Le pouvoir des livres (handicap, isolement, fiction)

[marieamelie]

Bonjour je vais ici partager le début d'une histoire qui j'espère se développera par la suite, ce seront de court chapitres environ 500 mots à chaque fois, de cette manière j'espère pouvoir publier assez fréquemment. N'hésitez pas à me donner votre avis, je serai contente d'avoir des retours. Bonne lecture.

LE POUVOIR DES LIVRES


CHAPITRE 1

Il avait toujours rêvé de pouvoir passer inaperçu aux yeux de tous et voilà que depuis quelque temps, son souhait s’était enfin réalisé.
Immobile et plus silencieux que jamais, il essayait d’écouter les sons provenant de l’extérieur de la pièce dans laquelle il se trouvait. Des bruits de pas… oui c’était certainement des bruits de pas, des talons peut-être ? Non, ça ne claquait pas comme d’habitude, alors peut-être des souliers ? Mais qui portait des souliers de nos jours ? Perturbé par ce son qu’il n’arrivait pas à saisir, il n’entendit pas la personne qui venait d’entrer dans sa chambre. Elle lui demanda comment il allait, si sa fièvre était tombée et s’il était prêt à reprendre ses exercices de lectures.
Âgé de maintenant 11 ans, il commençait à apprendre à lire. Un peu tard pour certains, mais d’autres n’apprennent jamais de toute leur vie. Comme d’habitude, la séance commençait et il écoutait la voix de sa professeure qui lui répétait une à une les lettres : « A, B, C, D, E, F… », après c’était à son tour, il prenait un crayon et traçait une à une les lettres qu’on lui dictait mais loin d’être satisfait de cette méthode d’apprentissage, il se lassait très vite et arrêtait tout. La jeune femme prenait ses affaires comme à son habitude et repartait. Seulement cette fois c’était diffé-rent. Après cette journée, le jeune homme ne revit plus jamais la jeune femme qui venait pour ses leçons. Il était seul.
Il aimait ce sentiment de solitude qu’il n’avait que très peu connu. Depuis tout jeune, comme un fait naturel, toutes les personnes de son entourage se regroupaient autour de lui. Dès qu’il faisait quelque chose, il y avait toujours quelqu’un pour l’interrompre et lui demander pourquoi il faisait ça et pourquoi il ne voulait pas jouer avec tout le monde. Mais lasse, il restait dans son coin et ne parlait pas. Pas qu’il ne sache pas parler, seulement il ne voulait pas. A quoi cela servait-il de parler quand rien d’intéressant ne sortait de sa bouche ? Quand seulement quelques bruits incompré-hensibles se frayaient un chemin depuis ses cordes vocales et que la personne en face le regarde, les sourcils froncés et se moquent de lui comme s’il n’était pas humain. Alors, il avait commencé à ne plus essayer de parler et à vouloir s’isoler, loin des personnes qui pensaient être comme lui mais qui ne l’étaient pas.
Assis dans son lit, il soupira. Il lui arrivait de repenser à pourquoi il était maintenant seul, pourquoi personne ne venait le déranger dorénavant. Ses parents ne lui manquaient pas vraiment, ils n’avaient jamais vraiment été là pour lui, à part pour l’exhiber comme un être hors norme pendant les soirées qui se déroulaient de temps à autre dans la bâtisse. Depuis l’accident qui les avaient emportés tous deux, il vivait avec sa professeure qui maintenant était partie. Il soupira de nouveau et sursauta lorsqu’il entendit la porte d’entrée claquer soudainement.


------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


CHAPITRE 2

Quelqu’un venait de pénétrer dans la maison, quelqu’un au pas silencieux et distinct que le jeune garçon n’avait encore jamais entendu. Était-ce du cuir ? Ou bien s’agissait-il du daim ? Finalement il opta pour le cuir, des chaussures en daim n’émettraient jamais un tel couinement. Cuir noir ou brun ? Ça il ne le saurait probablement pas avant d’avoir rencontré cet inconnu qui se dirigeait vers lui de manière lente et hésitante.
L’inconnu, enfin arrivé sur le pas de la porte du garçon lui demanda son nom et lui expliqua qu’il était le nouveau professeur qui viendrait vivre avec lui. Il venait de finir ses études en métiers du livre et du patrimoine et s’était redirigé vers le domaine de l’enseignement. Le garçon, lasse, n’écouta que d’une oreille et se dirigea vers la fenêtre afin d’écouter les nouveaux sons que la rue lui offrait. Perturbé, le nouveau professeur s’installa à ses côtés et ne dit mots. Une heure passa et il déposa sur les genoux du garçon quelque chose de lourd et rectangulaire avant de se diriger vers la sortie et de laisser le garçon seul, comme il le souhaitait. Il prit l’objet et se rendit compte qu’il s’agissait d’un livre, mais d’un livre bien particulier. En effet, celui-ci émettait des sons : « A, B, C, D, E, F… ». A chaque page, une lettre était annoncée à voix haute. Intrigué le garçon passa ses mains sur l’endroit d’où provenait le son et il sentit des petits points. Il tourna la page et recommença son geste, seulement, cette fois-ci, les petits points n’étaient pas pareils. Perturbé, il reprit le livre du début et recommença : « A » et il sentit une petite boule sous son doigt. Il tourna la page et entendit « B » et cette fois sous ses doigts il distingua deux petites boules disposées verticalement. Amusé par ce nouveau jeu, il continua jusqu’à ce que le sommeil l’emporte.
L’été les oiseaux se réveillent tôt et comme tous les jours le jeune garçon ouvre les yeux à ce son mélodieux. C’est bien le seul moment où il ne se sent pas ennuyé. Il écoute simplement et sourit en silence. Après une étrange nuit où il n’a cessé d’entendre en boucle l’alphabet mais aussi de voir des flashs de couleurs disposés à différents endroits selon les lettres entendues, le garçon décide de reprendre cet étrange livre qui l’avait obsédé la veille. Il ne se doutait pas que cette curiosité allait le guider tout droit vers un nouvel avenir qu’il n’avait encore jamais envisagé. Il recommença le même manège qui l’avait presque hypnotisé, à savoir tourner les pages une à une et sentir les points sous ses doigts, si bien qu’inconsciemment il commençait à apprendre par cœur ce nouveau livre. Il était déjà presque midi lorsque le nouveau professeur pénétra dans la chambre du garçon pour lui servir son repas. Ils mangèrent tous les deux en silence, sans se regarder, sans essayer de lancer une conversation. A la fin du repas que le garçon avait à peine touché, le professeur lui pris l’étrange livre des mains et lui en donna un nouveau, plus petit, carré cette fois-ci et avec moins de pages.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

CHAPITRE 3

Il ne savait pas pourquoi le professeur disparaissait aussi rapidement et lui laissait à chaque fois un nouveau jeu mais il s'en moquait tant qu'il pouvait s'amuser encore et encore avec le son et les boules qu'il sentait sous ses doigts. Curieux de découvrir le nouvel ouvrage que le professeur lui avait laissé il fut très déçu lorsqu'il se rendit compte que celui-ci ne faisait pas de bruit. Il tournait les pages encore et encore en espérant entendre la voix douce de la jeune femme qui parlait dans l'autre livre mais en vain. Celui-ci ne parlait pas. Ennuyé par ce nouveau jeu dont il ne comprenait pas les règles, le garçon jeta le livre contre un mur avant de se recouvrir de sa couette pour s'isoler de tout. Après quelques minutes où l'air se faisait de plus en plus rare sous sa lourde carapace, il s'assit brusquement et regarda dans le vide, incapable de saisir ce qui se trouvait dans la pièce ni où le livre ennuyeux était tombé. Après l'accident qui a emporté ses parents le jeune garçon s'était encore plus renfermé sur lui-même, au point d'éviter toute personne qui essayait de se rapprocher de lui et de devenir violent dans les cas extrêmes. Si bien que plus personne n'osa lui parler de peur qu'il pique une nouvelle crise. C'est comme ça que la professeure l'avait recueilli. Seulement cette fois, le livre ne partirait pas de lui-même, il ne le laisserai pas et resterai à l'endroit où il avait été projeté plus tôt. Décidé d'en finir avec cet ouvrage qui le hantait, il s'assit au bord de son lit, plus déterminé que jamais. Il se redressa sur ses deux jambes, s'avança de quelques pas et se dirigea sur le côté, les bras en avant afin d'atteindre un mur quelque part autour de lui. Deux pas, encore un et encore un et enfin il senti une matière froide sous ses mains, c'était le mur. Il soupira, effrayé et pourtant satisfait de lui-même. Il ne s'était pas levé depuis 1 an environ. Toujours assis sur son lit, glissant de temps en temps sur la chaise à sa droite mais sans jamais vraiment faire de pas. Il se contentait du minimum car cela lui suffisait amplement. Il n'arrivait pas à comprendre pourquoi ce livre l'obsédait autant, au point de faire quelque chose d'inutile comme se lever uniquement pour aller le récupérer. Mais parti comme il était, il ne voulait pas faire demi-tour et se laisser abattre par un simple bouquin. Après avoir fait le tour de la pièce lentement et à tâtons pour éviter de chuter tout en ramenant ses mains vers le sol à chaque fois qu'il pensait trouver quelque chose, le garçon ne trouva rien. Il décida donc de passer au grand moyen et d'arrêter d'agir comme un peureux. Il lâcha le mur, se retourna et avança sans rien pour le guider, sans objets sur lesquels se rattraper ou déterminer où il se trouvait dans la pièce. Il devait commencer à aller de l'avant et non attendre qu'on fasse les choses pour lui et sûrement pas des choses aussi simples que de ramasser des objets. Il mit un pied devant l'autre et commença son exploration à la recherche de l'objet perdu.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

CHAPITRE 4

Le jeune garçon savait que son nouveau professeur n'allait pas tarder à arriver et voulait absolu-ment mettre la main sur le livre avant que ce soit le cas. Debout au milieu de la pièce depuis une bonne dizaine de minutes, il ne savait pas par où commencer. Il ne savait pas dans quelle direction aller. Il ne savait pas où il était. Cela le perturbait énormément et lui renvoyait son sentiment de solitude assez violemment. En effet, il avait l'impression d'être fou, planté là au milieu de la pièce enfin il pensait être au milieu car il ne le savait pas exactement. Il ne savait rien. Sa seule certitude c'était qu'il était debout, plongé dans le noir et à l'affût du moindre bruit, du moindre objet sur le sol qu'il pourrait sentir en se déplaçant.
Commençant à paniquer, le jeune garçon s'accroupit et enroula ses deux bras autour de ses jambes. Il resta ainsi quelques secondes et élargit légèrement ses épaules, décroisa ses mains qui s'étaient automatiquement soudées l'une avec l'autre, déplia ses coudes pour étendre ses bras et pausa ses paumes contre le sol. Il balaya ses mains d'avant en arrière comme avec les jours de neige puis avança un pied puis l'autre toujours les jambes pliées comme pour imiter une poule dans les jeux d'enfants. De cette manière peu commune mais pour le moins rassurante il avança petit à petit toujours avec ce balayage des mains mais qui le rendait ridicule. Là. Il y avait quelque chose. Sous sa main gauche. Quelque chose de dur et après l'avoir pris dans ses mains, il s'agissait de quelque chose de carré. Il laissa s'échapper un soupir de victoire entre ses lèvres juste avant de tomber sur le côté, le cœur soulagé et le corps épuisé.

Le professeur arriva à son heure habituelle, l'heure où il devait rencontrer le garçon et lui faire cours. Il avait entendu de nombreuses choses à propos de ce jeune homme. Un garçon qui ne voulait pas apprendre, qui ne souhaitait pas faire d'effort et qui préférait la solitude plus que tout autre chose. Mais le professeur ne croyait pas à tout cela. Il voulait rencontrer le garçon et se faire sa propre opinion. Après sa première visite il avait décidé que la seule solution était que le jeune homme apprenne seul ce qu'il souhaitait vraiment, sans obligations ni contraintes. Il lui avait donc laissé un premier ouvrage puis un second et portait à présent dans sa besace un troisième livre qu'il espérait pouvoir faire avancer le garçon dans son apprentissage mais aussi dans son acceptation du monde qui l'entourait. Arrivé devant la porte de la maison, il entra plus décidé que jamais à guider le jeune homme vers un avenir meilleur, un avenir de communication et de couleurs. Il était loin d'imaginer que le jeune garçon était dans une situation critique qui lui coûterait probablement la vie.

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

CHAPITRE 5

Le professeur ne savait pas depuis combien de temps le garçon était resté dans cette position ni depuis combien de temps il était tombé inconscient. Il l'avait trouvé allongé sur le sol dans une position de fœtus avec le livre qu'il lui avait déposé la veille, serré contre son cœur. Il avait essayé de le réveiller mais sans succès. Après 10 min à paniquer il avait appelé les urgences et il se trouvait maintenant dans une chambre d'hôpital et attendait que le garçon se réveille. Les médecins avaient essayé de lui demander ce qu'il c'était passé mais sans succès. Le professeur était arrivé quelque temps après que le garçon ait perdu connaissance. Après une analyse complète, ont avait détecté une forte anémie causée par un sentiment de stress, mais aussi de peur, d'anxiété et tout cela combiné à un effort physique intense. Le seul problème était de savoir ce qui avait pu causer ces symptômes. Cette crise de stress aurait pu être fatale au garçon si jamais celle-ci avait augmenté jusqu’à atteindre un seuil où la crise cardiaque était possible. Les médecins lui avaient aussi rappelé la cécité du jeune garçon mais le professeur savait déjà tout cela. Cependant, il leur demanda si rien n'avait été trouvé au niveau des cordes vocales de l'enfant. Les médecins tout d'abord surpris lui dirent que tout était parfaitement normal et en bonne état. Plongé dans ses pensées, le professeur ne comprenait pas pourquoi le jeune garçon refusait de parler si tout était en sa disposition pour le faire. Il se promis de lui poser la question dès son réveil.
Noir. Tout était complètement noir. Il ne voyait rien mais cela ne changeait pas de d'habitude. Il ne se souvenait plus de la dernière fois où il avait vu la couleur du soleil ou la couleur en général. Être dans le noir est effrayant. On panique, on fait attention à chacun des bruits comme par exemple ceux des passants dans la rue. Le garçon avait même été jusqu'à essayer de deviner le type de chaussure et la matière qui les constitue. A présent il ressentait un manque. Il voulait voir. Où était-il en ce moment ? Il y avait tellement de bruits : des voix, des appareils électroniques, des « bip » « bip » « bip » en continu. Tour cela l'effrayait car il ne reconnaissait plus rien. Il était allongé dans un lit qui n'était pas le sien, dans des draps qui n'avait pas la même matière que les siens. Ils étaient plus rêches. Son oreiller était trop plat et sentait le médicament. Pris de vertige, il s'assit brutalement et senti une main se poser sur son épaule. Puis une voix retentie tout près, une voix qu'au moins il reconnaissait.
Rassuré il se tourna vers la voix et laissa échapper un son de ses lèvres. Un son qui laissa le professeur sans voix. Tous deux se regardèrent. Le premier paraissait surpris tandis que l’autre laissait transparaître une lueur de peur, comme si cet évènement n’aurait jamais dû se produire. Apeuré, il repoussa de son épaule la main du professeur et se réfugia sous sa couette qui n’était pas vraiment la sienne. Une carapace qui n’était pas assez efficace pour le soustraire de ses pensées, plus horribles les unes que les autres.

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

CHAPITRE 6

Il se souvenait. Le garçon se souvenait de ses 7 ans, une année qui avait marqué à jamais sa vie mais pas uniquement la sienne. Il avait toujours voulu être seul mais il y avait une seule personne avec qui cela ne le dérangeait pas d'être, une personne qui lui redonnait goût à la vie et qui lui faisait se sentir normal malgré sa cécité. Ils jouaient ensembles, se racontaient des blagues et se moquaient des enfants autour d'eux. Ils partageaient leurs repas, dormaient dans le même lit et se faisaient disputer ensemble car cette personne prenait toujours sa défense. Bien que ses parents avaient toujours eu une préférence pour ce dernier, le garçon n’y pensait pas vraiment, il ignorait tous les propos qu’il pouvait entendre sur ce sujet. Généralement les mots qui revenaient le plus souvent étaient « handicapé », « anormal », « différent », « bon à rien », « jamais comme un vrai fils » … Plus il grandissait et plus les mots devenaient terribles jusqu’à pousser le garçon à se terrer dans un coin et essayer de se couper du monde extérieur. Il ne s’était jamais considéré comme quelqu’un d’anormal. Mais si autant de monde le traitait ainsi, c’était peut-être la vérité. Si ses propres parents l’exhibaient autant en mettant en avant uniquement sa malvoyance, peut-être n’étaient-ils qu’un monstre ? Pourtant il lui arrivait de penser qu’il pourrait être un super-héros doté de pouvoirs extraordinaires. C’est à ce moment-là qu’il avait commencé à jouer à un jeu avec la seule personne qui le comprenait. Il essayait de deviner la matière des chaussures des personnes qui passaient prêt de lui et le genre de chaussure en question. Cette personne l’avait toujours soutenue dans tout ce qu’il faisait ou désirait faire, si bien qu’il pouvait la considérer comme une part de lui-même. Elle avait toujours fait partie de sa vie et jeune comme il était, le garçon ne pensait pas que cela pourrait être autrement. Le jour où ils fêtèrent ensemble leur 7 ans a traumatisé à jamais le jeune garçon. Il avait perdu son ami le plus proche, sa dernière raison de ne pas accepter la solitude totale, de ne pas se murer dans un silence infini. Sa seule chance de devenir quelqu’un de normal aux yeux des autres et qui sait, quelqu’un avec des supers pouvoirs. Ce jour-là, le garçon avait perdu son jumeau, sa chaire. Il avait perdu sa moitié et tout ce qui lui donnait une raison de vivre jusqu'alors. Depuis, il n’avait plus jamais été le même. Rien que de parler lui faisait mal à l’intérieur de sa poitrine, il avait l’impression d’entendre son frère à travers ses lèvres, d’entendre la voix de son seul ami qui l’avait quitté. Il avait donc cessé de parler pour éviter d’avoir mal.
Mais c’était bien la première fois qu’il avait surpassé ce traumatisme. Dans cette chambre d’hôpital, avec le professeur, il avait pour une fois ressentie une étrange boule de chaleur dans sa poitrine, un manque se combler. Il n’avait plus l’impression d’être seul. Mais, pouvait-il se pardonner d’avoir remplacé son frère avec le professeur, même pour quelques instants ?

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

CHAPITRE 7

Perturbé par le comportement du garçon qui s'était de suite isolé sous ses couvertures, le professeur était à la fois heureux et bouleversé de l'avoir entendu parler pour la première fois. Ce dernier avait eu une expression tellement terrifiante sur le visage que le professeur n'avait su quoi faire. Il avait préféré le laisser seul dans ses pensées et s'éloigner quelques minutes pour réfléchir à ce qui venait de se passer.
Il n'avait pas rêvé. Le garçon pouvait donc parler mais semblait en avoir peur. Les médecins le lui avaient bien dit, il n'y avait aucun problème au niveau de ses cordes vocales. Le professeur se laissa imaginer qu'il pouvait s'agir d'un traumatisme lié à l'enfance ou bien d'un souhait spontané du garçon et qu'il pouvait d'une manière ou d'une autre résoudre ce problème.
Après quelques instants en dehors de la chambre de l'hôpital, il se décida à retrouver le garçon et tenta une nouvelle approche. Si ce dernier pouvait entendre et parler, cela pourrait être plus simple de lui apprendre les choses. Il pénétra dans la pièce, s'assit sur la chaise à côté du lit du patient et retira doucement le drap que ce dernier avait replié sur sa tête.
Le garçon était en position de fœtus comme lorsque le professeur l'avait trouvé inconscient. Il posa sa main sur son épaule et le fit basculer en face de lui. Il prit la main du garçon et la posa sur le livre qu'il avait gardé auprès de lui pendant si longtemps. Il lui fit ressentir les petites boules de la première page sous ses doigts, puis, posa la main du garçon sur sa joue, au niveau de sa mâchoire et prononça "A". Il recommença une deuxième fois la manœuvre et il remarqua que le visage du garçon s'était éclaircit.
Ce dernier prit le livre de la main du professeur et tourna les pages en passant les boules sous ses doigts à chaque fois. Il avait enfin compris. Les boules n'étaient pas qu'un jeu, c'était l'alphabet ! Il venait de lire ! Il en était donc capable... faire comme tous les autres et lire des histoires ne seraient plus qu'un rêve pour lui. Il se remémora alors le premier livre avec lequel il s'était amusé toute la nuit, celui avec la voix de la jeune femme qui lui récitait l'alphabet à chaque fois qu'il passait ses doigts sur les petites boules. Ces dernières avaient un emplacement différent à chaque page et devaient donc signifier une lettre différente.
Le garçon, ému, venait de réaliser qu'il allait enfin pouvoir apprendre quelque chose de constructif et qui sait, pouvoir découvrir encore plus de chose à travers les livres. Il passa toute l'après-midi au côté du professeur à comprendre les différentes lettres et leur signification en boules. Lorsque le garçon commença à émettre des signes de fatigue, le professeur referma le livre et l'aida à s'allonger confortablement. Il s'approcha davantage de lui et lui murmura à l'oreille : "Ce que tu viens d'apprendre mon garçon, c'est le braille. Tu as encore beaucoup de chemin à faire mais tu pourras toujours compter sur moi". Son seul regret avait été de ne pas avoir réentendu le garçon parler. Il le savait bien, ce n'était que le début d'un long chemin mais il lui redonnerait le goût à la parole coûte que coûte.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

CHAPITRE 8

Après quelques jours passés ensembles, le professeur avait décidé de changer leur manière de travailler. Il avait pris l’habitude de ramener des livres à chaque séance et de faire petit à petit dé-couvrir au garçon de nouveaux textes. Il avait même réussi à lui faire comprendre à quel point les mots pouvaient produire différents effets selon les phrases, et qu’ils pouvaient blesser même à travers les livres. Cette fois-ci, il voulait faire lui apprendre qu’il n’était pas seul dans son cas, que beaucoup d’enfants ne pouvaient pas voir et que l’entraide était possible. Le seul problème était de savoir si le garçon allait laisser une chance aux autres. Certes, il s’était ouvert au professeur mais après de nombreuses séances à tenter de le persuader. Cette fois-ci, le professeur avait déci-dé de ne rien dire et de le laisser se débrouiller seul avec l’invité qu’il allait lui présenter aujourd’hui.
Bien évidemment le garçon ne s’attendait pas à une surprise de cette taille et s’était préparé à dé-couvrir un nouveau livre et à apprécier la nouvelle lecture qu’allait lui offrir le professeur. La déception le pris lorsqu’il se rendit compte que le professeur n’était pas la personne qui se tenait dans la même pièce que lui. A vrai dire, le garçon n’était même pas curieux de savoir de qui il s’agissait. Si le professeur ne venait pas et bien il ne travaillerait pas. Pourquoi devrait-il parler à un inconnu du jour au lendemain, quelqu’un qu’il ne voulait pas connaître et qu’il n’appréciait même pas. Cependant, l’inconnue n’allait pas lui laisser son mot à dire.
« Bonjour, je suis Hélène enchanté ! Le professeur m’a dit que tu aimerais sûrement rencontrer quelqu’un d’autre que lui aujourd’hui même si tu ne parles pas. Alors je me suis portée volontaire ! Pas que je n’ai pas d’amis mais que je me suis dit que tu devais te sentir seul sans avoir un gardien des secrets ! »
Le garçon reconnu la voix d’une fille bien trop enjouée à son goût, elle lui paraissait même bizarre. Pourquoi s’intéresser à quelqu’un d’un coup, ils ne s’étaient jamais rencontrés alors pourquoi vou-lait-elle faire ami-ami maintenant ? Comme à son habitude il garda le silence. Mais à son grand désespoir la jeune fille ne parue pas s’en soucier et continua son monologue.
« Je viens de Senlis, une petite ville dans le Nord mais tu ne dois pas connaître, il y a une splendide Cathédrale et même des vestiges de remparts c’est impressionnant ! Je suis venue ici quand j’ai dû me faire opérer pour mes yeux et depuis je ne suis pas retournée là-bas. C’est vrai que ma maison me manque mais j’ai pleins d’amis à qui je peux me confier alors ça va mieux. Tu sais, tu devrais en faire autant ça te ferait sûrement du bien ! »
« … »
« Tu aimes le chocolat ? Moi j’adore ça !! Une fois j’ai eu le début d’une crise de foie parce que j’avais voulu manger tous les chocolats qu’on m’avait offert avant que les autres enfants me les piquent. C’est tellement rare de pouvoir en manger ! Après si tu es gentil avec moi et qu’on devient super amis, je pourrais t’indiquer où se trouve ma cachette secrète et comme ça on ira en manger sans rien dire. Mais tu dois me promettre de garder ça secret ! Si jamais le professeur l’apprend… enfin il l’apprendra pas alors ce n’est rien ! Bon je dois partir pour l’instant mais on se reparlera demain ! Ça fait plaisir de te rencontrer. »
Le garçon était épuisé. Il n’aurait jamais pu imaginer que devoir écouter quelqu’un avec un débit de paroles aussi impressionnant était éreintant. Il n’avait absolument pas parlé mais ça n’avait pas empêcher la jeune fille de continuer et de se faire un monologue digne d’une pièce d’Edmond Rostand. Il aurait pu comparer son discours à la tirade des nez dans Cyrano que le professeur lui avait fait découvrir il y a quelques jours. A coup sûr, demain, elle reviendrait et il ferait tout pour faire comprendre au professeur qu’il ne voulait pas de cette nouvelle méthode.
Mais à son grand désespoir, le professeur ne lui rendit pas visite. Les jours s’enchainèrent et les seuls bruits que l’on pouvait entendre étaient ceux que la jeune fille produisait avec sa bouche et ses cordes vocales qui ne semblaient pas vouloir se fatiguer et s’arrêter.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

CHAPITRE 9

Il allait finir par craquer. Elle le rendait fou à parler sans arrêt et à lui proposer de jouer alors qu’il ne pouvait même pas voir, pourquoi ne voulait-elle pas le laisser tranquille à la fin. Plus que tout, il en voulait au professeur qui semblait l’avoir oublié. Les seules fois où il croisait quelqu’un d’autre qu’Hélène, il s’agissait de la personne qui lui apportait son repas. Tout avait tellement changé. Avant il passait ses journées avec le professeur et c’était tout. Maintenant il avait quelqu’un pour lui servir à manger et même une pipelette sans bouton "stop" pour l’arrêter. D’ici quelques minutes elle allait revenir et il n’était pas prêt à repasser une autre journée de torture.
Il ne lui restait que quelques minutes avant qu’elle n’arrive et il ferait tout pour ne pas la laisser rentrer. Il s’assit sur son lit et laissa pendre ses jambes dans le vide quelques instants avant de se mettre debout. Ses jambes lui paraissaient tellement lourdes et instables, il ne s’était pas relevé depuis le jour où il s’était évanoui. Il décida de jouer la sécurité et se mit à quatre pattes pour se diriger vers la porte. Arrivé à son but, il se releva et s’aida de la commode qui se trouvait à proximité et sur laquelle le professeur avait laissé tous les livres avec lesquels ils avaient étudié par le passé. Il les saisit un à un et les empila contre la porte. Puisque les livres étaient ses seuls amis, à coup sûr cette fois-ci ils ne l’abandonnerait pas. Il les empila un à un, de plus en plus haut, jusqu’à ce qu’il se mette sur la pointe des pieds et finisse par perdre l’équilibre. Épuisé, il s’autorisa un demi-sourire. Il souhaita même à cet instant d'être capable d’admirer sa tour de livres, seul obstacle contre l’ouragan qui allait débarquer. La catastrophe Hélène ne se fit pas attendre et frappa soudain. La tour, seul rempart pour protéger le garçon finit par céder. Il n’en croyait pas ses yeux, après tous les efforts qu’il avait pu mettre à l’ériger, elle n’avait même pas résisté au premier assaut. C’était la première fois que les livres avaient déçus le garçon, lui qui les croyait tout puissant. Hélène devait posséder un incroyable pouvoir pour les battre tous d’un seul coup.
Lorsqu’elle pénétra dans la pièce la jeune fille trébucha sur les livres et s’étala de tout son long. Le garçon sentie un poids énorme sur lui et essaya de se dégager de cette force inexplicable.
« Argh… »
Le garçon l’ignora complètement et se laissa glisser un peu plus loin pour s’éloigner d’elle. Si elle était si forte, pourquoi n’avait-elle pas vue les livres sur le sol. Elle aurait pu les éviter et les enjamber pour ne pas tomber. De toute évidence, il était bien en présence d’une parfaite idiote.
Après quelques minutes il s’étonna de ne pas l’entendre jacasser comme à son habitude. Était-elle partie ? Pourtant il n’avait rien entendu… Il se rapprocha légèrement, les mains en avant et tâtonna devant lui pour essayer de distinguer ce qui se trouvait à proximité. Il senti tout d’abord une surface dure qui lui rappela la matière d’un livre. Il continua son inspection et après plusieurs recherches non fructueuses, sous sa main droite, il sentie une matière légèrement chaude et moelleuse. Il essaya d’en découvrir davantage et finit par comprendre. Ce qu’il pouvait sentir sous ses mains était la peau de la jeune fille, immobile, sur le sol, et à cet instant jamais le silence ne lui avait paru si menaçant.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
CHAPITRE 10

Perplexe, le garçon secoua la jeune fille légèrement puis avec plus de vivacité lorsqu’aucune réac-tion ne se fit sentir. Il commença à paniquer la peur le frappa soudain. Et si, en faisant cette pile de livre et en souhaitant du malheur à la jeune fille, son souhait s’était réalisé. Les livres l’auraient donc réellement écouté ? Mais ce n’était pas ce qu’il souhaitait, il n’avait pas vraiment voulu lui faire du mal, il voulait juste rester seul et qu’elle finisse par le laisser tranquille. Il avait fait une énorme erreur et se sentait coupable. Il commença à paniquer et se recroquevilla sur lui-même les mains sur les oreilles pour ne plus se renfermer sur lui-même et n’entendre que les battements de son cœur. Il commença à osciller d’avant en arrière lorsqu’il comprit que s’il ne faisait rien il pour-rait vraiment arriver quelque chose de grave à la jeune fille. Il se rapprocha de la porte et commen-ça à tambouriner aussi fort qu’il le pouvait. Ses mains le faisaient souffrir mais il ne pouvait pas s’arrêter, pas tant qu’Hélène n’était pas en sécurité. Après tout, elle s’était donné la peine de lui rendre visite tous les jours en délaissant ses propres amis pour rester avec quelqu’un qui ne pre-nait même pas la peine de lui répondre.
Il allait se remettre à marteler le bois de la porte quand il sentit une douce chaleur sur sa cheville. Surpris par cette sensation, il se stoppa net. La pression autour de sa jambe se resserra soudainement et sans qu’il puisse arrêter cette sensation, il commença à avoir peur. Une sueur froide coulait le long de son dos et il ne se sentait plus capable de bouger. Même s’il n’était pas d’un naturel bavard, il n’avait jamais autant ressenti ce besoin de faire comprendre sa détresse, mais rien ne venait franchir la porte de ses lèvres.
Qu’est ce que cela pouvait bien être ? Il sentait une présence à côté de lui mais il devait s’agir d’Hélène, seulement la jeune fille était inconsciente, enfin c’est ce qu’il pensait dû au bruit sourd qu’il avait entendu précédemment et au son qui avait pu franchir ses lèvres. Il décida de prendre sur lui et laissa glisser ses mains le long de ses jambes. Il toucha d’abord ses poches de pantalon, puis il descendit sur le tissu rugueux et continua son périple jusqu’en bas de ses jambes. Il savait qu’il se rapprochait dangereusement de la chose qui avait saisi sa cheville, mais il devait plus que tout découvrir de quoi il s’agissait. Il finit par mettre la main sur une autre main ? Oui c’était bien cela, il pouvait sentir le bout des ongles d’une main, puis des doigts très fins, et enfin un poignet presque osseux. Surpris, il ne pu s’empêcher de prononcer un mot.
« ... Hélène ... ? »
La main sur sa cheville sursauta soudainement et il entendit un petit rire aigu.
« Gagné ! J’aurai jamais imaginé qu’il fallait te faire croire à un accident pour que tu daignes enfin prononcer quelques mots ! Ah je suis soulagée !! J’ai enfin pu entendre ta voix. Je pensais qu’on ne pourrait jamais devenir amis tous les deux mais maintenant j’en ai la certitude, tu n’es pas un méchant garçon. »
Pris d’une sensation qu’il ne connaissait pas, il attrapa la main d’Hélène et la tira brusquement vers lui. La jeune fille se retrouva dans les bras du garçon en une fraction de seconde. Même lui ne savait pas ce qu’il lui prenait tout à coup, il était à la fois soulagé et en colère après elle mais il était sûr d’une seule chose : il n’aurait jamais pas pu se pardonner de lui avoir fait du mal.

[Florian-7]

Hum je m'abonne a ton histoire, j'ai envie de connaitre la suite

[marieamelie]

Merci beaucoup ça me fait énormément plaisir ! Je te tiendrai au courant quand je sortirai la suite

[Tara16]

J'ai beaucoup aimé le début de ton histoire, je trouve le sujet abordé très interessant.
Au début j'ai l'impression que cet enfant montre des signes d'autisme et ensuite dans le deuxième chapitre il y a des signes de suréficience.
Est ce que c'est ça ?
En tout cas préviens moi quand la suite sera posté.

[marieamelie]

Contente d'avoir des retours sur ces petits chapitres Je t'ai répondu sur ton mur concernant tes questionnements. Je te préviendrai avec grand plaisir lors de la publication du prochain chapitre.

Pour information générale, je suis en train de rédiger le chapitre 5 ce qui me laisse une petite marge si jamais je reste sans écrire quelques jours. Voilà voilà donc il y a bien une suite
Des bisous à mes deux abonnés x)

[Florian-7]

Ok pour le moment je ne sais pas trop quel est le problème de ce jeune garçon. Malvoyant ? Car il feuillete apparemment un livre pour apprendre le braille ? Je pense que c'est le but des ces premiers chapotres, mettre les lecteurs dans le doute et l'incompréhension. C'est réussi
J'ai hâte de lire la suite

[marieamelie]

Haha en effet, j'aimerai mettre le lecteur à la place du personnage principal en lui faisant comprendre petit à petit sa condition. Je ne veux pas me précipiter dans le récit alors je vais faire en sorte que ce soit un rythme lent mais pas ennuyant. J'aimerai que l'on découvre mon personnage principal petit à petit sans accélérer ni forcer les choses

[Florian-7]

Il se redressa sur ses deux jambes, s'avança de quelques pas et se dirigea sur le côté, les bras en avant afin d'atteindre un mur quelque part autour de lui.

Donc ce garçon est bien non-voyant alors ? Vraiment je suis happé par ton texte, et j'attend la suite avec impatience, va-t-il trouver le livre ? Que va-t-il en faire ? Quel est le but de la professeur en le laissant avec ces livres ?

[Tara16]

Très bon nouveau chapitre ! J'avais des doutes que le perso soit aveugle dans le deuxième chapitre mais avec le 3eme mes doutes ont été confirmé, ce qui rend l'histoire d'autant plus attirante.
J'ai hâte de lire la suite et d'en apprendre plus !

[Florian-7]

Ok, dans le chapitre 4, pas trop d'avancement dans l'histoire, le garçon retrouve le livre, c'est tout. Cependant, ce moment de recherche qui pour lui est comme une grande aventure, est très bien décrit, on se surprend à l'imaginer à côté de nous à la recherche de son livre. Ce qui lui prend ici une éternité ne nous prendrais à nous que quelques secondes...
La fin du chapitre est annonciatrice de grandes péripéties dans l'histoire :

Il était loin d'imaginer que le jeune garçon était dans une situation critique qui lui coûterait probablement la vie.

J'ai donc vraiment hâte de lire la suite, de voir comment le professeur va réagir en voyant ce garçon prostré sur le sol, et je suis pressé de voir en quoi la situation lui coûterai la vie... Chute mortelle à cause de son handicap ? Je me pose tellement de questions...

[Florian-7]

Waw... Ce chapitre m'a mis une grosse claque... Je ne m'attendais pas du tout à ce malaise du garçon, je comprend mieux la fin du 4 ème chapitre... Ce chapitre est très bien rédiger, ton style est simple, mais aussi tellement travaillé... Les descriptions sont merveilleuses et me plongent dans le texte... Les descriptions sont très adaptées au fait que le garçon soit aveugle, car en effet, tu ne parle que de bruts, de sensations par le toucher, mais jamais de couleurs de murs, de couleurs des couettes etc... Tu adapte vraiment bien les descriptions au personnage.

Bravo pour ce chapitre, j'attend impatiemment la suite, et surtout prend ton temps pour l'écrire, privilégie la vie IRL avant l'écriture, et prend le temps qu'il te faut afin de nous fournir des chapitres de qualité

[Florian-7]

Ce chapitre 6 est très touchant... On en découvre un peut plus sur la vie de ce garçon, on comprend mieux pourquoi il s'isole... Mais savoir que ses propres parents le considère comme un monstre, pour moi ce sont eux les monstres... Le garçon n'a pas choisi sa cécité, il devra vivre avec toute sa vie, ils devraient plutôt l'aider à vivre du mieux possible avec son "handicap"...
Vraiment cette histoire me touche au plus profond de moi, je ressent des choses que l'on ressent rarement lors de la lecture d'un texte, l'émotion est vraiment bien transmise.

J'attend la suite avec impatience, ne lâche pas, continue, mais surtout prend ton temps pour écrire et relire ce que tu as écrit, mais c'est vraiment du très bon travail, félicitations.

[Florian-7]

Waw... Ce chapitre 7 m'a tirer les larmes des yeux... Sérieusement c'est trop émouvant la complicité naissante entre le garçon et le professeur Mais d'ailleurs petite parenthèse, on ne sait pas encore le prénom du garçon ? Ou peut être est-ce dans les projets d’apprendre au garçon sont prénom et nous le connaîtrons à ce moment la ?
On sent une réelle inspiration et une grande application dans ton écriture, continue ainsi, j'attend la suite avec impatience.
N'hésites pas si tu as besoin d'aide et de conseils

[Tara16]

Woua ! Je viens de lire les deux derniers chapitres et ils sont géniaux ! On en découvre plus sur le personnage et on le comprend. On comprend enfin ses réactions et pourquoi il est comme ça ! Et je suis contente qu'il commence à progresser !
Continue comme ça ton histoire est génial, tu manie bien le suspens et tu nous fait tout découvrir au fur et à mesure ce qui nous donne encore plus envie de lire la suite !
Et ne t'inquiète pas si tu ne postes pas régulièrement je comprend, moi même je poste encore moins souvent que toi donc je ne vais pas me plaindre, je trouve que tu est assez régulière
J'ai hate de lire la suite !

[Florian-7]

Je viens de lire le dernier chapitre, et je suis impatient de lire la suite ! Si seulement cette Hélène pouvait permettre à ce garçon de ne plus être seul, de s'ouvrir au monde et de parler...
J'ai hâte de lire ce que cela va donner par la suite, quand penses-tu publier et à quelle fréquence ?

Au prochain chapitre !

[Florian-7]

Mince c'est terrible ce qui arrive, qu'est-il arriver à la fille ? J'espère qu'elle s'en sortira et que cet incident permettra au garçon de s'excuser et par la même occasion de s'ouvrir un peut au monde.
Vivement la suite