Sans Elle

Postez ici tous vos écrits qui se découpent en plusieurs parties !
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mathilde8398

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Sans Elle

Message par mathilde8398 »

Coucou, le temps d'une pause, je me suis mise à écrire sur un sujet totalement différent, attention, il va falloir s'accrocher pour découvrir ce nouveau monde mais je suis confiante !
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez!
Bonne lecture :D


Chapitre 1 :

Lundi 15 janvier :
« Tu as raison, et toi tu es toujours ce petit con superficiel alors tu vois, peut-être qu’il vaut mieux changer. »

Je remets mon sac sur mon épaule pour la quinzième fois depuis dix minutes. Je sais que je vais devoir passer ces portes à un moment donné, mais plus j’y pense et plus mes pieds font des pas en arrière. Ça fait deux mois que je n’ai pas passé ces portes, deux mois que je reste à la maison et finalement, l’idée de retourner m’enfermer dans ma chambre semble plutôt alléchante.
Les élèves entrent dans le lycée sans faire attention à moi. Je ne dis pas qu’avant j’étais la fille à connaître mais ce qui est sûr, c’est que je ne voulais absolument pas être la fille à qui parler aujourd’hui. Heureusement, personne ne semble m’avoir remarqué. Et si personne ne m’a remarqué, ça signifie que je peux partir et rentrer chez moi.
Je fais demi-tour quand une main se pose sur mon épaule.
- Adriella.
Je n’ai pas besoin de me retourner pour savoir que mon frère va m’empêcher de rentrer à la maison. Je lève les yeux au ciel avant de lui faire face.
- Tu sais que le lycée c’est par-là ? demande-t-il en pointant les grandes portes blanches du bâtiment derrière lui.
- Je sais Alan mais je ne… Et si je ne suis pas prête ?
Alan ne me ressemble absolument pas, il est grand, vraiment très, très grand, ce qui lui a permis de devenir le capitaine de l’équipe de rugby, bon, son niveau aussi bien sûr. Il a les cheveux châtains clairs qui tendent vers le blond en été et les yeux bleus perçants. Comme vous pouvez l’imaginez, Alan est le mec sympa du lycée, tout le monde le connaît et tout le monde veut être son ami et bien sûr, toutes les filles rêvent de gagner son cœur.
J’ai un an de moins que lui, mais comme il a redoublé sa première, on se retrouve dans le même niveau, en préparation du bac. Mais bon, je suis quasiment sûre de redoubler cette année vu ma longue absence. Je ne suis pas populaire comme mon frère et ça ne m’a jamais intéressé mais les gens ont bien compris que si jamais ils venaient m’embêter, ils auraient à faire à Alan, chose dont ils ont tous peur. Mes cheveux sont plus foncés que les siens, à la limite du brun et mes yeux sont verts. Comme je le disais, on ne se ressemble absolument pas.
Pourtant, nos différences ne nous ont jamais dérangées plus que ça.
Alan se penche pour être à ma hauteur et sourie.
- Tu es prête Adrie’, tu l’es et tu dois reprendre ta vie, tu sais que c’est ce qu’elle voudrait.
Je souffle, je n’aime pas parler d’elle, même si je vais de mieux en mieux, mon cœur se serre à chaque fois que je pense à elle.
- Tu ne devais pas venir avec Antony ?
Antony est l’un des meilleurs amis d’Alan depuis toujours, ils font tous ensemble, même redoubler. Et, en tout cliché que c’est, il est mon copain depuis août, c’est-à-dire bientôt six mois maintenant. On s’est toujours bien entendu et il a passé presque tout le mois d’août à la maison parce que ses parents étaient en plein divorce et qu’il ne supportait de les entendre se disputer toute la journée. Puis un soir, il m’a dit qu’il aimerait bien qu’on essaye d’aller plus loin, qu’on était assez proches pour avoir des sentiments plus forts l’un pour l’autre et qu’on devait voir ce que ça donnerait. Il a eu raison, un mois plus tard, j’étais complétement sous son charme. J’ai toujours cru qu’Alan était contre mais j’ai appris qu’en réalité, c’était lui qui avait poussé Anthony vers moi.
- Non je… J’avais besoin de marcher.
- Il aurait pu t’accompagner, répond mon frère en fronçant les sourcils.
- Je lui ai dit que je voulais marcher seule, je rectifie.
J’essaye de lui sourire, lui montrer que je suis assez forte pour m’occuper de moi-même mais Alan reste mon frère, il me connaît trop et ne croit absolument pas à mon sourire je-vais-bien.
- Adrie’…
- Alan, il faut… Il faut que j’y arrive seule parce qu’elle n’est plus là, il faut que je le fasse pour nous deux.
Il hoche la tête, je sais qu’il essaye de comprendre ce que je traverse mais il faut être honnête, il n’a pas perdu sa meilleure amie.
- Vous êtes là ! s’exclame une voix familière dans mon dos.
Je n’ai pas le temps de me retourner qu’Anthony me serre dans ses bras.
- Comment tu vas ? chuchote-t-il.
- J’étouffe ? dis-je en souriant.
Anthony me relâche rapidement tout en scrutant mon regard. Puis il sourit avant de m’embrasser sur le front.
Anthony a été très présent quand j’ai eu besoin de soutient. Même quand je voulais être seule, quand je repoussai tout le monde, il est resté avec moi. Pourtant, il aurait pu trouver une centaine de bonnes raisons pour me larguer, j’étais à la limite de la dépression, je ne voulais voir personne et quand j’acceptais de sortir de ma chambre pour m’écrouler sur le canapé, je refusais tout contact.
Mais bon, je doute que rompre avec sa copine parce qu’elle ne se remet pas de la mort de sa meilleure amie soit une bonne raison au niveau de la conscience. Alors quand j’ai commencé à aller mieux, c’est-à-dire il y a deux semaines environ, je m’attendais à ce qu’il est une « discussion » avec moi mais non, il est toujours là.
Je passe ma main dans ses cheveux châtains et je monte sur la pointe des pieds pour l’embrasser sur la joue rapidement.
- Je vais bien. Maintenant, vous deux, il me semble que vous avez un bac blanc à bosser non ? Alors arrêtez de vous inquiéter pour moi et allez faire chauffer vos neurones !
Anthony et Alan rigolent mais Alan reprend vite son sérieux.
- Très bien mais si je ne te vois pas en classe, je viens te chercher et te traine à l’intérieur pigé ?
Je hoche la tête à nouveau en souriant.
- Mais sinon, je laisse mon portable allumé, si tu as besoin de quoi que ce soit, tu m’appelles.
Ce n’est pas une question, c’est un ordre mais il sait très bien que si jamais je ne vais pas bien, je ne l’appellerai pas.
Pourtant je réponds :
- Oui chef.
Et ça semble le convaincre parce qu’il s’en va rejoindre sa horde d’amis qui l’attend devant l’entrée, me laissant seule avec Anthony.
Je me sens soudain gênée et regarde mes pieds pour échapper à son regard. Il y a deux mois, je ne me demandais pas comment agir, il y a deux mois, on se serait embrassé à se couper le souffle et je serais dégoutée de devoir me séparer de lui pour aller en cours mais là, je pense que j’aurais bien aimé qu’il suive mon frère.
- Tu veux entrer ? me demande Anthony simplement.
C’est la grande question du jour apparemment.
- Je vais attendre encore un peu. Vas-y, tu vas être en retard.
- Tu vas l’être aussi.
Je sais qu’il sourit, ça s’entend dans sa voix mais je ne peux toujours pas me résoudre à croiser son regard.
- Je vais bien Anthony, j’ai juste besoin de faire ça seule.
Il ne répond rien, pas tout de suite en tout cas. Je sens ses bras passer autour de moi rapidement avant de briser tout contact.
- Je ne vais pas te faire le même pitch que ton frère mais tu peux compter sur moi.
- Merci Anthony.
- On se voit tout à l’heure !
Je hoche la tête avant de le voir partir, il rejoint mon frère et leur clique et je me retrouve à nouveau seule sur devant les portes d’entrée de mon lycée.
Une fois que tout le monde est rentré, je respire un grand coup et fais un premier pas en avant, je ne m’étais jamais rendue compte que les dessins gravés sur les portes étaient des anges et qu’il y en avait de partout. Plus je m’approche d’eux et plus j’entends de la musique. La salle de musique est juste à l’entrée mais je n’avais jamais fait attention aux personnes qui jouent à l’intérieur ni à leur musique. Je n’ai plus qu’à faire un seul pas et j’aurai passé les portes du lycée. Ça signifierait la fin de mon deuil, le dernier au-revoir avant de reprendre ma vie en main, d’en écrire un nouveau chapitre. Je ferme les yeux, j’ai peur, je ne sais pas ce qu’il va se passer une fois que j’aurai passé ces portes. Et si je l’oubliai complétement ? Et si tout ce qui me rappelle ma meilleure amie disparaît d’un coup ? Et si…
Je secoue la tête, il faut que j’y arrive. Je vais le faire, je peux le faire. Pour elle. Pour moi. Pour nous. Je prends une nouvelle inspiration, lève mon pied et… Impossible.
Comment est-ce que je peux retourner en cours sans elle ? Comment est-ce que je peux rire, sourire, respirer sans elle. C’est beaucoup trop dur…
- Tu sais la Nouvelle, si tu n’entre pas, ils vont appeler tes parents, déclare une voix derrière moi, ils ont appelés les miens au bout de quinze minutes.
Je fronce les sourcils, j’étais sûre d’être la dernière à entrer ici. Mais le plus bizarre c’est que je ne reconnais pas cette voix. Je me retourne alors lentement et tombe nez-à-nez avec quelqu’un que je ne connais pas. Je relève la tête pour croiser son regard et je remarque que ses yeux sont vairons, l’un est vert émeraude, l’autre est marron noisette, ses cheveux sont bruns et sa peau est plutôt bronzée. Certes, comparée à moi qui ne suis pas sortie depuis deux mois, tout le monde est plus bronzé que moi mais lui, quelqu’un chose me dit qu’il va souvent à la plage.
Je ne le reconnais pas, impossible de me souvenir de ces yeux captivants ou de mettre un nom sur ce visage confus. Confus ? Ah oui, j’ai doit encore avoir les yeux bouffis et le maquillage ne m’a pas beaucoup aidé. Le fixer comme s’il était un fantôme ne doit pas aider non plus.
- Je… Heu…
- Ne t’inquiète pas, je suis passé par là il n’y a pas longtemps. Tu n’as qu’à faire comme si c’était tous des idiots et tu verras, ils vont vite oublier le fait que tu sois nouvelle, dit-il en me faisant un clin d’œil.
Je le fixe toujours, incapable d’aligner plus de deux syllabes. Il ne me connaît pas, il ne connaît pas mon histoire. Il est actuellement le premier à ne pas me regarder avec pitié ou avec tristesse ou peu importe ce qu’il se passe dans la tête des gens quand il me regarde.
- Tu aimes ce que tu vois ? demande-t-il avec un sourire insolant.
Il fait un pas vers moi et seuls nos pieds se touchent, pourtant je sens son souffle sur moi. Une alerte siffle dans ma tête, il est beaucoup trop prêt.
Je commence à avoir chaud, il faut que je fasse quelque chose, que je bouge que je…
Sans plus attendre, il ? Je-ne-connais-pas-son-prénom passe un bras par-dessus mes épaules et m’entraine dans le lycée. Ce n’est que quelques mètres plus loin que je me retourne. J’ai passé les portes du lycée… J’ai…
Je m’arrête brusquement et enlève son bras de mes épaules. Je sais qu’en soi, il n’a rien fait de mal mais je suis en colère contre lui, il n’est pas au courant mais je devais passer ses portes toute seule… Je devais…
- Tu veux vraiment sécher les cours le premier jour la Nouvelle ?
Je secoue la tête.
- Je…
- Du mal à parler ? Est-ce que je t’intimide ?
Quoi ? Mais pour qui il se prend ? Si ma meilleure amie était là, elle lui aurait fait une remarque comme quoi il devrait être intimidé par nous et que l’inverse est inimaginable, si elle était là, je ne serais pas seule, si elle était là, je n’aurais pas rencontré ce type et si elle était là…
Soudain, il lève les mains en l’air en signe de défense, l’air plutôt inquiet.
- Je ne voulais pas te faire pleurer ! Je rigolai ne t’inquiète pas !
Je pleure ? Mince, j’avais promis qu’une fois au lycée, je ne pleurerai plus. J’essuie mes larmes rapidement avant de contourner Je-ne-connais-pas-son-prénom et d’avancer vers les escaliers. Je l’entends m’appeler par ce qui est apparemment mon nouveau surnom mais je ne retourne pas, je monte au premier étage, direction la salle d’anglais. C’est bien le seul côté sympathique aujourd’hui, je commence avec anglais et bien que je n’ai pas eu de cours depuis deux mois, je sais que je ne vais pas avoir de problème à suivre.
Avec l’adrénaline de la rencontre avec Je-ne-connais-pas-son-prénom, je toque à la porte de ma classe sans réfléchir et quand j’entends la voix de madame Welthrought, je n’ai pas d’autre choix que d’ouvrir la porte.
Grand silence.
Je n’avais pas prévenu les élèves de mon retour. Les professeurs étaient, bien sûr, au courant mais j’avais demandé à Alan et Anthony de n’en parler à personne. Je ne voulais pas que les gens me viennent me voir avec des speechs sur ma meilleure amie, surtout quand je sais qu’ils auraient tous été faux.
- Heu… Sorry I’m late. Can I come in?
Je m’étonne moi-même, il y a à peine quelques minutes je ne pouvais pas enchainer deux mots en français devant Je-ne-connais-pas-son-prénom et là je parle anglais devant toute la classe ? Je serre la lanière de mon sac, priant pour que madame Welthrought m’accepte.
- Sure, take a sit. We’re working on this text. Here.
Elle me tend une feuille sur lequel le texte est imprimé, je la prends en hochant la tête, signe de remerciement avant d’aller au fond de la classe. Ma place n’a pas été prise depuis deux mois, en même temps je sais que madame Welthrought déteste quand on s’assoit au fond mais bon, elle était déjà ma prof en seconde et elle avait déjà remarqué mon bon niveau et que j’en profitai pour parler, alors cette année elle m’a gentiment demandé de me mettre au fond pour que je ne parle pas à toute la classe. Je m’assoie sur la chaise et le premier réflexe que j’ai, c’est de regarder devant moi, le bureau au premier rang à côté de la fenêtre, là où elle était assise.
Ma meilleure amie n’avait pas un bon niveau en langue et elle détestait l’anglais ce qui lui a valu une place devant cette année, mais à chaque fois qu’on prenait nos places, elle se retournait pour communiquer avec moi mentalement. Et au final, on finissait par s’envoyer des textos ou des bouts de papiers pour communiquer, on avait beau être les meilleures amies du monde, la communication mentale n’était pas notre truc.
Mais sa place est prise par quelqu’un d’autre. Une fille que je connais vaguement. Je la fixe durant plusieurs secondes quand je remarque que quasiment tout le monde est tourné vers moi. Ah oui, j’oubliai, meilleure amie en deuil. Je me tourne vers madame Welthrought, la suppliant du regard de faire quelque chose.
- Guys, the board is this way! Focus on the text and tell me why…
Je n’écoute pas la fin de sa phrase, trop absorbée à entendre sa voix dans ma tête, répétant à quel point l’anglais était stupide et que le français était déjà assez compliqué pour qu’on s’embête avec une autre langue.
Et en un rien de temps, il est déjà midi.
J’ai une boule au ventre. La rumeur de mon retour s’est déjà répandue dans tout le lycée et aller à la cafétéria prouvera que ce n’est pas qu’une rumeur. Le problème c’est que si je n’y vais pas, Alan et Anthony vont s’inquiéter…
Je me dirige machinalement vers la cafétéria et entre discrètement derrière une fille assez grande. J’attrape un plateau et tourne le dos au reste de la cafétéria pour choisir mon repas. Après une longue hésitation, j’attrape un paquet de chips, une pomme et un cookie et je me dirige vers la table que j’avais l’habitude d’utiliser.
Elle est vide, comme si elle nous attendait. Deux mois… Et je suis toute seule.
Je secoue la tête, non, je ne peux pas m’asseoir ici. Je n’ai plus le droit. Je change alors de direction quand je croise une petite rousse qui me regarde de ses yeux marron. Stace.
- Salut Stace.
Je tente un sourire. Elle me sourit en retour. Je ne dois pas avoir l’air trop horrible.
- Adriella, tu vas bien ?
Je hoche la tête quand je remarque que la table derrière elle vient de se libérer.
- On s’assoit ? je demande.
J’ai l’impression de supplier pour avoir des amies… Ridicule Adriella ! Tu viens de perdre ta meilleure amie, donne-toi du temps.
Je m’assoie et regarde Stace qui reste debout. Elle fixe la porte de sortie.
- Tu peux aussi refuser, je ne le prendrais pas mal, j’explique en ajoutant un nouveau sourire.
- Ce n’est pas ça, c’est juste que j’ai l’habitude de manger à la bibliothèque.
Je hoche la tête mais avant de lui dire que ça ne me dérange pas si elle y va, je vois que mon frère et mon copain se dirigent vers moi.
Prise de panique, je supplie Stace du regard en ajoutant :
- Assis-toi deux minutes s’il te plait. Juste deux minutes.
Mon regard en dit long parce qu’elle s’assoit sans hésiter et sans rien dire. Deux secondes plus tard, Anthony s’assoie à côté de moi et Alan reste debout à côté de lui.
- Salut ! s’exclame Anthony à l’intention de Stace.
Elle sourit timidement avant de me fixer l’air de dire « Tu me fais rester alors qu’ils sont là ?! » mais d’une manière choquée plus que méchante.
Je hausse discrètement les épaules quand mon frère demande :
- Comment ce sont passés les cours Adrie’ ?
- Bien.
- C’est tout ?
Il commence à m’agacer là. Je viens de perdre ma meilleure amie, je ne suis pas une gamine de cinq ans qui a perdu son doudou.
- Oui c’est tout Alan, retourne voir tes groupies, j’ai peur qu’elle m’attaque pour te garder aussi longtemps.
Deux choses, un je pensai l’avoir dit sarcastiquement mais vue l’expression blessée de mon frère, je crois que j’ai été un peu dure et deux, je n’ai pas réellement peur pour moi, les groupies n’oseraient pas, par contre, je ne dirais pas la même chose pour Stace. Je me souviens que ma meilleure amie a eu pas mal de problèmes parce qu’elle passait du temps avec moi et mon frère mais elle était forte et elle ne s’est jamais laissée faire. J’ai toujours été impressionnée par elle.
- Je suis désolée Alan, je ne voulais pas…
- Je sais, ne t’inquiète pas, se renfrogne Alan, je vais aller retrouver mes groupies, comme tu le dis. Fais-moi signe si t’as besoin.
Alan fait un signe de tête à Stace qui continue de rougir puis se force à me sourire avant de faire demi-tour.
- Je crois que tu l’as vexé, annonce Anthony à côté de moi.
Je hausse les épaules avant d’ouvrir mon paquet de chips.
- Tu devrais y aller aussi Anthony.
- Et pourquoi ça ?
Je me tourne légèrement vers lui, c’est la première fois que je le regarde vraiment aujourd’hui. Je sais qu’il est inquiet pour moi et je devrais le remercier mais je n’y arrive pas.
- Parce que tu es venu manger à la maison tous les midis, tu dois passer du temps avec tes amis aussi. Je vais bien Anthony, je peux rester seule et rien ne va m’arriver et encore, je ne suis pas seule, Stace est là.
Anthony fronce les sourcils, son regard passant de moi, à Stace, à moi à nouveau. Il semble réfléchir, pesant le pour et le contre avant d’abandonner et de se lever.
- Très bien… Bon appétit alors.
Il m’embrasse sur le front et je me force à lui sourire avant qu’il ne rejoigne mon frère.
Je commence à manger en silence quand Stace relève la tête vers moi, je me rappelle alors qu’elle ne voulait pas manger ici.
- Merci d’être restée, ils ne m’auraient pas laissée autrement… Si tu dois aller retrouver quelqu’un…
Elle secoue la tête avant de croquer dans son sandwich.
- Je vais à la bibliothèque parce que c’est calme là-bas et que je n’aime pas le bruit ou le monde. Mais aujourd’hui, je peux faire abstraction de ça et rester avec toi si tu veux.
- Je ne veux pas que tu te forces à cause de ce qu’il m’est arrivé.
- Je ne me force pas, en fait, j’aimerai savoir pourquoi tu viens de repousser les deux mecs les plus canons du lycée ?
Je la regarde, surprise. Je connais Stace depuis un bon bout de temps maintenant, on suit plusieurs cours ensemble et même si on ne sait jamais réellement parler, à chaque fois qu’on se croisait, on se souriait.
- Tu parles bien de mon frère et de mon copain ? dis-je avec ironie.
Elle rougie comme pas possible et je rigole doucement.
- Ne t’inquiète pas, je sais qu’ils semblent impressionnant mais en vrai ce sont juste des mecs.
- Et tu les repousses parce que… ?
Je mâche une chip en réfléchissant à la réponse mais rien ne me vient.
- Je ne sais pas trop c’est juste que… Revenir après ce qu’il s’est passé. Je crois que je me sens différente et que j’ai besoin de me retrouver… Je sais, ce n’est pas très compréhensible mais…
- J’ai perdu ma mère, dit-elle d’une petite voix.
Je m’en souviens, c’était il y a trois ou quatre ans. C’est ma mère qui me l’avait appris parce qu’elles se connaissaient. Je l’avais accompagné aux funérailles. Je secoue la tête, si je me mets à penser à ça, je sais très bien que je ne vais pas pouvoir retenir mes larmes très longtemps.
Je hoche simplement la tête, après tout, elle sait ce que ça fait de perdre quelqu’un de proche et d’avoir un vide qu’on essaye sans cesse de combler.
- Je ne veux pas comparer ni quoi que ce soit c’est juste que… Qu’après, j’ai repoussé tout le monde, tout ceux qui voulaient m’aider. Puis je m’en suis voulue de les avoir repoussée, parce qu’après tout, ils ne voulaient que mon bien. Mais j’ai fini par réaliser que c’était une manière de grandir et de devenir qui je suis aujourd’hui et je pense aussi que ma mère serait fière de moi.
Je hoche la tête, comprenant qu’elle essayait de me réconforter, d’une certaine manière. Je ne dois pas m’en vouloir pour ce que j’ai dit à mon frère, pour vouloir m’éloigner…
- Merci Stace.
Elle me sourit, finissant son sandwich avant de proposer :
- Je ne vais pas jouer les collantes ou quoi que ce soit mais si jamais tu as besoin des cours ou d’aide pour certaines leçons, n’hésite pas.
- Oh euh… Les professeurs m’ont tout envoyés, je bossais à la maison ça m’évitait de penser à…
Je me racle la gorge avant de reprendre :
- Cependant, j’aurai peut-être besoin que tu m’expliques certaines choses en physique et en maths. Avant, elle m’aidait dans les matières scientifiques et je l’aidais en langue, c’était un bon compromis, maintenant…
- Vous formiez un beau duo toutes les deux, dit-elle en me souriant.
J’aime bien son sourire, elle n’a pas pitié de moi, elle n’est pas triste pour moi au contraire, c’est la première à être heureuse pour moi.
Je m’apprêtais à la remercier pour son honnêteté quand Julian s’approche de notre table.
Je connais aussi Julian depuis quelques années maintenant et aussi mon premier petit copain. Notre relation a duré trois ou quatre mois en fin de troisième mais entre les grande vacances et l’entrée au lycée, on avait préféré se quitter pour éviter un scandale. Je ne dirais pas qu’on est amis, peut-être bon camarades et encore… Ma meilleure amie ne l’aimait pas, elle le trouvait arrogant et hautain. Je peux comprendre pourquoi mais comme notre rupture semblait plus difficile pour moi que pour lui, je m’étais un point d’honneur à montrer que me contrefichais totalement que son père soit milliardaire ou que sa mère soit une actrice de renommée ; contrairement au reste du lycée.
- Salut Adrie’ ! Content d’enfin te revoir parmi nous !
- Ravie d’être là, je réponds en croquant dans ma pomme.
- Je fais une soirée vendredi soir, ça te tente ?
Il pose les mains sur la table, juste à côté de Stace, bien qu’il agisse comme si elle n’était pas là, en me souriant.
- Tu penses sérieusement que je vais aller à une de tes soirées ? Je n’y allais que parce qu’elle voulait y aller, tu le sais très bien.
- Aller Adrie’… Il y a un moment, on s’entendait plutôt bien.
Ah oui, avais-je oublié qu’il essayait de faire son possible pour dépasser la popularité de mon frère et de mon copain ? Ou du moins d’essayer de passer par moi pour la leur voler ?
En un mot : ridicule.
- Je passe, ce moment est définitivement révolu. Et dis-moi Julian, qu’est-ce qu’il se passerait si jamais tes fans apprenaient que tu draguais la copine d’Anthony ?
Julian fronce les sourcils avant de se redresser. C’est dingue à quel point son image est importante, je ne me souvenais pas de lui aussi imbus de lui-même.
- Je ne… Je ne te draguais pas ! lâche-t-il visiblement vexé.
- C’est peut-être moi qui me trompe alors, mais la réponse ne change pas Julian.
- Tu as changée, dit-il en croisant les bras.
Je vois Stace se raidir avant de lui lancer un regard noir. Je devrais le détester pour me balancer ça à la figure le jour de mon retour mais il a raison, depuis qu’elle n’est plus là, je ne suis plus la même.
- Tu as raison, et toi tu es toujours ce petit con superficiel alors tu vois, peut-être qu’il vaut mieux changer. Maintenant tu veux bien nous laisser, tu as complétement ignoré Stace mais nous étions en train de discuter avant que tu ne débarques.
Julian est bouche-bée, tout comme Stace et pour être honnête, je le suis aussi un peu. Julian me fixe avant de regarder Stace, comme s’il ne l’avait vraiment pas vue en venant, puis il finit par reprendre ses esprits avant de faire demi-tour et de retourner à sa table sans un seul regard en arrière.
- J’ai le droit de dire que je t’adore ? demande Stace toujours bouche-bée.
- Je… C’est vraiment moi qui ai dit ça ?
Je n’en revenais pas, je n’avais jamais mais jamais osé lui parler comme ça.
Stace explose de rire et je souris.
Une fois calmée, elle boit une gorgée d’eau.
- Merci, pour lui avoir faire prendre conscience de ma présence.
- Quand tu veux.
CInnCI

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Re: Sans Elle

Message par CInnCI »

Salut!
Alors je viens de lire et comme premier chapitre, j’aime bien ! L’ambiance est lourde et profonde, mais le texte demeure léger et fluide, c’est donc très agréable à lire. On est rapidement plongés dans l’univers et on ressens très bien la douleur d’Adriella. J’ai bien hâte d’en savoir plus sur les circonstances de la perte de sa meilleure amie, mais aussi d’en savoir plus sur ce mysterieux garçon!
Laisses moi savoir quand tu mets la suite, il me fera plaisir de la lire :D
Sydneyy

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Re: Sans Elle

Message par Sydneyy »

le début me plaît beaucoup. J'espère qu'on découvrira bientôt ce qui est arrivé à son amie. Dis moi quand tu mets la suite, j'ai hâte de la lire :)
Vac0705

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Re: Sans Elle

Message par Vac0705 »

Salut! J'aime beaucoup ce premier chapitre ça m'intrigue beaucoup :D En plus ton écriture est bonne, on est vite dans l'histoire ce qui est top! Tu as déjà écrit les prochains chapitre ? Tu penses poster régulièrement ? Tu pourras me prévenir si tu sors un autre chapitre ?
Merci :)
mathilde8398

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Re: Sans Elle

Message par mathilde8398 »

Hello tout le monde !
Pemièrement je suis désolée de ne pas avoir réapparu plus tôt, je ne pensai pas que quelqu'un me lirait... Mais si vous êtes c'est super ! Et deuxièmement, comme vous êtes là, je ferai plus attention et posterai plus régulièrement, promis !
Donc voici la suite, le chapitre 2 de Sans Elle, j'espère qu'elle vous plaira :)


Chapitre 2 :

Vendredi 19 janvier :
« … Je ne vais pas à ce genre de soirée mais amuse-toi bien, il parait que les types arrogants s’éclatent toujours.»

Je n’ai pas vue la semaine passer, entre les cours à rattraper et les cours en classe, les jours sont passés assez vite et comme je n’avais pas envie de rentrer directement à la maison, je décidais donc d’aller faire un tour au studio où j’avais l’habitude de danser.
Je ne sais pas ce qui m’a poussée à y aller ce soir, l’habitude qui revient sûrement, j’y allais pratiquement tous les soirs après les cours, ou bien le fait que je passe aussi le plus clair de mon temps à éviter Alan et Anthony. Je ne sais pas pourquoi mais dès que je suis dans la même pièce que l’un d’eux, je suis mal à l’aise et je deviens irritable. Stace m’a dit que c’était normal mais je n’aime pas les repousser, alors je mange à la bibliothèque avec elle le midi et dès qu’ils me proposent quelque chose, je trouve une excuse comme travailler ou prendre une douche ou même dormir. Je sais, mentir n’est vraiment pas mon truc. La fuite en revanche…
Retourner au studio me procure une sensation particulière, comme une boule dans le ventre, comme lundi devant les portes du lycée, pourtant, je me sens étonnement bien. Tiens, d’ailleurs je n’ai pas revu Je-ne-connais-pas-son-prénom depuis lundi et je n’ai parlé de lui à personne.
- Adriella ? C’est toi ? demande une fille devant l’entrée du studio où la musique se résonne déjà.
Je m’approche d’elle, elle écrase sa cigarette avant de me prendre dans ses bras. Surprise, je ne bouge pas et quand elle recule, j’essaye de me souvenir d’elle mais pas moyen de mettre un prénom sur son visage. Pourtant, elle m’est familière, ses courts cheveux blonds bouclés et son regard bleu clair, je sais que je la connais mais…
- Diana tu veux bien…
Diana c’est ça ! Elle était nouvelle, arrivée en septembre, je l’avais trouvée plutôt douée mais comme j’ai arrêté la dance en octobre à cause de ma cheville et qu’ensuite, ma meilleure amie est partie, je n’avais pas eu le courage de revenir, jusqu’à aujourd’hui.
Mike sort du studio et se stoppe en me voyant. Je ne peux m’empêcher de sourire, il m’a manqué. Mike est mon professeur de hip-hop et c’est, associé avec Sarah, ma professeur de Jazz, qu’ils ont ouvert le STUDIO de danse.
- Adriella ? demande Mike comme s’il n’était pas sûr de lui.
- The one and only ! Comment vas-tu ?
- Heu… Bien, super euh… On a appris pour… Je suis désolé.
- Merci, je peux entrer ? dis-je en souriant.
Mike ouvre la porte en grand et j’entre dans la petite partie du studio avant la salle de danse qui correspond à l’accueil. Rien n’a changé ici. Les murs alternants rose et blanc sont toujours là et le comptoir derrière lequel j’avais l’habitude d’aller pour embêter Sarah est toujours là, toujours en bazar aussi, c’est moi qui le rangeais avant. Je m’approche de la vitre qui donne sur la salle de danse et voit Sarah en train de donner un cours à des filles qui doivent avoir entre douze et quatorze ans. Elle me remarque directement dans le reflet de la glace devant elle et me fait un clin d’œil. Je lui fais un signe de la main quand Diana demande derrière moi :
- Ça fait un bail Adriella, tu étais passé où ?
Je sens Mike se tendre à côté de moi et je pose une main sur son épaule pour lui faire comprendre que je vais bien.
- Je me suis blessée puis j’ai eu un problème personnel.
- Oh… Et tu reviens pour de vrai cette fois ?
Il y a quelque chose dans le ton qu’elle l’utilise… Je ne sais pas si c’est de l’accusation ou de la frustration mais il y a définitivement quelque chose… Mais Mike se tourne vers moi en souriant. Je fronce les sourcils, ayant déjà oublié la question.
- Alors ? Tu danses ?
- Oh, euh… Non pas ce soir, je voulais juste, juste revenir faire un coucou.
Mike semble déçu et le sourire de Diana s’agrandit. Quelque chose me dit que je ne m’attacherai jamais à cette fille.
- En tout cas, ça nous fait réellement plaisir de te revoir, reprend Mike.
Je lui souris en retour quand des applaudissements résonnent, signe que le cours de Sarah vient de prendre fin. Elle est d’ailleurs la première à sortir de la salle en courant pour venir me serrer dans ses bras. Son déo embaume la pièce et me rappelle d’innombrables souvenirs, le STUDIO reste une partie de moi mise de côté depuis trop longtemps.
- Tu m’as manquée !
- Toi aussi ! je m’exclame en lui rendant son étreinte.
Ses élèves passent devant nous en nous regardant bizarrement, j’en reconnais certaines de vue mais honnêtement, comme pour Diana tout à l’heure, je ne saurais retrouver leurs prénoms.
- Les filles, annonce Sarah, voici l’une de mes élèves les plus prometteuses et une grande amie, Adriella Larya ! Il faut absolument qu’on danse pour fêter ça ! Vient ! Venez tous ! Mike, met la musique du gala de l’année dernière, la danse qu’on a faite tous les trois !
Sarah a tendance à être excessivement joyeuse, bon, elle peut aussi être très, très… Trop expressive. A chaque fois qu’on préparait un gala, le stress lui faisait perdre la tête et elle devenait pire qu’un général à l’armée.
Mike me regarde, me demandant du regard s’il devait faire ce que Sarah lui avait demandé ou s’il devait la calmer et avant que Sarah ne me tire dans la salle, je hoche simplement la tête. Je dois danser, c’était ma passion et elle ne voudrait pas que j’arrête à cause d’elle. Les filles du cours de danse ainsi que Diana entre dans la pièce et s’assoient contre le mur de la salle. Mike se dirige vers le coin des « opérations » comme il l’appelle, là où il contrôle la musique et commence à bidouiller les fils et la plateforme.
Je pose mon sac et ma veste à l’entrée, heureusement que je porte un short noir avec des collants à motifs rond et pas un jean. Bon, je sais qu’il fait presque zéro degré dehors mais je n’aime pas être trop serrée dans un jean et pour être honnête, j’ai oublié de mettre mes jeans à laver donc je n’en avais plus à mettre aujourd’hui.
Pour le gala de l’année dernière, comme j’avais beaucoup aidé à le préparer, Sarah et Mike m’avaient proposé de faire une danse tous les trois pour me remercier mais en réalité, c’est moi qui ne savais pas comment les remercier, c’était une grande opportunité et surtout un défi de taille mais vue les applaudissements reçus ce soir-là, je crois que j’ai relevé ce défi haut-la-main.
Sarah se met à deux mètres de moi sur la droite et quand Mike met la musique en marche et que les premières notes de « What is Love » de V Bozeman débutèrent, je fais signe à Mike de venir vers moi en lui tirant la langue. Il explose de rire. C’était l’esprit de nos répétitions.
Les paroles débutent et Mike pose une main sur ma hanche et prends ma main dans son autre main. On commence par une valse rapide pendant que Sarah danse seule, enchainant déhanchés, enroulement de jambes et mouvements sexy. Quand le refrain débute, la musique est toujours calme, je me sépare de Mike et il se met au milieu de nous. Même sans avoir travaillé cette chorégraphie depuis des mois, je l’ai tellement répétée qu’elle fait partie de moi, rien que d’entendre le rythme, j’ai l’impression d’être de nouveau sur scène quand je ferme les yeux.
On fait le refrain ensemble, les mêmes pas qui s’enchainent gracieusement avant de devenir un peu plus saccadés avec le tempo. On se déplace de gauche à droite puis d’avant en arrière sur la piste, je sens l’adrénaline monter à travers mes veines, même si je suis un peu rouillée, ce sentiment de bouger mon corps en fonction d’une musique m’a tellement manqué que je puise toutes mes forces pour aller jusqu’au bout.
Puis Sarah fait une roue spectaculaire pour me rejoindre à gauche de Mike et on se met à danser la même valse que je faisais avec Mike au début, seulement beaucoup plus rapidement et beaucoup plus collées. Sarah rigole et je ne peux m’empêcher de la suivre, cette partie nous avait valu des sifflements admiratifs et de nombreux moments d’éclats de rire pendant les répétitions. En même temps, Mike fait son show, mélangeant House et Popping avec de la Old School, ce prof est un génie de la danse.
Un nouveau couplet beaucoup plus rythmé arrive et je me retrouve cette fois au milieu, on reproduit les mêmes pas que pour le premier en s’ajustant au tempo et quand vient le dernier couplet, je me baisse d’un coup, permettant à Mike de sauter par-dessus moi pour rejoindre Sarah et faire leur sorte de valse qui ne ressemble plus du tout à de la valse mais à un duo plus que sensuel et c’est à mon tour. A moi de montrer ce que je vaux seule. Je me souviens, quand j’étais sur scène, à ce moment de la chorégraphie, je me suis dit : « C’est ton heure ! ».
J’enroule mon corps avant de tomber à genoux, j’en relève un pour prendre appuie puis tends et replis mes bras avant de me relever en sautant. Je fais un tour sur moi-même, m’arrêtant les jambes écartées ce qui me permet de glisser mon pied droit sur le sol tout en tournant ma tête, faisant voler mes cheveux. Avec l’élan, je me retrouve de profil au moment où V Bozeman va utiliser toute la puissance de sa voix sur le mot « Love ». C’est dans ces moments-là que je regrette de ne pas m’être échauffée avant. J’entends le beat qu’il faut et je me courbe en arrière, montant sur les pointes de pieds. La chanteuse tient la note et au moment où elle change de hauteur, je lance mes bras en arrière pour faire un flip arrière.
Quand je atterrie sur mes pieds, puis sur un genou à la façon super-héros, je suis plus qu’heureuse de moi, je ne pensais pas y arriver. Mais la musique continue alors je me relève et on reprend le refrain ensemble, finissant la chorée en prenant une pause sexy à côté de Mike.
La musique s’arrête et je me sens toute essoufflée mais tellement heureuse d’avoir réussie que je prends mes professeurs dans mes bras. Tout le monde nous applaudit et on se retourne pour les saluer et les remercier. Je m’approche du mur pour aller récupérer mes affaires quand je le vois.
Il est derrière la vitre mais je suis assez proche de lui pour remarquer que ses yeux sont de couleurs différentes. Il me sourit, toujours ce sourire insolent. Je remets ma veste avant d’attraper mon sac et de sortir le rejoindre. Je croise les bras en lâchant :
- Tu me suis maintenant ?
- Mais c’est qu’on a une langue ! dit-il avec sarcasme, la dernière fois que je t’aie vue, tu étais tellement intimidée que tu es partie sans un mot la Nouvelle.
- Je ne suis pas nouvelle, je suis née dans cette ville, je rétorque.
Puis je frissonne en me rappelant que la dernière fois que je l’ai vu, il m’a fait passer les portes du lycée avant de me faire pleurer, mauvais souvenir.
- Alors comment ça se fait que je ne te connais pas ?
- Tu sèches les cours ? je devine.
- Pas tous les cours, je suis en terminale et je suis arrivé en décembre.
- J’étais absente depuis Novembre, je réponds sèchement.
Je déteste la manière dont il me détaille avec ses yeux vairons, et sachant que je n’arrive pas à regarder autre chose, c’est comme s’il m’hypnotisait. Ça m’horripile !
- Tu ne t’en sors pas trop mal en danse.
- T’aime ce que t’a vu ? je demande en me rappelant qu’il m’avait posé la même question lundi.
Il semble s’en souvenir aussi parce qu’il sourit, un vrai sourire cette fois, laissant apparaître une fossette sur sa joue droite.
- Damien ! Tu es venu ! s’exclame une voix aigüe derrière moi.
Une fille, brunette d’une douzaine d’années se jette dans les bras de Je-connais-maintenant-son-prénom. Damien. Ça lui va plutôt bien je trouve.
- Oui, je suis là, maman bosse donc je suis le taxi, on y va ?
Elle hoche la tête avant de sortir de la pièce en saluant ses amies de la danse. Le regard de Damien tombe à nouveau sur moi et quelque chose me dit qu’il semble moins sûr de lui, en même temps, jouer au Bad boy avant de serrer sa petite sœur dans ses bras, ne fait pas honneur au personnage.
Finalement, il ne dit rien et sort sans un mot. Contente d’avoir gagné cette bataille, je me rends compte de l’heure et salue Mike et Sarah en leur promettant de revenir au plus vite avant de partir.
Je sors mon téléphone pour vérifier l’heure et je remarque les trois appels manqués de mon frère et deux d’Anthony…
- Eh merde…, je lâche en sortant du studio.
Puis je rentre dans quelqu’un, qui n’est d’autre que Damien.
- Qu’est-ce que tu fais là ?
- Ma sœur a oublié sa bouteille, répond-t-il sèchement.
- Ah, okay, bon eh bien, à la prochaine ! je lance en commençant à taper le numéro de mon frère.
- A ce soir ! dit-il sur le même ton.
Je fais volte-face, manquant de tomber.
- A ce soir ? je répète.
- Oui, à la soirée de Julian. Tout le monde y sera, je pourrais en apprendre plus sur toi, la Nouvelle.
- Tu sais, maintenant j’en sais plus sur toi que toi sur moi, je déclare en faisant la maligne, mais ça ne te fera pas de mal de savoir ça, je ne vais pas à ce genre de soirée mais amuse-toi bien, il parait que les types arrogants s’y éclatent toujours.
Je lui fais un clin d’œil avant de repartir et cette fois, sans me retourner.
Je n’ai pas eu le courage de rappeler mon frère mais quand je me retrouve devant la porte d’entrée, je regrette de ne pas l’avoir appelé. Il commence à faire nuit et froid et puis ça reste chez moi aussi. Je rentre à l’intérieur en priant pour ne pas qu’Alan ne m’entende pas. Papa est toujours au boulot et on est vendredi, maman et probablement à son club de lecture qui sert de couverture pour boire un verre avec ses amies.
Je monte doucement les escaliers, priants pour qu’ils ne grincent pas, une fois en haut, je passe doucement devant la porte de la chambre d’Alan avant d’entrer dans la mienne mais quand je ferme la porte, je n’ai pas le temps d’enlever mes chaussures que la voix de mon cher frère résonne dans le couloir :
- Adriella, je sais que tu es rentrée.
Oh merde, mon prénom entier, ce n’est pas bon signe.
Je respire un grand coup et rouvre la porte de ma chambre sans pour autant en sortir. Je m’assoie sur mon lit pour enlever mes chaussures et Alan suivi, sans surprise, d’Anthony entrent dans ma chambre.
- Je peux savoir où tu étais passée ?
- Bonsoir à toi aussi, je réponds en souriant.
Je me lève pour ranger mes chaussures dans mon dressing avant de retourner sur mon lit.
- Ne joue pas à ça avec moi Adriella ! s’exclame mon frère.
Il semble réellement tendu mais je doute que mon retard en soi vraiment la cause, d’ailleurs c’est hors de question que je paie pour quelqu’un d’autre.
Anthony pose une main sur l’épaule d’Alan pour le calmer et prend la parole :
- On s’inquiétait pour toi Adrie’.
Je lève les yeux au ciel, je ne suis pas en sucre !
- J’étais au studio de danse d’accord ? Pas la peine d’en faire un plat.
- Tu aurais pu nous prévenir, rétorque Alan.
Je me lève et m’approche de lui, je pose mon index sur son torse tout en soutenant son regard.
- Tu n’es pas mon père Alan, je ne te dois aucun compte. Alors oui, je vous suis reconnaissante pour ne pas m’avoir laissée tomber mais je vais mieux et je suis grande, j’ai besoin d’espace.
Je reste calme en disant ça, essayant de leur faire comprendre ce que je ressens depuis une semaine. Alan souffle, essayant de se détendre, ils semblent tous les deux réfléchir à mes propos.
- Très bien, je vais à la soirée de chez Julian. J’ai mon portable mais bon, tu devrais t’en sortir, lâche-t-il avant de faire demi-tour.
Je lève à nouveau les yeux au ciel, je viens de toucher son égo mais il va s’en remettre. Anthony regarde mon frère partir avant de s’approcher de moi.
- L’espace vaut pour moi aussi, c’est ça ?
Je déteste lui faire du mal, mais ça se voit à son regard, le mal est fait et ma non-réponse est sa réponse.
Il se frotte le front avant de poser les mains sur mes épaules, planter son regard dans le mien et souffler :
- Ecoute, je ne m’attends pas à ce que ça redevienne comme avant mais… Tu l’as dit toi-même, tu vas mieux alors qu’est-ce que ça te dirait de sortir ce soir ? Un cinéma ou la soirée, c’est toi qui choisis.
Je secoue la tête.
- Tu ne comprends pas Anthony, c’est encore trop tôt et…
- Ça fait plus de deux mois Adrie’ ! s’énerve Anthony sans me lâcher.
Deux mois, deux mois qu’elle n’est plus parmi nous. Rien qu’à cette idée, j’ai les larmes aux yeux. Je cligne des yeux plusieurs fois pour retenir mes larmes et bégaie :
- Va à cette soirée Anthony, tu veux y aller, ça se voit. Je ne peux pas sortir, pas sans elle, pas encore.
- Adrie’, il faut que tu te réveilles, dit-il calmement, tu n’es pas la seule à qui elle manque !
- Tu crois que je ne le sais pas ! Tout le monde l’aimait ! je crie.
- Il faut que tu passes à autre chose.
Sans le savoir ou comprendre, je le gifle, puis recule d’un coup, presque choquée de mon propre geste.
- C’était ma meilleure amie !
- Et j’étais amoureux d’elle ! rétorque Anthony sur le même ton.
J’ouvre la bouche pour répondre mais ses mots tout comme l’oxygène cesse de parvenir à mon cerveau.
Quoi ? Il semble réaliser aussi ce qu’il vient de dire.
J’ai l’impression de ne plus le connaître, comme si notre relation n’avait jamais existée. Je suis perdue, j’entends mon cœur battre frénétiquement et un bourdonnement dans mes oreilles me donne mal à la tête. Je recule, m’éloignant le plus possible de lui.
Qui est cet homme ?
Anthony baisse la tête.
- On est tombé amoureux début septembre en organisant ton anniversaire surprise. J’avais des sentiments pour toi bien sûr mais je me suis rendu compte qu’en restant avec ton frère et toi cet été, j’étais aussi resté avec elle, tu l’invitais tous les jours. Je vous appréciais toutes les deux et ton frère est intervenu, me mettant avec toi…
J’ai du mal à respirer. Ils sont tombés amoureux ? Ce qui veut dire qu’elle aussi, qu’ils se sont… Dans mon dos ? J’attrape mes converses, les enfiles, récupère mon sac et avant de passer à côté de lui pour sortir de ma chambre, je lâche :
- Je vais à la soirée, je ne veux pas t’y voir. Je ne veux plus jamais te revoir.
Alan est déjà parti, tant mieux, je ne voulais absolument pas en parler ou pire, découvrir que mon propre frère était au courant.
Heureusement, Julian n’habite pas trop loin de chez moi et plus je me rapproche, plus j’entends la musique qui résonne dans la rue. Une fois devant la porte d’entrée, je commence à regretter mais la porte s’ouvre et Julian sort avec un de ces amis qui semble être mal en point. Tellement mal qu’il court derrière le premier buisson qu’il trouve et vomit ses tripes.
Julian explose de rire avant de se tourner vers moi et de retrouver son sérieux.
- Adriella en personne, que fais-tu devant la maison d’un con superficiel ? demande-t-il en utilisant mes propres mots.
J’attrape son verre, le boit d’une seule traite avant de me rendre compte que c’est beaucoup plus fort que je ne le pensais. Je fais une grimace et Julian me regarde impressionné.
- Eh bien apparemment je suis une conne naïve alors tu sais quoi, on pourrait s’entendre !
Je n’attends pas sa réponse, je lui rends son verre vide et entre dans la maison. J’étais déjà venue ici quand on sortait ensemble. La maison est énorme, et le couloir de l’entrée débouche sur l’immense salon où tout le monde danse et boit, se collant les uns contre les autres de manière assez vulgaire. Je reconnais directement mon frère, assis sur le canapé avec une blonde, carrément assise sur ses genoux, à deux doigts d’enfoncer sa langue dans la bouche de mon frère. Dégueu.
Je fais un pas vers lui mais je réalise en fait que je ne veux pas le voir, ni lui parler. Je me dirige alors dans la cuisine, attrapant un verre vide et regardant attentivement les dizaines de bouteilles qui se trouvent devant moi. Je ne m’y connais absolument pas en alcool. Quand on allait en soirée, c’était elle qui buvait, moi, je n’ai jamais trouvé ça intéressant et puis comme on dormait chez moi après, il fallait qu’on confronte mes parents et donc que je sois en possession de tous mes moyens.
- Des culs secs ! Des culs secs ! Des culs secs !
Je me retourne en voyant une horde de personnes, incluant mon frère qui se dirige vers moi. Sans réfléchir, j’attrape la première bouteille qui se trouve devant moi et je m’éclipse en quelques secondes. Je m’enfuie par l’escalier et m’enferme dans la première chambre que je trouve. C’est celle du grand frère de Julian, parti à Londres pour ses études. Je m’affale par terre, contre le lit, me demandant une nouvelle fois ce que je fais ici. Ah oui, mon copain s’est tapé ma meilleure amie avant qu’elle ne décède.
Je dévisse le bouchon de la bouteille et porte le goulot à mes lèvres, vaut mieux boire que pleurer il parait.
- Attends, attends la Nouvelle, tu ne vas pas boire ça toute seule, tu n’en sortirais pas vivante. Reste-ici, je reviens.
Je fronce les sourcils, est-ce que c’était bien Damien ? Apparemment oui, vu qu’il disparaît pendant cinq minutes et revient avec du jus d’orange. Il attrape la bouteille que je n’avais pas lâchée jusque-là et mélange la vodka avec le jus d’orange.
- Tiens, là tu auras les effets sans te brûler la gorge.
Je hoche la tête et bois le verre d’une traite. Damien avait raison, c’est nettement meilleur avec du jus d’orange.
- Tu vois, je t’avais dit qu’on se verrait ce soir, dit-il en se servant un verre lui aussi.
- Crois-moi, si j’avais eu le choix, je ne serais pas là.
- Si tu le dis… Tu veux en parler ?
- Tu me ressers un verre ?
Je lui tends mon verre et il ne dit rien, quand il me le rend, je ne le bois pas d’un coup. On reste en silence un long moment avant que je pose mon verre par terre et ressers mes genoux contre ma poitrine.
- Tu devrais aller rejoindre les autres en bas, je ne vais pas être de bonne compagnie.
- Tu veux dire aller rejoindre les arrogants ? Non merci. Et puis, ce n’est pas comme ça que je vais rectifier le tir.
- Rectifier le tir ?
- Oui, jusqu’à maintenant, tu en sais plus sur moi que moi sur toi, je n’aime pas ça. Je me suis dit que j’allais poser des questions à droite à gauche mais vu que tu es là, ça va être plus simple.
Pourquoi tient-il tant à essayer de me connaître ? Tous ceux qui savent pour mon histoire se sentent triste pour moi, je n’ai pas besoin d’être encore la pauvre petite fille triste.
- Et si ce soir, on n’était pas nous-même ? je propose.
- Quel est le but ? Si on doit apprendre à se connaître, ça va compliquer les choses si on n’est pas nous-même.
Il boit plusieurs gorgées de son verre tout en me fixant et je me rends compte que dans l’obscurité de la pièce, seule la Lune nous apporte un peu de lumière et ses yeux brillent.
- Une fois que tu sauras tout de moi, tu ne sauras plus comment me parler, comme tous les autres, je ne veux pas que ça arrive.
Damien semble méditer mes paroles et je bois pour me donner contenance, le pauvre, il doit me prendre pour une folle. J’en profite pour l’observer, il porte une chemise blanche, déboutonnée au col avec le même jean noir que tout à l’heure. Sa chemise en remontée au niveau des manches, laissant ses bras musclés à la vue de tous.
- J’ai un compromis. On se pose des questions chacun notre tour et si on ne peut ou veut pas répondre, on boit une gorgée.
- Ça me va. Je commence.
Il hoche la tête et je demande :
- Pourquoi tu es arrivé en Décembre ?
- Parce qu’on a déménagé en Décembre ici. Comment tu t’appelles ?
J’ouvre la bouche pour répondre mais s’il apprend mon prénom, il lui suffira de le prononcer au lycée pour connaître mon histoire. Hors de question, je prends mon verre et bois une gorgée. Il arque les sourcils, étonné que je ne lui procure aucune réponse mais ne dis rien, c’est le jeu.
- Pourquoi tu as déménagé ?
- Parce que je me suis fait renvoyer de mon ancien lycée. Tu as quel âge ?
- J’ai vais avoir dix-huit ans à la fin du mois. Pourquoi tu t’es fait renvoyer ?
Damien me fixe avant de boire une gorgée et je réalise à quel point c’est frustrant de ne pas savoir la réponse. Et le pire, c’est que d’ordinaire, je suis réputée pour être très curieuse.
- Tu danses depuis longtemps ?
- Depuis quatre ans maintenant mais j’avais arrêté en Novembre, quand tu m’as vue, je venais de reprendre.
- Vous vous débrouillez très bien tous les trois, complimente-t-il en faisant référence à Mike, Sarah et moi.
- Merci, tu fais du sport ?
Je ne peux m’empêcher de fixer ses épaules carrées et ses bras musclés. Il me fait un clin d’œil avant de tendre ses jambes pour s’étirer.
- Oui, je faisais du rugby dans mon ancien lycée. Tu es fille unique ?
- Non, j’ai un grand frère. Tu n’as qu’une sœur ?
Il boit une gorgée.
- Tu as un copain ?
Je manque d’étouffer avant de lui lancer un regard noir, j’avais presque réussi à l’oublier.
- J’en avais un. Toi ?
- Rien de jamais sérieux.
J’explose de rire. Il m’a répondu comme s’il parlait d’une recette de cookies. Je rigole pendant plusieurs minutes, ça fait tellement longtemps que je n’ai pas rigolé comme ça. J’ai l’impression que tout va mieux, c’est probablement l’alcool qui agit dans mon cerveau mais je m’en fiche, ça fait deux mois que je broie du noir et c’est ici, dans cette pièce, avec lui, que je vais bien.
Puis je me rends compte que, depuis le 4 Novembre, je n’avais pas ris comme ça, je ne m’étais jamais laissée aller comme ça, ni même avant d’ailleurs mais c’est la première fois depuis sa mort que j’arrive à rire sans culpabiliser. Je ne suis pas en colère contre elle, du moins, pas en ce moment, je ne pense ni à elle, ni à Anthony, ni même à mon frère qui me ferait probablement la leçon s’il me voyait dans cet état.
Je suis là, avec Damien, un garçon que je connais à peine, un garçon à qui je n’aurais jamais parlé avant et pourtant, c’est avec lui que je me sens bien, moi-même à nouveau et à ce moment précis, traitez-moi d’égoïste, c’est probablement comme ça que je me sentirai demain, mais je suis bien et tout ce que je souhaite, c’est que la soirée dure éternellement.
Sydneyy

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Re: Sans Elle

Message par Sydneyy »

Hello, je viens de lire le chapitre 2.
J'ai dû relire le premier chapitre car je me souvenais plus très bien de l'histoire. J'adore, l'écriture est tout aussi fluide. On en apprend petit à petit sur Adriella. J'aime bien Damien aussi, j'ai hâte de lire la suite pour voir comment tout cela va évoluer. :)
Vac0705

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Re: Sans Elle

Message par Vac0705 »

Hey!
J'avais lu ton chapitre quand tu m'avais dit qu'il était sorti mais j'avais pas eu le temps de le commenter (les études tous ça.. :roll: ) Donc je l'ai trouvé super tout comme le premier, en plus le début du chapitre sur la danse c'est vraiment quelque chose qui me parle, et j'aime beaucoup sentir la joie qu'elle ressent en y mettant les pieds.
Ensuite Adriella a des réplique qui me font bien rire, j'adore sa façon brute de répondre. La scène avec Damien et leur jeu de question réponse m'a aussi beaucoup plu, on se rend bien compte que chacun à son lot de "misères" si on veut et que ça les touche au plus profond d'eux sans qu'il puisse en parler et s'en libérer...
Enfin voilà j'ai vraiment bien aimé et j'espère que tu continuera d'écrire la suite, que je me ferais un plaisir de lire :) ;)
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