh, c'était beau ! (J'ai l'impression d'être une psychopathe en disant ça, mais après tout… XD)
Nan, plus sérieusement, j'adore vraiment ce chapitre. Autant parce que Alice se bouge un peu les fesses (même si, forcément, ça lui retombe dessus derrière, à croire que tu ne veux vraiment pas qu'elle prenne un jour des décisions importantes), autant parce que j'adore toujours le comte et sa classe légendaire. (Plus sérieusement, si on fait les rapports Aion, en termes de puissance, on dirait qu'Alice est niveau trente et lui en transfo de Haut Daeva… :lol: ) Et puis, on en apprend vraiment davantage sur lui, la théorie qu'il soit potentiellement Aion se confirme doucement pour moi.
louji a écrit :— Faisons une pause ! annonça Errick alors que la lune était plus ronde et brillante que jamais dans le ciel anthracite.
Les gardes ne discutèrent pas. Les chevaux avaient plus besoin que nous de cette pause et c’était avant tout pour qu’ils pussent se désaltérer à l’eau cristalline d’un ruisseau que nous nous arrêtâmes. J’en profitai néanmoins pour me dégourdir les jambes et soulager ma vessie.
— Je reviens, lançai-je au groupe sans attendre de réponse. => Là, j'ai senti que les problèmes se ramenaient. En général, quand tu éloignes ton personnage principal du groupe… ça craint. La théorie de la pause pipi...? :lol:
En prenant soin de ne pas me coincer la cheville dans une branche, je m’éloignai entre les troncs, seulement guidée par l’éclat de la lune. J’avisai un buisson touffu et me dirigeai vers lui. Le calme et la douceur de l’air étaient agréables.
Alors que je remontais mon pantalon, un cri déchira les bois.



Terrifiée, je me précipitai jusqu’au ruisseau. Je m’éraflai les chevilles contre des ronces, mais n’y prêtai guère d’attention. Le souffle court, je priai les Dieux. Peut-être était-ce un animal sauvage qui avait surpris les gardes…
Un cheval effrayé aux yeux exorbités manqua m’écraser. Il poussa un hennissement plaintif et bondit près de moi dans les sous-bois avant de partir au galop. Il fut suivi de près par deux autres. Aucun n’avait de cavalier sur le dos. Morale de l'histoire, elle aurait dû sauter sur le cheval au lieu de continuer sa route. :lol: Ça me va de terminer l'histoire ici, c'est pas mal !
— Par les Dieux !
Je m’étais déplacée avant que l’animal ne m’écrasât et je me relevai en grimaçant.
— Errick ! criai-je en débarquant près du ruisseau.
Deux silhouettes se tenaient devant moi. L’une était allongée, inerte, et l’autre debout, une épée à la main dirigée vers le sol. Quand le nuage qui masquait la lune s’écarta enfin, je compris que Josh, le garde qui avait mené notre groupe, venait de se faire égorger.
Sans m’attarder sur l’identité du meurtrier, je criai, traversai le ruisseau et lançai un éclair sur la silhouette. Mes doigts fourmillèrent d’énergie et une lumière intense éclaira brièvement les bois. Un hoquet de stupeur. Comment avait-il fait ? Il n’avait pas pu nous suivre aussi vite… Avait-il trouvé une monture ?
Quand Ace Wessex Bastelborn reçut l’éclair, il tressaillit à peine. Avec un grognement, il bondit dans ma direction. Avant d’avoir pu reculer, il plaqua son bras contre ma gorge et me poussai brutalement contre un arbre. L’air s’échappa de ma poitrine et une douleur sourde se diffusa dans mon dos. Étouffée, j’agrippai son bras et lançai mes éclairs, mais ils se contentèrent de danser autour de lui comme un chat tournoie autour des jambes de son maître en quête d’affection. C'est marrant, parce que pendant que je lisais ce chapitre, il y avait mon chat qui se frottait tout le temps contre moi. Du coup, quand j'ai vu cette comparaison… :lol: :lol: Wah, le chat... :D Il a l'air affectueux, t'as de la chance ! Les miens sont des sauvages x')
— Alice Tharros, souffla-t-il d’une voix mordante, regardez-moi.
Intimidée, je m’exécutai. Son regard avait viré au rouge sanguin.
— Je n’avais guère envie de tous les tuer, vous savez.
Ce fut comme s’il enfonçait son poing dans mon estomac. Un sanglot monta dans ma gorge, mais se bloqua contre ma carotide, écrasée par la poigne du Noble.
— Je ne lance pas de paroles en l’air, malheureusement. Quand je promets quelque chose, je le fais. Je vous ai prévenus qu’un acte de rébellion serait suivi d’une mise à mort.
— No… essayai-je d’articuler, en vain.
Ma vision se brouillait. Allait-il me tuer, moi aussi ?
— Les autres gardes ne m’intéressaient pas. Leur capitaine, en revanche, aurait pu m’aider
Il renifla avec mépris puis retira son bras. Hoquetante, je m’avachis par terre et toussai. Je m’efforçai de prendre de grandes gorgées d’air pour soulager mes poumons meurtris.
— Mais ne pas le tuer ne vous aurait pas assez secouée.
Abasourdie, je levai des yeux humides de larmes vers lui. Pas assez secouée ?
— Vous… les avez… tous… tués ? articulai-je entre deux inspirations.
— En effet. Ça ne m’a pas davantage plu qu’à vous.
La colère me prit et je me relevai pour le gifler. Sûrement aussi stupéfait que moi, il me dévisagea sans rien dire. Mortifiée, je restai figée, m’attendant à ce qu’il plantât son épée dans ma poitrine d’une seconde à l’autre.
— Vous êtes un monstre, finis-je par asséner avec chagrin et fureur. Ces personnes étaient innocentes ! Vous les avez tuées de sang-froid… P-Pourquoi au juste ?
Ses yeux luisaient de colère.
— Je devrais vous tuer immédiatement, jeune sotte ! Vous avez intérêt à vous montrer à la hauteur de ce que j’attends de vous… Autrement, je…
Il me jeta un regard qui en disait plus long que les mots.
— Ces humains innocents sont morts pour votre péché, enchaîna-t-il d’un ton acerbe.
— Mais de quel péché parlez-vous ?
— Celui de votre famille, cracha-t-il avant de se tourner vers les deux chevaux restants.
Je notai alors qu’Errick était avachi sur l’un d’eux, le bras ballant.
Mon cœur se souleva.
— Non, non…
Je contournai le Noble et m’approchai du chef de troupe. Ses yeux bleus étaient vides de lumière. Pantoise, je le contemplai sans rien dire.
— Les autres sont là, lança le Noble derrière moi d’une voix tranquille. => Meurtrier blasé, j'aime ! :mrgreen:
Machinalement, je suivis son doigt des yeux. Manea, la garde à la chevelure blonde, était à moitié couchée dans le ruisseau. L’autre femme était assise contre un tronc. On l’aurait crue en train de dormir si elle n’avait pas eu cette branche plantée en plein milieu du torse.
— Qu’êtes-vous ? murmurai-je en fixant l’individu qui se tenait face à moi.
— Un être qui n’aurait jamais dû exister J'adore la formulation ! Merci :) , répondit-il avec un soupçon de colère au fond de sa voix doucereuse. Si je suis là, si je tue ces hommes et femmes, c’est à cause de vous, Tharros. Voilà à quoi j’en suis réduit pour regagner ce qui a toujours été mien.
Je ne comprenais rien. Déchirée entre la colère, la tristesse, la peur et l’incompréhension, je cherchais dans ses yeux la folie qui aurait expliqué ses propos. Rien, si ce n’était une fureur et un dépit aussi grands que les miens.
— Pourquoi faites-vous ça ?
— Pour obtenir ma revanche.
Je ne remarquai le silence de la forêt que lorsqu’il lâcha ces mots avec aigreur. Les insectes ne chantaient plus, l’air était immobile et les arbres silencieux. L’eau ne faisait plus un bruit et le ciel semblait s’être figé.
On aurait dit que le monde lui obéissait.
— Qui êtes-vous ? répétai-je, le cœur presque tétanisé, la respiration bloquée.
Il me toisa un instant, comme dépité. L’espace d’une fraction de seconde, un kaléidoscope de couleurs tourna dans ses yeux. Puis il disparut pour laisse place au parme qui m’était familier.
— Je ne suis plus ce que j’étais, finit-il par lâcher d’un ton las.
Sans se soucier de la situation, il rangea son épée fine dans son fourreau. Alors que j’ouvrais la bouche, il ajouta :
— Pour leurs âmes, ne vous inquiétez pas. (Il posa sur moi un regard indéchiffrable.) Galadriel et Lefk savent. Ils prendront soin d’eux, soyez-en sûre.
Avec l’impression d’avoir le poids des cieux sur les épaules, je m’agenouillai devant le ruisseau. Il charriait autant d’eau que de sang. On te l'aura déjà fait remarquer, mais ces deux phrases sont vraiment superbes ! C'est gentil, merci :P
Et, pour répondre au commentaire avant ton chapitre, oui, j'ai adoré m'y remettre, ça me vide l'esprit, une fois de temps à autre, ça fait franchement du bien.
T'as vu, le jeu est passé à un de ces niveaux… nan, franchement, ils ont abusé. Genre, pour passer de level 66 à 67, tu passes de 564 541 760 XP à 1 639 578 224 (merci aionpowerbook XD) et le plafond des level 75 est à 162 596 142 000 XP. En plus, ils veulent monter jusqu'à level 80 dans la version 6.0, ça va être encore pire. Autant te dire qu'avec les quêtes qui rapportent en moyenne quarante millions d'XP… je vais pas loin, moi, avec ma rôdeuse 70… :(
Hé, on pourra se croiser sur Urtem, c'est cool (j'ai vu la correction, hein ^-^), elle est level combien, ton asmo ?

Yep, EPFL, à Lausanne, donc leurs critères de réussite sont presque aussi cheatés que ceux d'Aion. :lol: Et puis, non, ils ne demandent pas la moyenne pour passer, mais 4/6… Donc oui, je fais MAN, puis je redouble (à condition de ne pas me foirer).
En vrai, ça va. Je ne sais pas comment, mais je n'ai pas encore perdu ma santé mentale (pas à ce que je sache, en tout cas), je tiens plutôt bien… Mais les mardi soir, je suis morte, en général. Genre mentalement morte. Le reste de la semaine, ça va.
Un peu, ouais, c'est le même principe. Et oui, c'est bien pour faire de la bio. :mrgreen:

Bah, j'ai confiance, quelqu'un finira bien par se pointer à un moment ou à un autre… Ouiii, on approche des mille vues sur Wattpad, je suis contente !

Oh, seigneur, ce pavé… XD
Mais non, t'as pas l'air d'une psychopathe :D (enfin, pas à mes yeux ;) )
Oui, je me suis dit que c'était le moment pour qu'elle fasse quelque chose de concret... Mais c'aurait été trop facile si elle s'en sortait les doigts dans l'nez :lol: (Et, lvl 30, c'est déjà ça ! Elle aurait pu ne même pas avoir fait "l'Ascension" :lol: )

Tu m'étonnes... :)
Ah... Donc ça devient plus dur pour monter les niveaux, c'est ça ? J'avais l'impression du contraire, tu vois ! :shock: Comme ils ont facilité les missions, mis des boosts d'xp, je trouve que ça va super vite... Après, est-ce que les choses se corsent pour les plus hauts niveaux, comme tu le mentionnes ? (Par exemple, j'ai mis 2 ans à monter mon aède au lvl 48, et 2 semaines pour la faire passer 62... :roll: )
Oh, lvl 70, c'te classe 8-) Bwarf, au moins, faut se dire que tu pourras encore jouer avant d'être bloquée lvl 75 !
Euh... *tousse* 20 et quelques... :roll: C'est un des nouveaux personnages que je me suis amusée à créer en reprenant donc... Voilà :roll: (Après, il n'y a pas cette histoire de serveurs des débutants qui permet le mélange des serveurs ?)

Cette comparaison... Waouh, j'ai ri :lol:
Rho, ils abusent :| (mon cousin suisse qui est aussi en école d'ingé a eu le même soucis :/ Ils l'ont refusé dans une matière car il avait 3/6... ).
Nan, aller, tu vas le faire :evil: Tu étais pas loin de la moyenne au 1er essai, alors, techniquement, avec la MAN, ça devrait le faire pour le 2ème essai ! (En espérant que tu gardes ta santé mentale, c'est la clé :') )
J'ai du mal à m'imaginer la dose de maths que tu as, chaque semaine... Ça doit être physique (sans blague nulle sur la matière en question :roll: ). Vous faites des trucs compliqués en plus ?

Oui... Surtout que ton histoire est quand même assez originale, donc je suis étonnée que personne d'autre que moi ne soit allé y jeter un coup d’œil :shock:
Héhé, ça monte vite ! :D C'est cool que tu aies plus de lecteurs là-bas, Le Cycle le mérite ;)

(Sacrebleu, c'est pas grave ! :lol: )
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