Voici ma nouvelle histoire. N'hésitez pas à me donner votre avis !
Enjoy
Larmes
Résumé : Des larmes sont des petits intrus qui coulent, roulent sur nos joues. Des fois, elles sont joyeuses et on les accueille à bras ouverts. Mais la plupart du temps, elles sont là alors qu'on les repousse le mieux qu'on peut. Solitude, chagrin d'amour, non confiance en soi en sont souvent les causes. Mais les larmes d'Anna sont spéciales, oui. Comment a-t-elle pu sauver cet homme, dont le corps si vieux a rouler contre une voiture, rien qu'avec ses larmes ? Elle cherche du mieux qu'elle peut des réponses mais sait que lui seul, connaît la vérité.
Chapitre 1 : Dévastée.... de pouvoir ?
Je regardais désespérément mon portable en attendant que celui-ci vibre. Mon cœur battait si vite que si il avait des jambes, croyez-moi, il aurait gagné le marathon. J'appuyais, avec un doigt frêle, sur le bouton de l'appareil : aucun message. Pourquoi c'était si compliqué ? Une larme futile roula le long de ma joue. Je l'essuyai du revers de ma manche. Non ! Je ne pleurerai pas pour ça. Après tout, je n'avais pas besoin de lui. Une autre perle cristallisée coulant de mon œil me démentit. J'enfonçai ma tête dans mon oreiller, mes cheveux châtains foncés me barraient la vue. Ceux-ci n'était pas très longs. Enfin ils l'étaient mais un jour, alors que j'étais seule chez moi et que j'étais triste comme à mon habitude, l'ado rebelle que j'étais avait pris le dessus et avait coupé les trois quarts de ma longueur si bien que ma longue cascade lisse et soyeuse m'arrivant en bas du dos n'était maintenant plus qu'un ruisseau m'arrivant en bas du cou. Malheureusement, le résultat n'était pas beau à voir car je n'avais jamais été douée de mes mains. Dès que ma mère rentra ce soir là, elle faillit s'évanouir en voyant ma nouvelle tête. Sans que je n'ai pu dire quoi que ce soit et réaliser quelque chose, j'étais dehors. C'est comme ça que ma mère me traîna jusqu'au coiffeur du coin. En ressortant, je me sentais belle. Je ne pensais pas qu'un carré plongeant ferait aussi femme et sexy sur moi, car j'avais l'habitude qu'on me prenne pour plus jeune que je n'étais. Je sortis de ma rêverie quand j'entendis mon portable sonner dans ma main. C'était lui. Des fourmis circulèrent dans tout mon corps et avec un doigt frémissant, j'appuyai sur la touche répondre :
- A-allo ? Ma voix tremblait tellement que j'en avais du mal à parler.
- Écoute Anna, je ne peux plus, je suis désolé.
Des frissons me parcoururent dans le dos, ma respiration se coupa. Ma gorge était si sèche que je ne pouvais plus dire aucun mot.
- Anna, tu es là ? Demanda-t-il après un long silence.
Je déglutis et réussit à répondre un « oui » faible.
- Tu sais, reprit-il doucement, tu savais que notre relation était virée à l'échec.
Quoi ? Mais qu'est-ce qu'il racontait ? Ne se souvenait-il pas de nos 3 mois fabuleux passés ensemble ? De nos « je t'aime » passionnés susurrés à l'oreille ? De nos câlins au coin du feu ? De nos balades main dans la main ? Je m’arrêtai, haletante, je n'avais pas remarqué que je criais au bout du combiné en même temps que je pensais à ces souvenirs. Je grelottai, mon corps était remplit de spasmes que je n'arrivais pas à contrôler, un torrent de larmes coulaient.
- Bien sûr que si mais...
La ligne fût couper et j'en remerciai Dieu. J'enfouis ma tête sur mes genoux et les entourai de mes bras. Mon portable vibra 8 fois mais je ne déniai jamais répondre. Il en avait assez dit, mon cœur souffrait trop. Je restai comme ça 2 longues heures, à pleurer. Lorsque enfin, je relevai ma tête, je vis une jeune fille devant moi, ses traits fins étaient torturés et ses yeux bleus trahissaient sa tristesse. Je ne me reconnus pas tout de suite dans le miroir accroché sur le mur d'en face. Mon mascara formait de grosses auréoles noirs en dessous de mes yeux. Mascara Waterproof ? Publicité mensongère, plutôt. Sans que je m'en aperçoive, mes jambes se levèrent d'elles mêmes, je sortis de ma chambre, descendis les escaliers et franchis la porte d'entrée. C'était comme dans un rêve, j'étais à moitié consciente mais ne pouvais pas contrôler mon corps. J'avais beau essayé, cela m'était impossible. M'étais-je endormie ? C'était la seule hypothèse plausible. Je laissai donc continuer mon rêve. Je marchai dans la rue, c'était la nuit, j'étais arrivée au carrefour qui se trouvait en face de ma rue quand tout alla si vite. J’aperçus une lumière blanche qui m'éblouit tellement que je dus protéger mes yeux avec mes mains. Une silhouette avança sur la chaussée, percuta la lumière avec un bruit sonore ressemblant à « boum », roula sur le côté et s'allongea violemment contre le ciment de la rue. Soudain, je repris mon esprit en ouvrant les yeux brutalement. Étais-ce un cauchemar ? Non, c'était bien réel, j'étais bien dans la rue à 11h du soir et une personne agonisait bien à 3 mètres de moi. La voiture coupable , accéléra et partit sans s'arrêter. Je courrai vers lui, et constatai avec énervement que j'étais pied nus, les petits cailloux venaient piquer mes pieds mais je ne m'en souciai guère. Arrivée à côté de la victime, je m'accroupis et vis que c'était un vieil homme d'une soixantaine d'années. Il avait les yeux fermés et des égratignures rouges peuplaient son visage accompagnant ses rides. Ses fins cheveux gris étaient remplis de cailloux gris. Enfin, je remarquai que son torse saignait. Non, non, ce n'était pas possible. Je pris son pouls, aucun. Je sentis une chose dure dans ma main gauche, c'était mon portable. Je l'avais depuis si longtemps que j'en avais oublié son existence. Sans plus attendre, j'appelai les secours. Que devais-je faire ? Un massage cardiaque ? Oui, je préférais cela au lieu d'attendre sagement à coté de lui le samu. J'appuyais donc mes mains contre son torse remplit de taches rouges. Plus les minutes passèrent, plus j'appuyais fort. Pourquoi ne venaient-ils pas ? Les fourmis circulaient dans mes mains, ma respiration était saccadée, j'avais peur, peur que cet homme ne survive pas. Je ne le connaissais pas mais savais que je penserais à lui tous les jours du reste de ma vie si il quittait notre terre. L'adrénaline montait en moi si bien que je me mis à crier :
- Réveillez vous ! S'il vous plaît , réveillez vous !
Je pétais les plombs, je ne faisais plus la part des choses si bien que je le vis à la place du vieil homme. Ses cheveux blonds lui retombaient délicatement devant les yeux. Sa bouche accueillait le sang qui se déversait d'une de ses narines. Je m'affolai en continuant violemment mon massage cardiaque :
- Ne meurt pas Jack ! Tu es ma raison de vivre, ne meurt pas !
J'arrêtai grelottante, j'avais tellement froid, et penchai ma tête au dessus de son visage et ne pus contenir mon chagrin, mes larmes filaient tels des étoiles filantes, puis, elles quittèrent mon visage et allèrent droit vers la bouche de Jack ou du vieil homme, je ne savais plus. Elles portaient une couleur dorée tel l'or pur et de petites paillettes de toutes les couleurs les accompagnaient. C'était magnifique mais ça ne pouvait pas être réel. Je devais rêver, encore une fois. Je me cachai les yeux et entendit un vielle voix, je délivrai mes mains et vis le vieil homme, conscient , me regarder avec étonnement :
-Qui êtes-vous ? Me demanda-t-il avant de s'évanouir. Je vérifiai son pouls, il battait à une vitesse correcte et son nez ainsi que son torse ne saignaient plus. Comment cela était-il possible ? Je ne pus me poser longtemps la question car les sirènes de l'ambulance repoussèrent celle-ci. Tout se passa très vite, ils l'emportèrent à l'aide d'un brancard et le mit dans le camion blanc. Je les regardai faire habilement, ils avaient l'habitude. Lorsqu'un brancardier allait fermer les portes, je demanda doucement :
- Puis-je monter ?
Je pense que celui-ci eut pitié de moi en me voyant, dégoulinante de mascara et pied nue car après m'avoir épiée de la tête au pied, m'aida à monter.
Me voici donc, à 2 heures du matin, dans la salle d'attente d'un hôpital. Chouette soirée. Je regardais mes mains depuis 2h et demi, elles étaient si moites mais je ne pouvais m’empêcher de les tripoter. Une boule dans mon ventre était venue s'y loger et ne voulait par aucun moyen y sortir. Une infirmière m'avait proposé à boire puis à manger puis enfin de me raccompagner chez moi, j'avais répondus que ce n'étais pas la peine. Je ne pouvais rien avaler sous peine de vomir et je voulais attendre la fin de l’opération du vieil homme. Dès notre arrivée, ils l'avaient emmenés au bloc opératoire et n'y étaient pas sortis depuis. La famille de celui-ci était assise à quelques mètres de moi mais je ne me décidai pas d'aller les voir, pourtant je n'étais pas timide, mais je ne voulais pas de remerciement et encore moins de questions car je ne savais moi-même ce qui c'était passé. Mes larmes l'avaient-ils sauvés ? Non impossible. Au pire, mon massage cardiaque mais rien de plus. Mais c'était tellement étrange... Un bruit de porte stoppa mes pensées, un médecin y sortit et alla voir la famille de l'homme. Après quelques minutes, la famille se prenait dans les bras, s'embrassait et pleurait. Alors, il l'avait sauvé ? Un large sourire peupla mon visage. Puis, le médecin me pointa du doigt et toute celle-ci me regarda. Il s'avança et me dit :
- Bravo jeune fille, vous l'avez sauvé, soyez en fière.
Après une demi heure de remerciement de la famille où j'appris que l'homme s'appelait Paul, j'acceptai enfin que l'infirmière me raccompagne, j'étais las et fatiguée. Je l'attendis dans le hall car celle-ci devait se changer. Je pensais à Jack et à son appel tristement quand deux voix d'hommes arrivèrent à mon oreille :
- Ce n'est pas possible, Marc, le choc de la chute aurait du faire saigner son poumon artificiel, mais aucune trace, pourtant sa peau était remplie de sang.
- Oui, je sais mais on y a retrouver un liquide transparent, je ne sais pas ce que sait, on aurait dit... de l'eau.
- Tu es prête ?
La voix de l'infirmière me coupa en plein « espionnage », je répondis que oui et nous sortîmes. Le trajet se fit en silence à part quand je dus lui indiquer le trajet. Quand nous fûmes arriver chez moi, je la remerciai et lui souhaitai bonne nuit quand ses yeux se changèrent de couleur, leur marron terne se changea en un vert luisant et me dit :
- Ne repousses pas ton pouvoir Anna.
Chapitre 2 : Drôle de livre.
Cela faisait une semaine que l'accident était passé. Mes parents se faisaient du soucis car je ne mangeai plus. Bon c'est vrai que d'ordinaire, je n'avais pas grand appétit ce qui me coûtait ma taille très fine mais là, rien que de l'odeur de la nourriture me donnait la nausée. Au lieu de me nourrir, je m'occupai à me torturer l'esprit avec tant de questions : Est -ce que Jack ne m'aimait plus ? Pourquoi voulait-il casser ? Est-ce que j'avais fait quelque chose de mal ? Je souffrais constamment mais ne pouvait me résigner à ne plus l'aimer. Ce n'était pas possible, je ne pouvais tout simplement pas. Tous les soirs, j'en pleurais mais mes larmes étaient ordinaires, transparentes et salées. Elles n'étaient pas dorées et magnifiques comme ce soir là. Je ne comprenais toujours pas. Ce soit disant infirmier avait trouvé de l'eau dans le poumon du vieil homme, Paul, mais il n'avait pas plu et la seule réponse qui me venait à l'esprit était... mes larmes ? Non impossible. Je n'avais jamais cru aux contes de fées, aux vampires et à tous ces trucs là. Ce n'était rien que des pures légendes inventées par des personnes qui s'ennuyaient probablement. Et puis, l'infirmière, comment avait-elle pu faire ce jeu de couleurs avec ses yeux ? Ils n'avaient pas pu passer du marron au vert naturellement. C'étaient comme ci ils s'étaient illuminés. Mais le pire était comment avait-elle su mon prénom ? J'avais beau chercher, je ne lui avais pas dit comment je m'appelais ou peut-être que cela m'avais échappé et étant tellement fatiguée, je ne l'avais pas retenu. Je ne savais plus, je réfléchissais tellement que j'en avais mal au crâne. Je me massai les tempes en fermant les yeux quelques minutes. J'aurais tellement voulu avoir des nouvelles de Paul pour savoir si il c'était remis de l'accident. Puis, je me souvins que la femme de celui-ci ,que j'avais vu à l'hôpital, m'avait marqué leur numéro sur un papier, au cas où je voulais savoir comment Paul allait. Je le cherchai donc quelques minutes. Oui, j'étais très bordélique si bien que ma chambre était vraiment mal rangée. L'ayant trouvé, je tapai le numéro puis d'un doigt mal assuré, appuyai sur le bouton vert. Je détestai les « bips » avant que la personne réponde, c'était toujours...stressant. Mais là, je l'étais plus que d'habitude, c'était comme ci j'étais angoissée à l'idée de lui parler. Après quelques secondes, une voix d'homme me répondit :
- Allo ?
- Bonjour, lançais-je timidement, suis-je bien chez Paul Snyder ?
- Oui, c'est bien moi, à qui ais-je l'honneur ?
- A Anna Jones, c'est moi qui vous ai trouvé sur la route lors de votre accident.
- Alors c'est toi ? Doux Jésus, je t'en suis tellement reconnaissant mais te remercier au téléphone ne me semble vraiment pas approprié. Veux-tu venir à la maison ? Je viens de rentrer de l’hôpital il y a une heure.
J'hésitai quelques secondes mais il avait l'air d'avoir tellement envie que je vienne et peut-être, qu'il pourrait répondre à quelques questions. Après m'avoir indiqué où celui-ci habitait, je raccrochai. Il n'habitait pas très loin de chez moi, si bien que 5 min plus tard, j'arrivai à la porte d'entrée. Je sonnai et entendis des bruits de pas, la porte s'ouvrit :
- Ah, bonjour Anna.
- Bonjour Mme Snyder.
- Appelle moi Elise, me dit-elle en souriant, Paul est dans le salon, je te laisse aller le voir. Veux-tu un thé ?
Après avoir acquiescer, j'entrai dans la pièce. Paul était assis sur un assez vieux fauteuil vert émeraude, dès qu'il me vit, sont visage s'illumina malgré sa fatigue qui se creusait sur ses traits :
- Enfin je peux mettre un visage sur ma sauveuse, commença-t-il avec un léger rire, désolé je ne peux pas me lever pour t’accueillir.
- Cela ne fais rien, restez assis, répondis-je en m'asseyant sur la canapé en face de lui. Et non, je ne suis pas votre sauveuse, je me suis juste contentée d'appeler les secours, c'est les médecins qui ont tout fait.
Ou mes larmes, mais je n'allais pas lui dire ça, il me prendrait pour une folle.
- Peut-être mais si tu n'avais pas été là, je serais sûrement mort à cette heure.
- Oui, rigolais-je, sûrement.
Il accompagna ses rires au miens. Pendant une heure, nous parlâmes lui, sa femme et moi. C'était un couple d'une gentillesse vraiment incroyable. Il me raconta sa surprise quand on lui annonça que son poumon artificiel était intacte, pour lui, les médecins avait fait un très bon boulot. Je ne pus avoir les réponses que je désirais car je voyais que Paul ne savait pas grand chose. Je partis donc en leur promettant de revenir bientôt. Mais comment avoir les réponses que je cherchais ? Oh oui, peut être que c'est une solution. Puisque je ne pouvais avoir de réponses d'une personne, peut être d'un livre oui. J'allai donc à la bibliothèque où je connaissais bien la dame qui la gérait. Elle était assez vielle, et avait de longs cheveux crépus blanc. D'apparence, on aurait dit une sorcière mais quand on la connaissait bien, elle était très gentille. D'où mon étonnement quand je vis une jeune femme au comptoir :
- Bonjour. Mme Troski n'est pas là aujourd'hui ? Demandais-je.
- Non, elle est malade. Je la remplace donc. Que puis-je pour toi ?
Je connaissais cette voix douce. Mais où l'avais-je entendue ? La femme portait un chapeau de paille sur la tête et des lunettes teintés. Celle-ci étaient grosses et cachaient son visage si bien que je ne pouvais visualiser ses traits. Ses cheveux étaient retenus sous son couvre chef. Mais attendez, ne seraient-ils pas roux ? Non ce n'était pas possible...
- Mademoiselle ?
- Euh oui désolé, bredouillais-je, je cherche un livre qui parle de fées,de larmes magiques, d'ailes. Enfin des trucs comme ça, j'ai un exposé.
- Hum, il me semble que j'ai ça, je vais regarder sur l'ordinateur.
Elle pianota quelques instants sur son clavier et m’annonça que c'était la dernière rangée à droite. Je passai donc 3 heures à lire des contes pour enfants qui n'avaient aucun intérêt et étaient stupides . Même quand j'étais petite, je n'aimais pas les histoires. Je soupirai avec énervement, ça n'avait rien donner, il fallait que je m'y attende. J'étais déçue et j'avais envie de pleurer. Roh, mes nerfs étaient trop à fleurs de peau. J'allai donc ranger les livres quand un livre tomba sur mes pieds. Il était gros et lourd si bien que je lâchai un « aie » aiguë et fort quand il eut fini sa chute. Ouf, personne m'avait entendue, de toute façon la bibliothèque était presque déserte. Il y avait juste quelques jeunes qui jouaient sur les ordinateurs et une dame lisant un roman sur une table. Dès que posai mes yeux en amandes sur la couverture, il attira mon attention. L'illustration était le visage d' une jolie jeune fille brune en gros plan, et on voyait une magnifique perle d'eau sur sa pommette droite et il s'intitulait « Larmes ». Ah, voilà ce qu'il me fallait. Le livre racontait la légende d'une jeune fille de 18 ans ayant un pouvoir magique. Elle pouvait guérir les gens rien qu'avec ses larmes. Elle parcourait donc le monde entier pour soigner les malades. L'histoire durait à peine vingt pages alors pourquoi le livre était si gros ? La suite du manuscrit était une succession de pages vierges. Bizarre. A la moitié du livre, j'aperçus un dessins fait à la main. C'était un rond entouré de cinq étoiles et se trouvait au milieu, un trait assez épais. Je ne comprenais rien. Cela n'avait aucun sens, cela devait être un gamin qui avait du dessiner ça pour s'amuser, c'était la seule réponse plausible. Je fermai le livre, malheureusement, il ne m'avait rien rapporter. L'écrivain était Lauren Feth, joli nom. La bibliothécaire m'annonça que le bâtiment fermait. Tout d'un coup, j'eus un flash back, je me retrouvai à l’hôpital, le soir de l'accident et l'infirmière était postée devant moi en me demandant si je voulais un chocolat chaud. Pour la première fois, je fis attention à un détail qui ne m'avais pas encore frappé, oui, ça y était, tout était clair. Je revins dans le présent, la femme enleva ses lunettes et son chapeau et me regarda avec ses yeux perçants:
- Que voulez-vous ? Demandais-je légèrement apeurée.
Chapitre 3 : Une soirée mouvementée.
Après ma question, la jeune femme me sourit. Elle avait l'air inoffensive, mais les apparences étaient trompeuses et j'avais de bonnes raisons de croire que c'était peut-être le contraire. Mon cœur tambourinait contre ma poitrine et je transpirais légèrement au niveau du front. Elle me regarda et me dit d'une voix grave :
- Tu le seras bien assez tôt, Anna.
Sur ses mots, elle se volatilisa. Oui, elle disparut sous mes yeux ébahis. Ça ne pouvait pas être réel, ça n'existait pas les gens qui pouvaient se téléporter et je n'étais pas dans un film de science-fiction. Je marchai vers la place où elle se trouvait un instant plus tôt et vis un collier, nager dans le bleu de la vielle moquette qui s'y trouvait. Je le pris doucement et l’examinai. C'était une longue chaîne dorée entrelacé d'un fil en satin blanc et au bout se trouvait un magnifique camé : C'était la même image du livre que j'avais lu plutôt, la même fille et la même larme. Cela confirmait un peu plus mon hypothèse mais... je n'y croyais pas, comment ma vie si banale qu'elle l'était une semaine plutôt pouvait devenir si... tourmentée et bizarre ? J'enfouis le livre et le collier dans mon sac en bandoulière et sortis.
Après une soirée ennuyante à écouter mes parents raconter leur journée et à m'obliger à manger, je me retrouvai dans mon lit. J'avais passé une heure à relire consécutivement le livre et à examiner dans les moindres détails le collier sans trouver de réponse cohérente. Je regardai le réveil, les lettres noirs m'annonçaient qu'il était 2h30 et je n'arrivais toujours pas à dormir. Heureusement que c'était les grandes vacances pourtant ça n'avait pas l'air d'être l'été, il pleuvait presque tous les jours et ne faisait pas particulièrement chaud. Je me retournai une énième fois dans mon lit. Comment avait-elle pu se téléporter ? Avais-je rêver ? Non, c'était la première fois depuis sept jours que j'étais sur que non. Tout à coup, alors que je songeai à me mettre sur le ventre, j'eus l'impression que la pièce tournait, les meubles bougeaient. Que se passait-il ? J'avais la nette impression que mon lit allait s'écraser dans le sol. J'entendis un cri perçant qui me vrilla les tympans et lorsque que je m'aperçus que ce cri venait de ne rien d'autre que ma bouche, mon lit tomba du sol. Cela avait été la plus longue et la plus angoissante chute de ma vie. Normalement, mon lit aurait du tomber dans mon salon, mais non, je me retrouvai dans un trou noir où je n'en voyais pas la fin. Je m'accrochai du mieux que je pouvais à mes draps mais je voyais que j'allais bientôt les lâcher. Mon cœur faisait des loopings et j'avais peur. Si c'était un cauchemar, alors il était vraiment très réaliste. Mes mains étaient tellement moites que je lâchai les morceaux de tissus en satin rouge. Mon souffle se coupa lorsque je me vis descendre à une allure folle. Je fermai les yeux, prête à mourir, lorsque tout à coup je sentis quelque chose de dur contre mon dos. Ensuite, j'entendis un bruit de foule et une douce musique. J'ouvris petit à petit mes paupières et me retrouvai allongée dans un restaurant. Je me relevai vite et honteuse d'être en pyjama mais personne avait l'air de me remarquer. Je connaissais ce restaurant, Jack m'y avait emmené deux semaines plutôt. Pourquoi me retrouvais-je là ? J'essuyai d'un revers de manche, la sueur qui dégoulinait de mon front. Je reprenais petit à petit un souffle et un battement de cœur régulier. Pendant que je m'essuyais les mains sur mon bat de pyjama, un serveur passa à l’intérieur de moi. C'était une désagréable sensation. Personne ne me voyait donc ? Non, s'en allait vraiment pas l'air. Je marchai dans le restaurant et vis un tableau où il y avait marqué « repas du jour du Samedi 2 juillet ». Mais c'était le jour où mon amoureux ou plutôt mon ancien, m'y avait emmené. Cela confirma mon hypothèse, quand je les vis, Jack et... mon autre moi, j'allais l'appeler comme ça, manger à une table. J'avançais lentement vers eux et m’essayai sur la chaise à côté de leur table. De toute façon, la famille qui y mangeait ne me verrait pas :
- Tu es très belle. Dit Jack à mon autre moi.
- Merci. Répondit-elle en rougissant.
Mince, je ne pensais pas que je rougissais aussi vite. Je me souvenais de notre conversation tellement bien, que ce déjà-vu m'était vraiment barbant. J'attendais donc patiemment 23h30 car je savais que c'était dans ses environs là que nous étions partis. Pourquoi étais-je là bon sang ? Je savais qu'après il ne se passait rien d'intéressant, nous nous étions promenés dans la forêt d'à coté jusqu'à environ minuit et ensuite, je m'étais endormie dans la voiture pendant tout le trajet, m'avait dit Jack. Même si je ne m'en souvenais plus mais je m'étais retrouvée le lendemain dans mon lit. J'en étais penaude car il avait du me porter jusqu'à ma chambre. Enfin bon, ça n'avait plus aucune importance maintenant. Je suivais donc mon autre moi et Jack qui sortaient de la foret, une heure plus tard, le parking était désert. Cela faisait vraiment bizarre de me voir encore avec mes cheveux longs mais surtout de me voir sans avoir besoin de miroir, comme dans un film. Ils marchaient tranquillement main dans la main. Tout à coup, une bande de racailles vint les encercler. Mince, comment ça se faisait que je me souvenais pas du tout de ça ? C'étaient 4 garçons, très grands et baraqués :
- Donne moi ton sac la gonzesse, ordonna l'un deux à mon autre moi.
- Il-il n'y a-a rien d'intéressant dedans, bredouilla-t-elle en tremblotant.
Je ne comprenais pas, c'était comme ci c'était une autre personne dans mon corps. Mon rêve déformait-il la réalité ? En même temps, je ne me souvenais plus du tout de ce qui c'était passer de la sortie de la forêt jusqu'à mon lit. Jack m'avait-il menti ? Mais comment j'aurais pu tout oublier ? La scène continuait de se dérouler sous mes yeux :
- J'ai dit de me le donner !
Elle alla donc lui donner quand Jack lui retira des mains en criant :
- Non !
- T'as quoi toi ? , dit un autre, tu veux qu'on te casse la gueule c'est ça ?
- Allez y, les provoqua Jack, on va voir si vous arriverez à m'attraper, bouffons !
Les 4 racailles grognaient, on aurait dit des chiens affamés, cela faisait peur à voir. Ils foncèrent droit devant lui quand celui se volatilisa. Attendez, mais c'était comme la bibliothécaire ! Jack, pouvait le faire aussi ? Impossible. Pourtant, ils jouaient bien à une partie de cache-cache. L'un deux, tellement énervés de ne pas pouvoir l'attraper pris mon autre moi et plaça un pistolet sur sa tempe. Celle-ci essayait de se débattre mais n'y arrivait pas, elle pleurait, criait, elle avait l'air tellement apeurée. Jack se matérialisa juste devant eux :
- Relâche la , ordonna-t-il avec un ton menaçant que je ne lui connaissais pas.
- Si tu fais un pas, je la bute, t'as compris ?
Les yeux de Jack devinrent violets lumineux et des petites dents aiguisés sortirent de sa bouche, il avait toujours la forme d'un humain, mais son allure faisait penser à un... prédateur.
- J'ai dit de la relâcher, grogna-t-il.
- Tu crois que tu me fais peur avec ton déguisement de vampire ? , rigola-t-il d'une voix rauque, on est pas à Haloween !
Jack sourit et à une vitesse incroyable, planta ses crocs dans la nuque de celui-ci. Il relâcha son emprise sur mon autre moi et s'écroula par terre. Celle-ci alla se cacher derrière l'un des buissons. Les 3 autres, ayant vu le spectacle, commencèrent à courir en dehors du parking. Mais Jack était trop rapide, et leur réserva le même sort qu'à leur copain. Jack était un vampire ? C'était bel et bien un cauchemar parce que ça n'était pas possible.
- Anna, appela doucement Jack à mon autre moi, je ne te ferais aucun mal mon amour.
J’aperçus une touffe brune derrière un buisson, je crois que Jack aussi car il se dirigea vers cet endroit. Elle s'avança prudente :
- Q-qui es tu ? Demanda-t-elle derrière un sanglot.
Jack s'avança doucement, elle recula :
- N-ne m'approche pas ! Tu es un monstre, tu les as tués !
Je ressentais sa tristesse, sa colère,sa peur et enfin son incompréhension jusqu'au fond de mes tripes. Peut-être parce que ce n'était rien d'autre que... moi.
- Non, ne t'inquiètes pas, j'ai le pouvoir de les ramener à la vie et ensuite de leur faire tout oublier.
- Oui et moi je suis Catwoman ! Lui cria-t-elle à la figure.
- Je ne peux pas te laisser savoir ça, c'est trop traumatisant, je ne peux tout simplement pas. Mais il faut que tu me laisses te toucher mon cœur.
- Jamais ! Et ne m'appelles pas mon cœur.
- Bon, très bien.
Il se téléporta pour se retrouver une seconde après en face d'elle. Elle cria et se débattit quand il lui prit les mains mais il était trop fort. Il planta ses yeux violets dans les siens et murmura :
- Tu n'as rien vu, rien d’entendu. Après être sortie de la forêt, tu t'es endormie et tu ne te souviens de rien, juste que tu as passé une agréable soirée.
Elle le regarda comme hypnotisée et chuchota :
- Je n'ai rien vu, rien entendu. Après être sortie de la forêt, je me suis endormie et je ne me souviens de rien, juste que j'ai passé une agréable soirée.
Après ses mots, elle s'évanouit. Il la porta jusqu'à la banquette arrière de sa voiture et l'allongea.
Je regardai la scène, ébahie, je n'arrivai pas à placer une pensée cohérente, trop de questions me trottai dans la tête. Soudain, le sol se déroba sous mes pieds. Oh non, ça ne pouvait pas encore recommencé. Quand ma chute allait débuté, je me réveillai, dégoulinante de sueur de la tête aux pieds. Je vous jure que si je m'étais réveillée dans mon lit, j'aurais pensé que ce n'était qu'un bon vieux cauchemar et je l'aurais cru. Si seulement je ne m'étais pas retrouvée dans le même parking désert, allongée et en pyjama.
(La presiiiooooon !! ;D)
Miss, je suis pas quand même Victor Hugo !