Les clés de pouvoir [ Fantasy / Science-Fiction / Adulte ] Chap 1

[Mokyx]

Bonjour à tous,
Après avoir fait une courte présentation de ma personne ici, j'ai fait un tour du forum que j'ai découvert il y a quelques jours.
J'ai commencé à écrire depuis 2 semaines et j'ai vu qu'il était possible de vous partager des créations sur ce sous-forum.

J'ai longtemps hésité à le partager car je ne suis pas sûr d'être légitime à poster ici au vu de ma non participation au forum lié à ma nouveauté. Si c'est le cas, pas de problèmes, je comprend.

Je tente néanmoins le coup, peut être que l'histoire plaira à quelques un ici et peut être que d'autres auront le courage et la gentillesse de me faire quelques retours (autant sur le fond que la forme). Pas de problèmes avec les retours négatifs, c'est d'ailleurs cela qui me plaît le plus car cela me permet de m'améliorer.

J'ai démarré cette fiction autour d'une simple inspiration de dialogue pour construire petit à petit un univers cohérent autour. Je suis beaucoup inspiré par mes deux genres littéraires préférés : la fantasy (adulte maintenant) et la science fiction, ne trouvant que peu d’œuvres réussissant à lier les deux d'une façon qui me plaise.
Je suis conscient que les deux genres peuvent paraître incompatibles (la magie n'étant pas vraiment amie avec la science), donc je m'explique :
Je n'ai trouvé que peu d'oeuvres de science fiction qui comportaient beaucoup d'action, des combats détaillés et expliqués et une dimension évolutive du niveau de "force" des personnages, qui sont des traits habituels dans les oeuvres de fantasy.
Pourtant, je pense qu'un univers futuriste et les morales / valeurs / critiques sociétales présentes dans la science fiction sont des aspects qui peuvent très bien se mêler au premiers que j'ai cité, j'ai donc voulu m'y essayer.

Je poste ici le chapitre 1 et, si vous le désirez, je posterais le second qui est déjà écrit.
J'ai essayé tant bien que mal de rajouter des retours à la ligne et espacements pour rendre le tout plus lisible sur le forum, qui n'autorise pas les tabulations, rendant le tout un peu plus confus que sur mon word. J'espère que ça ira, n'hésitez pas si vous avez des conseils pour la mise en forme sur forum, je débute à ce niveau là.

Voilà pour les explications, place à la fiction :


Partie 1. Prélude.

Chapitre 1

Une clé. Non, la Clé. Après avoir vécu l’enfer pendant une longue année de fuite, l’objet gisait impudemment sur la paume de la main gauche de Goro. Juste assez grande pour dépasser en largeur sa main d’adulte, l’artéfact était constitué d’un argent si parfait que l’on pourrait croire que la clé venait d’être fabriquée et remise à son propriétaire le jour même.
— Difficile de savoir que ce truc a des centaines d’années d’existence, réagit Sulie, faisant la même observation.

Goro se contenta d’un grommèlement qui pouvait passer pour un acquiescement et se remis à observer la Clé Monde. Une des 10 Clés de pouvoir, la seule des 2 Clés de voyage à ne pas être détenue par l’administration.
Se distinguant de sa composition luxueuse, elle comportait un rubis terne de la taille d’un ongle qu’on pouvait distinguer comme tel uniquement grâce aux rares reflets rouges qui apparaissaient sur la pierre avec fugacité. Cette dernière était précédée d’une boucle assez grande pour y passer un doigt, formant la base de la clé.

L’objet se prolongeait en une tige en écailles d’argent d’une justesse irréelle, ni trop parfaites ni trop grossières, comme le corps d’un serpent qu’on aurait figé et coloré d’argent. Comme pour donner raison à Goro, la clé se terminait sur le côté droit par deux minuscules sphères rouges et deux tiges en guise de panneton faisant penser aux deux crocs d’un serpent.
Dernier détail, à gauche du sommet de la clé et à l’opposé des deux sphères rouges, étaient gravées des lettres formant une phrase qu’il ne comprenait pas.

— Jo zyeg zi od. ‘Puisse notre dieu être bon‘ » traduis Sulie. C’est du langage égique. Je ne savais pas que les Bâtisseurs avaient une religion.
— Il faudrait peut-être que tu commences à prêter davantage attention au monde qui t’entoure dans ce cas. Cette phrase est présente dans la quasi-totalité des écrits égiens.
— Ta gueule Jonie, rétorqua la jeune femme en lançant un regard noir à son « instructeur ».
— Pourquoi tant de susceptibilité ? demanda Jonie.
— Au cas où tu l’aurais pas remarqué, on se trouve au bout d’un couloir plein de cadavres de laxiens, au fin fond d’une mine laxienne en train de voler l’objet le plus précieux de tout l’empire laxien. Le même peuple qu’on pourrait qualifier facilement d’inventeur de la torture moderne. Alors oui, je suis sur les nerfs. Et tu devrais également l’être. Je tiendrais peut être 5 min avec un laser dans mon cerveau mais toi, tu auras vidé toutes les larmes de ton corps au bout de 20 secondes.

Goro regarda ses deux compagnes en pensant qu’il ne tiendrait pas beaucoup plus longtemps sous cette méthode.
Sulie, petite, svelte aux cheveux courts et noirs, portait sous sa cape grise une tenue blanche qui épousait son corps musclé et harmonieux : une nano-armure volée il y a quelques mois dans l’une des meilleures forges Opaliennes.
Elle était également la meilleure combattante que le jeune homme ai connu. Ces deux faits, à eux seuls, expliquaient facilement les 14 corps mutilés jonchant le sol du long couloir derrière eux. Et les multiples éclaboussures écarlates qui décoraient la cape de la jeune fille qui contrastaient avec ses yeux sombres d’un noir profond.

Jonie portait également une cape grise qui, sans être propre, était à peu près unie. Couverte de poussière, Jonie dépassait de plusieurs têtes son homologue féminin et ses longs cheveux châtains formaient une queue de cheval lui atteignant le bas du dos. Dotés d’yeux verts d’une grande intensité, Jonie était plus imposante que Sulie. Goro n’avait cependant aucun doute quand a la supériorité physique de cette dernière.
— Ca suffit, fit il en rangeant la Clé dans une des nombreuses poches de sa tenue militaire aux mélanges de gris, vert et noir. On se bouge et on suit le plan.

Un hologramme représentant un plan jaillit de l’appareil fixé à son poignet gauche. Musclé et équilibré, Goro était d’une taille modeste pour un homme puisqu’il ne dépassait que de quelques centimètres Sulie. Cette apparence discrète faisait contraste avec la couleur éclatante de ses cheveux blonds, qu’il gardait court pour ne pas trop attirer l’attention.
— Le système d’excavation se trouve à droite. dit l’homme en regardant son plan. On y sera dans cinq minutes.
Jonie maugréa.
— Le plan. S’infiltrer dans une mine de cristal greene par l’entrée principale pour en sortir par son système d’excavation, d’où sort le cristal, en espérant que les conteneurs qu’ils utilisent pour le ramener à la surface soient assez solides pour nous porter, que le tunnel est assez grand pour nous et que la moitié de la ville ne nous attend pas de l’autre côté.
— C’est le plan, oui.
— Laisse-moi encore une fois douter de sa pertinence, Goro. Pourquoi on ne repart pas en faisant simplement demi-tour ? Sulie n’aura qu’à s’occuper des quelques gardes alertés par notre intrusion.
— Laisse-moi encore une fois te rappeler que ces « quelques gardes » correspondront sans doute à tous les soldats dont Koford dispose, bien décidés à nous faire la peau et à récupérer la Clé, Jonie.
— Sulie n’aura qu’à s’en occuper, dit la flemme en haussant les épaules.
L’intéressée émis un ricanement.
— Ben voyons.
— Non, dit Goro. Même en admettant que ça soit possible, je ne souhaite pas que Sulie massacre le quart de la population laxienne pour nous couvrir. Si tu ne comprends pas pourquoi, je te conseille d’observer davantage ton environnement à ton tour car je n’ai pas le temps de t’expliquer. On bouge.

Le groupe se dirigea vers un autre tunnel qui remontait légèrement vers la surface. La mine laxienne était spacieuse, très bien éclairée et équipée d’équipements très modernes, reflétant l’opulence dont ce peuple jouissait grâce l’extraction d’un des cristaux d’énergie les plus puissants du Système, le greene.
Après une série de couloirs et d’escaliers, ils tombèrent sur une grande salle circulaire d’au moins 50 mètres carré avec, en son centre, un tube en verre d’un mètre de diamètre qui transperçait la pièce de haut en bas. A l’intérieur du tube, des seaux remplis de cristaux verts brillants sortaient du sol et remontaient à la surface grâce à une chaîne en acier.
Quand Jonie et Goro virent leur présumée porte de sortie, ils poussèrent un soupir de soulagement avant d’écarquiller les yeux.

Ils se figèrent en découvrant les deux hommes en blouse blanche penchés sur une table de contrôle, au fond de la pièce. Les deux hommes se retournèrent et affichèrent, eux aussi, une certaine incrédulité.
Durant ce court laps de temps d’une paire de secondes, Sulie avait déjà parcouru les trois quart de la distance qui la séparait des deux hommes.
Avec une vitesse et une agilité fulgurante, elle fit décrire un arc de cercle à son bras, libérant une lame de son poignet qui vint trancher la gorge du premier homme. Ses mains continuèrent vers le sol, y prenant appui. Emportée par son élan, les jambes de la jeune fille se soulevèrent, réalisant un balancier permettant à une autre lame qui surplombait à présent le tibia de Sulie de s’enfoncer dans le flan du deuxième homme. Le tout fut réalisé en un seul et unique mouvement d’une fluidité surprenante.
Moins de trois secondes s’était écoulées depuis leur entrée dans la pièce.

Faisant éclater la vitre du tube d’excavation avec son pistolet, Goro s’y dirigea en se maudissant de ne pas avoir réagi plus rapidement et d’avoir laissé, encore une fois, Sulie faire tout le travail.
Plus lente à réagir, Jonie considéra la taillade du deuxième homme - qui s’enfonçait presque jusqu’au milieu de son corps tant l’impact avait été puissant - et se réjouit intérieurement que la responsable de cette blessure ne soit pas son ennemie.
— Jonie, arrête de bailler aux corneilles et soit heureuse que l’un d’entre nous a eu la présence d’esprit de rester concentré pour empêcher ces types de bloquer le puits, fit Goro, même si ce dernier n’était pas certain de pouvoir accomplir la même prouesse que Sulie, même en réagissant plus vite. Il continua :
Pas besoin d’être bien malin pour comprendre ce que nous venions faire ici, et plus nous attendrons dans ce trou, plus ils risquent de se rendre compte de la manœuvre et de bloquer l’accès à distance. Alors grouille !
— Oui oui, « capitaine », répondit la grande femme avec une pointe d’ironie dans la voix.
— Après vous, « ma dame », dit Sulie en imitant le ton moqueur.
Goro, imité par Jonie puis Sulie, s’agrippa à la chaine, pris appui sur un seau de minerais et débuta son ascension vers ce qu’il espérait être la fin d’une longue série de mésaventures grâce à l’objet qui se situait dans sa poche.

Et le début de l’accomplissement de leur rêve.

[cathy16]

Bonjour,

Je trouve l'idée très bonne et elle semble originale
Je pense que certains moments peuvent être redondants dans la description, mais en général j'ai bien apprécié cette lecture

Bonne continuation dans l'écriture

[DanielPagés]

Une nouvelle histoire... C'est pas que j'en manque, mais je vais toujours jeter un coup d’œil aux nouveautés.
Pas trop grand chose à dire sur le fond, ce n'est que le début.
Juste quelques remarques.
La présentation de ton histoire est agréable, sans fautes, fluide et c'est un plaisir de la lire. Ne regrette pas tes tabulations. Si tu penses un jour passer à l'édition, fais une croix dessus. On n'utilise jamais les tabulations pour faire des alinéas de première ligne de paragraphe. De même qu'on n'utilise jamais les puces automatiques pour faire les tirets de dialogue (tu as fait des cadratins, c'est parfait). Jamais des sauts de ligne multiples pour changer de page, mais on clique 'insertion/saut de page'.

En ce qui concerne ton chapitre 1, très peu de fautes (je me souviens de celle-là : 'traduis Sulie' au lieu de 'traduisit Sulie').
Pense que les nombres doivent en général être écrits en toutes lettres (les dix clés, les deux clés, cinquante mètres carrés, ...)
Quelques phrases un peu longues qui cassent un peu la fluidité de ton texte.
J'ai un peu tiqué sur celles-là qui me semblent pouvoir être simplifiées :
Se distinguant de sa composition luxueuse, elle comportait un rubis terne de la taille d’un ongle qu’on pouvait distinguer comme tel uniquement grâce aux rares reflets rouges qui apparaissaient sur la pierre avec fugacité. Cette dernière était précédée d’une boucle assez grande pour y passer un doigt, formant la base de la clé.

Pense à la musique de tes phases qui doivent couler librement. Et pour cela, relis-toi à voix haute, tu sentiras où ça coince, où c'est tordu et ton oreille entendra souvent certaines fautes que tes yeux ne voient pas...

Sinon, c'est plutôt un bon début, agréable à lire et qui promet une belle aventure. Alors... continue !

Un dernier conseil : remplis ton 'qui-suis-je' sur ta page de profil. Ici on aime bien savoir qui écrit. Savoir à qui l'on parle. En ce qui me concerne, j'aime bien savoir le prénom des jeunes écrivains que je suis ! Tu es un garçon ? ça manque un peu ici, on dirait qu'il n'y en a plus sur terre !!
Booknode est une grande famille où on se respecte et où on s'entraide. Parle dans ton qsj de ton histoire en cours et mets son adresse, ça peut t'envoyer quelques lecteurs. Lis et commente quelques histoires, tu vas en trouver forcément qui te plaisent, et leurs auteurs viendront peut-être te lire...
Écrire est toujours une belle aventure, alors, fonce !