Le secret de Clélia [amour/mystère/confiance]

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MagicSecret

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Le secret de Clélia [amour/mystère/confiance]

Message par MagicSecret »

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Bonjour !

J'ai commencé à écrire une histoire et j'aimerais avoir des avis. Voici le résumé :

« La vie de Liam vient d'être complètement chamboulée : ses parents ont divorcé et il doit aller vivre dans un mini-village norvégien avec sa mère à cause d'une maladie. Il trouve sa nouvelle vie horrible, d'autant plus qu'il doit aller dormir la semaine chez sa nouvelle voisine, Clélia, une jeune fille mystérieuse et désagréable. Liam sympathise avec le cousin de celle-ci et découvre peu à peu les secrets de Clélia en comprenant son attitude.

Mais Cupidon va se mêler de leur histoire et va tout compliquer.

Liam réussira-t-il à faire le point sur ses sentiments en ne brusquant pas Clélia qui a besoin elle aussi de temps ? »


Sommaire :
Chapitre 1 :
https://booknode.com/forum/viewtopic.ph ... #p19723715
Chapitre 2 :
https://booknode.com/forum/viewtopic.ph ... #p19734375
Chapitre 3 :
https://booknode.com/forum/viewtopic.ph ... #p19769935
Chapitre 4 :
https://booknode.com/forum/viewtopic.ph ... #p19792555
Chapitre 5 :
https://booknode.com/forum/viewtopic.ph ... #p19814815
Dernière modification par MagicSecret le dim. 15 oct., 2017 7:32 pm, modifié 10 fois.
MagicSecret

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Le secret de Clélia [amour/mystère/confiance]

Message par MagicSecret »

Chapitre 1 : C'est par là

Je m'appelle Liam Fligart et j'ai 14 ans. Je suis "blond comme les prés" (défini ainsi par mon meilleur ami, Mat). Mes yeux sont vert émeraude et je suis "super mignon" (là, c'est à cause des filles de mon ancienne école).

Je peux dire que le pire truc qui me soit arrivé dans la vie soit que mes parents aient divorcé à cause de moi. J'ai de l'eczéma. En temps normal, j'arrive à gérer tout ça mais depuis environ deux ans, mon état empire de jour en jour. Alors mes parents m'ont fait consulter une dermato qui m'a conseillé de vivre dans un endroit sans pollution ou presque. C'est vrai que Bruxelles, ma ville natale connue pour ses embouteillages légendaires, n'est pas très saine. Ma mère voulait aller vivre dans la montagne, le meilleur endroit pour moi selon mon médecin. Mais mon père était contre et ils n'arrêtaient pas de se disputer. Ils ont divorcé il y a quelques mois et ma mère, qui a obtenu ma garde, m'emmène à présent avec elle dans un petit village norvégien, assez spécial vu que tous les habitants parlent français. Je ne l'ai encore jamais vu, mais ma mère m'a assuré qu'il était très bien : une vingtaine de petites maisons dispersées sur le versant d'une colline, en face d'un énorme lac. Quand je me suis inquiété pour les cours, elle m'a dit que je prendrais un car spécial de ma nouvelle école française chaque matin pour la ville voisine.

Pour l'instant, je suis dans la voiture avec ma mère, les écouteurs enfoncés dans les oreilles, à écouter mes morceaux favoris. J'ai horreur de la musique que ma mère met dans la voiture et cela fait dix heures que je n'en peux plus, car, partis de Bruxelles, nous allons enfin arriver dans ce village norvégien. Mais les groupes de maisons s'enchaînent sans qu'aucun panneau indique le nom du village. Je sens ma mère s'énerver. Je ferme les yeux de crainte qu'elle ne se défoule sur moi.

- Fichu GPS qui n'est pas capable de tenir dix heures pour nous montrer où on doit aller ! C'est lequel, notre village ?!

La question ne m'est pas directement adressée, mais je me retiens de lui répondre que contrairement à elle, je ne suis jamais venu ici. Comme si ma mère lisait dans mes pensées, elle baisse le son de la radio et me dit :

- Ne me prends pas pour une imbécile, Liam. Je suis peut-être déjà venue ici, mais c'était en venant de l'autre côté et impossible de me rappeler quel est notre village !

Je ne dis toujours rien, je ne bouge même pas. Mais en sentant la voiture s'arrêter brusquement au milieu de la route, j'ouvre les yeux et vois ma mère me dévisager.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demande-je.

- J'aimerais que tu ailles demander à la fille là-bas si elle sait où est le village de Sonderborg. Avec un peu de chance, elle parlera français ! dit ma mère d'un ton un peu trop joyeux à mon goût.

J'ouvre la portière en grognant et m'extirpe de l'automobile. Je m'étire un peu, contourne la voiture et m'avance dans une prairie tout en zigzagant entre les moutons, pour me diriger vers une jeune fille aux longs cheveux blond vénitien qui flottaient dans le vent. Elle étais assise juste devant moi sur un rocher, concentrée sur son bouquin. Quand j'arrive près d'elle, elle relève la tête mais ne dit rien. Il y a quelque chose dans ses yeux bleu marine que je n'arrive pas à définir et qui me perturbe. On reste tous les deux un moment comme ça, silencieux. Je décide de briser le silence en disant :

- Salut, moi c'est Liam. Je viens de Bruxelles et je cherche Sonderborg. Tu connais ?

Elle me dévisage avant de tendre le doigt dans une direction. Et tout ça sans un mot. Étrange. Elle a compris ce que j'ai dit mais elle refuse de parler, apparemment. Je me dirige vers la voiture mais je sens que la fille me suit. J'accélère le pas et je sens qu'elle aussi.

- Alors, c'est par où ? me demande ma mère. Oh, bonjour, mademoiselle ! Tu parles français ?

- Maman, plus personne ne dit « mademoiselle » à une fille de mon âge, lui souffle-je.

La fille en question sourit puis tend la main à ma mère :

- Je suis Clélia. Si vous voulez, je peux vous conduire directement à Sonderborg. J'habite là-bas et je connais bien la région, dit-elle, les yeux voilés de tristesse.

Néanmoins, elle essaie de sourire à ma mère.

Alors comme ça, elle refuse de me parler à moi mais pas à ma mère ? Dans mon ancienne école, toutes les filles se battaient rien que pour me voir passer dans le couloir !

- Oh, ce serait vraiment gentil ! Les GPS ne sont pas aussi efficaces que les jolies filles, n'est-ce pas, Liam ? me dit ma mère en serrant la main de Clélia.

Quant à moi, je serre les dents.

- Mets-toi à l'arrière, que Clélia puisse me guider plus facilement, ajoute ma mère.

Eh ben ! C'est une princesse ou quoi, cette fille ? Je me place quand même derrière ma mère en prenant soin de laisser toutes les crasses que j'avais faites durant le voyage sur le siège passager. Clélia l'observe, l'époussette et finalement s'assied dessus à contrecœur en me jetant un regard glacial. Elle me déteste ? Parfait, ça tombe bien, parce que c'est réciproque !
Dernière modification par MagicSecret le dim. 03 sept., 2017 11:48 am, modifié 2 fois.
sara14

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Re: Le secret de Clélia [amour/mystère/confiance]

Message par sara14 »

Ton premier chapitre est vraiment bien ! Moi qui lis rarement des livres du point de vue d'un garçon (sauf quelques histoire sur Booknode et 'Le labyrinthe' de James Dashner), j'adore et j'ai vraiment hâte de connaître la suite. Je trouve ça drôle que sa mère s'énerve contre son propre GPS alors qu'elle ne sait même plus le nom de son village :lol: ! Je trouve Clélia mystérieuse, j'ai hâte de dévouvrir son secret... Enfin bref, préviens moi pour la suite s'il te plait ❤
Turquoine

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Re: Le secret de Clélia [amour/mystère/confiance]

Message par Turquoine »

Ton livre est super j'espère que tu vas continuer je voudrais avoir la suite il y a du suspense et ,j'aime bien comment s'est raconté. Clélia au premier regard on sens tout de suite qu'elle a quelque chose de mystérieux...
Tara16

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Re: Le secret de Clélia [amour/mystère/confiance]

Message par Tara16 »

Coucou ! Comme demandé je suis venu lire ton histoire. ;)
J'aime bien, après c'est juste le début donc je peux pas dire grand chose, mais aucun problème niveau orthographe, j'aime beaucoup ton écriture, elle est facile à lire, il y a quelque tournure bizarre mais on est pas parfait et ce que tu fais c'est super donc sinon rien dire :lol:
L'histoire est bien ammené et on commence déjà à vouloir savoir quel est ce fameux secret. :)
Je n'attend qu'une chose la suite :D
Tara16

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Re: Le secret de Clélia [amour/mystère/confiance]

Message par Tara16 »

MagicSecret a écrit : "Je peux dire que le pire truc qui me soit arrivé dans la vie est que mes parents aient divorcé à cause de moi. "
Le " est" me semble bizarre, de but en blanc j'aurai mit " soit " mais ça fait une répétition. Du coup je suis bloquée je peux pas vraiment te conseiller mais juste te dire que la tournure de phrase me semble étrange ^^

MagicSecret a écrit :"Au bout d'un an, ils ont divorcé et ma mère m'emmène avec elle dans un petit village norvégien,"
Regroupé le passé et le présent dans la même phrase, c'est possible mais ça rend pas la lecture fluide. Dis plutôt " Mes parents ont donc divorcés un an plus tard ( ou au bout d'un an ),quelques mois plus tard ma mère a réussit a avoir ma garde. C'est ainsi qu'en ce moment même elle m'emmène dans un petit village norvégien ou elle pense que l'air sera bon pour mon eczéma" C'est juste une suggestion t'es pas obliger de mettre mot par mot ce que j'ai dit. Mais au moins ça marque une coupure entre le moment ou tu nous dit que les parents ont divorcé et le moment ou tu nous précise qu'il est en route vers ce village.
MagicSecret a écrit :"Je m'étire un peu et je contourne la voiture, m'avançant dans une prairie en zigzagant entre les moutons pour me diriger vers une jeune fille aux longs cheveux blond vénitien flottant dans le vent, assise sur un rocher, concentrée sur son bouquin."
Phrase beaucoup trop longue et avec trop de virgule et de verbe finissant en "-ant" ( je sais plus comment on les appelle, c'est pas le gérondif ? ^^je sais plus :lol: ) et pas assez de mot de liaison. Je vais te montrer comment j'aurai écrit, encore une fois t'es pas obligé de mettre mot par mot ce que j'ai écris c'est juste un exemple pour que tu vois ce que je veux dire.

"Je m'étire un peu et contourne la voiture, m'avançant dans une prairie tout en zigzagant entre les moutons,pour me diriger vers une jeune fille aux longs cheveux blond vénitien qui flottaient dans le vent. Elle étais assise juste devant moi sur un rocher, concentrée sur son bouquin."
Ca fait tout de suite plus fluide je trouve :)
Bon voilà j'espère que ça t'aura aider ^^
MagicSecret

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Le secret de Clélia [amour/mystère/confiance]

Message par MagicSecret »

Chapitre 2 : Le Bruxellois

Nous roulons un temps que je n'arrive pas à déterminer. Cela peut être un quart d'heure comme ça peut être une heure. Mais apparemment, Clélia est arrivée à pied dans la prairie et une fille, surtout une rousse qui a l'air fragile comme elle, ne saurait pas marcher plus d'une demi-heure dans les montagnes ! Comme si elle m'avait entendue, elle se tourne vers moi en me lançant un nouveau regard aussi glacé qu'un iceberg.

Arrivés dans un mini-village, Clélia dit à ma mère de bifurquer à gauche avant de lui indiquer un chalet tout en bois devant lequel ma mère se gare. Sur la façade du bâtiment, une porte en bois clair était entourée de deux fenêtres. À l'étage, surplombant la porte, un balcon également en bois était décoré de pots de fleurs de toutes les couleurs. À droite de la porte-fenêtre donnant sur le balcon, une large ouverture vitrée laissait voir un grand lit double (devinez en quelle matière ? Dur dur, hein !) sur lequel était assis un homme dans la cinquantaine, les cheveux poivre et sel. Sa barbe d'un blanc immaculé me faisait penser au Père Noël et cachait son menton. Son visage était tout ridé, un peu comme celui mon propre grand-père.

Mais pourquoi Clélia nous a ammenés ici ? En tout cas, j'ai l'air d'être le seul étonné. Ma mère est sortie de la voiture et observe le chalet en poussant des soupirs d'admiration.

Je tends la main et je frappe doucement deux petits coups sur l'épaule de la rousse, qui se tourne brusquement vers moi.

- Comment tu savais qu'on voulait venir ici ? Je t'ai juste demandé où était le village, lui demande-je, perplexe.

- Il y a vingt maisons, ici. Quand quelqu'un en vend une, il ne faut pas s'étonner à ce que tout le monde soit au courant ! rétorque-t-elle, agacée.

Je serre les dents sans la remercier. Pourquoi le devrais-je, d'ailleurs ? Elle a été froide avec moi sans raison apparente.

Elle détourne le regard et attrape un médaillon pendant à son cou que je n'avais pas remarqué avant. Elle l'ouvre et je ne peux voir que deux petites photos se faisant face. J'essaie d'observer le plus discrètement possible les deux personnes - sans rien voir de précis -, mais Clélia doit sentir mon regard posé sur elle car elle referme rapidement le médaillon avant de sortir en s'époussetant le pantalon. Je décide de sortir à mon tour pour me poster à la droite de ma mère :

- Regarde ce beau chalet, Liam ! On va vivre ici ! s'exclame-t-elle comme une petite fille surexcitée. Mademoiselle... enfin... Clélia. Où habites-tu ?

- Dans la maison juste là-bas. Vous voyez le chemin de terre ? À un moment donné, il se divise en deux ; ma maison est celle de droite, dit l'intéressée en pinçant les lèvres et en me jetant un coup d'œil gêné.

Elle ne pense quand même pas que je vais aller frapper à la porte d'une fille désagréable pour venir prendre le thé en habits du dimanche ! Je claque de la langue, agacé à mon tour.

Soudainement, je remarque que l'homme que j'avais aperçu à l'étage du « beau chalet » est sorti. Il se dirige vers nous, l'air lugubre. Mais dès qu'il aperçoit la rousse, un sourire fend son visage ridé.

- Ma petite ! Comment te sens-tu ? s'exclame-t-il, l'air joyeux.

- Je vais bien, Jean-Pierre, je vous l'ai déjà dit ce matin, répond « la petite », encore plus gênée qu'avant et un tantinet agacé.

- Ça fera bientôt un an, attention ! dit Jean-Pierre avant de marmonner des phrases incompréhensibles.

Comme « la petite » ne dit rien, il se tourne vers ma mère et moi :

- Bonjour, madame ! Je peux vous aider ?

Il jette un coup d'œil soupçonneux à Clélia, qui hausse les épaules d'un air impuissant, avant de nous consacrer son attention.

- Je suis Maude Vertina. Je suis passée il y a environ deux semaines et j'ai acheté cette maison. Tenez, voici les papiers d'achat, dit ma mère en les sortant de son sac à main.

Elle les tend à Jean-Pierre qui refuse de les prendre.

- Ici, on fait confiance à tout le monde. D'ailleurs, je me souviens de vous ! La petite aussi, elle était là, n'est-ce pas ?

- C'est bon, Jean-Pierre, je ne faisais que passer, dit « la petite » en rougissant légèrement.

- Si tu le dis, fit-il, dubitatif. Venez, madame, je vais vous remontrer la maison. Si vous voulez bien me suivre...

- Mon chéri, dit ma mère en se tournant vers moi, si tu allais faire un tour pour explorer la région ?

Heu... Elle me veut quoi, là ? Je hausse un seul sourcil - exploit que m'envient mes amis - avant de soupirer et de m'engager sur le chemin menant au lac. Je me retourne à temps pour voir ma mère entrer dans le chalet mais aussi pour voir un garçon courir vers Clélia, qui lui fait un grand sourire. Je les entends discuter mais je continue tout de même à marcher. Le garçon me crie soudain :

- Liam ?

La rousse a dû lui donner toutes les infos à mon sujet. Je ralentis sans pour autant m'arrêter complètement. Il me rattrape, la fille marchant sur ses talons.

- Ça te dirait qu'on te fasse visiter la région ? propose le garçon.

Clélia lève les mains comme pour me dire « Ce n'est pas mon idée ! » Son sourire s'est évanoui quand elle s'est approchée de moi.

- Je suis Patrick Morélient, le cousin des... enfin, de Clélia, se présente le garçon avant de se tourner vers cette dernière. Désolé, je dois m'y habituer.

Elle secoue la tête :

- Pas de problème, ça va, Pat, dit-elle.

- Je veux bien, dis-je. On sait nager dans le lac ?

- Va chercher ton maillot, mais fais attention, l'eau est glaciale ! plaisante Patrick.

Tiens tiens ! Clélia doit souvent s'y baigner, son regard est comme l'eau de ce lac, d'après son cousin. D'ailleurs, je sens que je vais l'apprécier, contrairement à elle. Même si je sens que « Patrick » va rimer avec « Clélia ». Il n'a pas l'air de vouloir laisser sa cousine se balader seule dans les environs. Je lui lance un coup d'œil soupçonneux puis je suis Patrick sur le chemin terreux.

J'entends un soupir derrière moi et je me demande pourquoi elle nous suit si ça la dérange. Elle me trouve trop beau, peut-être ? Contrairement à beaucoup de personnes atteintes d'eczéma, ça ne me complexe pas, même après ces deux dernières années.

Je profite du fait qu'il soit de dos pour observer Patrick. Il est grand, ses cheveux sont encore plus roux que ceux de sa cousine et ses yeux bleu marine, que j'ai remarqués quand il me parlait, exactement les mêmes que ceux de Clélia. Mais dans ceux de Patrick, je n'ai pas vu le petit quelque chose indéfinissable qui nage dans l'univers bleu de la rousse.

Je suis tellement absorbé par mes pensées que je marche sur le bord du chemin escarpé avant de glisser. Une main tiède m'attrape par le coude et me tire en arrière.

- Tu es fou ?! Fais attention où tu marches, la prochaine fois ! me crie Clélia, les larmes aux yeux.

Mais enfin, qu'est-ce qui lui prend ? J'aurais eu quelques égratinures mais rien de grave. Je la regarde, perplexe, avant de me dégager de sa poigne. Elle a de la force, pour m'avoir tiré de là !

- Eh, ça va, hein ! Il n'aurait rien pu m'arriver de grave !

Elle ouvre la bouche comme pour dire quelque chose mais se ravise au dernier moment. À présent, les larmes coulent sur ses joues comme les cascades que j'ai vues dans la voiture en venant à Sønderborg.

- On ne sait jamais... répond-elle d'une voix éteinte. Ne t'avise plus jamais de me... enfin... de refaire ça, compris ?

- Ok. Merci, en tout cas... Tu as beaucoup de force insoupçonnée !

Elle sourit tristement avant de m'indiquer de continuer à marcher d'un signe de tête. Patrick est déjà près de l'eau et s'amuse à faire des ricochets. Quand on le rejoint, j'observe la vue magnifique : l'immense lac qui s'étend sur au moins un kilomètre devant nous, la colline parsemée d'arbustes et de rochers en face, les rares barques de pêcheurs qui flottent sur l'eau et les somments enneigés que j'aperçois au loin.

- Tu viens d'où ? me demande Patrick en réussissant à faire onze ricochets avec la même pierre.

- De Bruxelles, centre-ville.

- Ce n'est pas là que tu verras cette vue chaque matin ! Le plus beau, c'est le coucher de soleil ! Tu te souviens, Cléli, quand on s'allongeait sur les plus grosses pierres avec... lui quand on était petits ? s'exclame le grand roux en se tournant vers elle.

Elle refait le même sourire triste et essuie une larme en hochant la tête. Elle tourne ensuite son regard vers les montagnes aux neiges éternelles.

Quant à moi, je m'avance sur la plage de galets pour toucher l'eau du bout des doigts ; elle est encore plus glaciale que les regards de Clélia !

- Wouha, elle est gelée !

- Tu sais faire des ricochets ? me demande Patrick.

Je ne réponds pas mais je m'accroupis pour chercher un bon galet. Je n'en trouve pas de super bon, mais je me relève avec une petite pierre, trop plate à mon goût. Je me poste en position adéquate pour faire un ricochet comme me l'a appris mon père quand j'avais cinq ans. Je lance la pierre, qui n'effleure la surface de l'eau que trois fois. Un petit rire retentit derrière moi, ce qui me fait me retourner vivement. C'est Clélia qui se moque de moi.

- Eh ! Ça va, je n'ai juste pas pris la bonne pierre, me défends-je maladroitement en cherchant un autre caillou.

- Tiens, regarde ça ! dit-elle en en lançant un d'un coup de bras parfait.

La pierre fait tellement de ricochets en s'éloignant rapidement que je n'arrive pas à les compter. Je pousse un soupir d'admiration avant de redresser la tête, refusant de me laisser impressionner par une fille, qui m'a déjà aidé par-dessus le marché.

- Prends celle-là, Bruxellois !

La rousse me tend un pierre parfaite pour les ricochets dont je m'empare sans la remercier. Mes doigts effleurent sa paume droite, sur laquelle je remarque une fine et longue ligne blanche. Une cicatrice. Que lui est-il arrivé ? Sans un mot, elle se dépêche de retirer sa main et de fermer son poing. Elle me jette un coup d'œil. Je sursaute, surpris par l'éclat de ses yeux. Ils ont quelque chose d'indéchiffrable et de profond. Mais de quoi peut-il bien s'agir ?

Mais au fait, pourquoi m'a-t-elle appelé « Bruxellois » ? Pourquoi a-t-elle décidé de me donner ce surnom horrible ? Je vais l'appeler « la petite rousse » si elle continue ! Non, mais !

Je réussi un ricochet aussi bon que celui de « la petite rousse », qui a décidé de m'applaudir, cette fois. Je la remercie d'un signe de tête, sans décolérer pour autant.

- Il commence à faire froid. Je dois aller aider à préparer le dîner, c'est la fête du dimanche, annonce Patrick.

- Qu'est-ce que c'est ? demande-je.

- Chaque dimanche, tout le village se réunit au dîner et on parle toute la nuit, il y a de la musique, un barbecue, plein de trucs comme ça. Ta mère et toi êtes invités ! Ça commence vers huit heures, me répond-il en jetant un coup d'œil inquiet vers « la petite rousse ».

Je le remercie avant de rentrer chez moi. Je consulte ma montre qui indique 15 heures.

Ma mère me fait visiter le chalet et me demande où je veux dormir. Je choisis une chambre de taille moyenne, en face des escaliers. De là, j'ai une belle vue sur le lac grâce au balcon que j'ai vu depuis la voiture. Il y a un grand lit assez large - je vous laisse deviner de quelle matière il est fait... -, une commode de la même matière juste à côté. Le propriétaire, qui va vivre chez sa fille, nous a aussi laissé les meubles dont il n'avait plus besoin.

Je pose ma valise devant une grande armoire en bois foncé, située en face de mon lit. Je déballe mes affaires avant de tomber sur mon énorme trousse de toilette, remplie de pommades. Je tends les bras devant moi afin d'évaluer l'intensité de mon eczéma : l'intérieur de mes coudes est rouge, parsemé de quelques points, semblables à des boutons. J'observe mes avant-bras, qui ne vont pas mieux que mes coudes : j'ai des cicatrices mais aussi des croûtes qui me démangent. En soupirant, je sors une pommade à base de cortisone. Elle est censée m'aider à calmer les démangeaisons. Je l'applique sur ma peau avant de la ranger. Je vais porter ma trousse dans la salle de bains mais en retournant dans ma chambre, j'entends ma mère hurler dans le salon.
Dernière modification par MagicSecret le dim. 17 sept., 2017 10:45 am, modifié 1 fois.
sara14

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Re: Le secret de Clélia [amour/mystère/confiance]

Message par sara14 »

Je viens de finir ce deuxième chapitre. J'ai hâte de savoir pourquoi Clélia est triste, qu'est ce qui lui est arrivée et je crois qu'elle a du perdre un garçon cher à ses yeux... Bref j'attends la suite avec impatience. S'ils se surnomment "le Bruxellois" et "la petite rousse", je serais morte de rire :lol:
Turquoine

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Re: Le secret de Clélia [amour/mystère/confiance]

Message par Turquoine »

Franchement bravo tu nous tiens en haleine et il y a du suspens...
Même si je trouve que la première phrase
Et un peu bizarre et que parfois j'ai du mal a suivre les dialogue c'est vraiment super !!! :D Mais il me semblait que Clélia était blonde ?
April175

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Re: Le secret de Clélia [amour/mystère/confiance]

Message par April175 »

c'est lectricefantasy qui ma fait découvrir ton histoire et je ne regrette pas d'y être allée :D !! Ton histoire est super et il y a du suspense comme je l'aime! j'ai hâte de lire la suite.
petitesouris6

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Re: Le secret de Clélia [amour/mystère/confiance]

Message par petitesouris6 »

Coucou ! J'ai lue tes deux premiers chapitres et ils sont très bien ! L'histoire est génial, et à la fin de ton 2eme chapitre je n'ai qu'une envie c'est de savoir pourquoi la mère de Liam a crier mais aussi pourquoi Clélia est mystérieuse, avec ses cicatrices et sa manière de ce comporter avec Liam. J'ai plusieurs hypothèses sur la question et j'ai hâte de savoir si elles sont bonnes ! :lol:
Patrick m'a l'air très sympathique et je pense qu'il sait des choses sur Clélia et son secret.
Alors bravo et continue ton histoire: j'ai hâte de savoir la suite !! :D
MagicSecret

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Re: Le secret de Clélia [amour/mystère/confiance]

Message par MagicSecret »

Bonjour ! Me revoici comme promis avec le chapitre 3 ! Bonne lecture ! :)

Chapitre 3 : “Le grand blond avec une chaussure noire„

- Aaaaaaaaaah !

Lorsque le cri de ma mère retentit dans tout le chalet, je me précipite au salon où je la trouve, debout sur une chaise, en train de regarder frénétiquement le sol.

- Maman ? Qu'est-ce qui se passe ?

- Liam ! Une araignée ! balbutie-t-elle, de la terreur plein les yeux.

Je me retiens de soupirer. J'aurais dû me douter qu'elle en a vu une ! Ma mère est arachnophobe et hurle dès qu'elle voit la plus petite araignée. Je prends un mouchoir qui traînait sur la table de salon et me mets à quatre pattes, en quête de la source de peur de ma mère.

- Ne t'inquiète pas, je vais l'attraper. Elle est où ? demande-je.

- Je l'ai vue sous le canapé, mais je ne suis pas sûre, murmure-t-elle, comme si elle avait peur que la bestiole ne nous entende.

Je m'accroupis en scrutant le sol sous le divan, sans rien apercevoir. Je me relève tout en regardant autour de moi, attentif au moindre mouvement suspect. Je lève le regard vers ma mère, toujours debout sur sa chaise.

- Ne t'inquiète pas, elle a aussi peur de toi que tu as peur d'elle. Je suis sûr qu'elle s'est cachée dans un coin de la pièce.

- Et qu'est-ce qu'elle va y faire ? me demande ma mère.

Je suis sûr qu'elle se l'imagine déjà en train de préparer des plans machiavéliques pour venir l'embêter quand elle regardera ses séries le soir.

- Elle ne prépare quand même pas un plan pour venir m'effrayer pendant que je regarderai « Plus belle la vie » ? Hein, Liam ?

Yes, j'avais raison !

- Mais non, maman ! Elle va juste faire sa toile d'araignée et y rester en attendant qu'une mouche décide de s'y poser. Maintenant, ce que toi tu vas faire, c'est descendre de cette chaise et continuer ton activité, d'accord ? dis-je en commençant à perdre patience.

- Tu... tu veux manger quoi ce soir ? demande-t-elle tout en descendant de sa chaise, jetant des coups d'œil frénétiques vers le canapé.

- Ah oui, c'est vrai, j'ai oublié de te le dire... On est invité à la fête du village, tu ne devras donc ri...

- Une fête ? Tu penses que si je fais une tarte aux pommes, ce sera assez ? Ou peut-être un tiramisu ? Tu préfères quoi ? me coupe-t-elle en passant la main dans ses cheveux, signe chez elle d'un stress évident.

- Maman ! Tu ne dois rien apporter, mais si tu veux vraiment, fais une tarte aux pommes, dis-je, exaspéré.

Elle ne me répond pas car elle marmonne des noms de desserts en réfléchissant aux ingrédients qu'on a – c'est-à-dire pas grand chose, mais je me garde bien de le lui faire remarquer.

En soupirant, je remonte dans ma chambre. Je jette un coup d'œil à ma montre : 17 heures. Le temps passe vite, en Norvège ! Je cherche un truc à mettre pour la « fête du dimanche ». Je me demande... je dois mettre plutôt quelque chose de décontracté, vu qu'on sera juste une quarantaine de personnes ou quelque chose de chic, pour faire bonne impression ? Je commence à comprendre pourquoi les filles mettent plusieurs heures pour se préparer juste pour aller faire des courses !

Je trouve finalement un jean et un T-shirt pas trop déchirés. Je les laisse sur mon lit avant de descendre voir ce que fait ma mère. J'arrive dans la cuisine au moment précis où elle sort une tarte aux pommes chaude du four. Mon parfum préféré s'élève jusqu'à moi et je hume l'air avec une expression de délice sur le visage (enfin, je suppose qu'on dirait une expression de délice, parce que, comprenez-moi, je ne me vois pas sans miroir !)

- Ik heb een appeltaart klaargemaakt, Liam ! Het was een beetje moejlijk omdat ik veel suiker niet had !

Des fois, ma mère me parle en néerlandais sans raison. Elle a de la chance que je la comprenne un minimum ! Là, si j'ai tout compris, elle m'a dit : « J'ai préparé une tarte aux pommes, Liam ! C'était un peu difficile parce que je n'avais pas beaucoup de sucre ! »

- En... Heb je het vinden ? demande-je en espérant que ma phrase sera juste.

- Non, Liam ! Je t'ai que « trouver » est un verbe irrégulier ! Tu dois dire « Heb je het gevonden ? » Parce que « vinden » est à l'infinitif !

- Mais ça va, je n'aurai plus de cours de néerlandais, alors ça ne sert à rien que j'apprenne les verbes irréguliers !

Il en existe environ mille, et mon ancienne école voulait qu'on en apprenne cent ! Non, mais ! Je suis content d'être parti à temps !

En soupirant – c'est une manie, dans ma famille –, ma mère emballe sa tarte aux pommes (d'ailleurs, elle ne m'a pas dit si elle avait trouvé assez de sucre...)



Le soir, vers vingt heures, je descends, habillé du jean et du T-shirt que j'avais choisis. Ma mère m'attend, assise sur le divan, la tarte aux pommes emballée dans de l'aluminium posée sur la table. Quand j'arrive, elle relève la tête et me dit :

- Prêt ?

- Je pense... dis-je, pas sûr de vouloir y aller, finalement.

Clélia y sera certainement, non ? Je n'ai pas envie de la revoir, en tout cas ! Et si je simulais un malaise ? Ma mère refusera d'y aller et on restera chez nous – j'ai encore un peu de mal avec ce terme –, à regarder un bon film.

- Maman, je...

- On y va ? Va vite enfiler ta veste, il fait froid ici, même si on est fin août. Tiens, ça me fait penser qu'on va aller devoir t'acheter un uniforme, pour ta nouvelle école..., ajoute-t-elle, pensive.

- Quoi ?! Hors de question d'aller en costume-cravate en cours ! Jamais ! m'écrie-je, abandonnant l'idée de rester dans ce chalet.

- Liam ! Tu as quel âge, enfin ? C'est une très bonne école ! Tu veux peut-être aller vivre chez ton père, où ton eczéma s'aggravera et où tu devras apprendre tes verbes irréguliers par cœur ? De plus, ça m'évitera de devoir te voir chaque matin avec une tenue trouée ! Même ton nouveau T-shirt est déchiré ! Mais que voulez-vous que je fasse avec un cas pareil, mon Dieu ? se lamente-t-elle en se dirigeant vers la porte d'entrée.

En soupirant, j'attrape ma veste et je sors dans le froid. Je jette un coup d'œil aux alentours : les vingt petits chalets sont dissimulés dans l'obscurité, sauf celui que « la petite rousse » nous a montré cet après-midi, et celui d'à côté. Un grand feu propage sur eux sa lumière vacillante. Quelques formes noires se mouvent autour de la source de chaleur. La route, quant à elle, est éclairée par quelques rares réverbères et le lac reflète la lune, ronde et argentée. Au loin, les montagnes ont l'air de fantômes, à cause de la neige accumulée à leur sommet.

Bon sang, mais qu'est-ce qu'il fait froid ici !

Je me dépêche, ma mère à mes côtés, vers le brasier. Je remarque alors une longue table derrière, entourée d'une trentaine de chaises. Sur l'une d'entre elles, une jolie jeune fille est emmitouflée dans une couverture rouge bordeau tout usée et me tourne le dos, regardant la montagne. Elle a l'air petit, plus que moi en tout cas. Un petit garçon roux d'environ cinq ans s'approche d'elle et c'est à ce moment-là que je me rends compte que je viens de complimenter (contre mon gré, ne l'oublions pas)... « la petite rousse » ! Mais enfin, qu'est-ce qui m'a pris ?

Je m'approche d'eux pour vérifier si c'est bien elle, quand j'entends près de moi :

- Ah, Liam, vous êtes venus !

Patrick s'est approché de moi par derrière avec un grand sourire.

- Je te présente François, mon petit frère, me dit-il en me montrant le petit garçon roux.

Ma mère, que je n'avais pas entendue arriver, lui dit :

- Tu dois être Patrick ? Liam m'a parlé de toi. J'ai apporté une tarte aux pommes, où est-ce que je peux la poser ?

- Oh, c'est gentil, il ne fallait pas ! Attendez, je vais demander à ma mère, dit-il avant de se tourner vers un des deux chalets et de crier : M'man ! Viens voir ici !

- Arrête de hurler comme ça, tu sais bien qu'elle déteste ça ! dit une voix derrière le grand roux, une pointe d'amusement dans la voix.

Je plisse les yeux pour essayer de percer l'obscurité, en vain : je sais déjà qui a parlé. D'ailleurs, elle a aussi dû me reconnaître car elle contourne son cousin sans même me jeter un regard. Néanmoins, elle s'arrête devant ma mère en la saluant. Celle-ci lui tend la main et je vois que Clélia hésite à la serrer. Elle darde son regard bleu marine sur moi, me faisant tourner la tête.

Je dois absolument trouver ce qu'elle cache si je veux vivre à deux pas de chez elle !

Elle soulève sa main droite en essayant de me cacher sa paume.

Inutile, la petite rousse, je sais déjà qu'il y a une cicatrice ! pense-je, sarcastique.

Elle serre la main de ma mère en évitant, maintenant, de croiser mon regard. Je soupire avant de me diriger vers le feu, les mains dans les poches. Mais qu'est-ce qu'elle a, avec moi ? Je ne lui ai rien fait !

Je sens une présence derrière moi mais je refuse de me retourner.

- Liam... Je peux... commence Clélia, avant d'être interrompue par sa tante, Mme Morélient, la mère de Patrcik :

- À table !

Elle sort du chalet des Morélient, un plateau chargé de victuailles dans les bras. Elle est grande, comme son fils, ses cheveux sont d'un roux intense mais ses yeux, eux, sont marron. Elle est suivie par son mari, un homme de petite taille, roux lui aussi. Mais j'ai trouvé d'où viennent les yeux bleus de Patrick : ils sont aussi profonds que ceux de son père. Je suppose que M. Morélient est le frère d'un des parents de la petite rousse ? D'ailleurs, celle-ci s'est éloignée de moi et est maintenant assise à table, sous sa couverture usée. Ses parents se placent en face d'elle ; ils sont tous deux petits et roux. J'arrive à voir leurs yeux malgré l'obscurité : ceux de Mme Vilelia sont d'un bleu marine très profond, ceux de son mari vert mais dans ces deux paires d'yeux, je distingue un gouffre sans fond de tristesse.

Ils ont vécu la même chose que la petite rousse, pense-je. C'est donc de la tristesse que je vois dans ses yeux à elle ? Mais pourquoi sais-je la distinguer chez ses parents mais pas chez elle ? Elle cache peut-être autre chose…

Je suis interrompu dans mes pensées par Patrick qui me montre du doigt le siège entre celui de Clélia et celui de ma mère. Je le regarde d'un air désespéré mais il hausse les épaules en esquissant un étrange sourire, moqueur, peut-être. Je m'installe donc sur ma chaise dont le siège est gelé. Je frissonne et je vois la petite rousse amorcer un mouvement pour me passer sa couverture mais elle ne le finit pas.

Ma mère se sert de saucisses avant de me les passer en les faisant presque tomber, distraite par sa conversation avec les Vilelia. Je me sert et je pose le plat sur la table, à ma gauche, quand j'entends un raclement de gorge sur ma droite. Je me tourne vers la source de bruit en réprimant un soupir.

- Qu'est-ce que tu veux ? demande-je sèchement.

- Juste les saucisses. Tu n'es pas le seul à vouloir en manger, le Bruxellois, me répond-elle de son ton glacial.

- Tiens, la petite rousse, lui dis-je en lui tendant le plat.

- Rousse ? Mais j'ai les cheveux blond vénitien !

- Rousse, ça fait plus court, réplique-je d'un ton que j'essaie de rendre aussi froid que le sien.

- Et plus moche ! Tu veux que je t'appelle le grand Bruxellois blond ?

- Avec une chaussure noire, peut-être ? raille-je.

- Si tu en mets deux, je te promets que je ne te choisirai pas comme faux espion ! dit-elle, un sourire naissant sur ses lèvres.

Tiens tiens ! J'arrive à la faire sourire, maintenant ?

- Ok, et tu promets aussi que tu ne mettras pas de dentifrice à la place de ma mousse à raser ? souris-je à mon tour.

- Parce que tu as de la mousse à raser ?!

- Non, mais...

Je m'interromps car j'entends mon nom dans la conversation de ma mère avec les parents de la petite rousse.

- Non, je refuse de laisser Liam seul à la maison pendant toute la nuit. Je trouverai une autre solution, dit ma mère.

- Maman ? Qu'est-ce qu'il se passe ? demande-je.

- Oh, je ne te l'ai pas encore dit ? Je vais devoir dormir au bureau, étant donné que je dois y être à cinq heures du matin et que je dois finir vers vingt heures, je n'aurai pas le temps de faire l'aller-retour, explique-t-elle, l'air un peu gêné.

Ma mère est avocate, et j'aurais dû penser que puisqu'elle a divorcé avec mon père, il ne pourra plus me garder le soir comme on le faisait avant. Mais on habitait aussi plus près du bureau de ma mère...

- Et où est le problème ? dis-je avec une évidente mauvaise humeur.

- Je refuse de te laisser seul dans une maison, surtout cinq nuits entières par semaine ! s'écrie ma mère, le rouge lui montant au visage.

- Si je peux me permettre... Ça ne nous dérangerais pas de l'accueillir la semaine chez nous, comme ça, quand vous reviendrez le week-end, vous pourrez retourner chez vous, intervient la mère de Clélia, un sourire hésitant sur le visage.

- Quoi !?
Turquoine

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Re: Le secret de Clélia [amour/mystère/confiance]

Message par Turquoine »

Waouh ,encore un chapitre très bien écrit !!! J'ai l'impression de lire en vrai livre éditer avec du suspense en plus !!! Franchement le niveau est très bon on dirait une adulte assez expérimenté qui écrit !! Au fait moi aussi j'ai peur des araignées!! Et j'adore l'idée que Liam et Clélia vont dormir ensemble !!
petitesouris6

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Re: Le secret de Clélia [amour/mystère/confiance]

Message par petitesouris6 »

Super ! A la fin du chapitre 2, j'imaginais qu'il était arrivé une chose affreuse à la mère de Liam, alors j'ai bien aimée de découvrir qu'en faite elle avait juste peur d'une araignée :lol: Sinon le Chapitre 3 est aussi bien que les premiers, j'ai même oublier qu'il n'avait pas été éditer ( je te jure que c'est vrai !) en plus c'est vraiment bien écrit ! Et à chaque fois tu coupe le chapitre à un moment important, moi je trouve ça très bien parce que ça ne te donne qu'une envie: savoir la suite !!!!
Alors continue vite ;)
MagicSecret

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Le secret de Clélia [amour/mystère/confiance]

Message par MagicSecret »

Chapitre 4 : Un “superbe„ uniforme

J'ai crié en même temps que la petite rousse. La bonne humeur qui s'était installée entre nous vient de s'évaporer en quelques secondes. Vivre cinq jours sur sept en sa compagnie ? Moi vivant, jamais !

- Mais c'est une très bonne idée ! s'exclame ma mère sans tenir compte du fait qu'on a tous les deux crié. En plus, ça te permettra de faire plus ample connaissance avec Clélia. Elle est charmante, n'est-ce pas ?

Aussi charmante qu'un iceberg qui a un maigre sens de l'humour, oui ! Sinon, en temps que fille humaine, elle n'a pas l'air si mal que ça...

Mais je n'ai pas le temps de réfléchir à une réponse qui aurait pu ne pas vexer les parents de la petite rousse que sa mère y met son grain de sel :

- On a de la place, il y a plusieurs chambres de libres, mais si tu veux, on peut te mettre près de celle de Clélia.

Je suis catégorique : nos mères sont complètement aveugles à l'animosité qu'il y a entre nous.

- La chambre de... ? s'étrangle la petite rousse. Jamais ! Ce n'est pas parce qu'il n'est plus là que vous pouvez vous permettre de louer sa chambre à des inconnus !

Je me tourne vers elle, étonné d'entendre sa voix, d'habitude glaciale et ferme, trembler comme une feuille.

Elle est là, à ma droite. Elle pleure, les larmes ruisselant sur ses joues. On dirait de petits cristaux scintillant à la lueur vacillante du feu de bois. Elle s'est levée sous le coup de la colère. Elle tremble autant que sa voix, sa couverture, qu'elle a rejetée, étant restée sur sa chaise. Elle regarde ses parents, qui ne savent plus où se mettre. Ses yeux bleu marine lancent des éclairs. Mais je ne vois plus le petit quelque chose qui nageait avant dans cet océan glacé.

Elle a évoqué la chambre de quelqu'un... Serait-ce... son frère ?

Je n'ai pas le temps d'approfondir cette pensée que ma mère reprend déjà la conversation :

- Je pensais te mettre dans un internat, Liam. Mais je te laisse choisir : tu préfères l'internat ou les Vilelia ?

Le silence s'est installé autour de la table. J'aurais préféré être dans notre salon, en privé, et pas devant trente personnes qui attendent avidement de connaître ma réponse. Je jette un coup d'œil à la petite rousse, qui évite soigneusement mon regard. Même si je ne l'apprécie pas spécialement, je ne peux pas la blesser, surtout qu'elle est assez jolie... Je me tourne vers ma mère et je dis clairement :

- Je préfère loger chez les Vilelia, dis-je.

J'entends une chaise racler le sol à ma droite ; même si je ne vois rien, je sais que c'est Clélia qui s'enfuit. Patrick se lance à sa suite sans même me jeter un regard.

Je ne suis pas vraiment enthousiaste à l'idée de vivre chez des gens qui me sont inconnus, mais l'internat, c'est pire ! Chambre commune, salle à manger commune, salle de bains commune, etceterae, etceterae. (Mmmh... Toilettes communes aussi ?)

Ma mère et les parents de la petite rousse se remettent à parler comme si rien ne s'était passé.

Je sens une main me taper deux petits coups sur l'épaule : c'est Patrick.

- Viens lui parler, dit-il simplement.

Hé ! Mais je n'ai aucune envie d'aller discuter avec un iceberg, moi ! Néanmoins, je me lève et suis le cousin de la Reine des Glaces (ça ferait un chouette surnom, ça aussi !) pour ne pas le frustrer davantage.

Il m'emmène au bord du lac où j'entends des petits bruits étranges. Au détour du dernier tournant, je vois Clélia qui fait des ricochets ; voilà d'où venait ces sons.

- Je te laisse t'expliquer, me chuchote Patrick. Je ne sais pas si elle fera attention à toi parce qu'elle m'a complètement ignoré, mais surtout, ne la brusque pas !

Et il s'en va, me laissant seul face à un iceberg – j'ai l'impression d'être le Titanic qui va commencer à couler après s'être heurté à ce mur de glace ! Je m'avance vers elle et commence à fredonner une chanson, cela fonctionnait toujours avec la sœur de mon meilleur ami, Mat, dont j'étais amoureux (évidemment, ni l'un ni l'autre ne le savent), quand elle était énervée sur moi.

- Va t'en ! Tu m'as déjà fait assez de mal en une journée, murmure-t-elle, les yeux rivés sur les montagnes au loin.

- Tu vas m'expliquer ce que je t'ai fait ?

- Tu n'as jamais vécu dans les montagnes, hein ? C'est dangereux, ici, surtout pour quelqu'un qui n'y connaît rien.

- Je peux apprendre, dis-je avec une pointe de frustration dans la voix.

Ce n'est quand même pas une fille – une rousse par-dessus le marché – qui va me dire ce qui est dangereux ou pas !

- Je suis sérieuse, le... Liam. Même ceux qui connaissent la région risque de mourir, dit-elle d'une voix qu'elle essaie vainement de rendre ferme.

- On n'en quand même pas là, enfin, j'ai quatorze ans !

- Mais on s'en moque, de l'âge ! s'écrie-t-elle, l'air désespéré.

- Pourquoi tu ne veux pas que je vienne vivre chez toi ? lui demande-je abruptement.

- Raisons personnelles, dit-elle de son ton redevenu froid.

- Tes raisons ne sont plus si personnelles que ça quand elles me concernent, je pense ! m'exclame-je en durcissant le ton.

Elle tressaillit mais refuse toujours de se retourner. Je décide de changer de sujet pour ne pas me la mettre trop à dos avant même de vivre sous le même toit qu'elle :

- J'ai faim. Et ne me dis pas que toi non plus, je ne t'ai pas passé ces saucisses pour rien !

Je veux rajouter « la petite rousse » pour la taquiner mais je me dis qu'elle est tout à fait capable de me gifler.

En soupirant, elle s'engage sur le petit chemin terreux. Je lui emboîte le pas sans cesser de l'observer de dos. Elle porte un gros pull en laine, qui a l'air d'appartenir plutôt à un garçon qu'à une fille. Néanmoins, elle grelote et j'hésite à lui passer ma veste, mais je me dis qu'elle ne mérite certainement pas que je sois aussi sympa avec elle, alors je la garde.

Nous arrivons enfin à table, où la moitié des personnes sont déjà parties. Je m'installe, la petite rousse à ma droite, ma mère à ma gauche et M. et Mme Vilelia en face de nous. Nos parents discutaient toujours, mais cette fois sur nos habitudes à domicile.

- Alors... C'est officiel ? Je vais aller vivre chez les Vilelia la semaine ? demande-je, une pointe d'hésitation dans la voix.

- Oui ! Ne t'inquiète pas, tu auras une chambre rien que pour toi mais par contre, il faudra que tu utilises la même salle de bains que Clélia. Ça ne te dérange pas, j'espère ? dit la mère de cette dernière, l'air gêné.

Dormir à quelques maisons de la petite rousse, je dois pouvoir survivre. Vivre sous le même toit qu'elle, c'est plus compliqué mais je vais devoir survivre. MAIS PARTAGER LA MÊME SALLE DE BAINS QU'ELLE ?! Jamais ! Plutôt mourir !

J'entends quelqu'un s'étouffer à côté de moi et je vois que c'est Clélia qui a l'air aussi abasourdie que moi, sinon plus. Je sens le regard sévère de ma mère posé sur moi et je la tape dans le dos en faisant mine de croire qu'elle tousse parce qu'elle a avalé de travers. Elle se redresse et le jette un regard noir (mais toujours aussi froid, ne vous inquiétez pas, elle ne perd pas ses « bonnes » habitudes).

- Enfin, pas en même temps, hein ! pense utile de nous préciser Mme Vilelia.

- Bon sang, Clélia, ce n'est pas la première fois que tu partageras ta salle de bains avec un garçon ! intervient son père.

Je me tourne brusquement vers elle, des idées pas très nettes – dont je ne dirai rien – plein la tête. Elle lève les yeux au ciel et rétorque :

- Peut-être, mais ce n'étaient pas des inconnus mal élevés.

Même venant de sa part, je trouve cela insultant. Je me laisse aller contre le dossier de ma chaise en passant une main dans mes cheveux. Je vois ma mère en état de choc, le regard perdu dans le vide. Ah çà, non ! Je lui permets peut-être de me dire des trucs pas très sympas, mais je lui interdis de s'en prendre à ma mère ! Elle est plus fragile que moi, et même si elle refuse de se l'avouer, elle a mal vécu son divorce.

J'allais le dire – ou plutôt le crier – à la petite rousse, mais je me rends compte que ses parents s'en chargent déjà. Elle s'est emmitouflée dans sa vieille couverture et elle regarde dans le vide, elle aussi, les bras croisés. Sentant mon regard posé sur elle, elle se tourne vers moi, ouvre la bouche pour dire quelque chose mais je la devance :

- Je t'interdis de t'en prendre à ma mère ! Elle a vécu des trucs pas faciles, ces derniers temps, et elle réussit en plus à s'occuper de moi ! J'ai eu une très bonne éducation, alors le problème vient certainement de moi ! Toute ma vie a été difficile, mais tu ne peux pas comprendre ça, toi ! Une belle vie dans les montagnes, toute sa famille autour de soi, hein !

Je crie, laissant ma colère s'échapper par le flot continu de mes paroles. Je me suis levé, elle aussi, pour me faire face. On se regarde en silence pendant un long moment. Le seul bruit est le reniflement continu de ma mère, à qui je tourne le dos. Même les parents de la petite rousse se sont tus.

Quant à elle... Elle commence tout d'abord par trembler – et je ne saurais dire si c'est de rage ou de froid. Mais apparemment, c'est de rage car elle se met à parler. Le son de sa voix n'est qu'un murmure, mais elle hausse le ton. Je vois ses yeux scintiller dans la lumière projetée par le feu derrière moi.

- J'ai eu une vie facile ?! Toute ma famille autour de moi ?! Je ne te permets pas de dire ça ! Tu ne me connais même pas, je t'interdis de me juger sans preuves de ce que tu avances ! me crie-t-elle, des larmes dévalant ses joues, à la manière d'un skieur qui aurait perdu le contrôle de ses skis.

« Toute ma famille... » Qu'est-ce qu'elle voulait dire par là ? Je n'ai pas le temps de penser à une quelconque réponse que je porte ma main à la joue, le souffle coupé.

Elle m'a giflé ! pense-je avec stupéfaction.

J'entends de nouveau ses parents crier contre elle et ma mère est toujours avachie sur sa chaise. Finalement, la petite rousse s'en va, laissant ses parents complètement désemparés se confondre en excuses devant ma mère. Elle leur dit que tout va bien, que ce n'est pas leur faute et assure qu'elle sera toujours ravie de pouvoir me laisser à « leurs bons soins » (enfin, ça dépend des soins de qui. Je ne veux pas qu'un iceberg s'occupe de moi !)

Ma mère se lève sans un mot. Je salue assez froidement le reste de l'assemblée et je la suis, m'enfonçant dans la nuit froide et noire.



Il me reste deux semaines de vacances, que je passe avec Patrick et sa cousine, qui, le lundi matin, m'a demandé pardon (obligée par ses parents) et a offert un gâteau aux noix à ma mère (mes allergies m'interdisent cet aliment), qui a immédiatement oublié ce que la petite rousse lui avait dit.

Le samedi, ma mère me force à l'accompagner en ville pour m'acheter mon nouvel uniforme, composé d'une chemise blanche, d'un costard bleu foncé avec l'emblème du Collège Sainte-Augustine, et d'un pantalon de la même couleur en tissu — en bref, une vraie horreur. Normalement, je dois aussi avoir des chaussures noires assorties mais il n'y en avait plus à ma pointure. Donc, le jour de la rentrée, je vais arriver en baskets et je devrai revenir plus tard à la boutique, quand la vendeuse enverra un mail à ma mère disant qu'ils avaient reçu la nouvelle livraison.

Deux semaines, ça passe vite quand on redoute le reste de l'année. On est lundi quatre septembre, il est sept heures quarante-cinq et je prends mon petit-déjeuner seul car ma mère est déjà partie travailler. J'ai revêtu mon horrible uniforme et je dois prendre le car en compagnie de Patrick, Clélia et un autre jeune qui vit dans ce mini-village.

Ce soir, je dois dormir pour la première fois chez les Vilelia. Toute la semaine, j'ai aménagé une de leur chambre d'amis pour qu'elle me plaise un minimum. Mes affaires sont déjà dans une armoire (j'en ai quand même gardé pour le chalet acheté par ma mère), mais ma trousse de toilette est encore au fond de ma valise. Je refuse que la petite rousse sache que j'ai de l'eczéma ; je ne m'en complexe pas mais certaines personnes s'en moquaient quand j'étais en primaire, et vu le caractère de l'iceberg roux, je préfère qu'il ne soit pas au courant.

Je me dirige vers l'arrêt de bus où je vois un garçon de mon âge, faisant environ un mètre septante, les cheveux châtain clair, portant le même ensemble que moi. Je lance un faible « salut » auquel il me répond timidement. Je me poste à côté de lui, face au lac. Environ dix minutes plus tard, le car arrive et je ne vois toujours pas Clélia et Patrick. Je monte derrière le garçon et je vois l'intérieur du car : deux rangées de deux sièges avec un chemin au milieu. Je veux m'avancer mais le chauffeur, un vieil homme chauve habillé d'une chemise bleue, m'attrape par le bras :

— Jeune homme ! Ici, chacun a une place bien à soi. Tu as de la chance, il n'y en a plus qu'une de libre. C'est une des deux juste derrière moi, il faudra que tu t'arranges avec le propriétaire pour savoir laquelle prendre. Pour l'instant, assieds-toi, me dit-il d'un ton sec.

Je m'installe donc sur le siège côté fenêtre en posant ma tête sur la vitre, me disant que je pourrai essayer de dormir encore un peu. Mes yeux se ferment lentement lorsque je sens une main gelée se poser sur mon épaule et une voix tout aussi glaciale dire :

— Ça va ? Je ne te dérange pas ?
Dernière modification par MagicSecret le mar. 03 oct., 2017 7:04 pm, modifié 1 fois.
Turquoine

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Re: Le secret de Clélia [amour/mystère/confiance]

Message par Turquoine »

Waouh j'ai l'impression de lire un vrai livre ,il faut absolument que tu continue :D c'est magique !!!! Mais je trouve que quand Liam dit s'énervé contée Clélia à cause de sa mère il ne devrait pas lui dire qu'elle a eu une vie heureuse car il sait très bien que quelque-chose ne vas pas du coup c 'est bizarre ...
Mais sinon c'est très bien
Bravo :)
petitesouris6

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Re: Le secret de Clélia [amour/mystère/confiance]

Message par petitesouris6 »

C'était vrai bien !! Je me demande qui est la personne qui a parlé ! ( Perso je pense que c'est Clélia mais je ne suis pas sûr... ) Toujours aussi bien écrit !! Tu sais tu devrai l'envoyer dans une maison d'édition, on sais jamais ;)
Juste, c'est pas très grave mais peut-être que tu voudrais le savoir : tu as oublié un mot ou fait une faute de phrase non ? vers le début : " aussi charmante qu'un iceberg qui un maigre sens de l'humour" tu as juste oublier le "qui a" ? Après franchement c'est vraiment trop bien! Tu aurai pu dire que c'est un livre qui est paru il y a pas longtemps je t'aurai crue !! Essaye de l'envoyer dans une maison d'édition quand tu l'aura fini, je suis sérieuse !! :P
Vivement le chapitre 5 !
MagicSecret

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Le secret de Clélia [amour/mystère/confiance]

Message par MagicSecret »

Bonsoir ! J'ai bien cru que je n'arriverais jamais à publier ce chapitre, tellement j'étais prise par le temps ces dernières semaines ! Enfin, il est là et n'attend plus que vos commentaires ! Bonne lecture !

Chapitre 5 : C'est pas ta place !

J'ouvre brusquement les yeux, je me retourne en grognant vers celle qui m'a dérangé : la petite rousse, alias ma future nouvelle colocataire. Elle a revêtu l'uniforme imposé par le collège : une chemise blanche, une sorte de veston féminin avec le logo de l'école et une jupe bleu marine plissée qui va jusqu'aux genoux sous laquelle elle est obligée d'avoir un collant blanc (eh oui, ici, même en été il caille !). Au pieds, elle porte des bottines noires vernies.

Mais qu'est-ce qu'elle me veut, maintenant ?!

— Oui, tu me déranges. Je m'endormais et tu m'as réveillé !

J'essaie d'avoir une voix mécontente mais elle a plutôt l'air endormie, à mon grand désespoir.

— Mais ce n'est pas ta place, dit-elle d'un ton évident.

Je me demande si elle veut que je bouge, que je commence à applaudir, ou que je prenne un feutre et que je marque mon nom sur le siège, comme ça il devient à moi.

— Et ? demande-je, prêt à ouvrir mon sac s'il le faut.

— Tu dois partir. Trouve-toi une autre place.

— Ah, mais non ! Le chauffeur a dit que la seule place libre était ici, et que je devais me mettre d'accord avec toi sur laquelle tu veux prendre.

— Mais tu ne peux pas la prendre ! Elle est à Maxence ! s'exclame-t-elle.

Elle ouvre de grands yeux ; le nom lui a échappé, je suis sûr qu'elle ne voulait pas me le dire.

Bon, récapitulons : elle ne veut pas que je prenne la chambre qui est à côté de la sienne car elle a appartenu à un garçon, que je suppose être son frère. Et là, elle me dit que la place sur laquelle je suis assis est à un certain Maxence, alors que le vieux chauffeur m'a dit que c'était la seule place libre dans le car. Mais justement, il est d'un âge assez mûr, alors il a peut-être des trous de mémoire.

Patrick apparaît soudainement à côté de sa cousine et me jette un regard soupçonneux.

— Qu'est-ce qu'il se passe, ici ? demande-t-il à Clélia.

— Il a pris la place de Maxence ! geigne-t-elle d'une voix plaintive.

Elle me fait penser à une petite fille qui s'est fait voler sa poupée et qui se plaint à son instituteur. Il ne manque plus qu'elle se fasse deux couettes retenues par deux rubans rose avec des paillettes. Ça ferait très... classe !

Le soupir que pousse Patrick me ramène à la réalité, et je vois qu'il est exaspéré par l'attitude de sa cousine.

— Clélia, je t'ai déjà dit que Maxence ne reprendra plus sa place dans le car, alors Liam peut la prendre sans gêner personne, compris ?

— Non. Ce n'est pas sa place.

Mais quelle tête de mule, cette fille ! Là, le vieux chauffeur lui-même a l'air agacé et se lève pour sermonner la petite rousse :

— Je sais bien qu'il te manque, mais ce jeune homme-ci n'a aucune autre place et tu vas me faire le plaisir de t'asseoir à côté de lui et de te taire !

Et paf !

Elle donne l'impression d'avoir reçu une claque, elle rougit et s'assied sur le siège voisin du mien, aussi rouge que ses cheveux. Je dois arborer un air de fierté car elle me lance un regard perçant et je vois perler quelques larmes aux coins de ses yeux. Je me tourne vers la fenêtre en me disant que je ne suis coupable de rien, que la petite lueur magique au fond de ses yeux est juste un reflet des lampes du car et que c'est sa faute à elle si elle a fait une crise pour ce Maxence.

C'est soit son frère, soit son petit ami, pense-je. Il est peut-être parti faire des études à l'étranger ? Parce que, franchement, ce n'est pas au milieu de nulle part qu'on va faire des études géniales. Il doit être allé à Paris, à Londres ou peut-être même à Bruxelles.

Je commence encore une fois à m'endormir quand, cette fois, je sens un poids lourd me tomber sur l'épaule droite. Je me retourne et je remarque que c'est juste la petite rousse qui s'est endormie elle aussi, et c'est sa tête qui est tombée sur moi. Je pense un instant à bouger violemment l'épaule pour en déloger sa tête, puis je me ravise, me disant qu'elle sera de mauvaise humeur et que je ne réussirai jamais à dormir dans le car qui est déjà en route vers le prochain village. Le trajet dure une heure, j'ai donc le temps...



Je sens le car s'arrêter brusquement et j'entends des cris d'élèves surexcités derrière moi. Je garde les yeux fermés pour épargner à la petite rousse – et à moi-même, soyons d'accord – la gêne « d'après réveil ». Elle redresse vivement la tête, prend son sac et sort avec Patrick. J'ouvre lentement les paupières, secoue légèrement mon épaule endolorie et m'extirpe difficilement de mon siège. Je salue le chauffeur qui me fait un clin d'œil et je descends du car.

La première chose qu'on remarque, c'est l'énorme bâtisse en face. Quand je dis énorme, c'est surtout le parc de devant qui l'est. Des arbres au feuillage vert clair cachent à moitié des fontaines qui font jaillir de l'eau limpide en formes artistiques. Des bancs en bois peint sont dispersés entre les hauts buissons qui se dressent çà et là. Un large et vieux bâtiment en pierres dépasse à peine la cime des hauts arbres. Sur le toit plat, le drapeau norvégien est faiblement agité par le vent. J'allais traverser la rue qui menait à ce qui ressemblait plus à une mairie qu'à une école, quand, de nouveau, une main se pose sur mon épaule pour m'empêcher d'avancer.

— Quoi encore ? grogne-je, mécontent.

— Ce n'est pas l'école, ça ! dit Patrick en riant.

— Ah... ? Oui, je sais bien, je voulais juste voir... heu..., j'essaie de me défendre pour ne pas avoir l'air ridicule.

Mais c'est piteux, je vous l'accorde.

— La mairie ? propose-t-il.

— Oui, la mairie ! m'exclame-je en tentant de ne pas perdre contenance devant les yeux de la petite rousse qui me fixe, l'air un brin amusée.

Ils m'entraînent tous deux de l'autre côté du bus, où se dresse un petit bâtiment en forme de U, entourant une petite cour de récréation dans laquelle jouaient deux groupes de garçons au football (un sport que je déteste, je vous l'ai déjà dit ?), des filles parlaient, assises en rond. Un groupe composé de trois garçons et une fille s'approche de nous. La fille, une jolie brune aux yeux verts, se jette dans les bras de Clélia en riant et en pleurant de joie. Les garçons, plus réservés, se contentent de faire une accolade à Patrick. Ensuite, tout ce beau petit monde se tourne vers moi.

— Alors ? C'est le nouveau dont vous nous avez parlé ? demande le plus grand des trois garçons, un blond à la peau légèrement brune.

— Oui ! Les gars, je vous présente Liam Fligart, un Belge, dit Patrick avec un clin d'œil à ses amis, insistant sur le mot « Belge ». Liam, voici François Demeuze,...

Un garçon aux cheveux d'un noir de corbeau et aux yeux gris, l'air assez séduisant, vu le regard que les deux filles lui jettent

— ...Julien Cartazone,...

Le plus grands des trois garçons.

— ...Lucas Van Huis,...

Marrant, son nom de famille. Il doit être Belge, lui aussi. Au moins, je ne serai pas seul ! Lucas « De Maison » a les cheveux blonds presque blancs et des yeux bleu pâle.

— ...et enfin Sophie Caudale, la meilleure amie de Clélia.

Elle, elle est... vraiment très belle. Elle me fait un sourire timide, et quand je le lui rends, elle rougit, détourne les yeux et entraîne la petite rousse vers un banc de la cour encore libre. Patrick, François, Julien et Lucas me font visiter l'établissement, car on a un quart d'heure avant les cours, qui commencent à neuf heures. Plus tard, les filles nous rejoignent pour aller chercher avec nous nos horaires au bureau de l'éducateur, M. Roelants. Quand on les compare, je me rends compte que je suis dans la même classe que François et la petite rousse.

Pitié ! Déjà que je devrai la supporter chaque soir, ne me dites pas qu'on est dans la même classe ! Faites juste qu'on ne doive pas s'assoir l'un à côté de l'autre.

Je me dirige donc avec eux à la salle D113, située au premier étage. Lorsqu'on entre, une dame bien enveloppée nous accueille, demande nos noms et prénoms et nous indique la place qu'on doit prendre. François est à côté d'une fenêtre avec un garçon que je reconnais comme celui vivant dans le même mini-village que moi, avec qui j'ai attendu ce matin-même à l'arrêt de bus, et la petite rousse est tout devant, juste en face du bureau professoral.

— Tes nom et prénom, mon garçon, s'il te plaît, me dit la dame, ma nouvelle titulaire soit dit en passant (j'adore cette expression. On n'écrit pas ce que l'on dit, vous vous en êtes déjà rendu compte ? Comme dans la plupart des mots en français, soit dit en passant. Quand je vous dis que je l'adore !)

Ses cheveux, noirs, sont coupés à la manière d'une Égyptienne. Ses yeux ressemblent à ceux de Cléopatre, dans Astérix et Obélix. Elle est vêtue d'une robe rouge, sous laquelle elle a mis un T-shirt bordeaux (les femmes ont parfois des idées bizarres).

— Liam Fligart, dis-je.

— C'est bon, je t'ai bien sur ma liste ! s'exclame Mme Angenot, le nom que j'ai pu lire sur la feuille qu'elle tient en main, avec la liste de classe. Alors, tu es assis... à côté de Clélia Vilelia ! Je ne sais pas si tu la connais déjà ?

J'écarquille les yeux en me tournant avec horreur vers la petite rousse, qui a la même expression que moi. Elle aussi a dû entendre l'horrible nouvelle.

En soupirant, je m'installe à sa droite. On évite de croiser nos regards et je la vois s'appliquer à ranger sa trousse de fond en comble, quand un garçon, blond, les yeux bleus, s'arrête devant la petite rousse et lui fait un sourire charmeur. Je fronce les sourcils et me tourne vers elle.

— Salut, Cléclé ! Passé de bonnes vacances ? lui demande-t-il.

— Va t'en, Chris, lui répond la petite rousse sans même lui jeter un regard.

— Oh, mais non, ma chérie ! Je reste ici, Angenot est encore occupée à gérer les nouveaux, dit Chris en lui décochant un clin d'œil et en s'essayant sur notre table.

La petite rousse soupire en lui faisant de la place, s'adosse à sa chaise et croise les bras sur sa poitrine. Elle daigne enfin le regarder, mais son visage se ferme et elle montre clairement qu'elle a envie qu'il s'en aille au plus vite.

— Alors, ces vacances ? Et c'est qui, lui ? demande-t-il en me toisant.

— Mes vacances étaient bonnes, j'aurais juste préféré ne pas te rencontrer dans la plaine rocheuse, lui répond-elle en lui renvoyant son clin d'œil.

Ça lui fait un coup, au blondinet. Il paraît ébranlé un instant, mais se rattrape presque immédiatement en souriant de nouveau à Clélia. Il finit par se lever et part rejoindre une fille aussi blonde que lui (dans les deux sens du terme, si vous voyez ce que je veux dire...). Je sens que je vais bien m'amuser, ce soir, à embêter la petite rousse, alias ma chérie pour certains, ou encore Cléclé, si vous préférez.

D'ailleurs, ma « chère » voisine grogne et replace ses affaires, quand la prof arrive devant nous et demande à la classe de se taire. Elle écrit son nom au tableau et se retourne vers nous, un grand sourire béat aux lèvres.

— Bienvenue à nous en troisième D ! Comme nous le savons, nous avons choisi l'option latin, une langue dite « morte » alors que nous aurions pu prendre allemand, néerlandais, norvégien, espagnol, grec ancien, grec moderne ou tant d'autres choses aussi passionnantes ! Je suis notre professeur d'histoire et de latin ! Aujourd'hui, nous allons seulement nous présenter et expliquer pourquoi on a choisi l'option latin, d'accord ?

Sa manie de s'inclure parmi les élèves m'agace sérieusement. Je crois que je regrette déjà d'avoir choisi cette option, non seulement parce qu'il y a la petite rousse mais aussi parce que « nous » allons tous avoir une prof assez excentrique cette année. Je me demande si je ne préfère pas encore le néerlandais, même avec plus de cent verbes irréguliers à mémoriser...

Quand vient le tour de la petite rousse, elle se tait et ne dit rien. « Nous » (puisque le professeur se considère comme une élève, on doit se considérer comme le prof, non ?) semblons attendre une réponse, puis « nous » consultons notre liste de classe, « nous » trouvons le nom de la petite rousse, « nous » acquiesçons et « nous » me regardons (ça fait un peu bizarre, non ? Bref, passons).

— À toi, me dit-elle avec son grand sourire (j'abandonne les « nous », vous n'imaginez pas le travail que c'est d'appuyer à chaque fois sur la touche "guillemets„ pour faire une belle phrase !)

— Elle ne s'est pas présentée, fais-je en montrant la petite rousse du menton.

— C'est inutile, on sait tous ce qu'elle aurait eu à dire. Si cela ne plaît pas, tu peux toujours aller le dire à la directrice, madame Vilelia.

La mère de la petite rousse est la directrice ?! Je faux m'étouffer quand Clélia décide de parler quand même. (NdA : Pour votre information, j'ai vérifié comment se conjugue « faillir » au présent et c'est ce que j'ai trouvé. Si c'est faux, n'hésitez pas à me le signaler !)

— Non, c'est bon, il est nouveau, annonce-t-elle dans un silence quasi religieux.

Je m'attends donc à une présentation classique, du genre « Je m'appelle …, j'aime faire ceci, j'aime faire cela… » au lieu de quoi, on a droit à un énigmatique :

— Je m'appelle Clélia et je suis morte l'année passée.
Turquoine

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Re: Le secret de Clélia [amour/mystère/confiance]

Message par Turquoine »

Trop de suspense
Un chapitree encore mieux réussit même si je trouve que Clélia est un peut trop partout mais sinon Waouhhh !!!!! :) je VEUX la suite :D
Continue
petitesouris6

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Re: Le secret de Clélia [amour/mystère/confiance]

Message par petitesouris6 »

Quoi ????
Mais pourquoi elle dit ça ??
Ok alors c'est trop bien !! :D Et j'ai trop envie de lire la suite !! :lol:
Je me met de plus en plus à la place de Liam et je me pose 2 tonnes de questions sur la suite !!
Alors juste bravo pour le chapitre et continue vie :P ;)
Flocon_Fondu

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Re: Le secret de Clélia [amour/mystère/confiance]

Message par Flocon_Fondu »

Salut !! J'ai enfin trouvé le temps pour laissé un (long) commentaire !

Alors, pour commencer, j'adore ton histoire ! Tu laisses du suspense entre Liam et Célia, c'est super ! Bon, je ne vais pas non plus faire une liste de tout ce que j'aime sinon elle va être looongue !! (et tout a été dit dans les commentaires précédents)
Sinon, côté points négatifs (désolé si, cette fois, la liste est un peu plus longue^^) :

MagicSecret a écrit :(j'adore cette expression. On n'écrit pas ce que l'on dit, vous vous en êtes déjà rendu compte ? Comme dans la plupart des mots en français, soit dit en passant. Quand je vous dis que je l'adore !)
Laisse juste "j'adore cette expression", sinon, ça fait trop lourd.
Quand vient le tour de la petite rousse, elle se tait et ne dit rien. « Nous » (puisque le professeur se considère comme une élève, on doit se considérer comme le prof, non ?) semblons attendre une réponse, puis « nous » consultons notre liste de classe, « nous » trouvons le nom de la petite rousse, « nous » acquiesçons et « nous » me regardons (ça fait un peu bizarre, non ? Bref, passons).
Pareil là-dessus. Ça fait un peu... bazar ^^ Et lourd. On a comprit que la prof n'est pas normale ! Met juste "elle", ce sera plus simple (au moins pour moi :lol: )

Moi aussi j'ai trouvé "faux" pour conjuguer le verbe faillir, mais je ne l'avais jamais entendu et c'est très bizarre ^^ Mais bon ^^

Passons à la fin. Mais c'est quoi ça !!! :o :shock: Vite, la suite !!!
PS: j'aimerais être prévenue pour la suite. ;)
MagicSecret

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Le secret de Clélia [amour/mystère/confiance]

Message par MagicSecret »

Bonjour ! Non, ceci n'est pas un chapitre.

J'ai décidé d'arrêter cette histoire, car, malgré vos encouragements, elle me plaît de moins en moins. En plus, les cours me prennent beaucoup de temps, et vu que les examens approchent (dans 3 semaines pour moi !), je vais devoir étudier encore plus que d'habitude.

Les chapitres que j'ai écrit ne me plaisent plus vraiment, et je pense que je vais juste écrire des nouvelles de temps en temps après le compliment que m'a fait mon prof de français suite à une expression écrite (il est difficile à impressionner !).

Voilà, je suis vraiment désolée, ce n'est la faute de personne, mais écrire me prend beaucoup de temps et ce n'est pas toujours super. Peut-être que je me remettrai à écrire des histoires plus longues, mais pas pour l'instant.

Merci à toutes pour votre soutien, et bonne soirée quand même !

MagicSecret :)
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